-50%
Le deal à ne pas rater :
-50% sur les sacs à dos pour ordinateur portable Urban Factory ...
19.99 € 39.99 €
Voir le deal

Partagez
 

 Lieu du mois - Mars : Une partie de cache-cache.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : 1, 2  Suivant
AuteurMessage
Invité
Invité

avatar
Mer 06 Mar 2013, 01:54



Lieu du mois - L'université de magie
© Code réalisé par Alec.

Rien ne va plus à l'université de magie, panique totale, déjà que l’endroit n’était pas très sécurisé mais là, c’est le summum du supportable. Les Shimis ont envahi toute l’université et sème la pagaille où qu’ils aillent et quoi qu’ils fassent, leurs intentions n’étant que malicieuses, les créatures étant malines et terriblement joueuses. Créées par un certain Aldabert qui ne sait plus comment faire pour réparer son erreur, voilà l’université sous le contrôle de ces adorables bêbêtes qui ne cessent de piéger les aventuriers, de les pousser à bout et d’énerver les monstres sur place car autant le dire, les Shimis ne craignent physiquement pas grand-chose. Le problème aurait pu s’arrêter là si les Shimis n’avaient pas trouvé l’accès aux tunnels qui mènent à la surface et ne commençaient pas à tout mettre sans-dessus-dessous aux sorties. A vous rendre complétement dingue, la situation s’aggrave de jour en jour et seul Aldabert pourra résoudre la situation mais pas sans vous.

Dernière trouvaille de ces adorables petits monstres ? Entre deux rodéos sur de terrifiants monstres issus d'expériences ratées, il semble que les Shimis aient comme loisir de vous voler vos vêtements pour les manger, petit trait génétique de la volonté d'Aldabert semble-t-il, on se demande pourquoi.
Explications
Plusieurs missions s'offrent à vous. Chacune de ces missions vous offre un point de spécialité : (en 50 lignes soit 900 mots au compteur - deux missions maximum) Si vous faites deux missions, ceci doit être fait en un seul post et vous devez préciser à la fin de votre post obligatoirement le ou les points de spécialité à créditer dans votre fiche, si ceci n'est pas fait, vous n'aurez aucun gain.

  • Aldabert ne sait comment résoudre la situation car il ne se souvient plus du procédé de création de ses Shimis. Il vous propose donc de retracer sa journée à l'envers pour retrouver la mémoire. S'il compte réellement tout faire à l'envers, dans l'ordre des repas comme dans sa façon de marcher, il faudra surtout vous rendre à la bibliothèque en sa compagnie et chercher le grimoire adéquate mais aussi retourner au laboratoire pour trouver l'antidote capable de les éradiquer ou en tout cas les rendre plus dociles. Armez-vous de patience et protégez Aldabert, inconscient, qui ne voit le danger nul part, cependant les monstres rôdent et les Shimis sont des teignes qui vous mèneront la vie dure.
    Gain de spécialité : Intelligence ou force

  • Partez avec Aldabert dans les tunnels pour stopper les flux de Shimis qui circulent et sortent des sous-terrains. Vous devez également trouver un moyen pour que ces bestioles arrêtent de se reproduire à une vitesse folle, développez un sort avec Aldabert et mettez votre plan à exécution avec l'aide de la puissante magie du vieux fou qui délire complètement.
    Gain de spécialité : Magie (ou anti-magie si humain)

  • Aldabert vous apprend que pour les stabiliser tous, il faut en attraper un, faire des expériences, et normalement en calmer un les calmerait tous. Ce sera votre impossible et bien délicate mission. Car ces petites plaies ne se laissent pas faire et feront tout pour vous rendre chèvre. Partez en périple, avec Aldabert comme compagnon plus ou moins efficace, et attrapez-en au moins un pour lui faire boire un sérum savamment préparé par le mage fou.
    Gain de spécialité : Agilité ou force

  • Vous remarquez bien qu'Aldabert tient plus que tout à ses Shimis. Lorsque vous apprenez qu'à la surface, la population est déjà sur place pour les torturer et les tuer et lorsque vous voyez la mine si triste du mage lorsqu'il apprend également la nouvelle, vous décidez de calmer la population et de convaincre du mieux que vous pouvez les Shimis de rentrer à l'intérieur des passages le temps de trouver une solution quitte à affronter leurs farces toutes plus imaginatives les unes que les autres.
    Gain de spécialité : Charisme

  • BONUS COMPAGNON FACULTATIF - Adoptez un Shimi pour 50 lignes de plus (900 mots supplémentaires) qui aura comme seul pouvoir : se fondre/dissiper dans l'ombre. Ce bonus ne s’additionne pas à la limite de deux missions mais nécessite que vous en fassiez au moins une. Précisez donc à la fin de votre post quelle(s) mission(s) vous avez faite(s) et le ou les deux point(s) de spécialité correspondant en 50 ou 100 lignes selon si une ou deux missions choisies ; + le gain d'un nouveau compagnon (le Shimi). Donc si vous choisissez ce bonus, votre post fera au minimum 100 lignes (si une mission faite) ou 150 (si deux missions faites).

    Notes : Pour toute question ou doute, mp Naram.


PNJ de l'évènement
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Race : Magicien.
Quel étrange personnage que cet Aldabert. Mage hors pair, il pratique la magie depuis sa tendre enfance. Abandonné à la naissance et recueilli par une fille de joie qui trouva son berceau au coin d’une ruelle, elle l’éleva comme son propre fils, elle et toutes les autres filles de l’établissement aux mœurs quelque peu particulières. C’est pourtant dans un cadre très chaleureux qu’Aldabert passa son enfance jusqu’au jour où un client de sa mère qui était magicien lui fit quelques tours en attendant justement le sien auprès de la demoiselle. Aldabert, émerveillé, jura de dédier sa vie à la maitrise de la magie entre deux coups de balais qu’il devait passer pour que le patron des lieux ferme les yeux sur sa présence ici. Cependant les années commencèrent à s’écouler et adolescent, Aldabert désira découvrir le monde et quitta le joyeux bordel de son enfance non sans larme. Charmant jeune homme, toutes ces années en compagnie de belles femme lui avaient permis de savoir y faire pour charmer et il ne manqua jamais une occasion de fanfaronner et prendre du plaisir, un héritage pour toutes ses mères d’adoption qu’il n’oublierait pas. C’est finalement l’université de magie qui se trouva au bout de sa route, très fréquentée en son temps, il y devint rapidement un brillant élément jusqu’à devenir professeur à l’apogée de l’établissement. Seulement, il arriva ce qu’il arriva, le fameux mais pas moins secret accident qui causa la ruine de l’endroit et rendit tous les magiciens fous, Aldabert y compris. Alors aujourd’hui Aldabert y erre et les années ne lui font pas de cadeau bien qu’il reste fortement bien conservé pour son âge. Toujours aussi charmeur, dès qu’il envisage une belle demoiselle, jeune qui plus est, il n’hésite pas à sortir le grand jeu ne serait-ce que pour prouver qu’il peut encore plaire. A ce même titre il voit chaque jeune homme sculpté comme un étalon comme un rival de choix qui ne lui arrive cependant pas à la cheville. Excentrique à souhait, on ne comprend jamais rien à ce qu’il dit, la moitié du temps, il parle dans sa barbe centenaire recouverte de part et d’autre de brûlures d’explosions précédentes par des expériences mal calculées semble-t-il. Vous peinerez à le garder concentré, l’homme perd sans cesse le fil de sa phrase et oublie ce qu’il voulait dire même dans les pire situations. Pas méchant pour un sou, c’est un magicien extrêmement doué mais qui l’ignore quelque part, ne cherchant pas à s’en vanter sauf si cela peut l'aider à courtiser une demoiselle bien portante.
Bestiaire
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Race : Ombre.
Les Shimis sont créés par Aldabert lui-même. Lui qui se sentait si seul dans cet endroit si étrange et malsain, il recherchait une compagnie adorable qui le rassurerait. Seulement un jour ces bestioles expérimentales ont échappé à son créateur et ont commencé à semer le désordre dans l’université déjà en ruine. Très joueurs, les Shimis ne sont pas bien méchants, justes farceurs surtout envers les visiteurs de passage. On les reconnait à leur aspect atypique, surtout grâce à leurs yeux lumineux qui peuvent éclairer des endroits très sombres et que l'on repère au loin. Ils n’apparaissent que pour semer la zizanie et peuvent tout aussi bien vous sortir d’une galère inespérée alors que vous étiez la proie d’un monstre, que de vous rendre la vie impossible si vous les amusez. Ils peuvent se fondre dans les ombres, apparaître et disparaître dans celles-ci et les contrôler pour leur faire prendre des formes cauchemardesques qui les font beaucoup rire. Aussi bien en groupe que seul, le Shimi se déplace à très grande vitesse et il faudra faire preuve d’agilité pour en immobiliser un.
Récapitulatif des gains
  • Valkan Kin'Shakor | [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] | 1 Magie + 1 Agilité. + compagnon dont fiche en fin de post. [Gain ajouté]
  • Maak | [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] | + 1 Agilité. + compagnon dont fiche en fin de post. [Gain ajouté]
  • Lily-Lune | [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] | + 1 Magie + 1 Charisme [Gain ajouté]
  • Neith | [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] | + 1 Force + 1 Agilité + compagnon dont fiche en fin de post. [Gain ajouté]
  • Amadäus | [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] | + 1 Charisme + compagnon dont fiche en fin de post. [Gain ajouté]
  • Ercan Eren | [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] | +1 Agilité +1 Force [Gain ajouté]
  • Raeden Liddell | [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] | +1 de magie et +1 de charisme [Gain ajouté]
  • Luka Cross | [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] | +2 Force [Gain ajouté]
  • Naely | [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] | +1 Magie +1 Intel [Gain ajouté]
  • Dylan | [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] | +1 Magie +1 Charisme [Gain ajouté]
  • Yulenka | [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] | +1 Magie +1 Charisme [Gain ajouté]
  • Cocoon | [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] | +2 Force [Gain ajouté]
  • Enzel Taiji | [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] | +1 Agilité +1 Magie [Gain ajouté]
  • Naram-Sin | [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] | +1 Magie +1 Agilité + compagnon. [Gain ajouté]

  • Jun Taiji | [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] | +1 Force [Gain ajouté]
  • Shiro | [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] |+ 1 magie + 1 force + Shimi [Gain ajouté par elle-même]
  • Samaël | [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] | 1pt d'intel + 1pt d'agilité [Gain ajouté]
  • Kyo Shin | [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] | 1pt d'intel + 1pt de force + Shimi [Gain ajouté]
  • Bandreux | [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] | 1 agilité [Gain ajouté]
  • Chocolat | [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] | 2 agilité + Shimi [Gain ajouté]
  • Lukas Von Stadtfeld| [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] | 1 point d'intelligence 1 point de magie (+ shimi mis par le joueur) [Gain ajouté]



    MAJ 04/05/2013
    Tous les gains ont été mis
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Mer 06 Mar 2013, 10:49

Aldabert fixait Valkan avec une lueur sévère dans le regard. Un sorcier, on lui avait envoyé un sorcier. Certes la situation était…Légèrement chaotique, néanmoins, c’était un sorcier. Puis d’un coup il se tourna et retourna à ses affaires comme si Valkan n’existait pas. Sur le coup, ça n’aurait été qu’une fois, il aurait pu en faire fit, malheureusement ce petit jeu durait depuis plusieurs minutes. Et Valkan n’avait pas que ça à faire. Il s’approcha du magicien et l’attrapa par les épaules pour l’obliger à lui faire face. Aldabert sembla choqué puis commença à baragouiner dans sa barbe. Il tenta de gesticuler, mais Valkan le tenait d’une poigne de fer.
    J’ai besoin que vous vous concentriez vieux fou !
    Pas l’peine, de jouer aux j’nes fortiches !
Valkan leva les yeux au ciel dans une supplique silencieuse. D’après ce qu’il avait compris il y avait deux étapes. La première consistait à se rendre dans les sous terrains pour endiguer le flot de Shimis. Ces petites bestioles exaspérantes, cela dit à la limite c’était plus le vieux fou qu’il l’était. La deuxième étape était de d’en attraper un pour tenter de le calmer. Cela allait être une véritable partie de plaisir. Surtout avec ce vieux mage à qui il semblait manquer quelques cases. Perdre son temps dans la réflexion était inutile. Il faillait entrer dans une phase opérative à présent. Il trainait le mage jusqu’à l’entrée des souterrains, perdant de nombreuses minutes à tenter de le calmer ou encore de lui faire comprendre ce qu’il faisait, il ne cessait pas de gesticuler et de baragouiner des interminables sermons dans sa barbe. Valkan ne pouvait pas l’assommer à son grand désespoir, cet Aldabert au-delà d’être fou était puissant et il avait besoin de lui.

Une fois arrivé à l’entrée des souterrains, après avoir traversé non sans peine, l’université, il le relâche et la mage commença à aller un peu partout, regardant les différentes entrées et gigotant. Les prunelles dorées du sorcier, l’observait avec une certaine lassitude. Ca ne faisait qu’une heure qu’il était avec lui et ce mage allait le rendre fou. Soupirant, il s’avança dans les couloirs obscurs. Le mage semblait le suivre avec une certaine lenteur, et bientôt il vit les petits yeux luisants des Shimis accompagnés de ces petits rires. Il y en avait de partout et surtout, ces petits globules phosphorescents se multipliaient à une vitesse folle. Le mage semblait émerveillé, par ses propres créations, même si celles-ci étaient devenues incontrôlables et mettait le désordre de partout. Valkan ne lui prêtait plus vraiment d’attention, le mage tout autant que ces créatures semblaient incontrôlables. Le sorcier tiqua et claque de la langue, tout ça pour rendre service. Les magiciens n’étaient déjà pas dans son cœur, mais plus encore, voir cela était désolant, la magie devait être disciplinée et non sous le contrôle d’un vieux fou. Il devait bien admettre qu’Aldabert était un mage puissant. Il se demandait aussi ce qui avait bien pu l’amener à être comme ça. Balayant ses réflexions, il mesura la situation. La rapidité était de mise et surtout il fallait être précis. Stoppé le flux continu des Shimis ne serait pas chose aisée, mais c’était possible. Valkan s’approcha d’Aldabert et l’obligea une nouvelle fois à le fixer.
    As-tu prévu un contre pour les Shimis ?
    Arrête de t’croire fort, p’tit gars.
Valkan grogna et serrait les dents, il se mit à le secouer vivement. Les dents du mage claquèrent à plusieurs reprises. Puis reprenant substance il fixa le sorcier avec des gros yeux.
    Oh, mo’gars t’fais le fou là. J’te dis qu’on n’peut pas les ‘streindre.
    Qu’est-ce que tu me dis ?
    Faud’ une grosse puissance magique. Didou.
La patience n’avait jamais été un atout du sorcier et là ça devenait carrément énervant. Cette fois ça ne serait pas dans la délicatesse et plus encore ça ne ferait pas un pli. Il attrapa le mage par le bras à même la peau et se concentra. Le mage écarquilla les yeux alors qu’il sentait le sorcier ponctionné son énergie. Il était leur Créateur donc lié à eux par la magie. On allait bien voir ça. Aldabert tenta de se dégager et mit un coup de poing à Valkan, qui ne cilla pas. Sa tête fit un léger mouvement mais rien de plus. Il voulut crier néanmoins le regard du sorcier l’en dissuada. Une fois concentré, Valkan jugea de l’énergie qu’il venait d’absorber. C’était assez. Il tourna sa main vers l’amalgame des ombres et entraînait la compression. L’air crépitait et alors qu’il recula, tenant toujours le mage, il y eut ce léger flash lumineux et tout s’embrasa. Il entendu des petits cris stridents et aigus, la lumière balayant l’ombre. Le souffle chaud de l’explosion fit virevolter sa chevelure. Le mage écarquilla une nouvelle fois des yeux. Une partie du souterrain s’effondra et bientôt le silence se fit. Le mage regarda les décombres puis le sorcier, et fit l’aller-retour trois fois avant de se racler la gorge. Enfin Valkan relâcha son bras. Aldabert se mirent à applaudir comme heureux d’avoir vu une nouvelle forme de magie à l’œuvre. Son comportement était aussi fluctuant qu’imprévisible. Gageant de l’efficacité du sorcier, il se mit à courir vers le centre de l’Université, là où se situait son labo. Le sorcier sur les talons, ils arrivèrent finalement au laboratoire du mage. Celui-ci tendu une fiole au sorcier et lui fit un clin d’œil. D’accords. On était partit pour la seconde opération.

Aldabert expliqua à Valkan que pour les stabiliser tous, il était nécessaire de stabiliser un Shimi, fallait-il encore le capturer. Ce ne fut pas sans difficulté. L’explication était laborieuse et surtout incompréhensible, le mage parlait de ce langage de vieux fou et surtout perdait sa concentration souvent. Après plus d’une demi-heure de mot entrecouper et de phrases sibyllines, Valkan comprit enfin comment opérer. Et le mage et le sorcier représentant deux véritables antipodes se mirent à déambuler au sein de l’Université entre les énormes bibliothèques qui s’étendaient à perte de vue. Il était facile de le repérer, les attraper en revanche…Tout en se téléportant, il tenta d’en prendre une de vitesse, pourtant à chaque fois qu’il effectuait un bond, le Shimi apparaissait au creux d’une autre ombre dispensée par l’une des bibliothèques. Aldabert lui, semblait en pleine contemplation des vieux bouquins qui couvraient les bibliothèques. Tout en rageant, il continua son œuvre, se téléportant sans cesse pour tenter d’attraper un Shimi. Et à la longue ça devenait lassant. Il opta pour une autre stratégie. Se laissant glissée contre une étagère, reprenant son souffle, il observa le mouvement des Shimi. Attendant patiemment, l’effet fut bientôt là. Plusieurs Shimis s’approchèrent su sorcier, prêt à en découdre et surtout amusé de le voir autant s’épuiser dans sa tâche. Plusieurs lui firent des grimaces et d’autres tentèrent de lui faire tomber de lourds volumes dessus. Il évita les volumes et se mit à sourire. Soudainement l’un des Shimis se propulsa sur Valkan et tenta de voler sa chemise pour la dévorer. Souriant le sorcier, se laissa prendre au jeu et bientôt sa chemise disparue. Tout en se téléportant, il suivit la chemise à la trace en effectuant de mini-bonds et dans un dernier sursaut d’efficacité, il enjamba l’une des larges bibliothèques pour se jeter sur le Shimi qui finissait de dévorer sa chemise. Surpris, il voulut esquiver le sorcier, seulement, il ne réussit pas. Valkan l’attrapa à pleine mains. A présent torse nu, il devait reconnaître que c’était de véritables petites saloperies. Tout en le tenant fermement le Shimi gigotait. Puis Aldabert voyant l’œuvre de Valkan se précipita à sa rencontre pour observer le Shimi de très prés. Etrangement l’étrange petite ombre semblait…Bouder.

L’enfermant dans une petite boite magique le Shimi tourna en rond un moment et le sorcier du presser le mage pour qu’il fasse enfin son office. Finalement usant du breuvage et le dispersant dans la boîte le Shimi se calma. Il devenu…Docile. Valkan était impressionné. En soit c’était marrant. Marrant…Quoique tout fût relatif. Enfin les Shimis calmés et sous contrôle. Valkan tenta une dernière fois de parler à Aldabert et renonça. Il salua le mage qui ne faisait plus attention à lui et commença à partir. Sur le chemin qui menait à la sortie, Valkan se sentit observer. Il se retourna plusieurs fois mais ne vit rien. Etais ce un jeu du vieux mage ? Reprenant sa marche, il dépassa plusieurs bibliothèques avant d’arriver sur un espace plus dégagé qui servait de transitions entre différents niveaux de l’université. De manière soudaine, il vit un ombre foncée sur lui et se mettre à tourner autour de lui. Scrutant avec attention la forme étrange, il reconnut un Shimi. Usant de ses bras il tenta de le chasser, peine perdu. La petite ombre le regarda avec…Férocité. Il émettait des petits bruits étranges tout en tournoyant dans les airs.
    Qu’est-ce que tu veux ? Rejoinds le vieux mage.
La petite chose tourna la tête dans tous les sens, semblant signifier qu’il n’était pas d’accords. Valkan soupira. Les heures précédentes avaient été éprouvantes et il n’avait pas besoin de ça. Il ne craignait rien en soit, l’ombre ne pouvait pas vraiment lui nuire, mais elle pouvait devenir agaçante à souhait. Roulant des yeux, il tenta de l’attraper sans réussite. Le Shimi fit une mimique qui ressemblait à un tirage de langue en bon éduforme. Le sorcier grogna et renonça il reprit sa marche. Le Shimi le suivait et après quelques pas de Valkan, il tenta de lui tirer les cheveux.
    Bon sang ! Qu’est-ce que tu veux ?
Le Shimi regardait Valkan avec cette férocité enfantine, capricieuse. Il mima différentes choses et produisit ses nouveaux sons. Il tentait de comprendre et au vue de sa tête le Shimi semblait s’apercevoir que le sorcier ne comprenait pas. Il tapa de son pied dans l’air et croisa ses bras contre son torse. Et il mima de nouveau avec force ce qui ressemblait au fait qu’il ne veuille pas retourner vers Aldabert. Après tout Valkan pouvait le comprendre, ce vieux mage semblait plus dérangé que beaucoup de gens.
    Je ne peux rien y faire.
Le Shimi gigota de nouveau et sembla mimer le fait qu’il veuille partir avec le sorcier. Puis dansant dans les airs, il s’approcha de Valkan et tenta de le tirer vers la porte.
    Non. Ne rêves pas petite chose, tu vas me rendre les choses impossibles.
Le Shimi arrêta et scruta Valkan, joignant ce qui semblait être des mains, il fit une mimique suppliante. Tout en serrant les dents, Valkan se demandait si après tout il ne pourrait pas faire un effort. Il imaginait difficilement pouvoir supporter le vieux mage plus d’une journée…Alors imaginé des années entre ses mains. Ça devait être un véritable enfer. Non seulement il semblait dérange mais plus encore relativement pervers. La petite créature continuait sa mimique. Lorsque Valkan soupira, le Shimi se mit à devenir tout fou et à tournoyer au creux des ombres. Ses petits cris perçants résonnaient de toute part.
    Je n’ai pas encore dit oui.
Le Shimi se figea et se tourna vers Valkan. Ses deux yeux jaunes prirent une allure triste. Et semblait résigné la petite créature, les bras ballants se dirigea dans la direction opposé du sorcier. Valkan la regarda quelques secondes, et soupira encore.
    D’accords, d’accords.
Le Shimi tourna la tête et une lueur folle éclaira ses deux yeux jaunes. De nouveau il se mit à gigoter dans les airs. Il tourna dans tous les sens.
    Du calme ! Par contre tu resteras tranquille.
Le Shimi secoua vivement la tête après qu’il se soit placé devant la tête de Valkan.
    Et ne vas pas croire que tu pourras manger ma garde-robe. Et ne t’avises pas d’embêter qui que ce soit sans mon accords, c’est clair ?
Le Shimi secoua encore rapidement sa petite tête. La sorcier l’attrapa et se téléporta loin de cette folie. Il y avait ces moments étranges ou au cours de l’existence, les choses semblent totalement hors de contexte. Perdu dans les limbes d’un temps qui n’était pas à sa place. En soit c’était presque amusant, Valkan avait gagné un petit compagnon qui allait certainement en voir des vertes et des pas mûres, cela dit peut-être qu’au fond il en avait besoin. Aya n’allait pas être enchantée à son avis, mais après tout, ce n’était pas non plus comme si il ramenait un véritable monstre. C’était juste une petite ombre espiègle et assez fofolle.


Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Ven 08 Mar 2013, 23:33

Rendre service à quelqu’un...

Lui venir en aide d’une façon ou d’une autre, peu importait du moment que l’on était convaincu d’avoir fait une bonne action qui viendrait en aide à une personne, quelle qu’elle puisse être. C’est de cette manière qu’un certain nombre d’individu se donnait bonne conscience, convaincu que pour se sauver eux-mêmes, il devait avant tout sauver les autres des tourments qui les taraudaient jour et nuit. Insignifiante ou d’une portée assez conséquente, ce service rendu serait bien assez grand pour que, quelqu’un qui n’aura jamais fait de geste envers les autres, se sente bien et veuille peut-être recommencer ce geste dans son vie. Bien sûr, il était très peu à parier que cela arrive un jour, car la bonne action ayant été menée à bien, inutile de se préoccuper plus que cela des autres personnes se trouvant autour de soi : le travail était accompli.

En l’occurrence, le Réprouvé allait accomplir sa première bonne action depuis quelques temps maintenant, s’en était presque honteux à dire, mais il se moquait comme de ses premiers habits de ce qui pouvait arrive ou non aux inconnus passant à ses côtés. Par définition il ne les connaissait et, ce sentiment étant réciproque, il ne voyait pas pourquoi il irait se préoccuper de leur cas si personne ne lui portait de l’intérêt. Une sorte d’individualisme combinée à une petite part d’égocentrisme qui faisait que l’humanitaire n’était pas son point le plus fort. L’hybride préférait de loin se concentrer au bien être des personnes qui l’entouraient, à faire en sorte qu’ils puissent se sentir bien dans n’importe quelle situation, plutôt que de s’intéresser à des individus tout aussi individualiste que lui-même.

Cependant, cette situation avait changé depuis quelques heures, il n’avait eu d’autre choix que de venir en aide à un vieillard prénommé Aldabert, ou plutôt si, il aurait pu refuser de le faire, mais Asio avait insisté pour que Maak tende la main à l’ancien. L’esprit avait prétendu voir dans ses yeux une lueur implorante, une supplique silencieuse, des mouvements arrêtés qui ne demandaient qu’à saisir dans ses bras le Réprouvé que ce dernier vienne en renfort à ses côtés. L’hybride n’avait pas vu autant de chose dans ce corps délabré et ce visage ravagé par le temps. Il avait d’ailleurs demandé à ce dernier de répéter plusieurs fois sa phrases pour qu’il puisse saisir complément ce qu’il pouvait bien lui vouloir.

« Ch’uis pas encore t’talment sénile. Ch’te dis que j’ai mes p’tits monstres qui s’sont ‘chappés ! Ch’te dis d’m’aider à les r’trouver gamin ! »

Asio s’était chargé de la traduction auprès de son hôte, il semblait avoir une grande pratique dans le décryptage des petits vieux incapables de prononcer correctement deux mots d’affilés pour que l’on puisse les comprendre. Toutefois, le Réprouvé accepta de passer outre ce détail et tenta d’écouter la requête d’Aldabert pour lui donner un petit coup de main. Ce vieux fou avait apparemment donné vie à une race jusque-là inconnue de créature humanoïde qu’il n’arrivait plus à contrôler maintenant que son projet de création était totalement achevé. L’ancien semblait paniqué autant à l’idée que ses petits chéris mettent sans dessus-dessous l’Université de magie, que le fait que certains d’entre eux avaient trouvé la sortie qui menait à la surface.

D’après la description que leur créateur avait donné au Réprouvé, ces créatures n’étaient rien d’autres que des petits monstres incapables de tenir en place une seule seconde, né pour semer la pagaille. Malheureusement pour lui, Maak avait déjà subi l’attaque d’un de ces petits monstres à peine avait-il mis un pied dans l’Université de la magie... Deux Shimis l’avaient fait tomber : tenant une corde dans leurs mains, et se plaçant de part et d’autre de ce dernier, ils s’étaient mis à courir dans sa direction, visant particulièrement ses pieds, il avait fini à la renverse, les deux créatures s’enfuyant à toute vitesse, il avait été impossible pour lui de les rattraper. Le plus inquiétant était encore la manière dont l’hybride devrait se débrouillait pour les maîtriser tous d’un coup.

La solution semblait assez facile en soit : il suffisait d’en attraper un, de lui administrer l’antidote qu’Aldabert avait miraculeusement réussi à confectionner sans tout faire exploser autour de lui et tous les autres se tiendrait alors tranquilles eux-aussi. Mais là était la difficulté : comment attraper une seule de ces bestioles sans se prendre dans l’un de leur piège ? Maak avait déjà goûté à l’un de leur tour et il était hors de question qu’il retombe de nouveau dans un de ces stupides pièges, il n’était pas venu pour ça, il se demandait même comment il avait pu se laisser convaincre un seul instant par Asio d’aider ce vieux fou incapable de contrôler ses propres choses... Cependant, maintenant qu’il se trouvait aussi impliqué dans cette histoire hors du commun, il ne pouvait plus rebrousser chemin, il était obligé de maîtriser toutes ces bestioles plus excitées les unes que les autres. Tandis que Maak était en train de réfléchir à la manière d’attraper l’une d’entre elles, le vieillard le fixait d’un air qui ne lui plaisait pas du tout, à croire qu’il lui en voulait presque d’être présent à ses côtés en ce moment.

« Vous voulez ma photo ?
- Tss... J’pas b’soin d’ton portrait ! J’vais t’attendre là l’temps qu’tu fasses ton boulot.
- Pardon ? Vous ne venez pas avec moi ?
- D’solé pour toi, mais j’crois que ch’te ralentirais plus que j’pourrais t’aider. V’la l’antidote.
- Il est hors de question que vous restiez là à vous tourner les pouces pendant que je vais crapahuter de tous les côtés pour rattraper vos conneries. Alors si vous ne voulez pas marcher, Asio vous portera ! Pas de raison pour qu’il échappe à la corvée lui aussi... »

Le Réprouvé ne perdit pas une seule seconde, et ne voulait plus perdre une seule seconde de plus de son temps dans un endroit qui grouillait de petits monstres qui courraient dans tous les sens, manquant de nouveau de se faire bousculer par l’une d’elles au passage. Tendant son bras, une fumée noire fit son apparition à la base de sa main avant de progressivement prendre une forme humaine, un visage, un corps, jusqu’à ce qu’Asio fasse définitivement son arrivée devant les yeux écarquillés du vieillard. Ce n’était pas tous les jours que l’on avait la chance de voir un Réprouvé tel qu’Asio apparaître devant soit, à moi que ce ne soit le procédé de l’apparition qui l’avait mis dans cet état... C’était là aussi quelque chose d’assez rare, voir unique, mais il préférait mille fois avoir pour compagnon cet hybride plutôt que Vergil qui était un véritable Démon.

Maak ne s’attarda pas d’avantage sur le pourquoi interrogateur qu’il pouvait voir au fond des yeux d’Aldabert, il n’avait pas le temps, et ne voulait surtout pas prendre le temps, car il ne savait pas quelle expérience ce vieux fous auraient pu tenter contre lui durant un instant d’inattention. Asio sut en un seul regard ce qu’il avait à faire avec le vieil ; l’hybride avait su se montrer efficace avec son esprit en une seule seconde. Ce dernier savait pertinemment que l’acte de compassion envers quelqu’un d’autre n’était pas le point fort de son hôte alors mieux valait ne pas laisser traîner l’affaire. L’esprit obligea le vieillard à grimper sur ses épaules, étouffant un cri lorsque celui-ci eut totalement déchargé son poids sur sa monture, lançant presqu’un cri de détresse en direction de l’hybride qui éclaira son visage d’un sourire moqueur en voyant la difficulté dans laquelle était Asio.

« D’solé, s’excusa Aldabert, l’gens cuisient très ben ‘ci.
- Oh mais ne vous inquiétez pas ! Asio est très heureux de vous rendre servir ! N’est-ce pas Asio ?
- Très... Répondit-il étouffé.
- Maintenant, il faut que j’attrape une de ces bestioles... Suivez-moi ! Enfin... Suis-moi ! »

L’hybride observa la salle pour voir l’une des créatures lui passer sous le nez l’air de rien, premier réflexe : lui courir après. Mauvaise idée, très mauvaise idée d’ailleurs puisque, premièrement, Asio n’arrivait pas à suivre la cadence avec la surcharge pondérale qu’il avait sur les épaules et deuxièmement, la petite chose disparue en l’espace d’une seconde dans les ombres se trouvant sous ses pieds. Conclusion : impossible d’attraper un Shimi de cette façon, il fallait trouver un autre moyen beaucoup plus efficace et surtout beaucoup moins fatiguant que celui-ci. L’esprit n’y tint plus une seule seconde et se posa sur une chaise, déposant au passage le vieillard avant de se laisser lourdement tomber. Ce dernier avait raison, il serait une charge plus qu’une aide, Maak le laissa donc aux bons soins d’Asio pendant qu’il se chargeait d’attraper l’une des créatures.

Le Réprouvé se souvenait avoir entendu dire par Aldabert, ce qu’il avait réussi à comprendre du moins, que ces petites créatures appréciaient particulièrement jouer avec les autres et étaient assez curieux. C’était une bonne chose, l’hybride avait justement un jolie chaton sous la main et elles n’avaient probablement jamais vu un tel animal dans le labo du vieillard. Les pauvres petits Shimis avaient été si longtemps enfermé qu’il était à présent temps de leur faire découvrir le monde... En fin de compte, Polpette servirait d’appât pour cette périlleuse mission qu’était celle de capturer une des créations de ce savant fou. L’hybride tenait bien trop à son petit chat pour lui faire courir le moindre risque, il savait que s’il l’envoyait faire ce genre de mission, c’était sans danger pour les lui. Les petites bestioles étant bien trop inoffensif pour ça. C’était donc décider : le chaton serait le chaton de la situation, fière, vaillant et peureux comme pas deux...

Maak se mit à survoler l’ensemble des pièces pour éviter de se faire repérer par les Shimis environnant ; un groupe s’était formé autour de ce qui semblait être une boîte que l’on pouvait fermer et ouvrir grâce à de petites chevillières. Il était temps pour Polpette d’entrée en scène et de montrer sa bravoure : usant de la télépathie, le Réprouvé fit progressivement descendre l’animal jusqu’à ce qu’il devienne le centre de toutes les attentions, l’animal ne mit pas longtemps à se familiariser avec le petit groupe, demandant dans la seconde qui suivit des caresses aux créatures. C’était le moment, pour l’hybride de prendre son envol et d’attraper au passage le Shimi qui semblait être attaché à Polpette ; la créature ne tenta même pas de se débattre, bien trop absorbée par l’animal qu’il tenait entre les mains.

Le Réprouvé se précipita vers Aldabert et Asio avant que tout ne vire à la catastrophe et le vieillard ne perdit pas non plus une seule seconde de plus pour administrer l’antidote à sa créature, celle-ci se clamant dans la seconde qui suivit. L’hybride fut soulagé de savoir qu’il pouvait partir à présent, que sa mission était remplie et qu’il pouvait à présent reprendre son existence normale. Recevant pour tout remerciement un grognement de la part du vieil homme qui était heureux de revenir tous ses petits monstres revenir avec lui enfin, presque tous... Puisqu’un seul ne voulait pas rejoindre le reste de ses petits camarades, celui qui semblait complétement fasciné pour le chaton. Maak n’essaya même pas un seul instant de le convaincre de rester avec les autres Shimi, sachant pertinemment que cela ne servirait à rien... Cela ferait une compagnie de plus...


HRP:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Dim 10 Mar 2013, 01:59

    « Qu'est-ce encore que cette histoire, Megumi? » - « Mais je t'assure ! Il se passe vraiment des trucs louches à l'université. Nous devrions y faire un tour. » - « En quel honneur ?» - « Oh par pitié, ne fais pas l'innocente ! C'est exactement le genre d'histoires saugrenues et improbables que tu recherches à tout bout de champ et que tu aimes régler ! C'est une occasion unique de sortir un peu, toutes les deux, entre filles, d'échapper à ton cher et tendre, de me laisser respirer des Muses qui sont invivables … Allez, s'il te plaît !» Megumi sautillait sur place en battant des bras, une mine à fendre les cœurs les plus durs, elle semblait bel et bien décidé à obtenir de la Vénus cette petite escapade. Lily-Lune, embêtée quoique tentée, baissa un court instant ses grands yeux noirs sur la paperasse qu'elle était en train de lire et ranger, les lettres auxquelles elle devait répondre et autres missives ou papiers d'administration. Depuis deux ou trois jours, la jeune femme s'évertuait à mettre ses affaires en ordre, et elle devait bien s'avouer qu'un peu d'air neuf et d'actions lui feraient le plus grand bien. Doucement, elle releva le regard pour poser ses mires sombres sur le visage rayonnant de son amie qui souriant de toutes ses dents, sentant très certainement la victoire proche. « Soit.» finit par céder Lily-Lune en rassemblant ce qu'elle était en train de faire, le visage calme et impassible contrairement à la jeune femme blonde qui manifestait sans vergogne sa joie. « Mais j'ai beaucoup à faire, je ne tiens pas particulièrement à m'attarder. Surtout que l'Université de Magie n'a guère une bonne réputation. Puis-je te rappeler qu'on raconte qu'elle rend fou quiconque y demeurerait trop longtemps ? Si ce que tu dis est vrai est que ces ...» - « Shimis !» - « … que ces Shimis ont envahis les lieux pour semer davantage de zizanie, je ne donne pas cher de nos esprits.» Megumi rit « J'aimerais te voir folle à lier, sans raison ou patience. Ce serait certainement très drôle. Je me demande si tu aurais toujours le même comportement ou si tu deviendrais subitement ouverte et cordiale.» Lily-Lune s'était relevée et avait fait quelques pas près de son amie pendant qu'elle prononçait ses quelques mots, un sourire malicieux aux lèvres. La Vénus lui offrit en retour son plus beau regard envoûtant et aussi froid que la glace avant de franchir, non sans une once de soulagement, la porte de son bureau dans lequel elle avait passé bien trop de temps à son goût.

    Le voyage de Maëlith à l'Université de Magie se passa en toute tranquillité et sans encombre. En compagnie de Megumi, Lily-Lune se sentait simplement bien. La demoiselle blonde avait un don pour soulager les cœurs lourds et les esprits préoccupés de sa simple présence. Malgré ce qu'avait dit Lily, elles se ne pressèrent guère durant la route et arrivèrent d'un pas léger devant le bâtiment à moitié délabré qui autrefois enseignait les mystères de la magie aux novices. Lily-Lune, pensive, écarta quelques longues mèches de sa chevelure noire qui s'échappait de son chignon, tout en laissant glisser ses grands yeux de poupée sur la façade de la battisse. Des ombres d'une vivacité sans pareille rôdaient. De temps à autre, elle parvenait à en voir passer une à une fenêtre, ou un capharnaüm sourd lui apprenait qu'elles avaient encore frappé. « As-tu au moins la moindre idée de comment régler ce petit problème ?» finit-elle par demander de sa voix claire et douce. « Pas vraiment » lui répondit Megumi en riant « Par contre, je sais que nous devons partir à la recherche du créateur de ses bestioles. Il saura quoi faire je pense. J'espère. Par contre, il a une sacrée réputation le vieux.» - « C'est à dire ?» Megumi, l'air malicieux, détailla quelques instants sa Reine avant de simplement lâcher : « Oh. Je pense que tu t'en rendras vite compte. Je pense qu'on … hum. Tu verras.» Lily-Lune l'observa quelques instants, méfiante et perplexe avant de hocher la tête. Il était grand temps d'agir.

    Les couloirs étaient sombres et l'ambiance pour le moins inquiétante. Mais Lily-Lune et Megumi se contentaient d'avancer tranquillement, à l'affût du moindre bruit qui leur indiquerait une présence quelconque. Elles ne furent pas déçues. Alors qu'elles n'étaient entrées que depuis une minute ou deux, un vieux monsieur à l'allure dérangé et à la barbe à moitié brûlée déboula à vive allure, les lunettes sur le bout du nez, prête à tomber, tenant à leur place par on ne sait quel miracle. « Oh ooooooooooh ! Mais que vois-je ! Deux magnifiques créatures qui s'aventurent dans les parages ! Permettez moi de me présenter, appétissantes demoiselles, je suis Aldabert, pour vous servir.» Il saisit avec vigueur la main de Lily-Lune pour y déposer un baiser tout en esquissant une révérence avant de faire de même à Megumi. Cette dernière, souriante, retenait tant bien que mal un fou rire dur à contenir, davantage lorsqu'elle croisa le regard noir de Lily-Lune qui devait déjà regretter sa paperasse administrative. « Aldabert.» commença l'Orine blonde qui savait à qui elle avait à faire « Nous sommes enchantées de faire votre connaissance. Je suis Megumi, et voici Lily-Lune.» - « Ma parole, laissez-moi vous dire que vous êtes superbes. Je suis comblé d'être en si bonne compagnie. Que me vaut l'honneur de votre délicieuse visite ? Voulez-vous une tasse de thé ? Et dites, si je vous lançais une devinette ?» - « Cher Monsieur, nous sommes ici pour les Shimis, nous devons les arrêter.» - « Bien, une devinette alors. Pourquoi un corbeau ressemble-t-il à un bureau ?» Lily-Lune haussa délicatement ses sourcils noirs avant de répéter : « Les Shimis, Aldabert, il faut faire quelque chose.» « Ah oui les Shimis ! Bien sûr qu'il faut les stopper, je le sais, je ne suis pas fou !» Les deux jeunes femmes échangèrent un regard entendu. « Mais sachez que j'aime mes petites bêtes !» - « Venez Aldabert, faisons quelques pas.»

    Et le trio commença à longer les couloirs en discutant du problème à résoudre. « Voyez-vous mes belles, ce qui est vraiment embêtant, c'est que les Shimis se reproduisent à une vitesse folle ! Si nous ne faisons rien, tous les continents pourraient en être infesté.» - « Vous les avez créé, vous devez très certainement être en mesure d'établir un sort pour pallier à cela.» - « Mais je n'ai pas la force magique pour lançer un sort, je suis épuisé. Il faudrait une grande magie pour faire ça.» - « Je suis la Vénus. Peut-être pourrais-je le lancer, si vous me dites quoi faire ?» Aldabert s'arrêta soudainement en tournoya tout en claquant des doigts. En quelques entrechats, il s'approcha de la jeune femme pour poser ses mains sur ses frêles épaules. « Mais ! Vous m'avez dit être Lily-Lune, ma belle ? Vous êtes la Vénus ! Si j'arrive à écrire un sort, vous serrez très certainement en mesure de le jeter !» Cause perdue d'avance, Lily-Lune se contenta d'afficher un petit sourire en hochant la tête. Il n'y avait certainement rien d'autre à faire dans pareille situation. « Suivez-moi!»

    Aldabert, comme s'il n'avait que vingt ans, galopa à travers les pièces jusqu'à trouver son petit atelier, kit parfait du savant fou en pleine expérimentation. « Oui … je vois.... oui... voilà...» Il observait avec une attention toute particulière les différentes fioles qui bouillaient sur le feu. « Je sais ! Eureka j'ai trouvé!» il se retourna, victorieux, vers les deux demoiselles. « La camomille !» - « Pardon ?» il s'empara d'une bouteille contenant un liquide couleur or. « C'est de la camomille qu'il me faut ! Elle rendra resplendissante ma barbe et fera briller mon crâne. Je serais à tomber.» Et sans crier gare, il se renversa le contenu sur la tête. Lily-Lune ne savait pas vraiment comment réagir, bouche bée, elle ne faisait que contempler le vieil homme tandis que Megumi s'éloignait pour rire tranquillement. « Aldabert...» commença Lily-Lune sans vraiment savoir quoi dire. Elle ferma un bref instant les yeux pour reprendre un semblant de calme avant de continuer : « Aldabert. Les Shimis.» - « Oui, oui, oui … » Il se saisit immédiatement un morceau de papier et griffonna à une vitesse folle quelques mots avant de courir vers la sortir en prenant la main de Lily-Lune pour l'entraîner avec lui. Megumi suivit le mouvement, toujours hilare.

    Les Shimis circulaient et sortaient à vive allure des sous-terrains. Ils étaient des centaines. Des centaines de petites bestioles noires qui ne semaient que désastres sur leur passage. Mais elles ne semblaient guère méchantes. Impassible, Lily-Lune observa la scène. « Que faut-il faire ? Eh !» Un petit cri surpris s'échappa de sa bouche. Deux ou trois Shimis s'étaient rués vers elle, bras tendus, et déchirèrent ce qu'ils purent de ces vêtements pour les apporter un peu plus loin et les dévorer. C'était dans ces cas là que Lily-Lune remerciait le ciel de ne pas se vêtir trop légèrement, bien qu'elle se retrouve tout de même fortement dévêtues, ces canailles avaient réussis à s'emparer de large bande de tissus. Une manche manquait à l'appel, laissant l'un de ses bras et l'une de ses épaules nues, et sa robe ne tombait plus jusqu'au sol mais se cantonnait à présent à ne dissimuler que ce qui devait l'être. « C'est une blague ?» dit Lily-Lune tout haut, légèrement recroquevillée sur elle-même. Aldabert, lui, souriant, baissant les yeux pour laisser glisser son regard sur les si longues et fines jambes blanches de l'Orine, dévoilées au grand jour. Un peu plus loin, Megumi elle aussi se débattait avec les petites bêtes. Elle avait tout intérêt, car contrairement à son amie, elle s'habillait très légèrement.

    « L'incantation !» s'écria Lily-Lune qui craignait réellement de finir nue. Les Shimis continuaient leur attaque et l'autre manche rendit l'âme. Aldabert lui tendit le morceau de papier, toujours souriant. Lily-Lune le parcourut rapidement des yeux. Doucement, elle releva les yeux vers le vieil homme, semblant lui demander silencieusement s'il s'agissait d'une mauvaise blague. Mais il hocha négativement la tête. Elle devrait donc prononcer ces quelques mots. Soit. Peu convaincue, elle prononça distinctement :

    « Lapin malin
    Chat taquin
    Dauphin des Sables
    Shimis gentils
    Shimis amis
    Shimis assis
    Shimis finis.
    »

    Lily-Lune se sentait désespérément ridicule. Mais à son plus grand étonnement, tout sembla fonctionner sans encombre. Le flux de Shimis semblait se calmer, et Aldabert affirma que ces petites créatures ne pourraient à présent plus procréer. « Bien.» murmura Lily-Lune qui ne pouvait décemment pas décroiser les bras de sous sa poitrine. « Alors je pense que nous n'avons plus rien à faire ici.» Elle s'apprêta à tourner les talons, mais Aldabert la retint, une expression de chien battu sur le visage, des yeux de chaton effrayé qui quémandaient de l'aide. « Vous devez sauver mes Shimis maintenant. Les villageois veulent leur faire du mal. Ils ne sont pas méchants vous savez. Juste taquins et incompris. A mon effigie, aussi.» - « Je vois.» C'était Megumi qui venait de parler. Elle était presque nue.

    « Mesdames, mesdemoiselles et messieurs. Les Shimis ne sont pas une menace pour vous. Considérez-les comme des enfants qui testeraient les limites de leur parents. Ce sont des créatures joueuses, elles ne vous veulent aucun mal, et il serait inhumain de leur causer le moindre tord. Nous avons écarter une grande menace pour vous il y a peu, la population Shimis n'augmentera plus. Alors je vos en prie, ne leur faîtes pas de mal. Ce que certains d'entre vous ont fait ou tenter de faire, ou simplement songer à faire, est d'une cruauté sans égal. Cessez toute torture, cessez tout massacre. Les Shimis et vous vivront en paix, chacun chez soi. » Lily-Lune prononçait un long discours d'une voix claire et autoritaire, le regard dur, elle tâchait d'occulter le fait que sa tenue était en lambeau et que les hommes présents ne faisaient que la reluquer. Derrière elle, Aldabert et Megumi courraient dans tout les sens, bras vers le sol, pour tenter de ramener les Shimis à l'Université de Magie. « Les Shimis sont nos amis.» finit par dire la jeune femme, songeant à rentrer chez elle. Elle le voulait. Sa paperasse lui manquerait presque.


2060 mots - Mission : magie et charisme
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Dim 10 Mar 2013, 12:58

Ces Shimis m'énerve ...


Je venais à peine de quitter le continent du matin calme, et, devinez quoi ? Je débarquais à l'université de magie, espérant y trouver des réponses à mes questions, au lieu de quoi je déboulais dans une zone sinistré remplit de petite créature agaçante et de monstre vraiment inquiétant. Autant dire que j'avais mal choisis mon moment, et en cet instant, seul Anty parvenait à me garder calme. Enfin presque uniquement lui, car j'avais découvert très récemment que j'étais capable de faire appel au spectre de Bast, triste preuve qu'elle n'était plus de ce monde, mais heureuse preuve que je ne l'avais pas complètement perdue, même si je ne me souvenais que très peu d'elle et de tout ce que j'avais surement fait à ses côtés. Autre bonne nouvelle la concernant, je pouvais parler avec elle, enfin avec ce fantôme qu'elle était, et les gens ne risquaient pas de me prendre pour une demeurée car s'était en usant de magie que son spectre devenait visible et cette même magie amplifiait visiblement ses pensées, donc même sans voir sa gueule bouger, on l'entendait. Bon autant dire que ce n'était pas le plus rassurant mais au moins, cette part de mon passé dont j'avais tout oublié était là.

- A quoi pense tu Neith ?
- Oh Bast ... je n'arrive toujours pas à me faire à ce pouvoir bizarre, je te fait apparaître sans le vouloir. Enfin, je suis heureuse que tu sois là même si à chaque fois ma gorge se noue et mes yeux menaces de lâcher un torrent de larme. Mais heu ... ou es tu ?
- Sur la tête d'Anty.

Je me retournais pour observer mon compagnon assez imposant, en effet, une forme féline d'un blanc transparent se tenait sur sa tête, je souriais faiblement lorsqu'une de ses agaçante petite chose qui me harceler depuis mon arriver apparu juste sur le nez de mon ami. Anty secoua bien évidemment la tête, ce qui lui donner un air assez comique, mais la petite créature ne bougea pas, pas plus que le spectre de mon ancienne compagne qui resta assis paisiblement. Mais une voix suffit à l'éloigner, une voix visiblement vieillit par les âges, et j'avais bien du mal à comprendre ce que cet être avait dit en fait.

- Chtu va pas harcelfier la jdonne dame quand chmême, je chui pas d'accord là !

Je me retournais pour regarder un vieil homme, alors là s'était le pompon, ses trucs lui obéissait ? Enfin j'avais faillit y croire mais voir la petite bestiole noir aux yeux jaune surgir dans son dos et avaler le bas de son pantalon me refroidit immédiatement. Je reculais pour me retrouver contre l'une des patte avant du grand dragon noir. Le vieillard chassa avec bien du mal la créature, avant de me sourire. Je me retenais de rire, ce bonhomme était étrange mais avant que je n'ai pu lui dire quoi que ce soit, il reprit parole de son langage difficile à comprendre.

- Bienchvenue, jdonne demoizelle, jfous attendez. Suichvez moi, j'vais vous expliquez squi spasse. Chez petites choses sont des Shimis, jl'ai est crée mais, jsais plus comment ch'ai fait. Jt'ente de rechfaire ma journée z'a l'enchvers ... et pusi cheu ... jvous êtes belle, jch'peut vous invitez ch'a boire un ferre ?
- Heu ... bonjour, et heu ... non désolé monsieur ... On doit retarcé vôtre journée à l'envers là, pas boire vous savez.

Je ne savais trop que penser mais ses petites bêtes m'énervant, j'avais accepter sa première proposition, après tout si ce vieux fou était vraiment le créateur de ses, Shimi ? Alors je devais faire quelque chose et il était le seul à pouvoir me débarrasser de ses trucs, et donc le seul à pouvoir me permettre d'enfin faire mes recherches sans avoir davantage de souci que les créatures existant déjà là avant ses machin noir. Le vieillard commença à marcher, et à ma stupéfaction, ce vieux taré avait bel et bien décidé de tout refaire à l'envers, en effet, il tournait dos au chemin qu'il emprunter. Je soupirais, autant le suivre. Bast avait disparu toutefois, je soupirais à nouveau, au moins je n'avais plus en moi cette sensation d'avoir était la cause de sa disparition. J'attrapais mes griffes et les enfilés, après tout si ce vieux fou continuer comme ça, il risquait d'y passer et ça, s'était bien la dernière chose dont j'avais besoin. D'autant plus que devant la bibliothèque, une de ses affreuses petites créations dont le physique commencer à m’attendrir était en train de narguer une étrange chimère, mélange de scorpion et de chien apparemment. Je bondissais sur la créature, mais elle disparue et je me retrouvais seule face à la chimère, enfin presque seule car Anty s'était mis à gronder, ce qui avait fait sursauté le vieux savant fou. Fort heureusement, la chimère recula après le troisième coup de griffe que je lui infligeais lorsqu'elle tentait de m'attaquer. On avait échapper à ça, s'était déjà pas mal non ?

On avait réussi à rentrer dans la bibliothèque et fort heureusement, le seul livre était ouvert était celui que l'on cherchait. Malgré tout pour que ce vieux mage se concentre, il me fallut une éternité, comme si j'avais le temps. A présent qu'on était de nouveau en train de marcher, lui toujours à reculons, j'étais contente d'avoir pris le livre. Et là, ce que je craignais arriva dans le labo, le vieux se remit à me draguer, et ça, ça m'énervais tout autant que ses petits Shimis qui depuis le début me harceler. J'avais au moins de la chance, à chaque fois mes griffes avait suffit à leur faire peur, preuve que ses petites bêtes désagréables étaient seulement joueuse et pas agressive.

- Chdite mamzelle, jchvous est djà dit que jchvous trouvez parfaitement ch ... oh, le labo !
- Oui, tenez, voilà la formule de vôtre antidote, vous savez, pour les Shimis ?
- Ah ... oui, merchi ... heu ... ah ... heu ... belle ... non ... oh Aldabert, pauvre fou, tu as oublié le plus important !
- Quoi ?
- Un Shimi, il nous ...
- Il vous ?
- Bonjour jolfie chjeune jdame ...
- Oh non, dites moi ce qu'il vous faut pour faire cet antidote bon sang !
- Ah ça ... achtrapper un Shimi voyons ...

J'avais envie d'égorger ce vieux bonhomme, malgré tout il n'avait rien de méchant. Je lui demandais le plus calmement possible de m'attendre là, et pour m'assurer qu'il ne sortirait pas, je demandais à Anty de le surveiller. Au moins les créatures de ce lieu craignaient le dragon, donc de ce côté la, on ne craignait guère grand chose, enfin, j'espérais que ce ne soit pas un coup tordu de ses monstres à l'allure aussi tordu que devait l'être le peut de conscience qu'ils pouvaient avoir. Aldabert avait au moins commencé à préparer l'antidote, du moins le peu qu'il pouvait préparer avec le peu donner qu'il avait sur ses propres créatures. Je souriais faiblement, contrôlant les ombres moi aussi, je devais avoir une chance d'attirer un Shimi et de le prendre au piège. Je réfléchissais à cette idée lorsqu'une autre me fit sourire, si j'arrivais à les calmer, je pourrais peut-être même réussir à en récupéré un pour moi. enfin encore fallait il que j'en capture un, que le vieux est raison et qu'on arrive à tous les calmer. Mais il était vrai qu'avoir un nouveau compagnon n'était pas une idée qui me déplaisais, loin de là, je me sentirais moins seule moi aussi, moins perdu sans doute.

Je secouais la tête, la question n'était pas d'attraper une de ses choses pour moi mais bien pour l'antidote, et pour les calmer toutes. Je souriais, alors que je m'enfonçais dans ce labyrinthe qu'était l'université de magie, lorsqu'un Shmi apparu, je lançais sur lui un filet d'ombre, qu'il traversa, réduisant mes espoirs de piégé l'ombre avec de l'ombre à néant. J'avais songé que ça marcherai comme avec le feu, on arrêtait bien un feu avec du feu parfois. Je soupirais alors que cette petite bête, pas stupide et très taquine, tendait son derrière. La, elle me provoquait, et le comble c'est que l'espace d'une seconde j'avais faillit réagir. Je ne devais pas laisser cette créature gagner, au lieu de ça, je m'asseyais, invoquant mon spectre préférer pour une discussion des plus sérieuses au beau milieu d'un des lieux les plus dangereux que je visitais depuis que j'avais miraculeusement ressuscité.

- Je me demandais si tu me faisait pas la tête.
- Moi ? Oh non, désolé Bast, je cherche juste un moyen d’appâter un Shimi et comme mon plan géniale pour en attraper un dans un filet d'ombre n'a pas marcher, je me suis dit que discuter avec toi m'aiderai peut-être à avoir une idée lumineuse.
- Effectivement, en piéger un en lui lançant une ombre à la tête n'était pas forcément le plus judicieux. Bon moi j'ai eu un peu le temps de les observer tu sais, parce que oui, même quand tu ne me vois pas, mon fantôme reste à tes côtés. D'ailleurs à l'occasion il faudra qu'on reparle de nôtre mort. Oh Neith, non ne pleure pas, je suis désolée, je ... On en parlera quand tu en saura davantage sur toi-me^me, d'accord ? Bon en attendant, pourquoi tu n'essayerai pas d'en attiré un avec un vêtement ? Celui que tu as vue avec le vieillard essayait de manger le pantalon de son créateur non ?
- Bast ... tu est un chat génial !

Je me levais en toute hâte, elle avait raison, cette petite créature noire essayait de manger le pantalon du vieux fou. Bon le souci c'est que je n'avais guère envie de déchirer ma robe pour appâter une de ses bestioles. Je secouais la tête, il devait bien y avoir quelque part de vieux vêtement pas dévorer non ? Je me mettais à rire alors même que je m'éloignais d'un pas vif, non mais franchement, ce que cette idée pouvait paraître saugrenue. Je déboulais dans ce qui semblait être le paradis des monstres, trois tête horrible se tournèrent vers moi. la première bête bondit, passant largement au dessus de moi car, dans un réflexe incertain, je m'étais accroupis. La seconde vint me faucher et la troisième coinça mes épaules au sol. je poussais un gémissement en sentant le poids de la bestiole qui se tenait au dessus de moi, mais par chance, elle relâcha son attention lorsqu'un filet de sang vint danser sous ses yeux. Comme quoi, être blesser, ce n'était pas toujours un mal. Je roulais sur le sol, me faufilant avec une certaine agilité dans un espace un peu plus réduit, avant de m'emparer de mon fouet pour le faire claquer sur le premier monstre qui revenait à l'assaut. Cette dernière couina. Malheureusement, ou fort heureusement, une armée de Shimis apparu soudainement, elle bondissait de tout côtés, se fondait dans le sol et réapparaissait plus loin, rendant folle les trois créatures hideuses qui, quelques secondes plus tôt, avait voulu me transformer en steak haché.

Au moment ou le ballet s'arrêta, je réalisais que s'était l'illusion du sable qui tombait du fouet qui amusait le plus les Shimis, et donc qui contribué à me sauver la vie. J'agitais donc mon fouet au dessus des Shimis, évitant de le faire claquer pour ne pas effrayer ses petits farceurs. Je riais légèrement en voyant le regard paniqué de mes trois agresseurs, mais lorsque l'un deux sembla prendre conscience que les Shimis jouaient et les ignorer, il s'élança sur moi et par je ne sais quelle prouesse de gymnaste, je l'esquivais. J'attrapais un Shimi, ou plutôt ce dernier sembla s'accrocher à moi. à mes bras, occuper à fixer le monstre qui me courrait après. je rangeais mon fouet d'un geste éclair. Il me fallut plusieurs minutes pour semer mon poursuivant. Je me recroquevillé dans un coin, observant le Shimi contre moi. Il était impalpable et ses yeux dorée semblait plongé dans les miens. Doucement j'étirais un sourire en voyant sa tête tourner vers mon fouet.

- Tu aime bien ça hein ? Bon alors on va faire quelque chose, d'accord ?

Il sembla pencher la tête sur le côté alors que ses deux petites antennes se tournait vers le couloir que je venais de quitter. Je ne lâchais pas du regard le petite Shimi debout sur mes jambes. Enfin, alors que j'avais de nouveau son attention rivé sur mon fouet, je reprenais parole.

- Tu es un petit trouillard toi dit donc. Bon, je te laisserai venir avec moi et je jouerai avec ça- En cet instant je désignais le fouet -pour toi si tu accepte de me suivre. J'ai juste besoin que tu reste avec moi, d'accord ? Oh et, si tu veux bien, je vais t'appeler Sethos, d'accord ?

Un nouveau mouvement d'antenne, avant qu'il ne s'approche du fouet. Je riais, je l'avais mon appât, s'était mon arme. Je me levais lentement, attrapant le fouet et le faisant doucement bougé, dégageant cette illusion de sable qui semblait tant lui plaire. peu à peu, je revenais vers le laboratoire, s'était là bas que tout finirait pour les Shimis, ou du moins que ce chaos qu'ils produisaient ici prendrait fin. Sethos, puisque c'est ainsi que j'avais décidé de le nommer pour m'assurer que je le retrouverais si d'autre Shimis arrivaient, me suivait presque docilement. Par moment je ne le voyais plus, l'instant d'après il bondissait sur mon fouet. Je devais sans cesses l'esquiver pour ne pas prendre le risque de perdre l’intérêt qu'il portait à mon fouet. En fait, le chemin semblait prendre des allures d'éternité tant je devais m'arrêter pour attendre Sethos. En effet, le petit Shimi était réellement un petit trouillard et à chaque créature plus ou moins étrange ou dangereuse que nous croisions, il disparaissait dans l'ombre. Et moi je devais en prime jongler avec les dites chimères que je croisais, sortant parfois mes griffes pour les repoussé, leur infligeant quelques blessures. Point positif, Sethos revenait toujours. Enfin, j'arrivais devant le laboratoire, ce qui, il fallait l'avouer, était loin d'être trop tôt. Aldabert essayait de pousser Anty d'ailleurs, ce qui manqua de me faire rire car le dragon noir avait l'air parfaitement blaser par ce vieux mage.

- Aldabert ? Calmez vous voyons, nous devons donner l'antidote aux Shimis, vous vous souvenez ? D'ailleurs vous m'aviez demandé de vous en ramener un pour avoir ce qui vous manquez comme donnés. Aller, il faut se mettre au travail maintenant.
- Oh jdonne demoizelle, ce que vous êtes belle ... ah oui, le Shimi, et l'antidote ... mais ou ai-je mis ... rho ce que ...
- Ah non, arrêter de faire dévié vôtre regard et concentrez vous un peu voyons ! Je n'ai pas que ça à faire moi. Et vôtre livre et sur la table, à côté de vos outils, là, vous voyez ?

Le temps que ce vieux magicien dragueur réussisse à faire l'antidote, moi j'avais le temps de devenir folle, heureusement, Sethos, qui tentait toujours de jouer avec mon fouet, parvenait amplement à m'amuser et donc, contribuer à me faire garder mon calme. Le plus dur était presque à venir, faire avaler la boisson fumante et à l'odeur repoussante à Sethos. Toutefois et pour une fois, Aldabert était assez lucide pour trouver une solution. C'est ainsi que je me retrouvais à promettre à une petite créature faîte d'ombre que je jouerai avec elle dès qu'elle en aurait envie. Que je la prendrais avec moi et qu'elle pourrait toujours jouer de ce fait. Bon, j'avais déjà songer à garder Sethos, sinon je ne lui aurait jamais donner de nom, mais quand même, s'était assez troublant de promettre à une petite bête crée de toute pièce par un vieux fou, qu'on aller continuer à jouer avec, et ce, juste pour lui faire boire une étrange boisson. Fort heureusement, Sethos ne posa pas davantage de complication.

Sitôt l'antidote avaler par Sethos, je remarquais le léger changement de comportement de ce dernier, il semblait plus calme, plus attentif. Je sortais de la pièce, cherchant un autre Shimi du regard, et peu après, d'autres arrivèrent, visiblement ça avait fonctionner. Moi j'avais besoin de quitter cet endroit, mais une promesse étant une promesse, je demandais l'accord a Aldabert d'emmener Sethos avec moi. Le vieillard sembla accepter, même si je devinais légèrement dans son regard une pointe de malice presque perverse. Pour mes recherches, s'était foutu, je devais sortir d'ici avant de péter un câble, mais je n'étais pas mécontente de cette aventure, je me sentais plus forte, ou du moins, plus assurée. J'avais appris que la manière forte ne fonctionner pas toujours et mieux, j'avais récupéré un ami, un de ses Shimis qui m'avais tant énerver. Mais Sethos se montrait très amusant, filant devant moi, bondissant, et surtout, revenant se coller à moi dès que quelque chose lui faisait peur. De nouveau à l'air libre, je me sentais enfin sereine, cette histoire de Shimis fou étaient enfin fini.

Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Dim 10 Mar 2013, 13:40

« Non non, restez concentré jeune homme! Arrêtez de vous éparpiller quand je vous explique quelque chose! ». C'était le pompon! Alors comme ça c'était moi qui m'éparpillait?? J'allais tordre le cou de ce vieux qui passait du coq à l'âne après un arrêt dans son explication. Obnubilé par les jolies femmes, il avait commencé à me parler de Shimis pour ensuite me demander si j'avais pas amené avec moi une femme. Du coup, je ne savais toujours pas ce qu'étaient ces choses, je ne savais pas s'il s'agissait de femme ou si il voulait se servir de femmes pour trouver des Shimis ou que sais-je encore? Enervé, je voulus lui mettre une claque parce que je trouvais que c'était l'hôpital qui se foutait de la charité, mais il arrêta ma main avec son livre, l'air de rien, mon poignet sans doute brisé sous la douleur. Bon, j'exagérai mais pour une personne aussi souple que moi, toute collision était une vraie malédiction. Je soupirai, le vieux me regardant comme si j'étais une sorte de méduse échouée sur la plage sans la moindre chance de regagner la mer. « Donc, je vous disais que j'ai un problème avec mes Shimis... ». « Ah je comprend mieux... ben ça doit être l'âge! C'est pas grave si vous ne pouvez plus le faire, je suis sûr qu'un sorcier pourra vous donner une potions revigorantes! ». Ce n'était pas de ma faute si j'avais récemment côtoyé le Circus aussi. Et puis, les Shimis...ça me paraissait logique moi. Il était vieux, il demandait des femmes, mais il avait un problème de Shimis. Sa mine en fut médusée et je fus bien content qu'au final, ce soit lui la méduse échoué sur la plage. Pourtant, je ne fus pas déçu du voyage puisqu'il me balança son livre au visage, n'ayant aucun réflexe et me le prenant en pleine poire. J'étais vraiment maudit finalement. « Mon garçon!! C'est sans doute vous qui avez des problèmes de Shimis! ». « Non mais je n'ai aucun problème moi d'abord! C'est vous le vieux! ». Il sembla réfléchir, se disant sans doute que me dire que j'avais des problèmes de Shimis ne m'aiderait pas à comprendre où il voulait en venir exactement. « On ne dit pas à une personne âgée qu'elle est vieille. Vous avez été éduqué où vous? ». « Je peux vous retourner la question. ». J'avais lu quelque part, lorsque j'étais enfermé dans ma pièce, que le meilleur moyen de ne pas répondre à une question était de la retourner à son interlocuteur. S'arrêtant, il bougonna quelque chose d'incompréhensible dans sa barbe, mes sourcils se fronçant. Il avait de la chance d'être à côté d'une bibliothèque remplie de livres, sinon je l'aurai déjà découpé en morceaux (ça c'est ce que je pensais être capable de faire). Semblant réfléchir à autre chose, il me demanda subitement : « Comment êtes vous arrivé ici d'abord? ». Non mais je lui en posais moi des questions? Me gonflant légèrement, je finis par lui répondre : « En me fondant dans les ombres pardi! Je suis pas un humain moi! ». « Même un humain serait plus fort que vous! ». Il m'énervait! Voilà! « En tout cas, je suis plus beau que vous moi! Nan mais! ». Il rit, me narguant encore plus en me détaillant de la tête aux pieds. « Vous n'arriverez même pas à séduire une femme avec votre tête. Vous avez vu comment vous êtes habillé en plus? Avec vos cheveux sur le visage! Je vous assure, j'ai rencontré beaucoup de femmes dans ma vie, aucune ne serait intéressée par vous. Enfin, peut-être que si... ». Mon attention fut capté par cette probabilité. « Une aveugle! ». Il se moquait vraiment de moi ce maudit homme! J'allais essayer de nouveau de le frapper mais, il me fit signe que non avec son doigts. « Attention, j'ai plein de livres! ». Oui ben merci, j'étais au courant, je m'en étais pris un en pleine face déjà, même que je devais saigner sans aucun doute. Du coup, on avait totalement perdus le fil de la conversation, lui parce qu'il devait être sénile, moi parce que je n'avais aucune concentration et aucune mémoire. « De toute façon, ce n'est pas dans cette université qu'il doit y avoir pleins de filles. Et puis, si j'étais une fille, j'en aurai rien à faire d'un vieux comme vous! ». « Tu ne connais rien à la vie mon petit! Retourne jouer avec les autres enfants! ». Non mais ça c'était fort quand même! Il me prenait pour qui celui là? « Taisez vous! Je serai le prochain seigneur de la nuit! Un peu de respecte vieil homme! ». Il pouffa de rire et je dus attendre bien une ou deux minutes qu'il cesse son cinéma. Il était sérieux là? Entre ses rires, il finit par articuler quelque chose que je devinai plus que je n'entendis : « Dans mille ans peut-être!! Ha ha!! ». « Non mais vous allez voir vous!! Je serai seigneur de la nuit dans pas longtemps! Qui êtes vous pour me dire ça! Je ne vous permet pas! Ma mère elle... ». « Oh je vois, vous êtes un petit fifils à sa maman! Vous devriez l'amener la prochaine fois si elle est jolie! ». Alors là, je n'allais pas lui pardonner! « Ma mère est trop belle pour vous!! ». Ramassant le livre qu'il m'avait lancé, je le frappai avec, donnant plusieurs coups qui ne durent pas le blesser mais qui, moi, m'essoufflèrent considérablement. Faisant tomber le livre, je m'assis par terre, ma poitrine se soulevant à un rythme frénétique. Si ça continuait, je risquai de mourir avec ses bêtises! En attendant, se frottant la tête, il sembla réfléchir. « Ah oui, je vous parlais des Shimis! Ce sont des créatures, vous voyez, que j'ai créé. Seulement, ça a un peu dégénéré et j'ai besoin d'un homme fort comme vous! ». Ah ben, c'était pas trop tôt! Il se rendait enfin compte que je lui étais nettement supérieur et que c'était moi le plus fort. Encore essoufflé je le laissai continuer. « Les Shimis se sont engouffrés dans les couloirs des alentours et les habitants des villages voisins en ont entendu parler. C'est pour cette raison qu'ils les attendent dehors afin de les brûler vifs! Mais je les aime, je ne veux pas qu'ils meurent! C'est pour cela que j'ai besoin de vous, pour que vous les convainquez de rester dans les tunnels pour l'instant! ». J'étais moi aussi une créature, une créature créée par ma mère. Aussi, je comprenais un peu ce qu'il ressentait, ma mère m'aimant aussi beaucoup. « D'accord, je vais vous aider, mais à une seule condition! ». « Laquelle? ». Sa voix était méfiante et je souris. « Dîtes que c'est moi le meilleur... ». Semblant non disposé à le faire, je rajoutai : « Dîtes le sinon vos Shimis vont griller!! ». Il bougonna alors dans sa barbe : « C'est vous le meilleur. ». Voilà qui était bien. Je me relevai donc avec difficulté, lui faisant un petit signe de la main avant de me fondre dans les ombres pour rejoindre les couloirs. Si je me mettais près de la sortie, il arriverait forcément un moment où je croiserai ces petits monstres.

Je me postai donc là, à attendre les Shimis. Ah mais attendez... il ne m'avait même pas dit à quoi ressemblaient ces créatures. Passant l'une de mes mains sur mon front, je me demandai comment était-ce? J'imaginai des trucs effrayants pour pouvoir faire se déplacer tout un village. D'ailleurs je n'étais plus vraiment sûr de vouloir aider ce type. Peut-être valait-il mieux pour moi de rentrer tout de suite, après tout, il ne m'avait rien proposé en échange de mes services? Et puis, j'étais méchant, je ne devais pas aider les gens. Me retournant, je commençai à marcher vers la sortie quand j'entendis un raffut monstre. Me retournant, je vis des espèces de trucs tout mignon foncer droit sur moi. Il semblait que je n'avais plus le choix, enfin, plus vraiment. Faisant le signe stoppe de la main, ces derniers n'en n'eurent rien à faire, me passant dessus, continuant leur chemin comme si je n'existais pas. Ah non alors! Déjà cet espèce de magicien, maintenant ces créatures! J'étais le futur seigneur de la nuit quand même! On ne pouvait pas m'ignorer de la sorte! Me fondant dans les ombres, je réapparus un peu plus loin, leur criant soudain : « STOP J'AI DIT! ». Le cortège s'immobilisa, les Shimis se regardant comme s'ils pouvaient se comprendre. Crier ainsi m'avait déjà essoufflé et un espèce de rire retentit de l'un d'eux, puis les autres semblèrent tout aussi amusés, prenant des mimiques en me pointant du doigt. Baissant les yeux sur ma personne, je m'aperçus alors que j'étais entièrement nu. « Ah non, c'est pas très gentil ça! ». Les poings sur la taille, d'un air mécontent, je les scrutais comme une maman grondant son enfant pas sage, ce qui n'eut pas l'effet escompté. Au contraire, cela sembla les faire rire encore plus. « Si vous allez dehors, ils vont vous tuer! Ils ne vous aiment pas! ». Ils ne m'écoutaient pas, certains se collant au paroi du tunnel pour passer discrètement, les autres semblant rester uniquement parce que je semblais être une bête de foire bien amusante. M'énervant, je m'assis par terre, un espèce de « couic » se faisant entendre sous moi, la mine de tous les Shimis semblant étrangement inquiète. Regardant mon postérieur, je m'aperçus que j'avais écrasé l'un des leurs qui n'avait pas l'air des plus contents. Je le choppai alors par la cheville, le hissant à la hauteur de mon visage, ses yeux dans les miens, lui la tête à l'envers. « Ben bravo... ». Il essaya de partir mais mon contrôle des ombres semblait le bloquer. Je n'étais pas d'une intelligence extrême mais les autres Shimis ne bougeaient plus, ce qui montrait bien qu'ils ne voulaient pas que quelque chose arrive à leur petit camarade. Je finis par sourire. « Bon, vous vous restez là et moi je vais parler aux gens dehors. ».

Sortant, le Shimi toujours pendouillé à ma main, je me retrouvai bientôt face à des villageois mécontents. Je finis par leur dire d'une voix lasse : « Bon c'est bon là. Je ne sais pas ce que vous avez entendu dire mais il n'y en avait qu'un et pas terriblement résistant. Bref, vous pouvez rentrer chez vous, maintenant que je l'ai attrapé, il est à moi. ». Puis, je partis sans plus de commentaires devant les personnes médusées devant mon apparence de nourrisson venant de sortir du ventre de sa mère. Oui parce que j'avais oublié qu'ils m'avaient déshabillé du coup moi. Relâchant l'espèce de bestiole, je finis par lui dire : « Allez, va rejoindre tes amis et soyez sages hein. ». Le Shimi disparut alors et je commençai à partir d'ici, croyant ma mission finie. Seulement, ce que je ne savais pas c'est que le petit animal était simplement allé prévenir les autres qu'il partait avec moi. Je ne saurai probablement jamais ses raisons, peut-être qu'il était tout simplement amusé par mon comportement, ou autre. Toujours est-il que je ne le remarquai pas tout de suite, plongé dans les efforts que je devais faire pour marcher, le Shimi me suivant à une distance raisonnable, ses yeux jaunes éclairant la nuit.

Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Mar 12 Mar 2013, 00:39

Accroupi, sa lance reposant sur son épaule et touchant le sol de l'une de ses extrémités, son regard vermeil scrutant la pénombre, le jeune 'homme' attendait. Ou plutôt, observait. Sa main gauche effleurait à peine le sol poussiéreux à peine visible dans la pénombre, tandis que la droite était refermée sur la hampe de son arme, sans pour autant la serrer avec nervosité. Au contraire, elle ne semblait être là que pour empêcher l'arme de glisser et de choir sur le sol en provoquant un énorme fracas métallique qui aurait brisé la magie de l'instant. Car oui, l'instant était magique. Tout du moins selon les critères de l'Elémental de Foudre, dont les prunelles vermeil suivaient avec fascination les mouvements erratiques de l'ombre se trouvant à quelques mètres à peine de l'endroit où il se trouvait. Oui, l'ombre se mouvait. Guidée par deux petits points lumineux, les contours à peine visible de l'entité se promenaient sur le sol, sur les murs, voire même au plafond. Et ce sous le regard attentif d'Ercan Eren, qui avait totalement oublié la raison pour laquelle il avait mis les pieds dans ces lieux. Une raison très vague et très accessoire, précisons-le, mais une raison tout de même. Pour une fois qu'elle différait du 'j'errais et je me suis perdu' habituel d'Ercan.

Non, cette raison s'approchait plus du 'j'explorais et je me suis pas perdu'. Ou plutôt, on pouvait dire qu'il venait de se perdre, non pas dans un labyrinthe physique, mais dans les méandres de sa curiosité, qui l'avaient amené à observer pendant une vingtaine de minutes cette créature étrange, qu'il avait suivie dans le dédale des couloirs de l'université sans même se repérer – ce qui faisait, qu'au final, il était perdu, mais ne s'en était pas rendu compte. Mais pour en revenir à la raison qui l'avait poussé à mettre les pied dans cette structure souterraine abandonnée, elle était d'une simplicité extrême : Ercan cherchait des raccourcis. En tant que voyageur qui commençait à connaître un peu ce monde, il avait fini par entendre parler de ce lieu, autrefois lieu d'érudition à présent abandonné suite à une catastrophe de nature inconnue. L'érudition, les bouquins, tout cela ne l'intéressait que très peu. Il n'était pas totalement illettré, bien que natif d'un trou paumé au fin fond des montagnes, mais il était plus du genre pratique qu'intellectuel. Aussi était-ce pour cette pratique qu'il était là : en plus d'avoir été construite sous le sol, l'université avait le mérite de pouvoir relier tous les continents du monde, ce qui pouvait présenter un certain atout lorsque l'on désirait voyager d'un continent à l'autre sans avoir à se payer les frais de bateaux – mal de mer compris. Car Ercan avait beau posséder le pouvoir de téléportation, il était loin de 1) le maîtriser 2) d'avoir vu tous les lieux qu'il désirait visiter 3) d'être certain de se remémorer la configuration de certains endroits où il ne s'était rendu qu'une seule fois. S'il pouvait utiliser les différentes issues de l'université de magie à ses avantages, il ne cracherait pas dessus. Mais pour cela, une petite exploration s'imposait.

Certes, on l'avait moult fois mis en garde vis-à-vis de toutes les bébêtes potentiellement dangereuses vivant là-bas dessous. Mais une fois l'intérêt de l'Elémental rivé sur quelque chose, il était plutôt difficile de lui changer les idées à ce sujet. Et puis, dans le pire des cas, il avait toujours ses jambes pour courir. Enfin, c'était ce qu'il s'était dit, mais toutes ces considérations s'étaient depuis un moment envolé. Depuis l'instant où il avait posé son regard vermeil sur cette étrange créature se mouvant parmi les ombres, dont les contours étaient difficilement individualisables et dont il avait réalisé l'existence grâce à ces deux disques jaunes semblant lui servir d'yeux. Intrigué par cette bestiole, il en avait totalement oublié la raison première de sa venue en ces lieux. Ainsi que, probablement, un chouïa de son instinct de survie.

« Intéressant, n'est-ce pas ? fit la voix d'un homme, qui semblait s'être accroupi à côté du lancier.
- Ouaip, acquiesça le jeune 'homme' sans même poser son regard sur l'individu.
- Fascinant, même.
- J'vous l'fais pas dire. R'gardez-moi ça, comme ça bouge, si c'est pas curieux...
- Oh oui, je trouve aussi. Ahhh, je n'en suis pas peu fier. Je considère un peu ces Shimis comme mes enfants, voyez-vous.
- Y'a de quoi, j'suppose. Qu'est-ce qu'ils ont d'autres de particuliers, ces Shimis ?
- Ahhh, ravi de voir que la jeune génération s'intéresse autant à mes enfants ! Prêtez-moi votre chaussette, jeune homme ! »

Moult individus auraient trouvé étrange la requête, mais probablement que l'esprit étrange de l'Elémental considérait la requête étrange comme étant normale. Ainsi est-ce pour cela que le jeune 'homme' ne rechigna pas à ôter sa botte et à tendre sa chaussette à son interlocuteur, ne détachant pas une seule seconde son regard du Shimi courant sur les murs, le sol et le plafond. Son interlocuteur s'empara de la chaussette et la lança droit vers la créature, qui, après avoir effectué un bond de recul par réflexe, s'approcha avec prudence de l'objet, semblant l'analyser d'un regard intrigué, avant de se jeter sur la chaussette et la grignoter à la vitesse de l'éclair.

« Hé ! … Ca a pas mauvais goût, ces bestioles ! s'exclama avec émerveillement l'Elémental, au lieu de s'offusquer du devenir de sa chaussette.
- N'est-ce pas ? Mais je vous avouerais que les Shimis ont un petit problème. Dites-moi jeune homme, ça ne vous ennuierait pas de m'amener celui-là ? Il se peut que ce soit difficile, mais... »


Un sourire se dessina sur les lèvres de l'Elémental. Sans même se rendre compte qu'il n'avait pas rechaussé sa botte, il se redressa, son regard vermeil toujours rivé sur le Shimi. Celui-ci leva un instant les yeux de son casse-croûte pour jeter un œil au lancier, qui s'immobilisa. Et, fixant la créature droit dans les yeux, le jeune 'homme' leva sa lance... pour la fixer dans son dos à l'aide du baudrier qui servait habituellement à la transporter. L'une des antennes du Shimi se leva, semblant peindre un air interrogateur sur la frimousse de la bestiole. Son sourire toujours aux lèvres, le jeune 'homme' fléchit sur ses appuis et fit quelques pas en direction de la créature... Et celle-ci disparut en se fondant dans l'ombre, laissant derrière elle une chaussette à moitié grignotée.

Le regard vermeil du lancier parcourut les environs. Mais il n'avisa que trop tard les deux ronds jaunes présents à quelques centimètres même de ses pieds, et ses réflexes valurent probablement la vie sauve à sa tunique, qui semblait avoir été la cible de l'attaque du Shimi se jetant la bouche la première sur l'Elémental, qui esquiva l'attaque en se jetant sur le côté. Roulant au sol, il parvint à repérer la créature avant que celle-ci ne se fonde dans les ombres du couloir, et, laissant libre cours à son pouvoir élémentaire, Ercan créa un splendide spectacle pyrotechnique, faisant pleuvoir la foudre tout autour de lui alors qu'il ne visait que l'endroit où se trouvait le Shimi. Ce raté eut néanmoins le mérite de faire disparaître l'ombre environnante pendant un bref instant, forçant le Shimi à réapparaître. Mettant à profit cet instant de vulnérabilité, le jeune 'homme' se téléporta à côté de la créature, passa son bras autour de son cou et se téléporta à nouveau, arrivant cette fois-ci à côté du curieux personnage créateur des Shimis.

« Héhé, bien joué jeune homme ! »

L'homme sortit une fiole de sa poche en un éclair, et en versa son contenu sur la tête de la créature. Celle-ci se mit instantanément à convulser, forçant Ercan à la libérer de son emprise, et, quelques instants plus tard, le Shimi débarrassait le plancher en quatrième vitesse, laissant seuls l'Elémental et sa nouvelle connaissance. Cette fuite sembla également libérer l'esprit du jeune 'homme' de sa transe si particulière qui le prenait lorsque son intérêt n'était plus centré que sur une seule chose, à présent enfuie. Comme s'éveillant d'un rêve, l'Elémental ramassa la botte qu'il avait laissée derrière lui, et posa son regard vermeil sur le créateur des Shimis.

« Mmm, encore raté... grommela ce dernier. »

Ercan détailla l'individu. Ce qu'il pensait être un homme était un vieil homme, à la peau parcheminée et aux cheveux blancs et cassants, arborant une barbe longue de plusieurs centimètres, ainsi que des lunettes opaques, qui ne faisaient qu'exacerber, en toute honnêteté, le cap, la péninsule qui servait de nez au vieil homme – et non, dommage, il ne s'agissait pas d'un Cyrano. Tenant sa botte en l'air, son pied droit toujours nu foulant le sol poussiéreux, l'Elémental cligna des yeux plusieurs fois avant de poser la question qu'il aurait dû poser bien plus tôt :

« Errrm... Z'êtes qui vous en fait ? »

Le vieillard, visiblement interrompu dans ses pensées et dans le petit discours inaudible qu'il semblait se tenir à lui-même, leva les yeux vers son interlocuteur, le foudroyant du regard – ce qui ne tira qu'un haussement de sourcil du jeune 'homme' aux cheveux argent.

« Le Grand Aldabert, Géniteur et Père des Shimis ! Mets-toi bien ça dans le crâne, jeunot ! … Mais il faut d'abord que je règle ce petit problème... Voyons, où-ce que... Et si... Attends, et ça... Mais non, triple buse... Serait-ce alors... »

L'exclamation avait été suivie par une foule de propos semblant révéler à moitié le fil des pensées du vieil homme, qui ne semblait déjà plus prêter attention à l'Elémental.

« Hem... allô ? tenta ce dernier. »

En vain. Le vieillard poursuivit ses élucubrations, comme si l'existence du jeune Eren n'était plus qu'un lointain souvenir. Il commença même à s'éloigner, s'enfonçant dans le couloir obscur se présentant devant lui. Entre deux propos n'ayant ni queue ni tête aux oreilles extérieures à son esprit alambiqué, le vieillard laissa toutefois échapper quelque chose d'assez compréhensible destiné au lancier :

« Jeune homme, j'aurais besoin de toi... Et le soleil... si je rajoute... Ne t'inquiète pas, ça vaut le coup. Après tout, c'est pour mes Shimis, mes enfants. Et avec une carotte rappée... »


Quand bien même son esprit venait d'effectuer un come-back rapide à la réalité, Ercan demeurait toujours intrigué par les Shimis, et, par extension, par leur créateur. Sautillant sur une jambe le temps d'enfiler sa botte, le lancier suivit le vieil homme dans le dédale des couloirs de l'université de magie jusqu'à ce qu'ils parviennent au grand hall, dont le sol était jonché de débris et autres objets non identifiés. Aldabert marqua une courte pause, durant laquelle il lâcha quelques vagues explications sur ses besoins du moment. A savoir, d'après le baratin entrecoupé de quelques réflexions culinaires et/ou alchimistes, retracer la journée de la création des Shimis jusqu'à ce qu'il retrouve le procédé de création des Shimis, et, par extension, le moyen de les contrôler, puisqu'il semblait que les créatures commençaient à causer quelques problèmes au monde extérieur.

« Alors, commençons par le midi... »

Soit. D'habitude, on commençait soit par le matin, soit par le soir, mais Ercan ne fit aucune réflexion sur le sujet, s'étant d'ores et déjà habitué à l'excentricité du vieil homme. Qui ne prévint pas l'Elémental lorsqu'il jugea adéquat de s'enfoncer à nouveau dans l'obscur dédale, obligeant le lancier à lui courir après sur l'espace d'une douzaine de mètres, puis à dégainer en hâte sa lance pour embrocher une sorte de créature volante peu sympathique apparemment désireuse de dégarnir le crâne du vieillard. Sans même se soucier de ces petits détails, Aldabert poursuivit son chemin, qui les mena, lui et son garde du corps improvisé, jusqu'à une petite alcôve semblant servir de chambre à coucher au magicien. Marmonnant toujours dans sa barbe, le savant repartit en direction des cuisines, au sein desquelles des créatures fort peu sympathiques rôdaient, sans que cela ne pose pour autant de problèmes de conscience. Si bien que le jeune 'homme' aux cheveux argents fut contraints de court-circuiter deux sortes de hyènes étranges, embrocher un chien mutant et récolter deux coups de griffe sur l'épaule et une morsure à l'avant-bras.

Nonobstant le sang s'écoulant des blessures légères de son accompagnateur, Aldabert poursuivit son parcours, se décidant à passer en revue ses activités du matin, ce qui le mena à un couloir au sein duquel il s'amusa à marcher en arrière en évitant toutes les dalles fêlées, pendant que Ercan était contraint de créer une multitude de courants d'air pour dévier la trajectoire de pierres lancées par des petits lutins au sourire mauvais qu'il finit par descendre à l'aide de ses lames de jet. Une fois parvenus à la bibliothèque, le magicien parcourut les différents ouvrages qu'il avait consultés le jour de la création des Shimis, tandis que l'Elémental s'administrait lui-même quelques premiers soins. Une trentaine de minutes plus tard, le magicien était reparti, le lancier sur les talons, qui commençait à se demander si le jeu en valait réellement la chandelle.

Traversant de nouveau les couloirs de la manière la plus insolite qui soit – autrement dit, à cloche-pied en tentant d'esquiver des Shimis prenant un malin plaisir à effectuer des croches-pattes avant de se fondre dans les ombres – le duo d'excentriques finit par se retrouver dans la salle d'expérimentation, dite aussi laboratoire, dans laquelle devait se trouver le matériel dont avait besoin Aldabert pour réaliser son antidote... Ainsi que tout un tas de bestioles encore moins charmantes que dans le reste de l'université. Voyant que le vieil homme se dirigeait de manière insouciante vers un poste de travail situé juste en dessous d'une araignée géante, Ercan décida de prendre les devants et se téléporta à hauteur du monstre afin de lui administrer un coup de lance pour la dénicher de son perchoir et éviter qu'elle ne surprenne Aldabert. Néanmoins, la lance de l'Elémental ne parvint pas à transpercer la chitine de l'arachnée, qui, à défaut d'être blessée, se désintéressa totalement du vieillard pour diriger sa colère vers l'Elémental.

Celui-ci se servit de courants d'air créés par sa magie pour se réceptionner assez loin du magicien, se sachant pertinemment suivi par une immense araignée voulant lui faire la peau. Ainsi, pendant qu'Aldabert sifflotait devant son plan de travail en mélangeant allègrement divers ingrédients afin d'élaborer un antidote, Ercan jouait de lance et de magie pour éviter de se faire dévorer par une araignée vindicative. Et quand enfin le magicien poussa un Eurêka ! de joie à la fin de sa préparation, il put poser son regard sur un Elémental de Foudre passablement de mauvaise humeur, émettant une aura électrique, à moitié recouvert de soie d'araignée et portant de multiples traces d'entailles et de morsures, sentant un poison paralysant gagner peu à peu ses membres. Il était bon pour deux bonnes journées de hors service, quand bien même il pensait ne pas être en danger de mort.

« Tu m'dois une chaussette neuve, fit-il en foudroyant le magicien du regard avant de se téléporter hors de ce trou. »

Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Mer 13 Mar 2013, 19:04

Raeden avait décidé de se rendre à l'Université de magie. Il se faisait certainement trop vieux … ou peut être même pas assez justement, pour recommencer à étudier, mais voilà, s'il voulait réussir le but qu'il s'était fixé, accomplir sa vengeance, il devait pouvoir compter que sur lui-même et ses capacités. Et justement, parmi ces dernières, beaucoup relevaient de la magie. Il se devait donc d'améliorer sa technique. Ainsi, il aurait un meilleur contrôle sur ses pouvoirs, qui s'en verraient invariablement augmenter. C'était d'une logique imparable ! Et puis surtout, ce n'était pas trop trop compliqué à réaliser. Il fallait juste être assidu et en vouloir quand même un peu. Il avait déjà les bases de magie, il ne s'agissait que de les renforcer. Mais voilà, sur ce coup là, l'Ombre avait peut être était un peu trop optimiste. Il aurait du savoir que tout n'était pas aussi simple et qu'en général, dans le monde du Ying et du Yang, l'activité la plus basique et ordinaire pouvait prendre des proportions assez exceptionnelles. Et visiblement, aujourd'hui était un de ses jours où l'on aurait mieux fait de rester couché chez soi.

C'était un capharnaüm monstre dans le bâtiment. Des petits êtres noirs, bizarres, que l'Ombre n'avait jamais croisé nul part jusque là, pullulaient de partout. Mais bien au delà d'être seulement présents, ils semblaient s'amuser comme des fous à jouer des tours aux personnes qui passaient à leur portée, aussi bien des professeurs, que des élèves. Les petits farceurs étaient aussi turbulents et indisciplinés que des gosses. Les gens présents paraissaient paniquer, incapable de faire face à la situation. Ils se contentaient juste de fuir comme ils pouvaient, de se cacher pour laisser passer la vague. Personne ne savait comment ses êtres étaient arrivés ici ni qui en était le responsable. Car assurément, il y avait quelqu'un derrière tout cela. Ces êtres étaient une pure création ; aucune personne n'en avait vu avant. Après, il restait à déterminer si le fautif de tout cela l'avait fait exprès ou pas.

Le Grand Faucheur parcourait les couloirs de l'Université, évitant le plus possible de se faire piéger par les êtres noirs. Il cherchait l'instigateur de tout ceci, ou tout du moins quelqu'un qui pourrait y mettre un terme. Il ouvrait chaque porte, jetant un regard dans chaque pièce. C'est ainsi qu'il tomba sur le mage Aldabert. Celui-ci était en train de courir dans tous les sens dans son laboratoire en parlant à voix haute, visiblement à lui-même. Pour pouvoir l'aborder, l'Ombre mit plusieurs minutes. En effet, c'était comme si le mage n'avait pas remarqué sa présence. Il était « emprisonné » dans sa folie, à propos des Shimis, du fait qu'il ne voulait pas de mal et blablabla … Son discours était plus ou moins incompréhensible ; seules quelques brides perçaient de temps en temps de son baragouinnement et permet à Raeden de rassemblait les morceaux du puzzle.

Cet homme était tout simplement complètement frappé. C'était ce qu'en déduisait l'Ombre. Il n'y avait pas d'autre solution à ça. Ce type avait décidé du jour au lendemain de créer une nouvelle race, et il était incapable de s'en occuper convenablement. Pire, il ne savait même pas comment arrêter la pagaille que ses petits êtres faisaient un peu partout dans l'établissement....surtout qu'en plus, ils avaient trouvés les souterrains et qu'ils étaient en train de gagner l'extérieur de l'Université. Si cela continuait, il y allait avoir une véritable invasion. Surtout qu'il y avait une cerise sur le gâteau, une goutte d'eau qui faisait déborder le vase : ces Shimis étaient pire que des lapins et se reproduisaient en un éclair. Et ça, Aldabert ne l'avait pas prévu d'un yota !

Le but premier était donc de trouver un moyen de stopper cet afflux toujours plus important. Et comme les Shimis avaient été fabriqués par magie, le seul moyen d'y changer quelque chose, c'était de créer un sort spécifique à ce cas, pour les rendre stériles ou tout du moins incapable de se multiplier. Ca résoudrait une partie du problème. Parce que sinon, sans ça, ça ne servait absolument à rien d'essayer de les stopper. Pendant que certains seraient attrapées, d'autres donneraient naissance à leur progéniture et tout serait à refaire. Courir dans tous les sens, comme une girouette, ce n'était vraiment pas une bonne chose. Sauf que, le vieil ne se souvenant plus comment il avait créé les Shimis, ils n'avaient aucune base sur laquelle s'appuyer pour mettre au point leur sort. Ils allaient tâtonner et surtout, Raeden allait devoir se fier au mage. Ce qui n'avait rien de plaisant vu comment il délirait.

Se mettant donc en route dans les couloirs et les souterrains de l'Université pour stopper ses sales bestioles, ils durent plus d'une fois battre en retrait, ou pire, combattre. Enfin, surtout l'Ombre, pour se dernier cas. En effet, les Shimis avaient libéré les créatures de l'école et celles-ci étaient loin d'être des anges. Au fil de le pérégrination, ils réfléchissaient et échangeaient des avis, des idées pour la formule de stérilité. Le Grand Faucheur devait généralement penser pour deux. Enfin, il ne devait pas totalement se plaindre non plus. Il était venu pour la magie, et bah là, il avait l'occasion de la côtoyer et de la travailler. Ils firent plusieurs tentatives. Certaines ne donnèrent rien du tout, d'autre firent exploser purement et simplement le Shimi – ça aurait pu être une solution si le vieux barge ne s'était pas mis à pleurer – et le plus, c'était celle où au lieu de stopper la reproduction, ça l'accélération encore plus. C'était la cerise sur le gâteau ! L'Immortal rageait. Il n'avait pas assez de compétence la-dedans et la seule personne qui pouvait l'idée aider était dingue.

Enfin, ils firent un dernier jet. Raeden priait il ne savait qui pour que cela marche. Et visiblement, on l'entendit, puis enfin, plus aucun autre Shimi ne vint au monde. Quel soulagement, vraiment ! Ca leur enlevait une grosse épine du pied. Bon d'accord, tout était loin d'être terminé mais c'était déjà pas mal !

[i]Jusque là, les deux hommes avaient fait du bon boulot. Cela n'avait pas été facile, il était vrai, mais au moins, ils avaient agi et trouvé un début de solution, notamment pour éviter que les Shimis ne continuent à pulluler. Bon, on ne pouvait pas dire qu'Aldabert avait vraiment d'une grande grande utilité dans toute cette histoire. Il avait déliré pendant toute l'opération, et au final, Raeden avait plutôt du jouer la nounou d'autre chose avec lui. Enfin, il fallait quand même avouer que sans le vieux mage, l'Ombre n'aurait jamais réussi à mettre au point un sort empêchant la reproduction des petits êtres noirs. Mais à part ça, le mage était plutôt un poids mort. Il avait certainement du passer trop de temps dans son bureau ou son laboratoire d'étude. Comme aurait pu dire quelqu'un, dont le nom échappait au Grand Faucheur, « il était complètement s'coué ». L'Ombre avait beau l'avoir remué dans tous les sens, il n'avait jamais réussi à lui décoller la pulpe du fond. A ce demander comment cet homme avait pu être l'instigateur de tout ceci. Car après tout, c'était quand même lui qui avait créé les Shimis !

Raeden avait tenté au départ de comprendre pourquoi le magicien avait donné vie à cette race de petits farceurs. La réponse qui lui avait été donné, c'était que le vieux homme s'ennuyait. Il ne supportait plus d'être seul et donc, tout naturellement, avait décidé de se fabriquer des petits compagnons au lieu d'essayer de faire connaissance avec ses collègues. Cela dépassait l'entendement, mais bon, après, quand on regardait le bonhomme, on pouvait « comprendre » son raisonnement. Enfin, malgré toutes les bêtises et les ennuies qu'apportaient les Shimis, on voyait bien qu'Aldabert ne pouvait s'empêcher d'être attaché à eux. Il continuait à les aimer, contre vent et marée. Ainsi, lorsque la nouvelle arriva aux oreilles du Mage et de l'Ombre, le vieil homme en fut très attristé. Dehors, les gens se mettaient à torturer ses compagnons. Ils ne faisaient pourtant rien de mal ; ils s'amusaient juste. D'accord, cela pouvait rapidement dégénérer mais quand même, ce n'était pas une raison pour les maltraiter et leur faire du mal !

Là dessus, l'Ombre partageait le même avis que le mage. La violence inutile n'était pas vraiment son du. Bon d'accord, il avait juré de vouer le reste de sa vie à exterminer toute une race, mais voilà, les circonstances n'étaient pas les mêmes. Là, à part faire des blagues, pas toujours de très bon goût, il était vrai, les Shimis ne pensaient pas à mal. Mais voilà, les gens, quand ils ne connaissaient pas quelque chose, et que cela avait un mauvais aspect flagrant, qui sautait aux yeux, ils ne cherchaient pas plus loin. C'était écoeurant mais c'était vrai. Et il était peut être même certain qu'un jour Raeden avait agi plus ou moins de la même façon. Mais pas cette fois, non. Il avait assez côtoyé ses bestioles et leur créateur pour voir au delà.

Pour remédier à tout cela, c'était surtout et avant tout la population qu'il fallait convaincre. Ca n'allait pas être facile, étant donné qu'en plus que ne connaissant pas L'Ombre. Il allait devoir faire preuve de persuasion et de charisme. Cela ne lui posait pas trop de problème, par contre, le plus dure serait de garder son calme si certains commençaient à maltraiter d'autres Shimis sous ses yeux. Enfin, il fallait essayer de positiver, sinon, il était certain qu'on arriverait à rien.

Ainsi, le Grand Faucheur regagna la surface et alla à la rencontre des habitants. Il le trouva rapidement, tous agglutinés autour de quelque chose. Ou plutôt de quelqu'un et d'un Shimi. L'homme avait attrapé le pauvre être et l'avait attaché. Il s'apprêtait à poser un tison contre sa peau. Le chuintement d'un morceau de métal contre du cuir se fit entendre et l'instant d'après la pointe du épée venait se poser à la base du cou du tortionnaire.


Je ne ferai pas ça si j'étais vous.

La voix de Raeden était totalement neutre, et en même temps glaciale. Il avait dit cette phrase sur un ton naturel, comme s'il n'était pas du tout en train de menacer quelqu'un. Son regard ne lâché pas un seul instant l'homme et c'était comme si il faisait fi de toute la populace qu'il y avait autour.

Maintenant, posez ce tison et reculez.

La pression de son épée se fit un peu plus forte sur la peau et l'homme déglutit bruyamment, avant d'obtempérer et de rejoindre précipitamment les spectateurs. Le silence était retombé sur la place et tous les regards étaient rivés sur l'Ombre en son centre. Ce dernier les ignora totalement et entreprit de détacher le Shimi. A peine celui-ci détaché, qu'il s'agrippa à son sauveur, jetant des coup d'oeil peu rassurés aux gens autour.

Le Grand Faucheur balaya la foule du regard, en rangeant son épée.


Vous êtes pathétiques. Qu'est-ce que vous à fait cet être, dites moi ? Réellement ? Des farces, des blagues ? Vos enfants ne font-ils pas de même ? Et pourtant, il ne me semble pas que vous les torturez à cause de cela !

Il laissa ses paroles faire effet quelques secondes. Certaines personnes baissaient les yeux comme gênées, honteuses, d'autres avaient plutôt le visage crispée de personne offusquées. Ca n'allait pas être tâche aisée de tous les convaincre que ses mots étaient juste. C'est pour cela qu'il n'hésita pas à faire intervenir son contrôle des émotions. Une sorte de garanti, pour éviter d'avoir de mauvaise surprise.

Vous en voulez pas ? Ca peut se comprendre. Aidez moi à les ramener au tunnel et vous n'en entendez plus parler!

Il y eut des échanges de regards, des grommellements et enfin des acquiescements. Et pendant ce temps là, le Shimi semblait s'être quelque peu remis de sa frayeur et commençait déjà à fouiller les poches de Raeden, en lui tirant plus ou moins les cheveux, les vêtements.

Mon dieu, ça promettait !

Enfin, avec l'aide de tous les villageois, ils réussirent à faire rentrer tous les Shimis échappés, dans le souterrains de l'Université. Et le pauvre Ombre se retrouva tout seul avec tous ses zigotos qui ne se gênèrent nullement pour lui faire toute sorte de blague. Mais bon, voilà, c'était le prix à payer si l'on ne voulait pas voir ses créatures torturaient.



Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Jeu 14 Mar 2013, 21:18

Tout s'était calmé dernièrement autour du jeune vampire qui avait repris le cour normal de sa vie après avoir eu la chance de la partager bien plus longtemps que d'habitude avec son orisha. Il traînait comme à son habitude sans un but précis , uniquement à la recherche d'un divertissement pour occuper les heures de sa journée , attendant la nuit et ce qui l'accompagnerait sûrement , autrement dit des cauchemars aux quels il s'impatientait de pouvoir mettre un terme , de les voir se dissiper de sa conscience , de pouvoir effacer définitivement cette rancune qu'il portait aux assassins de ses parents ainsi qu'à tout le reste de la race vampirique . Avec le temps et aussi un peu d'aide , il avait réussit à accepter celui qu'il était devenu , la seule personnalité qu'il connaissait , ses souvenirs étrangement dérangés , bloqués par quelque chose d'invisible qui l'empêcherait de revenir en arrière dans le temps pour vivre réellement ce qui s'était passé , il se doutait dors et déjà que quelque chose n'allait pas dans la succession d’événements qu'il se voyait revivre toutes les nuits.

Le vampire , qui comme toujours parcourait les divers continents à la recherche d'une activité qui pourrait occuper et surtout éradiquer son ennui mortel , avait pour but initial de se diriger vers la capitale des orishas , vers leur lieu de réunion Mégido , un endroit qu'il avait plutôt aimé et dont on entendait parler même dans un village reculé comme le sien. Un périple insensé que de s'y rendre pour le simple plaisir de la chose alors qu'il finirait par jamais y arriver réellement , croisant dans sa route un groupe de magiciens en dehors de la ville. Ils n'étaient pas plus que quatre à s'entraîner à l’abri des regards dans ce lieu qu'en effet peu osaient s'aventurer , mais leur maîtrise de la magie semblait tout à fait adroite , un savoir faire remarquable par rapport au jeune homme qui n'avais pas la chance de s'y connaître. Il voulait en savoir plus sur cet art mystérieux , s'instruire sur les ficelles du métier pour ainsi dire , et quel endroit mieux placé pour cela que l'université de magie qui se trouvait non loin de son emplacement actuel ? Sans plus d'égards , il reprit la route pour se diriger cette fois tout droit vers les ruelles qui le mèneraient à infrastructure.

Ne connaissant aucunement cette partie de la ville , il s'y dirigeait vaguement , marchant pour être franc tout à fait au hasard , comme si cela lui permettrait de tomber sur sa cible au final. Décidant enfin de demander sagement aux passants de lui indiquer le chemin , il se rendit de n'avoir fait que tourner en rond ces quelques dernières heures , l'université étant au fond de la ruelle qu'il ne cessait de croiser. Cependant , quelque chose l'intrigua fortement , il avait le sentiment que ceux à qui il demanda des directions n'avaient pas seulement un peu peur de lui mais ne voulaient pas non plus le voir s'y rendre , ayant l'habitude de s'imaginer bien des choses au hasard , il finit par oublier ce détail jusqu'à ce qu'il arrive devant la façade du bâtiment et qu'il jete un coup en son sein , aucune sécurité devant l'entrée , certainement plus occupée et préoccupée par le massacre qu'avait lieu à l'intérieur des murs plutôt que d'un vampire de rien du tout qui s'y infiltrerait.

L'intérieur que le vampire avait imaginé comme somptueux , comme un endroit empli de magie constante , il vit les lieux complètement saccagés , envahis par des milliers de bestioles volantes qu'il ne pouvait nommer et qu'il qualifierait de bêtes sombres et malsaines , du moins l'impression qu'elles lui donnaient. Ses lunettes sur le nez , inutile à dire le réflexe qu'eut le jeune homme , commençant à examiner de l'extérieur chaque pièce des couloirs qui en étaient inondés pour découvrir ce qu'elles renfermaient et comprendre un peu ce qui avait prit d'assaut les lieux et pour quel raison. Malheureusement pour lui , dans l'étage à laquelle il se trouvait , il ne restait plus qu'un seul homme qu'il finit par trouver très bientôt aussi attaqué par ces ignobles créatures qui se prenaient à lui en groupe d'une dizaine de membre environ. Il intervint rapidement entre lui et les bêtes qui prirent de suite la fuite sans qu'il ait à tenter la moindre riposte. Se tournant vers le vieil homme qu'il venait de protéger mais qui rédigeait déjà quelques notes dans un vieux cahier empli de cendres et quelques pages aux bords brûlés , il s'adressa à lui , l'épée à la main :

- Savez-vous ce qui a bien pu se passer ici ?
- Mon jeune homme que vous êtes rudes d'intervenir dans mes recherches et oser me demander des informations sans vous présenter au préambule ! Ces créatures sont MA création et JE m’appelle Aldabert ! Je viens d'obtenir des données splendides sur leur réaction avec ...

Le reste de ses phrases devinrent imperceptibles pour les membres extérieurs à son récit , il se parlait pour lui-même , un exemple parfait du vieux fou qui consacre toute son âme à la science que représente la magie à ses yeux et qui ne connaît pas grand chose qui ne la concerne de près ou de loin. Luka eut à reprendre à de nombreuses reprises leur récit pour être sûr de comprendre parfaitement la situation qu'ils avaient en main , apparemment l'aide ne viendrait pas d'ailleurs et ils auraient à résoudre l'essentiel d'eux-mêmes. Il avait pu comprendre la situation qui guettait les lieux en y entrant et examinant avec attention que tous ceux qui normalement auraient dû être les premiers à essayer de corriger de telles erreurs , n'y étaient point lorsque le besoin en était.

- Je m'appelle Luka ! Et je suis désolé si je vous ai interrompu , vous et vos expériences , mais il me semble que le moment est mal choisit pour débiter des paroles insensées au lieu d'essayer de réparer ce que vous avez fait ! Pensez-vous plutôt à comment délivrer l'établissement de ces bestioles et vous penserez seulement après à ce qui a été de travers !

Ayant comprit qu'il était inutile de s'éterniser plus longtemps sur les lieux , s'ils voulaient réellement avoir une chance de retrouver cette fameuse page de manuscrit , qu'il venait de se rendre compte en fouillant ses poches qu'il avait perdue , sur laquelle il avait écrit ses formules pour la création des «  Shimis » , nom qu'il leur avait attribué , ils devraient bien commencer par le commencement , autrement dit sa chambres à coucher , l'homme certifiant avec assurance l'avoir eu avec lui le matin en se levant. Ils finirent par chercher dans la chambre , à travers les draps , à l'intérieur des meubles , sous les tapisseries décorées qu'il gardait précieusement , mais plus loin , en passant par les cuisines qu'il visitait clandestinement pour y découvrir ce qu'il mangerait quelques minutes plus tard , les réfectoires où il avait déposé pour pouvoir englober le contenu de l'assiette rapidement , les divers couloirs , pour parvenir enfin jusqu'à la bibliothèque , lieu qu'il visitait plusieurs fois à longueur de journée et où il n'était point étrange de laisser tomber ou y perdre une simple feuille .

Une fois qu'ils y mirent les pieds , ils n'eurent aucun mal à retrouver les étagères qu'avait fouillé le génie , les livres complètement éparpillés sur la surface du sol , Luka d'un air méprisant le regardait pour avoir laissé cette confusion infernale , dans ce lieu qui servirait à beaucoup dans leurs recherches. Ils parvinrent , en perdant quelques heures pour ranger tous les ouvrages , la feuille tant cherchée , avant de reprendre la route vers le laboratoire où se déroulerait le reste de l’opération. Cependant , Luka avait conscience du fait qu'il était bien inutile dans ce domaine et qu'il ne serait d'aucune aide à un magicien renommé comme lui. Comme dédaignant à son égard , il l'envoya accomplir une autre mission pour lui permettre de lui être utile d'une manière ou d'une autre , sauf qu'il ne s'attendait pas à se voir confier une mission de cette envergure , capturer une de ces bêtes , chose qui relevait de l'impossible carrément , surtout s'il s'y affrontait seul , mais , il n'avait pas le choix , son loup étant resté pour ne pas se mêler à d'avantage de galères.

Les bêtes , qui plutôt n'étaient soit pas intéressées par le vampire à la beauté époustouflant soit elles voyaient à présent un jouet avec lequel s'entretenir , leur cible principale semblant être de toute évidence leur créateur , peut-être pour se venger , peut-être car elles souhaitaient un peu d'attention de sa part , elles s'y prenaient d'une façon particulière pour cela mais en effet c'était la possibilité la plus proche de la réalité. Elles lui tiraient les cheveux , déchiraient ses vêtements par l'arrière avant de l'emporter vers l'avant , tournaient autour de lui en un tourbillon immense pour le déstabiliser avant de se rabattre sur le jeune homme qui n'osait pas porter atteinte aux créatures avec ses flammes , essayant de trouver une solution beaucoup plus pacifique pour résoudre le problème. Quelle ne fut pas son ahurissement quand il vit une anatomie plus grosse que la sienne bondir sur lui , saisir de sa puissante mâchoire une de ces bêtes qu'il prit brièvement avec l'élément surprise ne pouvant pas se relâcher pour l'instant. Venom était arrivé pile au bon moment pour sauver son maître des Shimis , toujours aussi protecteur , incapable de le laisser voué à lui même pendant ce genre de quête.

Prenant une cage que le vampire avait repéré dans une pièce adjacente , et profitant de la surprise générale pour partir en vitesse , ils se sont rendus rapidement dans les laboratoires pour y rencontrer le vieux fou qui administra à la créature une potion quelconque qui sembla le calmer dans ses ardeurs , bien qu'il les éliminerait plus tard , ce genre de personnages provenant d'une expérience ratée , n'avaient rien à faire dans l'enceinte de l'université sachant qu'ils avaient faillit la rendre qu'un lointain souvenir du passé. Pour ne pas avoir à y assister , voir la fin d'une existence particulière n'était pas un fruit de plaisir qu'il s'amusait à apprécier , laissant ainsi sur des mots très polis , dévoilant par la même occasion la raison de sa venue au vieil homme comme il lui avait demandé plutôt , avant de reprendre la porte principale pour s'éclipser hors de la forteresse et rentrer à la maison sachant qu'il avait eu son quota d'aventure endiablée pour la journée.

Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Dim 17 Mar 2013, 04:35

«Il a un jour été dit que le désordre était le meilleur ami de l'ordre établi. Qu'il fallait arrêter le mal avant qu'il n'existe et qu'il fallait calmer le désordre avant qu'il n'éclate.
Mais, si l'ordre est amie avec son inverse, le mal ne se trouve-t-il pas aussi dans l'organisation?»



La guerre entre les anges et les déchus avait éclatée depuis maintenant quelques temps, de nombreux morts avaient été déclarés, alors que la sorcière déambulait dans le grand hall d'entrée de l'université de magie. Elle réfléchissait en effectuant les cents pas pourtant, ce n'était pas l'affrontement d'Aya et de Nydelia qui la perturbait. La haine que se portaient ces deux femmes était intrigante et la tuerie qu'elles avaient provoqué, amusante, seulement, une chose plus importante occupait l'esprit de Naely. Sous ses pieds, le sol de marbre retrouvait la couleur qu'il arborait autrefois. La poussière volait à côté de la jeune femme des Lunes, les taches de sang imprégnée sur les murs faisaient face à la fontaine de jouvence disposée au centre de la pièce et une petite fente laissait passer un petit fuseau de lumière.
Lorsque la sorcière s'arrêta enfin, elle observa la boule de poil qui la suivait auparavant. Elle connaissait bien l'animal pour avoir passé des heures à lire les livres de la bibliothèque en ruine du bâtiment en sa compagnie et s'était attaché à lui d'une façon inexplicable. Nozomi, était doté d'une intelligence impressionnante et sa ruse l'aidait à profiter des jeunes femmes peu vêtues qui se promenaient dans sa maison. L'université avait beau être immense, dés qu'une personne y pénétrait, le petit renard était à l’affût. Malheureusement pour lui, Naely n'avait jamais cédé et lui avait toujours interdit de se glisser sous sa longue robe noire.
    -Pourquoi me regardes-tu ainsi? Par pitié, dis moi que je n'ai rien de collé aux poils! Ces satanées potions sont très difficiles à retirer...

La sorcière aux cheveux de nacre répondit à l'animal avec un sourire puis, elle replongea dans ses pensées. Les pas qu'elle effectuait ne produisaient aucun son, ses pieds nus se souillaient peu à peu d'un noir intense et son haleine chaude donnait une faible buée dés lors qu'elle ouvrait la bouche.
    -Je ne crois pas que continuer ainsi t'aidera en quoi que ce soit. Tu devrais foncer tête baissée au lieu de perdre ton temps à te questionner.Au bout d'un moment, ta tête va exploser, crois moi. Trop réfléchir est mauvais pour la santé.
    -L'intelligence est la clef de tous les soucis mon petit, tu devrais le savoir, tu vis ici tout seul depuis trop longtemps, tes neurones ont eux aussi dû être perturbés par les odeurs des potions.

La jeune femme des Lunes posa une nouvelle fois son regard sur le renard puis, elle se dirigea vers la porte massive de bois qui la privait des autres pièces de l'université.
    -Tu devrais faire attention, les créations d'Aldabert sont de véritables petits démons. Ils pourraient bien te verser les créations du vieux fou sur la tête et te transformer en crapaud, en sardine ou bien même en sauterelle.

Le petit renard fit la moue et s'éloigna lorsque la jeune femme des Lunes lui fit un clin d'oeil..
A peine eut-elle passé la porte, la jeune femme fut prise d’assaut par quelques Shimis qui mâchouillèrent sa robe et en déchirèrent les extrémités. Face à elle se trouvait le vieux magicien qui dansait au milieu de ses multiples ombres. Le vieux fou n'avait apparemment pas pris conscience de la gravité de ses actes et s'amusait bien en compagnie de ses petites bêtes joueuses.
Naely, exaspérée, poussa les Shimis qui la dérangeaient et pris le magicien par la main. Alors qu'ils se trouvaient dans la cantine, la bibliothèque était maintenant leur lieu de prédilection.
    -M'avez vous téléporté? C'est exceptionnel! Apprenez moi! Je suis certain que je ferais un bon élève! J'apprends très vite, faite moi confiance, je suis une personne très assidue. Oh, vous êtes une sorcière ? Je ne devrais pas vous parler. Mais vous m'avez téléporté ! C'est sensationnel !

La jeune femme afficha un regard sévère puis, elle admira les grandes étagères emplies de livres abîmés et poussiéreux. Le long de ces allées devait bien se trouver une solution et, bien que les petits monstres qu'avaient confectionné Aldabert se faufilaient entre ses jambes, Naely chercha durant plusieurs heures dans de nombreux livres de magie. Impatiente, elle ne pouvait pas faire cela toute la nuit et décida donc de retrouver le vieil homme gâteux.
    -Bon dieu, vous êtes l'un des plus grands magicien de cette Terre.. Comment avez vous pu oublier la façon de créer ces abominations? Pouvez vous au moins essayer de me décrire votre journée?

Aldabert acquiesça puis, il se dirigea, à reculons vers l'infirmerie. La sorcière n'en croyait pas ses yeux, l'homme retraçait sa journée en effectuant des gestes nets et précis comme mécaniques. Il était lent et ce fut pénible pour Naely d'éloigner les Shimis qui lui tiraient les cheveux ou le bousculaient surtout qu'il semblait fragile, exténué.
Enfin, le vieux magicien s'arrêta dans la bibliothèque devant une pile de grimoires jaunâtres, abîmés par le temps.
    -Et vous n'auriez pas pu dire plus tôt que vous aviez fini votre épopée dans la bibliothèque?

La jeune femme était excédée, épuisée. Elle avait l'impression qu'Aldabert se moquait d'elle et la faisait tourner en bourrique pour garder les petits démons dont il était le créateur. Elle s'avança donc devant la pyramide de livre et pris celui qui se trouvait sur le dessus. Avec beaucoup d'attention, elle déchiffra les moindres mots écrits en latin et grec qui y étaient inscrits. Enfin, après plusieurs minutes de concentration, elle tourna la tête vers un Shimis qui lui avait mordu l'oreille.
    -Heureusement pour toi, j'ai trouvé la solution à notre problème sinon, je t'aurais égorgé.

Tout en caressant la douce lame qui l'accompagnait partout, Naely se leva et tourna les talons vers le vieil homme. Prenant soin de garder la page à l'explication de la fabrication des petites ombres, elle entama le dialogue.
    -Croyez vous que vous serez à la hauteur?
    -Je l'ignore, mais allons y, essayons. Nous n'avons rien à perdre ! J'aime beaucoup ces animaux mais si nous n'avons pas le choix...

Les deux mages se dirigèrent alors vers le laboratoire dénué de couleur. La mort semblait avoir pris possession des lieux et les cendres des souvenirs passés flottaient au dessus des machines abandonnées. Les nombreuses fioles renversées au sol et les empruntes d'une ancienne activité faisaient frissonner la belle sorcière. Qu'avait-il bien pu se passer dans cette université pour qu'elle ne devienne que le vestige d'une gloire passée? La poussière recouvrait les fenêtres dont le verre s’effritait, l'odeur de vieilles potions s’immisçait dans les narines de Naely qui détestait la sensation de déranger, de bousculer l'ordre établit.. Les âmes qui avaient jadis créé ces mélanges tournaient autour de la petite bougie dont la faible lumière donnait des étincelles dans les yeux de la jeune femme des Lunes. Qui aurait pu croire qu'un tel lieux pouvait faire ressentir de pareilles émotions? Un malaise profond s'était installé dans l'esprit de la sorcière, c'est pourquoi elle décida de quitter les lieux. Elle s'installa alors dans la bibliothèque, trouva un petit carnet marron, dont les pages vieillies semblaient intactes malgré l'humidité environnante, qu'elle lut avec une passion débordante.
«Nous sommes aujourd'hui perdus. La gloire passée de notre école est révolue, plus jamais nous ne pourrons retrouver le prestige de l'université. J'avais jadis un sentiment compatissant envers ceux qui m'enseignaient mais aujourd'hui, je sais. Je sais que tout cela n'était que mascarade, que nos professeurs se jouaient de nous et nous donnaient un apprentissage précaire. Pourquoi rester dans l'ignorance alors qu'une puissance infinie nous attend? Je ne suis pas de ceux qui se plaignent sans cesse pourtant, je ressentais la même chose. Je haïssais les élèves qui m'accompagnaient, je haïssais ce bâtiment trop clair pour un esprit dégradé comme le miens. J'avais beau contenir ma rage, je savais qu'un jour, j'exploserais pour ne laisser derrière moi que les débris d'un monde magique. Et elle, malgré tous mes efforts, elle les a suivi, les a aidé à nous dégrader à nous pourrir jusqu'aux os.. Elle m'a démantelé et trahi.. Je n'ai pas à m'excuser de mes actes, ils sont d'une beauté sans précédant. Les assassinats orchestrés et les massacres se sont accumulés au fil des années mais ce n'est pas moi qui en suis la cause. Ils l'ont cherché et nous ont tué psychologiquement pour que nous nous taisions, pour que nous soyons leurs pantins, leurs jouets. Ils sont la cause de notre dégénérescence.

Michael Ier du nom,
Sorcier des abîmes.
»
La jeune femme des Lunes relit plusieurs fois ce qui semblait être la fin du carnet. Ses doigts caressèrent l'encre rouge du manuscrit qui était en réalité du sang puis, elle se releva et décida de garder l'ouvrage. Elle le rangea donc dans l'une des nombreuses poches de sa robe puis rejoignit Aldabert qui avait recrée de plus belle un bon nombre de Shimis. Malgré la colère qui se dégageait d'elle, Naely entraîna le vieil homme vers les sous terrains. Elle savait que si les petites ombres sortaient de l'université, elles se reproduiraient à une vitesse folle et envahiraient des espaces qui lui étaient chers. C'était égoïste quelque part de penser d'une telle façon, mais peu lui importait, elle refusait de voir la tombe de sa sœur dégradée par ces petits monstres sans poils. Après tout, elle était un être maléfique, malsain qui profitait de la faiblesse de ceux qui l'entouraient, elle n'avait donc pas à se soucier de son narcissisme et pouvait ne penser qu'à elle.
Enfin arrivés à destination, les deux mages communiquèrent assez difficilement. Le vieux magicien était fou et oubliait souvent le début de ses phrases, de ses pensées. La patience était de mise avec Aldabert seulement, ce n'était pas la qualité principale de Naely qui se montra très vite désagréable avec lui. Elle n'en pouvait plus et désirait réellement sortir de cet endroit afin de se plonger à nouveau dans les écrits du Sorcier des abîmes. La nuit était tombée et le froid s'engouffrait dans les sous terrains de ce qui fut jadis une école lorsque Aldabert donna la solution à la jeune femme des Lunes.
    -Le sortilège de fusion! Voilà ce dont nous avons besoin! Allez y, exécutez le! Je suis persuadé que vous vous en sortirez à merveille!

Le vieil homme oublia en un instant ce qu'il venait de dire et se remit à danser parmi les montres qu'il avait fabriqué mais Naely le laissa. Elle savait à présent ce qu'elle avait à faire et se voyait déjà partir. La sorcière s'exécuta donc et, en quelques secondes, les dizaines de Shimis disparurent, ne laissant place qu'à un seul, immobile. Elle le pris dans ses bras et l'offrit au vieux fou qui l'observait étrangement comme si elle était une étrangère à ses yeux puis, elle quitta les lieux avec l'envie de découvrir qui était ce fameux Michael, auteur du carnet.




Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Mer 20 Mar 2013, 15:19

« Mais non ... Mais arrêtez ... Mes petits voyons ... Soyez gentils ... Faites bonne impression auprès de cet ... homme. Non, lâcher lui les cheveux si beaux si ... Sans les arracher ... Allez, hop filez ... »



Vous vous demandez surement ce qu'il se passe, comment j'en suis arrivé a me faire arracher les cheveux, par des êtres si mignonnes et attendrissantes de prime abord? Et bien, je dois dire que je me le demande aussi. J'avais été imprudent, oubliant une règle d'or pourtant. Les apparences sont toujours trompeuses, oui toujours. Moi, un génie, j'aurais du m'en rappeler plus que quiconque. Enfin maintenant que le mal était fait, je n'avais plus d'autre possibilité que de prendre mon mal en patience. Vous ne comprenez pas ce que je dis? Laissez moi reprendre depuis le début.

L'université de Magie, quel lieu fantastique pour tout ceux qui, comme moi, recherchaient les vérités du passé. Ce lieu était réputé pour garder dans le plus grand secret des ouvrages uniques, venant d'un ancien temps, ou magiciens et sorciers avaient alliés leurs puissances magiques. J'avais espéré pouvoir trouver certains livres parlant de ma race, de son commencement, plus en détails que les légendes que j'avais pu entendre, par ci par la, et qui me paraissaient si incomplètes, si improbables. Et c'est au moment même où je m'étais avancé dans les sous-terrains menant dans l'enceinte même de l'université que je vis pour la première fois ces petites bêtes adorables. Je les avais vu se précipiter sur moi, me sauter dessus, jouer avec mes vêtements, les griffant et les mordant avec leurs petites dents, pour ensuite filer vers la liberté du monde extérieur sans avoir eu le temps de réagir tant ma surprise était grande. Je les avais donc regarder partir, perplexe devant ce qui venait de se passer. C'est alors qu'un vieillard vint a ma rencontre, paniqué comme jamais, avec une pointe de désespoir qui menaçait de prendre possession de sa santé mentale. Enfin santé mentale … je ne tardai pas à comprendre que cela faisait bien longtemps qu'il l'avait perdu.



« Mais pourquoi les avez-vous laissé partir, espèce de petit énergumène sans cerveau! Mais qui m'a amener cette chose incapable de penser. Je vais encore tout faire moi même. Bon allez, viens, je te laisse une seconde chance. Allez hop hop hop on se dépêche et en silence. »



Et avant que je ne puisse faire quoi que ce soit, avant même que les propos assassins auxquels j'avais pensé lorsqu'il m'a donné le nom de chose ne puissent sortir de ma bouche, il me prit par le bras et m'emmena sans ménagement dans les couloirs sombres de l'université. Je perdis assez rapidement mon orientation, et s'il m'avait laissé là, j'aurais été incapable de retrouver mon chemin. Perdu, oui j'étais perdu, complètement à sa merci, ne sachant ce qui m'attendait. Je n'avais d'autre choix que de le suivre, d'accepter de faire ce qu'il n'allait pas tarder a me demander, tout ça pour espérer me sortir de ce mauvais pas.
Au bout d'un moment, nous nous retrouvâmes dans la bibliothèque, le cœur même de ce lieu. Et bien, il semblait que dans mon malheur, j'avais de la chance. En un rien de temps, il m'avait emmener la ou je voulais me rendre, et ce, sans avoir eu besoin de le lui demander. Je compris cependant que je n'aurais le temps de trouver l'ouvrage que je recherchais.



« Miam, miam … Ils sont bons les poissons. Silence! Il me faut une recette de cuisine aller va! Le poisson est bon pour la santé tu sais, tu devrais en manger ça rends aimable! Je t'ai dit de te taire! Écoutes, obéis et sans un mot. Vas me trouver le moyen de les rendre stérile! Allez, allez, on y croit … Shimi je vous aime! »



Un fou, j'étais tombé sur un fou qui n'avait plus aucun contact avec la réalité. Pourquoi parlait il de poisson et surtout a qui s'adressait-il? Car je ne doutais pas que, dans ce monologue, il avait oublié ma présence. C'est alors que je compris, et ce, une fois encore, à mes dépends. Alors que je le regardais, quelque peu perplexe, je ne vous cache pas ma surprise quand je sentis un violent coup derrière la tête. Me retournant alors, je vis une petite bête jouer avec les livres. Enfin disons plutôt qu'il les considérait comme de simple projectiles et sa cible … c'était ma personne. Rien ne semblait plus l'amuser que de vider les rayons de la bibliothèque sur moi. Agissant avec une certaine dextérité, j'esquivais inlassablement ces livres qui virevoltaient dans les airs. L'individu fou, quant à lui, chantonnait comme s'il assistait à un spectacle de cirque, sautillant partout et frappant dans ses mains. C'est alors qu'un de ces livres atterrit dans la bouche grande ouverte d'Aldabert, ce qui eu au moins comme mérite de le faire taire.

Tremblant de colère, le visage virant dangereusement au rouge, les yeux exorbités, il prit le livre et le renvoya tout droit vers le shimi qui était tout heureux d'avoir trouvé ce qui semblait être un partenaire de jeu. Mais alors que ce dernier allait recevoir la monnaie de sa pièce, je sautai en l'air pour récupérer du bout des doigts le fameux livre. Oh jamais je n'avais vu une personne s'énerver pour si peu, mais je peux vous dire que je me souviens encore de la douleur que Aldabert me fit connaitre. Il se mit alors a jurer, m'insultant dans des termes nouveaux, quelque peu raffiné si je puis me permettre. Je me souviens encore de son « espèce de ver plat nu et gluant » qu'il me dit. Malgré la situation, je dus faire preuve d'un sang froid et d'un sérieux à toutes épreuve pour ne pas laisser un éclat de rire sortir de ma bouche. Sans un mot, je lui montrai alors la couverture du livre où l'on pouvait lire « Shimi, mode d'emploi, écrit par Aldabert »

Lorsqu'il prit enfin conscience de ce que je lui montrait, ayant accompagné mon geste d'une réflexion bien placée cela va de soi, il me sauta dessus. Ô Grand Dieu, sachez que je n'utilise guère une figure de style en disant cela, non, il me sauta réellement dessus, de tout son poids, m'embrassant le visage, me caressant mes cheveux, et me postillonnant à la figure. Je vivais un véritable cauchemar et je n'avais qu'une hâte, sortir de ce lieu maudit, qu'importe la raison première de ma venue. Me tirant alors, comme si je n'étais qu'un vulgaire animal de compagnie, il sortit de la bibliothèque, criant a tue tête, et m'emmena dans ce qu'il semblait être sa salle de laboratoire. C'est alors que commença explosions, odeurs nauséabondes et fumée multicolore s'élevant dans les airs. Je fus pris d'une quinte de toux qui me valu une fois encore, les interjections appuyé de ce vieux fou. Au bout d'un long moment, enfin long pour moi, un « eurêka » bruyant retentit dans toute la pièce et Aldabert sortit en courant sans même un mot. Interloqué par ma transparence nouvelle, je le suivis avec difficulté, me demandant ce que me réservait le futur. Et c'est une fois retourné dans les tunnels menant à l'extérieur que je sus ... S'asseyant à même le sol, cet homme qui m'avait détourné de mon chemin se mit a entonner une incantation des plus particulières … :



« Verrue et croutes de poissons, en salade ou frit, l'appétence tu perdras! Hip, hop, oupla, le monde s'en souviendra »



Ne me demandez pas la signification de cette formule, ni s'il y a une logique dans ses propos. Cet homme était perdu, la folie lui rongeant son cerveau ou du moins ce qui lui en restait, ceci était une évidence. Cependant, la puissance magique que je ressentais, quant à elle, était bien réelle. Fou et puissant, voilà ce qu'était Aldabert, un véritable danger pour ceux qui pénétraient en ces lieux. Les Shimis devinrent hystériques, sentant s'opérer en eux un changement qu'ils n'avaient ni voulu ni pu prévoir. Comme l'indiquait la formule, ils venaient de perdre leur capacité à se reproduire, et ils comptaient bien se venger de cet affront. Certains se précipitèrent à l'extérieur, d'autre ne trouvèrent rien de mieux a faire que de me sauter dessus. Et nous voici donc au début de notre histoire



« Mais non ... Mais arrêtez ... Mes petits voyons ... Soyez gentils ... Faites bonne impression auprès de cet ... homme. Non, lâcher lui les cheveux si beaux si ... Sans les arracher ... Allez, hop filez … Barrière, barrière, invisible tu seras, a jamais tu resteras, les Shimis tu empêcheras »



Ce fut le coup de grâce … Les Shimis qui essayèrent, suite a ce sortilège, de sortir des sous terrains percutèrent un mur invisible. Ils hurlèrent alors et bondirent sur nous, mangeant nos vêtements .. et mes cheveux. J'avais l'impression de subir un assaut d'une multitude de moustiques, impossible de m'en débarrasser. Mais Aldabert, dans sa folie, ne comptait pas se laisser faire de la sorte. Sans que je ne comprenne comment il avait fait, tous les Shimis, sans exception, qui se trouvaient dans ces tunnels prirent la fuite, le ventre a terre, comme si un prédateurs les poursuivait. Quand le silence et le calme se rétablirent, je pus remarquer que j'étais a moitié torse nu, des lambeaux de ma si belle chemise, pendant nonchalamment sur mon corps. C'est alors que j'entendis un bruit, oui un bruit qui ressemblait a des sanglots mêlés à des reniflements. Rien de très glamour n'est ce pas? Enfin, quoi qu'il en soit je compris assez rapidement que Aldabert était en larme. La raison était pour moi un mystère jusqu'au moment ou je perçus ce qui s'approchait à une phrases



« Mes … mes bébés, dehors … seuls... persécuté … reste du monde … les aide … pas tranquille avant ... »



J'atteignais des sommets. Après ses nombreuses crises de folies, il était maintenant au bord de la crise de larme, et moi de la crise de nerfs. Je ne voulais qu'une chose sortir de ce traquenard, et quitter ce lieu. Qu'importe ma raison première de me trouver ici, je n'en avais que faire. Je voulais retrouver ma tranquillité, ma solitude. Et pour pouvoir l'obtenir, j'allais devoir, une fois encore, prêter main forte à cet énergumène de malheur …

Refusant lui même de sortir à l'air libre, je me retrouvai seul face a une quinzaine de villageois qui torturaient ces pauvres petites bêtes. Je m'approchai alors et vit leur mines déconfites lorsqu'ils aperçurent l'état de mes vêtements. Ils se mirent tous a hurler, me demandant si j'allais bien, me disant qu'ils agissaient ainsi en représailles à toutes les farces douteuses que leur avaient fait les Shimis. La colère s'empara de moi lorsque je vis l'une de ces créatures rendre l'ame sous les coups répétés de ces hommes. Je voulais bien reconnaître que les Shimis n'étaient pas des êtres appréciables, mais de la à les faire souffrir à ce point? Non. J'étais révolté par tant de cruauté. Je comprenais maintenant pour quelles raisons Aldabert était si triste de savoir ses bébés, comme il les appelait, dehors. Je pris alors la parole, usant un tant soit peu de ma propre magie pour créer une illusion qui allait illustrer a la perfection mes propos.



Messieurs, dames, je vous en prie, arreter vos méfaits. Ces créatures ne vous veulent aucun mal, enfin pas intentionnellement. Un homme, à l'intérieur de ces couloirs attends avec impatience de retrouver ses enfants. Dites moi, est ce que vous le comprenez? Comment réagiriez vous si je faisais subir le même traitement à vos propres enfant.



Tout en prononçant ces mots, je fis apparaître devant cette foule de villageois l'illusion d'un enfant leur étant proche que j'étais en train de malmener. Leur réaction ne se fit pas attendre tant ils étaient indignés par ce qu'ils voyaient. Les termes de barbare, mécréant, sadique, ainsi que plusieurs insultes sortirent de leur bouches. Avec un sourire je fis alors disparaître cette vision. Alors ils comprirent, oui ils comprirent que leur comportement envers les Shimis n'étaient pas humain. Ou alors ils prirent peur de moi? Je ne savais ou se trouvait la vérité mais qu'importe, l'effet que j'avais recherché avait atteint son but. En effet, des que mon illusion cessa, les mères se jetèrent, en pleurs, dans les bras de leur fils Les pères, quant a eux, firent en sorte de ramener tout ce beau monde chez eux, à l'abri.

Aldabert apparut alors, pleurant lui aussi a chaude larme. Il essaya de me parler, mais les sanglot dans sa voix étaient tels que je ne compris un mot. Son regard lui, par contre, me montrait toute la reconnaissance qu'il éprouvait pour moi, l'homme qui, malgré tout, avait accepté de lui venir en aide. Il fit, par je ne sais quel miracle, entrer tous ses Shimis dans les sous terrains et disparut sans un mot de plus pour moi. Je restai la un instant, hésitant sur les sentiments et le comportements que je devrais avoir. De la déception de n'avoir pu trouver ce que j'étais venu chercher, ou de la joie pour avoir éviter qu'un massacre se produise? Enfin ce qui était sur, c'est que je ne comptais remettre les pieds en ces lieux, du moins pour le moment … Je me mis alors en route, m'éloignant de plus en plus de cet endroit ..



Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Sam 23 Mar 2013, 23:31

Cela faisait des plombes qu'elle n'était pas revenue à l'université de magie. La dernière fois elle s'était vue contrainte de calmer les ardeurs d'une ombre, et de venir en aide à des gens prisonniers d'une bibliothèque alors que de base, c'était elle qui était venue cherche de l'aide ! Et d'ailleurs, c'était ici qu'elle avait rencontré Nydelia.... Rien que de repenser à cette rencontre la fit sourire. Maintenant qu'elle y repensait avec le recul, la pauvre avait du avoir une sacré surprise ! Une vampirette trop mignonne et gentille pour être méchante, et en même temps la version sanguinaire et effroyable qu'elle redoutait tant, le tout en une seule jeune fille.... Cela avait du être perturbant. Mais au final, elles s'en étaient toutes deux plutôt bien tirées. La seule perdante de l'histoire était l'ombre qui s'était être sévèrement corrigée et par la vampire et par l'ange. Bon d'accord, surtout par la jeune vampire en fait, mais bon, c'est juste parce que Nydelia gérait la protection des gens en plus..

Bref que de souvenirs, alors qu'elle franchissait les portes de l'université.... avant d'essuyer une vague de fuyards ! Esquivant au mieux la foule en pleine panique, elle finit par trouver refuge dans les hauteurs. Qu'est-ce que c'était encore que tout ce charivari ? Chess la regarda l'air interrogateur, voir si elle savait de quoi il s'agissait. Mais la jeune fille ne put qu'hausser des épaules en secouant la tête pour marquer son ignorance. Une fois le flux d'étudiants apeurés passés, les deux compagnons décidèrent d'aller voir de quoi il ressortait. Et le moins qu'on puisse dire, c'est que leur découverte fut des plus originales ! Qu'est-ce que c'était que ces drôles de bestioles qui foutaient un joyeux boxon dans toute l'université ? Et bizarrement, Chess tourna immédiatement la tête vers Yuli, l'air inquisiteur comme il savait si bien le faire. Car c'était tout à fait le genre de blague qu'elle aurait pu faire !


-Ne me regarde pas comme ça, j'y suis pour rien ! Essayons plutôt de découvrir ce qu'il s'est passé.

Les paris étaient ouverts ! Chess optait pour une incantation de jeunes bizus qui auraient trouvé un livre de formule, et qui en auraient choisi une au hasard. Le tout aurait bien évidemment mal tourné, et la pagaille se serait donc installé dans l'université. Pour Yuli, l'explication aurait plus été une attaque d'enfant sorciers, bien décidé à tirer dans les pattes des magiciens pour les enquiquiner dès leur âge le plus tendre. Les spéculations allaient donc bon train, jusqu'au moment où il virent un petit bonhomme, plutôt âgé et trapu, qui courait dans tout les sens après ce qu'il semblait appeler des "Shimis". Bon au moins ils savaient ce à quoi ils avaient à faire. Mais à voir comment se démenait le pauvre petit vieux, il sembla bien vite aux deux compagnons que tout deux c'étaient trompés. Une expérience qui aurait mal tournée ? Il n'y avait pas trente six moyen de le savoir. Ils se dirigèrent vers le petit bonhomme tout essoufflé et lui demandèrent.

-J'ai l'impression qu'il y a un sacré rififi par ici.... Ce sont vos créatures ? Vous voulez un coup de main pour les "calmer" ?


NON ! surtout, ne leur faites pas de mal..... Les Shimis ne sont pas méchants, ils sont juste euuuh.... un peu turbulents voyez-vous ? Ils adorent s'amuser et ne se rendent pas compte de toutes les bêtises qu'il font.

Mon dieu je compatis ! J'ai exactement la même....

-Hey !

Mais tandis que Yuli était partie pour se crêper le chignon avec Chess quand à ses avances sur son potentiel à conneries, qui somme toute étaient largement justifiées, les Shimis vinrent leur rappeler leur présence. Il y en eu un qui souleva la jupe de la jeune vampire, un autre qui tira la queue de Chess, un autre vint sauter sur le pauvre monsieur au point de le faire tomber.... Bref un sacré chantier qui commençait à irriter doucement la jeune vampire. Elle n'appréciait pas du tout qu'on soulève sa jupe. Elle se saisit de son fouet et commença à repousser sans grand ménagement les Shimis un peu trop enjoués. Chess aida d'ailleurs sa maîtresse à repousser leur assaut, bien que sa faculté de disparaître et réapparaître, et souvent en kit, amusa au plus au point les Shimis, qui finirent par ne plus se concentrer que sur les aptitude de Chess. Sous le regard de sa maîtresse, il consentit à devenir l'élément de distraction des bestioles le temps de trouver une solution.

Faîtes attention, ils aiment bien manger les vêtements des gens....

-Vous n'êtes pas sérieux là ?! Qu'importe.... Comment les calmer ?

Tenez, prenez ça et trouver une formule pour les calmer. Ou du moins imaginez une incantation, ma magie fera le reste !

-Quand je pense qu'on me dit folle....


La jeune fille étudia brièvement le livre que l'homme lui avait donné et qui traitait de.... De rime et prose pour faire de belles formules magique ? C'était une blague hein ?! Chess était dans le coup et il voulait se venger de toutes les bêtises qu'elle avait fait c'était ça hein ? .... Visiblement non. Elle poussa un long soupire en envoyant le bouquin valser par dessus son épaule. S'il voulait juste quelques rimes, et une incantation longue, elle n'avait pas besoin d'un livre. Surtout qu'apparemment, les rimes n'étaient même pas obligatoires. Mais sérieux à quoi il servait ce livre ? Bon voyons voir.... C'est qu'elle n'était pas vraiment coutumière des incantations elle. Elle vivait plus ses magies qu'elle ne les invoquait. C'était d'ailleurs bizarre quand elle y songeait, d'appeler des magies.... Mais bon, elle n'avait pas le choix il fallait trouver quelque chose qui fasse suffisamment classe pour que le petit vieux y croit !

-Entends mes soupires et soit la voix de ma lassitude,
Accable mes adversaires des tourments de mon ennuis.
Dans un univers de vide, de néant et de solitude,
Précipite ces créatures dans la dimension de l'oublie !


Cela sembla plutôt bien sonné à l'oreille du vieil original qui laissa sa magie suivre les instructions de l'incantation de la jeune vampire. Les Shimis virent leur esprit prisonnier d'une autre dimensions. les Shimis désorientés se laissèrent attraper. Enfin !



-------------------------------------------------------



Bon, le problème des Shimis à l'intérieur était entrain d'être réglé. Bien que cela faisait tout de même bizarre de voir des étudiants en magie courir à poils dans les couloirs vers la sortie la plus proche..... Chess s'interposa plusieurs fois entre Yuli et des visions masculines nudistes.... Le vieux sorcier courait dans tout les sens pour capturer un maximum de Shimis avant que le sort lancé par lui et Yulenka ne fasse plus effet. La jeune fille observa les Shimis avec un petit pincement au coeur. Elle ne pouvait pas ignorer les propos de son gardien félin quand à la ressemblance entre leur comportement et le sien. Enfin le sien, celui de Saphir plutôt. Même si dans un sens ça revenait au même.... Bref ! Les Shimis n'étaient pas vraiment mauvais ou dangereux en eux même. Ils voulaient juste s'amuser un peu, ils ne voulaient pas faire du mal pour le plaisir de faire du mal aux autres.

D'ailleurs elle était fermement résolue à ne pas laisser Saphir prendre le dessus, quand bien même elle lui demandait intérieurement. Car pour le coup, avec une vampire aussi bordélique qu'eux à leur côté, là ça risquait vraiment de finir en apocalypse ! Et il n'y avait pas beaucoup de monde suffisamment puissant pour la calmer. Enfin pas dans le périmètre du moins. Saphir elle pestait. Pour une fois qu'il y avait des compagnons de jeu de son envergure et avec qui elle aurait pu s'amuser jusqu'à n'en plus pouvoir, c'était tout simplement cruel de l'empêcher de pouvoir se mêler aux jeux, de ce qui aurait pu être pour elle des semblables. Mais là dessus, Yulenka ne céda pas d'un poil ! Elle n'avait pas envie que Saphir, et donc elle par la même occasion, finisse à son tour à poil en courant après les Shimis et en leur prêtant son potentiel à bêtise, qui sonnerait juste la fin du bon sens et de la viabilité du coin !

Sans compter que si Saphir était attiré par le jeu, Rubis elle était attirée par l'aspect chaotique que semait la troupe de joyeux lurons. Et si l'esprit de Saphir restait bon enfant bien qu'insupportable, les sombres dessins de sa jumelle étaient tout sauf bon enfant ! Et pour le coup la population du Sceptelinôst aurait vraiment eu d'important problème ! Quelle poisse, comme si ça ne suffisait pas de devoir refouler les caprices de la première, il lui fallait maintenant faire taire les pulsions et envies chaotiques de la seconde. De quoi vous filer la migraine. Surtout que Rubis, plus vicieuse et plus fourbe, savait parfaitement qu'il était plus facile de forcer le passage vers le contrôle de Yulenka, lorsqu'elle devait déjà faire face à sa jumelle. Cela dit, Yulenka n'était pas dupe et voyait très bien dans son jeu. Elle se montra donc plus méticuleuse avec Rubis. Mais un évènement inattendu allait faire tourner court cette bataille psychologique interne.....


C'est terrible ! Terrible ! Mes pauvres petits Shimis ! Ils vont les tuer ! Ils vont leur faire du mal ! On ne peut pas laisser faire ça ! Ils ne sont pas méchants.... Ils ne méritent pas ça ! Il faut agir ! Vous devez agir ! Certains d'entre eux se sont enfuis vers l'extérieur. Je dois finir de récupérer ceux ici. Il faut que vous trouviez le moyen de les faire rentrer, je n'aurais pas de mal à les soumettre à l'influence du sort s'ils sont à l'intérieur ! Faites quelques chose pour les sauver, les gens sont déjà aux portes prêt à les battre !

Changement de situation interne pour Yulenka. Saphir fut tout simplement horrifiée à l'idée que l'on puisse faire du mal à ce qui était pour elle, d'adorables créatures malicieuses. A partir de là, il eut des négociations pour qu'en échange de son non-interventionnisme, et donc de sa stabilité, Yulenka aille aider les Shimis, et les sauver d'une fin peu enviable. Ce qui parut tout à fait acceptable à la jeune vampiresse, qui accepta les conditions de Saphir. Dès lors cette dernière arrêta la lutte pour prendre le dessus et attendit la suite. Il fallait maintenant traiter avec Rubis. Changement d'objet de négociation pour elle. Elle ne pouvait pas lui permettre de massacrer tout les opposants ou de continuer à répandre le chaos. Mais elle pouvait néanmoins lui accorder le plaisir de terroriser les assaillant des Shimis qui refuseraient d'entendre raison. Cela semblait beaucoup moins intéressant pour la partie sanguinaire de Yulenka. Néanmoins elle n'avait pas trop le choix non plus.

Saphir calmée, Yulenka était trop stable pour qu'elle puisse faire un forcing sur sa psyché. Elle accepta donc, bon gré mal gré, la proposition de Yulenka, et une fois toutes les parties mises d'accord, la jeune vampire remonta à la surface.... Nom de nom, mais c'est qu'il y avait de monde dehors ! De quoi donner bien du soucis au Shimis... Il fallait agir vite ! Elle commença par employer sa magie des ombre pour former à son tour des Shimis factices, qui vinrent inciter les vraies à les rejoindre pour un jeu à l'intérieur qui demandait beaucoup de participant. Les Shimis intrigués, suivirent leur double tout droit vers le sort de leur créateur qui les attendait. Ce problème là de géré, il fallait maintenant contenir la rancœur des gens. Et c'est là qu'allait intervenir Rubis. Elle prit temporairement le contrôle, et vint s'interposer entre la foule en colère et les Shimis, usant de tout son charisme et de sa panaché vampirique pour attirer l'attention de la populace. Et avec son expression à vous faire déglutir et frissonner de peur, ce fut un franc succès. Ayant l'attention des gens, elle prit alors parole.


-Mesdames et messieurs, vous êtes réunis ici dans le but peu louable de faire du massacre de Shimis. Shimis étant le nom des créatures qui ont provoqué votre colère par leur jeu et leur farce de plus ou moins mauvais goût. Cela dit, outre le fait d'être d'insupportables petits monstres d'ombres, vous conviendrez qu'ils ne sont pas spécialement dangereux et virulents. Je doute que l'un d'entre eux ai essayé de vous tuer, purement et simplement n'est-ce pas ?


Gros silence dans la foule jusque là encore peu convaincu, qui attendait la suite du raisonnement de la jeune fille.

-Ceci dit, en y regardant de plus prêt, il est difficile de ne pas comparer les Shimis avec de sales petits garnement qui font les quatre cent coups. Néanmoins, et là j'en appelle aux parents et à tout ceux qui ont des frères, sœurs, nièces et neveux.... Est-ce que l'on tue systématiquement les enfants pas sages ? J'en doute, sans quoi nous aurions tous fini par être exécuté par nos parents à un moment donné de notre jeunesse. Aussi, je vous demanderai d'agir envers les Shimis, comme avec ce qu'ils s'apparentent le plus, des enfants turbulents. Il y a entre ces murs, un père inquiet du sort de ses "enfants" qui s'occupe tout à la fois de les récupérer et de les corriger. Néanmoins au vue de leur nombre, on peut encore comprendre que cela demande un peu de temps et que ce ne soit pas évident. Cependant, il ne rechigne pas et se voue corps et âme à sa tache, comme tout parent qui se respecte, et qui sait à quel point c'est difficile parfois. Un peu d'indulgence.


La suite du discours sembla toucher une grande majorité de la foule, surtout ceux ayant une famille, qui ne purent donner tord à la jeune demoiselle. Ceux la commencèrent donc à s'éloigner, en exigent simplement que les Shimis soient mieux encadrés à l'avenir. Mais dans toute foule, il y a toujours des personnes mal intentionnées, qui profite de la moindre occasion pour pouvoir se défouler plus ou moins gratuitement. Ceux là restèrent et firent clairement savoir leur envie d'en découdre. La jeune vampire leur offrit donc un sourire carnassier, tout aussi malsain que machiavélique. Son regard de prédatrice les jaugea tous autant qu'ils étaient, et usant de sa magie du vent pour simuler une aura de puissance grandissante autour d'elle, elle leur dit.

-Pour les éventuels mécontents qui réclameraient leur dose de sang et de violence, je suis tout à fait disposé à leur distribuer des salades de phalanges dans les gencives, jusqu'à ce qu'ils puissent faire un collier avec leur propre dents.... Des volontaires ?

C'est fou cette faculté innée de Rubis à proposer des négociations qui tournaient au court. Courageux mais pas téméraires, les derniers mécontents n'insistèrent pas et partir rapidement pour ne pas dire qu'ils s'enfuirent. Rubis jura contre leur lâcheté avant de rendre les commandes à Yulenka. Les Shimis étaient tous revenus à leur propriétaire, trop heureux qu'il ne leur soit rien arrivé. Il remercia chaudement la jeune vampire pour son aide, avant de se remettre au travail pour trouver une solution quand à la vie de ses créations.


Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Lun 25 Mar 2013, 12:26

Cocoon avait du partir pour l’université pour aller se renseigner sur certains sorts et potions, rapidement. Il voulait en apprendre plus, comme s’il était à un stade de sa vie où il stagnait, où il avait l’impression de ne plus avancer, de ne plus apprendre rien. Pourtant, les sorts en ce monde, et les plantes, regorgeaient de savoir, et de connaissances, attendant tous les deux d’être cueilli pour être assimilés. C’était quelque chose de fabuleux mais l’orisha commençait à devenir las. Il savait faire beaucoup de choses, et le reste, il fallait qu’il travaille. Il n’était pas du genre doué en magie, alors dès qu’il devait se servir de son flux et de son énergie, c’était tout de suite très compliqué. D’ailleurs, le sort de téléportation commençait à peine à aller mieux. Maintenant, tous ses vêtements venaient avec lui !

Accompagné de Daemon, il se rendit sur le continent adjacent, et se vit déjà envahit de livres et grimoires en tout genre, pouvant être manipulé en toute sécurité, sans que personne ne le regarde de travers. Un orisha faisant de la magie… C’était particulier. Non pas qu’ils étaient destiné à être des guerrier –regardons Lison- mais son but à lui était d’augmenter sa puissance et sa robustesse, alors les sorts…
Marchant aux côtés de son ami, ils ne parlaient pas, ne parlaient plus. Ils s’étaient séparés un moment et sans que cela ne brise forcément quelque chose entre eux, un détachement l’un de l’autre était visible. Le démon avait commencé à faire sa vie de son côté, apprenant à devenir plus résistant et plus fort de son côté, pour mieux servir son maitre, mais sans s’étendre sur le sujet. Alors il s’était absenté de longs jours, voire de longs mois de Cocoon et de toute la famille. L’orisha n’avait pas cherché à le retenir ni même l’arrêter après tout, qui était-il pour lui dire ce qu’il avait à faire ?

L’ambiance étant alors plus froide entre eux, plus polie, ils n’ouvrirent la bouche que pour dire des choses utiles. Ce fut le cas quand Cocoon arrêta le démon, prétextant devoir fouiller dans sa besace. Dos à dos, l’orisha se redressa avant de recevoir une gifle sur l’arrière de la tête. Se retournant il regarda Daemon, mais avant qu’il puisse articuler quoi que ce soit, ce dernier lui dit :

« T’arrête de me frapper ? »


« Hein ? Mais va te faire foutre ! Je t’ai pas touché ! »


Le type aux yeux rouges était tendu, agressif, et ça agaçait le bronzé. Sérieusement, que lui arrivait-il ? Avait –il autant changé ? Avant de pouvoir à nouveau parler, les branches de l’arbre sous lequel ils étaient remuèrent, avant que quelque chose tomba de là et s’enfuit à toute vitesse. Comprenant alors par qui Daemon s’était fait frappé, ils regardèrent la bestiole s’en aller en sautillant et poussant de petits cris.

Cocoon se frotta l’arrière de la tête avant de se remettre en route, pour son but. Passant alors l’entrée de ce qui semblait plus ressembler à une mini-ville qu’autre chose, il admira l’architecture des bâtisses se dressant devant lui, des escaliers menant vers les sous sols, et les bibliothèques enfouies. Pénétrant un peu plus dans l’enceinte, il vit plein de petites bestioles crapahuter partout, chapardant des objets, cassant d’autres, menant la vie dure à la population vivant ici. Devant ce spectacle, les deux hommes se figèrent, et Cocoon regarda son ami :

« C’est le machin qui t’a frappé tout à l’heure ? »


« Visiblement ! »


Ils étaient très étonné de la scène, et se réfugièrent instantanément dans les bibliothèques sous-terraines. Ces magiciens, de toute façon Cocoon les trouvait tous un peu fous. Parcourant les couloirs bien plus calmes qu’au dessus, il tomba sur des étagères remplies de livres et grimoires. Se frottant les mains, il ne savait pas où donner de la tête pour lire tout cela, et chercher ce qu’il désirait. Les rayons s’enchainaient, jusqu’à ce qu’il tombe nez-à-nez avec un vieillard croulant. Se reculant un peu il voulu lui passer à côté, mais ce type le retint :

« Excusez moi ? »

Se retournant, il rattrapa Daemon qui allait se casser, et restèrent côte à côte. Leur ressemblance était donc flagrante, ce qui surprit quelque peu le magicien :

« Je m’appelle Aldabert et j’ai, voyez vous, un petit problème. Étrangement, vous me semblez être les personnes idéales pour me venir en aide ! »


Marchant d’une façon assez rigolote, il se déplaça vers l’orisha et commença à exercer quelques pressions de ses doigts sur ses bras, à toucher ses cuisses, son ventre… Cocoon fronça les sourcils et repoussa le vieil homme de façon bourru et masculine.

« Hé, qu’est ce que tu fais là ? »


Le bronzé commençait à être méfiant. Pourquoi cet homme commençait donc à le tripoter de la sorte ? Mais ce dernier se mit à rire en fermant les yeux, presque heureux en disant :

« Ne vous inquiétez pas, je voulais juste m’assurer d’une chose, mais vous êtes parfait ! Écoutez… »


Le magicien lui raconta alors son histoire avec les Shimi, sa création folle, une partie de sa vie, et son problème. L’orisha n’était pas plus avancé et ça allait être plutôt difficile de faire quelque chose de lui. Cependant, n’ayant que des muscles, et dénué de toute intelligence quand il s’agissait de réfléchir pour les autres, il vit le vieux fou lever un doigt et dire :

« Il faut que je vive ma journée à l’envers ! Ainsi, tout me reviendra en mémoire ! »


Dieu ! Etait-il sérieux ?


Comment pouvaient-ils faire ça ? C’était pas forcément facile de revivre sa journée, se rappellerait-il de quoi que ce soit ? Cependant il y fut bien obligé.
Le magicien commença à marcher à reculons, et Cocoon le suivit normalement. Le type parlait tout seul en repartant sur ses propres pas, touchant des objets, des livres, les ouvrant à la dernière page pour les feuilleter jusqu’à la première, plus ou moins rapidement. L’orisha soupirait, croisait les bras, et attendait qu’il se souvienne. Il ne pouvait ni lui parler, ni faire autre chose de ses dix doigts. Et puis revenu alors au début, au bout des heures d’attente, Aldabert poussa un cri de joie :

« Euréka ! »


C’était bien un cri de mago ça tiens. Le bronzé, assis sur un tabouret, appuyé sur sa main, tourna les yeux pour le regarder s’agiter comme un dingue, heureux d’avoir trouvé la solution.

« C’est comme une hydre ! On coupe la vraie tête, et toutes les autres tombent ! J’ai déjà la recette du sérum, il faut maintenant, que je le crée. »


L’orisha s’étira, et s’appuya à la table derrière lui, allongeant ses jambes. Ses deux mètres d’envergure étaient là, posé comme un rocher. Il réfléchissait à la différence entre les deux camps qu’étaient les magiciens et les sorciers. Pourquoi tan de haine ? Après tout, ne venaient-ils pas du même endroit ? Non. Cocoon n’en savait rien. Mais il posa quelques questions :

« Pourquoi tu as préféré devenir magicien que sorcier ? »


La question surprit quelque peu le vieillard qui lui répondit, en continuant de préparer sa potion :

« Eh bien j’ai été envouté par la magie pure, bénéfique, servant à se défendre et créer des illusions. Semer le chaos autour de moi ne m’intéresse pas, je suis plus tourné vers l’évolution de la science, alliée à la magie. »


C’était plausible après tout, et puis son caractère allait bien avec cette façon de penser. Il avait vécu toute la journée du type et avait trouvé qu'il était assez étrange. Il se laissait facilement distraire, il était tête en l'air, se cognait, trébuchait, c'était assez difficile pour lui, surtout lorsqu'il marchait à reculons, de rester intact plus de cinq minutes.
Cocoon avait été élevé par un sorcier, et il avait une certaine révulsion pour cette race ignoble. Cependant, il n'aimait pas forcément les magiciens non plus. En revanche il était du genre à être neutre envers des races comme les Alfars. Sérieusement, il fallait qu'il revoit sa façon de penser !

Le vieux fou était méticuleux et minutieux dans ses gestes et dans les ingrédients qu'il mettait à bouillir. C'était particulier l'alchimie, et Cocoon avait l'impression de se voir travailler, avec la même dextérité.
Le bronzé fini totalement par s'endormir sur un siège trop petit pour lui, et fut réveiller en sursaut par le cri de joie du magicien. Il avait enfin achevé la potion et se faisait une joie de sortir de ces sous terrains pour aller attraper le shimi qui régnait sur tous.
Se relevant, ils dégagèrent ensemble de ce lieu et se rendirent compte que les rues étaient bondées. L'orisha fronça les sourcils et voulu sortir son arme mais Adalbert l'arrêta :

« Non, tu risques de les blesser avec ça.»


« C'est le but, sinon ils ne vont pas nous laisser tranquille. »

Mais le magicien secoua la tête.

« Non, hors de question de toucher à mes créations. Il faut en trouver une et une seule, les autres nous devons les... »

Mais il ne pu finir sa phrase, qu'une bestiole lui sauta au visage pour lui tirer les cheveux et la barbe. Il se débattit, en vain. Cocoon attrapa la bête et l'envoya valser plus loin d'un tour de bras léger.

« Vous êtes sur ? »

« Oui... Oui, bon il faut le trouver, il a les bandes bleus au lieu de jaune »


L'un se remit les lunettes en place et l'autre arqua un sourcil. Daemon essayait de se tenir loin de tous ces shimis envahissant.
Les trois hommes avaient de plus en plus de mal à lutter, et même en avançant au fur et à mesure, c'était... Compliqué. Les magiciens étaient totalement assaillis, et certains étaient obligés de faire du mal aux créatures noires. Puis le shimi aux bandes bleus se montra. Adalbert le repéra immédiatement et voulu courir mais ce fut raté, il fit deux mètres puis s'arrêta en craquant de douleur. Evidemment, il envoya gentiment Cocoon à sa poursuite. Lorsque l'Orisha s'approche au début doucement, la bestiole le vit, et commença à courir pour s'échapper. Le jeune homme le poursuivit alors pendant quelques minutes à travers les tours de magie avant de le perdre. S'arrêtant, il respira et reprit son souffle quelques instants, regardant tout autour de lui. Où était-il passé ? Entendant son nom, il reprit sa course, allant vers la source des cris, et vit le vieillard maintenir comme il pouvait le shimi.

Prenant la relève, ce ne fut en rien difficile pour lui de tenir la bêbette, le temps que Adalbert lui administre le sérum. Ses clones essayèrent de déboussoler l'orisha, mais c'était sans compter sur l'aide de Daemon. Le démon le "protégea" le temps que les deux hommes finirent ce qu'ils avaient à faire. Non, il ne pouvait pas se dépêcher, car ils n'avaient qu'une fiole, et il ne fallait pas la laisser tomber.
Adalbert réussi a faire boire la décoction à la créature, qui se calma et immédiatement, toutes les autres se calmèrent et certaines disparurent totalement de la surface de la Terre.

Une fois que tout fut détendu, calmé, reposé, les gens reprirent leurs tâches en cours et le magicien soupira :

« Merci bien... Quelle aventure, c'est éprouvant pour quelqu'un comme moi. Tout cela n'est plus de mon âge. »

« Arrête de faire des expériences louches comme ça espèce de vieux fou »

L'homme rit a ces paroles puis remercia Cocoon, lui laissant ainsi le loisir de vaquer dans ses bibliothèques personnelles pour qu'il en apprenne plus sur les plantes et les sorts magiques bénéfiques.

Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Jeu 28 Mar 2013, 01:41

Un frisson parcourut mon échine, et je m'efforçai de le réprimer. Je m'arrêtai un instant et jetai un regard autour de moi, parcourant des yeux avec une certaine appréhension l'obscurité environnante. Et pourtant, je ne trouvai rien d'étrange à ce que je voyais, rien de plus inquiétant que les murs à peine visible à travers l'obscurité, et le plafond que je devinais plus que je ne le voyais plusieurs mètres au-dessus de ma petite tête féerique pleine d'imagination. Enfin, si tant est il que quelque chose au sein de l'Université de la Magie ne soit pas étrange... Mais jusque-là, j'avais au moins trouvé l'architecture de l'endroit normale, pensée par des esprits pratiques voire quelque peu artistiques, mais pas trop excentriques. Enfin, je dis ça, mais je n'y connais rien an architecture – je suis une Fée, pas un ingénieur humain, et je n'ai jamais rien pigé aux cours de l'histoire de l'art que Seth s'évertuait à nous donner afin que nous ayons une culture digne de descendants Taiji.

M'évertuant à chasser toutes ces considérations architecturales et excentriques, de même que ma paranoïa à la limite du pathologique, je me mis de nouveau en marche, foulant le plus légèrement possible le sol pierreux du couloir que j'empruntais depuis une quarantaine de minutes déjà. Il allait sans dire que le majordome du manoir Taiji nous avait parlé de l'Université, de ses particularités, et surtout de ses issues, qui débouchaient sur tous les continents des terres du Yin et du Yang. Plutôt pratique comme raccourci, si on ne tenait pas trop compte des bébêtes du coin pas très amicales. Je n'en avais jusque-là croisée aucune, mais vu mon mauvais karma, je n'était pas prêt à parier que cette chance perdurerait jusqu'à ce que j'atteigne mon objectif. Ah tiens, parlons-en, de mon objectif. Non mais c'est vrai, pourquoi diable aurais-je voulu mettre les pieds dans ce sous-sol froid et obscur, peuplée de créatures aussi aimables qu'une porte de prison, si ce n'était pour accomplir un objectif pas trop stupide et pas trop dangereux à accomplir ? Bon, enlevez le 'dangereux', en fait, je savais dès le début que ça n'allait pas être une promenade de santé.

En fait, ce n'était pas un, mais plusieurs objectifs qui m'avaient fait mettre les pieds dans cet endroit fort sympathique. Sans la combinaison de ces derniers, probablement aurais-je fais semblant de ne pas voir l'entrée souterraine menant à l'Université de la Magie que j'avais plus ou moins découverte sur le Continent naturel, continent que je fréquentais le plus – truc de Fée voyez-vous, de Fée naturaliste sur les bords, même. Déjà, rien que le fait que ce sous-sol autrefois peuplé par toutes sortes de magiciens constituait un certain raccourci pour voyager entre les continents sans payer de bateau ou s'évertuer à embarquer en douce sous forme de luciole dans une caravelle était une raison valable pour s'y intéresser. Non parce que bon, la mer, ça va bien deux minutes. Après, ça ne va plus. Et ensuite, c'était à cause de certaines rumeurs qui couraient sur l'endroit, où plutôt sur ce qui habitait l'endroit. Non pas la proportion dangereuse des autochtones, mais celle justement jugée inoffensive par ceux qui avaient eu le courage de mettre les pieds à l'université. Certains racontaient des histoires à propos de curieuses créatures taquines et espiègles, mais pas vraiment dangereuse, qui venaient récemment d'apparaître dans l'université. Et d'autres parlaient d'éventuels mages de l'université qui y seraient encore présents, avec plus ou moins une partie de leur tête ayant pris la tangente. Curieux envers les bestioles taquines et envers ces gus errant dans les couloirs de l'université, j'avais fini par me décider à descendre sous terre – voire sous mer.

Parcourant encore le couloir pendant une bonne dizaine de minutes, je finis par tomber sur un embranchement, sans directions indiquées bien entendu – ça aurait été trop facile sinon. Mais à vrai dire, je n'eus pas vraiment besoin de réfléchir quant à la direction à emprunter étant donné que j'entendis bien assez tôt se rapprocher un individu, dont la démarche semblait être assez étrange au vu de la cadence de ses pas, que je ne pouvais qu'entendre pour le moment. Finalement, finit par se monter un vieil homme, barbu, aux cheveux et poils blancs, vêtu d'une longue robe de magicien quelque peu décrépie, progressant dans le couloir perpendiculaire à celui que j'avais arpenté en brandissant une petite lanterne et en baragouinant des propos incompréhensibles. Ou presque. Car lorsque le gus fut assez près pour que je puisse l'entendre, je saisis enfin la nature de ses propos, à défaut d'en comprendre le sens :

« Petit petit petit... »

Le vieil homme regardait de droite à gauche, de gauche à droite, de bas en haut, de haut en bas sans s'arrêter de progresser dans le couloir, réussissant miraculeusement à ne pas se prendre les pieds dans sa robe et s'étaler de tout son long. Décidément, ceux qui parviennent à marcher et à regarder ailleurs en même temps ne cesseront de m'impressionner. Il m'arrive de le faire, mais en général pas aussi longtemps. Sinon, je me paye forcément un arbre. Je fis un pas en direction du vieil homme afin d'en savoir plus sur les lieux et sur son état de santé mentale, mais je me figeai à l'instant où je perçu, au coin de mon champ de vision, un mouvement. Le mouvement de deux yeux jaunes se mouvant parmi les ombres du mur à ma droite. Détaillant cet étrange phénomène plus précisément, je pus m'apercevoir qu'il s'agissait en réalité d'une créature, semblant avoir la capacité de se fondre dans les ombres.

« Jeune homme ! »

Surpris, je rivai mon regard sur le vieil homme, tout en tentant de mettre un peu d'ordre dans mes pensées malgré ma surprise. Ce qui dut m'être quelque peu fatal, puisque, notant que l'interpellation avait légèrement effrayé la créature de l'ombre, je ne pus voir arriver sur moi un OVNI, que je reçu en pleine poire, en émettant une protestation peu éloquente :

« Eh ?! »

L'objet volant non identifié tomba sur le sol après avoir heurté ma tempe, que je massai ensuite à l'aide de ma main gauche, tandis que mon regard hésitait entre trois objectifs : l'objet afin d'identifier sa nature, le vieil homme afin de comprendre pourquoi il m'avait pris pour cible ou le bestiole accrochée au mur afin d'en comprendre la nature. Je finis par me décider à river mon regard gris acier sur le vieil homme, tout en m'accroupissant pour chercher à tâtons le projectile qui m'avait heurté sans grands dommages. A vrai dire, le vieil homme avait eu l'air tellement perdu dans son monde que je ne m'attendais pas vraiment à ce qu'il m'interpelle, et encore moins à ce qu'il m'agresse à coups d'OVNI. Je m'apprêtais à enguirlander le vieux lorsque ma main tâtonnante se referma sur ce qui semblait être du tissu.

Surpris, je baissais les yeux et découvrais à mes pieds une chaussette rayée, blanche et rouge, roulée en boule de manière à pouvoir bien fendre les airs en servant de projectile. De nouveau, je m'apprêtai à poser une question, mais je fus une nouvelle fois surpris lorsque, dans le coin de mon champ de vision, j'aperçus la bestiole de l'ombre s'agiter frénétiquement et foncer vers moi à toute vitesse.

« Attrapez-le, attrapez-le ! me cria le vieil homme. »

Bien qu'interdit par tous les évènements insolites qui me tombaient dessus, j'obéis, tentant d'intercepter la créature lorsque celle-ci fut à ma portée, mais celle-ci esquiva facilement mon bras, et se jucha même dessus un instant avant de bondir vers la chaussette qui avait connu son baptême de l'air quelques instants plus tôt. Elle s'en empara, bondit de nouveau vers moi avant que je ne puisse réagir et m'administra une pichenette sur le front avant de battre en retraite, la chaussette entre les dents.

« Hééééé ! »

… fut cette fois-ci mon cri de protestation. Peu désireux de laisser la créature s'en tirer à si bon compte, je tendais la main en direction du vieil homme et de la lanterne qu'il tenait. La lumière qui s'en échappait convergea soudainement vers ma main tendue, et une fois qu'elle fut située dans le creux de ma paume sous forme d'une petite sphère, je levai le bras, tout en laissant libre cours à ma magie féerique. La lumière fut décuplée, et la bestiole de l'ombre se retrouva cernée par la lumière, incapable de se fondre dans l'ombre pour s'échapper. Profitant de l'instant de faiblesse de la créature, je me jetai sur elle de tout mon être, plaquage style. Mes bras se refermèrent sur le corps de la créature, et le vieil homme se précipita vers moi en poussant un cri de victoire. Et, sans plus de cérémonies, il colla une fiole sous le nez de la créature et la lui fit avaler de force.

Je restai un moment dans cette position, allongé sur le sol, à plat ventre, tenant dans mes bras la créature, qui sembla se débattre de moins en moins, sous le regard attentif du vieil homme. Suite à plusieurs tentatives de questionnement soldées par un échec, j'avais fini par attendre silencieusement le dénouement des choses, tout en me demandant si j'avais vraiment accompli ma BA du jour.

« Vous pouvez le lâcher, finit par me dire le vieil homme. Brave bête. »

Espérant que les deux derniers mots s'adressaient à la créature et non à moi, je relâchai doucement mon étreinte sur cette dernière, qui, étrangement ne prit pas la fuite une fois libre de ses mouvements. Au contraire, elle balaya les environs du regard pendant quelques instants, puis se mit à tourner autour de nous deux en nous regardant avec curiosité, allant même jusquà grimper sur mon dos et à me titiller les cheveux pendant que j'étais encore à terre. Je finis néanmoins par me redresser et par planter mon regard acier dans celui du vieil homme. Mais celui-ci semblait perdu dans un dialogue avec lui-même.

« Ca suffira pas... Mais oui, j'te dis que ça suffira pas... Ces pauvres Shimis ne savent pas ce qui les attend dehors... Ils doivent rester sous terre... Non non, sous terre, l'air ne leur f'ra aucun bien... Comment faire... La potion est pas suffisante pour tous les stabiliser... La magie... Oui, la magie ! C'est ça ! »

Sans prévenir, le vieil homme me prit la main gauche et en examina soigneusement la paume. Trop surpris par ce contact soudain, je ne tentai pas immédiatement de retirer ma main, mais lorsque je le fis, le vieillard la tint fermement pour continuer son examen, ayant une poigne insoupçonnée – ou peut-être est-ce moi qui n'ai rien dans les bras.

« Jeune homme ! Mon nom est Aldabert, je suis le père de tous ces pauvres Shimis qui veulent aller dehors alors qu'ils ne devraient pas ! Aidez-moi. Il faut que je les empêche d'aller dehors, ils ne sont pas faits pour ça... »

Le dénommé Aldabert libéra enfin ma main de son étreinte, et je pus retirer ma main, quelque peu hésitant néanmoins. Mon esprit quant à lui tentait de faire le point sur la situation, à laquelle je ne comprenais pas grand chose. Mais mon regard finit par se poser sur la créature que j'avais plaquée au sol quelques minutes plus tôt et qui nous tournait à présent joyeusement autour. Un Shimi... Ca devait donc être ça. Et je parvins à imaginer que, effectivement, si des dizaines et des dizaines de bestioles comme ça montaient à la surface et commençaient à boulotter toutes les chaussettes des habitants continentaux, les choses allaient mal se passer. Et donc, le vieil excentrique qui me demandait mon aide devait être le créateur de ces bestioles...

Vu l'amour qu'il semblait porter aux Shimis, il était probablement hors de question d'éradiquer ces petites bestioles. La magie qu'il venait d'évoquer devait donc être une magie de restriction, visant à empêcher les Shimis de franchir les limites de l'Université de la Magie – ses actuels habitants allaient être ravis, tiens... Vu que j'étais venu ici pour voir un peu l'état des résidents du coin, je supposais que je pouvais bien aider Aldabert dans cette tâche qui ne ferait de mal à personne. D'autant plus que j'avais déjà ma petite idée quant à ma contribution au sort élaboré par le vieillard. Après tout, la main qu'il avait examinée était celle qui avait 'volé' sa lumière à la lanterne qu'il tenait dans sa propre main gauche. Mais le vieil homme ne tarda pas à démolir ma théorie en jugeant bon de m'expliquer ce qu'il attendait de moi.

« Les Shimis sont gentils, mais... ils se reproduisent trop vite. Pauvres bêtes. Erreur de conception. J'dois la corriger. Jeune homme, prêtez-moi votre lumière, les Shimis en période de reproduction semble la craindre un p'tit peu... Rien qu'un p'tit peu. »

Je sentis un léger malaise s'installer en moi. Par les Aetheri. Cela revenait plus ou moins à de la castration magique. Ceci dit, si on voulait éviter que le monde extérieur croule sous un flot continu de ces bestioles là, il semblait que l'on avait pas bien le choix. Quand bien même la lumière n'était pas réellement la mienne mais celle de la lanterne que je contrôlais à l'aide de mes pouvoirs, je la fis de nouveau revenir dans la paume de ma main gauche et la tendit vers Aldabert. Celui-ci me prit la main, et je sentis un étrange lien magique s'établir entre le vieux magicien et moi.

« A vous jeune homme ! L'incantation !
- Euh... quoi ? »

Je m'étais attendu à simplement soutenir le vieillard dans son effort magique, moi ! Inventer des formules, c'était vraiment pas mon truc – je m'appelais pas Eamon le poète, moi.

« Ce qu'il vous passe par la tête, vite ! me pressa le vieil homme.
- Euuuuuh, si vous l'dites... En vertu de l'amour et de l'équilibre, grands et petits Shimis je vous le dis, quantité vaut moins bien que qualité, aussi arrêtez de procréer... ce s'rait cool, vraiment. »

Nom d'une pipe d'Aetheri. C'était vraiment du n'importe quoi – et dégoulinant de guimauve, beurk. Mais assez curieusement, il semblait que cela avait marché. Par je ne sais quelle source, Aldabert me confirma le succès de l'opération. Lui adressant un sourire mi-figue, mi-raisin, j'acquiesçai en silence. Avant que mes yeux ne se ferment tout seul et que je ne sente la fatigue m'emporter.

Lorsque je rouvris les yeux, Aldabert et le Shimi n'était plus là. Et j'avais un urgent besoin de respirer de l'air frais. Tant pis pour l'exploration. Je me relevai, tournai les talons et me dirigeai vers la sortie.

Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Ven 29 Mar 2013, 00:51

    Qu’étais-je venu chercher ici ? La bibliothèque de l’université en ruine de la magie était l’une des plus grandes du monde entier, la plus fournie de tout le continent. Mes fouilles devaient irrémédiablement commencer par là. Je n’avais plus trop d’autres choix. J’avais en ma maigre possession l’artefact des esprits mais personne n’était en mesure de pouvoir ou vouloir me dire comment m’en servir. Ce combat contre les dieux semblait interminable, l’échéance inconnu de tous que je m’étais fixé pour rencontrer Jun approchait à grands pas. Je n’avais plus d’autres choix, il me fallait résoudre cette énigme avant de pouvoir entreprendre quoi que ce soit d’autre. A tout faire en même temps, je me perdais dans les tâches au point de tout confondre et de ne rien faire de constructif. Une chose après l’autre, je devais m’y résoudre, quitte à mettre en attente des choses qui me paraissaient urgentes ; en ce moment tout me paraissait urgent, un ordre de priorité était vital. C’est pour toutes ces raisons que je me rendais à l’université, un endroit rempli de souvenirs, j’y avais passé une courte période de ma vie. Un souvenir de plus pensais-je. Ce dont je me doutais peu c’était la rencontre que j’allais faire, avec cet homme qui était loin de m’être inconnu.

    Déambulant dans les couloirs de l’université jonché par le sang et la terreur des monstres qui régnaient en maitre, je n’étais pas confiant, ni rassuré, je passai mon chemin dans le silence en espérant qu’on ne me remarque pas. J’atteignais la bibliothèque sans trop de problème, la discrétion était une qualité que je ne devais qu’à l’expérience. Arrivant dans ce lieu désert aux multiples et innombrables ouvrages tous les plus épais les uns que les autres, je débutai mes recherches pour dégoter celui qui parlerait de l’artefact, j’étais si proche du but dans le fond. C’est alors qu’on vint m’interpeller. « Eh jeune homme, vous n’auriez pas vu mes chaussures par hasard ? » une voix veille et grave. Je me retournai, lui adressant un regard, je n’enchainai qu’un pauvre mais assuré « Non. » je ne savais qui il était, s’il me voulait un quelconque mal et n’avait pas de temps à perdre. « Mais dites-moi, ne serais-tu pas… » Je m’attendais à tout, au pire, je ne le connaissais ni d’Eve, ni d’Adam, il n’allait pas commencer. « Gabriel. » je souriais. « Aldabert. » je ne m’attendais pas à le trouver ici après tout ce temps. « Par quel miracle tiens-tu encore debout vieux fou ? » j’étais plus épanoui. « Oh oh oh, la jeunesse ça s’entretient ! Mais je ne te révélerai pas mes secrets, ce serait indécent. » Aussi longtemps que je m’en souvenais, il avait toujours été comme ça, même bien avant l’accident. « Je me souviens de toi, tu sais. » j’avais du mal à le concevoir à la vue des années écoulées. « Vraiment ? » le mythe du professeur qui se souvient éternellement de son élève n’était qu’un mythe confronté à défaillance de la mémoire humaine, je ne me faisais aucune illusion après tout. « Oui. C’était ton père qui t’avait envoyé ici quelques mois alors que tu n’avais que dix ans tout au plus. » Je me tournai pour lui faire face, m’approchant de lui, je laissai mon visage transparaitre à la lumière du jour. « C’est incroyable, on dirait que tu es resté immobilisé dans la roche de tes vingtaines. » - « C’est un peu l’idée Aldabert. » je m’en souvenais aussi fort bien. Je n’écoutais rien à rien à l’époque. Je ne comprenais pas la nécessité de devoir choisir entre la magie et la sorcellerie. Ces deux notions me paraissaient communes, incapable de pouvoir choisir entre le mal et le bien. Vu les enseignements rudimentaires enseignées à la Cité des mirages où je vivais à l’époque, mon père avait pensé qu’il serait profitable pour moi d’étudier quelques mois avec de vrais experts qui connaissaient aussi bien la philosophie que la maitrise de la magie, deux savoirs distincts qui se perdent aujourd’hui, laissant place à la puissance, à la concentration de magie, seul effet important pour ceux qui la pratiquent. Mais Aldabert était de cette veille génération, il était de ceux qui m’avaient appris à canaliser ma colère, moi qui était un enfant de nature plutôt sombre et compliquée.

    « Vous m’avez l’air embêté professeur. Puis-je vous venir en aide ? » - « Tu as fait des progrès depuis la dernière fois ? » Ça remontait à des siècles, était-il sérieux ? Je ne savais du coup quoi lui répondre, j’étais un peu embêté par le fait qu’il perdait la tête. « Oui je pense m’être quelque peu amélioré. » c’était à la fois désolant pour lui mais plutôt drôle pour moi finalement. En effet, pour une fois qu’on ne m’assimilait pas directement au Mârid, cela faisait du bien, être pris pour ce qu’on était et non ce qu’on devrait être aux yeux de la société et sa hiérarchie. « Alors j’aurai besoin de toi. Ce sont mes shimis. Tu sais. » Non je ne savais pas. « Tu as forcément dû en voir. » jamais, mais je n’osais pas lui dire. J’acquiesçai bêtement. « Ils sont devenus fous, ils mette l’université sans dessus, dessous. Ils sortent même à la surface, je crois que mon expérience m’a échappé. » Ça non plus ça ne serait pas la dernière fois, j’avais également ce souvenir de lui autrefois. Bien, ce ne serait pas un problème. « Par quoi devons-nous commencer ? » affirmai-je à celui qui perdait déjà le fil de la conversation, se mettant à ranger des livres sur la table qui devaient être là depuis des années, pris d’une soudaine envie ménagère. « Aldabert vous ferez cela plus tard, occupons-nous de vous shimis. » mais loin d’être écouté, je me retrouvai face au mage blanc qui nettoyai la poussière des chandeliers qui illuminaient encore l’immense pièce. « Aldabert, ne m’obligez pas à… ! » - « Oh mais que vois-je ! C’est Gabriel ? Que fais-tu là ? Quelle coïncidence alors ! » je m’arrêtai nette dans ma phrase ; était-il sérieux ? « Oui. C’est moi. Vos shimis Aldabert ? » - « Tu es venu pour ça ? Ils ne t’ont pas causé de tord j’espère ! » - « Non, non. Mais j’ai pensé que vous pourriez avoir besoin de moi. Dites-moi ce que je dois faire ! » - « C’est bien aimable à toi. Je te reconnais bien là, toujours au service des autres, déjà petit comme un bébé ogre des prairies ! » Au service des autres ? Moi ? Ça se saurait.

    « Il faudrait d’abord en attraper un, ça ne sera pas facile. Ensuite je lui administrerai un remède qu’on fera ensemble si tu veux. Tu étais bon en potion, non ? Au moins que c’était ton voisin de chambre Rodrigo. Il y en avait un qui mettait toujours des limaces dans ses oreilles... Je crois que c’était le même d’ailleurs. » Je ne me souvenais absolument plus de ça, il devait confondre. « Mais ils ressemblent à quoi vos shimis ? » - « Oh tu les reconnaitras, ils ressemblent à l’ancienne directrice, mademoiselle Bertha. » aucun souvenir de cette femme. « Ah. Hum. D’accord. Un portrait à me dessiner ? » Mais lorsqu’Aldabert entendit du bruit dans un recoin sombre, il grommela : « Là, lui, ça, ce truc-là ! C’est un Shimi ! » Mais ce n’était qu’une feuille qui se déplaçait avec le vent, je soupirai. « Ou non. Là, plutôt, là ! » Je regardai dans la direction qu’il me montrait vivement du doigt : un chat avec des dents aiguisées qui nous grognaient après. Je m’approchai et d’une tapette brève, rapide mais forte, le chat vola au loin. « Rassurez-moi Aldabert, ce n’était pas ça ? » - « Non, non. En effet. Je ne sais pas où ils sont. Qu’importe, suis-moi, nous en verrons bien un sur le chemin. » Je levai les épaules, après tout, il avait raison. Arrivant à la porte de la bibliothèque pour partir, je vis une espèce de fourmi géante humanoïde avec deux grands yeux jaunes, fait entièrement d’ombre. « Aldabert, ne serait-ce pas ce que nous cherchions ? » disais-je à basse voix pour ne pas faire fuir la bête. Mais Aldabert ne l’entendait pas de cette oreille. Se pressant vers lui pour le tenir par la main, il s’adressa à moi sur le ton du sermon : « Mais non, ta vue te fait défaut ! Tu vois bien que c’est le petit Simon ! Je lui ai dit de m’attendre le temps que je fasse… je ne sais plus mais bref. » - « Aldabert, je vous jure qu’il n’a rien d’humain. » Nous avancions tous les trois et le shimi semblait content que le prenne pour un autre. « Enfin Gabi, si cet enfant était un shimi, ne crois-tu pas que je le verrai ? Je ne suis pas encore complétement gâteau ! Ça me fait penser que j’ai un petit creux, il faudra passer par la cantine ! » - « Vous vouliez dire gâteux je crois, enfin bref, ça n’a pas d’importance. »
    Nous revenions vers le laboratoire d’Aldabert, entrant à l’intérieur accompagné du petit Simon inoffensif, comme tout, le vieux mage semblait triturer sa barbe, plutôt gêné. « Oh, moi qui pensais en capturer un sur la route, je suis confus. » - « Pas moi Aldabert, vous êtes un génie sans le savoir ! » - « Oh mais je le sais ! » il ne savait pas de quoi je voulais parler mais au final, ce vieux fou m’avait facilité la vie.

    Emprisonné entre les murs de ce laboratoire, je n’avais plus qu’à mettre la main dessus. Seulement le shimi vit bien que sa grande supercherie se terminait en beauté et qu’on en voulait à sa liberté. Je m’approchai de lui, l’air de rien, le regard plein de haine, c’était limite marqué sur mon front « je vais t’attraper, merci de rester calme. » alors vous imaginez, le pauvre s’est enfui alors que je me jetai dessus. « Cette fois, c’est entre toi et moi Shimi. » j’étais décidé. Me lançant à sa poursuite, le bougre sautait de bibliothèque en bibliothèque, se jetant comme un sauvage pour les faire tomber comme des dominos sur moi, je les manquai à chaque fois en sautant habilement mais il me donnait du fil à retordre. Pendant ce temps, Aldabert à sa table, préparait différents ingrédients. « Je ne me souviens si c’est pour les problèmes intestinaux ou pour l’infertilité. » Puis, résolu à toute solution « Oh les deux iront très bien aux Shimis pour les empêcher de proliférer. ». De mon côté, j’étais toujours lancé corps et âme, mais il m’échappait de peu à chaque fois, ce qui avait le don de me mettre en rogne. « Aldabert, vous en êtes où ? » - « Vous croyez que ce sera poulet ce midi à la cantine ? » je ne voyais pas le rapport. « J’ai beau chercher le menu, je ne trouve rien. Alors voyons, chapitre I, comment créer de parfaits petits compagnons. Non, ça ne m’intéresse pas. Je ne sais même plus ce que j’ai mangé hier d’ailleurs. » - « Aldabert, passez au chapitre dernier, comment en venir à bout ! » - « Oui, oui, j’y viens ! Oh non la page est déchirée. Où ai-je mis la colle ? » - « Arghhh. » Je m’énervais, certes. Le Shimi s’amusait à jouer à saute-mouton avec moi en me passant par-dessus et rien n’y faisait. Il était trop rapide, surtout dans ce milieu gouverné par l’obscurité, le shimi était roi. « Ah c’est bon je l’ai, me manque plus qu’à faire la potion, et ce shimi alors ? Demande au petit Simon de t’aider, on n’a pas toute la journée ! » Effectivement, on n’avait pas toute la journée. Me reculant, je reprenais mon souffle. Le shimi aussi s’arrêtant, son visage sans bouche empêchait toute expression mais ses deux yeux brillants qui me regardaient avec entrain me signifiaient clairement qu’il se moquait de moi. « Assez joué, maintenant, on va la jouer à ma façon. » j’étais résolu, j’aurai la peau de ce Shimi. Levant le bras, des ronces pleines de roses sortirent du sol de tous les sens. « On va moins faire le malin fourmi mutante. » je les contrôlai et elles coursèrent le shimi qui cette fois courrait pour de vrai. Je restai pour ma part immobile à diriger les ronces, je le rattrapai. Chacun son tour. De ma magie d’illusion, je créais de faux couloirs et le shimi se prenait mur sur mur, s’écrasant en pleine face dans ce qu’il croyait être une sortie. Sonné du coup fatal, je n’avais plus qu’à l’attraper par les antennes et à le ramener à Aldabert. « Tenez, vote shimi. » - « Oh c’est merveilleux Gabi. Simon, Simon ? Où es-tu mon enfant ? » Cherchait désespérément le vieux fou. « Bon tant pis, je voulais qu’il assiste à ça mais ce n’est rien. » le Shimi se débattait quelque peu avec ses petits mains pour se libérer de mon emprise mais mon corps était aussi matériel que le tien, il était pris au piège. « Qu’est-ce que j’en fait ? » - « Il faut juste lui faire boire ça, tiens. » il me donnait le flocon. Je posai le Shimi sur le comptoir, le tenant toujours fermement d’une main, je lui glissai un « Allez, ça ne sera pas long. » et lui fit boire la potion. « Ça va le tuer ? » - « Non. Enfin je ne crois pas. Maintenant que tu me le dis… » Je ne lui confierai jamais ma vie à ce vieux fou, ça c’était clair. Le shimi sembla ne pas bouger, les yeux fermés, je le lâchai. L’avait-on tué ? « Oh dieu. Je crois bien avoir un peu forcé sur le cyanure. » Se désola Aldabert, une larme à l’œil. En effet, c’était fatal comme substance. Caressant le visage de l’animal comme pour l’apaiser, je lui chantonnai une douce mélodie pour l’aider à s’endormir, celle d’une douce partition de piano que j’affectionnai. Puis lorsque son petit corps cessa d’émettre des mouvements de respiration, je conclus qu’il était mort.

    « Ceci a donc agis sur tous les Shimis ? » disais-je pour changer de sujet. « Oui, normalement. Si ça a marché, ils vont tous revenir ici. » - « Bien, attendons alors. » Quelques minutes seulement car en effet, ils vinrent tous, se rassemblant autour de leur congénère décédé. Enfin, je le croyais. Car je me rapprochai d’eux tous, qui se ressemblaient tous comme deux gouttes d’eau. « Le pauvre, tout de même. Enfin vu le mal que j’ai eu à l’attraper. » Je me consolai comme je pouvais, c’était triste dans le fond. Mais alors que je me retournai, j’entendis des dizaines et des dizaines de rires simultanés dans ma direction. Je me retournai, tous les shimis se payaient littéralement ma tête. Aldabert aussi d’ailleurs. Je me retournai plusieurs fois, faisant le tour de moi-même, je voyais bien qu’il y avait quelque chose d’agrippé dans mon dos. C’était le fameux Shimi, jugé bien trop vite comme ayant rejoint l’au-delà. Quelle blague, il m’avait eu. Se mettant sur mon épaule, il sembla produire une espèce de bâillement avant de s’enrouler autour de mon cou. « Gabi, je crois qu’il t’a adopté ! » disait le vieil homme en riant dans sa barbe. « Et que vas-tu faire des Shimis restants ? » - « Et bien si ça ne t’embête pas, j’aimerais beaucoup les garder avec moi. Maintenant qu’il n’y a plus aucun risque qu’ils se reproduisent, ils pourront jouer avec moi, je me sens si seul. » J’acquiesçai, aucune raison d’infirmer le contraire. « Bien, avec plaisir. Mais pourquoi ne viendrais-tu pas avec moi ? Ici dans cette université très… charmante. Tu ne finiras pas vieux. » Je rigolais alors, il avait bien vécu jusque-là. « Je suis un peu le gardien de cette université tu sais. Sans moi, cette veille grotte n’aurait plus d’âme ! Et je ne peux pas laisser les Shimis ici. Et puis tu sais, ici c’est ma place, je ne me verrai pas vivre ailleurs. Mais tu reviendras me voir, n’est-ce pas ? » - « Evidemment, je trouverai bien le temps. Mais plus de plan aussi foireux que celui-ci à l’avenir, tu me le promets ? » il le fit mais j’étais conscient qu’il ferait bien pire la prochaine fois.

    Un shimi sur mon épaule, je reprenais le chemin du départ de l’université. Je laissai Aldabert avec toutes ces créatures fantastiques qu’il créait chaque jour. J’avais de la route. Mais juste avant de partir, le vieux mage me cria après, me sommant de m’arrêter. « Gabriel, Gabriel ! J’ai quelque chose pour toi ! » Je m’arrêtai, revenant face à lui, il avait un vieux grimoire entre les mains. « Quand je t’ai aperçu à la bibliothèque tout à l’heure, tu semblais chercher quelque chose sur l’artefact des esprits, je me trompe ? » - « Non en effet mais je n’ai rien trouvé. » - « C’est normal, le fameux livre me servait de pied de substitution pour surélever mon vieux caméscope. Tiens prends-le, il est à toi. » - « Merci Aldabert. » Je saisissais le fameux sésame. « Je ne sais pas si tu trouveras en celui-ci ce que tu cherches mais je te le souhaite, tu m’as l’air d’y tenir réellement. » je lui souriais, oh s’il savait. « Au revoir professeur. » - « Au revoir Gabi. Porte toi bien et reviens me voir dès que tu en auras le temps ! » - « Promis mais pas tout de suite, si je repars à chaque fois avec une bête comme ce shimi, je n’ai pas fini d’attraper des cheveux gris sans vouloir te vexer ! » Mais le vieil homme riait, entouré de tous ses propres shimis, il me regarda m’en aller par un tunnel avec le mien.


Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas
 

Lieu du mois - Mars : Une partie de cache-cache.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant

 Sujets similaires

-
» Partie de cache-cache- [PV Maria Mine + Anwen Worthington]
» Partie de cache-cache [quête - solo]
» | Partie de Cache-Cache | Arunh |
» Cache-cache au pays des rêves. [Annabeth]
» Cache-cache aérien [Thalie] [Quête]
Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Le pouvoir du Yin et du Yang :: Zone RP - Océan :: Continent Naturel - Ouest :: Terres du Lac Bleu :: Les Palais de Coelya-