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 L’arroseur arrosé [Nastaé]

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Sam 27 Oct 2012, 20:18


« Je vous ai appris à tricher, truander, resquiller et vous redevenez honnête dès que j’ai le dos tourné ! »


Le vent agitait ma tignasse, petit à petit alors que je marchais à travers les hautes herbes. Je fermais doucement les yeux, laissant cette brise fraiche me caresser le visage. Je souriais doucement. On était bien ici. C’était non loin d’un petit village. Un petit rien. Mais loin de la ville on était toujours bien. On avait toujours l’impression que on avait rien à faire. Que rien ne pressais. Ça faisait longtemps que je n’avais pas ressentis ce genre de chose. Je courrais toujours après milles et unes choses… Mais pour une fois je n’avais rien ç faire. Mon lynx courrait dans toutes les hautes herbes, disparaissant momentanément. Je pouvais voir une touffe de poil par ci par là. Je poussais un petit soupir avant de me tourner vers Rhys, prenant sa main dans la mienne pour le guider. L’enfant était aveugle de naissance. Mais avait su développer ses autres sens.

« Je sens… Le vent… Je sens l’herbe… »


Je lui souris, mais il ne le vit pas. Il ne voyait rien. Mais ses yeux bleu étaient d’une rare beauté. Vous aviez déjà essayer de faire comprendre la notion de couleur à un aveugle ? C’est un pari extrêmement impossible. Il sourit doucement avant de souffler de sa voix d’enfant.

« Et ta main. Elle est chaude. »


Je l’entraînais à ma suite, au loin les cheminées des maisonnettes fumaient. Rhys n’avait jamais vus autre chose que la ville… Alors il fallait lui faire voir… Découvrir… Sentir. Il avait tendance à se laisser aller à la dépression. Il était si fragile que je pouvais le briser en un claquement de doigts, mais ce n’était pas mon but… Non pas du tout.

« Si nous sommes ici c’est pour toi, alors profite mon enfant. »


Ma voix était douce, agréable et affectueuse, arrachant un sourire au jeune homme.
On arrivait finalement au village, et là bas c’était l’un des plus grand foutoir que j’ai jamais vus ! J’étais obligé de coller le jeune homme contre moi pour qu’on ne le percute pas. Je lançais un regard surpris avant d’entendre.

« Le voleur a encore sévit ! Il faut que ça cesse ! »


Un autre homme surenchérit. Demandant qui serait assez fou pour tendre un piège au malfaiteur… Un homme leva la main et tout le monde se regarda un instant, je réfléchissais. C’était en restant neutre de la sorte que bien des années plus tard, lorsque vous étiez vieux vous vous demandiez « mais qu’avais-je fais de ma vie ?! ». C’était ces projets complétement fous qui éloignaient mes pires ennemies nommé lassitude et ennuis. Ces deux choses étaient vraiment ma pire hantise… L’ennuie ne te faisait plus rien attendre de la vie. La lassitude te faisait avoir envie d’en finir. Nombreux immortels avant moi n’avait qu’un but… Mettre fin à leur jour, c’est ainsi que ma main se leva tandis qu’un immense sourire éclairait mon visage. Il n’y avait que les fous et les assoiffés de vie qui auraient pus répondre présent.

« Moi je suis partant. »
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Mar 27 Nov 2012, 16:37

Nastaé était du genre aventurier ces derniers temps. Alors d'accord, ces dernières aventures ne s'étaient pas franchement bien finies, mais il était vivant, n'était-ce pas le mieux ? Après la tornade ayant dévasté une partie des terres d'émeraude -et surtout l'endroit où IL était- il s'était mis à se dépêcher de quitter l'herbe verte et les plaines infinies, Tora sur ses talons. Mais au lieu de revenir au point d'origine, il fut totalement transporté dans une féérie sans nom. Des champs de couleur doré, comme le soleil, s'étendaient à perte de vue. Mais non loin de cette ligne d'horizon très vaste, un village se dessinait. Bien avant, des fermes et des moulins abritaient des gens en plein travail. Se sentant un peu plus en sécurité bien qu'il ne connaissait absolument pas ce lieux, il se demanda bien quel genre de personne y habitait. Il fallait qu'il se tienne correctement et que personne ne lui balance de l'eau sur les jambes, et normalement ça devrait passer. Suivant le petit chemin en terre, il trébucha sur un pavé. Des pierres plates et rectangulaires, plus ou moins régulières, étaient enfoncées dans la terre, traçant la suite de la route. Sans tomber pour autant, il fit un peu plus attention à ses pas et déboutonna son petit gilet gris. Décidément, il acceptait de moins en moins bien la chaleur du soleil. Sa peau était toujours aussi froide et ne se réchauffait pas. Haussant les épaules, il arriva enfin devant les premiers commerces de la ville. Respirant à grandes goulées l'air qui semblait frais et régénérateur, il fut projeté à terre par un boulet de canon. Pas le temps de lever la tête que l'individu qui l'avait mit à terre avait disparut. Se relevant en s'époussetant les vêtements, il entendit un des commerçants crier au vol et monter une rébellion contre ce type. Mais personne ne se prononça. Et puis un homme leva la main, un sourire béa sur le visage. Regardant à droite à gauche, Nastaé fit de même, s'étonnant que personne d'autre ne se présente à cette chasse. Se mettant donc à côté du jeune homme volontaire, son instinct bienfaiteur prit le dessus et il jubilait déjà de pouvoir arrêter un truand, afin de le mettre en prison. Un si petit village, c'était déjà un miracle qu'il arrive à s'auto-suffire, alors si les gens commençaient à voler ce n'était pas vraiment bénéfique. Ça pouvait même chambouler le système économique de la ville.
Souriant à l'inconnu près de lui, il se tourna vers celui qui avait l'air d'être le meneur :

-Ca fait plusieurs fois qu'il vole ? Peut être pourrons nous lui tendre un piège ?


Le type baragouina, presque haineux, que effectivement ce n'était pas la première fois, et que le piège à concevoir était à la charge des volontaires. Baissant sa main, il regarda son binome en soupirant :

-Apparemment, nous n'auront pas vraiment plus d'aide que cela...


Une fois que les habitants se furent calmés -et ça prit peut être une minute maximum- , ils se dispersèrent tous. L'ondin se tourna un peu plus :

-Je m'appelle Nastaé, enchanté.
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Mar 04 Déc 2012, 07:17

« - T’as toujours eu peur du noir, je parie que tu as toujours ta veilleuse.
- C’est pas une veilleuse, c’est une lampe fluorescente Batman, c’est vintage. »


Et moi qui croyais qu’ils avaient tous envie d'attraper leur maudit voleur… Ils ne devaient pas l’être assez en fait. Du moins c’était ce que je pensais. Je ne vis qu’un autre bras se lever dans la foule. Chouette ! Un nouveau copain de jeu ! On allait devoir attraper un voleur fantôme que tout un village haïssait… Je pensais vraiment qu’ils pouvaient régler leur soucis tout seul. Mais je n’allais pas louper une parfaite occasion de m’amuser comme un petit fou en tendant un piège au grand méchant voleur. Moi-même j’étais de temps en temps à sa place, et je ne m’étais encore jamais fais pincé. Mais moi c’était moi. J’étais déjà pas quelqu’un de respectable à la base. Vous imaginez un voleur en piégeant un autre ? Il n’y a que moi que ça fait rire ?! Bah… Tant pis ! L’homme qui avait levé la main quelques instants plus tôt se déplaça pour se mettre juste à côté de moi. M’adressant un sourire auquel je répondis par le même type de sourire, éblouissant et angélique. Je ne voulais pas avoir tout le village armé de fourches et de torches à mes trousses, donc comptez sur moi pour me tenir tranquille et me comporter comme le type lambda… Enfin… Lambda… Je me connaissais, je savais que j’étais tout sauf normal, et que rien qu’en me regardant on savait déjà moyennement à quoi s’attendre. En un seul mot, a des trucs « Bizarres » Mais après tout c’était ma marque de fabrique.

-Ca fait plusieurs fois qu'il vole ? Peut être pourrons nous lui tendre un piège ?


Je le regardais un instant de la tête aux pieds sans cesser de sourire, avant de prendre une mine plus sérieuse. J’étais le mec le plus détendus du coin avec mon acolyte. Ouais des gens zen. Je haussais les épaules. Mais c’était le villageois qui répondit, avec en prime un chapelet de jurons des plus originaux, j’en gardais quelques uns dans un coin de ma tête. C’était toujours bien d’apprendre de nouvelles choses.

-Apparemment, nous n'auront pas vraiment plus d'aide que cela...

J’éclatais de rire, avant de m’étirer doucement, paresseusement. La perspective d’enquiquiner le voleur était tout de même plus alléchante que de faire la sieste. Je lui répondis.

« Tu sais c’est toujours comme ça dans ce genre de situation, « vous avez voulus nous aider ? Aller au boulot maintenant. » Mais bon qui dit qu’on a besoin d’aide ? Il suffit de se la jouer discret et de réfléchir à un plan d’attaque. Je doute que notre gentleman cambrioleur ne frappe deux fois dans la même journée. Mais je ne le connais pas assez bien. Je suis seulement de passage ici. »


Et voilà. Le moulin à parole avait fait son retour, une langue bien pendus, Sherlock Narcisse était sur le coup. Comment vouliez vous passer discret ? Je me promettais de faire quand même un effort en tant que brave petit citoyen.

-Je m'appelle Nastaé, enchanté.


Il eut droit à un joli sourire, avant que je ne lui tende la main.

« Joli, j’avoue. Moi c’est Narcisse, ravis de faire ta connaissance. »


J’ajoutais en passant une main dans les cheveux, regardant les villageois qui étaient retourné à leur postes comme de braves petits soldats.

« Tu as peut être une idée pour capturer notre super vilain ? »
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Mer 05 Déc 2012, 20:23

Citation :
« Tu sais c’est toujours comme ça dans ce genre de situation, « vous avez voulus nous aider ? Aller au boulot maintenant. » Mais bon qui dit qu’on a besoin d’aide ? Il suffit de se la jouer discret et de réfléchir à un plan d’attaque. Je doute que notre gentleman cambrioleur ne frappe deux fois dans la même journée. Mais je ne le connais pas assez bien. Je suis seulement de passage ici. »

Sans savoir réellement pourquoi, un sourire s'afficha sur le visage à Nastaé. Il aimait déjà cet homme. Il parlait si librement, sans être guindé, ou retenu par des politesses, c'était enfin un vrai compagnon à qui il pourrait lui aussi parler librement. Les seules personnes avec qui il avait pu agir comme ça n'étaient pas là en ce moment. En pensant à elle, un coup de chaleur monta dans son corps, mais redescendit aussitôt. Il préférait de loin se concentrer sur ce qu'il se passait à l'instant présent alors il rit de l'imitation que faisait le jeune homme et dit :

-Les gens se déchargent souvent de toutes responsabilités, chez moi ce n'est pas comme ça, quand on fait quelque chose on l'assume. On se prend en main. Mais peut être est ce parce que nous ne sommes pas nombreux ! Comment sais-tu qu'il ne frappera pas deux fois ?

L'ondin était sceptique, il ne connaissait pas les voleurs et il ne pensait pas que c'était quelque chose qu'on pouvait deviner facilement, alors il se posa des questions.
Lorsqu'il se présenta, le jeune homme en fit de même lui tendant sa main. La dernière fois que quelqu'un lui avait tendu une main, il l'avait embrassé, alors cette fois ci il allait réellement faire ça dans les règles de l'art. Mais sa poignet de main ressemblait plus à une caresse qu'un bonjour viril et il se martela le cerveau quand leur main se sépara.

-Narcisse ? C'est la première fois que je l'entends ! Je trouve ça très... Floral ! Je ne sais pas pourquoi.

Pour lui ça lui faisait pensé à un son doux et mélodieux. Peut être par rapport aux chansons qu'il chantait ? Il ne savait pas vraiment. Et puis ils passèrent sur un autre sujet, le voleur !

-Non je ne sais pas, je n'y connais rien. Je pense que l'on devrait se renseigner sur quand et où il a l'habitude de frapper, de manière déjà à déterminer l'endroit où le piéger. Enfin je trouve que c'est un bon début. Mais si ce que tu dis s'avère juste, nous sommes tranquille pour aujourd'hui !

Il mit ses mains derrière la tête, écartant ses coudes.

-Oh ! Et je te présente Tora, ma plus fidèle amie !


Il baissa les yeux vers sa tigresse assise gentiment sur le sol, près de lui.
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Jeu 03 Jan 2013, 00:21


« Le plus gros poisson de la rivière ne le devient qu’en ne se faisant jamais attraper. »



L’homme sourit et je lui rendis son sourire en retour. Depuis quand sourire aux autres était-ce devenu plus facile ? Depuis quand je parlais sans gêne aux autres ? Depuis pas si longtemps que ça… Depuis que j’avais décidé de m’ouvrir aux autres et de m’intéresser à autre chose qu’à ma petite bulle. Et jusque là j’avais vécu plus de chose qu’en 500 ans d’existence. Je me sentais vivant… Bien plus qu’avant.

-Les gens se déchargent souvent de toutes responsabilités, chez moi ce n'est pas comme ça, quand on fait quelque chose on l'assume. On se prend en main. Mais peut être est ce parce que nous ne sommes pas nombreux ! Comment sais-tu qu'il ne frappera pas deux fois ?

Je lui sourit alors doucement, fichant mes mains dans mes poches. Haussant les épaules dans un geste gracieux qui… Comme d’habitude voulait tout dire et rien à la fois. Je ricanais doucement, décidant de lui dire toute la vérité. Il allait me voir d’un mauvais œil après. Mais tout le monde réagissait comme ça ! A part peut être Neith, elle faisait des bêtises avec moi. Et en prime on rigolait encore plus. Je m’éclaircit la gorge avant de lui répondre.

« Il est plus facile de s’appuyer sur les épaules d’autruis que sur les siennes. Il faut un certain courage pour assumer tout ce qu’on entreprend. Mais à deux on aura plus de chance de l’attraper. Il ne se doutera de rien. Je sais qu’il ne frappera pas deux fois aujourd’hui… Parce que il m’arrive d’être à la place du voleur. Je ne te demande pas de comprendre mes actes mais quand on a l’éternité devant sois on finit par courir après les sensation. »

Je n’avais pas honte de ce que je faisais. Je le faisais c’est tout. De toute façon j’étais pas une bonne personne et ne le serais jamais. Pêché de luxure, d’envie, d’orgueil, de colère, d’avarice et tant d’autres… Je les avaient cultivés à un moment de ma vie. Pour après les laisser tomber. Ho j’étais pas un de ces assassin cruels et froids… Je ne me salissais même pas souvent. Je le regardais dans les yeux avant d’avoir un sourire en coin. Soudain Rhys mon… Fils me mit un coup de coude dans les côtes. Le jeune aveugle avait une de ces forces ! Il mit les poings sur les hanches avant de répliquer.

« Ose un peu voler sous mon nez et foi de fiston tu auras affaire à moi ! »

Je levais les yeux au ciel. Je me présentais par la suite, comme lui et il prit sa main dans la mienne, la serrant avec une douceur incroyable. Je le dévisageais sans honte. J’étais pour tout dire assez curieux. Cet homme me semblait limite irréel.

-Narcisse ? C'est la première fois que je l'entends ! Je trouve ça très... Floral ! Je ne sais pas pourquoi.


Je hochais la tête, heureux que quelqu’un fasse enfin aux premiers abords le rapprochement entre ma fleur fétiche et mon prénom, d’habitude on m’associait à un gamin vaniteux et capricieux-bon des fois c’était pas faux-mais ce nom que je portais était avant tout une façon de me souvenir de l’erreur qui m’avais mené à être un génie. Cette femme toute vêtue de narcisse, me proposant d’exhausser un de mes vœux. J’adressais un clin d’œil à l’homme bien plus grand que moi.

« On ne peut rien te cacher dis donc ! La narcisse est ma fleur préférée. »


Je lui demandais si il avait une idée pour attraper ce maudit voleur ! Franchement j’avais un peu envie d’embêter quelqu’un et malheureusement j’avais jeté mon dévolus sur un brigand du coin. Pauvre vieux !

-Non je ne sais pas, je n'y connais rien. Je pense que l'on devrait se renseigner sur quand et où il a l'habitude de frapper, de manière déjà à déterminer l'endroit où le piéger. Enfin je trouve que c'est un bon début. Mais si ce que tu dis s'avère juste, nous sommes tranquille pour aujourd'hui !


Je réfléchis un instant… Avant de plisser les yeux. Puis m’étirais paresseusement. En fait voler n’était pas le pire crime qu’on puisse faire. Était-ce mal de voler parce que vous n’aviez pas assez d’argent pour vivre correctement ou nourrir vos enfants ? Les miens avaient préférés abandonner leurs enfants dans un orphelinat pour leur permettre de mener une meilleure vie. De braves personnes… Mais bizarrement je ne l’avais compris que très récemment, lorsque j’avais adopté Rhys. On ne veux que du bien à sa progéniture. Je répondis au jeune homme.

« Allons interroger les vendeurs. Si il vend des objets précieux l’attraper sera facile. Si c’est de la nourriture… Il est possible qu’il choisisse un peu tous les stands vendant ce qui pourrait intéresser notre ami. Je te propose de dénicher un maximum d’informations sur notre voleur avant de faire quoi que ce soit. »


Je me tournais alors vers le chien qui était toujours prés de moi. Justement j’avais tendence à être un « papa poule » envers le gamin.

« Ramène le à l’auberge. Et essaye de faire en sorte qu’il ne se mêle pas de cette histoire s’il te plait. »

L’animal se changea alors en homme, prenant Rhys par les épaules. Ce dernier se laissa faire avant de répliquer d’un ton morne.

« Tu ne veux jamais de mon aide… Et pourtant tu es un génie il suffirait que tu exhausse mon vœux et que je retrouve la vue pour que je puisse t’aider. »

Je me tournais à nouveau vers Nastae. Ignorant ce que l’enfant me disait. Je refusais de réaliser son souhait tant qu’il ne connaissait pas les dangers encourus. Mes vœux étaient toujours à double tranchant. Et plus je devenais puissant plus je m’en rendais compte. Après tout les génies aimaient semer la discorde.

-Oh ! Et je te présente Tora, ma plus fidèle amie !

Je souris en voyant le félin à côté de lui. Un sacré gros chat ! Avant de secouer la tête.

« Enchanté. J’ai pas l’habitude de voir d’aussi gros chatons. Bon alors laisse moi te présenter mes compagnons. Les deux qui viennent de partir sont Rhys et Ritsu… Mais je ne préfère pas laisser Rhys exposer au danger, il a tendance à attirer les ennuis avec sa poisse habituelle. Et là c’est Maëlyss. »


Je pointais du doigt le lynx qui se baladait un peu plus loin qui, à l’entente de son nom se rapprocha de nous de sa démarche flegmatique. Elle se frotta à mes jambes puis à celles de mon compagnon d’aventure en ronronnant. Je pris la main du jeune homme, me fichant bien pas mal des « convenances » et des « règles de vies » J’étais quelqu’un de très tactile et ayant vécu des années de solitude cette envie de contact s’était accrue. J’étais capable de voir ce que les autres désiraient au plus profond de leur cœur par simple contact mais freinait ce pouvoir plus gênant qu’autre chose. Je me tournais vers lui en riant, plein de ma bonne humeur habituelle.

« Aller viens ! On va aller agacer les commerçants ! Ce sera déjà ça de fait. »

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Sam 05 Jan 2013, 19:24

Le jeune homme en face de lui avait l'air d'être plein de vie. Nastaé se doutait qu'il devait être bien plus vieux que ce que les apparences montraient, mais bizarrement, il avait l'impression d'être plus mature. Enfin, c'était un bien grand mot. L'ondin avait sa part de naïveté, qui le faisait chuter dans la moyenne d'âge mental que l'on aurait pu l'attribuer.
Quand il lui expliqua que lui même volait, Nastaé fut surpris par ses termes. Il avait l'air de faire ça pour s'amuser, et non pour réellement nuire aux commerçants. Le sentiment d'illégalité, l'adrénaline... Tout ce que ne connaissait pas l'ondin, Narcisse avait l'air de le rechercher. Et il avait le droit ! Après toutes ces années de vie, ce devait être l'ennuie total si on passait son existence à respecter les règles. Tout à coup, il se mit à l'envier. Il avait donc pu tout faire, goûter à tout, faire le tour du monde en long en large et en travers...
L'ondin tressaillit et dit en souriant niaisement :

-Je comprends, je ressens la même chose avec le sexe.

Et oui, le naturel avec lequel il prononçait de telles paroles, déstabilisait le commun des mortels. Nastaé ne se rendait pas compte que ce genre de chose était censé être intime, caché, presque tabou pour certaine personne. Pour lui, c'était quelque chose d'agréable, et n'étant pas pudique pour deux sous, il n'aurait pas comprit pourquoi on tairait un sujet qui procure autant de plaisir. Ce type était parfois un vrai sac d'hormones, mais qu'en présence de certaine personne, et puis il n'était pas du genre à sauté sur tout ce qui bouge, alors ses amis et compagnons de route n'avaient pas à s'inquiéter. La douceur de cet homme palliait, par ailleurs, à certaines politesses qu'il ne respectait pas. En même temps, personne ne lui avait appris les bonnes manières terrestres, alors il ne pouvait de toute façon pas les deviner. Ne se départissent pas de son sourire il dit à l'affirmative :

-L'idéal c'est que tu connais les astuces de ce genre de personne, alors cela ne nous sera qu'avantageux !


Il fallait qu'il sorte de ce monde rose et gentils dans lequel il vivait, car il en devenait détestable à force.

La parenthèse étant fermée, il émit un petit sourire, lorsque le "fiston" parla. Il avait l'air d'avoir du caractère malgré sa cécité, et l'ondin était curieux de savoir jusqu'où il pourrait aller pour sanctionner le génie. Mais son géniteur avait plus l'air de se préoccuper de la remarque sur son prénom, que de celle du mioche.

-Oh ! C'est une fleur alors ? Je n'en n'ai jamais vu. Ca ne pousse pas dans l'océan, alors je ne sais pas à quoi ça ressemble.


Il aurait très bien pu passer pour bête sur ce coup là, il s'en fichait.
Tournant la tête vers son animal, il réfléchissait ainsi à un moyen de coincer ce truand. Rien n'indiquait qui il était. Mais la remarque de Narcisse fut assez pertinente. Alors Nastaé hocha la tête, se disant que, de toute façon, ce n'était pas vraiment comme s'ils avaient le choix. C'était devenu leur responsabilités maintenant, et l'ayant bien compris, le jeune homme renvoya son fils voir ailleurs. Le chien qui muta fit faire un pas en arrière à l'ondin, mais voyant qu'il était inoffensif, il se détendit. Ce n'était pas courant de voir se transformer un animal de la sorte.

-Oh ! Alors tu es un génie... ?


Ses lèvres s'écartèrent, pour s'élargir jusqu'aux oreilles. Et oui, il en connaissait un autre de génie...

-Moi je suis un ondin, je viens de l'Océan.

Nastaé n'avait pas vraiment pensé à sa nature, ou à ce qu'il pouvait être. Malgré tout, cela ne le surprit pas pour autant.

Une fois Tora présentée, son ami vint à présenter tout son petit monde. Un beau lynx, un chien-homme, et un petit garçon aveugle. Nastaé se réjouit de tout ce monde, se disant que la vie devait être moins pénible et moins monotone avec autant de présences autour de soi... Il soupira, ne regrettant en aucun sa tigresse. D'ailleurs les paroles du type le firent un peu rire. Alors il dit :

-Elle n'est pas méchante avec ceux qui me veulent du bien, il ne faut pas que tu t'inquiète. De toute façon, elle m'obéit, et je sais la retenir.


Regardant le lynx, il courba un peu la nuque, enchanté à son tour de la rencontrer. Elle aussi, aux vues de ses caresses sur ses jambes. Sa main dans la sienne, il suivit son nouvel ami avec entrain, prêt à casser les pieds aux commerçants, avec toutes leurs questions.
Nastaé était du genre loquace, à beaucoup parler, alors c'était facile pour lui de soutirer des informations. Il fallait juste poser les bonnes questions.

Tous deux optèrent donc pour visiter un bijoutier. Sillonnant les rues, ils trouvèrent le vendeur qui exposait sur un stand. De belles pierres de différentes tailles et couleurs étaient posées sur son étal, ainsi que des bijoux rutilants. Tout cela faisait envie à l'ondin, il aimait tout ce qui brillait, comme les pies. Et voir de si belles chaines et de si beaux colliers, ça lui plaisait. Il n'avait aucun mal à s'imaginait avec. Dans la vie, il n'enviait rien ni personne et c'était très rare que quelque chose lui plaise au point de lui rester en tête. Sauf les bijoux. C'était son péché mignon. Mais tout était trop cher pour lui. Dans l'océan, sous l'eau, il en trouvait à foison, gratuitement, mais la plupart était érodé ou rouillé. Seuls ceux en or survivaient, et encore. Alors il ne pouvait pas se permettre de sortir avec de tels apparats, dans un monde comme celui ci. Haussant les épaules, il se concentra sur le commerçant.

-Bonjour monsieur ! Nous avons été engagés pour capturer le voleur qui sévit dans cette ville, avez vous quelques informations à nous donner ? Vous a-t-il volé des biens ?
Spoiler:
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Jeu 10 Jan 2013, 10:18

Je vis la surprise prendre vie sur son visage. Et cette expression fit naître un sourire polisson sur mon visage. Puis un sourire naïf anima les lèvres de l’ondin. Bon au moins il n’allait pas me dénoncer aux premiers soldats passant par là, c’était incroyablement rassurant. Je roulais des épaules un instant avant de m’arrêter à l’entente de sa réplique.

-Je comprends, je ressens la même chose avec le sexe.


Je m’esclaffais. Ho mais c’était la même chose pour moi, après tout on ne m’appelais pas le génie des vices pour rien ! J’avais passé 100 bonnes années comme gigolo, en même temps que génie bien sûr. Alors disons que je m’y connaissais bien là-dessus. Bon… Je savais… Avec tout ça, j’étais déjà bon pour l’enfer ! Mais l’enfer n’était-il pas pavé de bonnes attentions ? Et puis les anges étaient trop chaste et… Angélique pour moi. Pouerk !

« T’as raison… ça aussi c’est pas mal mon pote. »


Peut être aurais-je dus paraître choqué ? Mais j’avais toujours l’habitude de dire tout ce qui me passait par la tête alors retrouver ce détail de moi chez les autres ça m’amusais fortement ! Et puis bon. Chassez le naturel il revenait au galop. Je riais doucement, amusé par la réplique du jeune homme. J’aimais bien son innocence. Enfin… il n’avais pas l’air de trouver mal ce qu’il disait. Et c’était rafraichissant. Le sexe était un tabou chez bien des gens. Mais ça ne me posais pas de problèmes à moi. C’était bien ça le problème !

-L'idéal c'est que tu connais les astuces de ce genre de personne, alors cela ne nous sera qu'avantageux !

Je lui offrais un clin d’œil avant de poser les poings sur les hanches, bombant le torse d’un air fière. Souvent je me planquais derrière cette fierté, c’était en quelque sorte ma muraille. Chaque génie avait un truc pour protéger ce qui lui restait de raison.

« Non seulement je les connais mais en plus… Je ne me suis jamais fais attrapé l’ami ! Enfin… Soit dit en passant… Les voleurs eux ne se sont jamais retourné contre moi… »

Mais bon en même temps j’avais limite le dicton « qui s’y frotte s’y pique » tatoué sur le dos. Alors on évitait de me chercher en temps normal. Je ris un instant à cette image. Ho ça faisait vraiment hérisson !

-Oh ! C'est une fleur alors ? Je n'en n'ai jamais vu. Ca ne pousse pas dans l'océan, alors je ne sais pas à quoi ça ressemble.


Je haussais un sourcil, j’avais rencontré une sirène, Vanille, j’aimais sa façon de voir la vie, ainsi que les autres, si quelqu’un se disait que les sirènes n’étaient que des cruches sans cervelle, allez lui en toucher deux mots, et je vous jure que vous serez convaincu de l’immense savoir de cette race. J’avais aussi croisé un ondin, Shuei. Et m’était juré de lui faire regretter son comportement avec moi. Mais notre ami n’était pas Shuei. Et puis il ne m’avait pas encore blessé avec ses mots, je passais un assez bon moment avec lui. Je lui lançais un regard amusé avant de me concentrer. Mon pouvoir d’illusion était assez sympa. Une narcisse apparut au sol, puis une autre, puis deux… Bien vite il y en eut une bonne dizaine. Je souris doucement. Avant de montrer le par terre du doigt ou les fleurs jaunes semblables à des jonquilles se trouvaient. Elles disparurent quelques instant après.

« Les voilà tes narcisses. Elles sont belles. J’aime beaucoup leur couleur. »


Je renvoyais Rhys à l’auberge. Je ne voulais pas qu’il s’incruste dans notre chasse. J’avais 500 ans, j’avais finis par apprendre pas mal de trucs, et j’avais toujours réussi à me tirer des mauvaises situations. Mais pas lui, et j’avais toujours tendance à vouloir le protéger beaucoup trop.

-Oh ! Alors tu es un génie... ?


Un sourire s’étira sur mes lèvres alors que je hochais doucement la tête. J’avais finis par accepter il y a peu ma condition de génie. Ce n’est pas pour autant que j’aimais ça hein ! Parce que ce n’était pas mon truc de jouer les esclaves serviles. C’était pourtant ce que j’étais… Quelque chose qui servait puis qu’on jetait.

« Et ouep ! ça t’épate hein ? »


Il m’expliqua ensuite qu’il était un ondin. Quand il m’avait parlé de l’océan j’avais déjà compris. Je hochais doucement la tête avec un regard rieur. Enfonçant mes mains dans mes poches.

« J’ai croisé un autre ondin, mais tu me semble beaucoup plus agréable que lui ! C’est un bon point pour toi ! Je ne sais pas nager, mais ton peuple m’intrigue, peut être qu’un jour je pourrais satisfaire ma curiosité. »

D’habitude j’étais du genre à aimer la compagnie de tout le monde, j’étais le pote de tout le monde ! Du moins c’était l’impression que je donnais. Mais Shuei n’avait pas été un compagnon de voyage agréable… Enfin je gardais un mauvais souvenir de celle-ci. C’est comme ça. On fait de bonnes et de mauvaises rencontres.
Il me présenta sa tigresse, et rit à ma petite réplique avant de répondre d’une voix douce qu’il savait la tenir. Je haussais les épaules. Avant de lui adresser un clin d’œil.

« Ce ne sera pas moi qui irait me risquer à te vouloir du mal ! Avec un gardien comme celui là tu n’as rien à craindre. »

On visita ensuite le lieux, sa main était toute chaude dans la mienne. J’avais toujours été quelqu’un de tactile. Et ce désir de toucher les gens s’était à nouveau propagé en moi lorsque j’avais enfin eut la possibilité de ressentir le contact des autres… Sensations que j’avais perdus une fois devenu Génie.
Nastaé s’arrêta devant un stand de bijoux en tout genre. Ils étaient beaux certes. Mais taillé bien souvent grossièrement. J’en avais vus des bijoux. Oui. Lorsqu’on était un génie on vous faisait des cadeaux en tout genre pour être dans vos petits papiers. Mais tous ces cadeaux n’avait rien changé à l’amertume que j’éprouvais pour mes maîtres. Eux libres, moi pieds et poings liés, attendant comme un toutou bien sage que les souhaits pleuvent.

-Bonjour monsieur ! Nous avons été engagés pour capturer le voleur qui sévit dans cette ville, avez vous quelques informations à nous donner ? Vous a-t-il volé des biens ?


Je détaillais de haut en bas l’homme. Les yeux mi clos, l’air de s’ennuyer ferme. Il secoua la tête de droite à gauche, murmurant un « je ne crois pas… » . Pour tout dire il avait l’air totalement à côté de ses pompes. J’attirais mon ami avec moi plus loin. Farfouillant dans ma poche pour en sortir une pierre de lune toute fraichement prise. Et la lui montrant.

« ça m’étonnerais que lui nous aide, il est dans son petit monde. »


Je fourrais le bijoux dans la poche de l’ondin, soufflant un petit chut, le doigt sur les lèvres. Je savais en le touchant quels étaient ses désirs. C’était un don de génie. La classe hein ?
J’accostais une jeune femme, vendant des lampes à huiles mais aussi des habits, ils étaient brodés, fournis de dentelles, de perles en tout genre. Et lui posa la même question que l’ondin avait posé à l’homme précédent. Celle-ci hocha la tête, nous répondant avec un accent que je n’aurais sus définir…

« Oui, j’ai déjà perdus trois robes ! »


Allons bon… Elle alla même jusqu’à nous montrer des croquis de ses modèles. Ce n’était pas les plus chères. Ni même les plus faciles à prendre. Pour les bijoux… J’étais sûre que certains étaient passé sous le nez du vendeur. Je jetais un regard à l’ondin. Finalement jouer les détectives en herbe c’était chouette et palpitant.

« Tu sais ce que ça signifie ? »


Moi je le savais ! Enfin… Je pensais… Notre voleur devait être… Une voleuse ?! Ou un travestis...
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Jeu 10 Jan 2013, 21:50

Narcisse avait l'air d'aimer la vie autant que lui, et de ne rien regretter de ses actes passés. Ca plaisait hautement à l'ondin. Lorsqu'il lui dit qu'il était un as dans la matière, et qu'il ne s'était jamais fait avoir, Nastaé sourit, lui vouant une admiration certaine, sur le coup. Ce type avait l'air remarquable ! Il avait les voleurs dans la poche, et était inconnu de la milice, que désirer de plus alors ? Eh bien des fleurs, voilà qui était étonnant. Voyant des narcisses pousser à ses pieds, l'ondin sursauta, mettant une main sur sa bouche, pour la glisser dans ses cheveux, à la fin de sa surprise. Il émit un petit rire, heureux d'un tel paysage tout à coup. Oui... Les illusions... C'est leur truc à eux... Faire croire aux gens que deux personnes discutent normalement, alors qu'en fait elles sont en train de... Se battre. C'était très fourbe dans certaines situations, mais ici c'était magique. La flore avait l'air réelle, et les derniers rayons de soleil se reflétaient dessus, les gorgeants de lumière avec avidité. Alors quand son ami parla il dit :

-Oui... C'est très beau...

Et il trouva tout à coup qu'il portait ce nom à merveille. Ainsi il avait une vision bien plus merveilleuse de ce prénom, et se dit qu'il était difficilement adaptable sur l'autre. Pour lui, seul cet homme le portait bien. Lorsque l'illusion cessa, Nastaé vit les couleurs se faner pour disparaitre, et les rayons de lumière traverser les plantes pour venir labourer la terre. Soupirant, il remit ses cheveux en place, se tournant à nouveau vers son ami, étonné de ses répliques.

-Non je trouve juste ça... Triste d'être génie...

Il ne connaissait que peu leur condition, mais il en savait assez pour trouver ça malheureux comme situation. Soupirant, il regarda le ciel, perdant son regard dedans, pensant un instant à un autre génie. Mais le son de la voix de Narcisse le fit revenir sur terre. Ainsi il se concentra sur chaque mot, finissant par assimiler la phrase.

Citation :
« J’ai croisé un autre ondin, mais tu me semble beaucoup plus agréable que lui ! C’est un bon point pour toi ! Je ne sais pas nager, mais ton peuple m’intrigue, peut être qu’un jour je pourrais satisfaire ma curiosité. »

Alors nastaé sourit tristement et dit calmement :

-A moins que tu ne sache te transformer en masse aqueuse, j'ai bien peur que tu ne puisses venir avec moi, visiter mon peuple. Ils ne tolèrent aucun étranger, sous peine de mort... Même si ça me ferait vraiment plaisir que tu viennes.

Il s'attachait à cet homme. Oui c'était mauvais, très mauvais, mais son tempérament, son caractère, tout ce qu'il laissait entre voir ne faisait que faire naitre une amitié au sein de Nastaé. Alors il renchérit :

-Un autre ondin ? Nous sommes beaucoup, alors ça ne m'étonne pas vraiment, mais qu'avait-il de si particulier pour que tu ne l'aies pas dans tes faveur ?

Nastaé n'avait pas l'impression d'être trop gentils, et pourtant Narcisse venait de dire qu'il l'appréciait, alors qu'avait donc fait ce type pour s'attirer ses foudres ?
Mais l'impulsion de Tora contre sa jambe, lui fit remarqué qu'elle était là, et en riant il dit :

-On se protège mutuellement je t'avouerai, alors nous avons tous deux un rôle de gardien, hein poulette ?!


Il passa ses mains dans son encolure, caressant son doux pelage, alors qu'elle fermait les yeux, et se mettait à ronronner.
Lorsqu'ils partirent main dans la main, Nastaé s'occupa bien plus à regarder autour de lui les différents étals. Comme il l'avait supposé, l'orfèvre à moitié endormis, ne pu répondre correctement à sa question, que d'un ton las et lointain, et l'ondin se sentit un peu irrité. Mais Narcisse eu le -bon- réflexe, que de le tirer pour aller ailleurs, étant un témoin sans importance. Le jeune homme jeta un coup d'œil en arrière, avant de se calmer, et reprendre un visage serein pour son ami. Se tenant côte à côte, il sentit quelque chose se glisser dans la poche de son gilet, et vit le clin d'œil complice de Narcisse. Fourrant sa main à l'intérieur, il sortit discrètement et délicatement l'objet du délit. La pierre était magnifique, nacré, aux différents reflets, et il crut s'étouffer de joie. La lâchant pour qu'elle glisse à nouveau dans le revers de tissu, il passa un bras autour du cou du génie, posant sa tête contre la sienne, souriant de toute ses dents.

-Elle est magnifique... Merci !


Sa voix était petite, comme un chuchotement, mais son sourire était bien réel. Une fois l'étreinte spontanée et amicale terminée, ils reprirent les recherches. Choisissant un stand parmi d'autre, ils s'approchèrent d'une tisserande de luxe, vendant des habits de qualité. Cette fois ci, ce fut son ami qui prit les devants, car Nastaé se perdait devant la contemplation des pierres ornant le col de certains vêtements. Mais quand la femme répondit, il se désintéressa totalement des chiffons pour se rapprocher de son ami.

-Des robes ? Mais... C'est...

Il n'eut pas le temps de finir que le génie avait l'air d'arriver à la même conclusion que lui, son étonnement était total.

-C'est une voleuse ?

Il resta perplexe. D'accord elle volait des robes, mais pour les mettre ? Pour Nastaé, ça avait l'air flagrant qu'il ne fallait pas sortir avec de tels habits. Ils étaient brodé, fait mains, et c'était des exemplaires uniques, alors sortir avec serait comme aller dire à la vendeuse que c'était elle qui l'avait dérobé. Haussant les épaules il dit :

-Elles ont le même fonctionnement que les hommes ?

Il n'en savait strictement rien et espéra que Narcisse ait une idée. Sinon ten pis, ils devraient chercher. Trois robes ? Elle avait visiblement eu le temps de chaparder depuis un grand moment. Alors il dit aussi :

-Vous avez remarqué les disparitions sur le moment, ou c'était discret ?

Il pensait à un vol à l'étalage, mais la femme l'arrêta en disant :

-Non, je m'en suis rendu compte en rangeant tout à la fin de la journée, avant de fermer. A chaque fois, je ne voyais rien, pourtant j'observais attentivement.

La remercia, il lui tourna le dos et fit quelques pas pour s'éloigner de son stand. Alors il dit :

-Crois tu qu'elle se rend invisible ? Ce doit être très épuisant, elle doit être exténuée à chaque fin de casse.

Nastaé ne savait pas vraiment par quoi continuer. Les témoignages avaient l'air plutôt bons, alors surement devraient-ils continuer à chercher à partir de ce que les gens avaient vu ? Malgré tout il lui posa la question :

-Tu veux qu'on fasse autre chose pour traquer sa piste, ou on continue l'interrogatoire ?
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Dim 13 Jan 2013, 16:25

Je me délectais de la surprise de l’ondin, et de son émerveillement. C’était attendrissant de le voir s’émerveiller de la moindre chose qu’il ne connaissais pas. Je me reconnaissais en lui, J’étais comme ça avant. Je n’avais pas à feindre mes émotions, ni ma surprise, ni mon émerveillement ! Puisque je ressentais tout ça. A force d’essayer de n’éprouver rien, on finit par presque y parvenir.

-Oui... C'est très beau...


Beaucoup m’avaient demandé pourquoi je portais ce nom. Car le nom d’un génie n’est jamais son vrai nom… A part quand les génies sont nés ainsi, ce qui est extrêmement rare… Ce nom était devenu le mien, mais il venait de la femme qui m’avais transformé en génie, vêtue à cette époque, uniquement de narcisses. Je lui souris doucement. Agitant la tête de haut en bas. Sa déception, je la vis lorsque les fleurs disparurent. Je pouvais donner vie à tout un jardin, mais je garderais cette attraction pour plus tard, pour fêter la capture du bandit.

-Non je trouve juste ça... Triste d'être génie...

J’écarquillais les yeux. Cette expression contribua à me rendre plus jeune que je ne l’étais à la base, et un doux sourire vint fleurir sur mon visage alors que je le scrutais. Tout le monde se disait qu’un génie n’était rien d’autre que quelqu’un exhaussant les vœux. Ils ne pensaient généralement pas à ce que produisait l’esclavagisme éternel dont nous faisions l’objet. Et… Je détestais ça. Je m’approchais de l’ondin, murmurant.

« Je te trouve passionnant jeune Nastaé… »


Ma voix était celle d’un jeune homme, mais l’inflexion qu’elle avait prise informais sur mon âge véritable. Soudain mon visage s’éclaira à nouveau, et je redevint le grand enfant que j’avais toujours été.

-A moins que tu ne sache te transformer en masse aqueuse, j'ai bien peur que tu ne puisses venir avec moi, visiter mon peuple. Ils ne tolèrent aucun étranger, sous peine de mort... Même si ça me ferait vraiment plaisir que tu viennes.

Je le scrutais un instant, haussant un sourcil, hésitant entre un « Ho je vois… » et « Mais quelle galère ! »
Je lui souris, croisant les bras avant de lui répondre d’une voix remplie de témérité.

« ça doit pas être super drôle chez toi ! Mais dès que je saurais faire ça… Alors je reviendrais te voir ! Et tu me montrera ce peuple qui est si mystérieux ! J’ai toujours été un grand curieux ! »

Il fit référence par la suite à autre chose que j’avais dis, sur Shuei et la dure rancœur que je nourrissais contre lui. Je plissais un instant les yeux en repensant à cette histoire. J’étais peut être pas sensé en parler ? Qu’importe ! Quelques mois après cette histoire… J’étais encore en pétard contre cette tête de piaf ! Je fermais les yeux, comptant jusque 10 afin de me calmer. Puis répondis.

« J’étais partis avec lui dans le but de couper les membres d’une pieuvre géante… Une fois arrivé là bas, je me suis lancé à l’assaut du monstre. Quand Shuei s’est rendus compte qu’elle avait des œufs, il a arrêté tout ce qu’il faisait et est partit à grand coup de nageoire… J’ai faillis y passer ce jour là… Mais l’important c’est que je sois toujours là hein ! »

Je reposais le regard sur le jeune homme. J’étais sortis totalement HS de cette aventure là, Sora était apparue comme par magie pour me prêter main forte in extremis… Et encore ! J’avais bien faillis me noyer, m’étouffer et me faire manger par une pieuvre.

-On se protège mutuellement je t'avouerai, alors nous avons tous deux un rôle de gardien, hein poulette ?!


Je souris doucement, entendant le ronronnement de l’animal. C’était un peu plus fort que celui que pouvait produite Maëlyss. Et un peu plus profond aussi… Je ne fis aucune remarque. De toute façon, lorsqu’on restait jour après jour en compagnie d’un animal, on finissait par s’y attacher, et par vouloir le protéger. C’était normal non ? On partit par la suite au marché. Et lorsque l’ondin remarqua ce que j’avais glissé dans sa poche ses yeux pétillèrent de joie, me faisant sourire. Il me prit par la suite dans ses bras, et je lui rendis son étreinte. J’avais l’habitude du contact… Ces gestes n’étaient ni déplacé ni quoi que ce soit d’autre… Je ne me raidis pas, lui souriant doucement. Je n’étais pas un type bien c’était clair… Mais j’avais redécouvert quelque chose il y a peu… Moi aussi j’avais un cœur !

-Elle est magnifique... Merci !


Tête à tête, il m’offrit un joli sourire, que je lui rendis à l’identique, chaleureux. Lui répondant avec bonne humeur.

« Prend ça comme un cadeau pour fêter notre amitié toute neuve, d’accord ? »

Rapidement on se retrouva devant un autre étale, et mes questions de petit enquêteur empêcheur de tourner en rond reprirent. On en appris un peu plus sur notre malfaiteur… Et sans doute quelque chose d’important. Nastaé arriva à la même conclusion que moi. Je hochais doucement la tête lorsqu’il me demanda si notre homme était… Une femme. En effet je voyais mal un homme commettre ce genre de vol.

-Elles ont le même fonctionnement que les hommes ?


Ça c’était une question plus épineuse. Je ne savais pas si j’allais raconter de bobard ou non. C’était le moment de montrer que j’avais passé 500 ans à observer les hommes dans leur milieux naturel ! Je m’éclaircit la voix.

« Les femmes sont de bien meilleures voleuses que les hommes. Leur mains sont plus fines, leur doigts plus habiles… Mais elles sont aussi plus sentimentales que les hommes, et voleront plus des choses qui leur font envie je suppose… Ce ne sera pas facile de lui mettre la main dessus, mais j’ai confiance en notre binôme ! »


Je réfléchis. Je me basais sur les femmes que j’avais assez côtoyé pour pouvoir définir. Ho on se montrait forcément plus avenant avec une femme. Puis… Les commerçants remarquaient forcements les gens qui tournaient avec trop d’insistance autour des étales. Je n’aimais pas du tout la piste que je flairais !
Nastaé m’emmena loin de la marchande, et me posa une question à laquelle je n’avais pas encore trop pensé.

-Crois tu qu'elle se rend invisible ? Ce doit être très épuisant, elle doit être exténuée à chaque fin de casse.


Je poussais un soupir avant de m’étirer paresseusement. C’était le genre de soupir qui disait « ça n’annonce rien de bon tout ça ! ».

« C’est une possibilité qui expliquerait tout… Ce qui veux dire qu’on va avoir encore plus de mal à la chopper ! Soit elle fait appel à un pouvoir magique… Soit à un artéfact ! »

Il me demanda ensuite si je voulais continuer mon manège de question réponse. Honnêtement, si on leur avait voler quelque chose et que notre femme était bien invisible… On aurait les mêmes témoignages. Je me tournais tout sourire.

« Non, je te propose qu’on aille réfléchir à un moyen d’attraper quelqu’un qu’on ne peut pas voir autour d’un bon repas… Je meurs de faim ! »


Mon estomac gargouilla, prouvant ce que je venais de dire. Quel petit futé, il avait attendus son moment.
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L’arroseur arrosé [Nastaé]

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