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 [EVENT] Partie I. Le rocher au clair de lune.

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Mitsu
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Mitsu
Dim 01 Juin 2014, 18:52


[EVENT] Partie I. Le rocher au clair de lune.  815464PNJErwan

La situation paraissait catastrophique à Erwan. Pirate mais aussi Bélua, le jeune homme entendait depuis un certain temps des rumeurs qui ne faisaient rien pour le rassurer. La magie petit à petit s'amenuisait sur les terres du Yin et du Yang, créant de sérieux troubles chez tous les peuples du monde. Les béluas étaient aussi touchés dans leur essence même, leur déesse ne répondant plus à leurs appels et les transformations se faisant de plus en plus difficiles. Il avait un certain niveau de magie, n'étant plus de ceux qui avaient du mal, en temps normal, à se servir de sorts divers et variés. Néanmoins, depuis quelques jours, il sentait sa magie disparaître petit à petit, comme glace qui fondrait au soleil. Pire que cela, les marins et pirates qu'il côtoyait tous les jours dans les ports et les navires parlaient de la dernière sortie des chefs de race : le conseil des Grands, des chefs. Tous disaient que cela n'avait été qu'un carnage sans nom, pire que celui qui avait eu lieu à l'ère précédente. Les absences s'étaient faites remarquées plus qu'en temps normal et des accusations avaient été portées sur les souverains qui n'avaient pas daigné se montrer. Erwan avait acquiescé, jugeant que c'était normal, après tout, que le doute plane sur ces derniers. Seulement, ça, c'était avant qu'il ne prenne conscience que le doute en question s'étendait aussi à la souveraine absente de son peuple, et, de ce fait, aux siens en général. Plus que cela, il semblait que les béluas n'étaient pas les seuls dont l'innocence était remise en question, bien que les souverains ne semblant guère avoir décidé quelque chose. L'incompétence de ces derniers ressortait dans chaque conversation et, quelques jours après que les rumeurs aient été lancées, le peuple se révoltaient ici et là. Le pirate voyait plus que quiconque l'avancée de la révolution qui sonnait, chaque individu clamant ses droits et sa liberté, chaque individu décidant de se battre avec ceux qui partageaient les mêmes idées plutôt que le même sang. Une vague gigantesque était en marche et dans ce présent où le futur n'était qu'incertain, il ne faisait pas bon gouverner un peuple. Seuls quelques rois et reines réussissaient à se faire encore entendre, mais simplement parce que leurs actions allaient de paire avec les idées de ceux qu'ils gouvernaient, ce qui restait très rare.

Erwan ne voyait pas d'un bon œil l'avenir de ces terres. Les habitants du monde étaient désabusés de voir ô combien les politiques se jouaient d'eux. S'ils acceptaient leur autorité, c'était uniquement parce qu'ils avaient le pouvoir de les protéger et l'intelligence de prendre des décisions pour le bien-être de tous. Seulement, cette acceptation se fanait de plus en plus et les conversations ne laissaient présager rien de bon. Des villes commencèrent à être touchées par le chaos puis des personnages importants ne tardèrent pas à être retrouvés morts. La foule grondait afin de débusquer les coupables et quiconque se mettait en travers de son chemin se voyait traité de collaborateur de celui ou celle qui se trouvait derrière la perte de magie. La pirate se contentait de regarder, d'écouter ce qu'il se passait, les conversations qu'entretenaient les hommes et les femmes, jusqu'à ce fameux jour où il entendit un groupe d'individus parler de l'attaque qui aurait lieu contre les béluas d'ici quelques jours, contre le rocher au clair de lune, contre la cité de Dhytis. Même s'il ne s'occupait pas réellement des affaires du royaume de son peuple, Erwan n'en demeurait pas moins l'un des leur et, de ce fait, il décida qu'il était temps de réagir pour l'avenir des siens puisque, après tout, personne ne semblait le faire. Il était hors de question qu'un lieu aussi beau que le rocher au clair de lune soit bafoué par des êtres qui attaqueraient sans la moindre preuve. Peut-être que les béluas étaient coupables, il n'en savait rien, mais ses idéaux et son bon sens lui dictaient le contraire. Après tout, quel intérêt auraient-ils à ce que la magie quitte ces terres ?

Quoi qu'il en soit, Erwan usa de son statut de pirate pour contacter le maximum de personnes possible afin de défendre le rocher au clair de lune. Ils s'y posteraient, attendant que le groupe de médisants attaque. Il n'était pas fou, peut-être que ces derniers ne cherchaient qu'à s'emparer de l'impressionnant stock de thé que possédait son peuple. Comment savoir après tout ? Dans ce monde en situation chaotique, où les denrées manqueraient lorsque les esprits auraient fini de revenir à la vie, n'importe quel prétexte était bon afin d'attaquer une cité entière et s'assurer, par le pillage, un avenir certain.

Posté en haut du rocher au clair de lune, il regardait la foule se constituer petit à petit sur le sol. Il y avait un grand nombre d'individus et il espérait clairement que ce nombre augmenterait encore pour prétendre à battre les opposants. Il n'avait que faire de la raison qui avait poussé ces êtres à se battre pour les béluas, mais qu'importe, l'important était le résultat de la manœuvre. Voyant un groupe arriver au loin, encore trop plongé dans l'obscurité pour que l'homme puisse décrire ceux qui le constituer, il cria : « Ils arrivent ! » afin que les combattants se tiennent prêts.

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Lun 02 Juin 2014, 00:09



 
- Nydelia est-ce que ça va ?      
— comme ça peut. Je n'arrête pas de penser à ce qu'il sait passer et ce qu'elle a dit. J'ai l'impression que la situation est beaucoup plus grave que nous pouvons l'imaginer et notre monde va être chamboulé. En plus le bouclier ne nous protège plus comme il le devrait. Personne n'est au courant normalement, mais si ça venait a ce savoir...      

Depuis le conseil j'étais plus que tourmentée, je ne cessais de me retourner la scène dans la tête. Tant de choses avaient été dites, tant d'accusation, mais oui aucune solution n'avait été apportée. Si ce n'est l'autre crétin qui avait décidé ironiquement d'attaquer les autres races dites suspectes. Si lui ne semblait pas l'avoir réellement pensée, ce n'était pas dit que d'autres ne le penseraient pas. Et comme elle l'avait dit, nous allions peut à peut perdre le contrôle parmi les notre... je ne me croyais pas supérieur, je ne croyais pas que pour la bonté, les miens passeraient out de ça. Ils étaient tout aussi inquiets que moi et ils avaient peur. - pourquoi est-ce que je ne ressens rien ? Toutes ces baisses de magie qui vous touche, même vous-même si c'est faiblement, pourquoi est-ce que je semble épargnée ? Kahel ne répondit pas, il savait, ressentait mon inquiétude, mais il savait qu'il n'avait pas les réponses, qu'il n'avait pas les mots pour réussir a ce que j'aille mieux. Cependant, Cristalinne entra dans le bureau, visiblement inquiet.

-Nydelia, ce que tu craignais est en train d'arriver, pas chez nous heureusement, mais un bateau pirate a fait escale sur l'ile, ils ont alors transmis un message, un dénommé Erwan se prépare a défendre le rocher, voir la cité elle-même, une attaque devrai avoir lieu.      

Je fronçais les sourcils, les béluas avait été accusée seulement, car ophalee n'avait pas été présente, puis on avait appris qu'elle perdait sa place. Mais qui ?

-Effectivement les choses commence a empiré, je n'aime pas vraiment tout ce qui ce passe non plus et savoir qu'ils vont se faire attaquer n'est pas rassurant, mais que pouvons nous faire ? Nous devons nous protéger aussi si ça venait à venir jusqu' à nous.      
-D' après cette queue' ai compris, il a fait parvenir ce message au plus de personnes possible, il veut de l'aide, peut importe d'ou elle vient. Quand a nous, d'après ce que j'ai compris, on ne risque pas grand-chose, pas tout de suite. Peut être que certain essayeront de profiter, mais pour le moment tous les regards sont tourne vers ceux qui ont été accusée. Même si pour les humains ça nous pose vraiment problème. Qu'est ce que tu en penses Nydelia ? Nydelia ?      

Je lui fis alors un signe de la main et je m'étais envolée par la fenêtre. Non ça ne pouvait pas dégénérée a ce point, si un peuple devait être défendu, ben soit, je le défendrais. D'accord, je n'avais aucun lien politique avec cette race, mais peut m'importais. Est-ce qu'elles avaient senti que quelque chose n'allait pas ? Sans doute, car Astraëlle et Ielenia arrivèrent rapidement pour volée a mes cotée et ces toutes les trois que nous nous dirigions vers le rocher aux clairs de lune.
Après de longs moments de vol, je l'aperçu enfin, la nuit était tombée, la lune était pleine, éclairant ainsi parfaitement les environs, presque comme si nous nous trouvions en plein jour. Bon pour moi ça ne changeait pas grand-chose, mais bon. Je remarquais alors qu'il y avait déjà quelque personne qui venait d'arriver, je ne savais pas encore vraiment comment ça allait se passer, ni même qui allait lancer l'attaque. Je cherchais alors des yeux celui qui pourrait être le responsable de ce rassemblement je fini alors par l'apercevoir, percher au sommet du rocher, attendant que tout le monde arrive certainement. Je me dirigeais alors vers lui, me posant à quelques mètres de lui avant de m'en approcher davantage.

— bonsoir, je m'appelle Nydelia et j'ai entendu parler de votre appelle. J'aimerais venir vous apporter mon aide si vous voulez bien.      

J'aurais aimé essayer d'en savoir plus, mais je savais qu'il fallait me montrer patiente, il n'allait pas répéter trente si mille fois la même chose, hors je supposais que d'autres personnes risquaient encore d'arriver. Mais combien de temps attendrons-nous ? Combien seront nous et combien il y aurait de personnes en face de nous ? C'était toutes des questions que j'allais devoir attendre pour avoir des réponses. J'aurais pourtant aimé que tout le monde garde son calme ou lieu de lancer des assauts contre des villes seulement suspectes. Ça allait trop loin, je ne pouvais pas rester à ne rien faire au sein de la citadelle, craignant que quelque chose se passe là-bas alors qu'il y avait quelque chose ailleurs.
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Lun 02 Juin 2014, 22:28



« Attention, sauvez-vous ! Courrez ils arrivent ! »
Un chaos sans nom régnait aux abords de la cité de Dhitys en cette nuit de pleine Lune, et les béluas retardataires qui n’avaient pas encore évacué les lieux pour se rendre à l’intérieur même de la cité fuyaient dans le désordre le plus total. Amarel pensa un instant au massacre qui aurait eu lieu si personne n’avait eu vent de l’attaque imminente. Mais heureusement la forêt avait des yeux partout, et la rumeur s’était vite répandue telle une traînée de poudre jusqu’à un certain Erwan, pirate de son état, qui semblait avoir pris le commandement d’une milice improvisée alors que la garde de Dhitys, alarmée par ces nouvelles, avait surement entrepris de défendre le palais et les zones stratégiques de la capitale du peuple de Phoebe. Au moins la reine Ophalee serait-elle certainement en sécurité, ce qui était sans doute la seule bonne nouvelle de la journée. Quant aux autres, ils avaient leur destin entre leurs mains.
Amarel se sentait proche des béluas, elle était lié à eux depuis qu’elle avait rencontré Abel, bien qu’elle ait en réalité toujours éprouvé de la sympathie pour cette race. Il n’était donc pas question pour elle de fuir alors que son compagnon comptait sur elle pour défendre les siens. Le fils de Phoebe aurait sans doute aimé être là en personne pour protéger son peuple, mais c’était sans compter le fait qu’il était à l’autre bout du monde avec cette fée qu’il aimait…

La dryade chassa ces pensées de son esprit. Elle devait se concentrer sur l’instant présent, et si la Lune le voulait, peut-être se retrouveraient-ils lors de jours meilleurs. De plus, il ne l’avait pas réellement laissée seule… Alia, la panthère à plaques qui les accompagnait d’habitude, était resté au Rocher au Clair de Lune avec elle, et elle allait sans nul doute se révéler très utile cette nuit…
Amarel était montée sur le dos de la robuste panthère à plaques qui avait décidément bien grandi depuis l’époque où elle grimpait sur les épaules du fils de Phoebe. La dryade se tenait aux plaques qui couvraient le corps de la créature telle armure de corne noire venant protéger sa monture. La dryade ne portait pour ainsi dire aucun vêtement, se contentant d’une multitude de branches et de feuilles qu’elle contrôlait pour venir couvrir l’intimité de son corps. Elle le faisait uniquement par respect pour les autres, car elle-même ne comprenait pas bien cette coutume qui poussait des créatures à revêtir des parures de tissu pour se masquer la peau. D’ordinaire, des lianes s’échappaient de ses vêtements improvisés pour venir flotter autour d’elle, caressant délicatement l’air dans des mouvements gracieux, mais ces derniers temps la dryade avait du mal à les contrôler. Leurs mouvements étaient moins amples et elle en venait presque à douter de pouvoir les utiliser de manière offensive tant l’envoi de simples impulsions étaient devenu difficile.

Un bélua en pleine course s’immobilisa juste devant la panthère et sa cavalière insolite, le visage déformé par la peur.
« Mais que faites-vous ici, fuyez tant que vous le pouvez ! »
Alia avança une de ses pattes et laissa échapper un grognement lent et sourd, comme si elle attendait des instructions. La dryade toisa le bélua du regard, plongeant son regard dans le sien avant de s’exprimer d’une voix douce mais ferme.
« Regagnez la cité, vous y serez en sécurité. Envoyez-nous n’importe qui en mesure de se battre à nos côtés. Nous allons affronter nos ennemis ici pour vous donner le temps de vous enfuir. Les gardiens veillent sur vous, vous n’êtes pas seul. Allez ! »
Sans demander son reste, le fuyard s’exécuta et alors qu’elle le regardait s’éloigner en toute hâte, Amarel senti une violente impulsion sur les pattes arrière de la panthère qui lui laissa tout juste le temps de s’affaisser et de renforcer ses appuis avant que celle-ci ne s’élance en direction du point de rendez-vous de la milice.

Les puissantes pattes de la créature arrachaient le sol à chaque pas, tirant un maximum sur leurs appuis pour donner à la panthère une vitesse impressionnante. Amarel attrapa au vol une branche qui passait à proximité, manquant d’être désarçonnée par le choc, mais elle parvint à tenir bon alors que la panthère franchissait en quelques bonds la distance qui les séparait d’un groupe qui commençait à se former.

Alia s’immobilisa à proximité d’un ange qui s’était posée près d’Erwan quelques instants plus tôt, et Amarel modela lentement la branche qu’elle avait attrapée. En temps normal, elle y serait parvenu beaucoup plus vite, mais son inexplicable faiblesse rendit son geste lent et par la même quelque peu théâtral. Le bâton se tordit légèrement, prenant une forme de plus en plus courbée alors qu’une liane sembla courir depuis l’amas de feuilles qui lui servait de vêtements pour venir former la corde de l’arc qui se dessinait peu à peu. Une flèche se détacha lentement du tout pour venir se fixer sur la liane et la dryade leva la tête vers Nydélia, la saluant d’un hochement de tête entendu au moment où Erwan les informa de l’arrivée imminente de leurs ennemis. Amarel n’avait jamais vu d’ange, mais en cette nuit elle savait que toute aide serait bonne à prendre. Ils allaient devoir s’entraider pour réussir.

Un fracas retentit au loin et Alia se tourna vers l’endroit d’où leurs ennemis allaient arriver. Un feulement menaçant s’échappa de la gueule de la panthère au moment où la dryade bandait son arc, pointant sa flèche vers les silhouettes qu’elle cherchait à distinguer dans la clarté de la Lune. Alia avait soif de sang, et la dryade, même si elle n’aimait pas la violence en temps normal, était aujourd’hui prête à tuer pour défendre la cité de Dhitys.


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Mer 04 Juin 2014, 20:48

L’aigle poussa un cri aigu qui fendit l’air froid du la matinée comme un coup de sabre. Cemilia sursauta, et leva la tête vers le fier rapace, abandonnant son repas frugal, composé de quelques racines et d’un lapin abattu par ses soins quelques heures plus tôt. L’oiseau tournoyait en cercles concentriques au-dessus de sa tête, comme s’il l’observait de ses yeux au jaune acéré. L’orisha observa l’aigle quelques instants, appréciant son vol gracieux, et s’apprêta à retourner à ses affaires lorsqu’elle vit le volatile fondre brusquement droit sur elle.
Prise d’un mouvement instinctif, Cemilia se leva d’un bond et fit un écart de plusieurs mètres en plongeant en direction de ses armes. Mais l’aigle se contenta de se poser à une distance respectable d’elle, nullement belligérant malgré son regard tranchant qui donnait le sentiment à quiconque le croisait d’être sondé dans les moindres détails par cette prunelle jaune.
Cemilia se détendit quelque peu en voyant l’immobilité pacifique de l’aigle, et revint doucement sur ses pas, avec des gestes lents pour ne pas brusquer l’animal.
-Tu m’as fait peur, toi, souffla-t-elle dans un soupir.
Pour toute réponse, l’aigle lui tendit la patte d’un air autoritaire. Le regard de la jeune femme tomba alors sur un morceau de parchemin, attaché non sans mal à la serre de l’oiseau, attendant d’être ouvert et lu.
Quelque peu désarçonnée, Cemilia s’approcha prudemment et détacha le papier, qui était plié en seize pour pouvoir être transporté par l’oiseau. Aussitôt, ce dernier s’envola dans un tir d’ailes puissant. La jeune femme, laissée seule avec Asmaël qui s’approchait avec curiosité, parcourut rapidement le message des yeux. Durant la lecture, son regard dissemblable s’assombrit petit à petit et, parvenue au bas de la page, le referma d’un coup sec et le froissa, avant de le jeter dans le petit feu qui crépitait joyeusement à ses pieds.
-Asmaël, lança-t-elle ensuite, nous partons pour le Rocher au Clair de Lune.

L’appel était commun. Un appel à l’aide, sans détour, pas même pour tenter de dissimuler la détresse de l’expéditeur- un certain Erwan, pirate de son état. Le Rocher au clair de lune, lieu sacré des béluas, devait être défendu face à l’ennemi invisible. Quiconque recevait le message était prié de se ranger à leurs côtés pour se battre.
Cemilia irait.
Elle ignorait pourquoi, soudainement, sa nature d’orisha l’abandonnait et ne lui imposait pas l’alignement – n’importe quel orisha se respectant aurait tout d’abord examiné avec attention les conditions, ainsi que le profit qu’il pourrait tirer de cette demande. Aujourd’hui, Cemilia faisait exception à la règle.
Peut-être était-ce par simple bonté d’âme. Peut-être ressentait-elle le besoin d’avoir un peu d’action dans son quotidien. Mais elle savait qu’elle ne dirigeait pas ses pas vers le Rocher au clair de lune pour ces raisons.
L’air était chargé de malaise. Elle sentait ce sentiment suintant empoisonner les environs, comme si les Terres entières se mettaient en état d’alerte pour prévenir ses habitants du danger qui, bientôt, peut-être déjà, menaçait d’envahir le monde entier.
Et, dans cette situation, Cemilia ne pouvait rester les bras croisés à observer passivement ce qui arriverait. Aujourd’hui, elle n’était plus spectatrice de la vie. Elle en était l’actrice.
Il lui fallut plusieurs jours pour atteindre le Rocher au clair de lune. La nuit était tombée, et le lieu portait mieux que jamais son nom, baigné dans la lueur laiteuse de l’astre nocturne qui présentait à présent sa face ronde au monde. Lorsque l’orisha arriva sur les lieux, elle eut instantanément un mouvement de recul : une foule compacte s’amassait autour du lieu de prière des béluas, et tous s’agitaient dans un fourmillement inquiet. Cemilia fut, à cet instant, tentée de rebrousser chemin, mais elle finit par refouler ses tendances agoraphobes et s’engagea d’un pas raide dans la foule.
L’ambiance était comme électrifiée. Tous étaient ici pour se battre. Jamais Cemilia n’avait ressenti un tel sentiment commun chez quiconque – ni en elle-même. Cette cause commune que tous rejoignaient, prêts à sacrifier ce qu’ils avaient de plus cher pour cela. Prêts à sacrifier leur vie.
C’était la guerre.
Le mot résonna comme un coup de gong dans l’esprit de Cemilia. Cette dernière resta un instant immobile au milieu de la foule, comme coupée par un mur invisible des autres hommes et femmes qui brandissaient des poings belligérants vers le ciel. Elle était comme assommée par la vérité frappante qui la prenait de court ici même, l’empêchant de respirer normalement, d’éclaircir son esprit embrouillé.
Soudain, un cri aux consonances masculines la fit sursauter. Comme un seul être, la foule se tourna vers celui qui avait lancé l’appel – Erwan, sans aucun doute. Cemilia leva elle aussi son regard vers lui, mais n’écouta pas ce qu’il avait à dire. Elle scrutait la foule. À la recherche de quelque chose, de quelqu’un, qui lui servirait de bouée de sauvetage.
Car, pour la première fois, elle devait s’avouer qu’elle ressentait de la peur.

814 mots.
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Ven 06 Juin 2014, 15:18

Il y avait un long moment que Gontrand n'avait pas eu de compagnie. Il avait déserté la forêt des murmures, pourtant, pour s'installer près du rocher au clair de lune ; mais l'on fait généralement peu de rencontres lorsque l'on vit dans un trou, peu importe l'endroit où on le creuse. Il avait bien croisé deux ou trois personnes à l'occasion, lorsqu'il sortait pour se nourrir, se laver dans un ruisseau ou simplement prendre l'air, sans toutefois se donner la peine de converser avec elles. Il aurait aimé, pourtant : à vrai dire, il ne rêvait que d'un ami, d'un compagnon d'aventure au moins. D'un autre côté, il savait pertinemment ce qui risquait d'arriver la prochaine fois qu'il tenterait de se sociabiliser... Il faisait des efforts pour s'intégrer, pourtant, malgré son physique ingrat et son handicap, mais il lui semblait que c'était peine perdue. Il ne comprenait pas les gens, était incapable de s'adapter à leur fonctionnement, incapable de comprendre la manière qu'ils avaient d'inter-agir entre eux et de plus en plus vulnérable face au mépris et à la pitié. Il n'était pas si mal au fond, seul dans son trou... Personne ne risquait de s'en prendre à lui, au moins.

Mais, les jours passant, quelque chose finit par alerter le tamanoir qu'il était. Une sensation ténue tout d'abord, quoique dérangeante, qui au fil du temps se fit de plus en plus présente et inquiétante. Sa magie disparaissait. En partie seulement, mais tout de même... Il lui arrivait, lorsqu'il passait un long moment sous sa forme animale, d'avoir à lutter plusieurs heures avant de parvenir à redevenir humain ; et il lui semblait par ailleurs que son odorat remarquable se faisait de moins en moins puissant. Est-ce que ce phénomène ne touchait que lui ? Ça n'aurait pas été si étonnant, au vu de la quantité astronomique d'ennuis qui s'abattaient régulièrement sur sa tête cabossée. Qu'avait-il donc fait aux Aetheri pour subir pareille malédiction ? Son quotidien n'avait jamais été bien rose, mais il deviendrait parfaitement invivable si le mal qui le touchait persistait, c'était certain.

Déterminé à ne pas se morfondre dans son impuissance, il finit par sortir de son trou, pour se lancer à la recherche d'une personne susceptible de le renseigner sur l'origine de la perte de sa magie – ou éventuellement un médecin capable d'y remédier. Il n'eut pas à aller bien loin pour croiser quelqu'un, étonnamment : alors qu'il faisait plus ou moins route vers Dithys – il lui était difficile de se repérer, les choses lui paraissant incroyablement différente depuis que son odorat perdait en puissance – une voix féminine l'interpella.  N'ayant pas l'habitude que l'on s'adresse spontanément à lui, il hésita un instant, avant d'aviser que c'était bel et bien vers lui que la jeune femme se dirigeait. Elle sentait bon, il s'en aperçut lorsqu'elle fut plus proche de lui ; mais il ne se fit pas d'idées, estimant qu'il était parfaitement impossible que cette femme soit venue dans le but de le séduire.

- Vous êtes un bélua, Pas vrai ? Tapir, quelque chose comme ça...

- Tamanoir, corrigea-t-il avec un léger sourire. Y a-t-il quelque chose que je puisse faire pour vous ?

- A vrai dire, oui. D'ici demain matin, notre territoire sera attaqué, notre ville sera prise d'assaut par ceux qui pensent notre race coupable de la disparition de la magie. Nous devons nous organiser, nous défendre, protéger les nôtres... Et pour ça, bien sûr, on a besoin du plus de monde possible. Vous en êtes ?


Il ne répondit pas tout de suite, abasourdi. La disparition de la magie ? Les béluas coupables ? Dithys attaquée ? Cela faisait beaucoup d'informations en même temps... Vraiment beaucoup. Là était sans doute l'inconvénient de vivre dans un trou : le monde avait avancé et changé, sans lui, sans qu'il ne le remarque. Secouant la tête pour se remettre les idées en place – et aspergeant au passage son interlocutrice de bave, le mouvement ayant remué sa langue légèrement pendante – il tenta de réfléchir rapidement à ce que tout cela impliquait. Il n'aimait pas combattre, et se trouvait d'ailleurs être remarquablement mauvais en ce domaine ; mais l'idée d'abandonner son propre peuple lui semblait d'un autre côté fortement déplaisante. Certes, il ne connaissait pas aussi bien la race qu'il l'aurait voulu, pas plus que ses représentants... Mais la jeune femme qu'il avait en face de lui avait, par ses paroles et son doux parfum, réveillé la flamme patriotique qui sommeillait en lui.

Prenant conscience que la demoiselle en question s'impatientait probablement, il s'empressa de hocher la tête, lui signifiant ainsi qu'il acceptait de la suivre. Puis, la bélua ayant rapidement tourné les talons après avoir murmuré un 'bien' approbateur, il se mit en route à sa suite vers l'endroit qu'il leur faudrait défendre. Le rocher au clair de lune... Il évitait généralement de s'en approcher : la pierre dudit rocher ayant une odeur bien moins forte que celle des plantes alentour, il lui était parfois arrivé de foncer dedans par accident – et c'était assez douloureux.

Lorsqu'ils furent arrivés à l'endroit qu'il leur faudrait défendre, la jeune femme s'éloigna, laissant Gontrand seul. Il aurait pu s'en attrister, probablement, s'il n'avait pas rapidement reconnu l'odeur d'une personne connue. Ses pouvoirs avaient beau décliner, il s'agissait là de quelque chose qu'il n'oubliait jamais... La reine des anges, qui probablement était une des seules personnes au monde à avoir fait preuve de réelle gentillesse envers lui, était là. Il le savait. Flairant l'air à la manière d'un limier, il s'efforça de localiser correctement la senteur, avant de se diriger vers ce qui lui semblait être son origine. Et, son seul moyen de repérage ainsi focalisé sur une seule et unique chose, ce qui devait arriver arriva... Alors qu'il avait pour ainsi dire cessé de prêter attention aux personnes qui l'entouraient, il rentra tout bonnement dans l'une d'elles, avant de perdre l'équilibre et de s'écraser au sol en entraînant dans sa chute celui qu'il venait d'emboutir.


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Résumé :
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Ven 06 Juin 2014, 21:14



Le rocher au clair de lune

« la vengeance sera mon pardon »  


Moi qui pensais que les morts ne pouvaient revenir à la vie. Quelle grossière erreur.
Squel avait disparu. Ou plus exactement, il était parti ; et bien entendu, sans me donner la moindre explication. Sa destination et ses motivations me furent complètement inconnues. Tout ce que je savais, c'est qu'il avait à faire, quelque part, sans moi. Quand je le compris, je ressentis cet acte comme un abandon. Mais au final, j'ai respecté son choix. Ravalant mes reproches et mes protestations, je n'ai rien fait pour lui imposer ma présence dans sa quête. Il avait fait son choix et je n'avais pas mon mot à dire. Squall était enfin libre, tout comme moi, et je n'avais, en aucun cas le droit, de lui dicter ses actes. Alors, pour cette raison, je n'avais pas tenté de le retenir, malgré mon envie égoïsme de l'obliger à rester à mes côtés. Si le terme « liberté » n'avait pas tant d'importance à mes yeux, peut-être aurais-je essayé de le raisonner. Je savais pertinent, qu'aucun mot n'aurait pu l'arrêter, alors probablement que mes larmes, elles au moins, auraient su lui faire changer d'avis. Mais je n'ai pas protesté. Cachant mon chagrin, je l'ai simplement regardé partir. Le regrettant amèrement intérieurement.

Nos chemins c'était séparés dans une forêt, dont le nom était ignoré. Bien après son départ, je n'avais pas quitté ma place. Ne sachant où me dirais et surtout, dans quel but. Je pouvais sans doute continuer mon expédition seule et ainsi, découvrir d'autre paysage pour m'occuper l'esprit. À moins que je devais me rendre dans le village le plus proche pour attendre sagement le retour de Squall. Enfin... Encore faudrait-il que l'on se soit donner un quelconque point de rendez-vous. ❝ Mais quel idiot je vous jure! Comment on va se retrouver maintenant, tu peux me le dire, hein ! ❞ Et voilà qu'à présent, je fulminais toute seule. De mieux en mieux... J'aurais sans doute continué à injurier mon compagnon, si un bruit strident, puis un bruit lourd, ne me fit pas sortir de ma réflexion assassine. D'un bon, je me suis retournée vers la provenance sonore. Néanmoins, malgré la rapidité de mon réflexe, mes yeux ne parvenus pas à distinguer le moindre mouvement. Ce fut seulement après m'être approché de l'endroit agiter, que ma curiosité fut satisfaite. À mes pieds, mes mirettes rencontraient un cadavre. Mais par n'importe quelle carcasse. Non, ce fut celle d'un corbeau. D'un magnifique corbeau noir tacheté de rouge. Dans son dos, une flèche fit incrustée. Traversant ses organes vitaux de pars en pars, la pointe métallique l'avait tué sur le coup. Il n'avait donc aucun moyen d'échapper à son destin. ❝ Mon pauvre... Tu n'as vraiment pas eu de chance. ❞ Enfin, c'était un certain point de vue, puisque de l'autre, la mort l'ayant emportée sur le coup, il n'eut pas le temps d'endurer une longue agonie. Ce qui pourrait faire paraître sa mort moins tragique.

D'une tendresse que je ne soupçonnais pas, je me mise à caresser le bestiau mort. Cet oiseau était vraiment magnifique. Quel gâchis... Avec précaution, je laissais mes doigts caresser ses douces plumes immobiles et ce fut après quelques instants de long silence, que je remarquais un détail insolite. Un morceau de parchemin, qui était soigneusement fixé à l'une de ces pattes. Par culpabilité, j'eus un temps d'hésitation, avant de me décider à le dépouiller. Toutefois, ma curiosité maladive me poussa rapidement à agir. Après quelques manipes maladroite pour piller la victime -et pour déplier ce foutu message qui c'était fait aussi petit qu'un insecte- je pus enfin prendre connaissance de cette mystérieuse lettre. Jamais je n'aurais pu imaginer l'importance de cette missive. C'était une demande d'aide, venant de la race des Béluas. Le peuple dont fessait parti Imil... Il parlait d'une attaque imminente, dut en partie à cause du conseil des grands chefs qui avait mal tourné. Je ne comprenais pas tout, néanmoins, je fessais le rapprochement entre ce message et une conversation de personnes âgées -que j'avais malencontreusement entendu- comparant leurs jeunesses à notre temps actuel. Parlant d'un déséquilibre magique, ou quelque chose de ce genre. Est-ce que tout ça était lié ? Quoi qu'il en soit, je comprenais, à présent, pourquoi cet animal fut abattu. Quelqu'un chercher à empêcher la diffusion de l'aide. Et ce quelqu'un arriver. Loin d'être seul.

Grâce à ma vison d'aigle, je pouvais instiguer des ombres dansantes entre les arbres. Elles semblaient se diriger vers ma position. Ne signalant rien de bon. Au même instant que je compris que j'allais avoir de la compagnie, un grognement se fit entendre dans la direction opposer. Dans un second sursaut, mes jambes se sont relevés d'elles-mêmes. Fessant à présent face au grondement non-humain. Ce fut un chien qui émettait ce son. Étrangement, ce canin ne m'était gère inconnu. Des prunelles céruléennes, une fourrure de teinte bleue royale et un regard remplis de tristesse et de compassion. Oui, j'avais déjà vu cet être. Mais il avait trépassé depuis longtemps déjà. ❝ Imil ?! ❞ prononçais-je avec stupeur. Un autre grognement se fit entendre comme réponse. Cependant pas pour mon interrogation, mais envers les individus qui se rapprochaient dangereusement de nous. La rencontre était imminente. N'importe qui aurait probablement paniqué à ma place, mais comme je suis une c*nnasse, je me mise simplement à rire bêtement, en laissant à terre le morceau de papier bien en évidence. De telle manière à leurs faire comprendre que leurs tentatives de censure avaient littéralement échoué.

Le canin fantôme -ou ce que sais-je encore- me jeta un dernier regard avant de se mettre à courir entre les arbres qui s'assombrissaient doucement. Pour ma part, sans la moindre hésitation, je le suivis. Me mettant à courir à toute allure à ses côtés, il semblait m'indiquer le chemin. Celui pour rejoindre la bataille dont je n'avais aucune raison de participer. Je ne pourrais dire ce qui me poussa à me rendre au "rocher de clair de lune", mais je le fis. Quand je fus arrivé à la lisère de la forêt, le combat aller débuter juste devant mes yeux.







1010 mots -désoler-
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Mitsu
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Mitsu
Lun 09 Juin 2014, 16:13


[EVENT] Partie I. Le rocher au clair de lune.  815464PNJErwan
Erwan essayait d'apercevoir ce qui se dirigeait vers eux mais pour l'instant l'entreprise se révélait sans succès. Puis, comme pour le déconcentrer de sa tâche, une forme apparut à ses côtés, une personne à l'aura apaisante qui lui fit oublier toute tentative d'être désagréable. Tournant son œil vers la jeune femme, il s'aperçut de son identité avant même qu'elle ne se prénomme. Se redressant légèrement, il baissa doucement la tête avant de lui murmurer. « Élus des cieux, c'est un honneur pour moi de vous compter parmi nous. J'espère que vous ne manquerez pas à vos troupes. ». Il fit une courte pause, son regard se portant de nouveau sur les arbres. « Comme vous devez le savoir, notre gouvernement a connu quelques soucis ces derniers temps... ». Le jeune homme la contempla de nouveau avant que son œil ne se pose sur les nouveaux venus à leurs côtés. Erwan n'avait pas beaucoup de liens avec ceux de son espèce et il avait tellement vécu sur les flots qu'il ne put savoir si la panthère qui se trouvait ici appartenait à son peuple ou non. Dans le doute, il s'adressa à l'ensemble des individus présents, fixant la création de la jeune femme d'un air intéressé. « Les minutes, voire les heures, qui vont suivre risquent d'être des plus difficiles... Préparez-vous... ». Peut-être qu'ils mourraient tous ici, pour défendre une cité qui n'était même pas la ville d'un grand nombre d'individus présents.

Un peu plus bas, un écureuil qui se trouvait là, tel un cheveux sur la soupe. Curieux, l'animal s'approcha quelque peu de Cemilia. Il ne la connaissait pas mais il voyait naître dans ses yeux quelque chose qu'il connaissait bien. Lui aussi avait eu longtemps peur de la foule et était terrorisé par cette guerre qui débutait. Il n'y avait pas qu'ici et ce qui se déroulait n'avait rien à voir non plus avec les guerres raciales comme celle qui avait opposé les anges et les déchus. Non, cette guerre était mondiale, multiple, partout. Les terres du Yin et du Yang sombraient et cet écureuil, qui était en réalité un Bélua, avait eu bien du mal à l'accepter. Mais les faits étaient là. Les souverains se faisaient souffler par leur propre peuple, les villes subissaient de multiples attaques, chacun était accusé de trahison et se voyait apposer le masque de la culpabilité même si, au final, aucune preuve n'existait contre personne. Observant la jeune femme un instant, il finit par reprendre forme humaine. Enfin, il avait réussi. Totalement nu, il plaça ses mains sur ses parties afin de ne pas effrayer l'Orisha. « N'ayez pas peur. Nous allons tous survivre... ». Il voulait la rassurer, même s'il savait que ses paroles seraient sans doute mensonges. Et, comme pour illustrer cette non vérité, Erwan, en haut du rocher au clair de lune, eut un mauvais pressentiment. Faisant preuve d'un réflexe prodigieux, il tira à lui l’Élue des cieux, lui évitant de justesse un éclair qui foudroya la roche sur laquelle elle se trouvait quelques secondes plus tôt. Le regard du Bélua se porta vers le ciel où un homme flottait, riant aux éclats, de la foudre sortant de ses mains. Quelques secondes plus tard, cette dernière s'abattit sur le sol, des cris s'élevant dans la foule de volontaires. Des corps tombèrent, carbonisés, semblant faire la joie de celui qui était sans doute un Elémental, créant l'électricité dans d'infâmes desseins.

L'attaque avait commencé et elle ne s'arrêterait sans doute pas à cet unique homme. Les sourcils d'Erwan se froncèrent alors que d'entre les arbres sortaient des silhouettes. Les troupes ennemis paraissaient normales jusqu'à ce que d'autres créatures apparaissent. Difformes, elles ressemblaient à des sortes d'escargots gigantesques et visqueux mais la lueur rouge qui émanait d'elles ne présageait rien de bon... Plus bas, le Bélua écureuil cria à qui voulait l'entendre : « Ne regardez pas leurs yeux !! Elles prendront le contrôle de votre corps si vous le faites ! ». Oui, il avait raison, Erwan en avait déjà entendu parler. Mais le problème était tout autre. Le Bélua prit la suite : « Mais la seule façon de les tuer est de les toucher en plein œil ! ». Ce qui était plus que dangereux. Comment toucher l’œil sans regarder ? Un homme en contre bas se fit avoir, avançant sa propre dague jusqu'à son cou où il la planta sans ménagement. Une giclée de sang jaillit et quelques secondes plus tard, son corps s'effondra sur le sol, le sang s'en échappant encore au rythme ralenti de son cœur. Le combat serait difficile. Erwan lâcha Nydelia, regardant vers le sol où l'armée adverse chargeait. Oh oui, très difficile.
[EVENT] Partie I. Le rocher au clair de lune.  549673Grouperocher2

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Explications:
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Lun 09 Juin 2014, 18:21


Le dénommer Erwan m'avait alors saluée, je devais avouer que je le trouvais très courageux de prendre ainsi la tête des défenses de ça citée. Surtout que visiblement il semblait penser quelque peu à la mienne.

— Je suis contente d'apporter mon aide à ceux qui le demandent, surtout pour une raison aussi noble. Quand a mes troupes ne vous en faites pas pour elle, nous ne somme actuellement pas dans le même état d'urgence que vous.      

Et puis j'avais confiance aux miens, même si leur loyauté ou quoi que ce soit d'autre devait décliner, je savais qu'ils seraient prends les armes pour se défendre, ils écouteraient peut être encore Kahel, a qui je faisais pleinement confiance pour réussir a les convaincs de rester uni pour gérer la menace.
Une panthère était alors arrivée à vive allure à coter de moi, le chevauchant, une jeune femme en train de se faire un arc à partir de branche. Mais mon regard fut attiré par un bruit, regardant dans sa direction, je compris que visiblement il y avait eu un petit accident, une femme regardait le sol et je pus alors voir que quelqu'un s'y trouvait, je ne pus m'empêcher de sourire en le reconnaissant et je me dirigeais alors dans sa direction. Je tendis alors la main en m'abaissant pour l'aider à se relever, même si j'étais inquiète de le savoir ici, mais je ne lui dirais pas. C'était les siens, c'était sa place, il avait plus de raison de se trouver ici que moi.

— Gontrand, je suis heureuse de te revoir, même si j'avais aimée que ce soit d'en d'autres conditions que la guerre.    

Je retournais alors près d'Erwan, je voulais lui demander plus d'information, car je ne savais toujours pas ce qui allait se passer exactement, il avait bien évidemment pris la parole et oui les heures à venir allaient être difficiles. J'avais eu le malheur de déjà connaitre la guerre, chose que j'aurais espéré ne jamais voir de mes yeux et pourtant aujourd'hui je m'apprêtais a la revivre une nouvelle fois.
Mais alors que j'allais lui poser la question, je me sentis tirée dans sa direction, surprise, je compris rapidement pourquoi, sans lui je me serais retrouvée grillée tout simplement. — merci. Je levais alors mes yeux vers le ciel et je vis qu'un homme s'y trouvait riant aux éclats devant ses actes. Ses avec horreur que je le vis frapper une nouvelle fois le sol avec eux. Mais malheureusement ça ne s'arrêtait pas là, car un autre ennemi apparut, j'avais alors écouté les deux personnes qui semblaient les connaitre. Mais bon sang comment est ce que nous allions faire ? Tuer quelque chose en lui perçant l'oeil, mais sans pouvoir le viser ? Ça n'allait pas être simple.
Mais d'autre éclaire s'abattre sur le sol et d'autres personnes furent touché, je me précipitais alors vers un groupe qui venait d'être touchée, je regardais avec désolation les morts, je ne pouvais rien pour eux, pas pour le moment, je pouvais les faire revivre, mais en temps qu'enfant et ils ne survivraient pas plus longtemps, mais je soignais alors rapidement ceux que je pouvais, utilisant mon bouclier pour les protégés au mieux.
Mais je savais que ça ne suffirait pas, entre celui qui se trouvait en l'air et les créatures qui ne se trouvaient pas très loin, jamais je ne pourrais être partout. Je pris alors la pierre de citrine de ma poche, celle-ci avait le pouvoir de soigner les blessures en dégageant simplement son parfum, je le déclenchais alors rapidement, ça couvrirait une plus grande zone que moi. Je m'envolais alors un peu, prenant le contrôle d'un éclair qui risquait de tomber sur un homme un peu plus loin. J'avais senti une certaine résistance, d'ailleurs la foudre atterre cas quelque centimètre de la personne, mais au moins ce n'était pas sur lui c'était déjà ça. Je décidais alors de monter jusqu'à lui, levant les yeux je vis qu'il avait été quelque peu surpris, mais il s'apprêtait à recommencer. Je rejoignis alors Gontran et lui tendis la pierre.

— met là dans ta poche, c'est un cristal de maitre, le parfum qu'elle dégage permet de soignée les personnes autour de toi. Je te la confie, prends en soin.      

J'avais confiance en Gontrand, dans les airs elle serait beaucoup moins efficace, alors autant lui confier le temps que je me retrouvais le haut.
Me mettant sur la trajectoire d'une nouvelle claire, je créais un nouveau bouclier tout en continuant à monter vers lui. Il ne fallait pas qu'il continue à croire que c'était par ce qu'il se trouvait au-dessus de nous qu'il était en sécurité. Il avait alors essayé d'utiliser ça foudre pour me faire chuter, je remarquais qu'il visait particulièrement mes ailes, heureusement que j'avais de quoi me protéger. Quand j'arrivais alors près de lui, il s'éloignait, je remarquais alors sa grande vitesse. De gros nuages sombres apparurent au-dessus de lui et je pouvais sentir l'électricité qui s'en dégageait, je savais, enfin de me doutais de ce qu'il faisait. Je me dupliquais alors, mais dans la fouler, je me rendis invisible. Je vis alors son attaque toucher le double qui se trouvait à l'endroit ou j'étais quelque instant avant. Réapparaissant derrière lui, je le vis brandir une épée et de nouveau il visait mes ailes. La foudre semblait vraiment l'apprécier, car je voyais de mini éclaire parcourir sa lame, ce qui m'empêchait d'utiliser la mienne pour le parer. Mais finalement, quand je du paré, ça marchait, je me souviens alors que j'avais avec moi la protection de phénix, malheureusement elle marcherait que cette fois-ci. Bon, il était temps de continuer sur terre. J'utilisais alors mon contrôle du vent pour en crée un verticale, le plus puissant que je pouvais, il essayait de s'en sortir, mais je passais mon temps a modifier les courants si nécessaire. Finalement il atterre au sol. Au moins maintenant il n'était plus à l'abri dans les airs.

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Mar 10 Juin 2014, 18:16

Au moment où Cemilia sentait une panique confuse s’emparer de son esprit, elle sentit soudain une présence dans son dos et se retourna avec maladresse, comme si son sentiment d’insécurité la rendait aussi vulnérable qu’un enfant.
-Que… ? fut la seule chose qu’elle put dire, lorsqu’elle vit à qui elle avait à faire.
C’était un homme, d’apparence normale à l’exception du fait qu’il était totalement nu. Pas que Cemilia éprouvait un quelconque problème avec la nudité – lorsque l’on vivait la plupart des jours de l’année en plein air, il fallait faire la croix sur quelques points de la pudeur – mais il lui parut particulièrement incongru qu’un homme sans vêtement se trouvât en plein milieu de ce qui n’allait sans doute pas tarder à devenir un champ de bataille. L’idée lui vint alors que, peut-être, il s’agissait là d’un bélua venant d’achever une métamorphose, qui, malheureusement, n’incluait pas les habits dans le transfert. Cela expliquait également sa présence dans les lieux, étant donné qu’ils se trouvaient sur le lieu même que les représentants de cette race chérissaient le plus.
L’homme contemplait Cemilia avec la même curiosité qu’elle devait afficher à son égard, puis se mit soudainement à parler, visiblement nullement gêné de se présenter dans son plus simple apparat, ni du fait qu’il s’agît là d’une parfaite inconnue à qui il s’appliquait à présent à prodiguer des conseils. En effet, le bélua, ayant visiblement perçu la tension de la jeune femme, entreprit de rassurer la celle-ci avec des mots sympathiques. Cemilia, bien que passablement surprise par cette interpellation inattendue, se mit à sourire à mesure que les mots sortaient de la bouche de son interlocuteur. Elle avait parfaitement conscience que cela n’étaient que des paroles creuses qui ne se basaient sur aucune certitude – il était évident que, dès que la bataille qui s’annonçait imminente se serait enclenchée, il y aurait morts et blessés par dizaines. Il s’agissait seulement de ne pas faire partie de ceux-là.
-C’est gentil, sourit Cemilia à l’intention de son surprenant interlocuteur.
À l’instant même où elle terminait sa phrase, l’obscurité éclata et des cris fusèrent de toutes parts. L’orisha, à l’instar de ses voisins, se retourna d’un bond, ses mains se portant instantanément vers ses armes. La foule était serrée, elle l’empêchait de voir ce qui avait provoqué une telle agitation, mais son instinct lui soufflait que les troupes ennemies, quelles qu’elles soient, étaient entrées en action et arrivaient aux abords du Rocher au clair de lune en cet instant même. Le bélua qui s’était si gentiment adressé à Cemilia quelques instants plus tôt se mit à s’agiter à son tour, et hurla quelque chose à leurs alliés, qui s’étaient mis en action et assaillaient leurs adversaires avec des cris guerriers et des armes au poing.
Cemilia sentit son cœur faire un bond. Une poussée d’adrénaline soudaine lui fit faire un écart salvateur lorsqu’une salve d’éclair s’abattit sur l’endroit même où elle se tenait quelques instants auparavant. Levant le regard vers le ciel aveugle, elle vit un homme, volant à l’aide d’une impossible magie, qui exerçait ses pouvoirs d’élémental sur quiconque se dressait sur son chemin.
Un danger pour les hommes à terre, mais Cemilia ne possédait pas à sa disposition un quelconque moyen qui eût pu l’arrêter.
Ne s’intéressant pas plus longtemps à ce qui se déroulait en amont de sa tête, l’orisha reporta son attention sur la voie terrestre. Le combat semblait engagé, des giclées de sang venaient déjà entacher le sol alors que, partout où la jeune femme portait son regard, des inconnus se battaient avec hargne et à renforts d’entrechocs métalliques.
Cemilia hésita encore quelques instants, indécise, puis l’adrénaline, qui pulsait à présent dans ses veines, prit le dessus sur tout le reste et elle s’élança en avant, dégainant dans le même geste ses épées, rangées dans son dos. L’acier chanta, comme impatient d’engager le combat, et un rayon de lune glissa le long du tranchant de la lame.
Virevoltant, insaisissable, Cemilia se fraya un chemin à travers alliés et ennemis, tranchant tout ce qui se dressait sur son passage sans prendre le temps de s’attarder sur les hurlements de douleur que poussaient ses victimes. Une folie meurtrière s’était emparée de son être, comme si le feu de la bataille l’avait engloutie avec tous les autres êtres qui s’arquaient autour d’elle. La peur sourdait toujours en elle, mais c’était à présent de la force que Cemilia en tirait, lui conférant les réflexes qui lui sauvaient la mise à chaque fois que le danger se faisait imminent. La rage de vivre bouillonnait en elle, semblant écarter la mort qui planait comme une épée de Damoclès au-dessus du lieu.
Soudain, un terrible mugissement stoppa net la jeune femme dans sa course. Elle tourna la tête dans la direction de la source du bruit, et vit la plus terrible créature qu’il ne lui eût jamais été donné de voir.
C’était un monstre haut de plusieurs mètres, au corps entièrement hérissé de pics et de cornes. Une gueule gigantesque de laquelle dépassait une langue fourchue s’ouvrit sur un nouveau cri, qui donna à Cemilia l’impression que ses tympans allaient exploser. Les yeux fermés, elle ne vit pas l’œil qui, fatal, lui aurait ôté toute liberté pour prendre le contrôle de son corps.
Aux côtés de Cemilia, Asmaël rugit et tira sa compagne de sa terreur passagère. Comme un coup de fouet, la manifestation du tigre redonna de l’énergie à l’orisha qui raffermit sa prise sur ses épées et se jeta d’un bond sur le monstre. Celui-ci, totalement désintéressé par la jeune femme, balaya l’atmosphère d’un grand coup de sa queue redoutable, et reversa nombre d’hommes et de femmes sur son passage. Cemilia, incluse parmi ces infortunés guerriers, sentit soudain le monde s’effondrer autour d’elle et elle sombra dans une brume noire.

964 mots.
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Mar 10 Juin 2014, 20:04



Le rocher au clair de lune

« la vengeance sera mon pardon »  


Sagement rester à la lisère de la forêt, je n'avais nullement envie de quitter ma cachette. Avant tout, il me fallait évaluer la situation; afin d’être sûr que je ne m’étais pas directement ma vie en danger. Et pour l'heure, il n'y avait rien de bien alarmant. Une troupe d'individus c'était entassé devant un immense rocher aux couleurs de l'astre lunaire. Celle-ci d'ailleurs, brillé d'un tel éclat bleu, quel fessait office de lampe géante. Il ne me fut donc pas difficile de voir le chien, qui m'avait guidé jusque ici, rejoindre les rangs. Je fus tentée de l'appeler, mais je ne le fis pas. Je m’étais contenté de le regardai s’éloigner de moi sans dire un mot. J'étais bien trop occupée à analyser et à contempler le tableau qui ce présenté à moi. De plus, ce n'était pas réellement le bon moment pour me faire remarquer. Un mélange de peurs et de combativité plané dans l'oxygène. Je n'avais pas besoin de voir leurs expressions pour le savoir. Je le ressentais suffisamment d'où je me tenais. Mais malgré cette atmosphère anxieuse, tout sembler calme. Du moins, c'est ce que j'avais supposé. Car c'est alors, qu'une lumière vive, percuta ce rocher si fièrement dressé.

De l'orage ? Impossible... Le ciel était encore dégagé il y a quelques instants pourtant ! ❞ Mon regard s'était perdu dans les cieux, à la recherche de la cause due à la manifestation de la foudre. Mais ce fut mes oreilles qui me permirent de déterminer la position de ce phénomène. Un homme, flottant dans l'air sans l'aide d'aile, riait aux éclats d'une manière peu rassurante. Par crainte de me faire repérer, je me fis encore plus petite que je ne l'étais déjà, dans la pénombre que m'offraient les arbres de la forêt. Ma réaction fut la bonne à adopter, en vue des évènements qui suivirent l'apparition du démon de foudre. Différents êtres, de tailles et d'apparences non communes, sortirent des bois où je me terrais. Avançant tous d'une même détermination, envahie par un instinct destructeur. Une véritable petite armer prés à tous nous décimer. Néanmoins, les ennemies ne se limiter pas seulement à ces individus. Non, ce serait bien trop simple sinon... Nos chances de survie devaient surement être bien trop élevées pour eux, puisque d'étranges créatures les accompagnaient également. Je ne m'y connaissais pas en matière de "beauté des créatures", mais celles-ci étaient incroyablement laides et difformes. Ça, j'en étais persuadé ! Et leurs laideurs ne se limiter pas seulement à leur apparence, mais également à leurs actes...

Deux hommes crièrent des mises en garde concernant ces vicieuses créatures. Toutefois ce fut bien trop tard. Un autre homme, appartenant au camp qui était censé être le mien, ce tranchant vigoureusement la gorge. Laissant une longue et interminable gifler de sang s’évader de sa chair. Le rouge qui s’en dégageait contrasté avec les éclats bleus de cette lune silencieuse, témoin de notre trépas. Ce que cet homme venait de faire, nous allions tous le subir. J’en étais convaincu, à tels point que j’en fus pétrifiée. Un son aigu déchira la nuit. Je ne compris que bien trop tard que se bruit, ce fut moi qui le poussa. Et cette marque d’humanité craintive m’attira toute les foudres du ciel.

Je me pue contenir un second cri de terreur, lorsque la foudre frappa à mes coter. Comme une enfant apeurée, je me mis à courir à toute allure vers ceux qui devaient être mes alliés. J’en étais effrayé, lui en riait. Je ne savais s’il m’avait volontairement manqué ou non. Mais quoi qu’il en soit, ce jeu l’amusa probablement, puisqu’un autre éclair sembler vouloir de faire de moi sa cible. Chose qui ne pue réaliser, et cela, grâce à un être blanc ailé. Une femme, aux magnifiques ailes blanches, créa une sorte de champ protecteur, qui empêcha le tonnerre de me griller sur place. Elle me protégea. Ce qui se passa ensuite pour elle, je l’ignorais. J’étais bien trop occupé à essayer de me cacher, parmi les individus qui constituaient mon équipe, pour prendre le temps de contempler ses actes. Néanmoins, je savais que j’avais une dette envers elle.

À groupie, à terre, entre des êtres qui ne semblaient pas vouloir ce jeter dans la mêler, je m’étais réfugiée; ayant bien trop peur de mourir pour agir. Vraiment, je me demandais ce que je fessais là. Je ne leur serais d’aucune utilité. Je ferais même office de poids mort ou de chair à canon. Je ne possédais aucune connaissance en matière de combat et ne souhaitais, en aucun cas, enlever la vie à qui que ce soit. Même à ceux qui souhaitez-le faire envers moi. Je savais pas non plus comment soignez-les blesser ou protéger les faibles. De plus, dans le cas présent, je fessais fièrement partie des faibles à défendre. Alors que pouvais-je faire pour me rendre utile ? Que faire ?! ❝ Malaika ❞ prononçais-je dans un murmure inaudible. Oui j’avais ce pouvoir. Je pouvais rendre dans un état secondaire des êtres de mon choix. Pas à grand échelle, et seulement pendant quelques instants… Mais juste de quoi permettre à des personnes de retourner la situation à leurs avantages. Cependant, faudrait-il encore que j’arrive à me relever et utiliser mon don. Mais j’étais bien trop terrorisé pour faire quoique se soit… J’étais perdu entre les cries et les bruits de déchire musculaire. Tout ça, n’était qu’un horrible cauchemar. Rien de plus. Où plutôt, c’est ce que je me forçais mon esprit à croire.







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Mer 11 Juin 2014, 21:23



En voyant les silhouettes de leurs ennemis se détacher à l’horizon, Amarel fut parcourue d’un frisson. Ils étaient si nombreux… Etait-ce vraiment la fin ? Il lui restait encore tant de choses à voir, tant de lieux merveilleux à découvrir, elle qui n’avait osé s’éloigner de sa forêt que depuis sa rencontre avec Abel. Mais aujourd’hui, elle ne voyait pas comment elle allait pouvoir s’en sortir. Pourquoi elle plutôt qu’un de ces béluas, ou qu’une de ces créatures qui les attaquaient devraient-elle survivre ? La peur lui glaçait le sang, et un instant elle songea à fuir, à demander à Alia de l’emmener aussi loin que possible de ce chaos qui s’annonçait. Mais ce n’était pas ce qui était attendu d’elle, et si ces créatures envahissaient Dhitys et prenaient le contrôle du territoire bélua, son arbre serait en danger. Elle allait devoir combattre, tenir, et survivre. Elle voulait voir le soleil se lever encore une fois sur le rocher au clair de Lune.

Alors que les béluas commençaient à s’avancer vers des créatures étranges que la dryade peinait à reconnaître, un éclair s’abattit sur eux dans un fracas épouvantable. Aveuglée, Amarel mit plusieurs secondes avant de parvenir à remonter sa trajectoire vers un élémental qui semblait léviter dans le ciel avec une facilité déconcertante. Celui-ci laissa échapper un rire sinistre alors que les victimes de ses attaques étaient méconnaissables, comme brûlées par la puissance magique qu’il déchaînait çà et là. Comme si ce n’était pas suffisant, des créatures difformes approchaient de la ligne de défense du peuple de Phoebe, qui ne ressemblait déjà plus à une ligne mais à une masse irrégulière qui ne savait plus où donner de la tête entre les adversaires qui les chargeaient et celui qui les attaquait depuis les airs. Si cela continuait, la bataille allait être aussi brève que leur défaite serait cuisante. Constatant que la plupart des béluas ne pouvaient s’en prendre qu’à leurs ennemis sur terre, Amarel décida de se concentrer sur l’élémental. Alors que celui-ci était occupé à déchaîner ses pouvoirs sur l’ange qui tâchait de bloquer ses attaques, la dryade tendit la corde de son arc et visa soigneusement son ennemi avant de décocher un trait qui siffla aux oreilles de sa cible.
Occupée à reformer une nouvelle flèche en modelant non sans peine le bois de son arme, la nymphe des forêts ne vit pas que son attaque avait attiré l’attention de l’élémental, et ce ne fut que le réflexe fulgurant d’Alia, qui manqua de la désarçonner une fois de plus, qui empêcha les deux défenseurs des béluas de finir grillés sur place. La panthère fit quelques foulées et, ressentant une profonde détresse au milieu de toute l’agitation qui régnait sur le champ de bataille, l’animal vint se placer aux côtés d’Aerith comme pour faire obstacle de son corps pour la protéger, venant par la même se placer dans la zone que Nydelia défendait.

Une nouvelle flèche ne tarda pas à passer par-dessus l’épaule de l’ange pour voler en direction de l’élémental, mais celui-ci se recula à mesure que l’élue des cieux s’élevait pour venir le combattre au corps à corps. Ce combat n’était à présent plus le sien, car elle avait trop peur de blesser l’ange lors d’un tir malheureux. Elle ne tarda donc pas à se retourner vers la mêlée qui avait lieu un peu plus loin.
Alia, étonnamment réceptive aux intentions de la dryade, reporta son intention sur les assaillants à terre. Les représentants de plusieurs races combattaient les béluas aux côtés de créatures étranges. A peine fut-elle arrivée au cœur du combat que la sauvagerie d’Alia vint à bout d’un élémental plus faible resté au sol dont le corps lacéré d’un grand coup de griffe fut projeté un peu plus loin, au pied d’une de ces bêtes visqueuses.
Amarel détourna immédiatement le regard, suivant les instructions qui avaient été données, mais alors qu’elle cherchait une autre cible, une impulsion violente vint la faire chuter de sa monture qui venait de s’élancer vers l’arrière. La dryade ne comprit que trop tard.
« Alia, non ! »
Une lueur rouge émanait du corps de la panthère qui s’immobilisa devant une jeune femme en laissant apparaître ses crocs acérés. Un grognement sourd s’échappa de sa gueule un instant avant qu’elle ne bondisse sur l’infortunée qui faisait partie de ses alliés quelques secondes auparavant.
La dryade ne se préoccupa plus du tout du combat qui faisait rage autour d’elle, se contentant de poursuivre la panthère, espérant qu’elle parviendrait à la retrouver avant qu’il ne soit trop tard.


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Mitsu
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Mitsu
Dim 15 Juin 2014, 22:12


[EVENT] Partie I. Le rocher au clair de lune.  815464PNJErwan
Erwan resta un instant sur le sommet du rocher au clair de lune, réfléchissant à la situation qui paraissait quelque peu désespérée. L'homme qui flottait dans les airs ferait ce que les monstres et les guerriers ne feraient pas. Les événements n'allaient pas en leur faveur, c'était même tout le contraire.  Fixant le bélua écureuil, il décida d'aller le rejoindre, se lançant en haut du rocher au clair de lune. D'aucun aurait pu le croire fou, mais il se réceptionna en douceur, comme si de l'air avait amorti sa chute. Courant parmi la foule, Erwan trancha la jugulaire d'un ennemi avant de rejoindre l'homme en question. Devant lui, il le regarda de son œil unique, sur ses gardes au cas où un ennemi se jetterait sur lui. « Je suis Erwan. Je crois que tu t'y connais assez en monstre pour que je te fasse confiance. ». Il lui sourit, avant de continuer pour lui exposer son idée. « J'ai une glace dans ma poche et le pouvoir de ces créatures ne peut atteindre un être les observant indirectement. ». Il attendit quelques secondes, observant le terrain. La reine des anges se battait contre l'homme détenteur du pouvoir sur la foudre. Le Bélua avait peut-être un peu peur pour elle. Il n'avait aucune envie que l’Élue des cieux meurt dans une bataille pour le rocher au clair de lune. Bien sûr, la première raison était qu'il était attaché, en quelque sorte, à ce qu'elle représentait, même s'il faisait partie de ces êtres qui n'avaient ni foi ni loi. La seconde était relative aux tensions qui apparaissaient ici et là. Erwan n'était pas sûr que les anges soient ravis en apprenant que la reine était morte près du territoire Bélua. Néanmoins, il devait se concentrer sur la tâche qu'il avait à accomplir avec le bélua écureuil qui profita du moment de silence pour souffler son nom. « Je m'appelle Sho. ». Cela eut pour effet d'attirer l'attention d'Erwan définitivement, celui-ci souriant avant d'exposer le reste de son plan. « Bon, comme je disais, Sho, la magie de ces créatures ne fonctionne pas quand on regarde leur œil indirectement, tu dois le savoir. C'est pourquoi je te propose de me guider afin que je puisse les tuer. Je ferme les yeux et tu me dis où je dois aller et, surtout, où je dois viser. ». « Bien. ».

Seulement, avant que les deux hommes aient pu faire quoi que ce soit qui aurait pu aider à améliorer la situation, un bruit étrange se fit entendre. Sho fixa la direction du son, une sorte de craquement gigantesque avant de comprendre de quoi il s'agissait. Un arbre tombait, lentement mais sûrement, en entraînant d'autres sur son sillage. « Qu'est ce qu'il se passe ? » demanda Erwan. Bien sûr, il voyait l'arbre aussi bien que son semblable, mais la question était plutôt de savoir pourquoi cet arbre tombait. Néanmoins, il ne tarda pas à avoir sa réponse, une forme hideuse apparaissant dans les airs avant qu'un cylindre de magie bleue s'abatte sur un groupe d'individus, les réduisant en poussière. « … des... ».

L’œil unique d'Erwan se posa dans le regard de Sho. Les deux hommes comprenaient l'urgence de la situation. Les Ridere n'étaient en aucun cas connus pour faire le moindre survivant là où ils passaient. Peu importe la bataille qui se déroulait ici, la présence de ces créatures faisaient que les guerriers ou même les monstres aux yeux effrayants, ne devenaient que des choses fades et ennuyeuses, des choses non dangereuses. Les Ridere étaient un véritable fléaux et nulle stratégie ne pouvait avoir raison d'eux. D'un commun accord silencieux, Sho et Erwan partirent dans des directions opposées. Sho arriva près d'une jeune fille à terre, lui tendant une main avant de lui souffler : « Il ne faut pas rester là, venez ! Nous devons entrer dans D... ». Le destin du Bélua écureuil avait décidé que sa vie s'arrêterait là, touché de plein fouet par la magie destructrice d'un Ridere. Il ne restait de lui que sa main, restant tendue une demi seconde vers Aerith avant de tomber sur le sol. Erwan, témoin de la mort de celui qui aurait pu être son ami, décida de faire les choses avec plus de précipitation, criant à qui voudrait l'entendre : « Tous dans Dhitys ! C'est notre seule chance de survie !! ». Il n'avait pas le temps d'expliquer que toute attaque serait inutile. Il fallait courir et se mettre à l'abri en espérant que ces créatures ne raseraient pas le rocher au clair de lune comme ils l'avaient fait du château des cavaliers sans tête. Quant aux ennemis, il n'en avait plus rien à faire. Il n'était pas sûr que les autres les laisseraient profiter de la citée qu'ils avaient eu l'intention d'attaquer, néanmoins, tant qu'il ne serait pas à l'abri, Erwan avait d'autres choses à penser.

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Lun 16 Juin 2014, 13:42


J'avais regardé l'homme encore pendant un moment avant de me rediriger vers le sol, je ne voulais pas aller plus loin avec lui, je voulais qu'il comprenne que ça ne servait à rien pour lui de continuer ce combat. Je me demandais juste si c'était lui qui avait invoqué ou qui commentait plus simplement ces créatures. Je n'avais pas besoin de regarder pour savoir que ça faisait des ravages parmi ceux qui voulait défendre leur citer. Si c'était bien lui qui en était responsable, j'espérais que ça allait bientôt s'arrêter, mais quand je posais mon regard sur lui et que je vis que de nouveau éclaire apparaissait dans sa main, il ne me fallut pas plus longtemps pour comprendre qu'il ne contait pas abandonner.
Je demandais alors à tout ceux qui n'avaient pas encore vraiment remarqué qu'il était là de foutre le camp, je ne voulais pas qu'ils soient blessés par ce que cet idiot commençait, enfin Pluton continuait à balancer ses éclaires à tout va. Il allait falloir que je trouve une solution pour le stopper un peu plus définitivement, sans pour autant mettre fin a ses jours, d'une parte, car ce n'était pas dans mes habitudes et de l'autre, car a la place des béluas, j'aurais aimé qu'il soit jugé avec nos lois, du coup je ne voulais pas intervenir là-dedans, mais comment faire quand on comprenait que monsieur semblait assez têtu pou souhaité allée jusqu'au bout.
Je descendis à nouveau sur le sol, toujours en créant une nouvelle bourrasque pour le déstabiliser, j'avais remarqué qu'il visait un groupe de personne qui s'éloignait. Le seul souci, ces que du coup l'éclaire voient percutée mon épaule. Je serrais alors les dents pendant qu'il affichait un sourire suffisant. Je venais alors de penser a quelque chose qui pouvait marcher, en tout cas assez longtemps pour que l'on le maitrise. Il avait alors augmenté la cadence à mesure que je m'approchais, sans doute motiver par le faite qu'il avait réussi a me toucher une fois, certain passait de justesse pendant que d'autres déchirais quelque partie de mes vêtements, voir m'entaillais la peau. Quand je fus enfin assez proche de lui, je lui demandais simplement pourquoi il avait attaquer la citée, après tout c'était bon a savoir, mais en même temps je ne sais pas si j'arriverais a la raisonnée, surtout quand j'entendis sa raison. Les béluas coupables ? Le comportement de leur précédente reine en disait long ? Ces pas vrais, il y avait donc vraiment des personnes qui avaient marché dans ce jeu. J'utilisais alors ma capacité d'enfermer quelqu'un dans un cauchemar, ce n'était pas des plus joyeux, mais au moins il resterait tranquille. J'utilisais alors des plantes style liantes pour l'attacher.
J'espérais pouvoir soufflée un peu, mais en regardant autour de moi, je remarquais que les arbres tombaient un à un, je m'étais alors relevée et avait regarder dans la direction. Je restais alors muette devant le spectacle qui s'offrait à moi. Ces étranges créatures du continent des glaces, qui avait jadis déjà attaqué le chanteau des cavaliers sans tête, étaient là, offrant un carnage encore plus grand que tout ce que nous avions déjà assisté. Ces impuissantes que je les regardais attaquer des groupes avec une lumière bleutée, détressant toute vie sur leur passage. Est-ce que c'était la disparition de la magie qui les avait libérées de leur prison de glace ?
Rapidement Erwan avait ordonné que tout le monde aille se mettre a l'abri dans la citée, il n'eut pas a le dire deux fois, car beaucoup de monde avait déjà pris le chemin. Créant un lit de vent, j'envoyais l'élémental vers la citer me dépêchant le plus possible. Puis une fois qu'il fut arrivé, ce qui n'était pas simple, car tout le monde se dépeçait pour rentrée, je fis alors demi-tour. Inquiète, je n'avais pas vraiment fait attention ou je m'étais les pieds et je fini nez à nez avec un riderez. J'eus le souffle court, mais je fus surtout surprise une nouvelle fois. Comme à l'époque du château des cavaliers, il se détourna de moi. Pourquoi ? Pourquoi est-ce que malgré tous les problèmes, j'étais en quelque sorte épargnée, je ne comprenais vraiment pas ?
Mais je devais vite me ressaisir, si c'était comme ça, j'allais en profitée. Je m'envolais une nouvelle fois et je commençais a aidé tout ceux qui aidait le plus près d'eux a se mettre a l'abri, je me dupliquais alors pour pouvoir aider le plus de personnes possible. Utilisant le vent pour repoussant les rides, mon contrôle de la nature pour essayer de les entraver un maximum, mais ça n'avait pas vraiment beaucoup d'effet malheureusement. Fasse a ces créatures, je n'étais même pas certaine que mon bouclier pouvait marcher au mieux de ses capacités. Pourtant je ne devais pas laisser tombée, je continuais donc a essayé des les ralentir le plus possible, je savais que ça ne servait a rien de vouloir les combatte, ce n'était pas pour rien qu'il nous avait ordonné un repli, je ne savais pas vraiment qui était ces créatures, ni même pourquoi elles étaient là, mais je savais que si nous n’arrivions pas a les repoussés, il ne resterait pas grand-chose de la citée des béluas.
Je regardais alors autour de certaines rides, j'eus alors l'idée de les enfermés provisoirement, je me posais alors sur le sol et créait un labyrinthe autour d'eux. Je ne savais pas combien de temps ça allait marcher, mais j'espérais assez longtemps pour que d'autres personnes aillent le temps de se mettre à l'abri. Personnellement, je commençais a sentir la fatigue arriver, essoufflée, je regardais une nouvelle fois autour de moi et me dirigeais vers la citée.


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Ven 20 Juin 2014, 21:23

Un grincement sinistre, de très mauvais augure, ranima soudainement Cemilia. Celle-ci porta instinctivement la main à sa tête, qui lui semblait avoir doublé de volume à cause de la douleur. Totalement sonnée, l’orisha fit papillonner son regard autour d’elle, tentant de comprendre ce qu’elle faisait en ces lieux. Puis, tout lui revint brusquement en tête, et le bruit de la foule paniquée sembla lui donner un coup de fouet qui la remit instantanément sur pieds.
Roulant sur le côté et attrapant au passage son épée qui avait chu au sol au même moment qu’elle, Cemilia évita d’un cheveu l’arbre qui s’abattit à l’endroit précis où elle s’était trouvée étendue un battement de cœur plus tôt. La jeune femme resta quelques instants accroupie, les yeux fixés sur l’épais tronc d’arbre, sa poitrine se soulevant avec précipitation. Un instant de plus, et elle était morte écrasée sous cette masse immense.
Sentant son cœur battre vigoureusement dans sa cage thoracique, comme pour lui indiquer qu’il se battrait jusqu’au bout malgré la fin funeste qui avait manqué de le cueillir, Cemilia se redressa enfin, s’arrachant à sa contemplation terrifiée, et elle regarda autour d’elle avec plus d’attention, son esprit reporté sur la bataille qui faisait rage autour d’elle.
La cohue qui s’amassait dans les lieux semblait plus anarchique encore que quelques instants plus tôt, et l’orisha ne tarda pas à réaliser que la plupart des personnes qui filaient devant ses yeux avaient cessé de croiser le fer avec leurs ennemis et se pressaient à présent tous dans la même direction. Cemilia ne tarda pas à comprendre la raison de ce brusque mouvement de foule lorsqu’une voix de stentor, en provenance d’une vingtaine de mètres à sa gauche, poussa un cri qui indiqua à tous les combattants alliés de se réfugier dans la cité de Dhitys, la ville des Béluas. Instantanément, Cemilia comprit que, durant son temps d’absence, la situation avait évolué d’une manière telle qu’il était devenu imprudent de rester à découvert – et peut-être qu’un ennemi plus menaçant encore que ces êtres immenses au regard meurtrier avaient fait leur apparition dans les rangs adverses.
Ne réfléchissant pas plus longtemps, Cemilia abaissa ses armes et se mit à courir aux côtés des autres combattants tous plus ou moins paniqués. Elle ne connaissait pas les lieux et ignorait totalement l’emplacement de la ville de Dithys, mais elle faisait confiance à son instinct – ainsi qu’à la foule qui, d’un commun accord, se dirigeait vers un seul et même endroit.
Cemilia était habituée à la course ; son endurance dépassait de loin la moyenne. Aussi, elle ne mit pas bien longtemps à dépasser la plupart des hommes et des femmes qui se pressaient vers les portails de la cité.
La jeune femme s’arrêta soudainement. La respiration saccadée, elle fixa d’un air interdit les immenses falaises qui se dressaient devant elles, comme imperturbables devant le spectacle des êtres vivants se déchirant à ses pieds. Au pied de ces falaises, la roche avait été comme tailladée par une main de géant, laissant une fente d’une hauteur vertigineuse fissurer le bloc de pierre.  C’était dans cette fente que s’engouffraient à présent tous les guerriers, indiquant implicitement que la cité de Dhitys se trouvait au sein même de la falaise.
Cemilia se remit à courir, se mêlant à la foule qui pénétrait comme dans un entonnoir dans les lieux plongés dans les ténèbres. Un imperceptible frisson agita son cœur lorsqu’elle leva une dernière fois les yeux vers l’inaccessible sommet de la montagne, avant de s’engouffrer dans l’obscurité de la cavité.
Un tunnel profond s’enfonçait dans les organes de la terre. Des centaines, des milliers d’hommes se pressaient dans les lieux, mus par des sentiments violents tels que la colère ou, au contraire, la panique. Cemilia, elle, ne ressentait que la répulsion qui la prenait à chaque occasion à laquelle elle était contrainte de se retrouver dans un lieu clos, ou pire, rempli de monde – ce qui se révélait être le cas ici. Néanmoins, l’adrénaline qui animait son corps chassait tout autre sentiment prédominant et la poussait à s’enfoncer toujours plus loin dans les boyaux de la terre, à l’image du flot de personnes qui l’entourait de près.
Le chemin se poursuivit, long et sombre, jusqu’à ce qu’enfin, la rumeur s’éclaircisse et que Cemilia puisse enfin apercevoir la cité de Dithys – qui lui coupa le souffle tant elle était impressionnante dans sa splendeur exotique. Cependant, elle dut écourter sa contemplation de la ville, car le monde affluait dans son dos, sans compter le camp adverse qui semblait leur avoir emboîté le pas.
Cemilia s’empara de ses épées et se tourna vers le tunnel sombre qu’elle venait de quitter. Des cris caractéristiques de combat résonnaient dans le conduit rocheux, témoignant des hostilités qui avaient repris en intensité.
L’orisha n’eut besoin de faire que quelques pas pour tomber sur ses premiers adversaires. Ils étaient près d’une demi-douzaine, visiblement tous décidés à se jeter sur elle en particulier, armés de couteaux, de sabres ou de haches à l’envergure impressionnante. L’adrénaline rugit aux oreilles de Cemilia, qui se propulsa en avant, épées tendues devant elle.
Il y eut un éclair, et l’abdomen du premier adversaire fut tranché net, laissant libre accès à un flot de sang sombre qui vint éclabousser la veste en cuir de Cemilia. Celle-ci ne prêta pas un regard au cadavre qu’elle venait de précipiter à terre, et se tourna vers la lame meurtrière brandie au-dessus de sa tête. D’une rotation de hanches, l’orisha abaissa son bras gauche et remonta le droit – la tête de l’ennemi fut tranchée net. Dans le même mouvement, la jeune femme acheva sa rotation en relevant son bras gauche, qui connut un infime pliage avant de se détendre comme la corde d’un arc tendue à craquer. La lame de son épée s’enfonça dans l’estomac d’un troisième homme, dont l’expression de surprise horrifiée fut bientôt accentuée par ses yeux exorbités et le flot de sang qu’il se mit à cracher.
Cemilia retira son épée du corps de l’inconnu, qui s’affaissa sur le sol avant d’être immédiatement piétiné par des hommes, alliés ou ennemis, qui s’affrontaient avec fougue. La jeune femme secoua légèrement la lame de son arme, faisant perler quelques gouttes écarlates vers le sol, et balaya la cohue des yeux. L’éclat de ceux-ci avait changé.
Il y brillait la lueur froide du meurtre.

1 054 mots. (désolée >.<)

[EDIT]
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Sam 21 Juin 2014, 00:16



Autour d’elle, c’était le chaos. Les béluas fuyaient en ordre dispersé devant la charge de leurs adversaires, et malgré les efforts d’Erwan pour tenter d’organiser un petit peu leur retraite, la bataille semblée mal engagée pour le peuple de Phoebe. Mais l’attention de la dryade n’était plus du tout focalisée sur le combat depuis plusieurs minutes, ce qui ne manquait pas de lui poser quelques problèmes alors qu’elle cherchait à se diriger dans la direction où Alia s’était élancée. Amarel évita de justesse un coup d’épée qu’un soldat lui envoya et continua sa route en regardant autour d’elle. La voyant complètement désorientée, son ennemi cru avoir déniché une proie facile, mais lorsqu’il essaya de bouger, il fut surpris se sentir une grande résistance au niveau de ses pieds. Ce ne fut que trop tard qu’il constata qu’il était complètement enchevêtré dans des ronces qui entouraient ses jambes, bloquant ses mouvements.
La dryade entendit l’homme pester dans son dos, mais elle ne s’en préoccupait déjà plus. Abel lui avait confié Alia, ou il avait confié la dryade à la panthère à plaques selon le point de vue, mais en tout cas Amarel ne voulait pas avoir à expliquer au bélua comment celle qu’il considérait comme sa sœur lui avait échappé et s’était blessée, ou pire, sans qu’elle ne puisse rien y faire.

Dans le tumulte de la débâcle, Amarel mit un certain temps à la trouver, même si une panthère à plaques n’était pas spécialement discrète sur un champ de bataille en temps normal, même s’il s’agissait d’un champ de bataille bélua déjà dominé par une présence animale marquée. Alors qu’elle courrait vers Dithys, espérant qu’Alia ait quelque peu suivi le mouvement, elle la retrouva en plein combat avec un soldat orisha équipé d’un cimeterre qui semblait conscient que ses derniers instants étaient arrivés. En effet, la créature qui savait parfois se montrer douce et affectueuse n’était plus du tout la même lorsqu’elle se sentait menacée, et la prise de contrôle qu’elle avait subi alors qu’elle se trouvait au beau milieu d’un tourbillon de cris, de morts et de rage l’avait complètement désorientée. Ce n’était clairement pas le moment choisi pour venir la menacer, et c’était pourtant ce que ce malheureux avait fait. Mais à présent que le corps massif de la créature s’était tourné vers lui, l’orisha semblait en difficulté. Son cimeterre glissa vers Alia mais celle-ci ne détourna même pas le regard, se contentant de laisser l’arme venir déraper sur ses plaques qu’elle ne put qu’érafler. Les crocs de la créature, par contre, firent bien plus de dégâts lorsqu’ils se refermèrent entre l’épaule et la nuque du soldat qui laissa échapper un hurlement de douleur en se tortillant pour tenter de se libérer de l’étreinte de la créature. Malheureusement pour lui, Alia parvint à tenir bon et, pire encore, les mouvements qu’il s’imposait déchirèrent sa chair, venant aggraver encore plus la blessure qu’elle lui causait. A chaque fois que les mouvements de l’orisha se calmaient, la créature en profitait pour assurer un peu plus sa prise, l’entrainant bientôt au sol alors qu’Amarel arrivait près de son flanc. La dryade posa une main contre les plaques de la créature qui tourna brusquement la tête vers elle, sans pour autant relâcher sa proie.
« Du calme ma belle, lâche le, viens… Allez, il faut qu’on y aille, relâche le. Il est mort, Alia… »
L’intéressée sembla réceptive aux paroles de la dryade, dont le regard balayait les environs. Au sol, le cadavre d’une bélua lacérée de griffes gisait un peu plus loin.
« Qu’est-ce que tu as fait… »
La panthère lâcha enfin l’orisha qu’elle retenait dans sa gueule en l’envoyant un peu plus loin d’un mouvement de tête, avant de poser ses yeux sur son amie. Une certaine tristesse apparu dans son regard, accompagnée d’une once de culpabilité, mais le temps n’était pas aux reproches. Amarel s’en voulait déjà de lui en avoir tenu rigueur, et la dryade colla son corps à celui de la panthère dans une étreinte brève mais chaleureuse qui dissipa instantanément ses inquiétudes.
« Ce n’est rien, tu ne l’as pas fait exprès. Mais nous ne devons pas rester ici. »

La dryade se hissa sur le dos de la panthère à plaques qui s’élança vers les portes de Dythis. Bien plus rapide que la majorité des béluas qui étaient toujours sous forme humaine, et même qu’un certain nombre de ceux qui s’étaient transformé, elle n’eut aucun mal à dépasser la ligne des combats pour venir se placer dans le groupe de tête qui ne tarda pas à rejoindre la cité du peuple de Pheobe.


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