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 Un Majordome des Enfers - Solo Lily-Lune, Partie III

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Mer 17 Avr 2013, 20:22

Un Majordome des Enfers - Solo Lily-Lune, Partie III Sans_t18
« Ce que nous avons vu dans le Palais au désert n'était pas forcément des plus intéressants, puisque je vous avais déjà conté cette scène.» - « Avec moins de détails, et tu as omis certains passages que je trouve importants.» remarqua Lily-Lune d'une petite voix aussi douce et claire que ces yeux sombres lançaient des éclairs. Le majordome, une main près des lèvres, retint un petit rire. « Certes. Mais je ne voyais pas l'intérêt de vous retranscrire dans les moindres détails les conversations que j'ai pu avoir avec votre grand-père.» - « J'ai surtout l'impression que tu me caches quelque chose d'essentiel.» Un mince sourire sur son visage d'ange, il posa son index sur ses lèvres. « Il y a deux ou trois éléments que je ne peux vous donner, ma Dame, je l'avoue aisément. Pour moi, ils ne sont en rien capitales. C'est plus pour vous une histoire de curiosité incontrôlable.» - « Laisses moi en douter. Des questions demeurent sans réponse, et sache que je ne les laisserais pas ainsi.» - « Je savais que vous n'abandonneriez pas. Mais de grâce, ne partez pas dans une bataille perdue d'avance d'où vous ne retirerez rien de bon.» Il avait soudainement l'air grave, son regard était dur et sérieux, presque méprisant pour l'Orine qu'il semblait toiser. Surprise, la Vénus le contempla quelques instants, silencieuse et immobile. « Qu'en sais-tu.» Il s'agenouilla près de la jeune femme, prenant délicatement sa main, il passa furtivement un doigt sur la bague qu'elle portait, héritage de sa famille. « Il y a bel et bien des choses que vous ignorez, qu'il vaut mieux vous taire. Dans votre ancêtres lointains se trouvent des êtres peu fréquentables. Votre grand-père les redoutait. Car il les entendait, les voyait même parfois. Ils étaient très présents, le surveillaient, et tâchaient de le contrôler. Ce que je ne peux vous dire est en rapport avec eux.» Lily-Lune retira sa main et tourna la tête. « Tu devrais pourtant savoir qu'il en faut plus que cela pour m'arrêter. Et ce n'est certainement pas ton ton dramatique qui me fera changer d'avis. Je déteste les zones d'ombres.» Il se releva. « Il est pourtant bon de vivre avec. Les ténèbres font partie de votre existence lumineuse.» - « Nous verrons bien. Maintenant, peut-être était-il grand temps de rentrer à Maëlith ? On doit se demander où je suis passée.» - « Je suis certain que tous savent que vous aimez les escapades, et vous n'avez de compte à rendre à personne.» - « Si, à Caleb.» Sébastian rit. « Si vous voulez. Cependant, j'aimerais, si vous le permettez, que nous fassions un petit détour.» - « Je n'en peux plus de la chaleur étouffante du Désert.» - « Ne vous inquiétez pas, ce n'est pas ici que j'aimerais vous emmener. Mais dans un endroit que vous devez bien plus apprécier.» Après quelques brefs instants d'hésitation, Lily-Lune hocha doucement la tête. « Soit mais ne traînons pas.»

C'était une façon de voyager à laquelle Lily-Lune ne s'habituait pas, et elle risquait fort de ne jamais s'y faire. La tête enfouie dans l'épaule du génie, elle préférait ne pas regarder les paysages qui défilaient à vive allure. Sébastian, calme et tranquille, ne semblait pas avoir le moindre problème et portait la jeune femme dans ses bras aussi facilement que si elle avait été un chaton. « Regardez, ma Dame.» Et sans dé-serrer ses bras qui entouraient le cou du jeune homme, Lily-Lune releva doucement la tête et les yeux pour les poser sur le flan de la colossale montagne de l'Edelweiss enneigé. Jetant un coup d’œil dans les parages, la Vénus put constater qu'ils étaient au pied de la montagne, dans un charmant petit village calme et fleuris. Lily-Lune se détacha du génie pour faire quelques pas dans l'herbe fraîche, elle jeta ensuite un coup d’œil à sa tenue. « Tu l'as fais exprès.» Ce n'était pas une question mais une constatation. « Vous êtes magnifique dans cette tenue, Vénus. Je vous répète que vous seriez la perle du harem d'un grand vizir.» - « Je suppose que tu n'as pas quelques vêtements de rechange pour moi.» - « Il se trouve que si.» Dans un demi-sourire, il sortit un petit paquet plié qu'il tendit à la jeune femme. Elle s'en empara rapidement puis s'en alla un peu plus loin pour se changer. « Tu as pris une de mes créations.» remarqua la Vénus lorsqu'elle revint vêtue de l'une des grandes robes qu'elle avait elle-même confectionné. « Mesure de précaution.» Au moins la jeune femme se sentait plus à l'aise dans ses propres vêtements.

« Qu'as tu prévu pour cette nouvelle journée ?» demanda la jeune femme, quelque peu méfiante quant aux réelles intentions de son majordome. Ce dernier soupira. « Ma Dame, pourquoi tant de suspicion à mon égard ?» - « Tu ne m'as pas donné énormément de raisons qui m'inciteraient à t'accorder une confiance aveugle et infini, au contraire.» - « Serait-ce à cause de nos rapprochements ?» questionna-t-il d'une politesse exquise, un mince sourire aux lèvres. Lily-Lune s'empourpra, de honte et de colère, elle ne fit que tourner les talons sans rien ajouter. « Ne le prenez pas ainsi, ma Dame. Je ne vous ai pas emmener en ses lieux pour le simple plaisir de vous garder pour moi encore quelques heures.» Il s'exprimait d'une façon assez étrange, avec des intonations lentes et mesurées qui laissaient à penser qu'il avait pourtant songer à la possibilité de rester seul avec la jeune femme. « Alors quoi, au bout du compte ?» - « J'ai deux ou trois choses à vous montrer, sur la vie de votre grand-père, bien évidemment. Mais avant toute chose, je pense qu'il serait bon de vous reposer un peu. Visiter ce petit village. Il y a ici, d'autant plus, de vieux amis de Marcus, qui doivent être encore en vie.»

Sébastian parcourut les allées du petit village, accompagné de Lily-Lune, silencieuse. Les villageois, visiblement étonnés de voir deux jeunes personnes vêtues de façon si étrange, les dévisageaient sur leur passage, les suivant des yeux. Il faut dire que ce n'était guère courant de croiser des gens comme eux, soit un homme entièrement habillé de noir et une jeune femme aux longs cheveux sombres, blanche comme la neige, vêtue avec élégance, avec des tissus nobles. Mais ni l'un ni l'autre ne paraissaient gêné de ses regards perçants. Le génie avançait, le regard droit, un petit sourire aux lèvres, tandis que l'Orine le suivait d'une démarche aérienne, le visage inexpressif. Ils s'arrêtèrent devant une petite maison, charmante et rustique. Du lierre et des roses grimpaient le long de la pierre, depuis des dizaines d'années de toute évidence. « C'était là. J'espère qu'elle vit toujours. Et qu'elle est ici. » Tandis que Sébastian frappait à la porte, la jeune femme alla près des fleurs pour effleurer les pétales, douces et soyeuses. Dans l'air flottait un délicieux parfum, envoûtant. « Il n'y a personne ?» demanda-t-elle d'une voix douce. « Personne ne répond en tout cas.» Il semblait déçu avant de faire demi-tour dans un soupire. Mais la porte s'entrouvrit lentement dans un horrible grincement, et une petite main apparut, en même temps qu'un petit œil curieux et peureux.

Puis la petite sortit. C'était une enfant aux cheveux blonds et bouclés, de grands yeux verts. Lily-Lune se rapprocha lentement de Sébastian, les deux, souriant, contemplant la timide fillette. La Vénus murmura à bonjour, en cœur avec son majordome, avant que ce dernier s'avance d'un pas pour se pencher vers la petite. « Est-ce que ta … maman est là ?» Il devait très certainement espéré que la mère de la petite fille était la femme qu'il voulait revoir, et que visiblement, il n'avait pas vu depuis de très longues années, peut-être même un siècle. « Comment t'appelles-tu ?» ajouta Lily-Lune face au silence. « Améria. Ma maman n'est pas là, mais elle devrait bientôt rentrer. Elle est allée dans la montagne. Comme tous les jours. Vous voulez que je lui fasse passer un message, monsieur ?» - « Hum.» Il se tourna vers l'Orine. « Souhaitiez-vous que nous allions à sa recherche ? Ou bien préférez-vous attendre ? Nous pouvons aussi repasser plus tard.» - « Et bien soit, allons faire un tour et nous reviendrons.» Il sourit. « Améria pourrais-tu dire à ta mère que Sébastian Michaels est passé ?» Elle hocha la tête, avant d'écarquillé les yeux. Puis un grand sourire vint illuminer sa frimousse d'ange. « Sébastian Michaels. Ça alors. Je n'aurais jamais cru te revoir un jour.» - « Maman !» s'écria la petite en courant dans ses bras. Alors qu'elle tenait sa fille entre les bras, elle dévisageait avec prudence le génie, avant de s'intéresser à la jeune femme qui l'accompagnait, sceptique. « May-Rin.» salua le majordome avec un respect qui semblait légèrement feint. Ils entrèrent tous dans sa demeure, pour discuter un peu autour d'une tasse de thé.

May-Rin était une femme très calme et posée, peut-être un peu trop sévère avec le temps s'écoulant, elle n'en demeurait pas moins une mère aimante et une belle femme, avec des cheveux blonds coupés courts et des yeux d'un gris clair. Une elfe, au vue des oreilles, instruite quoique passive. « Je ne m'attendais pas à te revoir, Sébastian. Et surtout pas en aussi bonne compagnie.» Il rit brièvement avant de faire son éternel révérence, une main sur le cœur et la tête basse. « Il s'agit de la Vénus, ma nouvelle maîtresse, Lily-Lune Araé.» - « Enchantée.» ajouta d'ailleurs celle-ci. « Araé ?» s'étonna l'elfe. Sébastian sourit, une expression énigmatique sur ses traits d'ange. « En effet. Elle est la petite fille de Marcus.» - « Ça alors.» Elle semblait troubler de cette révélation, et jeta un coup d’œil à sa fille qui jouait un peu plus loin. « Ma chérie, monte jouer dans ta chambre.» Améria détala comme un lapin sans demander son reste. « Araé ...» répéta May-Rin. « Je savais que Marcus aurait une descendance. C'est même normal. Cependant, vous voir ainsi devant moi … C'est un choc pour moi. J'ai bien connu votre grand-père, et j'ai même fait connaissance avec Gae, votre mère, donc ? Et son époux et maître aussi.» - « Réellement ? Je suis ravie de rencontrer quelqu'un qui était plus ou moins liée à eux.» L'elfe semblait gênée, voir même très nerveuse. Elle rit en se grattant la gorge. « Oui … J'aimais beaucoup votre grand-père. Il venait souvent me rendre visite. A chaque fois qu'il le pouvait, dès qu'il rentrait de l'une de ses expéditions, quand il avait un peu de temps … Nous étions vraiment très proche. J'avais même choisis de m'installer ici pour qu'il y ait peu de chemin à faire. Nous étions amants»


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Mer 17 Avr 2013, 21:27

Lily-Lune voyait bien que l'elfe était plus que mal à l'aise, très gênée, la pauvre May-Rin semblait vouloir s'enfuir, ou tout du moins, partir se cacher. Nerveuse, elle tapotait ses longs doigts sur ses genoux, ne pouvant s'empêcher de se tortiller dans tous les sens. D'abord surprise, les traits de la Vénus se détendirent pour laisser un petit sourire, entre attendri et amusé, étiré lentement ses lèvres rouge comme le sang. Elle articula, hésitante, d'une voix claire et chantante : « Ne soyez pas si tendue, May-Rin. Ce qu'il y avait entre vous et mon grand-père n'est absolument pas de mon ressort, et je ne jugerais en aucun cas vos actes. Je désire simplement en savoir plus sur ma famille, sur quel genre d'homme il avait été, en apprendre plus sur mes parents. Ma mère m'a tellement peu parlé de mon père.» L'elfe, jusque là crispée, sembla apaiser par ces quelques paroles, et elle laissa aussi un sourire illuminé son visage fin. « Navrée d'avoir été si extrémiste. Mais je ne savais pas comment vous prendriez la chose. En tant qu'Orine, d'autant plus. Car la relation entre Marcus et moi a continué même lorsqu'il avait Élisa.» - « Elle n'était que sa maîtresse, et n'était en rien sa femme, bien qu'ils soient très proches, il ne faut pas mélanger tout les liens.» - « Je suis soulagée par vos paroles. D'autres Orines, à l'époque, n'avaient pas tenu le même discours que vous. J'ai reçu de grandes remontrances des Muses, ainsi que de bon nombre de jeunes femmes de votre espèce. Alors parler de cela à quelqu'un de sa famille ...» - « Les mentalités ont changé. Du moins je l'espère, je travaille ardemment sur ce point. D'autant plus, même s'il est mon grand-père, je ne l'ai pas connu. Vous ne risquez pas de me choquer, me peiner ou me fâcher. S'il vous plaît, parlez librement.» - « Merci de votre compréhension. Que voulez-vous savoir ?» - « Parlez-moi seulement de ce dont vous vous souvenez.» Et le regard de May-Rin alla se perdre dans un ailleurs, un monde d'autrefois de toute évidence grandement regretté. Le bon vieux temps.

« Dans ce temps là, je n'étais qu'une jeune elfe de bonne famille, la petite benjamine d'une grande lignée, choyée et gâtée, et évidemment rebelle. Je suivais pourtant scrupuleusement mon éducation, et je passais la plupart de mon temps dans les bibliothèques, où je pouvais être tranquille, avoir la paix et contenter mes parents sans pour autant avoir à faire à eux. Une condition parfaite, pour moi. Je vivais bien évidemment à la Capitale Elfique. Et c'est là bas que j'ai rencontré Marcus. De façon assez frappante, dans le premier sens du terme. Nous nous sommes rentrés dedans de la manière la plus stupide qu'il soit. Il était persuadé que je m'écarterais à temps, et moi, plongée dans mes livres et peu attentive, était arrivée à la même conclusion. Et aucun de nous deux n'a bougé, nous nous sommes bousculées, je suis même tombée par terre, et les précieux écrits que j'avais emprunté étaient trempés. Je vous passerai les détails, mais j'avais beau avoir dix-sept ans et votre grand-père, la trentaine, je lui ai fais passer un sale quart d'heure et il ne faisait pas le fier. Ses amis, qui l'accompagnaient, riaient de bon cœur. Je n'aurais jamais pu penser qu'il était une Orine, il avait l'allure d'un conquérant, et d'ailleurs, revenait d'une expédition dans les tréfonds de la forêt aux milles clochettes et venait simplement se reposer chez les Elfes. Il m'a sourit et m'a proposé de m'aider à sauver les ouvrages autour d'une tasse de thé. Et j'ai accepté. Ce jour-là, nous avons beaucoup parlé, sans pour autant nous dévoiler l'un à l'autre. Il ignorait tout de ma famille, des miens, et il ne me pipa mot sur sa condition. Car à ce moment-là, il n'avait pas de maîtresse.»

May-Rin, en parfaite hôte, servit une part de gâteau à ses convives tandis qu'elle parlait, les yeux toujours aussi voilé. « Je pensais qu'il ne s'agissait que d'une rencontre anodine qui n'allait certainement pas changé ma vie. Pourtant, quelques semaines plus tard, Marcus revint.» Un sourire attendri sur les lèvres, elle pensait de toute évidence à lui avec amour et compassion. « Il avait bien compris que j'adorais les livres, et était venu m'apporter quelques ouvrages de sa propre collection. Et le temps passa, il revint toujours. Nous sommes vites devenu amis. Je l'aimais, mais en secret, je ne pouvais lui avouer. Et un soir, nous étions tout deux en train de contempler les étoiles en parlant des écrits d'une philosophe quand il m'a avoué être une Orine. C'est à ce moment-là que nous avons passé un espèce de pacte. Nous étions ensemble, mais jamais je ne devais lui demander son énigme De toute manière, je ne voulais pas qu'il m'appartienne ainsi, je trouvais ça tellement malsain. Pour moi, il n'aurait plus été maître de lui, et je ne voulais pas le soumettre à ma volonté. Je voulais qu'il reste le même. Et c'est cette nuit-là que ...» Elle s'empourpra, faisant rire Lily-Lune et Sébastian. « Je vais passer ce passage. Bref, nous étions un véritable couple, quoique séparés. J'ai eu des mots violents avec ma famille qui n'était point d'accord avec mon choix. Mais j'étais décidée, et je suis partie du jour au lendemain sans même laisser une lettre pour venir m'installer ici. J'étais ainsi encore plus proche de lui, et nous pouvions venir nous voir de plus en plus souvent. Ce n'était pas grand chose, mais nous étions heureux. C'était mon petit coin de paradis.» Elle soupira. « Puis il a comme disparut, sans rien dire. Je ne l'ai pas revu pendant bien deux ou trois mois. Et lorsqu'il est revenu à moi, il était accompagné de cette mégère.» Une moue pincé se dessinait sur ses lèvres, et Sébastian glissa à l'oreille de la Vénus. « Elle non plus ne l'appréciait guère, certes, pour des raisons de base bien différentes, elle s'est pourtant rangé à mon idée après que je lui ai exposé mes preuves, celle que Marcus refusait de croire.» - « Cette journée fut peut-être la pire de mon existence. Je crois que lui et moi avons passé deux ou trois heures dans ce salon, à nous disputer, à hurler, à même parfois en venir aux mains. Enfin, moi surtout, je l'avoue. Je me sentais trahie. Et le pire était de la voir, elle, cette Élisa, petite fée sagement assise sur la balançoire qui se tient encore derrière la fenêtre. Elle souriait. Très certainement fière d'elle. Elle me dégoûtait.» Elle secoua la tête, encore écœurée par cette femme que tous peignait comme détestable.

« Il est partit, avec elle, sans même m'accorder un regard. Et il n'est pas revenu me voir pendant au moins un an. Mais je suivais ses actes, ses voyages et ses ascensions de loin. J'ai même pleuré de joie, pour lui, lorsque j'ai appris qu'il était devenu le Mars. Et c'est peu de temps après qu'il revient à moi. Il me confia adoré et aimé son Élisa-chérie à un point fou. Cependant, maintenant qu'il était un homme puissant, plus que sa fée, il arrivait à faire la part des choses, et il était prêt à me revenir, tant que cela restait un secret. Et j'ai accepté. Nous avons alors repris les choses là où elles s'étaient arrêtées. J'ignore si Élisa se doutait ou non de quelque chose, et à vrai dire, je m'en fichais, bien que je restais persuadée qu'elle était prête à venir m'assassiner dans mon sommeil si je la gênais pour ses petites manigances.» Sébastian ajouta avec légèreté : « Et de mon côté, je suis certain qu'elle ne vous as pas tué parce qu'elle savait que cela lui causerait plus de tord après de Marcus, et qu'il aurait ainsi pu me formuler le vœu de briser le Lien. Elle vous a laissé en vie par intérêt. Égocentrique, égoïste et narcissique jusqu'au bout.» - « Je suis bien d'accord avec toi. Quoiqu'il en soit, nous vivions notre petite vie clandestine, en sachant pourtant pertinemment que tout cela ne nous mènerait à rien. La fin ne pouvait-être que désastreuse, mais qu'importe, après tout.» Le silence tomba pour quelques longues secondes, où seule résonnait l'aiguille de la vieille horloge qui courrait.

« Puis-je vous poser une question?» demanda soudainement Lily-Lune, l'air curieux, elle écarta doucement une petite mèche noire qui lui tombait devant les yeux pour dégager ses prunelles ensorcelantes. « Bien entendu, je vous écoute.» - « Avez-vous eu des enfants, vous et lui ?» Elle semblait étonnée, non pas de la question, mais plutôt que la jeune femme aux cheveux sombres ose la posé aussi clairement, sans détour. C'était tout naturel qu'elle veuille savoir si sa famille s'était élargie à son insu. « Oui.» Une révélation d'une simplicité déconcertante, mais qui changeait tellement de choses. « Deux filles. Elles sont partis d'ici depuis bien longtemps déjà. Mais .. » Elle semblait avoir soudainement la gorge serrée. « Elles sont mortes tout les deux. L’aînée, Gaïa, s'est fait tuée alors qu'elle était jeune, par des mercenaires. Et Shidori est morte avec son mari dans un incendie. Leur fils, par contre, a survécu.» - « J'ai donc un cousin.» murmura Lily-Lune, pensive. « Oui. Désolée, je me sens soudainement … faible. Tout cela fait partie de mon passé. Maintenant mon présent, mon avenir, c'est Améria, une petite que j'ai eu avec un homme, une relation sans lendemain. C'est bête, mais je n'ai jamais vraiment fait le deuil de votre grand-père, et pourtant, les dieux savent que j'ai besoin de tourner la page.» - « Je comprends, ne vous en faîtes pas. Je suis vraiment désolée de ressasser tous ses vieux souvenirs.» - « Ne vous inquiétez pas. Je suis contente de rencontrer la petite-fille de mon bien-aimé.» Elle soupira, une nouvelle fois, perdue dans les brides d'une vie d'autrefois.

« J'ai été dévasté d'apprendre la mort d’Élisa. Pourtant, je souhaitais sa mort, ou plutôt, sa disparition inexpliquée et qu'elle reste sauve, car je savais ce que son décès annonçait. C'était une terrible nouvelle à entendre. Marcus tâchait de me consoler en me répétant qu'il était de toute manière un homme fini depuis longtemps déjà, rongé par la maladie, mais je ne voulais pas entendre ce genre de choses. C'était mon bien-aimé, et je n'étais certainement pas prête à lui dire au revoir. Je n'avais cependant pas le choix, d'autant plus qu'il allait si mal. Pas tant physiquement, plutôt psychologiquement. Dans son départ, Élisa lui avait arraché une moitié de son âme, et il se sentait incomplet. Et même s'il m'aimait, son véritable amour restait cette fée, d'où est née Gae, une enfant naturelle. J'en étais malade, de savoir qu'il couchait avec elle. Mais que pouvais-je faire, si ce n'est le partagé ? Durant les dix-sept dernières années de sa vie, il vint me voir comme un ami, et rien de plus, pour voir ses enfants et me présenter sa petite Gaé, la prunelle de ses yeux, le vestige de sa blonde.»


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Mer 17 Avr 2013, 22:30

« Et un jour, il est mort. Je crois que ce fut le début de ma fin. A ce moment précis, je suis devenue comme folle, alors qu'il venait de rendre son dernier soupire. Je n'étais pas au près de lui, à ce moment-là, et pourtant, je savais. Je le sentais tout simplement. L'heure précise de sa mort. Je vous passerai les détails de ma vie, par la suite. Je dirai juste que j'avais tout claqué. J'ai fermé la porte de ma maison et suis partie à l'aventure, comme pour continuer de le faire vivre dans les aventures, comme il les aimait. C'était stupide, encore une fois, mais c'est là que j'ai compris qu'une femme pouvait faire tout et n'importe quoi pour l'homme qu'elle aime. Et c'est grâce à ce passage désastreux de mon existence que je l'ai rencontré de façon plus … officielle. Votre mère. Je l'avais déjà vu quand elle était toute petite, certes, mais nous ne parlions pas beaucoup, puisque nous n'avions strictement rien à nous dire. C'était une petite fille, et surtout, l'enfant de cette femme horrible que je détestais tant. A l'époque, je ne voyais que le visage de cette maudite fée quand je posais les yeux sur elle. Mais cette fois-ci, elle avait la vingtaine. Et je l'ai tout de suite reconnu. Elle ressemblait tant à Marcus. Une magnifique jeune femme aux cheveux d'un blond roux, un visage fin orné de grands yeux très expressif, elle dégageait naturellement une grande prestance et une infinie douceur. Sa démarche était élégante sans qu'elle fournisse le moindre effort. Elle était vraiment merveilleuse et sublime. Je suis allée lui parler, et bien évidemment, elle se souvenait de moi. Nous sommes vites devenues amies, et nous vivions dans des maisons voisines. On s'amusait souvent à s'envoyer des messages, d'une fenêtre à l'autre.» May-Rin sourit, amusé, et encore une fois, nostalgique, puisque encore une fois, une personne qu'elle appréciait n'était plus de ce monde. « Les Araé ont été la plus belle chose de mon existence, mais ils ont aussi causé ma perte.» souffla-t-elle lacement. « Je ne regrette cependant rien. Si c'était à refaire, je n'hésiterais pas une seule seconde. C'était une époque si douce. J'avoue cependant avoir fait grise mine lorsque Gaé est revenue me voir, un jour comme les autres, accompagné de son maître

Soudainement, Lily-Lune était d'autant plus attentive. Elle se sentait liée à son père, proche de lui, et pourtant, elle ne savait presque rien de lui, si ce n'est qu'il était un puissant sorcier et qu'il s'était fait assassiner. Des éléments assez maigres, elle ne connaissait pas même son nom. « Qu'il y-a-t-il ?» s'étonna l'elfe en dévisageant l'Orine. « Excusez-moi, mais vous allez comblez un manque profond de mon existence en me parlant de cet homme.» - « Le maître de Gaé ? Votre père ?» - « Oui. Elle ne me parlait presque jamais de lui, je ne sais pas vraiment pourquoi, j'ai toujours mis ce silence sur la peine de l'absence.» May-Rin hocha la tête. « J'avoue être surprise, je ne vois pas spécialement ce qu'il y aurait à vous cacher. Je rejoins donc votre avis. Cependant, je prie pour ne pas offenser ma vieille amie en vous parlant de lui. Mais j'estime aussi qu'il est de votre droit de savoir qui il était. Son nom était Lao. Lao Delyce. Un grand homme, dans tout les sens du terme. Vous lui ressemblez beaucoup. Tout comme a Gaé, d'ailleurs. Un parfait mélange de deux. Lao avait donc des cheveux d'un noir de corbeau, et un visage d'ange quant bien même ce n'en était guère un. Ses yeux si foncés étaient toujours froids et distants. Il était élégant et raffiné et détestait tout ce qui était laid. Il recherchait le beau. C'était une personne étrange, que j'ai mis très longtemps à apprécier. Il n'était pas forcément beau, et je crois même qu'il a eu votre mère par la violence, elle n'avait guère eu le choix, mais finalement, était heureuse. Au départ, il la traitait mal. Mais il est vite tombé sous ses charmes, et il a fini par l'épouser et la considérer comme telle. Ce fut quand je fus persuadé qu'il lui vouait un grand amour sincère que je daignais accepter sa présence. Mais … ils étaient beaux, ensemble. Quand Lao était avec Gaé, il n'était pas si froid. Il la couvait des yeux et souriait légèrement, avait quelques gestes doux. C'était tout simplement beaux à voir. Et j'étais heureuse du bonheur de mon amie qui aimait son maître, c'était un fait, une évidence.»

May-Rin sourit, pensive, perdue dans le passé, elle devait sûrement revoir les scènes de sa vie d'autrefois. « Ils ne tardèrent pas à avoir un premier enfant. Il ...» - « Pardon ?» l'interrompit Lily-Lune avec presque précipitation. La Vénus, d'apparence, était tout à fait calme et tranquille. Mais à l'intérieur, elle était choquée et interdite. « Vous ne saviez pas ?» s'étonna l'elfe en devenant de plus en plus pale. « J'ai un frère ?» reformula la jeune femme, elle aussi perdant peu à peu des couleurs. « Oui. Il s'appelle Lukas. A ce que je sache, il est toujours en vie, bien que personne dans mon entourage n'ait eu de nouvelles de lui depuis bien fort longtemps. Les hommes qui ont tué votre père ont aussi enlevé votre frère. Gae n'a rien pu faire, et elle a du s'en retourner à Maëlith sans son enfant. Elle était dévastée, mais elle ne pouvait strictement rien faire pour lui. Bien entendu, du village, elle organisait des recherches et promettait récompenses. Seulement, malheureusement, tout cela n'a servit à rien, et elle n'a jamais réussis à revoir son fils. Lukas n'était pas au courant que sa mère était une Orine. A n'en pas douter, il a du penser qu'elle avait été tué en même temps que Lao, et je suis certaine que lui aussi ignore votre existence.» Lily-Lune, pensive, demeura silencieuse pendant de longues secondes, se contentant de humer son thé et d'en boire quelques gorgées de temps à autre, le regard dans le vide, elle contemplait un coin du salon sans réellement le voir.

« Excusez-moi. J'ai du mal à me faire à cette idée.» - « Je vous en prie, je suis ...» - « Ne vous inquiétez pas. J'ai besoin de faire un tour.» En quelques mouvements élégants, Lily-Lune se releva pour franchir le seuil de la maison, elle alla faire quelques pas dans le grand jardin de May-Rin. L'Orine perdit toute notion du temps, à marcher simplement, les bras croisés, elle réfléchissait. Tout cela faisait beaucoup pour elle, pour son cœur et son esprit fragiles. Elle finit par se laisser glisser le long du mur pour respirer un peu, et laisser quelques larmes d'on ne sait quoi, silencieuses, couler le long de ses joues. « Tout va bien ma Dame ?» La voix de Sébastian résonna longuement dans le silence pesant. Voyant que sa maîtresse ne réagissait pas, il finit par simplement lui tendre la main pour l'aider à se relever. Elle finit par poser, comme une plume, sa paume sur le gant blanc du majordome pour se remettre d'aplomb. « Le savais-tu ?» demanda-t-elle. « Non. J'étais enfermé dans mon habitacle, durant tout ce temps. Si je suis incollable sur certains points, la vie de vos parents est un véritable mystère pour moi.» - « Bien. Je suppose que durant mon absence tu as eu le temps de parler un peu avec May-Rin. Il est grand temps pour nous de lui dire au revoir.» - « Bien

Les au revoir furent plutôt brefs. Au bout du temps, les deux femmes n'étaient que des étrangères, l'une pour l'autre, et bien qu'elles aient apprécié cette discussion, elles n'avaient plus grand chose à se dire. Et c'est ainsi que Lily-Lune et Sébastian s'éloignèrent dans le froid glacial d'une nuit au pied de la montagne. « Je ne m'attendais pas à ce que nous restions aussi longtemps ici. Il fait nuit.» - « Oui. Navré, mais je pense que vous avez plutôt apprécié cette rencontre ? Elle fut tout du moins instructive, n'est-ce pas ?» - « Oui. J'en suis contente. Mais où allons-nous passé la nuit ?» May-Rin avait proposé de les héberger, mais la Vénus avait poliment refusé. « Il y a une auberge, ce n'est pas un problème.» A présent, elle regrettait amèrement de ne pas avoir accepté la proposition de l'elfe. Au moins, elle aurait été rassuré de sa présence qui aurait du calmer ou au moins freiner les ardeurs du génie. « Bien. » fut pourtant sa réponse.

L'auberge était simple, mais tout de même très agréable, d'autant plus pour la jeune femme qui n'avait que très peu apprécié son court séjour dans le Désert. Assise sur le rebord du grand lit, elle contemplait le feu lécher les bûches de la cheminée. « Peut-être est-il grand temps d'aller dormir un peu, ma Dame ? Demain, un long chemin nous attends.» - « Qu'est-ce que tu mijotes encore ?» lui demanda-t-elle avec un sourire, soulagée de le voir sage, plantée près de la fenêtre, à observer avec attention ce qui se passait d'un regard suspicieux. « J'ai deux trois choses à vous montrer, et elles sont bien cachées dans les tréfonds de la montagne. Il faut prendre du repos.» - « Et bien soit.» Elle était comme heureuse d'avoir la paix et cette nuit et de pouvoir dormir en toute tranquillité. Elle se glissa sans rien ajouter et sans plus de cérémonie dans les draps. Elle s'endormit en quelques instants à peine, et n'eut pas même le temps de voir Sébastian qui s'approchait d'elle pour souffler sur les bougies pour les éteindre et cacher le feu de la cheminée pour plonger la chambre dans la pénombre. Et il alla simplement s'installer sur un grand fauteuil lâchement posé dans un coin, un livre à la main, sa veste noire à recoudre dans l'autre puisqu'il y avait quelques accrocs. Et qu'il devait se montrer parfait. C'était la moindre des choses pour un majordome tel que lui.

Les rêves de Lily-Lune furent agités. Comme bien souvent, elle se savait incapable de mettre des mots et des idées concrètes sur ce qu'elle avait vu, mais elle savait que tout cela n'était pas bon. C'était une question de ressentit. D'autant plus, son pouvoir concernant l'avenir aimait se manifester durant la nuit, et elle avait bien souvent du mal à interpréter toutes ses frasques, ces couleurs et ses enchaînements de scènes et d'images si rapides. Une seule conviction : c'était un mauvais présage. Il fallait bien qu'elle s'avoue que beaucoup de choses perturbaient son existence tranquille, ces derniers temps, et elle avait énormément à penser, entre les troubles entre les races, sa vie personnelle et sa quête de vérité. Pourtant, elle continuerait, sans faillir, sans jamais abandonner.


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Mer 17 Avr 2013, 23:57

« Debout, ma Dame, il est l'heure. Le temps est magnifique, la matinée débute.» Sébastian tira les rideaux en quelques gestes élégants pour faire entrer la lumière du soleil dans la petite chambre de la vieille auberge. Lentement, Lily-Lune se redressa. En réalité, elle était déjà éveillée depuis quelques temps déjà, deux ou trois heures sûrement, mais elle n'avait pas bougé du lit et patienta en silence, pensive, l'esprit en pleine ébullition. Sébastian le savait, elle en était certaine, mais il avait eu la politesse de faire semblant d'ignorer ce fait et l'avait laissé seul, le temps de faire le petit déjeuner de toute évidence puisqu'il ajouta sur un ton joyeux : « Les aubergistes ont accepté que j'utilise leur cuisine pour vous préparer votre plateau. Au menu, tarte aux fruits frais, une mousse de mangue et votre thé favori.» Lily-Lune, debout, enfilait lentement sa longue robe de chambre noire bordée de rouge aux délicats motifs floraux sur les manches, un dragon dans le dos, elle noua rapidement sa longue chevelure sombre tout en faisant quelques pas vers son petit déjeuner. « Tout cela, dès le matin, rien que pour moi ?» s'étonna-t-elle d'une petite voix claire. « Je préfère que vous preniez des forces. Vous en aurez besoin, c'est un long chemin qui nous attends, pour la suite des événements. D'ailleurs, je vous annonce que nous n'aurons rien à payer à cette auberge. Comme j'avais un peu de temps libre devant moi, j'ai fait le repas de tout les pensionnaires, et ravi, l'on nous a offert la nuit.» La Vénus sourit. « Tu as encore du faire sensation. Mais je crains que la femme de l'aubergiste ne soit pas vraiment sous le charme de ta cuisine.» - « Quoiqu'il en soit, ce sera gratuit pour nous.» La jeune femme prit avec délicatesse la tasse de thé entre ses longs doigts pâles pour en boire quelques gorgées. L'argent n'était pas ce qui lui manquait, payer ne la gênait pas le moins du monde. Sébastian savait tout cela. Mais il avait très certainement juste voulu rendre service à ces gens. Cela ne lui ressemblait guère. Il devait plutôt avoir du temps à tuer.

Lily-Lune soupira en voyant ses vêtements sur le lit. Encore une fois, le côté pratique serait mis de côté au profit de l'élégance et du raffinement. Un mauvais choix à n'en pas douter, mais non seulement elle n'avait rien d'autres sous la main, en plus, en tant que Geisha, elle se devait de toujours se vêtir de la sorte. Et c'est ainsi qu'elle enfila la longue robe aux teintes blanches et ornés de noir et de rouge. « Vous êtes magnifique.» commenta Sébastian qui venait de frapper pour rentrer. « Alors, où allons-nous à présent ?» - « J'ai tout préparé pour notre départ. Nous n'avons plus qu'à faire un petit détour pour les hauteurs. Deux chevaux nous attendent, ils parcourront pour nous une bonne partie de la route. Jusqu'à ce que les sentiers tracés ne nous soient plus d'aucune aide.» - « Bien.» Et en effet, juste devant l'auberge attendaient deux magnifiques montures, l'une à la robe claire tâché de marron, et l'autre entièrement d'un blanc immaculé. Un sourire aux lèvres, la Vénus s'approcha des bêtes, se glissant entre les deux, elle posa une main sur leur museau. « L'on m'a assuré que ces deux-là étaient les meilleurs des environs. Lequel préférez-vous ?» - « Ils sont superbes.» Mais comme pour tout chose, on se sentait plus à l'aise d'un côté plutôt que de l'autre. Et ainsi, elle se tourna vers le cheval blanc. « Je monterais celui-ci.» - « Cela ne m'étonne guère. Vous faîtes un parfait couple de lumière. Éclatants et étincelants. Il se nomme Coquelicot. Et donc, celui-ci est Garance.»

Lily-Lune aimait chevaucher. Grande amie des animaux qu'elle préférait bien souvent à la compagnie humaine, elle avait passé beaucoup de temps avec les chevaux, bien qu'elle les ait quelque peu délaissé avec son encombrante passion pour les dragons avec lesquels elle adorait voyager, elle n'avait cependant pas perdu son talent pour l'équitation. Aux côtés de Sébastien, elle avançait. Le majordome, prévoyant, lui avait conseillé d'enfiler le long manteau blanc, épais, qui ressemblant à une capte, pour mieux affronter le froid hivernal de la montagne. Elle n'avait pas broncher. Bien trop souvent, elle s'était aventurée trop dévêtue en ses lieux, et à chaque fois, les expériences avaient été douloureuses. Pour une fois, elle aimerait que tout aille pour le mieux. Durant une heure ou deux, les cheveux allèrent au galop et filèrent à travers les sentiers enneigés. « Jusqu'où allons-nous ?» demanda Lily-Lune en retenant faiblement sa capuche d'une main, dans laquelle le vent aussi gelé que de la glace s'engouffrait. « Nous ne sommes plus très loin, par contre, nous allons devoir marcher quelques instants.» Cela risquait de ne pas être une partie de plaisir. Lily-Lune releva doucement ses grands yeux noirs, pour discerner à travers la tempête de neige le sommet de la montagne, majestueux. Elle avait passé beaucoup de temps dans les parages, puisqu'il s'agissait de l'un de ses paysages préférés, pourtant, elle ne reconnaissait pas les environs. Sébastian du voir son trouble puisqu'il ajouta : « Ses chemins sont vieux et abandonnés, les coins, parait-il, dangereux. Les voyageurs ne s'aventurent pas dans les parages en temps normal. Mais c'est bien ici que nous devons allés.» Il descendit d'un bond de son cheval, faisant quelques rapides pas vers Lily-Lune, il lui tendit une main.

Les bêtes furent mises à l’abri dans une grotte assez profonde pour qu'elles n'aient pas à subir les affronts du vent, et Sébastian leur alluma même un feu pour qu'elles ne meurent pas de froid. Ainsi, ils n'auraient plus qu'à venir les récupérer pour repartir, et ils pouvaient continuer un peu plus haut, dans les pentes raides. Il fallait escalader un peu, et le génie se montrait très attentifs envers sa maîtresse qu'il aidait à chaque difficulté. « Nous y sommes presque, un dernier effort.» Et en effet, ils arrivèrent dans des parages plus plats, et le majordome entraîna la jeune femme dans une espèce de grotte étrangement sec et sombre. Il lâcha lentement sa main puis bondit dans tout les sens. Les craquement du bois que l'on tord indiqua à Lily-Lune qu'il devait préparer un feu, et une douce lumière éclaira bien les environs dans les secondes à venir. « Qu'il y a t-il à voir ici ?» - « Regardez bien, ma Dame.» Lily-Lune haussa un sourcil, mais s'exécuta tout de même. Tête courbée, elle scruta attentivement les alentours sans parvenir à discerner quoique ce soit qui sorte de l’ordinaire. Et alors qu'elle entrouvrit les lèvres pour faire part de sa perplexité, elle crut apercevoir quelque chose scintiller sur l'une des parois. Doucement, elle fit quelques pas, mains tendues, jusqu'à effleurer du bout des doigts la pierre froide d'où sortait une étrange lumière bleue. Et peu à peu, ce fut la taverne entièrement qui s'illumina. « C'est magnifique.» murmura-t-elle, émerveillée. « Mais … qu'est-ce ? Où sommes nous ?» Sébastian sourit. « C'était un endroit qu'affectionnait tout particulièrement votre grand-père. Il l'appelait sa caverne aux merveilles. L'on a jamais réellement su qu'est-ce qu'était ces étranges pierres. Tenez, venez-voir.» Il ramassa au sol un simple caillou, assez conséquent, et le brisa en deux. Il scintilla de bleu quelques instants puis la lumière mourut. « Avec cet étrange matière, on peut cependant créer des bijoux de toute beauté. Je vous en ferai un, un jour, ma Dame.» Elle sourit. « Avec plaisir.» Et il lui rendit. Il ramassa quelques pierres qu'il glissa dans ses poches, avant d'ajouter :

« Mais ce n'est pas tout, ma Dame. Venez.» Ils s'enfoncèrent davantage dans les tréfonds de la grotte, et malgré l'obscurité persistante des lieux, Sébastian semblait à l'aise. Il devait avoir l'habitude, car ce n'était pas le bleu des environs qui créait une luminosité suffisante. « Voilà, nous y sommes.» La Vénus écarquilla les yeux. « Merveilleux.» Au sol s'étendait comme un miroir bleu où se reflétait on ne sait vraiment quel genre d'ombres qui se mouvaient élégamment dans une danse frénétique. « Approchez-vous et contemplez votre reflet. Vous verrez.» - « Que verrais-je ?» demanda-t-elle, tout de même perplexe et méfiante. « On ne sait jamais ce qu'il montrera. J'ai moi même tester, et les résultats sont parfois des plus étonnants. N'ayez crainte, ce ne sont que des images au sol, rien ne peut vous arriver.» Elle hocha la tête et fit quelques pas, qui malgré leur légèreté, résonnaient à travers toute la grotte. Puis elle s'agenouilla sur le grand miroir bleu et se pencha.

Durant quelques instants, elle ne vit que son propre reflet avec une clarté étonnante pour une création magique. Et peu à peu, des visages se dessinèrent. Ils se succédaient à une vitesse folle. Elle crut reconnaître celui si semblable au sien, de Lilas, celui de son Rehla favori, d'un jeune homme aux cheveux blonds qu'elle avait déjà croisé une fois non loin d'ici, elle aperçut le génie bleu, son majordome, quelques têtes inconnues, et elle se vit, elle, tenant dans ses bras des enfants. Tout se brouilla et se mélangea, et plus que voir, elle ressentit. La joie et l'euphorie, l'extase et le désir, le plaisir charnel et la honte, les peines et la tristesse, le deuil et la déception. Tout cela était troublant, elle finit par se relever d'un bond, le souffle court. « Je ne suis pas certaine d'avoir compris.» souffla-t-elle. « Je ne peux vous aider, ma Dame. Seule vous pouvez décortiquer et comprendre.» - « J'aimerai rentrer.» - « Quelque chose ne va pas ?» - « Non non. Je suis ravie de ce que tu m'as montré. Mais rentrons. C'est tout.» - « Comme vous le voudrez.» Et ils repartirent lentement, ensemble. Lily-Lune, la tête basse et le regard perdu, songeait à tout ce qu'elle venait d'apercevoir. Parmi les frasques qui s’enchaînaient, elle s'était clairement vu, nue, toujours en compagnie de Sébastian. Était-ce l'avenir ? Si tel était le cas, elle ne pouvait l'accepter. Elle ne voulait plus que son génie la touche, plus jamais. Si elle s'était laissé aller deux ou trois fois, il n'était plus question de recommencer, elle s'en voulait déjà assez de s'être montrée si faible, mais le majordome était beau parleur. Il lui dissimulait quelque chose. Elle en restait persuadée, tout comme le fait qu'un jour, elle le percerait à jour et découvrirait de quoi il peut donc bien s'agir. Lily-Lune tourna très légèrement la tête, laissant glisser son regard sur le visage calme et impassible de Sébastian. Quoiqu'il puisse préparer, il semblait sûr de lui. Bon comédien, cet homme. Lily-Lune savait qu'elle se lançait dans un jeu dangereux. Elle ne reculerait pas pour autant. « Un problème, ma Dame ?» - « Pas le moins du monde, je me demandais simplement où j'allais bien pouvoir te mettre.» - « Plaît-il ?» - « Je vais devoir te présenter aux Muse et au village.» Et à Caleb. « Et tu devras bien avoir tes propres quartiers.» Tout cela risquait d'être fort amusant.


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Jeu 18 Avr 2013, 12:11

« Ma Dame ! Mais où étiez-vous passée ? Nous étions toutes mortes d’inquiétude ! De grâce, annoncez vos départ, ce n'est guère amusant pour nous autres de devoir attendre votre retour, sans même savoir où vous êtes. Si vous n'étiez pas rentrée sous peu, nous allions lancer un avis de recherche pour vous retrouver ! S'il vous plaît, faites à un peu attention à nos pauvres petits cœurs fragiles, ma Dame. Je suis heureuse cependant de vous voir parmi nous, saine et sauve. Vous m'avez l'air en forme ! Alors, où étiez-vous donc passée ? C'est tout de même tout un monde ! Certaines Muses vous réclament à corps et à cri. Ah, et je crois que Caleb commençait lui aussi à avoir peur pour vous. Et sinon, votre voyage ? Et ..euh … ? Tiens, bonjour monsieur. Lily-Lune, qui est cet étranger ? Je croyais que les hommes n'étaient pas autorisés dans les parages. C'est Maëlith par bleu ! Et ce n'est pas parce que vous êtes ...» Thalie, inépuisable et au flot de paroles intarissable, de toute évidence encore paniquée par la disparition de la Vénus dont elle avait du mal à se remettre quant bien même elle lui faisait face, continuait à déballer son petit discours plus ou moins compréhensible et logique. Sébastian et Lily-Lune s'échangèrent un regard entendu, légèrement amusé, avant que la jeune femme prenne la parole pour calmer un peu les esprits, car elle redoutait déjà l’accueille qui l'attendait si on l'agressait de la sorte alors qu'elle venait à peine de franchir les portes du village : « Thalie, calme-toi, je vais bien. J'avais quelques affaires familiales à régler en urgence, et me revoilà. Quant à cet homme, toi comme les autres allez bien devoir vous faire à sa présence. Il s'agit de mon génie éternel et mon nouveau majordome. Sébastian Michaels.» Il esquissa une révérence comme il savait si bien les faire, main sur le cœur, un petit sourire aux lèvres, il ne put s'empêcher de gratifier la jeune Orine aux cheveux blonds d'un regard séducteur quand il releva la tête. Et bien évidemment, l'effet fut immédiat, et Thalie s'empourpra, devenant aussi rouge qu'une pivoine. « Ah d'accord je vois. Donc ce … jeune homme va vivre dans votre demeure je suppose ? Il va être au village. Oui d'accord. C'est bien. C'est ...» Lily-Lune, un petit sourire sur ses lèvres rouge comme le sang, leva les yeux au ciel dans un soupire amusé, elle se mit en route, Sébastian sur ses talons, et Thalie ne tarda pas à emboîter le pas. L'entrée de sa majesté accompagné d'un drôle d'étranger tout vêtu de noir ne passa pas inaperçue, et bon nombre d'Orines virent saluer la Reine et se questionner plus ou moins silencieusement sur l'arrivée du génie.

« Lui ?» La voix était hésitante et presque tremblante. Les yeux écarquillés, la jeune femme qui portait le titre de Clio, la Muse de l'Histoire, ne décrochait pas son regard de la silhouette de Sébastian, qui laissa brièvement glisser ses prunelles sombres sur elle. « Tiens donc. Vous êtes encore parmi les vôtres, et toujours muse, de surcroît.» commenta-t-il d'une voix calme et tranquille. « J'ai cessé d'être Muse il y avait de longues années et vivais auprès de mon maître. Mais il a accepté de me revoir partir une seconde fois lorsque notre Vénus m'a faite appelé pour rejoindre le Conseil.» - « Je vois.» - « Que fais-tu là ?» Elle semblait presque hurler contre un chien. Dans la précipitation, elle détala comme un lapin jusqu'à arriver près de Lily-Lune. Elle posa doucement ses mains sur son bras, et se pencha pour lui murmurer lentement à l'oreille, sans laisser le temps à Sébastian de répondre à quoique ce soit, il souriait en la suivant des yeux, amusé « Nous ne pouvons faire confiance à cette homme, ma Dame. Nous ne le pouvons. Je le connais bien. Ou tout du moins, je l'ai déjà connu, il y a de ça un siècle, plus ou moins. Il était au service du Mars et ...» - « Je sais bien Clio. À présent, il ne sert que moi, et je l'ai recherché justement parce qu'il connaissant mon grand-père.» - « Votre grand-père. Ainsi donc vous savez, maintenant.» - « En effet, et je n'apprécie guère ces cachotteries risibles, stupides et inutiles.» Sèchement, elle dégagea son bras pour faire quelques pas. Elle laissa son regard vagabonder sur l'assemblée, avant d’annoncer d'une voix distincte, douce, quoique ferme. « Sébastian vivre dorénavant chez moi. Comme je l'ai signalé à Thalie, il est mon majordome. Et aussi mon génie éternel.» Et elle ne demandait en rien l'avis des siennes. Elles hochèrent la tête, même Clio, quoique de mauvaise grâce. « Viens Sébastian.» dit-elle ensuite au génie, en s'éloignant. Elle tourna tout de même la tête pour capter le regard d'une des Muses. « Prépare une réunion, j'ai à vous parler d'une chose importante. Qu'elle soit prête pour la fin d'après-midi.» - « Bien ma Reine.» - « Elles n'ont pas toutes l'air ravi de ma présence.» ajouta le génie quand ils furent suffisamment éloignés. « Elles s'habitueront bien vite à la situation, je ne m'en fais pas pour elle. Même Caleb n'était pas le bienvenue, au début, et à présent, toutes les Orines le connaissent et l'apprécie.»

Lily-Lune fit visiter son manoir à Sébastian, en lui expliquant ce que serait ses tâches, la pièce qui lui était réservée … En l’occurrence, il s'agissait d'un grand bureau en retrait. « Parfait. » Il sourit. « J'ai cru remarquer que ma Dame appréciait les animaux.» Il suivit du regard la fine et gracieuse Galatée, jolie dragonne bleue voletait doucement d'une pièce à l'autre. « Oui, et il est fort possible que la famille s'agrandisse à ce niveau là. J'aime les dragons. Suis-moi, je dois te présenter quelqu'un d'autre.» Et elle fila à travers les couloirs et les pièces pour arriver dans une grande chambre lumineuse, où une jeune femme lisait, allongée sur son lit, dissimulée par le voile des rideaux de son lit à baldaquin. « Lilas ?» La demoiselle fila comme l'éclair pour aller dans les bras de Lily-Lune. « Tu m'as manqué. Où étais-tu ?» - « En voyage.» Sébastian écarquilla les yeux un bref instant, surpris de voir une personne qui n'était pas Lily-Lune mais pourtant si semblable à elle. « Lilas est mon clone. Nous sommes en tout point identique, mais son caractère diffère largement du mien. Peu de gens connaissent son existence. Les Orines ne sont pas au courant, et pas même Caleb.» - « Je vois. Ne vous inquiétez pas, il n'y a aucun risque que je vous confonde. Pour moi, vous êtes en tout point différente, je vous reconnaîtrais d'un coup d’œil.» C'était tout naturel pour lui. Il ressentait les auras, et les deux jeunes femmes n'avaient absolument pas les mêmes, et d'autant plus, il se sentait lié à sa maîtresse et ne ressentait rien pour le clone. Il trouvait aussi qu'elle ne ressemblait pas tant que ça, puisqu'elles n'avaient pas la même façon de se vêtir, se maquiller et se coiffer, et surtout, pour lui, Lily-Lune dégageait une prestance naturelle et une élégance hors du commun que n'avait pas Lilas.

La Vénus et Sébastian redescendirent après avoir discuter un peu avec la jeune Orine qui devait se sentir un peu seule puis allèrent dans le grand salon où patientait Caleb, mains croisés derrière le dos, face à une fenêtre d'où il contemplait le paysage. « Enfin de retour.» Il ignora royalement le génie et alla près de sa bien-aimé, un sourire aux lèvres, pour l'embrasser tendrement. Lily-Lune finit par se dégager pour faire les présentations. « Caleb, Sébastian.» Ils se saluèrent vaguement. L'atmosphère risquait d'être tendue pendant un long moment. La jeune femme soupira. « Faites donc connaissance, j'ai besoin de me rafraîchir.» Et sans accorder un regard à l'un ou à l'autre, elle s'éclipsa de la pièce puis fila à travers les champs, se faufilant à travers les cerisiers pour aller près de la petite rivière qui coulait près de sa demeure. Elle ne mit guère de temps à se dévêtir pour profiter d'une petite baignade. « Je peux me joindre à toi ?» demanda une petite voix mélodieuse. Lily n'eut pas besoin de se retourner pour savoir de qui il s’agissait. « Bien entendu, Megumi.»

« Alors, qui est cet homme ?» Lily-Lune commença à en avoir plus qu'assez de se répéter, mais en même temps, elle savait que Megumi ne prêtait aucune attention aux ragots et préférait entendre de la bouche de son amie de quoi il en retournait réellement. « Sébastian Michaels. J'en ai fais mon génie éternel, et il sera à mon service en temps que majordome. Il pourra faire une partie de mon travail, cela m’allégera un peu. Il a l'habitude, il le faisait déjà quand il servait mon grand-père, Marcus Araé-Koper, le Mars d'autrefois.» L'Orine aux cheveux blonds siffla d'admiration. « Et bah. Et tu n'as pas peur des tensions ? Avec les Muses ? Ou avec ton Rehla ? Je ne suis pas foncièrement certaine que Caleb apprécie qu'un autre homme rôde dans la maison.» - « C'est stupide. Je ne vois pas pourquoi je ne pourrais pas avoir un majordome à mon service, sous prétexte qu'il s'agit d'un homme. Je laisse bien Caleb seul pendant mes voyage ici, à Maëlith, un village presque exclusivement féminin, et je n'en fais pas toute une histoire.» Megumi rit. « Vu sous cette angle … M'enfin, l'amour et la jalousie ne sont pas régit pas des règles de logique ma belle.» - « Je sais bien, mais j'ai des problèmes bien plus épineux qu'une rivalité de mâle à traiter.» - « Ton petit voyage de quelques jours t'a détendu, au moins ?» - « Pas tellement, je suis heureuse d'en avoir appris sur ma famille, mais je suis d'autant plus ravie que tout cela est fini. J'ai besoin de calme, de repos, et de compagnie féminine.» - « Ne t'inquiète pas, je suis là moi. Ainsi que toute une ribambelle de villageoises. Bientôt, tu n'en pourras plus de la compagnie humaine.» Elle rit.

Rien ne semblait avoir changé. La vie reprenait son cours, là où elle s'était arrêtée. Maëlith du bien vite s'habituer à cette nouvelle présence, et bientôt, Sébastian apparut à toutes comme un symbole, un beau mâle sujet à fantasmes. Le génie s'en fichait pas mal et paraissait ne pas s'intéresser à la gente féminine. Lily-Lune se garda bien de dire que de toute évidence, il ne voulait qu'elle, où était extrêmement professionnel. Quoiqu'il en soit, Caleb et lui préféraient s'ignorer et se parler le moins possible, ils semblaient faire comme si l'autre n'existait pas. Pour l'heure, la Vénus se contentait de cette situation, mais elle pressentait que bientôt, elle devrait mettre les choses au point.


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Un Majordome des Enfers - Solo Lily-Lune, Partie III

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