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 ¤ Dans mon rêve il y a... (pv Mitsu - terminé) ¤

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Mer 09 Fév 2011, 12:38

Je ne saurai dire depuis combien de temps j'étais dans ce lieu magique mais, pour moi, cela semblait être une éternité. Je marchais d'un pas léger au milieu d'une vaste étendue d'herbe, comme si le sol épousait parfaitement mes pieds nus. Je sentais la rosée du matin asperger ces derniers en même temps que je sentais le contact rassurant et chatouillant de la végétation. Dans cette plaine, je m'aperçus qu'il y avait plusieurs petits arbres, plantés ici et là, certains semblant jeunes et d'autres plus vieux. Des écureuils jouaient parmi les branches, se poursuivant dans ce qui me semblait être un acte joyeux. Les oiseaux venaient bercer mes oreilles de leur douce mélodie et, je ne saurai dire pourquoi ni comment, mais une sorte de mélodie fantastique emplissait ce lieu, comme s'il décelait un trésor inestimable qui, peut-être, s'offrirait à moi si je savais faire acte de patience et de compréhension. Je remarquais que des fleurs emplissaient l'herbe. Le décor semblait se créer au fur et à mesure que mon intention se portait sur un détail, et pourtant chaque chose paraissait tellement se fondre dans la paysage, être parfaitement en harmonie avec le reste qu'il me semblait impossible que ce ne fut là avant. Un doux parfum envahit alors mon être, le parfum de cet endroit, parfum de roses, de bois mélangé à un petit vent frais. Il ne faisait aucun doute que nous étions à la fin du printemps, peut-être au début de l'été et que ce lieu ressemblait à ce que l'on pouvait s'imaginer du paradis.

Je m'avançais donc dans le paradis, toujours de ce pas léger. La végétation se fit soudain plus dense, comme si cette dernière essayait de me cacher un secret. Ce mystère éveilla ma curiosité, et il me vint une étrange impression, comme si la nature était partagée entre l'envie de me dévoiler ce secret si bien gardé et celle de me faire fuir. Pourtant, je savais au fond de moi que j'attendais ce moment depuis ma naissance, quand était-ce? Je ne pouvais le dire, mais simplement que dans ce lieux qui s'était maintenant transformé en cachette idéale, la nature se recroquevillant sur elle-même pour former un cocon protecteur, je ressentis comme jamais l'envie. L'envie de percer le mystère, de trouver ce trésor qui m'avait attiré jusqu'ici. Je me décidais alors à écarter une lourde branche me barrant la vue et découvrit un tout autre décor. Je m'avançais donc, restant prudent, et pourtant ébahi devant la beauté de chaque chose s'y trouvant. Un lac cristallin semblait m'appeler, me priant de tremper mon corps en son sein et je compris que la mélodie que j'avais écouté plus tôt provenait de la surface plane de l'eau. Je remarquai également deux cordes scintillantes semblant provenir du ciel et oscillant à environ un mètre du lac, comme une balançoire qui aurait perdu son assise. Était-ce la demeure d'une fée ou d'un ange? Je n'aurai pu le dire. Autour de ce lac, des massifs de fleurs sauvages embellissaient cet endroit, lui donnant ce côté mystérieux qui avait éveillé ma curiosité plus tôt. Je pensais qu'il s'agissait d'un comble. Après l'avoir découvert, un étrange sentiment s'empara de moi, comme s'il y avait d'autres énigmes ici, quelque chose qui avait échappé à mon regard, le joyau de ce spectacle. Et puis, doucement, une douce lumière ressemblant à celle de lucioles se dirigea vers un endroit que je n'avais encore regardé, comme s'il venait d'apparaître.

Mon regard les suivit et je découvris une pierre rectangulaire, recouverte par une plante grimpante en fleur. Mon regard parcourut celle-ci du bas vers le haut puis, mon cœur manqua très certainement un battement lorsque je découvris qu'une jeune femme était allongée là, bercée par une végétation bienveillante, les paupières fermées. Je reculais alors légèrement, me sentant soudain honteux d'être entré dans ce lieu, comme si en vue de mes dernières découvertes, je n'avais pas une place légitime ici. Pourtant, je n'arrivais pas à détacher mon regard de cette inconnue et par ce fait, je ne pouvais quitter cet endroit. Je savais que si je le faisais, le regret m'embrasserait ma vie durant. Je me sentais partager entre deux sentiments bien distincts : la honte et la curiosité. J'étais honteux de n'avoir point la force de quitter ce lieu, je sentais le regard des fleurs sauvages sur moi, comme si ces dernières me jugeaient. J'étais curieux car cette femme semblait avoir une part d'irréel, une beauté mystérieuse, féérique que je n'arrivais pas à m'expliquer. Peut-être qu'une fois éveillée, ce sentiment disparaîtrait de mon être mais à ce moment là, la perfection de ce moment était telle qu'il ne me fallait rien de plus pour commencer à ressentir l'amour s'infiltrer en moi. Je détaillai cette inconnue.

Sa position était celle que prenait bon nombre de princesses dans les contes pour enfants. Elle était allongée sur le dos, une main par dessus l'autre, posées délicatement en dessous de sa poitrine, semblant attendre le moment propice pour ouvrir ses yeux au monde. Son visage regardait vers le ciel, semblant emprunt à aucune marque de fatigue, comme si elle ne dormait pas vraiment, comme si elle avait juste voulu se reposer un instant, fermant les yeux quelques secondes. Ses lèvres avaient une couleur rosée que l'on retrouvait légèrement sur ces joues mais le reste de son visage était pâle, d'une pureté qui ne pouvait que m'émouvoir. Ses cheveux d'un blond rayonnant étaient d'une longueur peu commune et semblaient être tous réunis dans une sorte de tornade, partant du côté droit de la tête de ce qui me semblait être de plus en plus une princesse, et continuant leur course jusqu'au sol, où ils ondulaient parmi la végétation. Je regardais un instant son cou, étant passé par son oreille et descendu par les traits fins de sa mâchoire. Une envie indescriptible me tirailla alors que je contemplais son cou, comme un besoin vitale de m'approcher d'elle et d'y déposer un baiser. Mais je ne pouvais pas faire cela, je restais donc là où j'étais précédemment, moitié dissimulé par le feuillage, me sentant honteux de la regarder de cette manière. Je continuais tout de même, passant doucement mes yeux sur son corps, dissimulé sous sa robe blanche. Sa poitrine était plutôt petite mais je pensais, tout en le regrettant de suite, que cette dernière devait tenir étroitement dans une main d'homme. Sentant mes joues rougir légèrement, je décidais de passer au reste, découvrant une taille fine et des hanches dissimulées sous les formes de la robe. Je ne pouvais plus rien détaillé à partir de là, laissant glisser mon regard jusqu'aux pieds de cette femme, aussi pâles que la peau de son visage. Remontant jusqu'à ses bras nus, je découvrais qu'elle portait une étoffe de la même couleur que sa robe, étoffe d'une matière brillante enroulée autour de ses épaules, comme si la princesse avait eu peur d'avoir froid à son réveil.

J'avais vraiment peur de me faire surprendre à épier cette femme mais cette même peur donnait un côté encore plus magique à cette rencontre. Il ne me fallut que très peu de temps pour me décider à attendre son réveil. Cette décision, je ne la comprenais pas moi même, était-ce pour avoir le plaisir de la voir se mouvoir? Était-ce parce que j'avais l'intention de la rencontrer, de lui parler, de lui montrer que j'existais? Était-ce pour me libérer de l'emprise que cette jeune inconnue, sans même en avoir conscience, avait sur moi? Encore une fois, je ne pouvais répondre.
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Mitsu
♚ Fondatrice ♔

◈ Parchemins usagés : 36413
◈ YinYanisé(e) le : 07/07/2005
Mitsu
Dim 27 Fév 2011, 12:54

Mes yeux s'ouvrir vers l'infinité du ciel. D'ici, il me semblait que je pouvais appercevoir l'infinie, une infinie de bleu, estompé parfois par des taches blanches et brillantes, comme si un peintre c'était amusé à dessiner à l'éponge sur un fond bleu, imbibant délicatement sa toile de blanc. D'ici, je pouvais voir les branches des arbres, ces branches marrons dont sortaient plusieurs fines tiges donnant à leur tour naissance à des feuilles d'un vert qui variait d'un arbre à l'autre, qui variait même de la position de la feuille que je regardais. Je savais que dans ces branches d'arbres ballotées légèrement pas le vent, des centaines d'êtres vivants habitaient. La beauté du paysage que je voyais, moi une simple créatue allongée là, me coupait le souffle. J'avais l'impression d'être une élue des cieux pour pouvoir contempler pareille beauté et dans cette contemplation, j'étais loin de me douter qu'un ange au loin m'observait, sûrement autant passionné par ma personne que je l'étais pour ce paysage.

Je n'avais pas bougé, toujours allongée mais cela n'allait pas tarder à ce produire. Je me sentais plus vivante que jamais, plus pure aussi, dans un monde où l'on n'avait pas à choisir entre le bien et le mal, où la neutralité s'imposait à tous et où mes obligations ne pouvaient me poursuivre. Un fin sourire apparut sur mon visage tandis que j'entendais le chant des oiseaux. J'avais l'impression pour la première fois d'être en vacances, de pouvoir rester allongée tant que je voulais, berçée par les bruits allentours comme si ce monde n'existait que pour moi. Bien sûr, je rêvais mais j'étais très loin de m'en douter et c'est peut-être cela qui est magique dans nos songes : de ne pas savoir qu'ils ne sont qu'éphémères et qu'à tout moment, ils peuvent basculer. Les songes, quel mystère au fond n'est ce pas? Que connaissons-nous d'eux au juste? Pas grand chose...

Doucement, je me redressais, regardant autour de moi. Ce paysage, je le connaissais car c'était ici que j'habitais depuis toujours, je le sentais au fond de mon être. Je restais dans cette position, le buste à la verticale, pendant un moment avant de faire lentement basculer mes jambes afin de descendre de ce lit de fortune, entouré des plus belles plantes qui pouvaient exister. J'avais conscience de cette beauté et de ma beauté, comme si, ici, tout était magnifique et que le paysage qui s'imposait à moi me rendait bien plus belle car j'en faisais partie...comme si lui et moi ne faisions qu'un, comme si j'appartenais à un tout, un tout composé de chaque être vivant présent en ce lieu : les arbres, l'herbe, les fleurs, les animaux, le lac...je sentais ces éléments vivre, vivre en moi et je me sentais exister en eux, comme une fusion indestructible.

Comme chaque matin, je devais me laver. Je me mis debout, m'approchant du lac. Pourtant, ce n'était pas une baignade qui allait s'imposer à ce moment là, mais bien un véritable spectacle de grâce, un spectacle inoubliable. Cependant, j'étais seule, à ce qu'il me semblait, et personne ne pouvait m'observer. C'était pour cela que je pouvais être aussi naturelle, faire ce que bon me semblait sans craindre d'être surprise par personne. Ce lieu était un peu comme un jardin secret, un jardin secret dont moi seule avait la clef, une clef magique reflétant les désirs de mon coeur. L'amour est partout en fait, il fallait juste apprendre à l'accepter et ce que je ne faisais pas en temps normal, je le faisais avec tellement de finesse et de conviction ici que cela aurait choqué tous mes proches. Néanmoins, encore une fois, j'étais seule à connaître cet endroit et je n'avais pas conscience de rêver.

Je m'approchais toujours du lac, d'un pas lent, prenant mon temps pour apprécier le contact de l'herbe fraiche sur mes pieds nus. Une fois devant l'eau d'un bleu époustoufflant, je marquais un arrêt, regardant les deux fils d'or descendant des cieux. Puis, troublant la surface de l'eau en produisant des cercles autour de moi, je posais la pointe de mon pied droit sur celle-ci. Curieusement, mon pied ne s'enfonça pas, il resta posé sur cette surface tiède, oui, je marchais sur l'eau. J'avançais mon second pied puis me dirigeais doucement vers ces deux bras dorés qui semblaient venir de nul part, me posant une éternelle interrogation quant à leur utilité réelle. Pourtant, je les utilisais tous les jours me semblait-il. Ma robe et mon chale flottaient doucement derrière moi, comme s'ils étaient habitait par un élémentaire de vent, une sylphe, qui s'amusait à jouer avec, rendant le spectacle que j'offrais encore plus magnifique.
M'approchant des rubans avec grâce, j'enroulais le premier autour de mon poing et et de ma main, puis faisais de même pour le second. Tendant les bras, à la verticale, je commençais à courir sur l'eau, m'appuyant sur les fils puis, soudain, mon corps se souleva, emportait par ces rubans qu'une main divine devait contrôler du ciel. Je volais, tel un ange sans aile. Les rubans se mouvaient dans le ciel, faisant des cercles, tout deux parallèles, ma personne entre eux. Mon chale, flottant de chaque côté de mon corps donnait l'impression que j'avais de magnifiques ailes de satin. Cette sensation était divine, celle de voler...bien que je savais que c'était les deux rubans dorés qui étaient à l'origine de tout ceci.

Ces derniers se relâchèrent, me refaisant descendre vers la surface plane de l'eau pure du lac. Là, je tendis la pointe de pied et touchait l'eau qui se souleva de part et d'autre de ce dernier, faisant danser l'eau sur mon passage. Les fils me faisaient toujours tourner en rond, comme un manége infinie et, je savais au fond de moi que jamais je ne me lasserai de cette sensation de liberté. Je cambrais mon buste en arrière, relâchant ma tête et mes cheveux qui flottaient au vent avec la vitesse, semblant venir embrasser mes ailes de satin. L'eau me rendait hommage, soulevée par la pointe de mon pied et le spectacle était magnifique. Son apogée vint cependant lorsque le soleil, perçant le feuillage de ses doux rayons vint m'éclairer, donnant la couleur de cet astre à mes cheveux, reflétant la pureté de l'eau qui brillait maintenant de mille feu, donnant à mes ailes un blanc immaculé. Je ressemblais à cet instant à une déesse, une déesse de la beauté, une déesse de la grâce et une déesse de la magie et de l'espérance. Je semblais avoir conscience de tout cela et peut-être était-ce la réalité...en tout cas, ça l'était dans ce monde, dans mon monde. Tout semblait simple ici, magnifique, réelle, vraie...tout semblait être révélé au grand jour et il semblait même que c'était moi qui, par ma danse à la fois marine et aérienne, avait réveillé le soleil. Les boutons montraient leurs robes de pétales à qui voulait les voir, leurs robes aux couleurs étincelantes que j'appréciais tellement. Leur parfum s'éveillait lui aussi, semblant embaumer ce lieu, le rendant à la fois délicieux pour les yeux et pour l'odorat. Oui, quiconque trouverait ce lieu voudrait y rester pour toujours...

Une fois que les rubans eurent cessés leur manége délicat en me reposant sur l'eau, je restais là, debout, mon regarda parcourant ces fils qui montaient jusqu'à cieux, comme cherchant à remercier une main invisible qui avait permis ce spectacle sublime. Je ne savais pas si on pouvait entendre ces remerciements silencieux, mais peu m'importait, j'existais.

C'est alors que je parcouru de nouveau le paysage des yeux et que mon regard se porta vers un élément nouveau, quelque chose qui, dans un univers connu, venait troubler cette connaissance : un corps étranger. Je m'avançais, toujours sur l'eau, le regardant, une expression inquiète sur le visage...qui était-il? Que me voulait-il?
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Ven 01 Avr 2011, 06:57

Mon cœur s'accéléra lorsque les yeux de cette femme me parcourait, effrayés par ma présence. Bien sûr je savais oh combien j'étais étranger à ce monde, combien cet endroit était sien, combien elle frôlait la perfection. Un allo de lumière semblait irradié de son corps, sa robe blanche reflétant tout l'amour que je pouvais ressentir à ce moment si précieux. Mes hésitations s'annihilèrent, comme si je savais que ce que je ressentais à présent était entièrement partagé, comme si je savais qu'elle ne me refuserait pas, qu'elle souhaitait également de faire qu'un avec ma personne. L'eau du lac semblait jouer une douce mélodie silencieuse, une mélodie qui emplissait mon cœur d'espérances, de désirs. Oui, je la désirai toute entière et ce sentiment me paraissait pur, me paraissait vrai. Plus je la contemplais, plus je l'observais et plus mon cœur souffrait de ne pouvoir la caresser. L'évidence s'imposa à moi comme un coup brutal qui m'aurait été porté en plein visage et j'avançais doucement vers cette jeune femme effrayée, faisant un simple geste de la main afin de la rassurer autant qu'il m'était possible de le faire.

Arrivé près d'elle, je posais doucement mes mains sur ses hanches, hanches que la robe rendait si douces. Je la dominais de par ma hauteur et mon regard croisa le sien, regard dans lequel je me perdis tellement les reflets et les émotions qui y paraissaient semblaient multiples. Pourtant, une chose était sûre : elle ne me quitterait pas ce jour et d'ici peu de temps, telle ce que nous étions, des âmes soeurs, nos corps ne feraient qu'un. Avançant mes lèvres vers sa personne, je lui embrassais tendrement le front. Ici, je savais que tout serait possible, que la magie opérerait pour rendre ce moment unique. Doucement, ma main passa dans sa chevelure, jouant avec l'une de ses mèches tandis qu'un sourire tout aussi tendre apparaissait sur mon visage. Je fermais les yeux un instant, mes lèvres sur son front, humant son parfum puis, m'écartant d'elle un instant, je descendis doucement ma main pour attendre sa joue avant de l'embrasser.

Ce moment signait le début d'une danse sublime. Nos corps se mirent à briller et l'un comme l'autre nous transformâmes en deux lumières noires et blanches. Alors, ces deux lumières commencèrent à jouer ensembles, voletant dans ce lieu de paradis jusqu'à arriver vers la stèle où mon aimée dormait avant que je ne la trouble par ma venue. Là, nos deux corps reprirent forme un instant. Elle était enlacée contre mon corps assis, les jambes écartées sur mon bassin, me serrant contre elle, haletante. Puis, nos êtres redevinrent lumière pour former le yin et le yang...pourtant, quelque chose se tramait...quelque chose qui allait transformer ce rêve en cauchemar.

En effet, alors que tout semblait si parfait, un étrange sentiment naquit en ma personne, un sentiment impure, comme si tous les pêchés du monde s'installaient progressivement en moi. Dans le même temps, je sentis que la femme connaissait la même sensation, une sensation de bonté l'envahissait, comme si toutes les vertus du monde s'emparaient d'elle. Le yin et le yang fut brisé, l'infime partie de yin en moi grandissant à vue d'oeil jusqu'à remplir la moitié du cercle, moitié à côté de laquelle se trouvait maintenant une partie entière de yang, la représentant elle. Alors que nos deux corps réapparaissaient, une douleur aiguë s'installa en moi et je savais parfaitement de quoi il s'agissait...mais à quoi bon lutter?

Alors que la pureté de cette femme était avéré, mon impureté ne faisait aucun doute, mes yeux rougis par le mal, le pêché originel. Elle semblait effrayée tout à coup par mon aspect et mes ailes qui devenaient noir...d'un noir profond. Sans que je ne sache pourquoi, j'avais soudain envie de la vider de son sang, de goûter sa chaire, de la dévorer...comme ça elle serait mienne, elle serait mienne à jamais. Personne d'autre ne pourrait plus la toucher, non, personne. Et alors, sans me rendre compte des atrocités que j'allais commettre, je plantais mes dents dans son cou sans ménagement, la maintenant immobile grâce à une force surhumaine. Le lieu si merveilleux se changea en véritable enfer, des flammes brûlant la végétation, les animaux. Mes yeux étaient ceux d'un démon, un démon fou d'amour, un démon désespéré. Je l'aimais, je l'aimais à l'en détruire. Ses yeux se remplirent de larmes au fur et à mesure que ma soif s'étanchait, au fur et à mesure que je la sentais en moi, aspirant son sang, sa vie, son existence. Je l'aimais tant...d'un amour assassin, d'un amour impossible.

Sa vie la quitta, là, dans mes bras, ses yeux fermés semblant pourtant me juger d'une façon dure, d'une façon cruelle. Je me sentais tout à coup empli de remords...qu'avais-je fais? Mes ailes devinrent dorées...que? La puissance qui m'enveloppait était telle que j'aurai pu détruire le monde, je le sentais, je le savais...j'étais un, j'étais tout et j'étais rien. Je pouvais créer et détruire. Les flammes cessèrent et je me relevais du corps inerte de Mitsuko. Des larmes coulaient sur mes joues sans que je ne puisse rien y faire...

Le ciel s'illumina de mille couleurs, des cristaux apparurent, des fragments qui se recomposèrent petit à petit pour donner onze pierres qui semblaient n'attendre qu'un seul geste de ma part pour ne former qu'un. Ils comprirent mon signale et le cristal maître se forma devant mes yeux. Je n'étais pas le moins du monde impressionnait car cet objet m'appartenait moi qui formait le tout, le rien, la vie, la mort, l'amour et la haine. Pourtant, tout me semblait d'une cruauté sans égal sans elle, elle, ma moitié...
Prenant doucement le cristal entre mes mains, je le déposais sur Mitsuko, espérant qu'elle puisse revivre bien que je sache déjà que ce n'était guère possible. Alors je fis le vœux, le vœux de mourir moi aussi afin que nos deux âmes ne se quittent plus jamais. Je voulais mettre fin à mes jours mais loin de moi l'idée de devenir une ombre...non, je souhaitais simplement être éternellement près d'elle. Je savais que le cristal me permettait cela et j'avais bien l'intention d'utiliser cette faveur et je renonçais alors à la puissance absolue...par amour. Une épée apparut alors, une épée que je pris entre mes mains, pointe en direction de mon cœur, pointe que j'enfonçais sans ménagement dans mon corps.

A ce moment là, une porte apparut, une porte de lumière de laquelle sortit cette femme si parfaite, nue, des ailes blanches décorant magnifiquement son être. Mon sang perlait et quelques instants plus tard, mon âme la rejoint, moi, un homme dont les ailes d'un noir de jais entouraient le corps. L'enlaçant, nous disparûmes dans cette porte qui disparut en même temps que mon rêve s'éteignait.

« Docteur...réveillez vous. »

Une voix me tira de mon songe avec une douceur infinie. Il s'agissait de l'une des infirmières qui travaillait avec moi. Elle me regardait en souriant, semblant légèrement inquiète de mon état actuel. En effet, je tremblais comme une feuille et je doutais de l'endroit où je me trouvais. Cette femme...oui, c'était la première fois qu'elle m'apparaissait aussi clairement. Mais qui était-elle? Et que représentait-elle pour moi? L'amour que j'éprouvais à ce moment là était si puissant que je me demandais si je n'allais pas défaillir. J'amenais doucement ma main à mon visage. Mes yeux s'écarquillèrent en trouvant, emmêlé à mes doigts, un long cheveux blonds...

Fais moi confiance, je te trouverai, peu importe ce que ça me coûtera...car, que serait ma vie sans toi?
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