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 « Alors, t'es un homme, une femme ou une créature ? » [PV Asriel & Elisha]

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Dim 14 Juil 2013, 13:13

Hier, Lully avait eu une journée éprouvante. Ses instincts l’avaient dominée une nouvelle fois : même sortie de l’Océan, ses pulsions avaient continué à la harceler. Et puis, elle avait fini par craquer… et elle avait tenté de tuer cette vampire. Autant dire qu’elle avait choisi une mauvaise cible. Bref, au final, trop peu de sang avait coulé pour elle... il y avait trop de couples autour d’elle, trop d’amoureux transis qui ne savaient pas à quel point ils se noyaient dans des illusions mielleuses. Elle voulait tous les tuer. Tous ! Mais Lully s’était vite rendue compte que dans cette ville, il y avait nombre de personnes potentiellement dangereuses pour elle. Pour atteindre son but, il faudrait qu’elle se calme quelques temps, trouver des stratégies et ne pas rater son coup. Pour aujourd’hui, elle avait besoin d’évacuer tout ça, c’est pourquoi elle avait décidé de sortir peindre. Elle s’était enfin faite aux matériaux de la surface. Son péché mignon, c’était l’aquarelle.

Le matin, peu après que l’aube se soit levée, Lully se vêtit d’une vieille robe rouge et de ses bottes marron. Au diable le style. Elle agrippa sa sacoche, ses outils, deux toiles et sortit en trombe de son auberge. La sirène souhaita joyeusement une bonne journée à la tenancière, puis elle sortit dans la rue. L’aube, c’était le moment de la journée qu’elle préférait. Peu de monde était levé, à cette heure : il n’y avait que des matinaux courageux et des travailleurs qui préparaient leur étal, ou leurs instruments. C’était à peu près le seul moment calme de la journée. Et l’air : il était encore frais de la nuit, le soleil caressait plus qu’il ne tapait, et la nature se réveillait doucement. Pour cette journée ensoleillée, Lully se décida à aller au parc. Un homme lui avait fait commande d’un paysage doux, pour décorer sa véranda. Elle connaissait bien ce client : elle savait qu’il lui suffirait de suivre son style habituel. De toutes façons, quand ses commandes ne plaisaient pas aux clients, Lully s’en fichait bien : elle avait assez d’argent pour survivre avec les concerts qu’elle faisait. La peinture n’était qu’un bonus.

Lully ne se pressa pas d’atteindre le parc ; elle prenait même le temps de saluer quelques animaux au passage. C'était tellement tranquille, calme et poétique ! Ah, si son poisson-chat était là… il aurait tellement aimé voir cette matinée ensoleillée… mais il était toujours fourré dans son éternelle bataille contre l’envahissement des planctons. D’ailleurs, aujourd’hui, sa renarde était partie l’aider, laissant la sirène seule en ville. Elle se serait presque sentie abandonnée.



    « Mais nous sommes là, ma sirène », entendit soudainement Lully. Cette dernière se retourna, surprise, et vit un petit groupe de crevettes.



Celle-ci sourit et hocha la tête. Elle se sentait déjà mieux. Lully discuta un peu des nouvelles de l'Océan avec elles : apparemment, plusieurs baleines étaient passées dans son village il y avait quelques temps. Elles avaient été le divertissement de toute la zone. Lully aurait aimé être là... puis, elle-même racontait ses petites péripéties du quotidien. Quand la sirène arriva au parc, elle constata qu’il y avait déjà pas mal de monde; plus qu’elle n’aurait pensé. les passants étaient soit des vieux promeneurs, soit des jeunes sportifs. Ils ne la gêneraient pas, au moins. Marchant quelques minutes, Lully se mit en quête du lieu idéal. Elle finit par se poser sous un saule-pleureur, se moquant de la pelouse mouillée, et prépara tout. Lully ferait abstraction du chemin devant elle, où les promeneurs flânaient, pour se concentrer sur les plantes et, derrière, sur la pièce d’eau. Elle pensa à dessiner le paysage comme il était, avec la brume s’envolant encore de la pièce d’eau, pour ensuite y rajouter ces détails qui embellissaient la chose ; des éléments surnaturels, des créatures inconnues. C’était son style. La sirène commença alors à peindre, ignorant les regards des passants, et ne faisant pas attention aux crevettes qui se prélassaient dans la rosée de la pelouse.

Plusieurs heures plus tard, Lully était à la moitié de sa grande peinture. Le soleil s’était levé, la pelouse asséchée, et surtout, les passants multipliés. Le bruit la gênait, c’est pourquoi elle n’hésitait pas à faire usage de son pouvoir pour réduire tous les bruits à néant quelques minutes, le temps de respirer un peu. Le pire, c’était que les couples étaient sortis. Des amoureux marchaient en se tenant la main, regardant autour d’eux avec dédain, comme si plus rien de comptait. Au fil du temps, elle s’énervait, mais elle se concentrait sur sa peinture. Puis elle finit par abandonner : non, elle en avait assez. D’ailleurs, son paysage était terminé, et elle n’avait plus d’idées sur quoi rajouter. Les crevettes étaient parties, certainement ennuyées par le bruit, elles aussi : elle était redevenue seule. Et voilà, son souvenir la poursuivait encore… la silhouette de son mari se dessinait derrière les couples qui passaient, et ses pulsions grandissaient, emmêlant les pensées de son esprit. Elle ne s’y retrouvait plus. Au final, la sirène laissa sa toile et s’assit sur la pelouse, juste devant le chemin. Elle regardait le paysage, elle cherchait ce qui pourrait le rendre plus beau à ses yeux. Lully avait des idées, mais elle les avait déjà utilisé pour d’autres toiles… il lui fallait une idée nouvelle, n’importe quoi… puis soudain, son regard s’arrêta de l’autre côté de la pièce d’eau, sur un banc, au loin. Avec sa bonne vue, Lully pouvait voir les détails de son visage. Cette personne était vraiment bizarre : elle avait le corps à la fois d’une femme, à la fois d’un homme. Etait-ce quelqu'un de vrai ou non ? Puisqu’elle ne savait jamais faire la différence, elle ne se posa plus la question et alla le/la voir, après avoir demandé à un passant de surveiller sa toile. Sans attendre sa réponse, elle courut jusqu’au banc. Quand elle arriva devant elle/lui, elle la détailla du regard quelques secondes, et décida qu’elle voulait l’intégrer dans son dessin, devant la pièce d’eau, debout. Elle lui dit alors sans détour :




    « Dis… tu es un homme ou une femme ? Tu es super bizarre ! J’aime intégrer des créatures étranges dans mes peintures. D’habitude je les imagine, mais là, je t’ai vu(e) et c’est venu comme une évidence : je veux t’intégrer à ma peinture ! ça te dit ? J’ai jamais vu une créature comme toi, c’est marrant. » Et, sans attendre sa réponse, elle le prit par le bras et tenta de l’emmener vers son emplacement… qui n’était plus surveillé, venait-elle de remarquer. « Ma peinture sera géniale ! Magnifique ! » murmurait-elle avec enthousiasme.


Certainement, elle ne se rendait pas compte de quoi elle avait l'air, avec sa robe mouillée, ses vêtements vieux et de mauvais goût, et avec son corps en sueur à cause de la chaleur et de l'excitation. Lully avait toujours été quelqu'un de très glamour.
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Lun 15 Juil 2013, 00:31

Voilà déjà quelques temps qu'Asriel marchait avec ses deux grands sacs en bandoulière, la nuit approchait et sa fatigue avait atteint un point où c'était presque insupportable. Ne sachant pas vraiment ce qu'il pouvait faire il se contenta de rechercher un endroit où il pourrait se reposer en toute tranquillité. Après tout, suite à son départ de la maison du Pianiste, il avait marché près de douze heures entrecoupées par de petites pauses ci et là. Ce n'était pas ce genre d'aventure qu'il avait en tête en entreprenant sa quête. En sommes, il n'y avait rien de bien extravagant jusqu'à maintenant.

Il finit par trouver une petite auberge et s'enquit à l'intérieur afin de demander le prix concernant une seule nuit. Après une série de gestes et d'illustrations diverses, il réussit à faire comprendre au tenancier qu'il voulait un endroit où dormir et un simple repas pour continuer son chemin le lendemain. Bien évidemment on lui demanda le trois quart de ce que contenait sa bourse ce qu'Asriel dut refuser bien poliment en hochant la tête doucement et souriant timidement. Autrement, il pourrait difficilement se trouver d'autre vivres pour le reste de son voyage. En sortant, il perdît pied et posa un genou par terre en échappant le contenu d'un de ses sacs. La plupart des gens dans l'endroit le regardaient en prenant bien soin de se moquer tandis que d'autres l'ignoraient simplement. Décidément, il n'avait pas de chance.

Il ne comprenait simplement pas. Il eut beau y réfléchir durant des années il n'arrivait à aucun conclusion assez claire pour se satisfaire. Pourquoi devait-il inévitablement subir ce genre d'humiliation en permanence? Il ramassa assez rapidement les quelques vêtements qui étaient éparpillés non loin de lui en y réfléchissant une fois de plus. Ne se laissant pas abattre, il se releva dignement, fit face à la salle toujours souriant et inclina légèrement la tête vers l'avant en signe de salutation, puis emprunta la porte de sortie aussitôt.

Une fois à l'extérieur, il scruta les environs à la recherche d'une nouvelle solution et il était hors de question de retourner dans une autre auberge ou quelque chose s'y rapprochant après les récents événements. C'est alors qu'il vit une petite indication concernant un parc. Certes, il savait que ce n'était certainement pas l'endroit le plus approprié pour dormir, mais pourtant ce parc semblait beaucoup plus accueillant que ce qu'il avait vu jusqu'à maintenant. Il rassembla les dernières forces qu'il lui restait et marcha rapidement vers cet endroit qui lui servirait de refuge pour cette nuit à tout le moins. Finalement arrivé, il fut très heureux que les choses aient mal tournées à l'auberge, le paysage était parfait cela lui rappelait même l'endroit où... Il arrêta sa pensée à cet instant en secouant vivement la tête. Il était hors de question de flancher maintenant, il se le refusait.

Il dénicha un endroit tranquille où il se sentirait bien pour dormir quelques heures sans être dérangé par le va et vient des gens qui visitaient le parc. L'emplacement idéal était sur un banc situé tout près d'un petit bassin d'eau. D'ailleurs, il prit quelques instant pour prendre une toute petite quantité d'eau fraîche afin de se laver le visage doucement. Après tout, il l'avait bien mérité. Lorsqu'il eut terminé, il s'assura que ses sacs étaient bien fixés sur sa personne, plaça ses mains sur ses cuisses, ferma les yeux, puis s'endormit en position assise se laissant bercer par le vent.

Il aurait probablement voulu se souvenir de son rêve cette nuit-là, mais son réveil un peu brutal l'en empêcha. Tout d'abord, il entendit quelques pas feutrés s'approcher de lui, puis une voix :


« Dis… tu es un homme ou une femme ? Tu es super bizarre ! J’aime intégrer des créatures étranges dans mes peintures. D’habitude je les imagine, mais là, je t’ai vu(e) et c’est venu comme une évidence : je veux t’intégrer à ma peinture ! ça te dit ? J’ai jamais vu une créature comme toi, c’est marrant. »

Il ouvrit lentement les yeux et vit une jeune fille le fixer. N'ayant pas vraiment compris que ce qu'il avait entendu ne faisait pas parti de son rêve, mais de la réalité il fut grandement surpris de trouver quelqu'un près de lui à son réveil. Était-il interdit de dormir dans le parc? Voulait-elle prendre ce qu'il possédait? Il n'en savait vraiment rien. Il cligna des yeux à plusieurs reprises tentant de reprendre ses esprits et se mit à sourire pour se donner un peu de courage. C'est alors qu'elle empoigna Asriel par le bras et se mit à marcher dans une direction quelconque.

Alarmé, il regarda autour de lui ouvrant la bouche, puis la referma à plusieurs reprises sans sons comme s'il voulait demander de l'aide face à cette situation qui visiblement le dépassait. Il continua à lui emboîter le pas puisqu'elle semblait déterminée à l'amener peu importe ce qu'il pourrait dire.
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Ven 19 Juil 2013, 20:38

Je m'étirais, encore à moitié endormie, avant de me redresser lentement pour ménager mon dos endolori. Dormir par terre n'est pas forcément la chose la plus agréable du monde... Mais je commence à manquer un peu d'argent, et dormir dehors quand il fait beau est un assez bon moyen d'économiser. Et puis le parc est un endroit plutôt agréable, où on ne risque pas vraiment d'être tué dans son sommeil... De toute façon, avec ma licorne parano, aucun risque que ça arrive : il a bien trop peur d'être attaqué pour fermer l’?il lorsque je décide de ne pas lui payer une nuit dans une écurie assez sécurisée à son goût. Ensuite, il dort le jour, mais c'est une autre histoire... De toute façon, vu l'utilité qu'il présente en temps normal, qu'il soit éveillé ou non ne présente pas grande différence, hormis le fait qu'il me fout plus ou moins la paix.

Je me frottais les yeux et regardais autour de moi, étonnée de voir autant de monde à une heure somme toute plutôt matinale. Enfin, le monde, je le voyais de loin : n'étant pas totalement idiote, je ne m'étais pas couché au milieu des lieux de passage. J'avais choisi un coin plutôt isolé, sous un arbre, histoire de ne pas avoir le soleil dans la tronche au réveil et de pouvoir dormir tranquille sans qu'on vienne me marcher dessus. De toute façon, les gens 'normaux' ont plutôt tendance en général à éviter ceux qui dorment par terre, par peur qu'il ne s'agisse de cadavres, ou de je ne sais quel autre truc glauque. C'est le genre d'histoire dont pas grand-monde a envie de se mêler, j'imagine. A part peut-être certaines personnes, dont je fais partie, qui espèrent vaguement pouvoir rendre ce monde un peu moins injuste et sauver la veuve et l'orphelin en se mêlant constamment de ce qui ne les regarde absolument pas. Il y a sans doute plus subtil, je dis pas, mais il n'empêche que ça marche, de temps en temps. Et, puisque je continue, faut croire que ça me plaît bien de jouer à l'héroïne de pacotille.

Je jetais un regard à Charlie, qui somnolait près de moi. Je sais qu'il m'en veut pour cette vie de vagabond que je lui impose, et qu'il préférerait sans doute avoir une maîtresse plus riche et plus tranquille. Mais je sais bien que je lui conviens, au fond ; sans quoi il se serait tiré depuis un bon moment... Je sortis une pomme de mon sac et la lui lançai, en espérant qu'il ne lui viendrait pas à l'idée de se plaindre – une fois de plus – de la qualité du petit déjeuner. C'est pas que je sois pauvre au point de ne pouvoir acheter que des pommes  à bouffer, hein ; seulement, c'est un fruit que j'aime bien, puis il est facile à transporter, voilà. Je me levais pour aller m'appuyer contre l'arbre sous lequel j'avais dormi, et pris une pomme à mon tour, tandis que l'équidé fixait la sienne avec une certaine lassitude, comme s'il avait désespérément attendu qu'elle se transforme d'elle-même en quelque chose de plus appétissant pour accepter de l'ingurgiter. A vrai dire, avec mon pouvoir de transmutation, je pense que j'aurais pu arriver à convertir le fruit en un autre aliment, mais je n'avais pas vraiment envie de me prêter à ce genre d'expérience. Au bout d'un moment, il allait bien falloir que ce bestiau cesse de faire la fine bouche...

En mangeant, j'essayais de me souvenir pourquoi j'étais venue dans ce parc. Il ne me semblait pas qu'il y ait eu de raison particulière, peut-être une simple envie de traîner dans un endroit somme toute assez plaisant... Même si les lieux très fréquentés comme celui-ci ne sont pas ceux que je préfère. Même s'il ne me paraissait pas avoir oublié quoi que ce soit, je vérifiais dans mon carnet – enfin, le truc qui me sert de mémento depuis que ma mémoire a commencé à se déglinguer – que rien ne me concernant directement n'était censé se passer, ni à ce moment ni à cet endroit. J'ai pris pour habitude de noter tous les trucs plus ou moins importants sur ce cahier, que je relis au moins une fois par jour. Juste au cas où ; c'est pratique. Et donc, visiblement, j'étais venue ici sans raison précise, juste pour dormir, parce que j'avais la flemme de chercher un endroit moins isolé. Mes souvenirs ne peuvent pas toujours me tromper, après tout, ça serait lassant... Je fermais mon carnet, satisfaite, et tapais sur la croupe de la licorne qui s'endormait, le nez sur sa pomme, pour lui indiquer que j'allais faire un tour, avant de me diriger vers un plan d'eau qui se trouvait non loin. Sans protester – rester seul dans ce genre de lieu ne l'effraie pas, de jour – il me suivit des yeux, avant de replonger dans un état de somnolence extrême.

L'esprit encore légèrement embrumé par le sommeil, je me dirigeais vers le bassin, avec l'intention de me passer de l'eau sur le visage histoire d'émerger un peu. Je ne me préoccupais pas vraiment des passants que je croisais, et restais relativement peu concentrée sur ce qui m'entourait jusqu'à ce qu'un 'couple' attire mon attention. Je dis couple parce qu'ils étaient deux, hein, pas parce qu'ils avaient l'air amoureux... Le duo se composait donc d'une jeune femme, aux airs légèrement hystériques, qui tractait énergiquement une autre personne – dont le sexe me semblait assez indéterminable pour le moment – qui n'avait pas vraiment l'air franchement consentante et semblait quelque peu paniquée. Assez instinctivement – pour ne pas dire sans réfléchir – je décidais de répondre aux appels au secours muets de l'androgyne, alors que le jeune femme qui l'entraînait passait d'un pas énergique près de moi. Décidée à la stopper dans sa course, je lui attrapais le bras, et me plaçais face à elle afin d'être sûre qu'elle s'arrêterait malgré ma carrure pas tellement imposante.

- J'voudrais pas déranger, mais il m'semble pas qu'il ait super envie de te suivre, lâchai-je posément en désignant la personne à laquelle j'avais finalement attribué un sexe masculin. J'me mêle peut-être de ce qui me regarde pas, mais tu d'vrais peut-être quand même calmer un peu ton excitation, tu vas lui péter l'bras à force de le serrer.

Sans relâcher totalement le bras de la jeune femme de peur qu'elle ne reparte illico presto sans me prêter attention, je scrutais le visage du jeune homme – s'il en était vraiment un – qui semblait à peu près aussi bien réveillé que moi. Je n'étais pas certaine d'avoir bien fait d'intervenir – encore une fois, je me mêlais de quelque chose qui ne me regardait pas du tout – et j'attendais de voir comment il prendrait mon apparition inopinée, pour savoir si je devais faire quelque chose ou bien continuer tranquillement ma route initiale vers le bassin. Enfin, de toute façon, il ne fallait pas s'attendre à ce qu'il me saute dans les bras, même si mon aide était la bienvenue : être défendu par une gamine haute comme trois pommes et à l'air à moitié réveillée, on fait tout de même plus classe.
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Sam 20 Juil 2013, 10:43

Alors que Lully emmenait joyeusement l’inconnu(e) avec elle, une fille était sortie de nulle part, comme ça, et n’avait pas hésité à lui agripper le bras. Petite aux cheveux courts, elle avait un air plutôt hargneux qui ne lui inspirait pas confiance. Et comme si tout cela ne suffisait pas, elle agressait Lully de son regard désapprobateur et lui sortait qu’ « il » n’avait pas envie de la suivre. Se demandant de qui elle parlait, Lully eut un moment d’hésitation puis regarda la personne blonde, qui la regardait mais en ne disant rien.

Sous le choc, la sirène s’arrêta un moment, le temps de comprendre la situation, et regarda avec désapprobation la fille. Et où étaient passées ses manières, à celle-là ? Se demandant si elle devait hausser le ton ou simplement l’ignorer, Lully finit par choisir la seconde solution. Si la créature n’avait pas eu envie de la suivre, elle l’aurait dit tout de suite. Et puis, qui ne voulait pas se retrouver immortalisé dans une peinture ? Si un jour un grand artiste lui avait proposée de la peindre, elle ne se serait pas faite prier… c’était un honneur qu’elle lui faisait, ça ne se refusait pas. Détournant son regard de la jeune inconnue, Lully tenta de continuer sa route. Mais contre toute attente, l’autre avait vraiment décidé d’en découdre : elle lui tenait fermement le bras, et elle n’avait pas l’air disposée à le lui rendre tant qu’elle-même ne lâche pas le bras de la créature. Ils devaient faire un beau trio, tout de même. Son regard revenant sur l’inconnue, Lully lui dit alors, pas encore énervée :


    « Tu lis dans ses pensées, toi ? Je crois pas, non ! Si la créature n’a pas dit non, c’est qu’elle est d’accord, tu penses pas ? Allez, lâche mon bras ! J’aime pas qu’on me touche comme ça », continua Lully en souriant.


La sirène se débatta gentiment un moment, mais apparemment, ce qu’elle avait dit n’avait rien changé. Soudain, elle s’arrêta encore et réfléchit : en premier lieu, qu’est-ce qui avait pu amener cette fille à venir la coincer et lui dire ce que pensait l’autre personne ? Elle se demanda s’ils se connaissaient, mais la créature avait l’air aussi surpris qu’elle, et il n’avait fait aucun geste pour la saluer. Alors qu’elle étudiait différentes hypothèses, elle remarqua soudain une créature qui s’était approchée de l’inconnue et qui s’était posée juste derrière elle. Soudain, elle eut une révélation. Comprenant tout, elle se décida à lâcher le bras de la créature et fit une courbette comme elle avait appris à les faire, en signe d’excuses. Elle jeta un dernier regard à cette dernière, puis elle le ramena droit dans les yeux de l’inconnue. Faisant quelques gestes qui signifiaient à tout le monde de se calmer, elle prit un ton plus posé et dit à la fille :


    « Ah… désolée ! C’est vrai, j’étais un peu dans mon truc, je n’ai pas fait attention… j’ai vraiment besoin de cette créature pour mon tableau, mais enfin, si vous préférez, je peux juste le mémoriser et le peindre de mémoire. Il fallait me dire tout de suite que c’était votre compagnon, comme cette licorne –d’ailleurs, c’est la première fois que j’en vois une… est-ce que je pourrai la toucher ? Mais bref, ce n’est pas le sujet. Ne vous énervez pas ! »


Lully se sentit un peu triste pour la créature. Il était vrai qu’elle avait été un peu pressée : elle ne lui avait même pas demandé son avis, après tout. Enfin, elle pouvait tout autant le demander à la fille qui l’avait abordée, maintenant. Impatiente, elle ajouta avec empressement : « Donc, vous m’autorisez ? » Et Lully trépignait en attendant sa réponse, son regard revenant inexorablement sur son chevalet. Il était tellement loin… et il y avait tellement de gens ! Pourquoi cet abruti de passant ne l’avait-il pas surveillé une minute ?
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Sam 03 Aoû 2013, 10:48

Asriel avait pratiquement abandonné l'idée que quelqu'un vol à son secours, après tout, voir un homme articuler des mots et agiter un bras dans tous les sens d'un air paniqué semblait probablement trop étrange pour que quelqu'un se mêle à cette situation. Pourtant, contre toutes attentes, une jeune fille s'interposa ce qui eu pour effet de calmer les ardeurs de son assaillante, cela réjouit bien évidemment Asriel intérieurement. Il écouta très attentivement l'échange qui se déroulait entre-elles en les examinant tour à tour d'un air ahuri, puis comprit finalement pourquoi toute cette scène avait eu lieu. Une peinture.

Certes, c'était bien la première fois que quelqu'un s'intéressait à lui de cette façon et c'était plutôt... Adorable. Enfin, il n'avait aucune idée si cela était un compliment ou non, surtout qu'on le qualifiait de créature, mais cela n'avait pas vraiment d'importance. Il prit un petit instant pour caresser son bras douloureux tout juste libéré, faisant mine de réfléchir du même coup, puis alla se planter entre les deux jeunes filles en affichant un large sourire. Il sortit ses mains des longues manches de son habit et tendit ensuite son index vers le visage de la peintre; il hésita, puis le posa délicatement sur le bout de son nez. Il en fit de même avec son autre index du côté de sa libératrice, puis laissa apparaître une infime lumière bleutée à l'extrémité de ses doigts, afin d'entamer une discussion où il pourrait finalement participer lui aussi. D'une voix douce, il débuta sa communication par la pensée par une simple présentation :


« Coucou, permettez-moi de me présenter, mon nom est Asriel Gladstone et je suis bel et bien un homme. Je tiens tout d'abord à vous demander pardon pour toute cette confusion et j'espère que nous pourrons bien nous entendre malgré cela ! D'ailleurs, si cela ne vous fait rien j'aurais une série de questions à vous poser, bien que je sache pertinemment que vous avez probablement autre chose à faire, mais voyez-vous vous êtes les premières personnes à bien vouloir m'approcher. En échange, je veux bien vous permettre de me peintre, hihi. Quels sont vos noms? Oh, je suis également désolé si je dois toujours vous approcher afin de discuter, voyez-vous j'ai perdu la voix il y a quelques années et c'est le seul moyen que j'ai afin de communiquer, enfin quand je n'ai pas de parchemin sur moi. »

Suite à cette petite présentation improvisée, il en profita pour retirer délicatement la main de sa libératrice qui retenait toujours la peintre afin de désamorcer définitivement la tension entre les deux jeunes femmes, enfin si tension il y avait encore à ce stade. Ensuite, il fit face à sa libératrice et se pencha légèrement pour l'enlacer brièvement en essayant de ne pas rendre la situation trop inconfortable pour elle. Asriel profita de ce contact directe pour ajouter discrètement quelques mots que seulement elle put entendre :

« Dis, dis, tu voudrais faire semblant que je suis ton compagnon comme elle semble le penser? Tu sais pour m'accompagner durant la peinture, car après ce qui vient de se passer j'ai l'impression qu'elle a quelques difficultés à maîtriser ses émotions et je n'ai pas envie de la contrarier ou provoquer je ne sais quelle réaction. J'aurais bien voulu ne pas t'embêter avec cela, mais vu ma condition il me serait bien difficile de trouver de l'aide en cas de problèmes. Qui plus est, tu dois connaître beaucoup de choses dans ce monde puisque tu as l'air bien forte ! Je trouverai bien évidemment un moyen de te remercier, tu me demanderas ce que tu veux ! »

Sur ces mots, il se repositionna entre-elles en espérant recevoir des réponses satisfaisantes à ses questions qu'il n'avait pas encore posées et qui le tourmentaient depuis bien longtemps.

En attendant patiemment la suite des événements, Asriel scruta le paysage du parc. À cette heure-ci, tout était si brillant et coloré. Il devait absolument ramener Chloé ici un jour, c'était évident. Sur cette pensée, il ne put s'empêcher de jeter un œil au chevalet que la peintre regardait frénétiquement où quelques personnes venaient tout juste de s'arrêter.
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Mar 06 Aoû 2013, 18:30

Je posai un regard suspicieux sur la jeune femme, étonnée par le brusque changement d'attitude qui avait été le sien. Qu'est-ce que j'avais bien pu faire pour qu'elle s'imagine que celui qu'elle trimbalait avec elle était mon compagnon ? Je ne m'étais pas adressée à lui, et n'avais rien dit ou fait qui puisse laisser penser que je le connaissais ; lui non plus d'ailleurs. Je n'avais fait que tenter d'aider quelqu'un qui me semblait en avoir besoin, comme à mon habitude, en me mêlant bien évidemment de quelque chose qui ne me regardait pas du tout – comme à mon habitude également. A croire que j'aimais me faire taper dessus par des inconnus... Mais, visiblement, ça ne serait pas le cas cette fois-ci. Et, même si je ne voyais pas tellement ce qui lui prenait pour qu'elle obtempère soudainement alors qu'elle m'intimait de la laisse tranquille quelques secondes auparavant, c'était plus un soulagement qu'autre chose ; je n'avais pas eu l'occasion d'engager un combat inutile en plein milieu du parc. Charlie, qui venait de me rejoindre pour une raison qui m'était inconnue, semblait d'ailleurs du même avis, et me fixait avec l'air de trouver que j'abusais sérieusement de foutre ainsi mon nez dans les affaires des autres. Charlie... C'était peut-être grâce à lui que mon interlocutrice c'était calmée, au fond. Elle avait cessé de gesticuler et de tenter de me repousser dès lors qu'elle l'avait aperçu.

Considérant qu'il ne servait plus à rien de la retenir puisqu'elle avait relâché le jeune homme, je desserrai à mon tour mon étreinte pour finalement lâcher son bras. Je posai mes yeux sur elle, sans savoir quoi lui répondre. Je m'étais mêlée de cette histoire sans réfléchir, et voilà qu'elle me demandait mon autorisation pour peindre quelqu'un que je ne connaissais même pas. Un peu comme si ce garçon avait été ma propriété, et qu'elle avait eu besoin que je le lui prête pour 'l'utiliser'. Plutôt étrange, comme conception des relations humaines... Je haussai les épaules et ouvris la bouche pour tenter de clarifier un tant soit peu la situation, lorsque le jeune homme, resté muet et immobile jusqu'alors, vint se planter entre nous. Estimant qu'il était peut-être plus légitime qu'il se débrouille avec la jeune femme – après tout, il ne m'avait pas demandé de lui servir d'intermédiaire – je me tus, gardant pour moi l'embryon de phrase que je m'apprêtais à prononcer. Contre toute attente, le jeune homme ne se servit cependant pas de la voix que je lui avais supposé avoir, mais bel et bien de télépathie, qu'il utilisa en posant au préalable un doigt sur mon nez et sur celui de la jeune femme.

Plus surprise par l'endroit qu'il avait choisi pour établir la communication que par le pouvoir en lui-même – Charlie m'y avait trop bien habituée pour que je m'en étonne – je ne me reculai cependant pas, supposant qu'il ne pouvait s'adresser à nous sans ce contact. J'écoutai sans broncher son discours naïf, remarquant au passage qu'une faible lueur bleutée apparaissait au bout des doigts dont il se servait pour établir le contact – le doigt en question étant posé sur le bout de mon nez, il était fort possible que je louche légèrement, mais ça ne me posait pas de problème particulier. La magie bleu clair... Il s'agissait d'un magicien. Ce qui, selon moi, expliquait la niaiserie relative que l'on pouvait déceler dans ces propos. Poli, gentil, aimable, souhaitant arranger la situation dont il était à la base la victime... Ouais, un vrai magicien gentil comme il faut, quoi. Et oui, j'ai un peu de mal avec les autres membres de ma race, en général comme en particulier.

Son petit discours de présentation terminée, Asriel – puisque tel était son nom – m'enlaça sans crier gare, avant que j'ai eu le temps de dire ou faire quoi que ce soit. Immédiatement, j'eus un mouvement de recul, et hésitai l'espace d'une seconde à lui coller une baffe pour qu'il me lâche, lorsque je compris qu'il se servait de cette étreinte pour pouvoir s'adresser à moi uniquement. m*rde, il n'avait pas une autre manière de faire ? Je me raidis et attendis sans mot dire qu'il ait terminé, malgré le constant effort sur moi que j'avais à faire pour ne pas le repousser immédiatement. Je ne suis pas adepte du contact physique en général ; et, cette fois, ça allait simplement trop loin. Dès qu'il m'eut relâchée, je m'écartai brusquement, emboutissant au passage Charlie qui se trouvait juste derrière moi, et fixai tour à tour les deux étranges spécimens que j'avais sous les yeux.

- Bon, j'vais essayer d'mettre un tout petit peu les choses au clair avant que vous n'commenciez à délirer encore plus, vous permettez ? Déjà, toi, t'avise pas de m'refaire un coup pareil,
lançai-je avec mauvaise humeur au jeune homme. Si t'as envie d'me causer, tu m'touches la main, le visage, le pied, c'que tu veux, mais prends-moi dans tes bras encore une fois et j'crois bien que j'te pète le nez. J'préfère prévenir.

Je savais très bien que mes propos un tantinet agressifs détonnaient totalement avec la douceur tranquille dont avait fait preuve Asriel, mais être honnête m'avait toujours semblé préférable. Si je le blessais, tant pis ; après tout, je n'avais pas eu pour projet de m'en faire un ami. Et il n'était pas non plus question pour moi de le ménager, qu'il soit muet ou non : être plus sympa avec quelqu'un uniquement parce qu'il possédait un handicap était selon moi une forme de discrimination, quoi qu'on en dise.

- Enfin, ça fait rien, tu pouvais pas savoir qu'j'aimais pas ça,
lâchai-je finalement en me radoucissant légèrement, peu désireuse au fond de traumatiser quelqu'un qui avait certainement voulu bien faire. J'm'appelle Elisha, au fait, et ça m'dérange pas plus que ça de répondre à tes questions, j'ai rien d'très urgent à faire.

J'esquissai le début d'un sourire un peu forcé. Certes, il était magicien et semblait être exactement le style de personne qui m'exaspérait légèrement – sans doute qu'il se serait bien entendu avec Mérédith, d'ailleurs – mais je savais depuis longtemps qu'il n'était pas bon de se limiter à une première impression. Et puis, s'il consentait à garder ses distances, je n'avais pas de raison de le traumatiser outre mesure. Quant à faire ce qu'il m'avait demandé... Je n'en voyais pas l'intérêt, et il aurait été un peu stupide de prétendre être la compagne d'un type qui m'avait précédemment demandé comment je m'appelais. Parce qu'à moins d'être amnésique – c'était un peu mon cas, certes, mais c'était lui qui avait posé la question – il était tout de même assez étrange de ne pas savoir le nom de ceux que l'on fréquente régulièrement. Je jetai un coup d’œil à Asriel, ne souhaitant néanmoins pas le laisser seul avec la jeune fille, qui semblait l'effrayer quelque peu, avant de m'adresser à cette dernière.

- J'ai pas à t'autoriser quoi qu'ce soit, il m'appartient pas. S'il veut bien qu'tu l'dessines, vas-y, c'est pas mon problème. Par contre, en général vaut mieux demander leur avis aux gens avant de les traîner comme tu viens d'le faire, pas après. Mais bon.

Je marquai une pause, cherchant quelque chose qui justifierait que je reste avec eux alors que je n'avais aucun pouvoir décisionnel, ni sur elle ni sur lui. A présent qu'elle savait qu'il avait donné son accord et qu'elle savait que nous n'avions aucun lien, elle pouvait légitimement me demander de me tirer... Mais j'avais beau avoir l'air de m'en contre-foutre royalement, laisser ce jeune homme à l'allure fragile seul avec la demoiselle, qui semblait légèrement hystérique sur les bords, ne me plaisait pas des masses. Enfin, même si je devais me barrer, rien ne m'empêchait de rester à proximité de l'endroit où elle peignait pour garder un œil sur eux.

- Et la licorne, ouais, elle est à moi. Et ouais, tu peux la toucher, voire même la peindre s'tu veux, j'pense que ça lui fera plaisir.


Je lançai discrètement un regard autoritaire à l'animal en question, lui signifiant ainsi qu'il n'était pas question pour lui de refuser, que ça lui plaise ou non. Si la présence de Charlie pouvait inciter la jeune femme à me laisser les accompagner, ce serait une bonne chose ; pour une fois qu'il avait l'occasion de servir à quelque chose, le bestiau n'avait donc pas intérêt à râler...
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Dim 11 Aoû 2013, 11:10

Quand Lully parla, la créature fut la première à réagir, et à vrai dire, la sirène se serait attendue à tout sauf à sa réaction : il lui toucha le bout du nez, puis elle entendit sa voix –une voix fluette, mais masculine, dans sa tête. Machinalement, la sirène se sentit agressée et plaqua ses mains sur sa tête. Néanmoins, la voix douce de l’homme la calma vite. Les yeux écarquillés, elle s’immobilisa et l’écouta. Apparemment, il n’était pas le compagnon de la fille agressive ; d’ailleurs, il ne la connaissait pas, puisqu’il leur parlait à toutes les deux. Ce dernier se présenta puis leur proposa un marché : il leur poserait des questions puis autoriserait Lully à le peindre. Il commença par leur demander leur nom (il y avait pire, comme question), puis se tut et prit le temps de… enlacer l’inconnue. Malgré que ce dernier lui ait révélée qu’il était humain, elle le trouvait de plus en plus étrange (en plus, il était un homme, ce qui annihilait le peu de sympathie qu’elle avait développé pour lui). Et puis, pourquoi il faisait un câlin à l’autre et pas à elle ? Renfrognée, Lully croisa les bras, non sans jeter un énième regard à son tableau abandonné au loin, puis se rapprocha d’eux, s’incrustant presque dans leur étreinte, pour leur dire simplement :

    « Lully Lin. »


Dès qu’elle s’était tue, la fille, qui faisait une tête bizarre depuis qu’Asriel l’avait enlacée, recula presque en le repoussant et alla foncer dans sa licorne. Elle avait l’air encore plus énervé depuis que ce dernier l’avait touchée. Lully aurait presque pu voir ses oreilles fumer. Puis, elle prit la parole d’un ton rapide. Elle dit qu’elle allait leur expliquer la situation –mais il y avait quoi à expliquer ? Puis se mit à menacer Asriel de lui « péter le nez ». Décidément, elle devait être très souvent entraînée dans des combats, cette furie ! Elle aurait presque pu faire peur à Lully, si elle n’avait pas eu son couteau sur elle. Au lieu de ça, la sirène se contenta de rester sur ses gardes. Si cette dernière la provoquait trop longtemps, elle en paierait le prix fort. Enfin, la fille se présenta également. Elisha, qu’elle disait s’appeler. Lully crut que cette dernière se tairait enfin, mais au lieu de ça, elle se tourna vers elle puis lui dit qu’il n’était pas son compagnon. Ah, merci, elle avait deviné. Elle termina ensuite sa phrase par… un conseil. Mieux encore, par un conseil sur les relations humaines ! S’énervant une nouvelle fois, la sirène brandit un index vers Elisha et lui répondit :


    « Tu recommences, toi ? Tu crois que je lui aurais pas demandé si j’étais pas sûre de savoir s’il voulait bien que je le peigne ? ça me semblait évident, c’est tout ! Et puis, je savais pas qu’il était humain, d’abord. Mais maintenant que je sais que tu es un homme, continua Lully en se tournant vers Asriel, j’ai plus envie de te peindre. Je veux pas d’hommes dans mes peintures, ça non. Elles se doivent de rester pures. Et toi, Elisha, acheva-t-elle en lui lançant un regard agressif, tu devrais faire attention à ta propre façon d’aborder les gens avant de donner des conseils aux autres. La modestie, ça te connais pas, non ? Même ta licorne a une meilleure tête que toi. Mais par contre, la peindre, pourquoi pas ! »


En ce moment, la sirène ne s’embarrassait plus d’aucune politesse. C’était comme ça, quand elle était énervée : tout ce qu’elle cherchait, c’était la provocation. Elle adorait voir les gens réagir à cela : ça lui donnait une vraie raison de s’énerver, et elle n’hésitait plus à cracher son venin pour se calmer, voire à agresser la personne provoquée. Oui, ses instincts la contrôlaient totalement, de nouveau. La sirène n’avait plus peur de sa folie qui la poussait à ruiner la moitié de sa vie ; en ce moment, elle était sa meilleure alliée.
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« Alors, t'es un homme, une femme ou une créature ? » [PV Asriel & Elisha]

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