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 Qui suis-je ? [test Lv3]

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Mar 22 Mar 2011, 00:53

    Qui suis-je ?


    Test de passage avec moi-même : Lv3



    Combien de temps cela faisait-il que j'errais sur les terres du Yin et du Yang depuis mon départ à la plage de sable fin, où j’avais quitté ma belle aveugle, assassinée sans raison par un inconnu… J’avais soupçonné le Mârid, je devais l’avouer. Mais Halama, son bras-droit, m’en avais dit assez pour qu’il soit disculpé de mon jugement impitoyable. D’après ses propres dires, il était affaibli, notre dernier combat entre lui et moi avait été assez fatal et celui qu’il avait mené contre Delix n’avait fait qu’empirer les choses. Au final, il était un homme blessé et exténué par la force des choses dont j’étais pour ma part, assez éloigné, reculé des mouvements de fourmilières humaines. Il savait que j’avais survécu à notre dernière entrevue explosive, et pourtant, il n’avait pas cherché à me retrouver pour finir le travail, comme s’il n’en avait plus rien à faire. J’avais récupéré quelques souvenirs, pas mal à vraie dire, j’avais vécu quelques aventures et tentai de reconstruire un puzzle désordonné malgré que sa complexité m’était inconnue, j’étais loin de me douter à quel jeu dangereux de me prêtais. Oui j’avais perdu des êtres que j’aimais mais j’avais aussi appris que j’étais incapable d’aimer, alors pourquoi tant de tristesse en moi ? Ce cœur qui ne battait plus, ces larmes incapables de couler, gelées par l’amertume de mon âme se confondaient alors avec des souvenirs d’un homme aimant qui avait laissé place à la personne que j’étais. Sans cesse cacher aux yeux des curieux mon véritable nom qui n’avait rien à voir avec le surnom d’emprunt de ma carrure de génie ; je n’avais pas besoin d’amour mais pourtant, je jalousais ceux qui pouvaient prétendre aimer, j’aurais tant aimé en avoir besoin, connaitre moi aussi ce sentiment si doux et si utopique d’un amour sans nuage et sans orage.

    Je me souvenais un instant de l’homme que j’avais été. Malheureusement, je ne me souvenais plus de ma vie avant celle d’être un génie, et même celle-ci prenait souvent des couleurs si sombres que je ne savais délier le vrai du faux, les véritables souvenirs des rêves illogiques. Et pourtant cette même illusion qui me prenait lorsque parfois je fermai les yeux et que mon esprit s’évadait, sans s’endormir en raison de mon état insomniaque, mais qui s’évadait loin, loin dans le passé. Je me voyais, habillé d’un costume assez chic, dans une chambre à la décoration soignée et aux tableaux assez nombreux, peintes d’une main de maître. Je me revoyais, un verre de vin à la main, embrassant le récipient du bout des lèvres, l’autre main posée sur un piano aux couleurs d’ébène. Mon regard semblait plein de désirs et je sentais un cœur si chaud battre, brûlant, la chaleur de mon corps que l’on sentait même à travers la chemise, et une posture délicate et gracieuse.

    MUSIQUE : http://www.deezer.com/listen-751377

    Je me voyais à observer une femme, à chaque perdition de mon esprit, son visage m’était plus précis mais aucun nom ne me venait. Oui, elle était belle. Je l’écoutais jouer de l’instrument que j’affectionnais tant et semblais la reprendre d’un regard vif si je descellais une erreur dans son doigté pourtant irréprochable sans n’avoir besoin de prononcer la moindre remontrance. Et je me voyais, dans cette ambiance si sombre, si lourde, mais je semblais aimer ça, affectionner les ombres et la reine des noirceurs du cœur qui jouait au piano divinement comme je semblais lui avoir enseigné en vue de ma positon. Je la voyais de dos, sa chevelure ondulante, caressant sa nuque et dos nue, pâle mais d'un toucher que je pouvais imaginer des plus doux. Ce parfum si particulier, mêlant le désir à l’interdit, ses ailes noires d’ange déchu, elle respirait la beauté du mal. Comme le diable emprisonné dans le corps d'un ange, je semblai subjugué par sa beauté, admirant l'Eden noir non sans plaisir. Je posais alors mon verre, me positionnant derrière elle, je m’asseyais sur la banquette assez large et me mettais autour d’elle, mes deux jambes ouvertes autour de son corps, assis derrière elle et l’entourant de mes bras sans pour autant souffler une moindre parole qui témoignerait d’une gentillesse quelconque. Son dos nue, serré contre mon torse semblaient tous deux faits pour s'enlacer. Je posai ma tête dans son cou sans l'embrasser, ma respiration brûlante la faisant frissonner. Je Positionnai mes doigts fins puis jouai à mon tour alors que ses mains caressaient mes cuisses d’une violence délicate. Oui, cette ambiance provoquait en moi de bien étranges émotions que je n'avais jamais ressenti auparavant, comme si un moindre geste de sa part aurait suffit à effondrer les piliers de mon monde et paradoxalement, je semblai lui résister, animant son propre désir. Cette sensation qui me faisait frissonner à mon tour de tout mon corps me devenait insupportable, voulant mordre dans une pomme aussi rouge qu’empoisonnée. Et puis, la musique devint moins audible, la vision désirable et charnelle devint floue et mon esprit reprenait ses marques dans la réalité, la scène s’estompait et je redevenais alors, le Naram sans cœur.

    La perdition de nuit-ci fut interrompue par un homme vêtu d’un manteau noir et d’une capuche qui cachait son visage. Celui-ci dégageait une température si froide qu’un givre se déposait presque sur ses mains si pâles. Sa voix grave et sans intonations avait quelque chose de mauvais, presque d’effrayant. Je m’étais assoupis dans une ruelle de la ville et ne pensais jamais trouver quelqu’un à cette heure-ci, pas quelqu’un comme lui. Regardant de plus prés, j’aperçu un tigre derrière lui que je n’avais pas vu tout de suite, et cela m’étonna vue que ça n’est pas le genre de choses que l’on ne remarque pas. Je mis ça sur le compte de la fatigue jusqu’à ce que je remarque d’autres détails une chevalière d’argent à sa main droite sur laquelle était dessiné un serpent en saphir, symbole que je connaissais parfaitement, c’était celui des génies mais n’importe lesquels : les plus mauvais et les plus puissants. Le fait de remarquer des détails qui auraient dû me frapper bien avant me faisait tourner la tête comme si le réveil était plutôt difficile. Me relevant, j’ai soudainement grand mal à m’avancer, comme dans ces rêves où l’on veut courir mais que tout d’un coup, nos jambes deviennent trop lourdes. Je restai là, sans pouvoir parler, alors lui commença son discours sans le moindre mal.

    « Mais qui est cette femme que tu t’interdisais d’aimer, Naram ? Celle à qui tu aurais put tout offrir jusqu’aux éclats de la lune… jusqu’à ton nom ? Cette femme n’est qu’une chimère de ton passé et tu es à présent bien loin de cette vie rompue, mon doux rêveur… »

    Curieux d’en savoir plus, je dominais mes mauvais pressentiments et répondis d’un ton calme et serein « Qui es-tu mauvais génie ? Que sais-tu de mon passé ? Est-ce toi qui m’envoies tous ses rêves incompréhensibles ? Pourquoi joues-tu ainsi avec moi ? Je n’ai rien à t’offrir, tu l’as dis toi-même, je ne suis plus qu’une ombre… »

    « Un spectre, mon frère. Seulement un spectre. Un homme a disparu au cimetière, je souhaite, cher génie, cher confrère, que tu retrouves cet idiot. »

    « Quel intérêt ? Et surtout, quel rapport avec le mystère qui plane sur cette femme ? »

    « Les enchainements du destin manquent souvent de clarté mais mis bout à bout, ils prennent tout leur sens. Nous nous reverrons. Trouve l’homme et tu feras un grand pas vers ton destin, mon frère. »

    Puis soudain, le sol se déroba sous mes pieds, mes sens se cofondèrent et je perdis toute orientation. Semblant tomber d’un point très haut, comme les chutes libres que l’on ressent parfois avant de s’endormir, je m’effondrai dans la ruelle en reprenant mes esprits, des vertiges me prenant et me délaissant avant de me reprendre de plus belles. Il semblait si puissant à manipuler mon esprit comme bon lui semblait. Je détestais être la marionnette d’un spectacle qu’il contemplerait mais j’avais besoin de comprendre de quoi il en retournait. Disparaissant dans l’ombre, j’apparaissais dans le cimetière, encore un peu tremblant. Le cimetière était si minuscule, je ne peinerais pas longtemps à trouver le maladroit. Alors que mon attention était portée à l’environnement, je fis surpris de trouver une magnifique rose qui poussait au pied d’une tombe. La cueillant sans mal malgré une épine qui me fit perdre un filet de sang au majeur, je respirais la fleur comme on prenait à plein poumons l’air de la liberté. Fermant les yeux, je repensai un instant à la belle aveugle qui m’avait recueillit à la plage, pensais à son amour pour les roses, puis repensais à sa mort injuste, me confirmant qu’un jour viendrait où je vengerais le crime impuni. Tout d’un coup, un bruit suspect m’extirpa de mes pensées, un homme habillé comme une faucheuse, une pelle à la main, me faisait face avant de s’enfuir. Je souris à la vue d’un costume si pitoyable avant de le faire trébucher d’un mouvement de main radical et bref puis de le ramener à moi d’un autre mouvement plus lent comme une corde invisible que je tirai. A mes pieds, j’invoquai « dévore-rêve » avant de pointer la main vengeresse sur le pou de ma victime que je sommai de se présenter malgré son envie soudaine pour le silence. D’un autre mouvement, la capuche se déchira et alors, je lâchai toute pression sur l’homme dont l’identité me laissa en état de choc. Reculant d’un pas puis de deux, je fus surpris de trouver mon propre reflet, couché de force devant moi. Son regard était étrange, comme vide, comme s’il était possédé mais je n’insistai pas sur ce détail, le fait de voir mon jumeau à terre était assez troublant.

    « Qui es-tu indésirable pantin ? Oserais-tu m’imiter ? » Lançai-je alors pour rompre le silence. Mais celui-ci, sans la moindre émotion dans sa voix, me répondit sans détour « tue-moi ou je te tuerais. Nous nous battons pour survivre, nos souvenirs nous façonnent une existence et tous nos reflets doivent mourir si nous voulons survivre. Il n’en reste plus que quatre sur tous les fragments. Mais toi, Naram, seras-tu le dernier ? » Avant de se saisir de la pelle et de tenter de m’attaquer avec. M’éclipsant sous la matière de buée difforme, j’apparaissais à nouveau derrière lui, lui bloquant le bras derrière le dos et mettant la lame à son cou avec mon autre main.

    « Le dernier quoi, espèce de fou ? Qui es-tu bon sang ? Qui était l’homme perdu que je devais trouver au cimetière ? »

    « Moi, je n’en vois qu’un, perdu, au beau milieu de la nuit en plein cimetière, me menaçant avec sa lame inutile… »

    Et ma voix tremblait. L’égorgeant par reflexe, toute la pression relâcha alors que son corps se fendit en milliers de cristaux bleutés avant que ceux-ci ne s’évaporent dans la nuit. Je ne comprenais rien, plus rien. Mais je n’avais pas le temps de me remettre, l’homme en noir et à la chevalière revint sans que je ne comprenne comment il était arrivé ici, comme s’il avait toujours été ici, à m’épier sadiquement.

    « MAIS QUI SUIS-JE ? » hurlai-je à l’homme avec tant de rage et de haine qu’un vent violent s’abattit sur tout le cimetière, faisant voler toutes les fleurs décorant les tombes.

    « Le fragment le plus complexe du puzzle. Tous les autres n’étaient que des contretemps. A présent, le jeu peut commencer et prépare-toi Naram, car ce sera lui, toi ou moi… »

    « Lui ? »

    « Le dernier des fragment, celui qui a hérité du cœur… »

    « Et que gagnera le vainqueur ? »

    « Le droit d’exister. »

    Et il disparut, me laissant un goût amer en bouche, ses réponses étant des questions et ses questions étant des réponses amenant à d’autres questions. J’étais perdu à cet instant et je regrettais de n’avoir assez de force pour avoir les idées claires. Le fantôme parlait d’un jeu dont la finalité serait la vie ou la mort. Je trouvai cela assez radical mais comprenais bien que l’on me cachait encore le fond de toute cette histoire. S’il parlait de jeu, il faudrait alors être le plus malin, le plus manipulateur de nous trois. Si seulement je connaissais l’identité de mes deux adversaires. Me relevant, j’aperçu un papier que le vent faisait tournoyer sans cesse depuis tout à l’heure. M’approchant je le ramassais et vue mon nom, mon véritable prénom, inscrit au dos de celui-ci. Le retournant, il était simplement écrit « A mon frère, à mon sang, à Jun, l’éternité ne dure que le temps d’un battement de cœur, saisis l’instant présent et prend grand soin de tes souvenirs, ceux-ci t’empêcheront de devenir fou. N’oublie jamais que même après ma mort, je ne cesserais une seule seconde de veiller sur toi. Affectueusement, ton frère. » Et pris soin de brûler le papier, de peur que quelqu’un n’apprenne l’existence de mon nom. Jun… Voilà un nom qui ne m’était pas inconnu mais alors… j’aurais eu un frère du même nom que le double perdu de Mitsuko, la femme du rocher. Puis tout d’un coup, tout me devint plus clair… Un homme perdu dans le cimetière… le fantôme me l’avait dit… pris bout à bout, cela a du sens. A présent, Jun était l’homme que je devais rechercher à tout prix. Peu importe qui il était, simple hasard ou successions de destins simultanés, il serait la clé et la pièce maitresse qui me manquait tant. La femme au piano, elle avait un lien entre Jun et moi, je le sentais. Un instant encore, j'eus presque l'impression que sa peau si douce se glissait contre moi et un nouveau frisson me pris. Sans m'en souvenir vraiment, l'ange déchu me manqua cruellement. Soufflant au vent, je crachai alors avec haine

    « Bien. Puis ce qu’il faille jouer ton jeu, je serai le plus sournois. Prépare-toi, fantôme puisqu’on ne joue pas impunément avec l’âme de Naram-Sin, crois-moi. »

    Et le vent me répondit « O mais je le sais bien, mieux que quiconque. » et le silence reprit ses droits.
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