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 ¤ Lieux février/mars : Les élémentaires ¤

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Mitsu
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◈ YinYanisé(e) le : 07/07/2005
Mitsu
Lun 06 Fév 2012, 22:04

Spoiler:

¤ Lieux février/mars : Les élémentaires ¤ T98dwy

Robin est l'un des plus puissants sorciers qui existe en ce monde, certain le déclarant bien plus puissant que le chef de cette race lui-même. Sorcier, certes, mais ayant une passion très prononcée pour la maîtrise des éléments. Ainsi, l'on raconte qu'avant de disparaître mystérieusement, il aurait réussis à maîtriser tous les éléments à l'aide et à les créer à l'aide de petites créatures ressemblant à des fées. Ces créatures auraient rendu jaloux l'ancien roi des Elémentals lui même car ce dernier, bien que contrôlant tous les éléments, ne pouvait les créer.

Suite à une entrevu avec ce dernier, Robin disparut, ne laissant aucune trace, surement tué par ce dernier. Cependant, on raconte aussi que c'est afin d'empêcher le chef des Elementals de lui arracher de force ses créatures que le sorcier disparut, s'enterrant dans le désert dans un monastère secret dont lui seul connait les moyens d'accès.

L'histoire officielle ne relate que sa disparition mais officieusement, certains grands de ce monde savent parfaitement que si Robin disparut cette nuit là, ce fut pour une toute autre raison. Alors qu'il n'était encore qu'un jeune homme, un enfant naquit d'une union avec une jeune femme inconnue, une petite fille qui disparut avec sa mère. Bien entendu, Robin chercha à la retrouver mais les années passèrent, en vain. Et ce jour là, le roi des Elémentals lui proposa de lui livrer sa fille en échange des élémentaires.

Robin dut se faire violence pour ne pas accepter ce qui pouvait très bien être un mensonge. C'est pour cela qu'il disparut. Depuis, il vit seul, aigri et plus néfaste que jamais. Bien entendu, si vous réussissez à le retrouver, il vous faudra beaucoup de courage pour le convaincre de vous donner un élémentaire et subir probablement bien des épreuves...
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Mar 07 Fév 2012, 10:00

Le désert, son sable brulant, son soleil ardent, ses illusions nombreuses et troublante et enfin ses oasis rafraichissante. En revenant ici aujourd'hui je me sentais légère, sereine comme jamais, le désert étais ma maison, le désert était mon terrain de jeux, mon endroit préférer malgré la température. S'était ici que j'avais vue le jour et ici aussi que j'avais rencontrer celle qui m'est toujours fidèle, Bast. Sauf que ma présence ici n'était pas anodine, mon frère, que j'avais rencontrer peu de temps avant en compagnie d'un vampire qui m'étais devenu cher, venait de m'avouer que quelque chose avait changer dans le désert, deux dunes avait subitement disparue, laissant place à une étrange plaine de sable, des dunes qui disparaissent, et puis quoi encore, m'étais-je alors exclamé en lui riant au nez. Bien entendu je n'avais pas cru cet homme de trente ans, mon cadet et pourtant, plus vieux en apparence que moi et pourtant né après moi. Ma mère n'avait rien voulu savoir non plus et mon cadet me l'avait d’ailleurs bien fait remarqué ce qui ne m'avais guère plus.

Je soupirais, voilà que d'une visite à la famille je partais en quête d'un je ne sais quoi dans le désert. J'avais bien essayer de décider mon frère à m'en dire plus ou de le décidé à m’accompagner, mais son silence était plus pesant encore que ses réponses et c'est seule que j'étais partie dans la partie est du désert, là ou les fameuses dunes avaient, à l'en croire, disparue. Si je n'avais pas vécu ici étant petite, jamais je n'aurais sus me repéré, mais je savais me repéré ici et s'était tant mieux. Quoi qu'on en dise les dunes se ressembles et sont pourtant toute différentes, dans ma tribu on dit simplement qu'elle porte un nom et que ceux qui le connaissent peuvent traverser le désert sans jamais se perdre. Je repensais avec nostalgie à l'ancien, s'était lui qui m'avais pris sous son aile alors que ma mère ne me comprenais pas, elle ne comprenais pas cette enfant curieuse qui courrais joyeusement vers les fauves les plus dangereux. Oui, s'était l'ancien qui avait compris que non seulement mon avenir serait radieux mais aussi parsemé de trouble et qu'il fallait pour cela m'aider à devenir forte.

J'avançais en silence, regardant Bast qui marchais devant moi, à l'affut du moindre bruit. Une gerbille bondit soudain sous ses yeux, s'éloignant en faisant de petit saut, effrayé par le chat qui avait bien décidé d'en faire son repas. Je souriais en observant ce petit rongeur du désert. Je laissais Bast l'attraper, la regardant jouer avec sadiquement avant de finalement mettre un terme à la vie de ce petit animal, pour bien entendu le manger. Je l'observais tout en remerciant mes gourdes d'être aussi solide car depuis le temps que je les avaient elles gardés l'eau froide et mon mélange étrange d'eau et de sang tiède. Le soleil était encore haut dans le ciel et je n'y étais plus habitué, toutefois je savais me protéger des rayons ardents et la tenu de tissus noire recouverte d'un tissus blanc m'offrait l'avantage d'être protéger de la chaleur tout en gardant une température satisfaisante, au moins un cadeau de mon frère qui me serait utile pour ce voyage.

Ce n'est qu'après quelques heures de marches, trois précisément, tendis que le soleil décliner que les fameuses dunes cédèrent place à une plaine de sable plus étrange encore que je comprenais que mon cadet ne s'était pas moquer de moi. Je soupirais en découvrant que mon frère ne m'avais donc pas mentit, visiblement quelque chose ici avait modifié le paysage. Une histoire me revint, un sorcier qui serait passé ici il y a longtemps, je n'y croyais pas vraiment et de toute façon il n'avait jamais été dit qu'il été rester dans le désert. Toutefois le contraire n'avait pas été prouver non plus et l'espace d'un instant je me surpris à croire que j'avais trouver la vérité.


"Bast, viens par ici, on va devoir attendre, quelque chose cloche ici. Et le pire c'est que deux dunes ont bel et bien disparue, ce qui n'est pas du tout normal."

Ma compagne me rejoint, calme, avant de regarder la plaine de sable, hésitante, finalement elle se coucha à même le sommet de la dune sur laquelle nous étions, je fit de même, décidé à observer la nuit entière ce lieu afin d'y trouver une logique. Une bonne heure se passa sans que rien ne bouge sur cette plaine, même le vent ne semblait pas se lever ici, alors que le froid tombait lentement sur nous. J'étais mécontente car rien ne semblait vouloir bouger, s'était inhabituelle, bien trop inhabituelle. Je finis par me relever, m'asseyant sur le sable que la nuit rendait froid, commençant à sortir de mon sac de quoi manger, un peu de viande, quelques fruit sec et ma gourde d'eau. Mon repas se passa sans que rien d'autre n'arrive, et Bast profita de la viande goulûment, sa tête se levant régulièrement pour humer le peu d'air en provenance de la plaine.

La seconde heure fut semblable à la première, longue et vide d'intérêt, mais alors que je me lassais, prête à partir, le sable s'enfonça soudain au beau milieu de la plaine, avant que quatre plaque de métal ne se forme, l’empêchant de s'écouler davantage. Ma curiosité se réveilla et j'avançais alors prudemment, suivis de près par ma compagne. Le passage s’enfonçait sous terre, mais quoi que je fasse il était impossible d'y entré, je cherché que faire quand une idée me vint, je pouvais maîtrisé la clé magique, je pensais alors à une clé et à se passage comme une porte. La magie opéra puisqu'un déclic se fit entendre, me permettant d'entré. Toutefois après mon entré, je vis avec effrois le passage se refermer dans mon dos, je pris donc sur moi d’avancer, serrent de près ma compagne qui se repéré mieux que moi dans cette obscurité.


"Alors la légende serait vrai, il y aurait bien une sorte de temple ici. c'est incroyable, je pense que rester sur mes gardes serait le mieux."
"En effet demoiselle, ce lieu existe. Bienvenue dans mon monastère."
"Qui est là ? Montrez vous !"

J'avais beau tourné sur moi-même il n'y avait personne de visible. Soudain, alors que j'avançais pour rejoindre Bast qui avait fait quelque pas dans le couloir de pierre blanche, des dizaines de torches s'allumèrent les une après les autres. Et une étrange petite chose vola de l'une à l'autre. Des bruits de pas raisonnèrent soudain dans mon dos, mais alors que j'allais me retourné je sentis quelque chose m’attirer en arrière. Deux bras venait de se refermer sur moi, doucement, presque avec tendresse.

"Inutile d'être effrayer, je ne vous veux aucun mal, je veux juste savoir pourquoi et comment vous êtes rentré ici."

Bast gronda, regardant cet homme qui me tenais sans pourtant me retenir vraiment, j'entendais son souffle et pire encore, je le sentais contre ma nuque, de douloureux souvenirs remontèrent, sans que je le veuille. Toutefois j'intimais à Bast de rester tranquille, elle se détendit tout en restant méfiante, la voix de l'homme raisonna à nouveau, alors qu'il me relâchais, complétement indifférent à ce qu'il venait de réveiller dans mon esprit.

"Tu semble fortement lié à elle, c'est une belle lionne. Tu as du voir ma petite fée du feu, elle et ses sœurs me sont précieuse comme ta compagne doit t'être précieuse. Mais ne va pas croire que tu pourra en emporter une jeune demoiselle, tu ferais mieux de partir maintenant. Ce lieu n'est pas fait pour toi, ce lieu est mon tombeau à moi et moi seul."
"Votre tombeau ? Mais qui voudrait mourir ici, seul ?"

Il disparu bien rapidement, sans m'accordé de nouvelle réponse. Malheureusement pour lui il venait d’éveiller ma curiosité, et cela ne pouvait signifier qu'une chose, je voulais connaître ses fameuses fées et qui sais, peut-être même en emporté une même si l'homme venait de me le déconseiller. Je voyais sa réplique comme un test, beaucoup aurait pu cherché une sortie, moi je voulais au contraire découvrir le secret de ses petites fées élémentaires, et le secret de cet homme. De plus j'avais bien l'intention d'en ramener une au campement. Je m'enfonçais donc au hasard dans les couloirs, un bassin attira mon attention, au dessus une petite créature toute bleu tournoyé, jusqu'à ce qu'elle me voit, elle me fusilla alors du regard, derrière le bassin une silhouette se dessina, un homme, je reconnu aussitôt celui qui m'avait si doucement attirer contre lui avant de me demander de partir, disparaissant sans me donner de réponse.

"Vous le saviez, n'est ce pas, que je ne partirais pas ?"
"Malheureusement, vous en voulez une, n'est ce pas ? Je l'ai sus dès que je vous en est parlé, vous n'êtes pas entré ici pour rien. Visitez en ce cas, trouvez la vôtre et réussissez ses épreuves, je ne vous donnerait rien sans qu'il me soit prouver vôtre valeur. De toute façon mes petites ne vous seront pas utile, je le sais."
"Vous sous-estimé ses créature élémentaire à mon avis ... à moi que vous sous-estimiez vos propres capacités."

Il haussa les épaules avant de faire demi-tour, disparaissant dans un autre couloir. Je souriais, visiblement il sous-estimé ses propres créations, ou au contraire il les surestimé. Je souriais toujours, visitant le monastère, puisque c'est ainsi que l'homme, le sorcier avait nommé ce lieu. Une petite créature rouge virevoltait de torche en torche, évitant soigneusement que je l'approche. Je n'avais pas envie de pareil créature, le feu n'était pas un élément que j’appréciais et pourtant elle m'intriguais. Aussi lorsque la petite créature s'arrêta devant une porte rouge je compris aussitôt, toute ses créatures avait leur propre porte, d'où cette fameuse histoire d'épreuve à réussir. Je devais donc trouver toutes ses fées et leur porte, et de là choisir celle que je franchirait. tout cela n'aller pas être une partie de plaisir, je le savais déjà.

"Bast, viens donc ici. Je sens que cela ne va pas être qu'une partie de plaisir, mais je sais déjà que l'on va tout de même bien s'amuser. Tu crois toi que cet homme est le fameux sorcier dont on a parlé il y a quelque années ? Enfin, je te questionne mais je sais bien que tu est incapable de me comprendre sur ce point, j'aimerai tellement pouvoir mieux communiquer un jour avec toi. Bon aller Bast, je cesse de parler on a du travail."

Bast gronda avant de redevenir chat, courant pour ensuite bondir sur moi. je l'attrapais et la serrer contre mon torse, avant de la laisser grimpé sur mon épaule, la caressant tout en l'écoutant ronronner doucement. une série de couloir fit son apparition. je marchais, tournant en rond depuis un temps déjà quand je compris que j'étais dans un labyrinthe. ce monastère, beau était vraiment un piège et comme une idiote voilà que je tombais dedans. Malheureusement pour la petite fée qui vivait là, je maîtrisé moi aussi le vent et ses courant léger me guidèrent jusqu'à elle, avant qu'elle ne me guide jusqu'à sa porte, me sortant de son labyrinthe. je souriais, elle se plaça jute à côté de son compagnon de feu. Déjà deux devants leur porte, j'avais envie de les voir toutes avant de me décider, ne pas précipiter mon choix.

Celle qui volait au dessus du bassin finit par s’approcher, avant de s'éloigner à nouveau. Je souriais, la regardant virevolté, finalement après un temps à essayer de l'attiré avec l'air sans résultat je me mit à danser, l'imitant joyeusement. Des petit serpent fait d'eau s’enroulèrent autour de nous avant que la petite créature ne parte d'elle même vers sa porte. Je comprenais qu'en plus de les trouver il me faudrait remplir un premier test, leur test. Celle du feu m'avais guider simplement, celle de l'air avait fait le choix de m'obliger à suivre ses petit courant froid ou chaud, celle de l'eau venait de danser avec moi, je me demandais ce qu'il y aurais encore mais j'étais bien décidé à trouver les petites créatures des sept portes.


"Hé bien Bast, j'avais raison, ce ne sera pas une partie de plaisir."

A en voir les porte il y avait de l’électricité, je me remis donc en marche, cherchant la moindre once d'électricité, la moindre petites lumières. Les couloirs se succédèrent sans que je ne trouve quoi que ce soit, finalement c'est dans une salle obscure que je vis enfin ce que je cherchais. Une petite boule jaune volait librement et je me demandais bien comment je pourrais faire pour qu'elle accepte d'aller à sa porte. La voix de l'homme, que je pensais être vraiment le fameux sorcier passer il y a de cela plusieurs année raisonna.je souriais faiblement, consciente que si je ne le voyais pas il devait en être de même pour lui.

"Alors comme ça demoiselle tu as fait le choix de toutes les rassembler, et visiblement tu est très déterminé, mais ne rêve, pas, elles sont mon trésor."
"Je vois, mais sachez que je ne suis pas du genre à baisser les bras, Robin, car c'est bien vôtre nom n'est-ce pas ? Je vais toutes les rassembler en effet, et je franchirait la porte de celle qui m'acceptera."
"Ainsi donc tu va la laisser te choisir au lieu de choisir toi-même, et bien bon courage."

Il disparue, je l'entendais à ses bruits de pas, pour ma part je préférais me laisser guider par la lumière de la petite créature. Finalement j'étais toute proche de cette petite lumière qui crépitait. Je n'osais pas la touché, aussi j'avais ma petite idée pour lui demander de me mener à sa porte. L'air se mit à vibrer, produisant le même bruit que la petite créature qui se mit a tournoyé de plus en plus vite jusqu'à me guider vers sa porte. Je regardais ma petite créature et toutes ses sœur, il n'en manquait plus que trois, trois que je trouverais bientôt.

Je quittais à nouveaux les porte pour emprunter le chemin de terre battu, a première vu il ressembler à n'importe quel autre chemin, sauf que la terre serpentait par endroit, elle bougeait. Je ne comprenais guère comment cela se faisait et arriver dans une vaste salle ronde je fut confronté au vide le plus complet, il n'y avait que se serpent de terre qui ne cesser de me tourner autour. Après un temps d'hésitation je finis par m'assoir, caressant la terre pour passer le temps, jouant doucement avec sans me préoccuper de mes doigts qui devenait boueux. Soudain une petite créature apparu, s'approchant de moi, elle se laissa glisser sur mes mans qui redevinrent propre avant de siffler,replongeant pour m'entrainer vers sa porte. je venais sans le savoir de réussir le teste de la petite créature de terre.


"Tu n'abandonneras pas ?"
"N'en avez vous pas marre Robin de jouer à cache cache ? Que voulez vous au final ?"
"Arrogante, tu me la rappelle ... laisseras tu vraiment une de mes petites te rejoindre de son propre gré ?"
"Oui, je vais tisser un lien que nul ne brisera, un lien pareil à celui que j'ai tissé avec Bast, quoi que tu en dise, j'ai fais mon choix et je ne partirai pas de là sans réussir."
"Pourquoi tiens tu tant à en emmener une ? Je ne comprend pas."
"Hé bien ... je me suis juré de protégé ce qui me sont cher, et en avoir une sera un avantage."

Robin n'eus rien à répondre à cela, la petite créature de terre surgit soudain entre lui et moi, avant de se poser sur mon autre épaule, me laissant la mener jusqu'à la porte qui étais sienne. Je souriais, Robin m'observais à présent, je savais que quelque chose le dérangeais, il ne voulait pas que j'en emporte une et pourtant tout semblait vouloir dire le contraire. Je ne comprenais vraiment pas le sorcier mais je préférais ne pas m’attarder, cherchant aussitôt les deux dernières fées élémentaire. Un couloir de métal ou par endroit une couche de glace brillait s'ouvrit à moi, je compris aussitôt que j'avais devant moi le derniers couloirs, et qu'il y aurait ici deux petite créature.

Je n'avais pas tord et dans une vaste salle deux cage s'opposer, une faîte de glace et renfermant un petit être de métal, et l'autre cage était faîte de métal, retenant un petit être de glace. Il m'apparut tout naturellement que ni l'une ni l'autre n'étaient dans leurs éléments et à en croire par leur dispute muette elle s'en voulaient l'une et l'autre. Je pris sur moi d'ouvrir une des deux cage, attrapant la petite fée glacés, avant de la mener vers l'autre cage, toutefois je ne pouvais l'ouvrir sans prendre le risque de voir la petite fée grise s'évader. je réfléchissais à ce dilemme quand Bast attrapa délicatement celle de glace, la tenant doucement entre ses pattes sans quitter mon épaule. j'ouvris alors la cage de glace pour en prendre sa pensionnaire. cette dernier qui était en fait un mâle ne bougea pas, regardant sa compagne retenu entre les pattes du petit fauve sur mon épaule. Bast relâcha la petite créature qui virevolta autour de sa cage. Je revenais alors vers la seconde cage et comme par magie c'est côte à côte que les petites fées filèrent vers leurs porte respective.


"Le test va véritablement commencé si j'en crois les premières parole de Robin."

Je regagnais donc le couloirs au sept porte, les petites créature réagirent à l'unisson et les portes s'ouvrirent avant qu'elle ne file. Je me plantais donc au beau milieu de la pièce, un couloir plutôt large à vrai dire. Une odeur de brulé parvint de la porte de feu, une autre, semblable à la mer me fit sourire. le feu et l'eau se battait pour m'attirer mais je n'avais pas envie de rejoindre ses portes là. Je me laissais guider par les sensations, le froid succédant à une odeur de terre, J'eus soudain des frissons, comme si je m'étais pris un petit coup de jus, je souriais alors. Les fées se battaient à savoir vers laquelle j'irais, mais finalement, le petit être de métal m'attira, discret et pourtant bruyant s'était le seul qui semblait ne pas vraiment cherché à m’attirer par le vacarme qu'il produisait à l'inverse des ses consœurs et frère.

J’entrais dans la salle, partout des plaque de métal renvoyait ma silhouette déformé, partout des statues et autre étrangeté semblaient prendre vie. La petite créature tourna soudain autour de moi et avant que je n'ai eus le temps de comprendre j'étais recouverte 'd'une armure de métal simple et élégante, je sortais mon fouet pour le faire claquer en voyant la petite créature s'y intéresser, cette dernière tourna autour et il fut presque aussitôt recouvert de métal, des petites plaque qui s'articuler pour laisser à mon arme sa flexibilité tout en lui confèrent une force plus intense encore. Bast qui avait bondit au sol en voyant la fée s’approcher me regardais d'un œil suspect, je souriais en voyant la petite créature se mettre à lui tournée autour. Bast tourna les oreilles pour la suivre mais bien vite son corps fut lui aussi entourée d'une armure protectrice.


"Hé bien merci mais je ne pense pas que tu nous est fait cadeau de cela sans raison ..."

Et j'avais bel et bien raison d'être méfiante car c'est un défilé qui surgit soudain, six couleur différente, les six autres petites fées. Celle de métal se cacha derrière moi, je compris alors qu'elle n'aurait vraiment confiance en moi que si je la protégeais. Cette de feu nous chargea, tel un lance flamme, mais Bast fut plus vive et bondit pour l'éviter, alors que j'attrapais délicatement mon petit être protecteur pour à mon tour le protégeais. le feu chauffait le métal et il serait un adversaire redoutable, j'en étais consciente, toutefois il ne fallait pas non plus éliminer définitivement ses petits êtres, juste les écarter.

"Bast, soit douce !"

Ma compagne sembla comprendre le message car elle se contenta de bondir de pilier en pilier, de plaque en plaque, ignorant les petites fées élémentaire pour avancer toujours plus dans ce décor de métal. Pour ma part j'étais plus prudente et cette armure ne gêner en rien mon agilité, elle était légère et résistante à la fois. je posais finalement la petite fée de métal sur mon épaule, bondissant sur un pilier. La petite créature d'eau se jeta alors sur moi, mais son serpent percuta son confrère de feu qui chuta. La petite créature d'eau sembla soudain perdu et Bast l’assomma d'un coup de patte, nous faisions alors volte face aux créature restante. le métal était conducteur et j'avais bien peur que la fée survolté qui envoyais ses décharges en tous sens ne finisse par nous griller.

Je bondit en arrière pour éviter un éclair mais le piège qui se referma sur moi était plus dangereux encore, j'étais prisonnière de la boue, incapable de m'en défaire. Je saisi alors ma chance, mon fouet, boueux claqua la créature électrique qui tomba à mes côtés, malheureusement elle avait eus le temps d’atteindre ma compagne qui rugissait de frustration et de douleur, boitant, la patte avant gauche endolorie par le choc électrique. Je sentais en moi monté la colère, mais je la retenais bien mieux que par le passé et elle n'éclata pas, me permettant ainsi de laisser la créature de glace, gelée la boue sur moi. Cette dernière gela bien rapidement.

La boue gelée je put enfin me défaire du piège de la créature de terre, Bast gronda, ce qui déstabilisa la petite créature de terre, je put envoyé cette dernière contre sa consœur de glace, finalement toutes les créatures élémentaire était tombé. je souriais, j'étais bel et bien là et aucune n'était gravement touché. Alors que je demandais à la petite dernière de nous retiré son armure, Robin apparu, l'air sombre, je soignais Bast, ne lui accordant qu'un bref regard.


"Pourquoi les as tu éliminé !"
"Elles vont toute bien, elles sont juste sonné, et pour ma part j'ai trouvé celle qui restera au près de moi, ce petit être de métal a choisis de m'aider, voilà tout."

En effet les autres aller bien, unes à une elles se relevèrent, et les petites fées entamèrent une farandole. robin soupira, avant de se mettre à parler avec e petit être sur mon épaule. Ce dernier était résolument muet mais je devinais que lui et Robin se comprenait. après un temps qui me semble être une éternité, robin m'adressa à nouveau la parole.

"Il semble t'apprécier pour une raison qui m'échappe, c'est comme si ton cœur et lui était entré en fusion, tu as bel et bien crée un lien solide sans faire quoi que ce soit. est ce donc cela la confiance ?"
"J'ai simplement fait confiance à mon instinct en franchissant la porte, et fait confiance à cette petite fée de métal lorsqu'elle s'est mise à me tourner autour. Je ne veux pas faire le mal, je veux juste protégé ceux qui me sont cher Robin, protégé Bast, et mes amis. Alors, vas tu encore me tester ou laissera tu cet être m’accompagner ?"
"Tu as gagné le test, tu as tissé un lien avec lui, part maintenant, trouve la sortie du monastère, mais promet moi de garder le silence."
"Tu as ma parole Robin."

Je souriais alors qu'une passage s'ouvrait au cœur du métal, je me laissais alors glisser à l'intérieur, disparaissant dans le sous-sol du monastère. Le lieu sentais le renfermer, mais Bast ne sembla pas en tenir compte, pour ma part j'avais bien envie d'en voir plus encore. Je marchais un peu à tâtons, cherchant mon chemin. Bast marchait plus en avant, ses pas était silencieux et j'avais bien du mal à me repéré, d'autant plus que l'odeur n'était guère une aide. Je finit par soupirer, avant de fermer les yeux, cherchant la moindre once d'air frais pour trouver une potentiel sortie.

"On dirais bien que ce passage est un cul de sac, mais dit donc mon petit ami de métal, tu ne saurais pas t'y retrouver par hasard ?"

Le petit être sembla me comprendre, il quitta mon épaule avant d'aller taper doucement sur un mur, le bruit m'aida à me repéré pour le rejoindre, finalement un passage s'ouvrit quand j'apposais ma main sur le mur humide et moussus. J'observais le couloir de pierre humide, des rats l'arpentaient en couinant, et leurs cris attira Bast qui s'élança sur le plus gros d'entre eux, pour ma part je préférais éviter ses gros rongeur qui avait la fâcheuse tendance de vivre en groupe et donc d'attaquer en groupe. Petit a petit le couloir, long et ennuyant se réchauffais, l'air du désert se faisait sentir, et je devinais à cela que la nuit s'était écoulé, sans compter la fatigue qui me gagnais un peu plus maintenant.

Bast revins vers moi, sa proie en gueule, aucun autre rat n'osa nous approché à mon plus grand bonheur. Je finis par sentir du sable sous mes pieds, preuve que la sortie était de plus en plus proche à présent. Finalement après un temps qui me sembla durer une éternité les premières rayons éclairèrent le couloir. Je finis par m'assoir, profitant de la fraicheur du couloir, regardant ma compagne se nourrir tout en profitant de ma gourde. Le petite être de métal, jolie fée masculine, profita lui aussi de cette petite pose, virevoltant joyeusement. je me sentais un peu coupable de l'enlever ainsi à son domaine, et en même temps j'étais contente car j'avais une nouvelle chance de plus de parvenir à tenir mon objectif.

Après une bonne pose je finis par arriver à une porte de métal, je souriais, utilisant à nouveau la clé magique, la porte s'ouvrit alors, me permettant de sortir, et d'arriver comme par enchantement au beau milieu du campement de mon ancienne tribu.Mon neveu surgis soudain en hurlant.


"Mamie, papa, Tata Neith est rentré !!"
"Ne cris pas comme ça petit chenapan, aller, tu m'amène à la tante de mamie ?"

Le petit riait au éclat, m'attrapant par la main pour me mener auprès des miens, j'avais une belle histoire à raconter, ou presque, mon nouveau petit compagnons serait un coupable idéal pour garder secret le lieu ou Robin le sorcier aux sept éléments se cache.


Spoiler:
GAIN : Élémentaire de métal ^^
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Lun 13 Fév 2012, 12:13

Il faisait nuit en plein désert, un vent doux et tiède se manifestait, il balaya les cheveux noir corbeaux aux reflets violets d'une jeune femme très spéciale qui marchait dans le sable. Cette femme était une vampire très différente de ses confrères, elle faisait parti de la famille la plus pur et la plus ancienne de la race des vampires : la famille Cherokii. Cette femme était Lena Lunae Cherokii faisant parti de la fameuse famille dont certains membres luttait pour que l'Equilibre trouve une place. Lena était l'unique en vaut deux, c'est à dire la seule vampire vivante à être née entre bénéfique et maléfique, c'était aussi la fille du jour et de la nuit.

Si la jeune femme se trouvait ici, dans le désert, c'est parce qu'elle avait entendu des voix ancestrales qui lui disait qu'elle trouverait ce qu'elle cherchait … assez de pouvoir pour crée un élément. Un miaulement attira le regard de Lena, ses yeux violets bien brillants se posèrent sur une jolie chatte angora noire qui avait de sublimes prunelles bleus saphir. C'était la compagne de la vampire, elle s'appelait Neferet. Le vent tiède commençait à devenir de plus en plus chaud, la Cherokii détestait avoir trop chaud comme ça … Avec son pouvoir de contrôler le vent, elle fit souffler un vent plus fort, mais également frais. Une chose attira l'attention … de la lumière qui venait de se manifestait derrière elle. Elle eut la bonne idée de se retourner car elle aperçut des torches enflammées.

Lena s'approcha, elle sentit soudain une vague importante de fraîcheur, un froid glacial qui traversait ses bottes et venait chatouiller ses petits pieds. En tant que vampire elle m'avait jamais froid, mais cela ne l'empêchait pas de le sentir. La jeune femme s'accroupit et posa sa main gauche sur le sable d'où venait ce froid. Le sable à cette endroit était totalement gelé, il était froid. Lena avait son instinct qui lui disait qu'elle devait seulement utiliser ses pouvoirs élémentaires qu'elle possédait : le contrôle du vent et du feu. Dans son esprit tout était clair, si le sol était gelé et bien il fallait le dégeler, mais comment ? La Cherokii fit un petit mouvement de main vers l'une des torches, une petite boule de feu vint vers elle. D'un simple mouvement de poignet la boule de feu prit une ampleur phénoménale, sous l'effet de la chaleur le sable gelé fondit. Des gouttes de sables se dirigeaient vers le bas en cascade, Lena ne fit pas attention, le sol fondait tellement vite qu'elle tomba dans le trou qui s'était formé avec la fonte.

La vampire et sa compagne tombèrent sur un sol plutôt dure, Lena fut amorti par une personne et Neferet retomba tranquillement sur ses pattes. La jeune femme se retourna et vit un squelette entouré de bade de tissu. On aurait dit des os pas frais entouré de papier toilette. L'unique en vaut deux vit avec son plus grand bonheur des torches enflammées, mais avant qu'elle ne put faire quelque chose les squelettes tous aussi moche les uns que les autres lui envoyèrent des bandes de tissu qui l'entourèrent à une vitesse phénoménale. La vampire fut rapidement en-saucissonnée … s'il n'y a pas de quoi en faire tout un jambon. Lena essaya de se débattre, mais chacun de ses mouvements de ses mouvements faisaient que ces saletés de bandes de tissu toutes pourris se resserraient. La jeune femme se concentra, elle regarda une jolie flamme qui dansait joyeusement. Lena se concentra d'avantage, elle vit la flamme qui se déplaçait et grandissait à vu d’œil. Elle amena la grande et imposante flamme vers elle, les bandes de tissu brûlèrent, Lena put se dégager. La vampire était un peu en colère quand même. Elle parla aux immondes squelettes qui allaient bientôt être réduit en poussière en moins de temps qu'il ne faut pour le dire.


-Vous vous faite tellement de vieux os que vous me lancez du papier toilette sur moi au lieu de vous torchez les fesses avec.

Lena voulait vraiment leur faire payer pour leur insolence. Elle dirigea le feu vers les tas d'os sans humanité, la vague de chaleur détruisit tout les squelettes sans âmes … nettoyage de printemps le plus efficace qu'on ai jamais vu. La chatte angora noire grogna soudain, il devait y avoir une personne qui ne lui plaisait guère. Lunae entendit des ricanements qui résonnait partout, un homme de petite taille, blond assit sur son trône était apparut, tout autour de lui il y avait de petites créatures semblables à des petites fées. Les rictus stoppèrent et une voix masculine s'éleva.

-Bienvenue vampire dans mon monastère. Je suis Robin seule personne vivante sachant crée des fées élémentaires que tu vois ici. Il est temps de vous mettre, toi et ta compagne, réellement à l'épreuve.

La vampire s'accroupit et offrit ses deux épaules à Neferet qui se mit dessus. Toutes deux le regardèrent d'un œil méfiant. Il savait que très peu de chose sur elles deux, il ne savait pas qu'elles étaient liées psychiquement. Il claqua une seule fois ses doigts, des immenses murs sortirent de terre … un labyrinthe se créa en très peu de temps. Lena marcha, mais elle tomba très rapidement dans un cul-de-sac. Soudain elle entendit une voix très familière, c'était la Déesse Cherokiilienne qui veillait sur toute la famille Cherokii, mais le plus principalement Lena. Nyx était le nom de cette déesse, la première Cherokii de l'histoire et la première touchée par la malédiction.

*Ma fille du Jour et de la Nuit, suis ton instinct, utilise ton affinité avec les cinq éléments. Même si tu ne les contrôle pas, ils seront là pour te guider. Sois courageuse.*

Lena savait ce qu'elle devait faire, grâce à la Déesse Nyx. Si cette vampire avait une affinité avec les cinq éléments c'était de son nom de famille : Cherokii. Ce dernier a été crée lors de l'union des cinq éléments il y a des millénaires. Lunae éleva sa voix pour pouvoir faire appelle aux cinq éléments.

-J'en appelle à vous, Ô cinq éléments. Ignis enflamme les mauvais chemin. Aeris protèges moi de toutes attaques. Aqua guide moi à travers les murs s'il le faut. Terra trace mon chemin. Spiritus donnes moi le courage et la détermination.

Des flammes apparurent juste derrière elle alors qu'elle était devant le mur du cul-de-sac, Lena sentit qu'elle était protégée par une bulle d'air car un squelettes lui lançait des os, mais la bulle d'air revoyait tout les os en direction du squelette : Retour à l'envoyeur ! La vampire s'avança vers le mur, elle s'attendit à sentir les pierres, mais c'était de l'eau qu'elle sentait à la place, elle put traversait le mur devenu fluide. L'unique en vaut deux marchait, au fur et à mesure de ses pas de l'herbe traçait son chemin. Elle sentit la détermination et le courage naître en elle. La chatte angora descendit des épaules de sa maîtresse et resta aux pieds de Lena. La vampire évita tous les mauvais chemins grâce au feu. A un moment Lena se retrouva de nouveau dans une impasse, elle voulait passer, mais une créature mythique au corps de lion et à la tête de femme lui barra la route : c'était un sphinx … normal en plein dans le désert. Cette créature était très dangereuse, si elle posait une énigme et qu'on y répondait mal on se faisait dévorer sans aucunes pitiés. Le sphinx regardait les prunelles violettes de Lena, sans la quitter du regard elle posa sa fameuse énigme.

-Mon premier est un animal qui vit dans les bois. Mon deuxième est un oiseau majestueux. Mon troisième est un oiseau noir qui vole des objets brillants. Mon quatrième est un poisson. Mon tout est un animal.

Lena réfléchissait, en se redisant cette énigme dans la tête, mais une voix la troubla et lui parla dans sa tête.

*Le Cherf, c'est l'animal de la forêt par excellence.*

C'était la voix du seigneur des deux rives, Astaroth'Milel, s'il pouvait lui parler c'est grâce à l'empreinte : C'est à dire qu'en sauvant Lena, il lui a donné un peu de son sang, une magie très spéciale s'était crée entre ces deux êtres. Plus le donneur est puissant plus l'empreinte est force. Dans ce cas là l'empreinte est tellement forte, grâce au statu de roi des réprouvés d'Astaroth'Milel, que les deux individus peuvent ce parler par un lien psychique puissant. L'empreinte se fait qu'a deux conditions : seulement entre un réprouvé et une vampire, mais aussi il faut que ce réprouvé en question lui donne le sang, qu'il soit d'accord de lui en donner. Dans ce cas là, entre Astaroth et Lena, ils pouvaient se parler par le lien psychique, mais ils pouvaient également savoir ce que l'un et l'autre ressentait. La vampire décida de lui répondre.

*Je vous fais confiance. Donc l'animal suivant serait donc le paon ?*

Elle entendit de nouveau la voix du seigneur des deux rives qui lui répondit positivement. Une autre voix se fit entendre dans la tête de Lena, la voix de la fameuse et fabuleuse Déesse Nyx.

*Le troisième animal c'est la pie, un magnifique oiseau au plumage blanc et noir. Tel est mon symbole.*

Part la suite se fut la chatte angora noire qui lui parla avec le Chuchotement : c'était le nom du lien psychique que lui avait donnait Lena.

*J'adore le thon.*

Quand l'unique en vaut deux entendit cela elle éclata de rire parce que Neferet mangeait jamais de poisson elle n'aimait pas ça elle préférait la bonne viande. Après ce petit moment de fou rire Lena réfléchit à haute voix.

-Le premier animal c'est le cerf, magnifique animal de la forêt avec ses merveilleuses ramures. Le deuxième c'est le paon avec son splendide plumage. Le troisième la pie qui à la réputation d'être une voleuse, mais dans ma famille elle est le symbole de Nyx et aussi le symbole de l'Equilibre. Et pour finir le thon qui va finir en brochette. Ce qui fait, Cerf, paon, pie, thon. C'est à dire que mon tout est un serpent python.

Le sphinx se déplaça et s'inclina devant la vampire et sa chatte aux yeux bleus saphir. La mythique créature parti dans un tourbillon de sable, les murs effondrèrent en faisant trembler la terre. L'unique en vaut deux croyait qu'elle avait gagné, mais en faite non, pas du tout … un cercle noir se dessina autour d'elle, il fut envahit de cette couleur sombre. Lena en était le centre … elle vit un mur circulaire bien plus noir et sombre se forma, la vampire fut vite emprisonnée dans une pièce totalement sombre sans lumière.

Lena s'accroupit, elle eut une sorte de vision … pas n'importe laquelle … quelqu'un lui envoyait de force cette vision pour qu'elle visionne … sa ''mort''.


~dans~la~vision~
Lena regardait ses mains … elle tremblait comme une feuille … elle posa sa tête sur ses genoux … en étant assise sur ses fesses … elle ressentit rapidement une horrible douleur dans ses poumons … elle se plaqua le dos au sol, jambes sur le côté … elle hurla de douleur … elle eut une terrible quinte de toux qui lui déchira les poumons … à chaque fois qu'elle toussait … du sang sortait de sa bouche … Lunea sentit qu'on lui donnait des coups de poings dans son ventre … des petites plaies commençaient à apparaître … à saigner … à s’élargir … à s'approfondir … L'unique en vaut deux retomba à terre … elle saignait … elle pleurait … elle sentait le mal terrible qui l'envahissait … la ronger de l'intérieur … sans aucunes pitiés … ni une once d'humanité … La fille du Jour et de la Nuit parla dans sa tête en espèrant que le seigneur des deux rives l'entende grâce à l'empreinte.

*Astaroth, je vais mourir … vous me voyez faible … finalement je suis une vampire très faible et indignée à cause du mal qui me tue.*

Lena ne bougeait plus du tout … mise à par son sang … sa cage thoracique … et ses larmes tièdes qui caressaient paisiblement ses joues toutes rouges de sang. Une voix vint réchauffer son cœur, cette voix appartenait à celui qu'elle aimait tendrement … au roi des réprouvés.

*Lena ! Tu ne vas pas mourir. Je le sais que tu n'es pas blessée ou sinon je le sentirai. Tout ce que tu vois n'est pas réel … fie toi à moi ma belle.*

Un frisson parcourra tout le corps de la jeune femme en agonie, elle adorait qu'en il l'appelait ''ma belle''. Elle avait une absolue confiance en lui. Elle se calma petit à petit … elle respira profondément tout en se disant que tout cela n'était pas réel.

~en~dehors~de~la~vision~

Lena eu une idée aussi, elle se détendit de plus en plus … elle se représentait dans sa tête … une femme très belle et séduisante, aux cheveux noirs ébène avec quelques reflets blanc-argentés, ses cheveux étaient tellement long qui étaient presque à ras du sol, une belle robe très longue blanche avec de la dentelle noire. Ses prunelles étaient blanches-argentés. Elle avait aussi une pie sur son épaule gauche … elle pensait effectivement à la déesse Nyx, déesse de la famille Cherokii et aussi le symbole de l'Equilibre. La jeune vampire allait essayé de communiquer avec la déesse, elle aller aussi faire appelle aux cinq éléments.

-Ignis, ravive la flamme dans mon corps. Aeris, libère moi de cette emprise foudroyante. Aqua, allège mon âme de ce mal. Terra, fais moi redescendre sur terre. Spiritus, retire cette vision de mon esprit. Ô Nyx, déesse protectrice de la famille Cherokii, viens en mon aide s'il te plais. Donne moi assez de force pour me relever et continuer vers mon destin.

La vampire sentit la chaleur qui se déplaça dans ton son être, le vent qui la libéra de l'emprise, l'eau qui lava son âme pour enlever le mal qui la dévorait, le sol en dessous d'elle, la vision disparaissait. Lena ouvrit ses yeux, elle se releva délicatement en parlant dans sa tête à sa déesse afin de pouvoir la remercier. L'unique en vaut deux balança ses cheveux noirs corbeau aux reflets violets derrière elle. Elle y trouva une plume de pie dans ses cheveux soyeux, elle prit la plume et délicatement elle l'a mit dans la poche arrière de son mini short en jean. Lena vit avec une grande joie sa chatte angora noire qui s'approcha d'elle, se frottant à ses jambes tout en ronronnant. La jeune femme remercia également chaque élément de lui être venu en aide. Elle se sentit apaisait, mais avant qu'elle put faire quelque chose elle vit de nouveau le visage de l'homme qui lui avait infligé ses épreuves. La vampire continua de se méfier de Robin, elle avait eu raison d'être méfiante … Le sorcier frappa dans ses mains … la terre fut transformée en un terrain de combat où il n'y avait pas de sources élémentaires. Lena était en face de Robin à environ dix mètre de distance, tout autour du terrain de combat il y avait pleins de petites créatures semblable à de petites fées. Il éleva sa voix.

-L'épreuve ultime, tu devras te mesurer à moi. Pour cette épreuve on s'affrontera en duel élémentaire … chacun de nous devra choisir une fée élémentaire selon l'élément qu'il choisira. Il devra bien sûr garder l'élément qu'il a choisi tout le long de l'affrontement.

Lena ne savais comment choisir, elle savait en tout cas qu'elle allait prendre le feu comme élément. Elle décida de faire appelle à la fée élémentaire du feu tout en espérant que cela fonctionne. *Fée élémentaire du feu, viens à moi. Aide moi dans ma quête je t'en supplie.* L'unique en vaut deux regarda tout autour d'elle … rien … mais juste au moment où Lena allait perdre espoir … une petite boule de feu arriva vers elle … dans un petit tourbillon de flammes vives, une petite fée se montra et s'inclina devant la vampire. Lunae lui rendit également son salut … une vampire peu commune. La petite fée arriva près de Lena, elle se posa sur son épaule gauche. La jeune vampire sentit une douce chaleur se rependre dans son corps. Neferet tourna autour de l'unique en vaut deux, une façon à elle de dire : attention je ne le sens pas ce garçon, fais bien attention, sois stratégique. Une petite fée s'avança vers lui, cette fée fit naître du vent. Le fameux Robin créa une tornade géante. La vampire n'allait pas se laisser vaincre, sa fée claqua des doigts et fit apparaître quelques flammes. Lena frappa une fois dans ses main, la petite boule de flamme se rétracta, avant de faire quoi que ce soit elle se mit dans sa tête une image d'un grand et long serpent de feu, quand elle rouvrit les mains la boule grandissait et forma le serpent de feu. Avec sa main droite, elle dessina des mouvements circulaires qui allaient de bas en haut, au fur et à mesure de cette monté, Lena faisait ces mouvements circulaires de plus en plus grand … le serpent de feu parti de la base du tourbillon de vent, il serpentait tout autour de cette tornade. La vampire baissa sa main bien droite, le serpent plongea dans le cœur de cette tornade de vent violant. Par la suite l'unique en vaut deux ferma sa main … le reptile de feu recroquevilla sur lui même. Lunae ouvra violemment sa main … le serpent réduit en une boule de feu explosa littéralement dans la tornade qui fut tout de suite réduite à néant.

Le sorcier nommé Robin était tellement en colère qui força une autre fée à venir vers lui. Cette fée fit pousser un arbre … le démoniaque sorcier en profita pour user de l'élément de la nature … des racines géante sortirent de terre … la pauvre vampire … elle fut totalement déstabilisée … mais sa petite fée toute mignonne lui vient en aide. Elle réussit à crée une grande boule de feu … Lena se concentra, elle visualisa une bulle de feu qui protégerait : Neferet, sa compagne ; la fée élémentaire du feu et elle même, l'unique en vaut deux. Elle fit un mouvement circulaire très complexe avec sa main droite, tout cela lui venait naturellement. Elle avait le bras droit tendu, la grande boule de feu se passa juste au dessus d'elles trois. Cette boule tourna dans le sens des aiguilles d'une montre en descendant au fur et à mesure dans la merveilleuse couleur jaune orangé du feu qui était contrôlé par cette mystérieuse vampire aux yeux violets. La boule fit par de transformer en une grande bulle de feu qui protégeait à la perfection la chatte angora, la petite fée issue du feu et la fille du jour et de la nuit. Lena commença à courir, Neferet eu même pas eu besoin d'ordres pour dire qu'il fallait courir ou quoi. Elle était très intelligente cette chatte. La fée était toujours sur l'épaule de la vampire.

Malgré la résistance de cette protection de feu, l'unique en vaut deux sentait que le sorcier les attaquait toujours. Lena s'arrêta, elle ferma à moitié sa main, le feu se logea dans sa paume, elle regardait attentivement le points faible des racines qui les attaquaient … il fallait trouver la source … la fée élémentaire de la nature ? Non, la vampire n'était pas si barbare que cela. Elle décida d'envoyer le feu en direction de l'arbre … elle ouvra violemment sa main d'où elle tenait les précieuses flammes jaunes-orangés destructives. Cette merveilleuse boule de feu arriva en pleins milieu du tronc d'arbre. Les flammes parcoururent tout le bois cette immense plante y compris les racines. Tout brûla en quelques poussières de secondes là où normalement il fallait très longtemps … Record battu !!! La fée décida de s'envoler, mais resta tout de même proche de la vampire car elle tenait beaucoup à elle car elle l'avait choisi. Il fallait à tout prit sortir d'ici … la vampire devrait avoir recourt à son affinité avec les éléments. Elle éleva donc sa voix et commença à les invoquer … et oui elle pouvait les invoquer comme elle avait fait dans le labyrinthe, mais elle ne pouvait pas les contrôler même si elle avait le contrôle du feu et du vent. L'invocation était très complexe, c'était par rapport à son nom de famille qui lui était né des cinq éléments qu'elle pouvait les invoquer, mais seulement pour lui venir en aide non pas les contrôler. Tout cela était très complexe.


-Ignis, aide nous à nous frayer un chemin à travers ce monastère. Aeris, emmène nous vers la sortie. Aqua, guide nos pas vers la sortie. Terra, empêche ces squelettes de nous attaquer en nous protégeant. Spiritus, chasse la peur de nos esprits.

A la fin de son invocation, la vampire vit le feu qui leur frayer un chemin à travers le monastère, elle sentit un souffle d'air qui les guidait, Lena commença a marcher avec Neferet et la fée qui volait, ses pas étaient fluide car à l'eau qui guidait ses pas. Des racines d'arbre bloquèrent les squelettes qui se mettaient en travers de leur chemin. La vampire, la chatte angora et la petite fée n'avaient plus peur … Elles allèrent de plus en plus vite, elles avaient hâte de sortir d'ici. Une petite sphère argenté apparut pas très loin, Lena décida de s'arrêter … elles étaient toutes les trois arrivées dehors, la vampire fut tellement heureuse d'en être sorti saine et sauve avec Neferet et une compagne de plus. Elle remercia les éléments de lui être venu en aide, elle les sentit partir dans un parfum de bois brûlé, de vent frais, de l'humidité, de l'herbe coupée et des ailes qui se déployées en elle. L'unique en vaut deux décida d'aller au dojo élémentaire Cherokiilien. Elle marcha pendant longtemps …

Trois heures après, les trois compagnes furent arriver dans un lieu mystérieux, il y avait plein de portes, la vampire en passa une au hasard … elle se retrouva dans une pièce où régnaient sept portes. Lena prit la septième porte … elle marcha dans un long et interminable couloir, elle sentit la petite fée qui s'assit sur son épaule gauche, une nouvelle fois elle sentit une douce chaleur dans tout son corps … La fille du Jour et de la Nuit parla dans sa tête :
*Ignis, Aeris, Aqua, Terra et Spiritus … j'en appelle à vous afin que vous m'ouvriez le chemin menant au Dojo Elémentaire.* Elle continua de marcher … au fur et à mesure de ses pas les murs se métamorphosèrent petit à petit en bambou … Au final un chemin de bambou était apparut. Elles continuèrent d'avancer et rapidement elles se retrouvèrent devant un Dojo tout fait de bois à l'extérieur. Lena et ses deux compagnes rentrèrent par la seule porte qu'il y avait. A l'intérieur de cette endroit mythique se trouve une seule immense pièce circulaire. Sur le sol se trouve un pentacle élémentaire dont le cercle qui entour l'étoile à cinq branche fait la moitié de la pièce afin de permettre aux futurs fidèles de se mettre autour du pentacle et être tous égaux face aux éléments et aux élus. Chaque branche de l'étoile représente un élément. La branche d'Aeris (air) est remplie d'une brume or avec quelque trou d'air. La branche d'Ignis (feu) est remplie d'une brume rubis avec des flammes. La branche d'Aqua (eau) est remplie d'une brume saphir avec des goutte d'eau. La branche de Terra (terre) est remplie d'une brume émeraude avec des touffes d'herbe. La branche de Spiritus (esprit) est remplie d'une brume de diamant avec des symboles très anciens. Au centre de l'étoile se trouve une brume violette avec les symboles des éléments : trous d'air, flammes, gouttes d'eau, touffes d'herbe, symboles anciens.

La vampire se dirigea au centre du pentacle, là où la fameuse brume violette y régnait. Elle se mit à genoux et commença à parler à haut voix.


-Ô déesse Nyx, merci d'avoir guidé mes pas et d'avoir veillé sur moi. Votre fille du Jour et de la Nuit vous sera éternellement reconnaissante. Bientôt l'Ordre des Choses sera forgé j'en suis sûre. Je vous remercie encore une fois de veiller sur moi.

Lena s'assit en tailleur, elle prit dans ses mains la petite fée … elle la regardait avec attention. Il fallait bien lui trouver un nom … la vampire cherchait dans son esprit s'il y avait une déesse du feu dans la mythologie. Il y en avait justement une dans la mythologie grec : Hestia. L'unique en vaut deux fixa de ses yeux violets le petit être qui était toujours assit dans les paumes de ses mains, elle décida de lui parler afin de lui remettre son nom.

-Petite fée, il est bien injuste de ne pas avoir de nom. Un nom c'est une identité … une histoire. J'ai donc décidé de te donner le nom d'une déesse de la mythologie grec, la déesse du feu. Tu t'appelleras dorénavant : Hestia.

Quand elle reçu son nom la petite fée virevolta partout toute heureuse, c'était sa façon à elle de la remercier. Hestia arriva au niveau de l'épaule gauche, elle s'assit de nouveau dessus. Une brûlure alerta la vampire, la fée s'envola et resta immobile dans les aires. Lena regarda son omoplate … il y avait comme un tatouage qui ressemblait fortement à du feu, il y avait écrit à l'intérieur ''Hestia'' il était très difficile de le voir car c'était écrit vraiment en minuscule. La fée nommé Hestia l'avait marqué afin de montrer qu'elles étaient toutes deux liées, comme cela s'était passé avec Lena et Neferet : la jeune chatte avait marqué la vampire d'un croissant de lune sur sa main gauche et une petite étoile sous son œil droit.

Spoiler:

GAIN = Fée Elémentaire du Feu
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Ven 17 Fév 2012, 20:46


"NON, on ne vas pas le tuer, enfin ... Pas dans l'immédiat, ça cache trop de choses tout ce foutoir !"

Je lâchais un soupir de déception. J'avais à peine rencontré ce qui s'apparentait à être mon père qu'il me mettait déjà des bâtons dans les roues. Il faut dire que nous avions des points de vue légèrement différents sur la tâche à effectuer. Lui avait été chargé de négocier avec un sorcier qui avait semble-t-il volé quelque chose de très important. La même personne m'avait chargé en catimini et par missives de suivre le mercenaire et d'exécuter le sorcier ainsi que celui qui était chargé de le ramener. C'était la seconde fois qu'on me proposait de tuer mon père et l'envie de trancher la gorge à cette pourriture - de communiste - remplie d'or me démangeait énormément. J'avais fini par en parler à Alec qui était retourné voir l'homme dans une toute autre optique, sortant un prétexte ridicule mais incroyablement crédible pour obtenir plus d'informations.
_____

"Vous voulez quoi ?"
"Je veux m'entretenir avec les personnes qui sont censées connaitre le mieux la cible. Si je dois le convaincre de venir avec moi, j'ai intérêt à avoir des arguments en béton !"

L'homme tergiversa quelques secondes avant de donner son accord au vampire. Il l'emmena donc jusqu'à une porte, dorée à l'or fin avant de lui annoncer :

"Vous avez cinq minutes, pas plus !"

"Merci beaucoup !"

A peine le vampire eut il refermé la porte derrière lui en étant entré qu'il scella celle-ci grâce à la magie noire. Quiconque tenterait d'écouter n'entendrait qu'un brouhaha incompréhensible.

"Bon, on va faire vite ! Qu'a fait votre mari à cet homme pour qu'il veuille que je le ramène, tandis qu'il a demandé à un tueur à gages de s'occuper de nous deux ?"


Étrangement, la femme prit très au sérieux les dires de l'immortel avant de lui répondre, d'un air sincère, qui de toutes façons pouvait se vérifier facilement en s'incrustant dans sa tête.

"Robin a réussi à créer ce qu'on appelle des élémentaires. Il permettent de créer un élément qui est associé à la créature, et ce sans limite. Pour faire simple, une seule de ces créatures pourrait remplir un lac si on le lui demandait. L'élémental qui nous retient en a eu vent et a demandé à récupérer les élémentaires mais il a refusé. Ils nous retient donc en otages, espérant le faire flancher. Mais vous avez bien dit qu'il voulait le faire tuer ?"

"Je dois vous avouer, madame, que j'ai une certaine rancœur envers les sorciers, et que si cela ne tenait qu'à moi, je serais déjà parti en chasse de cet homme pour le ramener, mort ou vif. Mais il me reste encore un peu de sens moral et je tiens à savoir la stricte vérité avant de faire une quelconque erreur fâcheuse."

Les mots du cachet d'aspirine eurent un peu de mal à convaincre la dame, il en profita donc pour les hypnotiser, pour la sécurité de tous.

"Vous allez vous souvenir de tout ce que je viens de vous dire, mais si l'homme vous interroge, vous inventerez une histoire à dormir debout mais qui arrivera à le convaincre que vous n'avez rien divulgué d'important."

Alec avait déjà eu trop de problèmes à cause de petits détails et il cherchait à chaque fois à éviter d'en oublier ne serait-ce qu'un seul. Il profita aussi d'être dans cette chambre - cellule - pour utiliser sa clé passe partout dans le but d'ouvrir un placard sans importance. Ce détail supplémentaire semblait anodin, mais le vampire était prévoyant et avait déjà sa petite idée en tête au cas où l'entrevue se passerait mal. Il avait ensuite descellé la porte avant de repartir comme si de rien était, et surtout comme s'il n'avait rien appris de concluant.
_____

Je l'avais attendu non loin de la propriété pour finaliser les derniers préparatifs en vue de la longue expédition qui allait nous attendre. J'avais appris de sources à eu près sûres - enfin plutôt fiables car c'étaient d'eux mêmes que j'avais appris pour la forte récompense en échange de la mort de la personne au nom apparaissant un peu trop souvent dans mon dossier.

"Alors ?"

"Alors j'ai bien fait de ne pas te laisser partir tout de suite ! Le vieux crouton veut voler quelque chose, des élémentaires, au sorcier. Et comme il ne veut pas de traces, il t'a engagé pour nous faire tuer dès que j'aurais ramené ce mage noir ici."
"Pff ... J'aurais bien aimé le trancher quand même !"
" Et toi, t'as appris quoi ?""
"La cible s'appelle Robin, c'est un sorcier puissant qui faisait un paquet de recherches. Il a tout laissé du jour au lendemain, et à ce qu'il se dit il se cacherait dans un monastère situé dans le désert ..."
"Un monastère ? Dans le désert ? Tu te fiches de moi ?"
"Si tu t'étais un peu mieux renseigné, tu saurais que sous certaines pyramides ont été aménagés des lieux de cultes, protégeant les fidèles des persécutions. C'est ça que de penser au sang !"

Il ne répondit pas, j'avais apparemment réussi à lui clouer le bec à ce cher papa, et je suis sûre que grand père Maak aurait été fier de moi ! Je n'étais cependant pas très rassurée, car si j'en croyais la carte des terres du Yin et du Yang, il nous faudrait traverser ce continent, passer la mer souvent déchainée en bateau et traverser un autre continent puis chercher plusieurs jours dans le désert. J'en fis part à Alec qui lâcha un sourire de satisfaction assez déroutant.

"Pourquoi tu souris comme ça ? Y'a pas de quoi en rire !"

"Je veux que tu retires ce que tu as dit, sur le sang ..."
"Et pourquoi donc ?"
"Parce que si tu acceptes, je te fais économiser plusieurs jours de marche en un claquement de porte !"

Je ne compris pas ce qu'il voulait dire par là, mais il semblait lui même convaincu de ce qu'il disait et je ne pouvais que lui faire confiance.

"Très bien, je m'excuse ... Alors, tu comptes t'y prendre comment pour nous faire voyager aussi vite ?"


Un nouveau sourire se détacha de sa mâchoire et il m'emmena jusqu'à l'arrière d'une boutique, devant l'entrée de service.

"Admires l'art d'ouvrir des portes !"


Il inséra une drôle de clé dans la porte, et il se mit à se concentrer. Je ne comprenais pas vraiment ce qu'il faisait, mais je remarquais très vite que la clé et l'encadrement de la porte s'étaient mis à dégager une vive lumière blanche. Quand il l'ouvrit, je fus complètement scotchée. Je voyais pour la première fois en vrai une pyramide complètement énorme ainsi qu'une masse infinie de sable. Je sus que je en rêvais pas au moment ou un peu de sable passa la porte pour venir s'échouer sur les pavés. Il me tira de l'autre côté en refermant la porte derrière lui et je ne pus m'empêcher de lui demander :

"Comment t'as fait ça ?"
"J'ai été enfermé en prison et j'y ai rencontré une ombre assez étrange. En échange d'un service, il m'a fourni une clé passe partout. Puis j'y suis retourné pour une autre raison et après l'avoir de nouveau aidé, il m'a appris à créer des portails entre les portes. Je peux me rendre à n'importe quel endroit visité, pour peu que j'ai une clé capable d'ouvrir la porte."
"Donc comme tu as une clé passe partout, si tu utilises le pouvoir de créer des portails ..."
"... Je peux créer un portail menant à n'importe quelle porte que cette clé a déjà ouverte !"

C'était lui qui venait de me clouer le bec pour le coup ... Alors avec ce pouvoir, il était capable de voyager n'importe où et de revenir à la maison dans la seconde ? C'était complètement génial ce truc ! Il me rappela néanmoins mes priorités - et les légendes que j'avais lu sur les lieux secrets de culte - et je lui déballais tout ce que je savais sur le sujet.

"Ils ont été créés il y a des siècles. L'entrée était scellée par la magie, une énigme était à déchiffrer si on voulait se rendre à l'intérieur. Il a été découvert quelques lieux de culte mais la majorité restent encore inconnus. Au fait, elle est dédiée à quoi cette pyramide ?"
"Aux momies ... Et je te déconseille fortement d'y entrer sans être accompagnée d'une personne qui connait bien les lieux et qui n'a pas froid aux yeux ! Pourquoi tu demandes cela ?"
"Parce qu'elle ressemble à un dessin sur un document qui parlait justement des sanctuaires secrets !"
"Tu veux dire ..."
"... Qu'il y a un passage menant à un des monastères découvert sous la pyramide !"

Après avoir rigolé un peu de l'étrangeté de la situation, nous nous mîmes à chercher une quelconque gravure qui ne correspondrait pas à des hiéroglyphes. Il ne fallut qu'une petite heure avant de trouver le morceau de pierre correspondant. A peine avions nous posé la main sur la gravure que le texte elfique s'illumina avant de laisser place à un texte un peu plus long que mon père semblait être capable de déchiffrer.



"Sans voix, il crie,
Sans ailes, il voltige,
Sans dents, il mord,
Sans bouche, il murmure."
Nous réfléchissions plusieurs secondes avant de se toiser du regard pour s'exclamer d'une seule voix :

"LE VENT !"

Après qu'il eut écrit la réponse au doigt avec un peu de son sang, mon père m'invita à poser la main sur la gravure. En quelques secondes, nous nous trouvions entrainés dans une sorte de tourbillon brumeux, chutant inexorablement dans le vide. Je me réveillais soudain, arrivée dans une sorte de hall éclairé par des torches. C'était absolument magnifique et je ne savais trop quoi en dire, si bien qu'aucun mot n'en sortit.

"Dis moi, comment on sait que c'est la bonne planque ?"
"L'énigme, quand j'ai lu le papier, elle parlait du temps, pas du vent. Quelqu'un a changé le code d'accès, et il doit être incroyablement puissant pour manipuler cette magie !"
"ROBIN !"

Nous avancions alors à tâtons, faisant attention à ne pas déclencher un quelconque piège magique, car il devait y en avoir un paquet pour protéger le sorcier. Soudain, un grondement interrompit notre marche. Une voix se mit à résonner dans l'édifice, qui me faisait assez froid dans le dos.

"VOUS, qui avez osé vous introduire dans mon sanctuaire ..."
"HEY, il est pas à toit ce sanctuaire, il est marqué où ton titre de propriété hein ? SQUATTEUR !"

Bon, pour avoir vu mon père à l'œuvre, je certifiais que ce que je venais de sortir était bel et bien un trait de caractère héréditaire. Mon père ne put s'empêcher de rigoler, nous attirant les foudres de la voix.

"VOUS ALLEZ ARRÊTER DE CASSER MON SPEECH ??? Puisque c'est comme ça, vous allez pourrir ici jusqu'à votre mort !"
"Désolé de te décevoir, mais on ne compte pas mourir si facilement ... Surtout qu'on a un dossier en béton sur toi, ta femme et ta fille !"

Alec semblait avoir un peu trop l'habitude de ce genre de situations et aimait visiblement les retourner à son avantage. Cela nous valut un silence de mort avant d'entendre à nouveau la voix s'exprimer.

"FOUTAISES ! Je sais très bien ce que vous voulez faire, vous n'arriverez pas à m'atteindre !"
"Il est con ou il le fait exprès ? On se démène pour le prévenir et limite l'aider, je me demande d'ailleurs pourquoi on fait ça, il le mérite pas ... Et lui il se permet de nous prendre de haut ... Le culot !"
"Si vous tenez tant à me parler, vous n'avez qu'à résister à la série d'épreuves que je vous ai préparé. Les derniers sujets de test n'ont pas tenu le coup, donc si vous arrivez à rester en vie, j'accepterai une entrevue ... C'est tout, pour le moment !"


Non mais il se foutait de nous là ??? On avait tous les deux passé d'horribles moment à cause de ces saloperies de sorciers et voilà qu'en cherchant à en aider un on se retrouvais dans une situation pourrie. Je jetais un regard à mon père qui parla en réponse :

"De toutes façons, on n'a rien à perdre .. On y va ?"

"On y va ... Mais si on s'en sors, tu me laisseras lui en coller une ?"
"Avec plaisir, d'ailleurs j'ai hâte de voir ça !"

Nous avancions alors et après s'être retrouvé dans un couloir, arrivions dans une salle assez belle, remplie de torches. En son centre flottait dans les airs une petite créature enflammée, qui ne semblait pas en souffrir cependant. Je compris immédiatement et en fis part à mon père :

"Je crois qu'il va falloir qu'on allume toutes les torches avec l'élémentaire ..."
"... Et je déteste dire ça, mais je crois qu'on a un très gros problème !"

En effet, pour un problème, c'était un sacré problème ! Le plafond commençait à s'affaisser au dessus de nous et nous n'avions pas beaucoup de temps. J'essayais en vain de faire bouger l'élémentaire par la pensée mais n'y parvenais pas. Alec avait du lire dans mes pensées car il me lança :

"J'ai compris ! C'est les torches qu'il faut bouger, pas l'élémentaire !"

Nous usions alors de la télékinésie en simultané pour placer à la chaine les torches sous l'élémentaire, pour ensuite les replacer. Alors qu'il nous restait une dizaine de centimètres avant que les torches ne se retrouvent écrasées puis éteintes sur leurs socles, nous remettions enfin en place la dernière grosse bougie. Le plafond cessa aussitôt de tomber puis remonta, laissant un accès s'ouvrir dans le mur. A ma plus grande surprise, l'élémentaire nous accompagna, voletant à nos côtés.

"C'était plutôt simple en fait !"
"Oui, mais s'il nous réserve une épreuve pour chaque élémentaire, on n'a pas fini d'en baver !"

Et il avait raison. Nous arrivions dans la seconde salle, celle de l'eau. L'élémentaire vint se placer au dessus d'un paquet de canalisations qui se rejoignaient pile à cet endroit. Je vis alors de l'eau commencer à couler et foncer droit sur la fée. Si c'était un élémentaire, la fée n'allait pas céder sous le poids de l'eau ... Mais peut être faudrait il éviter que ... Je vis enfin le bassin qui se tenait en dessous et remarquais un niveau d'eau à atteindre.

"Il faut protéger l'élémentaire assez longtemps de l'eau pour que le bassin se remplisse !"
"Et comment on fait ça ? Mes ombres ne tiendront jamais aussi longtemps !"

*Utilises moi, je tiendrai tant que tu me placeras assez près de la fée !*
"MILY !?"

Mais oui, j'étais sotte ! J'avais complètement oublié ma peluche, sûrement parce qu'elle n'avait pas eu envie de penser en compagnie d'Alec, à moins qu'elle avait trop discuté avec lui pour communiquer un peu avec moi ... Aussitôt, je contrôlais le métal contenu dans la peluche et la fit se rendre pile au dessus de l'élémentaire. Je vis attention de ne pas trop l'approcher pour éviter qu'elle ne brûle et attendis que l'eau déboule. Une dizaine de secondes plus tard, un flot ininterrompu vint se déverser sur la fée et mon nounours, pourtant, aucune goutte ne daigna toucher les deux créatures. Tandis que le bassin se remplissait, je commençais à avoir du mal à me concentrer pour faire résister Mily à la pression de l'eau, même si elle parvenait à maintenir plutôt bien le bouclier magique. C'est alors qu'Alec posa sa main sur mon épaule et se concentra lui aussi, m'aidant à maintenir la peluche en place grâce à sa télékinésie.

"Tu te débrouilles bien, je t'aide seulement à tenir le coup ..."
"Merci ..."

Lorsque le bassin fut rempli, l'eau cessa de couler et l'élémentaire nous rejoint, avant que se ramène sa consœur, qui avait d'ailleurs un petit bouclier d'eau flottant autour d'elle.

"Je crois qu'on a réussi ce test !"

A mes mots, le bassin se vida en quelques secondes puis s'ouvrit par le fond, laissant place à un escalier. Nous descendions sans grande crainte, mais sans nous précipiter non plus, accompagnés des deux élémentaires. Il nous restait encore au moins cinq épreuves à passer, en espérant qu'elles seraient toutes aussi simples à résoudre que les précédentes. La salle de l'air s'avéra être un casse tête sans nom et il nous fallut se batailler contre cette saleté d'élémentaire pour la forcer bouger et débloquer la sortie, Alec avait même su prononcer une incantation assez complexe pour nous permettre d'avancer en résistant au vent. Nous arrivions enfin à la salle que j'attendais le plus, celle de l'élémentaire de métal.

Cette fois, l'élémentaire était complètement monté sur ressorts. Il générait une sorte de lamelle de métal autour de lui, mais cette lamelle semblait complètement détraquée. Il y avait des centaines de mètres de lamelles dans un état similaire et qui nous barraient le passage. Je sus immédiatement à moi et moi seule de régler ce problème. Après tout, j'étais une élémental de métal et le minimum syndical était de contrôler correctement mon élément. Je m'avançais doucement et commençais à ressentir le métal, comme si c'était une extension de moi. Relâcher la magie accumulée - en prévision du long et périlleux voyage qui s'était révélé aussi rapide que d'ouvrir une porte - me fit un bien fou et les lamelles de métal se mirent à voler dans toute la pièce. Il aurait été trop simple de se frayer un chemin dans ces lames de m'étal car je m'en doutais, la difficulté augmentait au fil des épreuves. Je profitais néanmoins d'avoir le pouvoir sur une telle quantité de métal pour le faire danser à ma guise.

Je me sentais bien, incroyablement bien et d'ailleurs les élémentaires avaient du s'en apercevoir car ils commencèrent à danser un peu autour de ma tête. Alec lui, semblait attendre de voir ce qui allait se passer, souriant néanmoins au fait que ma bonne humeur soit si visible. Je ne portais que peu de métal sur moi comparé à mes besoins réels et cela me réconforta presque d'être ici. Je ne voulais même plus partir, je souhaitais juste profiter de cet instant, mais une pensée venant de mon ours en peluche farci au métal me fit revenir à mes priorités.

Raffermissant mon emprise sur cet élément, je le forçais se ranger en se collant aux murs. En une petite minutes, les rubans se mirent à valser dans la salle pour recouvrir les murs, un peu comme un papier peint géant. La pièce était recouverte de métal, et seule l'élémentaire subsistait au milieu de ce miroir géant. Je m'avançais tranquillement, confiante jusqu'à l'élémentaire qui à mon contact se mit à danser autour de moi, j'avais même l'impression que la fée m'appréciait ! Presque aussitôt, une porte se dessina dans le mur. Je venais enfin de comprendre en quoi avait consisté l'épreuve : il avait été demandé d'atteindre l'élémentaire malgré l'obstacle géant en métal. Pas de chance pour le sorcier, je n'étais pas mauvaise à ce petit jeu !

La salle suivante se trouva un peu plus ... survoltée ! En fait, c'était un simple couloir, assez haut et large. Le seul petit problème était qu'il fallait traverser cette zone, que dire, ce no man's land bourré d'électricité. Je remarquais enfin le petit être ailé attaché à plusieurs fils métalliques, drainant l'électricité dans toute la salle.

"Là bas, regardes !"

J'obtempérais au conseil d'Alec et remarquais une sorte de levier relié à un fil de soie jusqu'à la créature. Il nous suffisait de traverser pour ensuite libérer l'élémentaire. Me rappelant un prestidigitateur accompagné d'un élémental d'électricité que j'avais rencontré quelques mois auparavant, je fis revenir en mémoire un de ses tours, qui consistait à balancer une énorme charge électrique sur une personne, sans qu'elle ne sente rien. Le tour s'appelait ... Ah oui : LA CAGE DE FARADAY ! J'appliquais aussitôt cette technique, mais il me fallait du métal, beaucoup de métal si je voulais nous protéger des arcs électriques.

"Dis moi, petite élémentaire, accepterais tu de m'aider ?"
Elle se mit à tournoyer sur elle même, j'ajoutais :
"Il me faut plusieurs mètres de rubans métalliques, comme pour la salle précédente ... Tu peux m'arranger ça ?"

Elle sembla se concentrer un instant et de sa petite sphère-bouclier de métal se dégagea un ruban fin, solide et surtout très long. Je modelais alors une sphère dans laquelle nous pourrions tous rentrer. Je lançais alors à mon papa :

"Tu me fais confiance ?"

"Évidemment !"
"Alors entres !"

Il obtempéra et je le suivais dans la boule à hamster géant, accompagnée de tous les élémentaires récupérés. Il me suffit de me concentrer un peu pour que la boule se referme sur nous. D'une pensée, je la fis avancer et comme prévu, des arcs électriques virent s'écraser contre la cage qui semblait tenir bon. Nous avancions tranquillement jusqu'à l'autre côté et une fois cela fait, j'ouvrais la cage en faisant attention à nous protéger encore un peu de la zone critique. Sans grande crainte, j'actionnais le levier. Aussitôt, l'élémentaire d'électricité s'en trouva libéré et vint rejoindre la danse que les autres effectuaient.

Nous avancions pour nous retrouver dans une salle remplie de verdure. J'en déduis rapidement, tout comme Alec, qu'il fallait arriver à retrouver l'élémentaire parmi toute cette broussaille. Je n'avais cependant aucune idée de la façon de faire et je demandais conseil à mon père.

"J'ai bien une idée, mais tu risques de ne pas apprécier ..."
"Dis toujours !"
"Je vais faire mourir toutes ces plantes, ainsi tu pourras voir l'élémentaire qui ne sera pas infecté et l'attraper."
"Même si l'idée de faire mourir des plantes ne me plait guère, on n'a pas vraiment le choix si on veut sortir d'ici ..."

Il acquiesça et se mit en tailleur. Ses cheveux se mirent à changer de couleur pour devenir violets, tandis qu'il récitait une incantation. La végétation se mit alors à noircir mais certaines plantes commencèrent à approcher dangereusement du vampire. De sa propre volonté, Mily sauta sur le vampire et créa un bouclier pour protéger Alec.

*FONCE !*

J'obtempérais au conseil de ma peluche et me mis à courir un peu partout pour trouver cette saleté d'élémentaire.

"Papa, vas y à fond !"


Aussitôt dit, aussitôt fait ! Les plantes devinrent noires et se mirent à flétrir continuant à attaquer mon père, encore protégé par ma peluche. Je distinguais alors une tâche verte clair dans cette noirceur et fonçais dessus. Au moment où je me saisis de l'élémentaire, la végétation disparut aussitôt. Je revins triomphante vers mon père qui s'était relevé pour me tendre Mily, ses cheveux revenant à leur blanc habituel. L'élémentaire finit par rejoindre ses consœurs, il ne nous restait plus qu'une salle, la glace si je supposais bien.

J'aurais aimé supposer le contraire, car il faisait vraiment très froid là dedans ! Alec me tendis sa veste et je m'acceptais avec joie. Mily créa un bouclier pour me protéger tandis que le vampire négociait avec l'élémentaire de feu. La fée se mit à créer une flamme complètement incontrôlable mais Alec usa de sa télékinésie pour orienter le jet brûlant. Même s'il ne contrôlait pas l'élément, je devais avouer qu'il était plutôt doué pour trouver des solutions aux problèmes. La glace se mit à fondre, se transformant en une flaque d'eau géante. Il restait cependant un cube gelé en plein milieu de la pièce. S'approchant, Alec utilisa alors la magie noire pour désolidariser le bloc et libérer l'élémentaire. La température était redevenue supportable et je me relevais enfin.

Nous avancions alors vers la dernière porte, accompagnés des sept petites créatures. Celles-ci semblaient nous escorter plus qu'autre chose, ce qui me fit presque rire. Quand la porte s'ouvrit, je le vis enfin, assis dans une sorte de trône, visiblement ravi de voir que nous avions résolu ses énigmes foireuses.

"Félicitations, je ne pensais pas que vous seriez si rapides à me ramener mes élémentaires !"
"Bon, maintenant qu'on a réussi, on peut parler affaires ?"
"Que me voulez vous exactement ? Je suis sûr que vous venez pour me faire croire que ma famille est réellement enfermée et qu'elle est prisonnière de cet élémental véreux ?"
"A la base on était venus pour vous tuer, enfin j'étais venue, car Alec devait simplement vous ramener, moi je devais vous achever tous les deux ..."

Il tira une mine déconfite et j'en souris, fière de mon coup. Alec se permit de prendre la parole pour le rassurer un peu.

"J'ai rencontré votre femme et votre fille qui m'ont expliqué la situation."
Il ne semblait pas en croire ses oreilles, le vampire rajouta :
"J'ai utilisé ma clé pour ouvrir un des placards dans la chambre où elles sont, je peux donc créer un portail menant jusqu'à elles."

Il se dirigea alors vers une porte et se concentra. Après que l'encadrement se soit illuminé, il ouvrit doucement la porte et le sorcier put apercevoir sa femme et sa fille. Alors qu'il allait se jeter dessus, le vampire referma la porte.

"Qu'est ce que vous voulez ?"
"D'une, l'assurance que vous ferez tout pour que l'on puisse repartir indemnes, comme s'il en s'était rien passé. Je voudrais aussi un de vos élémentaires pour ma fille, car vous lui avez fait courir un grave danger et je devrais vous tuer rien que pour ça !"

Le sorcier déglutit en voyant les iris d'Alec devenir pourpres. Il articula doucement :
"Lequel ?"
"Celui de métal."
"C'est d'accord ... Maintenant dites moi comment vous comptez vous y prendre pour libérer ma famille sans que cela ne se remarque ..."

"J'ai utilisé la même technique que précédemment pour voyager, économisant ainsi plusieurs jours de voyage. Il va nous falloir rester environ six jours ici pour justifier que nous ayons voyagé longtemps et qu'il ne se pose pas de question sur mon mode de transport. Ensuite, je vais créer deux portails : l'un nous servira de ticket de retour pour atteindre la résidence, l'autre sera exactement identique à celui que j'ai créé tout de suite."

"Pendant que je discuterai avec l'élémental, vous pourrez en profiter pour ramener votre famille, vous ne devrez pas oublier de bien refermer la porte pour clore le portail."

Le sorcier hésita, cachant très mal son impatience, avant d'accepter la proposition. Une semaine plus tard, Alec créa donc deux portails. L'un menait à la chambre des filles mais il demanda au sorcier d'attendre un peu avant de s'y engager, pour être sûr de ne pas croiser l'élémental qui ne semblait pas lâcher le duo d'une semelle. Il lui demanda aussi une sorte de petite fiole que le sorcier lui tendit presque avec joie. Le second menait à la porte utilisée pour atteindre la pyramide. Le vampire demanda au sorcier d'écrire quelques mots sur un bout de papier avant de m'entrainer au travers de la porte. Une fois arrivés, il me demanda quelque chose d'étrange.

"Alice, je veux que tu fasses ce que je te dis. Je vais boire une potion d'amnésie partielle. Tu vas devoir m'expliquer la situation en m'en disant le moins possible pour que mes pensées ne puissent pas être violées par quiconque."

Avant que j'ai pu dire ouf, il avala cul sec le contenu de la fiole. L'effet escompté arriva un peu vite, je du alors me concentrer pour trouver les mots.

"Qu'est ce que je fais là ?"
"Tu as accepté d'aller chercher un sorcier véreux et de le ramener à un élémental qui lui voulait quelque chose. Cependant, tu as perdu la mémoire et tu t'es retrouvé ici, avec ce bout de papier. La seule chose dont tu te souviens, c'est de t'être rendu dans les souterrains d'une ancienne église puis le noir complet!"


Il sembla mal accepter la situation mais je le poussais jusqu'à la porte du manoir de l'élémental. Il entra et fut accueilli à bras un peu trop ouverts par l'homme que je mourrais d'envie de tuer.
_____

"Alors vous avez réussi ?"

"Excusez moi monsieur, mais je ne vous connais pas ! Tout ce qu'on m'a dit, c'est que je devais vous remettre ce papier ..."

L'homme sembla soucieux et déplia le morceau de papier.

"A l'élémental qui en veut à ma famille et à ma vie,

Vous venez de tenter une ultime attaque contre moi qui a bien entendu échoué. Grâce à vous, je sais exactement où est retenue ma famille et je vais les libérer immédiatement, faites donc attention à vos arrières ! Je vous déconseille de vous en prendre au mercenaire qui vous livre ce papier car en plus d'avoir endommagé sa mémoire, je l'ai hypnotisé pour tout divulguer à la presse si vous attentez à sa vie. Vous n'aurez cependant pas le temps de lui faire quoique ce soit car il est réglé pour vous tuer au moindre geste suspect. Si vous doutes encore de mes dires, sachez que j'en ai profité pour m'occuper de l'assassin que vous aviez contacté par courrier pour nous tuer !



Cordialement,
Un sorcier qui a réussi à créer des élémentaires."
L'élémental se rua alors dans la chambre et vit que les femmes étaient toujours là. Alec le suivit sans grande conviction et tandis que l'élémental l'engueulait, le vampire vit la porte du placard s'ouvrir et un jeune homme faire signe aux deux femmes de le suivre. Il fit aussi signe au vampire de se taire le temps de refermer la porte.

"Excusez-moi, mais les deux femmes viennent de disparaitre sous mes yeux !"

L'élémental se retourna alors et vit qu'elles avaient bel et bien disparu. Il hurla alors quelque chose d'incompréhensible avant de sortir en trombe de la chambre. La porte s'ouvrit une nouvelle fois, mais cette fois l'homme se contenta de faire un clin d'œil avant de la claquer définitivement. Le vampire se fit alors jeter dehors comme un malpropre avant de se faire claquer la porte au nez.
_____

Quand il revint vers moi, je lui expliquais la situation. Il fallut quelques jours pour que sa mémoire daigne revenir, et nous profitions de la journée pour discuter et passer du bon temps en famille, à ceci près que j'avais acquis un élémentaire qui semblait m'apprécier !
Spoiler:
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Lun 05 Mar 2012, 00:56

Ellana était dans le désert pour trouver un sorcier qui avait disparu il y bien des années, mais qui d'après certaines personnes étaient encore vivantes. Des nomades qu'elle avait rencontré il n'y a pas longtemps lui avait dit que des choses étranges se passaient dans le désert. Comme des dunes qui disparaisse, puis le lendemain qui reviennent, la même chose se passait avec certains oasis. Ce groupe de nomade lui avait demandé de réglé le problème, et elle avait accepté.

Bien entendu, elle avait un guide, qui la conduisait là où une dunes avait disparu depuis deux jours. Ellana ne savait pas trop si la légende du sorcier était vrai, car il avait disparu pendant des années et voila qu'il réa-paraissait comme par magie? Elle ne pouvait pas vraiment y croire, enfin le roi des élémentals n'était plus le même, c'était peut-être pour ça.

Après quelques heures de marches, enfin plutôt trois, son guide et la Bélua arrivèrent devant une plaine de sable, entourer de dune. C'était vraiment improbable, mais on dirait bien que Ellana n'était pas venue pour rien. Son guide semblait tout chambouler de voir ça et continua de marcher, commençant à descendre la dune sur laquelle ils étaient. Il fit un signe à Ellana de venir le suivre, mais elle ne bougea pas, posant plutôt son sac sur le sol, et s’assaillant par terre. Au départ il ne comprit pas, mais il vint la rejoindre après, ne comprenant d'ailleurs toujours pas.

S'ils allaient sur la plaine, surement que le sorcier les sentirait, et ne se montrerait pas, c'est pour sa qu'elle attendait, assise sur la dune. C'était le milieu de l'après-midi, et ils devraient surement attendre encore un moment avant que le sorcier ne se montre, surement à la nuit tombée. Après une heure d'attente, le guide commença à s'impatienter, ce lever puis se rasseoir, quand à Ellana elle ne bougeait pas, habituer à attendre, après tout c'était dans ses instincts de chasseur.

La nuit tomba petit à petit avec sa fraîcheur habituel. Bien que Ellana commença à avoir froid, elle se coucha ventre sur la dune te regarda l'endroit où avait disparu l'autre dune. Le guide avait construit une tente, et la Bélua entendait son léger ronflement. Il fallut encor eun heure avant qu'il se passe quelque chose. Le sable ou était l'ancienne dune se mit à bouger légèrement au départ, puis de plus en plus fortement, jusqu'à ce que le sable se soulève. Ellana se leva, et commença à descendre la dune. Le temps qu'elle arrive au pied de celle-ci, le sable avait arrêté de bouger, et il n'y avait une sorte de grande porte fermé. Ellana l'examina de plus prés. Il n'y avait aucune serrure, et donc sa clef universel ne lui servait à rien.

Elle toucha la porte, essayant de la pousser, sait-on jamais, mais elle ne bougea pas d'un centimètre. Ellana chercha autour d'elle, essayant de trouver quelque chose qui aurait pu l'aider à ouvrir cette porte. Pressentant qu'elle ne resterait pas longtemps, elle se dépêcha, et trouva une sorte d'inscription. Elle l'a lu, et découvrit que c'était une énigme.

Elle est grande et petite,
On ne peut pas la prendre,
Mais on peut la toucher,
Elle peut être douce, ou mordre

Ellana réfléchit pendant quelques secondes. Le vent lui venait bien à l'esprit, mais c'était "le" et pas "elle". Ellana réfléchissait, mais ne trouvait pas encore la réponse, quand elle eu une illumination.

- Et si, et si c'était de l'eau?

Sa pouvait être plausible, mais Ellana ne voyait pas comment trouver la réponse "l'eau" pouvait l'aider, à moins que... Elle regarda de nouveau la porte, et remarqua tout un réseaux de petites gouttières. La Bélua ouvrit sa gourde, et contrôla l'eau qui était dedans, espérant que sa suffisait. Elle mit l'eau dans les gouttière, la faisant occuper chaque recoin qu'elle pouvait voir. La porte s'ouvrit silencieusement, et Ellana pénétra à l'intérieur. La porte se referma derrière elle, toujours aussi silencieuse. Comme il n'y avait pas de lumière dans ce couloir, elle dilata ses pupilles, et commença à avancer.

Les murs du couloir dans lequel elle marchait était noir, le plafond était gris, et le sol était en bois. Ellana avait un mauvais pressentiment en ce qui concernait les murs. Pressentiment qui se fit vite vérifier, car une flèche sortit de nul part, fonçant vers elle. Elle eu juste le temps de se baisser avant de se faire embrocher. Elle se redressa, encore plus sur ses gardes, et continua d'avancer. Une dizaine de mètres plus loin, d'autres flèches sortirent du mur. La Bélua réussit à en éviter la plupart, sauf deux qu'elle dut détourner à coup de vent.

Heureusement que Ellana était une Bélua, sinon, elle ne verrait pas les flèches et serrait depuis un moment morte transpercée. Enfin sa ne la découragea pas, et elle continua d'avancer. Après quelques minutes de marche, mais cela pouvait être aussi quelques heures de marche, Ellana vit une lumière au bout du couloir, et entra dans une salle immense quelques minutes après. Au départ la lumière fut bien trop forte, et elle ne vit rien, mais quand elle s'habitua à celle-ci, elle vit que la salle était plus clair que le couloir, avec des tentures et des tableaux en tout genre. Enfin, ce n'est pas vraiment sa que Ellana regarda en premier, mais plus l'homme qui lui faisait face.

Une sorte de fée se mit devant les yeux d'Ellana et lui tira la langue, avant de partir vers le'homme au bout de la salle. La fée, était un garçon couleur de feu. Il y avait d'autres fées avec lui, certaines étaient bleu, d'autre jaune électrique, ou encore gris métallique. Le jeune homme se leva du siège où il était, et fit quelques pas vers Ellana et elle le détailla. Les cheveux roux, les yeux marrons, il devait faire 1 mètre 70 pas plus, et il était assez peu musclé.

- Qui est tu? Et que viens tu faire ici?

- Je suis Ellana, et je viens résoudre le mystère des dunes ou oasis qui disparaissent sans les laisser de trace, et ensuite reviennent. Et toi, tu es qui? Et c'est quoi ces choses qui ressemblant à des fées?

L'homme fronça les sourcils, avant de faire un geste en direction des fées, et elles disparurent dans d'autres couloirs. Ellana trouvait son comportement bizarre, elle lui avait juste demander c'était quoi. Ensuite, il la regarda de nouveau.

- Je suis Robin. Ces "choses", comme tu dis, sont des élémentaires. Et je ne suis pas vraiment convaincu que tu viennes ici juste pour -savoir pour quoi des dunes ou autres disparaissent et apparaissent.

- Et pourtant c'est la vérité, quoi que je suis assez curieuse de savoir ce que peuvent faire tes élémentaires.

- La curiosité est un vilain défaut, tu ferais mieux de partir, je ne te dirais rien.

- Dommage, mais je n'ai pas envie de partir tout de suite, et puis maintenant que je suis là, autant en savoir plus sur tes amis. Et tu ne me ne me fera pas partir de force.

Robin la regarda pendant quelques minutes, et Ellana soutint son regards. Il ne semblait pas vraiment décider à lui faire part de ses secrets, mais comme elle l'avait dit, elle ne partirait pas sans en savoir plus, et puis l'envie de posséder l'un deux lui effleurait l'esprit, mais elle se doutait que Robin ne serait pas facile à convaincre.

- Si tu veux des informations, ils peuvent créer des éléments. Et je vois bien que tu en veux un, mais je ne t'en donnerais pas, à moins que tu arrive à me convaincre de te faire passé différents épreuves.

Bon Ellana n'avait pas vraiment de chance, car la diplomatie ce n'était pas son truc, mais elle n'allait surement pas le convaincre en utilisant la manière forte. Ellana ne savait pas trop comment elle allait faire. Il la regarda d'un air supérieur, tout comme son sourire d'ailleurs, il allait l'air sur qu'elle n'arriverait pas à le convaincre. Elle le regarda, pensant que ce mec était un idiot. Quand elle lui parla, c'était avec son ton sarcastique habituel, pas la meilleur façon pour le convaincre, mais sait-on jamais.

- Tu es vraiment énervant avec ton air supérieur et ta voix de "je me la joue" , si tu crois que sa m'impressionne, tu te mets le doigt dans l'oeil!

Ellana croisa les bras, contente de son effet sur Robin, car il avait perdu son air supérieur, et son sourire avait disparu, remplacé par un rictus de surprise. Elle était assez contente d'elle, la Bélua avait réussi à lui fermer son clapet de beau parleur pendant une minute avant qu'il ne se reprenne, mais son air et son sourire supérieur n'était plus de la partit.

- Toi aussi tu commence vraiment à m'énerver!

Il respira un bon coup avant de continuer plus calmement:

- Si tu le prends comme sa, tu vas passer les épreuves, et si tu meures, se sera la faute de personne d'autre que toi.

Ensuite, il disparut et toutes les sortit de la salle claquèrent en même temps, sauf une. Ellana s'avança dans le couloir, et sortit "le Venimeux" , le couloir étant trop petit pour qu'elle se batte avec son katana.

Le couloir n'était pas aussi sombre que le premier, étant éclairé par des torches plutôt espacé, mais qui donnait assez de lumière pour voir correctement. A pas de loup, enfin de tigre, elle entra dans le couloir, sur ses gardes. Robin avait parler d'épreuves, mais Ellana se doutait bien qu'il y aurait quelques pièges sur le chemin. Pour le moment, rien ne lui était arrivé, mais sa n'allait pas durée, car elle entendit un déclic, avant qu'une épée fonce droit dans sa direction. Ce n'était pas ce piège qui allait l'arrêter, Ellana avait entendu le déclic et avait pu l'éviter en se plaquant au mur. L'épée se planta dans la porte qui c'était refermée, et vibra pendant un temps.

Ellana ne s'en occupa pas, et repartit. Elle commençait à croire que Robin utilisait toujours les même piège, car, bien que dans le premier couloir c'était des flèches, il lui balançait encore des truc qu'elle évitait sans problème. Enfin, peut-être que c'était pour que la personne viser relâche son attention à force de toujours voir la même chose et de se dire que sa ne changerait pas. Enfin Ellana n'allait pas faire cette erreur. D'ailleurs, en regardant le sol un peu plus loin, on pouvait voir qu'il y avait un trait droit, et surement pas là par hasard.

Ellana s'avança, et posa un pied dessus, tout en agrippant le mur avec sa main gauche, la droite occupé à tenir son poignard. Elle s'appuya sur sa jambe, et le sol céda sous son pied, ouvrant un trou qui se terminait sur des piques plus que affûtés. Sa main faillit lâcher prise quand elle reçut d'un coup tout le poids de son corps, mais elle tint bon. Afin de traverser le piège, Ellana ordonna à la garde du Venimeux de s'entourer autour de son bras, ce qui laissa sa main droite libre et elle prit le mur à deux mains, et traversa le piège sans aucun soucis.

Après avoir traverser le piège, Ellana observa les piques, remarquant qu'il y avait du sang sécher, avec deux ou peut-être trois corps au fond. Ce n'était pas la première fois que quelqu'un venait, et elle commençait à se demander combien était repartit, et enfin que heureusement qu'elle était observatrice, sinon elle aurait surement fini comme les autres. Elle se redressa, et continua son chemin.

Elle eu encore droit à quelques surprises du même genre que les deux première, mais rien de vraiment insurmontable. A la fin de ce couloir, elle arriva dans une salle, aussi grande que la première, mais complètement différente. Robin se tenait au milieu, la regardant de son sourire et de son air supérieur, qui commençaient à énerver Ellana au plus au point, et ses nerfs allait lâcher si sa continuait.

- Je vois que tu as réussi à déjouer mes pièges, enfin ce n'était pas l'une des épreuves.

Il se tourna, et un de ses élémentaires apparu, c'était celui qui était jaune électrique, et se tourna de nouveau vers Ellana.

- Voici la première épreuve, tu vas devoir battre une sorte de marionnette que j'ai créé. Et avant que j'oubli, tu n'as droit d'utiliser que les armes que tu as en main et tes pouvoirs. Donc je crains que tu vas devoir me donner ton katana, il te sera rendu si tu réussi l'épreuve bien entendu.

La fée de métal vola jusqu'à la Bélua qui détacha son katana et le lui donna. L'élémentaire le prit, faillit le faire tomber, mais se reprit, et le ramena à Robin pour lui donner. Il l'observa et le sortit même de son fourreau.

- Jolie lame, dommage que je ne les aie pas, je préfère de loin la magie.

Ellana n'avait rien dit pour le moment, mais elle finit par lui dire quelque chose.

- Comme tous ceux de ta race, mais on ne t'as jamais appris qu'il ne faut pas sortir une lame qui ne lui appartient pas tant que le possesseur ne ta pas donner l'autorisation? Enfin je m'en fiche de ta réponse, remet mon katana dans son fourreau, et envoi moi ta marionnette que j'en finisse au plus vite.

Il rangea la lame, et fit un geste avec l'autre main, et une jeune femme apparut; Elle était d'allure frêle, mais dégageait une aura puissante. Son arme était une épée double qui semblait légère, mais pouvant faire d'assez gros dégâts, et de plus, elle avait deux lames, alors que Ellana n'en avait q'une et pas celle qu'elle contrôlait le mieux, mais au moins, elle lui laissait les mains libres pour pouvoir utiliser sa magie.

Robin sourit, avant de s'écarter sur le coté. A parement, c'était le signe pour commencer le combat, car la fille se jeta droit sur Ellana qui eu juste le temps de parer le coup avec le Venimeux. Du coup, cela la fit oublier tout ce qui se passait autour, se concentrant sur la fille. Afin d'avoir deux lames et se battre à égalité avec son adversaire, Ellana créa une épée de vent autour de son bras, aussi tranchante que l'acier, mais qui ne la blessait pas, bien entendu.

Elle repoussa son adversaire, qui ne refléta aucun émotion, de surprise ou autre. Soit elle les cachait très bien, soit elle ne pouvait pas en ressentir, parce que si Ellana se fiait à ce que Robin avait dit, c'était une marionnette. Cette fois-ci, la Bélua prit les devants, attaquant de plein fouet avec sa lame de vent. La fille para, et fit un bond en arrière pour esquiver le Venimeux. Ellana savait que se ne serait pas un combat facile, car son adversaire était forte, et le poignard avec lequel elle se battait était sa toute nouvelle possession, et donc elle ne pouvait pas encore exploiter tous ces pouvoirs correctement.

Cette fois-ci, les deux femmes attaquèrent en même temps. Ellana avait parer l'une de ces lames, tendit qu'avec l'autre, elle l'attaqua. La marionnette réussit à lever son épée à double tranchant et à arrêter la lame de vent. Le visage d'Ellana était tout aussi dénuer d'émotions que celui de son adversaire. Bien que se soit une marionnette, elle devait être faite de chair et de sang pour pouvoir bouger ainsi. Si déjà Ellana arrivait à voir sa, alors elle aurait déjà fait un pas vers la victoire, et si en plus elle arrivait à toucher un point pour tuer, ou gêner son adversaire, sa serait génial.

Elle laissa la fille s'approcher d'elle, se défendit quand elle attaqua, et vit une ouverture, légère, et avec très peu de chance de la toucher, mais Ellana essaya quand même. La marionnette essaya de parer, mais elle ne put pas agir au bon moment, et se fit blesser au bras. Une coupure profonde, qui allait surement la gêner, car, à la grande joie d'Ellana, celle-ci saignait. La fille ne se soucia même pas de sa blessure, mais quand elle attaqua, Ellana vit bien que celle-ci était ralentit.

* Voila son point faible, peut-être qu'elle se protège, mais elle ne ressent pas la douleur, et ne peut donc pas savoir les limite de son corps, faut juste que j'arrive à exploiter cette foutu faiblesse.*

Ne pas ressentir les douleurs de son corps était un avantage, car qu'importe la blessure qu'on on continu le combat, mais aussi un désavantage, car, comme dit plus haut, on ne sait pas la limite de son corps, et on fait plus d'erreurs, ne remarquant pas forcément que le corps est entrain de mourir.

Ellana continuait d'attaquer, essayant de lui faire commettre des erreurs, et avait réussi au moins trois fois, et l'avait touché à chaque fois. Comme sa lame de vent ne lui servait que très peu, Ellana l'avait arrêter, mais ne comptait pas se battre qu'avec le Venimeux. En effet, elle avait remarquer que des plates se trouvait dans la salle, et elle comptait les utiliser, et afin de faire sa, elle s'éloigna de la fille, et commença à contrôler la nature. Les pantes grandirent, et commencèrent à ramper au sol. Bien sur la marionnette avait vue se qui se passait, mais pour le moment elle était trop occuper à attaquer Ellana qui perdit de sa concentration en esquivant les attaques. Pour finir ce qu'elle avait commencer, elle envoya une énorme rafle de vent qui envoya voler la fille au bout de la salle se prendre un mur.

La sachant encore vivante, Ellana se dépêcha de faire grandir les plates, et de les dirigées vers la fille qui se relevait avec de multiples blessures. Les pantes commencèrent à s'enrouler autour de ses jambes, l'empêchant de bouger, et de continuer leur chemin. Arriver à son coup, Ellana serra, et lui tordit le coup. Ensuite, elle enleva les plantes et arrêta sa magie. La marionnette ne bougeait plus, morte.

Ellana se tourna vers Robin qui n'avait pas bouger de là où il était. Il regardait sa marionnette, avant de se tourner vers Ellana, son sourire supérieur disparut.

- Impressionnant, je ne me doutais pas que tu la battrais aussi facilement. Comme promit, je te rends ton katana, rendez-vous à la seconde épreuves.

En même temps de dire sa, il avait donner l'arme d'Ellana à la fée couleur métal, puis avait disparu. La fée le lui apporta, et la Bélua le repassa à sa ceinture. Une porte s'ouvrit, et elle se dirigea vers celle-ci, toujours le Venimeux enrouler autour de son bras. Si Robin avait été impressionner par ce combat, il n'avait pas fini d'être surpris, car elle lui réservait encore quelques surprises, notamment avec le Venimeux.

Ellana entra dans le couloir, toujours aussi méfiante que pour les deux premiers, parce que Robin semblait bien aimer les pièges qui surgissent de nul part. Ce couloir ne fit pas exception, et elle faillit se prendre deux épées, s'il elle n'en avait pas évité une, et détourner la seconde avec son poignard. Bon, déjà ce couloir commençait bien, aussi peu surprenant que les autres, enfin la Bélua ne baissa pas sa garde pour autant. D'ailleurs cela lui sauva la vie, car quelques minutes plus tard, une boule de feu partit vers elle à pleine vitesse. Elle essaya d'esquiver, sauf que la boule de feu la suivit. Décidant de faire une autre méthode, Ellana esquiva encore une fois, le temps qu'elle débouche sa gourde, et qu'elle contrôle l'eau pour éteindre le feu. Ellana ne savait pas de quoi Robin était capable, mais sa aurait très bien pu être un coup de ses amis les élémentaires. Pendant sa traversé du couloir, elle eu encore droit à deux ou trois attaques du même genre, mais à chaque fois, elle arrivait à les détruire.

Arriver à la fin du couloir, il y avait une porte de métal fermée, mais s'il croyait que c'est sa qui allait arrêter Ellana, il se mettait une seconde fois le doigt dans l'oeil. Elle enleva son collier, et mit sa clef universel dans la serrure. Elle sentit le léger vibration, avant de tourner la clef, puis de la retirer. Elle entra dans la pièce qui, pour changer, était plutôt grande, avec toujours autant de décorations, c'est à dire quelques tentures et tableaux. Ellana s'avança dans la pièce et la porte se referma derrière elle, mais sa faisait déjà pas mal de fois qu'on lui faisait le coup, donc elle ne fut pas surprise.

A part les tentures et les tableaux, la pièce avait un sol de marbre, sa changeait du bois, et des murs beige. Robin était une nouvelle fois au milieu de la pièce, regardant encore une fois dans sa direction. Ellana ne savait pas s'il le faisait exprès de faire toujours la même chose, ou si c'était seulement pour endormir la méfiance de la personne qu'il voulait tuer.

- Tu as réussi la première épreuve, celle de tester ta force, maintenant, voici la seconde épreuve, mais je ne t'en dit pas plus, sa serait dommage de gâcher le plaisir.

Il avait encore cet air et ce sourire supérieur qui revenait tout le temps. Ellana soupira.

- Après la force c'est quoi l'intelligence, ou peut-être l'agilité?

- Tu vas voir. Mais tu as eu déjà de la chance d'arriver jusqu'ici.

Après cette "gentille" phrase, il fit un geste en direction, non pas d'une porte cette fois là, ni d"'une fée, mais des... Des murs? Ellana comprit pour quoi, quand des piques d'au moins dix centimètres de longueur sortirent des murs, et commencèrent à se rapprocher. Robin sourit sadiquement, avant de disparaître.

Ellana fit un récapitulatif de sa situation. Déjà, il y avait seulement deux murs qui avaient des piques, et ensuite, elle pensa que Robin était peut-être moins sadique qu'elle le pensait, car il aurait pu la tuer tout de suite en faisant apparaître des piques au sol. Un homme apparut devant elle, surement encore une des marionnette de Robin. M'homme était bâtit comme une armoire à glace et tenait dans ses mains une énorme épée.

Cette fois-ci, Ellana avait droit à ses deux armes, et elle sortit donc son katana. Le géant était aussi inexpressif que l'autre marionnette, sauf qu'il était bien plus impressionnant. Elle n'avait pas trop de mal à esquiver ces attaques, car bien qu'elle soit assez rapide pour sa corpulence, Ellana l'était encore plus. Les murs se resserraient lentement, mais surement, laissant de moins en moins d'espace, heureusement que la pièce était grande.

Ellana essaya d'attaquer le géant, et crut même le toucher, mais la lame de son katana passa au travers de son corps sans lui faire la moindre égratignure. Alors, soit il avait le pouvoir de passer à travers la matière, soit ce n'était qu'une pure et simple illusion de Robin, car la plupart des sorciers était passé maître dans ces choses là. Ellana ne fit pas de conclusion trop hâtive, car quand elle essaya de parer une des attaques de l'armoires à glace, elle crut que son épaules et son bras allaient partir en compotes.

Bien que si elle parait une attaque, elle avait mal, ou si elle essayait de le toucher, sa traversait l'armoire à glace, Ellana doutait encore que ses soit un humain, car Robin n'avait que des élémentaires, le reste c'était des marionnette, et une marionnette avec des pouvoir sa n'existait pas encore. Après cette déduction, Ellana fit une feinte, et le géant tomba dedans, puis elle passa derrière lui, pouvant ainsi voir toute la salle et mettre son plan à exécution, avant que l'armoire à glace ne la ré-attaque. La Bélua fit des lames d'air, et les envoya dans tous les coins et recoins de la salle.

Ellana entendit des jurons, avant de voir l'illusion se désagréger. Elle regarda dans une direction précise, sachant qu'elle n'avait pas touché Robin qui, au final, n'avait pas disparu. La Bélua avait pensé qu'en faisant sa, elle l'aurait assez déstabilisé, ou blessé, pour qu'il cesse son illusion. Malheureusement pour elle, elle ne l'avait pas touché, car il avait fait un bouclier, mais il y avait au moins une bonne chose, l'illusion avait cessé.

- J'avoue qu'au départ je me suis laissé convaincre, mais le manque d'odeur, et mon incapacité à toucher ta marionnette m'as mis sur la piste.

Robin annula son bouclier, avant de croiser les bras sur sa poitrine.

- Bien joué, c'était très intelligent de ta part d'envoyer toutes ces lames d'air. Enfin, tu as réussi la seconde épreuves, rendez-vous à la dernière.

Et après cette dernière phrase, il disparut, et une dès portes s'ouvrit. Ellana rangea son katana, le couloir toujours trop étroit pour qu'elle puisse l'utiliser correctement, mais laissa le Venimeux entourer autour de son bras. Elle était toujours aussi prudente, mais pour une fois, Robin n'avait pas laisser de piège, ce qui était étonnant. Enfin, il y eu un endroit ou le couloir se séparait en deux, et que aucun des deux ne laissaient savoir lequel était le bon. Ellana se dirigea vers un des couloirs, laissant son instinct la guidé.

Quelques minutes plus tard, elle arriva sur un simple battant en bois, non fermé à clef, ce qui n'était pas un gros problème pour elle. Enfin, elle posa la main sur la poignet, et l'actionna. La porte ne montra aucune résistance, et aucun grincement ne se fit entendre. Il n'y eu pas non plus de piège, non, rien, strictement rien, et Ellana n'aimait pas trop ça. Elle entra dans la salle, qui était une nouvelle fois grande, enfin peut-être moins que les deux autres. Robin était assis sur une sorte de trône au fond de la salle, entourer de ses élémentaires. Ellana se plaça au milieu de la salle, en face de lui, attendant qu'il lui dise sa dernière épreuve.

- A parement tu as choisi le bon chemin. Enfin, voici ta dernière épreuve. Tu dois attraper l'un de mes élémentaires, qu'importe lequel. Le terrain est la salle entière, et pas autre part.

Ellana n'arrivait pas à savoir si sa dernière phrase était pour elle, ou pour le fées.

- D'accord, et si j'arrive à en attraper un, que se passera t-il ensuite?

- Je tiendrais ma promesse, et tu repartira avec l'élémentaire que tu as capturer.

Ellana fit un signe positif, montrant qu'elle avait compris, et ordonna au Venimeux de revenir à sa forme originel. Il le fit, et elle sentit les anneaux du serpent se dérouler, avant de le ranger dans son fourreau, puis attendit, alors que les fées volaient dans tous les sens, attentant qu'elle vienne les chercher. Robin la regarda, sans laisser paraître d'émotion sur son visage, mais les fées s'arrêtèrent de voler, la regardant elles aussi, mais surprises. Ellana ne bougeait pas, et les seuls moyens de savoir si elle était une statue ou pas était de voir sa poitrine se soulever au rythme de sa respiration, et ses yeux se fermer puis se rouvrir.

Après quelques minutes ou les fées ne volaient plus, elles commencèrent à approcher Ellana, et la plus téméraire fit celle, enfin plutôt le plus téméraire fut celui qui lui avait tiré la langue et qui était couleur de flamme. Il se posta juste devant son visage, et lui toucha même la joue. La Bélua le laissa faire, ne voulant pas lui faire peur, ou mal en essayant de l'attraper, mais plutôt le laissa venir tout seul. Elle tendit la main pour le toucher, mais il s'enfuit à tire d'ailes, croyant surement qu'elle voulait le capturer.

- Ce n'est pas en les laissant approcher, puis en essayant de les attraper avec des gestes aussi lent que tu vas réussir à les attraper.

- Et bien on verra, et qui te dit qu'en faisant sa je compte les attraper, je pense plutôt à les toucher. Je ne veux pas leurs faire de mal.

Robin ne répondit rien, et regarda. L'élémentaire rouge semblait avoir comprit les paroles d'Ellana, car il redescendit, et cette fois-ci il prit la main de la Bélua, et essaya de la soulever. Elle ne savait pas ce qu'il voulait faire, mais elle souleva sa main jusqu'à ce qu'il arrête de la tirer. Ensuite, il fit une chose à laquelle Robin ne semblait pas s'attendre, car il se posa sur la main à plat d'Ellana, et ne bougea pas, même quand celle-ci sourit, et bougea sa main jusqu'à son épaule. Il eu l'air de comprendre, car il s'assit dessus, le visage souriant et tranquille. La Bélua lui sourit en réponse, avant de se tourner vers Robin, qui semblait assez surpris par le changement de situation.

- Très bien, tu peux l'emmener, je veux juste que tu garde secret mon monastère, ainsi que leurs existences, et la mienne.

- Je te le promet. Au faite, a t-il un prénom?

- Non, je ne voyait pas l'intérêt de lui en donner un. Voila la sortit, prend soin de lui et protège le, Ellana.

Après cette dernière phrase, il fit un geste en direction du mur derrière lui, qui s'ouvrit sur un couloir, encore, avant de disparaître avec ses élémentaires, laissant Ellana et son nouveau compagnon seul.

Avant de s'engager dans le couloir, la Bélua réfléchit un peu, essayant de trouver un prénom à son compagnon qui lui irai bien.

- Bon, je ne suis pas la meilleur pour trouver des prénoms, mais je vais essayer de t'en trouver un bien, qu'en dis tu?

Ellana ne savait pas si l'élémentaire pouvait parler, et elle en déduit que non, quand il secoua la tête positivement, en lui faisant un signe de pouce tout aussi positif.

- Bon tu ne peux a parement pas parler, c'est pas grave. Bon, voyons comment je vais t'appeler...

Ellana réfléchit pendant quelques minutes, mais comme elle l'avait dit, elle n'était pas très bonne en ce qui concernait les prénoms.

- Tient, et si je t'appelait Shiba, sa te plait?

Ellana tourna la tête vers son compagnon, qui la secoua négativement.

- C'est vrai que c'est pas super. Et bien... Que dit tu de Komui? Enfin ce n'est pas super non plus, mais qu'en pense tu?

Encore une fois, l'élémentaire fit non de la tête.

- Tient, j'ai trouvé! Pourquoi pas Haru?

L' élémentaire fit un signe positif, et leva le pouce tout aussi positivement, avant de voler en direction du mur ouvert, faisant un signe à Ellana pour venir. Elle le suivit, et lorsque tous les deux passèrent le mur, celui-ci se referma brusquement, soulevant de la poussière. La Bélua toussa et éternua pendant au moins une minute, avant de se reprendre.

- Saleté de poussière. Aller vient, tu dois surement connaître la sortit, tu me montre?

Haru semblait réfléchir en la regardant, et posa sa question qui était dans sa tête, en faisant des gestes. D'abord, il la montra, puis éternua plusieurs fois, avant de poser de faire des boules de feu, puis au final se posa la main sur son menton. Ellana crut comprendre, mais pour être sur, lui posa la question.

- J'ai peut-être compris. Tu ne me demanderai pas à quelle race j’appartiens par hasard?

Haru secoua la tête positivement, puis alluma une flammes, pensant surement qu'elle ne voyait pas dans le noir.

- Je suis une Bélua. Et merci pour la lumière, même si je n'en ai pas vraiment besoin, mais peut-être que toi si?

Il fit oui de la tête pour la fin de sa phrase, avant de "demander" des explications sur sa race.

- En faite les Béluas sont des personnes qui peuvent se transformer en un seul animal. Moi je me transforme en tigre, et ne t’inquiète pas, je ne mange pas les élémentaires.

Ellana avait rajouté la fin de sa phrase, en voyant Haru commencer à s'éloigner. Il sembla rassuré, et revint vers elle, avant de tendre le doigt dans pour lui montrer le chemin. Ellana le suivit sans poser de question, essayant de sentir de l'air frais, mais pour le moment rien.

- Tu es sur que c'est bien une sortit, je ne sens pas d'air.

Mais Haru continua à lui montrer par là, alors la Bélua le suivit, sachant très bien qu'il connaissait plus le monastère qu'elle. Après quelques minutes de marche silencieuse, ils arrivèrent devant un mur, mais Haru avait l'air de savoir ou aller. Il lui montra le plafond, où un trou était, et pourtant, la Bélua ne sentait toujours pas d'air. Son compagnon disparut dans le trou, avant de revenir, demandant si elle pouvait voler, car, bien qu'elle ne sache pas vraiment, sa avait l'air d'être le seul moyen de sortit. Ellana rassura Haru, lui affirmant qu'elle le pouvait, et lui fit la démonstration en s'envolant. Au départ il eu l'air surpris qu'elle vole sans ailes, puis il sourit et la rejoignit, continuant de la guider. (240)

Bientôt, elle vit un escalier, et elle le monta rapidement, commencent à en avoir marre d'être enfermée. Bientôt elle vit une porte encore fermé, et elle enleva son collier, mit sa clef dans la serrure, puis ouvrit la porte. Elle fut éblouit pas le soleil qui commençait à se lever, et Haru était dans la même situation. Après cette habituer à la lueur, elle regarda autour d'elle ne sachant pas du tout ou elle était, puis elle aperçut le camp, avec son guide qui courait dans sa direction. Ellana se demanda pourquoi elle ne reconnut pas le paysage tout de suite, avant de comprendre que la dune disparut était réapparut.

Quand le guide fut devant elle, il lui parla de ne pas disparaître comme ça sans prévenir, car le désert était trop dangereux pour quelqu'un qui ne le connaissait pas, et d'autres choses comme sa, mais la Bélua n'écoutait pas, disant quelques mots à Haru.

- Tu sais, je ne maîtrise pas encore le feu, mais je sens qu'avec toi à mes coté, je vais réussir.


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Jun Taiji
✞ Æther de la Mort ✞

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Jun Taiji
Mar 13 Mar 2012, 18:51

Je savais de source sûre qu'un sorcier vivait caché quelque part dans un monastère situé en dessous des étendues de sable du désert. La jeune femme qui me protégeais et dont je ne peux révéler encore le nom m'avait raconté cette légende, comme quoi ce sorcier nommé Robin se serait lui même enfermé dans ce sanctuaire en raison du chantage de l'un des anciens rois Elémental qui l'aurait sommé de lui fournir les élémentaires qu'il avait créé en échange de sa fille, une enfant qu'il n'avait jamais vu. Le choix fut terrible pour ce père mais sa décision fut surement la plus noble. Cette même jeune femme m'avait envoyé il y a quelques jours une lettre écrite de la main d'une enfant, à l'adresse de son père. Je la parcourrai donc de nouveau des yeux, essayant de deviner où l'expéditeur se trouvait. Il ne faisait aucun doute que je tenais là la trace de la fille de ce dénommé Robin, sinon ma protectrice ne me l'aurait pas fourni.

    « Cher papa,

    maman m'a appris récemment ton existence alors que nous nous promenions dans les terres d'émeraude. Ce jour là, je dois dire que je fus prise d'une rage sans limite et des mots assassins sortirent tout seuls de ma bouche en direction de celle qui m'avait donné la vie et qui m'avait toujours dit que mon père était parti parce qu'il ne m'aimait pas. Le fait d'apprendre que tu n'étais même pas au courant de mon existence m'attrista grandement, et c'est de cette tristesse que n'acquit ma rage. Je suis restée des jours sans parler à maman, m'attristant également de son propre état, l'état de quelqu'un qui regrette. A présent, notre relation est redevenue celle que nous avions auparavant mais je me pose souvent des questions sur toi. Maman dit que tu es un sorcier et le côté obscure m'intrigue légèrement. Comme maman, je suis magicienne, mon éducation faisant en sorte que je reste bénéfique. Je ne veux pas changer de camp mais j'aimerai tellement te connaître. J'ai demandé tellement de fois à maman de me dire où tu étais sans obtenir de réponse de sa part. Au début je pensais qu'elle ne voulait pas me le dire mais je pense qu'elle n'en sait rien non plus. Je ne sais pas si cette lettre te parviendra un jour mais il y a quelques temps, le roi des Elémentals est venu dans notre village demandant à me voir. Maman lui a assuré que j'étais morte lorsque les démons avaient essayé d'attaquer Maëlith, s'attaquant également aux villages voisins. Le roi a dû la croire car il est parti mais je trouve ça étrange qu'il me demande spécifiquement et je me questionne sur le lien de cette mystérieuse venue avec ta propre personne. J'aimerai vraiment te rencontrer. Je pense que plus tard, je deviendrai enseignante dans ce village, il est peu peuplé mais les gens sont tous très aimables et sont avides d'apprendre. Il y a beaucoup d'enfants, et nous sommes un peu tous comme des frères et soeurs, même si je suis plus âgée qu'eux. Je veux devenir un exemple pour eux, qui n'ont pas de parents quand moi j'ai la chance d'avoir maman à mes côtés. D'ailleurs, tu la verrais, elle et les autres adultes font tout pour le bonheur de ces enfants et je trouve cela admirable. En tout cas, peut-être que si un jour tu apprends que j'existe, décideras-tu de venir à ma rencontre, je l'espère de tout mon cœur.

    Ta fille, Malicia. »


________________________________________

C'est ainsi que mon enquête commença pour retrouver la fille de Robin. Je savais que beaucoup d'individus viendraient à lui pour obtenir un élémentaire et je devais avoir un argument de plus que les autres si j'espérai que ce dernier me donne ce que désirai. Lui ramener sa fille me paraissait être une excellente idée et c'était ce que ma protectrice souhaitait également que je fasse. Je voulais mettre toutes les chances de mon côté et je ne partirai pas du sanctuaire où se terrait ce sorcier sans avoir obtenu un élémentaire. Ma puissance encore minime commençait cependant à revenir, je le sentais et je ne pouvais me permettre de diminuer mes efforts maintenant. Je relisais donc la lettre. Il ne faisait aucun doute que cette jeune femme se trouvait à présent dans les terres d'émeraude si elle avait tenu ses engagements, mais ces terres étaient réellement vastes et Maëlith était un village dont très peu de personnes connaissaient la position. Je devais donc trouver quelqu'un qui savait où se trouvait cet endroit et qui de mieux qu'une Orine?

Je n'avais malheureusement pas la chance d'en posséder une mais j'espérai qu'un jour, cette chance viendrait. Pour le moment je devais chercher une de ces serviables créatures et la convaincre de me dire où se trouvait son village natal. J'avais très peu d'espoir d'y parvenir mais en lui montrant la lettre que j'avais en ma possession, peut-être que l'orine que je trouverai voudrait bien me croire et m'aider. Je me rendais donc dans la rue commerçante, un lieu qui était connu pour réunir beaucoup de monde les jours de marché. Là bas, j'étais à peu près certain de trouver la personne que je souhaitais. Me fondant dans la foule et retirant mon cache oeil pour paraître plus présentable, je m'appuyais contre un mur, observant la population en train d'exister, en train de vivre. C'était amusant d'observer leurs faits et gestes, les individus fonctionnaient exactement de la même façon qu'une fourmilière, chacun ayant sa tâche, chacun cherchant ses propres intérêts. Je les comprenais bien entendu, ce n'était pas une critique, car, en ce jour, moi aussi je cherchais quelque chose de spécial. Ce n'était ni une livre de tomate ni quelques radis mais bien une Orine.

Alors que mon regard se portait sur toutes les jeunes femmes de l'assistance, ayant légèrement l'impression d'être un vampire en train de chercher sa proie en plein jour, je remarquai une femme qui semblait légèrement paniquée, en prise avec l'un des marchands :

« Non mais ce ne sont que quelques centimes! Mon maître ne sera pas content si je ne reviens pas avec ce qu'il m'a demandé! »

« Désolé ma ptite dame mais vous savez, les temps sont rudes et le prix est le prix... »

« Mais je vous promet que je reviendrai demain avec l'argent manquant... »

Alors que le marchand allait refuser, je m'interposai entre les deux personnes avec un grand sourire, tirant légèrement l'orine vers moi :

« Ecoutez je veux bien vous aider mais j'aurai besoin d'un service en échange. »

La jeune femme en fut interloquée, ne sachant quoi me répondre. Je la laissais donc réfléchir un instant, histoire de se remettre de ses émotions, et elle demanda :

« Qu...quel genre de service? »

« Une information. Je ne peux vous en dire plus maintenant. Mais cela ne vous portera pas préjudice, et vous pourrez rentrer avec ce qu'a demandé votre maître sans problème. »

« D...d'accord. »

Elle semblait dans l'obligation d'accepter et cette réponse affirmative fit un bien fou à mon égo. En même temps, la seule femme que je côtoyais était la plus puissante de ces terres, de quoi détruire mon moral. Je souriais donc à la jeune femme lui tendant quelques pièces qui me restaient de la bourse que m'avait confié Mitsuko lorsque j'étais allé acheter l'Empoisonné à la forge de Takias. Après avoir réglé le marchand, la jeune femme se tourna vers moi. Je lui dis alors simplement :

« Pas ici, on pourrait nous entendre et ça, par contre, ce n'est pas dans votre intérêt. »

Elle me regarda et ne consentit à me suivre que lorsque je lui un sourire de bonne foi. Je l'amenai donc avec moi dans une ruelle avant de lui demander, lui montrant la lettre de la fille de Robin ainsi qu'une carte des terres d'émeraude :

« Écoutez, je sais que vous ne me connaissez pas mais j'ai besoin de votre aide. Je cherche une jeune femme qui dit dans sa lettre habiter près de votre village natal : Maëlith. Seulement, personne ne sait où se trouve cette cité et si je veux la retrouver rapidement, je dois savoir où elle se trouve. Je vous promet que je n'irai pas dans votre village, j'inspecterai juste les environs à la recherche d'un petit village où je pourrai la trouver. »

L'Orine hésita un instant, regardant la lettre en la lisant plusieurs fois. Puis, elle prit ma carte m'indiquant grâce à un étrange pouvoir où se trouvait plusieurs village. Elle me regarda en souriant avant de me répondre :

« Ecoutez, je ne peux pas vous indiquer Maëlith, mais je vous ai mis tous les villages se trouvant dans les environs ainsi que ceux qui s'étaient fait attaquer par des démons, en rouge. Si elle se trouve près de mon village natal, elle est forcément dans l'un de ces derniers. Ils sont tous peu peuplés. »

Je lui soufflais alors à l'oreille un petit : « Merci » avant de partir. Je n'avais pas une minute à perdre si je voulais retrouver la fille de Robin rapidement.

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Je me rendis donc dans les terres d'émeraude, passant au manoir de la famille Taiji avant pour prendre quelques provisions et de quoi me changer. Je savais que je n'arriverai sans doute pas à trouver cette fille en une journée, il me faudrait plusieurs jours de recherche et, au moins, ceux ci pallieraient l'absence de la maîtresse du manoir. Je croisais alors Seth dans les couloirs qui me regarda d'un air étrange, légèrement méfiant. Cependant, je n'avais que faire de sa réticence à mon égard, j'étais libre de faire ce que je voulais et s'il ne souhaitait pas comprendre cela, ce n'était pas mon problème. Je ne comprenais pas cet homme, pourquoi ne sortait-il pas du manoir de son plein grès et non pour des missions que ma protectrice lui confiait. Il était libre d'aller où bon lui semblait mais sa vie m'apparaissait comme limitée aux murs de la demeure. Certes, j'aimais beaucoup y demeurer également mais je ne pouvais rester enfermer trop longtemps, j'avais besoin de rencontrer des gens, de voir le monde. Et puis, entre nous, je connaissais très bien la demeure, trop bien même. Je savais qu'il y avait des lieux que je n'avais pas encore découverts, des lieux qui demeuraient sans doute secrets, mais les terres du Yin et du Yang regorgeaient elles aussi de mystères!

Une fois arrivé dans les terres d'émeraude, après plusieurs jours de cheval, je me posais dans le premier village qui croisa ma route. Je n'étais pas épuisé mais descendre de monture me faisait l'effet d'un grand soulagement. Par le passé, j'avais eu un cheval du nom de Matsui qui avait la particularité de se transformer en humain. Ainsi, depuis lors, j'étais mal à l'aise dès que je montais l'une de ces magnifiques créatures. Je me demandais ce qu'était devenu Matsui, ce qu'il avait fait de sa vie. Etait-il en train de brouter de vert pâturages ou préférait-il séduire de charmantes demoiselles? Je souris en pensant à lui. Malheureusement, nos chemins avaient été forcés de se séparer et je savais qu'il avait compris pourquoi, qu'il ne m'en voulait pas.

Entrant dans une auberge, je me rendis compte rapidement que les étrangers n'étaient pas chose courante en ce lieu. Les personnes, visiblement habituées à cet endroit, se retournèrent dès que je franchis la porte, me regardant avec un air à la fois surpris et interrogateur. Je m'approchais du bar où se trouvait l'aubergiste avant de m'adresser à lui :

« Bonjour. »

Il me regarda à son tour comme si j'étais l'homme le plus indécis qu'il ait pu rencontré. Après tout, il avait sans doute l'habitude que chaque personne venant ici commande directement le plat du jour ou la spécialité du chef, mais je n'étais pas comme cela. Il me répondit alors en me donnant la carte :

« Qu'est ce qui vous amène ici mon jeune ami? »

Il avait l'air plutôt sympathique mais je savais qu'il était plus curieux qu'autre chose. Aussi, il était dans mon intérêt qu'il le soit car peut-être pourrait-il m'aider. Je pris un instant pour contempler la carte, lui montrant ensuite mon choix du doigt. J'avais mis du temps de manière voulue car je savais que sa curiosité s'éveillerait encore plus de cette manière, la sienne et celle des personnes qui nous entouraient et qui, mine de rien, étaient pendu à mes lèvres, attendant ce que j'allais dire avec impatience.

« Je cherche quelqu'un. Une femme pour être exact. »

L'aubergiste me regarda en souriant, prenant ma commande en la dictant haut et fort à la femme qui était en cuisine. Puis, essuyant des vers, il me demanda d'un air complice :

« Une belle qui s'est échappée? »

Je souris à mon tour :

« Non pas exactement. Je cherche une femme pour la ramener à son père. »

« Etes vous une sorte de mercenaire? »

Le ton de l'aubergiste était beaucoup plus sec mais je n'éprouvais aucune peur. Après tout, il était normal de se méfier des inconnus. Aussi, je sortis la lettre que la fille de Robin avait écrit des années plus tôt et la lui tendit en répondant :

« Non, pas vraiment. J'ai quelque chose à demander à un sorcier très puissant, un homme du nom de Robin qui a perdu sa fille il y a de cela des années. En fait, la mère ne lui a jamais dit qu'il avait une fille, l'élevant seule. Mais, à présent, celle-ci n'est plus de ce monde. La fille s'est faite enseignante et je la cherche pour réunir une famille. N'est ce pas un bon geste? Je ne lui veux aucun mal, simplement lui parler et si elle ne désire pas me suivre, je ne la forcerai en rien. »

Une voix s'éleva alors d'une des tables :

« Vous parlez sans doute de Malicia, de toute façon, c'est la seule enseignante par ici. Elle fait plusieurs villages de la région. C'est une bonne personne, vraiment, elle est d'une gentillesse sans borne. Mais je doute que ce soit elle car l'imaginer fille de sorcier est inconcevable... »

Je tournais la tête au nom de Malicia, me dirigeant ensuite vers la personne qui me l'avait indiqué. Je lui tendis ma carte de la région avant de demander :

« Savez vous où je peux la trouver? »

« Oh ben, elle habite une petite maison dans ce village ci... »

Les doigts de l'homme étaient sale mais, au moins, ils avaient l'avantage de m'indiquer dans quel village je pourrai la trouver. Je mangeais donc mon plat avant de partir, remerciant les personnes présentes du temps qu'elles m'avaient consacré.

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Je suivis donc les indications que l'homme de l'auberge avait eu la gentillesse de me donner, tombant sur le village qu'il m'avait indiqué. J'avais décidé de faire le voyage à pied afin de laisser à mon cheval le loisir de se reposer convenablement. Arrêtant une passante dans la rue, je lui demandais de m'indiquer la maison de Malicia, lui mentant en expliquant que j'étais l'un de ses élèves et que j'avais besoin d'informations supplémentaires sur un sujet, ma professeur étant quelqu'un de très professionnel m'ayant dit de venir à sa rencontre si j'avais la moindre difficulté. Frappant à la maison indiquée qui se trouvait à quelques mètres de mon emplacement, une jeune femme semblant avoir une vingtaine d'année vint m'ouvrir. Il ne faisait aucun doute que c'était elle, j'en avais l'intime certitude. Je n'avais pas envi d'y aller par quatre chemins, préférant être direct, quitte à ce que cette dernière me ferme la porte au nez. Je lui montrais donc la lettre avant de lui dire :

« C'est à propos de votre père. »

Les yeux de la jeune femme s'écarquillèrent et, d'un geste naturel, elle regarda à droit et à gauche de la porte avant de me dire :

« Entrez. »

Elle m'installa dans son salon où elle me proposa un peu de thé que j'acceptais volontiers. Mon repas à l'auberge m'avait donné soif et les gâteaux qui accompagnaient ce délicieux breuvages faisaient très bien l'affaire en guise de dessert. Elle me regarda d'un air interrogateur, sachant très bien que je n'étais en rien son ennemi. Elle aurait pu se méfier, certes, mais elle avait dû sentir que je ne lui voulais pas de mal. Je bus une gorgée du thé avant de dire :

« Je sais que, plus jeune, vous avez voulu retrouver votre père et il se trouve que je sais où il est en ce moment. Bien entendu, le roi des Elémentals était après vous il y a pas si longtemps mais ne vous inquiétez pas, le trône a changé de main et je vous assure que vous ne risquez plus rien. Si je suis ici, c'est pour vous demander de bien vouloir m'accompagner voir votre père. »

« Je suppose que vous ne faites pas cela par pur altruisme, n'est ce pas? »

Elle avait raison, je ne faisais pas cela bénévolement. Au temps où j'étais encore un ange, j'aurai pu le faire comme cela mais, à présent, malgré un fond qui restait tout de même bon, je savais qu'il valait mieux faire d'une pierre deux coups. Ainsi, si je réussissais ce que j'avais entrepris, je réunirai une famille tout en obtenant un élémentaire. Toutes les parties étaient donc satisfaites. Je n'avais d'ailleurs pas l'intention de cacher à cette jeune femme quoi que ce soit de mon objectif. C'est donc avec un sourire que je lui dis :

« Vous avez raison. J'aimerai obtenir un élémentaire de feu. Je ne prétend pas être quelqu'un d'altruiste, j'aime juste faire les choses convenablement et je pense que vous feriez une monnaie d'échange parfaite. Acceptez vous de m'accompagner? »

Elle me sourit à son tour, trouvant certainement que j'avais du culot. Cela dit, cela sembla lui convenir puisqu'elle me répondit en souriant :

« La monnaie d'échange accepte de vous suivre. »

Cette femme ne manquait pas de répartie et, quelque part, cela me plut. Nous finîmes donc notre goûter, parlant de choses et d'autres. Je l'observais en détail, m'apercevant qu'elle était, malgré sa facilité à le cacher, impatiente de rencontrer l'homme grâce à qui elle était en vie aujourd'hui.

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Lorsque nous arrivâmes dans le désert, nous fûmes tout de suite étonnés par la chaleur qui y régnait. Moi-même, je n'y avais jamais mis les pieds et si l'on m'avait dit à plusieurs reprises que c'était un endroit sec, chaud, aride, je ne m'attendais pas à une telle température. J'enlevais donc ma veste, invitant ma compagne de route à se dévêtir également, bien entendu, dans la limite du raisonnable. Nous marchâmes donc un long moment, un moment après lequel elle finit par me demander :

« Vous savez où nous allons au moins, rassurez moi... »

« Je n'en ai pas la moindre idée... »

Je lui disais la vérité, je mettais dit que si nous marchions dans le désert, nous finirions bien par trouver quelque chose. Il est vrai que je n'avais envisagé mon plan que jusqu'au moment où je retrouverai la fille de Robin. Maintenant que c'était chose faite, je ne savais pas comment avancer. Je réfléchis un instant, regardant vers l'horizon. Que m'avait dit ma protectrice au sujet de ce sorcier? Je savais qu'il s'était terré sous le désert mais comment faire pour y accéder? Je ne pouvais pas traverser la matière, et même si j'avais pu, je n'étais pas assez puissant pour emmener Malicia avec moi. De toute manière, comme je n'avais aucune idée de l'endroit où se situer le sanctuaire, il y avait de forte chance que nous mourrions enterrés dans le sable. Je me dis alors que si nous ne pouvions pas trouver cet endroit, je pouvais au moins essayer de m'adresser à Robin. Je n'avais rien à perdre et puis, il fallait bien que ce sorcier puisse recevoir de la visite de temps en temps. Je souris donc à Malicia, avant de parler avec le désert, enfin, plutôt avec Robin pour être exact :

« Robin! J'aimerai que tu nous ouvres les portes de ton sanctuaire! Je ne te veux aucun mal et quand bien même, je serai bien incapable de cela vu ma faiblesse. Je voudrai te proposer un marché : j'ai retrouvé ta fille pour toi et elle est actuellement à mes côtés. J'aimerai en échange de ce service avoir la possibilité d'obtenir un élémentaire de feu! »

J'étais à moitié persuadé que mon stratagème fonctionnerait et Malicia se mit à rire, se moquant de moi avec une certaine élégance. Cependant, son rire se tût lorsque le sol sur lequel nos pieds étaient posés se mit à trembler. Le désert s'estompa progressivement et nous nous retrouvâmes dans une pièce plutôt sombre, éclairée par des torches, devant un trône où se trouvait Robin, un homme d'une prestance que je n'avais pas imaginée. Il était là, à nous regarder, Malicia et moi, et l'on ne pouvait que sentir la puissance qui se dégageait de ses traits, une puissance telle qu'il m'était impossible de commencer la conversation. Je me rendais compte une nouvelle fois que je n'étais plus qu'un insecte.

Robin regarda Malicia et, soudain, sans que je ne puisse le prévoir, un sourire vint enchanter son visage, comme s'il venait de retrouver un trésor perdu. Je savais que je n'avais rien à faire dans ces retrouvailles, aussi, j'espérai que ce dernier accepterait ma demande en me remettant l'élémentaire que je désirai. Comme s'il avait lu dans mes pensées, il se tourna vers moi et me questionna :

« Jeune homme, comment avez vous su pour la relation qu'il y avait entre cette jeune femme et moi-même? »

« Je connais une femme qui est d'une puissance sans égal, une femme qui connait beaucoup de choses sur ce monde et sur ses habitants. Rien ne lui échappe, elle est en constante recherche d'informations qui pourraient lui servir, me servir. Et c'est d'elle que je tiens cette information, elle qui m'a guidé sur la voie de votre sanctuaire après avoir fait en sorte que je puisse retrouver celle qui est votre enfant. »

« Quel est le nom de cette femme? »

« Mitsuko. »

Robin se figea puis finit par sourire de nouveau :

« C'est une chance que vous avez de la connaître. Ce fut une grande sorcière jadis et je suis sûre que son chemin n'est pas prêt de s'arrêter ici. »

Puis, il regarda à ses côtés où apparurent des élémentaires qui appartenaient à différents éléments. Il semblait réfléchir puis murmura :

« Un élémentaire de feu hein? »

Je savais que je n'avais pas à répondre à cela. Aussi, j'eus comme une sensation de malaise avant le noir complet. Ma dernière pensée fut qu'il m'avait surement trahi mais lorsque je retrouvais mes esprits, je sus qu'il n'en était rien car j'étais loin du désert, dans les terres d'émeraude, un élémentaire de feu voletant à côté de moi. J'avais réussis. Je ressentis une immense joie à cette idée, comme si j'avais atteint un de mes objectifs ultimes. En fait, il n'en était rien mais je sus à l'heure actuelle que j'étais sur la voie de la puissance, la voie aux termes de laquelle je redeviendrai quelqu'un de puissant. Je voulais être digne de ma protectrice, être digne de me faire admirer par elle, être digne et être surtout en mesure de lui offrir quelque chose que personne d'autre ne pourrait lui apporter. Cependant, je n'étais pas dupe, je savais très bien que la puissance de Mitsuko dépassait largement tout ce que je pourrai un jour devenir. Mais j'avais la conviction de trouver ce petit quelque chose qui ferait la différence.

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Aaliah Z'Odra
~ Ombre ~ Niveau I ~

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Aaliah Z'Odra
Mar 13 Mar 2012, 22:48



La jeune ombre avait entendu une étrange rumeur, qui d’après certains dire était loin d’être une simple rumeur… Les histoires racontaient toujours la disparition d’un puissant sorcier et de ses créations qui avait tant fasciné le chef des Elementals. Après, la destiné du sorcier prénommé Robien était floue. Certains le disait mort, assassiné par le roi des Elementals, d’autre le disait disparut à cause d’un monstrueux chantage… En échange des créations du sorcier, le chef des Elementals lui aurait promit de retrouver sa jeune fille… Mensonge ou vérité, nul ne le saura jamais, puisque le sorcier avait préféré fuir loin du dilemme plutôt que d’y succomber. Reclus loin de tout, l’homme avait désormais eut le temps de ruminer le chantage de l’Elemental. Il était toujours vivant, d’après les informations que l’ombre était parvenu à rassembler. Il vivait enfermé dans un monastère secret, bien à l’abri des regards indiscrets, avec pour seul compagnie ses créations qu’il affectionnait tant. Il les protégeait si bien qu’il n’appréciait guère l’idée que d’autre puisse en profiter et surtout en abuser. Aussi, à ceux qui parvenaient à dénicher sa cachette et à s’approcher de lui, il leur faisait subir de nombreuses épreuves. Le but était bien évidemment de décourager la personne, pour qu’elle parte les mains vides, ou succombe tout simplement sur place… Malgré cela, l’ombre était bien décidé à vérifier les rumeurs et partir à la rencontre du mystérieux Robin. S’il existait vraiment, elle souhaitait repartir de sa cachette avec l’une de ses créations. Aaliah pouvait contrôler le vent, mais elle ne savait guère le créer. Lorsque le vent n’était pas présent, ou faible, elle ne pouvait pas créer des attaques puissantes avec son élément de prédilection. Et même si l’arme qu’elle avait acquérir dans la forge de Takias lui permettait d’augmenter sa puissance, il n’en restait pas moins qu’elle avait toujours besoin de la présence du vent autour d’elle. Aussi, elle avait décidé de braver la chaleur du désert pour trouver le monastère qui abritait le sorcier. Il lui faudrait probablement creuser, certaines rumeurs insistant sur le faite que le bâtiment était enterré dans les entreilles du désert… Une manière de mettre plus encore de distance entre les habitants des Terres du Yin et du Yang, et lui… Et une manière aussi de faire un premier tri parmi ceux qui souhaiteraient déceler sa cachette. Car le désert n’avait rien d’un voyage de plaisance. Il n’y avait pas meilleur endroit pour se perdre…

A l’horizon, une étendue de sable à perdre de vue que le vent prenait plaisir à balayer aux rythme de ses envies, dessinant d’étrange vague sur le sol. Les pieds de l’ombre s’enfonçait facilement dans le sable fin, rendant l’avancer pénible. Malgré cela, Luuna, sa fidèle louve, avait décidé de l’accompagner. Le sable s’infiltrait dans sa truffe, provoquant régulièrement des éternuements chez l’animal, qui peinait plus encore que sa maitresse pour avancer dans le désert aride. De temps en temps, l’ombre usait de son contrôle du vent pour apaiser les éventuelles tempêtes de sable. Cependant, elle préférait limiter son contrôle. Car si le sorcier existait bel et bien, elle aurait besoin de toute son énergie pour le convaincre de lui laisser l’une de ses créations… Et Luuna le savait très bien. Aussi, suivait-elle sa maitresse sans grogner et silencieusement, comme elle le faisait maintes fois… Mais l’ombre avait un avantage sur sa campagne… Elle était morte depuis des années. Sa soif était loin d’être aussi intense que celle de la louve, et la chaleur bien qu’étouffante, l’incommodait moins que le vent qui lui lançait des grains de sable dans le visage. Cependant, l’ombre n’oubliait pas la présence de sa louve, ni même les besoins de celle-ci. Aaliah s’arrêtait de temps en temps, lorsqu’elle la voyait trop trainer en arrière et versait dans sa main l’eau qu’elle avait emportée pour sa louve. Celle-ci la jappa rapidement afin d’estomper la soif qui l’envahissait, ainsi que les grains de sable qui lui encombraient la gorge. L’ombre passa une main sur le pelage de l’animal, chassant la couche de sable qui la recouvrait. La louve noire comme l’ébène, semblait grisonner à vue d’œil à cause du sable. Luuna en profita pour se secouer et éternuer. Le sable s’immisçait vraiment partout ! Et en plus de brouiller la vue, d’assoiffer les gens, et de griffer la peau, le sable avait la désagréable manie d’irriter. Aaliah secoua sa longue chevelure, chassant une quantité impressionnante de sable, avant de secouer les pans de sa robe. Le sable s’immisçait entre les tissus et sa peau, provoquant bon nombre de démangeaisons. L’ombre regarda l’horizon sans fin, se demandant pour quelle direction opter pour trouver la cachette du sorcier. Ce dernier pouvait être n’importe où, et même sous ses pieds ! Même si elle avait la force et le temps d’arpenter tout le désert, cela ne signifiait pas pour autant qu’elle trouverait le monastère. Ce dernier était bien caché, profondément enfuit sous le sable et protéger magiquement… Le seul moyen de le trouver était peut être de localiser où la magie semblait présente. Mais quelle magie pouvait bien servir de protection au sorcier ? Un pouvoir d’illusion telles les oasis qui désorientaient les voyageurs égarés ? L’ombre prit pour une fois le temps de réfléchir, en repensant au sorcier. Ce dernier avait un faible pour la magie des éléments… Eléments qu’il maitrisait d’ailleurs très bien. Aussi, n’était-il pas logique qu’il s’en serve comme protection pour éloigner les indésirables de son repère ? Une main sur le front pour protéger ses yeux du sable, l’ombre observa l’horizon d’un regard sombre et intense. Quel meilleur élément pour chasser les indésirables que le vent ? Au cœur du désert, il était le roi des éléments, et le plus mortel sans aucun doute. Une simple tempête de sable pouvait ensevelir un être humain en quelque instant… Un moyen radical pour s’assurer une certaine tranquillité. L’ombre analysa le vent, usant de son contrôle sur ce dernier pour déterminer l’endroit où il était le plus fort. Car s’il le sorcier ne souhaitait guère rencontrer de gens, il ferait tout pour que le vent soit plus puissant afin de contraindre les gens à faire demi-tour. Sauf qu’évidement, Aaliah n’avait pas l’intention de faire demi-tour, mais bien de braver le vent, aussi puissant et infernal soit-il !

Une fois sa louve désaltérée, l’ombre reprit sa longue marche à travers le désert, affrontant de face le vent qui semblait infatigable. Et plus elle s’enfonçait à travers les nuages de sable que soufflait le vent, plus elle devait poser ses pieds sur le sable pour parvenir à avancer sans elle à son tour balayer comme un vulgaire grain de sable. Malgré cela, les traces de pieds qu’elle laissait derrière elle ne restait guère longtemps… Au point qu’Aaliah savait désormais qu’elle n’avait plus le choix. Impossible de revenir sur ses pas, elle était désormais prisonnière du désert et de ses tempêtes. De temps en temps, elle continuait d’exercer son contrôle sur le vent pour apaiser sa colère… Cependant, celle-ci devenait de plus en plus violente et de moins en moins naturelle. L’ombre avait du mal à garder le contrôle et sa louve se blottissait à ses pieds pour tenter de résister aux rafales. Aaliah pesta tandis que le vent doubla sa fureur. Malgré le sable qui brouillait sa vue, l’ombre comprit qu’une puissante tempête était entrain de naître. Cela signifiait deux choses. La première ; qu’elle se trouvait à proximité du repère secret du sorcier et la deuxième ; qu’elle avait intérêt à trouver une solution rapide sinon elle finirait ensevelit six pieds sous terre… Le comble pour un être déjà mort… La tempête arriva rapidement sur elle, la força à s’agenouiller dans le sable pour ne pas être emporté, tandis qu’elle abrita sa louve sous sa longue cape noire. Le visage enfouit sous son large capuchon, Aaliah était obligé de fermer les yeux pour éviter le sable, tandis qu’elle sentit lentement ce dernier peser un peu plus sur ses épaules. Il fallait qu’elle se dégage de là et vite ! Cependant, son contrôle du vent ne semblait guère efficace contre ce vent magiquement amplifié. L’ombre fit glisser sa main vers sa ceinture et agrippa sa dernière chance : le Petit Siphon. Ses doigts se renfermèrent solidement dessus tandis que la jeune femme se redressa sur ses genoux déjà à moitié engloutit par le sable. L’arme avait la capacité d’augmenter la puissance du vent, aussi l’ombre se concentra du mieux qu’elle put malgré la tempête pour prendre le contrôle sur l’élément en colère. La jeune femme tenta de créer à son tour une tempête qu’elle lança face à l’autre, espérant prendre le dessus. Elle usa de toutes ses forces, tenant l’arme à deux mains pour l’aider à ne pas faiblir. Elle grinça des dents, pestant devant tant de résistante et plus d’une fois, fit de large mouvement avec son poignard pour forcer la tempête magique du sorcier à reculer sous les assauts de la sienne. Fortement têtue, l’ombre refusa de céder ; quitte à y laisser toute son énergie dans ce combat. L’ombre sentit le sable, malmener entre deux tempêtes, lui brûler la peau et se servir de la douleur subit pour augmenter son désir de remporter le combat. D’un geste vif et précis, elle planta le poignard dans le sable et souleva ainsi un tourbillon de sable qui engloutit la tempête protectrice du sorcier.

Les deux tempêtes s’anéantirent en quelques secondes et une pluie de sable retomba sur le désert, soudainement devenu calme et paisible. L’ombre se redressa, prenant appui sur la paume de ses mains pour libérer ses genoux de l’emprise du désert aride et provoquant une impressionnante chute de sable. Sa louve s’ébouriffa également le pelage, projetant du sable tout autour d’elle. Luuna rencontra, comme sa maîtresse, quelques difficultés pour se redresser sur ses pattes et due insister plus d’une fois pour s’échapper à l’emprise du désert et tenir sur le sable fin sans s’enfoncer trop profondément. L’ombre leva la tête et ouvrit les yeux pour les écarquiller aussitôt devant le paysage qui s’offrait désormais à elle. La tempête de sable avait mis à jour une le visage d’une étrange et imposante statue. Un majestueux lion, le roi des animaux, le regard fier et sévère, comme s’il était prêt à bondir sur sa proie. Aaliah fit quelques pas hésitant vers l’apparition, étonnée par la matière dans laquelle l’œuvre avait été taillé : du sable. Cela sentait la magie à coup sûr, signe que le repère du sorcier n’était plus très loin… Certainement sous ses pieds ! L’ombre se rapprocha encore de quelques pas avant de défeurrer son épée lorsque que la statue émit un mouvement. La gueule de l’animal s’ouvrit lentement, ou plutôt s’enfonça dans le sable du désert, dévoilant au passage ses longs crocs acérés et un étrange escalier… Nul doute qu’il s’agissait là de l’entrée secrète du monastère dans lequel le sorcier aspirait à la solitude. L’ombre garda son épée, serrant fermement la garde dans sa paume, en prévision d’une éventuelle attaque sournoise et descendit les marches une à une. Au loin, Aaliah aperçut une porte et se demanda si celle-ci était également protégée par une puissante magie ou un piège vicieux. L’ombre atteignit bien vite la dite porte, forgé dans un lourd métal et décorée d’une splendide arabesque qui mettait en scène les différentes éléments qu’il était permit de dompter sur les Terres du Yin et du Yang. Il n’y avait pas de poignée, aussi la jeune femme inspira longuement avant de tenter d’ouvrir la porte en la poussant. Contrairement à ce qu’elle aurait crut, la porte n’était guère verrouillé et se laissa ouvrir facilement… Non sans émettre le bruit caractéristique d’un mécanisme qui s’enclenchait. L’ombre se retourna vivement, entendant le mécanisme accompagner d’un autre bruit, bien plus intriguant encore… Derrière elle, la gueule de l’animal venait de se refermer. Ou plutôt la tête du lion se déversait dans l’escalier… Aaliah se précipita à l’intérieur du monastère aussi vite qu’elle le put. Toutefois, la vague de sable fut plus rapide qu’elle et la rattrapa en quelques secondes avant de s’engouffrer à son tour dans le monastère. Heureusement pour l’ombre, le sable arrêta bien vite de s’écouler et elle put rapidement s’en extirper tout en pestant tandis que sa louve éternua sous la poussière de sable qui remplissait la pièce. Aaliah toussota également, faisait de large geste devant son visage pour chasser le sable qui venait encore la taquiner en virevoltant autour d’elle. La jeune femme descendit maladroitement le tas de sable et une fois sur le sol dur et ferme du monastère, prit quelques instants pour observer la pièce dans laquelle elle se tenait. Derrière elle, le sable bloquait tout retour en arrière. Il lui faudrait donc trouver une autre sortie ou demander au sorcier Robin d'avoir l'amabilité de dégager son entrée… En attendant, elle n’avait guère le choix. Aussi, elle avança droit devant espérant que le monastère n’était pas un labyrinthe et que le couloir qui lui faisait face l’emmènerait directement vers le sorcier qu’elle était venu voir…

Ses pas raisonnèrent dans le long couloir, éclairé par la faible lumière des torches aux flammes dansantes. L’endroit semblait à première vue aussi désert que le désert lui-même… Malgré cela, l’ombre restait sur ses gardes. Le bruit qu’elle avait provoqué en entrant dans le monastère avait certainement atteint les oreilles du sorcier. Aaliah s’arrêta, grimaçant sous la vue de plusieurs embranchements… Elle ignorait le bon chemin à prendre, aussi elle ferma les yeux et se concentra. Si le sorcier était au courant de sa présence, il ne savait guère ce qu’elle était… L’ombre usa de son contrôle des émotions pour repérer celle de Robin. Il ne lui fallut guère longtemps pour les ressentir, et deviner ainsi que le sorcier n’appréciait pas vraiment la présence d’un intrus dans son domaine. Elle le sentait aigri, ruminant une douleur lointaine, et probablement peu réceptif à l’idée d’offrir l’une de ses créations. Aaliah pouvait sentir sa détermination et comprit qu’il ne la laissera pas prendre facilement possession d’une créature. Préférant jouer sur la surprise, Aaliah ne prit pas le risque de modifier les émotions du sorcier pour qu’il soit plus réceptif à sa demande. Elle ne voulait pas qu’il puisse deviner rapidement qu’elle était une ombre. Aussi, elle se contenta d’avancer dans le dédale du monastère silencieux en se concentrant sur la localisation des émotions du sorcier. Elle arpenta couloir après couloir, passant outre certainement porte derrière lesquelles, elle le savait, ne se trouvait guère le sorcier, mais peut être plutôt un piège pour chasser les malvenus en ce lieu. Et plus elle se rapprochait, plus les émotions du sorcier se faisaient intenses. Il devait probablement entendre ses pas raisonner dans les couloirs, et l’idée ne semblait guère lui plaire. Elle pouvait très bien le ressentir, mais s’en moqua. Elle était assez fière et têtue pour lui tenir tête et repartir avec ce qu’elle était venue chercher. Son refus, ses épreuves, ses manœuvres pour la faire abandonner ou tous ce qu’il trouverait pour lui faire demi-tour les mains vides n’avaient aucune importance. En face d’elle, une imposante porte lui faisait face et Aaliah devina la présence du sorcier juste de derrière. Comme ce dernier devait également ressentir sa présence. Elle respira un instant, se demandant comment convaincre le sorcier et comment réussir les épreuves qu’il risquerait de lui imposer. Puis, elle avança d’un pas sur vers la porte qui s’ouvrit lentement à son approche…

Le sorcier lui faisait face, assis de manière nonchalante sur un trône, le regard peu amical voire plus sombre encore que celui que l’ombre pouvait parfois lancer à ses ennemis. La jeune femme avança jusqu’au centre de la pièce, le regard voyageant le long des murs et du plafond, observant la myriade de créatures qui virevoltaient à travers les airs. Elles étaient toutes différentes et semblait dévisageait l’ombre. Certaines avaient le même regard sombre que leur créateur, d’autres semblaient plutôt craintives, voire intriguée par la présence de la jeune femme. Celle-ci remarqua que les créatures en question ressemblaient à de minuscules fées, et leur corps semblait être composé de l’élément qui leur était propre. Certaines fées avaient des allures très féminines, d’autres une carrure plus masculine… mais tous avaient l’air aérien. Le regard de la jeune femme se posa ensuite sur le sorcier Robin, qui n’avait ni bouger, ni émit le moindre son. Il se contentait de la dévisager avec mépris, comme s’il espérait que l’ombre fasse demi-tour d’elle-même. A moins qu’il ne l’étudiât pour mieux la mettre à l’épreuve par la suite… Aaliah arrêta d’avancer, laissant une distance respectueuse entre elle et le puissant sorcier. Ainsi, s’il voulait l’attaquer, l’ombre avait le temps de le voir arriver et de tenter d’éviter son attaque, voire de se défendre. Cependant, le sorcier ne semblait n’avoir nullement l’envie de bouger, laissant simplement un « hum » s’échapper dans un murmure. L’ombre arqua un sourcil en se demandant la signification de ce murmure. Puis, se disant que ce petit jeu pouvait durer longtemps, elle prit la parole…

« Vous savez… je peux rester comme cela plus longtemps que vous… » Dit-elle simplement, montrant qu’en tant que ombre, elle avait tout son temps. Même s’il Aaliah avait bien évidemment une préférence pour les choses qui allait vite. Cependant, elle ne le montra pas à Robin. Ce dernier sembla comprendre ses propos, car sur son visage, un petit sourire amusé se dessina lentement.
« Les Ombres ont effectivement l’éternité devant elles… Cependant, je doute que vous soyez venue jusqu’ici pour rester là, à me dévisager en silence pendant que je ferais de même… » Lui répondit simplement l’homme, attendant non sans un certain plaisir la réponse de la jeune femme décédée.
« C’est vrai… Comme je doute que vous ayez envie de me dévisager aussi longtemps... » Lança-t-elle pour toute réponse, résistant à l’envie de donner la véritable raison de sa présence. Elle savait que le sorcier en connaissait la raison, et ne voulait pas lui faire plaisir en la lui donnant directement.
« Effectivement, j’aime la solitude et votre présence me dérange… Alors, quittez ma demeure » Grogna-t-il, en faisant un signe de la main pour accompagner ses paroles, signifiant clairement qu’il voulait que l’ombre fasse demi-tour.
« L’entrée est bloquée par le sable… Et je n’ai guère envie de faire le ménage chez vous ! » Répondit-elle sans bouger, défiant le sorcier de son regard sombre et déterminé.
« Il vous suffisait de ne pas pénétrer dans ma demeure et l’entrée ne serait pas bloquée » Répondit le sorcier, dans une logique imparable.
« Oui, mais cela ne dérange que vous … » Lança Aaliah sur un ton ironique, qui semblait déplaire au sorcier au vu du regard foudroyant qu'il lui jeta, à peine sa phrase terminée.
« Pour quelles raisons êtes-vous venue jusqu’ici ? » Fini-t-il par cracher, l’air énervé et agacé.
« Vous vous êtes assez éloigné des Terre du Yin et du Yang pour savoir que nul ne viendrait chez vous pour une simple visite de courtoisie… » Dit-elle simplement, mettant un point d’honneur à ne pas céder la première. Tous deux savaient les raisons qui les avaient réunis en ce lieu…
« Pas assez apparemment… » Murmura-t-il simplement, légèrement irrité, mais amusé malgré tout par l’ombre qui lui faisait fasse et qui semblait aussi têtue que lui. « Cependant, vous savez que je ne me laisse pas convaincre aussi facilement… Je ne vous donnerais pas ce que vous êtes venue chercher en ces lieux protégés. »
« Je le sais… Mais cela n’a pas d’importance… La preuve, je suis venue ici » Dit-elle en osant un sourire ironique avant de rajouter sur un ton dénudé d’émotion « Et je ne partirais pas avant d’avoir obtenu ce que je suis venue chercher. Si vous voulez récupérer votre tranquille solitude, vous savez ce qu’il vous reste à faire…»
« Entendrais-je là une pointe de chantage ? » Demanda-t-il en arquant un sourcil interrogatif.
« Il me semble que vous avez l’habitude… et que vous savez prendre les bonnes décisions » Répondit-elle en souvenir des rumeurs entendues sur les raisons qui avaient poussées le sorcier à s’exiler aussi loin des terres habitées…
« Insolente en plus d’être têtue… » Répondit-il à la remarque de l’ombre. « Bien, j’ai hâte que vous disparaissiez aussi rapidement que vous êtes venues en ces lieux. Si vous remportez mes épreuves, et prouvez ainsi votre valeur, je vous laisserais partir… avec l’un d’entre eux » Dit-il en montrant les petits créatures qui continuaient à virevolter dans les airs. Puis, le sorcier quitta enfin son trône, leva une main vers le plafond et sur un ton presque solennel, lança un claquant «Que les épreuves commencent!»

Le sol trembla, s’ouvrant en deux sous la force d’une puissance magie. Surprise, l’ombre n’eut guère le temps de réagir et ne put s’accrocher aux parois. Elle chuta en compagnie de sa louve et son cri de surprise se termina bien vite par un étrange plouf. Au fond du gouffre dans lequel le sorcier venait de l’envoyer, il y avait énormément d’eau. L’ombre battit des bras et des jambes pour revenir à la surface, où elle remarqua un rebord en pierre sur lequel sa louve se hissait déjà. Elle la suivit, grimpant à son tour, s’écorchant légèrement les genoux sous sa robe tandis qu’elle toussait et crachait l’eau qu’elle avait avalé. Une fois remis de sa surprise, elle leva la tête vers le plafond, apercevant ainsi le sorcier qui la regardait, un sourire mi figue mi raisin sur le visage. Il semblait satisfait de sa surprise et du plongeon de la jeune ombre.

« Après la chaleur du désert, je suis certain que ceci est rafraichissant, n’est-ce pas ? » Demanda-t-il sans vraiment attendre de réponse. L’heure n’était pas à la plaisanterie, mais bien aux épreuves. « Voici ta première épreuve… Trouvez la créature d’eau qui s’y cache, ainsi que la porte secrète qui mène dans une autre salle et accessoirement… à l’épreuve suivante. Trouvez les sept créatures et le chemin qui vous ramènera vers moi… Chaque salle se forme suivant l’élément de la créature qui s’y terre… Je vous attendrais ici, mais je n’ai guère l’éternité devant moi » Rajouta-t-il avant de plonger sa main dans son vêtement et d’en sortir un objet qui lança à l’ombre. Agile, cette dernière parvint à la rattraper du premier coup et observa l’étrange objet : un sablier. Etrangement, elle pouvait le manipuler dans tous les sens, le sable ne s’écoulait guère. L’ombre leva un regard sceptique au sorcier qui semblait apprécier la situation.

« Si vous ne m’avez pas rejoint avec mes sept créatures avant que le sable ne se soit écoulé, cela signifiera que vous avez échoué aux épreuves et par conséquence – même si vous retrouvez le chemin jusqu’à moi – je ne vous donnerais rien. Bonne chance… » Lança-t-il sur un ton ironique, persuadé que l’ombre ne pouvait réussir les épreuves dans le temps imparti. L’ombre vu le sorcier leva la main avec de disparaitre de son champ de vision pour, elle le supposait, attendre son retour tranquillement installer sur son trône. Aaliah sentit soudain une étrange chaleur dans sa main, éphémère mais suffisante pour attirer son regard vers l’objet qui l’avait émise. Il s’agissait du sablier que la magie du sorcier venait d’activer. Peu importe la position du sablier, le sable s’écoulait inlassablement et rien ne pourrait l’arrêter, ni même le retarder. Elle n’avait pas le choix, elle devait se dépêcher et éviter de perdre inutilement du temps. Elle glissa l’objet dans son corsage pour ne pas l’égarer et avoir toujours un œil sur le temps écoulé. Puis, elle plongea dans l’eau cherchant du regard l’endroit où pouvait se cacher l’étrange créature de Robin. Ce dernier avait précisé que chaque pièce se formait suivant l’élément de la créature. En tout logique, l’ombre devait donc rechercher après une créature d’eau…

Aaliah tenta d’avancer dans l’eau translucide, sa robe et ses cheveux flottant autour d’elle. Les yeux ouverts, elle tentait d’apercevoir le moindre mouvement, ou la moindre forme qui pouvait ressembler à l’une des créatures qu’elle avait aperçues dans la salle où se tenait le sorcier. Son regard entrevit sur l’un des cailloux qui parsemaient la paroi, une étrange petit créature qui semblait créer des mini-tourbillons dans l’eau pour faire passer le temps. L’ombre remonta à la surface pour reprendre son souffle, inspira profondément et replongea directement dans l’eau en nageant jusqu’à l’endroit où elle avait aperçut la créature. Celle-ci la remarqua, mais ne sembla pas vouloir fuir. Aaliah tendit la main pour attraper la fée des eaux et remonta aussitôt à la surface. Elle regarda un instant la créature qui semblait lui sourire, ravi apparemment d’avoir été découvert, comme si tout cela n’était qu’un simple jeu pour elle. La créature s’installa sur son épaule, agrippant ses longs cheveux noirs, prête à la suivre dans la pièce suivante… Mais pour cela, il fallait que l’ombre trouve la porte secrète qui menait dans une autre salle. La jeune femme regarda autour d’elle, cependant il n’y avait guère la moindre trace de porte en surface. La porte était probablement au fond de l’eau… D’ailleurs, l’ombre opta directement pour un long plongeon en inspirant profondément. Il lui semblait logique que la porte se trouva là-bas, loin de tout… Le sorcier ne voulait pas qu’elle réussite les épreuves, les portes devaient être à des endroits inaccessibles. L’ombre battit des bras et des jambes pour s’enfoncer dans l’eau le plus rapidement possible et fini par voir le fond. Elle le balaya d’un regard, cherchant un mécanisme qui pourrait cacher une porte. La jeune femme avait de la chance, son regard fut attirer pas un anneau de métal qui dormait au fond de l’eau. A genoux sur le sol rocailleux, elle agrippa l’anneau à deux mains et tira dessus de toutes ses forces. Elle savait que l’oxygène viendrait à lui manqué, même en temps qu’ombre, elle avait besoin d’air. Cependant, elle résista à l’envie de revenir à la surface. Elle ne pouvait pas perdre de temps en futilité, d’autant plus qu’elle tenait probablement le moyen d’accéder à la seconde pièce. Aussi, elle insista de plus en plus, tirant toujours plus fort à mesure que l’oxygène venait à lui manquer. Si son côté tête de mule lui avait parfois joué des tours, il semblait qu’aujourd’hui, il lui servait d’avantage. Les pierres qui formaient le sol finirent par s’éloigner les unes des autres pour laisser place à un passage. L’ombre n’eut pas le temps de réagir, qu’elle fut aspirée en même temps que l’eau.

La chute de l’ombre fut amortie par le feuillage d’un arbre, mais cela ne l’empêcha pas de se retrouver étaler maladroitement sur un sol devenu boueux par l’eau venu de l’autre pièce. Elle toussa et cracha l’eau qu’elle avait avalée durant son court, mais rapidement voyage pour passer d’une pièce à l’autre. L’ombre se redressa ensuite sur les genoux, tentant de respirer le plus calmement possible pour retrouver les forces nécessaires pour poursuivre les épreuves suivantes. Elle ne profita pour regarder autour d’elle, elle remarqua que sa louve était également présente et s’ébouriffait déjà le pelage. A ses côtés, la créature d’eau l’avait également suivit. Tout le monde était donc présent, l’aventure pouvait poursuivre… L’ombre se redressa sur ses pieds, sa robe humide collant à sa peau et ses mains boueuses. Une chose était sure, lorsque l’ombre quitterait le monastère du sorcier, elle pourrait refaire sa toilette tant elle était déjà dans un état pitoyable alors qu’elle commençait seulement les épreuves. Elle jeta un coup d’œil au sablier, et comprit qui lui faudra tenir se rythme si elle voulait finir dans les temps. Pas la peine de tenter de remettre de l’ordre dans ses cheveux, ou de laver la boue qui couvrait une partie de sa peau. Pas la peine non plus d’attendre pour récupérer plus de souffle. De toute façon, l’idée de réussir lui permettait de passer outre sa fatigue pour le moyen. Elle devait réussir ! Elle se reposerait après, mais pas maintenant. Aussi, elle avança à travers les plantes et les buissons, se doutant déjà qu’elle partait à la recherche de la créature de terre. Sa louve partie d’un côté, l’ombre fouilla un autre côté pour couvrir une plus large surface. Mais avec tous ses feuillages, la créature avait largement de quoi se cacher des regards. Il fallait donc rester attentif pour ne pas passer au-dessus… Ou avoir l’ouïe aux aguets ! L’ombre entendit quelqu’un pouffer de rire et un regard en arrière lui permit de voir la petite créature planquer en haut d’un arbre, l’air amusé de les voir ainsi passer à coter d’elle sans la voir… Aaliah tenta d’analyser rapidement la situation pour récupérer la créature et opta pour la première idée qui lui vint à l’esprit. Loin d’être une acrobate aguerrie, l’ombre grimpa sur les premières branches de l’arbre et tendit les mains au maximum pour agripper celle sur lequel se tenait la créature. Sachant qu’elle avait plus de risque de tomber si elle tentait d’escalade plus loin, elle opta pour le principe de balançoire. Elle bougea violement les jambes dans le but de faire bouger la branche. Sa technique fonctionna même mieux que prévue, puisque la petite créature surprise par les mouvements, chuta rapidement de sa branche. Aaliah ne perdit donc pas de temps et lâcha la branche pour rejoindre la créature de terre qui rejoignit son ami sur les épaules de l’ombre. Il ne lui restait plus qu’à trouver la porte secrète. Et ce fut Luuna, sa louve, qui la découvrit, bien masqué derrière un buisson touffu. Aaliah agrippa l’anneau métallique, tirant de toutes ses forces comme pour l’autre et un trou apparu non loin d’elle. La jeune femme s’y engouffra, et glissa le long du sombre tunnel suivit de près par sa louve.

Arrivée dans la salle suivante, l’ombre ne put arrêter sa longue glissade et continua sa course sur les fesses jusqu’à l’autre bout de la pièce. Sa louve l’accompagna également, incapable de se redresser sur ses pattes ou de freiner sa course. La salle était entièrement recouverte de glace, ne laissant aucun doute sur l’élément que maitrisait la petite créature qui s’y terrait. Aaliah tenta tant bien que mal de se redresser sur ses pieds et dû refaire l’exercice plus d’une fois avant de trouver un semblant d’équilibre. L’ombre ignora le froid qui l’entourait et les cristaux de glace qui se formait sur ses vêtements et sa peau en humide de son passage dans la première salle. Heureusement, elle aperçut rapidement la créature qui ne se cachait pas vraiment. Elle n’en avait pas vraiment besoin puisque cette dernière se trouva assise sur un morceau de glace qui dépassait du mur… L’ombre devrait donc faire de l’escalade une nouvelle fois, mais sur un mur en glace ! Arrivé près de la paroi, elle déchira le bas de sa robe pour envelopper ses mains dans les tissus afin de les protéger du froid de la glace et commença l’escalade. La paroi était couverte d’aspérité glacée et si cela était très pratique pour grimper, elles tranchaient également très bien la chaire qui les frôlait de trop près… L’ombre y laissa quelques bouts de robe et de peau, mais ne lâcha pas prise. Heureusement que les créatures se laissaient facilement attraper, et ne cherchait pas à fuir. Sinon, l’ombre aurait eut bien des soucis… Elle tendit la main vers la créature qui rejoignit les deux autres et redescendit par le même chemin. Elle gagna un peu de temps en se laissant glisser sur les fesses jusqu’à l’anneau qui permettait d’ouvrir la porte secrète, entrainant sa louve dans sa glissage. Aaliah sortit son poignard et tenta de frapper la couche de glace qui protégeait l’anneau. Cependant, avec les mains gelées, cela n’était guère aisé. Ce fut donc sa louve qui intervint d’une bien étrange façon…en se soulageant tout simplement sur la glace. Comme ce n’était pas le moment de perdre du temps en faisant la difficile, Aaliah agrippa l’anneau désormais libéré et tira dessus. Un pan de mur gelé s’écroula, laissant la place à un nouveau passage. L’ombre s’y engouffra rapidement, et glissa une nouvelle fois le long d’un étrange tunnel…

Cette fois encore, elle ne put arrêter sa course et glissa le long du sol de la quatrième salle. Celle-ci ressemblait étrangement à la précédente… à deux détails près : elle était entièrement faite de métal et la créature était visible dans un coin de la pièce. Elle semblait même facilement accessible, trop certainement… Au départ, Aaliah crut que le sol était lisse et solide comme tous ceux des autres pièces. Cependant, elle comprit vite que cela n’était pas le cas, lorsqu’en se redressant sur ses pieds, un morceau du sol se détacha. Elle leva le pied et recula, tombant douloureusement sur fesses. L’ombre ne profita pour examiner rapidement les détails du sol et constata qu’il était en faite constitué de millier de lame d’épée maintenu les unes contre les autres probablement par magie. Elle tapota tout autour d’elle, et compris que certaines ne tenaient pas et tombaient dans le vide si elles recevaient du poids… Aaliah sentit la truffe humide de sa louve se presser contre sa main et tourna la tête vers son animal. L’ombre comprit ce qu’elle et hocha la tête. Sa louve avait un meilleur instinct, elle pouvait sentir les lames soudées de celles qui ne l’étaient pas. La jeune femme observa donc attentivement où sa louve mettait les pattes, jouant parfois à l’équilibriste pour ne pas dépasser. Car si à chaque fois qu’elle avait le malheur de poser le pied un peu trop à côté, la lame tombait et elle risquait à chaque fois d’être emporter dans le vide si elle ne récupérait pas son équilibre. Heureusement, l’ombre était assez agile pour gérer cela, mais elle ne pouvait s’empêcher de mordiller sa lèvre devant les secondes qui s’écoulaient devant leur lente marche pour approcher la créature de métal. D’autant plus, qu’elle devait exécuter la même chose pour atteindre l’anneau qui permettait d’ouvrir la porte. Une nouvelle fois, elle le tira fermement et une fois encore, elle chuta… le sol disparaissant entièrement sous ses pieds. L’ombre cria une insulte à l’attention du sorcier tandis qu’elle ne pouvait qu’espérer un atterrissage pas trop rude…

Son vœu fut exaucé, puisque l’ombre termina sa chute dans l’eau… Comme pour la première pièce, l’ombre battit des bras et des jambes pour revenir à la surface et monter sur le premier rocher qu’elle trouva. Elle toussa, cracha et insulta le sorcier au passage. Deux bains forcés cela commençait à faire beaucoup, surtout en si peu de temps. Puis, elle cessa de pester en s’interrogeant sur la présence de l’eau… n’avait-elle pas déjà la créature de l’eau ? Sa réponse lui fut vite fourni, puisqu’un étrange liquide noir serpenta soudaine sur la surface de l’eau avant de prendre feu. L’ombre recula sous la chaleur et la surprise, mais elle était désormais fixée. C’était la créature de feu qu’elle devait trouver et de préférence, sans finir brûlée… L’ombre mit sa main sur son front afin de protéger ses yeux de la chaleur des flammes et observa les environs. A travers les flammes, il y avait un chemin fait de pierres et de roches sur lequel elle pouvait avancer. Comme pour la pièce précédente, elle devait jouer à l’équilibriste pour ne pas poser les pieds sur une pierre instable qui la ferait tomber dans l’eau enflammée. Heureusement, elle avait désormais de l’expérience dans le domaine et parvenait à avancer sans trop de mal. Son regard finit par croiser celui du petit élémentaire de feu qui se trouvait sur un rocher un peu plus loin, près d’une sorte de cascade de flammes et le seul chemin pour le rejoindre était si étroit, qu’elle devait avancer en crabe pour pouvoir l’approcher. Docile, la créature rejoignit ses congénères, l’air heureux d’être désormais aussi nombreux. Mais pour l’ombre, l’heure n’était pas à l’amusement… Sur le rocher en face, quelques mètres en contre bas, Aaliah venait d’apercevoir l’anneau métallique. Il n’y avait qu’un seul moyen pour l’atteindre… Sauter et l’attraper. Si elle le ratait, elle terminerait sa chute en bas de la cascade et dévoré par les flammes… L’ombre regarda l’anneau, étudiant rapidement la probabilité qu’elle avait pour l’attraper. Puis, opta pour une autre solution, tout aussi risqué mais où elle aurait plus de chance d’attraper l’anneau. Elle se transforma en corbeau et vola vers l’anneau, agrippant dans ses griffes. Bien évidement, sous cette forme, elle n’avait pas assez de force pour le tirer. Aussi, elle reprit sa forme et agrippa l’anneau à deux mains. Sous son poids, le mécanisme d’ouverture s’enclencha et l’ombre put apercevoir les flammes en contre bas disparaitre pour laisser place à un long tunnel… Suspendue dans le vide, Aaliah soupira, sachant qu’elle ne pourrait éviter une nouvelle chute. Luuna, sa louve prit déjà les devant et bondit dans le tunnel. La jeune femme la suivit, lâchant l’anneau tandis que les petites créatures se mirent à virevolter autour d’elle…

L’ombre termina sa chute en douceur, ce qui l’étonna un instant. Elle regarda autour d’elle, et remarqua qu’elle avait atterrit sur une sorte de gros nuage sombre. Cependant, elle n’eut pas le temps de s’interroger sur la créature à chercher qu’elle passa à travers le nuage pour atterrir sur un sol plus dur. Elle s’étala lamentablement, laissant s’échapper un cri de douleur et une insulte au sorcier. Elle se redressa à peine sur ses pieds qu’un éclair jaillit du nuage sombre et frappa le sol avec violence, provoquant des éclats de pierre autour de lui. L’ombre sursauta sous la surprise, tandis qu’un second cri s’échappa de ses lèvres lorsque, déséquilibrée, elle retomba une nouvelle fois sur ses fesses.
« Foudroyant cet élément ! » Dit-elle à l’attention de sa louve qui avait également reculer sous l’impact de l’élément électrique et de la roche. Au moins, elle savait désormais après quel élémentaire elle devait chercher… L’ombre se redressa une nouvelle fois sur ses pieds, ignorant la douleur qui se faisait sentir dans ses moindres mouvements et arpenta l’étrange pièce plongée dans un orage permanent. Il faisait sombre et la seule lumière qui apparaissait de temps en temps provenait des éclairs électriques qu’Aaliah tentait d’éviter. Cependant, cela ne l’empêcha pas de garder un œil et une ouïe attentifs à ce qui se passait autour d’elle. Et cela lui permit d’entendre un faible gloussement, signe que l’élémentaire semblait s’amuser de voir l’ombre fait des sauts sur le côté pour éviter d’être foudroyée. L’ombre leva les yeux et remarqua la petite créature assise dans le nuage. La jeune femme n’hésita pas une seule seconde, sachant que le temps s’écoulait inlassablement et se transforma une nouvelle fois en corbeau. Elle vola à travers le nuage, évitant de peu un éclair et repris sa forme humain juste au-dessus de l’élémentaire. Cette fois, la chute lui sembla moins déplaisante, puisqu’elle y récupéra au passage la petite créature… Il ne lui restait plus qu’à trouver l’anneau pour récupérer le dernier élémentaire et rejoindre le sorcier dans le temps impartit. Ce fut sa louve qui trouva l’anneau et Aaliah comprit qu’elle devait se dépêcher. Fait de métal, l’objet attirait les éclairs de manière régulière. Aussi, à peine l’éclair électrique frappa-t-il l’anneau que l’ombre bondit dessus pour le tirer de toutes ses forces. Elle fatiguait, mais elle savait que les épreuves touchaient à leur fin et cela lui donnait du courage et de la force en plus. Cette fois, ce fut le mur sur le côté qui s’ouvrit sur un puissant courant d’air qui l’aspira et la fit chuter dans la dernière pièce…

Elle glissa lamentablement sur le sol, balayé par le vent qui soufflait à travers toute la pièce. L’ombre savait désormais à quel élémentaire elle avait à faire et apprécia de se retrouver face à un élément qu’elle maitrisait. Sauf qu’elle avait déjà franchit six pièces différentes, qu’elle était trempée de la tête aux pieds, écorchée un peu partout et que, finalement, elle sentait la fatigue la gagner petit à petit. Mais ce n’était pas le moment de faiblir, un coup d’œil au sablier de Robin lui fit comprendre qu’elle pouvait toujours gagner et repartir avec un élémentaire de son choix. Il ne pouvait plus échouer, pas si près du but. Aaliah était trop têtue pour cela… De plus, savoir qu’elle était dans les temps lui rendit courage et elle agrippa le poignard qui lui permettait de contrôler le vent avec plus de puissance. Elle força le vent à se calmer brièvement et put ainsi repérer l’endroit où se terrait le dernier élémentaire. Aaliah se servit du vent pour arriver à la hauteur de la créature qui la suivit sans broncher, rejoindre ses petits camarades. La joie d’avoir enfin les sept élémentaires lui fit oublier la douleur, le froid et la fatigue et agrippa le dernier anneau attaché au mur. Elle usa de ses dernières forces pour l’offrir, sachant que derrière lui se trouvait désormais le chemin jusqu’au sorcier. La jeune femme laissa le vent la pousser dans l’ouverture de la porte et la projeter dans l’un des nombreux couloirs du monastère. Elle regarda autour d’elle ; Luuna sa louve était là, le pelage trempé et la langue pendante ; les sept petites créatures aussi… Il ne lui restait plus qu’à trouver le chemin vers le sorcier avant que le sable ne se soit entièrement écoulé.

L’ombre se concentra pour user de son contrôle des émotions et retrouver rapidement le chemin vers le sorcier, mais ce dernier savait qu’Aaliah était une ombre et il avait prit soin de masquer ses émotions. Cependant, la jeune femme ne se laissa pas décontenancer, se rappelant la présence des milliers de créatures dans la salle où se tenait le sorcier. Elles étaient certes petites, mais émettaient néanmoins des émotions. L’ombre se concentra pour saisir les émotions des créatures et ainsi, put courir à travers les couloirs sans devoir réfléchir. Elle devait juste bien freiner dans les tournants pour éviter de glisser. Ses pas rapides raisonnèrent fortement dans les couloirs, tandis que l’ombre fit feu de toutes douleurs et de toutes fatigues pour rejoindre le sorcier à temps. Et lorsqu’elle aperçut la porte qu’elle avait déjà franchie une fois et qui menait à Robin, elle trouva même la force d’accélérer. La porte s’ouvrit comme pour la première fois, et Aaliah s’arrêta lorsqu’elle arriva au centre de la pièce, la tête baissée, les mains sur les genoux et le souffle court. Elle attrapa le sablier et le fit rouler jusqu’au pied du sorcier, qui ne pouvait qu’observer que le temps avait été respecté. Aaliah était face lui et avec les sept créatures… L’ombre l’entendit frapper dans ses mains un bref instant pour applaudir la prouesse réussi.

« Bien… Tu as réussi… et dans les temps » dit-il, sur un ton qui signifiait qu’il avait du respect pour l’ombre qui venait de remporter les épreuves imposer, mais trahissait le fait qu’il aurait aimé qu’elle ne se retrouve jamais face à lui. Aaliah redressa la tête, tandis que les petits élémentaires retournaient auprès de leur créateur.
« Vous savez ce que vous devez faire pour ne plus me voir en ces lieux » lança-t-elle lorsqu’elle eut récupérer un semblant de souffle.
« Oui, oui, je ne suis pas encore sénile… » Répondit-il d’un air las. L’ombre le sentit encore retissant à lui donner ce qu’elle était venue chercher. Mais il était hors de question de repartir les mains vides, pas après tout ce qu’elle avait due endurer.
« Je ne partirai pas d’ici tant que je n’aurais pas ce que je souhaite ! Et je commence à bien connaitre les lieux… Je saurais vous retrouver où que vous alliez… Comme j’ai retrouvé vos sept créatures, et comme j’ai retrouvé le chemin qui me menait en ce lieu… » Expliqua-t-elle lentement pour ne pas trop s’essouffler, mais néanmoins sur un ton sûr et fier, signifiant qu’elle ne lâcherait pas l’affaire…
« Bien bien bien… Je vous laisse emporter l’un de mes élémentaires… Lequel voudriez-vous ? » Demanda-t-il simplement.
« Un capable de créer le vent… » Répondit-elle tout en masquant sa joie d’avoir réussir à convaincre le sorcier.
« Et bien soit… Qui accepte de se passer de ma compagnie pour celle de cette insolente demoiselle ? » Demanda-t-il à l’attention de ses créatures. L’ombre leva les yeux vers le plafond et remarqua que l’un des élémentaires de vent descendit en sa direction. Cela ne plut pas vraiment au sorcier, qui aurait certainement aimé que nul élémentaire ne bouge pour convaincre l’ombre ne partir seule… Cependant, un élémentaire souhaitait la suivre, certainement pas respect pour les épreuves qu’elle avait due subir, et le sorcier ne pouvait plus s’opposer à cette décision.
« Puisque vous avez trouvé le chemin pour entrée en ce lieu et le chemin pour revenir auprès de moi après les épreuves… Je suppose que vous trouverez également le chemin de la sortie… » Lança-t-il sur un ton ironique
« Bien évidement… je ne voudrais pas vous déranger, vous semblez avoir beaucoup de travail… » Répondit-elle dans un sourire mi figue mi raisin devant le regard sombre que lui lança le sorcier qui devait certainement la trouver de plus en plus insolente.
« Et bien partez… et que je ne vous revoie plus » Lança-t-il à l’attention de l’ombre qui quitta déjà la pièce en compagnie de sa louve et de l’élémentaire qui avait accepté de la suivre.

L’ombre avança dans le couloir, la petite fée élémentaire virevolta autour d’elle, l’air heureuse de partir à l’aventure en sa compagnie. Aaliah observa la frêle créature, dont le corps semblait fait dans le vent. Elle était fini, translucide et extrêmement féminine. La jeune femme lui avait demandé de trouver un chemin qui la mènerait vers la sortie et depuis, elle suivait la créature qui dansait joyeusement. Elle n’avançait pas vite, mais cette fois, le temps ne jouait plus contre l’ombre dont les blessures se réveillaient lentement. Soudain, la petite créature pointa un mur du doigt et l’ombre se rapprocha. Elle aperçut que le mur semblait fragile, fissuré à certains endroits laissant de temps à autre du sable s’écouler finement le long des pierres. L’ombre se retourna vers la créature qui fit d’étranges mouvements avec ses bras. En quelques secondes, Aaliah put sentir l’air de la pièce se métamorphoser en vent et hocha la tête en comprenant alors l’idée de la créature qui l’accompagnait. Elle agrippa son poignard et prit le contrôle du vent fraichement créer et le lança violement sur le mur. C’était comme un coup de marteau et le mur vola en mille morceaux sous la puissance de l’attaque, laissant un tas de sable s’engouffrer dans le couloir. L’ombre pénétra dans le trou formé, ses pieds s’enfonçant dans le sable fin. Elle était dans une sorte d’ancien puits et put observer le ciel tout en haut. La créature virevolta à ses côtés, tandis que sa louve caressa sa tête contre ses jambes. La sortie était proche et à la fois lointaine… Ou pas ! L’ombre se concentra, et la chaîne qui pendait à son cou s’illumina un instant avant de disparaitre dans sa peau. Deux immenses ailes apparurent dans son dos. L’ombre battit des ailes et s’envola, tandis qu’un coup de poignard en direction de sa louve lui permit d’être soulever par un tourbillon et d’accompagner ainsi sa maîtresse jusqu’en haut du puits. L’ombre retomba doucement sur le sable désert, ravi de le revoir malgré sa chaleur. L’élémentaire se posa sur sa main, l’air ravi également de voir un aussi grand paysage.

« Ravi de t’avoir avec nous… As-tu un prénom ? » Lui demanda-t-elle, tandis que l’élémentaire lui indiqua qu’elle ne portait aucun prénom.
« Bien… Dans ce cas, je t’appellerais Éole » Dit-elle, au grand bonheur de la petite créature qui semblait apprécier ce choix. L’ombre fit disparaitre ses ailes et se remit en route pour sortir du désert, tandis qu’Éole virevoltait autour de l’ombre et de la louve, leur lançant de temps en temps un léger vent pour les aider à supporter la chaleur du désert…

[hrp: 433 lignes d'après Word (oui, je me suis un peu laissé aller là ¤ Lieux février/mars : Les élémentaires ¤ Hane64 )
Gain d'Aaliah: Un élémentaire de l’air]



¤ Lieux février/mars : Les élémentaires ¤ CLDAsI2

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Mer 28 Mar 2012, 20:04

Son travail d'artiste itinérant venait de reprendre. La mort d'Arkh l'avait à nouveau plongé dans la précarité. Si seulement il lui avait laissé un peu d'argent pour vivre, comme il le lui avait promis. Il avait fallu qu'il emporte tout dans la tombe. Maintenant elle se retrouvait à devoir à nouveau mendier pour vivre, quelle tristesse. Après avoir fait tous les villages des plaines d'émeraudes, elle devait traverser le désert de long en large afin de trouver les tribus nomades qui le sillonnaient. Elle aurait tout aussi bien pu se tirer un balle dans la pied. Cela lui aurait évité bien des tracas. Traverser ce désert était toujours une corvée. Pire que la chaleur, elle devait toujours se faire violence pour économiser le peu de bois qu'elle avait. Les nuits étaient fraîches et la tentation d'utiliser le peu de bois qu'elle avait était forte.

Forceria arriva au bord du désert. Elle jeta un coup d'oeil derrière elle et songea au merveilleux mois qu'elle venait d'y passer. Les habitants de ces terres l'avaient accueillis à bras ouvert. Elle avait eu plus de travail qu'elle n'en avait rêvé. Et le peu de temps où personne n'avait besoin de ces services, elle les passait à chanter sous le soleil, profitant des jours paisibles en ces terres. Elle aimait tout particulièrement grimper aux arbres afin de profiter de la douce mélodie du vent dans les feuilles, de la danse lumineuse entre les feuilles. Elle aurait pu rester ainsi toute sa vie. Mais.... si elle restait trop longtemps quelque part, personne ne demanderait plus ces services. Pour jouir d'une existence sédentaire, elle devait obligatoirement acheter une maison et créer un commerce. Mais il lui était impossible de faire cela. Elle détestait l'idée de passer sa vie enfermée dans une maison, accroché à des responsabilités. Sa mère avait voulu d'une telle existence. Etant une simple rhéla, quoi de plus normal. Mais de son côté, elle avait du sang d'ange dans les veines, et cela changeait complètement la donne.

La jeune femme soupira tout en se tournant vers l'étendue de sable. Elle n'aimait vraiment pas ce qui l'attendait. Elle ferma les yeux un instant pour profiter un peu du vent frais derrière elle.

"Il va falloir que tu te décides à y aller. Le soleil est déjà bien bas dans le ciel. J'aimerais bien profiter encore de la chaleur avant de crever de froid cette nuit."

C'était une remarque pertinente. Forceria soupira à nouveau puis, à contre coeur, posa son pied sur le sable du désert. Son amie Cheza avait raison, mieux valait qu'elles partent maintenant alors que le soleil illuminait encore la terre. Il devait être quoi? Presque seize heure à en voir la position du soleil. Le soleil se couchait vers huit heure. Ce qui leur laissait quatre heure encore de chaleur. Forceria sortie de son sac un voile blanc. Elle retira une bonne partie de ces vêtements et s'entoura avec le voile. Ce voile lui serait très utile dans le désert. Non seulement le tissus était léger, ce qui lui permettrait de profiter du vent, mais il était blanc. Et comme tout le monde le sait, le blanc ne retient pas la chaleur.

La journée passa sans que rien de particulier ne se produise. Plus elle marchait, plus elle s'éloignait des forêts verdoyantes des terres d'émeraude. Il ne fallait plus penser à cela. Si à peine partie elle songeait aux forêt, aux ruisseaux, aux... Non, il fallait décidément qu'elle pense à autre chose sinon elle ne finirait pas ce voyage. Cheza avait trouvé sa place sur l'épaule de sa maîtresse. Au vu de la chaleur, elle avait laissé sa queue en dehors du vêtement blanc. Peut être que certains ne le savent pas, mais la queue des rats a de multiples usage. Outre le fait que ce soit un excellent moyen de s'accrocher un peu partout, c'est aussi par là que la température du corps se régule.

"Où en est le soleil?"

Cheza semblait avoir déjà beaucoup de mal à supporter la chaleur. On sentait dans sa voix que quelque chose n'allait pas. Forceria savait très bien ce qu'il se passait, elle ressentait la même chose. Cela faisait trois heures qu'elle marchait, et la soif commençait à se faire sentir. C'était son premier soir dans le désert et si elle ne voulait pas entamer ses réserves d'eau, elles devrait attendre qu'il fasse nuit pour profiter du liquide précieux. Elles n'avaient que trois bonne gourdes d'eau et la prochaine source se trouvait à trois jours de marche. Du moins trois jours si on comptait quelles marchaient de jour. Si elle profitait de la fraîcheur de la nuit on pourrait réduire cette marche de quelques heures peut être.

"Cela fait un peu plus de trois heures que l'on marche. Encore une petite heure avant que le soleil ne se couche. Il faut tenir le coup Chez, au moins jusqu'à neuf heure. Ensuite on verra ce que l'on peut faire. Pendant ce temps économise ta salive."

L'heure qui suivit parut très longue pour nos deux aventurières. Elle ne voyaient plus autour d'elles que le jaune de sable. La marche était de plus en plus difficile. Forceria n'avait en tête que deux choses à présent, boire et dormir. Malheureusement elle passerait sans doute une bonne partie de la nuit à dormir, profitant de la fraîcheur pour marcher.
Le soleil commença alors à décliner, colorant le ciel de couleurs vives. Enfin une bonne chose dans ce désert, le coucher de soleil. Cheza sentit la température décliner et en profita pour passer le museau hors du vêtement. Le vent fit danser ces moustaches.

"Voilà qui est plus agréable."

La petite rate leva les yeux et contempla la beauté du ciel. En effet, nul par ailleurs on ne pourrait assister à pareil spectacle. Mais il ne fallait pas ralentir le pas! Le soleil mettrait peu de temps à se coucher et tant que la lumière était encore présente, autant en profiter.
Comme elle l'avait prédit, le soleil mit à peine une demi heure pour se coucher. Elles étaient maintenant dans une obscurité presque totale. Autre chose de bien lorsqu'on se trouve dans un désert, il n'y a rien pour cacher les étoiles. La vision du ciel nocturne laissa la jeune rhéla sans voix. Elle se sentait émue à l'idée de se trouver aussi proche de ces éléments si mystérieux. De par sa race, elle avait toujours été plus ou moins proche des étoiles, mais quelque chose en elle lui intimait que son destin était bien plus grand qu'elle ne le pensait.

La nuit avancée, et le froid se faisait de plus en plus mordant. Il devait être presque minuit et la fatigue emportait une partie de sa conscience à chaque pas. Forceria chercha rapidement autour d'elle afin de trouver un petit abris. Peine perdue, il n'y avait rien à proximité. Elle décida de poser son baluchon afin de se reposer. Elle sortir un large bout de tissus avec lequel elle s'enveloppa. Forceria sortit la tête de l'étoffe. Cheza s'enfonça jusqu'à son ventre et se roula en boule.
Elle chercha du regard la constellation de Célastia. Là où elle avait vécu personne ne pouvait l'observer. Sa mère lui en avait souvent parlé. Sa grand mère était une rhéla assez forte de caractère. Elle avait voulu vivre dans les lieux les plus dangereux pour en apprendre les secrets. Et dans sa quête, elle avait trouvé l'amour. Laissant de côté ses anciens rêves, elle s'installa dans le désert afin d'y couler des jours paisibles. Mais ce bonheur fut de courte durée car elle mourut quelques minutes après avoir donné la vie à Celeste. Ce nom venait bien évidement de la constellation qu'elle n'avait pu observer nulle part ailleurs que dans ce désert.
Forceria aperçu le visage de sa mère et de sa grand mère. On aurait pu penser qu'elle serait émue par cette vision, mais tel ne fut pas le cas. Ces personnes étaient les éléments de son passé. Elle avait depuis longtemps tiré un trait sur elles. Ces personnes étaient mortes, leurs esprits naviguaient dans les limbes sans doute. Vu sa faute, Celeste n'aurait pas eu le droit de devenir un ange. Elle n'avait pas non plus fait assez de mal pour devenir un démon. Sa mort naturelle ne lui offrait donc aucun autre échappatoire que de errer dans les limbes toutes l'éternité. De son côté, elle ferait tout pour ne jamais avoir à la rejoindre là bas.
Elle voulait exister... exister aussi longtemps qu'elle le pourrait sur cette terre. Même si pour cela elle devait devenir une homme ou un démon. Laisser une marque de son histoire, histoire que sa mère avait voulu lui prendre.

Les battements de son coeur, ainsi que sa respiration se calmèrent. Morphée était donc proche. Afin d'éviter tout problèmes de sable lors de la nuit elle fourra la tête dans le tissus et le bloqua à l'aide de son corps. Tout à l'heure, à son réveil, une autre dure journée commencerait.

Cheza se réveilla en pleine nuit, en proie à la soif. La rate se tortilla dans tout les sens pour atteindre le visage de son amie. Forceria se réveilla bien avant de sentir les petites pattes griffues sur son visage. Son corps tout entier la faisait souffrir. La marche, rien de plus facile. Mais dans un désert, cela pouvait vite ressembler à une torture.

"Oui Chez, je me lève. Laisse moi juste deux minutes le temps que mon esprit sorte du brouillard."

Qu'est ce qu'elle n'aurait pas donné pour un bon petit thé et quelques pommades pour ces muscles endoloris. Alors qu'elle émergeait difficilement de son abris de fortune une petite lumière à l'horizon attira son attention. Elle plissa les yeux, mais la lumière avait disparu. Ce devait être un simple rêve, plus probablement une petite illusion d'après sommeil. Forceria chercha un signe de l'heure et ne tarda pas à le trouver. Elle se leva, retira le sable de son abris et le rangea. Une fois la tâche accomplie elle s'accorda enfin quelques gorgées d'eau. Cheza fut la première a profiter de l'eau. Depuis la veille Forceria s'était retenue pour laisser le plus de liquide possible à son amie. Les rats avaient besoin plus souvent d'eau que les humains. Cheza n'aimait pas trop cette attitude. Le sacrifice de soit n'était pas une solution, mais mieux valait éviter toute remarque, un dispute était si vite arrivée.

Les trois prochains jours se passèrent exactement comme le premier. Marche, sieste, marche, sieste. Les réserves d'eau descendaient lentement mais surement. D'ici un jour, il ne resterait plus rien. La jeune femme avait marché aussi vite que possible afin d'atteindre la source à temps. Elles n'auraient certainement pas atteint l'oasis à temps si un groupe de nomade n'avait pas croisé leur route. C'était une des plus agréables tribus sillonnant ce désert. De plus, il la connaissaient depuis longtemps, si bien qu'il l'accompagnèrent un bon bout de chemin. Une fois à l'oasis, elle profita de leur hospitalité contre quelques histoire, danse et musique.
Les nomades y allèrent aussi de leur petit spectacle. Ce fut à ce moment là qu'une enfant sauta sur ses genoux. Son sourire s'agrandit en reconnaissant la petite Myosotis.

"Mon dieu, qu'est ce que tu as grandis toi!! Bientôt tu vas me dépasser!"

La petite fille se mit à rire, à la fois heureuse et fière par la remarque de cette femme qu'elle n'avait pas vu depuis bien longtemps. Malgré son jeune âge, elle conservait le souvenir de chaque personne qu'elle avait rencontré par le passé. Myosotis avait une passion pour le monde à l'extérieur du désert. Aussi passait-elle des heures au coin du feu à écouter les récits de la rhéla. Le lendemain c'était à la jeune fille de raconter les légendes de sa terre natale.

"Maman dit que je serais immense quand je serais grande, et que je pourrais même monter toute seule un chameau!"

"Et tu risque aussi de devenir la plus belle et la plus douée monteuse de chameau de tout les temps. Mais chut, c'est un secret."

La jeune enfant la serra dans ses bras. Forceria aimait Myosotis. Il lui arrivait même de la considérer comme sa fille. Elle aurait bien voulu rencontrer un homme, l'aimer tendrement... lui donner descendance aussi! Mais la vie avait voulu qu'elle apprenne la vérité sur ses origines. Depuis elle se sentait incapable de vraiment faire confiance à quelqu'un. Et sans confiance, il ne peut y avoir d'amour sincère.
Forceria leva les yeux vers le feu de camp. Ce qu'elle y vu la laissa sans voix. Un homme aux yeux étrange se dessina dans la lueur des flammes. Ces cheveux étaient blanc... non, gris. Myosotis tira sur une mèche de ses cheveux, lui faisant perdre la vision qu'elle venait de partager avec les étoiles. Quelque chose venait de se passer, quelque chose d'assez important pour que les dieux le partage avec elle.
Forceria prit une grande inspiration et sourit à sa petite protégée.

"Et si on allait toutes les deux se coucher?"

Myosotis savait ce que cela signifiait. Elle sauta sur ses pieds et entraîna son amie sous le regard amusée de sa mère. Quelque chose lui disait que sa fille n'allait pas se coucher de bonheur. Et qu'elle bénéficierait d'une nuit pleine de nouvelles aventures.
Forceria passa quelques heures à conter diverses histoires de dieux, de déesse, de princesses et de démons. la dernière d'entre elle fut la suivante.

"Il y a bien longtemps, un jeune homme qui avait le coeur sur le main s'en alla en guerre. Après une vingtaine d'année la guerre prit fin et le soldat prit la route afin de rentrer chez lui. Il n'avait dans son sac qu'une pièce et trois sous dont il se servirait pour se nourrir. Il marcha des lieux durant en sifflant. Durant sa marche il dépensa la seule pièce qu'il procédait encore, mais il lui restait tout de même les trois biscuit. Sur sa route il tomba sur un vieille homme en habit de misère qui jouait du violon. Le soldat s'arrêta alors et accompagna le vieil homme en sifflant. Ils jouèrent ainsi un bon moment tant la joie de leur coeur était grande. Lorsque la musique s'arrêta le vieil homme prit la parole.

"Ah la belle mélodie.
-Ne vaut-elle pas son peson d'or?
-Il est bien vrai, mais je n'ai malheureusement rien d'autre à t'offrir que ce biscuit.
-Tu es un brave homme mon cher ami. Un brave homme qui mérite de siffler comme un merle."

Le soldat reprit la marche, sifflant mieux qu'il ne l'avait jamais fait. Imaginez le chant d'une source fraîche au clair de lune. Et il marcha, et marcha tant et tant qu'il rencontra un autre mendiant en habit de poussière. Celui ci frappait joyeusement sur son tambour. Le joyeux soldat s'arrêta et accompagna le mendiant, sifflant et dansant le temps de réchauffer leur coeur. Lorsque l'homme cessa de frapper son tambour, il prit la parole.

"A la belle danse que voilà.
-Ne vaut-elle pas son peson d'or?
-Bien plus même, mais je n'ai malheureusement rien d'autre à t'offrir que ce biscuit.
-Tu es un brave homme mon cher ami. Un brave homme qui mérite de danser tel l'air dans les feuilles."

Le soldat reprit sa marche et ô surprise, il dansait comme s'il avait fait cela toute sa vie. Et il marcha, marcha pour enfin rencontrer un autre mendiant en habit d'infortune qui manipule des cartes. Et le soldat passa de longues minutes à observer l'habileté de l'homme à manier les cartes.

"Magnifique, Magnifique l'ami.
-Ne vaut-elle pas son peson d'or?
-Il est bien vrai, mais je n'ai malheureusement rien d'autre à t'offrir.."

Le soldat attrapa le dernier biscuit dans son sac, le coupa en deux et donna une moitié au mendiant. Mais aussitôt son coeur fut prit de remords et il donna lui donna la seconde moitié.

"Tu es un brave homme et tu mérite que la chance s'attarde en ta compagnie. Et prends aussi mes cartes et ce sac. Il n'a peut être l'air de rien mais ordonne à quiconque d'y entrer homme, bête ou démon et ils y rentreront."

Le soldat remercia vivement le mendiant et continua sa route. Il marcha toute la nuit jusqu'à tomber sur un lac. Trois belles oies nageaient sur les eaux du fleuve. Il leva son sac en l'air, le faisant tournoyer au dessus de sa tête et dis à haute voix.

"Petites oies, petites oies... Entrez dans mon sac."

Et comme par magie, les oies se dirigèrent vers lui et entrèrent dans le sac. Il prit alors le chemin d'une auberge. Une fois passé la porte, l'aubergiste et lui commencèrent à discuter. Le soldat fit un marché avec l'aubergiste. Il lui proposa en échange des trois oies, une chambre pour la nuit et le repas du soir. L'aubergiste accepta sa proposition sans discuter. Les oies n'étaient pas facile à attraper. Et il y gagnerait plus que le soldat.
Quelle fut la joie du soldat de dormir dans des draps propres. A son réveil, il passa la tête par la fenêtre et aperçut un château de l'autre côté de la rivière. Ce château semblait à l’abandon. Il descendit, s'assit près du comptoir et questionna l'aubergiste.

"A appartient ce château? Et pourquoi est-il laissé à l'abandon?
-C'est le palais du roi. C'était autrefois un lieu de rire et de fête... mais aujourd'hui, les diables y jouent aux cartes.
-Les diables?
-Oui chaque nuit on les entends hurler et rire. Personne n'ose approcher tant ils sont diaboliques.
-C'est un beau château. Quelqu'un devrait faire partir ces démons.
-Une armée entière s'y est risquée et au matin, les spectres des soldats disparurent en enfer.
-Je crois que je vais aller voir.
-Mais... mais c'est une folie!!"

Avant même qu'il ai pu prononcer un autre mot, le soldat jetait son sac sur son épaule pour disparaître dans la brume du matin. Le soldat attendit en sifflant jusqu'à ce que l'horloge sonne les minuits. Un bruit d'aile se fit alors entendre. Les diables apparurent tout autour du soldat, lui courant toute retraite.

"Nous avons un invité. Nous avons un invité!!!
-Bonjour.
-Bonjouuuurrrrr" reprirent en coeur les petits démons.

"Je crois savoir que vous aimez les cartes.
-Ohhhhh, il croit savoir que nous aimons les cartes.
-Alors, que voulez vous miser ce soir?
-Ton âme... Tes dents... Tes yeux.
-A votre guise, mais qu'allez vous jouer en échange?
-Nous jouerons 40 chaudrons d'or!!"

Les diablotins disparurent dans la nuit et ramenèrent un grand nombre de chaudrons remplis d'or. Le jeux commença alors que le soldat distribuait les cartes. Le soldat gagna encore et encore. Et les diables trichèrent encore et encore, sans qu'aucun résultat ne change. A la fin de la nuit le soldat avait derrière lui les 40 chaudrons d'or. Les diables agacés par leur nuit se jetèrent sur le soldat et réclamèrent son âme. Le soldat attrapa son sac et dit tout haut.

"Démon, démon. Entrez dans ce sac!"

Les démons s’engouffrèrent en hurlant dans le sac. Un fois le dernier démon dans le sac, le soldat le ferma et entreprit de lancer le sac encore et encore jusqu'à ce que les démons lui jure qu'ils quitteraient séance tenante le château. Un fois la promesse faite, il laissa sortir les diables qui s'enfuirent tous en hurlant de peur. Tous sauf un auquel il vola le pied.

"Je te rendrais ton pied le jour où tu me rendras un service."

Les diables disparurent en enfers, claquant la porte derrière eux. Plusieurs jours de fête succédèrent cette aventure. Le roi revint dans le château et nomma le soldat son "conseiller personne". Le soldat vécu de longues années auprès du roi. Il trouva une épouse, qui donna naissance à un enfant. Mais le bonheur n'aurait pas pu durer aussi longtemps. La maladie frappa son fils.
S'accroupissant au pied de son fils, il prit dieu de le laisser en vie. N'obtenant point de réponse, il se souvint de la promesse du diablotin.

"Diable, diable. Tu m'as juré un service! Viens et honore ta promesse!!"

A ces côtés apparut le petit diable.

"Oui maître?
-Mon fils se meurt. Sauve le je t'en supplie."

Le diable fit apparaître un verre dans sa main.

"Regarde au travers de ce verre. Vois tu cette créature?
-Oui, mais qui est ce?
-C'est la mort. Si elle se trouve au pied de ton fils nous pourront encore le sauver. Mais si elle se trouve à la tête, la mort ne laissera pas partir sa proie. Où la vois tu?
-A ses pieds."

Le démon rempli le verre d'eau, trempa ses doigts dans le verre et éclaboussa le fils du soldat. Le jeune garçon rouvrit le yeux et sauta dans les bras de son père. Après quelques minutes, le soldat se tourna vers le démon.

"Donnes moi ce verre et je te rendrais ton pied."

Le démon accepta le marché et disparut dans le néant.Alors le soldat reparti sur les routes fin d'accomplir des miracles. Lorsqu'une âme en peine l'emmenait chez un malade il regardait dans le verre et lorsque la mort se trouvait au pied, il aspergeait le malade et celui ci se releva comme si de rien n'était. Et dans le cas contraire, si la mort se trouvait à la tête, il secouait tristement la tête et s'en allait. Il rencontra bien plus de personne ayant la mort au pied qu'à la tête. Mais chaque fois une partie de son coeur en était attristé. Et un jour un messager lui ramena des nouvelles du château. Le roi était malade et on lui demandait de revenir séance tenante à son chevet.
Le soldat s’exécuta. Une fois au chevet du roi, il fit le geste qu'il avait tant répété ces dernières années et son coeur se serra à l'idée que son amie, son père, son frère allait mourir et qu'il ne pouvait rien y faire. La reine, en colère se tourna vers le soldat et lui dit:

"Tu sauves les mendiants, les chiens, les chats et tu es incapable de sauver ton roi??
Si c'est ainsi demandes à la mort de me prendre à sa place.
-Non, c'est à moi de mourir à sa place."

Il tendit le verre devant lui et s'adressa à la mort.

"Mort, mort. Prends moi à la place de notre bon roi. Je t'en supplie."

La mort hocha la tête et disparut dans le néant. Le soldat tomba malade peut de temps après. Il leva le verre au dessus de sa tête et aperçut la mort. Il sortit un sac de sous les draps et prononça ses quelques mots.

"Mort, qu'est ce que ceci?
-Un sac.
-Alors puisque c'est un sac, entre dedans."

La mort se précipita dans le sac, appelé par une magie bien plus forte qu'elle. Le soldat sauta sur son lit en hurlant de joie. Il était guéri, il avait emprisonné la mort dans son sac. La mort ne menacerait donc plus personne. Il chercha alors le forêt la plus profonde, l'arbre le plus haut et y accrocha la mort. Avant même d'avoir pu faire demi tour il tomba de l'arbre. Tant sa joie était grande, il ne sentit même pas la douleur.
Que dites vous de cela? La mort emprisonnée? Imaginez les drôles de guerre. Les guerriers combattaient du matin jusqu'au soir et tous finissaient épuisés... mais intacte. Les amoureux maudis se jetaient des falaise mais devaient aussitôt les remonter.
Les années passèrent et le soldat vivait heureux en sifflant un air de clair de lune, lorsqu'un jour, en regardant par la fenêtre il vit plusieurs dizaine de personne errer dans le jardin du château. Et chacune de ces personnes appelaient la mort de leur voeux. La mort ne menaçait peut être plus personne, mais il n'en était pas de même pour la vieillesse. Le soldat, honteux, se rendit dans la forêt et libéra la mort.

"Mort, je t'ai offert des années de vacances. Maintenant il est temps pour toi de reprendre le travail et de me prendre aussi."

Effrayée, la mort s'envola aussi vite que possible pour s'éloigner du soldat et de son sac. La mort revînt souvent après cela, mais jamais pour le soldat. Non, elle était bien trop effrayé. Le soldat vit donc mourir sa femme, son fils... les enfants de ses enfants et bien plus encore. Jusqu'au moment où il n'en pu plus.
Le soldat prit alors la route des enfers, son sac sur l'épaule. Une fois arrivée devant l'entrée des enfers, frappa à la porte. Un petit démon fit son apparition.

"Que souhaites tu?
-Une place en enfer pour une âme pécheresse.
-Attends, qu'as tu sur ton épaule?
-Cela? Ce n'est rien d'autre qu'un sac.
-UN SAC ?!?!?!"

Le démon disparut derrière la porte.

"Vas t'en, vas t'en!! Et emporte ce sac avec toi!
-Très bien. Si c'est ainsi! Je ne m'en irait que lorsque vous m'aurais donné une carte pour me rendre au paradis."

Le diablotin passa la carte sous la porte.

"Et aussi 200 âmes dont vous n'avez rien à faire!
-200? Disons plutôt 150?
-Sais tu ce que j'ai sur l'épaule?
-Très bien, très bien... 200."

Les portes s'ouvrirent à nouveau, mais cette fois ci pour laisser sortir les 200 âmes. Le soldat suivit le chemin de la carte et arriva devant les portes du paradis. Un ange l'accueillit et de sa voix grave lui demanda ce qu'il venait faire ici.

"Je suis l'homme qui a emprisonné la mort. Je vous amène 200 âmes arrachées à l'enfer dans l'espoir que Dieu me pardonnera et me laissera entrer dans son royaume.
-Les âmes peuvent entrer.... Mais seules!"

Les portes s'ouvrirent et laissèrent passer les âmes. Le soldat arrêta l'une d'entre elles et lui donna le sac.

"Une fois à l'intérieur, ouvre grand le sac et ordonne moi d'y rentrer."

L'âme acquiesça et entra.
Mais... il n'y a pas de mémoire au paradis. Les âmes en paix oublient tout de leur vie précédente. Ainsi le soldat attendit encore et encore. Et quand il comprit enfin que personne ne viendrait le sauver, il prit la route, traînant son habit de poussière, son habit de misère et son habit d'infortune. Il parait qu'il ère encore sur les chemins, peut être un jour le croiserez vous au détour d'un chemin."



La jeune fille s'endormie avec le sourire aux lèvres, dans les bras de la conteuse d'histoire.
A sa grande surprise, la nuit fut calme. Aucune vison ne vînt troubler ses rêves. Le lendemain matin, ce fut Myosotis qui la réveilla. La caravane devait partir à l'aube et pour se faire ils devaient commencer à ranger les tente de suite. Forceria mit la main à la patte. Ils l'avaient toujours accueilli à bras ouvert, c'était le moins qu'elle puisse faire. Une fois les tentes pliés les femmes lui demandèrent un peu d'aide pour remplir les gourdes de la tribut.
Cette tâche mit plus de temps qu'elle ne l'aurait cru, bien plus de temps que de plier les tentes. Forceria en profita pour s'humidifier le visage. Elle rêvait d'un bain depuis qu'elle était partie des terres verdoyantes, enfin ces quelques gouttes d'eau feraient l'affaire pour le moment.
La veille, entre deux chants, le chef de la tribut avait gentiment proposé à la jeune femme de faire un bout de chemin avec eux. Il savait que sa fille Myosotis serait tout particulièrement touché par cette attention.
Forceria fut justement invité à partager le chameau de la jeune enfant.
Il leur faudrait une petite journée de marche grâce à ces magnifiques animaux pour atteindre leur prochaine destination, l'oasis de Clairplame.
Myosotis profita donc de la journée qui les attendait pour conter les légendes dont elle connaissait l'existence. En général, elle racontait les mêmes histoires, mais cela ne gênait pas la rhéla. Mais cette fois ci, elle lui raconta une histoire très curieuse. Elle avait déjà entendu parler d'un conte similaire chez elle. Comment diable pouvait-elle connaître une telle légende? Les quelques différences entre les deux versions étaient le lieu, la fin de l'histoire et la prophétie rajoutée à la fin.

"Il y a longtemps vivait un homme nommait Robin. C'était un grand sorcier, le plus puissant sorcier au monde. Grâce à son pouvoir il a été capable de contrôler tout les éléments. Maman dit que parmi eux on trouve l'ai, l'eau, la terre, le feu, l'électricité, la glace mais aussi le métal. Moi j'aimerais bien contrôler l'eau, comme ça je n'aurais plus à remplir les gourdes le matin!
Mais tout le monde sait que pour contrôler un pouvoir, ben, faut aussi le créer. Et donc il passa des années et des années pour créer des sortes de fée des éléments. Chacune avait une conscience propre ce qui permettait à Robin d'avoir toujours de la compagnie.

Malheureusement, sa puissance commença à faire des jaloux. Et parmi ces jaloux se trouvait le roi. Le roi lui envoya plusieurs lettres , demandant une entrevue avec ce sorcier. Au début, le sorcier ne répondit pas à l'invitation, mais la menace dans les lettres lui faisait peur. Il finit donc par prendre son cheval pour rendre visite au roi. Comme il s'y attendait le roi n'avait en tête que ces fées.

Robin pensa que le monarque était vraiment lamentable. Il ne souhaitait pas le bien du peuple comme mon papa. Il voulait devenir puissant, tellement puissant que tout le monde aurait peur de lui. Je voudrais pas avoir peur de mon papa ou ma maman, c'est trop triste!. Après son rendez vous avec le roi, Robin disparut mystérieusement. Beaucoup disent que le roi l'a tué ce jour là. D'autres pensent que le sorcier a réussi à s'échapper.

Mais nous, les tributs du désert, on sait qu'il est encore en vie. Parce qu'il s'est caché dans ce désert! C'est à cette époque que la source de ClairePalme est arrivée. Il arrive parfois lorsqu'on regarde au fond de l'eau qu'on aperçoive une fée bleue claire. Moi, il m'est déjà arrivée de voir une fée blanche la nuit!
Il est dit qu'un jour un personne percera le secret des élémentaires et se verra confier la garde de l'un d'entre eux s'il réussit à passer toutes les épreuves du sorcier."


Forceria semblait fascinée par l'histoire de Myosotis. Elle laisserait la caravane partir sans elle une fois à l'oasis de Clairepalm. Les histoires avaient toutes une part de vérité. Depuis le temps que Robin avait disparu tout le monde pensait qu'il n'était rien d'autre qu'une légende, mais ce n'était pas le cas. Elle avait trouvé de rares ouvrages relatant sa vie dans de petites bibliothèque de campagne, ainsi que dans d'ancien grimoire de magie. S'il n'avait pas été un personnage assez important, il n'aurait pas été mentionné dans ces livres. Il fallait qu'elle vérifie par elle même.
Les jours passèrent à une vitesse folle. Myosotis rattrapait tout le temps perdue avec son amie, mais malheureusement le temps des adieux arrivait. Forceria remercia toute la tribut pour son hospitalité et s'excusa de ne pouvoir terminer le chemin avec eux.
Elle passa toute de même une partie de la matinée à les aider à remplier les gourdes. Après que les gourdes furent toutes remplis la caravane se mit en marche. Les adieux avec Myosotis furent étonnement rapide. La jeune enfant avait bien grandit, elle était devenue une vrai enfant du désert. La jeune enfant lui promit que chaque jour elle lui parlerait par l'intermédiaire des étoiles, espérant qu'elle reviendrait vite la voir.
Une fois le dernier chameau disparut à l'horizon la jeune femme se coucha sous un palmier. Le soleil de midi était vraiment dur à supporter. Elle passerait sans doute le début d'après midi cloué sous cet arbre, profitant de l'ombre qu'il offrait. Elle se laissa aller à la paresse pendant une bonne heure avant de se souvenir du conte que lui avait raconté son amie. Forceria sauta sur ses pieds et marcha aussi rapidement que possible jusqu'à la source. Il ne semblait rien y avoir de spécial dans cette source... Mais elle irait quand même vérifier. Un bouclier invisible se forma autour de son corps. Elle vérifia rapidement qu'elle aurait assez d'oxygène pour deux ou trois bonnes heures de plongée puis se laissa glisser dans l'eau. Elle ne mettrait sans doute pas aussi longtemps à visiter le fond du puits, mais il fallait palier à toutes éventualités. Le fond du puits n'était éclairé que par la lumière de la surface. Elle regarda autour d'elle et cru apercevoir au fond de la grotte sous marine une sorte de porte. Son bouclier avança lentement dans les profondeurs.

Ce n'était donc pas une illusion. Une petite porte se dessina devant elle. Il y avait sur la porte le symbole de la mage pure. Son coeur en fut tout ému, c'était plutôt rare de voir ce signe, surtout à cette époque. Elle posa la main sur la porte et à sa grande surprise, celle ci s'ouvrit sans qu'elle eut même à forcer sur les gonds. L'eau s'arrêtait là. De l'autre côté de la porte se trouvait une pièce éclairée par un feux de cheminé. Forceria passa la porte, non sans gêne. Cela ne se faisait pas de rentrer chez les gens sans leur permission, mais sa curiosité était telle qu'elle ne put s'en empêcher.

"Excusez moi? Est ce qu'il y a quelqu'un?"

Pendant quelques secondes le silence lui fit écho. Le propriétaire n'était sans doute pas là. C'est alors qu'elle sentit un souffle derrière son oreilles. La jeune femme fit un bond tout en se retournant. Face à elle se trouvait un homme au trait durcis par le temps.
Il portait un costume et une cape noire et rouge, une vraie tenue de gentleman sadique. Mon coeur battait fort dans ma poitrine, qu'allait-il donc me faire? J'avais découvert son secret, profané son sanctuaire et par dessus tout j'avais peur de lui. Il y avait quelque chose de dur dans son regard.

"Que faites vous chez moi??"

Sa voix de ténor raisonna dans la pièce. La colère s'entendait dans sa voix. Pendant quelques instant Forceria essaya de calmer les tremblements qui la secouaient.

"Je suis désolée. J'ai entendu la légende et... Je ne voulais pas m'introduire chez vous, c'est juste que je... Comment dire.

Robin sourit de toutes ces dents.

"Je sais ce que vous venez faire ici. C'est moi même qui ai lancé les rumeurs chez les tributs nomades. J'attendais que quelqu'un vienne pour me divertir. Cela m'arrive une fois de temps à autre. Mais... j'avoue que c'est plutôt rare qu'une femme ose venir jusqu'à moi."

Le coeur et les battements de la jeune femme s'arrêtèrent. Il avait osé la mener en bateau juste pour jouer? La peur laissa place à la colère. Elle n'avait jamais été vraiment lunatique, mais elle détestait plus que tout au monde qu'on la prenne pour une idiote. Elle sourit légèrement tout en levant les yeux pour fixer le sorcier.

"Et ça vous amuse de tromper votre monde simplement pour vos désirs pervers? En fin de compte vous n'êtes même pas digne de votre réputation!"

Sans doute avait-elle vrai, pensa-t-il, mais elle n'avait pas vécu les même choses que lui. Il avait été trahis pas le roi, menacé et enfin, il avait dû s'exiler pour assurer sa survie et celle de sa descendance. Une petite gamine comme elle ne pouvait pas comprendre à quel point il avait besoin de s'amuser. A vrai dire, il ne cherchait pas à lui faire du mal. Il l'avait même souvent observé qui marchait dans le désert. Il aimait écouter, en même temps que Myosotis, ses histoires. Mais il était loin de penser qu'elle le découvrirait un jour. Il ne fallait pas qu'elle dévoile son secret et pour cela, il serait prêt à la tuer. Quelques personnes avaient déjà eu le courage de se rendre jusqu'à lui, mais aucun d'entre eux n'en était sorti vivant. Il se ferait donc le plus détestable possible jusqu'à la mort de Forceria. S'il ne s'attachait pas à elle, il n'aurait aucun scrupule à la tuer.

"Et oui mademoiselle, et je suis heureux de l'être. Bon, cessons les bavardages, cela m'endort. Commençons les jeux!!.

Le décors autour d'elle changea du tout au tout. Il y a quelques secondes, on se trouvait dans le salon d'une belle maison et là, les beau murs tapissaient avait laissé leur place pour des murs de pierres épais. Heureusement qu'elle n'était pas claustrophobe. On se serait cru dans une pyramide. Les yeux de la jeune femme furent attirés par une multitude de détail. Elle oublia qu'elle se trouvait dans un piège pour se concentrer sur la fresque qui lui faisait face. Comment avait-il pu reproduire comme ceci les aventures du guerrier Tanis? Les lieux relatant son histoire avaient été perdu depuis des siècles. Elle en avait une fois rêvé et ce souvenir était resté dans sa mémoire depuis. Elle posa les mains sur la pierre, transportée de joie.
Robin observait la scène avec surprise. La plupart des gens hurlaient, à supplier pour qu'il les laisse sortir. Elle était la première à s'attarder ainsi sur les murs de la pyramide. Voilà qui était mauvais pour lui. Il la trouvait déjà intéressante au début, et cette réaction ne faisait que rajouter au désir qu'il avait de lui parler normalement.
Il fit un geste de la main et le mur derrière la jeune femme commença à bouger, menaçant de l'écraser. Loin de s'alarmer, la jeune femme continua sa lecture. Elle matérialisa un bouclier autour d'elle et attendit jusqu'à la limite de son bouclier pour sortir de la salle où elle se trouvait.

Elle était quelque peu en colère qu'il ne lui ai pas laissé plus de temps pour étudier l'histoire de Tanis. La vérité se rappela à elle. C'était une épreuve où sa vie semblait être en jeux. La salle suivante était encore plus grande. Elle n'avait rien de fantastique par rapport aux murs, mais les statues qui gardaient l'entrée de la salle suivante était qu'une beauté à couper le souffle. Les statues représentaient deux sphinx l'un en face de l'autre. Elles étaient faites dans un matériaux relativement rare à l'époque, un lapis-lazuli bleu foncé. Leurs ornements étaient d'or pur.
A peine eut-elle fait un pas que les statues prirent vie. Leur rugissement fit trembler la structure même de la pyramide. Du sable tomba des joints entre les pierres. Forceria reforma son bouclier et se mit en position de défense. Comment allait-elle faire alors qu'elle n'avait aucun sort d'attaque? Elle sortie sa lyre et se mit à jouer, espérant que cela marcherait. Le son qui sortit de sa bouche était cristallin. Les animaux reculèrent, essayant par tout les moyens de s'éloigner du d'elle. Puis elle changea de note et chercha avec laquelle les statues étaient en résonance. Les animaux réagirent au sol. Voilà qui allait grandement aider ses affaires. Forceria joua jusqu'à ce que les sphinx se calment. Elle se fit alors aussi discrète qu'une souris et tenta de passer entre les deux monstres. Peine perdu, à peine les eut-elle atteint que l'un d'entre eux se jeta sur elle. Le bouclier céda sous le poids de l'animal. Il n'y avait aucune chair à l'intérieure de ces statues. Elle esquiva l'animal en roulant sur le sol.
Pourquoi n'avait-elle jamais apprit de sors offensifs? Puisque c'était comme ça, elle esquiverait tout les coups jusqu'à trouver une ouverture. Elle avait pas mal d'endurance, mais elle ne tiendrait pas très longtemps si les deux créatures s'y mettaient en même temps.

La première tournait autour d'elle alors que la seconde observée la scène, couchée, la tête sur sa patte. Le sphinx sortit ses griffes et joua testa la manière du sol. Il se mit en position d'attaque, balançant son poids de l'une à l'autre de ces épaules, prêt à bondir dès qu'il jugerait l'occasion opportune. Forceria décida de créer une fausse ouverture. L'animal donna une impulsion sur ses pattes arrière et fondit sur elle. Elle concentra une partie de sa puissance sur un bouclier carré d'un demi mètre de côté. Elle le plaça bien sûr entre le monstre et elle. La violence du choc fut telle que son bouclier vola en éclat. Cette effort ne fut pas en vain. La créature avait perdu ses deux pattes avant pendant l’assaut. Elle n'y était réellement pour rien. Tout ce que son bouclier avait fait c'était de renvoyer la puissance de l'assaut à son destinataire. La jeune femme était soulagée de ne pas encore être morte, pourtant une partie en elle s'en voulait pour la créature face à elle.
Le sphinx bougeait dans tout les sens, essayant en vain de retrouver un peu de hauteur et d'équilibre. Le second se leva et sans attendre fondit sur la rhéla. Malheureusement, elle vit le coup un peu tard et n'eut pas le temps de compléter un de ces bouclier de défense.

Forceria hurla de douleur en sentant les os de son bras se briser. La douleur faillit lui faire perdre conscience. Robin sentit sa douleur jusqu'au fond de son coeur. Comment avait-pu lui faire... Non! Il se rappela à l'ordre. Il ne fallait pas qu'elle sorte d'ici vivante sinon les hommes assoiffés de pouvoir viendraient en masse lui soutirer ses secrets.
La jeune femme tituba jusqu'à un mur auquel elle s'adossa. Son bras avait changé de couleur. La douleur altéra un instant sa personnalité. Elle était prête à tout pour survivre. Elle se posa sur ses deux pieds et se mit à rire. Sans attendre, elle se jeta sur le sphinx en formant un bouclier en pointe devant elle. Si le bouclier n'avait pas été invisible, on aurait pu la comparer à une flèche. La créature tenta de l'esquiver, mais il était trop tard. Quelques instants après Forceria tomba à terre sous une pluie scintillante bleue.
L'envie de vivre de la jeune femme lui coupa le souffle. Ils se retrouvèrent à nouveau dans le salon.

"Comment... Qu'es-tu?"

Elle fit un petit sourire tout en levant la tête.

"Je suis juste une rhéla. Rien de plus, rien de moins."

Robin fut extrêmement surprit. Il avait comprit depuis bien longtemps qu'elle n'avait pas de pouvoir d'attaque. Il s'était dit que ce serait un jeux d'enfant de la tuer, mais cela avait été le contraire. Elle s'était défendu de toutes ces forces pour survivre.
Il s'approcha de la demoiselle à grandes enjambées . Il leva la main en l'air. La rhéla s'attendait à recevoir un coups mais il n'en fut rien. Une foule de petites créatures formèrent une barrière entre eux deux. Les fées élémentaires souhaitaient donc la protéger?
Robin sembla irrité mais baissa le bras. Il semblait alors résigné.

"Très bien. Tu as passé toutes les épreuves pratiques. Il ne reste donc plus qu'une épreuve oral et une épreuve de test."

Ce fut à ce moment là qu'une petite rate sortie du décolleté de Forceria.

"Non mais c'est pas bientôt finit, y'en a qui essayent de dormir!"

Cette apparition lui arracha un petit sourire. Il chercha dans ces souvenirs et se souvînt de chaque postures de défense de la jeune femme. A chaque mouvement elle avait mit un point d'honneur à protéger sa poitrine en premier. Il l'avait remarqué, mais avait pensé que c'était de sa propre protection dont elle s'inquiétait. Elle venait sans le faire exprès de répondre à sa question. Il se demandait si elle pourrait protéger une fée si elle en avait une à charge.

"Correction, il ne reste plus que le test.
Je ne te donnerais qu'une seule fée. Et ce n'est pas toi qui la choisira, c'est elle qui te choisira.
Elle ne le fera que si elle t'apprécie et si le pouvoir que tu as en toi lui correspond.
Commençons."


La fée de l'eau et scintilla un peu. Elle secoua tristement la tête. L'eau était présente dans le pouvoir de Forceria, mais ce n'était pas le pouvoir dominant.
Les fées de la terre, de l'électricité et de la glace ne réagirent pas à son approche. Ne restait plus que la fée créant le feu et le métal.
La fée du métal se mit à briller un peu plus que les autres. Robin hocha la tête, il semblerait que la fée du métal l'ait choisit.
Mais la fée du feu ne l'entendait pas de cette oreille, elle se planta devant la fée du métal et sa couleur passa du rouge au bleu. Son aura empli la pièce de lumière. Forceria en resta bouche bée. Robin n'y croyait pas. Non seulement la part de feu en elle était la plus important mais en plus la couleur de la fée révélait un fort potentiel magique. Il n'avait jamais réussit à aller au delà de la couleur blanche. Cette femme avait pour elle un pouvoir infinie... le pouvoir des étoiles. Il ne serait pas étonnant qu'elle vienne à maîtriser un jour le feu créateur de l'univers, le feu des astres.
La fée se posa sur le bras de la rhéla et calma la douleur. Les autres fées se rapprochèrent aussi et aidèrent dans la guérison de la jeune femme.
Robin lui demanda alors le secret le plus total sur ce qu'elle avait vu ici. Après lui avoir promis de ne rapporter mot à quiconque elle s'en alla, la fée volant à ses côtés.

"Il ne vous reste plus qu'à lui trouver un nom et vous serez liées pour toute l'éternité."

Une fois hors du puits, Forceria fixa la petite fée.

"Merci de m'avoir aidé."

La fée sourit mais ne dit mot.

"Tu es bleue comme l'étoile Rigel, donc ce sera ton nom."


(Voici ce à quoi ressemble ma magnifique Rigel =D)

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