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 Lorsque la neige tombe (with Mitsuko)

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Sam 01 Déc 2012, 19:16

    Je faisais toujours en sorte de me fondre dans la masse des employés du manoir Taiji, tel un fantôme, telle une ombre. Pourtant, lorsque, au milieu de ma tâche quasi quotidienne, le majordome vint à moi pour m'annoncer que la maîtresse des lieux souhaitaient s'entretenir avec moi, je sus tout de suite que ma couverture était fichue. Je ne savais pratiquement rien d'elle, juste qu'elle voyait de temps à autre celui que mon roi m'avait chargé de surveiller. Je ne l'avais vu qu'une fois, lors de l'enterrement d'un de ces fils et cette vision était restée ancrée en moi depuis lors. Je n'avais jamais vu une femme ne point verser de larme alors qu'elle venait de perdre un être cher et, curieusement, il m'était apparu que vers la fin de la célébration, elle avait même souri. Je n'étais pas là pour la juger, au contraire, et je sentais au fond de moi-même que j'allais sans doute devoir passer une demi heure pénible. Car si mon don m'était utile parfois, je doutais que la dame de ces lieux n'apprécie de voir l'une de ses employées se transformer en une personne qu'elle avait envi de contempler. J'attendais donc ce moment avec impatience et appréhension à la fois jusqu'à ce que le majordome m'annonce que notre rencontre se ferait aux bains. Les bains? Mon visage avait dû marquer l'étonnement qui s'était emparé de mon être et le sourire de ce dernier ne me rassura pas plus.

    « Excusez moi mais...savez vous pourquoi dame Taiji désire s'entretenir avec moi? »

    « La connaissant, je suppose qu'elle a une proposition à vous faire. Mais rien n'est sûr car elle peut très bien simplement avoir besoin d'un service quelconque. Et vous, qu'en pensez vous? »

    J'avais du mal à soutenir son regard, je devais l'avouer et j'étais réellement heureuse que nous ne soyons pas seuls tous les deux à cet instant. Qu'en penser? Et, surtout, que lui dire? Si je lui annonçais que je pensais que la maîtresse des lieux savait exactement pourquoi j'étais ici, j'avouais seule mes actes et si cette dernière souhaitait simplement un massage, je risquais de perdre mon emploi. En même temps, je ne pouvais répondre n'importe quoi car si lui savait de quoi il en retournait, je risquais là encore de passer pour une femme bornée qui ne se sent en aucun cas responsable de ses actes. Je ne savais quel comportement adopté et je finis par lui dire.

    « Je suppose qu'il me suffit d'aller la rejoindre pour le savoir. Mais, dîtes moi, dois-je me changer ou? »

    En réalité, le sourire du majordome me fit comprendre qu'il valait mieux que je me présente de la sorte et qu'il allait falloir que j'avise selon les désirs de madame. Je me sentais de plus en plus mal et lorsqu'il me fit signe d'y aller, mon courage s'effondra. Je me sentais comme une enfant qui n'a pas fait ses devoirs et qui risque d'être réprimandée par la maîtresse. Il est vrai que j'étais ici uniquement dans le but de surveiller Jun s'il venait, mais je ne faisais rien de mal. Bien entendu, épier les individus n'était pas forcément une chose à faire chez son employeur mais j'espérai que si elle l'avait découvert, elle ne m'en tiendrait pas rigueur si je lui présentais mes excuses. Seulement, bien plus que d'épier Jun, j'étais ici pour une toute autre raison : surveiller le manoir en entier. Certes je n'y étais pas obligée mais cela servait au maintien de ma couverture au sein de l'échiquier.

    J'avançais donc jusqu'à la salle dans laquelle avait été construit les bains et mon visage s'illumina lorsque je vis la neige tombée derrière les vitres. La neige me rappelait la lune, mon amie, celle à qui je parlais lorsque je me sentais seule, celle à qui je confiais mon malêtre parfois. J'étais tellement fascinée par ce spectacle que j'en oubliai presque ce pour quoi j'étais ici. Détournant mes yeux de force, je cherchai la maîtresse des lieux, l'eau du bain étant tellement chaude qu'elle produisait de la vapeur et rendait presque impossible de discerner ce qui se trouvait dans les bains. Je demandai alors :

    « Excusez moi, madame, vous m'avez fait demander... »

    Je me demandais de qui j'allais prendre la forme lorsque cette dernière croiserait mon regard. Que pouvez désirer une femme comme elle? Je ne connaissais ni sa race ni son rang mais elle devait sans doute être quelqu'un d'important pour posséder une telle propriété et pour qu'un grand nombre de mes recherches soient plus ou moins liées à elle. J'en saurai sans doute bien assez vite...

    Spoiler:
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Mitsu
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Mitsu
Sam 08 Déc 2012, 03:11

Mitsuko se tenait immobile dans la salle où se trouvait le bain. Elle l'attendait, celle qui lui révélerait sans doute ce qu'elle désirait savoir. Mais, avant toute chose, elle devait discuter avec cette femme, de bien des choses en réalité, et notamment du fait qu'elle n'était pas qu'une simple domestique venue ici dans l'espoir de trouver un emploi. Et lorsqu'elle l'entendit parler, elle s'avança vers elle, ses talons claquant le sol avec une précision qui démontrait sa maîtrise. La maîtresse des lieux était habillée d'une robe imposante, serrée à la taille, une robe mettant en valeur son cou, ses seins. Les manches de cette robe reposaient doucement sur le haut de ses bras, laissant ainsi ses épaules dénudées sur lesquelles retombaient seulement quelques mèches des cheveux échappant à son chignon. Les yeux de Mitsuko se posèrent sur Alicia, tout comme sa main qui vint rejoindre la joue de la jeune femme. Elle lui chuchota :

« Ne vous inquiétez donc pas, si je vous ai fait venir ici, ce n'est point dans le but de vous chasser de ma propriété, bien au contraire. »

Déplaçant sa main, elle rompit le contact entre Alicia et elle, lui souriant encore et toujours, une expression douce sur le visage. Elle avait tant à lui dire et il valait mieux commencer par le commencement, oui, c'était primordial.

« En ma présence, vos dons ne peuvent se mettre en œuvre comme vous venez de le remarquer, simplement parce que je ne suis pas comme toutes les personnes que vous avez pu côtoyer jusqu'à présent. Et oui, je sais ce dont vous êtes capables. Après tout, je ne puis me permettre d'engager du personnel à la légère. Vous êtes donc une sorte d'espionne piégée à son propre jeu. Cela dit, je ne vous empêcherai pas d'épier Jun, ou de m'épier si c'est cela que vous voulez. Peu m'importe, j'ai su pendant des années sauvegarder ce que je souhaitais garder secret et faire divulguer ce qui m'arrangeait. Que vous travaillez ici n'y changera rien car, dans le fond, je ne révèle jamais à personne ce que je souhaite me réserver, à personne. »

Se mettant à marcher de nouveau, la jeune femme tourna autour d'Alicia, lentement, très lentement. Cette femme était belle, même très belle et il était dommage qu'elle ne puisse garder son apparence et son identité devant les personnes qu'elle rencontrait. Mitsuko avait d'ailleurs donné des consignes aux autres employés, notamment celle de faire en sorte que jamais elle ne se retrouve seule avec une autre personne. C'était simple mais la maîtresse de maison préférait ne mettre personne mal à l'aise. Elle s'arrêta :

« Cela dit, je vais sans doute vous demander de partager quelques secrets avec moi, un notamment, un qu'il ne vous faudra révéler sous aucun prétexte. Et je vous assure que si vous le faites, vous le regretterez amèrement. Ce secret est lourd à porter pour qui connait l'histoire. Néanmoins, je ne puis vous le révéler pour le moment, nous allons devoir discuter préalablement. Je sais déjà beaucoup sur vous mais c'est comme tout, n'est ce pas? L'on entend tout et n'importe quoi sur une même personne, de vrai, du faux, et je préfère me faire seule une idée quant à vous. »

Le regard de la déesse se fixa sur la vitre. A l'extérieur, la neige tombait en petits flocons, le paysage était magnifique, même si on le voyait peu à cause de la douce fumée qui envahissait la pièce. « Allons nous baigner ensembles... ». A peine Mitsuko avait-elle dit cela que sa robe tomba au sol, la jeune femme réapparaissant dans l'eau chaude, tournant le dos à Alicia pour éviter de la mettre mal à l'aise. Elle lui demanda alors :

« Pensez vous que la passion est interdite aux femmes de mon rang? L'avez vous déjà connu, ce désir, cette envi d'une personne qui a du mal à être réfrénée, comme une malédiction qui hante vos nuits, qui hante vos pensées? Je ne suis pas en train d'avouer mes faiblesses ici, ce n'est qu'une question comme une autre. Mais, à vrai dire, je me demande quelle peut bien être votre opinion vous qui avez dû la vivre de différentes manières, de différents points de vue. Votre don est tout bonnement extraordinaire. »
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Mar 15 Jan 2013, 23:54

    Je défis ma robe, doucement, me dirigeant vers l'eau chaude du bain. Je ne savais comment prendre les déclarations de cette femme, c'était réellement troublant, autant que sa capacité à annihiler tous mes pouvoirs. Je m'approchai d'elle, le bruit de l'eau résonnant seul dans la pièce. Je me sentais comme aspirée par elle, pas son charisme, par sa beauté. Face à face, je la regardai un instant, comprenant que bien des mystères devaient tourner autour de cette femme, bien des évènements historiques devaient lui être dues. Et, elle était prête à me faire une confidence, alors même qu'elle venait de me mettre à nu. Elle savait que j'étais ici pour espionner Jun, pour l'espionner éventuellement, mais ça lui était égal. Plus je l'observais, plus je me demandais si son mode de fonctionnement n'était pas unique. Qui aurait voulu confier un secret à la personne sensée les divulguer à une autre. Et cette question étrange sur la passion. Nous ne nous étions jamais vu et elle demandait ça comme s'il s'était agit d'un choix entre deux robes. Doucement, ma main glissa sur sa joue, je la fixai, sans détour, ma voix basse retentissant dans la pièce :

    « La passion. Je ne saurai le dire, en tant que personne, je n'y ai cédé que deux fois. Lorsque j'étais plus jeune, et il y a peu, en embrassant un inconnu juste parce que, devant lui, j'étais restée moi-même. Mais si j'avais un conseil à vous donner, madame, c'est d'y céder si vous en avez l'occasion, et, surtout, l'envie. Sinon, votre esprit y pensera sans cesse, encore et encore, vos rêves en seront troublés, vous serez enchaînée à cette passion. Alors que si vous l'affrontez, elle perdra, pour votre plus grand plaisir. »

    Nous étions si proches et, pourtant, je n'en éprouvais aucune gêne. Cette femme et moi pouvions devenir des amies proches, j'en étais convaincue, du moins, si j'arrivais à toucher son cœur, à toucher son âme. Elle ne semblait pas évidente à séduire, pourtant, plus je la contemplais, plus je lisais en elle ce manque, un manque que je pourrai combler. « Je ne dirai rien du secret que vous souhaitez me confier, rien de ceux que vous voudrez me confier à l'avenir non plus. Vous pouvez avoir confiance en moi, je ne vous trahirai pas. ». En réalité, je n'avais pas conscience à ce moment là que mon destin était bien plus lié au sien que je ne le pensais, pas conscience que mon roi et elle entretenaient un semblant de relation, et que, sa question sur la passion, se rapportait justement à lui. Mes lèvres se rapprochèrent alors des siennes pour exécuter une vieille tradition, celle de la fidélité. Je l'embrassais, l'effleurant à peine. « Comptez sur moi, parlez moi, je ne dirai jamais rien, sauf si cela a été expressément demandé par mon souverain. Je serai votre confidente, votre amie. ». Je le voyais bien, elle n'avait pas d'ami, aucun sens des relations humaines. C'était comme si je me trouvais en face à une enfant qui avait tout à apprendre, très puissante, certes, mais ayant d'importantes lacunes. Peut-être que ce que je faisais était osé mais ne se comportait-elle pas ainsi avec moi-même, moi qu'elle ne connaissait pas, en m'invitant à prendre un bain avec elle?

    Je m'éloignai alors, toujours subjuguée par son apparence. Elle devait être terrible psychiquement, du moins, c'était ce que toute femme sensée aurait voulu croire, comme pour se rassurer soit-même. La jalousie, un vilain défaut, défaut qui n'était pas mien. Je dis alors doucement, comme si j'avais peur de troubler ce moment intime, comme si j'avais peur qu'elle ne change d'avis sur la confidence qu'elle souhaitait me faire. « Je me demande qui j'aurai dû incarner si mes pouvoirs avaient fonctionné. Mais, je ne le saurai probablement jamais. ». Je lui souris avant de reprendre sur quelque chose de bien plus sérieux. « Je travaille pour le roi des réprouvés mais ce n'est pas uniquement pour lui que j'ai à espionner ici. En réalité, l'histoire est plutôt complexe. Zéleph m'a demandé de surveiller Jun et Aiichiro, le premier parce qu'il est néfaste, le second parce que c'est son plus sérieux rival si l'on excepte le fait que ce soit un enfant. Afin de surveille les deux, je me suis infiltrée dans l'échiquier, Masha me demandant alors de surveiller le Mârid, le Mârid me demandant en échange de renseignements de surveiller Jun. Tout semble tourner autour de cet homme, bien que je ne comprenne pas pourquoi pour le moment. Je finirai pas découvrir ses secrets, croyez moi. Mais, si je peux vous promettre une chose, c'est que jamais nos conversations secrètes ne sortiront de ces murs. J'aime mon travail, mais vous, je ne saurai le dire, vous êtes spéciale. ».

    Je m'arrêtai, amusée par ma franchise. Pourtant, j'étais heureuse d'être moi-même, de pouvoir exprimer ce que je ressentais réellement. « J'espère vous avoir convaincu. Et, j'ajouterai que si un jour je devais vous décevoir, vous n'aurez cas mettre votre menace à exécution et m'éliminer. Entre nous, je préférerai devenir votre dame de compagnie plutôt que d'astiquer les meubles, si vous me le permettez. ». J'attendais donc le verdict, profitant de la chaleur du bain, face à elle, plutôt éloignée. Je me doutais qu'elle n'apprécierait pas mon entrée physique dans son cercle de politesse, mais peu importait, je n'avais rien à perdre.

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