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 Amitié et apprentissage des armes [PV Naram]

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Mar 19 Juin 2012, 22:23


    Takias se trouvait dans la cour arrière de sa petite maison, la fameuse cour qui reliait à la grande plaine des dragons et à la forge, immense bâtiment d'où coulait les laves du volcan.

    "Je peux en reprendre un morceaux?"


    Les yeux de Vagis brillaient. Depuis que la jeune femme avait adopté un dragon, il lui fallait trouver une quantité de viande nécessaire pour sa croissance qui dépassait de loin ce que Takias avait imaginé, heureusement, la jeune femme n'avait pas trop de problème d'argent, d'une part elle était régulièrement payée par Mitsuko depuis qu'elles s'étaient rencontrés à la forge. Et puis ses armes d'une qualité très élevée se vendaient très bien de sorte que même sans Mitsuko, elle aurait pu subvenir à ses besoins, disons que l'argent de la jeune femme lui permettait de vivre dans un certain confort qu'elle ne regrettait pas. Elle posa ses yeux sur Vagis, le petit dragonnet des laves avaient encore pris plusieurs kilos pendant la nuit. Takias sourit avant de lui donner son autorisation:

    "Allez vas-y, de toutes façons il faut la finir...!"

    Le dragon rouge se jeta sur un des quartiers de viande crue qu'il restait dans la cour et l'avala presque sans mâcher. Kolio en prit un lui aussi, depuis l'éclosion de l’œuf, Kolio restait la plupart du temps sous sa forme de dragon afin d'apprendre les rudiments draconiques à Vagis. Lorsque les deux dragons eurent achevé leurs petits déjeuner, ils partirent jouer dans la plaine qui leurs étaient réservés, une plaine où il ne risquaient pas d'effrayer quelqu'un en crachant du feue et de la lave. La jeune femme se dirigea directement vers la forge tout en gardant un œil sur les dragons parmi les flammes crées. Elle alluma les flammes de l'âtre tout en s'abîmant dans la contemplation des longues traînées de lave qui voulait en continu telle une cascade dans le fond de l'énorme bâtisse. Des centaines d'armes étaient accrochées au mur, toutes plus belles les unes que les autres. Takias avait mis plus de trois semaines minimum pour forger chacune de ces œuvres qu'elle ne vendait qu'à ceux qu'elle jugeait digne. Usant de son contrôle du métal la jeune femme fit venir à elle plusieurs blocs d'argent et d'acier en les posant sur son énorme enclume, la procédure allait commencer, le fer était brûlant rien que par le contact de la peau de Takias. Mais au moment où la jeune femme banda ses muscles et souleva son marteau pour l'abattre sur le morceaux de fer, elle entendit le rugissement de Kolio, un rugissement qu'elle connaissait bien: quelqu'un venait de toquer à sa porte.

    La jeune femme soupira en reposant son marteau sur son enclume, elle essuya ses mains grasses sur son tablier de cuir et se dirigea avec lassitude vers la porte. Pourquoi ne pouvait-elle pas être tranquille un des seuls jours où les réunions du conseil pour la succession d'Iro ne l'embêtaient pas? Elle maugréa dans sa barbe en traversant la cour. Elle entra dans la maison et se dirigea vers la porte principale. Arrivant devant celle ci, elle ôta son tablier noirâtre de suie et le déposa sur le meuble d'entrée avant d'ouvrir la porte...


HJ; Désolé, premier post vraiment pas fameux et très court! Amitié et apprentissage des armes [PV Naram] Mini02
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Dim 24 Juin 2012, 13:05

    Le ciel montrait enfin ses premiers éclats, une déchirure divine comme si l'on entrevoyait la paix. Assis par terre au milieu d'une forêt carbonisée, on entendait le volcan gronder au loin. Je regardai les cadavres inertes de génies autour de moi, souillé par le sang. Je n'avais pas eu le choix, j'avais dû tous les achever, personne ne devait savoir ce que je tramai. J'en avais vu des centaines, tous se diriger vers le volcan, invisibles comme des chimères, ils faisaient les vas et viens récurrents comme pour transporter une chose. Une chose qui viendrait du volcan. Bien entendu, les lieux étaient gardés, et si ces génies n'avaient que faire des touristes de passage des forges, ils étaient beaucoup plus réticents à laisser passer un autre génie alors que les jeux du Mârid étaient pour très bientôt.

    Oui, j'avais dû les éliminer, sans pitié, malgré leur force d'Iblis, ils m'avaient gravement blessé, je le sentais car je n'arrivai pas à reconstruire les tissus de ma peau. Je gardais cependant mon sang froid et j'arrachai sans plus attendre un morceau déchiré de ma chemise pour compresser au moins les plaies qui m'empêcheraient d'avancer. Je me relevai, non sans mal, traînant de la patte comme un vieux lion, l'odeur du souffre se faisant pressante et omniprésente, je savais qu'une forge ne se trouvait pas loin. Je devais m'y rendre sans tarder.

    Ce fut long, j'essayai de penser à autre chose, de faire abstraction de toute douleur, il paraissait que tout cela n'était que dans notre tête. Et si je retrouvai celui qui avait dit ça, je lui affligerai volontiers le même mal pour qu'il puisse réviser sa pensée. La forge me sembla alors introuvable. Puis, sans prévenir, je vis cette bicoque de vieux bois, le genre qui ne paie pas de mine mais qui résiste à l'orage, bien plus qu'une demeure princière, le coeur à l'ouvrage, on entendait les bruits sourds du fer que l'on tambourinait et les bruits aiguës du façonnage qui se mêlait à la lave qui dégoulinait, serpentant les conduits qui avaient été installé.

    Je descendis une colline et vis un dragon obstruer la chaleur du soleil un instant, dans le battement de ses ailes, le vent s'engouffrait et prenait de la vitesse. Je vis ceci un instant avant de détourner le regard, je n'avais pas confiance en ces titans là et il était vrai que j'en avais vu peu jusqu'à lors. Puis, arrivé à la porte d'entrée, je frappai d'un poing ferme ce bois dont les percutions résonnèrent dans toute la forge. Je crus d'abord qu'on ne m'ouvrirait pas et vu mon état, vu mon corps tremblant, je ne pouvais me le permettre. Alors je frappai à nouveau, plus fort encore, pour que l'on m'ouvre simplement. Ainsi, l'on peut imaginer avec facilité la satisfaction et plutôt le soulagement éprouvé lorsque cette dernière s'ouvrit, l'entrebâillement me laissant voir le forgeront, ou plutôt la forgeronne dont la féminité me surpris, il était vrai que je m'étais fait une autre idée du personnage dont les rumeurs vantaient la qualité des armes.

    " Je vous achète ce que vous voulez si vous me laissez entrer " sommai-je avant de forcer mon entrée en appuyant sur la porte avec mon épaule et de passer sans jeter plus d'attention à l'hôtesse des lieux. Regardant par une fenêtre, je vérifiai n'avoir pas été suivi par d'autres congénères de ma race avant de revenir au centre de la pièce.

    " Dites moi que vous n'êtes pas experte que dans l'art de soigner les épées et que vous avez d'autres cordes à votre arc. " dis-je en grommelant et en montrant plusieurs blessures qui n'en finissaient plus de s'écouler.

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Dim 24 Juin 2012, 15:19


    Takias ouvrit de grands yeux en voyant devant elle un jeune homme aux cheveux bleus visiblement dans un mauvais état...La jeune femme resta abasourdie pendant un moment, rien ne bougeait habituellement dans cette région quasi-abandonnée des Terres du Yin et du Yang. Elle n'était pas habituée à recevoir des inconnus autres que ses clients. Elle resta donc, la porte entrouverte tandis que le jeune homme s'affala sur la porte de bois pour entrer en disant:

    " Je vous achète ce que vous voulez si vous me laissez entrer "

    La jeune Elémentale fronça les sourcils, cela ne lui disait rien de bon mais en même temps elle ne pouvait pas laisser un homme blessé devant sa porte sans rien faire. D'ailleurs celui ci entra visiblement inquiété de voir s'il était ou non suivis. Il se traîna dans la pièce pour regarder par la fenêtre sans porter plus d'attention à la jeune femme qui le regardait avec suspicion. Lorsqu'il revint en face d'elle, il lui dit:

    " Dites moi que vous n'êtes pas experte que dans l'art de soigner les épées et que vous avez d'autres cordes à votre arc. "

    Puis il montra ses plus grosses blessures dont le sang coulait avec abondance. La vue d'une liquide rouge acheva de réveiller Takias. La jeune femme attrapa le bras du jeune homme en disant:

    "Non, croyez moi j'en ai bien d'autres mais le moment est mal choisi pour vous en faire la présentation, je pense que vous n'aurez besoin que d'une seule démonstration vu votre état..."

    Elle l'entraîna dans un couloir sombre qui s'enfonçait dans le sol de la maisonnette. Ils arrivèrent devant une porte de métal qui s'ouvra dès que Takias eut posé un regard sur elle. La salle dans laquelle ils venait de pénétrer était tellement sombre qu'on ne pouvait discerner les formes des objets qui s'y trouvaient. La jeune Elémentale claqua des doigts et une dizaine de petits feux follets s'allumèrent dans la pièce dansant autour des deux jeune gens. Cette pièce n'avait aucun fenêtre, elle était fraîche contrairement à l'air étouffant qui régnait à la surface. Takias lâcha le bras de l'inconnu, c'était dans cette salle que Takias créait ses poisons et ses antidotes. Elle était immense, recouvrant toute la surface de la maison sous-terre. On aurait dit un laboratoire, des centaines de plantes étaient éparpillés sur plusieurs tables, des pierres aux couleurs vives ou ternes, des fleurs, des bouts d'écorces ou des morceaux de terres. Des miller de fioles reposaient sur une étagère qui prenait toute la longueur du mur, c'est à dire plus d'une trentaine de mètre. Les feux qui dansaient dans la salle rendait l'ambiance moins sombre, on y voyait au contraire comme si la lumière du soleil éclairait la salle. La jeune femme se dirigea vers une table au fond de la pièce sur laquelle se trouvait des centaines d'ustensile métalliques. D'un geste de la main circulaire et usant de son contrôle du métal elle déplaça les objets sur une autre table occupée par quelques fleurs séchées. Elle indiqua la table au jeune homme en disant:

    "Essayez de vous assoir ici, je vais chercher une fiole ou deux..."


    Elle s'avança d'un pas sûr vers l'étagère du fond, laissant son regard divaguer sur les étiquettes des antidotes qu'elle connaissait par cœur. Elle en avait qui soignaient la fièvre, qui fluidifiaient le sang, qui apaisait la douleur...Elle en saisit un soulageait les blessures de la chair et un autre qui stoppait les hémorragies importantes. Elle saisit au passage des bandes de soin et un désinfectant à base de plantes avant de revenir vers "son invité". Elle lui donna les deux potions en lui disant:

    "Prenez d'abord la rouge puis la verte. L'une apaise la blessure et l'autre stoppera les hémorragies, je ne peux rien faire de plus si ce n'est que de désinfecter vos plaies, je n'ai pas de dons de soins à proprement parler mais mes potions accélèreront la cicatrisation."


    Sans attendre une quelconque réponse elle alla se laver les mains qui étaient encore pleines de la suie de la forge avant de venir pour lui mettre du désinfectant. Elle lui badigeonna les blessures les plus profondes avant de lui passer une pommade fraîche par dessus puis d'enrouler un bandage par dessus. Elle continua ainsi sur plusieurs autres ouvertures de la chair en demandant:

    "Qui avez vous combattu?"


    Takias savait que ces derniers temps, plusieurs évènements insolites s'étaient produits et elle savait se montrer méfiante, mais cet homme ne lui paraissait pas être mauvais quoique...il ne faut jamais se fier aux apparences...
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Sam 20 Oct 2012, 00:35

    Spoiler:

    Le génie gardait la tête droite quoi que difficilement relevée, il tentait de laisser la blessure brûler dans un coin de sa tête tout en y faisant totalement abstraction mais il peinait à la chose, il était bien trop amoché, lui qui contrôlait tout ou partie de son corps, la cicatrisation n'était pas un problème d'habitude, mais dans son état, la moindre égratignure serait restée indélébile. Il remercia d'une inclinaison de la tête la jeune forgeronne avant de la suivre jusqu'à ce qui semblait être des appartements de recherche, l'air plus respirable et la fraîcheur qui nous arrivait me fit comprendre qu'elle devait sûrement venir ici pour se reposer et songer. Accompagnés de petites lucioles lumineuses qui les escortèrent, la demoiselle lui fit signe pour qu'il vienne s'asseoir sur ce qui serait une table d'examen de fortune. Anticipant la désaffection, Naram déboutonna ce qu'il restait d'une chemise déchirée et imbibée de sang et bien qu'il était de nature pudique, il se dit bien rapidement que faute d'avoir meilleur choix, ceci aurait put être bien plus confortable. L'homme alors fit le constatant alarmant de ses bras et de ses jambes sans pouvoir y faire quoi que ce soit, c'est à peine s'il réussissait à ne pas perdre conscience. Takias put alors remarquer son tatouage en forme de serpent qui se baladait sur son corps sans s'arrêter mais qui semblait contourner les blessures, comme si, sans peau, il ne pouvait vivre et que du fait du manque de place, le tatouage semblait être plus vif, comme un prédateur encerclé par le feu, se sentant menacé.

    Regardant la jeune femme prendre plusieurs fioles, le génie rappliqua en serrant les dents du fait du mal qui le gagnait : " Ne vous trompez pas, je résiste mal aux poisons " tentait-il même de blaguer. La jeune femme arriva ensuite avec son matériel qu'elle posa à côté de lui. Le génie pris l'un des ustensiles, tenta de faire actionner le léger mécanisme de manivelle et en fit un regard perplexe sur la chose. Elle n'allait tout de même pas lui planter ça dans le corps ? Et bien si. Nettoyant les saletés incrustées dans les blessures, les cailloux de terres et autres impureté, elle désinfecta le tout avec des plantes médicinales avant de bander le tout. Elle était plutôt douée pensa immédiatement le génie, surtout pour une femme qui manie l'art de façonner les épées bien plus que le reste, c'était bien plus qu'un bon coup de chance.

    " Ne vous fatiguez pas pour la douleur, je suis un génie, celle-ci n'est pas physique, seulement psychologique, c'est la même, elle est juste plus tenace. " grogna-t-il en serrant les dents à chaque fois que la demoiselle nettoyait une nouvelle blessure puis la bandait. Cela faisait plutôt mal mais c'était une étape nécessaire. Par précaution, il but tout de même la fiole qui arrêterait l'hémorragie, celle-ci lui serait utile.

    " D'habitude, je cicatrice tout seul mais là, toute mon énergie est partie dans la bataille, je n'avais plus assez de force pour modifier les quelques séquelles superflues. " riant à nouveau dans un toussotement rogue plutôt faiblard, celui d'un malade que ses propres poumons faisaient souffrir.

    " Le diable et ses suppôts. " répliqua-t-il lorsque Takkias lui demanda qui avait-il affronté.

    " C'est étrange, tout ce matériel pour une forgeronne. Non ? Hum " puis après un léger silence, il reprit : " je ne voudrais pas vous ennuyer. Je vous ai sûrement interrompu. La nécessité a pris le pas sur la politesse. Je m'en excuse. Je m'appelle Naram. Et vous ? "


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Mar 06 Nov 2012, 18:38

Spoiler:


    " Ne vous trompez pas, je résiste mal aux poisons "

    Takias eut un sourire amusé. A croire qu'elle pouvait se tromper, elle spécialiste des poisons! Elle continua donc ce qu'elle était en train de faire tandis que les questions se bousculaient dans sa tête avec entrain.

    " Ne
    vous fatiguez pas pour la douleur, je suis un génie, celle-ci n'est pas
    physique, seulement psychologique, c'est la même, elle est juste plus
    tenace. "

    La jeune femme ne releva pas et laissa le Génie boire uniquement la seconde fiole laissant celle sur la douleur de côté. Takias la saisit avec empressement et de sa démarche fière et posée alla la poser à sa place, à côté d'une centaine de ses congénères sur un des nombreux étages de l'armoire. Une fois cela fait elle referma la porte de cette dernière et enfonça une fine clé dans la serrure, verrouillant ainsi la porte. Précaution qu'elle prenait tout le temps et pour tous ses meubles comportant des poisons on des armes qu'elle préférait protéger de son mieux. Elle retourna ensuite auprès du Génie.

    " Le diable et ses suppôts. "

    La jeune Elémentale du feu releva la tête et plongea son regard de feu dans celui du jeune homme. Se moquait-il d'elle? Si c'était le cas, il le cachait bien car il était aussi sérieux qu'on pouvait l'être. La jeune femme baissa les yeux en rangeant son léger matériel et en mettant la fiole vide dans une bassine prévue à cet effet. Elle ne prit pas la peine de fermer à clé le meuble dans lequel était rangé les bandages et autres ustensiles de soin léger, qu'on les lui vole ou non, la jeune femme s'en fichait, ça n'était rien en comparaison avec ses armes ou certaines de ses potions. Elle était encore en train de fermer les battant de l'armoire médicale lorsque la voix du Génie résonna dans la pièce souterraine:

    " C'est étrange, tout ce matériel pour une forgeronne. Non ? Hum "

    Les gestes de Takias qui jusque là était précis et rapide se stoppèrent et ses sourcils se froncèrent. Qu'entendait-il par étrange? Il ne la connaissait pas, alors comment pouvait-il juger de ce qui est étrange ou non pour Takias? Les poisons étaient comme un seconde métier après les armes pour la jeune femme, seulement...c'était un peu son métier de l'ombre, celui que beaucoup de personne ignorait, dont certains de ses amis. Ils n'avaient d'ailleurs pas besoin de le savoir, seul ceux qui en avait eu besoin ou qui y avait goûté était au courant, mais sachant que la plupart de ces derniers n'étaient plus en vie après y avoir goûté, cela réduisait irrémédiablement le rayon de personnes connaissant ce don chez Takias. Cet homme en faisait maintenant parti puisque la jeune femme n'avait aucune raison apparente de le tuer. Après ce léger silence que Takias n'avait pas troublé, il reprit la parole tandis que la jeune femme ferma les portes de l'armoire et se tourna vers lui en l'écoutant.

    " je ne
    voudrais pas vous ennuyer. Je vous ai sûrement interrompu. La nécessité a
    pris le pas sur la politesse. Je m'en excuse. Je m'appelle Naram. Et
    vous ? "


    Que de belles paroles et un langage soutenu que Takias était habituée à entendre chez les aristocrates d'Aeden, lesquels étaient souvent au réunion du Conseil des Elémentals. Cette pensée la fit presque sourire ainsi que les images qui allaient avec alors que l'Elémentale du feu venait d'apprendre le nom du jeune Génie aux cheveux bleus: Naram, voilà un nom peu commun que Takias n'avait encore jamais croisé, jusqu'à ce jour.

    "Je me nomme Takias et je suis Maître Forgeron. Mais je ne vous apprend rien de ce côté là... en revanche...j'aimerais que cette salle ainsi que mon savoir sur les plantes et les potions diverses restent entre nous deux...si vous le voulez bien."

    Une voix rauque et puissante énonça le nom de la jeune femme au dessus d'eux. C'était certainement Kolio qui cherchait la demoiselle. Celle ci observa le plafond trembler légèrement avant de dire:

    "Eh bien Naram je suis enchantée de faire votre connaissance même si les circonstances ne sont pas vraiment les meilleures pour une rencontre. Je vous propose de remonter, peut-être avez vous besoin d'un petit remontant et nous serons mieux là haut pour le prendre tranquillement. Je pense qu'il vaut mieux ne pas inquiéter mes congénères draconiques. Vous pouvez vous lever?"

    Elle lui tendit son bras avec amabilité pour qu'il s'appuie dessus sans gêne, gardant ce sourire flottant sur son visage aux traits fins et impériaux.
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Sam 10 Nov 2012, 18:01

    « Je ne peux qu’accepter votre proposition, tout ceci me fera le plus grand bien. » lui répondait-il avant de tendre son bras : « Mais j’aurais besoin de votre appui pour remonter. » et il attendit qu’elle lui prenne le bras pour remonter à l’étage supérieur. Une fois là-bas, il reprit : « Vu le temps qu’il fait, autant nous installer dehors, par cette belle journée, on ne peut qu’en profiter car bientôt, l’hiver aura raison nous. » puis, sortant de la maison, il désira s’installer dans l’herbe puis admira l’immense dragon qui lui faisait face sans trop s’en approcher, il avait toujours eu un peu peur de ces bêtes-là.

    « Votre secret sera bien gardé, je n’aurais de toute manière que faire de le divulguer à qui que ce soit donc autant le garder pour soi. » lui souriant brièvement, avant de retourner à nouveau son attention sur le dragon.

    « C’est une belle bête. Au moins vous êtes assurée que les bandits passent leur chemin en le voyant près de votre demeure. C’est dissuasif. » Puis repensant à ces quelques mésaventures avec des dragons, il se confirma que jamais, lui, n’en aurait un. Il ne saurait quoi en faire, ne saurait comment l’élever et le pauvre serait toujours en danger avec le génie qui ne restait jamais en place bien longtemps. Rien que Sin, son fidèle cheval, était quelque part un peu suicidaire à toujours l’accompagner dans ses périples, ne se souciant jamais du danger qui courrait sur lui lorsqu’il galopait, se jetant dans la gueule du loup.

    « Vous êtes ainsi forgeronne. Pardonnez mon ignorance mais je traîne peu par ici en temps général. » Mais puisqu’il y pensait, peut-être Takias pourrait l’aider. Depuis le temps, jamais Naram n’avait vraiment appris à se servir d’une arme et n’en avait jamais vraiment eu une très résistante. Peut-être était-ce l’occasion.

    « J’aimerais vous demander un autre service, mais celui-ci, contre rémunération cette fois-ci. Je possède un trident en héritage de ma mère décédée il y a longtemps maintenant. Je dois avouer ne pas trop savoir m’en servir. Sa matière est spéciale et je doute que vous ayez déjà eu beaucoup l’occasion de la travailler. Ce trident est d’un cristal particulier, celui du cristal maître. C’est une matière difficilement malléable mais si je pouvais comprendre d’où vient son pouvoir, je le précise, il peut soulever les océans, alors peut-être pourrait-on aller plus loin, renforcer ses capacités. Serait-ce à la hauteur d’une professionnelle telle que vous l’êtes ? » Car après tout, le génie aimait poser des défis. Et puis la jeune femme semblait quelqu’un d’extrêmement capable, qu’il avait sans trop exagérer, confiance en elle pour l’avoir soigné.

    « Nous pourrions travailler ensemble. Qu’en dites-vous ? »


Spoiler:
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Sam 29 Déc 2012, 15:41




    La jeune femme était allongée sur l'herbe et se perdait dans la contemplation du ciel, immensité bleue tandis que le jeune Génie venait de prendre la parole:

    « C’est une belle bête. Au moins vous êtes assurée que les bandits passent leur chemin en le voyant près de votre demeure. C’est dissuasif. »


    Naram regardait Kolio avec approbation, ce qui fit sourire la jeune femme. En effet, il était certains que peu de bandit étaient venus lui chercher querelle avec trois dragons qui tournent autour de la maisonnette.

    "Encore faudrait-il qu'il y ait des bandits dans le coin pour qu'ils viennent me chercher querelle. Mais ce n'est pas très fréquenté par ici, mis à part les quelques personnes âgées qui se déplacent fréquemment pour aller aux sources d'eau chaudes un peu plus bas, nous sommes seuls habitants de ce Volcan."

    Et bien souvent Takias le regrettait, cela faisait un moment qu'elle n'avait pas ferrailler avec quelques fripouilles ou qu'elle n'avait pas pu tester quelques passes à la hache ou avec ses katars. La jeune femme avait appris beaucoup d'arme différentes et maintenant cela ne la gênait pas de laisser un brigand en vie dans le seul but de mener un duel avec ce dernier. Ce n'était guère le cas auparavant. Elle se reconcentra rapidement sur le jeune homme aux cheveux bleus.

    « Vous êtes ainsi forgeronne. Pardonnez mon ignorance mais je traîne peu par ici en temps général. »

    La jeune Elémentale du feu releva la tête pour plonger ses yeux de braises dans les deux pupilles mystérieuses du Génie. Elle hocha la tête, attendant la suite de ce qu'il allait dire, car pour sûr, ce message laissait un sous-entendu que Takias attendait avec intérêt. Celui-ci ne tarda pas à venir:

    « J’aimerais vous demander un autre service, mais celui-ci, contre rémunération cette fois-ci.

    Dès que le mot "service" fut sorti de la bouche de Naram, la jeune femme se releva complètement en position assis, en tailleur sur l'herbe fraîche au pied du volcan. Enfin elle allait pouvoir s'occuper à quelque chose d'un peu plus amusant. Elle ne savait pas pourquoi, mais ce Génie sorti d'on ne sait où lui était sympathique et ô miracle, lui inspirait confiance. La suite de son récit eut tout fait de la réjouir.

    Je possède un trident en héritage de ma mère décédée il y a longtemps maintenant. Je dois avouer ne pas trop savoir m’en servir. Sa matière est spéciale et je doute que vous ayez déjà eu beaucoup l’occasion de la travailler. Ce trident est d’un cristal particulier, celui du cristal maître. C’est une matière difficilement malléable mais si je pouvais comprendre d’où vient son pouvoir, je le précise, il peut soulever les océans, alors peut-être pourrait-on aller plus loin, renforcer ses capacités. Serait-ce à la hauteur d’une professionnelle telle que vous l’êtes ? »

    La lueur de défi qui passa dans les yeux de Takias lorsque celui ci prononça la dernière phrase n'avait rien d'inhabituel, la jeune femme adorait les défis et il fallait avouer que celui ci était de taille! Mais rien ne l'enchanterait plus que de voir et d'étudier ce fameux trident: d'une part, un trident est une arme rare et utilisé souvent par des sirènes ou des tritons, Takias en avait déjà forgé et elle le maniait aussi bien que toutes les armes qu'elle puisse connaître, c'est à dire à un niveau frôlant la perfection. Elle avait la perfection dans ses trois armes de prédilection: le fleuret, la hallebarde et ses griffes, seulement, il fallait savoir que la hallebarde est une arme dont les techniques se rapprochent beaucoup du trident. Quoi qu'il en soit, la jeune femme avait rarement eu l'occasion de forger du Cristal Maître, seulement à deux occasions d'ailleurs: l'une avait été une épée à forger pour l'ancien Roi des Anges Déchus, Dante de Mallet, et l'autre pour forger une chaîne avec un fragment d'Onyx pour Kolio. Il était donc normal que ce trident l'intéresse autant et elle ne le cacha pas à son invité. Elle venait de se lever et avec un sourire qui traduisait déjà sa réponse, elle l'entendit:

    « Nous pourrions travailler ensemble. Qu’en dites-vous ? »

    "C'est avec un plaisir sincère et que je ne vous cache pas que j'accepte ce défi. J'ai hâte de voir cet ouvrage dont vous me parlez, je n'ai eu que peu de fois l'occasion de forger du Cristal Maître, seulement à deux occasions pour tout vous dire. Et c'était un fragment d'Onyx et un d'Opale, il me semble. Ce trident a été forgé dans un fragment de Saphir ou d'une pierre aquatique je suppose? Quoi qu'il en soit, je serais ravie de vous aider, et de faire tout ce qui est en mon pouvoir pour renforcer son don, ou tout du moins le modifier à votre guise, une fois que j'aurais observé la pierre et vu ses dons magiques utilisés par vous même, je devrais pouvoir réussir à faire quelque chose."

    La jeune femme se tourna vers Naram toute souriante et ajouta:

    "Ce n'est pas souvent que je fais de bonnes rencontres ici. Vous êtes peut-être le premier client qui vient chez moi à moitié mourant et qui en plus de cela me propose de voir un matériau que je n'aurais pu jamais voir de ma vie sans vous. Mais, peut-être ne comprenez vous pas ce que cela peut représenter pour un forgeron de voir une arme rarissime dont le cristal utilisé est aussi rare que le don dont il a été doté."

    Levant encore une fois les yeux vers l'immensité bleutée qui les protégeait elle demanda:

    "Vous savez le manier, avez vous exploiter à fond tout ce que vous pouviez faire avec lui?"

    Elle avait trouvé un nouveau centre d'intérêt et c'est à fond qu'elle allait se mettre dans ce défi donné par un Génie rencontré par hasard et qu'elle commençait à apprécier.


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Ven 04 Jan 2013, 18:28

    Toujours assis dans l’herbe à admirer le soleil s’écouler dans son tracé indélébile à travers le ciel, j’écoutais la forgeronne me répondre avec entrain à une proposition qui avait en théorie si peu de chance d’aboutir. La topaze qui était la racine du trident était d’une rareté absolue, le plus beau trésor que ma mère avait hérité de sa mère qui l’avait hérité de sa propre mère et ainsi de suite jusqu’à des origines inconnues. Je m’en souvenais encore, ma mère l’avait laissé fièrement exposée dans la pièce principale de la petite maisonnette qui était la nôtre autrefois. Chaque jour, elle prenait soin qu’il brille comme au premier jour, que la poussière n’ait jamais le temps de s’y déposer trop longtemps. D’une longue dynastie de sirène venait cette arme, dynastie qui s’était éteinte avec ma naissance puis celle de Jun qui fûmes respectivement sorcier et magicien, laissant l’héritage que portait ma mère s’en aller avec l’extinction de sa vie. Cependant, la génétique ondine était bien plus perceptible chez moi que chez mon frère et même si cela est moins le cas aujourd’hui, je me sentais à l’époque autant une race que l’autre, sans réelle fracture. Ma mère m’avait toujours dit que j’en hériterai un jour mais je ne prenais pas la chose au sérieux, pensant qu’il ne s’agissait que d’un bout de métal rouillé par le temps qu’il faudrait jeter le lendemain des funérailles de ma mère. Je ne compris que bien plus tard, bien trop tard dirai-je même qu’il s’agissait de bien plus qu’un bout de ferraille.

    Je sortais rapidement de ce petit remous de souvenirs lointains, je faisais souvent preuve de sortes d’absences, me perdant dans mes pensées et laissant mon interlocuteur dans un silence quelque peu étrange. J’essayai alors de garder pied à la réalité et surtout de ne pas perdre le fil de la discussion avec la charmante demoiselle qui s’était faite merveilleuse infermière et à présent parfaite forgeronne, à mon bon service sans que je n’ai besoin d’insister, comme si son attrait pour rendre service était une bonté naturelle de son âme auquel j’adressai tout mon remerciement.

    « Il est vrai que cette matière est complexe, à la fois d’une fragilité déconcertante et d’une solidité à toute épreuve. Je dois pour ma part avouer peu comprendre comment la magie peut saigner des réseaux filandreux de la topaze qui fonde l’arme. Il ne s’agit pas là que d’un simple remodelage au tambourinement du fer brûlant mais également d’une précision d’horloger quant à un mécanisme complexe qu’il ne faut ni contrarier, ni brider, tout au contraire. Mais j’ai toute confiance en vos talents, sans preuve certes, mais parfois l’instinct dicte bien mieux que les paroles et je pense qu’il y ait d’heureux hasards qu’il ne faille pas louper par crainte et méfiance. Je sais que nous pouvons y arriver. »

    A vrai dire, j’étais en effet de toute confiance mais quelque peu craintif quant au lègue de ma mère auquel je tenais autant qu’à ma propre vie, cependant comme je venais le signaler à Takias, même si je n’avais eu vent de sa réputation, cela se voyait qu’il n’y aurait meilleure artiste dans son œuvre que cette femme-ci. J’étais sûrement au meilleur des endroits pour cette mission, à n’en plus douter.

    « Je ne suis pas certain de pouvoir l’exploiter au maximum de ses capacités. Je me souviens tout ce dont était capable ma mère lorsqu’elle s’amusait avec au bord d’un lac près de notre demeure. A vrai dire, j’ai toujours été incapable de me battre avec une arme, je me débrouille un minimum mais avec le nécessaire appui de ma magie personnelle. Mais dans un combat d’arme à arme seule, je serai vite désarmé. Ce trident est tout de même imposant, il correspond parfaitement à mon propre poids mais je ne sais pas vraiment comment m’en servir. Je sais qu’il soulève des masses d’eau, j’ai une fois réussi à faire exploser de veilles canalisations ou empêcher un tsunami de s’abattre sur moi et mes compagnons de route en créant une sorte de bulle d’air qui n’a pas tenu longtemps face à la force du monstre d’eau. Ce trident était également la clé des vallées des glaces qui sont cachées sous l’océan dans les profondeurs ; j’ai réussi en temps utile les faire resurgir des profondeurs. Enfin ce sont des cas isolés. Je me souviens de ma mère qui séparait des kilomètres de mer en deux pour ramasser des coquillages qui ne remontaient jamais à la surface. Ou d’une fois où elle s’est servie de ce trident comme un aimant en attirant des nuages de pluie et bien entendu en faisant pleuvoir sur toute la contrée de notre village lors d’une saison de grande sécheresse. Je ne sais pas comment elle faisait, c’était un don chez elle. »

    Il y avait bien entendu une certaine pointe de nostalgie dans ses paroles. J’avais finalement très peu de souvenirs d’elle, de mon enfance en général, mais certains étaient gravés, des choses parfois sans importances, comme une promenade entre deux murailles aqueuses à ramasser toute sorte d’objets qu’on ne trouvait sur la terre ferme, moi qui m’amusait à passer ma tête par-delà la frontière gravitante entre air et eau. Un passé simple et léger qui n’était plus que les souvenirs d’un vieil homme.

    « En réalité, s’il peut soulever un océan mais s’il fallait s’adonner à telle pratique, j’en serai sûrement incapable. Il est évident que j’ai besoin de votre aide. Inutile de le nier, ma fierté en resterait inébranlable, il faut parfois dire ce qu’il est nuisible de cacher et c’est mon cas. Je suis, je pense, un excellent maître de la magie mais un piètre combattant, ô oui vraiment ridicule. » Et j’en riais, j’avais honte sans réellement m’en cacher. Je me doutais que la femme qui se trouvait en face de moi n’était pas de nature à juger ou se moquer, surtout pas pour ça, bien au contraire.
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Ven 22 Fév 2013, 19:40

    « Il est vrai que cette matière est complexe, à la fois d’une fragilité déconcertante et d’une solidité à toute épreuve. Je dois pour ma part avouer peu comprendre comment la magie peut saigner des réseaux filandreux de la topaze qui fonde l’arme. Il ne s’agit pas là que d’un simple remodelage au tambourinement du fer brûlant mais également d’une précision d’horloger quant à un mécanisme complexe qu’il ne faut ni contrarier, ni brider, tout au contraire. Mais j’ai toute confiance en vos talents, sans preuve certes, mais parfois l’instinct dicte bien mieux que les paroles et je pense qu’il y ait d’heureux hasards qu’il ne faille pas louper par crainte et méfiance. Je sais que nous pouvons y arriver. »

    Le compliment la toucha, et la jeune femme se demanda presque immédiatement si c'était réellement le hasard qui avait fait que Naram était venu taper à sa porte pour se faire soigner. Elle n'avais jamais réellement cru au Hasard, mais le Destin ne lui disait rien non plus. Pour elle, rien n'était écrit d'avance mais les choses n'étaient pas faites ainsi sans but. C'était le grand mystère de la vie après tout et Takias abandonna rapidement ce sujet pour se concentrer de nouveau sur Le Génie. Elle savait d'expériences que plus elle avait d'informations sur ce qu'elle aurait à faire mieux ce serait, pour l'arme et pour son possesseur, et en particulier lorsqu'il s'agissait d'une arme d'une si grande valeur. Elle écouta attentivement la suite des explications du jeune homme aux cheveux bleus:

    « Je ne suis pas certain de pouvoir l’exploiter au maximum de ses capacités. Je me souviens tout ce dont était capable ma mère lorsqu’elle s’amusait avec au bord d’un lac près de notre demeure. A vrai dire, j’ai toujours été incapable de me battre avec une arme, je me débrouille un minimum mais avec le nécessaire appui de ma magie personnelle. Mais dans un combat d’arme à arme seule, je serai vite désarmé. Ce trident est tout de même imposant, il correspond parfaitement à mon propre poids mais je ne sais pas vraiment comment m’en servir. Je sais qu’il soulève des masses d’eau, j’ai une fois réussi à faire exploser de veilles canalisations ou empêcher un tsunami de s’abattre sur moi et mes compagnons de route en créant une sorte de bulle d’air qui n’a pas tenu longtemps face à la force du monstre d’eau. Ce trident était également la clé des vallées des glaces qui sont cachées sous l’océan dans les profondeurs ; j’ai réussi en temps utile les faire resurgir des profondeurs. Enfin ce sont des cas isolés. Je me souviens de ma mère qui séparait des kilomètres de mer en deux pour ramasser des coquillages qui ne remontaient jamais à la surface. Ou d’une fois où elle s’est servie de ce trident comme un aimant en attirant des nuages de pluie et bien entendu en faisant pleuvoir sur toute la contrée de notre village lors d’une saison de grande sécheresse. Je ne sais pas comment elle faisait, c’était un don chez elle. »

    Un fin sourire de compréhension illumina le visage pâle de la jeune Elémentale.

    "A chacun ses spécialités mais je sais d'expériences que la magie peut devenir plus puissante et dangereuse lorsqu'elle est alliée au don des armes. Nous avons nos lacunes partout, je peux vous aider à combler celle des armes puisque c'est votre souhait. Je ne vous cacherais pas que je serais très distantes et prudente au début avec votre trident, je n'ai aucune idée de ce qu'il peut faire et quelles sont ses limites. D'après ce que vous m'en dites, il est d'une puissance énorme et s'il a été forgé comme mes armes magiques le sont, certaines passes d'escrime et quelques katas pourront dévoiler des dons ou des facultés que vous ne soupçonniez pas chez l'arme. En réalité, s’il peut soulever un océan mais s’il fallait s’adonner à telle pratique, j’en serai sûrement incapable. Il est évident que j’ai besoin de votre aide. Inutile de le nier, ma fierté en resterait inébranlable, il faut parfois dire ce qu’il est nuisible de cacher et c’est mon cas. Je suis, je pense, un excellent maître de la magie mais un piètre combattant, ô oui vraiment ridicule. »

    Elle leva de nouveau la tête, pensive. Ce trident l'intéressait plus qu'autre chose et elle espérait sincèrement qu'il lui offrirait un beau spectacle. L'énonciation de ce qu'avait pu faire la mère de Naram avec cette arme la laissait pantoise et intriguée. Jamais elle n'aurait d'autres occasion de voir une arme telle que celle ci -qu'elle n'avait d'ailleurs pas encore vu. Cette pensée l'amena à une question: le Génie n'avait pas le trident sur lui c'était certain, alors où se trouvait donc l'arme en question? Il était vrai qu'elle ne s'était guère questionné là dessus, le jeune homme avait piqué sa curiosité à vif et elle s'était pressée d'en savoir plus sans même demander à voir l'arme dont ils parlaient.

    "J'ai l'impression que ce trident est la clé, non pas seulement des Vallées de Glace comme vous l'avez déjà dit, mais d'un bon nombre de secret qui ne demandent qu'à être dévoilés. Vous l'avez avec vous?"

    Elle appréhendais quelques peu l'instant de la découverte de l'arme, non pas parce qu'elle craignait d'être déçu mais il était vrai que tout ce qui touchait à l'eau l'effrayait parfois autant que ça l'emballait, il s'était produit la même chose avec sa hallebarde aqueuse, son arme du Temple.
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Ven 05 Avr 2013, 01:27

    Le génie, décidé à lui faire confiance, écouta sagement ses paroles. Intriguée, elle intéressait le génie, une personne intéressée par les paroles de l’homme ne pouvait qu’avoir sa bénédiction. Elle l’avait convaincu, lui qui n’était qu’un errant en terres hostiles, elle était un hospice peu attendue, il ne s’y était d’ailleurs pas attendu de toute évidence, pris de court par les évènements. La capacité de la jeune femme à manier les armes était une bénédiction, un miracle qui arrivait peu finalement, il aurait pu rencontrer mille forgerons affutés dans leur art mais sûrement aucun comme elle. « Vous voulez la voire, n’est-ce pas ? » Question rhétorique, le regard qu’elle lui portait transpirait de l’attente d’un tel fait de sa part. Il ne pouvait la contrarier, il ne l’aurait de toute manière pas voulu. « Bien, vous pourrez ainsi vous faire une idée plus précise de mes desseins. » plus précise oui, plus explicite, lui qui laissait dans le doute son interlocutrice quant aux capacités de l’objet divin. Il avait d’ailleurs beau chercher dans sa mémoire, il devait bien s’agir de la seule arme au monde composé uniquement du cristal maître, la topaze, une étrange pierre à laquelle il semblait relié.

    Il se leva alors, prenant une grande inspiration, il tendit le bras, laissant sa main à plat bien devant lui avant de légèrement replier ses doigts. Alors, de la poussière d’étoile jaillit des deux trous béants que formaient ses doigts, formant doucement un manche, la poussière prit une consistance bien plus solide et translucide, d’un bleu océanique, l’encre vint enrouler le tout pour lui donner une consistance matérielle, les pics du trident se formant au bout pour former la fourche tant décortiqué par le génie jusqu’à lors. La faisant tourner une ou deux fois, il fit de légères et brèves acrobaties avec son arme puis se mit à genoux devant l’élémental, ses mains disposées aux deux longueurs du manche de l’arme, inclinant la tête en signe de respect, il la tendait à la femme qui se portait volontaire pour en découvrir tous les secrets. « Voici ma dame, l’objet des mystères que recèle l’océan et son infini bleuté. Si nous sommes dignes et aptes alors nous saurons. Je m’en remets entièrement à vous, à présent. » rares étaient ses démonstrations de respect, ici était un exemple saisissant. « J’y tiens comme à ma propre vie. Cette arme est un prolongement de mon âme qui m’invoque les souvenirs de toute ma lignée déchue, celle de mon nom maudit. Puisse-t-il suffire à faire des miracles. » on attendait beaucoup du génie, il ne savait s’il serait à la hauteur mais si Takias pouvait ne serait-ce que lui apprendre les rudiments de l’art du combat au corps à corps, alors il repartirait grandit de cette rencontre et là était le plus important.
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Mer 17 Avr 2013, 21:01

    Takias appréhendait quelques peu le moment de la découverte de l'arme. C'était une drôle de sensation qu'elle n'avait encore jamais ressenti, un sentiment mélange d'excitation et à la fois de crainte, crainte d'être déçue, ce qu'elle fut loin d'être!

    « Vous voulez la voire, n’est-ce pas ? »

    La jeune femme leva les yeux vers le Génie: bien sûr qu'elle voulait la voir, elle n'attendait que ça à vrai dire, en même temps, on pouvait la comprendre. Cette arme forgée non pas partiellement mais entièrement dans un fragment du Cristal Maître était certainement unique au monde et la toucher, la tenir serait pour Takias un moment de pur bonheur. Elle ne répondit pas puisque de toutes façons, Naram savait très bien qu'elle souhaitait la voir plus que tout en ce moment.

    « Bien, vous pourrez ainsi vous faire une idée plus précise de mes desseins. »

    L'Elémentale du Feu hocha la tête en plongeant de nouveau ses yeux de feu dans ceux du Génie bleu. Le moment tant attendu arrivait enfin, elle retint presque son souffle lorsque le jeune homme écarta les bras en courbant ses doigts sous la forme du manche du trident. L'arme se dévoila bientôt comme un rêve, un songe qui pouvait s'effacer d'un moment à l'autre. D'abord ce fut une pluie de poussière dorée qui semblait se rattacher pour former le trident, de dorée l'arme passa au bleu océanique juste avant que les trois branches pointues qui formaient l'arme ne se dessinent à leur tour au bout du manche de cette dernière. Takias en resta le souffle court. Elle dévorait des yeux cette oeuvre d'art qui semblait divine et non crée par quelques créatures terrestres. Naram la fit tournoyer pendant quelques instants durant lesquels les yeux expérimentés de la forgeronne purent déjà émettre quelques observations: arme légère et facilement maniable d'apparence. C'était le premier constat que pouvait donné la jeune femme. Le Génie s'agenouilla ensuite devant Takias en lui tendant respectueusement le trident des océans. En temps normal, la jeune femme aurait été touché de voir que le Génie portait une grande valeur à cette arme et accordait de ce fait une grande confiance à la Forgeronne qu'elle était, mais dans d'autres circonstances. Pour le moment, Takias était complètement omnibulée par la beauté époustouflante et la fine aura de magie que dégageait ce trident. Elle la saisit tout doucement des mains du Génie, comme si elle était en cristal et qu'elle risquait de se briser à chaque instant. Une fois qu'elle l'eut bien en main, elle l'observa longuement sous tous les angles, passant ses mains sur les détails finement ciselé du manche jusqu'aux extrémités pointues. Son cerveau de Maître Forgeron fonctionnait à toute allure, enregistrant les informations utiles: finesse du manche, légèreté du matériau, efficacité des lames coupantes comme des rasoirs, majesté d'une telle oeuvre et d'un alliage si prononcé d'un fragment du Cristal Maître d'une pierre de Saphir. Le résultat était époustouflant. La jeune femme se décida finalement à lâcher d'une main l'arme pour la faire légèrement tourner et la soupeser: équilibre parfait. Elle passa encore une fois son doigt le long du manche remontant jusqu'au pic principal: aucune trace de décoloration de la matière ou de saleté. Soit cette arme s'auto-suffisait, soit son maître passait beaucoup de temps à l'astiquer et à en prendre soin. Les deux étaient possibles si on prenait en compte les valeurs magiques de l'arme et l'importance qu'elle semblait avoir aux yeux du Génie. Takias repensa aux paroles qu'avait prononcées le Génie en lui tendant l'arme:

    « Voici ma dame, l’objet des mystères que recèle l’océan et son infini bleuté. Si nous sommes dignes et aptes alors nous saurons. Je m’en remets entièrement à vous, à présent. J’y tiens comme à ma propre vie. Cette arme est un prolongement de mon âme qui m’invoque les souvenirs de toute ma lignée déchue, celle de mon nom maudit. Puisse-t-il suffire à faire des miracles. »

    Elle fronça les sourcils en analysant les adjectifs "maudit" et "déchue", que voulait-il dire par là? Elle secoua birèvement la tête pour se concentrer de nouveau sur l'arme. L'histoire de ce Génie ne l'intéressait pas pour le moment, et même si c'était le cas, il n'était pas très poli de le lui demander alors qu'elle devait l'aider à utiliser les dons de son trident. Elle cessa ses tests sur le fragment taillé et le tendit de nouveau à Naram avec un large sourire:

    "Une arme absolument sublime je dois dire... Je n'ai jamais rien vu de tel, je dois bien l'avouer... J'avais déjà vu des armes ou des objets dans lesquels on avait incrusté un fragment du Cristal Maître mais jamais un entièrement forgé dans une pierre aussi particulière. L'aura de magie qui l'entoure est elle aussi très particulière. Au début on dirait une magie Elémentaire, celle de l'Eau bien sûr, mais il semblerait que ça aille beaucoup plus loin au delà de mes compétences magiques je dois dire... Je ne pourrais pas vous éclairer sur ce chemin mais je peux vous aider en ce qui concerne l''apprentissage des armes comme celle ci. Essayez, si vous le voulez bien, de décrire un large cercle autour de vous, d'un geste rapide et fluide, afin de voir si elle a des capacités lagiques en rapport avec les gestes que vous exécutez! Attendez, permettez moi de vous montrez..."


    La jeune femme étendit sa main vers la maisonnette et ferma les yeux. On entendit un cliquetis de ferraille dans la forge et bientôt un trident d'un noir de Jais lévita jusqu'à la jeune femme qui le saisit à deux mains et se plaça, les jambes légèrement fléchies.

    "Ce trident n'a pas de capacités magiques, pas encore tout du moins, mais ainsi je pourrais vous montrer les passes avec, de façons à ce que vous les reproduisiez avec votre arme, pour déterminer sa puissance en liaison avec les gestes que vous faites, si cela vous convient bien sûr, si vous préférez une autre solution, je peux trouver autre chose..."

    Takias ne voulait pas obliger Naram à partir dans cette direction mais il était vrai que s'il voulait exploiter à fond son arme et ses secrets, c'était ainsi qu'il fallait qu'ils s'y prennent. Takias renforça donc sa prise sur son trident noir avec sa main droite et, lâchant le manche de sa main gauche, elle lui fit prendre de la vitesse et exécuta deux tours avec l'arme ce qui eut pour effet d'émettre un sifflement en fendant l'air avec les lames. Naram était-il d'accord pour travailler de cette façon? Takias l'espérait...
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Amitié et apprentissage des armes [PV Naram]

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