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 Je souhaite un rêve en blanc. [Naram-Sin](Terminé)

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Dim 30 Sep 2012, 15:00

Depuis plusieurs jours la reine recevait la visite de nombreux artistes et autres artisans. Elle avait fait placarder des annonces partout sur tous les continents. Ces quelques annonces faisaient appel au talent de chacun pour rendre le jour de son mariage un évènement divin. Petit à petit, musiciens et autres habitués de la scène venaient signer le dit contrat qui leur promettait un salaire conséquent en échange de leur compétences réclamées sans failles. Aya voulait que tout soit parfait et menait de mains de maitres les préparatifs de son mariage. Elle était déjà mariée officiellement avec Eta et était donc son épouse depuis plusieurs jours mais ce n'était pas assez pour eux. Après un mariage traditionnel suivi d'un couronnement en bonne et due forme pour le nouveau souverain d'Avalon, ils rêvaient maintenant d'un mariage en grand ou la fantaisie et le rêve n'aurait pas de limites. Ils avaient tenu à faire un mariage où toute la population des terres du Yin et du Yang serait convié à venir assister. Elle savait pertinemment que tout le monde ne prendrait pas la peine de se déplacer mais elle envisageait suffisamment de monde pour au moins peupler tout son palais ainsi que les rues d'Avalon qui vivront dans les lumières des artifices pour la première fois.

Marchant d'un pas pressé, elle arpentait les couloirs du palais à la recherche de Sowelu. Aujourd'hui devait arriver le décorateur et elle ne voulait manquer sa visite pour rien au monde. Il serait l'un des artisans les plus important et sans lui rien ne serait vraiment parfait. Elle tenait à ce que la salle du trône reluise d'une nouvelle jeunesse et surtout que la décoration soit digne d'un conte de féerique. Avançant entre les différents domestiques qui s’affairaient à nettoyer et ranger les moindres recoins du palais, elle ne voyait toujours pas celle qui l'intéressait. Au détour d'un couloir elle aperçue enfin la longue chevelure argenté de la petite bonne et vint tout de suite à sa rencontre.


-"Sowelu vous savez que j'attends de la visite aujourd'hui. J'ai besoin de vous pour l’accueillir. Allez donc à la porte et dès qu'il arrivera je vous demanderais de le faire venir à moi où que je sois. "


-"Il va être difficile de vous suivre ma reine, vous courrez partout en ce moment. "

-"Oui c'est vrai. Bon et bien j'attendrais dans la salle du trône, ça me donnera l'occasion de réfléchir à ce que je veux exactement."

-"Très bien ma reine, j'y vais donc de ce pas."

Sowelu partie donc en direction de l'entrée. La Messie se dirigea vers la salle du trône comme elle l'avait indiqué et commença donc sa petite inspection. Elle regarda tous les recoins de cette immense pièce et commença à réfléchir à plusieurs changements. Elle voulait bien sur que tout soit blanc ce qui ne serait pas trop difficile vu la couleur or et ivoire actuelle. La seule couleur qu'elle accepterait de voir entrer dans cette pièce serait le rouge éclatant de centaines de roses, rien de plus. Il faudrait donc trouver d'autre moyens de jouer sur les ombres, ajouter peut être quelques effets de lumière au plafond et autour de la pièce. Elle ne savait pas vraiment ce qui était possible et la venue du décorateur lui permettrait de voir ce que donnerait cette fameuse pièce le jour de son mariage. Elle était en pleine réflexion lorsque Sowelu arriva enfin, apportant avec elle son sauveur. Devant le visage du dit Anonyme, elle resta un instant pensive avant de finalement prendre la parole un sourire en coin sur les lèvres.

-"Qui aurait cru que nous nous reverrions dans de telles circonstances! Vous me cachiez bien des talents, j'en étais sur..."
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Dim 30 Sep 2012, 18:46

    En tenue de cérémonie, de son long manteau qui traînait au sol, bouffant comme une robe d'hivers d'un poil lourd et doux, l'homme avait pris soin de passer de façon la plus anonyme qu'il soit dans les rues d'Avalon. La dernière fois qu'il s'y était rendu, c'était pour rendre visite à Dante et la rencontre avait été très enrichissante. Mais s'ils avaient parlé politique, cette fois, le génie se rendait en ce lieu pour une toute autre raison : le mariage d'Aya.

    Il avait tout d'abord pris soin d'écrire une jolie lettre à la femme des cascades cristallines qu'il avait pris plaisir à charmer puis à indifférer, prenant plaisir lui-même à se faire charmer et rejeter à son tour. Tout était beau dans le jeu sulfureux et pourtant, rien n’intéressait vraiment le génie, aussi froid que prétendant. D'ailleurs, lorsqu'il écrivit la lettre à la reine des déchus, il s'était surpris à rire à chacune des phrases qu'il ponctuait ici et là, comme s'il avait aimé n'écrire qu'au second degré, à condition bien sûr que la belle déchue ait compris son humour.

    Et pourtant, il était là, à Avalon au palais d'Orae, un nom insignifiant pour Naram qui en avait sûrement pour la race. Il s'était rendu jusqu'aux couloirs du palais, un palais de plus qui faisait pâle figure dans ce monde de pauvreté mais loin de l'idée d'une inégalité, il s'agissait de permettre aux gens de rêver à une vie meilleure quand ils passaient à côté de la couronne d'une ange qui n'était pas destinée à se voir où elle est. Arrivé à la salle du trône, je remarquai l'étrange lassitude de la décoration, rien d'excentrique, du blanc partout, de l’ivoire, c'était.. presque religieusement atroce. Et étrangement, je trouvais que ça ne ressemblait vraiment pas à Aya qui pourtant quand elle regardait cette même salle, semblait bien plus que ravie que moi.

    " Faute de goût ou de passion ma belle ? Je ne sais mais cet endroit est somnifère. "

    " Qui aurait cru que nous nous reverrions dans de telles circonstances ! Vous me cachiez bien des talents, j'en étais sûre. "

    " Disons que je suis ce que l'on appelle un opportuniste. Et les femmes comme toi, sont des occasions qu'il serait déraisonnable de manquer. Alors quand j'ai su que tu avais besoin de quelqu'un... comme moi.. je ne pouvais que venir te voir, nous sommes presque des amis, non ? L'amitié en moins ! ahahah ! Hum, bref. Tu l'auras remarqué, je ris beaucoup. Mais pour être un minimum sérieux, je dirais que ma venue ne s'explique pas. J'avais peut-être envie de te revoir, envie de t'aider, besoin de m'occuper, de penser à autre chose, peut-être tout et rien à la fois ! Je ne te forcerai pas la main mais si tu acceptes mon.. aide.. et bien, je pense que l'on pourrait plutôt bien.. heu.. comment dire.. s'amuser, non ? "

    Naram parlait simplement, étrangement simplement. Lui qui aimait employer des termes plutôt de sa langue d'un autre temps, c'était comme s'il faisait une sorte d'effort de socialisation étrange, comme pour paraître moins distant qu'à son habitude. Cela se ressentait d'ailleurs à son air presque gêné, au fait qu'il se frottait les cheveux de façon parasitaire car en réalité, il n'avait aucune raison d'avoir répondu à l'annonce si ce n'était l'envie de faire des choses qui casseraient un peu les habitudes, lui qui aimait être là où on ne l'attend pas.

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Dim 30 Sep 2012, 20:26

" Disons que je suis ce que l'on appelle un opportuniste. Et les femmes comme toi, sont des occasions qu'il serait déraisonnable de manquer. Alors quand j'ai su que tu avais besoin de quelqu'un... comme moi.. je ne pouvais que venir te voir, nous sommes presque des amis, non ? L'amitié en moins ! ahahah ! Hum, bref. Tu l'auras remarqué, je ris beaucoup. Mais pour être un minimum sérieux, je dirais que ma venue ne s'explique pas. J'avais peut-être envie de te revoir, envie de t'aider, besoin de m'occuper, de penser à autre chose, peut-être tout et rien à la fois ! Je ne te forcerai pas la main mais si tu acceptes mon.. aide.. et bien, je pense que l'on pourrait plutôt bien.. heu.. comment dire.. s'amuser, non ? "

Égal à lui-même, un mystère dans le corps d'un homme. Elle sourit, se disant que de toute façon elle ne le comprendrait peut-être jamais mais peu importait puisque ainsi il la fascinait. Aya fit signe à Sowelu de les laisser, elle n'avait pas besoin de les entendre surtout que tout pouvait porter à confusion sortant de sa bouche. Elle ne voulait surtout pas laisser courir des bruits sur un éventuel amant qui n'en était pas un et ne le serait jamais. Ils aimaient jouer certes, mais sans jamais prendre le risque de se bruler. Et puis, plus rien n'aurait d’intérêt sans le jeu en lui-même.


-"Tu sembles de bonne humeur aujourd'hui. Je t'ai connu bien plus...froid dirais-je. A vrai dire je me fiches de savoir pourquoi tu es là tant que tu fais ce pourquoi tu es venu. Je ne voudrais surtout pas que tu es l'impression de perdre ton temps avec une femme devenue trop importante pour te permettre de la regarder en face et de lui faire miroiter les mêmes mirages qu'avant. Ne sois pas si joyeux, personnellement je te préfère sarcastique et sombre, au moins tu restes mystérieux. Mais bon passons, que vois-tu d'intéressant pour un lieu aussi sobre? Je veux quelque chose d'extraordinaire, de surprenant! Quelque chose qui te ressemble après tout. "


Aya se tut un instant, fixant du regard celui qu'elle désignait aujourd'hui comme un mirage. Il était là maintenant mais demain elle ne saurait plus rien de lui. Un jour ici, le lendemain peut-être mort? Après tout depuis tout ce temps elle ne pouvait même pas être sur qu'il reconnaisse en elle la même personne. Au moins cela expliquait parfaitement leur relation si peu amicale. Il aurait déjà fallut qu'ils échangent plus fréquemment pour pouvoir prétendre se connaitre. Enfin, quel beau rêve de vouloir un jour connaitre cet homme. Elle ne l'espérait pas et ne le voulait pas non plus. S'il devait l'intéresser en un point ce serait pour le divertissement qu'il produisait. Au moins une chose était certaine, pendant les quelques heures où il serait présent, elle ne s’ennuierait pas.

-"Au fait, tu as retenté le grand saut? A moins que tu ne sois trop pied à terre pour cela."

Un sourire s'afficha sur son visage avant de se détourner de son image pour avancer vers le centre de la salle. Elle regarda la pièce maitresse du lieu, là où siégeaient les deux trônes royaux. Le grand escalier qui menait à ce lieu réservé aux souverains était imposant. Le grand tapis pourpre qui l'habillait rendait l'endroit solennel et vraiment ancien. Elle n'en pouvait plus de tout cela et bien qu'elle n'ai pas à s'en vouloir, cela l'agaçait depuis bien longtemps. Si elle aurait put choisir elle-même la décoration tout aurait été différent. Elle le savait pertinemment mais en même temps connaissant son passé, les conseillers c'étaient gardé de al laisser décorer le palais comme elle l'avait fait pour le Black Widow.
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Lun 01 Oct 2012, 16:47

    Il était vrai que Naram n'aimait pas grand monde, il se lassait rapidement des choses et préférait passer à autre chose. Il était tout aussi vrai de penser que s'il avait fait le déplacement, c'était finalement parce qu'il n'avait eu assez de cette femme, qu'il en voulait toujours plus, confirmer une domination tacite, voir invisible qu'il sentirait sans mots pour l’asseoir.

    " Les mariages, ça rend joyeux, non ? Enfin voyons, c'est moi qui t'ai connu moins dramatique. Je ne suis pas qu'un cumul de mystères en un très mauvais conglomérat de mélancolie, une sorte de rehla dépressif ! Ah ah. Tu penses être devenue trop importante.. pour que je te fasse miroiter les mêmes mirages ? Mais il n'appartient qu'à toi de savoir s'il s'agit de mirages ou de réalités. Ma... passion pour toi est aussi réelle pour moi qu'elle est mensongère pour toi. C'est toi qui conçoit les choses et moi qui joue. Pourquoi faire sortir sa servante si les choses sont si claires ? Tu auras beau montrer la plus belle image de toi, tu resteras pour moi une déchue qui n'est qu'à moitié ce qu'elle devrait être. Une plante qui a besoin de soleil pour s'épanouir, malgré l'ombre de son mariage, un besoin que je saurais combler un de ces jours lorsque l'envie te reprendra. " et entres ses rires et ses reprises de sérieux cycliques, on ne savait vraiment où il blaguait et où il disait vrai, tout sur un ton plutôt monotone, dans un but trop simple de confusion.

    " Retenter le grand saut ? Jamais sans un ange déchu comme coussin de plumes, c'est moins drôle, sans. Mais à t'écouter, tout ceci appartient au passé, alors regardons vers un avenir, radieux ! Cet endroit est fade, tu es fade ? Je ne crois pas, je n'espère pas, je ne parle pas aux gens fades et je te parle ; je tiens à ma réputation de grand méchant loup alors ne me déçois pas. Ta passion s'est effritée ma belle. Redonnons lui un peu de piment. La théorie veut qu'à un voeu de génie, il doit y avoir une contrepartie. Ah oui, au fait, je suis un génie. Passons la chose. Mais exceptionnellement, disons que je ferai une entorse au règlement ! "

    Et tout en parlant, il claqua des doigts pour qu'une douce musique imprègne les lieux. La musique semblait venir de nulle part, comme suintant des murs sans vie qu'il dénonçait tant jusqu'à lors.



    " C'est dans cette ambiance que nous allons travailler ma belle. Prends donc ma main. "

    Et tendant sa main à Aya, il se mit à marcher avec elle pour faire le tour de la pièce. Arrivé à l'entrée de la salle, ils se mirent à la parcourir en ligne droite jusqu'aux trônes.

    " Un tapis. Mais pas de tapis rouge, ça ferait mauvais genre. Et puis, tu es douce, aimons la douceur. "

    Et derrière eux, au fur et à mesure de leur passage, une couture de la taille d'un simple tapis pour deux personnes se creusa et se remplit d'une eau cristalline. Des nénuphares remontèrent à la surface d'un turquoise satin sur le contour et d'or sur le centre. Le passage se creusa plus rapidement que les deux compères marchaient mais les fleurs d'eau d'une résistance imprévisible les retinrent aussi-tôt et s'illuminaient dès qu'ils posaient leurs pieds en libérant une douce odeur qui semblait calmer l'esprit d'une façon inexplicable.

    " Tu marcheras, nuptialement, en levant les jambes comme un signe blanc, ta robe embellissant des gestes amples et parfaits " et tout le disant, il imitait lesdits gestes en prenant la posture d'une femme gracieuse.

    " Respire ce parfum, il a comme une odeur de lotus, peu-être un peu de jasmin, et une épice indéchiffrable, l'odeur n'est pas agressive, elle se hûme avec lenteur, tout comme l'on admira ta démarche. Surtout ne soit pas rapide, laisse le temps y mettre ses formes et toi prendre possession. "

    Le plafond semblait aussi être dévoré, comme un immense miroir sur un ciel sans nuage. Et pourtant, quelques flocons commencèrent à prendre leur envole dans toute la pièce, tombant de ce plafond sans frontières, il semblait que le paradis était au dessus de leur tête.

    " Durant cette marche, la neige aura ce paradoxe. Les flocons dansent et toi tu virevoltes. "

    Et lorsqu'un flocon se déposa sur le nez d'Aya, ce ne fut pas une sensation de froid mais bien au contraire, une douce brise de chaleur qui n'avait rien au sens thermique de chaud, la température restait inchangée, mais cela se produisait au niveau des poumons ou des intestins d'Aya, on ne savait trop, cela se ressentait comme une chaleur grandissante.

    " Et la reine de glace alors se brise vers l'homme qu'elle a choisit. Un ange déchue n'a pas obligation d'être noire et frigide. Bien au contraire, cassons les codes montrant que ta pureté ne tient pas qu'à la luxure interdite de la religion que tu as reniée mais bien plus à la sincérité de tes sentiments envers ton époux. L'amour, c'est la pureté, c'est la passion ! " et serrant la main d'Aya sans la brusquer comme lorsque l'on saisit un corps désiré, un déferlement de pétales rouges volèrent en éclat pour recouvrir le parterre.

    " La passion nous anime, nous rend vivants ! Tu es un ange Aya, mais tu respires, tu brûles de cet amour ! Alors brûlons " criait-il presque en lâchant sa main mais en agitant les bras tel un maître d'orchestre. Son pouvoir de "douleur des roses" entra en jeu, de magnifiques et somptueuses roses grimpèrent aux colonnes d’ivoire, la nature reprenant ses droits. Les bourgeons éclatèrent pour laisser place aux fleurs et alors, de petites lumières s’échappèrent comme du pollen pour s'envoler à quelques bras tendus du ciel artificiel qui avait pris la place du plafond.

    " Ce ciel est sans nuage mais il vit, il est animé autant que toutes ces épreuves de douleur et de douceur qui t'ont amené ici, à lui. " chantait-il à présent en harmonie avec la musique. Des animaux aquatiques de coton se mirent alors à prendre forme dans ce ciel, nageant dans le vide, prenant la forme de dauphins, de baleines, d'étoiles de mer enflammées par la même lumière que celles qui s’échappaient des fleurs.

    " Et la valse de la vie ne fait que commencer pour toi car bien des choses t'attendent au bout du chemin. " Et alors qu'il reprit la main d'Aya, arrivé au bout du parterre de nénuphares, les trônes disparurent et se dessina une arche volant quelques peu les traits du symbole que l'on connait généralement pour un coeur, ceux-ci furent recouverts d'anémones et de lilas pour recouvrir chaque vide qui pouvait se trouver.

    " L'amour s'épanouit, fleurit ! Donne naissance à bien des merveilles. Celles que tu peux désirer sans avoir pu penser qu'elles te seraient accessibles ! "

    Et tout le mur du fond laissa place à des cascades silencieuses qui, ne dégringolaient pas mais remontaient du bas vers le haut.

    " Tout n'est que ça, l'on pense tomber, déchoir, et en réalité c'est une ascension que tu connais Aya, une belle histoire. "

    Des bancs vinrent alors agrémenter le chemin nuptial mais se dessinèrent sous l'aspect de nuages qui devinrent d'agréables sièges où chacun pouvait s’asseoir. Tout se faisait avec lenteur, sans dénaturer, juste en embellissant.

    " Tous ceux qui tu as chéris te regarderont. Non pas pour jalouser ta beauté et haïr ton bonheur mais pour caresser ton visage, leurs regards t'apporteront la bénédiction que les anges ne t'ont jamais accordé. Fous d'avoir perdu un si bel être. "

    Et les colonnes changèrent d'aspect, malgré que les roses poussaient toujours en entourant les formes, ceux-ci prirent l'aspect de magnifiques chênes au tronc blanc dont les branches donnèrent naissance à des feuilles d'or qui, sous l'appui de pollen de lumière faisaient miroiter partout de petites étoiles.

    " Les mêmes couleurs mais avec une autre conception. " et les roses finirent d'épouser les formes du tronc d’ivoire dont l’écorce était aussi solide que les chênes étaient majestueux.

    " Et sans en faire trop, te voilà déjà à l'Eden. " dit-il en souriant. Son regard était à la fois triste et joyeux, comme s'il changeait sans cesse d'expression. Comme s'il aurait tant désiré se marier lui aussi et pourtant réfuter ne serait-ce que l'idée. Comme s'il avait raté pareille occasion, on sentait comme un regret lorsqu'il évoquait la beauté du lieu qu'il transformait. Mais cherchant à enfuir ce sentiment presque de culpabilité, comme s'il s'en voulait de penser à ça maintenant alors que ses souvenirs n'avait pas de place aujourd'hui où il était là pour Aya, il baissa les yeux et reprit son sourire.

    " Mais ce n'est pas fini. Prête pour la suite ? "

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Lun 01 Oct 2012, 17:54

Ainsi il était un génie, chose étrange, elle n'en fut pas du tout étonnée. Lorsque ses lèvres s'ouvrirent pour répondre, une musique retentit dans l'immense salle du trône, la laissant muette sous l'effet de surprise. Regardant un instant autour d'elle, cherchant musiciens et autres troubadours, elle ne vit rien et personne. La musique semblait s'échapper des pierres qui pavaient les murs de la pièce. Elle croyait en bien des choses et savait la magie sans limites mais à chaque fois elle se laissait impressionner par le renouveau. L'ambiance était douce et mélancolique. Le rythme lent et léger comme les pas de la mariée lors de son entrée. Elle suivit Naram dans son voyage, marchant à ses côtés pour vivre cette aventure féerique. Sous ses pieds naissaient un tapis d'eau cristalline parsemé de nénuphars aux couleurs fantastiques. Chacun de ses pas semblaient illuminés par ses quelques fleurs aquatiques qui la retenait avec une facilité déconcertante.

Observant les gestes gracieux du génie, elle l'imitait inconsciemment comme son propre reflet dans le miroir. Les jambes minces de la reine ne peinaient pas vraiment à se faire douces et délicates. Plus ils avançaient, et plus le parfum doux et sucré s'élevait sur leur chemin. C'était déjà bien plus beau que ce qu'elle aurait osé imaginer. Fermant les yeux un instant, elle se laissa rêver un instant à son corps vêtue de cette magnifique robe blanche qui viendrait sublimer cet instant.

Une poudre blanche se mit à tomber, douce et lactée comme la neige des hauts sommets. Bien loin des glaciales tempêtes hivernales, cette neige réchauffait son cœur d'une douce chaleur inexplicable. Ne s'attendant pas vraiment à cette sensation elle avait craint le contact doux des petits flocons mais c'étaient vite laissée emporter par leur douce légèreté. Saisissant sa main avec délicatesse, il fit naitre devant eux un artifice rougeoyant de pétales de roses. Lentement, chacune d'elles vinrent mourir sur le sol, tapissant le marbre blanc de leur couleur passionnée.

Dans un mouvement orchestré et mesuré, il fit naitre des roses sur les immenses piliers de la salle. Petit à petit les fleurs grimpaient jusqu'au plafond, laissant échapper leur lumière scintillante vers ce qui semblait être un ciel sans nuage. Le regard suivant leur ascension, elle remarqua soudain du mouvement au dessus de sa tête. De nombreux animaux marins, tous aussi imposants que gracieux prenaient plaisir à se mouvoir dans ce bain nuageux. Elle regardait toute cette vie d'un air fasciné, une petite fille face à un spectacle étonnant qui la faisait rêver. Si le rêve pouvait vivre, alors il était surement la clés qui ouvrait la porte des rêves.

Une fois arrivé au bout du chemin de nénuphars, devant eux se dressa une arche fleurie. Les trônes tristes et mornes qui représentaient parfaitement le caractère strict de la royauté, laissèrent place au seul signe que les gens connaissent pour son lien direct avec l'amour, un cœur. Une arrivée parfaite, un lieu où une fois réuni ils ne pourraient que mieux être admiré. Derrière eux de nombreux banc cotonneux prenaient forme, prêt à accueillir les nombreux invités qui seraient là pour vivre avec eux ce moment de bonheur indescriptible. Les hauts piliers de marbre, d'ivoire et d'or, prirent la forme d'immenses chênes aux feuilles éclatantes. Les dorures monotones et dépassaient semblaient bien plus embellit sous cette forme naturelle. Aya en sourit d'ailleurs car elle ne les supportait plus depuis bien longtemps.

Tout semblait terminé, enfin à en croire ce qu'il avait déjà réalisé. Elle ne limitait pas ses pouvoirs ni même sa créativité mais doutait qu'il ne veuille embellir bien plus ce lieu immensément vide habituellement. Cependant, elle se trompait...


" Mais ce n'est pas fini. Prête pour la suite ? "

" Je... Oui bien sur."


Elle aurait voulut répondre comme à son habitude, mais elle n'y trouvait rien à redire. Des étoiles pleins les yeux, le regard admiratif devant tout ce qui avait été fait, elle était comme Alice de l'autre côté du miroir.
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Lun 01 Oct 2012, 20:23

    Le génie s'étonna des quelques mots d'Aya, elle semblait trop silencieuse. Cela ne lui plaisait-elle pas ? Le génie en fut étrangement gêné, peut-être avait-il été trop loin ? La plus grande force de Naram résidait dans sa capacité empathique à ressentir les sentiments de son interlocuteur. Plus il tenait la main d'Aya, plus ce fut comme si les sentiments de la belle coulait dans les veines du génie. Sous l'arche, cet hôtel où les deux se diraient oui à jamais, Naram, juste en face de son interlocutrice se mis à lever les yeux brutalement à plonger son regard dans le sien pour ouvrir une fenêtre dans son âme. Il regarda Aya comme l'on regardait une belle peinture et dans sa contemplation, l'apparence de Naram changea, il prit les traits physiques de Koal de façon inattendue comme si la raison d'Aya était si puissante que le génie pouvait matérialiser l'objet de tant de sentiments. Cela ne dura que quelques minutes avant qu'il ne reprenne sa propre apparence et baisse à nouveau les yeux.

    " Bien. C'est donc ici que vous... que vous vous direz, oui. Enfin si tu lui dis non, je le prendrais très mal vu le mal que j'ai à créer tout ça ! " et il riait de son ironie.

    " A présent, je vais te montrer où nous passerons la soirée. Car bien entendu, nous n'allons pas rester là à nous regarder dans le blanc des yeux jusqu'à ce que mort s'en suive. Nous allons rejoindre ce ciel si fascinant. "

    Il reprit la main d'Aya et de l'autre main fit quelques gestes ici et là, les sièges en forme de nuages se déplacèrent pour former une sorte de tourbillon autour du génie et de l'ange, comme une douce brise, jusqu'à ce que celle-ci s'éloigne d'eux et se dessine de la même matière un escalier tournoyant et montant jusqu'au ciel océanique.

    " Vous ouvrirez, toi et ton tendre aimé, la seconde marche, suivi de vos témoins et autres demoiselles d'honneur puis des invités. Tous ensemble, vous emprunterez ces marches, ce sera comme l'ascension vers ce fameux ciel sans nuage. Une ascension vers un bel avenir, Aya. Tu peux te moquer en disant que je suis très métaphorique, mais j'aime les symboliques, je trouve qu'elles élèvent l'esprit et font réfléchir inconsciemment à tout ce que comporte un mariage tel que je l'entends. Suis-moi à présent. "

    Laissant Aya monter la première marche, il en fit de même puis montèrent doucement cet escalier jusqu'à atteindre une sorte de barrière qui délimitait la salle du ciel. La marche sur ces escaliers laissait une étrange sensation de modification de l’apesanteur. C'était comme s'ils marchaient sur de petits bouts de rêve, de la barba-papa aussi douces que voluptueuses. Pourtant le nombre de marches aurait pu paraître physique mais bien au contraire, la légèreté de la matière rendait justement les corps plus légers et leur permettaient de gravir sans la moindre difficulté lesdites marches. Traversant la fameuse limite, Aya et Naram se retrouvèrent dans une sorte de passage en forme de tourbillon toujours où l’apesanteur se renversait naturellement, passage cylindrique où d'ailleurs les animaux marins tournaient autour de façon gracieuse. Au bout du passage, un nouvel endroit apparaissait. Le même, mais à l'envers.

    " Cet endroit est caché par cet océan céleste. Ce qui était le ciel deviendra le nouveau sol. Tes invités danseront, mangeront, boiront, et sous leurs pieds danseront ces mêmes animaux. J'ai simplement inversé les choses mais la vision est différente, regarde par toi même. "

    C'était comme si un épais carrelage de verre recouvrait toute la surface et le plafond cette fois était constitué d'un nouveau ciel mais cette fois, noire. Un noir, non pas déprimant mais juste nocturne où brûlaient des milliards et des milliards d'étoiles dans ce nouveau ciel artificiel.

    " Lorsque ta servante m'a amené à toi, nous avons eu le temps d'un peu discuter dans les couloirs. Elle m'a informé de l'un de tes plaisirs : l'art du déguisement partiel. Alors, tu ne pourras qu'aimer une sorte de bal costumé avec des masques d'un carnaval de la renaissance. Ce sera chose faite Aya, je veux aussi faire ça pour toi. "

    L'ambiance était vraiment différente. Cette fois, il y avait des tissus d'un rouge passionné partout qui s'entremêlaient, des guirlandes de bougies qui volaient à travers la salle et des sculptures partout sur les murs de pierres qui se dessinaient au fur et à mesure qu'ils avançaient. Des anges et des fresques contant des mythes mythologiques se dessinaient sous les yeux d'Aya.

    Marchant cette fois plus vite, il entraîna Aya sous une sorte de soleil gravé dans le carrelage mais dont le relief était clairement différencié, un soleil immense.

    " Ici, tu ouvrira la danse ! " et riant, il fit tournoyer Aya sur elle-même avant de la rattraper par la taille puis lui fit faire quelques pas avec grâce avant de la ramener à lui.

    " J'ai demandé aux fées, qui me devaient quelques services rendus, de venir le jour de ton mariage. Ici, elles tourneront autour du soleil dessiné, feront voler des fleurs par centaine, des bulles d'argent et des feux d'artifice exploseront ah ah ! Les fées riront aux éclats et feront exploser du bleu, du rouge, du vert, du violet, les plus belles couleurs de notre monde sous ses plus belles facettes et ces feux prendront la forme de lions, de chevaux, de chats, et d'autres créatures de flammes et d'or. " criait-il en faisant toujours tournoyer Aya. Puis s'arrêtant net, il l’entraîna par la main plus loin.

    " Ici, un immense buffet ! Honneur au mythe de Dionysos, le vin coulera à flot par des fontaines ici et là aussi, le raisin jonchera des paravents d'intérieur qui orneront le buffet. Pour tout ce qui est nourriture par contre, je laisse faire ton traiteur, car si je devais m'occuper de ça, je crois que vu mes talents en la matière, j’empoisonnerais la moitié de tes convives. " et il riait à nouveau. Entraînant Aya sur le contour, des instrument miniatures grandissaient à une vitesse folle, des pianos, des harpes, des luths, des lyres, des flûtes de pan, des flûtes traversières, toutes faites des couleurs de chaîne blanc et de feuilles d'or comme les chênes de tout à l'heure. Naram jouait toujours au chef d'orchestre, ses mains semblaient diriger la création de la salle, la croissance des instruments. Laissant de la poussière bleu des poches de son manteau, des platanes s'enracinèrent mais, fruitiers pour l'occasion, donnèrent naissance, à milles sortes de fruits, fraises, pommes rouges et kiwis mêmes poussèrent dans ces arbres dont les branches étaient à hauteur d'Homme, comme si ceux-ci avaient été génétiquement modifiés par le génie.

    " Et les cadeaux, puisque oui une reine aime les cadeaux, et pas que les reines, s'ils ne sont pas trop gros, on pourrait les accrocher aux arbres, ça fera comme une multitudes de sapins de noël sauf que le couple nuptial sera les seuls enfants ah ah ! "

    Et du ciel, se dessina un gargantuesque chandelier aussi immense que pouvait peut-être l'être la lune lorsque pleine dans un ciel sans nuage, éclairant les lieux, ravissant jusqu'à chaque recoin de chaque mur où les gravures sur pierre et autres sculptures continuaient de prendre forme.

    " Tu n'auras excuse pour montrer ton plus beau visage vu comme on te verra, aussi belle que tu dois être ! "

    Observant les monstres marins continuant leur danse sous le carrelage de verre, Naram les observait avec un regard curieux.

    " Je ris beaucoup mais je suis plutôt content d'être là. Peut-être pourrai-je me venter d'avoir contribué à un heureux mariage entre deux anges malgré mon antipathie pour la race ! Mais même si je n'aime pas les poulets, toi tu fais exception ! Malgré que tu gouvernes sur le poulailler ! " et un sourire gêné revint.

    Et il s'éloigna d'Aya, un peu, beaucoup, regardant autour de lui comme pour contempler ce qu'il avait fait, rajoutant des tableaux ici et là où il le pensait justifié, ne voulant rien laisser au hasard.

    " Je pense que tout y est ! Le reste n'est plus tant de mon ressort.. A moins que ça ne te plaise pas.. ce que je peux bien entendu, tout à fait comprendre.. Les goûts d'un génie comme moi qui a vu passer le temps peut parfois paraître désuets.. "


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Lun 01 Oct 2012, 22:40

" Bien. C'est donc ici que vous... que vous vous direz, oui. Enfin si tu lui dis non, je le prendrais très mal vu le mal que j'ai à créer tout ça ! "

Aya ria un bref moment. Bien sur qu'elle ne comptait pas dire non, et puis il étai trop tard puisque les vœux avaient déjà été prononcé et qu'elle portait déjà l'alliance à son doigt. Un bijoux en or blanc sertie d'une éclatante pierre noire. Ce mariage n'était que la représentation de leur union face au reste du monde. Le mariage, le vrai, celui qui c'était déroulé dans la plus grande intimité, celui qui leur avait permis de vivre leur rêve d'intime union, ils l'avaient vécu depuis plusieurs semaines. Elle était donc déjà épouse et lui roi, ce qui bien entendu prouvait suffisamment son envie de dire oui à nouveau.

Lorsqu'un escalier de doux nuages se forma, elle hésita un instant à y poser les pieds. Elle n'avait pas vraiment peur, mais la dernière fois que ses pieds avaient fouler une telle matière, elle possédait encore des ailes d'un blanc immaculé. S'offrant la possibilité d'accéder au paradis une dernière fois, une dernière soirée, elle monta au sommet vers l'endroit qui serait pour elle son prochain rêve. Leur marche lente fut légère et agréable, loin de l'impression de lourdeur que produisait la montée habituelle d'un escalier. Une fois en haut, elle se laissa prendre au jeu de la contemplation. Admirant le détail du sol transparent ou nageaient de nombreux animaux marins. Elle marchait sur un aquarium magique, regroupant sous ses pieds tout ce qu'elle n'avait encore jamais vu réellement dans les profondeurs si mystérieuses des océans.

Plus ils avançaient, plus il parlait, et plus le rêve prenait forme. Des drapées aux couleurs chaudes et passionnées, du rouge flamboyant ainsi que des dentelles dorées. Tout semblait parfaitement mesuré, ni trop, ni pas assez. Des sculptures de différents mythes et légendes prenaient forme sur les murs, lui rappelant les immenses fresques en mosaïque des thermes. Les nombreuses bougies éclairaient les lieux dans une douce lumière tamisée et intime. On pouvait facilement se laisser porter par l'envie de danser au corps à corps à la lumière timide des chandeliers. Elle imaginait déjà ses invités plongé dans cet univers feutré et chaleureux.

Tournoyant et virevoltant aux bras du génie, elle se laissait aller à quelques pas légers. Rien ne l'empêchait de se laisser plonger dans un moment de rêverie partagée. Cette petite danse l'amusait, ponctuait par les nombreuses phrases invitant l'imagination à prendre place. Elle voyait les fées tourner et faire de leur première danse un ballet merveilleux. Sa robe parsemée de mille feux et leurs pas guidés par des dizaines d'animaux flamboyants. Elle voulait vivre tout cela et faire de ses idées une réalité.

Le buffet serait préparé et organisé par Masha, sa demoiselle d'honneur. Le belle drow avait tenu à participer à l'organisation des festivités. Bien qu'elles ne soient plus tout à fait sur le même chemin, les deux jeunes femmes restaient de bonnes amies. Malgrè que leurs envies ne soient plus les même, l'esprit des Veuves Noires demeurait présent, les liant toujours comme des sœurs, peut-être même bien mieux que de vrais après tout. Bien qu'elle ne soit plus apte à gérer un tel clan, et qu'elle ai d'ailleurs décidé de léguer sa direction à Masha, les Veuves Noires resteraient des amies. Certaines étaient devenues souveraines, d'autres cherchaient toujours la gloire, alors que d'autres demeuraient perdus parmi leurs nombreuses erreurs.

Tout semblait sorti d'un conte pour enfant, elle reconnaissait bien là l'immense imagination d'un homme tel que lui. Il n'avait pas de limites et savait mettre en œuvre ce que ses envies lui dictaient. Des arbres fruitiers, certains même inconnus, et de magnifiques fruits très colorés suspendus à leurs branches. Un immense chandelier au plafond éclairant la pièce comme la lune l'aurait fait à sa place.


" Je ris beaucoup mais je suis plutôt content d'être là. Peut-être pourrai-je me venter d'avoir contribué à un heureux mariage entre deux anges malgré mon antipathie pour la race ! Mais même si je n'aime pas les poulets, toi tu fais exception ! Malgré que tu gouvernes sur le poulailler ! "


Bien que touchée, elle ne put s'empêcher d'en rire. Le génie semblait incapable de dire quelque chose de gentil sans agrémenter ses déclarations d'un peu de piquant. Elle comprit parfaitement le message et se contenta de sourire pour exprimer son contentement. Elle était très peu bavarde en ce moment, mais peut-être que l'endroit la plongeait bien plus dans le rêve. Elle regardait partout, admirant chaque détails et approuvant chaque chose du regard. Naram s'éloigna un peu, et encore afin d'ajuster le tout, de tenter la perfection pour son œuvre.


" Je pense que tout y est ! Le reste n'est plus tant de mon ressort.. A moins que ça ne te plaise pas.. ce que je peux bien entendu, tout à fait comprendre.. Les goûts d'un génie comme moi qui a vu passer le temps peut parfois paraître désuets.. "


-"Je ne te le dirais surement jamais plus, mais c'est parfait... Je te remercie sincèrement d'avoir voulu faire de ce jour un moment de rêverie absolue. Et malgrè que tu n'ai point d'affinité avec mon peuple, les portes de mon palais te resteront ouvertes, même si je doutes que tu reviennes un jour te mélanger aux habitant de la basses-cours."

Aya lui souriait, sincèrement, malgrè sa légère plaisanterie qui ne faisait que reprendre ses propres idées. Finalement après ce qu'il venait de faire, elle ne pouvait se résoudre à être désagréable, oui la jeune femme avait appris à être redevable et agréable avec ceux qui lui étaient agréable aussi. Bien qu'il ne soit pas le meilleur des amis, quelqu'un de présent et sur qui on peut compter, aujourd'hui pourtant il avait accomplis bien plus qu'elle n'aurait put un jours l'espérer. Surprise agréablement de cet événement imprévu, elle n'oublierait surement jamais ce jour. Dans quelques jours les invités viendraient en masse admirer son travail, et beaucoup chercheraient surement à savoir comment tout cela avait été fait, et surtout pas qui...

-"Souhaites-tu que ton nom soit prononcé à chaque fois que le décor sera complimenté? Ou préfère-tu l’anonymat le plus complet, tout comme l'auteur de cette lettre que j'ai reçu hier..."
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Mar 02 Oct 2012, 19:40


    " Je ne te le dirais surement jamais plus, mais c'est parfait... Je te remercie sincèrement d'avoir voulu faire de ce jour un moment de rêverie absolue. Et malgré que tu n'ai point d'affinité avec mon peuple, les portes de mon palais te resteront ouvertes, même si je doutes que tu reviennes un jour te mélanger aux habitant de la basses-cours. "


    " Aya. " souffla-t-il en fermant les yeux, le sourire immuable sur ses lèvres.

    " Il y a peut-être une... infime petite chance pour que je vienne à ton mariage, donc oui je reviendrai à la basse-cour. Nous n'aurons sûrement pas l'occasion de nous parler mais tu sauras que je suis venu au cadeau qui te sera offert. " et il prit les mains de l'ange en les serrant l'une contre l'autre.

    " Laisse moi te dire une chose. La vie ce n'est pas qu'une guerre sempiternelle entre le bien d'un côté et le mal de l'autre comme le prône les anges qui t'ont lâchement et injustement déchu. Nous avons créé cela de toute pièce, nous les Hommes mais la vie est tout sauf ça. Tu es la preuve même que le mal peut aimer, que le mal a bien plus de "juste" en lui que tous ces poulets à plumes blanches. " faisant référence à la discussion qu'ils avaient eu à ce sujet aux cascades la dernière fois.

    " Je te souhaite le plus grand des bonheurs avec le vermisseau que tu as choisi, fais au moins semblant de lui faire croire que c'est lui qui porte la culotte. Après tout, tu resteras une veuve noire dans l'âme n'est-il pas ? " lui susurra-t-il en clignant d'un oeil.

    " Je ne sais pas si nous nous reverrons un jour mais s'il advenait que tu ais besoin de moi, je te promets que je te trouverais, tu n'auras qu'à le souhaiter. C'est peut-être un peu bateau, fleur bleue ou je ne sais quoi, mais c'est la vérité, c'est aussi simple. Souhaite-le et je serai là. J'ai encore bien d'autres talents, il parait que je fais de bonnes mousses au chocolat, c'est dire à quel point je me diversifie. Sans vouloir trop rire et au risque de te paraître un peu vieux moralisateur ; j'ai eu le temps de vivre, de vivre longtemps, des siècles, des millénaires, je ne sais pas vraiment. J'ai vu tant de choses, j'ai vécu de belles aventures, rencontré de si belles femmes, certaines n'ayant fait de moi qu'une proie, un amuse-gueule et moi, j'étais jeune, je ne connaissais rien, je les pensais toutes si belles que de bonnes intentions, je les ai toutes un peu aimé. Et pourtant, si je pouvais réécrire mon histoire, crois-moi que je ferai exactement les mêmes choses. J'ai beau être un fossile, s'il me vient la bêtise d'aimer, c'est encore comme si j'avais à peine vingt ans. Comprends-tu ? Tu n'as aucune question à te poser, le temps fait de toi une femme assumée. Profite de ce temps, de l'homme qui est le tien. Et le reste n'est que bêtises. "

    S'éloignant, il inclina la tête comme pour la saluer, puis, juste avant de reprendre les escaliers, jeta dans la résonance de l'immense salle :

    " Je ne veux même pas t'entendre prononcer mon nom au cours de la réception. Aussi anonyme que l'était la lettre. "

    Puis se retournant,

    " Sauf si c'est Mitsuko qui te le demande. Là, n'hésite surtout pas à vanter mes mérites ! Même si elle ne te le demande pas d'ailleurs ! "

    Riant à sa blague, il prit à peine le tunnel qu'il se retourna à nouveau, comme pour regarder une dernière fois la reine puis de rajouter :

    " Comme je te le disais, même après des siècles d’existence, quand il s'agit d'épater une femme, je suis toujours le fanfaron de vingt ans. "

    Puis, on ne le vit bientôt plus, les vagues du tourbillon dissimulant sa carrure. Et pourtant, la dernière peinture qu'il avait rajouté avait tout son sens : un saul-pleureur sous lequel se reposaient deux jeunes gens, une femme aux cheveux blonds et un garçon, à la chevelure légèrement bleutée, comme la signature de l'artiste.
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Je souhaite un rêve en blanc. [Naram-Sin](Terminé)

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