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 ¤ Lieux octobre/novembre : L'éternité ¤

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Mitsu
♚ Fondatrice ♔

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◈ YinYanisé(e) le : 07/07/2005
Mitsu
Dim 30 Sep 2012, 23:52

HRP :
Spoiler:

Dans le monde, il devait y avoir peut-être trois individus possédant le titre de maître du temps, chacun d'eux ayant bien entendu la maîtrise du temps avec d'étranges capacités. L'un d'eux se trouvait justement ici, regardant le manoir de la femme qui était en réalité sa mère. Il venait du futur, d'un futur qui ne s'annonçait que toujours plus sombre. Si seulement elle savait. En réalité, il avait déjà rencontré cette dernière à l'université de magie, ainsi qu'un vampire du nom d'Alec. Petit à petit il irait prévenir les individus de ce monde quant au danger qu'ils couraient si les choses continuaient ainsi. Mais, avant, il devait faire ce pour quoi il était revenu dans le passé. Il allait enfreindre la règle qui était de ne point intervenir, de ne point modifier le passé, mais peu lui importait. Il serait sans doute battu pour cela si on l'attrapait...mais comment attraper un maître du temps si ce n'était en appelant les dieux ou un autre maître du temps à la rescousse?

Un petit sourire s'installa sur son visage. Il était tellement tenté de rencontrer son lui passé, il était si proche, il n'avait qu'à marcher quelques minutes, à franchir les grilles du jardin, à entrer dans le manoir...oui, c'était si facile. Il soupira, sachant pertinemment qu'il ne pouvait pas, pas encore. Il aurait bien assassiné tous ceux qui seraient responsables du mal de ces terres d'ici trois cent ans...mais encore une fois, il ne le pouvait pas encore. Tout ce qu'il pouvait faire, c'était permettre à certains individus de rester envie...peut-être cela changerait-il les choses après tout?

Faisant apparaître plusieurs miroirs à ses côtés il les fit tranquillement tourner autour de lui, le reflet des terres du Yin et du Yang apparaissant alors dans chacun d'eux, plusieurs quartiers, plusieurs continents. Il s'adressa alors aux individus :

« Mon nom n'importe peu, sachez simplement que j'offre l'éternité à qui viendra me rejoindre au beau milieu de l'antre des damnés. Ne cherchez pas un physique particulier car je peux en changer à ma guise, laissez vous guider par les miroirs, combattez les êtres qui vous barreront la route et, une fois devant moi, convainquez moi. »

Le jeune homme fit disparaître les miroirs, se promettant d'en fournir au maximum de personnes possibles. Le futur serait bien noir et un peu de renfort ne serait pas de refus. Il savait que les individus qui recevront ses miroirs ne survivraient pas tous, mais il devait tenter quelque chose, oui, il devait essayer.

Il se tourna vers le manoir Taiji puis murmura :

« Mère...si vous êtes là, venez. »

Il ne l'avait pas vu depuis tellement longtemps qu'une seule fois ne lui avait pas suffit. Il espérait qu'elle vienne. En attendant, il s'occuperait des individus qui voudraient un miroir. Il fallait qu'il leur explique l'utilité de les mettre quelque part, de les cacher à l'abri des individus, non dans une maison qui risquait d'être rasée à l'avenir, mais dans un lieu sûr, vraiment sûr...
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Mer 10 Oct 2012, 22:18

Cocoon avait depuis quelques temps un allié de taille, et même s’il s’était pété la cheville à un moment, il n’en restait pas inutile pour autant. Ainsi, plus qu’une aide physique, c’était aussi une aide émotionnelle. Il avait de plus en plus de mal à ne pas penser à Oëna. Elle était partit depuis bien trop longtemps et c’était dur pour lui de supporter cette absence. Mais même comme Dæmon le lui conseillait, il ne pouvait pas se résoudre à lui envoyer une missive justifiant leur séparation à cause du manque et de la distance. En se mettant ensemble, ils savaient tous les deux ce qu’ils encouraient et Cocoon ne pouvait pas tout arrêter comme ça. Il ne le voulait pas non plus. Les journées étaient longues et les nuits dures. Le sommeil n’était pas reposant bien au contraire et le jour l’aveuglait plus qu’autre chose. Il avait peur. Peur de commencer à devenir fou, et de tomber dans une démence profonde, sans fin. Dæmon voulait le tirer dehors, mais impossible, l’orisha refusait de bouger, entrant dans un état de déprime assez élevé. Son ami devait l’aider, et ne pas le laisser plus sombrer. Ainsi il utilisa sa propre fille –avec l’accord de cette dernière-. Ouvrant grand les rideaux de la chambre, le démon assit Hasnna sur le ventre de son père. Levant la tête légèrement surprit, il la vit. Il avait une barbe de trois jours et sa fille lui fit signaler lorsqu’elle toucha son visage. La prenant contre lui il se tourna sur le côté et releva les couettes sur eux deux.

-Tu me fais mal Hasnna… Ne me marche pas sur le torse, tu sais que je ne suis pas guéris.

Sa voix était rauque, grave, suave. C’était le matin pour lui. La petite se colla contre lui, et leva la tête vers son oreille :

-J’aime ta voix papa…

-Ma reine…

Il était habitué à ses phrases. Ses phrases à elle. Même s’il pensait qu’elle ne savait pas ce qu’elle disait, l’ambiance qui régnait entre eux était inégalable. Alors il entoura ses bras autour d’elle, pendant qu’elle se blottissait contre son torse. Elle était petite, et engloutie sous son corps de géant, mais heureuse. Elle s’en fichait c’était son papa. Il avait à nouveau fermé ses yeux, se concentrant sur la respiration de sa fille. Il caressa ses cheveux longs puis la fit venir contre son visage pour l’embrasser. Elle riait en disant que sa barbe la chatouillait et elle essayait de le repousser gentiment, mais sans grande conviction. Ils s’aimaient trop. Finissant par la prendre à nouveau dans ses bras elle dit :

-Papa… C’est pas grave si y a pas maman. Je suis là moi…

Il cru qu’il allait éclater en sanglot à cette parole. Regardant ses yeux vides, il voulu à tout prix y déceler quelque chose, une lueur… Mais il n’y avait rien. Alors il la serra contre lui.

-Je veux que tu ne grandisses jamais ma Reine…

-Je sais…

Mais même lui ne pouvait rien faire contre le temps.
Dæmon s’invita dans le lit, et se coucha de manière à être en face de Cocoon.

-Je connais un moyen…

L’orisha le regarda en se relevant légèrement.

-Quoi ?

-Dans l’antre des damnés… Il y a quelque chose. Je ne sais pas ce que c’est mais il paraitrait que ça agirait sur le temps.

-Sérieusement ? Elle pourrait avoir quatre ans éternellement ?

-Oui. Mais ne penses tu pas que c’est égoïste ? Et puis il y aurait des problèmes au niveau de l’enseignement ! Elle aurait un savoir monstre alors que physiquement elle n’aurait que quatre ans ! Ne penses tu pas que c’est plutôt une mauvaise idée ?

L’orisha mit sa main sur ses yeux, désespéré. Il n’avait pas vu cette facette là, ni toutes les autres qui lui vinrent à l’esprit à l’instant. Son ami caressa le visage d’Hasnna tendrement :

-Attend qu’elle ait vingt ans… Ou trente mais pas maintenant. C’est trop tôt…

Cocoon soupira et réfléchit à cette chose.

-Et tu sais comment y aller ? L’antre… Je n’y suis pas allé souvent… Voir pas du tout à bien y réfléchir.

-Je te guiderai et puis après de toute manière, ce sera cette chose qui nous trouvera.

Restant perplexe, le jeune homme se leva malgré tout en jurant. Sa blessure lui faisait vraiment mal et son cœur aussi. Laissant Dæmon avec Hasnna, il alla se préparer avant de partir. Réfléchissant au moyen d’y aller il regarda son démon. Repensant à certaines choses sur sa race il dit :

-Pourquoi tu n’as pas d’ailes ? C'est comme si moi je n'avais pas les yeux vairons...

Bien que son maitre ne comprenait pas, l’autre haussa les épaules.

-Je ne sais pas, je n’en n’ai jamais eu.

Lui lançant un regard assez suspicieux, il laissa tombé pour aujourd’hui les explications et se concentra sur un chemin pour s’y rendre rapidement. Traçant une route dans des contrées que maintenant il connaissait bien, il s’aperçut qu’il devait prendre le bateau encore une fois. L’orisha commençait à détester ces traversées bien qu’elles n’étaient pas toujours mortelles. Portant Hasnna d’un bras, et sa besace dans l’autre, ils sortirent de la maison.

-Tu rentres vite papa ?

-Promis ma fille.

-J’ai hâte.

Et comme pour profiter de lui une dernière fois, elle se reposa sur lui, mettant sa tête sur son épaule.
Une fois confiée à la nourrisse les deux amis prirent la route. Comme prévu, ils eurent pas mal d’embûches et d’obstacles, et pire encore quand ils arrivèrent sur le continent dévasté. Maintenant il était question d’être prudent, et de ne pas merder. Ce qui allait être difficile.
Arpentant un long moment les chemins sinueux qui se déroulaient devant eux, un froid glacial prenait de plus en plus d’ampleur autour d’eux. Cocoon commença doucement à dégainer, ne se sentent pas en sécurité, et Dæmon resta tout aussi à l’affut, près de lui. Ensemble ils avancèrent prudemment pendant quelques mètres voire kilomètres. Au bout d’un moment, au milieu des cailloux sur lesquels ils marchaient, Cocoon tapa dans dans quelque chose qui fit un bruit différent de ce qu’ils avaient entendu jusque là. Par réflexe, il baissa la tête et vit un petit morceau de miroir. Le verre était rayé, brisé, et venait certainement d’une belle coiffeuse, comme d’autre chose. Le prenant dans sa main gantée, il dit :

-Qu’est ce que ça fait ici ça ?

-Montre.

A son tour, Dæmon le prit dans sa main et le leva vers le ciel gris. Mais à peine l’avait-il levé que un léger faisceaux de lumière s’en dégagea pour se planter dans le sol quelques mètres plus loin. Cocoon alla voir où menait le rayon, et découvrit un autre morceau. Gardant chacun d’eux, ils suivirent une piste pendant un moment, jusqu’à tomber sur une horde d’ennemi. S’armant jusqu’au dent, ils se battirent tous deux avec force et courage. Les têtes n’arrêtaient pas de tomber, et toutes les créatures sortant des entrailles de la terre, finissaient mortes à leurs pieds. Continuant sans relâche, le flot fini par se stopper. Ainsi ils purent souffler et constater les dégâts. Les deux hommes avaient surtout été touchés aux bras et aux jambes, mais assez superficiellement, par rapport à ce qu’ils avaient infligés à ces monstres. Continuant de suivre la piste aux miroirs, Cocoon espérait que la fin soit quand même proche. Il ne savait pas combien de temps cela faisait qu’ils étaient ici, mais à en juger par le tas de miroirs qu’ils avaient récupérés, ça devait bien faire quelques heures. Mais les ennemis suivant étaient bien plus coriaces, bien que moins nombreux. Des ombres avides d’âmes, détectèrent leur présence et se jetèrent sur eux. La lutte fut difficile et les blessures bien plus profondes et nombreuses. Essayant de protéger son point faible, l’orisha se démenait pour leurrer l’ennemie et l’attaquer dans le dos, mais elles étaient bien plus malignes que ça. Dæmon finit par rejoindre l’orisha et lui intima la fuite. Le bronzé fit non de la tête, ce n’était pas le moment de fuir. Ils étaient près du but, et de ce mystère de miroir brisés, alors il était hors de questions qu’ils abandonnent maintenant. Et puis il y eu une faille dans la défense ennemie. Les deux hommes y foncèrent dedans, déchirant ainsi les corps des ombres. Celles-ci, qui poussèrent des cris aiguës et insupportables, pour déstabiliser leurs opposants, se turent les unes après les autres, en tombant au sol, réduites en lambeaux.
Cocoon souffla et s’assit contre un rocher trop épuisé et mal en point pour continuer immédiatement. Se reposant ainsi un bon moment, il laissa son démon observer les environs. Lorsqu’il revint, le bronzé était à deux doigts de s’endormir, mais la voix de son ami le réveilla :

-Il y a un cratère plus loin, avec une grande cavité. Elle est emménagée, comme si quelqu’un y vivait. Je te propose de continuer et d’aller voir ce qu’il en retourne.

Acquiesça, il vérifia tout de même où les miroirs les menèrent. Comme Dæmon avait supposé, la piste s’arrêta à l’entrée de la grotte. Arrivé au bord du gouffre, l’orisha suivit un chemin qui descendait petit à petit, comme un col, pour arriver au fond. De là, une grotte se dessinait, bien grande et spacieuse, avec à son entrée deux grandes torches qui flambaient. Des traces de pas humains pouvaient être distingués dans la poussière de la roche. Faisant un signe de tête à son ami, l’orisha s’avança et pénétra dans l’antre.
Bien qu’elle semblait énorme, elle n’était en fait que peu profonde, et du coup, il se retrouva vite nez à nez avec un type à l’allure étrange. Bien qu’il ne parlait pas, et n’exprimait rien, il avait l’impression que son visage bougeait sans cesse. Se reculant plus par soucis d’attaque imminente qu’autre chose, il voulut s’excuser mais l’homme l’interrompit :

-Nous savons tous deux pourquoi vous êtes là.

Regardant son ami, un peu perplexe, il voulu parler mais là aussi il fut devancé :

-Les miroirs que vous avez trouvé devez vous mener jusqu’à moi, et le fait de vous voir bel et bien vivants me confirme que vous étiez des êtres dignes. Vous avez surmonté les obstacles avec brio ma foi, et je dois reconnaître que je suis ravis que vous fassiez partit de cette caste.

Pouce ! De quoi il parlait là ?
Cocoon décida de prendre la parole une bonne fois pour toute :

-Ecoutez, je ne comprends pas ce que vous me dites, et où vous voulez en venir. Pourquoi avoir disposé ces miroirs partout comme ça ? Ont-ils une signification particulière ?

Alors le type se leva de sa chaise miteuse et invita l’orisha à disposer les morceaux sur la table devant lui. Précautionneusement c’est ce qu’il fit, sans les cassés plus qu’ils ne l’étaient déjà.

-Chacun de ses morceaux ont une histoire, et son frère jumeaux quelque part dans le monde. Or il se trouve qu’ici, chacun est le frère de l’autre. Une fois que tous seront recollés, et s’il n’en manque aucun, vous ferez partit de la caste des immortels. Vous vivrez ainsi éternellement, pour voir un futur lointain, un futur où les terres seront déchirés, dévastées, mortes, sans vie… Et vous devez empêcher cela. Vous êtes plusieurs… Et en groupe, vous y arriverez.

-Mais vous, qui êtes vous ?

-Moi ? Je ne suis qu’un fils de ces terres, venu dans le passer pour aider le monde futur. Je ne suis qu’un pion avec une certaine puissance. Rien de plus.

Cocoon resta perplexe mais sans qu’il ne pu rajouté quoi que ce soit, l’homme déposa sur la table un socle en métal. Comme s’ils avaient été aimantés, les morceaux se mirent chacun à leurs place sur ce socle en fer, bien imbriqués les uns dans les autres. Lorsque le tour de magie fut finit, les hommes remarquèrent qu’il y avait tous les morceaux. Ainsi, le type prit le miroir dans ses mains, et le tendit au bronzé. Avec méfiance, il le prit, ne le laissant pas tombé, et l’admira. Il y vit son reflet, tout ce qu’il y avait de plus normal, mais là où il devait y avoir les fissures, il n’y avait rien. Comme si cette vitre ne s’était jamais brisée. Alors relevant la tête il entendit l’homme dire :

-Ne le laissait ni tomber, ni brûler, car cela mettrait fin à votre immortalité, et toutes les années de vieillesses vous reviendront dessus en moins d’une minute. Si vous avez ainsi dépassé l’âge maximal de vieillesse, vous tomberez en poussière sur-le-champ. Avis aux amateurs.

Prit d’une crise de panique Cocoon le mit automatique dans sa besace, sans se demander le pourquoi du comment. Commençant à faire demi tour pour sortir, le type parla une dernière fois :

-Prenez ce passage et vous retournerez chez vous… Si vous pensez à votre chez vous. Il me semble que vous avez déjà emprunté ce genre de portail.

L’orisha acquiesça et fixa le visage de l’homme qui n’arrêtait pas de se mouvoir. Il finit par savoir ce qui produisait cet effet. Doucement, et trop lentement pour que quelqu’un le remarque de prime abords, les traits caractérisant le visage du vieillard, n’arrêtaient pas de changer. Ainsi il pouvait prendre le visage de n’importe qui, ridé comme non ridé, jeune comme vieux. Des creux se faisaient et se défaisaient de part et d’autre du visage, ses yeux changeaient de formes, sa bouche se gonflait légèrement ou diminuait, et le tout très lentement. Tellement lentement que pour le voir changer de visage entièrement au moins une fois, il fallait le fixer pendant trois bonnes minutes.
Ayant un frisson qui lui parcourut le dos, Cocoon attrapa la main de Dæmon et pensa à son chez lui. Sans un mot de plus il passa le portail et se retrouva devant la porte de sa demeure. Comme pour vérifier que tout ce qu’il venait de vivre était vrai, il fouilla dans son sac et y trouva le miroir. Son reflet était lumineux au possible. Le rangeant précautionneusement, il se dépêcha de rentrer pour le mettre à l’abri.
L'immortalité ?
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Sam 13 Oct 2012, 17:24

Depuis quelques temps j'avais envisagé un nouveau soucis. Si Jun était immortel ou du moins ne vieillissait pas ce n'était pas mon cas. Bien sur j'avais encore devant moi quelques 250 ans à vivre mais pour nos projets ce n'étaient pas suffisant. Et puis qui n'a jamais aspiré à l'éternité ? Je n'étais pas femme a accepter aisément de mourir. J'avais décidé de rester dans les mémoires, de traverser les siècles, mais si je pouvais le faire en restant vivante alors ce serait encore mieux ! Et puis maintenant que Jun et moi avions convenu de nous marier, je n'avais aucune envie de savoir que j'avais de fortes chances de mourir avant lui. D'abord j'avais pas envie de mourir, mais alors pas du tout. Et puis l'idée qu'il puisse me survivre était non seulement vexante, mais surtout il risquait ensuite de me remplacer ! Et cela je ne pouvais le supporter ! Même l'idée me faisait enrager. J'étais unique ! J'avais fait tellement de chemin depuis notre première rencontre, je ne pouvais supporter l'idée que tout cela soit anéantit par un fait aussi stupide que la mort. Surtout si je mourrais de vieillesse ! Alors là se serait le comble ! Comment imaginer que jun continuerait de m'aimer si je devenais ridée ? Quelle horreur ! Non décidément je devais trouver une solution et le plus vite possible même ! Rien que d'y penser j'en frissonnais. Je secouais la tête furieusement. Ce petit détail pour ainsi dire m'avait empêché de dormir la nuit dernière. Je n'avais pas mangé ce matin à la plus grande surprise de mes serviteurs habitués qu'ils étaient à me voir dévorer à pleine dent de bonne heure un généreuse portion de gâteaux. Sans jamais prendre un gramme d'ailleurs ce qui avait pour particularité d'agacer les femmes de mon entourage qui pour la plupart surveillaient scrupuleusement leur régime et leur ligne. Furieuse comme je l'étais j'avais quitté la pièce quand Jun y avait fait irruption et m'étais enfermée dans ma chambre pour ruminer. C'est d'ailleurs ce que je faisais depuis plusieurs heures... J'avais entreprit de lire de la poésie pour me focaliser sur ma recherche de vers de pouvoirs. en vain ! J'étais d'autant plus frustrée.

C'était ces sombres pensés qui me travaillaient quand je vis onduler les lignes de mon recueil de poèmes. Pour former un message qui me fit me figer méfiante.

« Mon nom n'importe peu, sachez simplement que j'offre l'éternité à qui viendra me rejoindre au beau milieu de l'antre des damnés. Ne cherchez pas un physique particulier car je peux en changer à ma guise, laissez vous guider par les miroirs, combattez les êtres qui vous barreront la route et, une fois devant moi, convainquez moi. »

Qui que soit cet individu il ne pouvait qu'être puissant, très puissant ! Je plissais mes yeux. S'était-il adresser à tous les êtres ou uniquement à une poignée de personnes qu'il jugeait intéressantes ? La deuxième solution me paraissait beaucoup plus plausible. L'éternité... Et quelle serait la contrepartie ? Car il y en aurait forcément une n'est ce pas ? Qu'on la connaisse où non cet homme ne faisait surement pas cela gratuitement. Et puis quel être pouvait faire pareil don ? J'avais envie de hurler de rage. Déjà que la journée avait mal commencée mais si c'était une simple plaisanterie, la personne en question allait le payer de sa vie ! En revanche si c'était bel et bien vrai... Je me mis a rêver. Alors j'aurais gagné encore une manche du destin. Je pris la peine d'écouter les esprits qui m'entouraient. Finalement je me rangeais à leur avis, je ne perdrais rien en allant voir. Au pire je me défoulerais sur le malotru, au mieux j'aurais gagné l'éternité. Finalement cette journée ne serait peut être pas si mauvaise...

Je jetais un regard désabusé vers le déshabillé de soie que je portais et après une brève douche je me tressais sans ménagement les cheveux. J'eus la surprise de voir que ma natte tombait jusqu'à mis cuisse. Je fis quelques mouvement de tête et m’aperçus avec amusement que je pouvais m'en servir de fouet. Hilare j'enfilais un bustier et un pantalon de cuir avant d'attraper mon sable, ma collection de poignard sans oublier l'arme du temple qui pour le moment se trouvait enroulée autour de mon cou sous la forme d'un torque. Un regard à mon miroir suffit à me montrer que même ainsi j'étais sublime. J'eus un sourire satisfait. Je détestais avoir l'air négligée ! Ainsi rassurée j'utilisais mon anneau pour me téléporter près de l'antre des damnés.

Cela faisait si longtemps... A cet instant je réalisais alors que après avoir vagabondé pendant plus de trois ans. Cela faisait maintenant près de deux ans que j'étais revenue à une vie beaucoup plus stable. Bien sur je voyageais encore énormément entre mes différentes demeures mais cela n'avait plus rien de comparable. Je ne dormais plus à la belle étoile, je ne passais plus des journées entières à ramper dans la boue et les broussailles pour poursuivre je ne sais quelle créature. Je ne passais plus des soirées entières à collecter des clous pour les planter dans le corps d'une victime. J'avais abandonné la pureté de ma folie pour devenir une veuve noire. Une femme réfléchie, calculatrice, manipulatrice. J'avais perfectionné mes talents jusqu'à devenir un mirage reflétant les désirs des gens. Cette réflexion me perturba. Jusqu'à maintenant j'avais repensé au passé essentiellement en pensant à Jun. Mais là je réalisais soudain l'étendue du chemin que j'avais parcourus depuis ma fugue le jour de mes seize ans. J'en restais bouche bée. Je n'étais plus la même. Plus du tout même. Il ne restait presque rien de cette adolescente rebelle et impulsive. Incorrigible.

Je m'arrachais à ces sages considérations pour me reconcentrer sur mon objectif présent. Le miroir ! Je devais le trouver pour devenir immortelle ! Si je l'avais alors je n'aurais plus qu'à m'inquiéter de survivre aux complots qui ne manqueraient pas de se tramer pour attenter à ma vie. Je plissais mes yeux machinalement avant de délaisser mes yeux imparfaits pour ma vision des énergies. Je me dirigeais au feeling. J'avais naturellement adopté une démarche silencieuse, je me tenais sur mes gardes, mes sens alertes, prête à me battre. Soudain je vie un miroir flotter a quelques mètres de moi. Surprise de le trouver avec autant de facilité je plissais les yeux, méfiante. Je m'approchais néanmoins. Mais mon sixième sens me prévint, avant même que je n'entendisse le chuintement, de l'attaque imminente. Je bondis en l'air évitant un filet envoyé par un être humanoïde indéfinissable. J'utilisais ma rapidité pour éviter ses attaques, ma souplesse pour me rapprocher de lui, puis vint le moment fatidique où je pu le décapiter. Je me tournais le miroir était toujours au même endroit. Je m'avançais et quand je voulu le saisir il disparut pour réapparaitre plus loin.

Je le suivais ainsi longuement. A chaque fois, m'attendaient de nouveaux ennemies, de toutes sortes. Animaux, humains, démons... Forts, rusés, agiles, rapides... Chacun avait ses spécialités. Plus j’avançais et plus ils étaient nombreux et puissants. Je m'épuisais. J'avais récolté de belles estafilades. Le temps me paraissait de plus en plus longs. Puis soudain je fus devant moi même et j'eus très nettement envie de vomir. Ne sachant que faire j'attaquais. Mais l'être en face de moi n'était autre que moi même et devinait toutes mes attaques, toutes mes parades. Têtue je m'acharnais. En vain. J'étais à bout de force. Soudain je sus ce que je devais faire. Je me plantais devant mon double et abandonnant le combat je assemblais ma volonté pour lui nier le droit d'exister. Peu a peu l'apparence changea et c'est un homme dont l'apparence me disait quelque chose sans que j'arrive à en définir la raison qui apparut à sa place. Dans sa main il tenait le miroir. Je bandais mes muscles endoloris prête à tout, mais il sourit et dans ses yeux je lu une sagesse et une connaissance que seul un très grand âge pouvait apporter.

"Inutile de me sauter à la gorge demoiselle. Vous m'avez convaincu. Vous avez la force d'âme, la ténacité et l'intelligence nécessaire pour influer sur l'avenir. Vos agissements seront primordiaux. Tenez voici le miroir qui vous préservera de l'âge. Veillez à ce qu'il ne lui arrive rien... Allez et foulez votre chemin"
me dit-il avec bienveillance et il disparut. Mes réflexes me permirent de justesse de le rattraper avant qu'il ne tombe et ne se brise. Il était ovale, simple, sans ornements. Je m'y regardais et mon reflet y apparut. Mais étrangement c'était le reflet de mon visage sans trace de fatigue, maquillé comme je l'étais d'habitude. Quand je l'écartais il ne se modifia pas. Je le tournais pour voir s'il reflèterait autre chose mais ce ne fut pas le cas. On aurait dit un simple portrait. Sur du verre. Me secouant je me téléportais au temple des Esprits pour le mettre en sureté. Là il ne lui arriverait rien. Puis je rentrais chez moi à l'échiquier et m'endormis au moment où je touchais mon lit.

Je crois qu'il y a plus que 60 lignes ^^
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Dim 14 Oct 2012, 19:55

« Où je suis ? Qu’est ce que je fais ici ?

Alice se redressait péniblement, assise sur le sol, tenant son corps épuisé d’un bras tendu à terre et passant la main libre sur son visage. Elle regarda alentour, les yeux plissés.

« Je ne sais plus…

Partout ce n’était que de la brume épaisse. Le sol était noir, rocheux. Il n’y avait rien de vivant nulle part. Le silence était parfait, lugubre. La jeune femme affichait un visage neutre, car elle ne savait pas encore si tout ceci était réel. Elle sortait tout juste de la torpeur, comme si tout ce qu’elle avait vécu jusque la n’était qu’un rêve. Un rêve, ses souvenirs s’envolaient déjà. Comme au matin lorsque le premier pas hors du lit suffit à nous ôter les songes de la nuit. Alice était nue dans les ténèbres : sa mémoire lui échappait.
Petit à petit, l’humaine senti sa chair s’imprégner de la fraîcheur ambiante. Elle retrouva l’usage de ses sens et comprit que tout ceci était bien réel. Perdue, désarçonnée, elle balaya les environs d’un regard circulaire, avant de laisser ses yeux tomber au sol. A terre, il y avait un éclat brillant. Alors, elle approcha sa main doucement, pour s’en saisir.

« Mes mains sont pleines de poussière… Et ça ? J’ai saigné on dirait. Oh, ce ne sont que des égratignures.

Alice avait stoppé son geste. Elle regardait son bras à présent. Ses yeux allèrent en arrière inspecter son corps entier. La robe de toile dont elle était vêtue était déchirée aux coutures. Tout était rendu gris par la poussière et sous cette pellicule cendrée, on distinguait quelque chose comme des ecchymoses. Alice releva alors la tête vivement, comme si un éclair venait de la frapper soudain.

« Manitou ? Manitou ? Où es tu ?

Sa voix se perdit dans la brume. L’écho même sembla étouffé. Alice répéta son appel en murmure. Ses mains posées au sol serraient roches et cendre, tandis que son timbre se brisa en un sanglot. Elle tenta de se relever, prenant appuis sur ses bras. Mais ceux-ci se trouvèrent faibles. La jeune femme ne parvint qu’à tomber à terre encore. La joue contre la terre froide, elle ouvrit les yeux bien grands. L’éclat brillant.
Alice l’attrapa cette fois ci. Un fragment de miroir. L’humaine s’y vit. Cela était étrange. Elle se mirait rarement et connaissait mal son reflet. Elle fut surprise de découvrir son teint si blême et une expression qu’elle ne connaissait pas. Alors, une image lui traversa l’esprit. Un miroir, c’était pour un miroir qu’elle était la.
La jeune femme releva la tête. Ses cheveux tressés étaient pris sous son torse, et le geste les tira. Une douleur anormale la prit vivement. Doucement, Alice passa la main derrière sa tête. Il y avait du sang coagulé et encore quelques gouttes qui tachèrent ses doigts. Sans forcer, on la vit se redresser en position assise et scruter le sol. Ses yeux finirent par trouver le caillou qui était maculé de sang. Alice commençait à comprendre. Elle avait prit un mauvais coup et voila qu’elle était tombée à terre inconsciente et privée momentanément de sa mémoire. Toutefois, l’absence de Manitou lui rappelait que tout n’était pas si simple.

Alice prit quelques minutes et parvint à se relever. Elle chancelait à peine, bien que son corps la fasse souffrir un peu. A nouveau, elle scruta alentour l’air ahuri. Bien que tout lui paru dénué de sens et désespérément insignifiant, elle gardait une intuition qui lui ordonnait de poursuivre le long du sentier de roche.
L’atmosphère était lourde. La brume glissait le long de ses jambes à la manière de serpents intangibles. A chaque pas, l’impression d’être épiée s’insinuait dans ses entrailles. Alice était d’autant plus inquiète qu’elle était seule et surtout, ignorait où se trouvait son compagnon. Si l’intuition ne la guidait pas à cette heure, elle se serait sans doute hasardée à le chercher. Mais la force qui la poussait en avant dépassait l’entendement et la volonté de la petite humaine.
Peu après, elle entendit de grands éclats s’élever du sentier au-delà de la brume. Des cris et le son du métal frappant contre le métal. Alice, par réflexe, se cacha derrière les roches qui bordent le chemin et progressa hors de vue. Lorsqu’elle fut assez proche, elle remarqua qu’on se battait. Il y avait des monstres, au milieu des monstres : elle ne savait pas. Peut être était ce des hommes. Quoi qu’il en soit, Alice prit une autre route, au hasard dans les roches.
Elle marcha longtemps jusqu’à atteindre ce qui semblait être une grotte, au milieu d’un cratère. Pour éviter le danger, elle avait préféré s’éloigner du sentier et de tout ce qu’ils recelaient de maléfique. Toutefois, cela lui avait coûté beaucoup de temps et d’énergie. La pierre était saillante et coupante. Les passages de créatures, bien que moins fréquentes qu’en bord de route, la contraignaient à se cacher, parfois pendant une heure entière. Mais elle était finalement arrivée et c’était tout ce qui importait. Invitée par cet instinct étrange, elle pénétra les lieux sans prendre garde et se trouva bientôt seule au milieu d’une salle circulaire dans laquelle la lumière ne pénétrait que par une mince fissure. Au fond se trouvait un homme à l’allure étrange. Son visage était un rêve que l’on croit reconnaître un instant avant de constater qu’il s’agit d’un autre. Devant lui se trouvait une table de pierre ronde où mourrait le faisceau de lumière. Voyant l’humaine entrer, il se leva et prit la parole d’une voix qui empli tout l’espace.

« Voila qu’est arrivée la première humaine au sein de ma demeure.

-Pourquoi je suis ici ? Et toi, tu es qui ?

-Bien que vous le sachiez la mémoire s’est dérobée à vous, mais n’ayez aucune crainte, elle reviendra. Tout comme votre ami.

-C’est ce miroir…

Alice ouvrit la main. Au creux de sa paume se trouvait l’éclat.

« Oui. Et vous en avez de pareil dans votre aumônière. Vous rappelez vous à présent ?

Alice ouvrit la petite sacoche qu’elle accrochait d’usage à sa ceinture. A l’intérieur se trouvaient des dizaines d’éclat de miroir semblables à celui qu’elle tenait. Une image lui revint d’elle ramassant ces morceaux, mais aussi une poursuite et un combat. C’était peu avant qu’elle ne s’évanouisse. Dans son souvenir elle vit Manitou se battant. Aussitôt la jeune femme leva les yeux vers l’homme, incrédule.

« Tout ça est tellement lointain… Je ne me rappelle plus de tout, mais je sais que je devais te donner ça.

-En effet. Le miroir que vous tenez en main est brisé en une centaine de morceau, mais une fois rassemblés ils formeront un ensemble parfait, gage d’immortalité à quiconque le fixera. Ce don est un grand pouvoir et il vous incombera autant de responsabilités. Vous devez être en mesure de m’affirmer que vous en êtes digne.

-Je suis venue jusqu’ici… ce n’est pas assez ?

-Certes, mais vous avez esquivé le danger.

-Se prévenir du danger est aussi difficile que d’y faire face. D’ailleurs, je n’aurais rien gagné à rayer tous ces monstres de la carte. Tant qu’on peut éviter de tuer… moi j’aime autant ça. C’est une question de respect… comment dire… Moi je n’habite pas ici, je n’aurais pas raison de les tuer, ces monstres. Je fais que passer.

-Très bien.

Conclu l’homme avec fermeté avant de tendre la main ouverte. Alice y déversa les éclats de miroir et recula d’un pas. L’homme, tournant simplement la main les laissa tomber dans un cercle de métal. On vit alors les morceaux se mouvoir lentement jusqu’à s’imbriquer les uns dans les autres. Une fois qu’ils formèrent un ensemble parfait, les fissures s’évanouirent, comme si le verre était fait de glace fondant en eau. On vit alors une onde se propager depuis le centre et tout retrouva la perfection de l’unité.
Alice s’approcha, toujours happée par une force mystérieuse et contempla son reflet. Elle saisit alors l’objet entre ses mains et regarda l’homme.

« Contemplez ce reflet, il sera celui de votre éternité. Cependant, je dois vous mettre en garde. Briser ce miroir ou ne serait ce que l’ébrécher reviendrait à rompre l’enchantement. Vous seriez alors rattrapée par le temps dans sa course et les années auxquelles vous avez échappée.

L’homme s’écarta alors et dévoila un passage.

« Allez maintenant. Cachez le, n’en parlez à personne et n’oubliez pas mon avertissement. Ce passage vous reverra en sûreté.

Alice rangea soigneusement le miroir, songeant à tout ce qui venait de lui être dit. Elle pensait surtout à Manitou. Où pouvait il être ? Elle l’ignorait. Quoi qu’il en soit, ce miroir ne serait rien tant qu’elle ne l’aurait pas retrouvé. Adressant un regard d’adieu à l’homme, elle fit un pas à travers le portail et disparu simplement.
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Mer 17 Oct 2012, 13:03

"Le temps file si vite parfois... Je me souviens encore de mon enfance, comme si c'était hier. Je me souviens de toi Falc', alors que tu dormais encore dans se manteau blanc, si froid, si doux... Mon âme est devenue si mélancolique avec le temps. Mon corps vieillit. Ne me regarde pas comme ça. Je sais que je suis jeune, mais dans vingt ans. Dans vingt ans, j'aurais des rides, mon corps sera lent, beaucoup plus lent, marqué par le temps et les épreuves... Et toi? Tu seras encore si belle, jeune, et vif... Ma sœur d'âme. Je ferais tout pour rester à tes côtés, tu le sais! Nous avons tellement de chose à vivre ensemble. Rien ne pourra nous séparer, je t'en fais la promesse!"

Fin laissa ses mains courir le long des écailles du serpent, l'esprit ailleurs, les yeux dans le vague... Falc' resserra son emprise autour des épaules du jeune homme et vint lui chatouiller la joue du bon de la langue. Fin ressentit qu'elle sera elle aussi, toujours au près de lui. Le fait qu'il puisse rensentir tant d'émotion lui permettait de pouvoir la comprendre. La télépathie aussi, seulement, les animaux pensait avec des images. Ils se connaissaient si bien et depuis si longtemps, qu'il avait appris à traduire toutes les émotions et les images de son serpent en phrase. Ou du moins en quelque chose qui lui permettait de pouvoir communiquer sans trop de difficulté.

Le brouillard envahissait les lieux. Il avait marché longtemps, sans s'en rendre compte. Il ne savait pas où il se trouvait. Il lui fallut quelques minutes avant d'ajuster sa vue au brouillard ambiant. Enfin, il put reconnaître les lieux. L'antre des damnés. Pourquoi avait-il marché jusqu'ici ? Il n'avait pas mis les pieds ici depuis des années. Le froid entrait par tout les pores de sa peau, se fichant de ses vêtements pourtant épais, et de sa cape. Falc' émit un sifflement à son oreille et il l'enroula autour de sa taille, sous sa cape. Il ne voulait pas qu'elle tombe malade, ou qu'elle meurt de froid. Elle pouvait supporter de basses températures, mais il valait mieux ne pas tenter le diable. Il continua de marcher. Il entendait quelques bruits, plus loin. Cela était étrange. Mais il ne s'arrêta pas, se contentant de ralentir sa démarche, la main sur le fourreau de son sabre. Toujours rester sur ses gardes. Jamais il ne baissait celle ci. On ne l'aurait pas deux fois. Il y avait effectivement une présence. Il le sentait. Non, ils étaient plusieurs. Fin sortit son sabre, le plus silencieusement possible. A présent, il marchait extrêmement lentement.

L'un des inconnus était juste là, devant lui, de dos, et il n'avait apparemment pas de bonnes intentions. Il s'approcha derrière lui, voulant lui trancher la gorge. Mais il dut faire un peu trop de bruit, et il se retourna. Avant que le drow est eut le temps de le faire taire, il émit un grognement qui résonna contre les parois. Il l'acheva d'un geste, laissant tomber sa tête au sol. Celle-ci roula jusqu'à rencontrer un mûr. Déjà, d'autres pas se faisaient entendre au loin, rapide. Fin courut dans la direction de ceux-ci. L'homme, ou le monstre, il ne savait pas très bien ce que c'était, la lumière n'étant pas au rendez vous, s'approchait à toute vitesse, une hache au dessus de sa tête. Quand il aperçut le jeune homme, il se mit à crier. Ce que, Fin, trouva terriblement ridicule. D'un geste souple de l'épaule et des hanches, il évita de justesse le coup asséné par la chose, puis abattit à son tour un coup puissant sur son abdomen. Un filet de sang coula le long de son ventre. Satisfait, Fin voulu le frapper encore une fois, mais au moment ou il s'apprêtait à lui enfoncer son sabre dans le ventre, il réalisa que la hache allait bientôt se planter dans son ventre, à l'endroit où se trouvait Falc'. Il ne prit pas la peine de réfléchir plus longtemps, il ne pouvait plus reculer. Il se baissa alors, offrant son épaule en guise de bouclier. La lame tranchante s'enfonça alors, sans difficulté. Un gémissement de douleur se fit alors entendre dans tous l'endroit. Sous la douleur, il laissa son sabre lui échapper des mains. Il arracha la hache, non sans peine, se retenant de crier. La douleur était tellement intense qu'il faillit perdre pied. Cependant, il n'avait aucune envie de mourir, ni comme ça, ni ici. Il se releva, avec toute la rage qui l'habitait. Jamais, au grand jamais, il ne fallait s'en prendre à sa protégée. Il s'avança, le regard menaçant vers son assaillant. Ses yeux clairs ressortait dans l'obscurité, tel deux joyaux, magnifique et froid. La chose, le monstre, leva un sourcil. Puis, son visage se décomposa petit à petit. Il porta ses mains à sa gorge, émit quelques gargouillis, et s'écroula au sol dans un bruit sourd, faisant voler la poussière du sol. Le serpent, tremblant, sortit de sa cachette, et s'enroula autour des épaules de son maître, pour protéger sa blessure, et empêcher le sang de continuer de couler.

*Je te remercie. Je ne l'aurais pas laisser te toucher.*

Difficilement, il reprit sa marche. Après quelques minutes qui parurent une éternité, il aperçut un peu de lumière. Il accéléra du mieux qu'il put. Il y avait des miroirs, disposés en cercle. Beaucoup de miroirs. Cela rendait l'endroit presque beau, d'une certaine manière. Quelqu'un se trouvait au centre. Fin fit un pas, pénétrant le cercle. La personne se retourna alors, lentement. Elle n'était ni effrayante ni belle. A vrai dire, elle n'avait pas réellement d'apparence. Elle était là sans l'être. Cette sensation était étrange, voir quelque chose sans le voir. Fin ne répondit rien, se contentant de regarder autour de lui. Il ne savait pas pourquoi il était là.

"Je vous attendais. Le chemin à été agité. Mais vous êtes là..."

Dans un coin, quelque chose attira son attention, il se dirigea donc vers cette chose. Il brillait presque. En s'approchant, il put voir se refléter son visage, meurtri par la douleur, son serpent blottit contre lui, et quelque chose d'autre, qu'il ne put d'écrire ou expliquer. Les miroirs... Ils n'étaient pas de simple miroir. Lorsqu'il comprit, il tourna la tête vers ce qu'il considéra comme un spectre, le visage neutre, mais les yeux pétillant. Durant plusieurs minutes, il lui parla de son serpent, Falc', et de se qu'il désirait. Il fut honnête en tout point. Mentir ne serait pas utile, et il ne souhaitait pas se voir refuser un tel trésor. Il lui parla de son enfance, du changement, de ses sentiments, qu'il ne révélait d'ailleurs jamais, de ses parents, des mensonges, de son ennuie et de sa méchanceté. Il lui parla aussi de ses talents de musicien et d'écrivain, de sportif et de joueur. Après avoir terminé son explication, le spectre lui expliqua pourquoi il acceptait de lui donner. Il lui tendit le petit miroir, assez petit, pendu à une chaîne. Le drow le mit autour de son cou, et s'inclina bien bas. En guise de remerciement, il lui offrit l'une de ses cartes, précieuses et spéciales. Il s'approcha du portail, et adressa un dernier coup d'oeil au spectre, avant de disparaître à travers celui-ci, dans un silence respectueux.









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Jeu 18 Oct 2012, 11:52

Les îles flottantes étaient plutôt calme ce matin là. Cela faisait bien quelques jours qu'ils n'avaient pas recruté de nouvelles personnes. En un sens ce n'était pas une mauvaise chose. Il leur resterait plus de temps pour s'occuper des entraînements des troupes. Forceria s'étira tout en regardant les îles non loin de son repère. Le vent traversait les battant de la fenêtre pour jouer avec ses cheveux. La jeune femme prit une profonde inspiration. Quel était donc ce sentiment de plénitude? Elle referma les battants de la fenêtre tout en expirant l'air frais du matin. Il était temps d'aller prendre un petit déjeuné. Qu'allait-elle bien pouvoir acheter ce matin? Au vu du difficile entrainement de la journée peut être serait-il bien de faire un tour par les rues commerçantes pour acheter un peu de jambon, de pain et de confiture. Pourquoi pas aussi un peu viennoiserie? Des crêpes serait pas mal... La réhla enfila un pantalon de cuir blanc et un pull col roulé bleu marine. Il commençait à faire froid sur les terres du Yin et du Yang. Au vu de son rang il serait préférable de ne pas attraper de rhume. Un petit tour devant la glace suffit à satisfaire sa curiosité. Faisant appel à ses souvenirs, elle imagina les rues commerçantes, et plus particulièrement la rue dans laquelle se trouvait la boulangerie "Miche L et Pain". Cela ferait sans doute plaisir à Gwuen de manger des croissantes ou des crêpes ce matin. Cela faisait peu de temps qu'elle vivait ensemble si bien qu'elle ne connaissait pas encore ses goûts, mais tous les enfants sont plus ou moins les même en ce qui concerne les desserts. La sonnette de la boulangerie tinta à son entrée. Ce son avait le don de l'énerver, mais cette mauvaise sensation était vite oublié lorsque l'odeur des petits pains et des gâteaux faisaient leur apparition. Que tout ceci avait l'air bon... Mais qu'allait-elle prendre? Non, il fallait s'en tenir au plan initial sinon elle viderait le magasin. Elle se plaça après les autres clients, attendant gentiment son tour. Gwuen dormait-elle encore? Voilà qui n'était pas certain. Cette petite se couchait tous les soirs plus tard et se levait tous les matins plus tôt. Il y avait vraiment de quoi se poser des questions. Peut être était-ce ce nouvel environnement qui la perturbait. La boulangère l'appela plusieurs fois avant qu'elle ne réalise que c'était son tour de passer commande.

"Oh, euh... Je voudrais une douzaine de crêpe et une bonne miche de pain complet."

Ce fut avec un grand sourire que la boulangère compta la douzaine de crèpe que la rhéla lui demandait. Forceria aimait beaucoup les boulangères. Ces femmes étaient juste impressionnates. Elles arrivaient la plupart du temps à gérer une vie de famille tout en se levant tôt le matin pour préparer le pain, les viennoiseries et les gâteaux qui faisaient envie à tous. Jamais on ne les voyait se plaindre, ou seulement pour enclencher une discution avec cetains clients familiers. C'était juste un plaisir de les voir se mouvoir dans leur établissement. Elles le faisaient sans bouculer leurs collègues, avec des gestes agiles et souples, presque félins par moment. Forceria se décala jusqu'à arriver à la caisse et paya ce qu'elle devait à la commerçante. La boutique suivante fut la fromagerie. Là par contre niveau odeur c'était une toute autre histoire. La réhla avait beau aimer les bons formages biens odorant, ce n'est pas pour autant que le parfum de ceux ci ne l'indisposaient pas un peu. C'est pour cela qu'elle expédia rapidement ce qu'elle avait à faire dans ce magasin. A la sortie de ce magasin elle tourna la tête à gauche et à droite, se demandant bien ce qui lui manquait. Elle avait le pain, les crêpes, le fromage... Elle haussa les épaules en se disant que ce serait déjà bien comme petit déjeuné. Demain ce serait des fruits auquel la jeune drow aurait droit. Forceria savait que la jeune fille n'y était pas vraiment habitué. Elle venait des terres sous-terraines, et là bas le soleil ne filtre pas. Il était donc logique qu'elle n'apprenne l'existance de fruit qu'à son arrivée à l'orphelinat. D'après ce qu'elle avait vu de son passé, la jeune fille n'avait jamais voulu en goûter, voilà qui était fort dommage... Alors qu'elle marchait dans une petite ruelle elle s'arrêta devant une boutique de chaussure. La paire de ballerine en devanture était tout simplement ravissante. Plairait-elle à Gwuen? Forceria ne connaissait pas encore les goûts de la jeunette en matière de vêtement. Cela faisait bien des années qu'elle ne portait pas ses vêtements par soucis de mode, mais parce que c'était les seuls qui étaient à sa disposition. Alors qu'elle allait passer son chemin un reflet étrange fit son apparition dans la vitrine. Elle se retourna pour vérifier que ce n'était qu'un reflet. Mais il n'y avait rien derrière. Une voix étrangère fit vibrer la vitre.

"Mon nom n'importe peu, sachez simplement que j'offre l'éternité à qui viendra me rejoindre au beau milieu de l'antre des damnés. Ne cherchez pas un physique particulier car je peux en changer à ma guise, laissez vous guider par les miroirs, combattez les êtres qui vous barreront la route et, une fois devant moi, convainquez moi."

Forceria fronça les sourcils. Il ne serait pas difficile de se rendre à l'entre des damnés mais restait-il encore à pouvoir trouver l'homme à l'apparence inconnue dans une orgie de monstres en tout genre. Voilà qui allait encore lui poser d'énormes problèmes pour peut être pas grand chose. Mais comme à son habitude il lui était impossible de décliner une aventure telle que celle ci. Et pour une fois, elle emenerait Gwuen avec elle! La jeune enfant se montrerait sans doute plus que ravie de pouvoir l'accompagner pour une mission. Cela lui ferait bien plus plaisir qu'une simple paire de ballerine. Enfin... L'un n'excluait pas l'autre. Forceria sortit la clé de niveau quatre du Joukaku et la tourna devant elle. Une porte s'ouvrit dans le vide. Sans un mot, elle s'y engouffra, vérifiant tout de même de n'avoir pas emener avec elle d'invité surprise. En général les gens n'y prêtaient même pas attention, la magie était chose courante et personne ne pouvait se douter que cette simple porte menait en fait à l'une des plus grande organisation de la région, les guardiens éternels. En arrivant dans la salle principale de ses appartement elle fut ravie de voir que Gwuen était déjà debout, lavée et habillée. Cette petite n'attendait qu'une seule chose. Son petit déjeuné! C'est ainsi que Forceria déballa ses paquets et que toutes deux se mirent à manger. Forceria attendit la fin du petit déjeuné pour s'exprimer au sujet du miroir d'éternité.

"J'ai entendu une information intéressante tout à l'heure en allant faire les courses. On dit qu'un homme étrange attendrait dans l'antre des damnés qu'un être courageux vienne le trouve. En échange de quoi il offrirait à la personne un mirroir magique."

La juene drow n'avait que faire de ce genre de racontar. Il n'y avait rien de concret dans les comptes, bien qu'il soit divertissant le soir avant de s'endormir.

"Est ce que cela te dirait de m'y accompagner?"

Une lueur s'alluma alors dans les yeux de Gwuen. Voilà quelque chose qui l'intéressait bien plus que le reste! Sortir... Aller se battre... Enfin voir autre chose que ce chateau!! Elle en rêvait depuis au bas mot quelques semaines. A quoi cela servait-il d'être enfin hors de l'orphelinat si ce n'était que pour parcourir la cité du Joukaku? Elle sauta sur sa chaise, posant les deux mains sur la table avec fraca.

"Oui!! J'aurais le droit de me battre aussi?"

Forceria hocha la tête. Une drider et une réhla dans l'antre des damnés? Voilà qui allait mettre une sacrée pagaille! L'affaire était donc décidée! C'est ainsi que Gwuen et Forceria partirent en quête du miroir. Les monstres de l'antre des damnés n'étaient pas si affreux que cela. Surtout avec l'aide de la petite drow. On aurait dit qu'elle était familière de ce genre d'endroit. Au vu de ses résultats au combat peut être devrait-elle l'assigner un peu plus tôt que prévue à une unité de combat... Elle ferait une espionne redoutable! Ses toiles seraient un vrai atout. Quelle ne fut pas leur surprise de tomber nez à nez avec un jeune enfant. Gwuen s'avança vers le garçon, légèrement méfiante. Très vite elles comprirent qu'il s'agissait bien de l'homme du miroir. Forceria lui expliqua ce qu'elle venait faire ici. Pour le convaincre elle lui parla au sujet des gardiens éternels, de l'attaque des zombies, mais aussi d'un grand nombre d'autres combats. Gwuen ne comprenait pas vraiment vraiment pourquoi sa mère adoptive voulait ce miroir. Elle avait tenté un millier de fois de lui expliquer mais elle n'en voyait vraiment pas l'utilité. La réhla avait fini par lui dire qu'elle était encore trop jeune pour comprendre. L'enfant écouta sans l'interrompre. A la fin il sembla satisfait des dires de la réhla. Peut être aiderait-elle sa mère à survivre dans le futur. Il espérait que ces deux femmes pourraient changer l'avenir. Non, il était persuadé qu'elles auraient un rôle dans les évènements à venir. C'est ainsi qu'il lui tendit un énorme psyché. Heureusement qu'elle avait la clé du Joukaku sinon elles aurait été bonne pour le transporter jusqu'aux îles suspendues à pied.

Alors que les deux silhouettes féminines disparaître derrière cette étrange porte, l'enfant prit une autre forme. Quelqu'un d'autre viendrait pour un autre miroir, peut être lui aussi changerait-il à son échelle ce funeste avenir.


(Plus de 60 lignes)
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Dim 21 Oct 2012, 01:27

«La mort nous effraie mais au fond est-ce l'inconnu ou l'état de démolition qui nous apeure?
La poussière... Voilà à quoi nous sommes réduits après notre décès.
Seulement, lorsque nous sommes en vie, une chose nous attire, nous désirons la toucher: l'immortalité.»
«J'ai peur... Je ne sais pas où aller... Je suis perdue. Aide moi.»

En compagnie de son loup blanc, Naely errait parmi les rejetés du monde. Sans les voir, elle les sentait, ils installaient le mal en ces lieux hostiles. Telle une poupée de porcelaine, ses gestes étaient froids et stricts. Sous les yeux bleus de la sorcière, se distinguaient des perles d'eau noires comme la braise qui tombaient au fur et à mesure qu'elle avançait.
Lors de son voyage dans l'antre des damnés, elle avait croisé les créatures les plus sadiques et les plus hargneuses. Parmi ces monstres, deux femmes s'étaient avancé, lui proposant de l'aide alors qu'elle semblait tout à fait perdue. Ces deux personnes étaient des démones à la peau blanche, au regard émeraude et à la chevelure flamboyante. Ilia et Illi, tels étaient leurs noms. Naely en avait déjà entendu parler dans de petits murmures, de petits chuchotis mais là, c'était différent, elle les avait rencontrées. L'une, aveugle paraissait inoffensive, l'autre semblait douce et gentille. C'est en les suivant que la jeune femme des Lunes découvrit le réel sens du mot noirceur. L'ombre avait envahi sa vision puis, la douleur s'était fait ressentir. Les coups de fouets s'étaient mis à retentir sur son dos fragile, de petits couteaux s'étaient engouffré sous sa peau coton. Les deux monstres de beauté renversante s'était mises à rire alors qu'elles voyaient les plaies de la jeune femme se fermer alors qu'elle se débattait, tentant d'échapper à cette souffrance.
Puis, Naely fut prise d'une crise et avait réussi à fuir. Comment? Elle l'ignorait encore. Cependant, elle savait que son corps serait marqué à vie par cette épreuve difficile. De petites cicatrices s'étaient figées sur son dos battu et ses lèvres paraissaient marquées.

«Non.. Non... Je refuse! Partez... Laissez moi..»

La jeune femme des Lunes hurlait dans ce monde désert, elle titubait parmi les pierres sans vie. La sorcière regrettait à présent d'être venue pour trouver cette voix insaisissable qui lui promettait la beauté à jamais. L'éternité à ceux qui la rejoindrait dans l'antre des damnés.. Non, Naely n'avait rien gagné mis à part horreur et dégoût. Elle était faible et désirait quitter ces lieux infertiles au plus vite. Nîvem, lui n'était apparu qu'après les malheurs de sa maîtresse, comme s'il avait senti son malheur. Il s'était approché d'elle pour que la sorcière puisse toucher son pelage avant de prendre peur puis ils avaient marché tous deux, lui, la retenant lorsqu'elle s'effondrait.
Cela faisait maintenant des heures, si ce n'est des journées, qu'ils parcouraient les sentiers battus de l'antre des damnés. Alors qu'elle s'était mise à susurrer quelques mots en destination de son loup blanc, la jeune femme trébucha. Le bout de ses doigts virèrent au rouge et ses genoux écorchés s'immobilisèrent au sol. A cet instant, Naely craqua. Apeurée, souffrante et perdue, elle se mit à pleurer toutes les larmes de son corps. Elle sentait les regards intéressés peser sur ses épaules abîmée, sur sa robe déchirée, mais elle s'en moquait, elle explosait intérieurement. Les perles d'eau tombaient sur ses joues et roulaient le long de son visage pour atterrir sur la poussière grise qui avait sali ses pieds nus.

«Vous avez affronté bien des épreuves pour arriver ici, je vais honorer votre présence

La voix qui s'était exprimée était semblable à celle de l'annonce. Grave et suave, elle rendit confiance à la sorcière qui releva la tête. Devant elle se trouvait un homme dont la beauté lui coupa le souffle. Ce dernier avait une apparence angélique mais aussi démoniaque. C'était assez difficile à expliquer mais sa peau blanche faisait ressortir ses yeux qui changeaient de couleurs tandis que ces cheveux noirs ébouriffés volaient sous un faible vent. Il possédait une aile noire, une seule, et affichait un magnifique sourire. Une chemise blanche faisait ressortir ses muscles saillants, il était des plus élégants. Sans attendre une seconde, il tendit la main vers la jeune femme des Lunes qui hésita un instant avant de l’attraper. Elle se méfiait. S'agissait-il d'un piège organisé par les deux démones qu'elle avait affronté quelques temps auparavant? Était-ce une personne qui voulait réellement l'aider?

«N'ayez pas peur, je ne vous ferais rien de mal

A ces mots, Naely succomba sous son charme et se hissa sur la main que l'inconnu lui avait tendue. Elle s'était relevée avec beaucoup de peine mais n'avait pas lâché cet homme du regard. Lorsqu'elle se laissa tomber, il la rattrapa avec douceur. Sous leurs pieds s'étaient formé une lignée de petits miroirs qui formaient un chemin en direction du manoir Taiji.

«Nous allons marcher jusqu'au portail puis, je m'occuperais de votre allure en vous racontant mon histoire

La jeune sorcière ne réussit à prononcer le moindre mot. A la vue de ses yeux bleus remplis de peur, l'inconnu répliqua:

«Ne vous en faites pas, je ne vous abandonnerais pas

Naely était impressionnée. L'homme avait déposé l'une de ses mains sur la taille de la femme des Lunes et la tenait fermement pour qu'elle ne puisse faillir. Son aile noir entourait leurs corps comme s'il désirait réchauffer celle qu'il venait de trouver. Ils avançaient peu à peu, collés l'un à l'autre et, même si le chemin n'était pas long, il leur fallut plus d'une heure pour atteindre leur objectif.
Devant l'entrée sombre du manoir, l'inconnu déposa avec douceur la sorcière qui resta pantoise un petit instant. Elle avait l'impression de rêver devant un aussi bel homme qui l'aidait sans animosité et sans pitié.
Ce dernier se baissa pour arriver à la hauteur de Naely puis, il tapota le visage de la jeune femme avec un chiffon de soie sur lequel il avait étalé une poudre qui suivait le mouvement ainsi que la couleur de ses yeux. Il effectua ce geste plusieurs instants et sans s'arrêter, il commença son récit:

«Dans prés de cinq siècles, le monde que vous connaissez ne sera plus que néant. La poussière et les ruines régneront en maître. Les terres du Yin et du Yang seront dévastées seulement les immortels dont vous ferez partie peuvent rétablir la paix avant que la mort ne prenne place.
Ces miroirs que vous voyez sont les objets de la vie sans fin. J'en ai déjà attribué plusieurs à des personnes répondant au nom de Cocoon, Masha, Alice, Fin et Forceria. D'autres viendront par la suite. Vous devrez apprendre ensemble et travailler main dans la main pour que notre destinée nous échappe. Aujourd'hui, vous ne les avez pas tous rencontré, mais je sais que vous y parviendrais


La sorcière était perturbée, elle ne comprenait pas tout ce que l'homme disait mais buvait ses paroles. Certains des noms qu'il avait prononcé lui étaient familier sans qu'elle les connaisse vraiment. Naely réfléchit un court instant puis, fit résonner sa voix pour la première fois en présence de l'inconnu.

«Quelle est cette magie et.. Pourquoi me donner un tel don à moi? Comment pouvez vous prévoir un tel avenir?»

«Je vous connais bien Naely Layves. Aujourd'hui, vous pensez que les ténèbres vous accompagnent, que la vie n'est qu'un déchet qui vous a donné la folie mais un jour, vous apprendrez que tout cela n'est que futilité. Vous apprendrez à maîtriser la plus obscur de vos pulsions, vous parviendrez à contrôler ce mal qui vous ronge. Ce jour là, vous obtiendrais les réponses à toutes vos questions. La vie vous paraîtra belle et vous désirerais la préserver.
Je sais que cela vous semble insensé mais je viens du futur, un avenir lointain dans lequel vous êtes devenue une personne juste et pure. La sorcellerie ne vous guidera plus, vous accomplirez vos propres choix et la lumière s'ouvrira enfin à vos yeux bleus si étincelants. Dans mon univers, vous donnerez même votre vie pour essayer de vaincre le mal et arrêter la destruction des terres si précieuses
...»

Le jeune homme laissa échapper un faible soupir puis se retourna vers le manoir sombre qui se trouvait derrière lui.

«Je n'aurais jamais du vous dire cela... Pardonnez moi...»

Naely, toujours faible regarda son loup puis se releva avec beaucoup de difficulté mais, lorsqu'elle arriva à hauteur de l'inconnu, elle ne put s'empêcher de poser l'une de ses mains sur son épaule. L'homme avait l'air d'être triste et elle compatissait à sa douleur. Lorsqu'il sentit les doigts de la sorcière, le jeune garçon les pris avec douceur et les posa sur sa joue.

«Un jour, vous connaîtrez mon histoire. Un jour, nous serons alliés...»

Un long silence s'en suivit puis il lâcha la petite main de la jeune femme des Lunes qui recula vivement avant de continuer son récit.

«Tenez, le miroir que je vous offre vous reflétera jusqu'à ce qu'il ne tombe ou qu'il ne brûle. Regardez vous, j'ai effacé les cernes et la poussière qui s'était installées sur votre visage. J'ai réparé vos lèvres charnues et ai nettoyé vos cheveux soyeux. Vous ressemblerez toujours à votre plus belle image. Il faut que vous le cachiez dans un endroit sûr

La sorcière attrapa le petit bout de verre et l'observa. Son reflet l'étonna, elle n'avait jamais été aussi belle. La poudre qui se trouvait sur le chiffon de l'homme servait donc à cela, donner la meilleur apparence et la meilleur mine possible à ceux qui l'étalent sur leur peau. Naely avait beau chercher, elle ne trouvait aucune imperfection sur son visage angélique.
Sans attendre d'avantage, elle enfonça le miroir dans la peau du bas son dos. Elle souffrait et ne voyait pas ce qu'elle faisait lorsque l'inconnu s'approcha, lui prit la main pour l'éloigner. Il attrapa le petit bout de verre et l'engouffra derrière la colonne vertébrale de la jeune femme qui hurla de douleur. Elle sentait ses muscles et sa peau se reconstituer après le passage de la lame. La sorcière le savait, elle avait trouvé l'endroit idéal pour cacher son éternité.

«Pourrais-je au moins connaître votre nom avant que vous ne me quittiez?»

«Vous le connaîtrais bien assez tôt...
Et surtout, n'oubliez pas, n'abandonnez jamais
..»

Le jeune homme s'avança vers Naely et déposa un léger baiser sur son front alors qu'elle fermait les yeux. Alors qu'elle les rouvrit, elle s'aperçut que le paysage qui l'entourait avait changé. L'inconnu avait disparu et Nîvem la regardait d'un air inquiet. Avait elle fabulé? Comme pour vérifier l'existence de ce qu'elle venait de vivre, la sorcière passa sa main là où le bel homme l'avait touché et y sentit une légère cicatrice. Oui, tout cela était réel. Alors, comme pour le remercier, elle chuchota:

«Je vous retrouverais...»


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Mer 24 Oct 2012, 01:51

    Je contemplai cette beauté depuis plusieurs longues minutes maintenant. La beauté des reflets était phénoménale, celle de l'océan encore plus, alors celle du reflet de l'océan ne pouvait qu'égayer mes sens. Il m'avait suffi de créer un miroir à partir d'eau pour commencer à jouer avec la lumière du soleil sur la transparence de l'étendue d'eau. La magnificence de ce moment était ineffable. L'océan était plus que calme et la vie marine laissait libre cours à son imagination me faisant découvrir des couleurs qui m'avaient manquées, car je ne les voyais pas en abondance sur la terre ferme. En passant la main devant mon miroir il se mit à me montrer plusieurs lieux. Je voyais la rue commerçante par une fenêtre d'une quelconque boutique, puis je vis un restaurant par un verre en cristal. Les lieux défilaient devant mes yeux et ils étaient tous magnifiques. J'avais envie de profiter de cet instant pour toujours, mais je savais que cela ne pouvait pas arriver. Mes pensées se mirent à dériver. Je savais qu'un jour, j'allais être sur un trône avec pleins d'amis pirates, mais je savais également que sur ce trône j'allais rendre mon dernier souffle. Mes cheveux seraient alors blanc comme l'écume, ma peau ridée comme les arbres et mon corps frêle comme la nature. Je serai riche et les gens me regretteront, j'aurai marqué ce monde, mais je ne serai plus là pour le voir et cela m'attrista. C'était le cycle de la vie et mourir était l'accomplissement final de pleins de petites actions qui se cumulaient. Or je n'en avais pas envie, pas comme ça. Je n'avais pas peur de mourir au combat, car j'avais confiance en moi, je faisais partie du noble peuple de l'océan et il n'y avait pas de raisons à ce que je me fasse piéger un jour. En plus de mon trident, je pouvais appâter les gens de par ma voix et les piquer de mon verre réfléchissant. Or je ne pouvais pas ni appâter ni pique la vieillesse. Le moment où j'allais être emmenée sur l'océan dans un linceul de verre était inévitable et terriblement inquiétant...

    Ce fut un changement brutal de mon miroir qui me réveilla des méandres de mon esprit. Je vis soudain un homme entouré d'eau qui se mit à parler. Je pus entendre, tamisé par le bruit de l'eau :

    "Mon nom n'importe peu, sachez simplement que j'offre l'éternité à qui viendra me rejoindre au beau milieu de l'antre des damnés. Ne cherchez pas un physique particulier car je peux en changer à ma guise, laissez vous guider par les miroirs, combattez les êtres qui vous barreront la route et, une fois devant moi, convainquez moi."


    C'était magnifique. Le destin était une des choses les plus exceptionnelles. Alors que je pensais à la mort, l'on me proposait le moyen de lui rire au nez. L'immortalité, rêve de peuplades entière pendant des lustres et des lustres. On me l'offrait, à moi et peut-être à d'autres, mais là n'était pas la question. Je devais saisir cette occasion. Je m'apprêtai à sauter dans le portail, mais brutalement l'image disparut. Je me rappelai qu'il eut parlé de l'Antre des Damnés. C'était ma seule piste alors, sans autres indices, je fis apparaître ce que je me rappelai de ma mission avec mes amis pirates dans l'Antre des Damnés et sautai dans ce qui était devenu un portail grâce à mes soins.


    J'arrivai, encore en "tenue" de sirène au milieu de l'Antre. Il faisait sombre, la beauté de l'océan était aux antipodes de ce lieu et le brouillard parsemait une allée qui s'enfonçait dans l'obscurité. Je fis partir l'eau de mon corps pour retrouver mes jambes et enfiler des vêtements autres que les coquillage qui protégeaient encore ma poitrine. J'étais partie pour me "laisser guider par les miroirs".

    Je me mis à avancer en voyant par terre de bouts de verre brisés que je mis soigneusement dans une besace. Plus j'avançais plus le chemin était sombre et malfamé. Je voyais des yeux rouges dans les ombres qui me regardaient passer puis soudainement ce fut face à moi que deux grands yeux rouges apparurent. Face à moi se tenait, sous deux cornes imposantes, un puissant démon. Par ses narines s'échappait des flammèches et ses dents semblaient aussi aiguisées que les lames du meilleur assassin du Yin et du Yang. Il fondit sur moi, mais il tomba contre une plaque de verre qui se referma autour de lui. Ayant peut-être légèrement sous-estimé sa force il fit voler la plaque de verre en mille morceaux et ce en faisant sortir des épines de son corps. Je m'élevai dans les airs grâce à une plateforme toute fine et l'entourai d'un dôme transparent duquel il pouvait admirer son reflet. Il essaya d'attaquer les divers reflets qui s'y promenait, mais n'y arriva pas, car je les faisais bouger au fur et à mesure qu'il s'en approchait. Puis des reflets apparurent de tous les côtés et lancèrent des aiguilles qui, elles, étaient réelles. Soudain, le dôme se brisa par ma volonté et le démon se retrouva, ensanglanté, figé contre le sol. Vexée qu'il ait brisé mes miroirs je le fis marteler par des milliers de petites aiguilles. Une fois qu'il ne ressemblait plus à rien, encore plus à rien que le démon qu'il était au départ, je partis en souriant et en faisant revenir le verre à moi.

    Je continuai ma route pour arriver, enfin, à un croisement. La route de gauche menait à un cratère où j'avais pu ouïr l'existence d'une grotte. Le chemin de droite, lui, menait à une demeure miteuse faite de deux planches et dont la porte grinçait, malgré le fait que la cabane soit bien loin de moi. Il fallait que je réfléchisse au meilleur chemin et pour ce faire je m'assis et réfléchis en tentant de me remémorer les paroles de l'homme que j'avais aperçu dans le miroir alors que j'étais dans l'océan.


    *Que m'a-t-il dit ? J'offre l'éternité à qui viendra me rejoindre au beau milieu de l'antre des damnés. Ne cherchez pas un physique particulier car je peux en changer à ma guise, laissez vous guider par les miroirs, combattez les êtres qui vous barreront la route et, une fois devant moi, convainquez moi. Mmmmh... L'éternité... Non ce n'est pas la question de forme, il faut que je trouve le chemin. Je peux faire fi de son physique étant donné que je ne dois apparemment pas chercher de physique particulier. Il ne reste donc qu'à me laisser guider par les miroirs, puis à combattre les êtres qui me barrent la route et à le convaincre, mais c'est encore de la musique d'avenir. Je dois patienter...*


    Il y avait des miroirs des deux côtés du chemin. L'un montrait un anneau en forme de huit couché, symbole d'éternité et l'autre n'était que mon reflet. Je me mis devant chaque miroir et me dis :


    *Un anneau qui représente l'éternité. Serait-ce le bon chemin ? Non il m'a dit de
    suivre les miroirs, or un miroir par définition reflète ce qui est en face de lui. Et quoi de plus éternel que celui qui veut l'être. OUI ! J'ai la solution ! YOUPI !!*


    C'est ainsi que je me dirigeai sur le chemin de la gauche, me dirigeant vers le cratère. Sur mon chemin, un chien-loup né d'ombres avec deux grands yeux dorés me fixa, je pus le vaincre en le faisant exploser de l'intérieur grâce à un mélange d'eau et de verre. Plus j'avançai plus le cratère se rapprochait. Finalement je pus apercevoir l'entrée d'une grotte, sûrement celle dont on m'avait parlée. Je reconnus une image proche de celle que j'avais pu voir dans mon miroir de l'océan.

    Je pénétrai lentement dans la grotte en essayant de distinguer quelque forme dans l'obscurité. Au loin je vis de la lumière comme si elle venait d'un autre monde. Je m'en approchai puis pus voir un homme habillé de bleu et aux cheveux qui ondulait comme l'océan. Autour de lui tournait plusieurs miroirs. J'arrivais devant lui et me mis à parler. Mais avant que je ne pusse prononcer de mots il me dit :

    "Tu es parvenue jusqu'à moi jeune sirène et j'en suis ravi. Tu t'es montrée forte, patiente, intelligente et réfléchie."

    "Euuuh salut ! C'est toi qui m'a appelé à travers ça ?"


    Dis-je en montrant alternativement mon miroir et les siens. Il me sourit très calmement et me dit :

    "Tu as gagné le droit de vivre plus longtemps que les autres. Prend ce miroir, ton reflet va y rester tel que tu es maintenant, mais méfie-toi. Viens à le briser ou à l'ébrécher et tu subiras un contre-coup. Toutes les années où tu n'as pas vieilli te reviendront dessus comme une puissante vague prête à te terrasser. Va maintenant, je ne t'offre pas de porte de sortie, car je sais que tu peux le faire."

    Je fis venir le miroir à moi, souris au jeune homme et dis alors que je pénétrai dans mon miroir pour revenir dans l'océan :


    "Merci. Je t'en serai éternellement reconnaissant."

    je lui fis un clin d'oeil en soulignant la référence à l'éternel puis partis en souriant.

HRP : 86 lignes ^^
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Mar 30 Oct 2012, 02:57

Des montagnes tristes s’étalaient à l’horizon, entrecoupées de rivières vides et de nuages égocentriques. Tout était trop sombre, trop lourd, rien ne perçait. Caithe se sentait étouffée. Là, au bord du ravin, ses jambes ne pouvaient pas bouger. Le vent cinglait ses vêtements et ses yeux ne pouvaient que restait fixé sur l’horizon. L’air ne laissait ni ses paupières s’affaisser, ni des larmes en couler, elles étaient toutes asséchées avant même de poindre. Pourtant, elle avait l’air calme… mais ce n’était qu’une apparence. Elle avait peur, elle n’aimait pas cet étouffement, elle ne sentait plus la magie coulait dans ses veines comme les anges savent que leurs ailes sont toujours bien là. Respirant un bon coup du mieux qu’elle put, le vent s’affaissa subitement. Laissant retomber ses bras le long de son corps et son menton contre son torse, ses yeux se fermèrent instinctivement, presque de soulagement.

En relevant son visage, elle aperçut les rivières se remplirent doucement d’une eau grise, et les nuages se parsemer de pustules noires un peu éclatés comme sous un mauvais traitement. Le vent se levait à nouveau doucement mais apportait avec un nouveau bruit, un chant un peu strident peut-être. Glissant une main dans ses cheveux pour les retenir de lui cacher la vue, Caithe fut soudainement prise de terreur quand tout son être fut frappé douloureusement par une force invisible et plongée dans le noir parfait.

« Mon nom n'importe peu, sachez simplement que j'offre l'éternité à qui viendra me rejoindre au beau milieu de l'antre des damnés. Ne cherchez pas un physique particulier car je peux en changer à ma guise, laissez-vous guider par les miroirs, combattez les êtres qui vous barreront la route et, une fois devant moi, convainquez moi. »

Se redressant brusquement sur sa couche, les yeux de Caithe étaient ouverts de terreur pendant qu’elle tentait de reprendre sa respiration. Une main posée sur son torse, il lui fallut de très longues secondes pour comprendre qu’elle venait de se réveiller d’un cauchemar. D’un cauchemar… Cette voix, cet ébranlement. Cela avait eu l’air si réel, ça avait toujours l’air si réel d’ailleurs. Encore sous le coup de l’émotion, ses jambes tremblaient lorsque ses pieds touchèrent le sol. Essayant de remettre son esprit en place, ses mains massèrent précautionneusement son visage et son front. La lucidité à nouveau plus proche, le message lui revint enfin plus clairement.
L’éternité ? Le don d’éternité était un don lié au temps et tout ce qui était lié au temps appartenait aux magies les plus secrètes et les plus difficiles à maîtriser. C’était la maîtresse loi de l’univers auquel personne n’échappait. Bien sûr, il y avait des créatures immortelles.. mais c’était différent. Ses pensées s’embrouillaient à vrai dire alors qu’elle s’était mise frénétiquement à chercher dans les papiers de son bureau des notes sur le sujet. En vain.

-Brune, on sort ! s’écria-t-elle soudainement en donnant un coup léger mais négligent à l’écureuil touffu qui dormait un peu plus loin.

Attrapant rapidement à la volée sa robe de chambre et sa sacoche de cuir blanc cassé, il ne fallut que quelques rapides minutes à la magicienne pour se glisser hors de chez elle et prendre le chemin du musée. Dehors, la nuit noire ne laissait place qu’à quelques étoiles. Plus personne ne traînait et tout était particulièrement silencieux. Et pourtant, tout tournoyait dans la tête de la petite magicienne. Caithe marchait un peu précipitamment et manquait souvent de trébucher, Brune ne l’avait suivi qu’in extremis et courait à moitié en fonction somnambulisme.

Personne ne se trouvait au Musée à cette heure, mise à part le gardien de nuit, mais en tant que chercheuse et gardienne, elle n’avait pas eu besoin de s’annoncer et n’eut aucun problème pour parvenir jusqu’à son bureau. Entre le sommeil et l’excitation, Caithe se trouvait dans un drôle d’état un peu éméché, heureusement que personne ne l’avait vu. Une jeune fille, menue, dans une robe de nuit blanche serrée sur le torse et évasée sur les jambes, recouverte par une unique robe de chambre à peine plus épaisse et tout aussi blanche. Elle n’avait même pas prête attention à ses chaussons, ballerines blanches légères, qu’elle avait gardées en sortant, sans parler de son chignon distraitement fait et à moitié parti dans tous les sens dans son sommeil. Des mèches rebelles s’évasaient autour de son visage alors qu’elle était à nouveau penchée sur un bureau après avoir récupéré quelques cinq ou six livres de sa bibliothèque. Son regard concentré et son index humidifié pour manier les pages avec plus d’habileté continuèrent l’exacte même manège pendant un nombre de minutes qui parurent une éternité à Brune. La bestiole, ayant toutes les quatre secondes, se maintenait éveillé tant bien que mal, ne comprenant carrément pas ce que sa maîtresse pouvait chercher. Seul le bruit d’un livre lourd qu’on refermerait brusquement le rappelait à l’ordre quand le sommeil devenait trop virulent.

-Rien ne spécifie l’Antre des damnées comme ayant le moindre rapport avec l’éternité, ni de quelconques miroirs, murmura-t-elle plus pour elle-même. Si ce message venait effectivement de quelque part.. il ne vient de rien de ce qui s’inscrirait dans notre histoire.

Hein ? Quoi ? Mais comment elle pouvait déduire des trucs pareils justes avec ça ? ça donnait juste l’envie à Brune d’encore plus dormir. Ce genre de charabia, c’était comme une berceuse, ceci expliquant qu’il dormait les trois quarts du temps quand Caithe faisait des études.. Mais dans le cas présent, la magicienne n’en avait pas fini.

-Ou alors, le lieu est arbitrairement choisi. Et puis, c’est peut-être un imbécile qui fait une farce, ou alors un simple rêve. Mais j’exclue la première option, un imbécile n’aurait pas une telle magie. Cela pourrait être un piège aussi mais.. je n'en vois vraiment pas la raison.

Bref, elle pouvait réfléchir aussi longtemps qu’elle voulait sur le pourquoi du comment, rien ne l’avançait plus. Mais les faits étaient là : si c’était bien réel, si la voix disait vrai, alors ne pas y aller serait perdre une extraordinaire occasion et possibilité. L’éternité et le temps n’étaient ni magie ni concept ordinaire, ce miroir ne pouvait leur échapper, lui échapper apparemment. Respirait un bon coup en replaçant une mèche derrière son oreille. Caithe laissa tomber ses livres et se mit à rassembler deux trois petites choses qu’elle glissait dans sa sacoche. Enfin, elle attrapa une plume et de l’encre avant de griffonner un petit mot sur un bout de parchemin.

-Tiens, tu apporteras ça à Audrion en retournant à la maison, d’accord ?

Un long bâillement s’étira de la bouche de Brune alors qu’elle lui glissait le papier autour du coup avec un ruban. Et puis, il s’affala tranquillement pour piquer un roupillon. Levant un sourcil suspicieux, la magicienne le contempla avec dubitation.

-C’est ça, prend ton temps surtout.

Quittant son bureau, elle prit le chemin d’une cave où on entreposait les objets que l’on savait ne pas mettre en exposition, et cela pour diverses raisons. Elle savait qu’un passage secret s’y trouvait pour rejoindre le Continent dévasté, et si elle ne se trompait pas, il devait déboucher dans l’Antre des Damnés. Bien évidemment, elle en était même sûre ! L’étude, ça la connaissait.. mais malheureusement, la pratique peut très souvent se révéler.. différente dirons-nous.

S’étant muni d’une torche, car oui, ça n’allait pas être éclairé comme par magie, la jeune femme regarda de longues minutes le tunnel s’étirer dans l’obscurité. S’y engouffrer n’avait rien d’accueillant mais c’était ça ou.. repartir. Refermant le passage secret derrière elle, elle raffermit la prise de sa robe de chambre sur elle pendant que sa silhouette se mouvait de plus en plus profondément dans le passage creusé à même la roche. Les tissus de ses vêtements éraflaient souvent les parois. Franchement mais quelle idée d’être partie comme ça ! Pourtant, l’idée de s’en trouver stupide ne l’effleurait même pas, non, elle ne pensait qu’à la sortie et ce qui se passerait ensuite… L’Antre des Damnés était loin d’être connu comme accueillant, surtout quand le message mystérieux précisé lui-même la présence d’ennemis, mais enfin… l’éternité ne pouvait pas non plus être à portée de main, non ?

Après ce qui lui sembla donc des heures de marches, des tas de toiles d’araignées dans les cheveux et le bas de ses robes recouvert de poussière, Caithe déboucha enfin à la lumière d’une aube très très pâle. Le soleil se levait possiblement mais avec toute la brume qui recouvrait le lieu.. ça n’arrangeait rien. Inspectant les lieux, elle n’y repéra aucun mouvement, ni aucun bruit. Un petit vent s’engouffrait dans ses vêtements mais il ne faisait pas spécialement froid. Ça n’en demeurait pas moins.. lugubre. Faisant quelques pas et s’écartant définitivement du passage secret, Caithe observa les alentours. Au beau milieu de l’Antre hein ? guider par des Miroirs ? ça allait être une partie de plaisir ! La prudence de mise, elle commença cependant à avancer d’un pas posé sur la terre rocailleuse de pierres mi-grise mi-brune. Le paysage ne changeait que peu et tout semblait aussi mort que morne. Ça n’avait rien de rassurant mais ça ne l’inquiétait pas outre mesure. Qui n’a pas connu la mort et la souffrance, ne peut pas réellement en avoir peur, n’est-ce pas ? C’est ce qu’on aurait dit d’elle. Et puis il y eut un éclat sur un rocher qui l’attira, et l’instant suivant un bruissement. La jeune femme se figea d’un coup. Glissant délicatement sa main dans sa sacoche, elle en ressortit lentement sa petite arbalète. Tout aux aguets qu’elle était, rien d’autres ne se fit entendre. Un instant se demanda-t-elle si l’excitation d’en savoir plus sur l’éternité ne l’avait pas fait oublié le danger potentiel. Après tout, si c’était à la portée de tous… il fallait bien trier.. en éliminer certains.. des petites choses comme ça. Son échine se glaça. Mais était-ce vraiment à la portée de tous, c’est vrai, si ce message était réel al- !

Un cri sauvage interrompu soudainement la faisant sursauter. Derrière elle, une.. chose.. créature.. truc.. informe dont malgré ses yeux équarquillés qui le voyait pleinement elle ne pouvait même un nom sur l’espèce. Mais qu’est-ce que c’était ! Les entrailles serraient par la peur, Caithe recula de quelques pas précipités, un cri s’échappa de sa bouche. Lorsque la créature fonça subitement vers elle, l’affolement la prit et reculant de manière un peu désordonné, elle se prit les pieds et tomba à la renverse. La mort, la panique, faire quelque chose, bouger, vite, BOUGER ! Reculant sur ses avant-bras, les larme coulant, la bestiole sur elle et ce n’est que dans une pure mouvement de survie que Caithe se jeta sur le côté quand la lourde lame de la créature s’abattit sur elle. Lourde lame, espadon, vite, ralenti, lent, s’échapper, vite ! Profiter de la lourdeur de l’arme, Caithe se mit maladroitement à quatre pattes pour s’éloigner le plus possible mais se retourna juste à temps pour créer un semblant de bouclier qui n’amortit qu’une partie du choc du coup suivant, cependant, elle tint bout sur ses jambes malgré la douleur qui striait ses bras.

Cet instant lui permit de plonger ses yeux dans ceux de la créature, de la voir mieux. Et bien elle en était toujours autant affreuse ! Par tous les anges du Ciel mais qu’est-ce que c’était ! Cela avait beau être à forme humanoïde, c’était couvert d’autant d’écailles que de poils noirs, ça avait des griffes, des cornes et quelques protubérances dont elle ignorait l’utilité, sans parler de ses canines affreuses ! Un nouveau cri de peur s’échappa de la gorge de Caithe mais s’enfuir n’était pas possible, mais tout son être refusait de répondre pour faire autre chose ! Faire quelque chose, faire quelque chose. Il levait son arme, son arme. Une.. une diversion ! oui. Mais le bouclier maintenir les deux et se dupliquer… Trop tard, l’espadon fendit l’air une deuxième fois, Caithe ne reçut pas le coup mais le bouclier fut déchiré tandis qu’elle était à nouveau projeté au sol. Malgré le choc, le fait d’avoir été éloigné même quelques secondes la rasséréna suffisamment pour se rappeler de créer un double, le déstabiliser, le déstabiliser. L’horreur, l’horreur, l’horreur. Les larmes coulaient toujours sur ses joues et son manque de concentration ne fit apparaître qu’une pâle copie d’elle mais suffisamment réel mais stoppait la créature prête à se jeter à nouveau sur elle. Cette dernière bondit sur son double pendant que la magicienne en profita pour se relever et s’éloigner à nouveau.

Bon sang, ce n’était pas vrai. Reprenant difficilement son souffle et hésitant à s’enfuir, elle chargeait difficilement son arbalète pendant que la créature achevait son double. Si cette créature faisait partie des ennemis à affronter alors il devait avoir un moyen d’y survivre non ? Non ? Si c’était un bête ennemi sans aucun rapport alors.. elle.. elle allait mourir. Ciel, ce n’était pas possible, non ? Ce n’était pas possible, non ? Qu’avait-il dit déjà ? Le Milieu de l’Antre.. les ennemis.. les miroirs qui nous guideront.. Les miroirs.. Les miroirs. L’arbalète chargeait était prête à tirer, la créature retirait sa lame de son double pour charger vers elle. Alors qu’elle tendit son arbalète vers l’avant, les bras tremblant. Elle pouvait le battre. Les miroirs lui revinrent à l’esprit. Peut-être que.. Mais et si.. De toute façon, de toute façon.. Sans réfléchir, Caithe plongea la main dans sa sacoche pour en ressortir un grimoire. La matière serait suffisante. Se concentrant, ne visualisant que le livre, juste le livre, faisant fi de la bestiole qui venait vers elle en courant, la matière se mit doucement à changer jusqu’à former une surface lisse sous ses mains tremblantes. Et alors que la créature immonde se jetait sur elle espadon en l’air, Caithe cria de peur et dans un dernier élan, exposa la créature au reflet du miroir qu’elle venait de faire apparaître.

Plus rien ne bougea, la magicienne tremblait de tous ses membres. Ses yeux crispés et ses membres tremblants. Et puis, la créature posa silencieusement ses yeux sur elle et sans dire un seul mot, rangea son espadon sur son dos, pour partir subitement en courant. Caithe resta un moment interdite. Q-Quoi ? Elle n’eut malheureusement pas vraiment le temps de réaliser qu’elle était encore envie que la phrase « guider par les miroirs » revint. Il fallait le suivre ? C’était pas vrai ça, franchement ! Pourtant, tout au fait d’être encore en vie, autant que la peur de sa vie serve à quelques choses. Et quelques pas de courses plus loin fut-elle laissée devant l’entrée d’une grotte, sans créature à l’horizon. Alors, ça y était ? Elle était encore en vie. Sa respiration essoufflée se calma doucement tandis qu’une main un peu fébrile vérifiait qu’elle n’avait pas de blessures sérieusement. Quelques égratignures tout au plus mais rien d’alarmants. Maintenant, après avoir réfléchi toute la journée, c’est sans la moindre pensée qu’elle s’engouffra dans la grotte. Ces pas n’étaient plus mené par nulle désire, nulle étude, nulle curiosité. Elle se sentait juste simple, comme si elle était juste à sa place. Aussi lorsque à la lueur de pâles sources une silhouette lui apparut, ces premiers mots ne furent pas du tout ceux qu’elle aurait pu imaginer.

-Qui êtes-vous ?

Sa voix avait été faible mais douce. Autour, la luminosité était faible mais réconfortante. Elle se sentait déjà allé mieux, sa respiration se rassérénait et son corps lui faire moins mal. Elle ne pensait même plus à sa tenue pour le moins fortuites. Un pâle sourire se dessina sur le visage de la silhouette quelconque qu’elle ne parvenait d’ailleurs pas à bien voir. Etait-ce la fatigue ?

-De trois chemins, vous ne venez que d’un seul. Choisissez le bon et l’éternité vous sera offerte. Négligez votre réponse, et vous récolterez moins que l’éternité.


Que disait-il ?

-M-mais, vous parliez d’ennemis ?

Pas de pièges mortelles, car il n’avait fait aucun doute dans l’esprit de la demoiselle que sa dernière parole ne pouvait signifier que cela. A nouveau, la voix s’éleva mais la silhouette s’effaçait déjà.

-Tous les ennemis ne sont pas fait de chair et de sang.

Déglutissant, la gorge sèche. Caithe ne réfléchit pas. Etait-ce la vérité ou pas ? Cela n’avait pas grande importance. Seul importait là que désormais : trois psychés sur un demi-cercle s’élevaient un peu plus loin. Chaque miroir représentait forcément un chemin. Deux d’entre eux seraient mortels, le dernier.. serait la clé. Etait-ce cela, le convaincre ? Mais le convaincre par la résolution d’une énigme n’avait aucun sens. L’intelligence ne… Et la voilà qui réfléchissait encore. Secouant sa tête de linote, la magicienne s’avança enfin entre les trois pour les contempler.

Ils paraissaient semblables, chacun reflétant son reflet selon l’angle. Elle eut beau les regarder, elle ne voyait aucune différence, les reflets étaient en tout point semblable. Elle, le fond. Chaque détail fut vérifié. Non. La seule différence était la position des miroirs. L’un offrait vu la sortie de la grotte, un autre… hé bien, pouvait donner vue à l’endroit où se tenait la silhouette auparavant et le dernier… Le dernier, voyons.. pouvait représenter le Continent du Matin Calme ? Bien évidemment, il y avait de fortes chances à parier que les lieux n’étaient que symboliques. Hum.. Le Continent représenterait.. sa vie au musée, de magicienne peut-être.. La sortie pouvait représenter.. son actuel traversée pour venir ici.. Et la silhouette pouvait représenter.. le miroir, l’éternité, son message ? Quand bien même ses interprétations seraient vraies, qu’est-ce que ça voulait dire : d’où venait-elle ?

De longues minutes passèrent alors qu’elle contemplait les trois. La luminosité semblait s’affaisser, et puis doucement, Caithe s’avança vers l’un des miroirs. Sa main tremblait un peu lorsqu’elle la leva, mais son regard lui brillait. Le bout de ses doigts chevrotant effleurèrent finalement la surface et subitement, le miroir explosa ! Les yeux écarquillés, elle voyait déjà les centaines d’éclats se planter dans son corps mais le temps d’une seconde et.. rien.. Les éclats étaient passés à travers elle, disparaissant en poussière. A la place, un simple miroir, ovale, simple mais parfait lévitait au milieu de la structure de la psyché. Caithe avança doucement ses mains vers lui pour le rattraper. Ses yeux se perdirent un instant sur le reflet. Quelle classe, elle paraissait bien moins échevelée que ce qu’elle pensait !

-Gardez-le en sûreté. S’il venait à être brisé, votre éternité.. en serait tout autant, et le temps n'offre jamais de sursis sans raison.

La voix posée s’était fait entendre aussi rapidement qu’elle s’était éteinte. La magicienne leva un instant son visage vers ce ciel de terre, comme si une quelconque trace de l’individu subsistait. Le temps n’était qu’un mot. Avait-elle vraiment tant de choses à cet instant entre les mains ? Quelle importance. Ce n’était pas du fait d’être magicienne ou d’avoir entendu le message qui les avait amenés ici, c’était le voyage… et tout voyage a un but.

Rajustant sa sacoche en y glissant soigneusement le miroir entre les plis d’une couverture, ses jambes firent demi-tour et prirent la direction de la sortie. Oui, les temps changent, mais sans assurance.


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Dim 18 Nov 2012, 01:49

« Le temps est le péché de l'éternité. »




Un cabaret à la main, la chaman servait les gens dans la taverne où elle travaille. Déposant le plateau d'argent, elle servit chacun d'entre eux en ne se trompant pas de commande et se redressant par la suite avec le plateau entre la main, elle sentit une envie pressante d'aller aux toilettes. Elle fit donc une pause en donnant son cabaret à une autre serveuse. Elle jeta un petit coup d'oeil autour d'elle. La taverne était peu remplit, c'était une soirée plutôt calme à comparé les autres. Ce genre de soirée était plutôt rare, surtout en ces temps-ci de l'année. Shoshanna avait aussi prit soin de lui dire sa dernière commande avant de s'en aller. Même si ce n'était qu'un piètre emploi, elle restait une bonne employé. Parfois, cela lui tentait bien de massacrer le visage de plusieurs des employés et de tuer plusieurs clients mais elle ne le pouvait pas. Cela risquerait peut-être d'arriver un beau jour mais pas maintenant. La chaman se rendit donc à la salle de bain et fit ce qu'elle avait à faire. Avant de quitter cet endroit, la jeune femme vint devant un grand miroir et elle replaça tout doucement ses longs cheveux d'ébène. Elle s'observait dans la glace, son teint olivâtre et ses yeux anis. Touchant ses lèvres du bout de son index, elle fut satisfaite du reflet qu'elle se donnait à elle-même. Alors qu'elle reculait, elle vit le miroir commencer à vibrer puis devenir comme une marre dans laquelle on avait laissé tomber un caillou. Elle devint trouble avant de laisser soudainement apparaître le visage d'un homme qui lui était totalement inconnu.


« Mon nom n'importe peu, sachez simplement que j'offre l'éternité à qui viendra me rejoindre au beau milieu de l'antre des damnés. Ne cherchez pas un physique particulier car je peux en changer à ma guise, laissez vous guider par les miroirs, combattez les êtres qui vous barreront la route et, une fois devant moi, convainquez moi. »


Shoshanna observait le reflet qui s’effaçait lentement avant de totalement disparaître. Elle fut très surprise par ce qu'elle venait d'entendre. L'éternité était offerte à bout de bras simplement comme cela? En pouvant en un pur inconnu que nous avions qu'à le convaincre que nous méritons de vivre plus longtemps que d'autres? La chaman décida de partir à cette aventure. Elle quitta donc la salle de bain afin de venir directement voir son patron. Elle lui expliqua qu'elle venait de recevoir une lettre l'informant qu'une parenté était malade. Bien sûr la lettre avait été perdue mais vue son charme, le patron savait qu'elle était une bonne employé et n'y voyant que du feu sous ses mensonges, décida de la laisser partir. L'amie des esprits quitta rapidement la taverne où l'alcool sentait à plein nez, les effluves commençant presque à lui faire tourner la tête. Elle amena ses 3 compagnons avec elle puisqu'elle ne pouvait pas vraiment s'en séparer. Elle les adorait trop pour pouvoir les quitter.


******

Devant elle se tenait un homme. Un inconnu. Elle l'observait alors que ses yeux jaunes luisaient dans le noir. Il la regardait d'un regard si intense qu'elle plissa légèrement les yeux. Il semblait même hostile. Il avait une carrure très impressionnante mais elle doutait que cela ne soit pas que des muscles. Qui que ce soit possédant le pouvoir de changer d'apparence ou même d'illusions pouvait provoquer un tel spectacle sur le corps de quelqu'un. Mais la chaman avait apprit à ne jamais sous-estimer un adversaire et c'est exactement ce qu'elle allait faire. Des griffes au bout de ses doigts, des cheveux d'ébène comme les tiens mais pas aussi longs. Toutefois trop longs pour un homme. La jeune femme mit légèrement ses mains derrière son dos. Elle n'aimait pas du tout le regard qu'il lui offrait. Soudain, ses lèvres pâles et desséchées s'ouvrirent légèrement, laissant apparaître des canines plus pointues que la normale sans toutefois appartenir aux vampires.


- Te voilà sur mon chemin. Choisit la bonne réponse à ma question et ta vie sera saine et sauve, tout comme celles de tes compagnons.


Elle n'aimait pas du tout le chantage et encore moins que l'on vienne menacer ses compagnons. Elle posa la main contre le pommeau de sa dague mais une épée venue de nulle part venait d'apparaître droit devant elle. La chaman plissa immédiatement les yeux afin d'évaluer le danger. Elle demanda la question à cette créature et elle fut absurde comme réponse. Elle répondit du mieux qu'elle put mais manqua son coup. Immédiatement, l'épée s’avança mais elle eut juste le temps de se pencher pour l'éviter. une vive lumière se dégagea soudainement d'elle et elle disparut du champ de vision de la créature grâce à cet effet qui venait de l'aveugler. Sortant sa dague, elle trancha directement plusieurs fois sa peau derrière son dos. La créature serait soudainement pour lui faire face et l'épée fendit l'air pour arriver directement sur elle. Elle reçut une vive coupure au bras mais elle eut le temps de reculer pour éviter que son bras ne soit sanctionné. Heureusement, ce n'était pas le bas dont elle tenait sa longue dague. La jeune femme grogna de colère et soudain, une petite boule de feu vint persécuter les yeux de la créature. Shoshanna en profita directement pour lui trancher la tête. Et le danger fut écarté. La chaman déchira un morceau de ses vêtements pour penser sa blessure. Elle se retourna vers ses compagnons et ils la suivirent dans sa nouvelle route. Elle devait se rentre au beau milieu de l'entre des damnés. Shanna savait que Solen pouvait guérir sa blessure mais pour le moment elle voulait directement se rendre là-bas et sa blessure témoignerait aussi de son combat. Elle ignorait aussi si cette créature fut à la solde de cet homme aux miroirs mais si c'était le cas, le test était passé! La jeune femme prit une vingtaine de minutes avant d'arriver là où elle le désirait. Elle y pénétra et y vit une silhouette. Sans se retourner, il parla:


- Vous avez fait un magnifique combat pour pouvoir sauver votre vie tout comme celle de vos compagnons. Vous auriez pu sauver la vôtre sans sauver la leur. Tu as su me convaincre d'une certaine partie de ta valeur pour que je t'offre l'éternité. À toi de me prouver maintenant le reste pour que je puisse t'offrir l'un des morceaux de ces miroirs.


Shoshanna observait l'homme sans réellement comprendre mais finit par s'expliquer. Elle dialogua un très long moment avant de prendre une grande inspiration et d'expirer tout doucement. Ses yeux anis observaient l'homme jusqu'à ce qu'il se penche pour prendre quelque chose et lui fit enfin face. Il se rapprocha et lui remit un morceau de miroir.


- Faîtes attention à ce morceau, demoiselle. Votre âge y sera préservé et vous ne vieillisserez plus. L'éternité vous appartient. Que vos chemins foulent encore de nombreuses années ces terres!


La chaman ne fit que le remercier et tourna les talons pour quitter cet endroit au plus vite. Ses compagnons sur ses talons, la jeune femme fit soigner sa vilaine blessure en chemin par Solen. Regardant le miroir, elle se promit d'aller le cacher dans un endroit sûr et elle savait déjà là où elle allait le mettre.



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Dim 25 Nov 2012, 14:27

C'est au crépuscule que Morvan et son acolyte Calion arrivèrent en ces pleines froides et sans bruit accueillant. Ils devaient emprunter ce lieu pour rejoindre la région la plus gelé de ce monde magique. Le tout étant de se reposer un peu après tous les événements qui ont pu lui arriver. C'est donc dans cette démarche qu'ils marchaient en ce lieu effrayant mais conservant un certain charme.
Cependant, plus ils avancèrent en cet endroit, plus le petit chat sentait une ambiance bien étrange qui monté peu à peu jusqu'à eux. Calion posait sur les épaules de son maître se tourna vers son oreille en lui soufflant d'un air nonchalant :

''Je crois que nous ne sommes pas seul, Morvan !''

Ce dernier essaya de conforter son ami en sachant que lui même, avait une certaine peur concernant cet endroit.

''Je pense que nous sommes dans une très vielle forêt donc il est normal de ressentir des choses là dedans...il a du se passer de nombreuses choses ici, les arbres doivent conserver ses souvenirs !''

Le chat leva les yeux au ciel en entendant le discours de son maître toujours aussi évasif. Ils ne firent rien et continuèrent à marcher de manière lente pour ainsi observer cordialement ce qui pourrait les mettre en danger.
Après quelques minutes suivant les paroles du chat concernant l'ambiance du lieu, un bruit fort bien senti fit frissonner le corps de Morvan ainsi que Calion dont ses poils se redressaient avec ceux de l'élémental.

''Est ce que tu me crois maintenant ?'' ajouta le chat perplexe.

''Je pense qu'on va marcher un peu plus vite !'' conclut-il.

Il se mit alors à courir assez vite paniqué par le bruit qui semblait le suivre. Or, Morvan et la course rimait souvent avec étourderie et ce fut une fois encore le cas puisque le blondinet se prit le pieds au creux d'une racine qui vint par la suite l'entraînait dans une lourde chute lui faisant dévaler toute la pente du contre bas. Sa chute se conclut par un rocher qui vint entre en plein dans son abdomen, lui faisant soutirer un cri d'horreur à ce dernier. En ce qui concerne son chat, il su se rattraper sur un arbre grâce à ses ongles acérés.
Morvan parvint à se relever la tête encore confuse des événements se présentant à lui. Il du attendre un certain moment pour que ses esprits se mettent tous en place car la chut fut si vite qu'il en avait perdu l'orientation de ses sens.

Après ce long moment et ceux malgré la douleur de son abdomen, il observa les alentours voir un éventuel changement. Lui, se retrouvait dans un creux ceinturé d'arbres lugubres. Entre les troncs, des lueurs rouges, bleus et verts déchiraient la noirceur de la nuit. Comprenant ce de quoi il pouvait s'agir, il prit son animal dans ses mains et couru en sens inverse. Le chat inquiet de la situation questionna son ami concernant ses couleurs dans la nuit.

''Que vois je ?''

Morvan entre deux foulés articula une réponse :

''Des...monstres...comme d'habitude !''

Le chat regarda par dessus son épaule pour s'apercevoir que ses monstres les poursuivaient.

''Morvan !!!'' hurla le chat.

L'élémental eut juste le temps de faire demi tour et de tendre les mains pour activer son bouclier jaunâtre où les trois choses vinrent s'écraser dessus. Se rendant compte qu'ils ne pouvaient défaire cette barrière magique. Un individu inconnu rappela ses monstres auprès de lui. Pourquoi individu et non une créature car dans la tonalité du bruit, on pouvait entendre très clairement des paroles. Dans ce cas contraire, il s'agissait d'ordres.

Morvan désactiva son bouclier au même instant que l'un des monstres revint à la charge. Notre tête blonde un peu énervé sur le coup brandit ses mains envers ce monstre aux yeux rouges et d'un sourire taquin, de l'air surgit de nul part et vint s'abattre sur la créature qui se retourna sur elle même avec lourdeur. Il se servit ensuite de sa nouvelle maîtrise concernant les ombres en liant ses pattes entre elles grâce à la noirceur des lieux. Il s'approcha ensuite de lui et grâce à son ami Lysis qui lui avait permis d’acquérir un nouveau don peu connu de l'élémental, la force. C'est à dire qu'il mit pour la première fois de sa vie un coup de poing extrêmement violent selon lui car la créature tomba dans les vapes en crachant du sang au grand mépris de ce dernier qui en avait plein sur sa tenue parfaite malgré la poussière de la terre lors de sa chute. Tandis ce petit désagrément, l'élémental en était content car il venait d'utiliser sa force...

Calion du le ramener à la réalité des choses en lui demandant de partir avant que les autres ne reviennent à la charge. Par contre, Morvan ne comprenait pas certains points et après s'être caché dans un creux formé par une racine :

''Tu n'avais pas l'impression que ses monstres étaient sous le contrôlé d'un autre individu ?''

Le chat incrédule renchérit tout autre manière :

''Moi, j'ai seulement vu leur canines bien grosses !''

''Décidément toi alors !''

Finalement, ils repartirent avec l'espoir de les avoir semé mais une voix dans la tête de Morvan signalait autre chose que ça.
En effet, après quelques heures, les deux sur trois monstres vinrent ceinturer la tête blonde. Ce dernier lui regarda autour de lui voir si il voyait un individu et effectivement, un humanoïde se cachait dans l'ombre. Calion semblait aussi l'avoir vu et d'une voix chuchote, il intima à son maître :

''Je vais faire diversion avec ses créatures, toi occupes toi de cet individu !''

Morvan voulait objecter mais le chat griffa le museau de l'un des monstres avant de fuir avec ses deux choses dans une course rapide. L'élémental lui courra vers l'individu qui fuit avec une certaine rapidité. Sachant qu'il ne pourrait pas le rattraper par la course à pieds, il fit apparaître ses ailes et prit de l'altitude pour le rattraper sans pour autant se confronter aux branches des arbres. Lorsqu'il se trouva au dessus de lui, il plongea droit sur lui avant que les deux s'écrasent sur le sol. Malgré la chute et l'impact, les deux personnages se relevèrent très vite. Morvan pu ainsi voir le visage de son agresseur qui était d'une certaine beauté malgré ses vêtements noir qui le rendait un peu laid, il avait des armes sur son dos mais aussi sur le prolongement de ses cuisses. Il avait des doigts long et crochus et ses yeux, d'un rouge noir avec des veines apparentes sur le contour de ses yeux. Ce dernier semblait très énervé contre l'élémental. Il avait sans doute pas l'habitude d'avoir un adversaire plus coriace que ses autres malheureux victimes qui avaient sur le croiser au mauvais endroit et au mauvais moment.
Or, de nature diplomate, Morvan demanda à cet inconnu :

''Que me voulez vous ?''

Ce dernier en guise de réponse brandit son épée ou sabre et couru à une vitesse folle vers l'élémental qui eut le temps de se crachait sur le sol avant que l'individu se trouva à sa place. La tête blonde se retourna et fit reculer violemment l'individu contre un arbre. L'individu se releva comme si de rien n'était et ré-brandit son arme vers son ennemi en disant d'une voix pleine de haine :

''Je vais te tuer !!''

Soudainement, Morvan se mit à rire et ceux malgré la blessure à son abdomen car les propos de cet individu n'était vraiment menaçant puisque il essayait déjà de le tuer. Ce rire énerva encore plus l'individu qui vint par le biais d'un coup de pieds le mettre au sol avant d'y poser son talon sur sa gorge. La tête blonde comprit qu'il était assez doué mais que c'en était assez pour cette nuit. Il se dématérialisa pour ainsi échapper à l'emprise de cet individu et de se montrer face à lui. L'inconnu ne s'attendant sans doute à cela se débattit en plongeant son épée dans Morvan mais rien ne se passa. La main liquide de l'élémental projeta un jet puissant d'eau propulsant par cet expédition l'individu contre le même arbre avant que cette eau ne se solidifie en serrant très fortement l'individu contre l'arbre et la glace l'enserrant.
Morvan pu ainsi reprendre sa vraie forme en souriant peu modestement à l'individu en lui disant comme par pitié :

''Vous avez de la chance que je ne peux vous tuer cher monsieur !''

Il prit une pause en reprenant peu à peu ses affaires jonchant sur l'ensemble du sol.

''Cela va à l'encontre de mes principes...cependant, j'ai l'honneur de vous revoir sur mon chemin, je peux vous jurer que votre vie ne sera que peu réduite !''

Il entama sa démarche pour retrouver son compagnon, dans un élan d'humour, il termina avec :

''Sur ceux bonne nuit l'inconnu !''

Il couru ainsi rejoindre Calion perplexe de savoir si il avait pu s'en sortir aisément comme Morvan. Plus il avançait, plus il sentait l'odeur du sang et c'est dans un décor macabre qu'il vit une créature éventré avec tous le vocabulaire de des organes...
Un peu plus loin se trouvait l'autre créature aux yeux rouges essayant d'atteindre le chat perché sur le haut d'un arbre en position de faiblesse. Sans plus attendre, Morvan fit apparaître un pieu de glace au creux de sa main avant de la lancer à une vitesse puissante venant transpercer l'abdomen de cette créature qui après un gémissement d'agonie sombra dans le royaume des morts. Calion descendit de l'arbre avec difficulté tout en étant recouvert de sang. Il marcha ensuite vers son maître en boitant un peu. Ce dernier sourit en voyant ce qu'il avait pu faire.

''Je suis très fier de toi Calion, tu as su vaincre ton ennemi plus gros que toi, c'est vraiment étonnant !''

''Arrêtes tes éloges et reposons nous un peu, je suis fatigué là !''

''Suis moi, on va quitter cette scène nauséabonde, on va se reposer aux racines des montagnes se trouvant non loin de nous !''

C'est ainsi qu'ils partirent se reposer dans cet endroit en espérant ne pas rencontrer d'autres individus tout aussi bizarre que celui qu'ils venaient d'affronter.
Ils se réveillèrent sous un temps gris foncés avec des douleurs de partout et même des endroits qu'ils ne pouvaient pas soupçonner. Ils étaient crasseux et ils prirent le temps de bien se laver tous les deux. Même si le chat n'appréciait pas l'eau froide, il se retrouva bien propre malgré le fait d'avoir des poils bouffi par l'eau. Tandis qu'ils reprirent leur marche, Morvan vit sur le flanc boisé de la montagne une lueur comme si un miroir réfléchissait une lumière car cette lueur bougeait de manière étrange.

''On va aller jeter un œil par là bas, cette lueur me paraît bien étrange !''

''Fais vite alors, j'ai pas envie de rencontre d'autres monstres !'' s'inquiéta son ami.

C'est ainsi qu'ils grimpèrent sur la lugubre montagne en direction de cette soit disant lueur. L’atmosphère du paysage était bien mieux, sans doute à cause de la luminosité du au jour qui est moins stressant que celle de la nuit.
Une fois arrivé vers le lieu si il avait fait son trajectoire, il aurait du voir la chose créant cette luminosité mais rien hormis une entrée menant sans doute vers une grotte. Il marcha alors vers cette entrée mais son chat posé que ses épaules lui rappela :

''Morvan, fait attention à toi...le danger peut survenir à tout moment !''

''Ne t'inquiètes pas, je pense que tout va bien !''

En arrivant au seul de la grotte, ils purent voir ensemble plusieurs fragments de miroir à l’entrée de la grotte mais également à l'intérieur jonchant la paroi de celle ci. Il entra en ce lieu d'un pas ralenti, la lumière à l'intérieur n'était que jeu de miroir se renvoyant la lumière de l'extérieure. Il y avait quelques torches émanant une faible lumière suffisant pour jouer avec les miroirs.
Plus il avançait, plus la lumière se faisait de plus en plus forte. En effet, au fond de la grotte se trouvait la grande 'salle' avec des piliers formant la pièce centrale de ce lieu. En son centre, un petit miroir pas plus grand qu'un tableau pour façonner un portrait. Le sol était recouvert de carrelage d'un marbre blanc très poli pour refléter une fois de plus la lumière.

Les deux compères avaient la bouche grande ouverte car cet endroit était magnifique. Lorsque Morvan regarda précisément dans le miroir de la pièce centrale, il vit une silhouette en son dos. Sursautant sur lui même, il se retourna en pensant qu'il s'agissait du propriétaire des lieux. Il voulu demander pardon pour son intrusion mais la personne disparu pour réapparaître à côté du miroir format portrait.

D'une voix manifestant nombre d'émotions, il souffla :

''Je suis ravi de vous voir en ce lieu en entier !''

Morvan ne comprenait pas vraiment ce qu'il disait, il était juste étrange...son visage n'exprimait aucune émotion et en même temps, il émettait toutes les émotions. Le temps semblait ne pas avoir d'emprise sur cette être mais pourtant on voyait qu'il avait du vécu. D'une voix maladroite, il demanda :

''Puis je savoir qui vous êtes et pourquoi...''

Il ne pu terminer sa phrase car la personne le coupa avec douceur

« Mon nom n'importe peu, sachez simplement que j'offre l'éternité à qui viendra me rejoindre au beau milieu de l'antre des damnés. Ne cherchez pas un physique particulier car je peux en changer à ma guise, laissez vous guider par les miroirs, combattez les êtres qui vous barreront la route et, une fois devant moi, convainquez moi. »

Morvan ne comprenait pas vraiment ce que l'individu voulait dire. Ce dernier disparu une nouvelle fois pour réapparaître de l'autre côté avec un visage différent dans une tenue elle aussi différente. De plus, dans ses paroles, il offrait l'éternité à celui qui serait vaincre des personnes leur barrant la route mais également le fait de le rejoindre ici.
Cependant, il se trouvait ici dans avoir eu de soucis sauf celui de l'homme de cette nuit et du fait qu'il en voulait à sa vie. A cet instant, il comprit dès lors les paroles de l'inconnu voulant le tuer, c'était de lui dérober la vie. Ceci pouvait nous mener vers l'indice de retrouver cet étrange personnage avec l'offre de l'éternité.

Voyant que l'élémental schématiser son aventure, l'inconnu reprit parole :

''J'ai été impressionné par le fait que malgré le danger, vous as su faire preuve d'humour et de légèreté dans votre combat et de voir également que l'union fait la force !'' dit-il en observant Calion cachait derrière la tête de son ami.

''Vous avez également un don en ce qui concerne votre contrôle de don et également faire présence de valeur en épargnant la vie de cet inconnu alors qu'il aurait sans pitié pu vous tuer. Vous à vous tout seul une contradiction car cela se voit souvent que vous êtes effrayé et pourtant, vous foncez. Ceci témoigne dès lors votre personnalité et ce qui va survenir dans les prochaines années !''


Morvan ne comprenait rien et semblait perdu dans les propos de cet inconnu qui disparu une fois de plus pour se retrouver derrière lui tout en pointant le miroir sans un mot. L'élémental alla alors vers ce miroir et se vit comme il l'espérait. Alors qu'il se regardait, le miroir disparu lui aussi pour réapparaître en plus petit entre les mains de l'individu.
Ce dernier tendit ce fragment de miroir en disant avec la même tonalité de voir que les précédentes :

''Voilà votre portrait jeune homme. Conservez le très précieusement car votre âge est conservé sur ce portrait qui est vôtre. Entre vos mains se maintient l'immortalité. Négligez le un temps soit peu et les dégâts du temps viendront vous rattraper une fraction de seconde !''

Morvan regarda son portrait comme si il se regardait et retourna son regard vers l'individu pour le remercier mais il avait disparu ainsi que tous les objets de la grotte redevenu naturelle sans trace d'un être humanoïde.
Le blondinet quitta vite les lieux et au lieu de se rendre au lieu de ses vacances, il partit dans les airs avec Calion vers un lieu où l'objet ne sera que protégé...


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Dim 25 Nov 2012, 15:07

Le matin se lève. Le ciel était enrobé d'une douce couche de nuages. Lysis dormait au pied d'un arbre. Elle semblait si paisible, mais son âme était tourmentée. Qui était-elle dans ce monde? Elle était en train de se forger un nom de Dame Météo, mais est-ce suffisant? Lysis se réveilla avec une arrière pensée. Elle n'avait plus envie de faire chemin en solitaire. Elle a connu plusieurs personnes au cours de ses voyages, mais personne lui était destinée. L'élémental se mit assise. Elle était couchée sur le bord d'un petit ruisseau. Elle se vira la tête vers l'eau qui s'écoulait. Lysis se voyait. Elle voyait une femme au yeux tourmentés par le vent et un visage froid. Est-ce qu'elle n'était pas assez belle pour les hommes? Elle l'avouait qu'elle n'était pas une beauté comme celle qu'on voit paradés, mais elle ne se trouvait pas l'aide non plus. Lysis ferma les yeux et se secoua la tête. Elle devait cesser avec ces pensées négatives. Si elle était encore en vie aujourd'hui, c'est que son but sur ce monde n'était pas encore terminé. Par ailleurs, son titre n'était pas complètement acquis. Lysis se mit à genou pour être face à l'eau. Elle déposa ses deux mains dans l'eau pour projeter une bonne d'ose au visage. Elle aurait pu utiliser son contrôle de l'eau pour cela, mais elle aimait bien les anciennes traditions. Après que l'eau soit écoulé, Lysis ouvrit les yeux et remarqua quelque chose d'étrange dans l'eau. Cependant, l'eau était en mouvement et le message était flou. Lysis glissa sa main droite au dessus de l'eau et vit une écriteaux blanche apparaître.

« Mon nom n'importe peu, sachez simplement que j'offre l'éternité à qui viendra me rejoindre au beau milieu de l'antre des damnés. Ne cherchez pas un physique particulier car je peux en changer à ma guise, laissez vous guider par les miroirs, combattez les êtres qui vous barreront la route et, une fois devant moi, convainquez moi. »

Lysis avait un mal fou de lire, mais elle compris le message avant que ce dernier disparu. Il lui offrait l'éternité. L'idée de l'éternité ne lui donnait guère envie. Pourquoi rester éternellement seule? Cela serait pitoyable de sa part... Puis, un dragon vert apparu dans le ciel et vint atterrir proche de Lysis. Il s'agissait de Callipso. Lysis lui fit un petit sourire et lui caressa la tête. Il avait ressentis son chagrin malgré qu'il était à plusieurs kilomètres en train de chasser. Il avait tout arrêté pour venir la voir. Il regarda sa maîtresse avec des yeux interrogateur. Puis, Un petit oiseau vert arriva. Il s'agit de Phoebus cette fois. Ils étaient rendus inséparable ces deux là. Il s'assit sur la tête du dragon et il avait le pressentiment que sa maîtresse n'allait pas. Ils avaient le même regard. Lysis allait devoir leur expliquer au final. Lysis se leva et leur dit d'une voix douce:

- Je suis invité à obtenir l'éternité. Je ne crois pas que cela soit une bonne idée pour ma part... Par ailleurs, il demande de le convaincre. Comment convaincre quelqu'un que j'ai besoin de ce pouvoir quand je ne le crois pas moi-même?

Lysis regarda son reflet au travers de l'eau. Elle était revêtue de sa cape qui cachait tout son linge. Elle semblait d'un rôdeur vêtue ainsi ou une sorcière pour les âmes tourmentés. Puis, Callipso se cajola à elle en espérant de lui remonter le moral. Lysis était contente d'avoir ses bêtes et ne les changerait pour rien au monde. Ces derniers semblaient vouloir la convaincre. Callipso fit des petit son aigu et Phoebus une mélodie avec son chant qui sonnait l'heure de la course.

Puis, Lysis eu une idée en tête. Si elle désire rencontrer quelqu'un, ce n'est pas en devenant vieille que cela va se produire. Une femme jeune et en santé allait être plus attrayante qu'une dame qui commence à avoir les cheveux blancs. Lysis se regarda une dernière fois dans l'eau. Elle n'allait pas se laisser avoir aussi facilement. Si le message est venu à elle, c'est que le destin à fait en sorte que cela se produise. Lysis regarda à nouveau Callipso qui semblait plus heureux à présent. Lysis se déplaça pour monter sur son dos et lui dit:

- Allons vers l'antre des damnés! Le Destin m'attend.

Callipso rugit très fortement et entama la promenade. Est-ce que cela allait être facile? Sûrement pas et Lysis le savait très bien. Par contre, elle était prête à tout pour combattre le temps et être plus longtemps utile sur ce monde.

Rendu à mi-chemin, le temps changea radicalement. Cependant, Lysis se doutait bien que cette température n'était par normal. Il y avait de la sorcellerie et on pouvait facilement ressentir. Lysis se leva debout sur son dragon. Il s'agissait d'une manœuvre qui pouvait paraître dangereuse, mais elle avait fait en sorte que l'air autour d'elle était relativement neutre. Elle ne sentait aucunement l'effet du vent dû à la vitesse. Puis, une créature noir ailée s'approcha de Callipso. Ce dernier fit un virage brusque pour l'éviter. Lysis fit le saut, mais elle se pencha assez bas pour reprendre son équilibre. Lysis regarda devant elle et multiples bêtes s'approchèrent. Lysis ne comprenait pas. Pourquoi il y avait de tel être dans un lieu qui semblait banal? Lysis sortit son Chakram et cria à Callipso:

- Je m'occupe des créatures. Toi, arrange toi pour qu'on soit le plus proche possible de l'antre des damnés. Ensuite, je ferai le chemin seule.

La bête n'était pas d'avis à sa maîtresse, mais il n'avait pas le temps de négocier. Lysis projeta son arbre qui détruisit deux bêtes qui arrivaient rapidement sur eux. Puis, un autre arriva à sa gauche, mais Lysis le propulsa avec une bourrasque de vent. Les créatures semblaient se multiplier. Lysis n'avait pas le choix. Elle devait faire appelle au pouvoir qui se cachait en elle. L'élémental d'air ferma les yeux et se concentra. Puis, elle écarta ses bras le plus possible et une bourrasque de vent se fit sentir. Celle-ci tournait autour de Lysis et s'intensifiait en un temps record. En quelques secondes, les trois compagnons étaient au coeur de la tornade laissant entrevoir l'oeil de la tempête. Cet endroit regorge toujours quelques chose de spécial pour celui qui y est. Les créatures magiques se heurtèrent aux murs de vents et mourraient en se fracassant un contre l'autre. Après un temps, Lysis relâcha en espérant que la bataille soit terminée. Lorsque l'air reprit son courant normal, Lysis remarqua que le ciel était de nouveau clair. La tempête magique avait disparu. Par ailleurs, ils étaient rendu à l'endroit voulu. Callipso descendit et laissa descendre sa maîtresse de son dos. Elle comptait faire le chemin seule, mais Callipso tenait tellement la suivre qu'il se transforma en petit dragon grand comme un chien pour la suite. Lysis vit son grand dragon devenir une toute petite créature. Lysis ne pouvait plus lui dire non. Elle hocha la tête en le voyant si mignon et Phoebus vint s'asseoir sur son dos. Lysis leur fit signe et il ne fallait pas plus pour qu'il suive. Le chemin semblait si calme, mais Lysis se sentait épiée. Ils y avaient des créatures non loin d'elle. Elle pouvait le sentir, mais elle gardait une assurance impénétrable. Elle voulait l'éternité pour devenir une personne à part entière.

Le chemin fut long, mais elle vit un homme au cheveux blanc devant elle. Il était dos à elle, mais il y avait une magie mystérieuse qui ne pouvait être définit. Lysis s'approcha de lui lentement en espérant qu'il s'agissait bien de cette homme. Il n'avait donner aucun nom et aucune description de son apparence. Cependant, elle croyait fortement qui s'agissait de lui.

- Vous êtes l'être qui m'avait appelé? Je me nomme Lysis Ventus et je suis venue pour obtenir ce que vous appelé l'éternité.

L'homme se retourna et vit un être magnifique. Sa beauté avait l'air d'être sculpté par les années qui avaient cessé de bouger pour lui. Il leva une main dans les airs et un miroir apparu par magie. Il était simple, mais il avait le symbole du vent sur son endos. Il semblait lui être destiné. L'être lui demanda une question:

- Pourquoi vous méritiez d'obtenir l'éternité?

La question semblait si simple, mais Lysis la redoutait au plus haut point. Cheveux au vent, l'élémental devait lui fournir une réponse qui allait lui convenir. Durant son trajet, elle comptait y réfléchir, mais à cause des créatures ailées, elle n'avait pas eu le temps. Elle allait improvisée.

- Je suis une femme élémental d'air. Le temps est un facteur qui s'acharne sur mon existence. Je désire ce pouvoir pour changer ce monde. J'ai appris à faire qu'un avec l'air pour pouvoir dominer les tempête. J'ai appris à faire qu'un avec la météo pour maîtriser les colères de mère Nature. L'éternité me permettrait de continuer d'avancer dans la vie dans le but d'aider les innocents qui semblaient être des victimes innocents. Je suis prête à devenir quelqu'un de puissante pour servir mon peuple et les être en danger sur ce monde. L'éternité n'est pas désiré pour ma personne, car je n'ai aucune raison personnelle de vouloir vivre éternellement. Je le fais pour le bien de ce monde.

L'homme semblait satisfait. Il désirait des combattants dans le futur et si celle-ci survivait serait un atout dans les combats. Il s'approcha de Lysis et lui présenta le miroir de face. Lysis se vit dans ce dernier. Puis, son visage devint stagnant et semblait être incruster éternellement à l'intérieur. Il déposa le miroir dans sa main et lui dit d'une voix claire et raisonnante dans l'âme des innocents:

- Garde ce miroir précieusement dans un endroit où personne le trouvera et où il n'y a aucune chance d'être cassé. Grâce à celui-ci, tu seras éternellement vivante et ta beauté ne se fanera jamais comme une rose. Maintenant, j'attends un être chère à mes yeux. Part cacher ce bien et nos chemins se recroiseront, mademoiselle Ventus.

L'homme offrit un beau sourire à Lysis qui rougit un peu. Cela faisait toujours le même effet sur l'élémental. Elle fit une salutation et fit demi-tour. Elle n'avait plus rien à faire ici et elle savait où elle allait cacher son miroir. Rendu à la sortie de l'antre, Callipso reprit sa forme normal, Lysis monta sur son dos et ils s'envolèrent vers l'endroit le plus sûr pour Lysis pour mettre son bien à l'abris.

Hrp: 92 lignes environ!
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Jeu 29 Nov 2012, 23:11

Le temps, toujours au même état qu’a la création pourtant l’idée que l’on sent fait à bien changé. Crys voyait le temps comme la seule chose qui est et demeura éternel. Il n’y a qu’une seule chose qui ne changera jamais, c’est les changements du temps, toujours changeant, toujours semblable à lui-même. Crys enviait le temps immuable, pour toutes ses raisons.

Il n’y a que le temps qui pouvait manquer à Crys pour les recherches de ceux pourquoi, il est partie à l’aventure. Cela lui prendrait du temps de toutes les rassemblés, mais cela n’allait plus poser problème une fois cette mission terminé. Il avait entendu parler de cette histoire par les étoiles, alors qu’il perdait espoir face à l’avenir de ces projets, mais cette nouvel réjouissait le rhela qui n’attendait qu’un temps illimité pour terminé toutes ces œuvres et sa quête vers le savoir ne devrait pas être limité par la vieillesse et la mort. C’est dans ce but qu’il partait pour ce qui devait-être l'antre des damnés.

Entre deux chaînes de montagnes, devant les plaintes d’agonies lentes de ces lieux où la menace ce faisait sentir, la brume épaisse venait camouflée les nombreux dangers de ce chemin hostile. Il n’y avait que des fous pour ce promené en pareil endroit, ce chemin que personne de censé n’emprunterait par plaisir. Ce n’était pas par plaisir que Crys était venu en ce lieu de désolation. Malgré les nombreuses raisons que lui dictée son intellect pour ne pas s’aventuré plus loin, Crys continuait dans ce brouillard étouffant. Toutes angoisse aurait été légitime en pareil lieu, mais il était poussé par sa plus grande peur, la peur de ne pas pouvoir réaliser ce rêve qui lui tient à cœur, la peur de la mort elle-même. Cette obsession de changer le monde de lui rendre l’équilibre de ces début. Le cristal originel est son objectif, celui-ci lui permettrait de créer un destin pour sa race et modifié ce qui doit l’être. Cette quête lui prendra du temps, lui-même ignorait combien de temps sa lui prendrait, mais avec ce temps qui est à prendre dans ce lieu, il aurait une réelle chance d’arriver à ces fins.

Au fur a mesure qu’il se rapprochait de l’entré de ce lieu au mille malheur le brouillard se dissipait, il commençait a distinguée des formes sombre autour de lui. Pas le moindre bruit ne ce faisait entendre si ce n’est le bruit de ces pas sur le sol légèrement boueux. Cris restait sur ces garde, l’allure inquiétante de ses ombre fixe qui l’entourait tendis qu’il marchait ne lui inspirait pas confiance surtout lorsque le vent vient s’en mêler, le bruit de celui-ci ne faisait que rajouté un peu de glauque à ce lieu déjà très glauque. Bientôt il fit sortie de ce brouillard, il en était ravi de sortir de cette atmosphère inquiétante d’autant plus lorsqu’il s’aperçu que ces ombre dans le brouillard n’était en faite que les arbres le long du chemin. Bien qu’il en soit soulagé il ne relâchait pas son attention ce lieu n’avait pas besoin de brouillard pour être dangereux, Surtout que maintenant il est a découvert plus rien ne camoufle sa progression. Les arbres sombres sans feuilles à ses coté avait des forme particulière, rien de rassurant, l’un donnait l’impression d’être un visage défiguré par la peur, un autre semblait être un corps comme s’il avait été transformé en arbre. Un peu plus loin arbre plus robuste que les autres moins inquiétant aussi, Crys le scrutait cela le rasurait un peu de voir un belle arbre comme celui-ci, il arrivait l’auteur de l’arbre cette arbre avait une branche large qui partait a l’horizontal, au milieu de cette branche une corde en déssandait. Crys était devenu pale aussi pale que les vampires, aussi pale que les morts. Un cadavre se balançait le longs de cette corde, le long de cette arbre a pendu, La messe avait était dite, ce lieux n’a rien de bon.

Devant la grotte, l’entré particulière que les étoiles lui avait indiqué. Crys le savait bien, il lui faudrait s’aventuré à l’intérieur pour mener à bien son plan, il n’avait pas vraiment le choix même, s’il aurait préféré faire demi-tour et partir a toute gambe. Il tenait fermement sa canne et tendait l’oreille, il distingué nettement de l’eau qui tombait du plafond, des stalactites sans doute, rien d’autre ne se faisait entendre. Crys tentait d’usait de ces dons de divinations pour prédire ce qui l’attendait plus loin, malgré tout ses effort il ne parvenait pas a lire son avenir. Ce lieux était donc imperméable a la divination. Il continuait malgré tout a avancé, un peu plus loin des torche orné les parois. Un etre assi attendait sa venu, ce vieillard relevait la tête et fixait Crys. Le rhela en fit de même, il avait comprit que celui qui l’avait convoqué en celui par l’intermédiaire des étoile était en face de lui. Une seul chose n’était pas claire pour le rhela pourquoi lui donnerait il les clefs qui ouvre les portes de son avenir qu’attendait ‘il de lui. Crys s’assied en face du vieillard, celui-ci pris la parole.

« Bienvenu jeune Rhela »

Crys ce demandait comment, il pouvait savoir qu’il est un rhela, peut être qu’il l’attendait ?

« Comment savez-vous que j’aller venir ? »

« Parce que tu est déjà venu ! » « Si j’était venu je pense que je m’en souviendrait, non ? »

« Tu ne peux être conscient des perturbations temporelle elles
ne sont pas en ton pouvoir ! »


« Vous êtes donc un maitre du temps ! » l’on pouvait lire dans le regard de Crys comme de l’admiration et de la curiosité il avait envie de poser des milliers de question, mais il n’était pas la pour sa.

« En effet, je suis bien de se que l’on nomme maitre du temps ! Les étoiles ton guidé à moi alors accepte ceci. » Le maitre du temps lui tendis le miroir d’ont il avait besoin, le miroir d’éternité.

« merci » Crys s’en allait avec ce présent.
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Sam 05 Jan 2013, 15:34

~ La revoilà en route. Shiro et Kuro volait à vive allure sur Windy qui filait comme le vent, excitait par le fait qu'elle puisse voler avec ses amis sur le dos. Dashan était resté au jardin pour veiller sur les animaux, la demoiselle savait pertinemment que certains étaient capable de faire de drôle de bêtise. C'était donc joyeuse que la petite fille, bien installée entre Kuro et le cou de la dragonne, volait au-dessus de son lieu de prédilection, l'Antre des damnés. Mais, à vrai dire, ce n'était pas pour retourner "à la maison" que la jeune fille était ici, c'était car elle avait entendu un appelle, l'appelle d'une voix étrange, presque mystique. C'était cela la raison de sa venue en ce lieu qu'elle connaissait si bien. Depuis le dos de Windy, la Passeuse cherchait en vain la personne à qui appartenait cette voix. Hélas, même en survolant les terres des siens, elle ne trouvait rien, pas la moindre trace d'un mystérieux bonhomme. Elle décida donc de se poser à terre, voir si d'en bas, elle n'y verrait pas mieux que haut dans le ciel.

Windy obéit et descendit doucement pour raser le sol et enfin se pousser, soulevant donc son freinage un nuage de poussière noire. Une fois les ailes de la jeune dragonne repliées, Shiro glissa sur le côté pour léviter ensuite prêt du sol. Kuro fit un petit bond pour rejoindre la terre ferme et caresser le tête plumeuse et écaillée de Windy. Celle-ci fit un petit gémissement pour dire qu'elle appréciait. La Passeuse balaya le secteur du regard. Rien à l'horizon à part les terres mystérieuses et d'un étrange silence qu'était l'Antre des damnés. Elle soupira, trouver ce mystérieux personnage semblait plus difficile que prévu. Elle avait cherché près du château des Ombres, aux ruines et même dans l'allée des brumes, rien, pas le moindre signe, pas même d'un petit gnome magique. Pourtant, elle ne désespéra pas pour autant, il faut dire que ce n'était pas son genre. Shiro se retourna vers ses deux amis qui l'observait sans rien dire, pensifs. Elle leur sourit avant de demander,


"Bon, eh bien voilà, on est paumé les amis... Je vois pas où on peut chercher davantage. On a déjà sillonné plus de la moitié de l'Antre je pense, je ne vois aucun lieu où on pourrait chercher..."

L'Ombre soupira encore. Kuro et Windy se regardèrent, désolés pour la situation de Shiro. Elle qui continuait son périple, la voilà bloqué à plus des deux quarts de son aventure. Il lui restait encore un endroit ensuite à faire et si elle ne trouvait pas l'homme à la voix mystérieuse, jamais elle ne pourrait avancer. Le Démon paru soudain rechercher dans sa mémoire quelque chose. L'Antre des damnés possédait un dernier lieu qu'il n'avait pas encore survolé. Il se souvint soudain et le fit remarqué à Shiro qui commença à bouder de ne pas pouvoir avancer plus,

"Shiro, je crois qu'il nous reste un dernier lieu qu'on n'a pas survolé. Il s'agit du manoir Taiji. Bon, personnellement je n'ai jamais visité le château mais j'ai déjà fait le tour de celui-ci et accomplit quelques missions et quêtes par-là, je peux nous y conduire si tu le désirs"

La petite Ombre releva aussitôt la tête pour écouter les paroles dont son ami. Le manoir Taiji ? Ce nom lui disait quelque chose, mais quoi... Cependant, elle ne tarda pas plus et sauta sur Windy avant de déclarer, haut et fort,

"Eh bien, qu'est-ce qu'on attend, direction ce fameux manoir des Taiji, on a pas que ça à faire, bande d'escargot, en route !"

Kuro se poussa vivement pour laisser passer Shiro qui fut plus vite monté que descendu. Il haussa les épaules à Windy qui lui rendit un regard amusé et monta aux commandes. Windy déploya ses grandes ailes, les leva et poussa avec force pour décoller du sol et prendre de l'altitude. Shiro poussa un petit cri, semblant avoir retrouver son énergie et sa vigueur d'enfant. La dragonne gagna en hauteur et Kuro lui indiqua ensuite la route à suivre. Windy poussa un petit gémissement d’approbation avant de se mettre en route, aussi heureuse que Shiro de pouvoir voler. Encore une fois, Shiro et Kuro traversèrent quelques nuages frais et fins de brumes, sentir l'humidité rafraîchissante sur leur visage aux teints pâles tous deux et virent les mêmes paysages qui enchantaient toujours la demoiselle. L'Ombre commença à trouver le temps long et sortit son ocarina. Le Démon la regarda perplexe, se demandant ce qu'elle allait bien faire avec ce cadeau de la Déesse Totem. Elle prit l'objet dans ses mains et se mit à jouer un air mélodieux. Brusquement, de belles colombes apparurent ainsi que des merles aux plumes d'ébènes. Noir et Blanc ? Tient, voilà des couleurs qui rappelait à Kuro les Ombres. Celui-ci sourit, heureux de voir que son amie se portait bien et qu'elle savait s'occuper, à sa façon...

Enfin, le manoir fut en vue. Shiro qui s'amusait désormais avec les oiseaux qui se posaient sur sa tête et ses doigts tourna son regard quand Kuro annonça qu'il approchait du but. Elle sourit, laissant s'envoler les beaux animaux ailés et rangeant sagement l'ocarina. Apparemment, l'endroit était aussi désert que le royaume des abîmes. Elle demanda à Windy de descendre, ce qu'elle fit et d'atterrir en douceur. La dragonne céleste aux couleurs chaudes s'exécuta et se posa. La jeune fille refit la même chose que tout à l'heure, elle descendit et fit quelques pas pour sonder la zone de son regard rouge. Le Démon mit pied plus lentement, prenant le temps de se remémorait sûrement des souvenirs d'aventure. Le lieu semblait bien similaire à une grande partie de l'Antre des damnés, mais pourtant, une étrange aura flottait dans l'air. Shiro ne dit rien, se retournant vers son ami,


"Eh bien, rien d'anormal à ce que je constate, on devrait peut-être avancer un peu, vous ne croyez pas ? Aller, bande de langouste, un peu de marche ne vous fera pas de mal. Il faut fouiller le lieu comme on a fait avec les précédents, sinon, on pourrait passer à côté de quelque chose d'intéressant, donc ouvrez bien l'oeil vous deux, sinon ça va chauffer pour vos matricules !"

Ces mots étaient sûrement une menace amusante de la demoiselle, elle aimait bien faire ce genre de chose à ses amis les plus proches. Ils se mirent donc en marche autour du manoir. La brume paru moins importante ici et cela allait leur facilité la tache. Shiro observa un court instant le château. Elle se demanda comment il était à l'intérieur et surtout, qui y vivait. Elle avait bien entendu parler des Taiji, une famille mais elle savait bien qu'elle n'en avait jamais rencontré un seul portant ce nom. Elle soupira intérieurement, elle avait encore bien des choses à découvrir. Brusquement, une voix les interpella, l'Ombre et le Démon la reconnaissant à coup sûr,

"Bienvenu en ce lieu, ô vous voyageurs. Si vous êtes venus jusqu'ici, c'est certainement pour les miroirs de l'éternité. Une menace imminente flotte autour du temps, une menace que vous ne pouvez éviter, mais à laquelle vous pouvez vous préparer. C'est pour ça qu'aujourd'hui, je délivre ces miroirs magiques, pour faire en sorte que des gens survivent et continuent d'avancer. Faites-vous partis de ces gens-ci, jeune fille et jeune homme ?"

Shiro sursauta mais Kuro ne fit que poser sa main sur son katana, comme à son habitude et Windy dressa son cou en hauteur, interpellée. Mais, quand ils reconnurent la même voix qu'ils avaient entendu leur délivrer le message. La brume peu épaisse se dissipa totalement, laissant apparaître un homme sous une cape grise et rouge. Tous trois se tournèrent vers l'individu, Shiro s'avançant jusqu'à lui. Elle était intriguée par les paroles de l'homme mystérieux et le questionna,

"De quoi parlez-vous en disant une menace imminente ? Une menace comme celle des zombies, celle d'Orion ? Pourquoi dites-vous cela, savez-vous quelque chose à ce sujet ?"

L'homme resta aussi impassible que Kuro qui l'était aussi. En revanche, il releva la tête pour laisser apercevoir son visage et son regard rouge vif. Ce n'était, malgré son regard, sûrement pas un Vampire. La jeune fille n'eu pas peur non plus, à vrai dire, elle en avant vue des choses, et ce n'était pas à drôle de bonhomme comme ça qui allait lui faire avoir des frissons glacials. Cependant, il l'intriguait, par sa personne, sa présence et ses paroles. Que voulait-il dire. L'homme reprit donc,

"Une menace, un changement ou peut-être un bouleversement, que de mots conviendraient pour le décrire vaguement. Mais hélas, jeune fille, je ne peux pas tant dire plus. Tu me parais cependant bien curieuse et il faut, les gens curieux apprennent beaucoup. Tu me sembles aussi intelligente et... Déterminée. Il faut des gens te ressemblant sur la terre, bien qu'ils en faillent aussi des différents, car le monde à besoin de variété pour être riche. Sous cette apparence de petite fille, on se laisserait vite dupé. Dit moi Ombre, que feras-tu pour protéger les tiens ?"

Shiro fut surprise de cette question dont la réponse lui paru tout bonnement évidente. Y avait-il vraiment des gens qui ne voulaient pas aider leur race, qui reniaient même d'être ce qu'ils étaient ? Du moins, cela dépendait des gens, mais elle tout de même, elle n'était pas la petite fille honteuse d'être un serviteur de la Mort. Elle continua, calme,

"Eh bien, tout mon cher. Tout et n'importe quoi ? Hm... Probablement. Les miens sont tout pour moi, ma famille, ceux que je veux défendre au péril de ma vie de Passeuse, qui est une vie particulière avouons-le. Je trouve cette question surprenante, mais compréhensible. J'ai découvert qu'au fil du temps, cette race était mon nouveau foyer, celui dans lequel j'aurais toujours dû être, celui dans lequel je vis vraiment, vous comprenez ou non ?"

Il resta impassible et silencieux un moment, que cherchait-il à faire ? Faire un interrogatoire sur le pourquoi du comment la jeune fille était parmi les Ombres ? Ou alors, c'était un test. Mais rien de tout cela ne lui paru évidement pour sa situation. L'homme semblait juste prendre connaissance des personnes et des intentions de celui-ci. Sûrement pour savoir à quel gens il délivrait un de ses miroirs éternels. Il paru enfin se décider à répondre, après un court moment de pause,

"Je vois. Je comprend. Tu sembles particulière, comme tous les gens que j'ai vu jusqu'ici. Tu es une étrange et intrigante petite Ombre, mais le monde est rempli de surprise. Voici donc pour toi, prends, je te le donne, je pense que tu seras en faire bon usage..."

Il chercha quelque chose sous sa cape et sortit un miroir très simple. Il était fait d'argent et le manche n'était pas plus recherché. Il le tendit à la jeune fille qui baissa son regard pour voir l'objet. Elle approcha ses mains pour le saisir. Elle sentit la surface froide du métal et de la glace avant de s'observer dedans. Elle vit son reflet, ses yeux écarlates, ses cheveux noirs toujours bien lisses, son étrange pâleur, son visage enfantin. Elle sourit. L'homme dit en même temps,

"Ce miroir est simple, au moins personne ne pensera à le voler s'il en voit un plus beau. C'est parce qu'il n'a aucune valeur une fois le reflet de son propriétaire enfermé. En réalité, ce miroir permet d'emprisonner son apparence dessus et de ne jamais vieillir. Il offre l'éternité en quelque sorte. De par son pouvoir il n'a pas de prix et car il enferme le reflet de son détendeur il est le plus beau miroir du monde. Tout et rien à la fois, ton reflet et son emprise fait de lui le miroir sans valeur estimable"

Shiro releva la tête pour écouta l'homme parler. Un miroir qui offrait l'éternité ? Fascinant et surprenant. L'homme continua ensuite avant de disparaître progressivement dans la brume,

"Je te l'offre Shiro, car comme d'autres, je pense que tu peux forger un avenir sûr pour ce monde et que tu pourras le défendre, comme tu défends les tiens. Cache-le, oui, met-le à l'abri des regards, dans un endroit où personne n'ira le chercher, dans l'endroit le plus secret que seul toi connaisse. Toi, et peut-être celui à qui tu accorde toute ta confiance, toute ton âme, une personne sur qui tu comptes. Shiro, le monde ne sera plus le même prochainement et ce jour-là, se sera à vous, habitant de ces terres, de prouver que vous y tenez"

L'homme disparut ensuite complètement, laissant là les trois voyageurs. Windy s'approcha de là où se tenait l'homme quelques minutes auparavant et huma l'air pour voir où il était allé. Pendant ce temps, Kuro s'approcha de Shiro observait maintenant, comme captivée, son portait figé sur ce verre impeccablement lavé. Il l'interrogea,

"On t'offre un miroir alors que tu es déjà immortel... Je pense qu'il y a une bonne raison, peut-être le fait que plus tard tu perdras ton immortalité, sans vouloir sombré dans l'apocalypse. On vas-tu le mettre pour que personne ne le trouve ?"

Shiro regarda encore le miroir. Elle savait où le mettre. L'Ombre releva la tête et sourit. Un sourire plein d'assurance, un sourire certain. Kuro attendit la suite qui ne tarda pas à venir. Pour accompagner se sourire, la future Gardienne déclara,

"Dans un endroit où personne ne pensera venir, sauf toi peut-être. Un lieu qui n’appartient mais quand même temps, tout le monde possède. Le lieu que je connais le mieux"
~~~~~~~~~~~~~~~~~
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