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 Ϟ L'écart à la tradition - Pv Cocoon <3 Ϟ

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Dim 18 Mai 2014, 21:36


« Je n'en peux plus ! » Dans un soupire, Megæra se laissa tomber dans les herbes hautes et fraîches qui bordaient les rivages du Lac de la Transparence. Elle resserra doucement ses longs doigts sur les brins verdoyants pour en arracher quelques uns, qu'elle fit glisser le long de son nez. Ses longs cheveux noirs ondulaient tout autour d'elle, agrémentés de reflets océans que l'Astre du Jour, chaud et brillait, soulignait avec élégance. Pensive et songeuse, elle contemplait les cieux azurs et purs, dont le bleu clair rappelait les nuances des iris de ses yeux. Une délicate brise soufflait doucement, emmêlant sa chevelure sombre, faisant voguer les tissus légers de sa robe indigo aux tâches rouges, dont le dos nu entre dévoilait quelques motifs de son tatouage.  « Docteur Oswald, qui aurait cru que ce serait si difficile ? » soupira-t-elle. Elle tourna doucement la tête pour poser son regard de biche sur le colosse aux allures de peluche qui l'accompagnait. Assis à l'ombre d'un arbre, la bête remua doucement les oreilles et la Lapine sourit. Il était adorable. Bien vite, toutefois, l'expression se fana pour laisser place au doute, à une pointe de colère. Voilà des mois qu'elle était à la recherche de son frère. De cité et cité, la Bélua avait voyagé, visitant des contrées dans l'espoir de trouver une piste sur cet homme si cher à ses yeux, mais dont elle ne savait rien. Il était dur de poursuivre une ombre sans nom. Pour autant, la demoiselle était déterminée, à moins qu'il s'agisse d'obstination. Ce jumeau, qu'elle n'avait presque pas connu, était son âme sœur, pour la simple, et bonne, raison qu'ils n'étaient qu'un. Elle aspirait à le rencontrer, à tout lui avouer, à se présenter et à l'aimer. C'était le lot des véritables jumeaux. Lentement, la jeune femme fit glisser ses mains le long de son ventre pour les laisser près de sa poitrine, près du cœur. Paupières closes, elle se mit à rêvasser, à lui, à ce que sa vie pourrait être, à ce qu'il pourrait être.

Quelques jours auparavant, dans un espoir dément de trouver quelques réponses à toutes ses questions, elle était allée voir une femme, qui prétendant avoir le don de voyance. À défaut d'avoir trouver un Rehla pour le faire parler, sales bêtes dure à dénicher ceux-là, elle s'était résignée à donner quelques pièces à cette folle et sa boule en verre, qui préférait lire dans les lignes de la main comme elle l'avait si gravement précisé. L'ancêtre et sa voix tremblante donnaient un bien piètre spectacle, celui d'une comédienne peut avisée. Les yeux exorbités, elle avait psalmodié quelques paroles qui se voulaient effrayantes, clamant que sa cliente ne trouverait jamais l'objet de ses désirs, que sa vie serait placée sous le sceau du mauvais et de l'immoral. Ce n'était guère ce que la Bélua voulait entendre. Dans le sourire des Anges, la Lapine avait pris un couteau. Valse des lames et du sang, le rouge se répandit sur la nappe blanche de la voyante, et la jeune femme s'en était retournée tranquillement, toujours aussi confiante en son entreprise. « Doc', ne serait-ce pas l'heure du repas? » murmura Megæra en retrouvant ses esprits. Elle roula dans l'herbe pour se tenir sur ses coudes, sur le ventre. La bête tendit une patte, et une pluie de pêches et de grenades s'abattit à deux pas de la Lapine. « Doucement !» demanda-t-elle dans un rire. Elle ramassa un fruit et croqua à pleine dent, imitée de peu par Oswi.

Assise sur un rocher bercé par les eaux, ombré par un grand saule pleureur dont les branchages dansaient avec le vent, la jeune femme se reposait un peu. Après tout, avant de traverser de part en part les terres du Yin et du Yang, mieux valait se reposer un peu. Elle voulait trouver une piste quelconque. Une rumeur. Un nom. Un détail. Perdue dans la beauté du Lac de la Transparence, elle glissait ses mains dans ces cheveux pour les tresser rapidement sur le côté. La Bélua soupira à nouveau. Elle n'avait presque plus d'argent. Elle ne travaillait qu'occasionnellement dans les grandes villes, en tant que danseuse ou serveuse. Ses réserves s'épuisaient à vue d'œil. Bien heureusement, elle n'avait pas à payé sa nourriture. Docteur Oswald fournissait les fruits de la terre, et par la même occasion il chassait les animaux pour un peu de viande. « Oswi ! » Elle se releva, debout sur sa pierre, pour chercher des yeux le Doc', qu'elle ne voyait pas. « Oswi ! Il faut partir. Je vais voir si les Magiciens sont sensibles à … ma façon de danser.» Elle tourna la tête. « Oswi ? » Comment une créature de deux mètres et quelques tonnes pouvaient-ils bien se cacher ?
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Dim 18 Mai 2014, 23:14

Cocoon sortit de sa chambre, soupirant. Il était las. Il en avait marre de chercher à contacter cette femme, qui clairement, le fuyait. Il avait l'impression de l'avoir dans ses bras jour et nuit, alors qu'en fait ce n'était qu'une chimère. Dormir avec Viktorya n'arrangeait pas vraiment les choses, bien qu'il pensait le contraire. Alors il avait besoin de s'aérer. De perdre l'esprit ailleurs que dans sa propre ville. Trop de choses s'étaient passées ces derniers temps, et il préférait prendre le large. La reine des Alfars avait cru bon de l'informer de certaines choses -dans lesquelles elle était, et jusqu'au cou vu la richesse de ses informations- et il commençait a être à bout. Décidant de s'envoler vers d'autres contrées, il traversa un continent, pour venir raviver ses souvenirs dans le Lac de la Transparence, domaine des magiciens. Il savait l'endroit paisible, même s'il ne se risquait que peu à s'y baigner. Seulement cette fois-ci il avait envie de nager, de se défouler, de traverser le lac de long en large s'il le fallait bref, de faire quelque chose de sa peau.

Les minutes s'écoulèrent, où il réfléchissait à tout et n'importe quoi avant qu'il ne se décide à sortir. Son corps sécha rapidement, il prit juste le temps de se rhabiller, enfilant son pantalon, ses chaussures et son débardeur, décidant de prendre du bon temps entre les arbres qui ornaient le lac.
Passant une main dans ses cheveux blancs, mouillés, il les jeta en arrière, enlevant le surplus d'eau qu'ils buvaient, avant des mèches folles ne retombent devant ses yeux. Sa curiosité finit par être piquée, quand il entendit des bruits anormaux. Une sorte de soupir retentit, et il passa à côté des troncs, étant attiré par une nymphe, fuyant entre les arbres. Suivant la chevelure noire, il finit par la perdre complètement, se retrouvant au milieu du bosquet, seul.
Voulant faire demi-tour, il tomba sur la fuyarde, de dos, qui avait l'air de chercher quelque chose. Regardant devant elle, il finit par dire d'un coup « Vous êtes perdu ? » Il avait surement du lui faire la peur de sa vie, très certainement même, mais il resta là, derrière elle.

Sa robe laissait entrevoir son dos complètement nu, et l'Orisha, doté d'une chaleur corporelle extrême, se dit qu'elle devait avoir particulièrement froid. Ses cheveux étaient longs, arrivant mi-dos, lui donnant des allures de Sirène. Seulement, il fut contraint de regarder derrière lui, voyant quelque chose de totalement inhabituel. Une boule de poil énorme, ronde et grise se tenait derrière lui. De ses deux petits yeux noirs, il fixait l'Orishala, comme s'il essayait de capter quelque chose dans son regard, quelque chose d'inexistant. Ce truc appartenait à cette femme ? Il était rare de voir de si gros phénomènes se promener dans les bosquets du lac. Alors qu'il voulu se tourner vers la jeune femme, a qui il avait fait extrêmement peur sans le vouloir, la surprise fut totale...

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Lun 19 Mai 2014, 00:22


« Vous êtes perdue ? » La voix était grave, basse, et surtout inattendue. Megæra, trop préoccupée par son compagnon qu'elle cherchait des yeux, n'avait pas entendu arriver cet étranger, dont la venue discrète l'avait troublé. Surprise, elle sursauta en se retournant vivement, dans une envolée de bleu et de noire. Grossière erreur que de s'adonner à la moindre acrobatie sur un rocher humide que les vagues froides léchaient. La jeune femme glissa et tomba dans le lac dans un hoquet confus. Docteur Oswald, en quelques pas, se rapprocha de l'inconnu dont il faisait approximativement la taille, oreilles non comprises, mais certainement pas le poids. Doucement, il se pencha en avant pour poser ses grandes mires marrons sur sa Bélua. Il leva lentement une patte, désignant d'une griffe la demoiselle. Puis il rit dans un étrange grognement, tout sourire. Megæra dans un soupire, écarta lentement, de ses longs doigts, le voile clair de ses cheveux qui tombaient devant ses yeux. Sa chevelure d'ébène et délicatement bleutée avait cédé sa place à des ondulations blanches aux ombres fraises. Cela ne pouvait signifier qu'une seule chose. Après avoir remis en place sa crinière, elle passa ses mains sur ses longues oreilles immaculées. Avec mille précautions, elle se releva, quoique toujours dans l'eau jusqu'aux genoux. « Génial ..» soupira-t-elle en jetant un coup d'œil à sa jolie robe. En quelques gestes, elle s'en débarrassa. Bien heureusement, il s'agissait d'une tenue en plusieurs partie, et elle n'enleva que les vêtements colorés pour finir en petite robe claire. Dos nu et sans manche, c'était à se demander par quel miracle elle restait à sa place. Meg releva ses grandes perles bleues pour scruter l'inconnu, cet homme qui lui avait fait une petite frayeur au point de piquer prématurément une tête. Elle sourit, douce expression sur des lèvres roses illuminant une frimousse d'ange. Grand et musclé comme personne, il avait le teint halé et les cheveux blancs. Terriblement séduisant avec un certain éclat innocent, on ne pouvait le trouver que plaisant. Sans trop réellement savoir pourquoi, la Lapine sentit battre aux creux de sa poitrine son cœur, qui s'emballait soudainement dans une dangereuse chamade. Elle se mordit doucement la lèvre inférieure, avant de détourner les yeux.  Bien que dans l'onde glacée, elle avait plutôt chaud.

« Puisque vous vous posez très certainement la question, tout va bien. Rien de cassé, tout est en place.» dit-elle de sa voix chaude en esquissant un V à l'aide d'une main, index et majeur tendu. La robe ruisselante dessinait sans détour la ligne et les formes de la jeune femme. Plus d'un lui dirait qu'elle n'avait pas à avoir honte. Elle était plutôt belle. Toutefois, dans la volonté de ne pas avoir la désagréable sensation des tissus trempés sur la peau, la Bélua tira sur la robe pour la décoller un peu, tout en faisant quelques pas pour regagner le rivage. Les lèvres tremblantes et frissonnantes, elle arriva à quelques pas de l'étranger, quoique toujours les deux pieds dans le Lac des Magiciens. L'une de ses oreilles de lapin tomba doucement devant ses yeux tandis que l'autre restait sagement à sa place. La Lapine les fit frisonner pour se débarrasser de quelques gouttelettes. Puis elle se retourna très légèrement pour contempler la fine chute de ses reins, et fit de même avec le petit pompon blanc qu'était sa queue. « Vous m'avez un peu fait peur.» L'art de l'euphémisme. Dans un joli sourire, Megæra tendit un bras. Main ouverte, elle espérait un peu d'aide. Qu'on lui offrit bien évident.

N'importe qui, face à un Titan, aurait préféré se réfugier dans la peur et la soumission. La Lapine, loin d'être impressionnée par les colosses pour en avoir élevé un, préférait une pointe d'arrogance dans un jeu innocent. Tout se jouait sur la surprise. Cette main chaude qui avait pris la sienne, ce contact si doux, ils auraient pu lui faire oublier  son projet. Cet homme avait un petit rien que les autres n'avaient pas, et le rendait exceptionnel à ses yeux, sans qu'elle parvienne à déterminer quoi. Elle sentait quelque chose percer son esprit, sa raison et ses sentiments, le cœur ardent, qui eut même un raté. Elle tira tout de même son cher étranger, pour qu'il le rejoigne contre son gré dans ce bain improvisé. Elle rit, mélodie claire et candide. Ses doigts toujours emmêlés aux siens, le bleu plongé dans un regard vairon, elle souriait. « Hello sweetie.» murmura-t-elle à son oreille, tandis que l'une des siennes, lapine, chatouilla sa joue. Ils étaient d'égal à égal. Les présentations pouvaient débuter en bonnes et dues formes, pour la Lapine. Docteur Oswald pencha la tête sur le côté, contemplant la scène avec une étrange satisfaction. Il leva même les deux bras pour faire apparaître une banane. Très certainement sa façon à lui de s'exprimer, de résumé la situation selon son point de vue. Tout cela représenté dans un fruit long, jaune, et recourbé. Curieuse, pensive, troublée et inexorablement attirée par cet homme dont elle ne connaissait rien, Megæra, qui détestait pourtant le contact physique, se permit de laisser s'égarer ses doigts à l'instar de ses oreilles. Ils coururent lentement le long de sa mâchoire, avant de tracer le contours de ses lèvres. Et elle recula de ses bras pour laisser un peu d'air à l'étranger. « Moi c'est Megæra.» dit-elle dans un sourire un brin sensuel, quoique de manière très naturelle. La bête grogna. « Et voici le Docteur Oswald.» Elle pencha doucement la tête sur le côté. Ses oreilles, très expressives, se croisèrent avec grâce et fraicheur.  « A qui ai-je l'honneur ? » Comme si discuter dans un lac appartenant aux mages blancs et réputé pour ses Sirènes machiavéliques était tout à fait normal. Peu importe. Il n'y avait que lui qui comptait, en cet instant. Aujourd'hui et pour toujours. Mais ça, elle ne le savait encore pas.
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Lun 19 Mai 2014, 18:06

Comme on pouvait s'y attendre, la jeune femme fut sacrément surprise et, par réflexe se retourna prestement pour regarder derrière. Seulement son magnifique pied glissa du rocher humide, et celle-ci fit le grand plongeon dans une peur bleu. Faisant il pas en arrière, il tenta de tendre le bras, dans un geste habile, mais ne sentit qu'une sorte de... euh... Fourrure. Oui, de fourrure douce et soyeuse. Un temps soit peu abasourdi de ce contact -il n'avait pas vu de touffe de poils si virulent sur son corps- il resta coi un moment. Faisant volte-face, Cocoon s'apprêta à recevoir les foudres de cette étrange peluche, lorsque celui-ci ne fit qu'émettre une sorte de rire guttural, assez affolant. Haussant un sourcil, il préféra se contenter de regarder la jolie femme, complètement trempée.
Son regard se posa sur tout ce qu'il avait imaginé sauf ça. Une lapine, hybride. Une femme, aux cheveux aussi clairs que les siens, aux grandes oreilles dressées sur la tête, et... A la robe affriolante, sortie de l'eau, se secouant comme l'aurait fait ce petit animal devant lequel le plus vil des démons, dégoulinerait. Cocoon l'avait devant lui. Elle se releva, caressant une oreille, comme pour attester de leur humidité. La surprise le prit tellement au ventre, qu'il du s'arrêter de respirer pendant deux secondes. Lorsque le sang réafflua vers son cerveau, il sentit que son coeur s'était emballé. Plus que son coeur, qu'au fond de lui, quelque chose vibrait. Il posa une main sur son ventre, comme s'il voulait stopper cette sensation, sans y parvenir. Que se passait-il ? Plus que ça, comment s'était-elle transformée ? Elle, brune et à l'air fatal, en une lapine avec une frimousse frôlant l'indécent, et aux attributs animaliers, pourtant attirants...
Une sorte d'idée jaillit dans l'esprit du mâle, définissant ce genre de belle, comme une sorte de fantasme. Quelque chose d'imagé, mais d'inateignable.
Encore une fois, ses yeux ne se décolèrent pas de cette dame qui, pourtant, ne paraissait rien comme ça.

Secouant la tête, pour ne pas paraitre trop impoli, il l'entendit lui dire que tout allait bien. Quel goujat, il n'avait même pas demandé... Hum... Ca commençait bien. Evidemment, il avait regardé l'ensemble, mais lorsqu'il s'occupait de son visage, avec ses oreilles qui frémissaient, ou de son corps, sur lequel sa robe était parfaitement collé, dévoilant sans pudeur toutes ses courbes, il passa une main sur sa bouche, essayant d'éviter un quelconque état de gêne. Il avait une force mentale à toute épreuve, une force de caractère comme personne, mais devant les femmes... Devant les femmes il devenait l'Orisha scandaleux, qui s'échappait par la fenêtre, lorsque le mari rentrait plus tôt que prévu. Et cette femme là, faisait plus que faire vibrer son corps. Elle le torturait. Son âme, son esprit, il était focalisé sur elle. Cocoon était faible, et il mit ça sur le compte d'une quelconque faiblesse mentale, vis-à-vis de la gent féminine. Il ne savait, et ne se doutait absolument pas, que son âme vibrait car il avait rencontré la femme de sa vie.
Sa moitié, son âme-soeur, son tout. L'Alpha et l'Oméga enfin réunit.
Cette étrangeté, il la mit de côté.
Les manières avant tout. S'éclaircissant la gorge, se grattant la joue il dit « Désolé, je ne voulais pas vous faire peur, et en plus, je n'ai pas été particulièrement rapide... Vous surprendre m'a surprit. » Il ricana à son bout de phrase.
Elle avait l'air optimiste. D'une humeur joyeuse, un bout de femme heureux. Etrangement, ça déteignit sur lui. Finissant par esquisser un sourire, il lui apporta l'aide qu'elle demandait d'un geste gracieux et adorable.

Tendant son bras, Cocoon mit la main dans la sienne, et ce contact l'électrocuta. Pas comme avec Lilith, pas comme avec Nydelia, pas comme avec Luka non c'était... Différent. Comme la vibration de son âme, l'électricité, ici, était différente. Quelque chose d'inconnu, qui l'intriguait outre mesure. Trop d'élément en même temps, pour une bélua à peine révélée, et... C'était assez perturbant. D'ailleurs, elle, ne semblait pas plus perturbée que cela. Elle attrapa volontiers sa main, se montrant ni choquée, ni même rancunière, et finit même par se montrer joueuse et taquine. D'accord, les rencontres d'habitude, c'était pas vraiment son truc, mais avec une femme si spéciale... Ouais, il aimait bien les gens spéciaux, et puis il n'était pas méfiant. Pas envers ce genre de personne. Pourtant il aurait du. Du moins s'il avait été quelqu'un d'autre...
Seulement, elle profita de son égarement psychique, pour le tirer avec elle, qu'il vienne lui aussi mouiller la chemise. Une fois les pieds dans l'eau, il se redressa en disant « J'aurai du attendre avant de prendre un bain, si j'avais su. » Ricanant doucement, il regardant ses oreilles qui bougeaient, à travers ses cheveux crèmes. Il avait envie de les toucher. Cocoon avait envie de découvrir cette curiosité qu'elle lui offrait là.
La belle lapine elle, était joueuse. Elle murmura à son oreille, laissant ses doigts dans les siens, profitant de sa concentration sur autre chose pour jouer la surprise, et déranger encore plus son âme. Ce contact, il le sentit. L'effleurement de cette divine fourrure, comme une incitation à rester ici et demander à la connaitre. Pourtant, ils ne se connaissaient pas, il voulait juste l'aider dans une bonne action inopinée, et voilà. Mais les choses en étant autrement, il s'amusa à se laisser prendre au jeu.

Laissant place à ses doigts, elle les laissa courir sur son visage, sur sa machoire, pour les faire décrire le contour de ses lèvres. D'habitude il aurait relevé la tête, décalé et rompu le contact, pour remettre la bonne femme à sa place mais, ici, c'était différent, encore une fois. Cette situation était simplement hors du commun. Il n'avait pas envie de la repousser et plus que ça, il ne le voulait, il ne voyait pas pourquoi. Pour lui... Finalement, ils n'étaient pas si étranger. Quelque chose lui dictait son comportement, et le fait qu'il devait juste... Se laisser faire, et participer, sans s'épandre sur des questions futiles et complètement inutiles. Lorsqu'elle se présenta, elle et le Doc', il jeta un coup d'oeil à la peluche derrière eux, qui avait d'ailleurs fait tombé du ciel une banane. Haussant un sourcil, il se concentra à nouveau sur la lapine. Ne laissant pas totalement sa main glisser, il l'attrapa doucement au vol, l'attrapant entre ses doigts, pour en embrasser doucement les phalanges. Sa voix rauque, légèrement plus suave finit par prononcer, yeux dans les yeux « Cocoon. Je m'appelle Cocoon... » Il laissa comme sa phrase en suspend, le temps de la laisser reprendre sa main alors qu'il se redressait « Et j'ai eu raison d'avoir eu un fulgurante envie de faire de la plongée... » Il scruta ses hanches avant de remonter sur le haut de sa tête. Levant le bras, mais s'arrêtant à mi-parcours il dit « Je peux... Meg' ? » Comme si c'était acquis. Comme si c'était naturel. Tout lui venait, comme un chorégraphie qu'il aurait répété des jours entiers. Sans attendre le verdict final, il fit glisser ses doigts bruns sur le pelage soyeux des oreilles de la lapine. Un homme si fort, si robuste, qui aurait cru qu'il aurait pu être si doux et appliqué dans ses gestes ? L'air que prenait sa tête lorsqu'il était concentré était étrange. Comme s'il était énervé, sourcils froncés, presque à tirer la langue alors que rien n'en n'était... Il était juste absorbé. Il s'attarda, comme s'il la découvrait. Il resta des secondes entières à toucher ceci, cette partie, avant de descendre doucement, glissant naturellement vers son visage. C'était dingue comment sa peau était aussi douce que ses oreille, aussi immaculée... Seulement, il fut reprit par un élan de bon sang, et reprit sa main, s'arrêtant à nouveau à mi-chemin, comme s'il hésitait, comme s'il voulait revenir... Avant de la laisser tomber contre son corps « Dé... Désolé. » Cocoon fut tout à coup légèrement gêné. Son geste habituel était de se frotter la nuque, exprimant combien il était empli de gêne.

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Lun 19 Mai 2014, 20:26


D'une parole, d'un geste, les sourires s'entremêlaient dans une charmante valse des sentiments et des sensations. Quelques regards échangés étaient autant de moments passés, d'histoires à raconter. Rien qu'une seconde, un si bref instant, était une éternité dont on ne se laissait jamais. La douce Megæra leva presque tendrement ses grands yeux bleus, pour les poser sur le colosse aux cheveux blancs qui se tenait face à elle, dans les eaux froides du Lac. Pensif et songeuse, elle se laissait bercer par ces minutes volées qui frôlaient le rêve. Des choses comme ça ne pouvaient être réelles, il n'y avait que dans l'univers onirique du sommeil profond et apaisé que l'on pouvait espérer faire pareille rencontre, si parfaite, si facile, si touchante. Oui, peut-être n'était-ce qu'un rêve. Au réveil le cœur pleurerait la perte d'un être chimérique mais pourtant aimé. Qu'importe, car réalité ou non, c'était un très beau rêve, auquel la jeune femme ne comptait pas se privé. Muette, elle ne répondit pas aux questions de son bel étranger, préférant le silence et le chuchotis des souffles à des réponses que l'on connaissait déjà. Paupières closes, elle laissa le dénommé Cocoon glisser ses doigts dans la fourrure soyeuse de ses oreilles. Comme émerveillé et coupé de toute existence, il s'attardait du bout des doigts. La Lapine frissonna. Il était très certainement trop tôt pour confier à cet inconnu l'effet que lui faisaient ces délicates caresses. Néanmoins, d'étranges émotions montaient en elle. L'étranger, l'inconnu. Ces quelques mots ne lui allaient pas. C'était Cocoon. Un illustre  voyageur dont elle ne connaissait pas la maison, ni son nom, la ville ou ses goûts. Était-fou de déjà l'aimer ? Était-ce déraisonnable ? Très certainement. Prête à le suivre, prête à le coller, il était devenu en une fraction de seconde le centre secret de son petit monde, sans qu'elle sache réellement pourquoi. Frémissante, quand Cocoon s'excusa, elle se laissa tomber dans ses bras. La joue contre son torse chaud était une impression divine. « Hum ? » murmura-t-elle, un peu perdue, légèrement enivrée.

Doucement, la jeune Bélua se redressa, les mains sur les épaules du Titan. La tête courbée pour dévisager Cocoon, bien plus grand qu'elle, elle souriait. « Pourquoi s'excuser, Cocoon ? Nul remord point de regret. Il faut vivre l'existence que l'on entend, pourvu qu'elle soit belle. » Bien qu'il ne disait plus rien, elle croyait l'entendre encore. Sa voix basse et rauque la transportait. Il avait sur elle les effets des drogues les plus délirantes. « Se serait-on … déjà vu ? Croisés ? Rencontrés? Entraperçut ? » Bécotés au détour d'une allée, qui sait. Ces mains s'envolèrent des épaules de Cocoon pour se poser sur ses joues. Elle plongea son regard clair dans les billes vaironnes du jeune homme. « Ce visage m'est … si familier.» murmura-t-elle. La mine contemplatif et préoccupée, elle l'observa sans plus rien dire, glissant ses mires de ses yeux à sa mâchoire, de ses oreilles à son nez, à ses lèvres. Elle laissa tomber ses bras le long de son corps et recula d'un petit pas. Comment était-ce possible ? Megæra avait toujours une femme un brin séductrice, qui se plaisait dans le désir qu'elle éveillait, qui cherchait à se faire lorgner, avant de s'en aller. Elle appréciait ces jeux dangereux, se mettre en avant et briser en millier d'éclats les illusions qu'elle brisait. Un tantinet colérique par euphémisme, elle s'emportait vite et son courroux laissait un verdict sans appel. Alors pourquoi, devant cet homme, la tigresse devenait le lapin qu'elle était ? Ses lèvres blêmes et pourtant colorées, elle avait souhaité s'en approcher pour y gouter. Depuis quelques temps déjà, depuis sa rencontre avec lui, elle se laissait toucher alors que d'ordinaire, elle avait bien du mal à l'accepter. C'était étrange. C'était inédit et inattendu. Ces propres idées, ses instincts qui se réveillaient, tout cela la troublaient. L'appétit et l'avidité qui se profilaient, elle ne l'avait jamais ressenti, pas ainsi.

Tableau éclatant d'une poupée de candeur et d'innocence, Megæra souriait encore. « Cocoon.» Un beau prénom aux milles saveurs. Parfaite alliance entre une charmante pureté et une sensualité naturelle, elle pencha encore la tête sur le côté, une oreille tendue et l'autre recourbée. Voulait-elle le charmer ? Très certainement, oui. Cependant, elle ne cherchait pas à se montrer enchanteresse ou séductrice. Elle préférait tenter de le fasciner tout en restant naturel. Elle voulait que tout se passe de façon simple, entre elle et lui, pour quelques raisons qu'elle ne comprenait pas. Réfrénant son envie de l'embrasser, Il n'y avait pas que lui qui avait des fulgurantes envies. Megæra rit tout bas, plus de ses propres pensées que de la situation quasi intime qui se dessinait. « Pourquoi cette tête ? Tout va bien. Tant qu'on ne me tire pas les oreilles ou la queue, cela ne me dérange pas d'être une espèce de peluche.» Elle se rapprocha de Cocoon et enfoui son visage dans son cou. Nul idée déplacée, seulement une caractère légèrement taquin. Ses oreilles de lapin se redressèrent pour se poser sur les yeux de l'Orisha, avant de glisser sur les côtés de son visage. Et elle s'écarta encore un peu, à nouveau. « C'est fou tout ce que l'on peut faire avec des ces oreilles. » dit-elle dans un rire. « T... » Tellement troublant. Elle avait failli le tutoyer. C'était si facile d'être à ses côtés. « Vous seriez étonné ! » se reprit-elle sans manifester la moindre gêne. D'un geste, elle écarta ses longs cheveux humides de son dos pour le dégager, tout en se retournant légèrement, offrant à Cocoon une vue imprenable sur la chute de ses reins. « C'est très maniable. » La pudeur ne semblait pas son fort. Pourtant, elle parvenait à donner dans l'insolence et une pointe d'indécence tout en restant inexorablement adorable et angélique. Le petit pompon qu'était sa queue frémit. « Et si je puis me permettre, je suis très douée en saut. Le côté animal et sauvage d'un lapin en furie.» Une fois n'est pas coutume, elle sourit.
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Lun 19 Mai 2014, 22:53

Tout n'était que découverte. Cocoon n'aurait jamais pensé tombé sur une personne aussi fascinante, au détour d'un lac où il était allé pour se vider l'esprit, et avoir les idées claires. C'était très étonnant pour lui de voir combien il s'adaptait à certaines situations. Seulement, depuis quelques... Mauvais souvenirs envers certaines mangeuses d'hommes, il préférait quand même ralentir le mouvement, de manière à ne pas se laisser devancé par ses actes. A peine eut-il réfléchi, qu'il était déjà en action. Non, il fallait qu'il face marcher son cerveau, ses méninges. Et pourtant...
Avec cette femme, il avait l'impression qu'elle réfléchissait pour lui, qu'il n'avait pas besoin de faire un geste, qu'elle le terminait. Il ne rejetait pas sa présence, et elle de même. Pourtant, une fille armée d'un tel compagnon, aurait eu vite fait de fuir, ou de se défendre en criant à l'agression, mais il n'en n'était rien. C'était juste... Magique.
Et Cocoon profita de cette magie.
Lorsque ses doigts se firent baladeurs sur la fourrure blanche et douce de ses oreilles, son coeur s'emballa beaucoup trop. Comme s'il ne maitrisait plus l'ampleur que cela prenait. La belle Megæra resta muette, ne disant rien, et s'écrasa sur son torse. Baissant les yeux, arquant la nuque, il la vit, complètement sans défense contre lui et la trouva similaire à une petite bête sans défense, craintive, quelque chose de fragile à protéger comme personne. Elle était une lapine, et il était connu que les lapins -normalement constitués- étaient inoffensif. Et cette femme en avait tout l'air, surtout vu la peur qu'elle avait ressentit. L'Orisha se serait traité de monstre d'ailleurs, à lui faire aussi peur, c'était anormal... Quel manque de tact.

Il reprit cependant ses esprits lorsqu'elle se décala de lui, s'accrochant à ses épaules. Automatiquement, il posa ses mains sur sa taille, sans gêne. Sans gêne. Pourquoi trouvait-il cela naturel ? Pourquoi était-ce aussi spontané ? Bien qu'il ne soit pas le genre d'homme à se gêner, il avait un certain raffinement, une certaine douceur lorsqu'il s'agissait des femmes et elle... Elle il lui aurait offert tout l'or du monde, pourvu qu'elle le regarde.
L'homme n'était pas en train d'en demander trop, en convoitant l'interdit non, il avait l'impression qu'il aurait pu se satisfaire juste de la sensation de ses yeux bleus sur sa personne.
Les paroles de la Bélua résonnèrent dans sa tête, et ce qu'il ne pu extraire de cette dernière, fut sa voix. Elle tournait autour de ses pensées, les enserrants dans un étau dont il ne voulait pas se libérer. Sans répondre, comme si elle avait deviné ce à quoi il pensait, elle attrapa doucement son visage, comme une caresse, lui demandant s'ils se connaissaient, s'ils s'étaient déjà rencontrés. Il observa ses traits fins, son nez, sa bouche, s'attardant sur elle, avant de détourner les yeux. Sa voix fut un souffle de velours, comme une plume se posant sur de la soie « J'aimerai beaucoup. » L'homme avait l'impression de pouvoir tout donner pour lui dire que oui, il l'avait déjà rencontré, et qu'elle fut, de tout temps, dans sa tête, mais c'était un mensonge. Il savait qu'ils ne s'étaient jamais croisés car, un tel choc, un tel bouleversement, bien sur qu'il s'en serait rappelé et certainement, elle aussi.
Sans vraiment s'en rendre compte, Cocoon la tenait contre lui. Il l'avait plaqué contre son torse brûlant, et son cœur n'arrêtait pas de battre la chamade. Tellement qu'il avait la forte impression qu'il allait lâché, et que son organe vital allait mourir d'une crise cardiaque.

Megæra se décala d'un pas « Non... » Un pas, et c'était déjà le gouffre. Il avait souffler ces mots spontanément, sans savoir ce qu'il allait advenir, ou voir comment ça puisse être interprété et, devant sa bêtise, il se gratta la nuque, essayant de se ressaisir, encore chamboulé. Au fond de lui, cette sensation de vibration ne partait pas et perdurait, et il avait l'impression qu'il allait juste imploser.
Le visage de cette femme, aurait pu faire pâlir le plus pur des Anges, et inconsciemment, Cocoon commençait à la mettre sur un piédestal. Le fait d'imaginer qu'ils allaient bien devoir se séparer à un moment, le mettait dans un état de colère assez extrême, qu'il n'aurait pas du avoir en temps normal. Son prénom, débordant des lèvres de la lapine, lui fit un effet particulier. Relevant les yeux, il l'observa. Elle rayonnait, heureuse, optimiste, angélique, innocente et ingénue à souhait, avec ses attributs qui faisaient d'elle une proie dont il se délectait déjà. En quelques minutes, il était passé de son plus fervent fidèle, à un névrosé. Finalement, le fait qu'elle ne fasse que le regarder, ne lui suffisait pas. Il voulait qu'elle revienne contre lui. Juste... Le toucher et... Tout irait bien. Il fallait qu'elle revienne dans l'étreinte de ses bras...
C'était ce qu'il pensait. Cocoon était persuadé que juste en en demandant un petit peu plus, ça allait aller, mais au contraire, tout cela ne ferait que nourrir son envie, et ceci grandirait sans cesse.

« Comment ce... » Mais il ne pu finir sa phrase. Il se frotta les yeux, se disant qu'en les fermant, elle allait disparaitre, comme une chimère. Ses paupières à peine closes, il paniqua et du les rouvrir rapidement, comme un enfant qui aurait peur que ses rêves se déchirent sous ses yeux. Qu'il fallait qu'il la regarde sans cesse, pour ne pas qu'elle disparaisse. Seulement, dans une candeur infinie, il la vit là, le regardant. Peut être amusée, peut être étonnée, il s'en fichait. Le fait qu'elle le vouvoie lui fit un choc.
Ils ne se connaissaient pas. Malgré le tourment qu'il vivait, le tourbillon s'arrêta net lorsqu'il entendit cette marque de politesse.
Reprenant pied, il finit par articuler à son tour des mots « Je ne... Comptais pas vous faire mal. » Qu'en aurait-il tiré ? Rien. Ce n'était pas son intention, bien loin de là. Haussant les épaules il pensait enfin que son calvaire contre lui même était terminé, que c'était quelque chose de passager, qui s'était rompu définitivement... Mais ce ne fut qu'une pause.
Trop longue pour lui, et complètement traitre. Car Meg' décida de le tester.
Elle pivota sur elle même, avec une expression sur le visage qui la rendait innocemment irrésistible, pour pointer son regard sur la petite touffe en bas de ses reins. Une robe dénudée, et un pompon soyeux qui gigotait doucement sous l'impulsion, allant de paire avec les oreilles.
Cocoon cru étouffer.

A trop se retenir il était devenu nerveux, peut être un peu brusque, et alors qu'elle achevait à peine sa phrase, il annihila la distance entre eux, d'un pas et l'enserra de ses bras, torse contre torse. Ses gestes étaient habiles et tout se passa rapidement. Une main vint glisser dans le dos nu de sa robe, touchant à même sa peau fraîche, contre la sienne, lave, alors que l'autre vint pleinement attraper le pompon. Sans le tirer, sans le maltraiter, juste il s'en saisit, voulant la faire autant trembler qu'elle le faisait trembler. Pendant ces gestes, la passion l'emportant sur la raison, il fondit sur son cou, pour la mordre.
Cocoon ne faisait pas ça pour la blesser. Evidemment que non. Il succombait à ses plus bas instincts, ceux qu'il détestait. Elle n'aurait peut être même pas la marque de ses dents pendant plus de quelques minutes, mais il du la mordre, s'enivrer d'elle, pour s'assouvir.
Elle ne pouvait pas s'enfuir. Il la tenait tellement contre lui, que c'était un miracle qu'elle toucha encore le sol. De même, le faisait glisser sa petite queue dans sa main, cherchant à la torturer, pour se venger de se propre torture « Arrête-moi. » Il lui embrassa le cou, remontant vers la machoire « Arrête-moi Meg', sinon je vais te dévorer. »
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Mar 20 Mai 2014, 23:49


Megæra sourit. À n'en pas douter, cette journée serait fabuleuse et surprenante, de celles que l'on oublie pas, que l'on regrette une fois passées, dont on ne perd un instant et qu'on revoit dans ses pensées avec ce voile mélancolique sur les yeux. Ils n'étaient l'un pour l'autre que des étrangers, des inconnus rencontrés au détour des destins, qui d'un regard avaient perçut  dans les mires de l'autre l'étincelle troublante d'un petit rien de particulier. Intrigués, ils s'étaient rapprochés. Face à l'énigme, comment résister ? Pointe d'insolence et soupçon d'arrogance, discret jeu de séduction et d'attraction, c'était en toute modestie que se livraient les âmes. Dévêtues, elles étaient d'autant plus belles, et masquer les idées devenaient un véritable défi à relever. La Bélua dévisageait prudemment l'Orisha, avec une once de curiosité agacée dans ses prunelles bleues. C'était évident qu'elle ne le connaissait pas. Comme Docteur Oswald, quand on voyait quelque chose comme ça, on ne l'oubliait. Des cheveux blancs encadrant un visage halé aux yeux vairons. Un Titan de muscles. Jamais elle n'aurait pu passer outre quelqu'un comme lui. Impossible. Peut-être avait-elle commis l'affront de trop, la tentation finale, puisqu'à peine eut-elle cesser de remuer du pompon qu'elle se retrouva dans les bras de l'Orisha. Petite poupée, la tête légèrement courbée et la gorge offerte, elle se laissait faire. Cocoon lui demandait de l'arrêter. Comment le pourrait-elle ? Comment parviendrait-elle seulement à le vouloir ? Pire, elle glissa doucement ses longs doigts froids dans les cheveux du jeune homme. « Cocoon, je … » Elle s'interrompit pour fermer les yeux quelques instants. Dans un soupire, non pas de gêne ou d'ennui, mais bien de satisfaction, elle profita des baisers ardents dont il la couvrait, avant qu'il lui fasse découvrir que les morsures avaient quelque chose de terriblement agréable relevant de la passion dans son plus pur appareil. « Désolée ...» murmura-t-elle tout bas de sa voix douce et claire. Elle se mordit la lèvre, encore une fois. La présence de cet Orisha la poussait à l'auto anthropophagie. Doucement, la Lapine se redressa pour approcher son visage du cou du jeune homme, avant de prendre une grande inspiration. Son odeur, son corps et sa voix, tout cela était autant d'appâts qui semblaient savamment pensé pour la faire délirer. En sa compagnie, elle flottait dans les paradis évasifs de l'euphorie.

« Désolée.» répéta-t-elle en rouvrait les yeux, pour poser le bleu pur de ses iris dans l'ocre et l'océan des siennes. Elle laissa tomber ses bras pour cercler l'Orisha. Il était bien plus grand qu'elle et elle n'avait plus pieds, dans l'eau glacée. Cela ne la dérangeait en rien. Elle se fichait des convenances et des bonnes mœurs.  « Je préfère être dévorée.» Elle n'avait pas la force de le repousser. En vertu de quoi aurait-elle pu la trouver ? C'était loin d'être une question de puissance physique brute. Elle ne voulait pas s'éloigner de lui. Elle le désirait. Il avait su éveiller en elle des sentiments enfouis qu'elle avait toujours mis de côté. À ses yeux, la séduction avait toujours été une histoire de manipulation et de jeu. Pour se divertir alors qu'elle recherchait son frère, elle charmait les passants avec son corps et ses sourires, ses yeux de biche et ses tenues choisies avec soin. Pourtant, à chaque fois qu'on avait tenté de lui voler plus qu'un baiser, elle s'était envolée. Elle détestait qu'on la touche. Tout ces gens n'en étaient pas digne. Au delà des apparences de Lapine affriolante et sans gêne, il y avait une jeune femme pure qui aimait simplement faire miroiter ses appâts avant de briser le mythe en un millier d'éclats. Si son comportement était celui d'une femme libre et sulfureuse, elle avait toujours trouver un moyen d'échapper aux bras et aux draps de ses soupirants. Cocoon, lui, en quelques instants avait briser les barrières et les frontières, jusqu'à lui faire oublier ses projets et son frère. Il avait quelque chose de spécial. Si Megæra ne savait pas encore quoi, elle se contentait avec joie de ce qu'elle avait. Elle était si sensible des ses oreilles et de sa queue de lapin. Cela lui donnait certaines idées et envies, qu'elle n'était pas encore résolue à mettre en œuvre. Pour l'instant.

Le souffle court, le cœur battant la chamade dans un rythme effréné, la dernière miette de raison qui traversa son esprit lui demanda ce qu'elle était en train de faire. La question s'évapora quand l'Orisha lui embrassa la mâchoire. Certes, elle n'était pas comme ça. Il fallait cependant bien une première fois à toute expérience. Elle aimait son côté un peu brusque et sauvage, l'éclat sombre de ses yeux. Lentement, elle noua ses jambes à sa taille pour remonter son visage près du sien. « J'aimerai … » Elle ne termina pas sa phrase. Dans un léger sourire, elle passa sa langue sur sa bouche. De ses mains, elle agrippait la tignasse mouillée de Cocoon. Puis elle avança ses lèvres tremblantes vers les siennes. Qu'il était dur de contenir ses ardeurs les plus brûlantes. C'était plus qu'une petite envie. C'était un besoin. Elle voulait gouter à cet homme qu'il l'attirait tant, brisant ses convictions et ses habitudes. Alors elle l'embrassa, avec ce feu au fond d'elle, et plus d'une fois. « Cocoon ...» souffla-t-elle entre deux baisers. « Je voudrais que tu … » Elle ne termina pas sa phrase. Dans un nouveau sursaut, elle tourna la tête, laissant tomber l'une de ses oreilles sur la tête de Cocoon. Il y avait eu un bruit, assez fort pour attirer son attention mais trop discret pour être du fait de Docteur Oswald et ses quelques tonnes, qui dormaient de toute manière, allongé sur le ventre sous le saule pleureur. Il y avait une femme. Une Elfe, au vue des oreilles. Gênée et les joues rouges, elle avait l'air de vouloir parler mais se sentait terriblement mal à l'aise de ce qu'elle venait d'interrompre. Megæra soupira, contrariée, cette fois là. Doucement, elle se détacha de l'Orisha pour adopter une tenue plus convenable.
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Mer 21 Mai 2014, 12:03

Avec la lapine dans ses bras, Cocoon n'avait d'yeux que pour elle. Pourquoi il était venu ici, ce qu'il comptait faire, tout ceci n'était que des questions futiles et déplacées. Il ne s'occupa, dorénavant, que de ce corps dans ses bras. Il ne pouvait plus nier, ni même éviter les sentiments qui faisait vibrer jusqu'à son âme. Il devait les accepter, car ceux-là n'étaient pas nocifs. Il les prenait comme une offrande. C'était peut être ça la compatibilité ? La symbiose totale ? Rencontrer une personne, et être en harmonie avec, tellement que l'on s'en évanouirait. Il avait la sensation de pouvoir se damner pour elle, plus que pour n'importe qu'elle femme...
Cocoon ne réfléchissait plus correctement. Toutes ses pensées étaient tournées vers elle, et vers cette attraction qu'elle provoquait. Lilith, qui était pourtant au centre de sa vie, fut malheureusement reléguer au second plan. Il en souffrait silencieusement. Il n'y pensait pas.
Sa voix... Sa voix résonna dans son esprit. Cette bouche attirante, prononçant son nom avec tellement d'émotion, secouer par un désir non feint, ne le laissa pas de marbre.
Alors qu'il embrassait son cou, sa mâchoire, elle décida de prendre les devants, et de venir embrasser ses lèvres la première.
Plus qu'un choc électrique, plus qu'une paralysie, ce fut le black-out.
Son étreinte se resserra automatiquement, alors qu'il sentit la lapine s'enrouler autour de lui. Son corps mouillé et froid, plongea rapidement dans la lave du sien, et le désir de fusion était pressant. Comme s'il ne voulait faire qu'un, qu'il avait enfin trouvé sa complétion, et dont jamais il ne voudrait se séparer « Que... M'as tu fait... » Son souffle chaud et lourd enivra l'atmosphère, et sa voix suave s'éparpilla avec le vent, bien que la lourdeur de la scène était existante.

Cocoon n'avait aucun à priori sur l'inconnu. Inconnue qui ne l'était pas tellement, son être entier lui disait qu'elle ne lui était pas étrangère, mais il lui était impossible de se souvenir. Elle se comportait avec lui de façon à la fois téméraire et parfaitement adorable, profitant de sa semi-apparence pour torturer ses plus bas instincts « Meg'... » Il n'était plus question de vouvoiement, de tenu, ou quoi que ce soit d'autre.
A contre-cœur, il sentit la lapine s'arracher à son étreinte pour, laissant glisser ses mains de ses cheveux blancs en soupirant, posant pied à terre. La main grande et brune de l'Orisha, en profita pour caresser la cuisse de la jeune femme qui reprit contenance. La suivant du regard, il la vit remettre ses vêtements en place, avant de lui tourner le dos, se positionnant plus en avant.

Les idées et les yeux encore embrouillés, il la suivit du regard, et se mangea la lèvre, se retenant de se coller à sa chute de reins, pour sentir le petit pompon de sa queue contre ses cuisses. Ses billes vairons se levèrent vers une étrangère à qui Megæra faisait face. Croisant les bras, il fronça les sourcils, particulièrement ennuyé par cette Elfe qui se permis de les déranger. Elle avait osé interrompre la bélua et ses désirs, quand celle-ci se mit à les formuler, laissant le mâle dans un état de frustration assez parlant. Se grattant un de ses bras nus, il serra les dents, voyant la pauvre femme gigoter, sans savoir où se mettre « Vous cherchez quelque chose ? » Elle regarda en l'air, confuse et essaya de bredouiller trois mots, avant de se racler la gorge. L'Orisha émit un soupir bruyant et plutôt malpoli, roulant des yeux, avant de se mettre juste derrière Meg, légèrement en décalé, dans une affolante proximité « Vous n'êtes pas obligé de prendre votre temps pour parler... » Ca commençait à devenir agaçant. Si la lapine ne s'était pas arraché de lui dans un ennuis mortel, il n'aurait jamais remarqué cette bonne femme « Je... Je suis désolée... Je viens souvent ici et... Et je ne pensais pas rencontrer du monde... » Elle enroula ses doigts entre eux avant de dire tristement « Mon mari est mort, et son esprit est ici alors je vient me recueillir... » Cocoon se gratta la joue, avant de lancer un regard à la jolie plante à ses côtés. Une seconde d'égarement et il aurait pu être distrait pendant des jours « Sa broche est au fond de l'eau, et je n'ai aucun souvenir de lui... J'aimerai bien que quelqu'un m'aide à aller la récupérer. » Cocoon passa une main sur ses yeux. Les souvenirs étaient dans la tête, si elle n'était pas capable de se rappeler de son mari, alors elle n'était peut être pas si concerné que ça par sa relation. Un nouveau soupir retentit, il ne savait pas quoi faire. Il n'avait pas envie de l'aider, mais en même temps, il n'avait pas envie que les peuples -pour ceux qui le reconnaîtraient- disent de lui qu'il est un mauvais souverain. D'accord, il n'avait rien à prouver à personne m'enfin... « Merci, je crois qu'on a bien comprit votre message subliminal. Meg' ? »
Non. Non, non, non !
C'était trop naturel, c'était pas normal. Pourquoi ? Il l'avait dans le sang ? Il l'avait dans la peau ? Comment pouvait-il autant accorder sa confiance et se rendre vulnérable ? Non... Non, non !
Meg'... Meg' explique moi bon sang...
Ses pensées le tourmentaient. Cette femme était plus importante qu'il ne l'aurait seulement songé un jour.
Cocoon passa une main dans ses cheveux, comme pour y voir plus clair. Il suivra ce que Megæra décidera.
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Mer 21 Mai 2014, 19:42


« Une broche.» Megæra soupira, agacée. Une délicieuse étreinte, aussi envoutante que sulfureuse, avait dû cesser parce qu'une vieille Elfe, aigri et veuve, désirait retrouver dans les profondeurs du Lac de la Transparence une broche, petit gri-gri porte-bonheur pour une nouvelle vie, que les Magiciens déposaient dès que l'un des leurs trépassait. Était-ce une blague de mauvais goût ? Elle ne faisait guère rire la Bélua qui regrettait déjà les baisers de Cocoon mais qui se consolait dans la chaleur qu'elle ressentait de l'Orisha, le torse contre son dos. Elle était si bien, dans ses bras. Cependant, elle en voudrait toujours à cette étrangère d'être intervenue, car jamais elle ne saurait ce qui se serait passé, sans elle. « Votre mari était un Magicien, pour lui ont été fait les rites des mages blancs. Vous désirez donc que l'on commette pareil outrage ? » demanda-t-elle doucement. Bien que la demoiselle ne soit pas experte en traditions des peuplades, il était évident qu'un geste comme celui qu'on lui demandait serait mal vu et puni. La femme haussa les épaules, à la fois confuse et désolée. « Il était toute ma vie. » La Lapine leva les yeux au ciel. Elle répugnait les longs discours d'émotion et de mélancolie. « Je ne compte pas lui survivre bien longtemps. Cette broche, j'aimerai seulement l'avoir près de moi quand viendra la fin. S'il vous plait. Je sais que ce n'est pas facile, puisque toutes les broches sont identiques et sans aucun signe distinctif. Toutefois je sais que je saurais reconnaître la sienne, pour peu qu'on me l'apporte.»  Megæra tourna la tête pour jeter un coup d'œil à Cocoon. Tout comme elle, il paraissait déçu et irrité de cette interruption inattendue. Il ne se privait d'ailleurs pour pour le montrer. Cette Elfe n'était pas la bienvenue et elle le savait. « Je suppose que l'on se débarrassera plus rapidement de vous en vous exauçant qu'en vous ignorant. » Il n'y avait pas grand monde, et les quelques personnes déambulant dans les parages devaient être des Magiciens, à qui il était hors de question de formuler la même demande.  « Je pourrais aider … Surveiller que personne ne vient dans le coin.» La Bélua haussa les sourcils. « Pour faire quoi ? Sous l'eau, je doute qu'on vous entende.»

La jeune femme se tourna lentement vers l'Orisha. Elle glissa ses doigts sur sa joue. « Faisons ça vite et bien. Qui est le meilleur plongeur ? Il y a un record d'apnée à battre. » Elle rit. Puis tout en se penchant vers son oreille, elle lui glissa tout bas : « Je pense que faire semblant de chercher un peu suffira à cette femme. C'est juste une vieille veuve éplorée qui se raccroche par tout moyen au fantôme de son mari. Il est impossible de trouver la bonne broche, et je ne tiens pas à me faire pourchasser par une bande de Magiciens furieux. La première venue sera la bonne ! Qu'en penses-tu ? » Elle sourit. Ils se comportaient comme de vieux amis d'enfance, qui auraient grandis dès leur naissances ensemble, inséparables et complices. Personne ne pouvait se douter, en vu de leur façon de parler et de ce qu'ils faisaient quelques instants plus tôt, qu'ils s'étaient rencontrés il y a quelques minutes. « J'aimerai vraiment qu'elle parte vite … » Elle baissa les yeux dans un léger soupire, à la fois évasive et explicite. « Est-ce que tu peux t'en charger ? Je préfèrerai aller me sécher la fourrure. »De ses mains, elle écarta ses longues oreilles blanches qui, humides et lourdes, avaient tendance à tomber devant ses yeux bleus. « Tu as de ses muscles … » murmura-t-elle, un brin admirative, en laissant ses doigts glisser le long des épaules du Titan, jusqu'à ses poignets. Même ses mollets n'étaient pas aussi épais que ses bras. Se prendre une gifle de sa part devait être inoubliable. Avant de songer aux autres capacités que pouvait lui donner sa force évidente, elle ajouta dans un sourire : « Tu iras bien plus profondément que moi, c'est sur ! Ce sera plus efficace. » Elle n'était pas forcément très bonne nageuse. Les lapins et l'eau ne faisaient pas bon ménage. « Je vais aller tenir compagnie à l'Elfe. Elle m'effraie un peu avec ces paroles sombres. Si jamais Docteur Oswald saute dans l'eau, reste bien caché, cela voudra dire qu'un Magicien prêt à nous chasser avec torches enflammés et fourches traîne dans les environs.»

Megæra embrassa doucement la joue de Cocoon. « Ne tarde pas trop. » Il était encore là, devant elle, pourtant il lui manquait déjà. Elle avait besoin de lui, de sa présence, de son contact, de sentir ses mains et son souffle. Que m'as-tu fait, avait-il demandé. Elle aussi se posait la question. C'était comme dans un rêve ou un conte, une histoire merveilleuse et étrange dont on ne comprenait pas grand chose. La Lapine recula lentement avant de tourner les talons pour regagner le rivage. L'Elfe, en quelques pas, se rapprocha d'elle pour lui tendre la main afin de l'aider. La Bélua lui murmura un merci, acceptant avec joie cette aide spontanée. Derrière le sourire se dissimulait d'autres pensées que cachaient une mine angélique. Meg était contrariée. On lui avait brisé un instant fabuleux. La Lapine était rancunière.
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Dim 01 Juin 2014, 12:05

Il ne se reconnaissait plus et ça ne l'ennuyait pas plus que ça, au contraire. Il se sentait bien, serein, comme complet. Megæra non plus n'avait pas l'air plus ravis que ça de se défaire de lui, et le quitter. Qu'il cesse de s'occuper d'elle, pour destiner son attention sur cette bonne femme. L'Elfe se plaignit. La broche de son défunt mari était au fond de l'eau et il fallait une bonne âme pour aller la chercher. Cocoon soupira, passant une main dans ses cheveux, voulant clairement l'envoyer balader, mais la lapine en décida autrement, bien plus clairvoyante que lui sur ce coup là. Cependant elle ne la ménagea pas pour autant et finit par faire volte-face, se tourna vers l'Orisha, renoua le contact avec lui de manière plus... Intime.
L'homme n'eut à nouveau d'yeux que pour elle, que pour cette femme qui se tenait là. Ses yeux vairons oublièrent l'inconnue « Arrête de rire Meg'... » Il toucha sa joue à son tour sa joue, chuchotant ses paroles, lui faisant comprendre qu'il était dangereux pour elle de jouer comme ça avec les sensations d'un homme, de le torturer d'un rire cristallin. Lorsqu'elle voulu atteindre son oreille, il fut assez complaisant pour se courber, arrivant à sa hauteur, et en profitant pour passer ses bras autour de sa taille, l'enlaçant en la prenant contre lui, ne perdant aucune miette d'un contact pareil « Ouais... Je vais le faire... » C'était déjà décidé de toute façon, il l'avait déjà mise à l'eau une fois, il n'allait pas l'y renvoyer une seconde fois. Il préférait se dévouer, en homme vaillant qu'il était, et puis la lapine avait l'air attaché à lui, et impressionné par les attributs qui le constituaient alors... Autant en profiter pour lui en mettre plein les yeux. Bien qu'il faille se douter qu'elle en avait vu d'autre, Cocoon était dans une sorte d'engrenage, pour lui prouver sa valeur, comme si, d'un coup, il voulait... Qu'elle reste avec lui pour des raisons qu'il aurait jugé bonnes. Comme la protéger, l'épauler, ou même simplement l'impressionner.
Ah... Ces hommes...

Cocoon la regarda sourire, lui demandant de faire ça rapidement, pour que l'Elfe les laisse enfin en paix. Elle se décala, l'Orisha la relâcha, et elle fit glisser ses mains sur ses bras, avant de s'en aller, rompant le contact. Lorsqu'elle lui embrassa la joue, il fit de même, profitant encore une fois de se rapprochement pour lui soutirer des caresses intimes qu'il adorait recevoir et donner, venant d'elle « Je me dépêche... » Elle s'éloigna, allant vers l'inconnue, alors qu'il la regardait marcher, et focalisa sur le pompon audacieux qui trônait en bas de sa chute de reins. Secouant la tête, il se départit de son débardeur noir, et, par la même occasion, de son pantalon, restant dans un sous-vêtement près du corps, pour plonger dans le lac.
Disparaissant sous l'eau, il commença à fouiller du regard les fonds marins, à la recherche de petits objets brillants.
Des centaines de broches étaient là, plus ou moins recouverte par les algues et la poussière. Cocoon ne perdit pas vraiment de temps. Le contact de la lapine lui brûlait déjà les mains, et son corps entier réclamait sa présence, inlassablement. En parlant de corps, celui-ci lui disait que l'eau n'était pas franchement chauffée, et qu'il devrait se dépêcher de nager pour sortir de ce bain de glaçons. Ayant une chaleur corporelle supérieure à la moyenne, il ressentait beaucoup plus le froid qu'une personne lambda.

Ses doigts se tendirent vers un bijoux, n'importe lequel, mais pas trop vieux ni trop sale, pour l'attraper à pleine main.
Faisant demi-tour, il remonta vers la rive, sortant la tête de l'eau. Posant ses bras sur l'herbe fraîche, devant les deux femmes, il lança un sourire à Megæra, avant de dire « J'ai la br... » Mais l'Orisha, lissant d'une main ses cheveux en arrière, ne pu finir sa phrase. Il vit un bijou, appartenant à la lapine, glisser pour venir s'enfoncer dans l'eau « Vu que j'y suis... » A nouveau, il repartit. Ce bijou était minuscule bon sang, il l'avait si vite perdu de vue !
Il s'enfonça toujours plus dans les profondeurs, voyant enfin l'objet. N'ayant pas pris le temps de donner la broche à la bonne femme, il prit les deux objets dans une seule et même main, avant de faire demi-tour, alors qu'il était presque arrivé au fond. Seulement l'eau s'agita comme jamais, et le compagnon de la belle se retrouva quasiment en face de lui. Cette énorme peluche avant plongé de tout son saoul, faisant quelques émules à la surface. Cocoon écarquilla les yeux, mécontent de voir sa vue brouillée sous l'eau et si profondément, mais s'approcha de la grosse bête.

Par réflexe, il lâcha la broche. Il resta en apnée quelques secondes, peut être une minute, fort de toute sa concentration, et remonta à la surface. Non, si des magiciens étaient là, il leur montrerait qu'il avait plongé pour récupérer le bijou de la bélua, et non pour écouter les dires de cette Elfe folle.
Seulement, lorsqu'il remonta il ne vit plus personne.
La chair de poule sur son corps, il sortit de l'eau, attrapant sa propre taille de ses bras, regardant les environs « Meg'... ? »
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Lun 02 Juin 2014, 14:01


Megæra croisa doucement les bras. Un sourire aux lèvres, elle contemplait sans rien dire la silhouette de l'Orisha qui s'enfonçait dans les profondeurs insoupçonnées du Lac de la Transparence afin d'aller chercher la broche de toutes les convoitises. À peine eut-il disparu dans l'eau claire que la jeune femme tourna lentement la tête vers la vieille Elfe qui se tenait à ses côtés. Le regard dur et froid, toute trace d'expression délicate et avenante s'était fané en l'espace d'un instant. Cocoon était un homme fort et rapide, il ne tarderait très certainement pas à remonter à la surface. Qu'importe, ce que la Bélua avait en tête ne demandait guère de préparation. Surprise par la sévérité presque colérique qui teintait les traits angéliques de a voisine, l'Elfe recula de quelques pas dans un hoquet étonné. « Voyez-vous, ma chère, je suis déçue et désenchantée par ce que vous avez interrompu.» Elle laissa ses mains glisser le long de son corps. « Je déteste ces sentiments insatisfaits. Je les déteste. » Un bruissement d'eau. Déjà de retour ? Flegmatique au possible et imaginative, la Lapine fit couler le long d'un de ses doigts un petit anneau qui tomba en quelques tintements clairs dans l'eau. Elle était quasiment sûre que son Orisha filerait chercher le bijou perdu. Elle gagnerait ainsi quelques instants, qu'elle prolongerait grâce à son cher compagnon qui n'aurait qu'à sauter dans l'eau. Fébrile et impatient de piquer une tête, il ne semblait attendre que cela. « Tiens toi prêt, Oswi. » Les doigts de Megæra s'étaient plaqués sur la gorge de l'Elfe. Le souffle court, cette dernière murmurait quelques suppliques du bout des lèvres, auxquelles la douce Bélua n'était guère sensible pour ne pas dire immunisée. « Ce n'est pas contre vous, vraiment. Seulement, vous auriez mieux fait de ne pas arrêter ce merveilleux moment.» Elle s'était sentie si bien dans les bras de l'Orisha, si désireuse d'en avoir plus. Le souvenir de ces sensations frissonnantes raviva la flamme de la haine. L'éclat qui illuminait le regard clair de la Bélua se fit d'autant plus glacé. Pour autant, ces gestes demeuraient d'une infinie finesse.  Meg fit remonter ses mains de la gorge de la vieille femme à ses joues. Du bout de ses longs ongles soigneusement peints, elle caressa ses joues. Tremblante, non pas d'une quelconque peur mais d'une rage contenue, elle se pencha vers sa proie. « Vous n'aviez pas le droit.» Puis la jeune fille entailla sa peau en quelques coups de griffes.

Anodin et typiquement féminin pour certains, ce geste n'était pas aussi innocent qu'il n'y paraissait. La vieille Elfe, qui devait hésiter entre une angoisse sans nom et une perplexité sans borne, essuya du revers de la main le sang qui coulait sur sa peau, le tout en se détachant vivement de la folle aux oreilles de lapin. Le sourire retrouvée, les bras croisés dans le dos, Megæra avait retrouvé un semblant de bonne humeur. « Bon voyage. » murmura-t-elle. L'autre la dévisagea sans comprendre, pestant du comportement inadmissible de la gamine. Peu impressionnée, la jeune femme, perdue dans la contemplation d'un succulent spectacle à venir, pencha simplement la tête sur le côté. « J'espère que vous n'avez pas tout gâcher. Enfin, je suppose que pour vous, cela ne change rien. Vous êtes déjà morte.» - « Mais qu'est-ce que … » Elle ne put terminer sa phrase. Le visage crispé, la bouche entrouverte pour crier, elle se figea dans une expression de douleur. Elle ne parvenait cependant pas à hurler ses mots. Désespérément muette, elle se tenait les cheveux, comme pour se les arracher. Ses veines ressortaient de plus en plus, dessinant de drôles de motifs sur sa face et son corps. D'une étrange couleur grisâtre, nul besoin d'être un spécialiste pour se douter qu'il s'agissait d'un poison. La vieille s'effondra, haletante. La respiration pénible et les yeux exorbités, elle les gardait pourtant rivé sur son bourreau, qui n'avait pas cillé.

Oswald plongea dans l'eau. Megæra se rapprocha de l'Elfe pour s'agenouiller près d'elle. « Ne résistez pas. Vous ne ferez que prolonger une lente agonie.» Elle scruta quelques instants le cadavre à venir dans un soupire, avant de se relever. Il était l'heure de procéder à une petite mise en scène. En quelques gestes, elle fouilla les poches de l'Elfe et ne tarda pas à y dénicher un petit poignard à la lame qui serpentait. D'un coup sec, elle s'entailla elle-même les bras, dans l'illusion d'une blessure défensive. Puis  elle resserra les doigts de l'ancêtre autour du manche. La vieille femme, paralysée, ne pouvait plus bougé, plus même protester. Impuissante, elle contempla la Bélua qui l'aida un tantinet à enfoncer l'arme dans sa poitrine. Une scène parfaite. L'histoire était réécrite. Une veuve éplorée, consciente qu'on ne tarderait guère à lui rapporter sa broche adorée, avait voulu se donner la mort pour ne plus endurer les souffrance d'une existence solitaire. Megæra, quant à elle, endossait le rôle de la douce jeune fille aimante et généreuse, qui avait tenté de retenir la suicidaire et qui avait été blessé lors de cette tentavie. Oui, parfait.

« Cocoon.» répondit-elle tout bas à l'appel de l'Orisha. Allongée par terre comme sonnée ou coquée, elle se redressa lentement. Les lèvres bleus par le froid, encore toute mouillée, son sang coulait lentement le long de sa peau blême.  Une adorable princesse en détresse dont on ne pouvait douter un seul instant de la bonne foi. « J'ai essayé de ....» A quelques pas de là gisait l'Elfe, les mains bien agrippées à un poignard plongé dans le cœur.
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Mar 03 Juin 2014, 09:50

Cocoon avait froid, le léger vent qui glissait sur son corps, lui donnait la chair de poule, et attrapant son propre corps pour se réchauffer, il observa les abords du lac. Un peu plus loin, il vit la petite Bélua à terre, paniquée et choquée, maculé de sang. Devant elle, l'Elfe tenait fermement un poignard qu'elle avait planté en plein cœur. Elle était allongée à terre, dans une expression de folie. L'Orisha desserra son étreinte pour filer vers la jeune femme « Megæra ! » S'accroupissant devant elle, il posa une main sur sa joue, regardant son visage avant de prendre soigneusement ses bras. Le corps brun de l'homme ruisselait encore d'eau, mais il n'était plus question d'avoir chaud ou froid « Pourquoi elle a fait ça, bordel... » Cocoon avait les sourcils froncés, et pestait contre la vieille Elfe. Il regarda la peau de la lapine, entaillée sur quelques largeurs « C'est pas grave Meg', viens, éloignons nous... » Sans attendre, il se releva et la prit par la taille pour la soulever, sachant comment les femmes pouvaient être après un choc psychologique. Les jambes tremblantes.
Bien qu'il la maintenait par la taille, il la soulevait presque, ne voulant pas qu'elle fasse d'efforts, ou qu'elle prenne le risque de se blesser en chutant « Ca va aller. Je vais te soigner... » Il embrassa son visage au niveau de sa tempe, avant de revenir plus loin vers ses affaires. Sa besace et ses vêtements l'attendait. Ayant un sens des priorités bien à lui, il s'agenouilla, laissant la jeune femme s'asseoir si elle le voulait, et attrapa des produits de soin.

« Elle était complètement folle. Un mal pour un bien, de toute manière, c'était prévisible elle l'avait dis elle-même qu'elle ne lui survivrait pas longtemps. » Il regarda Meg', lui esquissant un sourire optimiste, bien qu'avec les sourcils froncés, ça lui donnait un visage presque comique. Retournant à ses onguent, il finit juste par lui appliquer un baume apaisant, avant de lui bander quelques peu les bras « Désolé ma jolie, j'ai pas les pouvoirs de l'Ultimage, je peux pas te soigner en un clin d'oeil héhé... Tu pourras les enlever dans quelques heures. »
Ayant manipuler les blessures avec soin, et habileté, il finit par regarder la jeune femme. Il détailla à nouveau son visage, ses pommettes, ses lèvres... Et d'un coup, se releva, entre deux, juste pour se projeter vers elle. Mettant sa main dans sa nuque, de manière peut être un peu brutale pour la situation, il vint capturer sa bouche de la sienne.
Comme si l'Elfe n'avait jamais existé, ces sensations le reprirent, au fond de lui, le retournant pour écraser son coeur « Megæra... » Il était plus qu'envoûté... Sa voix lourde résonna entre leurs lèvres, et il finit par se décoller d'elle, seulement pour glisser ses lèvres le long de sa mâchoire. Une fois dans sou cou, son bras glissant autour de sa taille, il dit « Où vis-tu Meg'... ? Je te raccompagne... » Sauf si elle avait envie d'ailleurs, ou d'autres choses car « J'ai pas vraiment envie de te quitter... » Et ce n'était même pas une déclaration...
Le nez dans son cou, il profita de son odeur, de sa présence, comme un homme ayant besoin d'une femme, de cette femme là, même. Et son instinct finit par reprendre le dessus sur sa raison « Je ne devrais peut être pas te laisser après ce que tu as vécu aujourd'hui... »

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Sam 05 Juil 2014, 00:04


Comment ne pas trouver cette idée délicieuse et se conforter dans ses lugubres desseins lorsque l'on obtenait, pour de moindres peines, un pareil résultat ? Enchantée, Megæra retrouva les ardeurs de son Orisha. Néanmoins, puisqu'elle se devait d'afficher une mine et une expression adéquate à la situation qu'elle avait forgé, la Bélua ne souriait pas. Au contraire, son teint était d'une pâleur macabre et elle gardait ses beaux yeux bleus rivés sur le sol pour entretenir l'illusion des maux et des tourments. Petite poupée désarticulée, elle se laissa porter par Cocoon qui tenait à s'occuper d'elle. Muette, elle écouta simplement les quelques mots rassurants qu'il prononçait. La haine et la rancune teintaient chacune des syllabe qu'il articulait. Il semblait vouer une haine farouche à l'égard de la défunte, qui jamais ne pourrait livrer sa propre version des faits. Nul doute qu'elle aurait eu bien des choses à raconter. Dommage pour elle : les morts ont toujours tord et la vérité se forge selon la volonté des vainqueurs. Dans le décor délicat et éthéré du Lac de la Transparence débutait une étrange romance, de celle que l'on tait et que l'on cache. Elle n'en était pas moins belle pour autant. Bien que les bases soient malsaines et que la manipulation entache la séduction, que faire contre les sentiments et les sensations exquises ? Cette délicieuse douleur, Megæra avait choisi de s'y abandonner. Qu'importe les risques et les obstacles, elle saurait se montrer forte pour parvenir à ses buts. En cet instant, rien n'avait d'importance si ce n'est le regard que Cocoon portait sur elle. Cette image idyllique et fragile qu'il s'inventait peu à peu, la jeune femme avait dans l'idée de la sublimer. Peut-être qu'en ce moment, les apparences et l'attirance physique primaient sur le bon sens et les cœurs nobles. La Bélua demeurait persuader, que si c'était bien le cas, qu'elle parviendrait à s'immiscer dans les pensées de l'Orisha, jusqu'à ce qu'il devienne dépendant de son corps, de sa présence ou de sa voix.

« Cocoon … » murmura-t-elle en tournant très légèrement la tête alors que les baisers reprenaient de plus belle, comme si de rien ne s'était passé. Si c'était pour le plus grand plaisir de la douce Megæra, celle-ci tenait à jouer encore quelques temps la carte de l'étonnement et du choc. Il ne fallait pas les faire s'éteindre trop tard sous peine de perdre tout crédibilité. Cependant il n'était pas aisé de résister à l'engouement des étreintes. Face à la passion charnelle, elle finit par céder, peu à peu. Doucement, elle fit glisser ses bras le long du dos de Cocoon jusqu'à les enrouler autour de sa gorge. Puis elle déposa un baiser sage sur les lèvres de l'Orisha. Comme depuis le début de cette rencontre, elle espérait toujours plus tout en le redoutant. Une drôle de question fut posée et coupa court ses réflexions embrasées. Surprise, elle releva la tête, plongeant ses grands yeux de biche à l'éclat si pur et innocent dans les deux mires colorés du jeune homme. Un brin nerveuse, elle se mit à entortiller ses doigts entre eux. « Où … je vis .. » répéta-t-elle, pensive et songeuse. Elle se mit à rire sans joie et écarta vivement ses cheveux de son visage. « Ah ah … Comment dire ? » Ce n'était guère flatteur. « Je suis une éternelle voyageuse. » Elle sourit, laissant quelques secondes s'écouler. « Cela doit être la version politiquement correct pour dire que je me suis enfuie de chez moi et que je n'y retournerai jamais. Je … vagabonde en somme. » Elle ne précisa pas qu'elle passait son temps à voler de l'argent pour se loger et quelques robes pour s'habiller. Quand la conscience la rattrapait, moments rares qu'elle saluait de la main quand elle les voyait passer, elle vendait les fruits et les légumes que créait Oswi. Plus souvent, elle dansait, elle charmait. Cela rapportait plus gros. « Je vis plus ou moins bien suivant l'endroit où je me trouve et ce que je gagne. Je comptais aller faire mon petit tour au Repère. Voilà. Rien de bien grandiose. En tout cas, je n'ai pas de chez moi. Je n'en ai plus. »

Comment cet étranger avait-il pu, par la simple force de sa présence, faire oublier à Megæra pourquoi elle faisait tout ça ? Elle ne devait pas perdre son temps à batifoler. Elle avait un frère à retrouver. Seulement, lorsqu'elle releva ces prunelles turquoises pour scruter le visage de Cocoon, sa gorge se serra. Elle avait cru qu'il n'y aurait jamais qu'un homme dans sa vie, son jumeau. De toute évidence, il y en aurait deux. Quoiqu'il en soit, la jeune femme préféra taire pour le moment sa triste débâcle familiale. Ce n'était pas la peine d'embêter celui qu'elle espérait amant avec ce genre de choses. Le plus souvent, lorsque l'on évoquait les conflits de famille, les gens n'en demandaient pas trop et se forgeaient leur propre opinion. Un peu rêveuse, Megæra observa une seconde durant ses poignets. C'était léger mais a y regarder deux fois, on devinait quelques cicatrices d'autrefois. Sans relever la tête, la Lapine ajouta tout bas : « Tu sais … Moi non plus je n'ai pas vraiment envie de te quitter. » Elle jeta un petit coup d'œil dans la direction du cadavre et frissonna doucement. Quel talent. « Je crois qu'on ferait mieux de ne pas trop s'attarder. » murmura-t-elle en se frottant les bras. Légèrement vacillante, elle se mit debout avant d'aviser sa tenue et de soupirer. Devait-elle préciser qu'elle n'avait aucun vêtement de rechange ? « Je suppose que tu n'as pas de robe cachée sur toi. Tant pis. Je me baladerai comme ça jusqu'à nouvel ordre.» Elle secoua les voiles blancs de sa tenue, remuant par la même occasion le pompon de la chute de ses reins et ses grands oreilles de lapin. « C'est mignon, non ? » Elle sourit un peu. Délicate, elle pencha la tête sur le côté. « Et toi, où vis-tu ? A Megido ? Je n'ai jamais vraiment eu le temps de visiter cette Cité … » Après tout, qu'irait-elle y faire ? Elle cherchait son jumeau. En tant que Bélua, il était raisonnable de penser qu'elle cherchait un autre homme animal.
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Sam 05 Juil 2014, 11:29

Cocoon n'était qu'un homme, et étrangement, devant cette femme retournant jusqu'à son propre coeur, il ne pouvait résister bien longtemps. Elle était blessée, meurtrie, choquée, mais il était là. Il pensait que juste sa présence pouvait arriver à la calmer, à lui faire comprendre qu'il ne l'abandonnerait pas à son triste sort, à côté du vieux cadavre. Il voulait s'excuser. S'excuser de ne pouvoir maitriser ses pulsions, de ne pouvoir résister à ses lèvres rosées. Son corps, brun, massif, avait envie du sien, pâle et frêle. Il aimait cette apparence chétive. Bien qu'elle soit une lapine, parfois, le plus petit des êtres étaient aussi le plus redoutable. Venin mortel, dont une goutte suffisait à arrêter le coeur d'un géant. Elle était ce venin là. Sans le savoir, sa jumelle, celle qui avait sa vie entre les mains. Etant dans l'ignorance, il ne prenait pas conscience de cette relation. S'ils étaient aussi... Fais l'un pour l'autre, en somme, ça voulait dire qu'il y avait du charnel entre les deux. Cocoon procédait toujours comme cela. Démontrer, par X prouesses passionnées et passionnelles, combien la femme qu'il tient entre ses bras est non seulement importante pour lui, mais indispensable à ses yeux.

L'Orisha fut trop aveugle, trop ignare, pour se rendre compte un seul instant qu'elle mentait. Qu'elle jouait une douce comédie, juste pour tomber un peu plus dans ses bras, et avoir sa compassion, pour étendre le mal qu'elle pourrait faire, autour d'eux, sans ne jamais le toucher. Etrangement, ça lui allait. Il était satisfait de cela. Ne s'en rendant pas compte, il ne voyait pas le malsain.
Le malsain. Les malsains. Car ils étaient deux, et c'était eux « Megæra... » Tendre son mélodieux que de prononcer son nom de sa voix rauque et dure, empreinte d'un certain désir non feint. Son corps tendu ne demander qu'à en débattre avec elle. Seulement, la situation étant malgré tout macabre, Cocoon su calmer ses ardeurs, pour ne s'arrêter qu'aux baisers, ravageurs certes, mais presque polis.
Tout l'envoûtait. Il avait beau lui parler, la regarder, au final il adorait juste quand elle le regardait. Quand elle ne cessait de le regarder même. Ses yeux charmant, son visage délicat... Lorsqu'elle leva ses orbes vers lui, en haut de sa stature de géant, il caressa sa joue, ne pouvant rompre le contact. Elle, elle trifouillait ses doigts, gênée et malhabile. De peur d'être trop insistant lorsqu'elle s'adressait à lui, il reprit sa main, lui laissant l'air libre, qu'elle puisse respirer, sans que son odeur ou son toucher ne soit quelque part.

Cocoon ricana « Une fugueuse ? J'aime les rebelles héhé... » Croisant les bras, il écouta ses dires. Elle n'avait pas d'endroit où aller et vagabondait de villages en villages. L'Orisha regarda au loin derrière elle, relevant la tête vers l'horizon. Il réfléchissait à beaucoup de chose. Il aurait voulu la prendre avec elle advitam æternam et, en même temps, il était sot de se précipiter. S'il lui donnait, il n'avait pas envie qu'elle le poignarde en lui volant tout. Oh, bien sur, il s'avançait peut être beaucoup mais... Il était Souverain, il préférait rester sur ses gardes.
Cocoon était beau à penser ça oui... Car dès qu'il posa ses yeux sur elle, qu'elle parla de ses attributs animaliers, et qu'elle se mit à rire, il voulu se gifler d'avoir penser une seconde que cette femme avait de mauvaises intentions à son égard. Lui faisant un demi-sourire, il tendit la main pour caresser une de ses grandes oreilles, douces comme de la soie « Oui, je vis à Mégido. Je ne peux pas te faire venir au Palais, mais j'ai pas mal de maisons dans les différents quartiers. » D'un côté il avait peur qu'elle refuse. Se grattant la nuque il dit « Si tu veux aller au Repère avant, je peux t'accompagner... » Entendant des voix de l'autre côté d'un endroit, il commença à se rhabiller vitesse grand V, dans le but de s'éloigner « Je ne supporte pas vraiment l'idée de te savoir loin et dehors. Heureusement tu as Oswald. » De manière un peu plus rude il annonça « Je ne te lâche pas tan que tu n'auras pas trouvé une nouvelle robe. Les magiciens sont des vieux pervers, c'est bien connu héhé... » Attrapant sa taille il lui dit « Ca va... ? Tu peux marcher ? Tu es très pâle, si tu te sens défaillir, tu me le dis, je te porterai. » Cocoon la regarda « Mais si tu t'évanouie, je te ramènerai chez moi, à Mégido. »

Lui avait-il seulement dit qui il était ? Peut être que par Palais, elle n'aurait pas compris le Palais de Mégido ? Il ne savait pas, et s'en fichait. Ce n'était pas son statut qui lui importait dans ce genre de situation non. Il n'était pas le Souverain, il était Cocoon, l'homme. Celui au passé torturé, et à l'avenir florissant. L'Orisha faisait très attention à la lapine. Bien qu'elle retournait ses sens à être si mignonne, et si exquise, à le compléter si bien, il faisait attention à elle.

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Dim 06 Juil 2014, 23:11




Un battement de cils. Ce fut suffisant pour que la situation se renverse. En un instant, tout avait basculé. Bousculés, les rêves, les espoirs et les ardeurs s'étaient vus tordre et brisés dans un silence plus déchirant qu'un hurlement. Désespérément muette, Megæra recula. Le sourire doux et enchanteur de ses lèvres s'était fané. Il n'avait plus lieu d'être à présent. Tout bas, elle maudissait la sottise dont elle avait fait preuve. Comment avait-elle pu croire, même brièvement, à ce qu'elle espérait presque secrètement ? Les doigts tremblants, elle écarta lentement une mèche blonde qui tombait devant ses yeux. « Pardon ? » murmura-t-elle du bout des lèvres. Contrairement à l'Orisha, elle n'était plus aussi enjouée qu'auparavant et les plaisanteries ne l'atteignaient guère. Elle avait compris certaines choses et cela ne lui plaisait pas. « Le Palais le Palais … » répéta-t-elle en reculant davantage. « Alors quoi ? Es-tu le Roi ? » Son ton n'était pas vraiment brusque. Plutôt blessé. « Tu aimes les rebelles hein. Pas trop non plus. Pas au palais. Ça ferait trop mauvais genre. Attention, ne risquons pas le scandale ou quelques affaires gênantes ! Ce serait bête d'entacher son image pour une petite fugueuse ramassée au bord d'un Lac ! Les filles comme moi, c'est bien mieux de les refourguer dans une quelconque maison. Sait-on jamais, non ? Je pourrais être une sale voleuse après tout ! Une profiteuse qui n'en veut qu'à l'or et aux bijoux. » En quelques gestes remplis de haine et de colère, elle se débarrassa de ses bagues et brisa ses bracelets et ses colliers. « C'est d'ailleurs pour ça que je ne porte que des babioles en tissu et en fer que je m'amuse à faire et une robe trop grande pour moi, c'est parce que je suis une croqueuse de diamants. Est-ce vraiment ça que tu penses ? Pourquoi pas une espionne aussi ! Une tueuse peut-être ? Félicitations à ceux qui auront eu la brillante idée d'envoyer, pour piller les secrets et les richesses des Orishas et éliminer le Roi, une Lapine pas fichue de tenir debout sur un rocher ! » Elle sentait les larmes lui monter aux yeux. Tant bien que mal, elle tâchait de les garder pour elle. Peine perdue, elle sentait déjà quelques larmes traitresses rouler le long de ses joues blêmes. « Je m'en fou d'avoir une maison ! Je n'en veux pas de tes baraques à Megido. J'avais … »Elle se tût. Cette fois-ci, elle pleurait pour de bon. Peut-être était-elle trop fragile et susceptible. Cependant, c'était ainsi qu'elle le vivait et elle se sentait simplement et terriblement malheureuse. Le visage dans les mains, elle bredouilla tout bas : « J'avais juste envie de te suivre toi. Tu aurais pu vivre sous un pont. Ça aurait été bien. »  Malgré les pleurs, elle se mit à rire. « Je ne suis qu'une idiote. J'aurai du me noyer.»

Deux ou trois secondes s'écoulèrent et chacune semblait durer aussi longtemps qu'une éternité. La tête toujours enfouie dans ses mains froides et tremblantes, Megæra souffla :  « Désolée. » Elle laissa glisser ses doigts sur ses cheveux pour dévoiler ses traits. Le voir une dernière fois. Elle sourit, ses grands yeux bleus dans ses mires claires à lui. Puis elle fit volte-face pour s'élancer dans les bosquets. Dans un bond, elle avait disparut. Le reste de ses vêtements virevolta jusqu'au sol. Dans les herbes hautes courraient un petit lapin aux pattes tremblantes. Sur des centaines et des centaines de mètres, la Bélua détala sans s'en retourner. Docteur Oswald lança un regard pour le mois mauvais à Cocoon, lui reprochant sans gêne d'avoir tourmenté sa protégée. Dans un grognement sourd et irrité, la créature esquissa un violent geste de la patte. Une pastèque jaillit à vive allure de ses griffes. Oswi espérait sincèrement avoir bien visé et que le fruit s'écrasa lamentablement sur la tête de l'Orisha. En tournant les talons, il renvoya, pour le plaisir, une orange dans le ventre de celui qu'il n'appréciait dorénavant plus. Démontrant que malgré sa taille et son poids, il courrait relativement vite, Doc' s'enfonça à son tour parmi les arbres pour retrouver son amie. Recroquevillée contre le tronc d'un arbre et nue, Megæra ne pouvait plus contenir ses larmes qui voguaient à leur guise sur sa peau diaphane. Redevenue complétement humaine, elle emmêlait frénétiquement ses cheveux bruns autour de ses doigts. Le cœur en miette et l'esprit embrumé, la jeune femme ne savait plus trop où elle en était. Elle n'était sûre que de deux choses : à peine partie, elle regrettait déjà ces mots et il lui manquait déjà.

« Oswi … » murmura-t-elle en croyant entendre son ami de toujours arriver. « Regarde-moi. Je suis dans de beaux draps. Je n'ai plus rien à me mettre, plus d'argent, et j'ai perdu la seule personne avec qui je m'entendais. Beau score, n'est-ce pas ? » Elle soupira. « Qu'est-ce qui m'a pris ? » Les sensations s'étaient vu décuplées à l'instar de ces moments brûlants. Qu'importe. « C'est dit. Je brise tout ce que je touche.»
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Ϟ L'écart à la tradition - Pv Cocoon <3 Ϟ

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