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 Loëdy, la malhereuse. [PV Aby <3]

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Ven 17 Mai 2013, 21:43

Cocoon avait eu la chance de croiser Absynthe dans les marais. La jeune femme avait prétexté une balade en eux troubles, pour finir dans les bras du jeune homme. Ainsi, lorqu’ils sortirent de la grotte en quête du fennec, il avait eu l’agréable surprise qu’Aby lui avoue des craintes et des sentiments profonds. Dans le tunnel, puis dans les marais, elle s’était faite plus proche de lui que jamais. Elle caresser ses visage, elle aimait porter ses lèvres à sa bouche, à sa peau, tout avec légèreté et retenue. Il aimait sa douceur et ses caresses, et ne la repousait jamais dans ce genre de moments, bien au contraire.
Citation :
« Je ne veux pas être séparée de toi. Jamais. Mais je ne peux suivre tes pas... Tu prends des chemins sûrement différents des mains, noble Orisha... et je ne suis qu'une pauvre vagabonde... folle de toi et incapable de se dire que tout cela n'est pas plus qu'un rêve. »
Ainsi, sa main sur sa joue, elle lui souffla ses mots. A l’idée d’une séparation, l’Orisha grimaça et attrapa sa main pour la laisser sur sa peau brune, refermant la sienne sur elle : « Ne me laisse pas reprendre ma vie, comme si tu n’y étais jamais apparu… Viens avec moi. Je vais te faire découvrir mille merveilles… » A ces mots, il se pencha vers elle pour sceller sa phrase d’un baiser doux mais fugace.

Ce fut ainsi qu’il se retrouva à l’Eorishaze, en sa compagnie. Dieu merci, ils étaient arrivés de nuit dans ce joli palais, et il l’avait emmené directement dans les jardins. La sécurité l’ignorait totalement et il préférait l’enfermer dans sa cage dorée, sans que personne ne le sache. Aby ne viendrait peut être qu’une fois ici, et il voulait que sa venue soit la meilleure pour elle. Lui prenant la main, il traversa le hall, longea un corridor, avant d’arriver dans la cour. Elle était calme, et seulement quelques oiseaux nocturnes chantaient doucement. Si Zarig voulait se perdre là, il pouvait car ici, personne ne faisait attention aux animaux.

« Si ça t’intéresse Zarig, les jardins sont sécurisés et tu peux y passer tes jours et tes nuits, comme bon te semble. »


Une fois la cour traversée, ils montèrent à l’étage par un escalier extérieur : « Bienvenu chez moi jolie fleur… » Poussant la porte fenêtre, des bougies s’enflammèrent immédiatement pour éclairer d’une ambiance tamisée, des appartements luxueux et épurés. Alors que la belle regardait le salon, Cocoon appela :

« Jupiter ! »


Mais au lieu que ce soit l’humain blond qui se présente à la porte, ce fut Kaithleen, la guide du musée. Agréablement surprit, il se dirigea vers elle, un sourire aux lèvres, alors qu’elle ferma la porte, tout aussi contente :

« Oui Eshu ? »

« Kaithleen ! Quelle bonne surprise ! Tu fais des heures supp’ à la place de Ju’ ? »
« On va dire que je lui sauve la mise… Mais il m’en doit une ! »
« Ah ? »
« Il a été invité à un mariage… Une réception guindée… »
« Le pied pour lui. »
« Absolument ! »

La jeune femme se mit à rire avant de dire :

« Tu as besoin de quelque chose ? »

« Non. Enfin si, vu que j’ai appelé Jupiter. Ne dit à personne la venue de cette jeune fille, je ne veux pas avoir d’ennuis avec les autres. Il revient quand ? »
« Personne ne saura rien, fais toi discret. Demain. »
« Impeccable, merci de tes services Kaithleen, et désolé de te voir tenir son rôle. »

Elle rit en mettant une main devant sa bouche avant de s’approcher de Cocoon. L’Orisha se baissa et elle l’embrassa sur la joue avant de s’éclipser. Tournant le dos à la porte il poussa les doubles portes de la chambre et enleva son débardeur : « Je vais prendre un bain, tu viens avec moi ? ». Là, tout ce qu’il avait envie, c’était de se décrasser de ces marais boueux, il verrait le reste plus tard…
Ainsi, il éparpilla ses vêtements, en fonction de son avancée jusqu’à la salle d’eau, avant de finir en caleçon, et faire couler l’eau chaude dans la baignoire. Dans le miroir, il observa ses cheveux et dit : « C’est une sorte de résidence secondaire ici, j’habite normalement dans le quartier résidentiel du continent calme. La dame que tu as vu est la guide du musée mais ce soir, elle remplaçait mon intendant car il était indisponible. » Touchant ses cheveux, il les trouva sales et poisseux. Sortant de là, entendant l'eau couler, il se baissa pour atteindre un meuble, et sortit une bouteille d'alcool. Cherchant du regard un verre pour mettre dedans la boisson, il ne trouva qu'une sorte de besher dont il se sert d'habitude pour créer ses décoctions d'alchimiste hors pair. « Peu importe le flacon, pourvu qu'on ait l'ivresse... »
Retournant dans la salle de bain, il posa son "verre" et, par la même occasion, fit tomber une bouteille de shampoing dans l’eau, ce qui produisit de la mousse. La rattrapant aussi rapidement qu’il pu il soupira, avant d’enlever son dernier vêtement et se glisser dans l’eau chaude. Il avait laissé toutes les portes ouvertes, laissant ainsi le loisir à Absynthe de regarder ce qu’elle voulait, et d’aller là où elle voulait. Une fois dans la baignoire à sa taille, et assez grande pour eux deux, il mouilla ses cheveux et les plaqua en arrière, mettant des bras sur le rebord de la porcelaine. « Tu viens ? » Il bu une gorgée du liquide ocre, savourant le goût à la fois sucré du sirop, et l'amer de l'alcool. Ah... Il était enfin rentré.
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Ven 17 Mai 2013, 23:51

Avec lui ? Cocoon l'emmenait avec lui ? La sirène n'arrivait pas vraiment à le croire. Incapable de dire quoi que ce soit, elle se contenta d'un joyeux sourire, comme elle savait si bien les dessiner. L'Orisha avait confiance en elle. Suffisamment pour aller jusqu'à l'inviter dans un palais. Car c'était bien dans une résidence royale que la jeune femme venait d'atterrir avec son gentleman. Une immense résidence aux tons harmonieux et apparemment très bien tenue. Absynthe fut impressionnée par la beauté des lieux. Jamais elle n'avait mit les mieux dans un tel palace. Jamais elle n'aurait imaginé qu'aussi grande bâtisse existe. Zarig lui avait certes longuement narrer la magnificence de certaines demeures de ces terres, mais jamais la sirène n'aurait cru se tenir au milieu du hall d'une de ces merveilles d'architecture un jour. Cocoon lui offrait les honneurs, plus qu'elle ne l'aurait souhaité, plus qu'elle ne méritait. Un peu mal à l'aise, Aby se tenait tranquille et évitait de démontrer sa curiosité maladive. Elle avait mille questions à poser, mais cela n'aurait pas été poli d'assaillir son hôte d'interrogations sans importance... D'ailleurs, il était déjà occupé ailleurs et ne se souciait donc pas de ses états d'âmes et de ses questions muettes.

Une jeune femme se tenait là. Absynthe n'entendit rien de la conversation que l'Eshu eu avec elle, privée du vent murmureur dans l'enceinte du palais. L'arrivée de cette inconnue frustra la sirène. Elle n'aimait pas savoir d'autres femmes proches de l'Orisha et celle là semblait plutôt importante à ses yeux – et très belle – Absynthe se crispa lorsque Cocoon déposa un baiser sur la joue de la jeune femme avant de se diriger vers un long couloir. Son invitée resta un instant figée sur place, refoulant la colère qui montait petit à petit, possédant son coeur et l'enserrant dans un étau d'ombres. Elle referma ses bras avec force contre le petit corps de Zarig, jusqu'à le sentir sursauter et deviner son couinement de douleur. Instantanément, la jeune femme se calma et relâcha un peu son fenec, s'excusant auprès de lui, véritablement désolée que sa rage retombe sur son ami. Lorsqu'en enfin elle retrouva l'usage de ses jambes, elle dû presque courir pour rattraper l'Eshu qui faisait un pas lorsqu'elle en faisait trois. Une fois à sa hauteur, elle se retourna et lança à l'inconnue un regard noir, qui l'aurait réduite en cendre dans la seconde si il en avait eu le pouvoir. Elle prit garde de rester tout près de son compagnon, sentant presque sa chaleur émaner de sa peau sombre, l'entourant d'un tendre halo.

Cocoon ouvrit alors d'immenses portes, celle de sa chambre devina la jeune femme. Elle resta longtemps à contempler l'intérieur de cette gigantesque pièce luxueuse. Puis la voix de l'Orisha résonna dans sa tête. Elle se tourna vers lui et Zarig sauta de ses bras avant de fuir. Elle ne savait pas où il se rendait, mais le fenec était suffisamment intelligent pour se débrouiller. Il connaissait mieux le monde qu'elle... Et bizarrement, elle prenait cette fuite comme un cadeau ; le petit animal offrant à sa maîtresse un moment d'intimité. « Amuse-toi bien... Mais pas de bêtises ! » Confirmation. Elle pouffa toute seule puis leva les yeux vers l'Eshu avant d'acquiescer à sa proposition. Aby ne savait pas où tout cela la mènerait, mais elle était incapable de refuser quoi que ce soit à cet homme. Un bain dévoilerait sa nageoire, de nouveau. Mais au moins, l'Orisha ne risquerait plus sa vie pour elle.
Muette, la sirène le regarda se dévêtir et se pinça les lèvres lorsqu'il dévoila son torse nu et sa longue cicatrice. Elle s'enroula dans ses bras et le suivit des yeux, se demandant ce qu'était l'ivresse et ce qu'il voulait faire avec le liquide ambré qu'il versa dans un grand bocal, avant de créer un nuage d'écume et de se glisser dedans. Cette mousse rappela à la jeune femme son océan, et un frisson parcouru son échine. Son monde. Sa maison. Où elle n'avait jamais été la bienvenue... Et voilà que Cocoon l'invitait dans sa maison, un sourire aux lèvres, et le ton engageant.

Lentement, elle s'approcha du grand bac remplit d'eau et se glissa dedans, une jambes après l'autre, en prenant garde de ne pas ne serait-ce que frôler l'Orisha. Bizarrement, si elle n'avait ressenti aucun gène durant toutes leurs aventures dans les grottes, à cet instant, elle se sentait nue, et terriblement mal à l'aise. A peine eut-elle touché l'eau que la transformation s'opéra, et l'humaine devint sirène. Sous l'écume, sa nageoire n'apparaissait pas, et c'était parfait du point de vue d'Absynthe. Elle se cala contre un bord et laissa l'eau lui arriver aux épaules, observant Cocoon en silence, comme si elle le voyait pour la première fois, comme si il s'agissait d'un étranger. Ses yeux glissèrent jusqu'à sa cicatrice et elle sa curiosité l'emporta sur son malaise. De toute façon, elle ne pourrait pas rester plantée dans un coin pendant des heures, l'Orisha ne comprendrait pas ce comportement, et elle n'aurait pas la force, ni même la capacité de lui expliquer...

Aby se retourna et nagea doucement vers l'Eshu, tentant un sourire timide. Il s'élargit lorsqu'elle arriva à sa hauteur. Sous elle, elle sentait les longues jambes du jeune homme confortablement étalée dans le fond. Elle n'osait pas le toucher avec ses écailles, mais c'était pratiquement impossible d'éviter ce contact frissonnant. La sirène se cala contre son compagnon puis vint caresser la bande de peau plus claire sur son torse, toujours aussi fascinée par cette longue estafilade. Elle posa sa tête sur sa poitrine et resta longuement à jouer de ses doigts sur la cicatrice avant de partager ses pensées avec Cocoon. « Comment t'es-tu fais cela ? C'est étrange... » Elle savait qu'il s'agissait d'une blessure qu'il garderait à vie, mais elle avait envie d'en savoir plus sur l'homme. Il lui avait parlé d'un sombre passé dans les grottes, et elle avait évoqué ses soucis avec lui... elle estimait donc légitime qu'il fasse de même. Incertaine, elle releva la tête vers l'Orisha et lui offrit un moue étrange avant venir caresser sa joue et s'approcher pour déposer un baiser sur sa joue avant de retrouver sa place contre son torse immense. Elle se laissa ensuite aller au calme, perdant son regard dans le vague. Puis elle songea à la jeune femme de l'entrée, la guide du musée avait dit Cocoon... Était-elle plus pour l'Eshu ? Cette simple interrogation suffit à rompre l'apaisement de la sirène et la colère l'envahie de nouveau. Elle fit diversion avec une seconde question. « Pourquoi m'as-tu amenée ici ? C'est un lieu de rêve, tu me connais à peine, et je crains de me sentir mal à l''aise. A moins que tu ne reste près de moi à chaque seconde... Je risque de me perdre dans un endroit aussi immense ! Et j'ai un très mauvais sens de l'orientation ! » Elle rit regarda l'Orisha avant de voler une de ses mains et jouer à entremêler ses doigts aux siens, les gouttes l'eau faisaient des petits trous dans la mousse en surface.

Absynthe refoula sa colère et prit de la mousse sur son doigts avant de la déposer sur le nez de Cocoon en riant cette fois de bon coeur. Elle commençait à se sentir mieux, mais le malaise de pas savoir ce qu'elle faisait là, ce que son hôte attendait d'elle, ni même qui se trouvait dans les pièces adjacentes, était toujours présent. Elle le masqua au mieux, se collant au jeune homme pour se calmer...
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Sam 18 Mai 2013, 12:22

Dans son grand bain, Cocoon attendait la venue de la jeune femme. Il avait vraiment envie qu'elle soit à ses côtés. Seulement une pièce les séparait l'un de l'autre, mais il trouvait qu'elle était déjà trop loin. Se reposant dans l'eau chaude, buvant l'ambre qui reposait dans son verre, il soupira en s'enfonçant un peu plus dans la mousse, décalant une partie avec le bras. Il n'aimait pas ça et ça l'énervait à chaque fois que ses filles en faisaient.
Aby ne tarda pas, elle se déshabilla, avant de plonger ses jambes qui mutèrent, puis son corps. Cocoon pensait l'accueillir dans ses bras, mais il la vit partir le plus loin possible. Fronçant les sourcils, il la toisa par dessus son verre, et durcit son regard. Ses yeux percèrent la jeune femme, la mettant un peu plus à nu, alors qu'il reposait son verre de fortune non loin. Pourquoi ne venait-elle pas ? Décidément, c'était incompréhensible...

Comme si elle lut dans son esprit, elle finit par se décaler, pour venir vers lui. Un sourire illuminait son visage, et Cocoon se méfia un instant. Elle était quelqu'un de mystérieux quand elle s'y mettait, et tellement spontanée qu'il ne savait jamais à quoi s'attendre. Alors dès qu'il la sentit contre lui, il se détendit complètement. Elle devait juste avoir un coup de blues, ou quelque chose du genre, qui fut rapidement parti. Un peu plus heureux, il referma son bras sur sa taille, la collant un peu plus à lui, sentant ses écailles sur sa peau brune. Ses jambes se régalaient de ce contact. Les doigts mouillés d'Absynthe parcouru la naissance de sa balafre, et il eu un frisson imperceptible. Sa question était à prévoir et il dit : « On a voulu me tuer. » Oui c'était la vérité, mais devait-il lui raconter son histoire compliquée ? Il n'en n'était pas sur car, malgré tout ce que l'on pouvait dire, il avait vécu certaines choses dont il n'était pas fier, et Absynthe restait une femme. Il ne voulait pas souiller la représentation qu'elle avait de lui, avec un passé impur et qu'il regrette. Alors il argumenta : « J'ai été réduis en esclavage, comme toute personne de mon peuple à un moment de sa vie, et c'était la marque de mon propriétaire. » En résumant vite fait, c'était quelque chose comme ça...

Cocoon disait la vérité, mais de manière détournée. Son charisme, sa prestance, lui assurait la croyance d'Aby pour ses propos. Non, ça il connaissait assez l'impact qu'il créait sur la jeune femme pour ça, mais peut être que ses phrases feraient naitre d'autre question, qu'il aurait aimé évité. Il n'aimait déjà pas en parler, mais ici,c'était un juste retour des choses. Pourvu qu'elle s'en contente. Ne disant rien, il remonta sa main le long de son échine, caressant ses cheveux. Absynthe était accro à lui. Il avait l'impression qu'elle ne pouvait s'empêcher de le toucher, de l'embrasser, de le désirer... La sirène lui demanda le pourquoi du comment. Ici ou ailleurs, quelle importance visiblement pour elle ? En plus elle se sentait mal à l'aise.
Passant une mains dans ses cheveux clairs il dit : « Je te connais à peine ? Alors c'est ce que tu pense ? Aby, j'ai l'impression qu'on se connait depuis des mois, des années... J'ai l'impression qu'on se connaissait dans une autre vie, et que nous sommes juste en train de recoller les morceaux d'un passé effacé. » L'Orisha soupira et fini son verre, le reposant doucement un peu plus loin. « Comme je te l'ai dis, c'est une seconde maison. Je suis ici lorsque je travaille parce que... Je suis un Eshu. Je suis le bras droit de la souveraine Orisha, et chef des armées. J'ai trois cent hommes à former, à entrainer, à déployer en cas de conflit, et souvent ça prend des jours, voir des mois entiers, alors je dois bien dormir quelque part en attendant. » Ouais, il était le Grand de la Guerre, ce qui expliquait son assurance, sa prestance, sa carrure, son intelligence... Bref, ce qui expliquait surement tout. La jeune femme contre lui était une sirène, une âme en peine, en colère, qui essayait de réunir les morceaux d'une vie, de comprendre ses propres actes, d'essayer de voir plus loin et en même temps de ne pas pouvoir abandonné son passé... Cocoon avait dépassé ce stade depuis longtemps. Lorsqu'il évolua au sein de son peuple, il eu la bonne surprise de croire encore à sa vie d'avant, à la vie de famille. Quel idiot. En attendant il avait pu finir de faire le ménage dans sa tête, et prendre confiance en lui -plus qu'il n'en n'avait déjà...- pour prendre, seul, toutes les responsabilités qu'impliquaient de diriger autant d'hommes. Et tout ce chemin, toutes ces galères, toutes ces victoires, toutes ces expériences, pouvaient en épaté plus d'une...

« Écoute, si vraiment ça ne te plait pas de rester ici, avec moi, quelques... Temps, tu es libre de t'en aller. Je ne veux pas que tu pense être ma prisonnière. » Appuyant son coude sur le rebord de la baignoire, il appuya son menton dessus. Il avait le visage fermé, peut être un peu sévère. Cette situation ne lui plaisait pas du tout. Absynthe était déjà mal à l'aise d'être dans ses appartements, et il ne pouvait pas la forcer à rester. Après tout, c'était un être doué de pensée, et si sa conscience lui dictait un autre chemin à prendre, alors Cocoon la laisserait partir. C'était une jeune fille pleine de vie qui avait besoin de faire des rencontres, et de partir explorer le monde, pas de s'enfermer dans une cage dorée aux vitres d'argents. Mettant une main sur ses yeux, il pencha la tête en arrière, sous le poids de ses réflexions. Ça le gonflait. Déjà il ne savait pas s'il n'avait pas été un peu trop rude dans ses propos, car il était un homme très franc et on sait très bien ce que ça devient quand on l'est un peu trop, et puis il ne savait que trop bien qu'il ne pourrait jamais garder Absynthe juste pour lui. Il avait une femme, des enfants... Et puis, était-ce bien raisonnable ?
Bien sur que oui.
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Sam 18 Mai 2013, 15:41

La première question qui vint à l'esprit de la sirène fut de se demander qui pourrait bien vouloir tuer Cocoon... ? Une femme jalouse peut-être ? Elle avait peut-être déjà tué quelqu'un, quelqu'un qui lui était cher, mais elle avait alors une bonne raison. L'Orisha semblait puissant, cela pouvait aussi être une explication... Perdue dans ses réflexions, Absynthe retrouva la réalité lorsque son compagnon daigna lui en dire plus. Réduit en esclavage ? Cocoon avait eut un maître ? Il s'agissait donc de ce passé sombre qu'il avait évoqué dans les grottes des marais... Et elle comprenait maintenant sa réticence à en parler. Sa propre vie était une vie de rêve à côté de celle du jeune homme, et Aby se sentit un peu honteuse d'avoir posé la question indiscrète. Pourtant, il ne semblait pas lui en vouloir. Elle se serra un plus contre lui, comme pour lui signifier sa compassion et son soutient. Elle n'arrivait pas à imaginer l'immense Orisha enchaîné, et traité comme du bétail. Son peuple pratiquait-il aussi ce genre de choses ? Elle n'avait jamais eut vent de telles horreurs, mais à son arrivée, elle avait été témoin d'une scène de ce genre, impliquant directement les siens. Elle s'était régalée du spectacle. Aujourd'hui, parce qu'il s'agissait de Cocoon, elle regrettait.

Calée contre son torse, elle se sentit se crisper lorsqu'il continua à répondre à ses questions. Son ton s'était fait plus dur et plus cassant, et cette soudaine froideur arracha un frisson à la sirène qui s'appliqua pour masquer sa crainte. Elle n'avait pas peur de l'Eshu, mais ses mots cinglants la blessaient plus qu'elle ne l'admettrait jamais. Bien sûr qu'il la connaissait... mais il en savait si peu... Il ne savait pas de quoi elle était vraiment capable, c'est pourquoi elle s'étonnait de la confiance qu'il lui avait si facilement légué. Quant au reste... c'était si évident qu'elle ne s'était pas même interrogé sur ce propos. Oui, elle aussi avait l'impression de l'avoir toujours connu. Mais à son arrivée au palais, cela avait été l'inverse. L'homme des marais et du labyrinthe semblait à des mille de celui qui se détendait dans un bain moussant, un verre à la main, en cet instant. Et l'explication était si logique et si simple que la sirène s'en voulut de s'être sentie si mal, pour rien. Évidemment, le devoir politique envers sa race que Cocoon avait l'empêchait d'être totalement le même que lorsqu'il était exempt de cette tâche ingrate et probablement épuisante.

Doucement, Absynthe lâcha la main de l'Orisha et vint lui caresser la joue. Elle fut arrêtée dans son geste par les propos du jeune homme, plus froids encore qu'avant. Elle l'avait vraiment énervé en se comportant de façon distante et craintive... Quelle idiote elle avait été ! Elle n'avait aucune envie de s'en aller. Elle voulait visiter, découvrir le palais, ses habitants – en évitant peut-être les femmes trop proches de Cocoon certes –, et surtout, elle ne voulait pas quitter son hôte, ni même le décevoir... Avalant une boule dans sa gorge, Aby choisi avec soin ce qu'elle allait dire pour sa défense, et pour rassurer l'Eshu. Elle ne laissa pas tomber sa main en suspend, allant plutôt la poser, comme prévu, sur la joue du jeune homme, et lui offrant un sourire sincère et désolé. Il masquait ses yeux de sa main, mais la sirène savait qu'il l'écouterait avec attention, car elle parlait dans son esprit et visait son coeur. « Je ne suis la prisonnière de personne. Sauf de moi même. Je suis mon propre geôlier. En ce moment même... Et si j'avais eu envie de fuir, je l'aurais fait depuis longtemps. Mais j'ai choisi de rester. Pas seulement parce que tu me l'as demandé, mais parce que je le veux. Oui j'en ai envie ! » Elle se rassurait elle-même en songeait à tout cela. Oui, elle n'avait eut plus envie de quelque chose que cela : rester et contempler, vivre ici, pour un temps et pour une fois, elle ne serait pas seule. La jeune femme osa saisir tendrement la main sur le visage de l'Eshu et la fit lentement glisser vers elle, dévoilant ses yeux. Elle lui sourit de nouveau et passa son autre main sous sa nuque pour le redresser un peu. Là, elle lui démontra ses désirs de la seule manière qu'elle savait efficace, et vraie. Elle posa un doux baiser sur les lèvres de son amant et recula de quelque centimètres avant de revenir l'embrasser avec plus de force et de passion. Elle rompit finalement les baisers, mais ne lâcha pas Cocoon, le tenant au plus près d'elle pour terminer son discours. « Tu es la personne la plus étrange que j'ai jamais rencontrée Sir Cocoon, et je crois bien que tu as volé mon cœur... » Elle lui sourit et s'éloigna un peu, sans pour autant quitter ses yeux bicolores.

Alors, elle vint frotter son front pour enlever une trace de boue et lui sourit. Lui en voulait-il toujours ? Elle était incapable de le savoir... Incertaine, elle préféra rester sur ses gardes et éviter de dire n'importe quoi. Elle jeta un oeil à la porte des appartements et son esprit curieux reprit le dessus. « Puisque j'ai décidé de me condamner à rester ici, tu vas devoir me traîner partout ! Je veux voir les moindres recoins de ce palace et rencontrer tout le monde ! Je veux connaître ce que tu connais. Je ferai n'importe quoi pour toi, en échange. Aider, parler de moi, ne plus poser de questions, ou ce que tu voudras... » Elle lui fit un clin d'œil malicieux. Avait-il déjà des idées en tête ? Elle ne mentait quand elle parlait d'explorer les environs, ni même pour ce qui était du prix. Cocoon saurait forcément quoi faire, et elle ne dirait pas non. Elle en était incapable...
Un peu engourdie, la sirène se retourna pour se décrocher de l'Orisha et être plus libre de ses mouvements. Elle en avait assez de l'eau pour aujourd'hui. Et cette mousse était atroce... « Je crois qu'on est suffisamment propres, tu ne crois pas ? » Elle espérait qu'il comprendrait son sous-entendu et sentirait son impatience. Aby ne supportait pas d'attendre des heures, et même si elle adorait patauger avec lui, elle avait eut sa dose. Elle ne pouvait cependant pas sortir sans l'aide de l'Eshu. Son faible contrôle de l'eau ne lui permettait pas d'assécher la baignoire en un claquement de doigts. .. Il fallait qu'elle soit sur une surface suffisamment sèche pour redevenir humaine avec l'aide de la magie...
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Sam 18 Mai 2013, 19:29

Contrairement à ce qu’il cru, ça ne surprit pas Absynthe de savoir que ce type était un dirigeant, presque un souverain. Il aimait ce genre de personne qui s’intéressait à la personne qu’il était, et non à son titre, c’était gratifiant, car ça, c’était une belle relation. Ainsi, la belle sirène avait été touchée, en puissance, par les derniers mots qui étaient sorti de sa bouche. Alors qu’il pensait qu’elle allait rester dans son coin, il fut surpris de sentir sa main fraiche et fine sur sa joue. Il appréciait ce contact, il appréciait toujours quand Absynthe le touchait, c’était enivrant, différent, c’était génial pour lui. Elle disperça ses craintes lui servant le discours qu’elle n’était en rien sa prisonnière, et que si elle était ici, c’était de son gré.
Soupirant, il laissa la main cachant ses yeux, glisser sur son visage, à l’aide de la sirène, pour la voir se hisser sur lui, et l’embrasser. Ses baisers papillons étaient, pour Cocoon, une vraie toture. Ils étaient trop succins pour vraiment en profité, et en même temps ils le laissaient sur sa faim dévorante. Ne déplaçant pas ses mains, il ne la retint pas quand elle se décala, et se léchant doucement les lèvres, pour sentir le goût encore sucré des siennes. Ses yeux bicolore dans les siens, il entendit ses pensées les plus profondes, sortant tout droit de son cœur, et qui le fit sourire. Il a volé son cœur ? Son cœur ? Un cœur…
C’était une obsession pour lui de ce dire que maintenant, et toute entière, elle lui appartenait. C’était sa sirène, sa belle muse, et il l’aiderait à évoluer pour devenir encore plus belle, encore plus forte, encore plus sienne…

En riant elle enleva une trace sur son visage, alors qu’il se raclait la gorge. Lorsqu’elle se décala, il regarda dans sa direction, visant la porte de l’appartement dans sa ligne de mire, et l’écouta parler. « Te trainer partout ? Vraiment… Je ne veux pas que tu te forces, mais je me ferai une joie de te montrer les secrets de l’Eorishaze. Tu sais, tu n’es pas obligé de me parler de toi, je n’ai pas à t’obliger… Je préfère que tu me parle de tout ça de toi-même. Ca me prouvera que tu auras assez confiance en moi pour te confier. » Il n’avait pas dit cela au hasard. Car lui dire qu’il avait son cœur était une chose, lui dévoiler tout son passé, et qui elle était avant leur rencontre, en était une autre. Le passé était le point faible des gens. D’ailleurs, si on ne révélait rien à notre sujet, on ne risquait rien non ? L’opposant n’était pas en mesure de connaitre nos faiblesses. C’était donc dans ce cadre là, dans cette réflexion là, qu’il se dit que c’était à elle de prendre le temps de parler. Mais… Il n’omit pas le reste. Lui prenant là main il joua de ses doigts avec les siens et dit : « Ça fait deux fois que tu me proposes de faire ce que je voudrai… Bien que la première fois ait été acquittée, j’aimerai que tu te souviennes de la seconde toute ta vie… » Ouais, cette fois ci il sauta sur l’occasion. Il ne savait pas combien de temps ça allait prendre, mais il voulait faire ça bien et ne pas louper le coche.
« J’aime ta spontanéité, si tu veux me poser des questions fais le, je jugerai si je dois y répondre ou non. Et j’aime quand tu me parles. » Cocoon préférait qu’elle dise ce qu’elle avait sur le cœur, plutôt que de rester tapis dans son silence, déjà qu’elle était sourde, il ne voulait pas qu’elle soit muette. Pas avec lui.

Absynthe commença à s’agiter, elle s’irrita. En tout cas il sentit de l’impatience et de l’énervement. Ainsi, elle en avait marre d’être ici ? Qu’à cela ne tienne. « Ne bouge pas. » Plongeant rapidement la tête sous l’eau il frotta rapidement ses cheveux avec de la mousse, avant de se rincer et de sortir. En bel habit d’Adam, il tourna le dos à la jeune femme et noua une serviette autour de sa taille, avant de venir vers elle, en se séchant les cheveux d’une autre. « Viens là petite Reine… » , se baissant, il tendit les bras vers elle pour qu’il l’attrape, et la hisse hors de l’eau, sur le sol sec. On pouvait dire ce que l’on voulait, mais la jeune femme était nue, et lorsqu’elle se sècherait d’elle-même, il allait bien falloir qu’il l’habille. Leurs vêtements étaient sales, et n’aimait pas l’idée de les porter à nouveau : « Jupiter nous ramènera des vêtements propres demain. Donc on va devoir s’en passer pour la nuit… » Il rigola doucement avant d’abandonner ses serviettes pour, par respect pour elle, enfiler un caleçon. Seulement, lui avait quelque chose à mettre et pas elle, et quand il la dépassa il vit ses courbes, ses formes apparaitre, ses hanches se reformer… Dès que l’Orisha vit l’apparition de ses orteils, il s’approcha d’elle et la prit par le bras. « Lève toi. » Il avait une pulsion. C’était un homme après tout.

L’aidant, il la porta presque pour la relever, avant de l’attirer à lui dans la chambre. Son bras faisait le tour de sa taille, collant son corps au sien, et son autre min toucha sa hanche. Il ne savait même pas si elle avait encore les pieds au sol. Se baissant dans la foulée, son visage atterrit sur le sien, ses lèvres capturèrent fougueusement les siennes. Il avait l’impression que ça faisait une éternité qu’il ne s’était pas laissé allé à l’embrasser de la sorte. Cocoon caressa son corps, doucement, avant de la faire tomber sur le lit. Ses cheveux à lui étaient encore humides, et ses yeux vairons, malgré la nuit, rayonnaient de désir. Il la voulait. Juste pour lui. Allongée sur le dos, la jeune femme avait ses cheveux éparpillés sur les draps et l’oreiller, et sans crainte, l’Orisha embrassa à nouveau ses lèvres, avant de se déporter sur sa mâchoire, puis son cou.

Humpf… Lui qui voulait prendre son temps.

Loin, bien loin, on entendit un chant doux et mélodieux, dans un coin de la tête. Cocoon pesta intérieurement, mais fut satisfait de se dire qu’Aby était sourde. Cependant, le joli fantôme qui émétait cette mélodie, la laissait s’infiltrer dans la tête des gens, ainsi, il résonna dans les pensées de l’Orisha et de sa Muse, en plein début d’action. Avec la chance qu’il avait, Absynthe allait tout arrêter pour s’occuper d’elle et aller trouver sa source. Surtout curieuse comme elle était…
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Dim 19 Mai 2013, 01:14

Absynthe avait confiance en tout le monde. C'était à la fois son pire défaut et une force, car en retour, beaucoup lui faisait confiance. Son visage angélique et son sourire quasi permanent aidaient beaucoup certes ! Mais le plus souvent, il suffisait qu'elle démontre l'étendue de sa curiosité pour qu'on lui raconte même ce qu'elle n'avait pas demandé à la base. Et c'était alors une jeune femme plus qu'intéressée qui buvait les paroles des conteurs. Et si il était vrai qu'Aby était plus récalcitrantes à parler d'elle à l'inverse, elle avait envie de le faire avec Cocoon. Il méritait de savoir, et elle voulait qu'il sache. Peut-être pas dans l'immédiat, mais il saurait...
L'Orisha aimait ce qu'elle était, différemment des autres. Il aimait toute sa personne, et c'était nouveau pour la sirène. Elle se sentait presque trop honorée de cette attention que lui portait l'Eshu. N'avait-il pas autre chose à faire que parler de tout et de rien avec elle ? Il disait aimer cela, et elle le croyait. Elle n'hésitait que parce que c'était étonnant de trouver quelqu'un comme ce jeune homme... Elle lui proposait des cadeaux et il lui en offrait le double en retour. Comment interpréter cela ? Inoubliable disait-il... C'était déjà inoubliable. Aby ne pourrait jamais oublier Cocoon. Et elle espérait secrètement que cela se soit de même pour lui.

Alors que la sirène s'impatientait, l'Orisha s'agita à son tour. Il avait comprit qu'elle voulait sortir et se pressait de terminer sa toilette en lavant ses cheveux, avant de sortir et d'enfiler une serviette. Absynthe resta fixée sur son dos nu et un frisson parcouru son corps. Qu'avait-elle donc ? Cocoon s'approcha alors et lui tendit les bras pour l'aider. Elle s'agrippa à lui avec force et se laissa porter. Il la déposa par terre et la sirène s'appliqua en faisait sécher ses écailles au plus vite, dévoilant au fur et à fur ses jambes claires et terriblement minuscules par rapport à celle de son hôte. Encore un peu faible, comme à chaque retour à l'humanité, Aby resta au sol quelques minutes, remuant ses pieds pour faire revenir le sang. Cependant, l'Eshu semblait avoir décidé de la booster un peu. Cela surprit la jeune femme qui ne dit pourtant pas non et obéit du mieux qu'elle pu à son ordre de se lever. Chancelante sur ses jambes, elle n'eut pas faire beaucoup d'efforts. Cocoon l'avait prise en main – c'était le cas de le dire – et il semblait... différent, avide, affamé. La sirène ne comprenait pas pourquoi soudain il réagissait ainsi... Elle n'avait rien fait pour, et ce désir instantané de son compagnon la faisait s'interroger.
Calée contre lui, elle savourait sa douce chaleur et sa peau encore humide, collant à la sienne. Il la tenait fermement et lorsqu'il plongea pour l'embrasser avec une passion nouvelle, Aby s'agrippa à ses épaules et son cou pour répondre à ses baisers. Une douce chaleur naissait dans le bas de son ventre et elle trouvait cela étrangement agréable, bien qu'incapable d'en définir la provenance. Elle se laissait aller, noyée dans les lèvres de son amant, sensuellement liée à lui. Elle pouvait sentir son désir dans ses caresses pressantes et sa manière de dévorer ses lèvres avec fougue. Lorsqu'il la renversa sur le lit, elle rit comme une gamine et attira elle-même son visage à elle, avant de descendre une main dans son dos et le tirer pour qu'il soit au plus proche. Il reprit ses baisers, et Absynthe ferma les yeux, sentant chaque contact au plus profond d'elle, frissonna à chaque fois que les mains de l'Orisha la frôlait. Il quitta bientôt ses lèvres pour lui baiser le cou et la sirène cambra son buste pour qu'il ai moins de difficulté. Elle chercha une de ses main et la trouva u niveau de sa hanche. Elle la lui vola et entremêla ses doigts à ceux de l'Eshu, alors qu'il embrassait toujours sa peau frissonnante. Une douce mélodie flottait dans l'air... Apaisante et calme, elle ajoutait à la perfection de l'instant. C'était la touche finale, et la fin de l'aventure. La sirène se sentait de plus en plus mal, sans comprendre pourquoi. Un étau enserrait son coeur petit à petit, et cela ne venait pas de Cocoon, mais bien de cette musique inconnue, qui sous ses airs paisibles et joyeux cachait en vérité une longue et interminable plainte...

Incapable d'écouter plus longtemps la mélodie du désespoir sans en ressentir les effets néfastes, elle fronça les sourcils et commença à se crisper sous les baisers de son compagnon. Ne l'entendit-il pas ? Ne lui faisait-elle rien à lui ? A la vérité, Aby s'en fichait un peu. Cela la perturbait et elle, et cela suffisait à ce qu'elle ne savoure plus rien de l'instant... De plus en plus tendue, elle finie par repousser gentiment l'Orisha et se redresser pour s'asseoir. Elle tenait toujours le jeune contre elle mais l'empêchait de l'embrasser ou quoi que ce soit d'autre. Des larmes perlaient à ses yeux qui, d'un bleu envoutant et sensuel pendant que Cocoon s'occupait d'elle, avaient virés au doré, signifiant sa tristesse pour... rien en fait, elle ne savait pas. Osant à peine regarder l'Eshu en face, de peur de lire de la colère ou de la déception dans ses yeux bicolores, elle préféra enfouir son visage dans le creux de son cou et le serrer contre elle, comme pour se rassurer. « Qu'est ce que c'est ? Cette mélodie... D'où vient-elle... Elle me fait mal. » Elle avait dit cela parce qu'il s'agissait de la vérité. Au delà de la curiosité, il avait ce mal être extrême... Il lui fallait découvrir l'origine de ces plaintes dans sa tête, et les faire cesser. Doucement, Absynthe s'éloigna de l'Orisha et le regarda à moité, son visage toujours fermé et humide de ses larmes. Elle le tenait toujours par la nuque d'une main, l'autre emprisonnait une de celle du jeune homme et la serrait avec force et inquiétude. « Je suis désolée... Je ne peux pas... Pas avec ça... De quoi s'agit-il Cocoon ? Est-ce un rêve ? Ou quelqu'un est-il en train de pleurer sa vie quelque part ? Dis moi ! » Absynthe avait l'impression de demander la Lune. Il s'agissait de quelque chose de vital. Elle le sentait. Mais l'Orisha voyait sans doute cela d'un autre oeil... Elle avait juré de faire tout ce qu'il voudrait, et il se retrouvait encore à faire ce qu'elle voulait... Une grimace désolée de dessina sur les traits crispés de la sirène. Cette musique faisait partie de celles qu'elle ne pouvait pas contrôler. Et cela devenait insupportable.

Sans attendre la réponse de l'Eshu, elle se faufila à côté de lui et retourna dans la salle de bain. Inconsciente de sa nudité, ni même du fait que cela pourrait choquer, elle choisi cependant de voler une chemise sale à Cocoon et l'enfila à la hâte. Elle se fichait bien de porter un tissus sur le dos ou non, mais elle avait cru comprendre que c'était plutôt anormal de se balader sans vêtements dans ce monde... La jeune femme jeta un oeil derrière elle pour regarder si son compagnon la suivrait où il était trop énervé ou déçu pour dire amen à sa curiosité intarissable. Elle ne l'attendit pas pour pousser les lourdes portes de l'appartement et se sauver dans le couloir, suivant la voix dans sa tête, complètement paniquée et les larmes coulant à flot sur ses joues immaculées.
Au bout de quelques minutes, Aby se stoppa et cacha son visage dans ses mains et se laissa glisser au sol au milieu de nulle part. Elle ne savait ni où elle était, ni elle allait, ni même ce qu'elle cherchait. Et cet endroit était si grand ! Elle avait peur de se perdre... Le mieux était d'attendre Cocoon. Déboussolée, la sirène en vint à regretter ses caresses sur sa peau et maudit cette manie de vouloir tout savoir sur tout. En cet instant, elle ne désirait que savoir quelle protection et quelle chaleur pourraient lui offrir les bras de l'Orisha, sans les plaintes, et sans la douleur.
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Dim 19 Mai 2013, 12:08

Cocoon était perdu dans ses caresses, dans ses baisers. Il avait envie d'elle, il avait envie de cette femme, et elle était là, nue, subissant ses gestes tous aussi doux et affectueux. La mélodie persistait incroyablement, et il trouva ça énervant. S'il pouvait lui dire de se la fermer, il le ferait, mais la chanteuse était au sous sol, dans les cachots. D'habitude, il dormait quand elle chantait, et puis ce n'était pas si récurent, mais quand il l'entendait, ça le réveillait, la plupart du temps. Et maintenant, en cette instant, il fallut qu'elle chante. Lui arriva à l'ignorer, mais une espèce de petite colère l'envahit. Il sentit Absynthe se raidir sous lui, et s'étonna de l'effet que ça produisait sur elle. Alors elle l'entendait ? Lorsqu'il fut rejeté, il suivit le mouvement et s'assit, accueillant la jolie muse dans ses bras. Elle passa une main dans son cou, et y réfugia son visage. Ainsi, le fantôme lui faisait mal à elle. Cocoon distingua son regard dans le vide, et vit qu'il se perdait au loin, avant de se mettre à pleurer. La musique était-elle si douloureuse pour elle ? Mais elle resta près de lui, ne bougeant pas, avant de vouloir trouver la source de ce bruit. C'était urgent, il fallait qu'elle sache, mais elle ne laissa pas le temps à l'Orisha de répondre. La jolie brune se dirigea vers le petit salon, ramassant un vêtement à Cocoon sur le sol, et s'en vêtissant. C'était fou ce que juste un habit, qui était à vous, pouvait faire comme effet sur une fille comme elle, porté avec nonchalance dû à la taille trop grande. Ouais, il s'en foutait de la musique, il voulait Aby.

Quittant son regard d'incompréhension, il la vit filer à toute vitesse :

« ABY ! »


T'es con, elle est sourde. M*erde.
Sautant du lit, il se jura d'exploser ce fantôme, avant d'attraper un débardeur qu'il enfila tellement rapidement, qu'il le déforma, et un pantalon qu'il mit en sautillant sur place, vers la porte. Quittant la chambre, il ne su pas dans quelle direction elle était partie, et longea le couloir. Elle n'avait aucun sens de l'orientation, et il faisait nuit, elle allait rapidement se perdre, c'était rien de le dire...
Son empathie ratissa toute la zone du Palais, et il découvrit des sentiments de malaise, de peur, de solitude, de tristesse. Courant vers cette ce lieu, il tomba dans un corridor, où il vit la sirène, pleurer sur le sol. S'approchant d'elle, il toucha son bras pour voir son visage, avant de le passer autour de sa taille, en se baissant assez. « Absynthe... » La prononciation de son nom, dans ce timbre de voix doux et rassurant, voulait tout dire. Il avait été anxieux et à la fois soulagé de la retrouver.

La tenant contre lui, il vit son visage en larme, et son cerveau n'arrivait pas à extraire cette musique incessante de sa tête. Tout cela l'irrita et il fronça les sourcils. Cocoon ne lâcha pas pour autant sa Muse et la porta contre lui, contre son torse, en lui disant : « On va la retrouver. Ce n'est pas la première fois qu'elle chante et Jupiter m'a dit qu'elle était dans les cachots. » Et c'était vrai, il n'en savait pas plus, malheureusement, ils devraient le découvrir ensemble. Seulement, Cocoon repensa au moment qu'ils étaient en train de passer dans sa chambre quelques minutes avant et, à coup sur, il étriperait ce machin qui chante, pour avoir brisé leurs étreintes nocturnes. Pressant le pas, il traversa plusieurs couloirs avant de descendre au rez-de-chaussé. Absynthe était partie dans l'aile inhabitée du palais, alors que la chanteuse était au sous sol, dans la prison. « Aby... Arrête de pleurer... » Il était malheureux pour elle que ce chant la touche alors qu'elle fut sourde et pire encore, qu'il lui inflige des sévices outre mesure.

Lorsqu'ils arrivèrent dans le hall, qui n'était rien d'autre que le musée, le chant se fit plus fort, plus résonnant encore. Cocoon posa Absynthe sur le sol et lui prit la main pour qu'elle le suive, jusqu'à une sorte de porte dérobée, menant directement dans les cellules des prisonniers. Ils n'avaient pas le choix, ils étaient obligés d'entrer... Dès que la porte s'ouvrit, le chant se stoppa net, et au bout du couloir parsemé de cellules et de prisonnier en agonie auditive, une jeune femme flottait dans les airs, debout, les regardant. C'était donc bien un fantôme, transparente, tout ce qu'il y avait de plus typique. Bien que lui ne bougea pas, la sirène du se faire une joie d'aller à sa rencontre...
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Dim 19 Mai 2013, 15:18

Le silence était souverain. Si doux, et si simple... Absynthe avait toujours vu sa surdité comme une malédiction, mais elle se rendait de plus en plus compte de son erreur. C'était un don. Un don précieux. Cependant, dans la situation actuelle, la jeune femme aurait aimé pouvoir entendre. Car si les plaintes faisaient si mal, c'était parce qu'elles étaient devenues les seules à rompre le constant silence de son esprit. Le seul son que pouvait « entendre » la sirène, en dehors des paroles de Cocoon qui résonnaient parfois dans sa tête... Jusque là insoucieuse de savoir si l'Orisha l'avait suivie, Aby se mit à prier pour que ce soit le cas, et même à désirer sa présence plus que toute autre chose. Comme répondant à son besoin muet, l'ombre du jeune homme se profila sur le mur et elle sentit ses bras l'entourer soudain, et entendit son nom. Il vint se superposer à la mélodie et la sirène se sentit plus mal encore. Elle se serra elle-même contre son compagnon, trouvant du réconfort et un peu d'apaisement dans ses bras. Et lorsqu'il la souleva pour la porter contre lui, elle s'agrippa à sa nuque et posa sa tête sur son épaule. Elle s'appliqua à garder les yeux ouvertes pour voir l'Orisha et sentir sa présence. Voir l'empêchait un peu d'entendre, et cela lui faisait du bien. Mais ses larmes semblaient avoir décidé de ne pas l'écouter et ne cessaient de couler, trempant son visage et désolant Cocoon.

Il parlant d'« elle », dans les cachots... Que faisait une femme dans les cachots et pourquoi son chant était-il si triste et si douloureux ? Absynthe avait envie de savoir, et son porteur l'avait compris. Elle savait qu'il l'emmenait au sous-sol, simplement pour qu'elle ne souffre plus, et pour qu'elle puisse assouvir sa curiosité. Lui n'en avait pas envie. Pourtant il le faisait... Et la sirène fut touchée par ce geste. Elle se pressa un peu plus contre lui joua de ses doigts dans ses cheveux alors qu'il la menait à l'opposé de là où il voulait la mener. Une fois dans le hall, il la déposa sur le sol et lui prit la main. La jeune femme fit la moue et resta au plus près de l'Eshu, s'accrochant à sa main comme s'il s'agissait de sa raison de vivre. Il la conduisit à travers une porte et un petit couloir...
Lorsqu'ils arrivèrent dans les geôles, un frisson parcourut l'échine de la jeune femme. Il faisait froid ici, et humide ; elle avait bien fait de se vêtir un minimum. Les ténèbres régnaient en maître sur ces lieux lugubres, mais bizarrement, rien de tout cela ne touchait Aby. Elle ne voyait que ce qu'elle voulait bien voir, soit un esprit féminin flottant au plus profond des cachots, prostrée contre une cellule et chantonnant. La mélodie résonnait avec force dans l'esprit de la sirène, et elle ne supportait plus ses plaintes. Cocoon ne semblait vouloir bouger. Elle voulait voir cette âme en peine, mais pas seule. Elle força le jeune homme à la suivre en le tirant à sa suite, usant de son visage d'ange noyé de larmes pour le faire céder.

Elle osa alors aller vers la petite femme, puis s'agenouilla non loin d'elle, le lâchant pas l'Orisha pour autant. Le fantôme resta quelques instants sans les voir puis elle tourna lentement la tête vers elle et stoppa son chant. Des larmes coulaient sur ses joues transparentes, étaient-elles vraies ? C'est la question que se posa la sirène. Elle sentit son corps répondre à cette interrogation en lui offrant de nouvelles gouttes salées qui vinrent rouler sur sa peau à l'unisson de celle de l'esprit. Loëdy... Elle l'avait entendu dans les pensées de l'Eshu, sans aucune certitude qu'il s'agisse d'elle et pas d'une autre. Pourtant, elle le savait. Elle le sentait. Cette pauvre âme muette semblait ne pas lui être inconnue. C'était comme si elle était reliée à elle. Comme si elle pouvait la comprendre, lui parler. Peut-être était-ce du à sa propre cécité... A la vérité, elle ne savait comme un lien avait pu se créer et s'en fichait bien. Le fantôme avait besoin d'être rassuré. Absynthe était comme son clone et ressentait ce qu'elle ressentait, de manière dérivée. Elle savait sa tristesse et sa douleur, et l'ambiance des lieux n'aidait pas à l'apaisement... La sirène choisi de lui redonner vie en faisant instinctivement pousser des milliers de fleurs autour d'elle, de Cocoon et de Loëdy, ainsi que dans les prisons, offrant ainsi un peu de couleur et de joie aux prisonniers. Cependant, si un rayon de joie perça la souffrance de l'âme perdue, il fut bien vite enseveli. La jeune femme se tourna vers l'Eshu et lâcha sa main. Elle lui caressa le visage un instant puis approcha de la silhouette translucide pour venir prendre le sien entre ses paumes, mais elle ne touchait que du vide. Elle attirait cependant l'attention de l'esprit qui plongea ses yeux dans les iris dorés de la sirène. Cette dernière en profita pour user d'un pouvoir très spécial et difficile à manier. Le Miroir de l'Âme opéra. Et la tristesse de Loëdy se changea soudain en joie et en sérénité. Aby elle, restait triste. Elle avait simplement inversé les ressentis de la morte, sans faire disparaître ses véritables émotions. Pour cela, il lui fallait comprendre ce qui la rendait si mal...

Elle se tourna vers Cocoon pour en savoir plus et capta ses yeux bicolores dans le noir. Elle le fixa un moment puis reporta son attention sur l'esprit. « Elle a perdu son amour... » Comment le savait-elle ? Une fois encore, c'était un mystère. Mais cette douleur dans ses yeux, cette douleur mêlée de lumière, Aby la connaissait. Parce qu'elle l'avait lu dans le regard de l'Orisha quelques instants plus tôt. Et cela lui avait brisé le cœur. Comme celui de Loëdy était brisé. La sirène n'était pas devin... Elle regardait avec intensité le fantôme sourire alors qu'il souffrait, et recula sans comprendre pourquoi, avant de se heurter à l'immense torse de Cocoon. Elle se mit alors à trembler et se pelotonna contre lui. « Que s'est-il passé ? Que lui est-il arrivé ? Cocoon... » Elle ne cessait de trembler et fixait toujours l'esprit qui n'avait sans doute jamais été aussi heureux. Mais ce n'était qu'une leurre, et une fois le sort de la jeune femme dissipé, la morte retrouverait la souffrance et la tristesse qu'elle lui avait volé pour un temps, et elle chanterait de nouveau ses plaintes. Cette simple idée était inconcevable... Absynthe insista. « Cocoon ! » Elle avait presque crié son nom dans sa tête et s'accrochait à lui de nouveau.
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Lun 20 Mai 2013, 23:18

Cocoon sentit la sirène s'accrocher à lui, comme une moule à son rocher. Elle serrait ses doigts sur sa nuque, sur sa peau, comme pour essayer éradiquer la douleur orpheline que lui faisait subir ce chant. Lui la tenait fermement en lui parlant, essayant d'apaiser ses blessures, mais c'était horriblement difficile. Il se sentait impuissant et ça l'énervait. Il avait appris à se battre, à frapper là où ça faisait mal, à pourfendre les ennemis, à se battre à mains nues, à marcher sur les autres pour atteindre le sommet mais voilà que ici, une femme était dans ses bras, en train de pleurer, il n'était pas le fautif et pire encore, il ne pouvait rien faire pour cette victime. Toutes ses années d'entrainement intensif réduite à néant par une jolie fleur qui avait le cœur en peine à cause d'un fantôme trop égoïste, pour voir le mal qu'il faisait.

Lorsqu'ils arrivèrent dans les cachots et virent l'esprit, l'Orisha se stoppa, ayant déjà marre, mais Absynthe voulait y aller. Seulement elle avait peur, elle appréhendait, Cocoon le sentait sans même la sonder, et il se laissa volontiers emmener, restant ainsi près d'elle. Delà, dès qu'elle s'agenouilla à son chevet, tout un cinéma se monta pour capter son attention, et le bronzé fut plus que perdu. C'était pas trop sa tasse de thé tout ça, mais il se plia aux exigences de la belle, ne bronchant pas. Et puis il était sa bouée de sauvetage, vu comment elle tenait sa main aussi fermement, de toutes ses petites forces. L'Eshu, peu à même de s'intéresser à la scène devant ses yeux, se concentra sur ce petit geste annodin. Il trouva cela ravissant, et prit cela comme une preuve de confiance. Il avait réussi à avoir la confiance de la sirène, et ce depuis longtemps, mais qu'elle lui prouve inconsciemment par ce genre de geste, il en était vraiment fan. Mais, alors qu'il regardait le sol, il vit des fleurs pousser. Des... Différentes variétés de fleurs poussèrent là, à même la terre et la pierre, pour inonder le sol jusqu'à une certaine limite. De là, sa main quitta celle d'Absynthe et la Muse vint lui caresser le visage, comme pour se donner du courage, avant de se perdre définitivement dans Loëdy.

Lorsque la sirène le regarda, et le fixa un moment, dans un silence interminable, l'Orisha commença à s'alarmer. Il n'aimait pas ça ! Il ne pouvait rien faire, rien comprendre, rien contrôler ! Il n'était pas de ceux qui aimaient tout savoir non, il voulait juste maitriser la situation de manière à secourir la sirène si elle en avait besoin mais là... Il était dans le floue total. Alors les mots qu'elle souffla le figea. Quoi ? Perdu son amour ? C'était un fantôme ! Un esprit ! Ça n'a pas de cœur ces... Choses ! Il commençait à perdre patience, et regarda par la fenêtre la plus proche pour prendre sur lui. M*erde, il aimerait retourner dans son lit et dormir et ne plus penser à rien. Dans le dénie le plus total, ouais... Respirant grandement, il relâcha un peu de pression pour se calmer et faire à nouveau face à Absynthe, plus sereinement. Seulement, cette dernière se retrouva plaqué contre son torse, tétanisée. Elle commença à trembler, et à pleurer, plus que de raison. Cette morte l'avait-elle rendu folle ? Le ton effrayé et désespérer de la jeune femme le réveilla bien et il referma ses bras sur son corps. « Absynthe ! » Même en pensée, sa voix était forte, stable, rauque, sourde. Prenant la jeune femme contre lui, il se détourna de la lumière de l'astre lunaire, et surtout du fantôme. Tournant le dos à ce spectacle, il se dit que si elle ne voyait plus Loëdy, elle allait bien devoir se calmer. Esprit pragmatique. « Absynthe ! Regarde moi ! » Le regard de cette dernière était emmêlé de tellement de sentiment, qu'il en devenait farouche. Si seulement il pouvait tuer cet esprit... « Je suis là... Respire, calme toi, ferme les yeux... Concentre toi sur moi... » Le bronzé passa ses mains dans son dos, et respira lentement pour qu'elle se cale sur son rythme. En même temps, il prit le contrôle de ses sentiments, pour lui redonner une certaine forme d'apaisement. Il fallait d'abord qu'elle soit lucide pour trouver une solution.

« Aby... Aby, Aby... Aby... »


Comme tout à l'heure, il se baissa sur elle, se cassant en deux, pour murmurer à son oreille, tout en lui transmettant ses pensées. Tout ses gestes étaient doux, calmes et posés et il finit par lui dire : « Il faut essayer de savoir ce qu'elle attend de nous... »
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Ven 24 Mai 2013, 23:04

Sentir les bras de Cocoon l'entourer apaisa la jeune femme. Son corps fut parcouru d'un frisson puis elle se laissa aller à l'étreinte chaude de son compagnon, heureuse de le trouver dans ce moment de doute et d'incompréhension. Malgré tout, elle restait perdue dans les yeux de Loëdy, dans ce visage qui redevenait petit à petit vide et dénué d'expression, alors que le sort de la sirène s'atténuait. Absynthe craignait le moment où elle aller retrouver ses ombres ; elle se mordit la lèvre et ferma les yeux fort, comme pour oublier, comme si lorsqu'elle les rouvrirait, tout serait différent, tout aurait disparu. Ce fut presque le cas, et la jeune femme mit quelques secondes avant de comprendre que l'Orisha l'avait volontairement détournée de la vision de l'âme en peine, et tentait de la calmer. Soudain étrangement inquiète, encore souffrance, et pourtant étrangement à l'aise, elle tentait de regarder par dessus l'épaule du colosse qui la serrait contre lui avec amour. Il cria alors dans son esprit et lui demanda son attention. Instantanément la sirène plongea ses yeux dorés dans les pupilles bicolores de Cocoon et s'y noya, plus sereine. Une vague de bien être coula dans ses veines et Aby poussa un long soupir de soulagement avant d'oser un très faible sourire au jeune homme qui se donnait tant de mal pour la voir aller mieux. Doucement, elle caressa ses bras qui la tenait dans le dos et s'appuya contre son épaule pour sentir sa chaleur agréable. Comme il lui avait conseillé un peu plus tôt, elle se concentra sur lui, son ami, son confident, son amour, son amant, pour se calmer. Elle ferma les yeux et se perdit dans le souvenir de leurs nombreux baisers, du regard qu'ils avaient échangés la première fois, de ce merveilleux moment sous l'eau dans le lac de la grotte, et de celui, quelques minutes, où elle avait faillit ne faire qu'un avec celui qui représentait le monde pour elle. Mais Loëdy avait chanté, avait pleuré, et avait brisé le rêve, le noyant dans sa subtile et étrange souffrance constante. Ainsi, ils étaient là, à tenter d'apaiser un fantôme et Absynthe se dit qu'ils avaient de souci avec elle, pas de besoin d'en rajouter une couche en sombrant à son tour...

Après les quelques mots de Cocoon, elle se calma pour de bon, et fit le vide dans sa tête. Il fallait en effet trouver ce que voulait l'esprit, ce que Loëdy voulait faire comprendre aux gens en immisçant ses pleurs dans leurs têtes. La sirène pensait avoir compris sa douleur, la raison de son malheur, mais était incertaine, et surtout, ne savait pas comment faire pour calmer sa peine et lui faire comprendre que même si son amour avait disparu, elle n'était pas morte en vain. Mais d'ailleurs, comment était-elle morte ? La jeune femme ne s'était auparavant pas posé la question, se concentrant sur le chagrin de la pauvre âme, mais si son esprit errait dans cette prison, c'était sans doute qu'elle était morte ici, de façon atroce.
Se détournant de Cocoon pour de nouveau faire face au fantôme, Aby s'approcha au maximum en fredonnant une douce mélodie, histoire d'apaiser les craintes de la défunte. Une fois suffisamment proche, elle remarqua les marques plus foncées sur son cou, des empreintes de mains, puissantes et visiblement meurtrières. Loëdy était morte étranglée. Un frisson parcourut le corps de la sirène et par réflexe, elle porta les mains à son cou où des picotements dérangeants étaient apparus. L'esprit la regarda et approuva d'un signe de tête. Absynthe sut alors qu'elle ne se trompait pas. Mais soudain, la petite femme éclata en sanglots. Ses larmes invisibles vinrent se perdre dans ses mains, avec lesquelles elle cachait son visage diaphane. La sirène ne savait pas comment interpréter cela. Elle ne semblait pas triste d'être morte, mais de la façon dont elle était morte. Et en regardant bien, la jeune femme remarqua qu'elle fixait la cellule à côté de laquelle était recroquevillée, même à travers ses mains. Cet endroit signifiait quelque chose pour elle, et il la rendait malheureuse.

Aby n'ignorait pas Cocoon. Le sentir présent dans son dos, tout près, lui permettait de rester forte, de tout faire pour aider cette pauvre âme déboussolée. « Merci d'être là... » Doucement, elle vint glisser ses doigts entre les siens et serra sa main en lui souriant. Elle aimait avoir un contact permanent avec lui, ainsi, elle se sentait aimée, aidée, et n'avait pas l'impression d'être seule. Jamais elle ne l'avait été vraiment, mais elle ressentait cette solitude pourtant, en permanence, cette conscience de ne pas être complète, de n'être que la moitié d'une chose, vide dans l'autre moitié. C'était assez étrange comme sensation. Elle ne la ressentait plus lorsque l'Eshu était à ses côtés. Mais quand il s'éloignait, de nouveau, cela la hantait, et plus qu'avant, elle avait l'impression qu'on lui arrachait le cœur pour le poignarder. Cela faisait si mal... C'était si dur à supporter... Et souvent, elle se retenait de démontrer sa souffrance à travers des larmes. Loëdy ne masquait rien... Elle pleurait la douleur dans son cœur sans retenue... Aby sursauta et se figea sur place. Elle fixa à tour de rôle son Orisha et l'esprit puis murmura dans l'esprit du jeune homme « Je... je crois qu'elle est morte...tuée par celui qu'elle aimait, et qui l'aimait sans doute... Ici. » En quelques secondes, toutes les pièces du puzzle s'étaient assemblées d'elle même. Ce chagrin pareil à celui de la sirène lorsqu'elle n'était plus avec Cocoon, les marques sur son cou, et son obsession pour une cellule en particulier, son regard à la fois triste et pétillant d'une lumière étrange – l'amour, qu'elle avait mit du temps à reconnaître –, plongé dans les ténèbres de la prison, et comme attendant une chose qui ne viendrait jamais, qui ne reviendrait plus... Tout cela paraissait à la fois complètement fou et totalement logique. Le pire chagrin au monde ne pouvait être que celui qu'on associait à l'amour. Et la pire mort que personne même n'imaginait, était celle donné par un être chérit et qui vous chérit en retour. Un être en particulier pour ceux qui avaient eu la chance de voir leur âme complétée par leur sœur. Se faire tuer par son âme sœur, c'est comme tuer une partie de soi-même, s'automutiler. Pourquoi donc celui qu'aimait Loëdy avait fait cela ? Qu'avait-il comme à avantage à l'assassiner froidement de la sorte ? Il devait avoir souffert autant – voire plus – qu'elle ! Aby avait perdu sa logique. Elle fit la moue et se retourna vers Cocoon, de qui elle saisit l'autre main avant de nouer ses doigts aux siens une seconde fois.

« Pourquoi l'a t-il tuée ? Qu'avait-elle donc fait pour mériter pareil châtiment ? Tu pourrais m'étrangler de tes mains ? » – elle marqua une pause, baissa les yeux et avala une boule de sa gorge avant de finalement relever ses yeux humides pour les planter dans ceux de l'Orisha – « Cocoon, tu m'assassinerais ? En serais-tu capable ? Et si oui, pour quelles raisons le ferais-tu ? » La sirène avait conscience qu'elle demandait beaucoup, mais elle avait de sa réponse pour aider Loëdy. Tant qu'elle n'aurait pas compris les motivations qui avaient poussées l'amour de la morte à la tuer, elle ne pourrait pas l'aider à trouver la paix. Cependant, Aby ne demandait pas cela uniquement pour l'esprit... Elle demandait aussi cela pour elle, pour être sûre... Par le passé, elle avait commit un acte comme celui-ci. Elle le regretterait toute sa vie, et pourtant, elle était fière de l'avoir fait. Il était à elle, personne ne pouvait l'avoir en dehors d'elle... et il avait trouvé une autre femme. Absynthe l'avait simplement libéré, pour qu'il lui appartienne à jamais. Mais aujourd'hui, elle se savait incapable de faire de même avec Cocoon, tout simplement parce qu'il ne lui appartenait pas, et ne lui appartiendrait jamais. A cette idée, le regard de la jeune femme s'assombrit et son cœur se serra. Elle pressa les doigts de l'Eshu et se blottit contre lui en attendant qu'il lui prouve, de quelque manière que ce soit, qu'il tenait à elle au moins un peu. Qu'attendait-elle vraiment de lui ? Elle n'en savait rien... Tout ce qu'elle savait, c'est que son amour, un peu de son amour, lui était indispensable pour être heureuse et vivre elle en paix. En retour, elle lui offrait son cœur. Mais elle lui aurait offert son âme si il le lui avait demandé...

Qu'attendait Loëdy ? Qu'est ce qui suffisait à la rendre heureuse et la faire reposer en paix, enfin ? Aby tourna un peu la tête vers la jeune femme immatérielle puis vers la cellule qu'elle ne quittait pas des yeux. Derrière le barreau, il y avait une silhouette aussi intangible et scintillante que l'esprit de l'âme en peine. Agenouillé, et les les bras posés sur ses genoux, pendants, il regardait le sol poussiéreux de son regard vide, le visage détruit par la souffrance et une chose que la sirène connaissait bien : la culpabilité. La jeune femme ne put se détourner de ce défunt, comme fascinée par ses traits crispés et son air découragé. Il semblait si étrange, comme si il lui manquait quelque chose, comme si il n'avait pas d'âme...
Soudain et d'un mouvement vif, l'esprit tourna sa tête vers la sirène, et elle put voir une larme translucide couler sur sa joue creusée par la faim et le chagrin.
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Sam 25 Mai 2013, 18:24

Cocoon sentit Absynthe se calmer doucement. Il avait envie qu’elle se détende, qu’elle se calme et elle accepta son étreinte en lui rendant la pareille, en lui montrant son affection. L’orisha se concentrait sur Aby et ne menait aucune réflexion sur l’esprit qui hantait les cachots. A vrai dire, il s’en fichait un peu du pourquoi du comment de ce qu’elle faisait ici. Il était là pour la Muse, pour l’aider, lui faire plaisir à chasse ce démon, mais loin de lui l’idée de faire du social, surtout pas à cette heure-ci. Depuis combien de temps n’avaient-ils pas dormit ? Trop longtemps pour la marmotte qu’il était et il réclamait son lit. En silence évidemment.La jeune femme décida du moment propice pour retourner vers Loëdy, et l’affronter à nouveau. Affronter sa peine, sa douleur, ses démons à sa place, pour la comprendre et l’aider. Cocoon resta en retrait, comme toujours, et la regarda faire. Il fit attention à chaque mouvement, pour ne pas que le fantôme la blesse, ou qu’il ne lui confère plus de douleur que ce qu’elle éprouvait déjà à sa place. Pour lui, Absynthe subissait déjà beaucoup et Loëdy était du genre à en profiter à ce qu’il comprenait, donc il restait méfiant. Même si elle avait un passé noir, et qu’elle était maudite, elle restait une femme, fragile et naïve à ses yeux, alors c’était un devoir pour lui de la protéger gentiment, en lui démontrant en même temps son affection. Il ne parlait pas beaucoup de lui, il restait mystérieux, car il ne voulait pas qu’elle fuit par peur.

A cette idée, il se dit qu’Absynthe serait sa victime la plus parfaite, celle qu’il n’avait jamais eu. Cocoon pourrait utiliser le Lien du Destin, pour créer une relation psychique entre eux, unique et incassable, que même elle ne pourrait refuser. Il ne voulait pas la créer dans le but d’abuser d’elle, loin de lui cette idée, il avait une autre vision des choses… L’Orisha la voulait pour lui seulement, et si il la liait, alors elle ne regarderait que lui, elle voudrait le voir constamment, pire encore, elle demandera ses conseils, elle ne lui mentira jamais –ou très mal- et il pourra lire en elle. La relation parfaite des amants. A cette réflexion, il esquissa un léger sourire, comprenant qu’elle le regardait. Se remémorant la seconde d’avant, il comprit qu’elle l’avait remercié d’être là, et ce sourire pouvait être prit pour une réponse. En soit, ce n’était pas faux, même s’il avait autre chose en tête. Sentant ses petits doigts enlacer les siens, il ferma doucement la main sur la sienne, la réchauffant d’emblée. La pauvre, ils étaient dans les cachots, froids et humides, et elle n’était vêtue que d’une chemise à Cocoon, elle ne devait pas voir chaud…
Lorsque Absynthe sursauta, ça le fit revenir sur terre et il la regarda. Elle avait l’air affolé : « Qui a-t-il ? » la sirène lui répondit en émettant une hypothèse. Tuée par celui qu’elle aimait ? C’était n’importe quoi ! S’il l’aimait, pourquoi l’a-t-il tué ? Mais pourquoi cet esprit ne parlait pas en plus ? Cocoon secoua la tête : « C’est… Trop étrange, pourquoi l’aurait-il assassiné s’il l’aimait ? Tu es sure de ça ? »

Sa jolie Muse retourna vers lui, comme si elle n’avait pas trouvé de réponse à ses propres questions, et mit son autre main dans la sienne. Cocoon enlaça ses doigts, caressa doucement sa peau blanche, en l’attirant un peu plus contre lui. Ce qu’elle lui dit le figea sur place. Etait-elle devenue folle à proférer de telles paroles absurdes, qui plus est ! Cocoon fronça les sourcils et lâcha une de ses mains pour la porter directement à son cou. Lorsqu’il referma ses doigts, sans serrer, il enveloppait la totalité de sa gorge : « J’ai dix fois plus de force que toi, si je ferme ma main, je t’écrase. » Doucement, il ouvrit ses doigts et les glissa dans son dos, pour la coller à lui : « Depuis que je suis avec toi, si j’avais voulu une seule seconde attenter à ta vie, je n’aurai plus pris soin de mesurer ma force. Chaque geste que j’effectue, chaque mouvement que je fais vers toi est calculé, pour ne pas te voir souffrir, pour ne pas te blesser. Si je voulais que tu meures de mes mains, je ne prendrai pas autant de précautions… » Cependant, il ne pouvait pas lui dire qu’il l’appréciait, qu’il était en train de s’attacher à elle. Il était grand, fort, et ne voulait pas qu’elle le perce d’une quelconque façon, sur ses sentiments, alors il posa ses lèvres sur les siennes, pour la faire tomber dans ses bras, pour ne pas qu’elle débatte plus sur ce sujet. L’Orisha ne savait pas quoi faire avec elle, elle le mettait en déroute. Il avait envie de lui parler, de lui révéler sa vie et, en même temps, il ne savait pas comment s’y prendre, il ne savait pas si c’était bien. Le Lien s’imposait plus que jamais. Il fallait qu’il ait confiance en elle, assez pour lui démontrer et lui prouver son affection alors, décollant son visage du sien il dit : « Absynthe… Jamais je ne pourrais te tuer… Et je ne laisserai personne te toucher… »

En relevant les yeux, il vit autre chose dans la cellule qui leur faisait face. La sirène le remarqua aussi. L’apparition d’un homme était là, assit contre le mur. Dès qu’il capta le regard d’Aby, Cocoon comprit qu’il voulait la manipuler, et il posa immédiatement une main sur les yeux de la jeune femme, la tenant fermement contre lui.

« Tu n’obtiendras rien d’elle, elle est à moi. »


Le fantôme se leva et arriva aux barreaux de la cellule, regardant Cocoon droit dans les yeux, tournant son visage vers Loëdy. Plissant les yeux, l’Orisha lâcha Absynthe et essaya de savoir qui était ce type, si familier. « Je le connais, il a été enfermé ici il y a un ou deux mois, pour crimes à répétitions, et quand on a voulu le transférer à la prison, on a découvert le corps d’une femme, mais il n’a jamais voulu nous dire qui c’était… »

« Alors c’était ta femme ? Quel bien piètre mari tu devais faire… »

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Sam 25 Mai 2013, 23:18

Absynthe avait peur. Il lui faisait peur... Cocoon... Son immense main toujours si douce sur sa peau venait de se refermer sur le cou gracile de la sirène et celle-ci n'osait plus bouger. Elle plongea ses yeux dorés dans ceux de l'Orisha et lui communiqua toute sa tristesse et son mal être. Il lui avoua pouvoir la tuer en un clin d'œil, et cette révélation fit d'autant plus peur à la jeune femme, qui resta figée. Alors lorsqu'il fit glisser sa main dans son dos et l'attira un peu plus à lui, elle ne comprit pas tout de suite. Ses mots rassurants touchèrent le cœur d'Aby et elle ne put réprimer un sourire à travers sa douleur. Il était un ange avec elle, comment était-il avec les autres ? Bizarrement, elle s'en fichait. Pire ! Elle aurait qu'il ne soit si doux et prévenant qu'avec elle. Qu'elle soit son privilège, la seule chose qu'il protège et dont il s'occupe comme s'il s'agissait d'un bijou précieux. La plupart des femmes n'aimaient pas qu'on les prenne pour des statues de cristal pouvant se briser à tout instant, mais la sirène aimait ce sentiment de béatitude et de sécurité qui enveloppait son âme quand elle se trouvait dans les bras de Cocoon. Et lui semblait aimer aussi. Doucement, il se pencha sur elle et l'embrassa. Absynthe répondit à son baiser avec douceur et passion, une main posée avec délicatesse sur la joue sombre de l'Eshu. Pendant un instant, le monde disparut, et avec lui les pleurs de Loëdy, et la souffrance de la jeune femme, pour ne laisser place qu'à l'unité parfaite qu'elle formait avec l'Orisha, l'union de leurs âmes pour un très court moment.

Lorsqu'il la libéra, elle resta perdue dans son regard pétillant et se laissa bercer par ses mots... Ainsi, il tenait à elle... Elle faillit pleurer, alors la réalité la frappa de plein fouet, et son sourire disparut directement. Ses yeux gris de sérénité pendant le baiser virèrent instantanément au doré de nouveau. Mais bientôt, ils furent noyés dans les ombres. Le jeune homme venait de mettre sa main devant elle, lui volant la vue. Elle se retrouvait ainsi dans le noir le plus complet et le plus parfait. Un silence étrange régnait dans la tête de la sirène. Elle n'entendait ni ne voyait plus rien, et c'était un sentiment plutôt agréable. C'était comme si elle était morte... sauf que son corps sentait encore celui de Cocoon contre le sien et qu'elle pensait toujours, consciente de la vie autour d'elle. Soudain, la chaleur que dégageait l'Orisha la quitta et elle eut un frisson. Elle se rendit alors compte qu'elle voyait de nouveau. Il lui fallut quelques instants pour distinguer le jeune homme dans la pénombre... Elle plissa les yeux et le trouva près du fantôme enfermé. Des mots résonnèrent dans sa tête et au moment où l'Eshu se tut, elle se figea. La sirène le vit s'adresser au défunt, sourcils froncés. Elle sut ce qu'il lui disait. Elle sut qu'il avait compris, parce qu'elle aussi avait compris... Lentement, elle se tourna vers Loëdy, recroquevillée contre son mur, et fixant toujours l'esprit de celui qui avait été son mari... et qui lui avait volé son cœur, puis sa vie.

Elle ne pleurait plus, et Aby se demanda ce qui avait changé la donne. Elle osa s'approcha de la jeune femme pendant que Cocoon s'occupait de son homme. Une fois près d'elle, elle lui offrit un sourire désolé et tendit ses mains vers les siennes. Elle ne pouvait évidemment pas les saisir, mais elle espérait que le fantôme comprenne sa sollicitude. Après quelques instants d'hésitation, Loëdy tourna son visage clair vers la sirène et tendit ses mains à son tour, les posant sur celles d'Absynthe. Cette dernière frémit à ce contact qui n'en était pas vraiment un, puis sourit avec plus de sincérité et de joie. L'esprit se mit alors à pleurer et se regarda en directement de son mari, prisonnier à jamais des barreaux de la prison. Elle reporta ensuite son attention sur son soutient matériel et la jeune femme, véritablement désolée, secoua négativement la tête. Elle ne savait vraiment comme Loëdy allait interpréter cela... Elle voulait lui signifier d'abandonner, d'oublier son amour, malgré la difficulté, malgré la douleur. Sans cela, elle n'avancerait jamais et serait triste pour l'éternité. Jamais son âme ne trouverait la paix. Il lui fallait vivre dans la mort, et non plus dans le souvenir de sa vie défunte. L'esprit retrouva un semblant de naturel... Une sortie de lassitude profonde qui fit disparaître sa tristesse. Aby craint qu'elle n'ai pas saisit son conseil muet, mais le regard que jeta le fantôme à son mari lui prouva le contraire. Il n'y avait plus de désespoir dans ses yeux morts, mais une détermination nouvelle, une force naissante. Loëdy se battrait-elle contre ses sentiments ? Il le fallait si elle voulait enfin aller en paix. Absynthe lui offrit un sourire confiant lorsqu'elle l'interrogea du regard et acquiesça à sa question muette. Oui, elle devait le faire. Pour elle.

La sirène laissa un instant l'esprit à ses réflexions et ce fut son tour de regarder en direction de l'être qu'elle chérissait. Lui était vivant, et il avait juré ne jamais pouvoir la tuer, ou la laisser se faire tuer. Elle lui sourit avec amour et laissa Loëdy après l'avoir rassurée, rejoignant les deux hommes face à face. Là, elle s'accroupit aux côtés de son Orisha et plongea son regard dans celui du fantôme. Elle ne vit pas de méchanceté dans les étoiles coupables et désolées qui brillaient dans ses yeux. Regrettait-il vraiment son geste ? Après tout, il s'agissait d'un assassin... Pourtant, il semblait avoir vraiment aimé celle qu'il avait tuée de ses mains... Cependant, malgré tout, malgré ses regrets et sa passion pour la défunte, il était trop tard. Et pour qu'elle soit heureuse, il devait accepter de partir, accepter de ne plus la hanter, de ne plus essayer de la reconquérir... Comment lui faire comprendre cela ? Absynthe chercha une idée, et elle la trouva en la personne de Cocoon. Elle se tourna vers lui et se perdit dans ses yeux, ses mains dans les siennes avant de lui expliquer ce qu'elle voulait.

« Dis-lui qu'il doit partir... Dis-lui que si il l'aime, si il l'aime vraiment, autant qu'elle l'aime, alors il doit accepter de partir, accepter de la laisser. Elle ne pourra jamais être en paix si il reste. Et il ne peux pas retrouver son amour. Il l'a brisé, et si elle l'aimera à jamais, même dans la mort, cet amour la ronge, et bientôt, elle ne sera plus rien, moins encore qu'un esprit. Il la tourmente, et ce n'est pas une preuve d'amour. » Elle n'avait pas lâché ses yeux et n'avait pas cligné une seule fois pendant qu'elle pensait tout cela... L'Eshu saurait retranscrire ses mots à la perfection, et Aby avait confiance en sa raison. Un fin sourire étira ses traits. « Si l'amour signifie souffrir, alors ce n'est pas de l'amour. Et je suis sûre qu'il souffre autant qu'elle... Abrège ses souffrances, et les miennes... » Elle avait voulut parler de celles de Loëdy, mais bizarrement, elle avait parlé d'elle. Elle ne chercha pas plus loin et pressa les doigts de l'Eshu. Il devait faire vite. Lorsque les deux fantômes seraient enfin sereins, Absynthe le serait aussi. Cocoon n'aimait pas ce lieu et cette quête, elle le savait. Et l'idée de lui rendre le calme et la douceur de sa chambre lui donnait de la force. Elle ne pensait pas elle en songeait à sa douleur, mais à lui. Mais cela, jamais elle ne lui avouerait, ou ne lui montrerait.
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Dim 26 Mai 2013, 00:51

Absynthe avait peur. Lorsqu'il lui avait dit tout cela, il avait vu son regard s'agiter, puis au fur et à mesure qu'il parlait, son regard devenait plus tendre, plus reconnaissant, plus amoureux que jamais. Il tenait cette fille. Il aimait ça. Oui c'était sa jolie poupée de cire à protéger des rayons du soleil, trop mortel pour elle.
Lorsqu'elle s'intéressa au mari de la défunte -enfin à l'illusion du mari de la défunte-, elle et Cocoon comprirent bien des choses. Ce couple avait été presque maudit, surtout pour que l'esprit de Loëdy traine dans les parages. Détachant ses mains, et son étreinte, il laissa Absynthe retourner près de la morte, pour communiquer avec elle. Communiquer ses pensées, et la conseiller. Il la vit agiter la tête, il vit plusieurs fois l'esprit se tourner vers l'homme accablé contre les barreaux, avant de regarder à nouveau Aby. La jeune fille cependant, regardait Cocoon. L'Orisha croisa les bras, attendant le dénouement de l'histoire, le verdict final, pour sortir de là... Il en avait cruellement marre.

Quand la sirène revint vers lui elle lui expliqua ce qu'il devait retranscrire, ce qu'il devait fermement tenir comme propos au fantôme. Ainsi, Loëdy pourrait enfin s'en aller, partir en paix. « Oui... Je vais le faire... » Pour toi, avait-il envie de dire, car à aucun moment il ne le faisait pour eux. C'était pas l'armée du salut l'Orisha... Cependant il se laissa totalement avoir par le charme de la divine créature en chemise trois fois trop grande pour articuler fermement :

« Laisse la partir. Tu n'as aucune raison de la retenir prisonnière ici, par pur égoïsme, et par culpabilité. Tu dérange son repos en la capturant de la sorte. Laisse là partir, ne la retient pas, si ce n'est pas pour toi, ou pour nous, fait le pour elle, et pour celle que tu as aimé. Un homme doit assumer ses actes, même à travers la mort. »


Cocoon avait dis cette phrase différemment, comme si lui même était affecté par cette histoire au final. Il vit les deux fantômes se rapprocher, et Loëdy resta là un moment, voyant son compagnon disparaitre. Par la disparition de cette illusion, il brisait les chaines qui retenait Loëdy captive de ces geôles. Enfin libre. L'esprit, comme pour remercier la jeune femme, s'en alla en chantant un air mélodieux, plus que jamais, qui ravivait la plus peinée des âmes, et le plus dur des cœurs. La joie envahit les vivants, les laissant sur une note bienveillante.

Lorsque l'apparition disparut complètement, ne laissant derrière elle que le silence et les plaintes des prisonniers, Cocoon dit : « Viens Aby, on s'en va de là... » Elle avait assez donné pour ce soir. Déposant un baiser dans son cou, il en profita pour placer ses mains sous ses cuisses : « Tiens toi à moi. » et il la souleva pour la porter contre lui, écartant ses jambes pour qu'elle entoure sa taille masculine, sentant ses jolies boucles caresser sa peau, le faisant passer à la nuit qui n'est pas finie, bien loin de là...

Traversant les couloirs et les corridors, en silence, il caressait doucement la peau nue de la jolie femme, avant d'entrer dans sa chambre. Il avait l'impression que ça faisait une éternité qu'il n'était pas venu ici et, étrangement, il ressentit une grande lassitude. Déposant la jolie fleur sur le lit, il s'éloigna d'elle, pour se déshabiller à nouveau. Il exposa son dos à sa vue candide, juste éclairé par la lumière stellaire, avant de faire de lents mouvements de bras faisant bouger ses omoplates et par la même occasion, une bonne partie de la musculature de son dos. Tournant à peine la tête, il la vit du coin de l’œil, dans cette grande chemise, finalement... Elle était plutôt sensuelle là dedans... Se retournant il s'allongea sur elle, faisant attention de ne pas l'écraser, en se retenant par ses avant bras, et posa ses lèvres sur les siennes, tout de suite dans une tout autre ambiance...

En l'embrassant, en la touchant, en la faisant se tenir à lui, en l'incitant à faire glisser ses doigts sur sa peau, il commença à créer le contact voulu, et nécessaire, à son Lien. Le Lien en avait besoin il fallait qu'il se fasse au gré des deux protagonistes, ou du moins sans que l'autre ne s'en aperçoit, pour fonctionner et être efficace. Après, il se nourrissait de la passion des deux personnes...
La fortification du lien se faisait tout seul. En dénudant le corps déjà quasi nu d'Absynthe, il déposa des baisers dans son cou, remontant vers son oreille, un point qu'il savait sensible chez les femmes. Ses mains s'affairaient à une tâche, sa bouche à une autre, faisant perdre l'esprit à la jeune sirène. Enclenchant le processus, il s’immisça en elle, d'abord superficiellement, pour envouter son cerveau, et lui faire croire que cette attirance s'amplifiait naturellement, comme si c'était elle qui l'avait voulu. Ce à quoi Cocoon ne s'attendit pas, était l'excitation de la belle, qui alimenta déjà ce début de lien. Il se sentit aspirer, comme si elle en voulait plus, et doucement, il lui en donna plus, en consolidant cette alchimie, ce lien psychique, tout en modérant et en freinant ses propres envies, de manière à ne pas l'effrayer...
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Dim 26 Mai 2013, 02:04

Il avait accepté. Aby eut un sourire heureux et fier. Elle n'avait pas douté de lui, et elle avait eut raison. Lorsqu'elle le vit ouvrir la bouche et s'adresser au fantôme, elle sut qu'elle l'aimait, et que jamais elle ne cesserait de le lui prouver. Mais lui, à quel point l'aimait-elle ? Est-ce que son amour pour l'Orisha, sa passion, était vouée à l'échec, comme l'adoration sans limites de Loëdy avait causé sa perte ? Il avait juré être incapable de lever la main sur elle, ou même de la faire souffrir, le mari de la jeune femme avait peut-être juré la même chose. Et il avait brisé sa promesse. Absynthe avait confiance en Cocoon. Mais une imperceptible peur s'était emparée de son coeur fragile alors que l'Eshu parlait à l'esprit. Elle elle ne cessait de grandir. Il appartenait maintenant à la sirène de la garder pour elle, de l'enfouir au plus profond d'elle afin que jamais son compagnon ne la perçoive.

Lorsqu'elle releva la tête, l'esprit de l'homme s'évaporait. Aby jeta un oeil à sa femme. Celle-ci souriait, et bientôt, elle combla le silence par un chant apaisant et emplit de joie. Son amie d'un soir lui offrit un sourire heureux et hocha la tête en signe d'assentiment et de bénédiction. Oui, elle avait été ravie de pouvoir aider l'âme en peine à trouver la paix. Elle avait une fois de plus briser l'amour. Elle ne cessait de le détruire. Finalement, c'était peut-être cela sa malédiction ? Être incapable de vivre entourée d'amour... Peut-être son propre amour était-il voué à l'échec, lui aussi ? Non. Absynthe refusait d'y croire. Elle ferma les yeux un instant et chassa ses sombres pensées. Loëdy était en paix, et son mari avait disparu, lui offrant enfin une mort sereine. Rien ne pouvait être plus plaisant. Pas de quoi se sentir coupable. Elle se devait d'apparaître heureuse le fantôme. Ainsi, elle ne cessa de lui sourire jusqu'à ce que Cocoon la ramène à la réalité. Il la porta et la cala contre lui avant de la cajoler. Elle n'eut d'yeux que pour l'esprit enfin brillant de Loëdy jusqu'à ce qu'ils quittent les cachots. Alors elle put enfin reporter toute son attention sur l'Orisha. Elle se blottit dans ses bras et posa sa tête sur son épaule le temps du voyage, profitant du contact vivifiant de sa peau contre la sienne et de l'apaisant tempo de ses pas et de sa respiration fraîche près de son oreille et dans ses cheveux. Elle fit glisser ses doigts dans sa nuque et y apposa des caresses au rythme de celles dont il tatouait sa peau claire. Tout le temps que dura leur voyage à travers les couloirs du château, Aby ne pensa à rien d'autre qu'à son bien être instantané.

Et lorsqu'il la déposa sur le lit, elle se figea, un sourire aux lèvres. Ce qu'ils avaient vécus avant que Loëdy ne les interrompent de ses pleurs la fit sourire plus encore et elle ferma les yeux un instant pour se remémorer la scène. De nouveaux ouverts, son regard de saphir mystérieux se posa sur le dos musclé de son Orisha. Le coeur de la sirène rata un battement. Il se dévoilait à elle, tout en force et en puissance, et elle ne faisait que le désirer plus encore... Devait-elle le craindre ? Il ne s'agissait pas de se tromper... Mais elle savait qu'elle ne se trompait pas. Cocoon ne ferait rien d'autre que la rendre plus folle encore de lui en démontrant ainsi sa grandeur. Et il le savait aussi bien qu'elle. C'est pourquoi lorsqu'il revint vers elle, en tenue d'Adam, Absynthe ne fit attention qu'à ce que lui dictait son coeur. Ce dernier tambourinait dans sa poitrine et brisait son silence constant. Elle eut un petit rire lorsqu'il se pencha sur elle, ses bras de chaque côté de son visage, tenant ce corps immense et si beau que la jeune femme ne tarda pas à explorer de ses mains. Elles étaient si minuscules, si ridicules à côté de la taille démesurable de l'Eshu. Aby aimait cela... elle avait l'impression d'être un papillon fragile qu'un lion aurait enveloppé de sa fourrure protectrice et de sa grandeur de roi. Ainsi contre lui, elle se sentait à sa place et en sécurité.

Impatiente, la sirène vint saisir sa nuque de ses mains avides et attira son visage vers le sien. Là, elle déposa un baiser sur ses lèvres et se décrocha de lui pour lui sourire. Elle profita de la lueur de désir qui brillait dans les yeux de l'Orisha et se jeta de nouveau sur lui, l'embrassant cette fois avec plus de fougue et de passion. Le sang qui coulait dans ses veines était en ébullition, et elle le sentait s'imprégner de chaque parcelle de Cocoon, chacun de ses mouvements, chacune de ses émotions. Chaque seconde de plus passée avec lui augmentait son degré de passion, et la jeune femme sentait le désir prendre totalement possession de son être, si bien qu'elle perdit le contrôle... de façon soudaine et étrangement mystique. C'était une sensation unique et merveilleuse, et Aby ne chercha pas à s'y soustraire. Elle accueillit la chaleur dans tout son corps comme une nouvelle amie, et la berça doucement entre ses doigts, parcourant le dos de son compagnon avec sensualité, avant de se fixer au niveau de ses reins.
Perdue sous l'averse de baisers de l'Eshu, Absynthe ne put bientôt plus rien tenir. Elle se sentait partir dans un monde nouveau et parfait. Chaque caresse de Cocoon lui brûlait la peau, mais ces brûlures étaient sans douleur... Elles semblaient plutôt augmentait l'excitation déjà très avancée de la sirène. L'air lui manqua soudain. La chaleur de la chambre devenait insoutenable et la jeune femme sentait déjà une pellicule de transpiration recouvrir sa peau nue. Elle rompit le lien avec l'Orisha et lui offrit plutôt son cou pour qu'il y appose ses baisers plein de gourmandise. Elle voulait qu'il aille plus loin encore. Doucement, elle se cambra sous lui et fit glisser ses mains sur ses fesses, les caressant avec toujours autant de tendresse. Elle lui avait offert son coeur, et il pouvait maintenant prendre son corps. Elle en avait envie. Elle en avait besoin. Aby devenait de plus en plus avide, et bientôt, son désir fut complet.

N'y tenant plus, la jeune femme tenta d'échapper à l'étreinte de Cocoon. Elle se glissa en arrière et recula, avant de se trouver bloquer par la tête de lit. Elle avait évidemment prit soin d'entraîner son compagnon dans son sillon ; ses mains étaient remontées lui saisir la nuque et le tenait par les cheveux. Elle l'attira vivement à elle pour un baiser féroce. Folle d'excitation, elle lui mordilla la lèvre inférieure et son souffle s'accéléra. Absynthe était perdue... Elle laissa ses pensées divaguer et certains parvinrent au jeune homme. « Je t'en supplie, aime moi... Brise mon silence... » Elle lui demandait de lui rendre l'ouïe. C'était totalement fou mais dans ses bras, tout semblait soudain devenir possible. Elle écarta son visage du sien pour pouvoir se noyer dans ses yeux. Une larme coula sur sa joue et doucement, elle déposa un baiser sur les lèvres entrouvertes de Cocoon. Puis elle le lâcha et saisit le drap pour le remonter contre sa poitrine avant de baisser la tête. Elle ne voulait en aucun cas freiner l'Orisha, bien au contraire. C'était un appel à la passion, et elle lui fit un clin d'œil malin avant de laissa glisser ses jambes sur le lit, écartant ainsi les cuisses. Elle le regarda alors et pria pour qu'il ne fasse pas languir trop longtemps. Déjà ses mains sur sa mains lui manquaient et elle avait une folle envie de l'embrasser. Elle résista à l'envie de se jeter sur l'Eshu. Il devait mener la danse pour que cet instant reflète la perfection. Elle devait rester la petite chose fragile et innocente qui aimait se blottir dans ses bras, et qu'il aimait transporter comme une enfant. Parce qu'il l'aimait ainsi, et que la sirène craignait une réaction négative si elle se montrait plus aventureuse, plus meneuse. Elle ne préférait pas prendre de risque... Après tout, elle ne connaissait rien à... ce qu'ils comptaient faire... Et elle ne ferait rien. A moins que l'Orisha ne lui demande le contraire...
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Dim 26 Mai 2013, 14:45

Cocoon commençait à être euphorique, excité. Il distinguait Absynthe grâce aux reflets de la lune sur ses courbes, et ses yeux rayonnaient dans le noir. Il n'arrivait pas encore à interpréter les couleurs changeantes, mais il faudrait qu'un jour il lui demande. Mais pas maintenant, évidemment. Cette ambiance bleue et froide, n'enlevait en rien le caractère chaud de l'atmosphère oppressante qu'il y avait dans cette chambre luxueuse. Lui ne voyait qu'elle, il touchait son corps, en l'emprisonnant dans ses bras et sous sa carrure. Elle lui tendit son cou, qu'il se fit un malin plaisir à dévorer de baiser sensuels, avant de remonter à ses lèvres. Tout était en train de changer entre eux, grâce au Lien. Le baiser qu'elle entreprit de lui rendre était langoureux, passionné, vorace. Elle en voulait plus, et Cocoon sentit un poison circuler dans ses veines. Une douleur qu'il connaissait parfaitement, qu'il adorait ressentir car c'était à cet instant, qu'il se sentait en harmonie avec sa partenaire. L'Orisha se laissa aller à l'assaut d'Absynthe, rendant son baiser réciproque, lui faisant sentir qu'il en avait tout autant envie qu'elle.

Cependant, il fut surprit quand elle se glissa contre la tête de lit, se mettant dans une position semi assise assez inconfortable -enfin il en avait l'impression- et qu'elle tira le draps sur elle. Bien qu'elle l'attira à elle par la nuque, et qu'elle l'embrasse fiévreusement, une larme coula sur sa joue quand elle lui demanda d'entendre sa voix. L'Orisha paniqua une seconde, le temps de se remettre en tête que oui elle était sourde, mais il pouvait toujours murmurer des paroles à son oreille, tout en lui transmettant mentalement, non ? Ce qu'il ne savait pas c'était que son cerveau allait rapidement entrer en léthargie...
Cherchant alors à savoir pourquoi cette pudeur, tout à coup, il sentit quand même que la jolie jeune femme voulait jouer avec lui, et avec ses sens, et aller plus loin, dans la joie et la bonne humeur. Qu'à cela ne tienne, il aimait explorer les contrées inconnues et se perdre dans des corps divins, et immaculés. Les jambes d'Absynthe glissèrent sous le drap, et il vit, par la forme des linges, qu'elles étaient ouvertes. Provocation ?



Retirant sa main, après s'être enivré de ses petits gémissement, et de son souffle court, il s'allongea sur le dos et la fit s'asseoir sur son ventre. La vue que son corps de Reine lui offrait le ravissait, et il se mordit la lèvre inférieure, dénotant ainsi un certain désir non feint. Ses yeux pétillaient, il la voulait plus que jamais. Le Lien aussi.
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Loëdy, la malhereuse. [PV Aby <3]

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