Assis contre la parois, Aimé n'avait pas eu le courage de se relever pour trouver un abri. Maintenant, il faisait nuit, et bien plus froid. Il allait sûrement devoir rentrer dans cette maudite grotte s'il ne voulait pas mourir. Même Coxy, dans son cuir chevelu chaud, commencer à avoir froid.

*Rentre, s'il te plait, Aimé. Les coccinelle ne sont pas faite pour vivre dans le froid.* supplia son amie.

Le réprouvé qui somnolait presque, soupira. Et, très lentement, il se mit debout. Il regarda une dernier fois les alentours. Heureusement, grâce à la lune et à la neige blanche, il ne faisait pas complètement nuit, et il pouvait plutôt facilement voir si un intrus rodait. Tout à coup, ses yeux tombèrent sur une fine silhouette et une autre plus massive mais plus petite. L'esprit d'Aimé qui était sans cesse envahit par des images de Vanille crut que c'était elle. Il se frotta les yeux pour être sûr qu'il ne rêvait pas. Il regarda encore une fois, et plus il les regardait, plus il avait l'impression que c'était bien elle et son tigre. Il avança alors de plusieurs pas dans sa direction. Là, ça ne faisait aucun doute, c'était bien elle. Il espérait juste que ce ne soit pas un rêve ou qu'il ne soit pas mort de froid. Sans attendre, il se précipita sur elle, courant autant qu'il pouvait, malgré ses membres engourdis. Il ne réfléchissait plus. Plus il voyait ses contours, sa beauté se dessiner, plus il avait envie de la serrer dans ses bras et de l'embrasser. Quand il arriva à son niveau, il la pris dans ses bras, faisait tout de même attention à elle. Il enfouit son visage engourdit par le froid dans les cheveux de sa sirène. Il n'y avait rien de mieux que de respirer son odeur. Il en était sûr maintenant, ce n'était pas un rêve.

"Vanille..." dit-il exprimant son soulagement et son amour.

Il la serra un peu plus contre lui, et c'est là qu'il se rendit compte que son corps, normalement mince et parfait, avait légrement changé. Surtout au niveau du ventre. Il se recula légèrement, baissant la tête en fronçant les sourcils. Là, il vit que son ventre était rond. Il ne mit pas longtemps à comprendre. Aimé ne savait peut être pas grand chose sur la vie, mais les corps humain, ça le connaissait. Elle était enceinte, il n'y avait aucun doute. Cependant, il ne savait pas du tout comment réagir. Des tas de questions lui vinrent à l'esprit et il n'arrivait même plus à les déchiffrer lui même. Ses yeux faisant sans cesse l'aller-retour entre le visage de Vanille et son ventre, tentant de comprendre.

"Tu...tu es... enceinte?!" finit-t-il par lâcher.

Il s'en voulait d'être aussi directe. C'était censé être leur retrouvaille, et lui, il posait une question embarassante. Il essaya donc de chasser tous ses doutes et il ajouta:

" Est-ce que tu vas, bien? Tu n'as pas froid? Tu es toute gelée."

Il l'asaillait de questions, ne sachant pas vraiment comment réagir. Les retrouvailles, il ne connaissait pas vraiment. Il se précipita pour enlever son manteau et le mettre sur les épaules de l'élu de son coeur, tout en la serrant de nouveau dans ses bras.

Elle lui répondit qu'elle allait bien, mais cela ne l'étonna guère. Elle n'était pas du genre à se plaindre et c'était ça qu'il aimait chez elle. Elle lui posa deux questions mais il ne l'entendit pas vraiment, bient trop occupé à la regarder. C'était fou comme son visage, son corps, tout d'elle lui avait manqué. Jamais Ô grand jamais il ne se lasserait de la regarder. Il se remit à penser à son ventre tout gros, et il se demanda de qui elle était enceinte. Pas un seul instant il ne se doutait qu'il était le père. Déjà, parce qu'il n'était pas près psychologiquement. Il avait déjà du mal à apprendre la vie lui même, alors l'apprendre à un enfant. De plus, il ne s'était quitté que depuis trois mois et son ventre était déjà gros comme si elle était enceinte de cinq moi. Là encore, il ne se doutait pas du tout qu'elle portait deux bébés. Ensuite, il se dit que le père voudrait sûrement voir ses enfants, peut être en aimait-elle un autre. Est-ce qu'elle venait lui dire que tout était fini à cause de cet enfant. A ces pensées, il se sentit vidé, désespéré et ses yeux partirent dans le vague.

Toutefois, elle vint déposé un léger baiser sur ses lèvres et il en fut tout retourné. Pourquoi faisait-elle cela? Elle n'en aimait pas un autre? Son esprit était vraiment confu, surtout après les souvenirs qui l'avaient assalli dans la grotte. Il fallait absolument qu'il en sache plus. C'est pourquoi, il ne répondit même pas à ses questions.

"Euh.. Vanille..." Il cherchait ses mots, lui qui ne parlait pas souvent. "Est-ce que tu me cherchais ici? Je veux dire, tu m'aimes toujours? Parce que moi je t'aime encore, tu m'as tellement manqué. Mais si tu es enceinte, ça veut dire que tu en aimes un autre... Je suis désolé, je comprend pas."

Il la regardait d'un air inquiet et emplie de doute. Il regarda également furtivement son tigre pour voir aussi sa réaction qui pouvait être plus objective. Coxy ne rallait pas pour ne pas les déranger, mais elle n'en menait pas large et elle alla se réfugier dans le cou de réprouvé là où il faisait bien plus chaud.

L'entendre dire "Je t'aime" et sentir ses mains dans ses propres cheveux le rassurait beaucoup. Il ferma alors les yeux de soulagement, apréciant les caresses. Il avait bien cru la perdre à tout jamais. Tous ses longs jours sans elle avait été une véritable torture pour lui et tout ce qui le maintenant en vie était l'éspoir qu'il la revoit un jour. Chaque jour il s'était demandé si elle l'aimait toujours comme lui il l'aimait.

Il glissa alors une main dans le dos de Vanille pour la serrer un plus contre lui. Oui, il n'y avait pas de doute, il l'aimait à la folie. Il écouta ensuite attentivement ce qu'elle avait à dire parce qu'elle avait l'air d'hésiter et elle lui avoua que c'était de lui qu'elle était enceinte. Il ouvrit alors la bouche d'étonnement. Non, ce n'était pas possible, son ventre était trop gros. Il était perdu et sa bouche se fermait et se rouvrait sous les doutes qui l'assaillaient. Kesmos confirma la chose en ajoutant qu'il fallait choisir deux prénoms. Comment ça deux prénoms? Un prénom ça suffisait. Aimé était totalement perdu, ne comprenant plus rien, quand soudain il réalisa qu'elle était enceinte de deux bébés en même temps. Alors là, tout s'expliquait. C'était pour ça qu'elle avait un ventre si gros. La réalité le frappa de plein fouet et il recula d'un pas tellement la nouvelle était déstabilisante. Il allait être père? Ce n'était pas possible, pas lui. Sa bouche continuait toujours ses mouvements d'ouverture et de fermeture, sauf que maintenant, elle se mit à trembler. Ca réaction portait un coup à sa virilité, mais il était trop boulversé pour réagir autrement. Il sentait les larmes lui monter aux yeux et il s'empressa de les essuyer. Il se demanda s'il devait être heureux ou pas. Tout un tas de nouvelles questions se mirent à défiler dans son esprit et il entendit à peine ce qu'elle lui disait. Ses yeux étaient perdu dans le lointain. Il ne pouvait pas le prendre mal, il ne pouvait pas l'abandonné sous pretexte qu'elle était enceinte et que c'était dur pour lui. Cela devait être dur pour elle aussi, même si elle ne le montrait pas. Il ne pouvait pas abondonné ses propres enfants. Oui, c'était évident, il allait la soutenir, il ne voulait plus la quitter, et il éleverait ses enfants avec elle. Il ne serait plus jamais le même homme, mais peu importait, maintenant il avait une véritable raison de vivre. Il sentit son coeur gonfler de joie et d'amour et cette fois, il ne retint pas les larmes de bonheur qui se déversa sur ses joues. De ses deux grands bras, il enlaça l'élu de son coeur, callant sa tête dans le cou de la sirène pour pleurer silencieusement de joie.

"Oui, je t'aimerais toujours Vanille..."

Il resta là une ou deux minutes, peut être cinq, il ne savait plus, sans rien dire, sans oser rien dire. Que pouvait-il ajouter d'autre? Enfin, il se rendit compte qu'il n'était vraiment pas bon de rester dehors avec cette température. De plus, il entendait Coxy râler comme jamais. Elle avait déjà eu du mal à digérer le fait qu'elle n'était plus la seul dans la vie du réprouvé, mais maintenant, elle se sentait délaissé comme jamais. Aimé allait la rassurer mais ce n'était vraiment pas le moment. Il se releva de sa cachette et il prit la main de Vanille.

"Viens, il y a une grotte pas loin, il fera plus chaud dedans."

Bien sûr, il l'emmenait dans la grotte où ses parents avait été tué, mais il ne pouvait faire autrement. Il ferait tout pour ne pas penser à son enfance et avec ce qu'il venait d'apprendre, ce n'était pas si compliqué.

Une fois à l'intérieur, il eut un léger vertige mais il se rattrapa bien vite, entrainant la sirène dans un coin. Puis, il sortit de son sac une grand couverture qu'il posa au sol et il s'asseilla dessus, entrainant Vanille. Ils étaient assis l'un à coté de l'autre et de ses bras, Aimé la maintenait le plus proche de lui.

"Alors, les prénom c'est ça?"

C'était sa manière à lui de dire qu'il était heureux de la nouvelle. Il ne pleurait plus, mais pour une fois, on pouvait lire l'émotion sur son visage.

Vanille lui dit qu'elle ne savait pas le sexe des enfants, mais ça il s'en doutait. Il suffisait juste de choisir quatre prénoms, deux de filles, deux de garçons. Cependant, elle lui fit part d'une idée plutôt bonne: lire l'avenir pour le savoir. Cela ne le dérangeait pas, il préférait même à l'avance le savoir, comme ça il pourrait s'imaginer à quoi ils ressembleraient. Plus il pensait au bébés, plus son amour pour eux grandissait. C'est fou ce qu'une simple nouvelle pouvait donné un tout autre sens à la vie.

"Moi si cela te conviens, ça me conviens, et je ne vois pas comment on pourrait savoir autrement..."

Le réprouvé regardait son visage souriant, mais il sentait que quelque chose clochait, son sourire n'était pas comme d'habitude. Elle lui avoua d'un air triste qu'elle sentait que c'était des filles. Cela devrait la rendre heureuse, pourquoi est-ce qu'elle réagissait ainsi? Aimé tentait de comprendre, mais lui qui ne connaissait rien aux femmes avec beaucoup de mal. Elle finit par pencher la tête et elle se mit à pleurer doucement. A cette vision, le coeur du réprouvé se déchira de tous les côté. La voir pleurer était épouvantable, elle qui souriait tout le temps. Il s'empressa de la serrer dans ses bras. Puis, il s'allongea sur la couverture et posa le corps de la sirène sur le sien avec sa tête sur son épaule afin de pouvoir la réconforter au mieux. La main d'Aimé alla dans les cheveux de sa bien aimé pour la rassurer. Il ne savait pas quoi dire car il ne savait pas exactement ou était le problème, mais il avait une vague idée. De plus, parfois les gestes étaient plus éloquant que les paroles. Pour essayé de comprendre, il essaya de se mettre à sa place. Sûrement que le rôle de mère était bien plus effrayant que celui de père. Il ne savait pas vraiment l'âge de Vanille mais il se doutait qu'elle était plus jeune que lui. C'est ça, elle devait avoir peur d'avoir deux enfants en même temps et parler des prénoms l'avait fait craquer. Après quelques longues secondes de silence il se mit à parler:

" Tu seras une mère parfaite. Si c'est des filles comme tu dis et qu'elles seront aussi des sirènes, alors tu leur apprendra à nager comme des déesses, tu sautilleras avec elles et tu leur montreras toutes les bétises que l'on peut faire sur ces terres. Kesmos vous dira stop quand vous irez trop loin et moi je vous regarderais faire. Je vous ferais des calins quand ça n'iras pas et tous les deux on apprendra à nos filles comment se défendre. J'ai trouver un travail stable et bientôt j'acheterais une petite maison près de l'eau. On viendrait dans cette maison que pour nous reposer parce qu'entre temps nous ferons découvrir à nos filles toutes les beauté de ses terres."

Après le plus long discours qu'il n'ait jamais fait, Aimé se tut pour embrassé tendrement la futur mère de ses filles. Lui même s'étonnait de ses propres paroles sortient tout droit de son instinct de père. Peut être que inconsciemment il gardait des souvenirs de son enfance heureuse et qu'il savait s'y prendre au final. Peut être aussi que cette grotte où il avait tant de souvenir était magique et le faisait parler. Il se promit même de protéger ses filles comme ses parents l'avaient protégé.

"Chocolat..." dit-il dans un souffle.

Ce mot lui était venu comme ça, et il se dit qu'il irait bien comme prénom. Il lui rappelait le prénom Vanille et le chocolat s'était délicieux.

"Chocolat, tu en dis quoi?" demanda-t-il doucement.

Vanille se releva ce qui était bon signe. Elle ne pleurait plus et cela soulagea le coeur de Aimé. Lui, ne se releva pas immédiatement, se contentant de regarder sa bien aimé et de l'écouter. Elle aimait bien sa proposition et il sourit légèrement. Puis à son tour, elle lui exposa une idée de prénom: Kiwi. D'abord, le réprouvé fut surpris par cette idée. Un nom de fruit c'était tout de même étrange. Mains en y réfléchissant, chocolat c'était tout aussi bizarre. Kiwi c'était mignon. Il songea a du Kiwi au chocolat et cela le fit sourire encore plus. Oui c'était un jolie prénom qui lui convenait.

"Oui... j'aime bien" dit-il encore rêveur.

Soudain, Aimé se leva. Bien que la grotte protégeait sensiblement du froid, il ne faisait pas vraiment chaud. Il avait repérer un tas de bois à l'entrée de la grotte et il se dirigea vers lui pendant que le tigre de Vanille commentait. Il amena le petit tas au centre de la grotte et commença à faire un feu. Là, Vanille lui demanda son âge. Il releva brutalement la tête, surpris.

"J'ai 25 ans... et toi?"

Temps qu'à faire il lui renvoyait la question. C'est vrai qu'il fallait qu'ils se connaissent un peu plus maintenant qu'ils allaient vivre tout le temps ensemble. Kesmos leur fit part de ses craintes quand à l'arrivé d'une tempète. Aimé l'avait bien remarqué et le mieux qu'ils avaient à faire pour le moment, c'était de rester ici. Il tenait pas particulièrement à voler dans ce froid glacial. D'ailleurs Vanille eut la même réaction, lui disant que c'était mieux de rester ici pour parler tout en lui tirant la langue. Le sourire d'Aimé était maintenant constant. C'était plus un sourire niait qui prouvait qu'il ne pouvait pas être plus heureux.

Une fois le feu enclenché, il se dirigea vers la sirène de ses rêves pour l'embrasser tendrement. Puis, alors qu'elle lui demandait où est-ce qu'ils iraient ensuite, il la porta pour l'emmener près du feu. Là, il la posa sur sur lui pour l'avoir près de lui.

" Ou tu veux Vanille. Je te suivrais partout de toute façon. Si tu veux, on ira directement acheter notre maison."

Alors qu'il regardait inlassable l'ondine, il eut une soudaine envie de toucher son ventre pour ressentir la présence des ses bébés. Il passa la main sous les vêtement pour avoir un contacte directe avec sa peau. Puis, il se mit à le caresser tout doucement.

"Tu es magnifique avec ton ventre rond." dit-il tendrement.

Il était tellement heureux d'être avec elle que tout l'émerveillait.

"Je sais plus si tu me l'as dis, mais, tu veux bien me dire tout ce que tu as fais pendant tout ce temps?"

Bien sûr, Vanille lui avait dit, mais à ce moment là, il n'avait pas écouté.

Ainsi, elle avait 19ans. Mais cela n'étonna guère le réprouvé, qui savait plutôt bien évaluer l'âge des gens. Le problème, c'était que c'était un petit peu jeune pour avoir des enfant, surtout des jumeaux. Il grimaça alors, s’inquiétant pour sa bien aimé.

Ensuite elle lui dit qu'elle se trouvait hideuse avec son ventre rond et Aimé ne comprenait pas. C'était pourtant magnifique à ses yeux. Pour la contredire, il passa également son autre main sous ses vêtement pour caresser sa rondeur avec ses deux mains. Il avait son corps fin entre ses bras et s'était tellement apaisant.

Puis, vint le récit de ce qu'elle avait fait. Là, Aimé fronça les sourcils. Vanille, servante? C'était possible ça? Avait-elle était forcé? Pourtant, elle n'avait pas vraiment l'air d'être affecté. Mais, de tout évidence, peu de chose affectait la sirène. Le réprouvé restait un peu inquiet, même si le principale, c'était qu'elle était là maintenant, seine et sauve. Et puis, d'après ce qu'elle disait, le responsable était mort, alors il ne valait peut être mieux pas trop remuer le couteau dans la plaie. Ce fut au tour de l'ondine de lui demander ce qu'il s'était passé de son côté.

"Et bien, j'ai rencontré un homme, un certain Keron Liture. Il veut rétablir la paix entre les démons et les anges, et il pense que la solution c'est les réprouvés. Je ne sais pas s'il va réussir, mais il m'a proposé un travail stable, alors j'ai accepté."

A vrai dire, Aimé n'était pas sûr que ce travail lui convenait. Toute sa vie il avait refuser de faire partie d'un gang ou d'une organisation de toute sorte. Mais voilà, le réprouvé avait décidé de changer, Vanille l'avait fait changer. Il devait voir plus de monde, être moins solitaire, et cette organisation était faîtes pour lui, car il avait encore beaucoup de liberté.

Elle avait aussi demandé si Coxy allait bien. Elle avait mis du temps à se faire à l'idée qu'elle n'était plus la seule dans la vie d'Aimé, mais elle avait réussit. Maintenant qu'elle avait appris qu'il aurait bientôt deux autres filles, elle bouillonnait de jalousie et elle ne disait plus rien. Il était peut être de temps de lui parler, de mettre les choses au claire avec Vanille et Kesmos. Doucement, il la sortit de ses cheveux et elle protesta. Il la posa sur sa main et dit à voix haute.

"Elle avait froid oui, mais maintenant ça va mieux. Elle croit que je vais l'abandonné maintenant que je vais... que l'on va avoir des bébés."

"Oh ça, va, tu es pas obligé de tout lui dire ce que je pense!"

"Mais, tu vois bien qu'elle s'inquiète pour toi!" dit-il cette fois en pensée.

Il tendit la main vers Vanille pour lui présenter Coxy.

"Tiens, je crois qu'elle ne veux pas me parler à moi."

C'était une invitation indirecte pour que toutes les deux fassent plus ample connaissance sans qu'il n'y plus d'hostilité.

Vanille se mit à parler à Coxy et le réprouvé en fut ravi car il n'avait pas vue les choses sous cet angle. Maintenant qu'ils étaient tous réunis la petite coccinelle recevrait beaucoup plus d'amour. La sirène l'aimait déjà beaucoup et il était certain que ces bébés allaient l'aimer aussi. Normalement, une famille est faîte d'amour et il pouvait dire qu'il formait tous une famille. Rien ne pouvait plus remplir de bonheur ce réprouvé si solitaire. Coxy commençait aussi à se rendre compte, et elle ne savait plus quoi dire. Elle n'était vraiment pas habituer au changement, alors il ne fallait pas lui en vouloir.

Aimé finit par remettre son amie dans sa cachette, il fallait lui laisser encore le temps de se faire à l'idée. Il se pencha ensuite sur l'ondine pour l'embrasser afin de la remercier. Maintenant, il n'aurait plus à subir la mauvaise humeur de sa coccinelle.

Ensuite Vanille lui demanda en quoi consistait au juste son travail. Il en fut un peu étonné car pour lui cela lui paraissait vraiment évident.

« Et bien un travail de mercenaire, c'est mon travail habituel. Au moins, avec cet organisation, je suis sûr d'avoir toujours du travail »

Le réprouvé disait cela comme si c'était normal. Après tout, ils s'étaient rencontrés alors qu'il était en train de torturer un homme, elle connaissait très bien son travail et elle ne lui avait jamais rien dit. D'ailleurs, elle l'avait même aider. Aimé se remémora ses moments avec nostalgie et il espérait que cela puisse se reproduire.

La sirène qui était une pile électrique ambulante, voulu alors sortir d'ici et cela fit grimacer le futur père qui ne l'entendait pas de cette oreille. Il n'allait tout de même pas la laisser sortir d'ici avec ce temps et maintenant qu'elle était enceinte, il risquait de la surprotéger.

« Non » répondit-il de son ton éternellement neutre.

C'était claire et net, ils ne sortiraient pas d'ici et il n'avait rien d'autre à ajouter. Il était comme ça, et Vanille devait bien le savoir. Ce n'était pas que c'était un homme autoritaire ou oppressant, mais la sirène avait tendance à écouter ses envies plutôt que de réfléchir aux choses plus censées. Il la laisserait faire tout ce qu'elle voudrait, mais pas maintenant, ce n'était vraiment pas le moment. Il la regarda se toucher le dos avec vigueur et il fronça les sourcils. Comme il était très inquiet pour elle, il voulut savoir ce qu'il y avait sous ses vêtements et tout simplement, il passa une main sous le manteau pour toucher sa peau si douce. Malheureusement, cette dernière était loin d'être douce. Elle avait l'air abîmé et toute râpeuse. Aimé souleva alors ses vêtements pour voir ce qu'elle avait au juste. Et là, horreur! Son dos était emplie de croutes énormes et ce n'était vraiment pas beau à voir. Le coeur du jeune homme se serra. Lui qui adorait admirer le corps de sa bien aimé, le voir dans cet immonde état lui faisait quelque chose, il ne supportait pas cette vision.

« Qu'est-ce qui t'es arrivé? » demanda-t-il cette fois d'un ton étonnement sévère et autoritaire.

Son côté démon recommençait à sortir, mais pour le moment, il réussissait à le contrôler.