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 Un Majordome des Enfers - Solo Lily-Lune, Partie II

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Sam 13 Avr 2013, 01:28

Un Majordome des Enfers - Solo Lily-Lune, Partie II Vs10Un Majordome des Enfers - Solo Lily-Lune, Partie II Sans_t17

    Le génie laissa son sourire s'agrandir un peu plus encore. Il semblait légèrement songeur, peut-être perdu dans les souvenirs d'une époque passée. « Votre grand-père était un homme comme on en voit peu ! J'ai longuement vécu a ses côtés, il y a de ça quelques temps.» - « J'ai cru le comprendre.» - « Puis-je ? » demanda-t-il avec son petit air charmant, une main dans le dos, légèrement courbé, l'autre main tendue vers Lily-Lune. La jeune femme hocha doucement la tête, et le génie prit délicatement l'une de ses paumes pour mieux contempler le doigt orné de la chevalière. « Je ne pensais pas la revoir un jour. Je l'avais offert à votre Grand-Père. C'est moi même qui ai forgé ce bijou, selon ses vœux. Oh, vous vous en doutez très certainement, elle n'ait guère d'or ou d'argent, ni même d'un quelconque métal, aussi précieux soit-il. Elle est un concentré pure de magie. Ma magie. C'est un peu un morceau de mon être. Marcus la voulu changeante, qu'elle puisse être unique à chaque personne de sa descendance qui la porterait.» - « Un belle œuvre. Elle m'a tout de suite plu.» - « J'en suis heureux. Elle vous va magnifiquement.» Et le silence s'installa pour quelques longues secondes, qui s'écoulèrent dans le calme paisible des chutes secrètes des Terres d'émeraude. « Vous n'avez rien à me dire, ma Dame ?» finit-il par demander, le regard interrogateur, l'éclat au fond de ses prunelles bleues étranges. Lily-Lune laissa glisser ses yeux sur son visage. « Attendez-vous de moi des paroles bien particulières ?» - « Oui, en effet. Pourquoi seriez-vous ici, si ce n'était pas le cas? » - « Pour en apprendre un peu plus sur l'histoire de ma famille.» - « Regardez vos mains, s'il vous plaît.» L'Orine s’exécuta et baissa doucement la tête pour contempler la chaîne entremêlé dans ses longs doigts pales, et le petit médaillon rond qui reposait au creux de sa poitrine. « Tel un contrat, la possession de mon habitacle nous lit l'un à l'autre. Je suis votre Génie des Enfers. L'épée de vos actions. Vos traits me rappellent feu votre grand-père, je continue à le servir et étant au vôtre. Son désir et dernier vœu était d'appartenir à sa descendance. C'est ainsi que je m'offre à vous.» - « Je n'ai jamais vu un Génie accepter avec joie la servitude.» Un petit son semblable à un «hum» s'échappa de ses lèvres, et durant un très bref instant, ses yeux furent aussi rouge que la lave du Volcan Ardent « J'ai aussi mes raison, vous vous en doutez. Mais je pourrais vous être des plus utiles.» - « Continuez.» - « J'ai un métier, voyez-vous. Je suis un majordome. Que je sois le vôtre.» Lily-Lune fit délicatement quelques pas sur le côté.

    « Je ne suis pas sûre que ce soit une bonne idée. Il faut que les Orines acceptent votre présence à Maëlith.» - « Vous y vivez ?» - « En effet, je suis la Vénus.» - « Réellement ? Mon rôle dans la grande fresque de l'univers serait-il donc de vivre pour être au service des Rois et Reines de la famille Araé ?» - « Qui sait. Mais je ne pense pas que vous devez être mon .. génie éternel.» - « Je pense le contraire. Je suis un pion, le vôtre. Vous n'avez que deux mots à prononcer, mon nom et mon prénom. Je sais que vous les connaissez. Juste deux mots à prononcer pour que tout commence, ou que ce soit la fin, suivant les points de vue.» Lily-Lune tourna les talons, pensive. Sébastian lui emboîta le pas. « Un homme à tout faire pourrait vous être d'une grande aide, non ?» Lily-Lune ne répondit rien, mais après tout, pourquoi pas ? Elle avait tant de travail. Si ce génie pouvait l'aider … « Jadis, je réglais bon nombre de la paperasse du Mars. J'ai de nombreuses qualités que je serais ravi de mettre à votre disposition.» - « Je pense que j'ai besoin de réfléchir.» Il sourit. « Je vais vous montrer quelque chose. Permettez.» Il prit la main de Lily-Lune pour l'entraîner un peu plus loin. « La vue d'ici est magnifique.» La jeune femme contempla quelques instants les environs, avant de s’asseoir sur l'herbe fraîche , jambes repliées, elle laissa ses yeux sombres vagabonder sur les roches et les petites cascades. Levant très légèrement la tête, elle vit que l'arbre sous lequel elle se tenait, qu'elle ne connaissait pas, laissait les pétales de ses étranges fleurs voleter dans les airs. Elle sourit.

    « Tenez.» Sébastian, tout sourire, tendait à Lily-Lune ses vêtements pour que l'Orine puisse se rhabiller. Il était d'ailleurs très étonnant qu'elle n'en ai pas éprouvé le besoin jusqu'alors, elle qui était si pudique. Mais il fallait bien dire que ces vêtements étaient mouillés, mais à présent on ne peut plus sec. Elle murmura un merci. « Alors, ma Dame ?» - « Je ne sais pas, navrée, mais c'est une décision importante, autant pour vous que pour moi.» - « Seulement moi, je sais ce que je veux.» - « Pardon ?» Sébastian se rapprocha dangereusement de la jeune femme qui, gênée par cette soudainement proximité, recula lentement, ses grands yeux noirs plongés dans le feu des prunelles du génie. Mais il continua d'avancer, obligeant encore et toujours Lily à reculer. Un drôle de sentiment dans tout le corps, elle tâchait d'éviter cet homme, mais elle finit par se heurter à un arbre. Sébastian plaça ses bras de chaque côté de la tête de Lily-Lune, l'emprisonnant de son corps, il approcha ses lèvres tremblantes des siennes pour lui murmurer avec un certain délice dans la voix : « Je connais ma destinée. Je sais qu'elle est liée à la vôtre. Je m'offre à vous. Utilisez-moi. Et moi aussi je vous posséderais à ma manière. Vous n'avez qu'à dire mon nom.» Sans éloigner d'un millimètre sa tête, il prit le collier des mains de l'Orine pour le glisser à cou. « Ce médaillon est fait pour vous.» Lily-Lune se sentait plutôt mal, le regard légèrement détourné, elle tâchait de respirer normalement mais ne pouvait rien faire contre les battements affolés de son cœur. « Ressentez-vous, ce désir ?» - « Arrêtez maintenant !» Elle avait presque crié, de colère, peut-être de honte, aussi. Lui, sourit. « Et surtout ne me sortez pas l'argument de la femme enceinte. La chose dans votre ventre est minuscule, à peine existante, tant elle est récente. Je vous propose de goûter à l'interdit. Et aux prémisses du paradis.» Et il déposa doucement ses lèvres sur celle de Lily, qui voulut réagir dans un geste brusque mais n'en n'eut guère l'occasion, puisque le génie tenait fermement ses poignets au dessus de sa tête. Et quand il finit par sentir que sa proie abandonnait la bataille, il relâcha ses bras, pour glisser doucement ses mains sous les vêtements de la jeune femme, effleurer sa peau nue et la caresser. Et après de longues minutes, il remonta les bras sur ses épaules pour faire couler le tissu de la robe de l'Orine le long de son corps. « Vous êtes une femme magnifique.» lui susurra-t-il à l'oreille avant de la prendre dans ses bras pour une toute autre danse.

    Il est clair que c'était une expérience totalement différente de ce qu'elle connaissait. Et elle le regrettait déjà, s'en voulait au point de vouloir mourir sans pouvoir s'empêcher de continuer, ou tout du moins, à se laisser faire. Sébastian lui avait promis de lui montrer les portes du paradis, et le génie tâchait de tenir parole. Allongée dans l'herbe, elle ne pouvait empêcher les gémissements et les cris de franchir ses lèvres. Elle n'avait connu que Caleb, un homme doux et passionné. Sébastian était tout autre, plus fort et puissant, plus déterminé et brute. Mais elle culpabilisait de cet acte, quand bien même il était merveilleux et excitant, elle n'avait pas l'impression d'agir selon son bon vouloir, son corps ne lui obéissant plus, et non pas sous l'effet du désir, car elle avait déjà éprouvé une forte attirance pour des hommes sans pour autant leur abandonner le moindre baiser, mais plutôt par des vices et des enchantements. « Dites-le.» murmura-t-il, le souffle court. « Je ne serais qu'à vous, vous serez ma seule maîtresse. Votre diable majordome, votre génie éternel pour le meilleur comme pour le pire.» Il plongea sur ses lèvres pour quémander quelques baisers. « Votre serviteur des ténèbres.» Il accéléra la cadence. « Dites-le. Dites mon nom. Je désire être à vous.» - « Sébastian Michaels.» Mise en scène savamment pensé ou hasard, quoiqu'il en soit, ce fut le moment choisis pour l'extase.

    Sébastian sourit, un drôle d'éclat au fond de ses prunelles rougeoyantes, et ils restèrent quelques instants corps contre corps. « Maintenant lâchez-moi.» dit sèchement Lily-Lune qui se sentait bafouée et déçue d'elle même, d'avoir trahie Caleb, l'homme qu'elle aimait. Le génie ne chercha pas à protester et s'habilla en quelques instants, revêtissant en moins de temps qu'il ne faut pour le dire son uniforme de sombre. « Je ne suis pas sûr et certain que cette relation professionnelle parte du bon pied.» Lily-Lune le gratifia d'un regard sombre, n'ajoutant pas un mot. « Si cela peut vous soulager la conscience, sachez que cet endroit est connu pour cela. Il agit comme un philtre d'amour et d'envie. L'eau, surtout. Vous vous êtes baignée. Cela vous a été fatal.» Elle se mordit doucement la lèvre inférieure, une question brûlante qu'elle n'osait poser. Sébastian sourit, il semblait même refréner un petit rire. « Donc vous n'étiez pas vous-même, si vous vous le demandiez. Et j'ai profité de la situation. Veuillez m'en excuser, mais je devais réaliser le dernier vœu de votre grand-père, quitte à user de moyen peu conventionnel. Mais si vous le souhaitez, vous pourriez oublier tout cela.» - « Comment ? Et oublier quoi ?» - « Disons que je peux modifier ce passage de votre vie dans votre mémoire, par cette simple potion.» Il sortit une petite fiole de l'une de ses poches, qu'il tenait près de son visage. Le blanc de son gant faisait ressortir l'étrange couleur du liquide. « Vous vous souviendrez de tout, dirons-nous, de notre conversation, mais plus vraiment de comment vous en êtes venue à prononcer mon nom.» Elle détourna la tête. « Ce serait fuir.» - « Ce serait me faire pardonner.» Lily-Lune contemplait la surface de l'eau, responsable d'après le génie de tout cela. Le si doux parfum qui flottait dans l'air n'avait plus la même senteur pour Lily-Lune. Peut-être parce qu'elle savait qu'il y avait une supercherie. Mais au moins, tout s'expliquait. Ce n'était absolument pas son genre que de coucher avec un illustre inconnu. Elle ne s'offrait pas aux gens ainsi. Elle avait attendu bien longtemps la bonne personne, et voilà qu'un génie souillait son âme.

    « Quel était son dernier vœu?» - « Je ne peux vous le dire.» - « Je crois que vous me devez au moins ça.» - « Oui et non. J'aimerais vous le dire.» Il s'agenouilla près d'elle, laissant glisser sur son visage un regard intensément doux. « Je suis à vous, votre génie, votre majordome, ma Dame. Mais mon silence faisait partie de son vœu.» - « Soit je le respecte.» Elle dût presque lutter pour demeurer calme et tranquille tant cet homme la troublait. « Quittons ce lieu.» C'était très certainement le plus sage.


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Sam 13 Avr 2013, 16:19

    « Où m'emmène-tu ?» demanda Lily-Lune en contemplant les environs, bien qu'il n'y avait pas grand chose à regarder, si ce n'est des étendues de sable clair et un ciel d'un bleu éclatant. L'Orine leva doucement ses grands yeux noirs vers les cieux. Elle n'aimait pas vraiment le Désert, ces coins arides n'étaient guère pour elle qui avait plus une âme hivernale ou printanière. Sa peau d'un blanc laiteux ne supportait que très peu d'autant plus les affronts de l'astre du jour, bien qu'elle ait dissimulé la majorité de son être sous une fine cape d'un blanc immaculé. « Ne vouliez-vous pas en savoir plus sur votre famille ? Je tâche de vous aider, ma Dame» répondit Sébastian avec son habituel voix envoûtante et la politesse exquise qui le caractérisait. Très vite et presque naturellement, il s'était installé entre le génie et la jeune femme une relation qu'on pourrait qualifier de banale entre maître et domestique. A ceci près que Lily-Lune préférait se méfier de son majordome, bien qu'elle l'apprécie, et ce malgré qu'elle ne le connaisse que depuis très peu. « Et c'est dans le Désert que je trouverais des réponses à mes questions.» Ce n'était pas vraiment une question, plutôt une constatation perplexe. La jeune femme laissa son regard d'encre vagabonder dans les environs, peu convaincue, bien qu'elle ne veuille en aucun cas remettre en cause les talents et la façon de faire de son majordome qui avait l'air de pertinemment savoir où il voulait aller. Le chemin ne fut pas très long, mais assez éprouvant pour la jeune femme qui ne s'habituait décemment pas aux températures hautes. A choisir, elle préférait vivre dans le froid glacial des tempêtes de neige que sous un soleil de plomb. Pas un once d'un petit vent frais. C'était bien pesant. Voyager à dos de chameau n'était pas non plus ce qu'elle préférait. Elle trouvait ces bêtes très inconfortables. Cependant, elle ne voulait pas faire de caprice et acceptait cette monture. Jetant un petit coup d’œil à Sébastian, elle put constater que celui-ci avait l'air parfaitement à l'aise, et que la chaleur étouffante ne le gênait en rien malgré qu'il n'ait pas quitté son uniforme noir.

    « Nous y voilà.» finit-il par annoncer. En quelques mouvements rapides et élégants, il descendit de son chameau pour venir tendre une main à Lily-Lune, qu'elle prit délicatement et sans rien dire pour pouvoir descendre. Mais elle ne put même pas se laisser glisser le long de la bête comme elle l'avait pensé, Sébastian la fit littéralement tomber dans ses bras, avant de la remettre sur pieds. Se passant de commentaire, Lily-Lune fit quelques pas en avant pour contempler l'oasis qui s'étendait face à elle. Un petit sourire aux lèvres, elle finit par se retourner vers le génie : « Pourquoi ici ?» - « Votre grand-père venait souvent dans les parages. Il aimait les grandes aventures et les périples à travers le monde, il aimait le Désert et ces nomades. Je l'accompagnais souvent. Il devrait y avoir des vestiges de son passage, cette oasis était son endroit de prédilection pour les pauses. Aussi, je me suis dis que vous préfériez un cadre agréable pour que je vous compte ce que je sais, et que je vous montre des brides du passé de votre famille.» Elle hocha doucement la tête, et ensemble, ils avancèrent près du rebord de l'eau pour s'asseoir non loin. « Je t'écoute.» Ce fut Lily-Lune qui brisa le silence. Sébastian sourit.

    « Votre grand-père était un grand conquérant dans l'âme, ma Dame. Il a toujours regretté d'être né Orine à ce que je sache, cependant, il s'est toujours bien gardé de me formuler le vœu de changer sa condition. Il vivait dans le paradoxe. Et je pense qu'il ne souhaitait pas abandonner son peuple qu'il affectionnait particulièrement justement à cause des faiblesse qu'on leur lie. En tant qu'homme, puis Mars, il a voulu être le grand protecteur de ses dames et afficher une personnalité forte pour repousser l'ennemi. Tactique qui a marché, d'ailleurs, puisque sous son règne, les autres races préféraient laisser tranquille Maëlith et faisaient en sorte que leur déboire avec les Orines ne parviennent pas aux oreilles de Marcus. Il n'hésitait pas à se déplacer pour faire lui-même justice, et il était plutôt craint. Il avait suivis de nombreuses formations avec des créatures de toute race pour augmenter sa puissance, et voyageait à travers tout les continents à la recherche de nouveau, toujours dans l'optique de renforcer sa force. On lui reprochait souvent ce goût pour l'aventure et cette perpétuelle recherche de puissance magique et physique. Des quatre coins du monde, il ramena des artefacts qu'il entreposa bien sagement à Maëlith, à l’abri des regards indiscrets. Il taisait même cette pièce secrète aux autres, il avait choisis de ne pas le dire aux siennes, pour les protéger.» La commissure de ses lèvres tressaillit. Il semblait pensif, mais gardait la tête haute et un regard bien droit, et se fichait de toute évidence éperdument d'avoir les cheveux dans les yeux. Peut-être était-ce sa coupe habituelle, depuis le première instant, il était ainsi. Il continua son récit : « C'est d'ailleurs dans l'une de ces escapades interdites qu'il m'a trouvé. Cette époque lointaine est gravée dans mon esprit comme mon souvenir le plus proche. En ce temps là, je vivais dans un grand palais, non loin d'ici, appartenant à un déchu avide et envieux qui avait une emprise sur ces terres de sable. Et j'étais son génie. Il me gardait jalousement avec lui en prenant garde de bien cacher ma présence aux autres. Il ne voulait pas risquer de me perdre bêtement. Je dois avouer que ma vie en ce temps là était plutôt calme et douce. Je vivais comme bon me semblait, j'avais mes appartements privés, je pouvais circuler comme j'en avais envie … Ariskha me laissait faire tout ce que je voulais. Peut-être parce qu'il avait peur de moi. Il gardait toujours à son cou mon habitacle, et savoir que je répondrais au moindre de ses appels lui suffisait. Tout ce que je désirais m'était servis sur un plateau d'argent.» Il sourit. Visage de l'ange qui dissimulait un démon. « Une vie d'ennui en somme. Et j'ai profité de la venu de Marcus pour semer un chaos sans pareil dans le palais. C'est moi qui l'ait détruit. Et alors que je m'approchais du cadavre de mon ancien maître pour lui reprendre mon habitacle et repartir en toute tranquillité, je le vis, cet Orine, se pencher lentement, main tendu, pour prendre mon médaillon. J'avais changer de maître.»

    Sébastian resta silencieux quelques instants, le temps de sortir d'un petit panier la panoplie entière pour faire du thé. Lily-Lune haussa les sourcils. « Quand as tu pu préparer tout ça ?» Elle n'avait rien vu. « Un majordome de la famille Araé doit être capable du mieux.» Il sourit puis tendit une tasse à l'Orine. « Thé glacé.» La jeune femme prit délicatement la tasse. Un petit rafraîchissement n'était pas de trop. « Avez-vous faim ?» - « Non merci. Je t'en prie, continue à me parler de vos vies d'autrefois.» - « Bien.» Il prit une courte inspiration.

    «Je dois avouer que je n'étais pas des plus ravis de voir un autre homme en possession de mon habitacle. J'avais voulu me libérer, et je me retrouvais une nouvelle fois enchaîné, et c'est de mauvaise grâce que je suivis votre grand-père. Mais je ne sais pas exactement comment expliquer ce qui s'est passé, s'il y a même des mots pour le définir. Il était tout simplement différent. Et je me suis mis à être son majordome, et non plus son génie, bien qu'il continue à garder mon habitacle. Je suis resté des décennies à son service. De temps en temps, il faisait un vœu, lorsque la situation l'exigeait. Et chacun respectait le contrat silencieux que nous avions passé. Puis un jour, alors que je le rejoignais dans son bureau pour lui servir du thé et lui remettre un rapport, je vis étaler devant lui une tonne de paperasse, me concernant. Il avait fait des recherches sur moi, me précisant que je savais tout de lui, et qu'il voulait en apprendre plus pour moi. En effet, durant presque un siècle, j'étais à ses côtés. Je devais être celui qui le connaissait le mieux. Mais je n'ai jamais rien dit sur moi. Il avait donc mené sa propre enquête et retrouvé ma trace dans un monde aujourd'hui éteint. J'étais un démon, avant d'être génie. Je ne sais comment il avait réussi à obtenir tout cela, mais le fait était là. A ce moment précis, les choses étaient tendues. Je voyais clairement devant lui un morceau de papier, vestige d'une vieille lettre, où mon nom était inscrit des plus clairement. Il n'avait qu'à le prononcer pour que je lui appartienne. Il m'a dit plus tard, que c'était la première fois qu'il me voyait le toiser avec un certain mépris, le feu au fond des yeux. Mais il n'a rien dit. Il m'a regardé avec un sourire et a rangé tout les papiers. Ou plus exactement, il les a jeté dans la cheminée, en me disant que maintenant, il savait.» Il haussa les épaules. « Et la vie reprit son cours. Bientôt entachée par sa mort, je savais sa fin proche et lui aussi.» Lily-Lune réfléchit quelques instants à tout ce qu'elle venait d'entendre.

    « Cela ne m'explique pas tout.» constata la jeune femme en faisait surtout allusion à ce qui venait de se passer avec elle quelques heures auparavant. « En effet. Mais je ne peux tout vous dire, rappelez-vous en. Je fais de mon mieux pour satisfaire votre curiosité sans pour autant trahir le dernier vœu de votre grand-père. Lui n'en avait que trois.» - « Ma curiosité ?» répéta-t-elle plus sèchement, les sourcils légèrement froncés. « Vouloir connaître l'histoire de ma famille relève de la curiosité, soit, je le consens. Mais le lien qui nous unit non.» Il sourit. « Je sais. Mais je peux répondre à vos désirs concernant ceci.» Agacée, Lily-Lune tourna la tête dans un petit soupire. Elle avait la désagréable impression d'être manipulée par ce génie qui voulait très certainement arrivé à ses fins. « Ne m'en voulez pas, ma Dame. Je suis votre majordome, entièrement dévoué. Parlez et ordonnez, j'agirais. Le moindre de vos ordres sera suivit. Je ne suis qu'un majordome des Enfers, votre génie des ténèbres, et je veillerais sur mon Ange. Faites de moi un pion pour le grand échiquier de votre vie. Je vous aiderai jusqu'à l'échec et mat.» Face à ses paroles, Lily-Lune demeura silencieuse pendant quelques longues secondes, elle ne regardait même pas le jeune homme. Puis, elle finit par dire dans un soupire : «As-tu encore des choses à me raconter.» Il sourit. « Toute une histoire. Et c'est celle de la vérité, pour peu que vous osiez la regarder en face.»


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Lun 15 Avr 2013, 13:16

« Marcus Araé. Peu de gens le connaissait sous ce nom, qui était bel et bien le sien, comme vous le savez. Il préférait se faire appeler par celui de sa maîtresse à laquelle il était entièrement dévoué. Cependant, malgré tout l'amour qu'il lui portait, je n'ai jamais réellement pu cacher toute la répulsion que la simple vision de cette horrible femme m'inspirait. Vous vous en doutez, elle était loin d'être laide. C'était même plutôt une belle femme, quoiqu'une beauté classique, et je dirais même banale. Une petite blonde aux yeux clairs, sans rien d'extraordinaire, assez jolie et charismatique pour faire tourner ses prétendants en bourrique et obtenir tout ce qu'elle voulait en promettant monts et merveilles, mais en soit, c'était juste une demoiselle parmi tant d'autres. A ceci près qu'elle n'était pas une petite écervelée, bien au contraire, son esprit était vif. Elle avait reçu une bonne éducation et entretenait son intelligence. C'était une manipulatrice hors pair. Navré de parler ainsi de votre grand-mère, mais je tiens à vous raconter les événements tels que je les ai vécu. Il ne s'agira peut-être pas de la vérité, mais en tout cas, il s'agira de la mienne.» Ni Sébastian ni Lily-Lune n'avaient bougé de place. La Vénus demeurait assise dans le sable, bien droite et le regard au lointain, elle se laissait bercer par ses contes de sa famille, tandis que le génie, debout derrière elle, parlait, sans s'arrêter de tout ce que lui revenait en mémoire. « Élisa Koper. Ainsi se nommait la maîtresse de Marcus, et donc votre grand-mère. Percer à jour son petit jeu n'était pas chose aisé, elle menait sa partie d'une main experte, avec tact et brio. Mais je crois ne pas avoir mis plus de deux minutes à comprendre qu'elle n'était ni sincère, si sentimentale, ni la charmante petite fée qu'elle prétendait être. Elle aussi était avide de pouvoir, mais elle avait des optiques bien plus personnelles que votre grand-père et ne pensait qu'à son bien-être personnel et son confort. Elle aspirait à un vie de luxe et de pouvoir, elle voulait être craint et répugnait d'être née dans un peuple qu'elle qualifiait d'inutile et faible. Je pense qu'elle cherchait depuis longtemps un moyen de préserver son âme. Avoir une Orine était une bonne solution, mais les mâles ne courent pas les rues par chez vous, et berner une jeune fille n'est pas aussi facile qu'il n'y paraît. L'arrivée de Marcus a du être pour elle une bénédiction. Elle l'a envoûté, de telle sorte à ce qu'au final, Marcus finit par croire qu'il la voulait comme maîtresse, elle et elle seule. Elle a réussis à inverser les rôles et a répondu son énigme avec une petite moue, comme s'il s'agissait d'un sacrifice. Elle ne voulait pas passer comme désireuse d'avoir une Orine à ses côtés.» Il soupira. « Tout ce que je vous raconte, je ne l'ai pas vu de mes propres yeux. Élisa était la maîtresse de Marcus, dans tout les sens du terme d'ailleurs, depuis déjà des années quand je suis rentré à son service. Mais cerner ce personnage n'a pas été difficile. Faire prendre conscience à Marcus qu'il était manipulé par sa belle adoré était par contre une toute autre affaire. Je crois que nous avions là notre seul sujet de discorde, l'unique point où nous tombions en désaccord.»

Un mince sourire étira lentement les lèvres couleur du sang de Lily-Lune, qui demanda doucement de sa voix claire : « Et que penses-tu de mon maître, à moi ? Je préfère te demander plutôt que d'avoir des surprises plus tard.» - « J'ai été surpris de voir qu'il s'agissait d'une femme.» - « Je préfère qu'il en soit ainsi. Je demeure maître de mes sentiments, je ne l'envisage pas autrement que comme une amie. Je devais avoir un maître, car beaucoup trop de monde louchait sur ma personne. Que la Vénus soit une Orine libre était une belle occasion pour beaucoup. J'ai décidé d'y remédier. Ce ne fut pas aisé, car je devais croire qu'il s'agissait d'un homme alors que je ne désirais donner mon énigme qu'à une femme. J'ai du mettre au point toute une stratégie.» Sébastian hocha la tête, souriant, et dans un petit rire. « Je vois. En tout cas, cette Cyanide m'a l'air intéressante. Je ne peux qu'être étonné de voir que vous avez pour maître un génie, un mauvais choix en somme, mais je n'ai rien à lui reprocher. Pour l'instant, tout du moins.» - « Continue à me parler d’Élisa et de Marcus.»

« Marcus n'était qu'une simple Orine quand il a rencontré Élisa. Elle a du déceler chez lui un certain potentiel, car dans le cas contraire, je pense qu'elle aurait préféré passer son chemin plutôt que de se lier à quelqu'un d'inutile et stupide. C'est elle qui l'a poussé à la grandeur, dans l'ombre, pour qu'il devienne le Mars, bien qu'elle aurait voulu le contrôler davantage. Elle n'a jamais réussis à lui enlever ses principes et ses convictions, et continuait à se battre pour la cause Orine quant bien même cela énervait sa maîtresse. Il avait tout de même réussis d'une certaine manière à se détacher d'elle. Pas suffisamment à mon goût, cependant. Face au petit jeu d’Élisa, je suis moi même entré dans la partie. Elle m’appelait Le Fou. Et moi je l'agaçais en la disant Tour, elle qui se voulait Reine. Pour vous montrer à quel point elle était pointilleuse, ne serait-ce que sur un banal surnom, égocentrique et narcissique. J'ai commencé à moi aussi à faire pression sur Marcus. Après tout, j'étais son génie, et à l'époque, avant mon long sommeil qui m'a affaiblis, j'étais plutôt puissant et largement en mesure de briser ce qui fut fait. Il ne l'a cependant jamais souhaité, bien que quelque fois, je voyais nettement pointé dans son regard une hésitation.» Sans arrêter son récit, il servit une nouvelle tasse de thé glacé à l'Orine. « Puis un beau jour, Marcus fut sacré Roi, alors que l'ancienne Vénus venait de rejoindre votre charmant champ de campanules bleues. Élisa était ravie de ce qu'elle devait voir comme une promotion et l'apogée des résultats de ces manigances. Car après tout, c'était aussi un tremplin pour elle. Et il a fallu choisir pour la suite. Marcus avait de nouvelles responsabilités et il ne pouvait plus vivre à la Rivière avec sa maîtresse. Il avait du mal à envisager l'existence sans elle, et elle refusait d'avoir une autre Orine à son service. C'est donc tout naturellement qu'elle est venue s'installer à Maëlith.» Il ricana. « Les Muses à cette époque étaient très virulentes. D'autant plus qu'un homme était au pouvoir, elles ne l'appréciaient guère, puisque toute espérait avoir la place. Elles avaient de nombreux pouvoirs, à cette époque. Jusqu'à votre réforme, d'ailleurs. L'arrivée d’Élisa au village était assez mal vu du Conseil, mais la population qui ne voyait en elle qu'une petite fée inoffensive et douce, l’accueilli bras ouvert.»

Sébastian leva les yeux vers le ciel, soudainement silencieux. « Il se fait tard, ma Dame. Il serait grand temps, je pense, soit d'aller vous coucher soit de nous en retourner chez les vôtres.» - « Je n'ai pas envie de retourner au village pour l'instant. Nous resterons ici pour la nuit.» - « Bien. J'avais préparé une tente dans cette éventualité.» Il l'installa en moins de temps qu'il ne fallait pour le dire, et alluma un petit feu. « Les nuits sont fraîches, parait-il.» Et c'était aussi pour faire le dîner de toute évidence. Le génie s'attela à la préparation de tout un repas pour l'Orine qui ne releva pas. Il voulait se comporter comme un parfait majordome, et la chose était plutôt réussis. Les discussions étaient alors légères et banales. Ce n'était plus l'heure des histoires d'autrefois qui ne reprendraient que le lendemain. Lily-Lune ne mit guère de temps à s'endormir, et Sébastian, silencieux, veilla sur son sommeil sans rien dire.

« Reprenons la conversation d'hier, à présent.» dit Lily-Lune avec un petit sourire aux lèvres. La chaleur était étouffante en cette matinée au désert, la Vénus avait longuement hésité à aller se baigner, puisqu'elle gardait un mauvais souvenir de sa dernière fois qu'elle avait plongé dans l'eau en compagnie du génie. Mais elle s'était vite résignée et avait plongé dans l'eau vêtue d'une courte robe blanche. Elle ne sortit pas du lac, préférant écouter les histoires du majordome sans s'évanouir à cause des températures. Sébastian, appuyé lâchement contre un rocher, un sourire aux lèvres, entrouvrit les lèvres pour continuer :

« Marcus avait beaucoup de choses à faire, et il aimait toujours autant partir à l'aventure. Ce comportement gênait Élisa qui le combattait avec hargne dans ce qu'elle appelait ces «excentricités». Quelques disputes éclatèrent entre eux. Marcus n'était pas le fidèle et loyal toutou auquel elle s'attendait, et elle était en colère de ne pouvoir le contrôler à sa guise pour réaliser ses plans. Je crois que c'est à partir de ce moment là que votre grand-père comprit à qui il avait réellement à faire. Mais il continuait à l'aimer et ne pouvait envisager sa vie sans elle, alors qu'il lui restait un vœu à me formuler, et qu'il aurait pu définitivement se débarrasser d'elle. Les mois qui suivirent furent assez froid au niveau du relationnel. Élisa et Marcus se comportaient comme des étrangers l'un à l'égard de l'autre. Des étrangers qui se connaissaient pourtant très bien. Cette situation nous convenait à tous, parfaitement même. Les Muses étaient soulagées de voir que la teigne ne vivait plus au village puisqu'elle avait préféré s'en retourner vers les siennes, Marcus était soulagé.» Il semblait couper la partie le concernant, confortant Lily-Lune dans l'idée qu'il ne disait pas tout, et qu'il taisait volontairement ce qui le concernait de trop près.

« Et un beau jour, ils se sont réconciliés. De manière assez inattendue, dirais-je. Moins qu'une conversation, plutôt l'expression d'un désir longuement refoulé. Élisa tomba enceinte. Je n'ai jamais réussis à déterminer si elle voulait en arriver là ou si elle avait subitement relâché la bride. Quoiqu'il en soit, elle attendait un enfant, et les relations avec Marcus, le père, s'améliorèrent. Mais votre grand-père était malade. C'était le début de sa fin.» Il soupira. « Et de toute manière, sa maîtresse ne survit pas à sa grossesse. Elle mourut en accouchant de votre mère. Ce fut quelque chose de très étrange. Les Orines sont censées tombés enceinte en recyclant l'âme de leur maître. Mais cela vaut pour les femmes. Élisa a rendu son âme en donnant naissance à l'Orine qui résultait de ce recyclage. En tout cas, c'était sa fin, et Marcus n'avait plus que dix-sept ans à vivre. Malheureux et faible, il préféra donner le trône à une autre Orine et se consacrer à sa fille. Il m'emmena avec lui.
» Il s'arrêta de parler, contemplant Lily-Lune qui l'écoutait toujours, debout dans le lac, les mains à plat sur la surface clair et limpide.


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Mar 16 Avr 2013, 23:11

Un Majordome des Enfers - Solo Lily-Lune, Partie II Ojh10
«Vous connaissez les grandes lignes de l'histoire de votre grand-père, à présent. Si vous le permettez, j'aimerais revenir un peu en arrière. Enfin, je suppose que cela vous fera plaisir de revenir sur certain point de la vie de Marcus. Il a vécu tant de choses qu'il serait bon pour vous de savoir. Je ne saurais pas même par où commencer tant il y a de petits passages intéressants à connaître. Il était un homme d'action qui détestait rester plus de quelques heures au même endroit. Il avait besoin de grands espaces et de libertés. Trait de caractère dont vous avez hérité, à première vue.» Un mince sourire aux lèvres, Sébastian tendit la tasse de thé glacé qu'il venait de préparer à Lily-Lune, attentive à ses paroles. Le génie avait un regard étrangement doux, sûrement à cause de ses souvenirs heureux de cette époque passée. « Nous ne sommes pas bien loin des ruines du Palais où j'ai longuement vécu, d'ailleurs. Aimeriez-vous aller y faire un tour ?» - « Réellement ? Avec grand plaisir. Je commence à me lasser des environs, d'autant plus. Marcher un peu dans des décombres serait le bienvenue.» Le majordome rit brièvement, sans décrocher son regard de sa maîtresse. « Qu'est-ce que je vous disais.» murmura-t-il doucement en faisant référence au goût de l'évasion prononcé qu'avait la petite-fille autant que son ancêtre. La Vénus sourit, en se relevant lentement en quelques gestes élégants, pour suivre le génie à travers les dunes de sable. Elle n'eut cependant pas le temps d'aller bien loin que Sébastian lui prit délicatement le bras qu'il fit passer autour de son propre cou pour tout de suite, la soulever et filer à travers les plaines de sable, à vivre allure, la jeune femme dans ses bras, la tête enfouie dans ses vêtements.

« C'est donc ici que tu vivais.» dit Lily-Lune, pensive, en faisant quelques pas, pieds nus, dans les débris du vieux Palais. Il n'en restait plus grand chose, vestige perdu dans des coins oubliés, le sable avait recouvert la plupart des décombres et le vent se chargeait lentement de les balayer pour les éliminer. « Ici même. Le Palais était immense et très luxueux.» - « Et tu as tout détruit.» - « Les génies sont imprévisibles, parfois.» - « J'espère que tu ne réserves pas le même sort à mon village.» Il se mit à genoux dans une révérence élégante, tête basse et main sur le cœur « Jamais je ne me permettrais de porter atteinte aux vôtres.» Elle sourit. « Ravie de te l'entendre dire.» Du coin de l’œil, elle crut apercevoir une ombre fugace passer. « Sébastian.» murmura-t-elle, perplexe et méfiante. Il hocha la tête lentement. « Je n'étais pas certain que les rumeurs qui m'étaient parvenus soient vraies, cependant, je crains qu'elles le soient.» - « Qu'est-ce que c'est ?» Elle recula de quelques pas pour terminer dans les bras du génie, tendus, qui contemplait les environs, les yeux aussi rouges que les brasiers les plus ardents. « Des esprits. Mais ne vous inquiétez pas. Certes, ils ne sont pas commodes, mais je pense pouvoir obtenir d'eux ce que je souhaite pour vous.» - « Pardon ?» - « Ayez confiance.» souffla-t-il avec sensualité à l'oreille de Lily. Elle se crispa légèrement. Si elle appréciait le jeune homme, elle n'oubliait en aucun cas comment s'était déroulé les premiers instants de leur rencontre.

Un peu devant Sébastian et Lily-Lune, quelques ombres blanches semblaient danser, et une drôle de musique s'éleva. Le majordome caressa doucement le bras de la Vénus. « N'ayez crainte, vous dis-je. Ils ne nous feront aucun mal. Je pense même être exaucé. Nous allons voyager. Dans le passé.» A peine eut-il finit de prononcer ces quelques mots que le décor changea du tout au tout. Le Palais semblait se reconstruire, et le temps remonter. Sébastian prit alors la parole : « Nous voilà spectateurs des événements d'autrefois. Dans ce monde, nous n'existe pas. Personne ne nous verra, mais nous pourrons nous déplacer, toucher les objets.» Il prit la main de la Vénus. « Et l'un pour l'autre, nous sommes réels.» Il sourit. « Voulez-vous une visite guidée des lieux ?» Lily-Lune hocha la tête, le cœur battant, elle se sentait étrangement mal à l'aise. Sébastian esquissa une révérence, souriant, avant de s'élancer à travers les couloirs aux murs d'or. « C'est magnifique.» murmura-t-elle, le regard émerveillé non pas pour le luxe des environs mais pour la beauté délicate des motifs au mur, les détails des peintures, des fresques, et des tapisseries. « J'étais sûr que vous aimeriez cet endroit. Maintenant que je le revois, je suis désolé de l'avoir détruit. J'aurais aimé vous y emmener dans notre réalité. Vous auriez été la perle, le joyau des environs que j'aurais jalousement garder à travers ses murs pour vous protéger de l'avidité des autres.» Lily-Lune le gratifia d'un mince sourire timide. « Mon majordome est un homme des plus consciencieux.» remarqua-t-elle. « C'est la moindre des choses.» Et les deux étrangers de ce temps parcoururent en silence le Palais à la recherche de réponses.

« Je suis enchanté de faire votre connaissance.» L'homme qui venait de parler était au moins aussi grand que Sébastian, mais sa peau était halé et ses yeux d'un sombre profond. Il n'avait guère l'air sympathique, semblait plutôt dur et autoritaire. « Voici mon ancien maître. Ariskha, le seigneur de ses lieux.» souffla Sébastian à l'oreille de Lily-Lune en faisait glisser ses doigts le long de sa colonne vertébral pour s'arrêter à ses hanches et la serrer contre lui. « Ce n'était pas un homme bon ?» - « Pas spécialement. Il ne me traitait bien que par peur.» Lily-Lune, gênée par la proximité du génie, détourna les yeux pour les poser sur l'homme assis en face Ariskha. Ses traits étaient fins et délicats, sa mâchoire carré, ses cheveux clairs et ses yeux bleus. « Merci de me recevoir.» répondit-il à son hôte. « Je craignais que vous refusiez ma présence.» Bien que la discussions entre les deux hommes semblent légères, la tension était palpable. « C'est mon grand-père ?» demande la Vénus, surprise. « Oui. Voici Marcus Araé.» - « Je ne lui ressemble pas vraiment.» constata-t-elle avec une espèce de déception dans la voix. « Au contraire, ma Dame. Certes, il est éclatant comme le soleil et vous êtes lumineuse et mystérieuse comme l'astre du soir. Mais regardez au delà de la couleur de vos yeux et de vos cheveux. Vous comme votre grand-père êtes pourvus de la même peau laiteuse, du même éclat au fond des yeux, ce regard envoûtant et perçant, et ce visage doux et angélique.» Et d'un petit coup de menton, il incita la jeune femme à regarder son aïeul. « Et surtout, vous avez le même calme, et cette même prestance naturelle

« J'ai été très surpris de savoir que le Mars voulait me rencontrer, et je ne pouvais pas rater une occasion pareille.» s'expliqua Ariskha en servant à son convive un verre d'un étrange breuvage clair. « J'étais de passage. Je dois aller dans les tréfonds du Désert, je tenais à rendre visite à celui qu'on dit le Seigneur des dunes et du sable.» - « Mes richesses sont très convoités, vous savez. Je dois me montrer méfiant.» Les deux hommes se lancèrent un sourire entendu. « On m'a déjà parlé des trésors que vous gardez. J'avoue être curieux, et j'aimerais en savoir plus. En voir, même, ajouterais-je. Je suis moi même grand amateur de toutes ces merveilles. Je passe par chez vous avant d'aller explorer les grottes de Querta.» - « Oh mais quelle bonne nouvelle, je comptais m'y rendre sous peu. Peut-être pourrions-nous faire route ensemble ?» - « Avec plaisir

« Vous m'avez appeler ?» demanda une voix claire et polie quoique lasse. Lily-Lune ne put retenir un petit rire quand elle vit arriver le Sébastian d'autrefois. Le majordome ne semblait pas fier de voir son lui passé. « Mais quelle tenue.» commenta la Vénus sur un ton léger. « Faustus !» s'exclama Ariskha, un grand sourire aux lèvres. « C'était mon surnom.» soupira Sébastian, une main sur le front, la tête basse, exaspéré. « Oui, je sais. Ce n'est pas le nom que je retiendrais de ton apparition. Tes vêtements .. » Elle rit à nouveau. Il est vrai que « Faustus» abordait des habits assez exotiques, digne des grands vizirs du désert. « Voici Faustus. Mon génie.» Ariskha semblait très fier, et sans même s'en rendre compte, il tenait précieusement entre ses mains le médaillon qu'il portait autour du cou. Marcus laissa ses yeux vagabonder entre le génie et son hôte, et un petit sourire énigmatique étira ses lèvres.

« Ah nous ne sommes pas arrivés au bon moment.» soupira Sébastian. « Nous allons devoir patienter durant quelques heures, le temps que le Palais s'endort et que les choses se dégradent. Venez, s'il vous plaît.» Il prit la main de Lily-Lune pour l'entraîner à travers les grandes salles, et il poussa la porte d'une chambre. Il y avait un grand balcon ouvert, d'où voletait des rideaux voluptueux, et un grand lit style orientale recouvert de coussin, à baldaquin. « C'était ma chambre.» annonça Sébastian. « Nous pouvons rester ici et même bouger les meubles si cela nous amuse, je ne reviendrais pas ici, je dois déjà être en route pour la destruction des environs.» Lily hocha la tête, le malaise soudainement de retour. L'ambiance des lieux était propice aux déboires, et être seule dans un lieu si intime avec le génie la troublait. Elle ne voulait plus qu'il la touche, déjà bien trop honteuse de ce qu'il s'était passé contre sa volonté aux Terres d’Émeraude. « Ainsi, je peux prendre tout ce que je veux dans les environs, si vous avez faim ou soif, rien ne manquera.» - « Comment ça ? Sommes-nous vraiment dans le passé ?» - « Oui. Ce n'est pas quelque chose que l'on regarde défiler. Si jamais l'envie vous prenait de tirer sur le tapis pendant que Marcus marcherait dessus, vous pourriez le faire tomber. Nous pourrions faire évoluer le présent. Il faut faire attention.» Sébastian se mit à fouiller dans la pièce qu'il devient bien connaître et prépara quelques verres.

Appuyée contre le balcon, Lily-Lune courba très légèrement la tête pour laisser le vent passer délicatement sur son visage. Un peu de frais lui faisait le plus grand bien. Elle sentait sa longue chevelure attachée lui chatouiller le dos. « Quelque chose ne va pas ?» demanda doucement le majordome en s'approchant de la Vénus. « Je ne me sens pas très bien. Mais ça va aller. Par contre, est-ce que nous risquons quelque chose ?» - « Plaît-il ?» - « Si le Palais s'écroule, est-ce qu'il y a un danger pour nous ?» - « Oui. Mais ne vous inquiétez pas pour cela, je gère la situation pour vous. Et nous avons encore quelques heures avant que mon moi passé passe à l'action.»


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Mer 17 Avr 2013, 01:04

« Quelque chose ne va pas.» répéta Sébastian en s'approchant davantage de Lily-Lune. Ce n'était plus une question, à présent, mais une constatation. Il posa doucement ses mains fraîches sur les épaules de l'Orine, dont les battements du cœur s’accéléraient sensiblement. « Je … » Troublée, elle ne savait pas vraiment quoi ajouter. Elle tenta de faire quelques pas sur le côté pour se dégager de cette soudaine étreinte non désirée, mais le génie raffermit sa prise tout en murmurant quelques petits bruits pour tâcher de la rassurer. « Que craignez-vous, ma Dame ? Je ne vous veux aucun mal. Vous devriez le savoir. Je suis votre génie éternel, votre dévoué majordome. Aujourd'hui et jusqu'à la fin, pour toujours. » - « Sébastian … » souffla Lily-Lune, mal à l'aise. « Que voulez-vous, ma Dame ?» susurra-t-il à son oreille pour la chatouiller de son souffle chaud. « C'est mal. Arrête.» - « Non, nous ne faisons rien de «mal» et je ne vois aucun problème. Nous sommes dans le passé, rien de ce que nous ferons ici n'aura d'incidence.» - « Ce que tu veux en aura sur moi.» - « Laissez-vous aller un peu dans les désirs du corps.» Il fit lentement glisser ses mains sur le cou de l'Orine et déposa un léger baiser. « Tu ne veux donc point entendre que je suis une femme amoureuse d'un autre, et heureuse avec lui.» Légèrement tremblante, elle voulait partir. Son esprit lui criait de s'en aller, mais son corps restait enchaîner à celui du génie. « Je suppose que vous faîtes référence à Caleb Suellan. Ma belle, cette homme ne vous ait point destiné, il le sait et vous vous en doutez. Vous ne finirez pas avec lui, mais profitez donc de ces instants avec lui, jusqu'au jour où un autre vous enlèvera. Il savait aussi qu'en vous envoyant à la recherche de l'histoire de votre famille, vous tomberiez sur moi, et l'issue de notre rencontre était évidente. S'il l'ignore, c'est qu'il a préféré ne pas écouter les astres.» - « Arrête, tais-toi.» Il obligea Lily-Lune à lui faire face, et il prit son menton entre ses doigts pour relever son visage et ses yeux humides. Sébastian approcha dangereusement ses lèvres de celles tremblantes de l'Orine. « Je ne tiens pas à vous laisser passer, alors que je vous tiens, je veux en profiter. Vous êtes née trop tard, à moins que ce soit ces hommes-là qui auraient du ne pas être là dès maintenant, je vous aurais enlevé pour vous garder à mes côtés. Pour toujours mienne, et vous en auriez été ravie.» - « Je crains que vous ne connaissiez pas mon caractère, il n'est pas celui de mon grand-père, cessez de croire ne rien avoir à découvrir de moi si vous vous basez sur lui. Votre comportement me déplaît. Vous n'avez pas à profiter de moi ainsi. Laissez-moi.» Elle posa avec force ces mains sur le torse du majordome pour tenter de le faire reculer. En vain.

Sébastian sourit tendrement, comme amusé, avant de se pencher pour déposer quelques baisers sur la joue de Lily-Lune, il remonta jusqu'à ses lèvres gourmandes qu'il aimait tant venir goûter, de toute évidence. La Vénus tâcha de résister durant de longues secondes, mais elle finit par abandonner, résignée. Le majordome rit. « Vous ne vous battez guère longuement.» glissa-t-il dans un chuchotis. « Arrête.» - « Très convaincante.» Il souleva la jeune femme pour la faire s'asseoir sur la large rambarde en pierre du balcon et faire tomber au sol les piques de ses cheveux, glisser ses mains sous ses vêtements pour caresser la peau nue.

Quitte à être damnée et à perdre son âme, autant faire les choses dans les règles de l'art. Lily-Lune finit par se prendre au jeu malsain du majordome et tâcha de trouver du plaisir dans ces déboires. Elle devait oublier son amour pour Caleb, oublier ses principes et sa morale, pour se laisser aller à un désir purement physique. De toute manière, elle comptait mettre un terme à cette étrange relation au plus vite en mettant les choses au point avec le génie. Cette deuxième fois, elle voulait qu'elle soit aussi la dernière. Qu'elle soit au moins un délice. Les deux amants s'embrassaient avec passion, le désir montait, et Lily-Lune finit par faire un petit bond pour descendre de la rambarde et, sensuelle, redevenant la femme fatale qu'elle mettait souvent de côté pour donner l'image d'une demoiselle sage et calme aux idylles sages, elle tira sur les lacets de son corset pour que le tissu de sa robe glisse de ses épaules. Sébastian contemplait le spectacle, inexpressif, il ne ratait pas une miette de ce qu'il avait devant les yeux, avide de l'Orine. Et il se jeta sur elle, la prit dans ses bras pour la coucher sur le lit de la chambre. Plus confortablement installés pour mieux aller dans les extrêmes. C'est dans ce genre de situation qu'il valait mieux ne pas être entendu par toutes les âmes des alentours.

Si Lily-Lune ne pouvait que se sentir honteuse de son comportement, elle devait bien s'avouer que Sébastian était un amant excellent et que sa compagnie était des plus agréables. Essoufflée, elle resta allongée entre les coussins à contempler le plafond décoré durant de longues secondes. « Cette nuit vous a-t-elle convenu ?» Il se moquait. Lily-Lune ne répondit pas, se contentant de fermer les yeux. Le majordome rit, puis soudainement silencieux, il fit courir ses doigts sur le corps de Lily-Lune pour s'attarder sur ses seins. « Le chaos va bientôt s’abattre sur le Palais. De souvenir, j'ai agis un peu après l'aube. Nous avons un peu de temps, encore.» Sans même ouvrir les yeux, Lily-Lune savait qu'il souriait. Mais elle finit par contempler le majordome, étonnée, lorsqu'il se recoucha sur elle, se glissant entre ses jambes. « Sébastian !» s'exaspéra la jeune femme. Elle passa pourtant ses bras autour de son cou, le laissant l'embrasser et repartir dans l'envie de l'autre.

Lily-Lune se laissa faire cette seconde fois, et ni elle ni Sébastian ne se préoccupènt des murs qui commencaient à trembler, bien trop occupés à goûter à l'autre. Et vient l'extase. Sébastian, les bras de chaque côté de la jeune femme, leva les yeux sur le plafond. « Bien. Il est temps.» Il ne rajouta rien, filant en quatrième vitesse s'habiller, il revient impeccable auprès de la Vénus, des vêtements pour elle dans les bras. « J'ai pris ce qu'il y avait, vos vêtements ne sont pas tous en bon état. Laissez-vous faire, cela ira plus vite.» Lily-Lune ne broncha pas, du moins, pas avant de passer devant une glace alors que Sébastian l'entraînait en courant à travers les couloirs sombres du Palais. « Qu'est-ce que .. ?» - « Vous êtes magnifique en princesse du Désert. On se batterait pour vous avoir dans son harem.» Il déposa un baiser sur les longs doigts froids de la jeune femme.

« Tu as détruit ce Palais en quelques minutes seulement.» murmura Lily-Lune, les yeux légèrement écarquillés face au spectacle qui s'offrait à ses yeux. Un peu à l'écart des ruines, ils contemplaient les pierres tomber au sol et les flammes dévorer l'intérieur. Et une ombre noire au regard de feu sortit peu à peu de la pénombre. « Tu es effrayant, Sébastian. » Il rit. « Vous n'avez pas l'air. Quel flegme. Oh. Regardez.»

Marcus marchait à travers les débris, silencieux, cette destruction soudaine ne semblait pas le gêner réellement ni même le surprendre. Il finit par se pencher près de la dépouille d'Ariskha. « Vous l'avez tuer.» constata-t-il, sans une once d'émotion dans la voix. « J'ai donc dû vous rendre un service. Sauf erreur de ma part, vous comptiez le faire vous même.» - « En effet. Merci de faire en sorte que je ne me salisse pas les mains.» Faustus, les mains jointes derrière le dos, avançait lentement, le regard cruel, il semblait vouloir sauter à la gorge du Mars. « A ce propos, je serais ravi de ne jamais avoir les mains rouges du sang des autres. Quand je n'ai pas d'autres solutions, je préfère que ce soit d'autres.» - « Où voulez-vous en venir ?» Il grognait presque. Marcus sourit, il tendit lentement la main pour prendre délicatement du bout des doigts la petite chaine en or où pendait le médaillon rond. Faustus fronça les sourcils. « Vous vous croyez libre ? Mon pauvre, vous et moi sommes des damnés, condamnés à être au service des autres. Soyez donc l'épée de mes actions.» Le génie ne dit rien, le regard noir il suivit tout de même l'Orine. Après tout, il n'avait pas vraiment le choix.

« Est-ce une blague, Marcus ?» s'écria une jeune femme aux cheveux blonds qui surgit dont ne sait où parmi les dunes pour foncer sur le Mars. « Ma douce Elisa, ce génie m'est très précieux. Acceptes-le. Il pourrait t'être très utile à toi aussi.» - « Mais regarde-le ! Il causera notre perte.» Il soupira. « Laisses nous un peu, veux-tu ? Je dois lui parler quelques instants.» De mauvaise grâce, la jeune femme s'en alla pour patienter un peu plus loin. « Faustus. Ne fais pas cette tête mon ami.» Le génie rit. « Comment m'appelez-vous, malheureux ? Ne me tutoyez pas. Faites attention.» Marcus sourit. « Je n'ai pas peur. Ensemble, nous pouvons réaliser de grandes choses. Je ne te veux pas comme esclave, mais comme … ami ? Soyez mon … majordome. Et servez ma famille à travers les âges.» - « Est-ce une blague ? Qu'est-ce que je pourrais bien y gagner ?» - « Je vous offrirais un trésor des plus précieux.» - « L'or et les richesses ne m'intéressent pas.» - « Je ne parle pas des merveilles de ce genre là.» Cela eut au moins le mérité d'attiser la curiosité du génie. « Bien. Je vous suivrai donc. Pour l'instant. Écoutez donc la petite dame. Ne me faites pas confiance.» - « Je ne vois pas pourquoi je me méfierais de toi. Tu sera d'une fidélité à toute épreuve. Je le sais. Je le pressens.» - « Qu'attendez-vous de moi ?» - « Pas grand chose. Tu vivras comme bon te semblera, tant que tu restes non loin de moi.» Faustus tourna la tête, contemplant la maîtresse du jeune homme. « Est-ce votre maître ?» - « Oui. Pourquoi ?» - « Elle vit avec vous ?» - « Et bien … oui.» - « Il va donc y avoir un problème.» - « En quoi vous gêne-t-elle ? C'est une fée adorable.» Le génie rit.

« Tu t'es tout de suite méfié d'Elisa. Pourquoi tant de hargne à son égard ?» Le décor fondit lentement, et peu à peu, Sébastian et Lily-Lune revinrent dans la réalité. « Ce genre de choses là se ressentent.» - « Et qu'est-ce que mon grand-père t'a offert ?» - « Rien. » Il sourit.


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Un Majordome des Enfers - Solo Lily-Lune, Partie II

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