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 Affaire d'état (PV Dante et Vanille)

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Ven 03 Juin 2011, 19:17

La nuit venait à peine de tombé sur les terres du Yin et du yang. La température, encore agréable, invitait les habitants de ces terres à sortir se promener pour admirer le clair de lune ou encore se baigner dans les eaux douces de la rivière éternité. Si Lastraé était là ce soir, ce n'était ni pour les étoiles, ni pour la baignade, mais pour diner. Un diner me direz-vous, il n'y a rien de plus inoffensif, surtout par un temps pareil, c'est à dire idéal. Et pourtant, le diner qui s'annonçait ce soir risquait bien d'être des plus dangereux, et surtout des plus décisifs pour l'avenir d'un peuple, et même du monde.

C'est caché sous une cape légère que l'ondine, accompagné par son fidèle conseiller Enoe, et par sa perle ardente, Vanille, que la sirène se présenta devant la demeure de l'hôte avec qui elle dinerait ce soir. Pour mieux comprendre cette situation, revenons quelques temps auparavant. Un jour, alors qu'elle s'était aventuré sur le volcan ardent, Lastraé avait rencontré un homme bien étrange répondant au nom de Dante de Mallet. Cet homme, qui quelques temps auparavant lui avait rendu un grand service, l'invita à diner, invitation que la jeune femme ne put refuser. Ce qui se passa ensuite au volcan, n'a pas grand importance pour la suite de ce récit. Non, ce qu'il faut retenir, c'est que peu de temps après, Dante, puis Lastraé devinrent respectivement roi des anges déchus, et reine des ondins.

Joyeuse nouvelle me direz vous, sauf que, le jour où la sirène monta sur le trône, le déchue assassina l'ancien roi ondin, Odéon. Mais en plus de se meurtre, affreux, l'homme s'était enfuit avec en sa possession une brique. Une brique, ce n'est rien pensez vous. Sauf que cette brique fait partit d'un mur, et ce mur est très spécial. En effet, il est le scellé d'un sceau très puissant qui depuis des générations garde prisonnier au fond de l'eau une puissance maléfique. Puissance maléfique, qui si elle venait à être libéré, causerait la perte des habitants de ces terres. C'est donc pour récupérer cette artefact que la jeune reine se trouvait aujourd'hui devant le manoir du voleur, de l'assassin. Le coeur remplit de colère, l'ondine s'obligea néanmoins à chassé ses émotions pour tenter de garder la tête froide. Elle savait de quoi l'homme était capable, et si elle voulait gagner, ou tout simplement survivre, elle allait devoir faire appel à toutes ses ressources.

Il était temps à présent, elle le savait. La situation initial était prête, les protagonistes étaient en place, il ne manquait plus que l'élément déclencheur. Par un signe de tête, la jeune femme avertit ses compagnons de ses intentions, il était temps à présent. Un regard vers Enoe suffit à faire comprendre à ce dernier son rôle. Levant la main, il déclencha donc la suite de l'histoire, et cela par un unique tintement de clochette.



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Ven 03 Juin 2011, 20:17

Les cascades cristalinnes étaient vraiment belles. Vanille aurait bien aimé les contempler pendant de longues minutes. Seulement, elle était ici pour une mission officielle, avec Lastraé, sa reine. Alors pour une fois, elle allait essayer de ne pas faire n'importe quoi, ce qui, avouons le, n'était pas gagné d'avance. Chassez le naturel et il revient au galop. Elle avait déjà fait un effort vestimentaire. Elle portait une robe semi longue, rouge, plutot évasée, large. Ce n'était pas innocent. Son ventre s'arrondissait de plus en plus, et la robe cachait cela. Kesmos, son tigre, n'était pas avec elle. La sirène n'avait pas souhaité l'emmener, et lui ne voulait pas venir. La simple pensée de revoir Dante lui hérissait le poil. Vanille, quant à elle, s'en fichait éperdumment. Elle voulait manger les fraises promises... D'autant plus qu'il parraissait que c'était une envie de femme enceinte... Dante, roi des déchus. Pour des raisons inconnues et plutot obscures, cela faisait beaucoup rire l'ondine.
La jeune femme tourna la tête vers Enoe, un conseiller de la reine qui était aussi présent. Cette soirée promettait d'être interessante! L'atmosphère était cependant lourde... Enfin.. pas pour Vanille qui affichait un grand sourire serein. Elle repoussa sa masse de cheveux roux qui lui gachait la vu. Quan Enoe sonna, le silence s'intalla pendant quelques instants qui paraissaient si longs...
Elle prit ce temps pour réfléchir un peu à la situation. Il fallait qu'elle soit sérieuse, cette fois ci. L'instant était grave, d'après ce qu'on lui avait dit. Elle devait proteger Lastraé. Elle ne devait pas oublier cela. C'était important... Surtout, ne pas divaguer et partir dans des pensées sans rapport.
- J'espère qu'il a des fraises...
Sinon, elle allait criser. Elle venait pour sa reine et pour ses fraises!
Elle secoua la tête. Rester concentrée... Malgré tout les efforts qu'elle devait et allait faire, et faisait en ce moment même, elle avait bien du mal. Au moins, elle, elle était totalement détendu, bien qu'un mal de ventre la tirallait. Fichue parasite. Heureusement que ce n'était pas trop visible... Quoiqu'elle avait pris pas mal de poitrine..
Elle secoua une nouvelle fois la tête. Ce n'était pas cette soirée qu'elle devait gaffer. Un grand sourire aux lèvres, elle soupira. Allaient-ils patienter des heures devant cette porte? Elle croisa les bras, posant ses yeux sur Lastraé, juste devant elle.
- Calmez vous...
Elle n'avait pas l'air très... sereine, détendu. Colérique serait peut-être un mot plus juste. Vanille, toujours souriante et de bonne humeur, totalement détachée par rapport à la gravité de la situation.
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Ven 03 Juin 2011, 21:20

Le manoir De Mallet , un havre de paix au milieu d'un paysage radieux , fantastique et imprégné d'une poésie divine . Mais cela n'était pas ma vraie demeure , en réalité je régnais sur les ombres et vivais parmi elles : je n'étais rien d'autre qu'un lambeau de tissu sur le grand voile des ténèbres mais j'avais su faire valoir la qualité de mon ambition dévorante à tel point que j'en étais devenu celui qu'on appelait "l'assassin des rois" . En effet , mon premier régicide eu lieu dans un cadre officiel et se désigna par la mort affreuse de Mimi , mort dont je ne me remettais pas encore . Vint ensuite l'assassinat par ma propre main de l'ancien souverain des ondins qui régnait encore à travers le respect qu'il imposant toujours quelques heures après sa destitution . D'ailleurs cette petite visite m'avait valu quelques broutilles en termes de "problèmes" à commencer par mon altercation avec le seigneur des démons , Ludwig .

En effet ce dernier ne portait pas le roi des déchus que j'étais en odeur de sainteté . C'est pour ça qu'au cours de ma séduction au près de Mitsuko , ce dernier n'avait pas hésité l'ombre d'une seconde à me foncer dessus pour me casser au sens propre du terme . Certes , je l'avais un peu cherché mais je me retrouvé tout de même avec un bras gauche dans le plâtre car l'os ne pouvait pas être ressoudé par magie ainsi qu'un bandeau pour l’œil qui cachait mon orbite droit à la façon d'un pirate au moyen d'une fine lanière de cuir . C'était à peu près les seuls changements qui s'était opérés sur ma personne suite à cette confrontation musclée entre deux chefs de race . En revanche , l'assassinat d'Odéon me confrontait à un problème latent qui n'attendait que son heure pour être résolu : la position de Lastraé dans toute cette affaire .

La jeune femme au teint légèrement bleutée était reine depuis maintenant quelques jours , il était clair que cette histoire n'allait pas gentiment se tasser pour deux raisons . D'abord , son honneur ne la laisserait pas oublier ce que j'avais commis et puis ensuite , moi même je devais tirer tout ceci le plus rapidement possible car "Odéon" me l'avait confié . Cette dernière mention fait référence à une histoire que je raconterais un peu plus tard . Alors que j'étais tranquillement affalé sur le sofa , les pieds croisés et mon bras encore en marche qui soutenait un verre de scotch , je sentis des présences qui rodaient au gré du vent autour de ma demeure . Trois personnes en tout qui étaient entrées dans le champ de protection du manoir , il ne faisait aucun doute qu'une effluve suave à l'origine marine se mit à envahir tout le palais !

Je décidais de me lever , le verre à la main lorsque je me souvins d'une chose capitale qui pourrait faire tourner ces négociations au mélodrame si je l'avais oublié ! Me dirigeant vers la cuisine , je pris soin de déposer le verre d'alcool que j'échangeais contre une assiette fournis de fraises fraichement cueillies et découpées de façon à tenir en équilibre pour former une sorte de pyramide . C'est ainsi vétu de mon plâtre , mon bandeau à l’œil droit et mon assiette de fraise à la main que je me rendis à l'immense porte qui me séparait du petit groupe . A ce moment là , je m'aperçus que j'étais dans l'incapacité la plus totale d'ouvrir la porte ! Heureusement qu'en un claquement de langue , une créature recouverte d'une longue capuche , qui dissimulait l'intégralité de son corps dans une couche de ténèbres , apparut et m'ouvrit la porte avant de disparaitre comme elle était arrivé . Heureusement "qu'il" était auprès de moi ! C'est là que j'entendis :

- Calmez vous...

Et mon unique œil à moi qui était maintenant borgne , se posa successivement sur le jeune homme au teint blafard , à la jeune femme dont les yeux marins s'indignaient de mes mufleries et sur le visage , la poitrine puis le ventre d'une jeune femme que je n'aurais jamais pensé capable de porter la vie tellement elle était dangereuse pour son entourage ! Oui , il ne m'était pas difficile de remarquer les différences de galbes même après des années de séparation et avec un unique œil . Un grand sourire apparut sur mon visage qui semblait fort sympathique au milieu de cette ribambelle de faciès macabres si ce n'est la très joyeuse Vanille qui exprimait un optimisme d'attaque même si elle s'engouffrait dans la tanière de la Bête . Je dis alors sur un ton enjoué qui ne collait pas tant que ça avec l'allure baroque de mon manoir et ses nombreuses figures monstrueuses qui rappelaient la folie d'un homme :

- Détendez vous , ce soir , vous êtes mes hôtes !

Et je tendis alors l'assiette de fraises au jeune homme muet qui la pris à contre cœur , comment savais-je qui l'était muet ? Tout d'abord , il ne m'avait pas insulté alors que j'avais tué son père et tout simplement car je savais qu'il était Enoe , le fils illégitime de l'ancien roi Odéon . C'est aussi "lui" qui me l'avait dit . Toujours un rictus très dérangeant pour lui sur le visage , je pus me rendre compte que la colère s'emparait lentement de ce très brave garçon dont la mort du paternel l'avait peut-être légèrement blessée ...

Je me retournais en faisant signe à mes convives de me suivre . Je n'allais pas m'épancher sur une visite complète de mon domaine mais ils eurent pour seule vue la traversée du corridor qui permettait d'admirer la cuisine où de nombreux cuisiniers s'efforçaient de travailler pour cette soirée qui s'annonçait "merveilleuse" pour peu qu'on aime voir de la violence , des trahisons et des organes voler dans une confusion totale . Je me dirigeais d'une démarche altière vers l'arrière de la maison , sur le petit bout de terre qui se tenait fièrement au-dessus d'un précipice et dans lequel était planté l'arbre de ma famille dont les fleurs n'ont jamais fané en plusieurs siècles . J'avais redonné vie à ceci car je savais au fond de moi que je faisais le bon choix ...

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Flash Back :

Il était là , je l'attendais en sang dans ma maison même les domestiques s'affolaient : ils ne m'avaient jamais vu dans un état aussi pitoyable et la douleur que j'endurais , ils essayaient de la canaliser . Couvert d'hémoglobine , je déambulais tel un cadavre dans ma propre demeure en laissant des trainées rougeâtres pour arriver jusqu'au précipice qui gardait la fierté de notre famille , l'arbre immortel . C'est là bas , le visage tuméfié , que je le vis : le chef des rehlas , le guide ultime , l'homme qu'on ne pouvait corrompre même après des années d'existence . Ce dernier , dans sa tenue ample et colorée , laissait ses cheveux voguer au gré du vent . Il s'approcha alors de moi qui me tenait les côtes brisées encore douloureuses , j'étais trop vieux pour cela . Il inspecta mes blessures et commença la médication en me disant :

- Sais-tu Dante , que je suis celui qui lit dans l'avenir ...

Je restais interdit , je n'avais pas le droit de manquer de respect à cet éminent personnage qui avait vu la naissance de montagne et la mort de millions d'Hommes .

- Oui maitre , qu'avez vous à travers les cartes ?

Et il me sourit en soignant mes blessures :

- Que tu ferais le bon choix pour tous , pour devenir une existence proche de la perfection tu as besoin de connaitre toutes les souffrances de ce monde
dit-il en levant les yeux au ciel . La mort de tes proches , des guerres , des assassinats , la passion et toutes les formes de douleurs qui existent ...

Je lui dis simplement :

- Pourquoi donc ?


Et à lui de me répondre avec sa sagesse infinie :

- Car les blessures béantes , une fois qu'elles sont soignées , ne voudront plus jamais se rouvrirent ! C'est la souffrance qui éduque les gens , Dante . Et c'est elle qui m'a poussé à agir , contre mon gré mais pour ton avenir .

Je fermais les yeux , lorsque soudain , je la sentis la terrible douleur qui me déchira mon orbite droit . Quelque chose de terrible que je n'avais jamais pu imaginer auparavant : il s'agissait de la vraie souffrance , la douleur qui vous arrache la ventre et vous pousse à crier sans retenue . C'est ce soir là que je perdis mon œil droit et qu'en échange , il me rendit tout ce que je désirais pour mettre mon plan parfait à exécution et un jour , récupérer tout ce que j'avais perdu .



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Nous arrivâmes au bord du précipice qui bordait ma demeure et la souffrance s'empara de mon orbite droit dissimulé sous le bandeau , ce dernier se mit à faire couler du sang et je passais ma main discrètement en dessous en le cachant à mes invités , toujours de dos pour qu'ils ne remarquent rien . C'est alors que je pris une chaise avant de m'assoir sur cette dernière et de poser mes jambes croisées sur la table et mon bras plâtré sur mon estomac . Je soupirais légèrement tandis que mon unique prunelle de borgne se posa de façon bien amicale sur Lastraé :

- Désolé de vous accueillir tous autant que vous êtes en de pareilles conditions . Mais prenez place , prenez place dis-je en faisant signe avec mon bras non estropié de s'assoir . Mes domestiques ne tarderont pas à nous apporter le repas mais si vous le désirez , il y a de l'alcool et de l'eau pour Vanille , il ne faudrait pas que bébé n'attrape des maladies !

Je disais cela en toute bonté , il n'y avait aucune once d'animosité dans ma voix , mon ton ou mes propos et c'était surement la seule chose qui m'attendrissait sur terre : les enfants . Mais je perdis lentement mon sourire avant d'ajouter :

- Mais puis-je savoir ce qui me vaut votre visite à une heure aussi avancée dans la soirée ? Sans me prévenir , cela ressemble fortement à une intrusion ...

Je savais parfaitement autour de quel sujet allait tourner la conversation , mais autant la retarder assez pour que je puisses profiter de mes invités avant qu'ils ne finissent dans la soupe s'ils n'étaient pas assez sages .
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Sam 04 Juin 2011, 14:47

Toujours caché sous sa cape blanche, Lastraé attendait, nerveuse. Elle avait un mauvais pressentiment à propos de tout cela. Quelque chose allait mal tourné elle en était sûr. Ecaille à ses pieds, miaulait doucement pour sa maitresse, tentant par de petites caresses de la rassurer. Souriant devant cette marque d'affection, l'ondine ne put qu'être touchée par l'amour que lui portait son ami.
En tout cas, une chose était sûr pour le moment, si elle se sentait mal, ce n'était apparemment pas le cas de Vanille, qui comme à son habitude semblait plus que détendu. D'ailleurs c'est avec le plus grand calme qu'elle la rassura gentiment. Remerciant sa perle ardente avec un sourire, la sirène se retourna ensuite rapidement. La porte venait de s'ouvrir, laissant alors apparaitre le maitre du manoir, plutôt amoché.

Surprise de voir Dante dans un tel état, la Dame des Abysses se passa néanmoins de commentaire. En temps normal elle se serrait tout de suite enquit de sa santé, s'assurant que tout allait bien. Mais là, elle ne pouvait pas, non elle ne le pouvait, car l'homme en face d'elle était son ennemie, celui qui avait assassiner son roi et affaiblit le sceau. Le déchue, apparemment pas le moins touché du monde par l'apparition de la petite troupe devant sa demeure, invita tout simplement le groupe à se détendre et a entrer, tout en tendant une assiette pleine de fraises à Enoe.

L'ondin, le visage crispé mais froid, ne disait rien. Cependant, grâce au lien particulier qu'elle partageait avec lui, Lastraé savait exactement ce qu'il ressentait, de la colère et de la haine. Logique quand on savait que l'homme en face de lui n'était autre que le meurtrier de son père.
De son côté, Ecaille ne se gêna pas pour montrer son antipathie, et se mit à feuler dès qu'il vit Dante. Depuis leur rencontre au volcan ardent, pour une raison inconnus, le petit animal devenait agressif et odieux dès que le déchue apparaissait devant lui. Ne sachant pas exactement d'où venait cette attitude, la sirène avait renoncé à le découvrir un jour.

Suivant le maitre du château à travers sa demeure, la jeune reine put découvrir avec intérêt ce "palais" des plus impressionnants. Riche et luxueux, le manoir n'en demeurait pas moins sombre et lugubre. Un air de folie ambiant semblait même y flotter. Frissonnant, la sirène se sentit bien plus à son aise quand la "visite" finit par aboutir sur une esplanade gigantesque où en son centre trônait un arbre des plus impressionnants. Pendant un instant la bleuette fut tenter d'entrer en contact avec cette arbre grâce à son pouvoir, mais avant qu'elle ait put tout simplement prendre une décision, Dante prit la parole. Ecoutant à peine ses premiers mots concernant le diner, la sirène tiqua surtout sur la deuxième partit du discours. Relevant alors son capuchon, libérant ainsi ses longs cheveux bleu et ondulé, elle prit alors la parole.


"Vous n'avez pas reçu mon message ? Je m'en excuse dans ce cas. Et pour tout vous dire, si je suis ici aujourd'hui, c'est pour honorer vôtre invitation à diner, et pour une toute autre affaire, qui je crois, ne vous est pas inconnus..."

Le ton de la sirène avait été amical, courtois, mais d'une certain façon, froid. Plus le temps passait plus la jeune femme avait réussis à contrôler ses émotions, devenant même par moment presque insensible, et glaciale. Ce changement avait été un des plus radical qu'elle eu connut, et même si elle n'aimait pas toujours cela, elle savait que c'était essentielle pour agir en tant que reine.
Mais trêve de bavardage, prenant elle aussi un siège, que Enoe avait courtoisement préparé pour elle, l'ondine s'assit de l'autre côté de la table, face à Dante. Génée par le comportement un peu "barbare" de l'homme au cheveux blanc, Lastraé ne dit cependant rien, ne voulait risquer un affrontement direct à cause d'une remarque stupide. Néanmoins, elle ne put s'empêcher de plonger ses yeux de glaces dans ceux de Dante. Son regard à lui seul servait de discours, et celui-ci disait : je sais ce que tu a fait, et tu vas payer.

De son côté Enoe tendit un siège à Vanille, et l'invita à s'y assoir avec le plus grand respect, avant de poser l'assiette de fraise sur la table, en face de la jeune femme.
Enfin, il prit lui même place, juste derrière sa reine, plongé dans son ombre, prêt à agir si cela s'avérait nécessaire.



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Sam 04 Juin 2011, 15:14

Vanille haussa un sourcil en voyant l'état de Dante, tout en refreinant des commentaires comme elle savait si bien les faire. Il était dans un état pitoyable. Mais qu'importe, elle avait reperé les fraises. Le reste n'était que superficiel. La sirène soupira en voyant que sa reine n'était pas détendue du tout. La nervosité se ressentait parfaitement. Certes, le contexte n'était pas des plus joyeux, ni propres à la rigolade. Mais il ne fallait pas se montrer faible à l'ennemi. Vanille souriait toujours. Elle suivit le mouvement de marche à l'intérieur de la demeure de Dante. Personnellement, elle aimait beaucoup la décoration et l'ambiance qui s'en dégageait, même si à tout les coups, les deux autres n'étaient pas du même avis. Chacun ses gouts!
Le sourire de la sirène s'effaca. De l'eau, à cause du bébé? Dante voulait la guerre? Il ouvrait les hostilités! Jamais ou grand jamais elle ne tournerait à l'eau. Il n'avait pas l'air d'avoir dit cela en se moquant ou avec mesquinerie.Heuresement. Peut-être aimait-il les enfants, ou en avait-il? Dante, père...Ses mots n'allaient pas du tout ensemble. Il fait dire que Vanille, mère, non plus. Tout était possible. Pour ne pas indisposer Lastraé, Vanille ne dit rien mais n'en pensait pas moins et son regard devait être assez explicite.
Elle attendit que Lastraé soit installée, et avant qu'elle puisse réagir, Enoe lui tendit un siège. Le remerciant, elle s'assit. Et ce, avec un grand sourire, étant donné qu'il déposait l'assiette de fraises non loin d'elle. Totalement ermétique à la gravité de la situation comme d'habitude, elle ne dit rien tandis que cette chère Dame des Abysses s'expliquait. Le déchu n'était donc pas au courant de leur visite. Le messager s'était peut-être perdu. Ou alors il s'était fait dévorer par des créatures sombres et cruels, tués par des brigands. Mort empoisonné, eventuellement. Tomber dans un ravin, ses os brisés dans un bruit sourd, le sang s'écoulant doucement....
Elle cligna quelques secondes des paupières, arretant d'imaginer des scénarios de morts et se reconcentrant sur la conversation.
- Enchantée de vous revoir, Dante.
Elle se retenait de dire qu'il avait l'air en forme, ce qui aurait été narquois. Elle s'étonnait elle même de dire des politesses. Ca n'allait pas du tout. Il fallait qu'elle redevienne elle même...
Vanille posa ses yeux verts alternativement sur Dante et Lastraé. La situation avait l'air tendue. La sirène était heureuse de voir que Bleuette controlait bien ses émotions, et surement dosait ses paroles. D'ailleurs, il faudrait qu'elle fasse attention à ne pas l'appeller ainsi... Du moins, pas maintenant.
- Puis je attaquer les fraises?
Dis donc.. Elle se perdait en politesse aujourd'hui. La grossesse ne lui réussissait pas. Elle jeta un coup d'oeil sur Enoe. Il n'était pas du tout à l'aise. Le pauvre... Et Vanille souriait toujours , et ce, au trois personnes présentes dans la pièces.
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Sam 04 Juin 2011, 15:59

Le jeune Enoe se montrait bien serviable , bien plus galant que je n'avais pu l'être durant cette réception , il proposa à nos deux invités féminines de s'assoir en leur tirant leurs chaises : quel homme ! Il est clair qu'avec ma démarche débonnaire , mon bandeau sur l’œil droit , le bras gauche dans le plâtre et mes jambes croisées sur la table , j'avais plutôt l'air d'un ivrogne débauché qui ne savait pas se tenir . En fait , je cherchais plutôt à exploiter un climat différent et je savais très bien que l'austérité n'était pas la meilleure chose pour entamer le moral de quelqu'un tandis que si je me montrais plus "envahissant" , sûr de moi et que je lâchais mon venin sans retenue alors je pourrais obtenir quelque chose de la part de Lastraé . Je laissais mon regard , composé d'une unique prunelle , se poser sur la verdure environnante et la chute d'eau qui bordait le précipice jusqu'à ce que la Dame des Abysses ne réponde à mes allégations :

"Vous n'avez pas reçu mon message ? Je m'en excuse dans ce cas. Et pour tout vous dire, si je suis ici aujourd'hui, c'est pour honorer vôtre invitation à diner, et pour une toute autre affaire, qui je crois, ne vous est pas inconnus..."

Je me disais bien que cette impolitesse venant d'une jeune femme remarquable comme elle n'était pas commune . Si cela avait été moi , ça n'aurait pas paru étrange tandis que là , il s'agissait de Lastraé , sirène ingénu à la clémence sans limite et à la dévotion sans faille . Tant de points communs avec Lynn , il fallait bien être une femme pour se soucier de tant de futilités à la fois . C'est ce que je me dis lorsque mon iris bleuté se posa sur Vanille qui affichait encore un grand sourire , je manquais de voir couler une goutte de sueur sur mon front : comment pouvait elle se montrer débordante de joie dans l'antre du mal , en face d'un homme qui avait rompu ses os , ceux de son compagnon et de son ancien roi ? Ignorait-elle le danger ou même la signification du mot peur ? Faire fi de la peur est la qualité d'un guerrier valeureux mais dans son cas , il s'agissait de l'ignorance de la peur ce qui était le défaut des sots ou des téméraires . En tout cas , son langage châtié m'étonna :

- Enchantée de vous revoir, Dante.

Tant de politesse après la petite altercation que nous avions eus ? Peut-être la présence de la sirène au teint bleu la rendait plus avisée ou alors l'approche d'un enfant ... un enfant ... ce mot résonna dans ma tête . Mon regard s'attendrit à nouveau lorsqu'il se posa sur le ventre de Vanille , contrairement à elle , je n'ai pas eu la chance de voir mon enfant grandir dans la bulle protectrice de sa mère . La guerre , le sang et les ténèbres me l'avaient arraché comme j'avais moi même était arraché de mes parents . Mais sa voix suave me tira de cette torpeur romanesque qui s'effondra par cette seule phrase qui me ramena à la dure réalité :

- Puis je attaquer les fraises?

Les fraises se trouvaient juste à côté d'elle , le plan de la table faisait qu'à chaque extrémité se trouvait un chef de race tandis que d'un même côté il y avait Vanille et Enoe côte à côte . C'est alors qu'avec ma main encore opérationnelle , je lui fis signe de se servir à sa guise : je n'avais pas spécialement faim ce soir car même moi , en tant que créature enfouie dans les ténèbres les plus profondes , j'étais rongé par l'anxiété . Mais je savais très bien gérer ceci de telle sorte que rien ne transparaisse sur mon visage à la barbe de trois jours , marqué par la dureté de la vie et les blessures de Ludwig . Posant les yeux sur la reine des ondins , je pus remarquer qu'elle avait retiré son capuchon , je manquais réellement d'attention dès qu'il s'agissait d'enfant , je devrais me concentrer d'avantage sur les éléments importants de la conversation et c'est ainsi que j'entamais les hostilités :

- Et bien , il est fâcheux que vous n'ayez répondu à mon invitation qu'après la mort de votre roi dis-je un fin sourire machiavélique aux lèvres . Faut-il tant d'agitation pour attirer votre attention ?

Je sentais le jeune Enoe qui tremblait sur le bord de la table , le jeune homme devait me trouver odieux de parler ainsi de la mort de son père comme s'il s'agissait d'un vulgaire pion . D'un côté je m'en voulais mais de l'autre je savais pertinemment que la douleur ne devait pas m'effleurer plus longtemps si je ne voulais pas sombrer dans la mélancolie , la folie et la haine . Je devais rester lucide , persévérer jusqu'à l'accomplissement total de mon plan . à moi d'ajouter alors en portant à mon bandeau ma main :

- J'ai plusieurs choses qui vous appartiennent . Voila tout d'abord
, ma main se posa alors sur le haut du bandeau et commença a tirer sur la lanière , votre roi .

J'avais senti la fougue , la rage et toute la mesquinerie de ce monde lorsque mes doigts se posèrent sur le bandeau de cuir . Mais encore plus de colère m'envahit à l'instant où je laissais à l'air libre cet œil maléfique , des flammes flamboyantes tournoyaient dans l'orbite et mon iris était remplacé par deux cercles rouges qui trônaient au centre d'une sclère teinté d'une obscurité profonde . Cet orifice maléfique commençait à sacrément gagner du terrain , il s'agissait là de l'organe que j'avais subtilisé sur le corps d'Odéon et que le maître absolu des rehlas m'avait implanté au moyen d'une magie aussi sombre qu'ancienne . Grâce à ceci , je connaissais tout de la vie d'Odéon , je connaissais la plus infime parcelle de sa vie ainsi que les secrets des ondins qui n'en n'était plus pour moi .
Spoiler:
Le souverain marin vivait à travers moi . Ma main laissait encore cet œil diabolique voir jusqu'à ce que soudainement , le bandeau revint et claqua : ma main avait lâché le cuir pour s'empresser de pointer le ciel . Une distorsion physique apparut et comme par enchantement , ma fidèle Rébellion semblait avoir été "régurgité" par la dimension , c'était là la manifestation de mon pouvoir sur la Vérité . Mon arme géante aisément tenue à une seule main , je la dirigeais directement vers le cou de Lastraé qui pourtant se trouvait de l'autre côté de la table , sans broncher ni la toucher . Ma respiration sereine , mon regard glacial et aussi équivoque que le sien ainsi que mon visage inexpressif indiquaient que j'étais parfaitement prêt à délibérer . J'ajoutais alors tandis que quelques délicates feuilles du cerisier magique de ma cour se déposèrent dans un décor théâtrale sur la table et mon arme :

- Je suis le bras homicide de la justice , et je ne répondrais d'aucune sanction pour cela ! Cette affaire est hors du jugement des créatures
dis je en plongeant un regard ardent dans celui de Lastraé qui ne bronchait pas malgré l'arme sous son cou . Je ne pas vous interdire de m'en vouloir , mais je peux encore vous dissuader d'agir sans considérer mon dessein dans son ensemble , au lieu de tergiverser sur une seule partie .

La nuit nous enlaçait dans ses bras tandis que je laissais ma prunelle saphir exprimer mon hardiesse sans bornes . Les pétales se posaient délicatement tout autour de nous et nous offrait un spectacle mémorable . La suite allait l'être tout autant et peut-être le diner n'arrivera-t-il jamais pour certains .
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Sam 04 Juin 2011, 16:51

Vanille l'impressionnait, on avait l'impression que rien ne pouvait l'atteindre, la toucher. Son ton polie et courtois était eux aussi des plus impressionnants. Admirant, ce qu'elle espérait être, le sang froid de sa perle ardente, chassa bien vite l'idée que tout ces sourires était peut être tout simplement une marque de détachement total par rapport à la situation. Reportant son attention sur Dante, la sirène essaya de ne pas réagir aux sarcasmes de son homologue chez les déchus. Evoqué ainsi la mort du roi Odéon, alors qu'il était lui-même le meurtrier, voila qui prouvait une fois de plus l'existence d'un orgueil démesuré chez l'homme. Néanmoins, la jeune reine resta de glace malgré l'effronterie de celui qui lui faisait. Cependant Enoe, lui, semblait un peu plus touché. Tremblant de rage, Lastraé du faire appel à toute sa persuasion pour empêcher son fidèle conseiller de se jeter à la gorge de Dante.

La situation empire encore quand soudain le déchu enleva son bandeau et dévoila ce qui se cachait en dessous. Il s'agissait d'un oeil, un oeil affreux, d'un rouge démoniaque où les flammes de l'enfer semblait danser sans fin. Mais ce qui fut le plus choquant, fut que Dante, par ses paroles habiles, fit comprendre à l'assistance qu'il s'agissait de l'oeil d'Odéon ! Outré par un tel outrage envers son père, Enoe faillit vraiment perdre le contrôle de lui même, mais avant qu'il puisse faire quoi que ce soit, le seigneur des déchus avait invoqué son épée et tenait à présent sa reine en joug, près à lui trancher la gorge. Lastraé, encore sous le choc de la vision démoniaque, ne réagit pas quand elle sentit l'acier froid de l'épée sous sa gorge. Certes, la lame ne la touchait pas, mais c'était tout comme.

Cette scène, si semblable à la dernière fois, ne fit que raffermir les convictions de la jeune femme, cet homme sans scrupule devait payer. Meurtre et mutilation d'un roi, mais qui était donc réellement celui qu'elle avait en face d'elle ? Il lui semblait loin le jour où sous le soleil il l'avait pris dans ses bras et offert un rose, loin le jour où elle s'était sentit troublée en sa présence. Aujourd'hui tous ces sentiments et souvenirs n'existait plus, seul restait la colère et le désir de vengeance. De plus l'attitude hautaine et sans gène du déchu ne faisait qu'attiser la colère de la jeune femme.


"Cet oeil" Commença la sirène.
"Cet oeil appartient-il vraiment notre feu souverain Odéon ?"

Pure formalité, la jeune femme en était presque sûr, il s'agissait de l'oeil arraché du père d'Enoe.

"Vous êtes un fou." Murmura la sirène avant de reprendre à voix haute.

"Vôtre épée ne me dissuade de rien, vous devrez répondre de vos actes. Actes immondes, qu'aucun plan quelque qu'il soit ne peut justifier..."

Les yeux froids de la reine continuait à fixer l'homme aux cheveux blanc. Restant de marbre malgré la menace qui planait sur elle, la jeune femme continua.

"Plan que j'aimerais bien connaitre d'ailleurs, pour pouvoir mesurer l'étendue de votre folie. Au fait, pourriez-vous essayer de vous comportez correctement ? En commençant par exemple par baisser cette épée ? De mon côté je demanderai à Enoe de faire disparaitre son pic à glace..."

Lastraé était fière d'elle. Malgré le danger, malgré sa peur et sa timidité, elle arrivait tout de même à faire face au événement et à agir. Elle avait vraiment gagner en assurance et en aplomb. Elle se comportait à présent en vrai reine, et même en tacticienne. Tacticienne, car en ce moment même, toujours lié à Enoe, elle exposait un plan de secourt à son conseiller. Celui-ci tout d'abord paralysé par le risque qu'encourait sa reine, avait refusé, mais finalement son sang froid avait repris le dessus. Suivant donc les ordres il avait alors invoqué un pic de glace juste derrière la nuque du déchu. Un pic de glace près à tuer l'homme si celui-ci devait faire le moindre geste suspect envers la jeune femme bleu, ou sa perle ardente.
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Sam 04 Juin 2011, 17:31

Vanille mangeait ses fraises, doucement, observant les autres calmement. La situation empirait de plus en plus, et pourrait très vite viré au drame. En même temps, il fallait avouer que l'oeil de Dante... D'Odeon... C'était assez... écoeurant. Et peu moral. Le pauvre Enoe était au bord de la crise. La sirène ne bougea pas d'un pouce, mais était en réalité prête à intervenir en cas de besoin, réagir en une seule seconde. Elle n'en avait pas vu l'utilité, étant donné que Lastraé avait tout de suite pris la situation en main. Vanille pensait qu'en tant que reine, elle devait s'affirmer, ainsi, elle lui laissait une marge de manoeuvre. L'ondine rousse ne ferait quelque chose que si tout basculait.
Toujours avec un leger sourire, elle dit calmement
- Voyons... Que tout le monde s'apaise... Ce n'est pas très poli de pointer une arme sur ses convives, dit-elle en regardant Dante, ni sur son hote, termina-t-elle en observant Enoe.
Elle confirmait les dires de Lastraé. Un peu de civilité, que diable! Elle mangeait toujours ses fraises, en observant Dante. Elle n'aimait pas vraiment voir l'épée du déchu prête à attaquer sa reine.
En plus, elle avait mal au ventre, maintenant. L'atmosphère lourde, si elle ne se repercutait pas sur Vanille, le faisait sur ce qu'il y avait dans son ventre et se manifestait. Une seule solution: plus de fraises. Croquant de nouveau dans un de ses merveilleux fruits, elle était tout de même encore fière de voir que Lastraé chassait son caractère pour faire preuve de caractère.
En tout cas, tout le monde semblait plus ou moins pris d'une crise de folie. Vanille ne pensait pas que ca allait si vite dégénérer. Si ca continuait, elle devrait remplir son vrai role de perle. Ce n'était pas drole... Pourquoi ne pouvait-elle donc pas manger ses fraises en toute tranquillité?
Au pire... Elle savait plus ou moins comment se battait Dante. Elle s'était déjà fait presque briser en morceaux par lui. Ce qui avait été une experience assez interessante, dans la conception des choses de la sirène.
Vanille posa ses yeux sur Dante. Lastraé lui avait posé une question qui pouvait être osée dans une telle situation. Elle avait aussi clairement dit ses pensées peu encourageantes pour l'évolution de la situation. Le déchu réprésentait un danger. Il fallait qu'elle soit prete à eventuellement réagir, et ce, très vite. Après tout, elle était là pour ça. Et pour les fraises, dont le stock diminuait rapidement. Peut-être aurait-elle du forcer Kesmos de venir, il aurait pu aider,plus ou moins. Mais il aurait été trop instable et aurait bondit sur Dante en voyant l'oeil d'Odéon... Il fallait avoir un sérieux problème psychologique pour faire ca, tout de même.
Evidemment, malgré tout, elle souriait toujours et encore. On ne change pas les bonnes habitudes en quelques secondes. Elle croqua encore une fois dans une fraise.
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Sam 04 Juin 2011, 18:27

Surprise générale : ils venaient de comprendre la portée de mon ambition dévorante , cette envie irrépressible et démesurée qui pourrait conduire n'importe quel homme au trépas mais qui avait su faire de moi un conquérant . Ma lame ne flanchait pas même sous l'indignation de Lastraé qui de par sa question rhétorique me montrait toute sa fureur , de même les pulsions meurtrières qui envahissaient l'enfant illégitime du dernier souverain était le fruit de ma petite expérience : lorsque l'on se montre plus invasif , les réactions se font plus vivaces elles aussi . C'est ainsi que je pus constater la haine que me vouait Enoe , la rage qui transparaitrait dans les propos de la Dame des Abysses ainsi que la bonne humeur de Vanille qui restait constante malgré la situation . Mais il était évident que cette dernière ne pouvait pas être inébranlable si sa reine se trouvait en posture dangereuse .

"Vous êtes un fou."

-On me le dit souvent

Réponse du tac au tac avec un fin sourire sur les lèvres , le bras toujours tendu vers mon interlocutrice qui semblait ne plus vouloir mâcher ses mots :

"Plan que j'aimerais bien connaitre d'ailleurs, pour pouvoir mesurer l'étendue de votre folie. Au fait, pourriez-vous essayer de vous comportez correctement ? En commençant par exemple par baisser cette épée ? De mon côté je demanderai à Enoe de faire disparaitre son pic à glace..."

Enfin ! Elle montrait un peu de curiosité pour mes machinations , heure de gloire que j'attendais depuis un bout de temps bien que le pic de glace qui apparut dans mon dos , à l'affut d'une ouverture pour pénétrer ma nuque , était fort déplaisant . Je soupirais , ne laissant à aucun moment les paroles de Lastraé me déstabiliser ni même le regard de son conseiller , aussi meurtrier que sa glace . Que devais-je faire ? Peut-être que si je transperçais la chair de ce tendre et doux crustacé , je gagnerais un temps considérable . Je n'aurais qu'à dissimuler ce nouveau régicide , mon plan était déjà mis en place et ne devrait pas attendre la fin de la semaine pour être exécuté . Les paroles de Vanille furent une véritable flèche qui me transperça le cœur et me rappela les paroles bien acerbes de mon défunt paternel :


- Voyons... Que tout le monde s'apaise... Ce n'est pas très poli de pointer une arme sur ses convives, dit-elle en me regardant ni sur son hôte,

Lui et ses règles sur l'art de se tenir en société lorsque l'on est un homme de noble extraction . Je soupirais avant de lâcher mon épée dont le fer luisant provoqua un bruit cinglant lorsqu'elle chut . Je restais encore interdit , je ne savais pas quoi dire face à tout ces regards assassins ... devais-je me sentir honteux ou bien me sentir glorifié de toutes ces indignations ? La réponse se vit sur moi lorsque je me mis soudainement à rire aux éclats , un rire nerveux qui devait surement être énervant pour mes convives . Je retirais mes jambes de sur la table pour me lever , mon bras toujours dans le plâtre et un pic de glace qui suivait toujours ma nuque : malgré le fait que j'ai retiré mon arme , Enoe ne semblait pas d'accord avec le fait de ne pas me menacer avec la suite . Je dis donc à son égard avec un regard lourd de sens :

- Ton misérable pic est à la hauteur de tes possibilités de m'atteindre : il frôle le néant .

Je fis un pas en arrière , le petit javelot de glace touchait alors ma peau . Il suffirait d'une seule hésitation de la part d'Enoe pour que ce dernier ne traverse mon cou . Le froid semblait s'être épris de mon être et c'est pour cela que sans crier gare , j'éternuais . Voila , le seul problème c'est qu'éternuer avec une arme derrière la nuque , ce n'est pas du meilleur effet pour la santé . La glace traversa littéralement ma chair sous les yeux effarées de l'assistance . Je relevais lentement mon visage , l'air surpris de les voir aussi surpris et d'un pas arrière , je laissais le pic me traverser de part et d'autre pour qu'il apparaisse devant ma glotte à la vue de tous .

Oui en effet , je venais de me faire transpercer par un javelot de glace et je n'avais subis aucun dommage . Plus une coïncidence dû à mon bon vouloir , je venais d'exposer ici un fait accompli pour les mettre au pied du mur : ils ne pourraient rien contre moi . En fait , il était prétentieux de penser cela , je n'aurais aucune chance seul face à 3 guerriers de leur niveau mais je voulais qu'ils pensent l'inverse au cas où les choses dégénéraient . Et même dans ce cas là , je ne serais pas seul ... Parlons plutôt du pouvoir que je venais d'user , il s'agissait du même qui m'avait permis de faire apparaitre ma fidèle Rébellion au-dessus de la table : le contrôle des dimensions . Grâce à cela , je pouvais me rendre intangible dans certaines conditions . Maintenant debout , je dis en posant ma main libre sur la table :

- Mets toi ça dans la tête Lastraé , et vous tous ici présent . Je ne suis pas là pour un simple batifolage politique , les bienséances n'ont pas leur place ici . Ce que je vais t'exposer ici est l’œuvre de toute une vie .

Je me raclais la gorge avant de poursuivre mon discours qui allait s'illustrer probablement par une longue tirade . Ma prunelle se posa tour à tour sur Vanille , Enoe puis Lastraé puis ma voix fendit l'air à nouveau :

- Odéon est mort pour une noble cause . J'assume parfaitement que les moyens employés pour servir cette cause ne sont pas des plus orthodoxes mais ce sont les seuls employables ! Et je sais que dans ma position , tu aurais fait la même chose que moi , sirène à la chevelure azure . Regarde moi dans les yeux , et jure moi que tu n'aurais pas utilisé tout les moyens possibles pour arrêter Mitsuko ...

Ce dernier nom résonna comme le son d'un gong que l'aurait frappé à l'instant , gravé à jamais dans les mémoires . Avant que les esprits ne s'échauffent , je dû continuer mon récit malgré le regard sévère du fils illégitime d'Odéon qui se posa sur moi :

- Personne ici n'a la "force" requise pour abattre cette incarnation du mal , et c'est ce qui me fait peur . Et Lorsque la peur trouble les yeux et paralyse les jambes , le cœur se soumet à la "force" ...

Un vent léger souffla , il transportait mes cheveux et les pétales de cerisiers qui tombaient avec abondance de cet arbre magique . Le regard mélancolique ne pouvait pas échapper à mes convives , il ne justifiait pas ce que j'avais fait mais l'expliquait parfaitement . Et je terminais tout ceci :

- Mais les ondins l'ont enfermé il y a longtemps , cette "force" ... et maintenant , toi seule possède le moyen de la libérer , Lastraé . Remet moi la clé qui pend à ton cou et tu repartiras d'ici avec ta tête sur ce dernier dis-je dans un soupir navré ne m'oblige pas à commettre l'irréparable , une seconde fois .

Il semblerait que s'en était trop pour Enoe , je salissais la mémoire de son père et l'honneur de sa nouvelle reine . Je me demandais comment chacun allait réagir mais bon Dieu , faites qu'avant de mourir si je le devais , que Vanille me laisse une fraise ou deux .
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Affaire d'état (PV Dante et Vanille)

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