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Ailes et Papillons

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Partenaire - Solo
Intrigue - C'est du Mancineah, avez-vous besoin de plus ?

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Le Soleil de midi baignait Ijhẹrrà d'une douce chaleur, ces rayons paraient même l'océan de perles luminescentes. Debout, accoudé à la rambarde d'un balcon, le Capitaine Katzuta admirait la nature agir dans toute sa splendeur, ses mèches rousses soulevées par une brise maritime traîtresse qui recelait un fond glacial. À ses côtés, des Anges et des étrangers flânaient. Il sentait la diminution progressive à certains endroits des docks, l'activité matinale de certains lieux s'étant conclues, l'heure pour certains de rentrer se reposer. Ce détour imprévu, il l'avait voulu dans l'éventualité de rencontrer des marchands et d'anticiper la réalisation éventuelle de partenariats. Rivellon n'allait pas se construire en autarcie et les Anges avaient besoin de commercer, même si c'était entre leurs territoires, ou pour s'ouvrir à un nouveau marché. Orahza ouvrirait certainement la voie vers les Lyrienns, plus que ce n'était le cas à présent. C'était sans doute mettre la charrue avant les boeufs, mais l'idée était séduisante.

Une renaissance sur toute la ligne après ... tout ce qu'ils avaient vécus. Son regard se perdait sur l'onde et les vagues heurtant un navire quittant le quai ; la Terre Blanche devait être dans cette direction. Son coeur fût assailli de nombreux sentiments variés. La tristesse, l'amertume, les regrets ... une certaine colère, également, de l'impuissance. Et aussi, de la fierté d'avoir été un acteur de cette résurrection. À cet instant, un papillon s'était posé sur sa main. Un Azuré. Avec un sourire distrait, son esprit vagabondait en direction de son aimée, dont l'éloignement n'avait pas été aussi intense depuis longtemps. Cela le ... rendait heureux ? Ce sentiment, c'était ... !

— Mancinia ?

Écarquillant les yeux, il prenait conscience de sa netteté, maintenant qu'il l'éprouvait. Il aurait été inutile de vérifier cette sensation en communiquant par télépathie, le Gardien savait. C'était une évidence. Prenant appui sur ses pattes, le lépidoptère prit son envol aussitôt que l'Ange décidait de quitter ce balcon surélevé d'un pas précipité, pour ne pas dire en courant, sous le regard étonné des promeneurs. Il connaissait certainement assez mal les environs, mais son esprit et son coeur s'étaient unis d'une même vibration. Ce devait être n'importe quoi aux yeux des autres, mais l'Amour le guidait réellement. Au milieu de la rue, en remontant du quai, sa présence n'était que visible. Elle irradiait. L'Humaine semblait s'être mis à sa recherche. Savait-elle aussi qu'il fût proche ? La question était ridicule. Leur Lien les avait naturellement réunis.

— Mancinia !

Un instant sans se mouvoir à l'entende de sa voix, elle tournait la tête avec un sourire lorsqu'elle le vit.  Peu importait les regards se demandant ce qu'il se passait ... Sur les derniers mètres, ils s'étaient mis à courir pour tomber dans les bras l'un de l'autre.

— Tu m'as manqué, Neah !

Ce dernier l'avait soulevée lors de la réception pour la faire tournoyer avant de la reposer par terre. En sa présence, elle avait la sensation d'avoir des ailes !

— Si tu savais comme toi aussi !

Son mari ponctuait sa phrase en capturant ses lèvres, ce qu'il n'aurait pas fait en temps normal, pas devant ce parterre d'inconnus. Tous les regards étaient posés sur eux, certains attendris, d'autres surprit de leur comportement en public, mais les Écuyers de l'Aurore n'en avait cure. Tout du moins, pendant cet instant, figé dans le temps.

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