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Jun Taiji
✞ Æther de la Mort ✞

✞ Æther de la Mort ✞
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◈ YinYanisé(e) le : 02/02/2012
Jun Taiji
Mar 13 Mai 2014, 14:00


¤ Miss Yin & Yang 2014 ¤ 329498Missmister

La vérité sur cette histoire, c'est qu'en devenant roi des chamans, je ne m'attendais pas, quelques temps après, à être désigné comme organisateur du défilé qui se présentait toutes les ères, comme un cycle éternel. Le cycle de la mode. Qu'en avais-je à faire, sérieusement ? J'étais celui qui avait contribué à semer le chaos dans ce monde et j'avais cru – sans doute – un instant, pouvoir demeurer tranquille. Mais non, il fallait que les Dieux s'acharnent sur moi comme sur un vulgaire paillasson. Néanmoins, et puisque j'avais été désigné, j'avais décidé de répondre à l'appel des divins en choisissant un thème qui me ressemblait. A vrai dire, je ne supportais plus toutes ces niaiseries de défilés où la seule chose que les participants faisaient était de se trémousser en croyant presque à leur toute beauté. C'était répugnant, dégoûtant et ridicule. La beauté ne se trouvait pas uniquement dans les magnifiques formes de certaines femmes. Le temps les rendrait laides. Non. Ce qui m'intéressait avant tout c'était la beauté des ténèbres, la beauté de la souffrance des êtres de ce monde. Par le passé, il m'était arrivé de faire bien des choses qui allaient à l'encontre de l'équilibre. Et à chaque fois que mes actes m'avaient poussé dans l'extrémité du meurtre, j'avais trouvé une certaine grâce aux corps calcinés et torturés. Il y avait cette beauté là... tout comme la beauté de la Mort elle même, cette grande amie qui guettait les individus et qui, tout en restant silencieuse, savait parfaitement qu'elle finirait par les emporter. L'on n'échappe pas à la Mort, sauf lorsque l'on devient son égal. Et puis, ce qui me touchait, parce que oui, je pouvais l'être, c'était également les ténèbres qui demeuraient dans le cœur de chacun. Tout le monde possède cette petite part d'ombre qui regroupe ses peurs, ses tords, sa culpabilité, et qui n'attend qu'un petit rien pour s'exprimer. Et puisqu'il me fallait choisir le thème du défilé, je n'en trouvais pas de plus merveilleux que celui-ci. J'avais également décidé de le faire se dérouler sur la plage, ne changeant guère les habitudes des temps passés, mais, cette fois, à la tombée de la nuit. La beauté pouvait apparaître même dans l'obscurité. Il ne pouvait en être autrement car cette beauté éclatante et lumineuse m'irritait profondément. Pire que tout, je la trouvais particulièrement hideuse. La beauté n'avait d'intérêt que dans l'ambiguïté et c'était exactement cela que j'attendais de voir chez les femmes qui défileraient. Bien sûr, le vote ne me revenait pas, mais ce que je cherchais, ce n'était pas un vainqueur, mais simplement d'être... touché, de me dire que ce monde, malgré ses défaillances répétées, valait encore la peine d'être sauvé, même si ce ne serait très certainement pas de mon fait. Je préférai détruire, provoquer et continuer à aimer cette beauté machiavélique qui devrait m'être montrée lors du défilé.

Cependant, et si certains chamans, les plus hauts gradés, savaient pour mon identité, je n'étais pas idiot. M'exposer à la foule ainsi serait plus que dangereux. Et c'est pourquoi je finis par changer d'apparence, laissant parler ma raison.

La scène fut montée, de faibles lumières l'éclairant pour que l'on puisse voir les dernières candidates lorsque la nuit serait tombée. La foule pouvait approcher de la scène sans y monter afin d'admirer la beauté que je voulais révéler. Quant à moi, et comme chaque chef de race souhaitant admirer celles qui représenteraient mon idée, je m'assis dans un fauteuil, attendant l'heure où tout ceci commencerait, espérant trouver parmi elles la perle rare, celle qui répondrait le plus à mes attentes. Car oui, les ténèbres se trouvaient bien au plus profond de mon cœur.

Organisation:
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Ven 16 Mai 2014, 23:43

Lorsque Cemilia posa un premier pied sur le sable de la plage où se déroulait l’événement, le soleil avait fini de disparaître derrière l’horizon pour aller éclairer l’autre face de la terre. Le sable était encore chaud sous les pieds de l’orisha, et elle ressentit un frémissement dans son estomac qui lui était inconnu jusque-là – de l’appréhension, de l’excitation ? Un sourire vint éclairer fugacement son visage à la pensée qu’elle, grande amoureuse de la simplicité du voyage depuis toujours, ressentait à présent de l’appréhension avant un défilé de mode.
Le thème choisi pour l’événement avait piqué la curiosité de Cemilia dès qu’elle avait posé la première fois le regard sur l'affiche qui l’avait interpellée quelques jours plus tôt : il fallait représenter « les ténèbres au plus profond de son cœur ». L’idée, quelque peu saugrenue au premier abord, avait fini par séduire la jeune femme qui, avait une ironie triste, s’était dit qu’elle n’avait pas eu à chercher loin pour trouver où se situaient les ténèbres dans son cœur en cet instant.
Afin d’exprimer le sentiment qu’elle éprouvait à ce propos, Cemilia avait longuement réfléchi au vêtement qui pourrait transmettre ses propres ténèbres, et les longues heures consacrées à l’élaboration de cet apparat avaient fini par aboutir en cette soirée, seyant à Cemilia comme si tout, en son être, s’était adapté pour donner vie à la douleur qu’elle éprouvait depuis des jours.
Car, en effet, c’était la douleur qui prédominait comme pensée, comme sentiment, dans le cœur de Cemilia. La douleur prenait forme d’une ombre, dense et gémissante, qui enserrait son être d’un étau de souffrance, déchirant son cœur, comprimant son âme. La liberté de son esprit lui avait été ôtée, seule restait la douleur.
À cela, Cemilia avait voulu ajouter des signes plus complexes de sa personne, afin de rendre unique l’interprétation que les spectateurs auraient de l’habit et d’elle-même ce soir ; la jeune femme était allée sonder les profondeurs de son âme, soulevant des questions, des souvenirs, des images oubliés ou sur lesquelles elle avait si longtemps refusé de se pencher. Les fruits de cette longue réflexion se trouvaient à présent tous représentés sur son corps, dans son attitude, alors qu’elle franchissait à présent l’entrée éclairée de lanternes à la lueur diffuse du lieu où se tenait le défilé. Elle avait extrait ses ténèbres, les avait façonnées, les avait présentées au monde, comme un sentiment intime qu’elle rendait soudain visible aux yeux de la terre entière. Les ténèbres la représentaient ; elle représentait les ténèbres. Elle faisait corps avec elles, les laissant imprégner sa nature entière, les acceptant comme une amie qui revient au foyer.
Cemilia monta d’un pas léger sur la scène. Aussitôt, la foule se tourna vers elle. Cependant, l’appréhension qu’elle avait ressentie auparavant n’avait plus sa place ; seule une paix tranquille était descendue sur elle, lui conférant une assurance qui rendait ses mouvements fluides et sa présence sûre.
Tous les regards, à présent, reposaient sur elle. Cemilia n’avait pas peur ; elle laissa le monde entier découvrir petit à petit sa personne, exprimée ce soir par les ténèbres  qui la montraient.
Le noir, couleur de la mort et des sentiments négatifs, avait coulé de source pour la couleur dominante de l’habit de Cemilia ; un haut court masquait sa poitrine et son cœur, mais laissait apparaître ses bras et son ventre à la peau hâlée. Cemilia n’avait pas cherché à dissimuler la cicatrice qui courait sur son bras droit ; au contraire, elle devait représenter le déchirement que provoquait inévitablement la souffrance. Zébrant ce haut sombre, une raie de tissu translucide parcourait la matière noire de manière verticale. Cemilia y voyait la séparation entre ses deux yeux dissemblables qui, plus haut, régnaient sur son visage d’une lueur tranquille et empreinte d’une mélancolie indéfinissable.
Plus bas, retenue de justesse par son bassin, s’évasait une longue jupe noire, dont les plis élégants entouraient savamment ses chevilles. La longueur de la jupe variait de la droite vers la gauche, s’arrêtant tout juste au-dessous du genou sur le côté gauche. Le bas de la jupe était bordé d’une ligne blanche, qui venait trancher avec l’obscurité qui émanait du reste. La présence du blanc signifiait beaucoup pour Cemilia : elle montrait par cela que les ténèbres, malgré leur présence insistante, n’étaient pas le seul constituant de son âme, elle était également capable de ressentir des sentiments positifs, de la joie, des rires et des sourires qui venaient illuminer ses journées.
Le bras gauche de la jeune femme était ceint d’une bande de tissu délicatement ornée de motifs complexes dont les fils délicats avaient une teinte ocre qui ajoutait une touche de couleur à l’ensemble. Par cela, Cemilia rendait hommage à sa race, les orishas, à qui elle devait sa liberté, si chère liberté, sans quoi elle ne serait rien. L’ocre était la couleur traditionnelle des orishas, aussi était-elle de mise ce soir.
Contraste saisissant avec le reste, la chevelure de la jeune femme, d’ordinaire détachée et auréolant son visage d’un voile indiscipliné, était à présent attachée en une queue de cheval soignée, mais qui demeurait en toute simplicité ; le rouge flamboyant de ses mèches suffisait à lui-même pour exprimer le sentiment puissant qui l’accompagnait ; ici résidait la volonté de Cemilia. Cette dernière y avait entremêlé des fils verts et bleus, discret rappel à la couleur unique de ses yeux.
Dans le creux de ses clavicules reposait un collier de perles, au bout duquel pendait un joyau de la taille d’une pièce de monnaie, et qui représentait le signe du Yin et du Yang ; Cemilia y voyait le signe de l’infini, du savoir et de la paix qui tardait tant à regagner son cœur meurtri.
Pour compléter le tableau singulier, la jeune femme se tenait sur la scène pieds nus. Le simple contact de sa plante des pieds avec le sol lui rappelait la simplicité qui construisait les fondements de son être, et la source même de toute sa liberté : elle ne nécessitait pas de tous les apparats derrière lesquels la société se cachait pour se mesurer aux autres, il lui suffisait de vivre et son existence prenait sens.
Abaissant son regard vers les membres du jury qui l’observaient impassiblement et qui devraient déterminer si, oui ou non, elle était parvenue à relever leur défi, Cemilia se présenta d’une voix posée, puis se mit soudain en mouvement.
Durant sa prestation, la jeune femme était priée de faire une démonstration de l’un de ses talents. Lorsque Cemilia s’était prise à réfléchir à ce qu’elle pourrait présenter aux juges, le souvenir de son enfance cloîtrée dans sa chambre sombre était remonté à la surface de son esprit : durant ces longues heures consacrées à tromper l’ennui, la petite fille qu’elle était s’était souvent consacrée à danser au gré de ses émotions, exprimant par son corps tous les sentiments qu’elle avait tus au fond de son cœur.
Aussi, en ce jour, ce fut la danse de son cœur que Cemilia montra aux juges. Pas de pas précis, ni de prouesses acrobatiques dans sa danse ; seuls les mouvements de son âme exprimés par le corps, des pas légers, fluides, dont la virevolte envoûtait son public, comme si le temps se suspendait le temps de voir les pieds nus de la jeune femme s’envoler. Elle emportait le monde dans une autre dimension, sa dimension, où ses sentiments prenaient vie, s’exprimaient par des images, des sons, des mouvements. L’être était dépossédé, seule comptait la femme qui dansait sur la scène. Les pans de sa jupe tournoyaient autour de ses jambes dans une folle farandole, donnant le sentiment qu’elle s’élevait du sol et s’envolait sur les nuages de ses états d’âme.
La cadence de Cemilia se ralentit, puis elle cessa de danser. Ignorant son souffle quelque peu précipité, elle s’inclina poliment et quitta la scène. Sans attendre plus longtemps, elle disparut dans l’ombre des palmiers, à l’écart de la foule. L’heure des sentiments à ciel ouvert était passée, à présent il était temps de cacher à nouveau les ténèbres au plus profond de son cœur.

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Dim 25 Mai 2014, 22:16


Tu pourrais m’expliqué encore une fois pourquoi tu fais cela ?

Parce que je trouvais l’idée amusante.

Oui cela pouvait paraitre étrange, mais j’avais décidé de participer à se concours parce que celui-ci me plaisait. En fait je m’en fichais pas mal de gagner première ou dernière, cela n’avait pas vraiment d’importance. Mais pour une raison que dans le fond j’ignorais, je trouvais le thème intéressant. Peut-être parce que j’étais devenu un chaman et que je trainais au final plus souvent avec les morts qu’autre choses. Mais il était vrai que même si on avait tous une part d’ombre en soit, j’étais plutôt du genre à montrer le coté lumineux. Pourtant j’avais un allié de choix pour m’aider à ce concours... Le plus amusant c’était que personne sauf peut-être les chamans eux même pouvait le savoir et puis ce n’était pas interdit par le règlement que s’aidé d’un esprit... En tout cas, ce n’était écrit et ce qui n’était pas écrit, n’était pas interdit.

Enfin bref, je commençais à me préparer ce qui ne me prenait pas grand-chose vu que d’un point de vue vestimentaire, je gardais mon style habituel... Le noir et le rouge était des couleurs tellement vaste, le rouge était une source de passion et d’amour pour certain. Pour d’autre c’était une sorte de tristesse, de sang et de mort... la mort qui était souvent vu avec le noir. Mon style était donc parfaitement choisi, une tenue noir et rouge accompagné d’une cape à capuche rouge... Et n’oubliais pas non plus de prendre ma faux, représentation aussi de la mort... J’avais par ailleurs réfléchit à ce que j’allais faire et une petite idée m’était venu à l’esprit... J’espérais seulement que tout allait bien se passé. Car j’avais Ivy qui était plutôt récalcitrante et je ne maitrisais pas toujours parfaitement mes pouvoirs. Surtout dans les longues durées.

Mais malgré tout on avait pris le temps de s’entrainer un peu avant de venir et de nous présente, je me sentais donc prête à faire des étincelles... Même si cette expression ne collait pas vraiment au thème.

Une fois au-devant de la scène, je sentais un peu le trac monté en moi. J’observais toute ses personnes et même si je devais l’avoué je savais me faire remarquer, pour la première fois, j’étais un peu malaise... Je prenais donc une grande respiration avant de présenter un sac remplit de pétale de fleur rouge. Je les déposais sur le sol avant de faire quelques pas en arrière. J’enduisais ensuite la lame de ma faux d’un liquide alors que je tenais une pierre bien particulière dans ma main. Le spectacle allait bientôt pouvoir commencer.

Je fusionnais avant tout avec l’esprit d’Ivy pour pouvoir obtenir ses pouvoirs. L’expression de mon visage se fermait alors pour devenir plus dur grâce à l’esprit d’Ivy. Je remontais ma capuche pour cacher en partie ce visage justement et j’utilisais son pouvoir Kuki pour utiliser le vent et crée une sorte de tornade qui soulevait les pétales de fleur. Je contrôlais le vent pour que ses pétales de fleurs prennes la forme assez grossière je devais l’avoué d’une personne... C’était loin d’être parfait, mais même un imbécile pouvait comprendre que la représentation de ses pétales dansante était une personne.

Je m’avançais doucement vers cette personne de pétale avant de donner un coup de pierre sur ma faux qui s’enflammait d’un coup pour ensuite trancher au niveau de ce qui devait être la tête de la personne de pétale. Pour ceux qui ne l’aurait pas compris la pierre que j’avais pris était une marcassite, une pierre qui permettait de faire du feu et j’avais enduit la lame de ma faux d’une huile inflammable. L’étincelle produite par l’acier et la pierre faisait en sorte que l’huile s’enflammait. Au début, je voulais faire cela au commencement de ma scène, mais je me disais que l’impact serait plus impressionnant à la dernière seconde.

Toujours était-il que je me mettais ensuite à faire danse les pétales de fleurs autour de moi. Je dansais aussi et donnais des coups de faux pour enflammer d’autres pétales de fleur. Une fois tous les pétales de fleur en flamme, je soulevais grâce à la maitrise du vent d’Ivy pour les faire tournoyer à toute vitesse juste au-dessus de ma tête... Je donnais ensuite un grand coup de faux sur les pétales de feu qui tournoyait avant d’arrêter le vent.

Je plaçais ma faux derrière moi, elle était soutenu par mes épaules alors que la lame elle était juste en face de moi, à quelques centimètre de ma tête. Les flammes révélaient mon visage caché par ma capuche alors que je montrais une tête impassible. Mais il y avait aussi les pétales de feu qui tombait et s’éteignait progressivement alors qu’elle touchait le sol...

Je venais de finir mon spectacle. Je ne savais pas si j’avais plus au gens, je ne savais pas si mon message était passé. Je ne savais rien du résultat qui allait m’être attribué. Peut-être que les gens du jury avait détesté... Mais pour moi, l’important c’était le message qui j’avais essayé de mettre dans mon petit spectacle...

Il parlait de la mort, c’était vrai. Apres tout, je tranchais une vie en quelques sortes au début, mais ce que je voulais envoyer, c’était un message de vie. Notre vie était comme ses pétales, petite, fugace. Elle ne brulait que quelques instants avant de finir poussière et même ceux qui vivait des siècles, la vie ne semblait pas durée plus longtemps que ses pétales... Car, ce n’est pas notre vie qu’on voyait brulé trop vite, mais bien celle des autres...

Mais malgré ce message triste prime à bords, moi je voyais un message plus grand et plus beau. Celui d’en profiter, on n’avait qu’une vie, qu’une chance de faire les choses vraiment bien. Il ne fallait pas la caché à attendre la mort. Il fallait vivre à fond, ne pas partir avec des regrets. C’était là le message que je voulais transmettre... Même si je n’étais pas sûr d’être parvenu.


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Mar 03 Juin 2014, 20:23

Pourquoi ? Pourquoi avais-je eu vent de ce défilé ? Et pourquoi avais-je décidé d’y participer alors que je savais clairement que monter sur la scène allez m’être presque impossible ? Non pas presque. Allez m’être impossible. Ces deux question et une multitude d’autre se bousculaient dans ma tête alors que je tentais, en vain, de faire preuve de courage avant mon passage sur la scène. A la vue de tous. Je me demandais pourquoi mais en moi je connaissais la réponse. Parce que je savais que je ne pouvais pas éternellement continuer à vivre en limitant mes contact avec les gens et que me lancer ici et maintenant m’aiderais à faire ce premier pas si dur. Ce premier pas que j’avais toujours pris soin de faire le plus tard possible de peur que le regard des gens sur moi, déjà dur pour la plupart, ne change pour empirer encore plus.

Sheva vint se poser sur mon épaule et frotta sa tête à la mienne. C’était un geste qu’il voulait rassurant mais dont il ne me gratifiait que rarement . Le message qu’il voulait me faire passer était clair et je l’avais suffisamment entendus au cours des dernières années. L’heure n’était plus à la fuite. Il était temps de me prendre en main et d’oser affronter le seul ennemis sur laquelle je n’avais jamais eu aucune emprise. Moi même.

Les ténèbres aux fond de mon cœur. Comment symboliser en un seul passage une chose que j’avais mis des années à découvrir. C’était la question que je m’étais posée les jours précédant le défilé et je ne savais toujours pas comment j’allais faire. la simple recherche de la tenues que je portait aujourd’hui m’avait pris plusieurs jours. Et j’avais passé en vain les jours suivants à chercher le talents que je mettrais en valeur une fois sur scène. Je me tournas vers un miroir situé à proximité afin de voir si ma tenues était toujours ajustée et une fois cette vérification faite je m’avanças sur la scènes en évitant soigneusement de jeter un regard à la foule. Je savais que ma concentration était fragile et qu’il suffirait d’un rien pour la briser.

Afin de faire ressortir la blancheur de mes cheveux et de mon teint j’avais choisi de porter un diadème finement ouvragé taillé dans de l’onyx. En son centre était serti une émeraude d’un vert foncée elle même bordée d'ambre de petite taille. Mes cheveux quand à eux retombaient librement dans mon dos et sur mes épaules. J’avais pris la décision de ne pas porter d’autres bijoux au niveau de mon visage, afin de ne pas diminuer le contraste que j’avais voulut créer entre la couleur de mes cheveux et le diadème.

En guise de vêtement j’avais opté pour une longue robe me tombant au niveau des pieds. Elle était noir et pourtant les différentes perles enchâssée à l’intérieur lui donnait tantôt des reflets violets tantôt des reflets plus pale. Sur le devant le haut était unis et ne laissait voir aucun morceau de ma peau en revanche mon dos était à nus. J’avais accrochée au niveaux de mon cœur une fleurs aux pétales noirs à la base rouge. A mon bras gauche était accrochée une petite chaine en argent à laquelle était suspendus des plumes noirs que j’avais prélevée, contre son gré, sur Sheva.

Tous mes vêtements avaient pour but de montrer le contraste entre le bien et le mal présent chez toutes les personnes. Selon moi tout le monde avait en quelque part en son sein une part de lumière ou de ténèbres. C’était surement idiot de croire cela, peut être certains êtres fondamentalement maléfique ne possédaient pas le moindre fragment de lumière en eux mais je ne pouvais croire cela. Et certain éléments du passée nous avait prouvé que même des races que nous pensions incapable de commettre le moindre crimes pouvait sombrer dans les ténèbres.

C’est en pensant à cela que j’arrivais au centre de la scène. Je ne savais toujours pas quel talent j’allais pouvoir mettre en œuvre quand soudain une idée vint me frapper avec le soudainetées et la violence d’une évidence. Ne pouvant utiliser la magie et étant trop maladroite pour me lancer dans une danse effrénée il ne me restait qu’une chose à faire. Un dernier hommage à mes parents que je n’avais jamais eu le temps de leurs adresser.

Prenant mon courage à deux mains je me mis à chanter. Pas un chant fort capable de soulever des foules, pas un chant capables de faire pleurer des foules entières juste le chant d’une enfant qui a perdus les seules choses auquel elle pouvait se raccrocher. Ma voies était tremblante et je du faire un gigantesque effort de volontés afin qu’elle ne se brise pas. Les mots coulaient seuls hors de ma bouche mais je n’y prenais pas gare trop occupée à garder ma concentration.

Tout en continuant à chanter je fermas les yeux afin de réussir à la garder au maximum et je ne les rouvrit que lorsque mon chant fut finis. Je sentis un larme perler au coin de mon œil mais je n’y fit pas attention. Après plusieurs année j’avais enfin réussit à vaincre ma peur des foules et plus important j’avais enfin pu rendre hommage à mes parents. j’ignorais si j’avais réussit à faire ressentir aux gens une part de mes ténèbres à travers mon chant mais je savais que je ne pouvais que être fier de moi. Les yeux embués par les larmes je m’inclinas maladroitement devant le jury et quitta la scène.

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Lun 09 Juin 2014, 10:46




L'Astre du Jour déclinait. Ces rayons incendiaires inondaient les vagues claires de la mer de reflets flamboyants. Pensive et muette, Lily-Lune contemplait les paysages sombres de la plage au sable froid. Bientôt, ce serait son tour, ce serait à elle de défiler sur  la scène de cet étrange concours auquel elle ne souhaitait en aucun cas participer. Seulement, les Muses et ses filles avaient insisté. À force de suppliques, elle avait finit par céder. Malgré son appréhension et son dégout pour ce genre de futilités, où les femmes cherchaient à prouver leur propre beauté en détruisant celle des autres, elle ne pouvait qu'avouer à demi-mot que le thème lui plaisait. « Les ténèbres au plus profond de mon cœur. » De prime abord déconcertée par cette idée troublante, les possibilités du sujet l'avaient ensuite séduite. La Vénus ne participait pas pour gagner. Nul besoin d'un titre décerné par un jury aux goûts parfois douteux pour se prévaloir de certains charmes. Toute dame dissimulait en elle quelques attraits de grâce ou d'harmonie, qui la rendaient unique et belle par rapport à une autre. « Maman, c'est à toi. » souffla Risa, un sourire aux lèvres. Il était temps.

Grande et mince, Lily-Lune était une femme à l'élégance naturelle dont le prestige délicat s'exprimait dans le plus infime de ces gestes. Sa silhouette longiligne avait été enfermée dans les voiles ténébreux d'une longue robe noire. Le haut avait des allures de sous-vêtements, soulignant avec grâce les formes alléchantes de la jeune femme. Cependant, loin de paraître vulgaire ou dénudée, malgré la légèreté du vêtement, sa tenue faisait des plus habillés et soignées. Il s'achevait dans un nœud fluide, noué dans son dos. Les rubans se balançaient lentement dans de petits tintements, celles des sphères encerclées qui pendaient au bout des morceaux de soie. Sa gorge et ses bras étaient nus. Seuls deux bracelets d'argent forgé décoraient la chute de ses épaules. Son ventre et son dos, en dessous du haut de la robe, étaient peints de gris clair et de pourpre, formant de douces arabesques rondes. Doux visage céleste, l'Orine avait des allures d'Ange Noir, avec ses grands yeux sombre, ses lèvres rouge ensanglantée et son teint de lys. Sa longue chevelure d'ébène était à peine attachée, simplement coiffée de tresses en cascade et d'un léger chignon piqué d'une rose rouge. Une ceinture argentée entourait sa taille de guêpe. Une rosace trônait près de son nombril.

Oui, elle était une Reine aimante, protectrice d'un peuple et libératrice des opprimés qui quémandaient son aide. Derrière ses allures généreuses et attentionnées, il y avait l'Autre, cette femme froide et distante aux pensées étranges qui n'hésitaient guère à commettre l'irréparable. Lily-Lune était, certes, une belle femme dont la gentillesse, le calme et la sérénité étaient renommées. Dans l'ombre se trouvait autre chose, une Souveraine vulnérable attirée par le chaos et les ténèbres, une douce enfant fragile qui aimait les créatures infernales et se complaisait dans un certain mal. Depuis peu, elle était l'épouse d'un homme et il ne s'agissait pas de celui qui lui avait demandé sa main. Qu'importe, elle se faisait à ce statut. Jun Taiji, dont on ne pouvait ignorer les méfaits et les sombres exploits, l'avait toujours attiré.

Illuminée par la pâle lueur des éclairages, Lily-Lune semblait flotter sur la scène. Doucement, elle écarta les bras sur le côté, légèrement surélevés. On demandait aux participantes d'étaler aux yeux de tous un talent. Elle trouvait qu'il était le bon moment pour elle de laisser le sien danser. Elle était une artiste, maniant à la perfection la danse, les acrobaties ou le chant. Elle avait néanmoins choisi de montrer quelque chose de nouveau, grâce à son pouvoir du contrôle du sang. Le rouge qui peignait sa peau blanche s'envola doucement en petite pluie évasive. C'était du sang. Le sien, mélangé à un peu d'eau, un élément qu'elle contrôlait aussi, afin de donner à cette drôle de peinture l'allure de l'encre qui tombaient dans l'eau. Une fois tout le pourpre parti de sa peau, le noir qui demeurait dévoilait des écritures d'ancien langage à la signification morbide. Un signe pour chaque péché. La vue d'ensemble formait un dragon comme le sien, comme Galatée.

Ses pensées libres contrôlaient sans réellement y réfléchir le sang et l'eau, pour dessiner de façon imagée et poétiques les brides inavouables de sa vie, ces envies sombres et ses idéaux parfois monstrueux.  Les ombres dansaient et bien que muettes, on jurerait les entendre chanter. Les effluves d'une vérité virevoltaient et tremblaient. Lily-Lune courba doucement la tête pour contempler un bref instant les formes et les tracés qu'elle faisait. Elle laissa une petite goutte rouge tomber sur sa joue. Elle était bien loin d'être aussi vertueuse que certains semblaient le penser. Animée par ces propres principes, elle se contentait de mener sa vie comme elle l'entendait. De temps à autre, elle commettait ce qu'on pouvait nommer des crimes. Parfois, elle songeait à mal. Souvent, elle aspirait à autre chose, à quelque chose de plus sombre et plus maléfique, des idéaux mauvais que son époux lui inspirait. Regrettait-elle ? Jamais. Le tableau dont la seule toile était les airs et l'horizon se mouva lentement, au gré de ce qu'il devait être montré.

Lily-Lune était ainsi, une créature enchanteresse et immaculée, d'une blancheur incomparable, et pourtant si sombre, à l'instar des nuances de sa peau, de ses cheveux, de ses yeux et de ses lèvres. Nul ne pouvait se prévaloir de la connaître réellement. Secrète et peu loquace, elle était un mystère qu'on ne pouvait éclaircir. Sans se soucier des regards qui pesaient sur elle durant sa prestation, elle finit son parcours, jusqu'à s'en aller pour laisser place à la participante suivante.

950 mots.
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Jeu 12 Juin 2014, 15:03





Takias participait à ce défilé pour une seule et unique raison: celle de danser. Elle adorait devoir répondre à un thème comme ça, et surtout lorsque ce thème l'inspirait autant. Elle y réfléchissait depuis des semaines, et elle savait ce qu'elle allait faire. Elle savait comment faire ressentir ce thème choisi par le Roi des Chamans: "les ténèbres au plus profond de mon coeur" Ce thème plut à Takias dès qu'on lui en avait parlé, parce qu'elle se retrouvait dedans, et que sa danse pourrait être représentative de ses émotions, elle se laisserait porter, comme toujours par les Eléments, mais cette fois, elle pourrait utiliser un don qui ne lui servait pas tant que ça, celui de créer du faux sang. Elle ne s'en était quasiment jamais servi sauf pour quelques farces contre ses conseillers. Ce qui avait été particulièrement comique d'ailleurs. Mais pour cet instant sur la Plage, elle ne se servirait pas de son don pour cela. Elle avait une autre idée bien plus... ténébreuse. Takias utiliserait plusieurs de ses dons et un objet particulier, qu'elle serrait dans sa manche. Elle se regarda dans le miroir et prit une inspiration. Elle adorait danser, tout se passerait pour le mieux, c'était certain. C'était son moyen de s'exprimer, et elle comptait bien faire ressentir à son public chacune de ses émotions. Une jeune fille vint bientôt la chercher dans sa loge:

"Votre Altesse... C'est à vous!"

Takias hocha la tête et suivit l'enfant. Avant de monter sur l'estrade elle prépara un sourire pourpre qui donnait le ton: un sourire de sang sur un visage de neige. L'orchestre ne jouait pas encore, elle s'avançait doucement. Sa robe était blanche et pure, quasiment transparente, lui donnant un aspect fantomatique sur la scène. D'un ample geste de la main, elle calma les flammes des torches pour que la lumière soit la plus basse possible.


La musique débuta. Sorte de mélodie inquiétante, qui laissait présager la suite. Les saccades des violons semblaient attaquer le public lui même et cette forme fantomatique se mouvait dans l'obscurité d'abord avec douceur puis avec une certaine violence. La peau de la jeune Impératrice était aussi blanche que sa robe de soie précieuse. Elle allongea ses deux bras face au public et prit le total contrôle des torche. Ses longs cheveux noirs lançaient les même reflets pourpres que ses lèvres et que ses yeux. Ils étaient tressés dans son dos en une longue natte épaisse et lourde dont chaque mouvement libérait une mèche. L'orchestre offrait une musique imprégné de peur et d'appréhension, tandis que la jeune Elémentale se laissait emporter au rythme de ses instruments. Le fantôme virevoltait doucement jusqu'à ce que soudainement, l'attaque de l'orchestre fut plus poussée et qu'un choeur chante, ou plutôt crie, générant des frissons sur la danseuse de la nuit. Elle prit alors le contrôle complet des flammes et les éteignit brusquement pendant les intervalles où les voix ne chantaient plus. Lorsqu'elle reprenaient subitement leurs cris, les torches s'éclairaient brusquement et la danseuse réaparaissait, ombre frénétique dans l'obscurité. Son visage semblait se tordre de douleur et chaque geste était un geste violent, agressif. Les flammes continuait de s'éteindre et de se rallumer tandis que Takias tâchait sa robe dans une danse qui imageait des coups et des attaques venues des ténèbres. La jeune Reine se tordait sur scène, elle disparaissait toute blanche, et réapparaissait une large tâche de sang sur la manche droite et ample de son habit. L'obscurité la happait de nouveau et elle réapparaissait une nouvelle fois, le ventre éclaboussé de sang. Elle utilisait son don de création pour en imprégner sa robe, la musique et les jeux de lumière lui donnait l'impression d'être dans un tourbillon infernal. Les voix se turent quelques instants pour laisser place à l'harmonie et à la batterie qui reprenait ce thème inquiétant et agressif. La jeune Reine sortit la baguette d'Aliénor et dans un geste théâtral, l'utilisa sur le public. La plage se transformait en un cauchemar différent pour chaque personne, en fonction de leurs peurs. Takias continuait cependant d'alterner l'obscurité et a lumière douteuse des torches, guère plus rassurante. Elle rangea bientôt la baguette d'Aliénor et en même temps que les cris du choeur reprenait elle poussait de longs cris lugubres pendant les moments d'obscurité, sa robe blanche était déchirée par endroit et les tâches de sang laissaient penser à un véritable massacre. Son visage du côté droit était éclaboussé de sang, et le pourpre ressortait étrangement sur sa peau blanche cadavérique. La robe en lambeau laissait apercevoir son épaule et la forme de sa poitrine, elle s'était déchirée aussi en bas à droite, et ses jambes étaient désormais visibles, toute aussi longes et blanches que la robe qui a couvrait. Une marque de sang sur son cou dénudé ressemblait à une longue griffure. Personne ne s'en rendrait compte, certainement... mais cette danse était à l'image de Takias. Sa violence dans ses mouvements représentaient sa détermination assoiffée de vengeance, et les coups, la douleur qu'elle imitait imageait sa lente chute dans la terreur et la souffrance, sa longue chute dans les ténèbres, engendrée par ce désir insatiable de vengeance. Le choeur chantait et Takias semblait se désosser, son corps se tordait comme si un démon la possédait, elle se traînait sur l'estrade dans une mare de sang qui s'imprégnait avec rapidité dans ses vêtement et sur sa peau. Puis tout cessa, le choeur se tut, les instruments se stoppèrent pendant deux secondes où l'obscurité persista. Et tout repris dans une mélodie plus rapide et tout aussi violente, les choeur hurlant plus qu'ils ne criaient, les jeux d'ombres alternaient quasiment chaque seconde et Takias se tordait frénétiquement dans sa mare de sang, petit poisson sorti de l'eau et se débattant furieusement dans un ultime espoir de vivre. Le sang éclaboussa le public le plus proche et les cheveux de la jeune femme étaient maintenant lâchés en bataille sur sa peau blanche, traînant dans le sang et souillant sa robe dans le dos. Ses yeux rouges furibonds inspiraient douleur et rage. Elle se débattait comme si sa propre vie était en jeu avant de se relever, bien droite et pleine de sang et de jeter derrière elle le sang dont elle était maculée. Le sang dégoulinant derrière elle formait un mot écrit en capitale : REVENGE

L'obscurité se fit à nouveau quelques instants, puis les torches se rallumèrent pour voir le mot brillant derrière une jeune femme aux cheveux soigneusement tressés, portant une longue robe blanche et légère, quasiment transparente... immaculée. Elle esquissa le même sourire douteux et pourpre qu'au début de se prestation: son apparence était immaculée, puisque c'était au plus profond de son coeur que se trouvaient ses ténèbres, ses ténèbres qui n'étaient rien d'autre que sa vengeance, rongeant sa vie, l'obligeant à commettre les pires atrocités. Se mirent à tomber alors des flocons d'un blanc candide et pur, effaçant les visions d'horreur dont avait été victimes le public, pendant un court instant du spectacle. Mais sur le visage pâle de l'Impératrice, sur ce visage qui semblait être fait de porcelaine, une larme de sang coula soudainement, traçant un léger sillon rouge. Ses longs cils noirs battirent une fois et les torches s'éteignirent. Lorsqu'elles se rallumèrent, la scène était prête pour le prochain passage.

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Ven 13 Juin 2014, 11:39

Miss Y&Y 2014


Emivia s’était inscrite à ce concours simplement après la lecture du thème. « Les ténèbres au plus profond de mon cœur… ». Son petit ami s’était lui aussi inscrit. Cet évènement serait d’autant plus intéressant qu’elle aurait le plaisir de contempler sa prestation et vice versa. Elle n’avait pas besoin de se préparer plus que cela. La noirceur faisait pleinement partie d'elle.
Installée dans la cabine qu’on lui avait prêtée pour se changer, la sorcière laissa échapper un rire discret tandis qu’elle enfilait sa petite tenue noire et sexy à souhait. « Les ténèbres sont partout, pas seulement dans mon cœur… ». Son regard se fit sombre et un petit sourire en coin machiavélique apparut alors qu’elle s’admirait dans le miroir disposé là à cet effet. Les organisateurs de cet évènement étaient bien étranges d’avoir ainsi choisi un thème pareil mais elle n’allait vraiment pas s’en plaindre. Elle s’en donnerait même à cœur joie. Qui pouvait espérer mieux qu’elle, un tel évènement ? Faire sombrer des gens dans le chaos était excitant et une certaine habitude chez elle depuis quelques temps. Elle n’aurait juste qu’à pousser un peu plus sa magie qu’habituellement. Pour cela, elle comptait sur l’une de ses dernières trouvailles scientifiques, la potion de régénération de magie. Elle pourrait donc la tester ici.
Après une petite séance maquillage autant sur le visage que le corps afin d’être assortie au thème, elle recoiffa ses longs cheveux qu’elle laisserait détachés tout le long de la présentation. Fin prête, elle sortit de sa cabine à l’appel de son nom. Un épais nuage noir envahit alors la scène. Elle avait mis le paquet en artifice afin que cela paraisse d’autant plus crédible. Elle avait certes pris en puissance mais pas au point de matérialiser ainsi la magie noire.

Emivia grimpa sur les planches et un petit vent fit s’élever la noirceur vers le ciel, dévoilant la demoiselle aux yeux de tous. Son regard cruel vint se poser sur un homme. Son sourire avait disparut. Place au spectacle. Ses pupilles grises prirent alors une teinte noir corbeau ainsi que ses cheveux, elle usait de son Lux Tenebris Metum. L’individu ne broncha pourtant pas. Le sort ne fonctionnait pas. Il devait être puissant mais cela ne changerait rien au programme. Elle lui fit tout de même un petit sourire en coin et leva les mains. Sa voix sombre et emprunte d’un mal sans nom raisonna sur la plage.
- Peuple du Yin et du Yang.
Elle laissa un court silence et glissa le bout de sa langue sur ses lèvres recouvertes d’un fin rouge-à-lèvres noir. Son visage se déforma légèrement pour marquer la colère.
- Admirez la puissance des ténèbres.
Elle leva légèrement les bras de chaque côté de son corps, paumes vers le ciel tandis que son regard parcourait les spectateurs. Elle choisissait ses cibles et usa de son Impera Dolor, leurs offrant à chacune une douleur intense sur un endroit de leur corps. Certains grimacèrent légèrement tandis que d’autres lâchèrent un cri, sons délicieux aux oreilles de la brunette qui redoubla d’efforts. Ses yeux se posèrent alors sur un homme qui se tordit de souffrance et en tomba de sa chaise en hurlant. Et ce n’était pourtant pas fini.

La sorcière avait certes utilisé pas mal de sa magie mais elle avait quelques atouts en sa possession. Elle relâcha ses cibles dont certaines commençaient déjà à paniquer. Un nouveau nuage enveloppa la scène, cachant la jeune femme qui en profita pour faire venir à elle une potion de magie de sa création par télékinésie qu’elle but rapidement en toute discrétion puis jeta la fiole vide derrière elle. Le voile s’estompa à nouveau. Par le même biais, elle souleva des verres de cristal, coupes de champagne vide disposées sur une des tables non loin et les fit voltiger au dessus d’elle. Un éclairage spécial vint les illuminer afin que les spectateurs n’en ratent pas une miette. Les flutes se mirent alors à tournoyer et Emivia replongea son regard noir sur celui qu’elle avait pris pour cible dès le début de sa prestation. Un bruit d’éclat se fit alors entendre. Les verres s’entrechoquaient et éclataient en milles morceaux. Sans prévenir, elle les laissa retomber sur la totalité des gens présents, sauf un, le mystérieux et puissant inconnu insensible à son Lux Tenebris. Aux sons des cris d’horreur et de surprise, à la vue de l’affolement des personnes autour de la scène, la demoiselle fit alors un beau sourire, ne masquant nullement la fierté de sa prestation.

Le voile de fumée s’éleva à nouveau lentement sur elle jusqu’à la camoufler complètement, moment propice pour elle afin de quitter la scène. Son rire maléfique raisonna cependant un moment sur la plage. Elle était fière de laisser derrière elle des gens respirant la peur. Cela lui plaisait au plus haut point. Les organisateurs avaient demandé les ténèbres. Le mal avait donc répondu à l’appel. Au vu des nombreuses coupures dans l’assemblée, des pleurs de femmes et d’enfants effrayés, elle n’avait visiblement pas raté son coup. Ce qui ne fit d’ailleurs qu’augmenter grandement son excitation. Elle avait envie de faire un réel carnage et lorsqu'elle croisa le concurrent suivant, alors qu'elle se rendait à sa loge, il fut pris de nausées subitement et d'une douleur atroce aux poumons. Son sourire machiavélique refit son apparition. Elle venait de lâcher une petite épidémie, par pur plaisir, histoire de voir si les organisateurs étaient aussi friands de la noirceur qu'ils le prétendaient. La jeune femme regagna alors sa cabine, ôta tous les artifices et se dota d'un visage doux et souriant, le mal camouflé derrière le sort pokerface jusqu'à la remise des prix.



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Ven 20 Juin 2014, 18:17


« Quel spectacle affligeant.» murmura tout bas une jeune femme. Malgré ses paroles, un léger sourire, acide et moqueur, étirait ses lèvres d'un rose acidulé. Un peu à l'écart de la foule, elle contemplait de ses grands yeux verts le défilé, une coupe de champagne à la main. Chaque participante réduisait peu à peu l'estime qu'elle portait à ses concurrentes. Certes, certaines étaient très belles. Néanmoins, elle ne pouvait que se rire de ce qu'elle voyait. Douces demoiselles délicates et candides, elles ne connaissaient rien des ténèbres ou des atrocités, ne comprenaient rien au chaos et à la destruction. Elles n'étaient que des ignorantes qui se prévalaient d'un petit manquement pour l'ériger en crime. C'était si risible. Elles se barbouillaient le visage de noir et de gris, s'habillaient de sombre et de rouge et pensaient être l'incarnation parfaite de la calomnie et de l'épouvante. Animées de préjugés incroyables, ces femmes devaient être persuadées que les ténèbres ne s'exprimaient que dans les nuances obscures et le pourpre du sang. Elles offraient à la vue de tous leurs petits écarts qu'elles désiraient faire croire pour des vices. Vanille rit doucement avant de boire une gorgée d'alcool. Elle était l'une de ces créatures infernales à la morale douteuse, qui se complaisait dans les complots, les meurtres et l'horreur, les méfaits, le péchés et les maux, l'inceste ou la trahison. Il existait bien trop d'individus, à travers ces terres, malheureux ou blessé de par son fait. L'au-delà devait silencieusement la remercier de remplir régulièrement les rangs des morts et des damnés. Elle était bien loin d'être quelqu'un de bien. Pourtant, elle était une jolie fleur aux traits angéliques. Lumineuse, son aura dégageait une pureté telle qu'elle ferait douter les Anges de leur propre vertu. Nul besoin de se montrer malpolie ou maussade pour marcher dans la brume de Mal. La charmante Khæleesi le prouverait.


D'une démarche aérienne et élégante, la Sirène débuta sa présentation sur l'estrade. Elle revêtait une longue robe de voiles bleu givré, aux délicats motifs dorés qui s'entremêlaient subtilement. Les épaules étaient légèrement dénudées, dévoilées par l'or forgé qui dessinait des arabesques sur sa peau de pêche.  La gorge nue, le décolleté formait un profond V sans pour autant dénoter d'une quelconque vulgarité. Une ceinture cerclait sa taille. Une fois encore, le métal doré et précieux avait été utilisé pour créer un corset qui s'arrêtait à sa poitrine. Deux chaînes aux mailles fines se balançaient le long de ses hanches. Elles étaient ponctuées d'améthyste, de grenats et de jade, de saphir, de quartz et de diamants. Elle était resplendissante et diaphane. Ses longs cheveux d'un roux cuivré et flamboyant descendaient en douces boucles jusqu'aux creux de ses reins. Deux tresses avaient été coiffées, réunies en une unique derrière sa tête. Les traits ainsi dégagés, sa mine paraissait davantage innocente et attendrissante. Face à la clarté de ses yeux, qui pourrait douter de sa bienveillance et de sa générosité ? Le soleil, alors qu'il déclinait, inondait la chevelure de la Sirène, qui prenait les reflets rouges des volcans à la lave ardente. Puis elle sourit. Ce n'était pas cette expression sensible des bonnes âmes timides, qui tâchaient de mettre un peu de baume au cœur des nécessiteux.  Le sourire était très léger, comme ombré. Mystérieux et délicat, il illuminait simplement le visage de l'Ondine d'une nouvelle façon. Au fond de ses iris vertes brillait un petit rien d'indescriptible. Insolente et impertinente, Khæleesi se mit à danser. Ces gestes étaient lents et gracieux. Après tout, elle avait été danseuse des années durant dans des établissements tous plus prestigieux les uns que les autres. Souple et féline, elle exécutait une danse fluide qui démontrait de ses talents d'acrobate.

La danse venait à peine de commencer. Les mouvements s'enchaînaient tendrement. Paupières closes, les jambes légèrement croisées, elle se redressa doucement, les bras ouverts. Vous voulez voir les ténèbres au plus profond de mon cœur, pensa-t-elle. Alors regardez la terreur des filles des eaux et celles des paysages paradisiaques. Elle rouvrit les yeux. Son regard était sanglant, ses mires d'un étrange pourpre clair. Au rythme de ses bras qui s'élevaient, le sable des environs se mit à frémir. Les cadavres sortirent doucement du tapis dorés de la plage, révélant le morbide sous le beau. Il y en avait huit et ils étaient loin d'être en bon état. Seuls trois corps étaient encore pourvu de chair. Un autre était incertain, avec une jambe nue et l'autre encore humaine, comme si une bête l'avait à moitié dévoré. Les autres n'étaient que des squelettes plus ou moins usés. Contrôlés par la Dame des Abysses et ses pouvoirs lugubres, ils étaient sans volonté, juste des dépouilles à qui on avait insufflé un souffle de vie éphémère. Alors ils firent ce qu'on leur ordonnait. En l'occurrence, le spectacle devait être inédit. Les morts se mirent à danser avec une étonnante agilité, puisqu'ils ne risquaient pas de se froisser un muscle ou de se faire mal. Autour de la Reine s'établissait la chorégraphie des enfers, la danse morbide. Les corps changèrent peu à peu. Leur crane se s'allongèrent pour laisser des cornes en os naître sur leur front et des ailes rachitiques se déployèrent dans leur dos.

C'était la valse des Démons. La musique chaude et envoûtante entraînaient les morts et celle qui les contrôlait, cette si jolie fille aux yeux verts et au sourire d'ange. Elle acheva sa danse d'un mouvement légèrement plus brusque. Les cadavres éclatèrent au loin pour se faire emporter par les vagues. Dans un petit sourire, Vanille esquissa une révérence. Lorsqu'elle releva la tête, on aurait pu jurer, durant un bref instant, que ces cheveux s'étaient changés en longs serpents menaçants qui sifflaient. Son regard vagabonda sur l'assemblée qui l'observait, médusée, avant de tourner les talons dans une envolée de voiles et de boucles, pour quitter la scène. Elle n'avait nul besoin d'un sort ou de concentration pour paraître innocente et angélique. Elle était la Mal dans son expression la plus perverse : lorsque le mauvais se dissimulait sous les effluves blanches d'une frimousse pure.

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