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 Lieu de mars : Une armée ou un clone

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Jun Taiji
✞ Æther de la Mort ✞

✞ Æther de la Mort ✞
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◈ YinYanisé(e) le : 02/02/2012
Jun Taiji
Dim 10 Mar 2013, 00:26

Lieu du mois - Le lac de la transparence
© Code réalisé par Alec.

La puissance des sorciers ne cesse de s'accroître avec le temps. Déjà au cœur du chaos lorsque le roi Orion décida d'envahir les terres du Yin et du Yang, ce n'est autre que Zélia qui a confectionné l'antidote qui réussit à guérir un certain nombre d'individus. De ce fait, le nouveau roi n'a pas l'intention d'être en reste, détruisant des vies et des villes dans l'ombre et se montrant plutôt généreux en plein jour. Bien sûr si générosité il y a, c'est que derrière il y a une stratégie imparable : se laver de tout crime en apprenant à qui le voudra des arts obscures ou même neutres. Ainsi, si Armis a déjà appris à un grand nombre à se téléporter, aujourd'hui c'est une sorcière qui est mise à l'honneur en sa compagnie. Ainsi, deux choix s'offriront aux visiteurs, mais avant tout, laissez moi vous expliquer la situation :

Le lac de la transparence appartenait auparavant aux magiciens, le lac et les terres alentours, les champs, les villages. Seulement, les sorciers ont voulu stopper l'avancée de ces derniers et on annexé ces terres avec l'aide du clan de vampire résidant à Ethernoir : le clan Brujah. Ainsi, si les mages blancs ont encore leur repère, le reste des terres appartient aux deux races maléfiques mentionnées : les sorciers et les vampires. Il vous est donc conseillé d'oublier vos considérations politiques si vous voulez bénéficier de ce qu'Armis et Annabelle vous apprendront. Sinon, ils se pourraient bien que vous finissiez noyé dans le lac. [Pour ceux qui ne sauraient pas, je vous invite à lire les lois des sorciers ICI].

Quoi qu'il en soit, peuple proche des sciences, les sorciers vous enseigneront l'art que vous souhaitez. Si le rendez vous est fixé au lac de la transparence, inutile de vous dire que c'est aussi pour asseoir la dominance territoriale du peuple des mages noirs. Vous ne verrez malheureusement pas le roi, occupé ailleurs bien qu'il at promis de se déplacer pour, lui-aussi, apprendre l'un des deux arts.
Explications
Deux types d'arts s'offrent à vous, plus ou moins utiles selon votre place dans la hiérarchie d'ailleurs. Vous ne pouvez en choisir qu'un qu'il vous faudra préciser à la fin de votre message, obligatoirement (Sinon aucun gain ne vous sera mis). Pour le premier, il vous faudra faire 50 lignes (soit 900 mots, nombre de mots à préciser également en spoiler à la fin avec le gain que vous souhaitez), pour le deuxième, il vous faudra faire 100 lignes (soit 1800 mots).

  • L'illusoire armée : Ce pouvoir vous sera enseigné en compagnie d'Armis qui vous apprendra à magner les illusions de manière à ce que vous produisiez autour de vous des centaines d'hommes et/ou de femmes. Utile pour les chefs de race s'apprêtant à livrer bataille, ce don permet d'impressionner l'ennemi mais également de tendre des pièges tactiques de choix. [Comme d'attaquer en traitre par derrière alors que votre armée semble être devant vous ^^]. Également utile pour les autres individus, le nombre d'hommes et de femmes n'est que le fruit de votre volonté. De ce fait, au lieu de créer mille hommes, vous pouvez en créer dix. Du moment que votre adversaire n'essaye pas de toucher ces illusions, il pensera qu'il s'agit de vraies personnes, ces illusions agissant comme vous le souhaitez, entièrement sous votre contrôle. Bien plus que des illusions, ce don peut aussi porter le nom d'hologramme car même si la personne en face se dit que rien n'est réelle, les apparitions ne s'estomperont pas.

  • Le clone de combat : Ce pouvoir vous sera enseigné en compagnie d'Annabelle. Plus qu'un pouvoir, il s'agit d'un véritable compagnon qui aura vos traits et un caractère propre ou identique au votre, selon votre choix. Quoi qu'il en soit, vous serez reliés mentalement, les deux faisant en quelque sorte qu'un. Votre clone est voué à combattre, et si Annabelle va vous l'expliquer en détail, il ne faut jamais que vous oubliez cela si vous souhaitez le faire évoluer. Qu'il ait le même caractère que vous ou non, c'est un combattant, trouvant son salut un sabre entre les mains, sur le champs de bataille. Bien sûr, au début, il n'aura guère votre puissance, obéira aux lois de votre race, mais sa soif d'action vous obligera à souvent l'entraîner. Relié à vous, il sera votre force dans un combat, pouvant apparaître et disparaître à votre guise. En échange, cela vous fera une bouche de plus à nourrir. Si vous ne l'entraînez pas, en lui prodiguant une arme ou en lui prêtant la votre, il deviendra petit à petit transparent jusqu'à disparaître. Ce clone est aussi très utile pour les individus faits de paroles et d'intelligence. Avec lui à vos côtés, vous deviendrez presque imbattables si vous l'entraînez.

    Pour le clone de combat, vous devez obligatoirement remplir ce formulaire et le mettre sous spoiler à la fin de votre message.


Code:
[b]Prénom[/b] :
[b]Race[/b] : La même que vous
[b]Spécialité[/b] :
Agilité : 1
Force : 1
Charisme : 0
Intelligence : 0
Magie : 0
[b]Pouvoir[/b] :
→ Connexion : Ce pouvoir lui permet de comprendre ce que vous souhaitez qu'il fasse sans avoir besoin de parler.
→ Apparition : Votre clone peut apparaître quand vous le désirez.
[b]Caractère[/b] :
[b]Physique[/b] :

Notes : Pour toute question ou doute, mp Jun.

PNJ de l'évènement
Lieu de mars : Une armée ou un clone  706705SorcierI
Race : Sorcier.
Armis est l'un des chanceliers entourant Jun. C'est grâce à lui que le roi a pu conquérir le lac de la transparence, son apprentissage de la téléportation étant d'une grande aide pour une attaque surprise. Nommé au rang d'Isekell, il est capable d'une grande rapidité et se trouve toujours à l'endroit où on l'attend le moins. Il est impossible de savoir si c'est bien à lui que vous parlez où à l'un de ses clones. Exigeant, sévère, il n'apprend jamais rien sans que son apprenti ne souffre un peu. C'est lui qui apprendra à ceux qui le veulent à créer l'armée illusoire.
Lieu de mars : Une armée ou un clone  229018Annabelle
Race : Sorcier.
Annabelle est une ancienne magicienne et elle garde encore quelques caractéristiques de son ancienne race. Patiente, aimable et pétillante, elle a embrassé la voie du mal après la destruction de sa famille. Pourtant, malgré sa gentillesse apparente, il est déconseillé d'aller à l'encontre de ses volontés. Elle voudra vous aider, vous appuyer, mais si elle juge que vous n'en valez pas la peine, aucun enseignement ne pourra être tiré d'elle. Sorcière niveau V, elle a le titre de Sabnac et fait partie des sorciers que Jun a choisir pour enseigner l'art du combat à son peuple. Elle doit valoriser les atouts de la race, faire en sorte que les mages noirs ne soient plus vus comme une bande d'hommes et de femmes en robe récitant des incantations. Ce temps est fini, à présent, la force et la magie doivent servir l'intelligence nécessaire à l'obtention d'un objectif. Elle vous montrera comment créer votre clone de combat et elle commença à l'entraîner avec vous, vous montrant ce que vous pouvez en tirer tout en vous expliquant qu'il risque de disparaître si vous ne le faites pas combattre souvent.
Récapitulatif des gains


  • Lily-Lune | Fiche | Clone de Combat. [Gain mis]
  • Raeden Liddell | Fiche | illusoire armée [Gain mis]
  • Anwen Worthington | Fiche | Post Supprimé
  • Maak | Fiche | illusoire armée. [Gain mis]
  • Shiro | Fiche | illusoire armée. [Gain mis]
  • Sherry Shinee | Fiche | illusoire armée. [Gain mis]
  • Naely| Fiche | illusoire armée. [Gain mis]
  • Valkan Kin'Shakor| Fiche | Post Supprimé
  • Naram-Sin | Fiche | illusoire armée. [Gain mis]
  • Jun Taiji | Fiche | Post Supprimé
  • Cocoon | Fiche | l'illusoire armée. [Gain mis]
  • Ophalee | Fiche | Post Supprimé
  • Violette | Fiche | Post Supprimé
  • Kyo Shin | Fiche | Clone de combat.[Gain mis]
  • Bandreux | Fiche | illusoire armée [Gain mis]



    MAJ 04/05/2013
    Tous les gains ont été mis
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http://yinandyangpower.forumactif.com/t34795-jun-taiji#679068
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Dim 10 Mar 2013, 14:24

    A la lueur fébrile d'une bougie vacillante, Lily-Lune parcourrait les lignes parfois illisibles d'un vieil ouvrage poussiéreux déniché il y a peu dans les archives des grandes bibliothèques de Maëlith. Les vastes étagères recelaient de secrets et de trésors, et elle aimait lire les écrits d'autrefois qu'on croyait perdu ou que l'on avait oublié depuis bien trop longtemps. Du bout des doigts, elle tourna délicatement une page sans se soucier des bruits de pas qu'elle entendait. Perdue dans les méandres du passé, elle ne souhaitait pas se préoccuper du présent et des problèmes auxquels elle allait bientôt devoir faire face, et préférait se permettre d'oublier quelques instants ces obligations pour se plonger dans les mythes et légendes de l'Ancien Monde. A cette heure tardive, d'autant plus, il relevait de la politesse qu'on la laisse en paix, mais malheureusement, elle avait bien compris, depuis toutes ces années, qu'on viendrait la déranger à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit. Confortablement installée sur le rebord de la fenêtre de sa chambre, simplement vêtue d'une longue robe de chambre rouge et noir où s'entremêlaient des dragons, ses longs cheveux détachés suivaient la ligne de son corps avant de glisser le long du mur pour finir au sol, elle lisait. C'était le beau milieu de la nuit. Mais troublée par les insomnies, la jeune femme avait préféré occuper son esprit à lire plutôt que de se perdre dans des pensées peu plaisantes, quand même bien elle était en charmante compagnie.

    Mais on frappa avec une certaine insistance. De toute évidence, on avait quelque chose de primordiale à lui annoncer. Agacée et irritée, Lily-Lune ferma le vieux livre avant de se relever en silence. Discrète et aérienne, elle se dirigea vers la porte en quelques pas et l'entrouvrit pour découvrir les visages crispés de deux Muses. « Oui ?» murmura la Vénus d'une voix claire et douce quoique teintée d'une pointe d'agacement. « Nous sommes navrées de venir vous importuner à cette heure, Ma Dame. Mais il fallait que nous venions.» - « Si c'est pour m'annoncer la montée sur le trône de Jun Taiji, vous avez perdu votre temps et vous me faites perdre le mien.» La surprise se lit sur les traits des jeunes femmes. Lily-Lune soupira. Il relevait de son devoir qu'elle s'informe des grands évènements comme ce qui venait de se passer chez les Sorciers. Elle avait appris la nouvelle à la minute même où elle fut rendue publique. Durant un bref instant, elle en fut troublée et ne sut quoi en penser, avant de se rendre compte qu'elle n'en avait strictement rien à faire et que les a priori qu'elle portait au nouvel Empereur Noir n'était que préjugé personnel de rencontres malencontreuses. « Soit.» chuchota l'une « Mais le Roi s'empare...» « Des Terres des Magiciens.» la coupa Lily-Lune, peu patiente. « Je suis déjà au courant.» Gênées, les Muses ne savaient pas vraiment quoi dire ou faire, mais l'autre finit par ajouter d'une voix mal à l'aise : « Il paraît qu'il se passe pas mal de choses au Lac de la Transparence. Peut-être que cela pourrait vous intéresser?» - « Peut-être.» consentit à répondre la Vénus après quelques instants d'hésitation. « Mais je ne tiens pas à en entendre parler maintenant. Sachez que vous avez interrompu une lecture fascinante sur les peuplades d'autrefois pour m'avertir des soit disantes nouvelles que je connaissais déjà. Envoyez Thalie ou Megumi demain matin me parler plus en détail de cette affaire. Est-ce clair ?» Elles hochèrent la tête.

    Lily-Lune referma doucement la porte dans un soupire avant d'aller se coucher le plus silencieusement possible. « Vous ne dormez jamais dans ce village ? Et dire que je croyais être celui qui passerait le plus de temps éveillé avec la lune et les étoiles ...» La jeune femme sourit avec tendresse à Caleb qui se retournait avec une certaine lassitude pour lui tendre les bras. Sans broncher, elle s'y glissa. « Tu as la peau glacée.» - « Navrée que l'on t'ait réveillée. Dors.» D'un geste doux, elle écarta une mèche brune qui tombait sur les yeux à moitié fermé du Rehla. « Quand comptes-tu leur avouer la nouvelle ?» demanda-t-il d'une voix lointaine. Lily-Lune se mordit la lèvre inférieure. C'était une très bonne question. Mais ce genre de nouvelle là était bien plus dure à entendre pour le Conseil qu'une déclaration de guerre. Sans même donner de réponse, l'Orine ferma les yeux et les amants s'endormirent dans les bras l'un de l'autre.

    « Alors, bien dormi ? Il paraît que les vieilles t'ont encore rendu une petite visite nocturne.» - « Quel délice que t'entendre ta douce et mélodieuse voix de si bon matin, Megumi.» L'Orine en question rit de bon cœur. Lily-Lune, assise à son bureau, achevait une lettre en la signant, avant de relever les yeux pour apercevoir son amie plantée dans l'embrasure de la porte. « Allez va, sois heureuse ma belle, je t'apporte quelques réjouissances.» - « Je t'en prie, exprimes-toi.» - « Les Sorciers organisent un petit rassemblement sur leur nouvelle terre, bref, un truc bien barbant, mais d'après les rumeurs, deux d'entre eux enseigneraient un art à qui le demanderait. Enfin, pour peu qu'ils le jugent méritant.» - « Et ?» - « Bon, l'un des deux dons ne t’intéressera pas le moins du monde, je ne vais même pas prendre la peine de te l'expliquer. Le second par contre ...» - « Par pitié, va droit au but.» Megumi rit. « Un clone.» - « Pardon ?» - « Une espèce de tarée pourrait t'apprendre à avoir un clone ! Un double. Une seconde Lily-Lune. Quelle horreur, ah ah ! Je n'imagines même pas. En tout cas, ton sosie serait très branché niveau combat, mais tu pourrais le former par la suite comme bon te sembles. J'ai pensé que ça pourrait être une bonne chose pour toi, pour te débarrasser de deux ou trois choses, et vu ton … ton … état.» Lily-Lune hocha doucement la tête, un petit sourire aux lèvres. « Je vais me préparer.» - « Veux-tu que je t'accompagnes ?» - « Non ça ira.» - « Ah ? Je supposes donc que tu emmènes Thalie ?» - « Non plus.» - « Non, sérieuse ? Caleb t'accompagne ?» - « Megumi...» soupira la Vénus. « Je souhaite m'y rendre seule.» - « Quoi ? Hors de question ! Ma parole, mais tu es complètement dérangée ma pauvre !»

    Seulement, Lily-Lune était bien décidée à partir avec pour seul compagnon son secret bien gardé, et ce, malgré les vives protestations des Muses, de Megumi et de Caleb réunis qui trouvèrent soudainement une entente. Mais la jeune femme ne voulait rien entendre, et elle prit la route selon ses désirs. Bien étrangement, elle n'appréhendait guère son voyage jusqu'au Lac de la Transparence, ni même son petit séjour sur ce territoire que se partageaient pourtant deux races maléfiques. Ce n'était guère le moment de faire dans les considérations politiques. Elle avait à apprendre auprès d'eux, et le savoir était plus important que ces petits déboires personnels avec les vampires et Jun.

    Le Lac semblait différent. Mais Lily-Lune tâchait de ne pas trop s'attarder sur les paysages et les drôles de créatures qui rôdaient avec méfiance et violence. Elle se contentait donc d'avancer lentement à travers les petites troupes, le regard vagabond pour tâcher de trouver la dénommée Annabelle qui était la seule à enseigner l'art du Clone de Combat. La Vénus portait sur sa longue robe sombre son habituelle cape, capuchon relevé sur sa tête pour se protéger des rayons solaires. Elle tâchait de ne pas paraître suspect et faisait donc en sorte de ne pas dissimuler ses traits. Elle s'approcha d'un groupe de sorciers hilares qui faisaient tourner leur épées entre leur mains. Quand ils remarquèrent la présence de la jeune femme et que le silence se fit, elle esquissa un salut respectueux de la tête avant de demander : « Pardonnez mon intrusion. Je souhaiterais trouver Annabelle, pouvez-vous me renseigner ?» Un homme s'approcha d'elle. S'il n'avait guère l'air commode, il entreprit pourtant de se lancer dans de vastes explications sur comment trouver la Sorcière. Après l'avoir remercier comme il se doit, Lily partit à la rencontre de l'étrange jeune femme.

    « Alors comme ça on veut apprendre le grand Art des clones ? Voyons voir si vous en êtes capable.» Annabelle était une femme complexe d'une gentillesse certaine, ou tout du moins, apparente. C'était une évidence qu'elle n'avait pas toujours été du côté sombre. Cela se ressentait dans ces gestes et ces paroles. Elle n'en demeurait pas moins quelqu'un d'autoritaire et très regardante sur la qualité de ces disciples. Les heures s'écoulèrent plutôt vite. La Sorcière se lançaient dans de vastes explications sur le pouvoir qu'elle enseignait, et Lily-Lune devait bien avouer qu'elle était fascinée par tout cela. « Maintenant, fermez les yeux.» Lily-Lune exécuta sans broncher. « Visualisez vous. Songez à tout ce que je vous ai dis.» L'exercice n'était pas facile. Mais au bout de longue minute, elle dit d'un ton où l'on ressentait son sourire : « Regardez.» La Vénus rouvrit les yeux et tomba nez à nez avec une personne qui lui ressemblait trait pour trait. « Vous avez fait le plus compliqué. Mais le reste n'en sera pas facile pour autant. Vous devez vous occuper de votre clone, l'entraîner. Sinon, il disparaîtra. Mais si vous suivez bien mes instructions, tout devrait se passer pour le mieux.» La Sorcière s'empara d'une épée et jeta une autre au clone, puis une autre à Lily-Lune. « On va commencer tout de suite. Pour l'instant, elle est faible. C'est normal, elle vient de naître, pourrions-nous dire. Mais à force de persévérance, elle pourra accomplir ce que bon vous semble. Elle ne sera heureuse que dans le combat, dans les premiers temps. Après, suivant l'éducation que vous lui apportez ...» Lily-Lune observait son double, le regard inexpressif. A présent, elle se demandait si elle avait fait le bon choix. Fruit de la magie ou non, il était évident que cette création avait des sentiments. Mais Annabelle ne lui laissa guère le temps de tergiverser, elle engagea quelques combats pour débuter la formation du clone.

    « Et bien je n'ai plus rien à ajouter. Amusez-vous bien.» - « Enchantée d'avoir fais votre connaissance. Pouvez-vous, s'il vous plaît, remettre ceci au Roi, si vous en avez l’occasion ?» - « Bien entendu.» La Vénus tendit ne enveloppe à la Sorcière, scellée par son sceau. Certes, ce qu'elle contenait n'avait rien de capital, c'était simplement un billet à l'attention de Jun. Un simple mot qui disait : « Félicitations à l'Empereur Noir. Au plaisir de vous rencontrer de façon plus officielle, Lily-Lune Araé.». Car elle n'avait eu l’occasion de présenter ses respect au nouveau Roi. Tout simplement.

    « Comment t'appelles-tu ?» demanda avec douceur Lily-Lune à son clone. « Je n'ai pas de nom.» Si la voix était la même, les intonations étaient bien différentes. Le double semblait avoir un caractère propre à sa personne. « Il t'en faut un.» - « Alors choisissez-le pour moi.» - « Hors de question. Tu as le droit de décider par toi même comment l'on t'appellera quand tu ne te feras pas passer pour moi.» - « C'est vrai ? Oh ...» Elle réfléchit quelques instants. « J'aime beaucoup Lilas. » - « Ce serait donc ton nom.» Lily-Lune sourit, et la nouvelle Orine fit de même.


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Mer 13 Mar 2013, 19:00

Raeden, pendant l'un de ses nombreux voyages sur les terres du Ying et du Yang, avait entendu dire que le Roi des sorciers avait eu un excès de bonté et de générosité et qu'il avait ainsi décidé d'apprendre aux gens de ce monde, à tous ceux qui le voulaient, sans aucune restriction, des pouvoirs de sa race. C'était chose étonnante mais véridique cependant ! Bien qu'à la base, lorsqu'il était ange, il voyait mal les sorciers, étant donné que ces derniers étaient plutôt des adeptes de la magie noire, maintenant, apprendre quelque chose d'eux ne le dérangeait pas du tout. Les événements qui l'avait conduit à sa mort l'avait changé en profondeur. La vengeance régnait en lui. Et pas forcement une vengeance propre et gentillette. Il voulait faire mal, faire souffrir comme sa famille avait souffert. Et pour cela, c'était la magie noire et tous ses tenants et ses aboutissants qui marchaient le mieux. Utiliser les armes de ses ennemis contre eux même. Rendre coup pour coup, sans hésitation, avec force et fureur. Frapper pour tuer et non pas pour blesser. Telle était maintenant la devise de l'Ombre. Et ainsi, il devait apprendre tout ce qui pourrait l'aider, que cela soit du côté du mal, ou du bien. En effet, sa nature angélique était toujours là, quelque part au fond de lui, mais voilà, elle était passé au second plan. Une partie d'elle s'était transformée. On pouvait dire qu'il était toujours du côté du bien, du bon. Mais que ça façon de le faire, d'y arriver, était dans le chaos. Adieu les douces paroles, le réconfort après le mal subit. Place plutôt à punir se mal, à le détruire pour qu'il ne puisse plus recommencer. De l'action, de l'adrénaline. Être au premier plan, ne plus se laisser piétiner les pieds mais donner les coups, quitte à le faire en premier...Ne plus être passif. C'était ça maintenant.

C'était pour tout cela, et pour bien plus encore, que le Grand Faucheur avait décidé de se rendre au Lac de la Transparence, en plein cœur des territoires sorciers. Cela ne lui faisait pas peur. Il connaissait les règles à respecter. Il essayerait de s'y tenir, en fonction de la situation. En effet, il n'avait nullement l'intention de se laisser rabaisser simplement parce que c'était lui l'élève dans la situation. Il était venu pour apprendre, pas pour être un défouloir. Et cela faisait une grande différence. Mais bon, tant que chacun respecterait l'autre, il ne devait normalement pas y avoir de soucis à se faire. Et si cela tournait mal, ça ne viendrait pas de lui, ça c'était certain. Deux choix étaient offerts. Deux pouvoirs différents mais qui se rapprochaient d'une certaine façon. Il fallait en choisir l'un des deux. Raeden pouvait prétendre aux deux, vu son niveau. Sa décision fut rapide à prendre. Les illusions. C'était ce qui, pour lui et son état d'esprit, convenait le mieux.

Son professeur serait un homme. Armis. Il en avait déjà entendu parler, une fois ou deux. C'était le bras droit du Roi des sorciers. Mais à part cela, il n'en savait pas grand chose d'autre à son sujet. Ce qui signifiait qu'il fallait rester sur ses gardes. Et puis, de toute façon, ça aurait été la même chose si l'Ombre en avait su plus sur cet homme. Il valait mieux prévenir que guérir, ce qui signifiait, dans cette situation en tout cas, de garder, d'une certaine manière, ses distances. Se montrer poli et courtois, mais pas plus. Pas la peine d'être amicale. Rester froid et légèrement distant. Au moins, comme ça, on évitait de laisser aux autres des informations sur soi. En effet, si on ne parlait peu, on pouvait bosser plus. Et c'était bien pour cela que Raeden était venu là. Apprendre, devenir plus fort, avoir plus de pouvoir, non pas pour prendre le pouvoir mais pour se venger de tout un peuple. Ce n'était pas chose aisé et c'était donc justement pour cela qu'il devait profiter de toutes les occasions qui lui étaient offertes d'emmagasiner plus de puissance, quelque soit la forme qu'elle puisse prendre.

Ainsi donc, le Grand Faucheur se présenta au sorcier. Après un bref échange de salutation et une explication de comment l'apprentissage allait se faire, ils se mirent directement au travail. Le plus dur, au départ, était de pouvoir mettre en place l'illusion. D'arriver à lui donner vie, qu'elle prenne forme et qu'elle ressemble à quelque chose. Et ce n'était pas de la tarte. Bien que tout vienne de l'esprit et de l'imagination de la personne qui voulait créer l'illusion, cela demandait quand même beaucoup de concentration et un savoir-faire de base. Ainsi, il y eut plusieurs « fantômes », des êtres flous où l'on pouvait distinguer à travers eux. Après, des hommes et des femmes, en chair et os, qu'on aurait pu prendre pour des humains s'il ne leur manquait pas une partie du corps, certains détails, minimes mais pourtant importants, comme la forme du nez, les oreilles, les yeux … En effet, ce n'était pas tâche facile de penser à tous les aspects d'un être humain, dans les moindres détails. En fait, il fallait recréer un humain de la tête aux pieds.

Une fois que Raeden réussit à avoir cela en main, à faire une illusion en tout point réelle, les choses passèrent au stade supérieur et se durcirent. Le but était d'arriver à la garder telle quelle, quelque soit les événements qui se passaient alentours. Ainsi, Armis se mit à l'attaquer, de plusieurs manières différentes, que ça soit de façon physique ou mentale, du simple corps à corps aux armes, ou par l'utilisation de la magie. L'Ombre devait maintenir l'illusion en place tout en se défendant, et même en ripostant. Être de garde sur les deux fronts. Durcir sa volonté, la rendre imperméable à toute situation extérieure. Le Grand Faucheur prit bon nombre de coup, surtout au départ. Mais au fur et à mesure, cela devint plus facile. Il arrivait de plus en plus à détacher son esprit de l'illusion et donc à se concentrer sur ce qu'il se passait autour de lui, sur l'attaque et la riposte. Armis était un professeur exigeant. Il s'acharnait sur l'Ombre sans remord, comme pour lui apprendre la maîtrise de ce pouvoir dans la douleur et la souffrance. Mais au moins, comme cela, il ne faisait pas de chichi. Ce qui était une bonne chose pour l'Immortel.

Le dernier coup fut donner. Et puis, le calme plat. Ils avaient fini. Raeden respirait fort, essoufflé, mais maintenant, il était propriétaire d'un nouveau savoir. La douleur en valait donc la peine. Les deux hommes se toisèrent. Puis ils se saluèrent et se séparèrent, ou plutôt, l'Ombre s'en alla. Il en avait fini ici. Il avait obtenu ce pour quoi il était venu, il repartait donc. Sans un regard en arrière.


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Ven 15 Mar 2013, 12:01

Musique d'écriture • Hardest of heart - Florence + the Machine
Pour faire la guerre...

... il fallait des armes, des hommes fidèles dans lesquels on pouvait placer toute sa confiance, ainsi qu’une certaines connaissances des techniques guerrières et un savoir-faire peu commun. Sans cela, toutes les guerres finiraient par être perdues d’avance, l’échec était couru d’avance, et il serait impossible de pouvoir remporter la moindre petite bataille quelle qu’elle soit. Cela réduirait à néant la réputation de tout un peuple et mettrait à sac les convictions d’un souverain sur lequel tous pensaient reposer, trop faible pour pouvoir accomplir le moindre exploit. Voilà il valait mieux mettre toutes les chances de son côté, aussi infime soient-elles, et ainsi ne pas prendre le risque d’échouer dans un conflit qui pourrait s’avérer des plus importants pour quiconque inspirait à la victoire.

Au fond, qu’y avait-il à faire ces derniers ? Rien de bien excitant au vu de la situation dans laquelle se trouvait le Réprouvé pour le moment. Il se laissait vivre tous simplement, voyant les jours s’égrainer les uns après les autres, sans que rien ne se passe qui vaille réellement la peine d’être vécu, s’en était lassant à force, à vrai dire, il s’ennuyait terriblement, et aurait n’importe quoi pour sortir de sa monotonie. Il ne pouvait le nier, à ses côtés se trouvait sa femme, pour laquelle il donnerait sa vie, il avait quelques bons amis en qui il avait entièrement confiance, mais cela ne suffisait pas, il avait besoin d’autre chose. Il lui manquait ce piquant dans sa vie qui lui permettrait de dire, une fois sa mort venue qu’il avait accompli des choses extraordinaire, quelque chose qu’il aurait la fierté de raconter à sa descendance. De l’action, c’est ce qui lui manquait.

Des rumeurs couraient sur les terres du Yin et du Yang, que des Sorciers étaient prêt à enseigner une de leurs illusions à quiconque se montrerait assez brave pour passer leurs épreuves. Pourquoi pas ? Après tout, l’hybride n’aurait rien à perdre de se tenter à l’un de ces arts que certains voulaient généreusement partagé ; il n’avait rien précisément contre les Sorciers non plus, les portes lui étaient à l’évidence grandes ouvertes. Il s’était donc mis en route de bon matin pour arriver à temps au Lac de la transparence, lieu où devait se dérouler l’enseignement d’une illusion. À sa grande surprise, les lieux étaient déserts, il n’y avait pas âmes qui vivent pour tenter d’apprendre eux-aussi une des techniques qui y étaient proposés.

Au fond, ce n’était peut-être pas l’affaire de tout le monde, certains préféraient rester sagement dans leur coin sans demander de l’aide à qui que ce soit. Et ils n’avaient pas tort, car quiconque se retrouverait mêlé à un conflit était certain d’y être impliqué jusqu’à la fin de leur vie, sans chance de pouvoir en réchapper un jour. En apprenant l’existence d’une capacité capable de créer une armée, le Réprouvé pensait que le monde se serait bousculé pour obtenir celle-ci, mais visiblement ce ne fut pas le cas. S’en était presque désolant, non pas que Maak s’intéressait réellement à ce genre de pouvoir, mais il ne savait pas dans quelle situation il se trouverait à l’avenir et, puisque rien de bien pressant ne l’attendait maintenant pourquoi ne pas en profiter.

« Es-tu venu ici pour y apprendre mon art ? »

L’hybride se retourna immédiatement, surpris de cette apparition aussi soudaine qu’inattendue ; l’homme avait un visage glacial ombragé par une capuche, dont le regard pourtant perçant se posa sur le Réprouvé. Il se sentit soudainement mal à l’aise en la présence de cet individu, celui-ci était maléfique, horriblement maléfique, jusqu’au plus profond de ses entrailles, même Vergil n’avait jamais dégagé une telle aura d’horreur. Cependant, Maak ne pouvait se laisser impressionner par ce mage noir qui l’avait pris par surpris et se ressaisit immédiatement, au risque de passer pour quelqu’un de bien trop impressionnable, voire horriblement faible, et il ne pouvait se le permettre.

« Si c’est bien ici que l’on apprend l’illusion de l’armée, oui.
- Alors, tu te crois donc capable d’accomplir un tel exploit ? Maîtriser mon art ? Nombreux s’y sont frottés pour repartir dans la seconde.
- Je ne suis pas les autres, répondit Maak avec un petit sourire. »

D’un claquement de doigt, une dizaine de personnes apparurent devant le Réprouvé, toutes différentes les unes des autres, et le Sorcier somma à son apprenti d’en faire de même, de matérialiser autant d’individus que lui, par la simple force de sa pensée. Il se demandait comment est-ce qu’il pourrait bien y arriver, lui qui n’avait jamais matérialisé la moindre chose de sa vie. Voyant que son ordre n’avait pas été exécuté, le mage noir lança un couteau en direction de Maak, qui lui effleura la jambe, déchirant sa chère au passage. Visiblement, la patience n’était pas son fort...

« Tu t’exécutes, ou tu pars, mais si tu restes ici à te poser trop de question, je te tuerai sans problème. »

Partir ? Oh non, Maak ne partirait pas, c’était tout simplement hors de question qu’il puisse avoir fait tout ce chemin pour repartir à présent les vides, ce serait bien trop humiliant pour lui. Il se concentra donc, fermant les yeux pour empêcher toutes pensées parasites de pénétrer son esprit et ainsi le déranger dans son essaie. Le noir domina d’abord toutes ses réflexions, incapable de voir autre chose que le néant le plus total, mais peu à peu, à force de rassembler ses idées, une forme se dessina devant lui : un homme, flou tout d’abord, puis un deuxième, un autre, et encore un autre, jusqu’à en matérialiser le compte voulu.

En rouvrant les yeux, le Réprouvé se rendit compte que toutes ces pures visions de l’esprit s’étaient manifestés dans la réalité, les personnes étaient à présent au nombre de vingt en tout, juste ce qu’il fallait. Cependant le Sorcier qui était à ses côtés il y a quelques instants avait disparu aussi rapidement qu’il était apparu. Étrange personne que ce mage noir, mais le Réprouvés avait au moins appris quelque chose aujourd’hui...

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Sam 16 Mar 2013, 07:25

~ Une brise vint ébouriffer les cheveux sombres de Shiro et Kuro. La demoiselle avait constaté des changements sur les territoires et les tensions ne semblaient que plus grande. Rien de bien rassurant au final. Cependant, la jeune fille elle, s'efforçait de rester neutre fasse à la situation, ne pouvant pas se permettre une guerre ou des relations compliquées. Elle constatait donc et ne pouvait être que spectatrice du grand mouvement qui se préparait. En revanche, la petite Ombre savait qu'elle serait plus ou moins contrait de participer à cette vague immense, malgré sa neutralité totale. Si cela touchait le monde, alors elle aussi serait concernée. Il faut dire, à chaque fois qu'une race était touchée par une quelconque hécatombe, les siens étaient bien évidemment concernés, puisque c'était eux qui allaient ramasser les âmes de tous ces pauvres défunts. C'était toujours le même scénario. La demoiselle n'était pas venue ici par hasard. Effectivement, elle avait entendu dire que désormais, le lac de la transparence appartenait aux Sorciers. Brusquement changement puisqu'avant, il était aux Magiciens. Quoi qu'il en soit, on lui avait dit que deux personne de la race des Sorciers apprenaient des pouvoirs surprenants à qui voulait bine l'apprendre. Bien, cela avait tout de suite intéressé Shiro, mais la jeune fille savait qu'avec les Sorciers, tout avait un prix. Peut-être pouvait-il abuser de son titre pour obtenir sans rien donné ? Non, c'était une très mauvaise idée au final.

L'Esprit de la Mort était donc en route pour arriver au bord du lac. Pour l'instant, elle traversait encore la petite lisière qui déboucherait prochainement sur le lac. Cet endroit semblait toujours emprunt de magie et d'un calme étrange. Cependant, la demoiselle savait que des Ondins et des Sirènes vivaient au fond du lac, ce n'était pas la première fois qu'elle venait. Enfin, leur marche silencieuse finit par payer. L'ancienne Passeuse releva la tête pour reconnaître à travers le feuillage la transparence de l'eau et les reflets aquatiques dû au soleil. Elle sourit, leur voyage semblait s'achever. Ils débouchèrent sur le lac, toujours aussi plane et immobile. La demoiselle balaya la zone du regard, tout comme Kuro. L'endroit semblait calme et ils ne virent sur le coup personne d'autre qu'eux. Le Démon fronça les sourcils en voyant au loin une silhouette qui lui semblait avoir déjà rencontré. Il voulu interpeller Shiro, mais celle-ci avait déjà tourné sa tête dans la direction de l'inconnu. Au vue de son expression, elle paraissait tout comme lui le reconnaître. La jeune fille se mit en route vers lui, Kuro à sa suite. Ils longèrent un instant le lac, leur regard toujours posé sur l'homme de dos. Une fois à sa hauteur, ce fut lui qui prit parole en premier :


"Tient tient, voilà une Ombre et son Démon... Il me semble que c'est déjà vu quelque part, c'est moi qui vous ai enseigné le pouvoir de téléportation, je me trompe ? Cependant, il semblerait que quelque chose est changé en vous. Plus puissante, plus de prestance..."

Il se retourna d'un coup sur le rocher plat où il était assis, faisant désormais face aux deux voyageurs. Armis fixa Shiro de son éternel regard vert et la demoiselle fit de même. Le Sorcier reprit la discussion :

"L'Esprit de la Mort en personne devant moi, enchanté de refaire votre connaisse Shiro. Alors comme ça, on est arrivé à s'asseoir sur le trône des Ombres ? Ma foi, pourquoi pas. Je me demande si les autres Ombres sont heureuses d'avoir une Reine à l'apparence enfantine... En tout cas, le diction les apparences sont parfois trompeuses prend tout son sens avec vous. Bravo pour votre élévation cher Esprit de la Mort"

Il lui sourit. Il se moquait d'elle ou ses paroles étaient sincères ? Impossible pour la jeune fille de le savoir, Armis était tout de même un des chancelier de l'Empereur Noir. La demoiselle décida de continuer leur conversation :

"Oui, comme vous pouvez le voir, j'ai réussit à m'élever au rang de Reine des Ombres, mais cela ne change rien, je reste la Shiro que vous avez croisé il y a quelques mois, à plusieurs détails près. Mais dites moi, n'avez-vous pas un nouveau Roi sur votre trône vous aussi ? Les rumeurs courent vite quand on est au sommet d'une race vous savez..."

Le Sorcier étira un sourire plus marqué. Effectivement, quand on était Roi ou Reine, il était facile de tout savoir. Et puis, le regard écarlate de cette jeune fille lui disait qu'il avait toujours affaire à la petite Ombre malicieuse et rusée qu'il avait rencontré. Il lui répondit :

"En effet, nous avons un nouveau Roi des Sorciers, Jun. Mais bon, je suppose que vous n'êtes pas venu ici pour papoter politique, non ? Ma foi, vous êtes ici pour le nouveau pouvoir que j'enseigne, ais-je juste ? Vous savez, celui qui vous permet de créer une armée illusoire. Bien, vous connaissez le principe des Sorciers, ou du moins le mien, je n'apprend rien sans rien obtenir en retour. Enfin, comme vous êtes nouvellement Reine, on peut faire une exception pour votre cas... Disons, que c'est une sorte de félicitations de ma part, quand dites-vous ?"

L'Esprit de la Mort releva un sourcil. Cela lui semblait plutôt quelque chose de tenable. Cependant, elle ne se ferais jamais aux manières des Sorciers, une race qu'elle trouvait à la fois répugnante et fasciante. Elle conclut donc :

"D'accord, nous marchandons ainsi. En revanche, je vous préviens de suite, amusez-vous à me faire une tromperie et je vous joue votre requiem sur-le-champ ! Que vous soyez chancelier ou pas m'importe peu"

Armis esquissa à nouveau un sourire, on ne trompait pas la mort, du moins, en théorie. Malgré l'ascension ressente de Shiro sur le trône, le chancelier savait que la jeune fille était de force égale avec lui. Il ne pouvait donc pas se permettre une escroquerie et c'était bien normal. Il savait aussi que, plus le temps passerait, plus la demoiselle deviendrait redoutable. Raison de plus pour ne pas s'attirer ses foudres, il jouerait donc dans le camp de la neutralité, quelque chose de bien connu des Ombres. Le Sorcier se leva et demanda au Démon de s'écarter, ce que le jeune homme fit avec méfiance tout de même. Shiro se mit à la hauteur d'Armis, qui prit ensuite la parole :

"Bien, pour apprendre le pouvoir de l'armée illusoire, il vous faut d'abord fermer les yeux et vous concentrer. Pensez que vous n'êtes pas seule, imaginez autour de vous une immense floper d'hommes, tous armés et prêts à ce battre pour votre cause, celle des Ombres en l’occurrence, parce que c'est mieux si votre désire est intensifié par quelque chose. Concentrez-vous seulement sur ce point, toujours et encore, canalisez votre énergie et je ferais le reste à vos côtés"

La jeune fille accorda un hochement de tête à Armis avant de fermer les yeux et de se concentrer. Posté à ses côtés, le chancelier fit de même. Quant à Kuro, celui-ci s'assit près d'un rocher et observa l'apprentissage. Les premières minutes s'écoulèrent dans le silence total, les uniques bruits résonnant étant ce de la faune et de la flore. Puis, comme si un flux magique commençait à émaner des deux individus, des illusions pour le moment flous apparurent. D'abord une, qui se fit plus nette, puis une autre et encore une suivit à nouveau d'une autre et ainsi de suite. Petit à petit, des dizaines, vingtaines, trentaines d'illusions d'hommes et de femmes tous différents prirent place autour du Sorcier et de l'Ombre. Plusieurs instant s'écoulèrent, peut-être un quatre d'heure ou plus. Enfin, d'un coup, Shiro et Armis ouvrirent les yeux pour voir une cinquantaine d'illusion autour d'eux. Le Sorcier sourit et déclara :

"Eh bien, vous apprenez à grande vitesse ma parole, c'est très bien, vos illusions sont parfaitement réussites. Je suis heureux d'avoir comme disciple sa Majesté la Mort, qui de plus est une excellente élève. Vos parents devaient être fiers de vous avoir, non ?"

Shiro tourna son regard vers Armis. Ses parents, fiers ? A part sa grand-mère et, peut-être un peu sa mère, tous se fichaient bien d'elle. Après tout, elle les détestait autant qu'eux lui avait rendu la vie impossible. Ce n'était pas pour rien qu'elle les avait tous éliminer, sans avoir aucun remord aujourd'hui. Elle prit la parole, les silhouettes disparaissant :

"Mes parents ? Hm, ils ne valaient pas mieux qu'une crotte de mouche, quasiment tous les membres de ma famille à vrai dire. Je suis bien contente de les avoir tuer par pure vengeance bien méritée !"

Armis rigola légèrement. L'ancienne Passeuse était une Ombre aux milles facettes. Comment un désir de vengeance si grand pouvait loger dans un corps d'enfant si innocent ? Encore une mystère de la jeune fille. Il finit par dire :

"Vous êtes bien une Ombre Shiro, une Ombre qui à soif de vengeance... Et de savoir aussi. Bien, je crois qu'avez ces bases du pouvoir et avec un peu d'entraînement par vous-même, vous arriverez à le dompter sans problème. Heureux d'avoir pu vous aider, Esprit de la Mort"

Shiro n'aimait pas trop les formalités. Si être souverain voulait dire se faire appeler "Sa Majesté" ou encore "Son Excellence" tout le temps, elle n'allait pas trop apprécier. La demoiselle connaissait la vanité et l'orgueil des gens haut-placés, c'était ce qu'elle haïssait le plus chez eux. Enfin, Armis n'en mettait pas à toutes les sauces non plus. Kuro se releva enfin pour saluer avec Shiro le Sorcier et repartirent ensemble s'entraîner. La demoiselle préférée ne pas trop être en contact avec les Sorciers, et encore plus avec les chanceliers. Elle préféra donc, et Armis l'avait bien compris, terminer son entraînement seule, au Royaume des abîmes. Après tout, maintenant qu'elle était Reine et avec toutes ces tensions, elle aussi allait devoir prendre des précautions...
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Sam 16 Mar 2013, 23:17

Les guerres qui s'installaient sur les terres du Yin et du Yang , les multiples conflits qui éclataient de partout , des rancunes anciennes qui refaisaient surface , des malentendus , des altercations entre toutes races confondues , la mort dans chaque recoin , des événements certes passionnants pour ceux bien trop faibles pour s'y mêler et qui faisaient sujet d’énormément de ragots , certains faits passant du bouche à oreille et par la même occasion modifiés à leur convenance . Il était presque impossible pour les intéressés de comprendre la situation juste avec ce qu'ils pouvaient entendre d'un côté et d'un autre , surtout le cas pour une réprouvé dont la volonté de sortir de sa petite vie quotidienne était vraiment moindre depuis quelques semaines. Elle se laissait mené par ce que la vie lui donnait chaque jour , l'envie de poursuivre ses propres envies était disparue , elle voulait juste tout oublier , juste ne plus sentir cette lourde impression dans sa poitrine. N'ayant aucune solution à ce problème , elle se contentait de se protéger en s'enfermant entre quatre murs sans mettre un pied en dehors , sans communiquer avec quelqu'un , empêchant même ses compagnons de s'en mêler , complètement seule dans cette bulle de solitude qu'elle avait créé pour elle.

On dit souvent que les événements les plus étranges sont aussi ceux les plus prédestinés et Sherry commença à y croire le moment où son cœur fut sauvé par une lettre qu'elle reçu d'un parfait inconnu après une étrange erreur d'envoi. Rien de plus banale mais il faut croire que ce n'est autre que ce qu'elle souhaitait le plus , quelqu'un pour la soutenir , pour la pousser dans le droit chemin , il n'avait pas hésité à le faire. Elle se sentait désormais capable de sortir et de s'amuser comme elle le faisait si naturellement avant , il était temps aussi qu'elle reprenne la route , la recherche de son maître stagnait depuis quelques temps où son moral était au plus bas mais elle se devait de continuer , suivant ce chemin qu'elle croyait tracé de ses propres forces et non suivre celui d'un autre . Aux dernières nouvelles , celles que lui avait apporté Kai qui restait toujours aussi actif , les endroits les plus mouvementés se trouvaient près du Lac de Transparence , une destination parfaite pour un homme dont la curiosité se trouvait attiré par les ténèbres les plus complets et pour qui les conspirations maléfiques étaient devenues ses passe-temps les plus divertissants.

Le trajet pour s'y rendre , bien qu'elle eut par le passé traversé des distances plus importantes et dans des conditions dérisoires comparées à celles-ci plutôt banales , elle se trouvait drainé de toute son endurance à laquelle elle était habituée . Elle délaissait ses membres meurtris par l'effort au bord du lac pendant qu'elle l'observait de près , lui ainsi que tous les éléments qui l'entouraient , pour se rendre compte qu'elle n'était point la seule sur les lieux , en dehors de ses deux compagnons , qui bien qu'ils ne croyaient pas une seconde pouvoir retrouver la trace du vieux canaille sur les lieux avaient évidemment insisté pour suivre la jeune demoiselle , s'engouffraient à ses côtés parmi les milliers de branches dans les bois qui se trouvaient tout près des lieux , toujours plongés d'avantages dans l'obscurité , toujours plus loin , pour finalement se heurter , du moins le croyait-elle à ce qui semblait être une personne en chair et en os. Regardant son visage , les yeux encore peu habitués à la pénombre , elle ne put s'empêcher de faire un bond en arrière devant l'effroyable personnalité , ces yeux impitoyables que ses orbites venaient de croiser , un regard qui ne lui était aucunement inconnu et qu'elle redoutait plus qu'autre chose , ignorant totalement l'étendu de ses connaissances , de ses pouvoirs. La conversation s'engagea cependant naturellement , comme s'il ne s'étonnait guère de la trouver par hasard alors que leur dernière rencontre datait de plusieurs mois.

- Regardez comme on se retrouve , gamine rousse que je n'ai pas revu depuis longtemps et qui me dois toujours un «  service » que je ne suis pas prêt d'oublier.

- Je ne vous ai pas oublié ! Et je vous remercie pour votre aide la dernière fois ! Si vous avez besoin de moi , je suis sûre que vous me trouverez bien assez facilement donc … Et que faites-vous ici ? Encore un enseignement secret de la magie ? Si oui , me permettriez-vous de profiter de votre enseignement encore une fois ?

Elle avait encore fraîchement en mémoire le dernier entrainement quelle avait eu à subir sous ses ordres , des exercices hors normes qu'il ne se privait pas pour rendre encore plus poussés , soutirant tout le savoir faire de la personne pour y implanter un tout nouveau , déroutant physiquement et mentalement sa victime alors que celle-ci se débat pour accomplir ce pourquoi elle s'est livrée à une telle souffrance , un vrai tyran dont les méthodes ont souvent à prouver leur confort mais l'efficace étant garantie même pour les plus inexpérimentés. Sherry devait avouer par dessus tout ce dernier fait qui était des plus relevants et qu'elle même , ayant eu à traverser toutes les épreuves qu'il avait dressé devant elle cette fois-là , pas seulement pour son bien mais également pour celui de cet être qu'elle y avait été contrainte d'utiliser , cette fois-ci c'était dans un tout autre domaine , celui des illusions auquel la réprouvé n'avait jamais vraiment étudié ou approfondi. Cette fois-ci , la rencontre étant des plus surprenantes et laquelle Sherry n'avait pas pu prévoir , elle n'avait pas pu convaincre ses deux amis de se tenir à l'écart , elle ne savait pas ce qui l'attendait pendant cet entrainement spartiate mais elle savait que juste le fait qu'il provienne de cette mentalité tordue que celle de ce sorcier , bien plus puissant qu'il ne semblait vouloir laisser paraître , et qui se trouvait être des plus influents parmi son peuple.

Ils commencèrent comme la dernière par quelques exercices de base , il avait certainement un peu de temps à tuer avec elle et pourquoi pas en profiter pour la faire souffler un peu et la torturer par la même occasion ? Il y allait de plus en plus fort avec elle. La magie qui était demandée pour accomplir ce sort n'était pas bien plus puissante que celle requise pour la téléportation qu'elle avait eu un mal fout à maîtriser à la perfection , mais les enjeux étaient plus importants ainsi que la dimension de ses pensées . Le jeu consistait à créer dans la vision de l'opposant des personnalités en réalité inexistantes dans la vie réelle mais qui pour eux représenteraient des vrai personnages. Comme il fallait s'y attendre pour ses premiers essais dans la matière , elle n'eut droit qu'à des échecs purs sans beaucoup de résultats , incapable même de la moindre illusion , la moindre création ou influence d'esprit de son adversaire qui lui au contraire avait pu créer une belle camaraderie de compagnons avec ce même visage ignoble qu'était le sien. Sous les regards inquiets qui provenaient des yeux de ses deux amis qui sagement regardaient la réprouvé retrouver cette fureur et détermination qui la caractérisaient depuis le début , c'était peut-être pour le mieux que cette rencontre eut lieu ... ou pas.

Bien qu'elle était désormais capable de créer des illusions conformes à la réalité , cela lui demandait une quantité énorme d'énergie et notamment de magie , ce qui l'épuisait mentalement et consumait ses ressources qui malheureusement n'étaient pas inépuisables. Bientôt à bout de souffle , mais sans pour autant entendre le signal de la part de son professeur pour qu'elle puisse se reposer , elle continuait de s'entraîner pendant des heures durant pour finalement perdre connaissance , ce qui n'était point étonnant , ne se réveillant que quelques heures plus tard , la nuit déjà tombée depuis un bon bout de temps , dans les bras de Nao qui avait soigné ses plaies et qui n'attendait plus que son réveil pour lui communiquer les paroles du sorcier qui n'avait pas hésité à partir une foi que la réprouvé perdit connaissance mais qui laissa derrière des indices pour que celle-ci puisse continuer de s'améliorer dans le contrôle des illusions ...

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Dim 17 Mar 2013, 04:34


« Notre pouvoir s'est étendu sur le monde dévasté que nous avons créé. Nous avons semé la terreur et la désolation au sein des différentes populations de nos Terres pourtant, nous ne sommes pas un peuple unis. Nous pouvons nous haïr seulement, notre qualité est de marcher dans le même sens dans le but d'anéantir le moindre souffle de vie, dans le but de devenir plus fort et de dominer l'univers qui est le notre.»


« Je ne suis pas son objet, il n'a plus aucune emprise sur moi. » Les mots se présentaient ainsi dans l'esprit de la jeune sorcière qui se dirigeait vers le lac de transparence. Elle les répétait sans cesse tandis que son loup la guidait. Le vent les accompagnait, faisant voler les cheveux de nacre de Naely dés qu'il les touchait, le soleil tombait et laissait les couleurs oranges et roses dominer le ciel dénué de nuages. « Je ne lui appartient pas, cette histoire est finie depuis longtemps. Zélia n'est plus à la tête de notre peuple. Elle ne peut plus se venger. » Laess n'avait pas désiré accompagner sa sœur cette fois ci. Elle l'avait seulement avertie qu'Armis l'attendait sur le territoire annexé des magiciens cependant, connaissant les sentiments de la sorcière envers ce dernier, l'ombre avait préféré garder ses distances.
    « Enfin te voilà ma puce ! »
    « Éloigne toi de moi Armis et ne m'appelle plus jamais comme cela. »

Alors qu'elle venait d'arriver sur le lieux de rendez-vous, le sorcier l'avait tiré par la main puis, il lui avait embrassé le cou avec puissance.
    « Je t'ai connu plus drôle, ne sois pas rancunière.. La vie mérite d'être pleinement vécue ! »

Le sorcier afficha un sourire ravageur puis il fixa Naely qui restait sérieuse. Elle détestait cet homme et ne désirait certainement pas lui faire plaisir, c'est pourquoi elle se montrait froide et distante. Tandis que lui, enjoué, semblait prendre plaisir d'une telle situation, la jeune femme des Lunes se concentrait sur ce qu'elle était venu chercher : le pouvoir illusoire de créer une armée. La nuit les avait envahi lorsque les premiers éclairs qu'elle commandait éclairèrent le ciel noir. Une pluie fine ne tarda pas à apparaître, ce qui fit rire Armis. Ce dernier connaissait bien son interlocutrice et savait qu'elle était responsable d'un tel temps, il se moquait d'elle. A ses yeux, la sorcière des Lunes était prévisible alors, il s'approcha d'elle et l'embrassa avec force. Lorsqu'il dégagea ses lèvres de celles de Naely, cette dernière lui cracha à la figure puis, elle tendit les doigts vers les tempes d'Armis.
    « Ne fais pas ça Nae. »
    « Tu m'as laissé une ouverture, je me dois de la prendre. »

La jeune femme respira intensément et accomplit le geste qu'elle avait toujours rêvé de réaliser. Elle s'engouffra dans l'esprit de son pire cauchemar et lu comme dans un livre ouvert ses souvenirs. Bien que la curiosité envahissait Naely, elle n'observa pas les instant les plus précieux d'Armis et les garda intact cependant, elle modifia tout ce qui la concernait et s'effaça de sa mémoire.
    « Qui êtes vous ? »

Le sorcier ne se souvenait plus d'elle. Leur passé lui était inconnu, la haine qui les liait s'était échappée et les moments charnels s'étaient envolés.
    « Personne, tu aurais pu me rencontrer il y a longtemps mais tu as préféré fuir devant moi. »
    « Pourquoi aurais-je fuis une aussi belle femme ? »

Les yeux emplis de larmes, Naely détourna le regard de l'homme qu'elle avait aimé avant de le haïr. Ce sorcier qui avait abusé de sa confiance et profité de ses faiblesses l'avait à présent oublié mais elle, garderait toujours en mémoire ce qu'il lui avait fait subir.
    « La peur de me blesser t'a détourné de moi. La peur de rester le monstre que tu es t'a poussé à t'éloigner. Maintenant, apprends moi ce que tu apprends à tous ceux qui te retrouvent en ces lieux. »

Armis observa perplexe les gestes de la jeune femme des Lunes puis, il s'exécuta. Il lui enseigna ce que Jun lui avait demandé d'enseigner à tous ceux qui lui demanderaient puis, il s'immobilisa. « Je pense vous avoir aimé dans une autre vie. » Il était difficile pour Naely de voir son ancien amant essayer de la charmer. Elle n'était pas née de la dernière pluie et surtout, elle le connaissait. Il était insensible et ignorait la définition du mot sentiment. « Moi je t'ai aimé. Je t'ai offert ce que j'avais de plus précieux et tu m'as trahi, tu m'as anéanti et détruite avant de me dénoncer à notre reine. Crois-tu qu'un jour je pourrais te pardonner ? » Armis ne comprenait pas. Maintenant qu'il avait oublié leurs nuits de passion, il ne savait pas de quoi la belle sorcière parlait. « Tu m'as tué Armis, tu m'as ensorcelé puis dénigré sans le moindre remord. » Elle le mitrailla du regard puis chuchota. « Je te déteste plus que je ne hais ce monde. » Pantois, le second de Jun sourit un instant puis, son visage se resserra. Il n'était pas dupe non plus et compris très vite ce qu'il s'était passé.
    « Vous m'avez fait oublier. Comment avez vous u vous permettre de toucher à ma mémoire ?! »

Le sorcier hurlait à présent en fonçant droit vers celle qui lui faisait face. Naely n'avait pas peur, au contraire, elle savait ce qu'elle avait à faire. « Tu le méritais Armis... » Lorsque l'homme attrapa Naely par la gorge, elle posa tout de suite ses mains sur les tempes de ce dernier et se replongea dans ses souvenirs sauf que, cette fois, elle les réinstalla tous sans une exception. « Alors, ne suis-je pas étonnante ? » Armis la reposa alors et s'excusa puis un léger rictus gagna ses lèvres. « Tu es bien la pire femme que je connaisse... Mais tu es aussi sans doute la meilleure joueuse. »
Naely répondit d'un sourire et, contente d'avoir obtenu ce qu'elle convoitait, s'en alla d'un pas décidé. « A bientôt Armis. »




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Ven 29 Mar 2013, 01:46

    La plus grande imposture allait commencer. Doucement mais sûrement, les pions sur mon jeu se mettaient en place, sans trop de cérémonie, avec discrétion, tout allait être parfait. Il ne faudrait plus attendre très longtemps pour que les rouages se mettent en route d’eux-mêmes, une simple manivelle à lever, et il n’y aurait alors plus qu’un simple repos pour le vieux génie. Seulement aujourd’hui serait nouveau, innocent. Un nouveau défi. Il fallait s’immiscer chez les sorciers, rien que ça. Non pas pour discuter de nos divergences, je n’étais guère d’humeur ; il fallait cependant bien avouer qu’ils en savaient un rayon sur l’illustre magie, celle des illusions en partie ; l’un d’eux pouvait même nous donner l’illusion d’une armée. Je la pensais futile de prime abord, ma maitrise des illusions surpassait de loin celle d’une armée fantomatique mais il fallait avouer que tel tour demanderait la concentration de trop de force. Si Jun devait être mon adversaire, il me fallait apprendre à mesurer à juste dose ma magie, ma puissance au compte-goutte, c’était important. Si par un autre sort, je pouvais faire apparaitre des personnes, des bataillions entiers alors le reste de ma capacité à créer des illusions pourrait être desservie à d’autres sorts. C’était une idée à creuser, mieux encore il fallait saisir cette chance quand bien ce serait le camp opposé qui me l’apprendrait. Là était d’ailleurs le triste sort de l’ironie, les sorciers aidaient ceux qu’ils essayeraient de tuer un jour proche. Je me sentais d’autant plus concerné que les autres et la question ne pouvait que se poser : ce fameux Armis accepterait-il de venir en aide au Mârid ? Pas en tant que tel, ce n’était pas une question de générosité ou que savais-je mais simplement de bon sens. Ce serait comme donner le bâton pour se faire battre. Je devrais donc user d’un contrôle des apparences. Je m’exécutai, mes cheveux devinrent blonds comme sable méridional, mes yeux teintés d’un vert émeraude et ma taille qui rapetissait au fil de mes pas qui séparait ce sorcier de ma personne. Levant les bras, une longue cape noire se dessina, des manges à bouton et un élégante chemise, serti de ce costume, j’arrivai presque à destination. D’un œil vif, j’observai le lac et ses alentours, il ne devait pas être très loin, je pouvais sentir la puanteur des sorciers à des kilomètres tant elle me dégoutait.

    « C’est moi que vous cherchez Mârid ? » comme un éclair qui ne frappe jamais deux fois au même endroit, l’homme vêtu de sa robe de mage noir et son masque de fer fit son entrée sur la plaine à la hauteur où le soleil et la pénombre se rejoignaient. « Une vermine dans ton genre, en effet. » sans me retourner, dédaigneux de sa personne, comme si je me fichais du monde entier. « Le roi de l’illusion. Ici. Je suis comme, comment dire, flatté. » - « Tu ne devrais pas. Bien au contraire. » Son sourire dégageait la peste, on sentait cette béante bouche ouverte à travers son masque qui le rendait inconnu, anonyme, le moindre parmi le tout. « Je suis un de vos plus fervents admirateurs. Vos prouesses sont reconnues dans mon milieu. » - « L’art de l’illusion est celle de se faire passer comme un art. » - « Une sagesse qui ne peut venir que d’un ancien sorcier. » - « Chez un sorcier, on ne parle pas de sagesse mais obligatoirement de folie. » - « Vous m’enlevez les mots de la bouche, Mârid. Quelle personnalité. Que dirait mon roi à vous entendre ici, me faire la cour pour que je vous apprenne un vieux tour dont je ne pensais un jour en voir le bénéfice, une utilité plutôt drôle au final. » « Il rirait et dirait qu’il se fiche des armées, que les hommes soient des dizaines, des milliers ou des millions, le résultat serait exactement le même. Ton roi dirait que je peux bien me cacher derrière un masque d’illusion, il me trouverait quand même. » Armis semblait si intrigué par son interlocuteur, il semblait même que les deux se comprenaient, un feeling étrange entre rivalité et camaraderie, bien que la tension insoutenable entre les deux hommes se ressentaient des kilomètres à la ronde. « Sans doute. Et que lui répondriez-vous alors ? » Le génie se retourna pour lui faire face, reprenant son apparence originelle, ses cheveux aux empreintes d’encre entre le bleu et le noir refaisant surface, un regard bien plus habité par le mal. « Que c’est moi qui le trouverai. » Armis fut satisfait, l’entrainement pouvait commencer.

    Sur une colline plus reculée où pas grand monde passait, les deux hommes échangèrent quelques formules tout d’abord, l’âge d’Armis permettait au génie de lui raconter des anecdotes sur le sujet qu’il pourrait comprendre pour avoir lui aussi vécu l’époque. Et alors le sorcier se décida ; « Il te faut t’abandonner. » s’abandonner à quoi, à quoi se raccrocher ? « Ta magie vient de l’intérieur et ne reste qu’en toi. Voilà à la fois ta force et ta faiblesse Mârid. Ta puissance est réelle mais endormie. Il te faut la réveiller, l’extérioriser. Cesse d’emprisonner les âmes dans ton cœur, de les plonger dans tes mondes chimériques. C’est jusqu’à moi que doit arriver l’illusion, je dois pouvoir la ressentir, la vivre comme si elle était réelle. » Le génie tentait mais il voyait bien que les flux s’atténuaient dès qu’ils s’éloignaient de lui. « Cesse de m’amener à toi, viens plutôt à moi. Je sens que ta magie me chatouille, tu tentes de m’attraper mais ce n’est pas l’idée. Elle doit venir d’un point centrique de ton corps et déferler sur un environnement ! Le Mârid ne peut donc-t-il pas faire ça ? Je le pouvais à huit ans ! » - « Prétentieux. » Le génie sifflait sa remarque, faisant croitre le plaisir d’Armis à le narguer ainsi.

    « Regarde ça. » le génie s’agenouilla. Posant ses mains au sol, ses veines devinrent mauves, respirant profondément, il sembla que le sang s’infiltra dans la couleur verte de l’herbe, prenant une couleur bien plus rougeâtre. « Là tu m’intéresses. Extériorise la rage que tu caches pour les bienpensants. Ici il n’y a que nous. » Il n’y avait qu’eux. Des larmes de sang coulèrent le long des tiges de l’herbe qui poussait, éclatant au contact de la terre, elles libèrent des effluves visibles qui prenaient des formes humaines. « Voilà. Tu n’auras que quelques secondes. Pour imaginer des centaines de visages différents, des vêtements différents, des corpulences diverses, des tons de voix qui ne se ressemblent pas ! Tu dois donner vie à tes fantômes, leur donner des traits uniques, mélange des apparences que tu as enregistrées dans ta mémoire sélective, des traits que tu as toi-même volé. Donne du sens à tes illusions. Tu n’es plus dans l’abstrait ici. La porte des songes est loin. Vis dans ce présent, ce présent qui tu demandes d’hurler. » Le génie n’hurlerait pas mais ses gémissements étaient audibles, son sang se répandait sur un périmètre large, les humanoïdes de fumée devenant alors de véritables hommes et femmes, épées en main, fourreau à l’armure, les probabilités de son cerveau variant le rythme des couleurs des cheveux et des yeux. « Plus de détails, on dirait une armée de poupées de porcelaine. On n’y croit pas. Je veux des cicatrices, des cernes, des marques d’existence, ta propre souffrance doit être marquée sur leur visage, à tous. » le génie lui jeta un regard, il ne voulait pas l’admettre mais il avait raison. Les illusions ne pouvaient pas n’être que parfaites, sans défauts physiques, il fallait y ajouter tout ce qui caractérisait un humain, avec ses défauts : « Fais-en des bossus, des balafrés, des bras doivent manquer, ce monde n’est pas rose, il souffre et tu l’illustres. » le génie y mettait le pire de lui-même, la souffrance de tout un monde à la portée d’une simple illusion, celle d’une armée de fantômes. « Là, nous y sommes. »


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Ven 29 Mar 2013, 10:50

Moi je ne vous suis pas les enfants, je me REBELLE MOUHAHA //TOUSSE//
Cocoon manquait cruellement d’inspiration et d’ingrédients ces derniers temps. Revenu une bonne fois pour toute au quartier résidentiel, retrouvant ainsi sa petite famille, il trouva sa vie bien monotone, alors il s’était perdu dans la confection de potion et autres décoctions. Mais voilà, il n’arrivait plus à faire des mélanges stables, et à réaliser des expériences sobres. Tout se brisait entre ses doigts, sur son établi, il renversait bien des récipients, et ça commençait clairement à l’énerver. Il fallait qu’il sorte à tout prix, qu’il aille ailleurs, qu’il se divertisse. Être un bon père au foyer, ça va cinq minutes.

Un matin, il se leva assez tôt, se lava, s’habilla, puis pris la liste d’ingrédients qu’il avait faite la veille, pour partir les chercher. Sa besace était remplie de bocaux et éprouvettes en tous genres, de manière à conserver les composants de ses expériences, lors du voyage.
Il avait abandonné Daemon depuis un moment. Non pas qu’ils ne « s’aimaient » plus, mais maintenant chacun faisait sa vie de son côté, c’était terminé pour eux. Au moment où son regard bicolore, croisa le bleu océanique des yeux d’un vampire, le démon s’était fait une raison. L’alchimie ne s’était pas faite avec lui, et attendre qu’elle arrive ne servait à rien, alors au lieu de s’infliger des souffrances en restant avec lui lorsqu’il n’était pas motivé, il préférait se faire la malle. C’est alors seul qu’il partit.

Le lac de la transparence était sa première étape. Ayant mis un certain temps pour y aller, il décida de se reposer dans un coin qui n’avait pas l’air de craindre, comptant sur ses pouvoirs pour le « prévenir » d’un quelconque danger. Il avait assez développé ses capacités pour pouvoir anticiper et se téléporter ailleurs en un temps record –du moins, en sacrifiant un vêtement au passage. Oui, sa technique n’était pas encore totalement au point-. Le lac devant lui était beau, limpide, mais il prit garde de ne pas trop s’en approcher pour la nuit. L’orisha était déjà venu en ces lieux, mais il n’avait vraiment fait que passer ainsi, la veille, il avait pris soin de parfaire ses connaissances sur cet endroit, de manière à pouvoir le maitriser assez pour ne pas se mettre en danger. Notamment près de l’eau. Les Sirènes étant un peuple à la fois mythique, mystique mais bien réel, il n’en savait pas assez pour s’en approcher, et tenter de les énerver.
Une fois son maigre bivouac fait, il se coucha et s’endormit.

Et comme prévu, ses sens l’alertèrent bien assez tôt.

Ouvrant les yeux, le cœur battant tout à coup plus vite, sa tête lui faisant un peu plus mal que d’habitude, il sauta doucement sur ses pieds pour se mettre debout. Cocoon était à l’affût, prêt à se faire le premier venu, et lui faire tâter de son épée. Une sensation étrange l’envahit, et son empathie perdit un peu les pédales. L’orisha ne s’y laissa pas prendre bien au contraire, il savait pertinemment ce que cela signifiait. Quelqu’un se téléportait près de lui. Ne sachant pas vraiment d’où la personne allait arriver, il commença à bouger et s’éloigner vers le lac, avant de voir un type tout de noir vêtue, se placer là où il était quelques secondes au paravent. Dégainant, il resta là, dans la clarté de la lune, à essayer d’anticiper les réactions de celui qui pourrait être son ennemi. Mais une espèce de voix caverneuse et mortuaire se dégagea de la silhouette :

« Tiens, tiens… Comme on se retrouve. Tu as sacrément évolué depuis la dernière fois… »


Evolué ? Dernière fois ? Bon sang, Cocoon ne savait qui était ce type –qu’il ne voyait pas d’ailleurs-, ni comment il le connaissait.

« Qui es-tu ? », « Quoi ? Tu ne te rappelle pas de moi ? »

Cocoon fixa le type qui bougea, et avança vers lui, relevant la tête. Sous sa cape noire, une espèce de pendentif vers lumineux, rayonna légèrement, assez pour éclairer quelques formes de son visage. L’orisha laissa le bout de sa lame tomber sur le sol, avant de se redresser, ne baissant pourtant pas complètement sa garde :

« Ah, oui… Le type qui m’a appris à me téléporter. »

Et qui m’a enseigner deux, trois trucs un peu moyens quand même…, mais bien sur, cette parole ne sortit pas de sa bouche. Le sorcier n'était pas censé savoir qu'il perdait un vêtement à chaque fois qu'il se dématérialisait.

« Exactement. », « Et que fais-tu là ? Tu vas m’apprendre encore autre chose ? »

Le sorcier se mit à rire plutôt doucement et maléfiquement.

« Tout a un prix, tu te rappelles ? Mais comme tu es bon élève et que ce que tu m’as donné la dernière fois m’a plutôt bien servis, et me sert encore, je vais t’épargner ce genre de contre partie. »

L’orisha se méfia, haussa un sourcil, puis rangea sa lame. Tan de confiance d’un coup ? C’est tellement étrange mais après ce n’était pas qu’il avait confiance, il savait juste quand les sorciers étaient fourbes. Et là, ça se profilait bien, mais évidemment, ça n’allait pas durer.
Armis fit un geste, puis plusieurs corps de fantômes s’élevèrent du sol pour venir se poser doucement sur le sol. C’était bluffant comment Cocoon aurait mis sa mains à couper que c’était de vrais personnes, en chair et en os. Puis de plus en plus affluèrent autour du vil sorcier jusqu’à ce qu’il arrête le déluge.

« Voilà, ce sera tes soldats »

Cocoon se rapprocha puis passa la main dans le corps de certains. Une espèce de fumée sortie là où son poing était avant que le corps ne revienne à la normal lorsqu’il enleva son bras.

Dans les heures qui suivirent, jusqu’au levé du jour, le sorcier éprouva l’orisha en lui apprenant à faire apparaitre autant de personne qu’il le voulait, et qui il voulait, dans l’apparence qu’il le voulait. C’était affreusement épuisant, et Cocoon finit l’exercice victorieux, enfin, d’avoir pu apprendre autre chose qui lui sera sacrément utile. Une armée, même illusoire, pour lui, c’était opportun à souhait !
S’asseyant près d’un arbre, il souffla un moment avant de dire :

« Si à chaque fois que je te rencontre tu m’apprends quelque chose de nouveau. J’espère te croiser souvent à l’avenir. », « Ne crois pas que nous sommes amis, orisha. Je travaille pour l’ennemi de ces terres, avec envie et passion, et je te tuerai dès que j’en aurais l’occasion alors je te conseille de vite te raviser. »

Cocoon ricana et dit :

« Alors il me tarde que nous nous affrontions, sorcier. »

Armis se recula avant de disparaitre dans l’ombre, sans un mot de plus, se téléportant ailleurs. Le bronzé ne sentit plus sa présence nulle part et fini sa nuit quand le soleil se leva.
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Dim 31 Mar 2013, 23:26

Kyo avait arrêté quelques criminels assez puissants ces derniers temps. Mais ces affrontements lui ont bien montré qu'il n'était pas un bon combattant, n'ayant réussi que grâce à l'aide de son intelligence, de sa chance mais surtout grâce à Rayearth et Shini. Il devra à l'avenir penser à combler cette lacune. Étant sur le Continent Calme, il s'arrêta un instant au Lac de la Transparence pour panser un peu ses blessures et surtout pour enfin se reposer. Il ne ménageait pas ses efforts et en faisait parfois un peu trop. Il avait commencé à s'endormir quand Rayearth se mit à aboyer. L'esprit fatigué, il n'avait pas fait attention aux bruits que sa bague lui permettait pourtant de percevoir. Par chance, la demoiselle qui s'approchait ne semblait pas menaçante. Sans s'en rendre compte, il avait du s'installer à un endroit.

« Que faites-vous ici ? Vous êtes sur le territoire des sorciers. »

Bingo. Il ne se tenait jamais au courant de la politique et donc aussi des annexions de territoire. Il se leva pour partir.

« Vous ne prenez pas la peine de répondre aux questions que l'on vous pose. »

« Je me reposais mais vu que je ne suis pas le bienvenu, je m'en vais. »

Elle le regardait avec étonnement. Il trouvait normal qu'une fille qui de prime abord ne semblait pas dangereuse vienne l'informer qu'il était sur une propriété privée. Les pansements apparents qu'il avait l'interloquer encore plus. Il était sauvage mais n'avait pas l'air d'un violent. Comment pouvait-il s'être blessé ? Elle allait tenter une approche un peu spéciale pour voir si elle avait raison. Elle fit appel à son clone de combat pendant que l'inconnu avait le dos tourné et le lança sur lui. Interpellé par le bruit d'une lame qui sort de son fourreau, il put esquiver de justesse en tombant sur le coté.

« Vous êtes malade ? Je vous ai dit que je partais. Vous voulez quoi de plus ? »

Elle stoppa son double.

« Comment t'es-tu blessé ? »

« Je suis un paladin noir. Il m'arrive donc de combattre des criminels. J'ai juste sous-estimé le danger que représentait certains. »

Il tombait à la perfection pour devenir un de ses élèves.

« Tu ne sembles pourtant pas fait pour le combat. »

« Je fais avec les moyens que j'ai. Mais je refuse de baisser les bras sous prétexte que je n'ai pas ce qu'il faut pour y arriver. »

Elle commençait à le soûler à le juger comme cela alors qu'elle ne le connaissait même pas.

« Tu tombes à merveille. Dans sa grande générosité, notre roi m'a demandé d'apprendre cette particularité qu'est d'avoir un clone de combat à ceux qui ne sont pas de notre race du moment que ces personnes nous respectent. Nous respectes-tu ? »

« Ta race ne m'a rien fait de spécial pour le moment donc je n'ai aucun problème avec les sorciers. Par contre, avec toi, ça dépend. »

« Ça dépend de quoi ? »

« De savoir si tu vas me soûler encore longtemps en me jugeant sans me connaître. Je peux être très patient mais uniquement que quand j'y vois mon intérêt. Donc à toi de me dire ce que je gagne à supporter tes agissements. »

« Continu à me parler comme cela et tu n'auras rien du tout. Plus que des mots, je vais te montrer ce que tu as à gagner. Je te propose un défi. Affronte mon clone de combat jusqu'à la première goutte de sang versé. Il n'est nullement question de tuer, juste un affrontement à l'amiable. Interdiction d'utiliser la magie ou tes compagnons et mon clone t'affrontera seule sans magie. Ce marché te convient-il ? »

Il ne voyait pas vraiment où elle voulait en venir.

« Pourquoi j'accepterais ? »

« Si tu gagnes, je m'excuserais de t'avoir importuné et de t'avoir mal jugé. Mais quand mon clone aura gagné, tu te devras te plier à mon enseignement. Dans les deux cas, tu es gagnant. »

L'épée n'était pas son arme favorite mais il allait accepter. Il dégaina, se mit dans sa position de départ habituel. Hélas, il avait oublié que cette fois-ci, il n'aura pas de bouclier. Donc la position était un peu mauvaise. Ses compagnons comprirent bien entendu qu'ils ne devaient pas s'en mêler. Ils s'éloignèrent donc un peu comme fit la sorcière dans la direction opposée.
Son adversaire n'avait pas non plus de bouclier mais à sa posture, on voyait qu'elle avait beaucoup plus l'habitude. Genoux fléchis, les bras quasiment tendus tenant l'épée d'un bout à l'autre, elle montrait qu'elle l'attendait, prête à encaisser son attaque. Voyant que cette position protégeait plutôt bien le haut, il décida d'attaquer les jambes en portant un coup d'estoc vu que c'était plutôt ce style-là qu'il maîtrisait, si on peut vraiment parler de maîtrise dans son cas. Mais ce fut une grossière erreur car elle n'eut pas de mal à baisser rapidement son arme en n'utilisant qu'une seule main pour dégager la lame adverse. Il essaya de profiter de ce mouvement pour remonter la lame vers l'épaule de l'adversaire. Mais là encore, elle n'eut aucun mal à rapidement reculé pour ensuite dégager la lame elfique de la direction de son corps. Kyo se replia en arrière, se remettant dans sa position de départ. Elle avait réussi à esquiver sans la moindre difficulté ses attaques et elle avait eu la possibilité de réussir le défi mais ne l'a pas fait. Il était sur qu'elle jouerait avec lui rien que pour lui montrait la différence de niveau. Cette fois-ci, elle prit une position différente. Ses genoux à nouveaux fléchis, le bras qui avait le sabre était plié avec la lame en direction de son adversaire tout comme son autre bras qui était tendu avec les doigts proche du bout de la lame. Sauf erreur de sa part, il était sur qu'elle allait tenter un coup d'estoc. Il lui faudrait donc esquiver. Vu sa position, les ouvertures pour subir une estoc sont plutôt réduites donc tout dépendra de la vitesse de chacun. Et elle est rapide. Il ne put esquiver non parce qu'il sut avoir le bon mouvement mais uniquement parce qu'il était tombé. Elle fit une roue dans les airs juste au-dessus de lui pour l'éviter tout en donnant un coup dans le sol à un cheveu de sa jambe rien que pour lui montrer que si elle avait voulu, elle aurait là aussi pu réussir. Il se demanda s'il ne pouvait pas profiter de l'excès de confiance qu'elle avait envers elle-même pour l'avoir. A nouveau en position de combat chaque de leur coté, l'affrontement final semblait arriver. Cette fois-ci, elle se mit dans le même angle d'ouverture que lui. Mais elle avait plus l'intention de trancher que de porter un coup d'estoc. En plus, elle montra qu'elle était aussi ambidextre. C'était toujours plus difficile de désarmer une personne car elle pourrait récupérer l'arme de l'autre main. Et il le savait parfaitement bien. Il allait la laisser attaquer la première, ne sachant pas comment faire pour porter un coup d'estoc dans ces conditions. Elle s'élança donc. Visiblement, elle comptait s'attaquer à son torse. N'allant pas à pleine vitesse pour éviter de le tuer, il put éviter de justesse. Mais il ne s'attendait pas à ce qui allait suivre et qui allait déclencher sa défaite. Elle profita du moment où il esquivait pour lui asséner un direct du gauche dans son flanc gauche, là où il était déjà blessé et pansé. Ce qui eut bien entendu pour résultat de le faire saigner.

« Laissez-moi deviner, vous n'aviez jamais dit qu'il n'y aurait de coup en traître ou qu'on n'avait pas le droit aux poings ? »

Il se rassit en ayant la main sur sa blessure. Il lui fallait à nouveau panser ses plaies mais il avait pris juste ce qu'il fallait pour s'occuper de ses anciennes blessures, pas pour de nouvelles.
« Exactement. Attends, on avait pris de quoi soigner. »

Elle appliqua elle-même les pansements sous les grognements de Rayearth qui s'était rapproché.
« Il a un problème avec moi ? »

« Il est sauvage quasiment tout le monde. Et il déteste encore plus qu'on me malmène même quand c'est pour mon bien. Me voici votre élève, qu'avez-vous à m'apprendre maîtresse ? »

Il savait parfaitement ce qu'elle devait lui apprendre. C'était plus une forme de politesse pour avouer qu'il avait perdu. Elle lui sourit.

« J'espère qu'il te reste de l'énergie. »

Il prouva qu'il était prêt en se relevant. Elle l'amena dans le lieu d'entrainement dans lequel elle s'était préalablement installé.

« Il faut que tu comprennes que ton clone de combat est une émanation de toi-même. C'est une matérialisation d'une partie de toi-même. Dans le cas présent, il s'agit d'une émanation de ton énergie physique. C'est donc pour cela qu'il est plus utile pour le combat au corps-à-corps comme tu as pu le constater face au mien qu'à autre chose. Bien sur, il te faut réussir à stabiliser cette énergie physique pour qu'il devienne un être réel se souvenant de tout ce qu'il aura appris mais tu garderas un contrôle sur lui. »

Elle continua l'explication en lui demandant de se mettre en position de méditation s'il savait le faire. Ayant l'habitude surtout ces derniers temps, il n'eut pas le moindre problème en entrant en méditation. Elle lui dit de se concentrer sur son énergie physique, son ki comme certains aiment à l'appeler et qu'elle l'aiderait à faire le reste. En effet, elle se mit derrière lui, apposa ses mains sur son dos et véhicula de l'énergie pour l'aider dans cette création.

« Concentre ton esprit sur ce que doit être ton clone de combat. Attention, tu ne peux le créer trop différent de toi. Donc ne change au besoin que des choses simples. Il ne pourra par exemple jamais être d'une race différente de la tienne. »

Cela leur pris plusieurs heures mais le résultat fut là. Son clone le dépassait d'une tête (déjà que lui-même était grand), il n'avait pas de cicatrice, ses muscles était un poil plus développé mais la différence n'était pas forcément visible. Ce qui était vraiment visible au premier coup d'œil est que son clone avait les yeux marron et les cheveux noir qu'il avait avant son incident. En effet, sa famille n'étant pas totalement de sang-pur, ses yeux et ses cheveux avait une couleur différente à la naissance.

« On va commencer par voir ton contrôle sur lui. »

Elle prit l'arme de son clone pour la tendre à celui de Kyo. Avant même qu'il ouvre la bouche, son clone avait déjà récupéré l'arme.

« Demande-lui de donner un grand coup vertical pour couper en deux cette planche. »

Là encore, avant même d'ouvrir la bouche, son clone s'exécuta.

« Tu vois, ton contrôle sur lui est mental. Maintenant, vous allez vous affronter. Attention, fais bien la différence entre les ordres à lui donner et tes propres pensées. »

Kyo se mit dans sa position de combat habituel toujours sans bouclier. Son clone l'imita sans se rendre compte que la longueur de son arme n'était pas idéale pour cela. Il lui ordonna mentalement de l'attaquer. Ce dernier s'exécuta mais l'Alfar vit rapidement que tout était mauvais dans cette attaque. Pas assez rapide et pas de style particulier. On dirait un gars en colère qui aurait récupérer une arme pour s'attaquer sauvagement à son adversaire. Il n'eut aucun mal à parer l'attaque. Cette fois-ci, c'était lui qui était en position de force. Ils recommencèrent l'opération plusieurs fois, le clone n'apprenant que par rapport à ce que lui indiquait son maître.

« Je vois à ton regard que tu as compris. »

« Il est faible au départ et ne se renforcera que par rapport à ce que je lui apprendrais, c'est ça ? »

« En effet. Par contre, fait attention, il est comme une arme. Il faut l'entretenir régulièrement si tu veux qu'il reste en parfait état. Pour faire simple, si tu ne lui fais pas faire régulièrement de l'exercice, il finira par disparaître. Et dans le cas où tu arriverais à recréer un clone, il faudra recommencer à zéro. »

Kyo ordonna mentalement à son clone de rendre l'arme au clone de la dame.

« Bien, tu en as fini. Je ne vois pas ce que j'aurais à t'apprendre de plus. N'oublie pas quel est son rôle et de t'en occuper, tu en es responsable maintenant. Et conseil, tu devrais toi aussi développer quelques techniques de combat si tu compte être... comment tu appelles cela déjà ? Ah oui, paladin noir. Je serais intéressé d'en savoir un peu plus sur ton compte. »

Ils prirent donc la peine de discuter encore quelques temps pendant que Rayearth et Shini prenait la peine de faire la connaissance avec leur nouveau compagnon.

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Lun 01 Avr 2013, 00:14

Bandreux avait eu vent de ce pouvoir tandis qu'il ce promenait dans l'université de magie afin d'avoir plus de renseignements sur quelques races. C'était en entendant deux étudiants discuter de ce pouvoir qu'il avait décidé de se renseigner et de partir à la recherche de plus d'informations et surtout du formateur qui dispenssait ce pouvoir. Voilà pourquoi en ce moment même il était dans un bateau, qui ne donnait pas grande confiance mais qui avait le mérite de le conduire là ou il souhaitait à moindre frais.

Le trajet était calme. Il faisait encore nuit tandis que le bateau avançait lentement sur le lac de transparence. Bandreux était assit, adossé au bateau. Il observait les étoiles. Le trajet ne devrait pas être trop long, cependant il se prêtait à réfléchir. Les étoiles, la nuit, lui permettait de réfléchir. Il se perdait dans des réflexions diverses à chaque fois qu'il contemplait ce spectacle.

L'ilot. C'était celui qu'on lui avait indiqué dans la taverne où il s'était aventuré quelques heures avant. Un homme lui avait indiqué où et surtout comment obtenir ce pouvoir. Bandreux c'était alors préparé. Il savait que la chose ne serait pas facile mais il avait un réel besoin de ce pouvoir. Besoin qu'il s'était probablement crée, mais il était décidé. Maintenant il lui faudrait "survivre à l'apprentissage" c'était une autre histoire mais il s'en savait capable. Surtout qu'il désirait trop ce pouvoir.
Bandreux descendit du bateau qui l'avait mené jusqu'ici. Il donna quelques pièces au capitaine et l'affaire fut réglée. Remontant la pente qui le séparait de la surface de l'ilot, il s'arrêta ensuite, marquant une pause. Le jour était en train de se lever et on pouvait dire que le paysage était au rendez vous. Bandreux profita un instant de la vue, même si il ne chassait pas de son esprit son objectif premier. Il avança alors dans l'ilot.

Ce dernier semblait assez vide. Il y avait seulement un petite village en son centre. À environ dix minutes de marches. Un petit village d'une trentaine d'habitant, plutôt ermite, de toutes races, vivants loin de tout. C'est là que se terrait Armis. Dans une maison un peu à l'écart. Bandreux arriva dans le village, encore calme, désert, tant que le jour ne s'était pas totalement levé. On voyait seulement quelques lumières allumées par les fenêtres des maisons. S'approchant de la maison dont lui avait parlé l'homme de la taverne, Armis ouvrit la porte alors que Bandreux allait frapper. Ce dernier en fut assez surprit. C'est alors qu'Armis s'adressa à lui.

Bonjour Bandreux. Je t'attendais. Entres. Bandreux fit une mine particulièrement surprise. Il n'avait jamais rencontré cet homme. Comment l'homme de la taverne aurait-il pu le prévenir alors qu'il ne connaissait même pas l'identité de notre humain ? Cela restait un mystère.

Restant silencieux, Bandreux pénétra dans la maison. Retirant sa capuche, Armis l'invita à s'asseoir sur un grand tapis au sol, ce qu'il fit. C'était de plus en plus étrange mais Bandreux savait aussi qu'en tant que magicien, il aurait affaire à quelqu'un de chelou. Une fois assis, Armis s'adressa à lui.
L'armée illusoire. Sais tu donc que cet apprentissage se mérite ? Qu'il ne sera guère aisé. Bandreux acquiesça. Il ne savait pas exactement ce qu'il lui faudrait réaliser, mais la perspective d'un apprentissage douloureux ne l'effraya pas. Il était prêt à payer le prix qu'il faudrait.

Quelques heures de dialogues s'en suivirent. C'est alors qu'après, tandis que le jour commençait à se lever. Les deux hommes sortirent de la maison. Ils cheminèrent plusieurs minutes avant d'arriver à une petite clairière reculée. Celle-ci était très calme, pas âme qui vive à l'horizon. Si ce n'était un rocher. Droit, lisse, tel une plaque, dressé en plein milieu.
Cela va être très simple. Reste à ce que tu sois à la hauteur. Armis fit Bandreux se placer contre le rocher. Il l'attacha par des liens magique relativement serrés. Bandreux observa la chose assez surprit, mais ne dit mot. Armis donna alors la chevalière à Bandreux afin qu'il la passe à son doigt pour activer le pouvoir.
Tout allait démarrer maintenant. Bandreux avait une vague idée de ce qu'il allait désormais se passer. Armis dit alors à Bandreux d'invoquer deux personnes, il les lui décrivit et Bandreux s'exécuta. L'action était pour l'instant relativement simple. Mais petit à petit les liens magique l'attachant au rocher se resserrèrent, et Armis lui criait des ordres, des gens à faire apparaitre, de plus en plus, de plus en plus rapidement. Le visage de Bandreux était crispé entre un rictus de douleur et de concentration. La sueur perlait sur son visage, il lâcha un cri de douleur tandis qu'il se reconcentrait sous les cris d'Armis toujours plus oppressants. L'éxercice dura jusqu'en milieu de matinée.

C'est alors que dans un dernier cri de rage, de concentration et de détermination, Bandreux fit apparaitre une armée, une armée d'une centaine de personne. La douleur devenait insoutenable. Aussi bien par l'effort qui lui demandait cette invocation que par les liens qui commençaient à lui couper le souffle. C'est alors que tout s'arrêta. Net. D'un coup. Les liens disparurent, Bandreux tomba à quatre pattes sur le sol, haletant, tandis que l'armée illusoire disparue. Armis fit un pas vers lui.


Vas t'en maintenant. Sans que Bandreux puisse dire un mot, il eu juste le temps de se relevé que le paysage changea autour de lui. Il se retrouva assis, sur le bateau qui le ramenait à la terre ferme. Il avait l'impression d'avoir rêver. Que c'était-il passé ? Comment avait-il atterri ici ? Il le saurait l'expliquer. Cependant, en regardant sa main droite, la chevalière était là. Toujours à son doigt et elle émit une légère lueur verte. Bandreux se sentait cependant faible il avait toujours les traces physique de cet entrainement.
Ce n'était pas un rêve, il possédait désormais ce pouvoir.


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