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 [LDM mars/avril] ~ Le socle mystérieux

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Mitsu
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Mitsu
Dim 16 Mar 2014, 21:19


Le socle - Montagnes de glace

[LDM mars/avril] ~ Le socle mystérieux  880941LDM


Par delà toutes les découvertes qu'ont pu faire les Hommes jusqu'ici, par delà l'étendu de morts qu'est le désert de glace et par delà la grotte maudite jusqu'ici infranchissable, se trouve les montagnes de glace, imposantes, dominant le continent. Pourtant, si de ces dernières l'on peut voir le désert ou la grotte, elles ne peuvent être vues de ces deux autres lieux, comme invisibles, effacées, un phénomène qui échappe aux sens, qui échappe à la raison et à la magie jusqu'ici maîtrisée. Personne ne peut arriver ici sans posséder le cristal bleu, personne ne peut gravir les montagnes sans être guidé par lui car il s'agit en réalité d'un véritable dédale, un labyrinthe de plus de mille montagnes qui se refermera sur tous ceux ayant réussi à venir sans que le cristal ne s'incruste dans leur peau. Et puis, même, arriver jusqu'aux montagnes sans le cristal ne peut se faire, jamais, car les Ridere sont présents, ici aussi, et bien vivants. Peut-être que quelques élus en auraient le pouvoir, des êtres surpuissants, des Mortels qui pourraient presque être considérés comme des Dieux. Mais les Dieux eux-mêmes ne peuvent pas atteindre les montagnes de glace dans ce temps, ils ne peuvent que regarder au loin et attendre de voir ce qui germera de ces monts. Le mystère reste cependant entier et, quoi qu'il en soit, personne n'est jamais revenu vivant à l'heure actuelle.

Mais voilà que le destin a voulu vous entraîner de grès ou de force dans cette aventure, dans cette découverte. Si le cristal bleu est votre alors il vous ensorcellera, vous attirera vers cet endroit qu'il vous faut absolument connaître, car c'est ici que se déroulera un futur qu'il vous est encore impossible de connaître. Si vous ne possédez pas de cristal bleu alors il se pourrait qu'il vous choisisse, vous, pour être son porteur, pour être un élu parmi la quelque poignée choisie. Votre destin sera alors lié à celui du monde et vous devrez, alors, à votre tour, découvrir les montagnes, arriver jusqu'à cet étrange socle qui semble murmurer à l'infini des paroles incompréhensibles, irradiant de lumière bleue. Il semble vous parler, il semble lié à une magie ancienne, puissante, bien plus que vous ne l'êtes, une magie mystérieuse. Il souhaite vous apprivoiser, vous montrer quel sera votre futur... le futur de ce monde. Alors, vous aurez une vision, une horrible vision qui vous marquera des jours entiers, des semaines entières, qui vous hantera encore et encore. Celle de votre monde en ruine, de vos lieux préférés ravagés, de votre famille détruite. Le choc sera trop grand. Et puis, il n'y aura que le vide, que le rien, que le néant. Vous vous évanouirez, fatigués de votre voyage, fatigués de ces présages funestes.
Explications


Pour les personnes ayant le cristal bleu, vous allez être directement téléportées aux pieds des montagnes de glace sans l'avoir prévu. Vous vous sentirez guidées par celui-ci et au fil de votre avancée, vous croiserez des Ridere qui sembleront ne pas vous vouloir de mal. Le froid ne vous atteindra pas non plus.

Pour les personnes ne possédant pas le cristal bleu, vous allez devoir partir du désert de glace, traverser la grotte maudite et arriver aux pieds des montagnes après vous être évanouis (Il est conseillé de lire les descriptions des lieux que vous devrez traverser). Vous aurez alors le cristal bleu incrusté dans la peau et celui-ci semblera vous guider parmi les Ridere présents.

Vous serez tous guidés vers le sommet d'une des montagnes et trouverez un socle doré duquel semble émerger une voix étrange, parlant la même langue que votre cristal bleu. Vous ne pouvez pas comprendre mais une vision s'emparera de vous, une vision d'un monde à feu et à sang, détruit. Vous vous évanouirez et vous réveillerez chez vous ou dans tout autre lieu où vous auriez pu vous endormir.


.900 mots minimum ou 1800 mots minimum.
Jusqu'au 16/05
Gain(s)

Pour ceux ayant le cristal bleu :


900 mots
Un point de spécialité au choix

1800 mots
Deux points de spécialité au choix
OU
Vision future : Ce pouvoir vous permettra de voir le déroulement du temps pendant la minute à venir.


Pour ceux n'ayant pas le cristal bleu :


900 mots
Un point de spécialité au choix
Ou
Le cristal bleu (qui est utile pour survivre à l'event et comprendre plus de choses)

1800 mots
Deux points de spécialité au choix
Ou
Un point de spécialité et le cristal bleu

Récapitulatif des Gains


[FAIT] Sora / Fiche / Le cristal bleu
[FAIT] Alyska / Fiche / Le cristal bleu + 1pt de force
[FAIT] Anwen / Fiche / Le cristal bleu
[FAIT] Narcisse / Fiche / Le cristal bleu + 1pt d'agilité
[FAIT] Cemichoufleur / Fiche / Le cristal bleu
[FAIT] Lioons / Fiche / Le cristal bleu + 1 pt de magie
[FAIT] Slania / Fiche / Le cristal bleu + 1 pt de magie
[FAIT] Lumi / Fiche / Le cristal bleu + 1 pt d'agilité
[FAIT] Takias / Fiche / 1 pt de magie + 1 pt de force
[FAIT] Heatosse / Fiche / Le cristal bleu
[FAIT] Emivia / Fiche / 2 pt de magie
[FAIT] Ethan / Fiche / 2 pt de force
[FAIT] Aeran / Fiche / Le cristal bleu + 1 pt de force
[FAIT] Hay / Fiche / Le cristal bleu + 1 pt de force
[FAIT] Enzel / Fiche / Vision future
[FAIT] Luka / Fiche / 2 pts de charisme
[FAIT] Opalyne / Fiche / 1 point de magie + 1 point d'agilité
[FAIT] Alexie / Fiche / 1 pt d'intel et 1 point agilité
[FAIT] Shiro / Fiche / Le cristal bleu
[FAIT] Wrath / Fiche / Le cristal bleu + 1 pt d'agilité
[FAIT] Mircella / Fiche / Le cristal bleu + 1 pt de magie
[FAIT] Setho / Fiche / 1 pt intel + 1 pt agilité
[FAIT] Abel / Fiche / cristal bleu
[FAIT] Kohei Emon / Fiche / cristal bleu et un point d’agilité
[FAIT] Vanille / Fiche /2 points de charisme
[FAIT] Vincent / Fiche / cristal bleu + 1 point de magie
[FAIT] Myrialuna / Fiche / cristal bleu + 1 point de magie
[FAIT] Svana / Fiche / cristal bleu + 1 point d'intelligence
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Jeu 20 Mar 2014, 19:08

Vivre... À quoi bon en voyant des paysages aussi désolés que ceux qui se dressaient devant moi ? Est-ce que je savais vraiment ce que je faisais là ? Sans doute pas... Et je me haïssais d'autant plus d'avoir pris cette décision en entraînant mes compagnons là-dedans, tous ayant tenu à m'accompagner. Maika grelottait sous sa cape, Andy était pareil, tandis que dans ma capuche se blottissaient Saya-kan et Mao tous deux secoués de frissons également. Qui plus est, j'avais eu l'instinct saugrenu de me décider pour cette escapade alors que le territoire était plongé dans une terrible tempête de neige. Ô idiote que j'étais ! Frileuse en plus ! Je me maudissais, moi et mon stupide instinct. Celui qui ne m'avait jamais trompé était d'autant plus cruel avec moi aujourd'hui. Certes, il avait toujours été juste, guidé par je ne sais quoi, et m'avait mené au but désigné, malgré les parcours semés d'embûches... Bien que cette fois, je doutais vraiment de ce dernier, engourdi comme jamais dans ce désert de neige, de glace, aux tons bleus variant en toutes ses teintes imaginables.

Et nous aurions pu être une proie ô combien facile dans ce décor sous nos capes rouges, mais la tempête empêchait sans doute quiconque de nous voir. Du moins, qui sortait par un temps pareil ? Il fallait vraiment être affamé ou sur la paille pour venir attaquer des voyageurs par ce temps-là ! Je ne sais quelle détermination inébranlable anime la petite idiote que je suis, campée sur ses deux jambes que le blizzard pourrait briser de son simple bon vouloir. On m'avait parlé, d'une grotte. Oui c'était sans doute stupide d'écouter les rumeurs dites par des inconnus, aussi fiables qu'un ange bourré que parle du péché ! Mais sot, j'étais folle à ce qu'on disait sur moi concernant les rumeurs... Alors autant aller jusqu'au bout. Et suivre cet instinct stupide, qui allait sans doute finir par me jouer des tours et me tuer. Mais je me sentais quelques peu pathétique de ployer si vite devant juste un phénomène météorologique. J'avais mené bien des combats jusqu'à pisser le sang, n'être plus en mesure de marcher, mais avait fini par vaincre ou du moins, me retirer avec finesse et grandeur... Alors pourquoi une alizé me ferait t-elle du mal ? Qu'est-ce que je craignais du vent franchement ?Sans douter le fait qu'il me fouettait le visage comme la réalité me mettait une énorme claque, soit toutes les secondes, et que je détestais prendre si violemment ça en plein visage.

Et puis c'était quoi cette grotte ? J'avais ouï l'existence d'un refuge, et dans ma quête, me disait sue tôt ou tard je l'attendrais... Avant que mon corps ne finisse inerte d'hypothermie et que même si techniquement, mon habitacle devait être brisé pour venir à bout de moi, je doute que quelqu'un vienne me relever. Narcisse l'enflammé se casserait pas trop la tête à venir affronter le froid pour relever sa femme, faut pas rêver non plus. Et je m'enlisais dans mes pensées, tapotant de temps à autre la tête de mes amis pour m'assurer qu'ils allaient toujours bien, avant qu'une forme sombre ne m'apparaisse. Ça y est j'avais des hallucinations. Sûrement Narcisse qui s'est trompé de verre et qui a foutu son opium dans le mien. Imbécile ! Je m'approche néanmoins et me demande si je divague vraiment. En arrivant face à la paroi rocheuse qui se creuse en son centre, je ne peux y croire. Elle est réelle. Je mets du temps à saisir, puis voyant mes amis frigorifiés n'ayant point le courage de lever les yeux pour voir le but atteint – ou presque – je les entraîne bien vite en l'intérieur de celle-ci. Les blottissant contre moi, je les rassure puis baissant ma capuche pour regarder autour de moi, aperçoit de magnifiques cristaux bleus. Je sens... Leur magie émaner. Elle est puissante, énorme, indescriptible. Je sais que depuis que je suis passée du côté des Génies, j'y réagis d'autant plus et je dois dire que ce qui constitue ses cristaux me fascine.

Je regardais tout autour de moi. Remarquant que mes compagnons sortaient de leur état de léthargie pour observer autour d'eux et s'émerveiller de ses étranges pierres. Bien qu'elle ne produise pas de chaleur me semblait-il, cet endroit sombre et pourtant éclairé de la lumière des cristaux semblait plus chaud. Tout semblait plus chaleureux que la terre stérile de glace sous le blizzard. Bien vite, je leur fs signe de nous mettre en route et ils s’exécutèrent. Cette fascination de lieu rassurant prit une tournure, au bout de quelques mètres, de cauchemar. La tête me tournait horriblement, les cristaux semblaient murmurer quelque chose d'inaudible, indescriptible. Je fus sans doute la plus touchée par cela, ou du moins la première avant mes camarades car j'étais beaucoup plus sensible à tout ceci. Je me pris la tête entre les mains, leur incitant à se taire mais ça devenait de plus en plus lourd, répétitif, et fort. C'était pourtant le silence autour de nous mais c'était une sorte de magie mentale. C'est quand je les vis grimacer de douleur à leur tour que je pris mon courage à demain en voyant Andy s'échouer au sol, bien vite suivie de tous, et moi partant pour les attraper et les serrer contre moi, finis par les rejoindre.

Le sol était gelé, et j'eus un dernier écho dans ma tête avant de rouvrir précipitamment les yeux. J'ignorais combien de temps s'était écoulé depuis mon sommeil ou plutôt mon inconscience. Mes compagnons étaient là et je les réveillais avant même de comprendre que le décor avait changé. Après un réveil difficile, une étude du paysage fut indispensable. Des montagnes encore, et je crois qu'après ça, une bonne sortie à la mer ferait le plus grand bien à tous. Un regard noir de Maika me fit comprendre qu'elle perdait patience et cherchait encore le but de cette foutue expédition. J'eus comme un déclic et indiquait du doigt le sommet d'un des monts, qui ressemblait pourtant à tous les autres. La fillette soupira, bientôt rejointe par Saya-kan mais la paroi rocheuse semblait arrêter la tempête et le froid semblait bien plus supportable. Ils continuèrent alors, sans broncher, espérant tous ne pas faire ça pour rien, et moi aussi, pour tout avouer. Je ne saurais que leur dire si mon instinct me lâchait une fois en haut, et avait fait tout à ça pour rien.

Je n'eus pas tort, et ne débloquait visiblement pas tellement. Nous y arrivâmes plus vite que je ne le pensais et firent face à une étrange lumière. Quelque chose de peu rassurant en fait je dois dire. Une voix, une commune à ces cristaux bleus. Et me rappeler leurs discussions qui s'introduisaient dans ma tête me donna la migraine rien que d'y songer. Maika tira soudainement sur ma manche pour me montrer quelque chose. Que ?! Comment est-ce que cette pierre s'était incrustée dans mon bras ?! Avant même de chercher l'explication, la voix sembla me rappeler à l'ordre. Elle ne le dit pas distinctement mais son ton haussa avant qu'un nouveau mal de tête me prenne. Je grinçais des dents, des mages défilant dans ma tête avant de me senti à nouveau tomber. Marre de ne pas me contrôler !

Je me réveillais... Dans ma chambre à Locura, au château. Comme si de rien n'était. Après vérification tout le monde était là, à dormir. Qu'était-ce que ces foutues images d'apocalypse ? Un détail me fit tiquer. Et en effet, le petit cristal bleu luisait sur mon bras, tandis que je restais bien là pendant une heure à le fixer sans comprendre, à me retourner la tête, en vain.

Spoiler:
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Ven 21 Mar 2014, 22:39

[LDM mars/avril] ~ Le socle mystérieux  735568LeSocleMytrieux

J'étais actuellement à Aeden, dans la chambre spéciale que l'Impératrice du Tout m'avait réservée. J'étais allongée tranquillement sur mon lit, pensant à beaucoup de chose à la fois, mais aussi de ne penser à rien. Mon esprit divaguait, je pensais à la brigade des archers de l'armée élémentaire, tout comme la brigade draconique béta. C'était un réel honneur pour moi de faire parti de cette armée qui faisait la fierté d'Aeden. Je tournais ma tête vers la gauche, mes dragons n'étaient pas là. Laïka ma dragonne blanche tigrée de noire devait sûrement être en train de parcourir le palais. Et Kinoë, mon dragon bleu aux délicat reflets blancs devait être devant ma porte, à l'extérieur de ma chambre pour surveiller qui en entrait et en sortait. Je me levais pour admirer un peu le paysage de la merveilleuse cité d'Aeden. J'étais toujours fascinée par la beauté de cette ville regorgeant de vitalité. Lorsque je regardais des personnes, par moment j'arrivais à voir une couleur qui flottait tout autour d'elles. C'était leur aura que je pouvais voir grâce à ce que je suis devenue … une extralucide. Chaque couleur avait une indication particulière, comme le rouge pouvait parfaitement signifier la colère, la passion, l'énergie … Mais quelque chose vint brouiller mes pensées positives. J'eus le souvenir que quelqu'un m'avait parlé d'un lieu étrange où la glace régnait en maître, où il y avait aussi des cristaux bleus murmurant des mots, des phrases incompréhensible. Il fallait que j'aille voir cela de plus près.

J'enlevais ma belle et longue robe bleue scintillante pour mettre un pantalon noir, des bottes en cuir marron, un tee-shirt bleu foncé à manches longues. Je pris la ceinture où j'avais installé deux fourreaux, un était pour mon arme s'appelant la Colorée qui me permettait de léviter à quelques centimètres du sol et qui me prévenait lorsque j'étais en danger. Et l'autre fourreau était pour mon sabre. La Colorée était toujours à ma droite et mon sabre à ma gauche afin de le dégainer le plus rapidement que possible. J'accrochais ensuite mon éventail tranchant à la ceinture. Je mis sur on dos une longue cape noire possédant une large capuche. Je finis par mettre la moitié de mes cheveux sur l'épaule droite et l'autre moitié sur l'épaule gauche. Sans savoir pourquoi, je mis ma dague faite de métal surmonté d'une pierre de topaze mystique à l'annulaire droit. Je me dirigeais à présent vers le grand balcon de ma chambre, je regardais où était les gardes pour sortir d'Aeden discrètement parce que normalement je ne devais en aucun cas sortir seule de la cité des élémentals.

Lorsque la voie fut libre, je sentais mon élément qui commençait à se manifester en moi. Je le laissais s'amuser un instant dans mon corps avant de fusionner avec lui. Je devins rapidement un merveilleux éclair, je sautais de toit en toit. Au bout de quelques instant je finis par réussir à sortir d'Aeden par les portails sans me faire voir. Je repris ma forme normal pour regarder en arrière, je fusionnais de nouveau avec mon élément principal de prédilection qu'était la foudre. Je repartis aussitôt, tout en laissant mon instinct me dicter là où je devais aller pour rejoindre le fameux désert de glace. Je savais que je pouvais courir un véritable danger, mais je voulais vraiment savoir pourquoi on m'avait parlé de ce lieu si étrange. Ma curiosité pouvait me faire aller loin, mais mon instinct lui … me poussait à faire l'impossible et à courir des risques plus immense que la férocité de tout les dragons réunit. Je savais également, depuis longtemps déjà, que la moindre petite chose  au début pouvait avoir de nombreuses conséquences dramatiques.

Malgré mon apparence de foudre, je sentais, en fur et à mesure de mon avancée rapide, le froid qui prenait tout mon corps. Jamais je n'avais ressenti une telle vague de froid. Je finis par me diriger vers le sol, reprenant petit à petit ma forme humaine. Celle d'une femme élégante, aux yeux bleus pétillants de foudre et aux cheveux aussi roux qu'un tapis de sublimes feuilles rougeoyantes mortes. J'enlevais ma ceinture avant de bien serrer ma longue cape autour de mon bassin avant de rattacher la ceinture autour afin de tenir la cape. Je mis la large capuche sur ma tête avant de me mettre à marcher.

Il faisait vraiment froid, mais ce qui alimentait mon corps en énergie était mon élément que je gardais en activité dans tout mon être afin de ne pas refroidir et surtout pour me tenir compagnie. Oui, vous avez bien entendu, pour me tenir compagnie. Car oui, je me sentais seule en ce moment à travers ce fameux désert de glace qui, comme son nom l'indique c'est un désert … pas étonnant … donc il n'y a personne … logique ! Il n'y avait vraiment aucune trace de vie pour l'instant, mise à par que j'entendais mes propres pas qui s'entrechoquaient avec le sol de glace de ce paysage si désolant et chaotique. Mais pourquoi suis je venue ici ? Et en plus seule ! Mon cher compagnon de trois mètre environ, mon beau dragon bleu aux reflets blancs me manquait ! Mon Kinoë à moi ! Mais aussi ma dragonne tigresse de la même taille lorsqu'elle est sous sa forme de dragonne. Laïka qui est toute blanche avec des rayures noires semblable à celles d'un tigre blanc. Sans compter Sierra, ma compagne elfique si énergétique et agile qu'elle voudrait presque me faire devenir une gymnaste de haut niveau. Avec ses longs cheveux blonds et ces yeux noisettes foncées. Et Emoree ! Impossible de l'oublier celui ci avec sa touffe de cheveux noirs qu'il n'arrêtait pas de se l'ébouriffer en passant sa main dedans. Je donnerais tout pour les revoir, mais quelques chose retenait mon attention, je ne pouvais pas partir.

Je vis des formes humaines à travers la glace, du moins dans certains rochers de glace. J'en avais des frissons de partout ! Cet endroit si mystérieux me donner de plus en plus la chaire de poule alors que normalement je n'ai peur de presque rien. Je sentais même une sorte de magie, mais bien différente de celle que je possédais, tout comme les autres habitants des terres du Yin et du Yang. Une certaine magie qui était bien supérieure à la notre ! Que de mystères à résoudre. Mais plus j'avançais encore et encore sur l'immense étendue glacée qui n'en finissait pas, plus je me disais que les nombreux mystères de cette terre resteront à jamais irrésolus. Je faisais redoubler d'intensité mon élément afin qu'il me garde bien éveillée et surtout pour avoir un petit moyen de défense si l'on venait à se faire attaquer.

Cela devait faire bien des heures que je marchais ! Je n'en peux plus moi, mes jambes sont lourdes et surtout je fatigue. Je relevais la tête, c'est là que je vis une sorte de grotte de … de glace. C'est pas vrai il n'y a que de la glace ici ou quoi ? Bon, je finis par me décider d'avancer vers cette grotte et de pénétrer à l'intérieur. Bizarrement je retrouvais absolument toute ma tête et mon énergie. Je fus également surprise de voir qu'elle était belle et toute illuminée par des cristaux bleus. Lorsque je m'approchais des cristaux, ces derniers semblaient murmurer des paroles incompréhensible comme si c'était une ancienne langue totalement oubliée. Je sentais … je sentais une puissante magie qui devait être encore plus ancienne que les cristaux même, une magie qui n'avait rien à voir avec celle qui régnait en maître sur les Terres du Yin et du Yang. Je continuais mon avancée calmement, mais au fur et à mesure de cette avancée, les dimensions de l'Espace et du Temps me semblèrent totalement vague ici.

Je vis au loin un personne bizarre, je me rapprochais d'elle pour mieux la voir. Elle était vêtue de noir, totalement aveugle on dirait puisqu'elle avait un bandeau sur les yeux. Elle était même amputée d'un bras, dont trois plumes noires tranchantes sortaient du moignon. Je décidais de ne pas la regarder plus longtemps, je traçais ma route calmement. Soudain je fus prise de vertige, je regardais tout autour de moi, j'avais l'impression d'être prise dans une sorte de spirale. L'Espace s'allongeait et se rétrécissait sans raison, tout comme le Temps n'avait plus aucun signification, il pouvait très bien s'écouler des heures alors que cela ne faisait que quelques secondes. Je commençais à me vider de toute énergie qui me possédait. Je finis donc par avoir un violant vertige qui me fit perdre connaissance.

Je me réveillais, étendue à terre sur le sol de glace. Je ne savais pas du tout pourquoi je m'étais évanouie. Je me levais doucement pour m'asseoir, je regardais tout autour de moi avant de me relever doucement. Je marchais tranquillement vers une stalactite de glace où j'arrivais à y voir mon reflet. Je me penchais vers elle et je regardais à l'endroit même où je sentais quelque chose dans ma peau. Mon estomac se noua, je vis une petite pierre bleue allongée, semblable aux cristaux de la grotte, entre mes deux sourcils, dans le prolongement de la ligne du nez. Ce cristal bleu allait parfaitement avec mes yeux, ils possédaient la même lueur de mystères. Par moment j'entendais le cristal récemment incrusté dans ma peau murmurer des paroles étranges et incompréhensibles. Une ancienne magie, j'en étais presque sûre que tout cela était dû à une ancienne magie totalement oubliée. Je m'avançais, entièrement guidée par la pierre bleue qui s'était logée entre mes sourcils. Pour ne pas changer, le paysage restait un paysage entièrement vêtu de glace, de froideur et de mystères. Je respirais calmement même si mon cœur battait comme un fou dans ma poitrine. Je finis par arriver au pied d'un socle assez étrange, je me mit à tourner tout autour ne sachant pas pourquoi il se trouvait là. Lorsque je fis un tour entier de celui ci, je manquais presque de tomber à terre. Je m'appuyais sur le socle, en attendant que tout cela passe.

Je me retrouvais au beau milieu de la grande cours de Draguial, des ondes violentes s'échappèrent des deux plus hautes tours du château. Une tour était la bibliothèque et l'autre un observatoire. Mais pourquoi ? Le sol tremblait avec une telle violence que les remparts du domaine s'effondrèrent. Les dragons de mon élevage étaient tous désorientés, ils courraient dans tout les sens, hurlants leur impuissance. Certain d'entre eux se battaient contre d'autres dragons de l'élevage. Je voyais même mes compagnons mourir devant moi. Je hurlais mon désespoir, mon impuissance. Je finis par tomber moi aussi, sombrant dans le chaos.

Je me réveillais suite à certaines douleurs qui parcouraient tout mon être. Je m'assis à moitié en plaquant mon dos contre les oreillers. Je passais un doigt entre mes deux sourcils, je sentais quelque chose de dur. C'est à ce moment là que je réalisais que tout ce que j'avais vécue n'était pas du tout un rêve … mais une sombre et terrible réalité. Mais, ce que j'avais vu avant de m'évanouir pour la seconde fois était-ce juste un cauchemar ou une vision du futur ? Seul le temps pourra le dire.
[LDM mars/avril] ~ Le socle mystérieux  306042calque


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Sam 22 Mar 2014, 11:37

Depuis peu beaucoup de personnes avaient raconté des choses incroyables, des voyageurs avaient dit qu’ils avaient découvert de nouveaux territoires en plein milieu de l’océan. Je m’étais approchée d’une conversation forte intrigante dans une taverne, un jeune homme nous raconta son histoire. Il disait qu’il avait vu un continent de glace, sans habitations sont personnes qui vivent. Mais il n’avait pas débarqué, ils étaient restés sur le bateau un appliquiez tout en observant le paysage gelé. Cette histoire me donna ensuite aller découvrir cette nouvelle terre, puisque j’étais une élémentale de la glace et de l’eau, je savais bien que je n’aurais pas de problème en allant là-bas sur cette nouvelle terre. J’étais excitée que j’avais l’impression de retomber en enfance lorsque j’étais encore une humaine. Je pris un des rares bateaux qui est allé en direction de ce nouveau continent, ils n’avaient pas beaucoup demande d’abord et il fallait au moins une semaine pour y arriver.

L’eau semblait très calme, il n’y eut aucune tempête ce qui était bizarre. Je restais calme et je regardais le paysage qui changé au fil des jours, c’était le seul truc qui faisait passer des jours. Au bout de quelques jours je sentis que la température se rafraîchir rapidement, je vis les premiers glaçons de glace apparaître sur la surface de l’eau. Je souris et je m’amusais avec le glaçon à faire des décorations. Et après au bout d’une semaine de voyage intensive avec une température si basse que mes doigts allaient presque gelées, en fait non plus que la glace c’était mon élément préféré, le bateau s’arrêta dans ce coup dans la glace. Je me demandais s’il allait pouvoir repartir tranquillement et sans problème.

Je descendis du bateau rapines et je posais les pieds sur la fine couche de glace que je sentais déjà craqueler sous mes pieds. Ça ce n’était pas bon signe ! Mais bon, je commence à mon aventure et je marchais dans ce désert de glace. Je ne vis que ça autour de moi et je ne savais pas où j’allais réellement. Je me demandais s’il y avait des monstres s’il y avait un village avec des gens qui vivent normalement comme chez nous. Alors que je venais juste entamer mon aventure dans ce nouveau territoire, je vais des corps allongés par terre ! Je m’avançais rapidement vers Dreux, pour voir s’ils étaient toujours vivants, c’était trop tard ils étaient morts. La température était vraiment basse et elle avoisinait au moins les 0°C et encore ! Ces hommes, ces humains, était mort en moins de quelques heures à peine. Ce qui me surprenant c’est que je vis dans leurs cours d’une petite pierre bleue, une sorte de pierres précieuses. Je me demandais comment était arrivé là sur ces personnes mortes. C’était bizarre ! Mais je continue mon chemin en les laissant comme ça, car je ne savais pas quoi faire pour les aider.

Puis je découvris qu’un petit groupe voulait explorer ce désert qui venait d’être découvert. Je me demandais si c’était une bonne chose de faire cela avec une température si basse que nous avions. Donc je rejoignis ce petit groupe pour découvrir cette grotte maudite. Tout était fait de glace et je pouvais même voir mon reflet, cela me faisait un peu peur mais je restais avec les sommes du groupe. Nous partîmes par deux pour découvrir le désert de glace. Mais, mais nous marchons si lentement, que mon corps commençait à avoir réellement froid. Même si j’étais habituée à l’élément de glace, je commençais à avoir peur de mourir dans ce nouveau continent. Je respirais tranquillement, je continuais avec mon partenaire à découvrir cette zone.

Quelques heures plus tard, j’en pouvais plus je n’arrivais plus à marcher ni à respirer. Mon partenaire mourut dans des conditions abominables, à cause du froid surtout. Je ne savais pas quoi faire donc je continuais à marcher encore et encore jusqu’à que je trouve un refuge pour me réchauffer. Je continue à marcher mais je pris plus mes jambes ne pouvais plus tenir sur la glace. Alors que j’allais m’effondrer de fatigue et de froid, je vis au loin une grotte, enfin une entrée de grotte où je pourrais me réchauffer tranquillement. Mais ce n’était pas gagné pour aller là-bas, il fallait que je marche encore quelques mètres pour y accéder. Alors que je marchais dans la grotte, qui était si magnifique, je me disais qu’il y aurait un village au bout de cette grotte. Elle était immense et plus j’avançais plus je me sentais mal à l’aise dans ce lieu si magnifique. Je marchai encore et encore jusqu’à que je trouve la fin de la grotte où une sortie pouvant déboucher sur un village d’un nouveau peuple. J’entendis des prix de gauche et de droite, j’avais l’impression que les personnes me parlent. J’entendais de cela depuis j’avais dépassé des statuts de glace, « des gardiens ». Il me faisait peur et je n’avais pas envie de les regarder droit dans les yeux.

Je continuais mon chemin doucement mais je commençais à avoir sérieusement mal au crâne. Ma vue se brouillait, devenait floue. Mon ouïe me faisait entendre des paroles que je ne connaissais pas, que je ne comprenais pas surtout. Mais j’avançais malgré cela je crus que j’allais devenir folle en restant dans cette grotte. À force, cette folie me rendit malade. Et soudain, je perdis connaissance en quelques secondes. C’était la fin je le sentais, je sentais que la mort est me prendre et que je ne pourrais plus jamais vivre et connaître la vie. Je sentais encore mon corps qui se glaçait au fur et à mesure que le temps avançait. Et j’ai fermé les yeux et je m’endormis.

Quelques heures plus tard je me réveillais dans une infrastructure que je n’avais pas vue au début. Cette petite cabane se trouvait au début du désert de glace. Comment j’étais arrivée la ? Par téléportation ou bien des personnes sont venues me chercher pour me rapporter ici ? C’était une très bonne question et je n’avais pas de réponse pour l’instant. Alors que je me relevais doucement, je vis au loin de grandes montagnes blanche et de glace. Je décidai d’aller explorer cet endroit pour une raison inconnue. Je me sentis mieux tout de suite, je n’avais plus froid ni peur. J’étais d’attaque pour aller au pied de cette montagne dangereuse. Je me mis à marcher et tranquillement mais j’avais hâte de découvrir cette montagne et ce qu’elle recèle comme mystère. Quelques heures plus tard, j’étais arrivée enfin, j’en pouvais plus.

Alors que j’admirais la montagne en aval, je sentis quelque chose dans ma paume de main. Un petit cristal bleu comme l’eau ou la glace s’était incrustée dans ma main. Comment avais-je pu avoir cela sans que je m’en rende compte ? Sérieusement, ce continent était très bizarre ! Cependant je fus attirée directement par la montagne, une voix me disait que je devais monter en haut de cette montagne. Mais pourquoi faire ? Qu’avait-il en haut ? Mais sans me poser des questions, je grimpe là-haut.

Soudain, lorsque j’arrivais au sommet de la montagne, je vis un socle de couleur dorée qui me faisait mal aux yeux. Je le regardais quelques secondes et une voix me parla, une voix forte qui ressemblait beaucoup cristaux que j’avais entendus tout à l’heure. Je ne comprenais pas de quoi il parlait, je ne comprenais pas ces phrases qui signifient quelque chose de dangereux. Mais je vis dans ma tête des scènes, des images d’horreur et de violence. Du sang et des larmes coulaient à flot… Ces images me firent mal à la tête… Et je m’évanouis, car je ne pouvais pas supporter toutes ces images d’un coup …

Soudain je me réveillais dans ma chambre d’Aeden. Je regardais autour de moi, mais que faisais-je ici ? Mon dieu que s’est-il passé encore ? C’était horrible ! Je respirais rapidement et je crus que j’avais fait un gros cauchemar. Je ne compris pas. Je regardais ma paume et je vis le cristal bleu, donc ce n’était pas un rêve, mais la réalité. Donc ce que j’avais vu dans ma tête, c’était des images du futur ? Je me levais et je regardais par la fenêtre Aeden, je ne pourrais pas supporter une autre guerre…

gain:
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Dim 23 Mar 2014, 18:38


Le froid... Le froid était partout. Partout où je posais les yeux. Mes pieds enchaînant les pas comme dans une routine incroyablement éreintante. J'étais vêtue à la mode montagnarde. Des bottes fourrées, avec, encore autour, enroulé grâce à une ficelle de fortune une fourrure. Un manteau qui, sur les autres continents m'auraient fait mourir de chaud en temps normal était à peine suffisant. Du moins assez pratique pour ne pas finir congeler, mais pas assez chaude pour que ma position soit confortable. J'avais aussi finis par comprendre que les conditions de faim que je subissaient n'étaient que des caprices de mon cerveau. Et de la gourmandise. En effet, la faim, la vrai, grondait douloureusement au creux de mon ventre. Un vide prêt à donner le tournis. Pas un mot sortit de ma bouche. Je savais que mes lèvres étaient bleues à cause des températures affolantes qui trônaient dans ce continent encore inconnu. J'avais eu beau chercher des informations, encore et encore et avec tant d'ardeur, je n'avais rien trouvé. Rien du tout. C'est simple personne ne connaissait l'endroit dans lequel je venais de me rendre. Hormis son nom, et comme ce dernier le supposait, il valait mieux y venir bien vêtu. Je regardais partout autour de moi. Rien d'autre que le froid, le vide et la neige. Enfin ce n'était plus de la neige. C'était différent. Incroyablement plus froid. Je marchais comme une âme en peine, un pied puis l'autre... Ces derniers commençaient à traîner par terre, les pas étaient nettement plus difficile qu'au début. Pourquoi ? Je plissais doucement les yeux tendis que mon visage était atrocement pâle, hormis mes joues rougis par l'air de l'hiver, si froid, si impitoyable.

« J'y arriverais. »

C'était la phrase qui trottait encore et encore dans ma tête depuis une bonne heure. Mes muscles étaient noués, sous tension. Mais je voulais croire que je m'en sortirais, je voulais le croire, encore et encore. J'eus un soupir lasse avant de regarder loin devant moi. Quelque chose avait bougé non ? Ce n'était rien ? Mon cœur tambourinant dans ma poitrine, comme pour me montrer que j'étais encore vivant. J'eus une quinte de toux. Avant de me redresser doucement. Je ne voulais pas tomber. Soudain, un grincement et mes réflexes endormies par le froid reprirent momentanément le dessus. Je fis un bond sur le côté. Sans un mot. Et eut le loisir de voir un trou se creuser, là, sous mes yeux. J'haletais. Regardant de loin ce trou, me méfiant. Je me relevais. Bon, il ne vallait mieux pas tomber dans un truc de ce genre. J'eus toutes les peines du monde à me remettre debout, c'était comme si mon corps ne m'obéissais plus. Mais cette chose qui bougeait au loin... C'était une silhouette. Je décidais de prendre la direction inverse. Aussi rapidement que possible. Sans un mot de plus.Non je ne voulais pas voir qui était ce truc qui avançait vers moi. Je finis par chuter à nouveau, baissant les yeux vers mes mains. Elles étaient rouges, brûlante à cause du froid. Je les serraient les unes aux autres, mais j'avais l'impression qu'elles allaient tomber. J'eus une sorte de bruit de gorge. S'apparentant à un couinement. On disait que la mort par hypothermie était... La plus douce. Le corps se sentait fatigué, incroyablement fatigué, puis on finissait par se coucher dans la neige. Elle devenait alors un magnifique tapis cotoneux. Puis on s'endormait... Pour toujours. Ce n'était pas si mal. Mes muscles étaient frigorifiés. Et... Me reposer me faisait tellement de bien. J'étais recroquevillé sur moi même, comme un chien, et attendait tranquillement mon heure. Mon regard était vide. Vide de sens, de vie.

Bouge toi, Narcisse

Cette voix me fit relever doucement la tête, tendis que mes yeux mi clos se rouvraient précipitament. Une grotte ? Ici ? Mais... Pourquoi ? Je me redressais doucement. En prenant de longues minutes. Des fourmillements secouaient mon corps. J'avais l'impression de ne plus être totalement maître de ce dernier. Le froid... Semblait me figer, petit à petit. Je savais que si je restais plus longtemps ici... Je ne deviendrais qu'une insignifiante poupée de glace parmi tant d'autres. Je finis par me traîner dans cette grotte, non sans mal. Avant de me laisser aller contre le mur. Haletant. Fatigué. Je finis par piquer du nez. Au final... Je n'avais pas tant que ça resisté, l'hypothermie m'avais ratrappée. Je me réveillait je ne sais combien de temps après... A vrai dire... J'étais persuadé de ne jamais me réveiller. Etrangement... Les forces que j'avais perdu semblaient m'être revenu. Je pus enfin détailler les lieux. Sans un mot. Les murs étaient couverts de pierres bleues, offrant une lumière claire au lieux, qui ne pouvait pas être le cas de... Toutes les autres grottes dans le monde. Je ne fis aucun commentaire. Alors que je me remis à marcher. Que faire d'autre me direz vous ? Là encore... J'avais l'impression de faire du sur place, rien ne m'indiquait si oui ou non j'approchais du but...

C'est frustrant tu trouve pas ?

Ho ça... Oui... J'en avais les dents qui grinçaient. Soudain... Je me mis à entendre de doux murmures, cette langue... Elle m'étais inconnue. Je levais le nez, avant de me retourner. Qu'est-ce que c'était que ça ? J'écarquillais les yeux sans un mot. Rien... Il n'y avait personne. Ces milles voix s'insinuaient dans mon crâne... Je me recroquevillais sur moi même sans un mot. Je voyais des flashs, des images, sans pour autant les comprendre. Une magie de source inconnue me donnait l'impression que quelqu'un était en train de me dépouiller de mon enveloppe. C'était désagréable, c'était éreintant. Je n'osais rien dire, à court de mot pour décrire ce changement. Malgré tout cet inconfort, je continuais à marcher à travers ce dédale de pierre, alors qu'une étrange chaleur au niveau de ma paume me fit baisser les yeux, tout en relevant ma paume, pour voir ce qui avait élu domicile dans cette dernière. Une pierre d'un bleu envoûtant. Je l'effleurait du bout du doigt, avant d'entendre à nouveau ces murmures. Ma tête me tournais. J'oscillais entre le monde réel, et des flashs. Je voyais milles vies, apercevais tant des mots, tant de langue. Je pris ma tête entre mes mains.

« Assez ! »

Mais les bruits ne cessèrent pas, loin de là. Je fis encore trois pas, avant de m'écrouler au sol. Tel une loque. Le reste devint noir. Je me retrouvais dans une brume, celle du sommeil. Mais le monde réel me rattrapa bien assez tôt, et avec lui... L'épineux problème actuel. J'ouvris les yeux... Mais mis quelques temps à m’accoutumer à la lumière. Grondant, sans le vouloir. Puis m'étirant, avant de me relever. J'étais dans un coin inconnu, Perdu en plein milieux de rien... Et le pompon c'était que je n'étais plus dans la grotte. J'étais... Ailleurs. Des pics montagneux s’étendait à perte de vue. Mais il y faisait meilleur que dans le précédent lieux. Il n'y avait pas de rafale de neige, pas de vent froid... Rien. Il y faisait froid certes, mais beaucoup moins que précédemment. Je posais ma main sur la bordure de ma cape, serrant les deux pans qui se mêlaient sur mon torse. Je souris doucement. Au final... Peut être que je m'en tirerais ? J'en étais même pas sûr à ce train là. J'étais venu en tant que génie. Ne répondant pas aux mêmes besoins que les humains. Je ne souffrais ni de la faim, ni de la soif, ni d'un quelconque autre problème. Je n'étais pas sensé être capable de mourir de froid... Et surtout il me suffisait d'entrer dans mon habitacle pour retrouver un cocon chaud et réconfortant. Mais voilà. Ma magie semblait incapable d'opérer. Et je n'arrivais plus à entrer dans mon habitacle. Je semblais être redevenu humain. La faim me tenaillais, le froid me brûlais et la soif me rendais fou. Je me remis à marcher avec précaution. Doucement... J'avais peur de tomber à nouveau sur une de ces crevasses. Je voulais vivre... Non mourir. D'un coup d'oeil je scrutais le sol à la recherche de quoi que ce soit de suspect. Avant de me stopper net. Une force semblait vouloir me pousser à avancer. Je devais suivre cette force... Je me redressais... à ma main, le cristal s'était mis à briller. Je suivis donc la direction qu'il m'indiquait. Suivant cet instinct bizarre. Les voix, s'étaient scindés en une. Incompréhensible, mystérieuse. Je ne comprenais pas un traître mot de cette langue ancienne aux sonorités changeantes. Je marchais pendent un temps plus ou moins long. En pleine conversation mentale avec Seth, ma seconde personnalité.

*Je t'ai déjà dis que Sora était une peste... Un jour elle te tuera ! En plus elle est plate comme une limande, exécrable comme une moufette et aussi colérique qu'un ours mal léché réveillé pendent son hibernation ! *

Je levais les yeux au ciel avant de rétorquer sans me laisser démonter.

« C'est plutôt moi qu'on caractériserait d'ours mal léché... Et je te signal que il est hors de question que j'aille voir ailleurs. Tu préférerait que je te laisse le champs libre pour que tu vienne la consoler ? Mon gars elle te hais tellement qu'elle irait directement voir cet idiot de démon. »

Et la conversation reprit sur cet idiot de démon que, comme par hasard nous détestions tous les deux.

* Peut être que nous pourrions nous débarrasser de lui ? Genre... En lui offrant une place pour un bateau en direction de ce foutu continent. *

Je secouais la tête. « non ! Il serait fichu de revenir... » je me tus en plein milieux de ma phrase. Relevant la tête pour tomber nez à nez avec une sorte de socle d'or. L'or brillait étrangement dans toute cette blancheur innocente. Ici, même le ciel était blanc. Ce qui donnait l'impression que le lieux était infini. C'était exécrable. Je m'approchais de ce socle. Et les voix dans ma tête se firent plus dense, plus nombreuses. Plus fortes, plus bruyantes et encore plus étourdissantes. Je me sentais défaillir. Je me sentais tellement faible. Je frissonnais doucement, avant d'arriver jusqu'à cette sorte de sculpture, sortant du sol. Je posais ma main sur ce socle, les voix devinrent encore plus fortes et la magie m’immobilisa. Je me tendis. Sentant ce courant comme un étaux incroyable duquel il m'était impossible de m'échapper. J'eus un petit couinement. C'était comme... n'être qu'une particule baladée par le vent. Puis ce fut comme une chute. J'avais l'impression d'avoir laissé mon cœur quelques mètres plus haut. J'écarquillais les yeux. Avant de me retrouver dans un tunnel bien connu. Les pierres avaient étés arraché, et il n'en restait que quelques unes, une ou deux pour mener au bout. Que s'était-il passé ? Quelque chose me fis plisser le nez ; toussoter. Je courrais mu par un étrange et funeste présentement. Je m'arrêtais à la fin de ce dernier. Une colonne de fumée s'élevait du palais, tendis qu'on entendait des cris et des grognements. Les bêtes que nous avions chassés sous terre lorsque nous nous étions installés... Elles étaient de retour. L'odeur du sang se mêlait à celle de la chaire carbonisée. Quelle puanteur. Je posais mon bras devant mon nez. Des morts partout, d'autres personnes tentant de fuir. Mon cœur ne fit qu'un bond. Toute notre utopie... réduite à néant. Je finis par tomber à nouveau. Pour me réveiller haletant dans ma chambre, au palais. Je n'avais pas hurlé. J'étais seulement en sueur. Comme si j'avais courus un marathon.

« Tout va bien Narcisse... Calme toi. »

Sa voix m'apaisa quelque peu... Mais je revoyais encore une fois cette image... Un vrai massacre. Je frissonnais. Le haut le cœur revint à la charge.

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Dim 23 Mar 2014, 21:40

Le voyage fut long. Un mois entier. Trente jours durant lesquels le bateau, véritable géant des mers, sur lequel Cemilia naviguait en compagnie de marins aguerris, fendit courageusement les vagues, efficacement mené par le capitaine, un homme au regard bleu vif nommé Erwin Dulhan, et ses hommes rompus aux situations les plus extrêmes.
Déjà une semaine avant l’arrivée, on put ressentir que l’air se rafraîchissait graduellement, indiquant aux compagnons qu’ils étaient sur la bonne voie. Au matin du jour précédant le débarquement, l’équipage à son réveil ouvrit la porte de leurs cabines sur un bateau givré de glace. Asmaël, le compagnon quadrupède de Cemilia, retrouvait avec plaisir ce climat qui lui était si familier.
Cependant, malgré les signes sensibles de refroidissement et le ciel qui devenait de plus en plus maussade à mesure qu’ils avalaient les kilomètres ne les prépara en rien à ce qu’ils virent surgir devant leurs yeux ébahis, un jour où l’épaisse couche de nuages gris donnait le sentiment d’être en fin de soirée alors qu’on était en plein milieu de l’après-midi.
Cemilia, qui était accoudée à la rambarde sur le ponton du bateau, eut soudain le sentiment d’avoir plongé dans un monde blanc et glacé. Malgré l’épais manteau de fourrure qu’elle avait revêtu, elle frissonna.
Devant le navire se dressait un univers de glace et de splendeur immobile. Les récifs gelés qui s’étaient figés dans leur chute vers la mer projetaient leur ombre austère sur les eaux mouvantes et réduisant les hommes à de simples grains de poussières, balayés par le moindre soupir du vent. Cemilia songea que le navire sur lequel elle se tenait en cet instant, saisie par ce spectacle que ses yeux ne parvenaient pas à accepter tant il défiait tout ce qu’elle avait vu jusqu’ici, était ridicule de prétention, osant s’approcher des titans de glace ridés par les millions, non, les milliards d’années qu’ils avaient vu défiler. Qui étaient-ils, misérables petits humains, pour venir clamer leur ignorance rédhibitoire en ces lieux qui possédaient le savoir absolu ? Qui étaient-ils pour venir troubler le sommeil ancestral de la glace toute-puissante ?
Cemilia resta quelques instants immobile, comme assommée par l’hostilité évidente qui émanait de ces lieux. Pourtant, elle dut s’arracher à sa torpeur lorsque ses camarades de voyages, avec lesquels elle avait lentement appris à faire connaissance durant les longues semaines de vogue, ne l’appellent à la rescousse pour se préparer à l’amarrage et au débarquement. À sa grande surprise, Cemilia constata que ses compagnons ne semblaient nullement affectés par l’apparition soudaine du continent, si ce n’était par le froid subit. Ils semblaient à présent juste impatients de mettre un terme à ce long voyage et leur yeux brillaient malgré la fatigue lorsqu’ils firent les derniers préparatifs au débarquement. Cemilia se demanda si elle-même n’avait pas rêvé ce sentiment d’insécurité, et fit taire ses craintes, s’activant au milieu de ses compagnons.

Le premier pas que Cemilia posa sur le sol la fit vaciller. Non seulement elle n’avait pas foulé la terre ferme depuis près de trente jours, mais en plus le froid était tel qu’il gela instantanément l’intérieur de ses narines et lui chassa les larmes dans les yeux, qui à leur tour se figèrent au recoin de ses yeux. Cemilia s’empressa de relever au maximum le col de son épais manteau et de dissimuler le moindre centimètre carré de peau susceptible de dépasser de son habit, ne laissant qu’une légère fente pour ses yeux. Ses camarades s’empressèrent de l’imiter.
Le capitaine Edwin Dulhan s’avança et lança d’une voix étouffée par la grande écharpe qui masquait une grande partie de son visage :
-Chers amis, nous voilà enfin sur la terre qui a bercé nos rêves durant plus d’un mois à présent ! Mais ne prenez pas pour autant notre situation à la légère. Vous connaissez ce qui se raconte sur le continent des glaces, et il serait fâcheux que l’un d’entre nous disparaisse durant notre expédition !
Il marqua une légère pause, laissant le temps à ses mots de s’imprégner dans l’esprit de son auditoire attentif, puis il reprit d’une voix forte :
-Allons-y, mes amis ! Surtout, restez groupés et ne vous éloignez pas des autres !
Les cinquante hommes poussèrent un hurlement d’approbation et le groupe se mit en marche d’un pas décidé. Cemilia, elle, ne participait pas à la liesse générale. Attentive, elle guettait les réactions des éventuels occupants de ces terres – et des terres elles-mêmes. Au moment où les explorateurs poussèrent leur cri à l’unisson, l’orisha crut percevoir un mouvement du coin de l’œil – trop infime pour que les autres ne le remarquent, trop même pour que Cemilia puisse être sûre qu’elle n’avait pas été victime de son imagination. La jeune femme renforça sa vigilance, sentant au plus profond d’elle-même la certitude qu’elle et ses camarades n’étaient pas les bienvenus sur ces terres.

Après plusieurs heures de marche, Cemilia dut cependant s’avouer qu’elle peinait à garder ses sens aux aguets. Le froid, mordant depuis qu’ils étaient arrivés sur le continent, avait à présent atteint la limite du supportable et s’insinuait insidieusement dans les moindres ouvertures des vêtements des voyageurs. Cemilia était transie de la tête aux pieds, et devait fournir un effort considérable pour ne pas trébucher à chaque pas, ses pieds étant si engourdis qu’elle les sentait à peine. Son nez coulait abondamment, la fontaine qu’il était devenu se transformant en jet de glace dès qu’elle entrait en contact avec l’air glacial. Les lèvres gercées de la jeune femme lui brûlaient et les profondes crevasses qui s’y étaient formées s’étaient en partie mises à saigner. Même Asmaël, pourtant né pour pouvoir résister à des températures extrêmes, semblait affecté par le froid.
Les camarades de Cemilia n’étaient visiblement pas en meilleur état que la jeune femme : les sourcils et les cils collés entre eux par des cristaux de glaces apportés par le vent médisant, ils avaient l’air bien moins triomphal que lorsqu’ils avaient quitté les abords de la côte. À présent, ils marchaient en silence, économisant leur souffle et leurs forces afin de ne pas tomber dans une des nombreuses des crevasses qui s’ouvraient traîtreusement sous leurs pieds, et pour tenter de préserver un soupçon de chaleur corporelle dans ce froid absolu.
Malgré tous les scrupules qu’elle avait envers ces terres, Cemilia s’autorisa un regard panoramique du paysage qui l’entourait et elle dut s’avouer que, elle qui avait été en quête de dépaysement, elle ne pouvait rêver mieux.
La steppe qui s’étendait à l’infini sous ses yeux semblait exclure toute vie dans son giron, étant visiblement constitué exclusivement de glace, dure comme de la pierre, dans laquelle les crampons de Cemilia ne s’enfonçaient qu’à grand-peine. Cà et là cependant, il arrivait qu’un arbre brise le sceau de mort imposé par le froid et parvienne à émerger au-dessus de la couche de glace. Mais ce n’était alors qu’un arbrisseau maigrichon, maltraité par les vents qui soufflaient sans discontinuer, pâle et incrusté de glace, comme si celle-ci s’était emparée de son être même, comme si elle lui rappelait sans cesse qu’ici elle était maîtresse de tout, que rien ne pouvait lui tenir tête.
C’est alors qu’ils apparurent. Tout d’abord, ce furent des cris d’horreur poussés par ses camarades qui alertèrent Cemilia. Puis elle les vit.
Elle crut au premier abord que ce n’étaient que des masses informes qui se dressaient abruptement sur le chemin des explorateurs. Mais lorsqu’Asmaël se mit à grogner, la jeune femme regarda avec plus de précision et ce qu’elle vit la frappa d’horreur.
Ce n’étaient pas des tas de glace comme elle l’avait d’abord pensé, mais des humains. De véritables êtres humains, immobiles, figés à jamais par le tabou du froid, qui encerclaient le groupe d’explorateurs. Humains sans l’être véritablement, car Cemilia vit leurs visages décharnés, étrangement fendus d’un côté et de l’autre de la bouche dans une grimace qui aurait pu de loin ressembler à un sourire – mais Cemilia y voyait là plutôt un hurlement de mort silencieux, brutalement interrompu par l’emprisonnement du froid qui avait eu raison de ces êtres.
En s’approchant de l’un d’eux, l’orisha fut frappée par ses yeux, d’un bleu intense, qui semblaient la voir – non, la regarder droit dans les yeux. Elle frissonna et rejoignit hâtivement ses compagnons qui s’étaient instinctivement rassemblés en un cercle défensif.
-Gardez votre calme, dit la voix maîtrisée d’Edwin Dulhan quelque part dans le dos de Cemilia. Nous allons quitter ces lieux sans nous dépêcher. Il ne faut pas inspirer la peur en faisant des mouvements brusques.
Le groupe saisit son courage à deux et tâcha d’obéir aux conseils de son capitaine. Ils s’éloignèrent dans un silence tendu, chacun s’efforçant de ne pas céder à la panique et de partir en courant. Enfin, les êtres humanoïdes disparurent et la tension jusque-là tangible dans l’air sembla d’alléger un peu. Cemilia respira profondément.
À cet instant retentit un nouveau cri, lancé par une unique personne cette fois. C’était Taïlang, une ancienne pirate au franc-parler avec laquelle Cemilia avait sympathisé au cours de leur voyage en mer.
Taïlang pointait quelque chose du doigt, l’air consterné. Tournant le regard dans la direction qu’elle indiquait, Cemilia constata avec effarement que devant eux se dressait une falaise d’où émergeait un pic de roche d’un noir de jais, seule entorse à l’univers immaculé du continent. Or, les voyageurs avaient dépassé ce pic plusieurs heures auparavant, peu après leur départ du bateau – qu’ils avaient laissé dans une crique à l’abri relatif du vent. Impossible de nier l’impossible.
Ils avaient piétiné.
Des gémissements découragés et des grognements furieux s’élevèrent dans les rangs de ses camarades.
-Que se passe-t-il ? lança l’un d’eux, mécontent. Erwin, ce continent est étrange !
-Il a raison, renchérit un autre. Les terres ne veulent pas de nous !
-Rebroussons chemin ! Rentrons chez nous !
-Ca n’en vaut pas la peine ! Il faut abandonner.
De nombreux cris s’élevèrent, créant une agitation allant croissante. Soudain, Erwin rugit :
-Silence !
Les voix s’éteignirent instantanément.
-Je ne veux pas entendre parler d’abandonner ou d’autres sottises pareilles, reprit-il plus posément, sans pour autant apaiser sa colère. Lorsque vous vous êtes engagés pour ce voyage, vous connaissiez les risques que vous encourriez. À présent, vous êtes sur les lieux et devez en assumer les conséquences.
Des regards indécis furent échangés dans l’assemblée. Cemilia ferma les yeux. Elle ne voulait pas assister à la scène. Il était évident que certains d’entre eux voudraient rebrousser chemin, considérant que le jeu n’en valait pas la chandelle. L’orisha n’avait aucune envie de se retrouver au centre de conflits entre ses camarades.
Mais soudain, elle rouvrit brusquement les yeux. Asmaël grogna. Leurs  compagnons continuaient à marmonner entre eux et ne firent pas attention à la panique qui avait soudain pris Cemilia. Cette dernière se concentra sur ce que percevaient ses pieds – oui…
Un tremblement. Infime, mais il ne cessait de s’intensifier à mesure que les secondes passaient.
Un tremblement de terre.
-Courez ! s’exclama-t-elle soudain à l’intention du groupe. Il va y avoir un séisme !
Ses camarades la regardèrent d’un air effaré puis, semblant soudain comprendre le sens de ses paroles, se mirent à fuir d’un coup dans tous les sens en hurlant de terreur. La terre trembla avec plus de force, déstabilisant Cemilia et faisant chuter plusieurs hommes.
-Suivez-moi ! s’époumona Edwin afin de couvrir les cris de ses hommes et le grondement de la terre.
Il se mit à courir dans une direction, entraînant la plupart de l’équipage avec lui. Cemilia courait en tête, tentant de ne pas tomber avec la terre qui tremblait de plus en plus fort.
Puis, soudain, le grondement devint un bruit assourdissant et les voyageurs furent propulsés dans les airs comme des vulgaires fétus de paille qu’un coup de vent soulèverait. Cemilia sentit ses pieds quitter le sol, puis elle retomba brusquement. À moitié sonnée, elle s’aplatit par terre, les mains couvertes sur la tête en protection des projectiles qui pleuvaient de toutes parts – morceaux de glace arrachés, morceaux d’arbres démembrés. Asmaël se tenait au-dessus d’elle, la couvrant partiellement de son imposant corps qui faisait comme une armure.
Le tremblement se poursuivit, terrible, durant ce qui parut à Cemilia une vie entière. Puis, lentement, les secousses se raréfièrent et semblèrent de moins en moins violentes. Enfin, la terre cessa de trembler.
Cemilia resta encore plusieurs minutes immobiles, incapable de faire le moindre geste. Ébahie par le silence qui régnait soudain après cette terrible manifestation de puissance, la seule chose que la jeune femme entendait était les battements effrénés de son cœur dans sa poitrine. Finalement, Asmaël se redressa et encouragea gentiment sa compagne à se relever elle aussi.
Tremblant légèrement, Cemilia ôta les mains de sa tête et se redressa dans la position assise.
Le spectacle autour d’elle était désolant. Partout, les quelques arbres qui résistaient au froid avaient été réduits en bouillie, violemment déracinés, arrachés à la terre par une main invisible. Par endroits, la glace s’était fendue en deux et de profonds sillons s’étaient imprimés dans le sol, comme des trous béants ouverts vers le ciel.
Ce ne fut qu’à cet instant que Cemilia remarqua les corps qui jonchaient le sol.
D’innombrables hommes n’avaient pas résisté à la colère de la terre et gisaient à présent là, les corps désarticulés, la bouche ouverte dans un dernier cri de terreur muet.
Cemilia eut un haut-le-cœur et dut détourner le regard. Asmaël se pressa contre elle, compatissant.
Les quelques survivants se relevaient petit à petit, aussi hébétés par le spectacle que Cemilia. Parmi eux, Edwin Dulhan qui prit aussitôt les choses en main.
-Que tous les survivants se rassemblent autour de moi, lança-t-il d’une voix tendue par le chagrin.
Il y eut des gémissements et une quinzaine de personnes se mirent en mouvement. Il n’y avait rien à dire. Rien qui ne pût atténuer le chagrin et le choc qui les étreignait tous. Le groupe se remit silencieusement en marche, laissant derrière eux le carnage qu’avait commis le continent des glaces.

Ce ne fut que quelques minutes plus tard qu’ils s’arrêtèrent de nouveau, stupéfaits par la vision qui s’offrait soudain à eux.
Semblant surgir de nulle part, une grotte, immense, se dressait devant eux. Contrastant étrangement avec la blancheur du reste du lieu, de la grotte émanait une douce lumière bleutée qui semblait inviter les hommes à pénétrer dans ces lieux.
Edwin hésita quelques instants, puis murmura à ses compagnons :
-Suivez-moi. Surtout, restez sur vos gardes.
Le petit groupe s’engagea courageusement dans les profondeurs de la grotte, et furent aussitôt frappés par le contraste qu’offrait l’intérieur avec le désert de glace qu’ils venaient de laisser derrière eux.
La grotte était plongée dans une lumière bleue qui avait déjà alerté les voyageurs auparavant ; ici, cependant, elle était bien plus intense, et Cemilia dut attendre que ses yeux se soient habitués à la vive luminosité pour se rendre compte que c’étaient en réalité des dizaines de milliers de pierres précieuses, enchâssées dans les parois, qui brillaient tant. Regardant de plus près ces pierres, Cemilia put admirer leur couleur pure de lapis-lazuli, et elle remarqua bientôt que ses forces, si amenuisées après le terrible tremblement de terre, semblaient lui revenir petit à petit. Cependant, l’orisha eut soudain un brusque mouvement de recul. Il lui semblait avoir entendu des voix. Regardant autour d’elle, elle vit que ses compagnons de route étaient tout aussi fascinés qu’elle par les pierres bleues, mais se contentaient de les admirer silencieusement. Avait-elle rêvé ces voix ?
Non, elles étaient bien là. Elles murmuraient si doucement que leur rumeur en devenait presque imperceptible, et pourtant, Cemilia les sentait résonner en elle comme si elles avaient hurlé. Leurs paroles étaient incompréhensibles, prononcées dans une langue étrangère aux oreilles de la jeune femme. Dans chacun des mots, elle pouvait néanmoins ressentir l’immense ancienneté de ces voix, l’écrasante puissance magique, le savoir absolu.
Cemilia s’astreignit au calme, et régularisa sa respiration qui s’était emballée. Les voix semblaient provenir de la roche même.
Les compagnons de la jeune femme ne semblaient pas entendre le murmure des voix, et entreprirent simplement de s’enfoncer un peu plus profondément dans la grotte. Cemilia hésita quelques instants, puis s’engagea à leur suite.
Il n’y avait pas de chemin dans cette grotte. Simplement un dédale aléatoire de boyaux, tous éclairés par cette lueur ensorcelante des pierres bleues. Les voyageurs avançaient en silence, ébahis par ce que leur montraient leurs yeux ; Cemilia, quant à elle, entendait le murmure qui lui parvenait toujours au creux de l’oreille – et, était-ce son imagination ? Il semblait s’amplifier à mesure que les explorateurs s’enfonçaient dans les profondeurs de la terre, comme s’ils s’approchaient peu à peu d’un noyau de puissance extraordinaire, assez puissant pour alimenter la magie de tout le lieu.
Soudain, Edwin, qui marchait en tête du groupe, stoppa net, entraînant ses compagnons dans son mouvement. Cemilia, qui fermait la marche, s’approcha lentement, les mains proches de ses épées qui sommeillaient patiemment dans leurs fourreaux. Ce que vit l’orisha fit rater un battement à son cœur.
Devant eux se tenaient une dizaine des créatures les plus étranges que Cemilia ait jamais vues. Grands, entièrement vêtus de noir et leurs yeux aveugles dissimulés par un bandeau, les êtres ne semblaient pas avoir besoin de voir pour savoir que des étrangers se tenaient devant eux. Leurs silhouettes humanoïdes avaient cependant quelque chose d’étrangement animal, proche du rapace. Passée à chacune de leurs ceintures, une immense épée reflétait la lumière des pierres bleues. Mais ces redoutables lames n’étaient pas ce qui retenait l’attention des voyageurs ; au contraire, des armes semblait étrangement émaner une aura bienfaisante. Une conviction née de nulle part assura à Cemilia qu’elle ne devrait pas croiser le fer avec les créatures.
En revanche, la silhouette de chacune d’entre elle était déshumanisée par la chose la plus terrible qui fût : comme s’il avait été brutalement arraché, leur bras gauche manquait, remplacé par trois lames d’un noir abyssal, greffées une à une sans la moindre pitié. Cemilia croyait même entendre le hurlement de douleur insupportable que les créatures avaient poussé lorsqu’on les leur avait implantées.
Les voyageurs n’osaient pas faire un geste. Si les étranges êtres ne semblaient pas hostiles, elles n’en étaient pas pour autant leurs amis. Cemilia fut donc surprise lorsque, d’un même mouvement, les dix êtres firent un pas pour s’écarter du chemin – ils semblaient inviter les étrangers à continuer leur chemin.
Après quelques instants d’hésitation, Edwin s’engagea dans le passage, bientôt suivi de ses camarades. Les créatures ne bronchèrent pas, immobiles contre les parois de la grotte, et bientôt ils disparurent de leur vue après un tournant dans la pierre.
Soudain, une douleur intolérable assaillit Cemilia à la tête. Elle tituba, sonnée. Les voix, qui ne l’avaient pas quittée depuis le premier pas posé dans la grotte, s’étaient soudain amplifiées, résonnant à présent si fort dans sa tête que l’orisha crut que son crâne allait exploser. Ses compagnons semblaient cette fois également entendre les voix, et nombre d’entre eux s’effondrèrent sur le sol, incapables de supporter la pression qui menaçait de faire éclater leur tête.
À moitié inconsciente, Cemilia parvint à s’adosser à un mur et se laissa lentement glisser au sol. Affalée sur elle-même,  elle vit des images défiler sous ses paupières closes à une telle vitesse qu’elles lui donnèrent instantanément la nausée. Un haut-le-cœur la prit, lorsqu’elle réalisa que les visions qui l’assaillaient étaient des images de sa propre vie. La traversée sur le bateau… La Forêt Enchanteresse… Elle, petite, écrivant dans un vieux cahier miteux… Elle pleurant dans un coin de sa chambre, sous l’ombre de ses volets clos… Et le visage de son père, déformé par le dégoût… Le regard vide de sa mère, son sourire mort…
Un hurlement retentit, et Cemilia mit un temps à comprendre que c’était elle qui venait de le pousser. Une nouvelle vague d’images déferlèrent sur elle, et son cri se transforma en gémissement. Cette fois, elle se voyait, courant parmi les arbres… Armes à la main, une lueur de terreur dans les yeux… Il y eut un flash de lumière rouge, une douleur insupportable explosa dans son bras gauche.
Ouvrant les yeux, Cemilia vit le sang qui coulait de son bras, tachant ses vêtements de sa promesse de mort écarlate. La douleur était insupportable, et vrillait son corps entier d’une souffrance écrasante. L’esprit de Cemilia était sur le point d’éclater, il lui était impossible de rester plus longtemps consciente dans cet univers dont le nom était souffrance…
La douleur devint intolérable, le vacarme assourdissant, puis ce fut le noir total.

Cemilia ouvrit péniblement les yeux. Le silence qui régnait autour d’elle lui donna la sensation qu’elle était sourde.
Regardant autour d’elle d’un air hébété, elle mit un temps à comprendre ce qui se passait.
Elle n’était plus dans la grotte. Ses vêtements d’hiver avaient disparu. Asmaël avait disparu. Ses compagnons avaient disparu.
Elle était seule.
Seule au pied des plus immenses montagnes que Cemilia ait jamais vu – leurs sommets, perdus dans une masse trouble de nuage, tutoyait le ciel, si loin au-dessus de la tête de la jeune femme.
Mais Cemilia ne s’en étonna pas.
Elle avait beau être dans sa tenue la plus simple, elle n’avait pas froid.
Elle n’était pas effrayée, et ne s’inquiétait pas pour ses compagnons disparus.
Elle n’y pensait même pas.
Une étrange sensation de calme s’était répandue en elle. Vérifiant qu’elle n’était pas blessée, elle vit qu’une étrange lueur bleue semblait émaner de son bras gauche. La même lueur que celle qui avait éclairé leurs pas dans la grotte.
Cemilia ne sembla pas surprise qu’un morceau de cristal bleu se soit installé en elle. La seule chose qui importait désormais, c’était cet appel, doux et enjôleur, qui chuchotait en elle. Il l’appelait. Elle viendrait à elle. Levant les yeux vers le sommet des montagnes, elle se mit à grimper.
L’ascension aurait en temps normal frôlé l’impossible. Cemilia cependant, guidée par le cristal bleu, avançait avec assurance, trouvant ses prises dans la roche gelée aussi facilement que si elle avait marché en terrain plat. À peine essoufflée, elle finit par arriver sur un replat, des centaines de mètres au-dessus du sol.
Une grotte, bien plus petite que la précédente, s’enfonçait dans les profondeurs de la montagne. Cemilia y pénétra sans hésitation, sentant l’appel toujours plus fort qui résonnait en elle.
Elle marcha durant près d’une heure, mais elle ne se rendait pas compte du temps qui passait.
Seul comptait l’appel.
Enfin, elle déboucha sur une petite salle, d’où provenait une lumière semblable que celle du cristal qui luisait toujours à travers le bras de Cemilia. La lumière provenait d’un socle, incrusté de mille et une inscriptions gravées dans une langue si ancienne que même les Aetheri ne les connaissaient sûrement pas. Cemilia s’approcha lentement.
Aussitôt, des images surgirent dans sa tête, ainsi qu’une voix, plus puissante que les abysses de la mer et plus douce que la danse des nuages, grave et aigue, incompréhensible et claire comme de l’eau de roche, qui emplit l’être entier de Cemilia. Cette dernière perdit toute raison, emportée par le flot d’informations qui jaillissait dans sa tête d’un seul coup. Elle savait tout, elle ne savait rien, elle était le vent et la pluie, la fourmi et l’ours, la feuille et la pierre. Et soudain, une image, s’imposant parmi toutes : la mort, le sang, l’odeur des cadavres, du feu et du fer. La guerre, partout, les pleurs des enfants et les hurlements des femmes. Des ruines, sur la terre et dans le cœur des hommes. Le regard fou d’un cheval, l’épée brandie vers son dessein, le dessein brisé par un cœur innocent. La paix engloutie par la mer infinie des ténèbres. Les ténèbres partout.
Cemilia perdit conscience.

Un rayon de soleil vint chatouiller le visage de Cemilia, et lui fit ouvrir un œil. Levant lentement la tête, elle regarda autour d’elle d’un air interdit. Ce qu’elle voyait en cet instant était tout simplement impossible.
Cemilia était assise à une table de l’auberge, dans la rue commerçante dont la rumeur paisible du train-train quotidien parvenait vaguement à ses oreilles. Aux pieds de la jeune femme dormait Asmaël, sa grosse tête posée sur ses pattes, les oreilles agitées de temps à autre par des tics qui témoignaient de son sommeil profond.
Impossible.
Fébrilement, Cemilia tourna son regard vers son bras gauche. Rien.
Impossible.
C’est alors qu’une lueur bleutée attira son regard vers son sac. Se penchant sous la table, la jeune femme l’attrapa et l’ouvrit d’un coup sec.
Au fond du sac, entre sa gourde d’eau et une corde, luisait tranquillement une pierre bleue.

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Mer 26 Mar 2014, 17:24


Lioons déposa un pied au sol. Le voyage avait été long et il était heureux de retrouver la terre ferme. Il avait eu l’occasion d’avoir froid et de craindre que le dragon ne le fasse chuter un bon nombre de fois. Mais en voyant le lieu où il venait d’arriver, une étrange prémonition semblait lui dire que le froid et la peur qu’il avait subis sur le dos de Agnir n’étaient rien. Devant lui s’étendait un immense désert de glace. Au loin il voyait le givre et la brume former une sorte de barrière ayant pour but de semer le doute et de perdre les arrivants. Ce lieu n’avait rien d’attrayant. Mais la curiosité du jeune homme était plus grande encore. Il voulait connaître ce nouveau continent. C’était un aventurier après tout. Il avait soif de nouvelle expérience et voulait en connaître toujours plus sur le monde qui l’entourait. Ainsi, il était prêt à ce getter dans la gueule du loup si il le fallait. Il s’était quand même préparé un minimum. Il prit un gros sac sur le dos du dragon et en extirpa un gros manteau fait d’une fourrure épaisse. Il l’enfila et la ferma de telle sorte que le vent ne puisse pas passer. Il prit une écharpe et la passa autour de son coup. Ainsi il était un minimum protéger du froid, même si il avait entendu les rumeurs concernant ce lieu et le fait que cela ne lui serait surement pas utile. Mais au moins il n’aurait pas froid de suite. Il attacha fermement son carquois dans son dos et passa son arc en bandoulière. Il fit de même en accrochant ses épées de chaque côté de sa ceinture. Il espérait ne pas trouver d’ennemie en chemin mais vu l’accueil que lui réservait ce lieu, il en doutait. Maintenant qu’il avait tout sur lui, plus un petit sac contenant de la nourriture et de l’eau il était prêt à partir. Il ne lui restait plus qu’à se séparer de ses deux amis. Il se tourna d’abord vers Eniel, sa colombe des cieux qui se tenait encore sur le dos du dragon.

- Ce n’est pas un lieu pour toi. Tu ne peux pas continuer avec moi. Mais je reviendrais. Reste avec Agnir, il saura me retrouver. Il se tourna alors vers ce dernier. Allez, va. Le dragon grogna en signe d’approbation. Il ne semblait pas apprécier ce continent pris dans la glace.

La grande créature s’éleva dans les cieux et partit en direction d’un continent plus attirant. Lioons se détourna d’eux et se dirigea vers le petit village de fortune qui avait été établi sur la côte du continent. Il marchait sur une épaisse couche de glace et ressentait le froid sur ses pieds à chaque pas qu’il faisait. Il atteignit rapidement le campement et se dirigea vers un grand feu qui brulait en son centre. De grandes tentes avaient été dressées un peu partout. Des hommes passaient de l’une à l’autre le plus rapidement possible, évitant d’avoir trop à faire au froid. Seul quelques personnes restaient dehors. Surement des aventuriers, comme l’Orisha, désireux de découvrir le continent, ou des hommes voulant le quitter le plus vite possible, peut être aussi des résident ayant envie de se dégourdir les jambes ou alors des personnes venant raviver le feu avec du bois, comme ce Bélua ours qui venait de lancer quelques buches dans le feu et soufflait à présent dessus. Lioons vint se placer à côté de lui et plaça ses mains à proximité du feu.

- Bonjour, dit il au Bélua. Je suis nouveau ici.

- Ah… L’interrompit l’homme, encore un qui veut risquer sa vie dans ce continent de malheur. Vous allez surement me demander de vous indiquer le chemin ? Vous voulez surement trouver la grotte ?

- Alors il y a vraiment un grotte ? demanda le vagabond intéressé.

- Oui, enfin à ce qu’on dit.

- Et comment peut on la trouver ?

- Si on avait pu cartographier les lieux, ca se saurait déjà gamin. Le seul conseil que je puisse te donner, c’est de ne pas y aller. Et si tu y vas quand même, alors perds toi.

- Me perdre ?

- Oui, de toute façon tu ne retrouveras jamais ton chemin la dedans, expliqua-t-il en montrant la brume de la tête. Comme je le pense de plus en plus et je le dis de plus en plus : il faut parfois se perdre pour trouver ce qui est introuvable. A toi de voir si cela peut t’aider.

Lioons regarda en direction du brouillard, essayant de voir au travers tout en pensant aux paroles du Bélua. Quand il retourna la tête vers ce dernier, il n’était plus là. Le jeune Orisha décida donc de commencer son voyage et se dirigea vers la brume, décidant de découvrir les secrets de ce continent. Il pénétra donc dans les terres et commença son périple. Il n’avait de toute façon rien d’autre à faire que de marcher, alors il marcha, marcha et marcha encore. Il n’y avait rien à décrire, rien à observer. La seule chose qui entourait l’aventurier était la glace. Rien d’autre. Parfois on pouvait observer la glace, taillée par le vent, transformer en sorte de sculptures tantôt féérique, tantôt glacial, sans mauvais jeu de mots, malgré le froid qui le frappait. Car ce dernier se faisait de plus en plus important à chaque pas qu’il faisait. Cependant il ne s’arrêtait pas. Apres tout ce n’était que son premier jour de marche, et ça n’allait pas être son dernier.

Lioons n’avait aucune idée du temps qu’il s’était écoulé depuis le jour où il avait commencé son périple. Un jour ou deux peut être. Il avait faim, soif et sa peau était sèche. Il tenait tant bien que mal de se nourrir mais la nourriture n’allait pas être inépuisable et l’eau gelait beaucoup trop vite. Pourtant il continuait son voyage. Il n’abandonnerait pas. Il continuait de marcher en cherchant la fameuse grotte. Il n’avait aucune idée de où cette grotte pouvait se trouver. Il savait juste qu’il ne la trouverait pas si facilement. Aussi, il continua sa route sans dire un mot. Alors il eut une sensation étrange. Comme si on l’observait. Il se sentait épié et cela le mettait mal à l’aise. Il marchait doucement, prêt à toute éventualité, mais le froid gelait aussi son esprit et il était plus difficile de bouger et de réfléchir. Il devait rester sur ses gardes. Alors il eut la sensation que quelqu'un se tenait dans son dos. Sans réfléchir, il sortit une épée de son fourreau et se retourna en donnant un coup d’épée qui vint se heurter à la glace. Il était sur que cet énorme stalagmite ne se trouvait pas la quelque instant au par avant. Il s’en approcha et l’observa un peu mieux. Il y avait une légère couche de neige dessus, mais il avait l’impression que la glace brillait. Il essuya la neige et aperçu de petite pierre bleu sous la glace. Elle brillait étonnamment et semblait dégager une magie encore inconnue. Lioons continua d’essuyer la neige et se retrouva alors nez à nez avec un homme au visage déchiqueté. Poussant un cri de surprise, il tomba à la renverse. L’homme l’avait suivit du regard mais il était prisonnier de la glace. Il ne pouvait que l’observer. Sa bouche semblait être une impressionnante crevasse crée par le froid, lui donnant un sourire cadavérique. Les pierres étaient en fait incrustées dans son coup. Pourtant, il semblait tellement humain. C’était terrifiant. Lioons se releva et décida de partir d’ici, il devait continuer son chemin et trouver la grotte. Mais quand il se retourna, il vit de nombreuses autres créatures lui faire face. Elles n’étaient pas là quelques instants plus tôt.

Et tout le voyage continua ainsi. Plus l’Orisha avançait et plus il y avait de créature. Il avait aussi l’impression de tourner en rond. D’ailleurs peut être était-ce le cas ? Comment pouvait il le savoir ? Ce n’était à chaque fois, que le même paysage avec plus de créatures riantes. Mais le réel problème, outre le fait qu’il soit totalement perdu, était qu’il n’avait plus ni eau, ni nourriture. Et la fatigue était de plus en plus pesante. Il sentait ses lèvres s’ouvrir à chaque respiration, ses mains étaient pleines de coupures dues au froid et il avait l’impression de réfléchir au ralenti. Comment allait il pouvoir s’en sortir ? Plus le temps passait et plus il désespérait. Lui qui n’avait jamais abandonné, qui était toujours optimiste, il était à présent acculé et sans défense face à la magie de ce continent. Il en venait même à se demander combien de temps il allait lui rester à vivre avant de se transformer en glaçon. Car les engelures aussi commençait à se faire sentir. Il avait maintenant au ralenti. Sentant que le froid le fatiguait de plus en plus. Au moins il connaissait le principe de sa mort à venir. Il allait s’endormir à cause du froid et mourir en paix, sans grande douleur. Tous ses mécanismes allaient cesser de fonctionner et il allait sombrer dans l’inconscience d’un instant à l’autre. Et alors qu’il se voyait chuter au sol et tomber sur un coussin de neige, il se demanda qui avait bien pu lui enseigner une telle chose. Il cherchait cela tout en sentant sa conscience disparaître doucement. Puis, le souvenir lui revint. Il voyait son oncle. C’était lui qui lui avait apprit tout cela, il lui avait tout appris. C’était grâce à lui qu’il en connaissait tant et qu’il voulait en connaître plus. Et puis il avait encore des choses à lui apprendre. Alors il se souvint de la lettre qu’il lui avait fait porté par son Orine, Rébéca. Alors il pensa à Eniel et Agnir. Puis à Mormearn et à Dash. Dash… Où était-il d’ailleurs ? Alors il entendit cette voix dans sa tête :

*Relève toi !*

*Debout !*

*Allez gamin !*

*Bouge toi bon sang !*

Dash ! C’était sa voix. Pourquoi ne l’entendait il que maintenant ? Mais il l’entendait. Alors il n’était pas mort. Lioons rouvrit les yeux. Il était encore au sol. Mais il était conscient. Il se sentit porté. Il ne se relevait, comment était ce possible ? Il n’avait pas demandé à son corps de bouger pourtant. Pourquoi n’avait il plus aucun pouvoir sur son corps ? Comment pouvait il se tenir debout ?

- Je ne te laisserai pas mourir crétin. Si tu meurs, je disparais pour de bon et ca il n’en ait pas question !

Alors Lioons comprit, l’esprit qui cohabitait avec lui, Dash, venait de se réveiller et il l’avait sauvé. C’était à présent Dash qui était au contrôle du corps. La faiblesse de Lioons lui avait permis de prendre les rênes et il comptait bien sauver leur peau. Alors il fit un pas douloureux, puis un deuxième. Ils savaient tous deux que ce corps était en mauvais état. Mais Dash n’allait pas l’abandonner, cependant il risquait fortement de mourir. C’était inévitable, imminent. Et ils en avaient conscience. Mais Dash n’abandonnerait pas et Lioons non plus à présent. C’etait la première fois que les deux hommes travaillaient main dans la main. Lioons n’avait jamais voulu de Dash dans son corps. Et Dash lui n’était la que pour survivre, espérant récupérer un jour un corps complet, pourquoi pas celui de Lioons. Les deux esprits cherchaient tous deux à évincer l’autre, mais il avait néanmoins un but commun : rester en vie. Et ils étaient prêts à s’entraider pour cela. Au fil du temps ce lien qui les unissait, les rapprochait. Et sans s’en rendre compte, ils créaient petit à petit une amitié qui les lieraient plus qu’ils ne pouvaient le penser. Et c’est ainsi que le corps affaibli se releva, possédé par Dash, faisant face à leur seule chance de survie. En face d’eux se trouvait une grande ouverture dans la glace. La grotte leur était apparue, ils étaient sauvés. Dash avança et quand il passa la grande brèche, toutes sensations de douleur, de fatigue, de faim et de soif disparurent. Il ne pouvait l’expliquer, mais la grotte venait de lui rendre toute son énergie. IL se sentait bien. C’était un véritable délivrance. Il ne lui restait plus qu’à explorer la grotte.

*Allons y* dit la voix de Lioons à Dash qui métrisait encore le corps de ce dernier.

La grotte était magnifique. Des éclats bleutés se reflétaient sur les parois gelées, des sculptures semblaient avoir étaient faites dans la glace et surtout, il ne faisait plus si froid et il n’y avait plus ces créatures étranges et terrifiantes qui semblaient éternellement sourire. Dash avait l’impression d’être en sécurité. Jusqu’à ce qu’il entende ces murmures. Il se dirigea vers ces derniers. Il essayait de comprendre, de savoir ce qu’ils disaient. Mais c’était incompréhensible. Il se demanda de quelle langue il pouvait bien s’agir. Mais même avec ses connaissances et celles de Lioons, ils ne parvenaient pas à savoir de quoi il s’agissait. Dash continua de suivre les murmures et déboucha sur une salle totalement éclairée par de nombreuses pierres bleues incrustées dans les parois. C’était les mêmes pierres que dans le coup des créatures. Ici, les murmures étaient très intense et encore plus incompréhensible. Ce brouhaha infernal commençait à embrouiller l’esprit du pirate. Mais il devait faire abstraction. Il s’approcha d’une pierre et tenta de la retirer de la glace, il recommença avec d’autre, mais il était impossible de les retirer. Abandonnant, il se déconcentra sur les voix. Il comprit alors d’où cela venait. Les pierres magiques parlaient, elles semblaient se répondre et correspondre dans une langue étrangère. Alors Dash entendit des bruits de pas rapide derrière lui. Il se retourna et eu seulement de voire une ombre menaçante sur une des parois. Il n’était pas seul et la personne était armée. Il sortit ses deux lames et fit face à la créature cachée par un bloc de glace. Puis il entendit d’autres pas, juste dans son dos. Il se retourna et donna un coup d’épée. La lame fut de nouveau arrêtée, mais cette fois, par une autre arme. Et la personne qui la tenait était la personne qui avait tué Dash : Amaria, la Bélua.  Prit de colère Dash attaqua frénétiquement la femme. Mais Lioons savait que ce n’était pas possible. Il connaissait l’histoire, Amaria était belle et bien morte :

*Dash ! Ca ne peut pas être vrai ! Ce doit être une illusion. Elle est déjà morte !*

Mais cela ne servit à rien : Dash était lancé et transperça de ses deux lames la Bélua qui s’écroula. Mais quand la femme tomba au sol, ce n’était plus Amaria. C’était Rébéca, l’Orine qu’il avait sauvée et qui avait promis de le servir et de l’aider. Il recula hébété. Il s’agissait en effet d’une illusion, mais cela semblait tellement vrai. Alors une voix retentit derrière lui :

- Qu’as tu fait ?

C’était l’oncle de Lioons qui était à présent ici. Il dégaina son arc et décocha une flèche qui vint se planter directement dans l’épaule de Dash qui cria de douleur. Quand il rouvrit les yeux, ils n’étaient plus dans la grotte, mais sur un navire allant droit vers la tempête, Dash était en train de ramer avec les autres galériens. Il ramait sans se plaindre. Il devait juste ramer. Il n’avait plus de flèche dans l’epaule et il semblait avoir oublié tout ce qu’il venait de se passer. Alors Lioons eut l’impression de se dédoubler et se retrouva lui aussi entrain de ramer. A côté de lui se tenait Dash, dans son véritable corps. Lioons ne comprenait plus rien de ce qui était entrain d’arriver. Il savait juste que ce n’était pas bon. Il arrêta de ramer et se leva. Mais une fois debout, le décor avait encore changé. Il était dans la chambre de ses parents, à Megido. Sa mère était allongée sur un lit ensanglanté, ne disant plus un mot, ne respirant plus. A ses cotés se tenait une femme tenant un enfant dans ses bras, c’était Lioons. Alors le père de ce dernier arriva dans la salle et constata la mort de sa femme, sans même s’intéresser au bébé qui pleurait. Il venait d’être rendu fou par le lien qui venait d’être brisé entre lui et sa femme. Mais Lioons ne se laisserait pas avoir. Il avait déjà vu tout ca, ce n’était pas la première fois qu’il voyait cela en songe. Car après tout, c’était bien cela non ? Il rêvait simplement. Et il savait comment s’en sortir. Apres tout il avait la capacité d’entrer dans les rêves des autres. Il n’avait qu’à utiliser sa magie pour sortir Dash de sa torpeur. Mais Ils étaient piégés. Alors le décor changea encore une fois. Puis encore. Et la boucle continua. Il ne pouvait plus rien faire. Il lutta de toutes ses forces pour se réveiller, mais il n’y parvenait pas. Parfois il semblait revoir la grotte. Alors il voyait une créature sombre, le tirer de sa seule main. Mais il ne voyait cette scène que par à-coup, par flash. Il voyait le bras amputé porter des lames noires, puis un autre rêve. Il voyait cette grande épée, puis un autre songe. Il ne parvenait pas à penser. Il était perdu. Alors il sentit une douleur énorme sur son pectoral droit. La douleur était insupportable et il perdit connaissance définitivement.

Il n’y avait plus n’y songe, ni flash. Juste le néant. Alors, Lioons rouvrit les yeux. Il se le va doucement et secoua la tête. La douleur était partie et il semblait ne plus être dans un rêve. Il vérifia simplement en comptant ses doigts. Dans un rêve, nous n’avons jamais le même nombre de doigts. Et apparemment il ne rêvait plus. Mais où était il ? Ce n’était plus la grotte. Encore un autre lieu glacial : Il était à présent entouré de montagnes. Mais le froid était bien plus supportable et il n’y avait plus de créatures étranges. Il ne savait qui elles étaient, si il les avait vraiment vues ou pas, mais elles ne lui avaient pas fait de mal. Enfin presque. Il sentait une démangeaison sur sa poitrine. Il dégagea un peu ses vêtement et observant ce qui était à présent incrusté dans sa peau : une pierre bleu. Il essaya de la retirer, mais la aussi elle ne voulait pas bouger. Il n’y comprenait plus rien et c’était de plus en plus inquiétant. Il referma son manteau, se demandant ce qu’il allait pouvoir faire à présent et pourquoi il avait une pierre enfoncée dans un muscle. Alors il se souvint de Dash :

- Dash ? Tu es toujours la ?

Lioons ne savait pas vraiment quelle réponse il attendait. Espérait il que Dash ait disparu ? Ou bien avait il peur de le perdre ? Il avait envie de récupérer son corps. Mais il ne voulait pas voir disparaître le pirate. En fin de compte, il appréciait bien cet homme.

*Je suis encore la* dit une voie dans sa tête. *N’espère pas te débarrasser aussi facilement de moi*

Lioons fut alors soulagé, il avait l’impression de voir le pirate sourire. Il ne leur restait plus qu’à finir ce pour quoi ils étaient là. Il devait en apprendre plus sur ce lieu. Ils continuèrent donc leur chemin. Lioons ne savait pas vraiment où aller. Il y avait de nombreuses montagnes et de nombreux chemins. Mais il semblait quand même savoir quel chemin prendre. Il savait où aller. C’était comme s’il l’avait toujours su. Peut être était-ce du à la pierre incrustée dans sa poitrine ? Toujours est il que Lioons progressait vers le sommet d’une des montagne comme s’il savait qu’il devait y trouver quelque chose. Alors il approcha un peu plus du sommet et un chemin fait de marche de pierre se créa petit à petit devant lui pour le mener vers ce qui semblait inexorablement l’attirer. Il y était presque, il le sentait. Tandis qu’il montait, les murmures revinrent, il les entendait venir du sommet du pic. Il se dépêcha, se demandant ce qu’il allait bien pouvoir trouver cette fois. Au sommet se trouvait un grand socle dégageant une lumière bleutée, semblable à celle des pierres bleues. Le socle semblait essayer de dire quelque chose. Comme s’il tentait de se faire comprendre sans y parvenir. Intrigué, le jeune homme effleura le socle. Il eut alors une vision horrible. Il vit les terres du Yin et du Yang dévastée. Dans sa tête, il entendit la voix de Dash :

*Oh oh… J’ai déjà vécu ça et ça n’annonce jamais rien de bon.*

Il n’y avait plus rien, si ce n’est le chaos. Megido semblait en proie aux flammes, la mer était ravagé, les terres d’émeraudes semblaient être un vaste cimetière. Il n’y avait plus d’oiseau, plus de colombe des cieux, plus d’Eniel. Agnir aussi semblait avoir disparu. La cité des Orines, autrefois si belle, n’était plus, et avec elle Rébéca aussi. L’oncle de Lioons aussi semblait avoir disparu. Tout ce qui avait jamais compté pour l’Orisha n’était plus. Pourquoi le socle voulait il lui montrer une telle chose ?

*La dernière fois que j’ai vu ce genre de catastrophe, il s’agissait du futur* Expliqua le pirate. *Et je crois que l’histoire se répète.*

Alors toute force s’échappa du jeune homme et il tomba de nouveau au sol épuisé.

- Non, pas encore…

Puis plus rien. Sauf, la chaleur d’un rayon de soleil sur son visage. Lioons ouvrit les yeux, il était allongé contre Agnir dans les terres d’Emeraudes. Eniel virevoltait avec d’autres oiseaux juste au dessus de lui. Une caravane s’arrêta alors devant lui et une jeune femme en descendit en remerciant le conducteur. Il s’agissait de Rébéca. La jeune Orine vint vers Lioons en souriant. Elle l’avait retrouvé et apportait la réponse de son oncle. Il ne laisserait pas tout cela disparaître. Il ne laisserait pas arriver une telle chose. Il ne les laisserait pas disparaître.

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Sam 29 Mar 2014, 10:47


« Kirnal ! Emmène Slania loin d'ici ! Protège là ! » Mon père m'amena vers mon très cher compagnon. Je me hissais sur son dos sans poser de questions, voyant le regard de mon père rempli de peur. Il finit par se ressaisir et partit affronter les personnes venues détruire notre maison. Ils devaient sûrement chercher quelques choses. « Elle est là ! » Je restais pétrifiée en comprenant que maintenant que c'était moi qu'ils voulaient. Mais pourquoi ? Mon père dégaina ses sabres et ma mère des couteaux de lancer. Ils se défendirent jusqu'au bout, ma mère me regarda et cria. « Partez ! Partez loin d'ici ! » Kinral commençait à ne plus tenir en place, il bougeait dans tout les sens. Un cri voulait s'échapper de ma bouche, mais aucun son ne sortait. J'étais totalement pétrifiée lorsque je vis ma mère tombée sur le sol, entourée d'une flaque rouge qui s'étendait petit à petit. Mon père se jeta près de son corps en criant « Phaïlys ! NON ! » et dans la seconde qui suivit … mon père tomba sur le corps de ma mère. Des larmes me montèrent jusqu'aux yeux et tentèrent de couler sur mes joues. Un regard terrifiant se jeta sur moi, cela fut le déclenchement du danger. Kirnal partit aussi tôt après cette menace de regard. Il courrait, alors que moi, j'étais sur son dos. Je restais bien accrochée contre son corps n'osant même pas regarder en arrière. Je pleurais comme je n'en pouvais plus.

Après une folle course rapide, mes longs cheveux noirs s'arrêtèrent de flotter dans les airs. Kinral, mon guépard mystique venait de s'arrêter. Je relevais tout doucement la tête et je vis un lieu complètement glacé à perte de vu … il n'y avait que cela … de la glace et toujours de la glace. Heureusement que j'avais une longue cape en croûte de cuir d'un côté et une doublure en laine pour me tenir chaud. Car ma longue robe rouge et noire n'était pas très chaude au niveau des épaules. Je descendis en douceur de dessus le dos de Kinral. Je le regardais pendant un petit moment pour essayer vainement de me redonner ne serait-ce qu'un petit sourire. Il était bien grand, environ un mètre quarante au garrot. Son corps était très fin, mais particulièrement fort. Sa tête était plutôt fine avec un long museau, de longues oreilles et il possédait une crinière en plumes orangées. Il avait les mêmes plumes à l'extrémité de sa longue queue. Son pelage était fort sombre avec des taches noires de guépard dont certaine, surtout celle sur ses épaules et le garrot, étaient bleues entourées de noir.

Comme toutes bonnes filles descendantes de la longue lignée des Yoskelïs, je restais avec la tête haute en commençant par marcher à travers ce désert de glace. Je ne savais pas du tout à quoi m'attendre, mais dans tout les cas il ne fallait pas que je reste là sans rien faire. Il fallait que j'avance sans mesurer les potentiels menaces qui pouvaient se présenter devant notre chemin, à Kirnal et à moi même. Ce paysage devenait de plus en plus menaçant lors de chaque pas que l'on faisait. Mais tout ce que je voyais depuis le début c'était bien de la glace, des grands piques de glace, des crevasses … dans la glace … Il n'y avait donc que de la glace ici ?! Je commençais à avoir peur et froid également, je me rapprochais un peu plus de Kinral. Il me regardait comme s'il voulait me dire de monter sur son dos. Je le caressais au niveau de son épaule, tout en lui parlant. « Il ne vaut mieux pas que je monte sur ton dos, sinon je risque de geler. Le mieux encore c'est de marcher, au moins je ne suis pas statique. » Il frotta le bout de son museau tiède sur ma joue.

Encore combien de temps allons-nous devoir marcher ? Je commençais vraiment à fatiguer, je n'en pouvais plus de ce terrible froid qui nous agressait. Soudain, Kirnal se mit à bondir un peu partout et me poussait de dernière mon dos. Je ne savais pas où il voulait en venir, avant que je ne remarque une grande grotte de … glace ! Que c'est étonnant, de la glace, comme s'il y en n'avait pas assez autour de nous ! Enfin, pas tout à fait. Au fur et à mesure que l'on s'approchait de cette mystérieuse grotte, on pouvait voir une magnifique lueur bleue en sortir. Elle était si belle que je pris mon courage à deux mains pour continuer d'avancer vers elle même si j'étais au bout de mes forces. Lorsque je pénétrais dans celle ci, par je ne sais quel miracle je sentis ma force revenir petit à petit. C'était une véritable délivrance ! Je m'arrêtais de marcher, laissant ma force revenir peu à peu. Mon cher guépard mystique me lécha la main afin de me dire qu'il fallait absolument continuer notre avancée. Je posais une main sur l'épaule de mon compagnon afin de ne pas le perdre, puisque mes yeux ne pouvaient s'empêcher de regarder à droite et à gauche. J'étais vraiment stupéfaite de la beauté des lieux que j'en oubliais totalement le drame qui s'était produit avant que je n'arrive ici.

Mon regard se posa immédiatement sur une forme humaine, une personne qui se tenait là, dans un coin de l'immense grotte ! Je restais donc immobile, à regarder cette étrange personne qui possédait un bras amputé dont trois grandes plumes noires tranchantes ressortaient. J'en eus des frisons qui me parcouraient pour mon être entier. Je me mis à marcher en sautillant et en chantonnant. Je tournais sur moi même, je voulais arrêter, mais mon corps ne m'obéissait pas. Je fermais les yeux, puis les rouvris. J'étais dans une magnifique salle immense, magnifiquement décorée. Un beau jeune homme m'invita à danser pour la première fois. Je me rappellerais toujours de ce moment là. Mais ce souvenir ne dura pas, je tombais dans une spirale infernale. J'avais l'impression qu'elle ne s'arrêtait plus avant que mon corps ne tombe sur le sol, totalement inconscient. Kirnal se jeta sur mon corps, essayant de le faire bouger, mais sans aucune réaction de ma par. D'ailleurs mon compagnon fini par s'évanouir lui aussi lorsque la même personne étrange que tout à l'heure s'approcha de mon corps et de Kinral.

Je commençais à me réveiller en douceur, je sentais la fraîcheur du sol sur lequel j'étais allongée. Je sentais quelque chose se loger au coin de mon œil gauche, à la même place où l'on pouvait mettre une mouche. Un peu en dessous de l'oeil, vers la gauche. J'ouvrais les yeux tout en essayant de tourner la tête afin de voir où j'étais exactement. Je vis que j'étais toujours dans ce lieu bizarre, où la glace régnait en maître ici. Je vis mon reflet dans une des nombreuses stalagmites de glace. Mes longs cheveux noirs reposaient tranquillement sur le sol, ils faisaient parfaitement ressortir mes somptueux yeux verts. Mais quelque chose était là, à l'endroit même où j'avais sentis quelques instant avant quelque chose s'y loger. Je me relevais en me posant une multitude de questions. Je me regardais attentivement dans la glace, au sens propre du terme et non pas un miroir. Je vis une petite pierre qui possédait la même lueur que les pierres qui remplissaient la grotte mystérieuse. J'entendais d'ailleurs cette petite pierre incrustée dans ma peau, que j'essayais d'enlever, mais en vain, était en train de murmurer des mots étranges et incompréhensible.

Soudain, mon regard se dirigea tout de suite vers une haute montage entièrement faite de glace. J'entendais des murmures, lointain, mais je les entendais tout de même. Je me relevais et me laissais guider vers ces voix dont je n'arrivais pas à comprendre les mots, ni le sens. C'était une langue qui m'était totalement inconnu au bataillon. Ce n'était pas totalement moi qui marchait, quelque chose me guider. Bizarrement je ne ressentais aucune crainte, j'étais totalement sereine. Au fur et à mesure de mon avancée, j'entendais les voix étranges qui devinrent de plus en plus nette, même si je ne comprenais toujours pas ce langage là. Je vis au loin, un socle doré magnifique. Je m'en rapprochais en gardant la même allure que tout à l'heure, qui n'avait pas du tout changée. Tout en m'approchant du socle petit à petit, je commençais à voir quelques chose, mais pas ce fameux paysage de glace. Quelque chose que l'on m'envoyait, un message, une vision qui me paraissait sans importance …

J'étais devant ma maison, celle qui avait été attaquée par des personnes que je ne connaissais pas, qui me recherchaient surtout. Elle était en ruine, totalement carbonisée. Je m'approchais de celle ci, mon corps tout tremblant, me menaçant de s'effondrer et de se retrouver étendu sur le sol complètement meurtri de douleur moral. Je m'approchais de l'endroit où mes parents, Phaïlys et Calgary, on perdu la vie. Je vis leur corps, totalement décomposé sur le sol, ne restant plus que des os. Je reculais avant de me mettre à regarder tout autour de mon chez moi, les arbres avaient perdu de leur charme … ils n'étaient plus aussi verdoyant qu'avant, ils étaient même noir entièrement carbonisés. Il n'y avait plus aucun végétal vivant, ni d'ailleurs aucun animal. Je me mis à courir très loin d'ici, fuyant la désolation de ma maison entièrement détruite … Je ne pouvais supporter de voir cela plus longtemps, mais malheureusement ce paysage ne faisait que s'étendre à perte de vue. Je ne voyais plus que des maisons en ruines, le chaos le plus total … Que de flammes et destructions. Un monde sans plus aucune vie. Même la couleur de l'eau était terne, sale … dans les limites du potable. Je m'approchais de cette source d'eau voulant la boire, pour je ne sais qu'elle raison … Elle avait une odeur métallique et lorsque je me penchais pour regarder mon reflet dans l'eau, elle devint immédiatement rouge, aussi rouge que le sang des animaux et des personnes vivant autrefois ici. Je ne pouvais plus supporter tout cela, c'était réellement horrible ! Je criais mon désespoir sans pouvoir m'arrêter, ce monde dévastée me paraissait irréel. Il ne pouvait exister ! Ce n'était pas possible ! Je ne voulais pas croire en ce monde là ! C'était horrible, je ne savais pas du tout quoi faire. Je me relevais rapidement en hurlant vers une lune irréellement rouge sang, avant d'avoir ma tête qui tournait de plus en plus, mes jambes faiblir … Je perdais une nouvelle fois connaissance comme tout à l'heure. Mon corps rejoignit le sol lentement, comme ci le temps ralentissait pour avoir le plaisir de me voir tomber et d'admirer mon désespoir à travers mon corps meurtri.

Mon corps me faisait mal ! Je n'osais même pas ouvrir mes yeux. Je sentais juste que j'étais sur un bon lit douillé avec un drap propre sur mon corps. Ce que je venais de vivre, n'était ce qu'un rêve ? Ou alors une terrible réalité ?


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Sam 29 Mar 2014, 11:56

Après plusieurs longue journées de voyage j'étais enfin arrivée au désert de glace. Une lande désolée s'étalait à perte de vue devant moi. Le fois, déjà présent, vint me saisir et glaça mes os. Quand j'étais encore sous la tutelle d'Hadanell nous avions parlée de ce désert, de ce qu'il représentait pour le monde. Je n'avais alors, à ce moment, pas compris tout ce qu'il voulait me dire mais la qu'il s'étendait à perte de vue devant moi tout devenait clair. Ce lieu plus qu'une lande désolée était la seul chose à prouver au monde entier que quel que soit notre puissance au fond elle ne changerait rien. Sheva vint se poser sur mon épaules et me regarda avec un regard interrogateur. "Je suis désolée mais tu vas devoir rester ici. L'endroit ou je me rend, si je parviens à m'y rendre, et bien trop dangereux pour que je prenne le risque de te faire venir avec moi rentre à Utopia et reste y je reviens le plus tôt possible". Je passa les heures qui suivirent à faire l’inventaire des vivres et de l'équipement que je devais prendre avec moi dans mon périple. Une fois cela fait je remercias et payas les marins qui avaient accepté, non sans réticence, de m’amener ici.

Je me mis en route sans attendre quand nous avions parler de ce lieu avec Hadanell il m'avait expliqué bon nombre de chose et même si je pense que peut d'entre elle me seront utile je n'avais rien à perdre à suivre ces conseil. Le premier et le plus sage qu'il m'avait donné était de prévoir des vivres pour plusieurs semaines la traversée du désert mettant plus ou moins de temps en fonction des personnes voulant le traverser, certaine n'y parvenant jamais. Le froid transperçait mon corps et j'enviais les personnes capable de créer du feu. Même si le froid les parasitait elle aussi au moins elles avaient un moyen de se réchauffer. Le temps semblait s'écouler au ralentis et quand je vis la lumière du jours commencer à décliner j'avais l'impression de marcher depuis plusieurs jours déjà. La faim et la fatigue commençait à se faire sentir mais elles n'étaient pas suffisamment présente pour que je décide de m’arrêter. Je continua donc ma marche à la recherche d'un quelconque point de repère qui me permettrais de trouver la grotte maudite. Quand la nuit fut entièrement installée je décida de m'installer afin de tenter de prendre un peu de repos. Je dormis difficilement et à mon réveil j'étais dans le même état que la veille. rassemblant rapidement mes affaires je me remis en quête de la grotte. Dire que je faisais tout ce voyage juste afin de lui prouver que la traverser du continent de glace était possible alors que je ne le verrais probablement plus jamais.

Les jours passèrent et la fatigue commençait à se faire réellement ressentir. Je ne parvenais à dormir que quelque minutes, une heures toute au plus, le froid et les bruits de la lande me réveillant à tout instant. J'avais crus voir une personnes au loin il y a quelques jour mais quand je m'étais rapprocher pour en avoir le cœur net elle avait disparue. J'avançais contre le vents et le froid emmitouflée dans des vêtements qui si, pendant un moment, avaient parvenue à me réchauffer un tant soit peu ce n'était plus le cas. La neige les avaient mouillé et humidifier de sorte que au lieu de me tenir chaud maintenant ils participaient à me transir de froids. Peu après je vis une nouvelle silhouette au loin. Sauf que cette fois elle n'était pas tant éloignée que ça et elle n'était pas seule. Je parviens à en compter trois et retenta de me diriger vers eux. Cette fois elle ne disparurent pas mais de loin je vis de ce qu'il s'agissait vraiment. C'était des Rideres. Les seuls créatures vivante à parvenir à vivre dans ces landes désertique. Enfaite je n'étais même pas sur qu'ils soient encore vivant. Ils s'écartèrent quand je passa près d'eux mais, pour une raison que j'ignore, aucun ne fit de mouvement hostile vers moi. Au contraire ils avaient l'air d'attendre ma venue.  

Le froids et trop fort. J'ai commencée à avoir des vertiges hier en fin de journée et cela ne vas pas en s'améliorant. Cependant alors que j'étais sur une dune de neige j'ai cru voir une cavités un peu plus loin. Il y a peu de chance que se soit la grotte maudite mais au moins la bas je serais à l'abri du vent et pourrais reprendre des forces. J'étais presque parvenue à l'entrée de la grotte que je fut saisie d'un vertige plus fort que les autres. Alors que je tentais de reprendre péniblement mes esprits je m'écroula par terre. Je n'avais que vaguement conscience de ce qu'il se passait autour de moi. J'entendais de très faible voix qui me semblait loingtaine mais en même temps je sentais une présence à coté de moi. Soudain je ressentis une explosion de douleur sur mon torse suivit d'un grand éclair de lumière. Puis plus rien. Le noir complet. Je venais de reperdre connaissance.

La douleur dans mon torse me sortie de ma torpeur. J'ouvris péniblement les yeux aveuglée par la luminosités présente dans la grotte ou je reposais. Après m'être relevée péniblement en  je cherchas ce qui était la source de cette souffrance. Un cristal d'un bleu profond avait été greffé au milieu de mon buste environ cinq centimètre en dessous de mon coup et les quelques cicatrices que j'avais à cet endroit la avaient disparues. Au moins si je parvenais à sortir d'ici vivante la grotte m'aurait rendu un fier service. Plus aucune trace de fatigue ne se faisant ressentir, mes vêtements étaient sec et mes vivres à proximité. Je rassembla mes affaires et décida d'avancer à la recherche d'une hypothétique sortie. Dehors j'avais eu des moyens afin de deviner depuis combien de temps j'étais en route mais ici, sous le sol coupé de tout ce n'était pas la même affaire. Prenant mon courage à deux main je continua de m'enfoncer plus profondément dans les profondeurs de la grotte. Après un temps qui me sembla une infinités j'aperçus une silhouette. Mon maitre m'en avait parlé il s'agit des gardiens. Les premiers aventuriers les on surnommée comme cela mais j'ai toujours ignorée la raison de ce nom.

La fatigue est de retour. Alors que j'avançais dans la grotte j'ai vu une ombre que je ne connait que trop bien. Mais c'est impossible. Elle est morte. Et tous les autres aussi. Cette grotte aurait'elle le moyen de capturer les âmes des morts afin de les garder en son sein ? Si tel est le cas et si j'ai bien vu alors peut être devrais-je me laisser mourir ici. Au moins je serais de nouveau avec eux. Cette pensée ma traversée plusieurs fois l'esprit et à chaque fois le cristal m'a délivré un choc qui m'a fais reprendre conscience. J'ignore depuis combien de temps je marche et si j'avance encore. Tous les lieux se ressemblent après tout. Mon passée me revient en tête par bribe. Non il ne me revient pas en tête je le revis. Je ne suis plus dans la grotte maudite mais dans celle de mon enfance. Dans vingts minutes ma famille vas mourir et je ne suis pas la car j'ai du m'éloigner pour chercher de l'eau. Je vois mon corps, je lui crie de se dépêcher mais je ne m'entends pas. Je suis obliger de revivre ce passé que j'ai tentée d'oublier durant dix longues année. Sa y est. Ils arrivent et le massacre commence cependant de la ou je suis je peux voir des chose que je n'avais pas vu étant enfant. Comme le commanditaire de l'attaque. L'homme qui m'a élevée durant dix ans et que j'ai considérais comme un père est celui à avoir tuer ma famille. Je ne suis pas étonnée trop de chose allait dans son sens pour que tout soit un hasard. Ma tête tourne et je me retrouve de nouveau au milieux de la grotte.Je dois avancer. Pour lui prouver que c'est possible et que au delà du désert, au delà de la grotte, de la souffrance il y a la véritée. J’avançais à taton quand tout à coup je les vis. Exactement comme dans mes souvenirs. Elle me tend la main pour me dire de la rejoindre, elle que j'ai perdu trop tôt, le cristal m'envoie sa décharge de douleur pour me faire recouvrir la raison mais je ne l'écoute plus. Je prend cette main tendu que j'aurais aimée avoir plus longtemps. J'ai enfin retrouvée ma mère. Je ferme les yeux et me laisse portée par cet état de bien être que je croyais ne plus jamais ressentir.

Un éclair de douleur me réveilla. Encore. Mais si je souffre cela veut dire que je ne suis pas morte. J'ouvre donc péniblement les yeux et regarde autour de moi. Je suis sorti de la grotte et devant moi se dresse de gigantesque montagne. Que font'elle la ? Comment ais-je pu ne pas les voire ? Je me redresse et regarde autour de moi. Cette fois mes vivres ne sont pas la et la cape que je portais sur le dos depuis le début de mon périple a disparue. Deux chemin s’offre à moi. Ou faire demi tour et retourner dans l'horreur de ce dédale. ou avancer aux hasard parmi les trop nombreux chemins présents dans ces montagnes. La question n'en est pas réellement une et je décide donc de m'aventurer dans le labyrinthe de chemin que m'offre la montagne. Alors que j'avançais je sentais une présence près de moi. Une présence me guidant et me faisant choisir le bon chemin. Tout en marchant je réfléchissais à ce qui pouvait en être la source puis soudain je compris. C'était le cristal qui me guidais et la présence que je ressentais était celle de ma mère. Ainsi elle avait décidait de m'aider dans cette épreuves ? Je remercias silencieusement le ciel et continua à avancer. après un long moment j'arrivas au sommet de la montagne. Un étrange socle en pierre gravée était présents. Je resta un instant devant afin de reprendre mon souffle et de faire le vide en moi. Une fois cela fait je tendis la main et toucha le socle. Je sentis mon corps basculer en arriéré et une vision d'horreur m'envahit. Je voyais du sang, des personnes gisant, morte, au milieu de ville dévasté. Je sentis des larmes rouler sur mes joue et quand je levas la main pour les essuyer je me rendis compte que je n'étais plus sur les montagnes. J'étais dans mon lit à Utopia et Sheva me regardait d'un drôle d'air. Je tenta de me persuader que tous cela n'était qu'un rêve quand instinctivement mon regard se porta sur mon buste. La pierre était la me prouvant à elle toute seule que tout cela était réelle.


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Dim 30 Mar 2014, 20:50

    "En fait c'est un peu plus compliqué que ça... disons que votre Elément de prédilection agit comme une sorte de..."

    La jeune Reine cessa soudainement de parler, devant les quelques jeunes Imprégnés qui l'écoutait. Les jeunes Elémentals se lancèrent quelques regards interrogateurs sans qu'aucun n'ose intervenir. De toutes façons s'il l'avait fait, Takias ne s'en serait pas rendue compte. L'Impératrice du Tout fixait avec un mélange de terreur et de curiosité son avant-bras, et plus précisément le petit cristal bleu qui y brillait depuis maintenant un mois et des poussières. Le petit joyau scintillait avec plus d'intensité qu'habituellement et l'Elémentale percevait les voix étranges qui lui parvenaient de temps en temps... mais là aussi avec beaucoup plus d'intensité. Les voix ne chuchotaient plus elle parlaient, non elle criaient. La tête commença à lui tourner et elle sut qu'il fallait qu'elle sorte, elle ne savait pas ce qui allait se passer, mais quoi qu'il advienne il ne fallait pas que ça se fasse devant de jeunes Imprégnés. Dans un effort surhumain de concentration et de puissance, elle parvint à faire venir l'Esprit Elémentaire du Métal, elle lui murmura ces mots avant de pousser le battant en bois de la petite salle éclairée:

    "Remplace moi..."

    Sans lui laisser le temps de la rattraper, elle l'abandonna avec les élèves et se précipita dans les dédales du château d'Aeden en plaquant ses mains sur ses oreilles. Il lui semblait que le cristal emplissait tout son bras d'un souffle glacé et que ses oreilles sifflaient. Ses jambes se dérobèrent et elle s'effondra sur le sol de marbre de sa demeure, dans un râle d'incompréhension. Attirant ses genoux à elle, elle se recroquevilla sans rien connaître ce de phénomène étrange qui la glaçait en cet instant.

    Les paupières de la jeune Elémentale du Feu étaient lourdes. Elle fit pourtant un effort pour les ouvrir dès son réveil. Le ciel blanc au dessus d'elle ne lui dit rien qui vaille, et elle eut raison car lorsqu'elle ramena son buste en avant pour se retrouver en position assise, elle découvrit un paysage qui plus que tout au monde lui inspirait l'horreur. Elle faillit se mettre à hurler. Elle se releva bientôt à quatre pattes, et réussit à se hisser sur ses jambes et ses yeux rouges observèrent avec terreur l'endroit où elle venait d'arriver. La panique s'empara d'elle à la vue de la neige et de la glace qui semblaient éternels devant une immense montagne. La jeune Reine retomba à genoux et plaqua une fois de plus ses mains gantées sur sa tête:

    "Ce n'est pas possible... ce n'est pas possible... CE N'EST PAS POSSIBLE!!!"

    Le murmure incessant qui sortait de sa bouche se transforma en un cri de détresse ultime. La jeune femme reconnaissait très bien là où elle se trouvait, sa faiblesse magique et mentale lui indiquait qu'elle se trouvait sur le Continent des Glaces, là où elle s'était rendue par deux fois d'abord au continent par simple curiosité, puis dans la grotte, cette fois par nécessité et maintenant elle se retrouvait devant une immense montagne pour... pourquoi? Elle n'en savait rien, elle n'avait aucune idée de revenir sur ce continent maudit, et le cristal qu'elle portait sur son bras droit était là pour lui rappeler chaque jour le cauchemar qu'elle avait vécu dans cette grotte terrifiante. La folie s'était emparé d'elle, de même que le froid et elle avait cru ne jamais pouvoir ressortir de cet enfer... et voilà que le joyau bleu incrusté dans son avant-bras l'y avait à nouveau amené. Le souffle commençait à lui manquer, et sous le joug de la panique elle se laissa à nouveau tomber dans la neige fraîche. Mais au lieu de fondre, cette dernière semblait l'embrasser de ses flocons, résistant à la chaleur normalement puissante qui émanait de son corps. Cette glace n'était pas la glace connue sur les autres continents, elle résistait beaucoup plus à la magie de Takias... A moins que ce ne soit la magie de Takias elle même qui ait atteint un niveau bas, après tout ce n'était pas impossible. La morsure du froid prit la jeune femme au dépourvu, elle n'était pas sensé ressentir le froid, cette sensation qui agissait comme une brûlure pour Takias n'était pas sensé exister pour une Elémentale du Feu. Et pourtant ce n'était pas un mirage, c'était bien réelle. Ses longs cheveux noirs aux reflets rouges se glaçaient doucement tandis que ses mains gantées tremblaient comme des feuilles. Les larmes d'incompréhension qui coulait sur le visage aussi blanc que la neige de la Reine, gelaient sur ses joues. Ses cils noirs s'embrouillaient de flocons blancs et ses yeux rouges cherchaient désespérement un moyen de quitter cet endroit. Elle ne voulait pas se lever et marcher, comme elle l'avait déjà fait la dernière fois. Elle ne voulait pas savoir ce qui se trouvait au sommet de cette montagne, elle ne voulait pas revoir ces étranges créatures qui l'avaient rendu folle, elle ne voulait plus entendre ces voix qui tourmentaient son sommeil, elle ne voulait plus ressentir les attaques du froid et de la glace sur son corps de feu, elle ne voulait plus rien faire. Pour la première fois dans son existence de survie, dans laquelle elle aurait été capable de s'arracher elle même un oeil pour vivre, dans toute son existence où son but premier était de combattre, de s'accrocher au moindre fil fut-ce celui d'une araignée, dans toute cette existence là de souffrance et de persévérance, elle souhaitait mourir, s'abandonner au froid et à ce paysage blanc qu'elle détestait par dessus tout... ça non plus ça n'était pas normal, que son esprit si combattif et têtu abandonne avant même d'avoir commencé. Elle sentait que ce n'était pas réellement sa décision, elle sentait que l'influence mystérieuse de ce lieu inconnu la tirait vers le fond, mais elle n'avait pas la force de la combattre et de persévérer, elle n'arrivait plus à discerner sa véritable volonté de la volonté de ce milieu hostile sur son esprit. Elle ne savait plus rien, et elle ferma ses yeux gelés par le froid pour se laisser partir et oublier. Elle choisit pour la première fois le chemin de la facilité. Mais comme toujours, rien ne se passait comme on s'y attendait...Un contact étrangement chaud dans ce désert de glace, ralluma le feu, non... la flamme, si ce ne sont les cendres qui maintenaient Takias en vie. Ce contact chaud n'était autre que Kolio, qui comme des centaine de fois arrivait au bon moment, et ramenait Takias à un avenir si ce n'est plus heureux, du moins existant. La jeune femme était littéralement gelée. L'envie de se relever revint peu à peu, et elle se hissa sur ses jambes non sans quelques difficultés et se frictionna activement pour prendre la route. Elle grimpa sur Kolio dont la crinière commençait à geler... Takias n'avait aucune envie de grimper sur cette montagne de malheur, mais elle savait qu'ils n'avaient pas le choix...C'était la même chose que le désert, la même chose que la grotte, maintenant c'était au tour de la montagne... Takias appréhendait sérieusement la suite, si elle réussissait à sortir de cet enfer, qu'est ce que ce serait après? Un lac? Elle frissonna rien qu'à cette pensée. Mais ils n'avaient guère le choix, si ils voulaient vivre, il leur fallait escalader ces rochers de glaces et tenter d'en atteindre le sommet, ou tout du moins de la traverser. Takias observa le petit cristal bleu incrusté dans son avant bras avec un mélange de fascination et de rejet. Elle soupira et abandonnant sa contemplation. Il leur fallait partir, rester immobile dans le froid s'apparentait à un suicide dans un tel endroit. Accrochée sur le dos de Kolio, les deux amis débutèrent l'ascension. Au bout de quelques heures de marche ardue, un détail frappa la vue de Takias. Quelque chose venait de bouger à côté des rochers. Quelque chose que Takias venait de reconnaître. Elle en avait entendu parler et elle les avait vu emprisonnés dans le Désert de Glace, mais celui là semblait être bien vivant et marchait vers eux. Les cicatrices formant sa bouche s'étiraient dans différentes direction, si bien qu'elles semblaient former une étoile. Sa peau de glace et ses yeux bleus glacèrent le sang de Takias. Au pris d'un effort surhumain, la jeune femme alluma une flamme sur sa main droite. Elle savait pertinemment que les glaces présentes sur ce continent ne pouvaient fondre sous ses flammes, mais elle avait besoin de se rassurer, elle avait besoin d'avoir quelque chose à quoi se raccrocher dans cet univers blanc et bleu qui la tenait prisonnière. La peur la saisit aux tripes, et elle crispa son poing enflammé tandis que Kolio commençait à grogner. Si la magie n'était pas présente dans ce monde, ou tout du moins était très faibles, les capacités physiques des deux compagnons n'étaient pas non plus à laisser tomber. Kolio était tout en muscle, quant à Takias, ses prouesses avec des armes étaient connues de tous. Elle abandonna l'énergie qu'elle concentrait dans sa flamme et dégaina sa rapière avec agilité. Ils continuèrent leur marche prudemment. Ils ne pouvaient de toutes façons pas reculer, et même s'ils essayaient, cette créature semblait se mouvoir avec rapidité dans la glace et la neige. L'étrange créature fut bientôt à quelques mètres d'eux. Les muscles de Takias se tendirent et Kolio s'abaissa un peu plus dans la neige comme pour se préparer à sauter sur une proie. Celui qu'on appelait un Ridere aux souvenirs de Takias esquissa encore un pas, puis un deuxième. L'Elémental du Feu pouvait presque sentir son souffle mais elle ne fit rien, elle avait trop peur de déclencher quelque chose en attaquant le Ridere. On lui avait dit qu'ils pouvaient être aussi violents que pacifiques... mais est ce quelqu'un en avait jamais vu d'aussi près? Takias retint son souffle tandis que celui glacé du Ridere semblait geler son âme. Elle se noya dans les deux yeux glacés de la créature au sourire douteux qui après un dernier geste étrange de la bouche continua sa marche en frôlant l'épaule de la jeune femme. Le froid s'empara d'elle mais la peur la libéra. Le Ridere ne leur avait rien fait, et en observant un peu mieux, Takias se rendit compte encore une fois qu'il n'y en avait pas qu'un seul. Partout autour d'eux, des créatures similaires dont les oreilles trouées et les bouches massacrées les distinguait des autres créatures des glaces. Aucun ne fit attention à eux bien que tous les traversait de leur regard bleu.

    "Ne nous attardons pas ici..."

    Kolio hocha la tête et abandonna sa posture de chasse pour reprendre leur ascension. Le sommet n'était plus très loin. Une heure plus tard, Takias posa le pied sur le point le plus haut de la montagne. La vue se dégagea parmi la brume, et elle put ainsi se rendre compte qu'elle n'était pas sur la montagne, mai sur une montagne. Il y en avait six ou sept autres plus ou moins importantes autour d'eux. Au moment où elle priait pour ne pas devoir grimper sur toutes les montagnes, une étincelle dorée attira son regard un peu plus loin sur le plateau. La jeune Elémentale s'en approcha en se couvrant le visage, afin d'éviter que le vent neigeux ne s'infiltre sur sa gorge marquée. Elle découvrit en même temps que Kolio un étrange socle doré d'où semblait provenir des voix familières. Ces voix étaient les mêmes que celles qu'elle entendait depuis quelques mois, provenant de son cristal bleu... Ces voix dont la langue ancienne était inconnue de tous les êtres vivants sur les Terres du Yin et du Yang. Au moment où ces voix furent changés de murmures en de terribles hurlements, les yeux de Takias s'écarquillèrent et elle vit. Elle vit le monde, elle vit son monde! La peur écrasa sa cage thoracique et elle tomba à genoux, impuissantes comme toujours. Tout était toujours la même chose, elle était toujours spectatrice, cela avait été pareil la dernière fois, lorsque les maîtres du temps avait fait appel à elle, lorsqu'elle avait vu le futur d'Aeden et son futur à elle, c'était la même chose... Elle ne pouvait que regarder son peuple se mourir, la Nature disparaître et toutes les beautés du monde se flétrir... Elle n'avait rien pu faire... Et aujourd'hui, cette vision fut comme un poignard enfoncé dans son coeur déjà maintes fois meurtri. Les cicatrices nombreuses se remettant à saigner, Takias vit quelques détails qui lui faisait reconnaître les différents lieux de sa vision funeste. Elle reconnaissait les arbres violets et luminescents de la Forêt Enchantée, et dont les troncs noircissaient sous des flammes qui n'avaient rien de naturelles. Elle reconnaissaient les lieux pour enfant déserts du Parc, elle reconnaissait la Rue Commerçante remplie de ceux qui avaient appartenu à une race et qui n'étaient désormais que des fantômes, et puis elle reconnut le monument central d'Aeden, rongé par le temps, les guerres et l'absence d'éléments, qui se tenait telle un ruine antique au milieu d'une ville dévastée. La vision actuelle de sa ville se superposa à celle que le socle lui donnait et le cri audible n'était plus celui des voix mais bien le sien, déchirant l'air comme une lame dangereuse. Takias plaqua ses mains sur son crâne, les voix hurlaient dans ses oreilles et malgré ses yeux fermés elle voyait les enfants mutilés et fantômatiques se trainant sur les pavés sanglants de la ville d'Aeden. Elle voyait des carcasses de dragons calcinés, elle voyait es plus grandes bâtisses, l'Hôpital, l'Ecole, la Taverne, son château...Elle les voyait s'effondrer dans un fracas terrifiant, emportant dans leur chute des milliers d'innocents dont la vie ne semblait rien valoir. Les cris des voix du socles se mêlaient au fracas de la destruction et aux cris des mutilés et des fuyants. La vision particulièrement choquante d'un homme à moitié enseveli sous une colonnade et hurlant à un petit garçonnet dont les yeux et les cheveux verts trahissaient son appartenance à la Nature, de fuir. Le petit garçon pleurait, criait, ne savait pas quoi faire tandis que les murs s'effondraient autour de lui. Son petit crâne d'enfant s'écrasa sur le sol dans un craquement épouvantable alors qu'une statue de l'Aether du Feu lui tombait dessus. Le sang éclaboussa le père en même temps que celui-ci hurlait sa rage et son désarroi. Une pierre vient achever sa souffrance morale et physique, et accroître celle que Takias endurait depuis... combien de temps déjà? Une minute? Une heure? Une année entière? La vision s'estompa une fois que les murailles même de la ville se soient abattus et que la protection magique qui formait un dôme autour de l'Ile se désagrégeait. La dernière chose qu'elle vit fut la flamme du Sanctuaire Sacré, de son Sanctuaire Sacré qui s'éteignit à jamais. Elle sut qu'il en allait de même pour les Sept autres Sanctuaires, plongeant le monde dans le chaos et l'abandon total.

    Elle se réveilla en sursaut, tremblante comme une feuille, la tête lourde et les joues trempées de larmes. Les visions cauchemardesques se battaient encore dans sa tête et ses lèvres sèches semblaient bouger d'elles mêmes. Elle se laissa tomber hors de son lit et se traîna dans les flammes centrales de sa chambre pour réfléchir. Elle ne dormirait plus jamais comme avant...


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Dim 30 Mar 2014, 21:38

Dans ma grande curiosité j'étais venue sur le continent des glaces pour voir a quoi il ressemblait. Maintenant que j'avais l'éternité pour voyager autant le faire entres deux ordres de suicides. Une fois arrivé au lieux dis le capitaine du navire me mis en garde.

Faite donc attention car même si vous êtes immortel ce lieux est maudit et tout peut y arrivé.

Il faisait limite peur dis donc, je lui répondis. Sur un ton de plaisanteries afin de me rassuré.

Vous savez nous les ombres nous sommes des malédiction vivante si temps que l'on peut appelé ça comme ça. Ne vous torturez pas l'esprit je ferais attention. Allez j'y vais au revoir capitaine. Dis-je en le saluant de la main.

Il y avait de la neige a perte de vue.  Que de la neige, encore de la neige et toujours de la neige ... C'étais tout de même magnifique une tel étendu blanche, on aurait dis ... une toile d'un peintre en manque d'inspiration. Mais bon je n'allais pas m'émerveillé indéfiniment ici, même si techniquement je pouvais. L'éternité est par définition éternelle. Il y avait du vent et cela rejetais mes cheveux sur mon visage ce qui devint vite énervant, je mis donc mon tour de cou sur ma tête comme une cagoule. On aurait dis le petit chaperon rouge. Je continua a marcher et je commença a ressentir le froid.

Attend comment cela ce fait il que je ressente le froid ? Ce n'est pas normale, je suis mort. Et puis je ne l'ai jamais ressentis depuis mon suicide, et je crois que je ne voulais pas re-pourvoir le sentir car ce n'étais pas agréable.

Je trouvais cela étrange puis je repensa a ce que m'avais dit le capitaine. Tout pouvais arriver ici. Plus tard dans la journée je commença a avoir faim. Je ne l'avais pas ressenti depuis longtemps ça aussi. Bien que je cuisinais encore c'étais juste car j'aimais ça mais jamais pour me nourrir a proprement parlé. J'entamas donc de cuisinais avec ce que j'avais. Puis une fois fini je mangea et me coucha car il se faisait tard. Encore une fois je redécouvrais une chose que je n'avais pas expérimenté depuis longtemps, la fatigue. En me couchant je pensa a une phrase que j'avais lue dans un livre un jour : "Il n'y a pas de mort qui puisse éternellement mentir et dans un étrange éternité même la mort peut mourir." Je pense que l'auteur avait visité ce continent avant d'avoir écrit le livre en question.

Je continua ma marche pendant plusieurs jour. Rythmé par la faim et la fatigue comme de mon vivant. Au bout du quatrième jour de marche je commença a voir d'étranges créatures prisent dans la glace. Elles avaient un aspect humanoïde mais leurs bouches étais comme si on avait couper leurs joues dans une prolongation des lèvres. Cela leurs donnais un aspect inquiétant. C'est comme si il m'observais avec leurs sourire macabre.

Au bout du sixième jour je commença a craquer. Il fallait que je trouve un refuge pour que je me protège du vent, et aussi que je ne vois plus les inquiétantes créatures qui semblaient me surveillé. Je tomba épuisé et tenta de me souvenir pourquoi j'étais venue ici. Ah oui, pour voir la fameuse grotte où il avait les cristaux bleu qui murmuraient. Complètement vidé de mes force je m'endormit, quand je me réveilla je vis une grotte. Je ne me souvenais pas qu'elle étais là avant mais peu importe je voulais juste être a l'abris.

Quand je fus dedans je fus étonné de la clarté des lieux. Il faisait aussi clair que dehors. Cela devait venir des cristaux qui étais sur le parois de la grotte. Ces cristaux en plus de murmurer faisaient de la lumière. Décidément ils était étranges. Je continua donc a avança dans la grotte.

Au fur et a mesure de ma progression j'entendais les cristaux murmurer de plus en plus fort. Je ne comprenait pas ce qui étais dis, c'était une langue que je connaissais pas. Il vas falloir que je me renseigne. Après une heure de marche je commença a fatigué et je fis une pause. C'étais étrange car même a l'extérieur je tenais plus longtemps avec la neige jusqu'au genoux. Je me reposa puis repris ma route, cette fois je revis des souvenirs de ma vie. Mon enfance insouciante, mon premier baisé avec Arlen, la naissance de ma petite soeur, sa mort, les années de ma vie a travaillé pour m'occuper de mère, mes rendez-vous nocturne avec mon amant, notre fuite puis mon suicide. Que de mauvais souvenir de mon vivant. Je continua déprimé suite à ces flash back.

Plus j'avançait plus j'étais fatigué. Je continua tant que mes jambes me le permettaient puis je finis par m'écrouler sur le sol, évanouie. Je me réveilla dans un endroit inconnue pour la deuxième fois de la journée. J'étais au pieds d'une grande montagne de glace. Quand je me releva je senti une sensation bizarre sur la langue. C'étais comme si j'avais chaud et froid en même temps. Je me regarda dans un morceau de glace. J'avais un cristal en plein milieux de la langue. C'était le même que ceux de la grotte. J'entendais les murmures du cristal dans mon crâne. Bien que je ne les comprenaient pas je savais ce que j'avais a faire. Je devais gravir la montagne et rejoindre un truc en haut. Je ne savait pas pas ce que c'était mais je devais le rejoindre.

Je grimpas alors sur les flanc de la montagne pour atteindre le sommet. Pendant mon ascension je croisa beaucoup de ces créature dans la glace avec leurs sourire mutiler. Encore une fois elle me mettaient mal a l'aise. Plus je grimpait plus j'en croisait de ces choses. Une fois arrivé au sommet je vis un petit socle en or. Il murmurait lui aussi. Puis il commença une litanie en accord avec mon cristal, de plus en plus fort. Puis je vis des scènes atroces. Un carnage, du sang partout, des organes qui volait, des femmes et des enfant décapité. J'hurlas puis tout s'arrêta et je m'évanouie pour la troisième fois de la journée.

Je me réveilla dans la forêt au abords d'un village et me dis que tout cela étais un rêve. Puis je sentie la même sensation de chaud-froid sur la langue. Je me regardas dans un ruisseau et je vis la pierre. Je compris que ce n'étais pas un rêve et que ce que j'avais vue était une mortel clairvoyance ...

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Dim 13 Avr 2014, 17:46



Ryan avait envie de parfaire son endurance et demanda donc à Emivia de l’aider. La demoiselle acquiesça et lui indiqua un endroit, difficile d’accès et idéal pour cela, la montagne de l’Edelweiss. Le jeune vampire en fut ravi et s’impatienta alors qu’ils déambulaient dans les rues de Megido. Avoir des alliés forts pour la suite de ses prévisions était quelque chose qui lui tenait à cœur. Elle finit par les conduire en dehors de la ville puis appela Hiei pour voyage sur son dos, direction le pied de la montagne, Poupi perché sur son épaule, comme à son habitude. Arrivés en bas d’une belle et haute falaise, elle laissa ses instructions au jeune homme, lui indiquant qu’elle l’attendrait au sommet de celle-ci pour ensuite lui donner son prochain objectif. Ce n’était pas la première fois qu’elle venait ici et elle commençait même à bien connaitre le coin. Quelques secondes plus tard, le dragon reprit son envol afin de la déposer au lieu de rendez vous, devenant ensuite tout petit pour se blottir contre sa nuque.

La petite plaine dans laquelle elle se trouvait lui permit de réunir quelques pierres afin de préparer un âtre improvisé. Elle passa son temps à ramasser des brindilles, pommes de pins et branches afin de faire un feu pour le repas de midi. La matinée était à présent bien entamée. Emivia sortit le nécessaire afin de préparer le diner, une petite marmite, une cuillère de bois, deux bols en céramique accompagnés de couverts en argent. Elle éplucha pommes de terre et carottes tandis que des morceaux de veau mijotaient. Elle les coupa en gros cubes puis les jeta dedans, ajoutant ensuite de l’eau et des herbes avant de couvrir le tout d’un petit couvercle. Poupi et Hiei jouaient gentiment dans la neige. La brunette s’allongea et admira le ciel jusqu’à l’arrivée de Ryan. Le petit vampire était tout joyeux, comme à son habitude et ne semblait guère fatigué, une bonne chose. Elle se redressa et s’assit puis ouvrit la marmite. Le jeune homme s’empressa de prendre un bol et s’assit en le tendant gaiement. Elle fit un sourire puis servit une belle portion pour chacun, sortant deux bouts de viande pour les animaux qui les dévorèrent sans attendre avant de se lécher les babines. Quand à nos deux amis, ils dégustèrent le repas en papotant de la suite de la journée. Le jeune homme devrait se rendre au prochain point le plus rapidement possible en choisissant le chemin qui lui paraitrait le plus court, non pas en kilomètres mais bel et bien en temps, de quoi tester son intelligence et son agilité. Une fois le festin terminé, Emivia se rendit au nouveau point de rendez vous à dos de dragon pour y attendre Ryan. Poupi et Hiei reprirent alors leurs petits jeux tandis que la demoiselle, assise en tailleur, admirait le paysage magnifique que lui offrait les hauteurs.

Un rugissement se fit entendre. La demoiselle tendit l’oreille, tout comme les deux animaux. Le félin devint tigre et plaça ses oreilles en arrière en signe de danger tandis que le dragon reprit sa taille naturelle et fixa sa maîtresse. Le grondement qui suivit n’était vraiment pas bon signe, lui rappelant son épreuve d’agilité lors du tournoi de la coupe des nations. « Il ne manquait plus que ça… ». Elle n’attendit pas plus longtemps, poussée par son instinct de survie, et enfourcha Hiei. Elle dévala le chemin le plus pentu, route qu’elle aurait empruntée pour être au plus rapide et envoya son matou sur le versant moins ardu, ne prenant aucun risque. Arrivée au croisement, elle avait bien senti la chose. Ryan avait pris la solution de facilité, se disant surement que sa rapidité l’emporterait sur son agilité. Elle remonta alors la piste jusqu’à tomber sur Poupi portant le vampire sur son dos. Elle lui sourit puis l’attrapa par le bras et le fit monter avec elle, laissant le temps au félin de sauter à son tour en rapetissant. A peine prirent-ils de la hauteur qu’une avalanche dévora le versant de la montagne, emportant tout sur son passage. Elle attendit encore un moment avant de poser son animal et mettre pied à terre, enfin, dans la poudreuse qui recouvrait à présent le versant de la montagne.
- Ouah, je l’ai échappé belle…
- Tu as surtout choisi le mauvais chemin ! Tu aurais mérité que je te laisse te débrouiller !
- Mais…
- Tais-toi !
Le jeune vampire baissa la tête, un peu honteux. Visiblement, il avait déçu la jeune femme. Cependant, il souhaitait tout de même lui donner son point de vue.
- Je pensai que…
- Cesse de penser !
- Emi…
La sorcière croisa les bras d’énervement et le foudroya du regard.
- Je suis là pour te rendre plus fort. Alors cesse de geindre comme une fillette ! Regarde-moi !
Ryan releva le regard et tenta d’affronter celui de la brunette. Il ne tint pas plus d’une minute avant de détourner à nouveau les yeux. La demoiselle fonça alors sur lui, l’agrippant par le col de son haut pour le plaquer contre l’arbre le plus proche.
- Regarde-moi, Ryan ! Et apprends !
Il n’eut d’autre choix que de s’exécuter, tremblant légèrement.
- Je te fais peur ?!
- Oui…
- Pourquoi ?!
- Parce que… J’aime pas quand tu es en colère contre moi…
La jeune femme relâcha son étreinte et eut un petit rire. Subitement, elle se tint alors le front, baissa à son tour la tête et tomba à genoux.
- Emi ! Emi ! Qu’est ce qui se passe ?!
- Je… Je me sens pas… Je me sens pas très bien…
Ryan paniqua, ne sachant que faire. Il posa ses mains doucement sur les épaules de la sorcière et tenta de la relever.
- Je t’amène à Megido ! Hiei ?! Poupi ?! Vite !
Emivia poussa violemment les bras du jeune homme et cria
- Non ! Recule !
Le vampire se redressa brusquement et haussa un sourcil.
- Mais…
La demoiselle disparut de son champ de vision.
- Emi ? Emiiiiiiiiiii !!!!
Poupi renifla le sol et se mit à tourner en rond tandis que le dragon restait totalement immobile.
- Où elle est ?
- Miaou


Emivia ouvra un œil et remarqua tout de suite le changement de lieu. « Hu, je me suis téléportée ?... ». Elle se redressa rapidement et parcourut les alentours d’un regard circulaire. A l’horizon, elle pouvait apercevoir le désert de glace ainsi que la grotte. « Mmmh… ». Elle toucha son front, passant un doigt délicatement sur le cristal bleu incrusté. Celui-ci murmurait à nouveau des choses incompréhensibles et elle en fronça les sourcils. «Qu’est ce que tout ceci signifie ?! Et qu’est ce que je fou là ?!». Elle sentit de nouveau cette étrange magie l’appeler et tenter de la guider. Plus puissante qu’auparavant, elle tenta de lutter contre cet appel qui semblait vouloir la contrôler. Elle secoua la tête puis son corps finit par avancer tout de même. Elle s’arrêta devant un ridère. Celui-ci l’observa sans aucune réaction. Elle fit un sourire cruel et lâcha amèrement.
- Pousse-toi de mon chemin, hideuse créature !
Celui-ci ne bougea pas. Elle tendit la main et le poussa au niveau de l’épaule, le faisant réagir par un cri strident. Elle éclata d’un rire sadique et avança plus près pour souffler avec mépris.
- Dégage !
La chose fixa son regard, ou plutôt le cristal incrusté puis lui céda le passage, s’en allant plus loin. « Haha, Excellent ! ». Ses jambes se mirent alors à avancer toute seule, le murmure s’amplifiant de plus en plus. « Hey tu m’emmènes où là?! Stop ! ». Elle s’arrêta net devant tout un groupe de ridères. Ceux-ci l’observèrent sans aucune envie meurtrière. « ça ne me plait guère… Mais soit, qu’on en finisse, je m’ennuie déjà… ». Finalement, elle suivit de son plein gré l’appel du cristal, grimpant lentement mais surement jusqu’au sommet de la montagne pour y découvrir un socle étrange. Tandis qu’elle s’avançait vers ce dernier, comme hypnotisée, son pied heurta quelque chose et la fit chuter dans la neige. Elle se mit d’abord à genoux avant de s’assoir, une vive douleur s’emparant de sa jambe. Elle chercha du regard ce qui avait bien pu la faire tomber mais ne vit rien, s’apercevant peu de temps après d’une légère coupure au niveau du tibia. Elle haussa un sourcil d’étonnement puis fixa son point de chute avant de se lever. Elle s’approcha doucement, trainant les pieds afin de ne pas se faire avoir une seconde fois puis sentit quelque chose du bout des orteils. « Hu ? Qu’est ce que… ». Ses yeux, pourtant, ne voyaient rien d’autre que la neige. Elle se pencha et toucha à tâtons, se coupant légèrement le bout de doigt. Elle se remit droite puis donna alors un grand coup de pied, arrachant un bout de terre. « Une… Une fleur ?... Mmmh, il va falloir que j’étudie cela une fois rentrée… ». Elle attrapa celle-ci par le petit amas de terre qui contenait les racines de cette dernière puis se tourna vers le socle.

Elle s’avança à pas plutôt lents puis posa une main sur ce dernier. La réaction fut immédiate. Une vision s’empara d’Emivia, une vision cauchemardesque montrant des terres dévastées par le feu, par la guerre. La demoiselle se délectait d’abord de ses images de destruction puis constata avec effroi que la prison avait subi le même sort ainsi que Mégido. Elle sentit la colère gronder en elle. « Qui pourrait oser ceci ?! Les génies ?... Une telle magie… Les chamans peut-être?! Il va falloir que j’en trouve l’auteur et que je l’anéantisse avant!... ». Autant elle se foutait royalement des villageois, des terres enflammées et autres atrocités qu’elle avait pu voir, autant elle ne laisserait pas quiconque détruire sa maison ou son couple et encore moins sa race tomber dans le chaos le plus total. Elle serra ses poings ainsi que sa mâchoire. Personne ne touchera à ses biens ! Personne ne rabaissera sa race ! Personne ! Tous ceux qui essayeront devront en payer le prix fort : La mort !
La brunette sortit alors de sa torpeur, souleva sa main du socle et sentit comme un énorme coup de marteau lui frapper le front.

Tandis qu’elle pensait tomber en arrière, elle sentit une douce chaleur caresser sa peau. Elle ouvrit les yeux subitement et se redressa avec stupeur. « Hu ? Qu’est ce que je fou là ? ». Elle secoua frénétiquement la tête, regardant autour d’elle. « J’ai… J’ai rêvé ?... ». Son regard se posa alors sur l’amas de terre juste à côté d’elle. Elle amena sa main devant ses yeux et constata sa récente blessure. Elle observa alors le jeune homme allongé à ses côtés sur le sable chaud d’une plage qu’elle ne connaissait que trop bien. L’inquiétude se lisait dans ses yeux.
- Depuis quand sommes nous ici ?
- Tu as oublié ma chérie ?
Elle haussa un sourcil d’étonnement.
- Il vient de se passer quelque chose d’étrange…
Elle lui compta ses déboires, blessures et fleur à l’appuie de ses dires, ne manquant aucun détails afin d’avoir son avis sur le sujet, désireuse aussi de savoir s’il était passé par là lui aussi. Après les déboires de la sphère où son peuple semblait être mouillé jusqu’au cou, elle venait de voir la fin du monde… Mais cette fois, sa race ne semblait pas y être mêlée… Étrange ceci dit…


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Lun 14 Avr 2014, 05:40




Profitant du soleil printanier sur la terrasse du manoir, confortablement allongé sur un transat. Autour de lui, les autres habitants du lieu étaient tout aussi détendu. Les deux orines discutant ensemble à l'ombre d'un arbre, le vampire en train de lire à l'écart du soleil pour s'instruire un peu plus, Maléna qui faisait des longueurs dans la piscine et sa chérie qui le rejoignait à l'instant pour s'allonger à ses côtés. Poupi et Tempête jouant ensemble, deux félins qui testent les réflexes de l'un et l'autre, un véritable plaisir de les voir à l'oeuvre. Que demander de plus que le confort de la maison et les bras de celle qu'il aime, moment dont il profitait toujours au maximum, ne sachant jamais ce que l'avenir réserve. Un jour c'est le calme plat et le lendemain c'est l'enfer sur terre. Raison pour laquelle en cette minute précis son attention était sur sa tendre moitié à l'embrasser alors qu'elle se blottit sur lui pour une sieste qui dura plus d'une heure. Il se leva sans bruit, la laissant dormir car il savait qu'elle avait besoin de repos, les derniers temps avait été dur. Plaçant une ombrelle au-dessus de la sorcière pour ne qu'elle brûle par le soleil. Passant près de Maléna, il posa la main sur son épaule et lui fit signe de le suivre sans s'arrêter, attrapant un haut sans manche au passage pour se couvrir. Elle se leva en souriant et le rejoignit à l'intérieur après avoir enfilé une robe par-dessus son maillot.

- Je peux t'aider à quelque chose cousin ?
- J'aimerai bien oui.
- Je t'écoute
- Allons au marché y acheter des produits frais pour préparer un bon repas pour ce soir, une petite surprise pour Emi.
- Chouette une surprise.
Elle tapait des mains comme une gamine, demoiselle au coeur d'enfant, débordante d'énergie dans l'attente d'être utilisée. Bientôt il faudrait qu'Ethan prenne du temps avec elle pour qu'elle apprenne afin de pouvoir se développer. Une impression qu'elle peut aller loin.
- Heureux que ça te plaise, après tout nous avons rarement l'occasion de s'installer tous à la table en même temps.

La rouquine hochait de la tête pour approuver, non pas que c'était une nécessité mais de temps à autre cela pouvait créer une belle ambiance. Ils vivaient sous le même toit mais chacun avait ses occupations, principalement les deux maîtres du manoir. Après être passé à la chambre prendre de quoi payer, ils laissèrent une note sur la table si jamais elle se réveille avant leur retour. Certes cela ruinerait la surprise mais au moins elle ne serait pas inquiète. Tout deux en profitèrent pour discuter, voilà un moment qu'ils n'avaient put partager ensemble. Maléna raconta des histoires sur la famille qu'Ethan n'avait que peu entendu parler, comprenant mieux pourquoi il n'avait pas pu connaître la parenté. Bon faut dire qu'être esclave sur un domaine reculé n'aide pas... et ne pas être au courant qu'une personne existe non plus.

Atteignant le marché, il firent le tour des kiosques rapidement, trouvant sans mal tout ce qu'ils avaient de besoin pour le  menu. Produits frais, exotique, riche en saveur, l'idéal pour un repas savoureux. Maléna rejoignit l'orisha devant une boutique voisine tel que convenu, il voulait acheter un cadeau à Emivia avant de rentrer au manoir. Elle attrapa les achats pour ne pas qu'il soit encombré, la remerciant d'un signe de tête puis se retourna pour entrer. Titubant soudainement, cherchant prise autour de lui puis s'écrasai au sol avec force.
- Ethan ? Ethan !
La jeune femme déposa les paquets et s'approcha aussitôt de... personne. Il venait de disparaître sous ses yeux. La rouquine était en état de choc et n'y comprenait rien du tout. Comment allait-elle annoncer sa disparition à Emi. Assurément fallait mieux être dehors pour le faire, les meubles risquaient de voler.

Ethan ouvrit les yeux péniblement, essayant de reconnaître le paysage autour de lui. Ne constatant qu'une multitude de montagnes enneigées toute plus grandes les unes que les autres, véritable régions aride, lui donnant l'impression d'être sur le continent où il était venu il y a un moment. Cette grotte qu'il avait dû trouver et dont il ne savait pas comment il était revenu, outre le résultat d'être exténué, avoir dormir très longtemps et cette pierre bleu derrière l'oreille. Pourtant il ne voyait rien de ce qu'il avait perçu lors de sa première visite, comme si une barrière isolait ce lieu du reste. L'orisha glissait les doigts sur sa joue pour atteindre le cristal qui  murmurait, cette espèce de langue qu'il y avait dans la grotte maudite, ce même bourdonnement dont il se rappelait de plus en plus.

L'orisha se leva lentement, sentant un appel vers le sommet, débutant la marche peu à peu. Il se rendit alors compte qu'il n'avait encore que son vêtements estivaux mais ne ressentait pas le froid. «À n'y rien comprendre...» Il débuta l'ascension, profitant de cette insensibilité, usant de ses mains sans ménagement pour monter le plus en ligne droite possible et arrêter de perdre du temps. Il voulait comprendre pourquoi il est là et surtout comment ! Maléna devait être dans tout ses états de l'avoir vu disparaître sous ses yeux et d'avoir à expliquer cela une fois au manoir... Ethan secouait la tête et chassait ces idées qui le perturbaient pour se concentrer sur la montagne tandis qu'autour de lui des grognements se firent entendre. «C'est bien ma veine.»  L'homme atteignit une corniche et observa autour de lui, reconnaissant alors les Ridères qui se multipliait près de lui, s'approchant de plus en plus pour savoir qui était ce fou sur leur terrain. Il les défia alors tous du regard, riant devant eux tel un fou qui se jetterait dans la fosse aux lions.

- Je ne sais pourquoi mais vous ne pouvez me faire de mal, j'ai survécu à votre grotte maudite et en porte la marque ! Je trouverai un jour de quoi il en retourne et vous payerai le prix de vos actes. Tôt ou tard justice sera rendu et cette voix qui envahi ma tête, je la comprendrais.

Sans attendre il se retournait et reprenait son ascension. Usant de son agilité et son intelligence, accélérant à chacun de ses pas, mettant en pratique les techniques récemment acquises. Le sommet fut sous ses pieds et l'horizon s'ouvrait devant lui, plus d'un millier de montagnes à perte de vue, spectacle à la fois éblouissant et effrayant. S'y perdre devait être très facile. Ethan portait alors son attention sur le lieu où il se trouvait, voyant dépasser dans la neige une forme étrange dont il approchait sans attendre. «Mais qu'est-ce que...» Il posait la main sur le socle, le murmure se fit plus fort, plus rapide, Ethan voyait la lueur bleue que sa pierre dégageait derrière son oreille. De plus en plus d'image défilaient devant ses yeux, tout était flou, trop vite puis la vue se précisait sans prévenir...

Véritable catastrophe, Mégido partiellement en ruine, Utopia en cendre, la Forêt aux milles clochettes complètement rasée. Encore et encore devant lui les régions des trois continents défilaient, aucune n'avait été épargné car même la Prison avait subi le même sort. «Qui d'autres qu'eux pour anéantir ainsi le monde ? Qui aurait cette soif de pouvoir ? Les ridères sont-ils derrières tout ça ou bien veulent-ils nous prévenir ? Nous protéger ? » Tant de questions mais aucune réponse, Ethan essayait de rester de glace mais ce fut plus fort que lui, hurlant sa rage, sa colère, sans la moindre retenue.  Les images continuaient sans relâche, il essayait de tout assimiler mais il y en avait trop, juste trop. Soudain il vit sa demeure, identique à l'état où il l'avait laissé plus tôt dans la journée, douce chaleur en lui de savoir que ses proches pouvait être sain et sauf. Mais c'était une erreur, voyant exploser le manoir dans une gigantesque boule de feu pour ne laisser que flammes et débris partout sur le terrain.

L'orisha s'écroula, les yeux en larmes, ne pouvant regarder où il allait et se cognait durement sur le socle avec son front. Se retrouvant couché dans la neige, mais les images continuait de passer encore et encore. Lui montrant encore plus de souffrance, de tristesse, personne n'était épargné mais personne ne semblait en être le coupable non plus. Tout s'estompa aussi vite que c'était apparu dans son esprit, tombant véritablement dans l'inconscience, totalement épuisé de cette vision d'horreur qui semblait avoir puisé dans son énergie pour s'effectuer.

Il secoua la tête et ouvrit les yeux, essuyant l'eau brûlante qui coulait sur son visage. Se redressant pour laisser le jet d'eau sur son torse alors qu'il appui les deux mains sur le mur de la douche. Une forte impression de s'y être endormi pendant un long moment, ne se rappelant plus vraiment de sa journée. «Étrange, je ne me souviens pas être monté ici... » Il haussa les épaules et arrêta l'eau, sortant l'instant d'après pour attraper sa serviette et la passer autour de sa taille pour ne cacher que le principal. Passant la main dans le miroir pour en retirer la buée, il constata avec surprise une bosse sur son front, marque d'un impact qui avait été loin de la délicatesse. «La nuit a été rude...» Convaincu qu'il était le matin, il enfila boxer et peignoir pour se rendre en cuisine et y savourer le petit-déjeuner, quoi de mieux pour remettre sur pied qu'un bon repas. Surprise... dehors il fait... noir ! Non il n'était trop tôt mais bien largement plus tard. Il fit le tour du rez-de-chaussée et y trouva l'orine au salon en train de lire.

- Dis-moi, quel heure est-il Aveline ?
- Près de 22h.
- Tout le monde dors déjà ?
- Je ne sais ce que chacun fait mais vous avez promis un massage après votre douche avant de vous rendre à l'étage.
- Oh... euh.. oui c'est vrai. Bonne nuit.
- À vous également.

Ethan fila sans attendre à leur chambre pour y trouver sa compagne bien allongée sous la couette, laissant tomber son peignoir pour attraper l'huile de massage et la rejoindre sans attendre. Moment de tendresse bien à eux, lui offrant détente et bien-être, évitant de briser ce moment par ce qu'il avait vu et vécu. Surtout qu'elle ne semblait pas avoir été inquiété par une quelconque absence mais pourtant marque sur son front était bien présente. Il aviserai au petit matin, la noirceur de la pièce camouflait ce souci de toute manière.

Le soleil illumina la chambre, réchauffant encore plus le lit du couple, elle vint l'enlacer et constata l'ampleur de l'impact sur le front de son orisha. «Que c'est-il passé dans la douche hier ? » «Hmm je me suis retrouvé très loin... » Il lui expliqua ce qu'il avait vu, chaque détail qu'il se rappelait. Étrangement l'épisode du marché n'était pas dans le souvenir de personne au manoir, mais bon ce n'était pas l'important. Il fallait surtout trouver la source de toute cette destruction... et calmer son mal de tête...

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Lun 14 Avr 2014, 11:54







Je Pris des petits champignons qui grimpaient sur les branches mortes des marais. Je les mis entre mes deux mains et les frottas pour que le champignon s’émiette et se transforme en poudre :

« Ça, c’est de la bonne ! » dis-je en riant et en snifant la poudre « Nóm ?! Viens par là ma belle ! » Je m’étalai par terre et tendis la main pour attraper mon petit animal, qui ne semblait pas avoir envie d’être saisi, « ne fait pas ta coincée ! Goutte moi ça ! » Je lui attrapai la queue et la tirai vers moi, « allez, ouvre grand tes tites narines ! » Mais au lieu de ça, je la saupoudrai et je tombai à la renverse« oulaaa ! eh ça tourne hein » riais-je une nouvelle fois. Pendant ce temps, Nóm s’épousseta et grogna sur moi, pour se venger, elle prit dans ses crocs ma chaussure droite et la tira de toute ses forces, « dégages saleté ! » pestais-je en balançant mon pied pour qu’elle me lâche. Elle valsa alors plus loin, ma botte entre les crocs « rend moi ça ! » criais-je en tendant les mains, mais vif comme l’éclair, elle se mit à courir et je ne pus que la suivre, tombant parfois à la renverse et m’étalant de tout mon poids. L’air était de plus en plus frais, jusqu’à devenir glacial, le paysage changeait au fur et à mesure que nous avancions, de neigeux, nous passâmes à glacé. Je tombai une dernière fois en marchant sur la queue de Nóm qui venait de s’arrêter, surement dans l’incompréhension la plus totale, des marais, nous étions passés à un univers de glace.

Je renfilai ma chaussure et regardais autour de moi, la tête qui tournait était passée, mais je voyais encore un peu flou, et mon esprit était dans un brouillard des plus total : « c’est bizarre ça non ? » je commençai à marcher en titubant, me dirigeant dangereusement vers le bord, là où l’eau était glacée, « je pense que c’est mon imagination ! Je t’avais dit que c’était de la bonne ! » Dis-je en riant, soudainement, j’entendis un cri strident et un poisson bizarre sauta pour me donner un grand coup de queue. Je tombai alors à la renverse et me rendis compte que sans cette intervention j’étais bon pour la flotte. Nóm se mit alors à sauter, très stressé, hurlant à la mort, elle venait de perdre subitement son pouvoir en appelant ce poisson, et elle le sentait. Je m’essuyai les yeux et pris Nóm dans mes bras : « arrête, c’est bon, j’ai compris, ce n’est pas les champignons… mais dans ce cas-là, qu’est-ce qu’on fou là ? »

Je me relevai, et nous continuâmes à marcher, moi en titubant, Nóm en sautillant, scrutant l’horizon du moindre danger. De toute évidence, vu mon état, j’aurais été incapable de  nous défendre… je regrettais un peu  maintenant,  mais nous n’étions pas censé tomber ici, comment aurais-je pu savoir ?  Après quelques heures de marche, je me cognai alors la tête contre un bloc. Je sursautai à cette vision plus que morbide et retombai à la renverse. Assis par terre, les yeux écarquillés, je regardais cet être blanc comme neige enfermé dans  sa prison de glace. Il semblait me regarder, et ses yeux bleus me transperçaient, comme si son apparence monstrueuse et à la fois si pure me touchait. Je me relevai et mis la main sur le bloc de glace, ses lèvres étaient comme déchirées, et on aurait dit que la coupure formait un sourire plus que morbide. Nóm cria alors terrifié, et lorsque je regardai autour de moi, des dizaines de blocs renfermant ces êtres étaient éparpillés un peu partout : « ne restons pas là Nóm… » dis-je d’une voix presque inaudible, comme si ma bouche c’était anesthésié, j’avais tellement soif que j’étais prêt à lécher la glace… un effet secondaire du champignon ? J’avais également tellement faim que Nóm me sembla tout d’un coup fort appétissante. Je secouai la tête, qu’est qui me prenait ?

Nous reprenions alors la marche, et je m’effondrai, par terre, à bout de souffle et frigorifié, il faisait si froid, je me relevais, et pris Nóm dans mes bras. Ses petites pattes étaient gelées, mais elle ne couinait pas. Je soufflai alors dessus l’air chaud de ma bouche pour la réchauffer, tout en continuant de marcher. Devant nous se trouva un trou béant, qui lacérait les montagnes de glace. Je mis engouffrai, et le spectacle fut magique. Sur toutes les parois brillait des pierres bleues, je remis Nóm par terre et les touchai alors du bout des doigts, je n’avais encore jamais vu des pierres aussi belles. Mais quelque chose brisait cette beauté, dans la glace se trouvait un être terrifiant, différent de l’autre de tout à l’heure. Aveugle, elle semblait immobile, attendant quelque chose. Elle était armée d’une épée et de trois plumes accrochées à l’un de ses bras amputés.

Je me laissai alors tomber et glissa par terre, je fermai les yeux quelque instant, puis les rouvris, pour voir devant moi Elinea, en chair et en os. Elle approcha, mais je ne bougeai point, je savais que ce n’était que mon imagination, car celle-ci était morte, mais les larmes me montaient tout de même aux yeux :


« Dégage, ne me touche pas… » Soufflais-je en essayant de reculer

« Je ne te ferais aucun mal, promis, je veux juste ce que tu m’as toujours donné, ton amour… » Dit-elle en continuant d’avancer, elle posait alors la main sur ma joue

« Casse-toi !! » criais-je en la repoussant « jamais plus ! Tu m’entends ?! »

Elle me prit alors soudainement par le cou et me relevai avec toute sa force de Vampire, sans prévenir, elle planta ses crocs dans ma chair, comme autre fois, et la douleur me percuta si fort que je criai. Elle disparut alors et je retombai devant une enfant. Je la connaissais, mais ma mémoire était si floue, j’étais tellement perdu :

« Tu viens jouer avec moi aujourd’hui ? Ou tu dois aider papa ? » Me demanda-t-elle en souriant

Elle devait avoir sept ans, et naturellement, je lui dis :


« Je dois aller chercher des plantes pour maman… »

La petite fille me tira les joues et rajouta :
« Je t’attends alors, fais vite ! » elle partit alors en fumée, dans un rire d’enfant.
 
« Attend ! » criais sans prévenir, je savais, je savais qui elle était. Ma sœur, j’avais eu une sœur. Où était-elle aujourd’hui ? Je me souviens de cette dernière fois où nous nous sommes vues, ou  nous nous sommes parlé, les larmes coulaient alors abondamment sur mes joues, et je ne pouvais les arrêter. Je ne voulais pas vivre la suite… Des hommes en noirs apparus alors devant moi :

« Non, non, allez-vous-en… » Je murmurais presque, les sanglots m’étouffaient. Ils continuaient d’avancer vers moi, et me prirent par les cheveux, me traînant sur quelque mètre avant de me jeter dans une charrette avec d’autres enfants. Je fus alors forcé de voir que les murs ornés de pierres bleues se floutèrent avant d’apparaitre en tant qu’immense mur, ceux de la bâtisse. J’étais maintenant dans la cour, et il semblerait que j’étais en plein combat. Je parai alors le premier coup instinctivement.  C’était impossible ! Je ne pouvais pas être là ! Je secouai la tête et tomba alors à genoux, je lâchai mon arme puis écartai les bras, tout en criant :

« TUE MOI ! » l’homme s’arrêta alors « QU’EST-CE QUE T’ATTENDS ??! » je me mis alors à pleurer tout en hurlant : « PUT*I* JE TE MÂCHE LE TRAVAIL ! … Alors, tue-moi… » Sa lame s’enfonça dans mon corps, et je n’avais encore jamais ressenti pareil soulagement. Jamais je n’aurais pu revivre cela une nouvelle fois. Le vaincre, manger son cœur et posséder son corps… jamais je n’aurais voulu reêtre ce monstre que j’avais été. Mais c’était fini non ? Je préférais me perdre que voir tout ce que j’avais perdu.

Je sentis alors sur mon visage une petite langue. Instinctivement, je poussai Nóm en murmurant :

« Arrête, laisse-moi dormir… »  
   
Je me réveillai subitement en touchant mon corps : « je suis vivant ? » Soudainement, ma nuque me lança, comme une morsure, et je regardai Nóm en pestant : « t’es sérieuse ? Tu m’as bouffé la nuque ?! » Je posai alors la main, là où la douleur se faisait ressentir, et je sentis sur mon cou, presque dans mes cheveux, une pierre incrustée. Je jetai alors un œil à Nóm et elle grogna, toute innocente qu’elle était. Je lui caressai la tête pour me faire pardonner, et elle se calma. Je sursautai alors lorsque je vis une centaine de ces bestioles blanches au sourire dessiné, se balancer pour former une sorte de grande file indienne, ondulant vers le haut de la montagne. Bientôt, des voix dans une langue que je ne connaissais pas vinrent percuter ma tête, et je les rejoignis dans cette étrange mascarade, quasiment appelé vers la montagne.

En réalité, c’était beau, c’était pur, et cela vint me percuter, comme si c’était un chant presque divin. J’arrivai alors  en haut, un spectacle à couper le souffle, les êtres de tout à l’heure avaient disparu, et j’étais seul au milieu de la glace, comme si celle-ci était mienne, et je l’accueillis les bras ouverts. Je fermai les yeux et ouvris les bras, respirant l’air à pleins poumons. Je n’avais plus faim, plus soif, je voulais juste vivre et le froid qui me prenait dans ses bras me rappelais à quel point j’étais bien vivant. Je rouvris les yeux, et devant moi se tenait un socle en or, orné une nouvelle fois de ses pierres bleues, je m’approchai et tendis la main pour la toucher, mais je ne pus, j’aurais eu l’impression de profaner les lieux. Je tombai alors à genoux devant lui et pleurais, il me sembla que la pierre dans mon cou brillait de mille feux. La pureté des lieux me libérait au point de me rendre vulnérable. J’étais libre, j’étais si libre que j’étais prêt à mourir en paix.  Soudainement, je me cabrai et tombai à terre, la douleur que me faisait la pierre était telle que je m’évanouis et que je crus mourir… Une vision me percuta, une vision de mort, de désastre, de destruction, face à cela, je pris ma tête entre mes mains et me mis à crier, soudainement, tout fut sombre autour de moi, et je m'évanouis.  

Je me réveillai alors dans les marais. Il me semblait encore entendre ces voix, si belles et terrifiantes à la fois. Je vis alors Nóm sautiller, regardant partout, effrayé. Je la pris dans les bras et lui murmura :

« Promis, j’arrête les champignons à partir d’aujourd’hui… » Je lui caressai alors le dos et folle de rage, elle se mit à faire un petit cri strident. Sans surprise, un gros poisson, à la gueule plutôt effrayante, sortit de la marre où nous étions et me donna un coup de queue dans le visage :

« Espèce de… » Commençais-je, mais je la vis déjà courir au loin « reviens ici ! » Criais je en lui courant après.

Je ne le partageai pas, mais durant des mois, cette vision hanta mes nuits, comme pour me prévenir...

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Mer 16 Avr 2014, 14:45


They are frozen, cold like a diamond.


— Ce n'est qu'un service, Ryuu... Un put*i* de service qui rapportera assez d'argent pour louer un coffre fort.
— Je ne savais pas que tu étais cupide, gamin.
— Moi non plus.
Il ne savait ce qui l'avait poussé à faire cette livraison au bout du monde. Sa soif d'aventure ? Son désir de découvrir d'autres horizons ? Sa pauvreté devenue critique ? Ou peut-être cet indice qu'un esprit lui avait murmure, cet indice soufflant que Hind avait de la famille là-bas... Son sourire le hantait, il se souvenait si clairement de son regard, de sa peau pâle, ses poignets fins, ses mains douces, ses petites lèvres fines qui souriaient en permanence alors qu'elle avait passé sa vie à voyager dans le monde entier, abandonnant contre son gré les amis qu'elle avait à peine le temps de se faire avant de repartir.
Sur la coque de ce bateau, il pensait à elle. Combien de fois avait-elle dû prendre la mer ? Combien d'horizons avait-elle contemplé ? Combien de couchers de soleil s'étaient affichés sous ses yeux, la sphère colorant ciel et mer de mille couleurs ?
— Hind... souffla-t-il doucement, mélancolique.
Frissonnant sous le vent, l'estomac légèrement mécontent du mouvement répété du navire, il se détourna et alla rejoindre sa cale pour faire une sieste sous le regard amusé de Ryuu qui songeait à tel point ce jeune homme était un gros dormeur.

Haytham se réveilla quelques heures plus tard à cause d'une agitation sur le pont. Quand il voulut monter sur le pont, poussé par la curiosité, il bouscula malencontreusement un marin qui le poussa violemment en retour en l'insultant. Alors qu'il présentait platement ses excuses et cherchait à s'éclipser, il fut contre sa volonté cerné par quatre marins goguenards qui se tapaient déjà les poings. Alors comme ça, un petit roux voulait leur tenir tête ? Il n'eut même pas le temps de s'expliquer qu'il dut déjà esquiver un coup.
— Je ne veux pas me battre avec vous les gars...
— Et pourquoi ? Parce que t'as peur qu'on te fasse la tête au carré ?
L'ensemble du groupe ricana tandis que celui qui avait parlé se tenait devant lui, en position, attendant que le chaman comprenne qu'il n'avait plus le choix. Ce dernier soupira et prépara le combat.
— Tant pis pour toi.
Et il para un coup, avant de contre-attaquer dans le ventre d'un coup suffisamment ferme pour sonner comme un avertissement. Il avait beau être faible part sa condition encore récente, il n'avait pas oublié les années d'enseignement par son père. Elles resteraient ancrées dans sa tête et dans son corps. Utilisant la force de son adversaire, il le fit chuter avant d'enfoncer son pied dans les parties pour le mettre k.o. Un deuxième marin s'avança alors, visiblement énervé que son camarade se soit ainsi fait battre, mais finit dans la même état. Les deux suivants se jetèrent sur lui en même temps et se retrouvèrent quelques instants plus tard titubant contre le mur, poignets foulés ou arcade éclatée.
L'un des premiers se releva, visiblement remis de son coup, et sortit un couteau avec rogne. Haytham esquissa un sourire sans même songer à sortir ses propres lames.
— Tu ne devrais pas, mon ami.
— C'toi qu'aurais pas dû. Tu vas payer.
Mais oui mais oui... Il ne lui fallut qu'un instant pour attraper le bras armé du marin, pivoter dans son dos en l'emportant avec lui pour le tordre dans les règles de l'art, et le lâcher en récupérant la lame comme s'il la lui avait donnée. Il la fit tourner d'un geste souple, démontrant ostentatoirement sa dextérité.
— T'en veux plus ? le questionna-t-il avec ironie.
Soudain, le capitaine jaillit et interrompit la bagarre, grondant Haytham comme sur un gamin avant de crier sur ses marins en piteux état de retourner à leur poste au lieu de faire des sottises avec les passagers. Haytham planta le couteau aux pieds de son propriétaire qui n'eut que le temps de sursauter en arrière pour l'éviter, puis il s'en retourna vers sa cabine.
— Satisfait de ta petite scène ? résonna sardonique la voix de Ryuu qui l'avait rejoint.
Il lui répondit par un sourire immature avant de se caler près d'une ouverture pour contempler la mer de son point de vue avant de décréter qu'il lui valait mieux se recoucher s'il ne voulait pas de nouveau se laisser emporter par des nausées.

Enfin ! Le voyage lui avait semblé durer une éternité. Entre une terrifiante tempête et une mutinerie tuée dans l'œuf juste à temps, le quotidien était devenu plus monotone, si bien, qu'il avait passé énormément de temps à dormir pour que les jours s'écoulent plus vite.
Mais à présent il marchait sur la terre ferme, heureux de trouver un sol stable et rassurant. L'air quant à lui était humide et froid, chose à laquelle il n'était pas habitué, si bien qu'il s'acheta des vêtements chauds avant l'avance de son salaire qu'il avait reçu avant de partir en voyage. Alors qu'il s'enveloppait partiellement, il demanda son chemin au vendeur. Celui-ci commença par le traiter de fou, ajoutant qu'il n'aurait jamais dû accepter pareil travail car même tout l'or du monde n'empêcherait pas le froid de lui glacer les os et lui congeler le cœur.
Mais Haytham s'en fichait. Son cœur battait comme un feu vivace qui tient bon face à la plus grande des bourrasques. Il avait vécu la mort de Hind, la mort de son père, sans parler le rejet qui l'avait suivi depuis sa naissance à cause de son don. Il avait accepté ce service, il le remplirait. C'était son aventure à lui, et même si le regard équivoque de Ryuu soulignait les paroles du vendeur, il s'en fichait. Il irait jusqu'au bout.
Et les esprits le guideraient.

Comme il se leurrait ! À peine avait-il commencé son voyage que Ryuu lui demanda avec insistance une fusion qui demeurerait jusqu'à ce qu'ils retournent au village au bord de mer. C'était le seul moyen pour qu'il puisse suivre Haytham, et il était hors de question de laisser seul ce petit chaman qui était le sien. Ce dernier accepta non sans surprise et constata avec étonnement qu'aucun esprit ne vagabondait dans ce désert. Plus il avançait, plus il devenait évident qu'il n'y avait personne. Le sol était jonché de crevasses inquiétantes qui toutes se ressemblaient et l'horizon demeurait invisible à cause d'un épais brouillard qui recouvrait le désert. Le jeune roux s'emmitoufla dans toutes ses couches de vêtement, recouvrant chaque carré de son corps comme s'il était agressé par le soleil. Ne dépassaient que ses yeux sur les cils desquels se formaient des petits cristaux de glace.

Reste dans mon cœur, Ryuu. Frotte-le, tiens-le chaud. Il souffle, je le sens. Il a mal. Le froid tente de l'éteindre tout en transperçant chaque parcelle de ma peau. Mes pieds me brûlent, c'est insupportable mais préférable à la perte de sensation qui serait signe qu'ils périssent et empoisonneront mon corps si je ne les fais pas amputer. Je tremble tant que des courbatures dans le dos me font serrer les dents. Pourquoi tout se ressemble ici ? J'ai l'impression d'être perdu. Oh, pourquoi ai-je été aussi fou pour accepter de mourir ainsi, sans rien connaître de la vie ni du monde ?
Je préférerais encore passer le restant de mes jours sur un bateau...


D'étranges créatures commencèrent à faire leur apparition. Humanoïdes, leur visage à nu prouvait pourtant qu'elles n'étaient pas ou plus humaines. Des crevasses rongeaient leur bouche, remontaient dans leurs narines, sur les joues, leur donnant un large sourire inquiétant qui contrecarrait le regard sombre et empli de souffrance. Plus Haytham avançait, plus ces créatures se faisaient fréquentes. Certaines étaient sans danger, enfermées dans des blocs de glace qui avaient teint leur peau de reflets bleutés tandis que seuls les yeux dans leurs orbites étaient mus de mouvement légers et lents. D'autres en revanche étaient libres de leur mouvement et semblaient assez intéressées par le jeune chaman. Ce dernier n'eut aucun mal à en éliminer un ou deux isolés avec ses lames, mais quand ils se présentèrent en groupes, il préféra les esquiver, comprenant que la magie de Ryuu était inefficace. Par ailleurs, ce dernier semblait avoir de plus en plus de difficultés à rester en lui, ce qui augmentait la fatigue du roux.
Haytham s'approcha d'une créature emprisonnée dans un bloc de glace et découvrit son propre visage pour lui parler. Il ne resta pas longtemps mais eut le temps d'exprimer la morsure du froid, ses doutes pour cette folle aventure, son léger sentiment rassuré en sachant Ryuu en lui pour lui donner la force de tenir. Il exprima son souhait de la sortir de la glace et de lui rendre sa liberté, exprimant une immense compassion. Puis, sans manque de demander mille fois pardon, il rabattit les tissus sur son visage et s'en alla, espérant de tout son cœur ne pas finir lui aussi dans un bloc de glace.

Haytham trébucha une fois. Deux fois. Soulever ses jambes endolories étaient une souffrance telle que même Ryuu lui souffla des encouragements au sein de lui. Entre plusieurs souffles, il répondit ironiquement que lui n'avait pas à affronter tout ça. Alors qu'il était sur le point de s'affaler dans la neige, épuisé, il aperçut une lueur d'espoir sous la forme d'une grotte. Soudain excité, il pressa le pas avec sa dernière réservé d'énergie et entra à vive allure dans cet abri avant de se laisser tomber en soupirant.
Enfin... Enfin... Il l'a trouvée... Enfin...
Il se retint de pleurer pour ne pas créer de nouveau stalactites sur ses cils et s'assit contre une paroi pour reprendre son souffle. Il se reposa ainsi vingt minutes, incapable de sortir quoi que ce soit à manger pour le moment. On lui avait prévenu que si la chance lui souriait, il serait arrivé le soir. Sinon, il mourrait de froid bien avant qu'il meurt de faim.
Il se releva avec une énergie retrouvée. La douleur dans son dos s'était largement atténuée et les piqûres de ses pieds et ses mains étaient supportables. Il pouvait y arriver. Il y arriverait.
Il se remit en marche.

Il y arriverait. Il parviendrait jusqu'à la cabane que cet homme fou avait érigé au cœur des montagnes pour étudier les mystères entiers de ce continent tout récemment découvert. Haytham n'en avait qu'à peine entendu parler par le passé, via les rumeurs qui circulaient dans son village-étape des voyageurs. Lorsqu'il avait accepté de livrer le petit paquet qu'il portait dans sa besace, il n'avait pas eu vent du danger dans lequel il avait accepté de se plonger aveuglément, ou bien l'avait-il seulement ignoré à cause de l’appât du gain et de sa soif de découverte. Si Ryuu n'était pas si épuisé, il aurait très probablement souligné cette seconde possibilité avec le sarcasme dont il était naturellement doté.
Tout en marchant, il contempla les parois merveilleuses de cette grotte. Éclairée d'une douce couleur bleutée qui émanaient d'elles-même, elles étaient constellées de pierres bleues magnifiques que les vendeurs achèteraient à prix d'or pour les troquer le double, des pépites dans les iris. Le chaman esquissa un sourire en imaginant ces hommes à la langue bien tournée qu'il avait observés dans son petit village d'enfance. Il s'était amusé de leur talent pour manipuler les acheteurs, proposant un prix initial exorbitant pour vendre l'objet quatre fois moins cher en faisant mine de rendre un service qui n'en était absolument rien, tout étant calculé d'avance. Quelquefois, il volait un article discrètement avant de venir casser la négociation d'un « Moi je te le vends dix fois moins cher. » avant de s'éclipser au plus vite une fois l'argent empoché pour éviter le courroux du vendeur. Comme il avait pu s'amuser dans les rues rassurantes de son village, rêvant d'aventures et de chasses aux trésors dans les lieux les plus dangereux et les moins viables.
Finalement, être un coursier de l'extrême n'était pas une si mauvaise idée puisqu'elle lui permettait de réaliser tous ses rêves. Il esquissa un naïf sourire, avançant d'un pas fort assuré.

Mais, au fil des heures, sa démarche ralentit drastiquement. Déjà affaibli par son long voyage dans le désert de glace, ses douleurs revenaient, plus vives que jamais, tandis que la morsure du froid frôlait l'insupportable. Sa vue se troublait tandis que la faim le tiraillait. Mais le pire venait de ses visions qui s'imposaient à lui. Il voulut vider sa tête folle mais n'y parvint pas, le regard fou, impuissant, obligé de voir le dernier sourire de Hind, le regard sévère de son père, ou bien des visages qu'il n'avait jamais vus, des lèvres qui articulaient des mots qu'il n'avait jamais perçus, une femme, un homme, qui étaient-ils ? De quoi parlaient-ils ? Pourquoi les voyaient-ils ? Il devenait fou, fou, la grotte le rendait fou. « Laissez-moi. » songeait-il faiblement.
Lorsque son ventre exprima sa carence, Haytham décida de s'arrêter à contre cœur. Il eut à grand peine d'ouvrir sa besace et d'en sortir un entremêlement de tissus qu'il déplia lentement pour dévoiler en son cœur son dernier recourt : une pomme qui avait subi juste avant le voyage un sort de protection thermique afin qu'elle ne gèle pas en court de route. Pourtant, lorsqu'il tenta de la croquer, il se heurta à une chair dure comme la pierre. Seule la peau avait été épargnée, non pas grâce au sort mais aux tissus. Alors il se résolut à en grignoter autant qu'il le pouvait avant de jeter le fruit immangeable en soupirant. Depuis combien de temps voyageait-il ? Combien d'heures avaient-il marché, combien... combien... Il voulut se relever mais n'en trouva pas la force, tandis qu'il lui semblait entendre des voix tout autour de lui alors que nul esprit ne se présentait. Les murmures se faisaient intenses, articulant des paroles dont il ne comprenait par le langage. Ils venaient de la grotte elle-même, il en était sûr. La grotte lui parlait. Ou peut-être était-ce les cristaux ? Peut-être qu'en mourant ici, l'on devenait un cristal éternel ?
— Mais je ne veux pas mourir ! voulut-il crier.
Mais seul un murmure s'échappa d'entre ses lèvres gelées, murmure étouffé par le tissu qu'il avait rabattu sur son visage pourtant couvert de glace. Cependant, il allait mourir ici, dans cette grotte. Ryuu ne parlait plus lui non plus, il se demanda même s'il était encore présent en lui. Dans un dernier mouvement de désespoir, il se releva en titubant, le froid engourdissant chaque parcelle de son corps. Il se sentait exténué, si bien qu'il trébucha violemment en quelques pas à peine et s'affala à même le sol, perdant conscience. Sa dernière pensée fut pour sa folie de s'être lancé dans une telle aventure, si risquée, alors que sa condition de chaman était si récente, alors qu'il n'avait pas acquis ni force ni connaissance, alors qu'il n'était encore qu'un grain de sable qui venait de quitter le désert dans lequel il était né.
Il n'était rien, n'avait même pas vécu encore, si jeune, si immature.
Mais il mourrait déjà.
Quel idiot...

Il sursauta. Ouvrit ses paupières partiellement collées par la glace qu'il voulut frotter avec ses manches trempées par la neige.
Oui, la neige. Il était dehors.
Sa première question fut de se demander s'il était mort et si cette chaîne montagneuse n'était-elle pas la première épreuve de l'ectoplasme qu'il était devenu ? Mais son corps tout entier était endolori, ses vêtements, sa besace ouverte, tout était à l'identique. De plus, une légère nausée lui tournait la tête tandis que celle-ci était prise d'une encéphalite. Il se releva toutefois, avec une force nouvelle qu'il ne soupçonnait pas, et marcha droit devant, instinctivement. Il titubait, laissait des traces en forme d'éclair fort irrégulier, voyait mal...
Il contourna une montagne avant de commencer son ascension. Il ne savait plus ce qu'il faisait mais il était persuadé que c'était ce qu'il y avait à faire. Grimper cette montagne-là et pas une autre. Peut-être était-ce une hallucination mais il jura reconnaître une sorte de chemin, une bande où la neige était moins épaisse, moins fraîche, comme si la couche supérieure avait été déblayée avec une pelle jusqu'en haut. L'ascension dura encore plusieurs heures qui s'ajoutèrent à celles de son voyage. Combien de temps au total avait-il marché ? Il l'ignorait totalement. Peut-être avait-il passé une nuit entière dans la grotte, entre marche et inconscience. Peut-être le pensait-on mort et oubliait-on déjà son visage, son sourire, sa voix.

Une voix...

Quelle est-elle... ? Il s'approche lentement de ce socle qui aveugle à moitié ses yeux cernés tandis que des paroles, d'abord incompréhensibles, lui sont adressées directement. Puis il reconnaît son nom, il reconnaît son statut, il reconnaît des mots, il reconnaît des phrases.
— Qui êtes-vous... ? parvient-il à demander d'une voix presque trop posée pour la situation.
On ne lui répond pas. Au contraire, on continue de lui parler, lui dire qu'il est un élu, un des rares élus qui jouera un rôle particulier pendant...
Et on lui montre des images. Des images affreuses. Son village et à feu et à sang, des gens hurlent de toute part tandis qu'ils trébuchent sur des cadavres d'enfants. Par flashs, les images se superposent. De son village, elles passent à des lieux qu'il ne connaît pas. Une cour dans un château, une rue sale dans une ville, une grande clairière dans une forêt... Partout règne le chaos, des flammes rongent ce qu'elles peuvent manger, des corps sans vie jonchent le sol et les hurlements sont tous les mêmes.
Des hurlements d'horreur.
C'est bien l'horreur qui s'empare d'Haytham lorsqu'il hurle d'une puissance sans égale
— Assez ! Stop !
Il plaque ses mains sur ses oreilles, les paupières crispées pour ne pas voir, il recule du socle, il supplie puis insulte, tout mais pas ça ! Pas ça !

Mais il est trop tard pour rebrousser chemin, Haytham. Tu as été choisi.


— Ryuu !
— Je suis là. Calme-toi. Rallonge-toi.
L'esprit pose presque sa main sur son torse pour l'incite à se recoucher sur la paillasse. Il se sent fiévreux, agité. Il parle, parle, complètement délirant, si bien qu'on doit lui faire boire un calmant de force pour qu'il se détente enfin. Alors, soupirant, les yeux gonflés, il demande d'une voix quelque peu enrouée.
— Ryuu... Où sommes-nous ?
— Nous sommes tout près du port. Nous quitterons ce continent de malheur dès que tu te seras rétabli.
— Mais... et la livraison ?
— Tu l'as faite. Tu ne t'en souviens pas ? L'homme était de passage dans la bourgade lorsque nous sommes arrivés, ce qui nous as évité bien des tourments pour le rejoindre. Sa cabane a été détruite alors il est revenu ici par sécurité.
Haytham détourna le regard, soucieux. Et son long voyage, alors ? Le désert, les monstres qu'il a combattus, leur sang sur ses vêtements... Il demanda d'un ton impératif qu'on les lui donne, il trouva alors bel et bien les marques de sang. Fronçant les sourcils, il se gratta la tête. Il se redressa doucement malgré la sensation de faiblesse qui ralentissait ses mouvements et fouilla sa besace pour y trouver une généreuse bourse qu'il remit vite en place en s'assurant que personne d'autre que Ryuu et lui l'avait vue.
— J'ai veillé dessus, rassure-toi. Gamin ?
— Quoi ?
— Tu as quelque chose dans le cou. Ça ressemble à un cristal...


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[LDM mars/avril] ~ Le socle mystérieux

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