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 Les jours à venir seront glaciaux [Test Niveau VI Jun]

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Jun Taiji
✞ Æther de la Mort ✞

✞ Æther de la Mort ✞
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◈ YinYanisé(e) le : 02/02/2012
Jun Taiji
Sam 02 Mar 2013, 17:59


Alors que Nîmes ordonnait à quelques sorcier de mettre en place deux lits métalliques dans la pièce, un morceau de piano retentit dans la prison. « Elle est là? » demandai-je alors à haute voix à Armis qui venait de pointer le bout de son nez. « Oui, elle est arrivée il y a quelques minutes avec plusieurs cadeaux, dont ce piano justement. ». C'était une bonne nouvelle même si cet air était bien mélancolique. Cela dit, il couvrirait sans doute nos cris de douleur et ce serait une bonne chose. Edelwyn, toujours au bon endroit, au bon moment. Sauf que la vampire ne savait pas encore que nous n'étions pas aussi proches que je le laissais paraître. Si elle avait envi d'être à mes côtés, c'était uniquement pour pouvoir berner Mitsuko, pour pouvoir se venger d'avoir été faite comme elle, condamnée à vivre dans son ombre, à n'être aimée de ceux qu'elle aimerait. Pourtant, elle se trompait, oui, elle se trompait, et j'allais l'utiliser contre mon jumeau, je l'avais décidé ainsi. Elle serait l'instrument de ma victoire car, après tout, hormis la dernière des Mitsuko, les autres étaient à moi. La première me serait dévoué, Edelwyn était tellement désorientée qu'elle ne se rendait pas compte qu'elle s'alliait au diable en acceptant de me voir si souvent, et je comptais bien faire mien également le bébé actuellement dans le ventre de la déesse. Toutes les dames étaient dans mon jeu, ne lui en laissant aucune.

Je reportai mon attention sur l'enfant. « Une fois tout ceci fini, tu seras soigné, pourras boire autant de sang que tu le voudras et nous te relâcherons de nuit pour que tu puisses trouver ton père avant le levé du jour. Comme je te l'ai dit, je n'ai rien contre toi. ». Nîmes sourit avant de dire à un sorcier : « Déshabille ce garçon toi là et place le sur le lit en veillant à l'y attacher. Quant à vous, mon seigneur, je peux vous aider si vous le souhaitez. ». Bien sûr. « Je suis assez grand. Mais une autre fois, peut-être, ma chère. ». Je ris, préférant effectivement rire de la situation plutôt que d'en pleurer, remarquant que les sorcières que j'avais rencontré jusqu'ici en avaient presque toutes après mon corps. C'était effrayant et heureusement qu'Annabelle ne jouait pas à ce jeu avec moi. Certes, je lui aurai sans doute cédé mais ça n'aurait en aucun cas arrangé nos rapports, ni ceux que j'entretenais avec ma femme d'ailleurs. Une fois sur le trône, je lui resterais fidèle, c'est ce que je m'étais promis. Ôtant mes vêtements, je les pliais consciencieusement avant de les poser sur une étagère. Lorsque j'étais un ange, j'étais maniaque, aimant par dessus tout l'ordre, la propreté et tout ce qui s'en rapportait. Et, même si aujourd'hui je l'étais moins, je conservais cependant quelques uns de mes anciens traits de caractère. Après vérification de mes plis une dernière fois, je m'avançais nu comme un ver vers la table sous l'oeil amusé d'Arkham, l'air sérieux d'Armis et le regard de Nîmes qui, visiblement se délectait. Les autres sorciers n'osaient pas regarder, sortant de la pièce sans demander leur reste. Fixant Nîmes, je finis par lui dire en souriant : « Si vous cherchez l'homme le plus compétent de ces terres, vous devriez vous rendre chez le roi des réprouvés. ». « Marié il est. ». « Je le suis aussi vous savez. ». « Vous semblez moins fidèle. ». Je souris. « J'ai un jumeau sinon. Il n'est pas marié et libre. Je suis sûr qu'il trouvera votre chignon à son goût. ». Je plaisantais bien sûr, évitant de penser à ce qu'elle me faisait. Couché sur le lit, elle avait humidifié mon corps, le mien et celui du garçon afin que l'électricité pénètre mieux. S'approchant comme une sadique avec une aiguille de mon bras, elle la planta sans hésitation, un fils courant jusqu'au bras d'Ed. Le même dispositif fut placé sur mon autre bras mais à l'envers, de façon à ce que je reçoive le sang du garçon. Super. Fixant le fils fait d'une étrange matière, je vis du sang couler jusqu'à mon corps d'une façon lente, vraiment lente. Je savais qu'il y avait des chances pour que mon corps le rejette mais, quoi qu'il en soit, je ne devais pas renoncer. Nîmes fit sortir les spectateurs de la pièce, se retrouvant seule avec nous deux, plaçant une main sur chacun de nos torses avant de murmurer : « C'est parti... ». Je ne savais pas trop en quoi consistait sa magie mais je lui faisais confiance... enfin, à moitié dirons nous. Incapable de réfléchir plus longtemps, je sentis mon corps se tendre sous le coup de l'électricité qui s'y engouffrait, mon cerveau incapable de réagir, mon corps impuissant. Oui, elle aurait pu me tuer à ce moment précis, je n'aurai rien pu faire. Et, la douleur était si intense que je devais hurler comme un dément, mon cri ne me parvenant pas, seules les notes de piano semblant exister dans cet espace. Je ne savais plus rien, je ne pensais à rien, simplement à cette mélodie qui hanterait mes nuits de nombreuses années, cette mélodie que je connaîtrais sur le bout des doigts, celle qui me pousserait à me mettre au piano. La douleur était atroce, tellement que mon corps se drogua lui-même, oubliant, mes oreilles fonctionnant seules jusqu'à ce que je m'évanouisse.
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Jun Taiji
✞ Æther de la Mort ✞

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Jun Taiji
Sam 02 Mar 2013, 18:39

J'ouvrai les yeux. Ce n'était pas la première fois mais j'étais plusieurs fois retombé dans le sommeil. J'avais rendez vous avec Zélia et je craignais d'avoir quelque peu rater le jour de ce dernier. Ou peut-être pas. Je sentis un poids sur mon corps encore nu, fixant la jeune femme blonde qui s'était positionnée sur mon ventre, à califourchon, jouant à faire le tour de mes tatouages comme s'il s'était agis d'une attraction fort plaisante. Au début, je pensai à Mitsuko, forcément, mais je savais bien que jamais elle ne se serait conduite de la sorte. « Edelwyn? » soufflais-je à moitié dans les vapes. Elle me sourit, simplement. « Excuse ma position mais je voulais juste éviter à une sorcière aux cheveux roses d'abuser un peu trop de ton corps. ». J'avais encore cette musique qui résonnait dans ma tête, celle qu'elle avait joué durant l'opération. « Au moins, inconscient, on ne peut pas dire que tu me donnes très envie d'abuser de toi. Mais puisque tu es nu, si tu me désires, je le saurai rapidement. C'est amusant, tu ne trouves pas? ». Sa voix était trop sensuelle de toute manière pour que je puisse me proclamer insensible à ses charmes. Seulement, j'avais un atout dans ma main : le fait que j'avais mal absolument partout et que j'allais sans doute avoir même des difficultés à me lever. J'espérai qu'elle n'attendait rien de moi en tout cas. « Ne t'inquiètes donc pas. Je sais que tu es un homme occupé et, un homme occupé n'a pas le temps de penser à ce genre de chose. Mais je me demande quand même pourquoi Mitsuko n'a pas profité de toi. Ton corps est juste sublime. Ça me désole que tu sois resté pur si longtemps dans ton existence. ». Je soupirai. « J'ai l'impression que plus le monde évolue et plus les femmes deviennent des démons avides de sexe. Tu es un joli démon bien sûr Edelwyn, mais un démon reste un démon quand même. Arrête de courir après tous les hommes qu'a pu fréquenter Mitsuko, tu finiras par t'y brûler. ». Je voulus me redresser mais l'une de ses mains me plaqua de nouveau au lit, un râle de douleur sortant de ma gorge. « put*i*! ». « Oh oh oh! On ne se montre pas grossier avec moi, c'est très vilain. ». L'avais-je blessé? Hum, peu importait, elle verrait bien que j'avais raison puisqu'elle allait effectivement se brûler à rester trop longtemps à mes côtés. Mais, pour l'instant, j'étais pas en état de pouvoir résister à ses volontés. Sa main d'ailleurs glissa doucement derrière elle, commençant à me caresser alors que je levais les yeux au ciel. « Sérieusement, tu as quel âge? Tu ressembles vraiment de moins en moins à Mitsuko et je ne suis pas certain que ce soit une bonne chose figure toi! ». Le soucis c'est que j'étais un homme, j'étais faible à ce niveau là et elle eut ce qu'elle voulait. Se penchant vers moi en prenant bien soin de coller sa poitrine à mon torse, prouvant quelle garce elle était, elle me chuchota doucement : « Je suis heureuse de voir que cette opération ne t'a pas abîmé. ». Puis, me faisant grogner de douleur, elle sortit de la pièce en s'appuyant sur moi pour sauter de la table. Le pire c'était qu'il s'agissait d'un jeu pour elle, un simple jeu.

« Femme qui n'assouvit point les désirs qu'elle suscite n'est que harpie. ». Armis venait d'apparaître dans la pièce. Je m'assis, énervé par l'effet que cette foutue vampire me faisait du simple fait de sa ressemblance avec la femme que mon corps était supposé aimer et désirer. « Je préférerai assouvir les fantasmes de Nîmes plutôt que ceux d'Edelwyn vois-tu. ». « Oui, mais comme Nîmes ne te fait aucun effet, ça semble plus facile à gérer. ». « Parle moi plutôt du garçon au lieu de t'occuper de mes histoires charnelles. Edelwyn aura ce qu'elle mérite en temps et en heure. ». « Si tu comptes lui mettre une fessée, je pourrai m'en charger pour toi. ». Un petit sourire pervers apparut sur les traits du sorcier, si bien que je ne sus réellement s'il parlait d'amour ou de torture. Je préférai ne pas savoir en réalité. « Le garçon. ». Je m'étais levé, commençant à marcher, mes muscles tendus au possible. Prenant mes vêtements, je m'habillai doucement, essayant de ne pas trop laisser percevoir ma douleur. « Avant tout, Nîmes dit que tu devrais prendre un bain, ça te détendrait, vu qu'il n'y a plus d'électricité en toi. Ah et finalement, ça a bien fonctionné. Ton corps n'a pas vraiment rejeté le sang de ce gamin et lui n'a pas semblé avoir d'effets secondaires non plus. On l'a soigné et relâché pendant la nuit. Pour Zélia, on lui a envoyé une lettre signée de ta main comme quoi tu avais quelques trucs à faire et que tu la rejoindrais dès que possible. Les rumeurs vont bon train et on la dit folle de rage. ». « D'accord. ». J'avais même oublié de demander si l'opération avait fonctionné. Mais j'avais encore cette musique dans la tête, obsédante. Je demandai alors : « Tu m'accompagnes aux bains? ». Armis acquiesça, m'empoignant le bras. Nous apparûmes dans une pièce vide, embuée par la fumée des bains brûlants. Je n'avais pas le temps de m'attarder sur les douleurs que je ressentais. J'allais prendre mon bain et courir auprès de l'impératrice noire.
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Sam 02 Mar 2013, 19:21

Ed, dans son coin, tremblait. Ce n’était ni le froid, ni l’humidité ambiante qui le rendait aussi étrange, mais bien la peur qu’on lui fasse du mal. Il n’avait fallu que peu de temps pour que les souvenirs de son ancienne vie remontent, pour que le cauchemar qu’il s’était évertué à oublier ne refasse surface, encore. A un moment, il entendit un air joué au piano, pensa immédiatement à Alec qui adorait en jouer, puis il se calma … Jusqu’à ce qu’un autre type n’entre dans la pièce pour venir lui parler. Ed ne voulait rien entendre, encore moins lui dire quoi que ce soit, mis à part lui cracher à la figure en fait, mais il jugea cela trop déplacé, surtout qu’il n’apprécierait guère de se faire maltraiter en représailles.

Ecoutant les justifications de celui qui s’appelait apparemment Jun, le vampire songea qu’il devait être vraiment maudit pour en être arrivé dans cet endroit et en compagnie de ce type. « Je ne veux pas te faire de mal … Si j’avais pu j’aurais fait autrement … » Mais alors pourquoi il n’avait pas fait autrement, bordel ? Bien sûr, il n’avait pu s’empêcher d’écarquiller les yeux quand il entendit le nom de son paternel, mais cette information fut assez vite oublié, l’enfant étant bien trop occupé à repérer les dires contradictoires dans les élucubrations que prononçait ce cinglé.

« Vous … C’est vous le monstre … » Articula-t-il simplement, à toutes ces explications. Il comptait utiliser un enfant pour une expérience, ça allait faire mal, très mal, mais c’était apparemment pour atteindre un but qui le dépassait complètement, alors il ne pouvait qu’être fier de l’occasion qu’on lui offrait de participer … Et puis quoi encore ? Lui savait exactement comment ce genre de types s’appelaient : des laborantins, des mages, des sorciers, tous les mêmes ! Pour le bien de la recherche, de la science, du monde même, ils étaient prêts à détruire bon nombre d’existence, tant qu’ils pouvaient le justifier.

Finalement loin de rassurer l’enfant, les explications ne servirent qu’à introduire la scène de torture qui s’installait devant ses yeux. Voir les instruments de torture de si près ne put que lui faire encore plus peur, l’enfant s’en trouvant terrorisé par les souvenirs des expériences sur sa personne qui remontaient de façon de plus en plus violente dans sa tête. Seulement, entre le choc des souvenirs et ses pouvoirs annihilés par le collier, il ne pouvait pas fuir et échapper à sa sombre participation aux desseins de ce psychopathe de Jun. Pas vraiment pudique, et à dire vrai plus très étonné après tout ce qu’il avait vécu, l’enfant ne réagit pas lorsqu’on le déshabilla, même s’il eut une drôle de réaction lorsque son corps entra au contact du métal.

Plissant un peu les yeux lorsqu’on le piqua, il su intérieurement que ce n’était en réalité que le début des soucis, et il en eut très vite confirmation quand on posa une main sur son torse, pour ensuite lui infliger une décharge électrique tout simplement insupportable, qui tendit en un instant tous les muscles de son corps et le firent alors s’arquer d’une façon peu agréable à l’œil, retenu par les liens pour éviter que son dos ne se décolle trop de son support. Il ne hurla pas, ou plutôt il ne parvint pas à hurler, le souffle coupé par l’opération, mais ses traits tendus parlaient d’eux-mêmes. De son souvenir, il n’avait pas ressenti de telles souffrances depuis sa transformation, ou peut être pendant quelques expériences qu’on avait essayé sur sa personne, quand l’innocence de son être et les sortilèges d’effacement de la mémoire lui rendaient la vie encore supportable. Finalement, il sembla que l’univers eut enfin pitié de lui, car ne supportant plus la douleur, il en perdit connaissance, ce qui eut au moins ceci de bénéfique qu’il ne ressentirait plus rien … Jusqu’à son réveil.

Reprendre conscience fut plus douloureux qu’il ne l’aurait imaginé. Il émergea difficilement, peinant à ouvrir les yeux, tiraillé de toutes parts par son corps qui le faisait souffrir. En fait, on l’avait apparemment rhabillé et relâché sans plus de cérémonie, et tout ce qu’il eut comme explication se résuma à
« Tu as de la chance que Jun ait exigé qu’on te laisse en vie et bien portant. Tu est encore en un seul morceau, je considère que c’est avoir assez pris soin de toi. Ah, et je crois que ça t’appartient, ou peut être est-ce à ton père. » Ajouta-t-il en lui lançant l’anneau près de lui. « Tu devrais tout de même te dépêcher d’utiliser l’anneau et te téléporter, le soleil va se lever sous peu. Enfin si tu parviens à l’attraper, ce qui n’est pas gagné vu ton état ! » Puis l’homme disparu, laissant Ed à son sort.

Le gamin, apparemment de nouveau maître de son corps et de ses capacités, n’attendit pas que le soleil vienne le brûler, et au prix de bien des souffrances, il usa de la télékinésie pour manipuler l’anneau et le mettre à son doigt, avant de se téléporter d’une pensée, là où il voulait être. L’instant d’après, son visage caressa le sol en marbre du manoir et il ne fallut que quelques dizaines de secondes avant qu’une paire de mains le serre contre lui. Il en faudrait néanmoins beaucoup plus pour lui faire cracher le morceau et le faire s’exprimer pour savoir ce qu’il avait vécu, surtout à cause de l’état aussi bien physique que psychique dans lequel il était.
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Jun Taiji
✞ Æther de la Mort ✞

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Jun Taiji
Sam 02 Mar 2013, 19:31

Un cri résonna alors que le sorcier ouvrait la porte en me chuchotant : « Sa majesté est enragée ce jour et votre absence n'a fait que rendre les choses encore pires. ». Bien sûr. Un vase se brisa et mon regard se posa sur les roses qui gisaient sur le sol parmi l'eau et les bouts de verres qui avaient autrefois dû former un oiseau quelconque que la reine aimait énormément. « Ah tu es là toi!! Où étais-tu bon sang!! Alors que j'avais tellement besoin de toi! ». Elle venait de m'apercevoir et posait sur moi un regard noir de colère. Ne disant rien, je la laissais cracher son venin dans l'espoir qu'elle s'arrête un jour pour me laisser parler. Tout d'abord, je ne lui dirai pas que j'étais au courant pour les rumeurs qui couraient sur elle. Après tout, j'étais sensé avoir annexé la prison en son nom, chose totalement fausse puisque ceci était pour mon compte, mais détail qui la calmerait sans aucun doute. J'étais encore quelque peu tendu après l'opération qui s'était déroulée mais je faisais tous les efforts du monde pour qu'elle ne s'en rende pas compte. J'usais aussi activement de mon don pour soigner les blessures, espérant que je n'aurai plus rien quand elle me demanderait de la plaquer sauvagement contre un mur. Finalement, je me demandais si Edelwyn n'avait pas raté sa vocation en devenant vampire. Je finis donc par sourire, chose que Zélia prit plutôt mal, me dévisageant avant de dire d'un ton sec : « Plaît-il? ». Je m'approchai d'elle avant de lui dire d'un ton las : « Ecoutez ma reine, cela fait des jours et des nuits que je combats les gardiens de la prison pour étendre votre domaine, je me suis blessé pour vous, j'ai souhaité vous voir à maintes reprises, alors comprenez que je sois étonné de vous voir dans un tel état à peine arrivé. J'aimerai comprendre, vraiment, mais ce n'est pas en m'accusant de tous vos maux que je pourrai le faire. ». Elle s'arrêta, appelant aussi sèchement le sorcier qui m'avait ouvert la porte, s'approchant de l'étagère où elle plaçait ses potions. « Tu n'as pas informé le capitaine de mon armée de ce qu'il se passait? ». Il y eut un petit silence à la suite duquel un « non » mal assuré sortit de la gorge du domestique. Zélia lança alors la fiole sur ce dernier qui se désintégra bruyamment au bout de trente seconde de lutte acharnée. « Incompétents... je ne suis entourée que d'incompétents! ». Je déglutis. Elle était effrayante, pas parce que ses pouvoirs étaient grands, non, simplement parce qu'elle était impulsive, n'hésitant pas à tuer les personnes qui commettaient une petite faute. Heureusement, elle m'aimait trop pour pouvoir se passer de moi, bien que j'étais certain qu'elle trouve facilement un nouvel amant.

M'attirant vers le canapé, elle s'y assit, m'entraînant avec elle. « Jun... des rumeurs courent sur mon compte dans le village où j'ai accueilli les sorciers. Ce ne sont que des bruits bien sûr mais ils se rapprochent de la vérité et le peuple n'est guère content. ». « Quel en est le contenu? Qui en est à l'origine? ». J'avais sans doute l'air furieux que l'on puisse faire du mal à cette femme. Les pouvoirs de Zélia était grand quant au fait de lire dans les individus qui l'entouraient, sauf que, contrairement aux autres, mon esprit était protégé et c'était pour cela qu'elle ne pouvait lire en moi. Dommage pour elle, condamnée à devoir deviner ce que je songeais. Je savais qu'elle aimait cela, le danger que cela représentait. Seulement, elle me croyait réellement incapable de la trahir. « Nous ne savons pas, personne ne sait. Mais le peuple a des doutes quant au fait que j'aurai esclavagé des sorciers pour en faire mon armée. Je ne sais si... ». Je souris alors, passant doucement ma main dans ses cheveux. « Zélia, ne vous laissez pas abattre par ce que les rumeurs racontent. Le monde va de plus en plus mal, personne ne sait sur les épaules de qui se reposer. Je pense que c'est normal pour le peuple de douter de son souverain, tous les peuples doutent, chacun d'entre nous se pose des questions. Un petit malin se sera juste amusé à lancer cette rumeur, mais vous ne devez pas vous en faire, votre peuple a confiance en vous, une fois la vague passée, le calme reviendra, surtout quand vous leur annoncerez que la prison est à nous tous, que nous contrôlons maintenant l'exécution de la justice de ces terres. ». Je me penchai vers elle pour l'embrasser avant de me retirer. « J'étais venu aujourd'hui dans l'espoir que vous accepteriez de m'accompagner quelque part. La prison étant maintenant notre, j'ai pensé qu'un peu de répit nous ferait le plus grand bien, ce qui est une certitude à présent. Le peuple ne se rendra pas compte de votre absence si nous partons que quelques jours et, une fois que nous reviendrons, ces rumeurs se seront calmées. Croyez moi. De plus, pendant ces quelques jours, je vais m'occuper de vous de diverses manières qui vous plairont, j'en suis certain. Vous m'avez manqué et je veux rattraper le temps perdu. ». Elle accepta.
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Jun Taiji
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Jun Taiji
Sam 02 Mar 2013, 19:59

Je regardai le visage endormi de la reine des sorciers, quelque peu amusé qu'elle se soit laissée bernée par une chose si facile. Un somnifère. Elle ne le saurait jamais car, après tout, je m'étais occupé d'elle convenablement. Après un dîner aux chandelles, je l'avais amené dans la chambre, mêlant mon corps au sien, mes oreilles bercés par ses gémissements de plus en plus faibles jusqu'à ce qu'elle s'endorme. J'avais tout de même finis, peu scrupuleux sur le respect que j'aurai dû avoir pour cette femme. Seulement, je n'avais pas que ça à faire de me promener à moitié frustré et je me souciais de Zélia autant que d'une prostituée de bas étage. Comme je l'avais dit, c'était la dernière fois que nous faisions l'amour, la dernière. Fixant son visage, j'eus envie de la tuer tout de suite mais la mort aurait été une bien trop douce sentence. Non, je voulais qu'elle souffre de sa bêtise, celle qui consistait à m'avoir fait confiance. Je me téléportai au sein de l'échiquier afin d'envoyer plusieurs missives. La pièce était déserte et, tant mieux car, à vrai dire, je n'avais aucune envi de croiser Masha à présent. Non, je voulais que la prochaine fois qu'elle me verrait, la couronne des sorciers trône sur ma tête. M'asseyant à mon bureau, je pris une plume et un parchemin afin d'écrire la première lettre, celle que j'adressais à Annabelle.

« Annabelle.

Zélia est actuellement en plein cœur de la cité des mirages. Elle a quitté sa demeure et je veux que cela se sache et soit pris comme une fuite. Oui, je veux que son peuple la voit comme une lâche incapable de s'expliquer sur ce qu'on lui reproche. D'ici un jour, un groupe de nains devraient arriver dans le village avec des fourches pour se plaindre du comportement de la reine qui pollue leur antre à cause des âmes qu'elle y entrepose, les âmes des personnes qu'elle contrôle. Cela devrait, normalement, attiser d'autant plus la colère du peuple. Les nains se chargeront d'allumer la flamme, proposant de creuser un tunnel dans la cave de la reine pour découvrir la vérité. Comme ils sont experts dans cet art, ils diront que si ils ne trouvent rien, il n'y aura aucune trace nulle part de leur acte, tout simplement. Je vais également t'envoyer une sorcière du nom de Nîmes qui aura une mission bien précise. Tu devras la laisser faire. J'espère te revoir bientôt. A toi, mon amie, Jun. »


Je pris un nouveau parchemin, celui qui serait adressé à Nîmes.

« Chère Nîmes,

j'espère que la vue de mon corps nu ne vous a pas aveuglé et que vous serez capables d'exécuter une autre mission pour moi. Je vous en avais déjà parlé auparavant mais j'aimerai que vous écriviez un faux journal intime de la main de Zélia en imitant son écriture et son style. Ce que je vais vous révéler à présent n'est que la pure vérité, une vérité qui est restée cachée depuis bien trop longtemps et que le peuple doit connaître. La reine qui est à présent sur le trône connaissait tout des plans d'Orion, et, bien entendu, elle avait réfléchis à un antidote des mois avant que la population ne vienne lui réclamer son aide. Si elle était intervenue avant, beaucoup d'hommes et de femmes ne seraient pas morts, les horreurs de ces temps révolus n'aurait jamais eu lieu. Orion a sali l'honneur de sa race, tout comme elle qui n'a pas cherché à sauver le moindre sorcier. Je crois savoir que votre époux a été tué par les zombies, dévoré jusqu'à la moelle. C'est le moment de le venger. Racontez cette histoire dans le journal. Peut-être pensez vous que je me sers des individus pour prendre le trône, et peut-être est ce vrai, mais je me base sur des faits réels, sur des vérités. Je m'en sers simplement pour faire avancer mes pions. Je serai un bien meilleur roi que Zélia, et quel que soit mon destin, quelque soit ceux que j'affronte, j'érigerai ma race au sommet, quitte à détruire tous les autres peuples, quitte à ce que chacun d'eux soient nos esclaves. Les sorciers sont ma priorité et je les élèverai avec moi, je ne les abandonnerai pas, jamais.

Jun. ».


Je pris un nouveau parchemin afin d'écrire à Azril, lui dire qu'il pouvait agir à présent.
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Jun Taiji
Sam 02 Mar 2013, 20:44

J'apparus dans le manoir Taiji. C'était le moment, le moment de chercher le corps de celle que j'allais ramener à la vie. Je savais, bien entendu, que son esprit regagnerait seul son corps bien qu'il lui faudrait du temps. J'avais au moins huit heures devant moi avant que Zélia n'ouvre les yeux et je comptais bien en profiter. Je songeais aussi à la prochaine chose que je ferai contre la paix de ce monde et j'eus une idée qui ne laisserait personne de marbre. Je savais que le roi des démons avait disparu, tout simplement, comme ça, et je savais aussi qu'il avait une fille, un bébé, enfant d'une génie quelque peu spéciale, une génie éternelle. Si je la tuais, elle et son enfant, j'atteindrai à la fois les génies et les démons, moyen comme un autre de vérifier les rumeurs quant à la disparition du monarque démoniaque. Je souris, cherchant déjà à quel peuple je pouvais imputer cela pour que ça fasse un maximum de bruit. Aux génies eux-mêmes? Après tout, certains voyaient d'un mauvais oeil le statut d'éternel. J'avais besoin de connaître tout sur cette femme, sa puissance également, ses faiblesses surtout. Et puis, je tuerai l'enfant, rien ne servait de laisser un orphelin dans ce bas monde.

Avançant dans le manoir, je tombais alors sur Seth, toujours dans mes jambes, à croire qu'il ne dormait jamais, à croire qu'il ne pouvait jamais se libérer de son rang de majordome. Heureusement pour moi, je me trouvais juste devant la porte de la chambre de Mitsuko. Amusé je lui dis doucement : « Attrape moi si tu peux! ». Puis, sans plus de cérémonie, j'entrai dans la pièce sous son regard qui, pour une fois avait une réelle expression. Comme quoi, le voyage de noce de certaine m'arrangeait plutôt bien, je pouvais faire ce qu'il me plaisait, même narguer les vieux majordomes, bien trop vieux pour faire le poids à présent. Je restai un instant immobile, le regard plongé sur cette chambre où je n'avais jamais pu pénétré avec mon corps. M'approchant du lit de la jeune femme, je me penchai sur son oreiller, en respirant le parfum. Je fermai les yeux, un petit sourire illuminant mon visage. Ici, aucun domestique ne pouvait entrer et les draps sentaient encore l'odeur de la déesse. Elle sentait horriblement bon, un parfum qu'Edelwyn ne pouvait pas imiter à la perfection. Mais, encore une fois, peut-être que cela ne s'appliquait qu'à moi qui avait été créé pour reconnaître l'originale parmi toutes les copies qu'il pouvait y avoir. M'asseyant à son bureau, je pris un parchemin vierge avant d'écrire une missive pour Akham. Maintenant que je pouvais entrer ici, autant faire comme chez moi.

« Cher Arkham,

j'aurai besoin de tous les renseignements que tu pourras trouver sur une génie du nom de Lilith, directrice du sanctuaire, sa fille du nom de Mimi et le monarque démoniaque. Je m'occuperai de cela après mon couronnement mais quoi qu'il en soit, il me faut ces informations assez rapidement. Aussi, si tu pouvais enquêter également sur les différents clivages chez les génies, l'acceptation ou non du statut d'éternel. Sinon, cherche quelles races pourraient en vouloir aux démons ou aux génies.

Merci d'avance. Jun. ».


Je me levai, la missive disparaissant alors. Doucement, je parcourus la pièce des yeux, ne voyant nulle entrée. J'allais devoir fouiller l'endroit. Cela dit, avant que je ne pus faire quoi que ce soit, je vis un homme traverser le mur, un petit sourire étirant mes lèvres, sachant qu'aucun des fils de Mitsuko ne pouvait rivaliser avec la puissance que j'avais accumulé depuis peu. « Alors comme ça, Seth envoie des marmots pour essayer de m'arrêter. Allons, je t'ai veillé alors que tu n'étais qu'une petite crevette et, aussi grand que tu sois aujourd'hui, je crains fort que, hormis ressortir d'ici aussi vite que tu es entré, tu n'obtiennes pas grand chose de moi. ». « Je crois Seth lorsqu'il dit que vous n'avez rien à faire ici. ». Il restait poli en plus. Je soupirai, haussant les épaules comme si ce n'était que fatalité que je doive blesser les fils de cette femme pour avancer plus vite.

Une fois ce prétentieux assommé, je fixai mon reflet dans le miroir avant de contempler le bureau. Peut-être devais-je écrire une lettre à cette femme? J'hésitai car le but était justement de passer inaperçu, bien que Seth soit déjà au courant de ma présence bien que tenu au silence de par mon souhait... Hum...
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Jun Taiji
✞ Æther de la Mort ✞

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Jun Taiji
Sam 02 Mar 2013, 21:00

Je finis par me décider et reviens m'asseoir au bureau, prenant un autre parchemin et commençant à écrire en m'appliquant une lettre pour Mitsuko.

« Mitsuko,

les choses changent, les gens changent et ce monde change. Ce ne sont pas des mots de haine que j'ai envi de t'écrire à présent mais mon ressenti à une certaine période. Tu vois, lorsque j'étais dans cette chambre, pas la tienne mais une autre, celle où tu reposais dans un état instable suite à ton élévation, tous les jours, toutes les nuits, je veillais sur toi. Je fixais ton visage, me penchais vers toi parfois pour embrasser ta joue ou ton front sans oser faire le moindre écart de conduite. Ton parfum était un véritable poison, un poison qui remplissait mon cœur d'espoirs. Je voulais être à toi autant que tu serais mienne. Je voulais te protéger, ce que je faisais. Je t'ai toujours obéis, chaque seconde de mon existence était vouée à toi, à ton bien être. En tant que Rehla, j'ai su que tu m'aimais, j'ai su ces sentiments que tu éprouvais à mon égard mais j'ai voulu que ce soit toi qui me les avoues. Jamais tu ne me l'as dit et, malheureusement, en devenant sorcier, si j'ai retrouvé ma liberté d'action, j'ai perdu cette vérité. Je sais que tu aimes cet homme que tu as oublié, je sais que tu m'aimes et je sais que tu aimes ton mari. Seulement, une femme ne peut aimer trois hommes, une femme ne peut aimer d'un amour véritable qu'un seul homme. Je ne sais qui tu choisiras mais je me retire, j'ai assez souffert pour souhaiter encore ressentir ces sentiments si horribles, la jalousie, le rejet, le désespoir, l'espoir. Oui, j'ai espéré qu'un jour les mots que j'attendais franchissent tes lèvres, j'ai espérai qu'un jour tu prennes toi-même conscience de la réalité. Mais tu en es incapable parce que tu es effrayée par l'amour. Tu seras malheureuse, quoi qu'il advienne, quelle que soit la force de l'homme qui se trouvera à tes côtés, et tu le rendras malheureux également d'avoir cru que c'était possible. Tu n'es que chimère, une femme faite de la même matière que les rêves et je sais mieux que quiconque à quel point le rêve est chose fragile.

Alors, ce soir, j'ai décidé de te faire un dernier présent : le nom de l'homme que tu as oublié. Ne pense pas que cela soit une bonne chose, bien au contraire, il s'agit d'un cadeau empoisonné, tout comme ton sourire, tout comme ton parfum. Je pense que tu sais comment notre relation se finira, ce qui t'attend au bout du chemin. Je ne suis pas idiot tu sais, et si dans quelques jours j'arrive sur le trône, je crains fort que plus personne ne pourra m'arrêter. Je dois sans doute t'en remercier quelque part, mais ne nous attardons pas. Vois-tu, cet homme que tu as oublié a les yeux aussi bleus que l'océan, des yeux dans lesquels n'importe quelle femme se perdrait volontiers, Edelwyn la première. Ah oui, ne t'inquiètes pas, je m'occupe du sort de notre chère vampire. D'ici peu, elle devrait arrêter d'essayer de te mettre hors de toi. Bien sûr, tu sais parfaitement que si tu essayes de la prévenir, elle ne te croira nullement et courra encore plus vite dans les bras du diable, moi.

Revenons-en à cet homme aux yeux bleus comme l'océan. L'océan, la lune, ces symboles le représente parfaitement. Ses cheveux sont hum... bleus ou noirs et, tu vas rire mais, il me ressemble énormément. Mon jumeau, mon reflet, comme tu voudras. Sauf qu'il n'a fait qu'être sorcier à un moment donné. A présent, il répond aux traits des génies, ces magiciens merveilleux, ces êtres insaisissables. Peut-être était-ce pour cela que tu étais amoureuse de lui? Ou bien parce qu'il te faisait rêver? Ou parce qu'il me ressemblait? La dernière hypothèse sonne sans doute comme une insulte mais sache que c'est uniquement parce que tu me cherchais que tu es tombée sous son charme. Quoi qu'il en soit, je cesse ici d'essayer de comprendre le sens de ton amour, s'il y en a un au moins. J'aime ton corps, ton visage m'émerveille. Je serai à jamais épris de toi et c'est pour cela que je dois te détruire, pour que tu cesses de m'obséder, pour que mon cœur cesse de t'aimer et souffrir. Car, même si je n'attends plus rien de toi, je n'en cesse pas moins de souffrir.

Son nom est Naram-Sin, le Mârid.

Je t'aime. Jun. »


Je reposai doucement la plume, me dirigeant vers le lit de Mitsuko, pliant la feuille avant de la glisser doucement sous l'oreiller.
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Jun Taiji
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Jun Taiji
Sam 02 Mar 2013, 21:38

Je savais bien entendu qu'il était toujours temps de brûler ce parchemin mais, en réalité, j'avais tellement envi de voir le chaos que cette révélation allait engendrer que je n'en ferai rien, absolument rien. Je devais à présent chercher l'entrée de la pièce où se trouvait le corps de Mitsuko, sachant que je n'avais pas le médaillon. Enjambant le corps du fils de la déesse qui se réveillerait sans doute avec un mal de tête assez conséquent, je commençai à fouiller ici et là, déplaçant les meubles, décrochant les tableaux avant de les remettre à leur place. Il me fallu quelques minutes avant d'avoir l'idée de faire pivoter le miroir et, en y repensant, c'était plutôt logique. Comme si la reine du mal avait nargué pendant toutes ces années sa descendante se regardant dans le miroir derrière lequel elle reposait. Ironie du sort sans doute. Fixant la porte, je remarquai tout de suite le creux dans cette dernière. Le creux du médaillon. Cela m'agaçait de devoir retourner cette chambre de fond en comble mais j'y étais obligé. Je commençai donc à ouvrir des placards, à fouiller dans les affaires de cette femme à qui je venais encore une fois d'avouer mon amour, un amour maudit. D'ailleurs, si je faisais revenir son ascendante, j'espérai que cette dernière puisse me libérer de ce mal qui m'habitait. Elle m'avait créé alors peut-être savait-elle comment faire. Mais, encore une fois, c'était sans doute encore à double tranchant car si elle pouvait modifier ma façon d'être aujourd'hui, peut-être pouvait-elle tout simplement me tuer.

Mon regard fut attiré par un petit médaillon sur lequel était fixé une pierre noire. C'était comme si cette chose avait une grande valeur, comme si je devais m'en saisir. La prenant entre mes doigts, je n'avais à cet instant aucune idée de ce que c'était, et heureusement pour le génie dont ceci était l'habitacle car je l'aurai réduit en poussière, quitte à devoir détruire le manoir avec. Je contemplai la pierre d'un oeil pensif, me demandant d'où cette chose pouvait bien venir, comme si je l'avais déjà vu par le passé sans arriver à capter le souvenir exact. Bien sûr, Mitsuko n'avait aucun souvenir de ce dont il s'agissait, sinon, elle ne l'aurait sans doute jamais quitté, jamais. Un grognement se fit entendre, le petit Taiji commençant à se réveiller. Je posai le bijou avant de lui mettre un coup de pied en pleine tête ce qui l'assomma de nouveau. Parfois, il valait mieux rester couché. Continuant ma fouille, j'ouvris un coffret où je repérait enfin ce qu'il me manquait. Il était certain que ce pendentif n'était pas mieux protégé qu'ici car qui possédant le même sang que Mitsuko aurait connaissance de la vérité et voudrait, en plus de cela, ramener l'ancienne reine des êtres maléfiques? Personne. Je glissai donc le pendentif dans la fente, la porte coulissant pour donner place à un escalier qui semblait être long, très long, et descendre bien en dessous du manoir lui-même. M'y engouffrant, je descendis les marches lentement avant de me retrouver face à ce que je désirai : le corps congelé de Mitsuko, nue, ses cheveux rougeoyants sous les lumières éternelles de la pièce.

« ... ». J'étais sans voix. Il est vrai que j'avais déjà pris conscience de l'intelligence qui était sienne mais, à présent que j'avais son œuvre sous les yeux, je ne la voyais plus de la même manière. Ce corps était si attrayant, semblant revenir d'un passé lointain, trop lointain. Bien sûr, elle et moi l'avions fait un nombre incalculable de fois, mais j'en avais presque oublié la saveur, le goût de sa peau, la texture de ses seins. Soupirant, je finis par comprendre quel dilemme serait le mien dès qu'elle se tiendrait à mes côtés, ses atouts bien trop grands pour qu'un homme puisse y résister bien longtemps. Enfin, elle serait faible et j'espérai qu'elle ne parvienne jamais au sommet de sa gloire comme par le passé. Réunir le corps et l'esprit serait déjà un prémisse au chaos qui s'abattrait sur ce monde lorsque les cristaux seront tous en ma possession. Cependant, avant tout, je devais me concentrer sur ma magie. Bien entendu, mon plan initial avait été de faire fondre toute cette glace pour libérer la femme qui y reposait. Néanmoins, en vue de ce que j'avais appris à faire il y a peu, j'allais simplement essayer autre chose. Cloner le corps de Mitsuko et faire en sorte que le clone remplace directement l'originale dans la glace grâce à la téléportation des objets. Je n'étais pas réellement sûr de moi quant à cette entreprise mais quand je vis que l'originale se trouvait à présent en dehors de la glace, une copie conforme se créant au sein de l'énorme rocher transparent, un petit sourire illumina mes traits. Je me plaçai alors en dessous du corps de cette femme encore en lévitation, celui-ci tombant dans mes bras lorsque la copie fut terminée. Bien, personne ne se rendrait compte que j'avais volé le corps de Mitsuko avant de la voir debout et bien vivante. Tant mieux. Je me téléportai alors afin de mettre cette enveloppe vide en lieu sûr le temps qu'elle retrouve ses esprits. Il me restait sans doute deux heures avant que Zélia ne se réveille et je devais faire vite.
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Jun Taiji
Dim 03 Mar 2013, 12:37

C'est à Avalon que je trouverai la personne qu'il me fallait. Je l'avais déjà aperçu auparavant au manoir du temps où cette femme régnait en maîtresse absolue du mal et j'avais su qu'il était encore vivant que par pur hasard. Quoi qu'il en soit, cet homme était sans doute le plus à même à prendre soin de cette femme, ayant écrit un grand nombre d'ouvrages sur elle, ayant passé son existence à publier des articles sur la grandeur de la reine, trainant toujours en sa demeure. Elle ne l'aimait pas énormément mais il portait sa gloire et, bien après sa mort, il avait continué à rédiger divers chronique sur sa personne, écrivant même une biographie de cette dernière. Oui, car reine des êtres maléfiques elle avait été, mais elle était une ange déchue avant tout. C'est pour cette raison que j'avais décidé de me rendre chez ce dernier, y déposer le corps de Mitsuko, un corps qui y serait sans doute plus en sécurité que nulle part ailleurs puisqu'il n'oserait jamais lui faire le moindre mal. Me téléportant donc en sa demeure, je le tirai du lit d'un voix pressée, ce dernier me menaçant presque aussitôt, surpris. « Je serai vous, je regarderai d'abord ce que je vous amène avant de me traiter de noms d'oiseaux... ». Je ne savais pas exactement quel âge il avait mais sa puissance devait sans doute être supérieure à la mienne alors autant ne pas le brusquer. C'est en attendant qu'il s'habille que je me rendis compte que chaque portrait couvrant ses murs était une représentation de la jeune femme que j'avais déposé sur le canapé du salon. Je souris devant cette admiration sans faille, cette obsession épouvantable. Tant mieux. L'attendant comme il me l'avait demandé, il finit par faire son entrée dans la pièce où je me trouvais, une mine renfrognée qui voulait dire que si je l'avais réveillé pour rien, il allait se faire un plaisir de me mettre dehors. Pourtant, lorsque son regard se posa de nouveau sur moi, il me reconnut. « Vous êtes Jun n'est ce pas? ». Je savais que j'avais éveillé sa curiosité, moi la créature de la femme qu'il aimait tant. Pour toute réponse, je lui fis un signe de tête vers le canapé. Ses yeux suivirent le mouvement et je le vis devenir livide tout à coup. « Qu'est ce que... ».

Je souris. « J'aimerai que vous la gardiez le temps qu'elle se réveille. Elle revient de loin et même si elle a veillé à pouvoir s'informer par le biais de son esprit, retrouver son corps après des millénaires risque d'être un peu difficile pour elle. ». Il était abasourdi, un peu comme si je venais de lui donner l'immortalité, comme si je lui offrais une chose si rare qu'il ne pouvait en croire ses yeux. « Vous voulez dire que... ». « Oui, Mitsuko première du nom va revenir fouler ce monde, d'ici quelques heures je pense. Seulement, elle sera très loin de sa gloire passée, elle sera faible, vraiment faible. Oh je ne doute pas du fait qu'elle rebondira vite, qu'elle trouvera le moyen de se hisser de nouveau au sommet mais, d'ici quelques années, pas avant. Mais une femme qui arrive à déjouer la mort ne peut sombrer dans l'anonymat. Je compte d'ailleurs sur vous pour cela... ». Puisqu'il avait écrit de nombreuses fois sur cette femme, j'entendais bien qu'il m'aide aussi également à faire une sorte de publicité. J'étais l'homme qui l'avait ramené et si peu d'individus connaissaient encore l'histoire de Mitsuko, les plus vieux et les plus cultivés ne pouvaient l'avoir oublié. « Bien... bien sûr! Je vais me remettre à écrire de suite! Je vais raconter vos exploits! Mais comment avez-vous? Comment se fait-il qu'elle? ». Le pauvre, il n'arrivait plus à finir ses phrases, ses yeux plantés sur le visage du corps sans vie de la reine. Il prit alors conscience qu'elle était totalement nue. Je ne m'étais bien sûr pas gêné pour la regarder mais lui semblait tellement troublé qu'il courut dans sa chambre pour chercher de quoi la couvrir. Ça m'amusait parce que d'un point de vue physionomique, les deux Mitsuko encore vivantes ne se ressemblaient absolument pas, la première ayant des formes beaucoup plus généreuses, surtout au niveau de la poitrine. Pourtant, je préférai la dernière, ses seins s'emboitant parfaitement dans le creux de ma main. Je souris à cette pensée, sachant parfaitement que son mari devait sans doute se dire la même chose. Enfin, peu importait, je devais penser en tant que protecteur et âme sœur de ma Mitsuko plutôt qu'en tant qu'homme car, peu importe les formes des femmes que je pouvais croiser, aucune ne la surpassait pour moi. Malédiction.

Quand il réapparut, je finis par lui sourire, il fallait que je prenne congé. « Je suis attendu, cependant, je veux que vous m'écriviez dès qu'elle se réveillera. Je pense qu'elle vous racontera mieux que moi le miracle de son retour. ». Puis, sans un commentaire de plus, je disparus, amusé par la tête qu'il fit à l'idée d'être le premier homme à voir son obsession se réveiller. Il allait sans doute préparer à manger, bien que les ombres n'en ait nullement besoin.
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Jun Taiji
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Jun Taiji
Dim 03 Mar 2013, 12:59

« Jun.

Ici tout va pour le mieux, enfin, pour toi disons car Zélia a beaucoup de soucis à se faire. En une nuit, le peuple a trouvé les soldats de la reine, des soldats semblant endormis, n'attendant qu'un ordre d'elle pour attaquer. Les nains leur ont avoué qu'elle avait entreposé des âmes dans l'antre des marais et que celles de ces pauvres hommes devaient se trouver autre part. Le peuple a voulu que les nains aillent les chercher afin de les délivrer et un groupe de sorcier est parti avec eux. La demeure de la souveraine a été mise à feu et à sang et le livre a été trouvé, j'y ai veillé. Les domestiques de Zélia ont tous été tués, du moins, ceux qui résistaient et la maison entièrement brûlée. J'attends tes ordres pour la suite. Annabelle. »


« Jun.

J'ai trouvé les renseignements que tu m'as demandé concernant Lilith, Blacky et Mimi. Avant tout, tu avais raison concernant l'éternité des génies, certains sont contre même si cela c'est calmé depuis que Naram est au pouvoir apparemment. Le précédent Mârid haïssait les génies éternels. De ce fait, certains groupes lui étant restés fidèles peuvent très bien vouloir commettre un attentat contre cette conception de la servitude. La génie est puissante mais je pense que tu pourrais aisément la battre car cela fait des années qu'elle œuvre pour la paix et n'a rien fait pour gagner en puissance. Son habitacle est un gant que je vais aller chercher dans la demeure du monarque démoniaque. Elle est déserte depuis qu'il est parti et aucun être n'a de ses nouvelles. Je ne pense pas qu'il aurait emmené le gant avec lui et je vais le trouver pour toi. Si tu veux trouver Lilith, elle sera au sanctuaire, sans aucun doute. Quant à Mimi, ce n'est qu'un bébé qui sait à peine marcher. Cependant, elle semble être à moitié génie et à moitié démon, un cocktail assez dangereux. Je pense que tu veux la tuer aussi mais peut-être vaudrait-il mieux que tu l'élèves. Elle pourrait être un atout dans le futur si elle n'apprend pas quel sort tu as réservé à sa mère bien sûr. Le seul soucis c'est que si Blacky revient, tu risques d'avoir les démons sur le dos s'il apprend qu'elle est avec toi. Si tu as besoin d'autre chose, dis le mois. Arkham. ».


« Annabelle,

cette nouvelle me remplit de joie. Je vais rejoindre Zélia à présent. Il faudrait qu'elle apprenne la nouvelle. Je vais la convaincre de faire venir le peuple à la prison afin que l'on extermine les traitres et que l'on s'assure de la loyauté des autres. Elle sera sans doute folle de rage et m'écoutera. Mitsuko devrait revenir parmi les vivants d'ici quelques heures au plus. Une nouvelle page de l'histoire va s'écrire. Merci pour tout. Jun. »


J'écrivais mes remerciements à Arkham également, regagnant la chambre où dormait paisiblement la reine. Me déshabillant, je repris ma place à ses côtés, la déplaçant doucement sur mon torse. J'en profitais pour dormir un peu et se fut les cris de rage de l'impératrice noire qui me réveillèrent. J'avais dormi sans doute quatre ou cinq heures et, apparemment, elle avait appris la nouvelle. C'était maintenant à moi de jouer, d'avoir l'air convaincant, de lui faire céder à ma proposition. Je lui soufflais également que je m'occuperai de tout ceci, que j'irai moi-même à la prison pour éliminer les traitres, pour laver son déshonneur. Finalement, je réussis à la calmer, cette dernière plaisantant sur le fait que ma femme devait être bien jalouse d'elle. Elle jouissait de sa situation de maîtresse, convaincue qu'elle avait plus d'importance à mes yeux que l'alfar. Quelle erreur monumentale, une de plus. « Une fois que le peuple sera apaisé, je reviendrai te chercher et nous marcherons tous les deux, la tête haute parmi tes sujets. Ils s'inclineront devant toi et ceux qui ne le feront pas se verront écartelés. Je pense que tu as été trop gentille, il va falloir que tu leur montres qui tu es. ». « Tu as sans doute raison. Et n'oublie pas de me vouvoyer en public... j'ai toujours peur que tu oublies. ». « Ne t'inquiètes pas Zélia... ». Son peuple se révoltait contre elle et elle était effrayée que l'on découvre que le capitaine de son armée lui passait dessus au moins une fois par semaine. C'était affligeant. Je disparus alors car j'avais encore une chose à faire qui rendrait mon commencement de règne encore plus légitime.
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Jun Taiji
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Jun Taiji
Dim 03 Mar 2013, 13:28

« Jun.

Zélia a ordonné que le peuple se rende à la prison, tous les sorciers, chacun d'eux, sans exception. L'édifice est assez grand pour tous les contenir mais les mages résidant dans le village et étant au courant de ses maudits méfaits ne sont pas prêts de lui obéir. Aussi, je ne voudrais nullement t'inquiéter mais il semble que le peuple, bien qu'admiratif de ta personne, pense que tu te rangeras du côté de la reine. Les bruits qui courent ne sont pas des meilleurs, j'en ai bien peur. Je vais essayer de redresser la situation mais je ne te garantis rien. Puisque tu n'es pas ici, les doutes planent sur ton compte. Tu devrais revenir le plus vite possible pour leur montrer qui tu es, que, sans toi, tout ceci ne serait guère possible. Annabelle. ».


Peut-être étais-je légèrement énervé. Il est vrai que je n'avais pas prévu que le peuple penserait une telle chose. Mais, en y réfléchissant, cela semblait encore d'une logique déconcertante et je me maudissais pour ne pas avoir intégré cette possibilité à mes calculs. Seulement, je ne pouvais pas rentrer maintenant. Si je voulais la couronne, je devais aller au bout de mon projet, montrer à mon jumeau qu'à présent, nous avions deux peuples sous notre égides et que le premier qui s'en prendrait à l'autre risquait un bain de sang immense. Et, bien entendu, j'allais former chaque sorcier afin que ces derniers soient en mesure de tuer les génies. Je trouvais que trop peu d'individus savaient, essayaient de leur couper la tête sans s'apercevoir que même cela ne pouvait les tuer. Les sorciers seraient formés à la guerre et ils deviendraient plus forts, bien plus forts. Marchant dans la forêt des murmures, passant même devant la vieille bâtisse d'Arkham, je traversai un ruisseau qui me mena vers un endroit où la faune semblait avoir pris le dessus sur le lieu macabre. C'était sans doute étrange mais, ici, les rayons du soleil traversait les arbres, ce que je crus un moment avant de voir deux petits soleils miniatures. Le sorcier que j'allais voir était très puissant, même s'il refusait de prendre part à la politique. Seulement, j'avais besoin de lui et j'avais de quoi le convaincre, une vieille légende, celle de la lune et du soleil. J'étais certain que cela allait lui plaire et qu'il exhausserait mes prières.

Entrant, je me présentai, commençant mon discours sur cette légende, la modifiant à ma sauce pour lui faire comprendre où exactement je voulais en venir. « Mais ce que ni la lune, ni la terre, ni le soleil ne savait, c'est que des abîmes, la sœur de la lune avait été crée afin que jamais le soleil ne puisse toucher cette dernière, même en période d'éclipse, jamais. Cette lune était elle aussi condamné à ne faire que regarder le soleil contempler la terre, et la terre vivre des rayons du soleil, mais cette lune devait faire bien plus que cela. Car, en plus de recouvrir sa pale jumelle, la lune noire devait aspirer petit à petit l'énergie du soleil, jusqu'à le faire cesser d'exister totalement, cette déchéance causant la perte de la terre. Et alors, la lune pâle mourrait à son tour, d'un chagrin d'amour inconsolable et la lune noire serait le centre du monde, ténébreuse mais seule source de vie, seule source de survie. ». Je lui souris alors qu'il me regardait de ses yeux vides. A force de regarder le soleil, il avait finis par se brûler les rétines, perdant ainsi la vue. Mais, au lieu de rester ainsi, il s'était lui même arraché les yeux, une histoire horrible à souhait. « Vous savez, Jun, vous n'avez nullement besoin de moi. ». « Si, je vous assure. ». En réalité, si je pensais qu'il ne souhaitait pas m'aider, je me méprenais totalement. « Non, car la lune noire fera sa réapparition demain soir et restera un mois entier dans le ciel. ». Il ricana. « Je suppose que vous avez bien choisi votre moment, à moins qu'il s'agisse du destin mais il faudrait que l'oracle se montre pour cela. ». L'oracle? Cela faisait deux fois que l'on m'en parlait, de cette femme que j'avais peut-être engrossé. Il se leva. « Vous savez, je suis un homme curieux alors je vais, moi aussi, me rendre à la prison. Si l'oracle apparaît, alors, je consentirai à faire partie des chanceliers de l'empereur. Des générations que l'on me demande sans jamais que j'accepte. Si je dois obéir à quelqu'un, alors je veux qu'il soit celui qui plongera le monde dans les ténèbres. ». Cet homme me dépassait totalement mais je préférai le laisser faire car, après tout, j'avais besoin de soutien. « On se rejoint là bas, jeune homme! ».

« Jun.
Je vous informe de par cette présente que la reine du mal vient de s'éveiller. ».
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Jun Taiji
Dim 03 Mar 2013, 14:10

J'étais plutôt préoccupé et, surtout fatigué. Aussi, je ne vins pas tout de suite chercher Mitsuko, préférant m'arrêter dans une auberge pour essayer de dormir un peu. Au début, je peinai, les éléments de mon plan défilant tous dans ma tête, le problème concernant le peuple me préoccupant. Cependant, mon quota de sommeil de ces derniers jours n'avait rien de bien glorieux et, une fois que mon corps fut totalement détendu sur le lit, je plongeai dans le sommeil, un sommeil qui ne fut absolument pas calme mais qui eut tout de même l'effet de rattraper les heures en retard que j'accumulais. Je n'avais pas envi de m'endormir pendant mon propre couronnement après tout. Réveillé, je ris à cette idée, sachant pertinemment que si je devais convaincre tout un peuple de ma bonne foi, j'allais avoir besoin d'énergie, de beaucoup d'énergie. Cela dit, la tâche ne s'imposerait pas à moi car quelqu'un d'autre avait prévu de s'assurer que la boucle soit bouclée, qu'aucun doute ne soit possible quant à ma légitimité. Oui car si je n'avais jamais été chanceux dans ma vie, il semblait que la flèche du destin venait de tourner considérablement.

« Armis,
j'espère que tout se passe pour le mieux avec les prisonniers. J'aimerai que tu veilles personnellement à ce que tous les sorciers des terres du Yin et du Yang se trouvent à la prison avant demain soir. Prend autant d'hommes qu'il en faudra et envoie une lettre à Ethernoir afin que les vampires surveillent l'annexion du lac de la transparence. Annabelle s'occupe des sorciers qui habitaient dans le village proche de la demeure de Zélia. Je t'enverrai une nouvelle missive demain. Jun. ».



Je me téléportai alors chez Mido, l'ange déchu écrivain, interpelé par une mélodie, cette mélodie, à peine arrivé. C'était celle qu'avait joué Edelwyn durant l'opération. M'arrêtant à l'embrasure de la porte, je ne dis rien, écoutant simplement, fixant le dos de cette femme, recouvert par une chevelure flamboyante. L'ange était en train de dresser un portrait au crayon noir de l'ancienne reine qui semblait imperturbable. Coïncidence qu'il s'agisse de cette mélodie? Je ne croyais pas, même si je n'avais aucune idée de comment elle avait bien pu savoir. Je m'approchai, doucement et elle arrêta de jouer, me demandant simplement : « Veux-tu que je t'apprenne? ». Je m'assis à côté d'elle, sans la regarder, cette dernière recommençant doucement, m'invitant à la suivre un ton plus bas. Je n'étais pas maladroit, ayant sans doute été fait pour exceller dans à peu près tous les domaines, mais j'étais lent, terriblement lent. Je lui demandai alors, oubliant totalement la présence de Mido qui décida de m'ajouter à son portrait. « Cela fait-il du bien de sentir de nouveau tes doigts appuyer sur les touches? ». « Tu n'as pas idée. Tout ce que je caresse me procure un plaisir immense, comme si mes sens n'avaient jamais été si en éveil. ». Je fixai alors son sourire, manquant une note. Cela la fit rire. Elle reprenait ces vieilles habitudes de toujours éveiller dans l'esprit des hommes le désir indirectement. Toutes ses paroles étaient venimeuses. « La déprime ne te gagne-t-elle pas? ». « Oh si, je la ressens tellement, cette mélancolie. Cependant, jouer me fait oublier, cela noie cette tristesse attachée à mon statut. Je ne suis pas à ma place en tant qu'ombre mais je ne pourrai me détacher de ce statut avant longtemps, malheureusement. Le manoir m'appelle, lieu de ma mort, comme si j'y étais rattachée, que ma place n'était pas ici. Mes pouvoirs ont disparu, je ne contrôle plus rien, je me sens faible, si faible. J'ai l'impression que tu pourrais me porter avec un seul de tes bras, que je devrais m'y prendre à deux mains pour pouvoir te tirer quelque part. C'est insupportable. Pourtant, si tu savais comme j'ai envi de ton corps... Jun... ». Elle me regarda, ses mains continuant de parcourir les touches. Je commençais déjà à m'habituer à la mélodie qu'elle répétait sans arrêt pour me l'enseigner. « Je suppose qu'après tant d'années d'inactivités, tu te jetterais sur le premier homme à ta portée. Seulement, je ne te toucherai pas pour le moment. ». « Cela veut donc dire que j'ai une chance de pouvoir t'avoir au creux de mes cuisses comme par le passé? ». Elle ne se démontait jamais, n'ayant pas peur des refus. Et c'était justement cette assurance qui la faisait gagner à chaque fois. Cette femme était un véritable démon. « Peut-être. Mais, avant, je veux qu'il sache que tu es revenue. Et, bien sûr, je veux la couronne de ma race. Après, je verrai si tu mérites ou non que je te consacre un intérêt quelconque. ». Elle allait attendre longtemps.
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Jun Taiji
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Jun Taiji
Dim 03 Mar 2013, 14:35

Nous jouâmes toute la nuit, cette dernière me parlant de sa vie passée, Mido n'en perdant aucune miette. C'était amusant, jouer tout en l'écoutant. J'avais une mémoire absolue, retenant la mélodie avec une facilité déconcertante. Pendant près de huit heures, nous restâmes là, à jouer ce même morceau, nos doigts semblant ne point pouvoir s'arrêter, comme s'ils bougeaient automatiquement alors que nous nous exprimions. Jamais elle ne me remercia de l'avoir fait revivre, comme si cette femme ne connaissait pas ce mot, comme s'il n'avait jamais fait parti de son vocabulaire. Je me rappelais que trop bien ses entrées fracassantes dans les pièces, sans un bonjour ou bonsoir, rien. Cette femme avait un comportement qui n'avait rien à voir avec celui de sa descendante bien qu'elles partagent quelques passions communes, notamment cet amour pour le piano. Je savais que Naram lui avait appris à en jouer, qu'elle ne savait pas le faire avant, élève difficile sans doute. Elle n'était pas patiente bien que le fait de pouvoir déjouer la mort lui avait demandé des siècles et des siècles. Elle avait tellement vécu, était si vieille. Mais, finalement, je faisais également parti de ces individus rares, l'ange déchu qui nous écoutait avec attention aussi. Il nous avait montré le portrait qu'il avait fait, ce qui avait fait sourire Mitsuko qui avait trouvé bon de remarquer que je ressemblais réellement à Naram, et que, si elle accrochait cela chez elle, on n'aurait pu savoir lequel de nous deux se trouvait à ses côtés. Mido s'était empêché d'écrire mon nom et le sien côte à côte. Naram ne se tiendrait plus jamais à côté de cette femme, j'y veillerai. Et puis, le lendemain, je reçus une lettre qui me fit sourire toute la journée. Il faut dire, les évènements qui allaient suivre étaient sans doute les plus jouissifs de toute la stratégie.

« Cher Jun.

Tout d'abord, je tiens à t'informer que tout va pour le mieux afin que tu ne t'inquiètes pas du début de ma lettre. Au village, j'ai voulu faire entendre raison aux habitants en ce qui concerne ta non implication dans les plans de Zélia mais Azriel n'étant pas là et me retrouvant seule contre tous, je n'ai pu les convaincre. L'information comme quoi tu serais en réalité l'amant de la souveraine n'ait jamais tombé dans l'oreille d'un sourd, crois moi, certains pensant même que tu allais l'épouser d'ici peu, renonçant à ton mariage avec Svana. Je pense que la reine l'a fait exprès, je suis certaine que cette rumeur vient d'elle malgré le fait que tu penses qu'elle ne voulait absolument pas que cela se sache. Les femmes sont malines et terriblement possessives parfois. La situation était au plus mal, je t'assure. Cependant, cette sorcière est arrivée. Je ne l'ai pas remarqué tout de suite, entendant simplement quelques chuchotements et constatant que la population se regroupait sur la place du village. C'est alors que je l'ai reconnu, l'oracle du chaos, le ventre arrondi, tous les yeux rivés vers elle. Je t'ai souvent conseillé de limiter tes perditions dans les bras des femmes mais, pour une fois, je suis assez satisfaite de ce que tu as fait. Cette femme a clamé à la foule que tu étais le père de son enfant, de l'enfant qui annonce le chaos, que ce serait toi qui élèverais la race, que tu étais le roi légitime et que Zélia était la seule fautive. Elle a affirmé ce que le peuple savait déjà sur les implications de la souveraine et leur a ordonné de se rendre à la prison comme convenu. Nous sommes donc partis du village en le brûlant et, une fois arrivé à l'imposant édifice, elle est montée sur le toit pour répéter son discours. Jun, tu vas être père d'une des sorcières les plus respectées de notre race, une sorcière respectée par bien plus que des sorciers, une sorcière maudite par les dieux eux-mêmes. Ne t'inquiètes pas, si la nouvelle a fait sensation, elle a précisé qu'elle entendait cacher le plus longtemps possible cette nouvelle aux Aetheri, bien que certains soient déjà au courant du sort du monde. A présent, ton peuple t'attend, chacun appuyant ton règne, chacun souhaitant voir Zélia sur un bûcher, mourir brûlée. Je ne sais pas comment nous aurions fait sans elle. Jun, c'est toi le roi à présent, la mort de Zélia n'est plus qu'une simple formalité. Annabelle. ».


Comme quoi, l'infidélité n'était pas une si mauvaise chose. J'avais lu la lettre à haute voix, Mitsuko souriant, satisfaite de la tournure que prenaient les évènements. « Bien, à présent que ta royauté est assurée, allons récupérer ce qui m'appartient si tu veux bien. Ma descendante a depuis trop longtemps profité de mon héritage à mon goût. ».

« Armis,
réunis les sorciers devant la prison. J'arriverai bientôt avec Zélia. ».
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Jun Taiji
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Jun Taiji
Dim 03 Mar 2013, 15:06


Elle m'avais tenu la main afin que je la téléporte au milieu du manoir Taiji. Fixant la salle de réception, elle sembla se remémorer des souvenirs. Je savais que sa descendante n'avait sans doute pas pu récupérer ma lettre mais si Mitsuko voulait lui faire comprendre qui commandait ici, elle risquait de lui demander de prendre ses affaires et de déguerpir. Quoi de plus humiliant qu'une déesse se faisant jeter à la rue par son arrière arrière arrière grand mère? Ce serait sans doute amusant à voir. D'ailleurs, ce fut Seth que nous vîmes en premier, ce dernier s'apprêtant à prononcer quelques paroles assassines à mon égard lorsqu'il m'aperçut, les étouffant dans sa gorge sous le regard de sa maîtresse originelle. « J'aimerai beaucoup que tu demandes à Mitsuko de rentrer, tout de suite. ». Le majordome fixa l'ombre un instant avant de me regarder. Je lui souris d'un air fortement amusé car, après tout, à présent, le maître des lieux, c'était moi. Il disposa, sans doute pour envoyer une missive à la dame en question qui apparut quelques minutes plus tard. Entre temps, elle et moi nous installâmes dans un canapé et elle me regarda d'un air qui voulait tout dire avant de demander. « Veux-tu te venger Jun? ». « La mettre dehors est déjà amplement suffisant non? ». « Non. ». Si elle le disait. Doucement, elle se plaça à califourchon sur mes jambes, collant son bassin au mien d'une manière insupportable. « Elle ne risque pas de ressentir la moindre jalousie. ». « Peu importe ce que tu penses. ». Elle sourit, ayant sans doute fait débourser une somme folle à Mido pour les vêtements qu'elle portait et le maquillage qui sublimait ses traits. C'était étrange car, même si je la désirai, mon attention était toujours préoccupé par autre chose, soit ses lèvres, soit un bibelot, n'importe quoi qui faisait que je ne la désirai pas tant que ça finalement. Peut-être m'avait-elle créé ainsi, pour que je ne m'attache pas à elle, ou pour qu'elle ne puisse s'attacher à moi? Je ne le savais pas mais, une chose est sûre : quelques secondes avant que sa descendante n'arrive, elle baissa la bretelle de son haut, ses lèvres venant rencontrer les miennes dans un mouvement indécent à souhait. Elle avait le chic pour rendre tout ce qu'elle touchait emprunt de luxure, d'indécence, elle plongeant le monde dans la décadence. Le silence se fit avant qu'elle ne lâche mes lèvres, se redressant pour tourner autour de la blonde qui semblait bien trop surprise de la voir pour articuler un seul mot.

« On m'a dit que tu étais enceinte, pourquoi donc le cacher? Après tout, tu pourrais apitoyer les passants avec ton ventre... et tu en auras besoin quand tu te retrouveras à la rue. ». Peut-être que la blonde comprit qu'elle ne pourrait rien contre la volonté de celle qui avait fait bâtir ces murs, la volonté de celle qui devait contrôler la demeure d'une manière bien plus grande que Seth lui-même. Aussi, un petit sourire illumina ses traits, un sourire qui fit cesser le mien. D'un ton sec, elle fixa son ancêtre dans les yeux avant de lui asséner : « Je préfère vivre comme une clocharde plutôt que de me retrouver quelques minutes de plus en compagnie d'une femme aussi répugnante que toi. ». Et, chose que je n'aurai jamais cru voir un jour, ma Mitsuko gifla son ascendante avec une puissance que je jugeai normale jusqu'à ce que je vois l'ombre tomber sur le sol lourdement. Rageant, elle finit par lui envoyer « Fais attention à ne pas trop te trouver sur mon chemin, tu pourrais le regretter amèrement! ». « Oui et que vas-tu donc faire avec ta puissance actuelle, m'arracher mes vêtements? Tu n'en aurais même pas la force. ». Je crus bon d'intervenir, me levant. « A force de côtoyer Zéleph, tu en deviens grossière. ». Seth fixait la scène depuis l'embrasure de la porte et je sus tout de suite vers qui sa préférence allait. C'était une trahison pour sa première maîtresse sans doute et je le vis disparaître sans plus de cérémonie. En fait, ce que je ne savais pas c'est qu'il était allé chercher Faust, le plus jeune fils de Mitsuko afin de l'emmener loin d'ici. Grâce à la blonde, il avait acquis assez de puissance pour se détacher du manoir, même s'il en perdait énormément en faisant ce choix. Les yeux verts de Mitsuko se posèrent sur moi. « Veux-tu la rejoindre sur le plancher? ». Elle se tourna vers la première Taiji. « Tu sais, je pourrai te tuer si je le voulais, alors, un conseil, c'est à toi de ne pas te dresser sur mon chemin. La prochaine fois, je t'envoie dans la tombe pour de bon. Quant à toi, Jun, je crains fort de devoir t'annoncer que mon mari est l'homme le plus merveilleux de ces terres et que jamais tu ne l'égaleras. ». Elle se tut avant de rectifier. « Jamais tu ne lui ais arrivé à la cheville. ». J'étais blessé bien malgré moi, énervé de cette révélation soudaine. Je murmurai alors simplement : « N'oublie pas la lettre qui se trouve sous ton oreiller. ». Elle la fit apparaître dans sa main : « Celle-ci? Ne t'inquiètes donc pas. Si tu crois avoir un coup d'avance sur le monde entier, tu n'en restes pas moins transparent pour moi et pour les autres dieux. Joues autant que tu le veux, je t'assure que la fin de l'histoire ne sera pas celle que tu crois. Tu as cas lui demander à elle ce qu'il se passera le jour où tu me tueras. Abruti. ». Puis, elle nous laissa là, la lettre virevoltant à travers la pièce. Je m'avançai vers l'ombre, l'aidant à se relever. Le manoir était à nous, c'était le principal.
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Jun Taiji
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Jun Taiji
Dim 03 Mar 2013, 15:45

« Qu'est ce que je dois savoir? ». Je lui avais demandé cela en la fixant dans les yeux, n'ayant comme réponse qu'un air absolument incompréhensif suivi d'une phrase que je jugeai, à tord, assez convaincante : « Je suppose qu'elle aurait dit n'importe quoi pour te faire douter de moi. Regarde toi, elle a même réussi à t'atteindre avec ses paroles empoisonnées. Enfin, je suis sûre que Naram sera ravi de savoir que Zéleph est l'homme le plus merveilleux du monde. ». Elle rit. Je n'allais pas lui dire pour l'oublie de Mitsuko, pas tout de suite. Je finis par soupirer, la regardant se diriger vers un tableau qu'elle retira, décrochant la clef qui se trouvait derrière ce dernier. Ce qui se passa alors me coupa le souffle car tous les domestiques fantômes qui hantaient auparavant la demeure se réunirent dans la pièce avant que leurs corps transparents ne deviennent de la chair. Ils revenaient d'entre les morts. « Tant que je suis dans cette demeure, j'ai tous les pouvoirs sur les individus qui s'y rendent. Certes, contre une déesse, je ne peux faire le poids, mais tout visiteur mortel se rendant ici ne pourrait faire autrement que se plier à mes volontés. D'ailleurs, j'aimerai que tu vives en partie dans le manoir à partir de maintenant, le temps que je retrouve mes forces. Tara sera mise à ta disposition puisque, apparemment, mon ascendante l'avait attaché à son époux. Quant à Seth, il paiera sa traitrise. ». « Bien, mais en attendant je vais t'emmener à la prison. J'ai besoin de toi pour appuyer ma prise de pouvoir. En plus de cela, ça affirmera ton retour. ». Je nous téléportai alors, confiant Mitsuko à Annabelle, deux femmes totalement différentes. Je devais m'occuper de Zélia à présent, chose qui ne serait sans doute par une partie de plaisir, surtout si elle voulait encore unir son corps au mien. J'allais finir par faire vœu de chasteté si je continuai à être agressé de toute part.

Apparaissant dans le petit salon de la suite que j'avais loué pour notre voyage, je souris lorsque je vis la reine des sorciers peindre une horrible toile. Ça l'occupait mais elle n'avait aucun talent véritable, produisant un art abstrait que je ne souhaitais même pas comprendre. Enfin, peu importait. « Zélia? ». Elle se tourna vers moi, l'air préoccupée. Pourtant, je n'étais pas parti extrêmement longtemps. Avait-elle appris mes machinations? Cela aurait été fort regrettable, moi qui avait l'intention de la vendre au peuple sans plus de cérémonie. Je n'avais pas envi de la tuer, je préférai lui trouver un châtiment bien plus en conséquence. « La situation est à présent sous contrôle. Nous avons fait tomber quelques têtes mais, ne t'inquiètes pas, les sorciers ont finis par entendre raison. Oh bien sûr, nous avons dû mentir un peu mais peu importe, un mensonge qui reste secret n'en est pas un et devient une vérité. Je t'emmène te faire acclamer par ton peuple. ». Elle finit par sourire d'un air satisfait. Peut-être pensait-elle qu'elle devrait récompenser ma compétence plus amplement et j'étais de son avis. Sauf que, cette récompense, j'allais la prendre tout seul. « Je vais me changer et j'arrive. ». Elle semblait un peu étrange. Je savais qu'elle possédait le don de voir l'avenir, pouvoir que j'avais bien entendu bloqué il y a un certain temps et que je continuais à bloquer grâce aux divers aliments que je lui ramenais souvent. Elle était gourmande et c'était un bien vilain défaut, défaut qui m'avait servi. Je l'attendis alors, la voyant revenir dans une robe à couper le souffle. Au moins, elle s'apprêtait pour le jour de sa déchéance, c'était presque mignon. La prenant dans mes bras d'un air amoureux, je nous téléportai devant les murs de la prison, sur le pont où une foule composée de sorciers étaient réunis. Lorsqu'ils nous virent, des cris de colère et de joie retentirent, des cris qui ne s'accordaient pas au début mais qui finirent par être unanimes : le peuple voulait la mort de cette femme. Celle-ci tourna vers moi des yeux horrifiés, prête à se battre si besoin était. Seulement, je savais parfaitement qu'elle ne ferait pas le poids face à tous ces sorciers. « Jun, qu'est ce qu'il se passe? ». Je haussai les épaules avant de dire doucement : « Je suppose qu'il s'agit d'une trahison ma chère. ». Puis, plus fort je clamai alors : « saisissez la! ». Voilà qui était jouissif, voir cette femme se faire piétiner, attraper, attacher. J'allais monter sur le toit afin de faire mon discours, afin de donner au peuple ce qu'il attendait : la sentence d'une reine déchue et le commencement du règne d'un nouveau roi. Seulement, la nuit commençait à peine et je voulais attendre le bon moment. En plus de cela, je devais récompenser les individus qui m'avaient soutenu. Je disparus par la porte de la prison, jouissant trop de moment pour me téléporter.
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Les jours à venir seront glaciaux [Test Niveau VI Jun]

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