« Ze crois qu'on est perdu... quand même. ». Violette regardait les alentours, une légère moue sur le visage, attendant la confirmation de Faust qui semblait bien plus sûr de lui que la petite fille. La contemplant après quelques secondes, il vit à son air qu'il se devait de faire quelque chose. Après tout, c'était lui l'homme ici et il devait rassurer l'enfant qui l'accompagnait. Il voulait être comme monsieur Zéleph, n'avoir peur de rien et être présent quand on avait besoin de lui. Cela dit, si Faust ne laissait rien paraître sur son visage, il devait se rendre à l'évidence : ils étaient bel et bien perdus. S'approchant de la petite humaine qui avait un jour été la reine de son peuple, il tendit la main devant son visage avant de faire apparaître dans cette dernière une pomme rouge bien mûre. « Tiens, prends ça. ». La petite fille la prit sans aucune résistance, croquant dedans avec un petit rire enfantin et malin. « Je crois que l'on s'est un peu perdu en effet. Mais ne t'inquiète pas, on va retrouver notre chemin. ». « On n'aurait pas dû essayer de retrouver Mit-suko. La madame elle nous avait dit de l'attendre sagement... ».

Faust sourit à Violette avant de tapoter sur la tête de cette dernière. Il est vrai que tout était de sa faute, c'était lui qui avait entendu la conversation de la femme avec un étrange homme qu'il ne connaissait pas. Elle lui avait dit ce que la déesse avait décidé de faire et qu'elle l'avait contacté, tout juste sortie de l'océan. Elle devait se rendre au manoir Taiji avant de venir récupérer les enfants. Néanmoins, le petit déchu avait préféré partir à sa recherche directement car cela faisait trop longtemps à son goût qu'il n'avait pas vu sa mère. Il s'était donc habillé avec des vêtements sombres et chauds pour voyager et avait entrepris de s'enfuir, avant que Violette ne le repère et le force à venir avec lui. Il n'avait pas osé refuser car il savait à quel point la petite fille était têtue. Cependant, bien que plus grand, Faust n'en restait pas moins un enfant également, un enfant qui essayait de jouer à être une grande personne. Il avait donc entraîné Violette à sa suite après l'avoir recouverte d'une cape sombre pour cacher sa robe bleu à fleurs. Le plan qu'il avait trouvé dans la bibliothèque était simple : Ils partaient de Megido et devraient traverser les ruines avant de se rendre dans l'antre des damnés et d'y trouver le manoir Taiji. Mais force est de constater que les chemins tracés sur les plans semblent toujours moins longs que de les parcourir en vrai.

Ainsi, si le déchu savait qu'ils étaient bel et bien dans les ruines, il n'avait aucune idée de comment sortir de l'endroit qui semblait hostile à souhait. Plus il y pensait, moins il trouvait son idée bonne. Il aurait dû attendre que sa mère revienne les chercher, il aurait dû partir seul au pire. Faust n'avait pas envie que quelque chose arrive à Violette. « T'inquiètes pas. Si on est perdu on peut découvrir des choses rigolotes ! C'est ce que Mit-suko m'a dit un zour ! Que c'est en allant là où on ne connaît pas qu'on apprend à connaître... ou un truc comme ça hi hi ! ». Faust rit, même si lui n'oubliait pas que c'est en allant là où on ne connaît pas que l'on peut avoir de très gros ennuis. Mais Violette était trop petite pour se rendre compte sans doute. « C'est quand que tes objets magiques pour grandir seront réparés ? » « Hum. ». Le sujet était sensible. La petite Violette n'aimait pas laisser la place à la grande et elle n'avait pas envie que ses objets soient réparés. Elle voulait grandir normalement.

« Tu ne vas pas bouder parce que j'ai parlé de ton toi adulte quand même, si ? ». « Hum. ». Violette fit la moue, semblant agacée par les propos du déchu. Puis, s'éloignant un peu, elle tapa avec son pied dans un cailloux qui s'envola pour tomber légèrement un peu plus loin. Faust rejoignit l'humaine, se disant qu'il valait mieux qu'il s'excuse plutôt que de chercher à approfondir le sujet. Il n'était pas bien grand mais le fait d'avoir côtoyé son père un long moment lui avait appris bien des choses sur le monde. Son âge mental et son âge physique restaient ceux d'un enfant de dix ans mais il avait vécu au moins une centaine d'années. Il avait vu son père, Dante De Mallet, régner sur les déchus, il avait vécu à ses côtés et il avait reçu une éducation en tant qu'héritier de ce dernier avant qu'il ne disparaisse. Il avait ensuite été recueillis par Mitsuko avec qui il demeurait depuis de nombreuses années. Ainsi, l'enfant ne côtoyait que des rois ou des anciens souverains. Aussi, il savait qu'insister n'était guère une bonne chose, bien qu'il ne comprenne pas pourquoi Violette s'obstinait à ne plus vouloir grandir. Le peuple des humains avaient été laissé sans reine avant que Mikaïl ne reprenne le trône et Faust était sûr qu'il serait heureux de savoir leur ancienne souveraine bel et bien en vie. Mais il avait le temps de trouver l'occasion de faire la remarque à la petite fille qui, elle, était beaucoup plus jeune et inexpérimentée que lui.

Alors qu'il songeait à la manière de lui faire comprendre la gravité de la situation, il sentit les petites mains de Violette agripper son bras. Faust leva tout d'abord les yeux vers elle avant de voir qu'elle-même regardait un tout autre point. Il suivit la direction de son regard et remarqua à son tour ce qui troublait l'enfant. Il y avait une personne. Il lui chuchota avant qu'elle ne soit trop près. « Ne t'inquiètes pas. ». Le déchu disait cela pour rassurer la petite fille mais il n'avait aucune idée de ce que voulait cette personne aux longs cheveux blancs. Il se contenta donc simplement d'attendre, qualité qu'il avait appris en côtoyant sa mère, puisque son père, lui, avait la fâcheuse manie de foncer dans le tas. D'ailleurs, sur ce point, Monsieur Zéleph et lui se ressemblaient. Ainsi, il ne dit mot jusqu'à ce que la femme aux yeux bleus parle.

Néanmoins, contre toute attente, ce fut Violette qui parla la première. « Moi je vais très bien d'abord ! ». Une mine boudeuse sur le visage, elle n'avait visiblement pas l'air décidé à être sociale. Pourtant, c'était une petite fille avant tout et un rien la ferait sans doute changer d'avis. Faust lui fit les gros yeux. Après tout, elle aurait mieux fait de se taire au lieu de dire des bêtises. L'enfant prit donc la parole avant un « chut » en direction de la rouquine. « Bonjour. ». Il marqua une pause pour retirer son bras de l'emprise de Violette qui avait visiblement décidé de le pincer. Quelle peste celle-là ! Il l'adorait, sauf quand elle faisait sa « prouteuse ». Il reprit donc. « Veuillez pardonner le comportement de ma sœur, elle est de mauvaise humeur depuis qu'elle sait que nous sommes perdus. ». La gamine n'attendit pas pour répliquer à tue tête. « C'EST MÊME PAS VRAI D'ABORD ! ». Elle tira la langue à Faust avant de gambader un peu plus loin pour aller bouder toute seule dans son coin, s'asseyant sur ce qui semblait être un ancien mur tout en mettant sa tête dans ses bras, contre ses genoux. Faust leva les yeux au ciel avant de reporter son attention sur la femme. « Peut-être savez vous comment atteindre l'antre des damnés ? ». Il hésita puis finit par demander quand même : « Et vous, que faites vous ici ? Êtes vous également perdue ? ».

Cette femme ne savait donc rien. Faust ne savait pas, du coup, si elle pouvait servir à quelque chose car, après tout, perdu à deux ou perdu à trois, cela revenait au même. Cela dit, puisque Violette avait décidé de bouder, faire le voyage avec une femme qui, elle, parlerait, pouvait être agréable. Et puis, puisqu'elle était plus grande qu'eux, elle pourrait les protéger en cas de problème. L'enfant tourna un instant la tête vers Violette qui boudait toujours puis reporta son attention sur la femme qui leur demandait leur nom sans s'être elle-même présentée. Il n'avait rien à perdre de toute façon et révéler son prénom ne lui porterait absolument pas préjudice. C'était un prénom courant. Néanmoins, sa mère lui avait interdit de révéler son nom de famille à cause de la célébrité de celui-ci. Taiji De Mallet. Liaison dangereuse entre le nom d'une femme qui avait été reine des vampires et des ombres et le nom d'un homme qui avait été roi des déchus. Enfin, tout le monde n'était pas friand d'histoire donc ce n'était pas si dangereux que cela. Cependant, Faust écoutait très souvent les conseils de sa mère. « Je m'appelle Faust. ». Il attendit que Violette dise également son nom mais, visiblement, elle n'avait pas l'intention d'être aimable. « Et elle c'est Violette. ». Il s'arrêta un instant avant qu'un sourire malicieux n'apparaisse sur son visage. « Violette la prouteuse ! ». « MAIEUH !! T'ES VILAIN ! ». La petite descendit de là où elle était assise pour venir à grande vitesse mettre sa main dans la face du déchu qui l'évita de justesse, légèrement étonné de cette réaction virulente. Puis, boudant encore plus de son échec, elle tapa son pied dans un caillou pour l'envoyer bouler plus loin.

La petite fille était triste la plupart du temps, surtout depuis qu'elle avait perdu ses parents adoptifs. Elle avait Mitsuko, bien sûr, mais c'était différent. La jeune femme n'avait pas réellement la fibre maternelle, pas autant que Lilith du moins, et certaines habitudes qu'elle avait prise avec elle lui manquaient cruellement. Puis, boudant, sur le point de pleurer, elle raconta ses malheurs : « De toute façon t'es méchant parce que moi et ben ze voulais que tu sois mon grand frère parce que mes parents ben ils sont disparus et toi tu me traites de prouteuse alors c'est pas zentil parce que un grand frère il ferait pas ça avec sa petite sœur. D'abord il lui ferait des bisous et pis voilà parce que moi ze suis triste et que même que Mit-suko elle est pas là et qu'on est tous les deux tout seuls et que c'est triste et qu'en plus voilà... ». L'enfant avait dit tout cela d'une traite, avec son langage propre, les yeux rivés sur le sol. Faust la fixa puis déclara avec une voix beaucoup plus douce : « Mais je t'aime Violette, je ne fais que t'embêter. On va retrouver maman avec la dame, d'accord ? Allez, monte sur mon dos si tu veux... ». Le déchu se baissa et la petite humaine grimpa sans faire de manière. Elle était énervée aussi parce qu'elle n'avait pas fait sa sieste aujourd'hui. Faust le comprenait, peut-être y était-il allé un peu fort. Il devait faire attention à elle, plus souvent.

Ajustant l'enfant sur son dos, il reporta son attention sur la jeune femme. « Bon, comme on ne sait pas par où aller, je suppose qu'on peut se diriger n'importe où, non ? ». Il demandait confirmation parce que même s'il était mature pour son âge, il ne restait qu'un enfant de dix ans. Semblant qu'il était temps de faire la conversation, il se mit en route dans une direction prise au hasard avant de demander : « Et toi, tu t'appelles comment ? Tu viens d'où ? Tu fais quoi dans la vie ? ». Il avait appliqué à la lettre la demande de l'inconnue concernant le fait de la tutoyer. Sa mère n'aurait pas apprécié qu'il le fasse si elle avait été là mais, finalement, il s'était dit que ce serait mieux pour établir une sorte de rapprochement.

Faust leva les yeux vers Lumi quand elle lui parla d'elle. Son prénom l'amusait, aussi, il dit simplement : « J'aime beaucoup ton nom. En fait, cela me fait penser à une race minoritaire. Les lumias. Maman est très liée avec eux. Ils sont tout petits, comme des fées, sauf qu'ils ne possèdent pas d'ailes. Ils vivent en communauté dans les troncs d'arbre. ». Le déchu avait entendu déjà beaucoup d'histoires sur ces derniers et avait même eu l'occasion de rencontrer la reine des lumias. Elle était petite et cela l'avait fait rire de penser qu'une si minuscule femme pouvait être puissante. Bien sûr, pas autant que les souverains des races qui s'étaient imposées comme majoritaires, mais tout de même. Mitsuko lui avait raconté que leur technologie était assez élaborée et que malgré leur petite taille, ils contribuaient tout de même à l'équilibre du monde. « Enfin bon, c'est juste la sonorité qui m'y a fait penser, ça ne doit pas s'écrire pareil. ». L'enfant jeta un coup d’œil à Violette sur son dos qui semblait fixer un point, silencieuse, les yeux à demi ouverts. Il pensait qu'elle n'allait pas tarder à s'endormir, ce qui serait une bonne chose. Elle était fatiguée et les événements étaient éprouvants pour une si petite fille. Et puis, quand Violette n'avait pas fait la sieste, elle devenait vraiment instable, passant de la colère à la tristesse, des rires aux larmes. Faust était trop petit pour réellement pouvoir gérer la chose.

Laissant sa petite sœur, puisqu'il la considérait ainsi la plupart du temps, tomber dans les bras du sommeil réparateur, il se concentra de nouveau sur ce que Lumi venait de dire. Ainsi donc elle voyageait. Lui aussi l'avait fait avec son père il y avait des années. Néanmoins, se promener seul quand on avait une apparence enfantine n'était sans doute pas le mieux à faire. « J'aimerai beaucoup voyager moi aussi. Découvrir le monde est une bonne chose pour élargir son esprit. ». Il avait entendu sa mère le dire dans une discussion avec l'un de ses frères, un peu plus âgé, qui lui, avait le droit d'aller où bon lui semblait. « Mais ça reste dangereux. Je le souhaiterai de toute mon âme mais le problème c'est aussi que tout seul, je risque de tomber sur des individus mal intentionnés. ». Faust avait des projets, aussi, il en parla à Lumi. « J'aimerai devenir archange déchu ou roi, comme mon père. Mais je ne pourrai jamais grandir alors peut-être que je ne pourrai jamais accéder aux hautes sphères de ma race. Quant à Violette, je pense qu'elle n'a pas d'ambition autre que de cueillir des pâquerettes. Mais c'est mieux. Elle est encore innocente. ». L'humaine dormait sur son dos, sa respiration plutôt bruyante. Malgré son apparence physique jeune, et ses capacités cognitives non encore abouties, Faust avait vécu bien des horreurs. Il essayait de les oublier mais c'était difficile. Finalement, il répondit à la dernière question de Lumi : « Nous allons y retrouver notre mère pour lui faire une surprise, même si, plus le temps passe, plus je doute qu'elle appréciera. Mais bon, j'ai vécu dans l'antre des damnés un certain temps, juste que je ne connais pas les ruines. Je n'aurai sans doute pas dû décider de partir comme ça à l'aventure. ». Parfois Faust ressemblait réellement à un adulte dans sa façon de parler. Peut-être que le temps l'avait aidé à développer une conversation riche. Mais tout dépendait, parce que, d'autres fois, il retombait réellement en enfance.

S'apprêtant à poser une question à Lumi concernant son peuple d'appartenance, l'enfant vit quelque chose remuer un peu plus loin sur le chemin. « Euh... dis... c'est quoi ? ». Il n'était pas rassuré et le fait de porter Violette ne l'aidait pas non plus à l'être. S'il s'agissait de quelqu'un ou de quelque chose d'hostile, il aurait du mal à s'enfuir en volant avec la fillette sur le dos.

Mitsuko avait été prévenue en urgence de la disparition de ses enfants. Au cœur du manoir Taiji afin de régler quelques petites choses, elle avait pris la peine de ne pas se faire repérer par son ancêtre. Lorsque celle-ci était revenue à la vie, la jeune femme n'avait pu récupérer ses affaires au sein de la demeure familiale, affaires d'une valeur plutôt élevée d'un point de vue scientifique. Elle n'avait pas envie que la première des Taiji tombe dessus. Seulement, quand elle s'était emparée du carnet dans lequel elle avait répertorié minutieusement chacun des hommes qu'elle avait choisi pour la confection de ses enfants ainsi que ces derniers, un petit mot joliment calligraphié l'attendait : « Oups, je pensais que ceci m'appartenait. ». La déesse n'aimait pas beaucoup la nouvelle habitante du manoir mais elle de là à dire qu'elle la détestait, il y avait un grand pas. En réalité, elle l'amusait plus qu'autre chose. Jadis, elle avait été d'une puissance frôlant celle des Ætheri mais, à présent, elle n'était qu'une démone comme les autres qui prenait plaisir à se faire passer pour plus importante qu'elle n'était. Néanmoins, elle lui concédait bien le fait que sa culture était des plus étendues et son passé des plus glorieux. Aussi, la déesse était curieuse de voir ce que lui réservait le futur de son ancêtre. Arriverait-elle à acquérir autant de puissance que par le passé ? Arriverait-elle à ses fins ? D'un côté, elle l'espérait. Voir les terres du Yin et du Yang plongées dans le chaos était l'une de ses contemplation favorite. Mitsuko détestait quand il ne se passait rien. Cependant, l'heure n'était pas à la réflexion mais à celle d'aller chercher les petits garnements qui s'étaient échappés pour la chercher. Oh, elle ne mit guère longtemps pour les retrouver, et fut d'ailleurs perçue par Faust comme une chose effrayante, voire hostile, mais elle fut surprise de les voir en compagnie d'une jeune femme, une humaine. En tant que déesse protectrice, ce statut apparaissait telle une évidence.

Pendant ce temps, Faust acquiesça, préférant faire comme Lumi disait, c'est à dire contourner la chose. Cela dit, le petit déchu demeurait curieux vis à vis de ce qu'il avait entendu. Peut-être avait-il hérité ce mauvais côté de sa mère, à toujours vouloir vérifier ce qui lui demeurait inaccessible, caché, à toujours vouloir faire face au danger. Il y serait retourné si Violette ne dormait pas sur lui. Il devait agir en homme, comme monsieur Zéleph, en protégeant sa « sœur » avant toute chose. Il était l'homme de la famille, c'était ainsi qu'il devait se comporter, même si sa mère essayait de minimiser cette notion. En effet, Mitsuko trouvait les principes réprouvés légèrement machistes. L'homme qui protégeait sa famille, la jeune femme trouvait que c'était une façon de pensée des plus arriérées, même si elle aimait particulièrement d'autres aspectes de la culture Réprouvée. « Oui, c'est sûr que ça ne doit pas être évident d'être un humain. Je le sais parce que Violette en est une. Mais bon, elle est assez spéciale en fait parce qu'elle a été reine aussi... Enfin, faut pas le dire normalement mais comme tu es une humaine, tu n'es pas un danger, pas vrai ? ». Quant à la chose, elle hantait les pensées de Faust qui hocha les épaules pour montrer qu'il ne savait pas. Cependant, ils allaient bien vite être au courant car ce fut à ce moment là que la jeune femme qu'était Mitsuko décida de sortir de sa cachette. « Hé bien, je vois que l'on fait le mur... ». Son ton n'était pas très rassurant mais pas non plus trop sévère. Le problème n'était pas la fugue en elle-même, mais bien les soucis que les deux enfants auraient pu avoir si jamais ils étaient tombés sur une personne autre que l'humaine. La jeune femme la regarda, lui souriant. « Merci d'avoir pris soin de ces deux galopins. ». Elle créa une sphère dans sa main qu'elle fit léviter vers Lumi. « Si vous souhaitez sortir des ruines, demandez lui. Elle exhaussera votre vœu avant de disparaître. Je n'ai pas le temps de faire plus ample connaissance mais ce fut un plaisir, bien qu'éphémère. ». Touchant l'épaule du petit déchu, la jeune femme disparut avec lui, Violette ne s'étant toujours pas réveillée.

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