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 Chimère, es-tu là ? [Q Solo]

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Sam 13 Juil 2013, 12:00


    « Avez-vous vu une chimère, une espèce de chien comme recousu ? Il ressemble à  un cadavre en fait, mais il… » commença à demander Hayina. Mais, sans la laisser finir, l’homme du couple écarquilla les yeux et s’empressa de s’éloigner d’elle, en empoignant fermement le bras de sa compagne.

    « C’est ça, prenez-moi pour une folle! J’essaie juste de vous sauver la vie, ignorants ! » leur cria-t-elle. Aussitôt, la femme inconnue se retourna en lui lançant un regard effaré et accéléra le pas, se précipitant dans une petite rue adjacente en entraînant son compagnon.



Hayina était dans une humeur terrible. Elle haïssait ne pas pouvoir arriver à ses fins, et c’était exactement ce qu’il se produisait depuis une demi-journée déjà : elle recherchait la création foireuse d’un scientifique certainement un peu –complètement– dérangé, qui était un chien reconstitué psychopathe. Cet homme devait se sentir vraiment très seul pour vouloir faire ressusciter une partie de son chien comme ça. À ce qu’il paraissait, il n’avait gardé que le museau et les yeux de son chien défunt, et personne ne savait comment et dans quelles circonstances il s’était servi de la peau des autres animaux. Nombre de légendes couraient sur ça : certains disaient qu’il avait volé des chiens errants, ou bien des chiens de vieilles femmes, comme le sadique qu’il était. D’autres croyaient aussi qu’il n’avait pris que des chiens enfermés à cause de leur violence : cela aurait expliqué la nature… agressive du chien. En fait, il n’était qu’un meurtrier en action. Hayina avait déjà découvert deux corps humains, mordus au cou, et même parfois dévorés à d’autres parties de leur corps, en fonction de la faim de la créature. L’orisha espérait que la milice lui passe l’envie de réessayer l’expérience. Est-ce que le prétexte de la science pouvait encore lui servir ? Si Hayina découvrait d’autres corps, elle en doutait.

Quoiqu’il en soit, depuis qu’on l’avait engagée pour poursuivre le chien mort-vivant et le mettre « hors d’état de nuire », Hayina s’empêtrait dans ses recherches. Elle avait cherché aux bords de la ville et dans la forêt, mais rien n’y faisait : d’ailleurs, la créature semblait ne pas apprécier les grands espaces, puisque les seules traces qu’elle avait trouvé étaient dans les petites rues de la ville. La nuit était tombée inexorablement. L’orisha jeta un regard à la lune. Verrait-elle le soleil avant de retrouver ce truc ?! Depuis longtemps, Hayina avait arrêté de courir. Elle marchait d’un pas de promeneur, à peine pressé, observant tout ce qu’elle pouvait. Il y avait tant de passants qui se promenaient, le sourire aux lèvres, comme s’ils se fichaient que des meurtres avaient été commis non loin de chez eux… étaient-ils au moins au courant ?  En ayant assez de ce monde, Hayina alla se réfugier dans une ruine qui se trouvait vers le centre de Megido. C’était les restes d’une tour, mais elle restait l’un des plus hauts bâtiments de la ville, excepté bien sûr le Palais des Orishas ; un lieu qu’elle n’avait eu la chance de visiter régulièrement que petite. Mais ce temps était bien loin, et ses souvenirs n’étaient devenus que des flashs imprécis. Elle ne se souvenait que du hall gigantesque.

Une fois arrivée à la ruine, l’orisha constata avec joie qu’il n’y avait personne. Elle regarda Nymeria en souriant, et la louve sembla le lui rendre. Elle aussi, elle se souvenait de cet endroit. La louve s’assit gentiment, attendant que Hayina escalade la ruine, comme à son ancienne habitude. Avant, Hayina pouvait porter Nymeria quand elle grimpait ; mais maintenant, elle était devenue trop grande. Mais elle gardait l’espoir de la hisser en haut de la ruine, le jour où elle maîtriserait son pouvoir de vol –et elle était encore loin du compte… quand Hayina arriva à son sommet, s’asseyant sur un bout du mur de cette dernière, elle respira à fond et son stress s’en alla presque aussitôt. Il fallait qu’elle réfléchisse à un plan, pour retrouver ce chien. S’il ne bougeait pas et qu’il ne faisait que se cacher, elle aurait pu explorer les zones de la ville une à une… mais hélas, il était bien trop mobile pour cela. Et si elle engageait d’autres personnes à son compte ? Combien en faudrait-il par zone ? Cela lui sembla une idée géniale, mais elle la relâcha aussitôt, en pensant au prix et au temps que ça coûterait –pour en plus engager des inconnus qui pouvaient tout aussi bien faire correctement leur travail que le bâcler : elle n’aurait aucun moyen de les surveiller. Elle doutait aussi que la créature retourne chez son créateur, puisqu’il n’avait aucun sentiment hormis la cruauté. Ce fou avait créé une machine à tuer, quelle intelligence… Hayina secoua la tête, se disant que maudire le scientifique ne l’aiderait pas. Puis, soudain, elle entendit un aboiement. Relevant la tête, elle tenta d’apercevoir l’animal et se précipita pour redescendre, mais elle s’aperçut que Nymeria ne bougeait pas, et l’orisha ne vit rien : cela devait être un chien normal. Faux espoir.

Hayina se remit tout de même à descendre : elle n’aimait pas être aussi loin de Nymeria, surtout avec ce psychopathe dans les parages (elle parlait autant du scientifique que de son « œuvre »)… et il fallait qu’elle s’y remette : cette escapade lui avait rendu les idées plus claires. Au lieu de chercher dans les coins calmes de la ville, elle décida de se rendre à la place centrale, même si la foule ne l’enchantait pas. Au moins, si le mort-vivant faisait des siennes, elle le saurait tout de suite en suivant le courant de panique qu’il s’ensuivrait… tout en rêvassant, Hayina atteignit le bas de la ruine. Elle sauta de haut et tenta d’amortir sa chute en utilisant son pouvoir, mais elle ne réussit qu’à se décaler vers le côté et s’écrasa parterre. Bon, au moins, elle aurait essayé. Quand elle se releva, sa tenue empoussiérée et ses pieds lui faisant un mal de chien –haha, Hayina jeta un regard à Nymeria, qui la regardait d’un air moqueur.
« Et alors ! Tu peux voler toi, peut-être ? » en guise de réponse, la louve s’élança sur la ruine, courut sur le mur sur quelques mètres, puis retomba gracieusement de là où l’orisha avait sauté. Hayina applaudit et lui fit une révérence exagérée. Nymeria répondit à cette provocation en détournant la tête, se dirigeant vers la sortie de gauche, comme si elle allait décider du chemin. « Tss, tu crois que je vais te suivre, la rabat-joie ? » et Hayina prit le chemin qui menait directement à la grande place. Elle commença à marcher seule, puis elle sentit que sa louve finissait par la rejoindre. Quand elle fut à son niveau, Hayina lui lança un regard, l’air de dire : « J’ai gagné ! ». Nymeria frotta sa tête contre sa main, en guise de réconciliation. L’orisha gratta l’arrière de ses oreilles, attendrie. Elle tenait tellement à Nymeria… qu’aurait-été sa vie si elle ne l’avait jamais rencontrée ? Elle aurait été bien plus vide. Après tout, elle était sa seule famille.

Au fil du temps, Hayina s’était plus mise à vagabonder qu’à chercher. Après tout, elle avait tenté de chercher avec méthode, mais cela ne lui avait été d’aucune utilité : peut-être qu’elle aurait plus de chances en y allant par hasard ! L’orisha s’était même mise à faire quelques courses et avait acheté plusieurs objets de valeur dans la Rue des Découvertes, là où il y avait toujours des gens pour faire des vides-greniers. Il y avait toujours autant de choix, s’était-elle dit avec bonheur, des objets dont la valeur était ignorée par leurs propriétaires. Une petite retouche et ils vaudraient bien plus cher ! Alors que l’orisha sortait tout juste de la brocante, plusieurs anciennes fourchettes à la main, des enfants vinrent à la bousculer. Hayina s’apprêta à leur crier dessus en ramassant ses achats, mais ils lui coupèrent la parole en s’écriant :



    « Un mort ! Un mort ! » en courant comme si leur vie en dépendait.



Ça sentait la bonne chasse, Hayina en était sûre. Alors qu’un groupe de personnes commençait à paniquer, se mettant à s’en aller par où les enfants partaient (depuis quand on croyait à ce que disaient des mômes et pas des adultes comme elle ?), Hayina se dirigea dans la mince rue d’où ils s’étaient enfuis. Nymeria se mit à galoper et s’engouffra dans la rue la première. Elle était très sombre : à Megido, il n’y avait pas toujours d’éclairage dans les minces rues que personne n’empruntait… personne, sauf apparemment ceux qui y avaient laissé la vie. Quand elle arriva, ses pieds la menèrent dans une flaque. Hayina ne voyait pas de quelle couleur elle était, mais elle menait au premier cadavre. Il n’y avait pas trop de questions à se poser… par réflexe, Hayina s’était précipitée au-dessus du corps, mettant ses mains sur son cou pour tenter d’entendre son pouls, mais Nymeria l’interpella et elle vit un autre corps. Elle s’y précipita, alors que la louve suivait la piste du chien. C’était une chose de gagnée pour sa compagnonne : elle avait son odeur, et elle ne le lâcherait plus. Hayina décida de ne plus porter d’attention aux cadavres : à chaque détour, elle en voyait un nouveau, toujours mordu à la nuque. Elle courait et finit par atteindre une large rue, où la foule était en émoi : ce n’était que cris et piétinements, tous essayant de s’éloigner de la grande place. L’orisha n’aurait jamais réussi à se frayer un chemin, si la louve n’en avait pas fendu un avant elle. Nymeria ne s’arrêtait plus : elle était en chasse. Hayina voyait la créature au loin, qui galopait tout droit vers… le palais de l’Eorishaze.
*Non, non, non, contourne le palais, espèce de créature répugnante… contourne-le… dégage de là…*

Mais ses pensées n’eurent aucun effet sur la créature, évidemment. Cette dernière galopait toujours tout droit, Nymeria la rattrapant petit à petit. Puis elle atteignit l’entrée du palais, sauta à la gorge de l’un des deux gardes et, après en avoir retiré un morceau de chair sanguinolent, il s’engouffra à l’intérieur, le second garde se précipitant sur le premier au lieu de la poursuivre. Hayina jura intérieurement en rejoignant Nymeria, qui s’était arrêtée à l’entrée du palais, haletante. Depuis que le chien avait tué le garde, la panique était au comble du comble. Les personnes qui le pouvaient s’étaient mises à fuir en volant, mais d’autres personnes s’accrochaient à leurs chevilles, leur suppliant de les emmener avec eux. N’en pouvant plus de toute cette panique, Hayina hurla à tout le monde de se taire. Personne ne l’écouta. Elle décida alors de calmer les plus paniqués. Elle concentra son pouvoir sur eux, mais ils étaient dans un tel état qu’elle ne pouvait rien en faire.



    « Et puis flûte ! Que tout le monde panique ! C'est l'apocalypse ! » Criait Hayina d'un air fou. Tout était sans dessus desous ce soir. Tout !


Sans hésiter, Hayina voulut se précipiter à l’intérieur, mais une dizaine de renforts avaient déboulé de l’entrée pour se pencher sur le garde. Un homme qui semblait être leur chef leur beuglait des ordres divers :


    « Vous, bloquez toutes les issues ! Vous, calmez-moi cette foule ! Séparez-vous dans chaque aile ! Tom, Guerrin ! Vous dirigerez... mais avant qu’il puisse terminer sa phrase, Hayina lui coupa la parole et lui dit :

    -Je dois rentrer, je suis chargée par la milice de mettre hors d’état de nuire la créature. Je n’ai pas beaucoup de temps, excusez-moi. Avant-même qu’il ne puisse répondre, elle voulut l’écarter de son chemin pour entrer.

    -Dites donc, vous ! Vous croyez que je vais me faire avoir ? Une jeune fille comme vous devrait sagement rentrer chez elle, répondit le chef alors que deux gardes lui bloquaient les mains. Voilà qui allait être compliqué.

    -J’ai le mandat donné par la milice dans mon sac, monsieur.

    -C’est ça, vous pensez que l’on va regarder pour vous laisser le temps de vous faufiler ? » répondit-il en ricanant et en croisant les bras. Puis il recommença à donner ses ordres, alors que les deux gardes qui l’avaient bloquée la jetaient (littéralement) sur la grande place. Ça y est, Hayina était énervée. Ils n’allaient pas s’en sortir comme ça… Nymeria grogna alors que Hayina se releva, prête à en découdre.



Hayina observa la scène. Elle vit que l’escouade qui était chargé de fermer les issues y allaient par l’extérieur. Elle n’aurait qu’à en suivre un et s’infiltrer… ce serait bien plus pratique que devoir être contre le groupe de gardes à l’entrée, surtout dirigés par une tête de pioche comme ce dernier. Hayina était sûre qu’il l’avait crue : il voulait juste se charger de l’affaire lui-même. Orgueil d’hommes. En soupirant, elle repéra l’homme qui avait l’air le plus idiot et le suivit. Elle ne chercha pas à être discrète : elle se contentait de retirer chaque germe de méfiance qui atteignait son esprit. Le contrôle des sentiments, c’était bien le pouvoir qu’elle maîtrisait le plus. Elle marcha donc tranquillement derrière ce dernier, alors qu’il contournait le palais. Puis, il murmura quelque chose et un escalier apparut, menant à ce qui semblait être une fenêtre. Hayina le suivit encore. Enfin, ce dernier entra simplement par la fenêtre. Hayina s’apprêta à faire de même, mais ce dernier se retourna. Sa surprise fût telle qu’elle perdit son emprise sur ses émotions.



    « Bonsoir… glissa-t-elle d’un ton qui se voulait rassurant... et un peu enjôleur.

    -Qui… qui êtes-vous ?! S’écria le garde en pointant sa lance vers elle.

    -Du calme. Hayina sortit le mandat de son sac et le lui montra : je suis spécialement chargée de m’occuper de cette créature… je la pistais dans la ville… je sais comment la mettre hors d’état de nuire, je connais sa faille. Et puis, si vous me refusez l’accès au temple, vous entendrez parler de la milice, finit Hayina en rangeant son mandat après que le garde ait eu tout le loisir de le regarder.



Le garde hésitait. Hayina savait que s’il refusait, elle devrait employer la méthode forte –il n’y avait pas le temps pour faire dans le velours. D’ailleurs, le garde avait dû déceler ça dans son regard, puisqu’il décida de s’écarter pour la laisser passer. Quand elle rentra, il ferma la fenêtre à clé. Puis il se tourna vers elle et lui dit :
« Vous devriez être reconnaissante que je ne le dise pas au chef. » Et il s’en alla en…se téléportant.

Maintenant, elle avait atteint un objectif. Mais de gros problèmes subsistaient : elle ne savait pas où trouver la créature… ni comment la neutraliser. Hayina échangea un regard avec Nymeria.


    « On est pas sorties de l’auberge. »

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