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 Le passé vous suit comme une ombre [libre]

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Ven 23 Déc 2011, 18:29




La foule était tumultueuse, masse informe et mouvante à pareil d'un grouillement de fourmis. Elle avait tout d'une vague humaine : la forme ondulante, le bruit fracassant, et la force du courant. Y plonger aurait été pure folie, car avalant le malheureux personnages, on s'imagine que jamais il ne serait recraché. Sinon qu'il aurait été absorbé et entraîné dans ce mouvement infernal et bazardeux de particules surexcitées.
La jeune fille restait en retrait le long d'un muret longeant la route pavée. Elle empilait ses caisses, trois caisses de taille moyenne, en bois usé et ternit, menaçant déjà de se briser en deux. Comment en était-elle arrivé là? Depuis peu, c'est à dire non loin d'un mois, la voilà qui s'était trouvé point fixe. Elle qui avait depuis toujours vagabonder, toujours été nomade, gitane, enfant errante, elle s'était sédentarisée. Cette planque qu'elle avait dénichée sous un toit avait été son refuge, et puis finalement, décrété comme "chez elle". Au début elle trouva ça plutôt marrant, comme situation. Cela la changeait, elle s'était dit que ça ne lui déplairait pas forcément. En effet, savoir où elle allait dormir le soir fut pendant les premiers temps quelque chose de bien agréable. Avoir un endroit à elle, où elle pouvait dormir sereinement, sans avoir besoin de se lever plus tôt que le soleil. Elle avait décider secondement de ne plus voler les étalages, et avait enchaîner les petits travaux, chez les uns, chez les autres, pour gagner son pain. Elle s'était assagie. Et puis s'était lassée, parfois, de ce manque de mouvement, de rafales dans sa vie. Elle pesait souvent le pour et le contre, mais au final, c'était plus simple comme cela.
Elle venait de repenser à tout ceci, une fois encore, quand elle se mit à paniquer. Au vu de l'astre du jour qui descendait embrasser l'horizon, il ne devait plus être loin de 18h00. Aussi, peut-être aurait-il fallut qu'elle se presse. C'est alors qu'elle empoigna la pile de caisse par la bas. De cette façon, sa tête en dépassait à peine, juste assez pour que ses yeux voient devant elle. Prit sa respiration, et se jeta à la noyade.
C'était aussi terrible qu'elle l'eut imaginer: Les gens se bousculaient, le courant était tout à fait désordonné, tant qu'elle avait d'avantage l'impression de faire du surplace que d'avancer. Dans sa tête, elle répétait sa liste de commande.

Elle attendait adossée au comptoir. Ce travail là pouvait bien la nourrir pour quelques temps. Mais si il n'y avait eut que ça. Non, elle avait un rêve en ce moment: celui de voyager, partir à l'aventure, retrouver les battements de son coeur d'antan. Ceux qui ne savent pas de quoi demain est fait. Donc, elle ne pouvait se contenter de servir les clients aux heures de pointes. Alors elle se chargeait de quelques courses pour la taverne. Non pas qu'elle faisait du zèle. Mais elle avait besoin de s'enfuir un moment, et comme elle avait regagné le rang des justes (pour l'instant) elle n'avait d'autre recours.
Il avait surgit dans le cadre de la porte des escaliers. Revenant de la remise, un papier à la main. Sa voix rocailleuse gifla le silence.

- J'ai rapid'ment vu c'qui manquait. Dans l'immédiat, ce s'rait bien que tu t'y colle illico.

Lui tendant la liste et lui tournant le dos, il lui désigna au passage l'escalier de la remise.

- Va t'chercher de quoi tout transporter, en bas. T'as 3 heures avant ton service de ce soir.

S'empara de la liste, et s’exécuta. Elle descendit. De quoi tout transporter hein? Et bien. Elle improvisa, et dénicha trois caisses en train de moisir derrière les tonneau de bière. Les escaliers grinçait sous ses pas. Il n'y avait plus personne dans la salle principale, les chaises étaient retournées sur les tables, la lumière filtrait peu de part les fenêtres. Le sol lui était propre, Elle avait passé la matinée à le laver. Cet endroit semblait si triste pour l'instant, les fantômes qui s’imprégnaient dans les murs avaient déserté. Jusqu'à ce soir. Elle traîna les caisses, et plongea dans la lumière du jour, atmosphère de la rue commerçante.


Les fruits, le rhum, et les rideaux. Plus deux trois bricoles qui ne lui revenait pas en tête. En une quinzaine de minutes, elle parvint tant bien que mal, surtout mal, à l’étalage coloré d'un marchand. Le fond de ses caisses grinçait dangereusement sous le poids des marchandises. Et elle fit comme si elle n'avait rien entendu, trop pressée par le temps pour prétendre s'en préoccuper. Paya, et reprit sa marche.
Continuant ses courses, au gré des arrêts, la charge sur ses bras s'amplifiait. Elle fut proche du soulagement quand elle réalisa qu'il ne lui restait plus que le rhum à charger. Et ignora le comment elle allait bien pouvoir le chargé...
Une seconde d’inattention, elle fut entraînée par le courant de la foule. Elle bouscula un pauvre homme, qui grogna teigneusement. Elle se retourna, et lui adressa son regard le plus désolé, son sourire le plus charmant.

- Mes excuses, monsi...

Le reste de sa phrase s'éteignit dans le néant. Devant les yeux globuleux de l'homme la dévisageant. Ni de une ni de deux, elle repris son chemin, comme si de rien n'était, derrière, lui la suivait en vociférant.

- Voleuse! Voleuse!

C'était bien sa veine. Elle pressa le pas, comptant sur sa propre agilité et sur la taille du vieil homme pour le semer dans la foule. De telles conditions pouvait être utiles.
Et voilà qu'elle courait presque. Elle ignorait si il était encore près d'elle. Quand bien même, au cas où...
Quelque chose lui passa dans les jambes, elle perdit l'équilibre. Son visage embrassa le pavé, les caisses se fracassèrent quant à elle, son labeur s'éparpilla. Elle n'osait même pas relever la tête, toujours allongée, tant elle ne voulait pas admettre ce qui venait de se passer. Et priant accessoirement que son poursuivant rancunier ne la rattrape pas...



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Ven 23 Déc 2011, 20:29


    Je marchais dans la rue commerçante, toujours bondée pour ne pas changer...mais je m'en moquais, sachant que je me tenais sur Kolio, mon lion. De ce fait, aucune personne ne me bousculait et je pouvais être certaine que toutes laissait le passage à la vue du gros félin, qui faisait d'ailleurs le double d'un lion normal.

    J'avais besoin de refaire le plein d'ingrédients pour mes poisons, je rentrais dans une boutique bien fréquenté surtout par des enfants sachant que la fameuse boutique était une spécialisée dans les confiseries. Un jeune homme tout souriant s'avança vers nous- Kolio était rentré avec moi, la boutique étant suffisamment grande pour l'accueillir- il était habillé d'un tablier de toutes les couleurs et avaient des sucettes et des gâteaux dans ses poches. Il me demanda:

    "Bonjour mademoiselle! Vous venez chercher des confiseries? Si vous avez besoin de..."

    Il n'eut pas le temps d'achever sa phrase, lui coupant la parole je dis ce simple mot:

    "Narcisse"

    Son sourire charmeur disparut, il regarda à droite, puis à gauche et disparut derrière un rideau au fond de la petite boutique. Peu après, un gnome trapu en sortit et scruta ses clients, son regard se posa vers moi et un petit sourire illumina son visage, il me fit signe d'entrer, je m'avançai, suivi de Kolio que les parents regardaient avec peur, je vis même une mère récupérer son petit garçon qui passait à côté de nous. Je rentrais dans l'après boutique, passant à travers le rideau. Kolio renifla promptement, les odeurs que je connaissais fort bien. Ce fameux gnome était un trafiquant de poisons, il vendait aussi des ingrédients qu'il me fallait à tout prix, et lorsque je n'avais pas le temps de partir dans les contrées diverses pour chercher mes ingrédients, je venais me les procurer ici. Des tas de feuilles et d'animaux morts étaient installées dans des bocaux ou dans des tubes sur les étagères. Le gnome me regarda et dit:

    "Alors, enfin de retour? Bon je te met comme d'habitude?"

    "Oui comme d'habitude...et rajoute aussi un peu de sirop de black-jees..."

    "Oh, mais c'est que tu commences à passer aux choses sérieuses Takias! Je dois malheureusement t'annoncer que les pris ont augmentés et ..."

    "Encore?
    m'écriais-je, de combien?"

    "Le nouveau prix à été fixé à six pièces d'or"


    Je déglutit. Le triple du prix normal!

    "Voleur!"


    "Il est de plus en plus difficile de passer les frontières de la ville avec des poisons et surtout des mortelles comme la black-jees!"


    Je ronchonnai et déposai une bourse d'or sur la table pendant que le gnome remplissait me besace de divers ingrédients. Il prit ensuite la bourse compta l'or et dis avec un sourire:

    "C'est toujours un plaisir de faire affaire avec toi Takias!"


    "Ouai et ben la prochaine fois j'irai chercher de la black-jees toute seule et ce sera toi qui me paieras pour en avoir!"


    "C'est ça!"


    Il rigola, habitué à mes sauts d'humeur. Je ressortis ensuite de la boutique de bonbons grimpais sur Kolio et remontai la rue. C'est alors qu'un cri se fit entendre:

    "Voleuse, voleuse"

    Je jetai un rapide coup d'oeil vers l'auteur du cri, un bonhomme en chemise hurlait tandis qu'une jeune fille chargé comme une mule dévalai la rue, l'homme finit par la perdre de vue, c'est alors que la jeune fille tomba...Du dos de mon lion j'avais une vue dur tout ce qui se passait...à ma grande surprise, personne ne s'arrêta pour aider la jeune fille, vive la politesse, non mais. Sous mon ordre Kolio bondit et nous nous retrouvâmes devant la jeune fille, ses caisses étaient éclatés et des copeaux de bois jonchaient sur le sol. Je sautais de Kolio avec agilité et tendait une main vers la jeune femme.

    "Personne ne t'aide, je doute que ces personnes connaissent la mot politesse!"


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Sam 24 Déc 2011, 00:31


Le sol était froid. Froid et sec. La jeune Bélua resta face contre terre, tentant de forcer son esprit à perdre toute notion du temps, sa conscience à fuir de son corps, et ce dit corps à se décomposer sur place. Les gens ne faisait bel et bien pas attention à elle, trop pressés par leurs petites affaires pour se préoccuper d'une gamine étalée de tout son long sur le chemin central. Tant mieux. Ceci, non pas parce qu'elle eut honte d'avoir chuté, - quand bien même ce fut une chute misérable digne du dernier des empotés - mais plutôt qu'elle ne voulait pas, non, ne pouvait pas voir ses affaires parsemés de ça de là tout en travers de la place. Aurait-elle seulement été capable de supporter pareille vision. Elle ne bougeait pas; Ses membres s'engourdissaient. Mais elle les sentait encore. Diable! Le ciel ne voulait pas tomber sur sa tête, les Dieux préféraient sa souffrance plutôt que de l'achever ici et maintenant dans les rues commerçantes. C'était pourtant le moment idéal. Il ne lui restait plus qu'à prier le sol de s'ouvrir sous elle, et l'engloutir au fin fond de ses viles entrailles. Ce ne fut le cas. Cela ce faisait-il de s'endormir en pareil lieu et pareille circonstances? Elle ouvrit les yeux, et tourna sa tête de façon à se retrouver joue contre sol. Des mèches recouvraient son visage. Alors, elle avait une trouble vision des...pieds des passants. Captivant spectacle. Franchement, tous les prétextes étaient bon pour retarder, voir inhiber son retour à la réalité des faits. Du coin de l'oeil, elle percevait vaguement les rayons du soleil. Un nuage venait de passer, car l'ombre planait tout à coup autour d'elle. Une série de mots prononcer par une voix certainement de femme la traîna tant bien que mal de son état comateux anticipé

- Personne ne t'aide, je doute que ces personnes connaissent le mot politesse!

Inutile était de préciser que la jeune fille, toujours à terre, n'avait absolument pas réagit, et avait quand même mis plusieurs secondes à comprendre, premièrement que c'était à elle que s'adressait ces paroles, deuxièmement, de leur sens même. Aussi, quand l'information fut parvenue à son cerveau liquéfié, elle hésita à répondre. Se demandant si elle pouvait se faire passer pour morte, ceci avec crédibilité. Pas le moins du monde. Néanmoins, en restait que toute sa bonne volonté s'était faite sucrée pour la mauvaise. Au paroxysme de l’indifférence, masque de l’extrême désespoir qui l’assommait, elle n'eut d'abord d'autre réaction que celle d'une môme de 9 ans et demi

- Qu'ils m'écrase. Tant mieux est s'ils me piétinent, et me brise les os.

Le silence qui suivit lui permis d'écouter ses dires dont l’écho résonnait encore dans l'air. Un poil exagéré peut être. Le fait était qu'elle ne pouvait tout de même pas rester de cette façon indéfiniment. Dommage. Elle soupira. Se résigna, et donc, se redressa tout d'abord sur ses coudes. En levant à peine la tête, elle vit la main que cette brave personne lui tendait. Quand même, elle hésita à la saisir. Fierté puérile. Cependant, elle l’attrapa, et s'en aida pour se relever. Debout, un vague vertige assaillit sa tête, elle tituba. *Ah! Je me suis relevée trop vite...* Elle secoua la tête, rejetant les quelques mèches qui lui gênaient le visage, et remettant de l'ordre dans ses idée. Tout d'abord...

- Je vous remercie, pour votre aide. Je ne pensais pas que quiconque ce serait soucier de moi sur ce coup là.

C'était la moindre des choses. Pendant deux courtes secondes, son regard se posa sur la bestiole postée à côté de la fille qui venait de l'aider. Impressionnante. Des deux personnages, émanait une subtile senteur de sucre. Retour brutal à la réalité. Elle se perdit ensuite dans sa réflexion, au sujet de la préoccupation urgente suivante : Que faire? Il était déjà bientôt l'heure de commencer son service. Sans s'en rendre compte elle était toujours en train de fixer le lion accompagnant la jeune fille.




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Lun 26 Déc 2011, 20:05


    La réponse de la jeune fille se fit attendre, elle semblait, comment dire...un peu sonné, elle finit quand même par dire:

    - Qu'ils m'écrase. Tant mieux est s'ils me piétinent, et me brise les os.

    Je relevais un sourcil, un peu surprise, qui était cette fille qui, tombant en plein milieu d'une chaussée très fréquenté n'attendais que de se faire piétiner. L'homme qui la coursait avait crié au voleur, mais il ne semblait pas très honnête c'est d'ailleurs pourquoi j'ai décidé d'agir. Les pavés de la chaussée avait une forme irrégulière, et je doutais qu'elle fut un brin confortable, déjà que lorsque l'on marche dessus elle fait souffrir les pieds, alors y dormir! Je ne retirai cependant pas ma main, attendant que la jeune fille &ait la tête un peu plus fraîche, si elle redisait encore une phrase dans le genre tant pis pour elle, mais il me semblait plus qu'elle était tout simplement un peu étourdi et troublé par sa chute et sa course folle, j'avais suivi, du haut de Kolio, tout son parcours jusqu'à ce qu'elle tombe, face contre terre. Mais je fis bien d'attendre car je l'entendis soupirer, puis se relever à l'aide de ses coudes.

    Je souris imperceptiblement, je préférais cela! Relavant alors la tête, elle sembla apercevoir pour la première fois ma main tendus depuis quelques minutes et qui allait bientôt avoir des crampes si elle ne la saisissait pas. Elle paraissait hésiter, puis, finalement, s'en saisit et se releva. Une fois sur ses deux jambes, elle tituba et manqua de tomber. Elle secoua la tête, enlevant quelques mèches de cheveux qui lui gênaient le visage, et dit:

    - Je vous remercie, pour votre aide. Je ne pensais pas que quiconque ce serait soucier de moi sur ce coup là.

    Je souris de nouveau, un sourire simple et amicale qui voulait tous simplement dire que j’approuvai ses paroles, j'allai lui répondre mais je m'aperçus qu'elle était comme absorbé par Kolio, celui-ci lui jetait de petits regards interrogateur, je souris et repris en transformant quelques peut ce que j'allais dire:

    "Voici Kolio, mon lion qui à l'air de vous intriguer. Je caressai la somptueuse crinière du félin qui se frotta contre moi en ronronnant tel un gros matou. Je souris et repris, pour ma part, je me nomme Takias. Vous me semblez mieux debout que la face contre terre, non? Si ce n'est pas trop indiscret, qui est cet homme que l'on entend encore crier?"

    En effet, si on se concentrait sur le brouhaha de la foule on pouvait entendre une voix rauque crier au voleur quelques étalages plus loin. Je grimpai sur Kolio et regardai dans la direction du cri, l'homme que j'avais déjà aperçu était sur une mauvaise piste, et s'entassait avec d'autres hommes dans une petite ruelle identique. Un fin sourire se dessina sur mes lèvres, nous étions tranquille pour un moment, et même si cet homme venait à nous, un simple regard à Kolio suffirait pour qu'il fasse demi-tour aussi vite que son corps le lui permettait. Nous n'avions donc pas à nous en faire. Je me retournai de nouveau vers la jeune fille dont j'ignorais encore le nom, attendant la réponse à ma précédente question.

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Lun 26 Déc 2011, 22:19





Son cerveau était comme englué dans la mélasse, il était difficile de l'exploiter convenablement, trouver cette solution qui pourrait, potentiellement, lui sauver la mise. Autrement il ne lui resterait plus qu'à rentrer bredouille, les mains vides surtout, se faire passer un savon monumentale, et possiblement, se faire renvoyée. Ce n'était pas le moment. Elle savait de même, qu'aussi valable et crédible serait l"histoire qu'elle aurait inventée, son supposé supérieur en grade - qui ne manquait pas de le lui rappeler - n'aurait rien voulu savoir. Aussi, il ne lui restait pas foule de solutions. Sinon celle de tenter l'impossible, c'est à dire, tout reprendre. Ceci sans transport, avec quotta réduit, en une quinzaine de minutes, accessoirement. Enfin, non. "Tout reprendre". Elle pouvait toujours essayer de ramasser les quelques fruits et légumes dispersée dans la foule, par la foule. Dès lors, elle entreprit de se persuader que c'était possible. *je peux le faire? Oui, je peut le faire...peut-être. Non, je peux le faire! je dois le faire...* Sa chansonnette de courage et d'espoirs, fut interrompu par l'écho de la voix de la jeune fille, perçant les murs de sa conscience.

- Voici Kolio, mon lion qui à l'air de vous intriguer. pour ma part, je me nomme Takias. Vous me semblez mieux debout que la face contre terre, non?

Il était vrai qu'elle n'avait toujours pas détourner son regard vide de l'animal. Ses yeux se remplirent, plus vivants. Elle observait plus précisément le lion, répondant au nom de Kolio. Impressionnant en effet. ces deux personnages semblaient très liés. Elle acquiesça, et passa à autre chose. Imprima le nom de la maîtresse de Kolio. Takias. Bien.
Ses cheveux emmêlés lui tombaient sur l'épaule. Dans sa chute elle s'était...décoiffée. En sortit une fine lanière de cuire brun. Un soupir inutile souleva faiblement sa poitrine. Alors qu'elle nouait les mèches autours de la lanière, elle envisagea quelques réponses. Machinalement, elle se présenta.


- Pour ma part, Siam. Je m'adapte, le pavé, j'aurai finit par m'y faire.

Elle sourit aimablement. Il était vrai. Car peu était dire qu'elle en avait l'habitude. Combien de fois avait-elle passé la nuit à même le sol. Celles où elle avait dormi entre des draps se laissaient comptées plus aisément. Siam avais développé une sorte de méthode caméléon, ceci par rapport à l'environnement, en tant que nomade, ce qui lui avait permis d'évoluer en toutes circonstances. Ensuite, vis à vis des autres, cette fois dans un but de s'adapter à chacun, arriver à ses fins. Quoi qu'il en soit, tout était question de survie. La question de Takias rejoignit quelque peu cette pensée qu'eut Siam pour son passé

- Si ce n'est pas trop indiscret, qui est cet homme que l'on entend encore crier?

Siam réagit au quart de tour. Se réveilla brusquement. Dès lors, elle aurait dû courir, détaler comme un lapin. Cet homme voulait sa peau. En étant persuadée, elle jugeait important de l'éviter à tout prix, quand bien même il aurait fallut laisser sa fierté de côté, et passer pour une sauvage, s'enfuir en vitesse. Elle esquiva le geste de se cacher derrière le lion, se donnant l'illusion délicieuse que cela aurait suffit à l'arrêter. Déjà elle entendait les cris du bonhomme scinder le bruit assommant de la foule. Elle vit, Takias monter sur le dos de Kolio. A l'air satisfait qui tapissa son visage, Siam se calma, un peu. Souffla.

- Un marchand.

Cette réponse trop brève n'était certainement pas celle que Takias attendait. Mais Siam avait répondu avec mécanique. Non pas que la question manquait de discrétion,sinon qu'elle fut plutôt logique, si tant est que Takias eut assister à la scène de loin. Elle n'avait aucune gène ces sujets. Les autres si, des fois.

- Un marchand, je lui ai volé une ou deux couvertures, il y a un moment déjà. Pas assez longtemps pour qu'il oubli mon visage, apparemment.

Du tac au tac. Elle haussa les épaules, et laissa un morceau de son esprit tremper dans la réflexion.

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Mar 27 Déc 2011, 21:53


    Elle sembla alors sortir de sa rêverie, son regard, plutôt vide jusqu'à maintenant se raviva. Elle attacha ses cheveux par une lanière de cuir et se tourna vers moi. Elle me dit machinalement:

    - Pour ma part, Siam. Je m'adapte, le pavé, j'aurai finit par m'y faire.

    Elle finirait par s'adapter? Drôle de fille, elle regrettait visiblement de s'être relevée...il y a des fois où je me demandais vraiment pourquoi j'aidais toujours des personnes ne voulant pas d'aide ce n'était pas la première fois...il y a de cela quelques mois, un petit garçon relativement mignon à peine âgé de six ans s'était emmêlé le pied dans une corde par terre. J'étais allé l'aider et je l'avais vite regretté...le fameux petit garçon était en fait un homme qui s'était métamorphosé pour attirer des personnes dans les coins sombres -oui j'avais une fâcheuse tendance à trainer toujours dans les mauvais quartiers- et, au dernier moment se métamorphosait pour voler l'argent de ces pauvres gens. Manque de chances, il était tombé sur moi, un combat corsé s'ensuivit alors, je finis par gagner. Dans ce cas, c'est une bonne chose me direz-vous j'avais fait une bonne action! Mais au moment ou j'eus fini le combat, je me rendis compte que je venais de dépasser d'une heure un rendez-vous avec un client qui attendait son épée dans ma forge, j'ai donc finalement raté ce rendez-vous et perdu presque deux mille pièces d'or! Étant de toutes façons à le bourre, je préférais finir le travail, je récupérais la bourse du voleur et vu la taille de celle-ci, il n'en était pas à sa première tentative le mécréants. Tout ça pour dire que je me retrouve toujours dans des situations pas possibles à vouloir aider tout le monde. J'espérais d'ailleurs que cette fois-ci je n'aurais pas de problème! Je me reconcentrais sur la jeune fille juste avant qu'elle commence à parler. Elle répondit à ma précédente question par un simple mot presque murmuré, juste assez pour que je puisse l'entendre.

    - Un marchand.

    Je fronçai les sourcils, un marchand, ça je le savais, mais qu'en avait-il après elle? Ça, c'était visiblement une autre histoire, ne voulant pas insister je ne répondis rien, me contentant simplement de regarder parmi la foule les personnes qui passaient. Sans que je ne dise quoi que ce soit, la jeune fille se justifia d'elle même:

    - Un marchand, je lui ai volé une ou deux couvertures, il y a un
    moment déjà. Pas assez longtemps pour qu'il oubli mon visage,
    apparemment.


    Puis elle haussa les épaules et sembla replonger dans sa rêverie. Une voleuse cela ne m'étonna guère. Mais pour une ou deux couverture, ce marchand en faisant un peu trop. Surtout, des couvertures...c'est qu'elle en avait certainement besoin, ce n'est pas comme si c'était des bijoux que n'importe quel voleur pouvait revendre pour de l'argent, de l'avarie et de la luxure. Des couverture c'était pour se couvrir et c'était donc que la jeune fille n'avait pas assez d'argent pour s'en acheter elle même. J'en déduis donc qu'elle n'avait voler que parce qu'elle en avait besoin, et dans ce cas, ce n'était pas elle qui avait commis une faute, mais plutôt ce marchand qui la coursait pour deux petites couvertures, alors qu'il devait bien en avoir un centaine si ce n'est plus dans ses étalages.

    Surtout qu'en voyant l'état de sa tenue-au marchand- on pouvait bien voir qu'il ne manquait point d'argent. Me remémorant le marchant dans ma tête j'observai tout ce qui était signe de luxure chez lui: la tunique, en soie parfaite, recouverte de cachemire sr les épaules. Une cape en tissu d'orient fermé par un joyaux et brodée de fil d'or. Sans oublier sa lourde corpulence, je doute qu'il lui manque du vin ou de la nourriture, il doit même y en avoir en abondance chez lui. Alors qu'il fasse autant de problème pour de simples couvertures c'est vraiment exagéré, mais c'est malheureusement le problème des gens riches, l'avarie et l'égoïsme...Je repris donc d'une voix sans reproches et plutôt amicale:

    "Oh je doute que cela lui coûte beaucoup! Quoi qu'il en soit, il me semble, Siam, c'est bien cela? Que vous portiez des achats tout à l'heure. Vous les rapportiez chez vous? Si c'est le cas, je peux vous aidez, je pense en revanche qu'il serait plus sage d'aller en racheter car la foule les piétine. Et si vous êtes pressé, qu'à cela ne tienne! Kolio traverse la ville en moins de dix minutes, et les gens qui en ce moment nous bousculent, n'osent pas toucher mon fidèle compagnon, je peux vous assurez que c'est vraiment pratique pour les escapades dans une foule semblable!"


    Une dame me bouscula. Cela faisait presque la sixième fois que l'on me rentrait dedans, et pas une seule fois j'ai entendu le mot "merci". Je me tournai alors vers Kolio et observai l'animal. Pas une seul personne passait à côté de lui, tous les passants faisaient un détour d'au moins deux mètres, de temps en temps quelques personnes passait dans cette limite mais c'était sois en courant, soit en s'éloignant à la vue du fauve. Je me retournai alors vers Siam et attendis sa réponse, les aliments qu'elle avait acheté était quasiment tous éparpillés ou abimés. Un véritable gâchis!
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Mar 27 Déc 2011, 23:00

Siam n'était pas stupide. Surtout pour une bohémienne, ex-voleuse et à la rue. Donc, son cerveau réagissait rapidement, et efficacement. Mais, -parce qu'il y a toujours un mais - une capacité bien utile lui faisait cruellement défaut. Ainsi, la jeune bélua manquait d'organisation. Le stress en addition, le résultat en était que sa réflexion mentale se retrouvait sérieusement engluée dans la panique. C'est exactement ce qu'il se passait là. Autrement dit, elle ne savait pas par quoi commencer, non plus comment. Sans compter qu'il lui fallait faire vite. Cette jeune fille était une esclave de la liberté. Jusqu'à peu vagabonde, elle avait toujours été son propre maître, supportant très mal ceux qui la prenaient de haut, sous prétexte d'avoir plus de possessions, ou d'avoir un nom. Elle, n'en avait pas. Elle n'était que Siam, la gitane, la vagabonde, la voleuse. Elle s'y était faite, ne s'en était jamais plainte. Sans y avoir trouvé fierté, sinon sans complexes. Mais alors, voilà qu'elle s'était pliée, plus ou moins, à une autorité supérieure. Dès lors elle était dans l'obligation de faire, et de bien faire, ce qu'on lui demandait, sous réserve d'être "renvoyée". Et ce n'était pas le moment. Obligation. Les sons de ce mots lui donnaient des boutons, au même titre que son sens. Sous son air impassible, c'était tempête qui troublait sa réflexion. Il fallait qu'elle se calme.

- Oh je doute que cela lui coûte beaucoup!

- ...

- Quoi qu'il en soit, il me semble, Siam, c'est bien cela? Que vous portiez des achats tout à l'heure. Vous les rapportiez chez vous? Si c'est le cas, je peux vous aidez, je pense en revanche qu'il serait plus sage d'aller en racheter car la foule les piétine. Et si vous êtes pressé, qu'à cela ne tienne! Kolio traverse la ville en moins de dix minutes, et les gens qui en ce moment nous bousculent, n'osent pas toucher mon fidèle compagnon, je peux vous assurez que c'est vraiment pratique pour les escapades dans une foule semblable!


Une once de soulagement parcourut son âme défaite. Elle la piétina. Elle avait du mal, et ceci frôlait la pathologie, à accepter de se faire aider. Siam était une personne fière de sa débrouillardise, aussi, dès que quelqu'un se penchait vers elle pour lui porter moindre aide, elle avait ce réflexe de se braquer, et de refuser, gentiment. Cependant, elle avait réellement conscience de l'idiotie que cela représenterait dans ce cas présent. Une fierté, non pas puérile, mais bien pire. Quelque chose de tout à fait stupide, en exagérant un peu, suicidaire. Peut être pour cette fois-ci, avait-elle besoin qu'on l'aide, un peu. Elle hésita, pour la forme, et céda à l'appel du désespoir.

- Je dois tout d'abord avouer que je n'aime pas déranger, et que cela me gênerait profondément si vous en veniez à bouleverser vos plans. Cela dit, je suis en bien mauvaise passe...

Elle marqua un point d'arrêt dans sa phrase. Peu apprêtée à prononcer ce genre de mots.

- Vous me sauveriez la vie. Je suis censée ramener toutes ces marchandises à la taverne, avant 18 heure...

Un mélange de contrariété et de soulagement secouait Siam, qui pour extérioriser, souffla d'une façon se désirant calme. D'un rapide coup d'oeil, elle constata qu'en effet, ses précédents achats n'était plus envisageables.


Spoiler:

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Jeu 29 Déc 2011, 17:47


    Je vis le visage de la jeune fille soulagé. J'espérais cependant secrètement que cette aide ne m'apporterait pas d'ennuis, j'en avais eu bien assez cette semaine. En plus de mon travail quotidien, j'avais eu pas mal de commandes ces derniers temps, je ne m'en plaignais pas, bien au contraire ma bourse s'était remplie et il m'en restait encore cinq ou six semblable dans ma maison au volcan ardent. Mais cela m'avais épuisé et un peu de repos ne serait certainement pas de refus. De plus j'avais besoin de bouger, le brouhaha incessant de la foule bourdonnait dans mes oreilles, il me fallait à tout prix monter et sur Kolio et sentir le vent frais secouer mes cheveux sinon j'allai bientôt perdre patience, et ce n'était pas vraiment les meilleurs moments à passer avec moi! C'est alors que la jeune fille répondant au nom de Siam dit:

    - Je dois tout d'abord avouer que je n'aime pas déranger, et que
    cela me gênerait profondément si vous en veniez à bouleverser vos
    plans. Cela dit, je suis en bien mauvaise passe...


    Je la comprenais totalement, je proposais souvent mon aide, mais je ne supportais pas qu'on me la proposât, et si par malheur, j'étais déjà de mauvaise humeur, j'étais capable de m'énerver rapidement contre une personne qui ne voulait que m'aider...Alors à quoi bon s'énerver. La jeune fille reprit, me faisant ainsi sortir de mes pensées:

    - Vous me sauveriez la vie. Je suis censée ramener toutes ces marchandises à la taverne, avant 18 heure...

    Avant dix-huit heures? Parfait, j'adorais les défis et celui-ci était de taille, je regardais l'horloge géante qui surplombait la rue commerçante: dix-huit heure moins le quart, sachant que la taverne se trouvait à peu près à dix minutes d'ici à pied. Avec Kolio cinq minutes suffirait amplement, le problème était maintenant de racheter les ingrédients qu'il lui fallait. Je souris, nous y arriverons! Je traduisais donc le fil de mes pensées à ma camarade

    "Avant dix-huit heure? Nous y serons...mais il ne faut pas tarder! Venez avec moi!"

    En un bond, je me retrouvai sur Kolio je tendais une main amicale à Siam en lui demandant:

    "Montez! Bon, il faut que vous me disiez les ingrédients dont vous avez besoin, nous allons nous séparer une fois arrivé aux étalages et aussi...mince les caisses..."je jetais un regard désolé sur les caisses en morceaux, elles n'étaient pas de grandes qualités mais elles auraient pu nous être bien utile.

    J'aperçus alors un marchand de panier juste à côté de nous. Disant à Siam de s'accrocher à moi, j'intimai mentalement à Kolio se sauter de côté ce qu'il fit sans plus attendre. Saisissant ma bourse, je jetai deux pièces d'or au marchand et attrapai le panier de paille tressé, celui ne valait à peine quelques pièces d'argent mais je me sentis généreuse et je ne voulais pas prendre du retard surtout.

    Spoiler:

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