Invité
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 | | Mer 21 Mai 2014, 10:48 | |
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La forêt était calme ce matin. Les rayons du soleil perçaient difficilement les arbres épais et mousseux, mais de petites nuances de rose traversaient la cime pour venir taper le sol. Je marchais ainsi dans la forêt des murmures, accompagné de mon petit dragonnet et de Nóm. Je me dirigeai dans une grande clairière bercée de soleil et mis allongeai. Je me demandai alors si quelqu’un avait déjà vu ce trou béant dans la forêt. J’avais l’impression que la secte était maintenant loin derrière moi, et mes pensées vinrent se perdre au visage de Saari. J’espérai un jour la revoir. Je sortis ainsi le livre pris lors de la mésaventure avec le magicien et la femme panthère. Un livre si minuscule qu’il rentrait avec grande aisance dans ma main. Les gens de ce monde étaient attirés par les choses grandes, il y a peu de doute que si j’avais été pareille, je me serais jeté sur le plus gros livre de la bibliothèque. Mais ma main c’était déjà approché de celui-ci et le laisser là-bas aurait surement était un regret. Je l’ouvris et commençai à lire. Il relatait l’histoire du pieux magicien, sa mort aussi, et le fait qu’il soit devenu esprit. C’était une sorte de journal intime en soi, et c’est ainsi que je compris sa grande détresse. Le jour où il décida de construire toute ses épreuves étaient le jour où sa fille avait disparu. En réalité je ne lui dis pas, mais c’est grâce à tout ça que je compris l’importance du lien, de quelque nature qu’il soit, il fallait le chérir, le garder et le faire grandir. Je le fermai et le rangeai, il ne fallait pas sombrer dans la mélancolie. Erak, mon petit dragonnet, tenta d’attraper un papillon et ne cessa de claquer le bec dans l’air. Nóm quant à elle se cramponnait autant qu’elle put sur son dos, mais elle tomba et roula sur le dos. Je ris et sortis des petits champignons hallucinogènes. Nóm vint alors me cracher dessus :
« Je saiiiis, je t’avais dit que j’en prendrais plus » dis-je d’une voix parfaitement innocente « mais tu sais bien que les hommes ne tiennent jamais leurs paroles » dis-je en la provocant puis je lui tapotai la tête et rajoutai « pour une fois que je donne raison aux femmes, tu devrais être contente » toujours dans la provocation, je lui jetai un « t’en veux ? » Elle partit en levant la tête pour guise de désapprobation et je ris à cela. Sale bête.
Je les émiettai alors dans ma main et commençai à les sniffer. Je crus entendre un bruit au loin, mais n’en fis rien. Il était temps de s’amuser. Je me levai normalement et attendis quelque instant que cela face effet, avant de me rassoir en soufflant :
« put*i* sérieux ça fonctionne pas du tout »
Je pris alors un petit carnet et dessinai le champignon avant de marquer les effets, c’est-à-dire pas grand-chose. Je ris alors en pensant que ce n’était pas médecin que j’aurais dû faire, mais revendeur de drogue. Puis je réfléchis et me trouvai bien bête de penser ça. Aider les gens de ma race était un cadeau du ciel, j’avais eu une opportunité en or et en plus j’aide mon propre peuple. C’était un retour aux sources, à mes origines, et j’avais bien hâte de voler de mes propres ailes. Je me levai soudainement et allai chercher une grosse branche morte. Je l’attachai à Erak et il se fit un malin plaisir à courir partout, la traînant avec lui, tandis que moi-même visai la branche avec mes couteaux de lancer. C’était un entraînement matinal.
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