Depuis plusieurs semaines, Adriel avait encore le cœur lourd. Il n’arrivait pas à croire qu’elle eût bel et bien épousé le Magicien. Qu’elle eût sauté si hardiment dans les bras de la folie. Il lui avait pourtant semblé qu’à ses côtés, elle se remettait peu à peu, elle recolorait sa vie de teintes qui atténuaient la noirceur de sa tristesse, elle tournait ses espoirs vers d’autres considérations que Kaahl Paiberym. Même Adam Pendragon semblait avoir une meilleure influence sur elle que le Mage. Cet homme lui avait fait quelque chose, quelque chose qu’il ne parvenait pas à expliquer. L’amour n’était plus suffisant ; là où elle le clamait, lui ne le voyait plus. Il ne percevait que déraison et danger. Il soupçonnait qu’elle ne lui eût pas tout dit de la relation qui les unissait. Elle cachait des choses, et lui aussi. Toute cette situation éveillait en lui une colère qu’il tentait de tarir. C’était difficile. L’affection qu’il lui portait alimentait un tenace sentiment d’incompréhension et d’injustice. Il inspira et se redressa. Son pas suivait celui de Thadrias, rythmé et déterminé. Leur présence à Iyora pour l’événement organisé par les Orines et les artistes nationaux tenait du hasard. Ils avaient rendez-vous avec quelques autres miliciens de Yüerell. Ils avançaient en silence, tous deux peu bavards, ensemble davantage parce qu’ils s’étaient croisés que parce qu’ils s’appréciaient.
« Tenez, mademoiselle, parmi ces messieurs se trouve indubitablement votre âme sœur. » Une ombre glissa devant eux dans un crissement mat. Adriel leva les yeux. Une statue haute de deux mètres semblait les détailler. Son visage immobile était discrètement incliné vers eux. Certains sculpteurs s’étaient visiblement surpassés en insufflant à leurs œuvres un éclat de vie. Celle-ci représentait un chérubin perché sur un haut socle de pierre, muni d’un arc sur lequel était encochée une flèche dont la pointe semblait décrire la forme d’un cœur. À ses pieds, des berceaux trônaient entre de petits pins enneigés. « Nous sommes attendus. » - « J’ai promis à mademoiselle Moon qu’elle rencontrerait aujourd’hui l’homme avec qui elle fondera une famille. » expliqua la sculpture. Le blond demeura muet. Ses iris contournèrent l’œuvre ensorcelée et tombèrent sur une jeune fille aux longs cheveux bruns, vêtue à la mode des Orines. « C’est formidable. Sans vouloir paraître impoli ou répétitif, nous sommes attendus. » Ils tentèrent de contourner l’entremetteur, mais il s’interposa à nouveau. « Je pense que c’est vous. » - « Moi ? » - « Non, lui. » Thadrias tourna la tête vers Adriel. Le regard fixe de la statue n’aidait pas à comprendre ses intentions. Un sourire moqueur ourla les lèvres du brun. « Considérant tes goûts amoureux, tu aurais sans doute plus de chance d’être heureux avec une Orine. C’est une offre à saisir. » Son interlocuteur se renfrogna. « Arrête ça. » - « Je ne fais que dire la vérité. Mademoiselle, vaut-il mieux se morfondre et se lamenter en ressassant un amour impossible ou s’ouvrir à d’autres possibilités ? » Il s’était tourné vers la désignée Moon. « Ne vous sentez pas obligée de répondre. Thadrias aime me tourmenter. C’est sa manière de s’assurer que je ne déroge pas aux vertus. Si je lui enfonce mon poing dans la figure, il fera en sorte de m’envoyer à l’Agbara, n’est-ce pas ? » - « Oh, ne t’en fais pas, tu n’es et ne seras probablement jamais le premier sur ma liste. » répondit-il, assez bas. Le blond savait pertinemment à qui il pensait, et malgré les sentiments qui encombraient son cœur, il ne pouvait pas lui donner tort. « Je pense que vous feriez de merveilleux enfants. » La statue revenait à la charge. « Approchez-vous. Oui, là, à côté de monsieur. » indiqua-t-elle à Moon, toujours sans bouger. Thadrias recula d’un pas pour les regarder. « Je devrais te laisser ici, mais ce spectacle a quelque chose de fascinant. À tout hasard, Adriel Nâmenor serait-il sur votre liste, mademoiselle ? »
Message I – 661 mots
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Quand je vois une bêtise plus grosse que moi et que je décide de la faire.
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Merci Kaahlinou
Aäron Taiji ~ Alfar ~ Niveau I ~ ◈ Parchemins usagés : 69 ◈ YinYanisé(e) le : 22/08/2022
« Ah oui ? Vraiment ? » Moon rit. Cette statue la faisait rire depuis tout à l’heure. L’Orine finit par détourner les yeux d’elle pour les poser sur les deux hommes. « Waa ! » fit-elle. Ils étaient beaux. Le blond avait l’air plus lisse que le brun. Ce dernier faisait bien plus mauvais garçon. Elle tenta de se mettre à la place de sa mère et de Louise. Louise aurait probablement préféré le brun. Lhyæræ aurait choisi le blond, juste pour le dévergonder. Moon sourit. Elle n’aurait peut-être pas dû manger tous ces chocolats à la liqueur de cerise. Elle se sentait étrangement hilare. Quand on lui posa une question, elle ne put s’empêcher de répondre la première chose qui lui vint à l’esprit. « Non ça ne me dérange pas ! Je pense que la vie est faite d’expériences et que toutes les opportunités sont bonnes à prendre ! On ne sait jamais ! » Sa mère le répétait assez souvent comme ça.
En bonne élève, elle se plaça à côté du blond pour que la statue pût se faire un avis sur leur potentielle union. Ce jeu amusait vraiment la jeune fille. Sa langue se délia de nouveau. « Oh si ! C’est l’un des noms de ma liste ! » sautilla-t-elle, comme si elle avait gagné le gros lot. Puis, elle se tourna vers le concerné et le détailla des pieds à la tête. Louise, un jour, lui avait dit que les proportions étaient très importantes et qu’il fallait bien tout regarder, même s’il était possible d’avoir des surprises une fois les vêtements retirés. Moon pensait qu’elle parlait du corps en entier, pas uniquement de l’entrejambe. « C’est vrai qu’il a promis de trouver mon âme-sœur et j’étais très curieuse de la découvrir, même si je ne pensais pas que l’amour de ma vie serait aussi beau que vieux. » Elle laissa un petit rire lui échapper, sans se rendre compte qu’il pourrait mal prendre ses paroles. « Par contre, si ça ne vous dérange pas, on attendra un peu pour les enfants. Je dois finir mes études d’abord. » Elle n’arrivait plus à s’arrêter. En y repensant, plus tard, elle serait on ne peut plus gênée. « Et vous ? Quel est votre nom ? Des fois que vous soyez sur ma liste ? Je me dis… sait-on jamais ! Il y a plutôt des adolescents et de jeunes adultes mais il y a quelques personnes plus âgées. » Elle sourit à Thadrias. « Ça me plairait de vous avoir sur ma liste. D’ailleurs… connaissez-vous une certaine Louise ? Elle tient un cabaret à Basphel ! Je suis sûre que vous lui plairiez beaucoup ! » Ils étaient tous les deux impressionnants mais le brun avait ce petit côté mauvais garçon, chien des rues, tous les surnoms que donnaient Louise aux esquintés de la vie et aux hommes sauvages et sombres. Le blond paraissait bien plus raisonnable, bon élève, chevalier à la cuirasse étincelante.
487 mots
Priam et Laëth ~ Ange ~ Niveau III ~ ◈ Parchemins usagés : 3865 ◈ YinYanisé(e) le : 02/02/2018◈ Âme(s) Soeur(s) : La bière et le saucisson | L'adrénaline et les problèmes ◈ Activité : Berger [III], traducteur [II], diplomate [I] | Soldat [III], violoncelliste [I]
Thadrias se fendit d’un large sourire, tandis qu’Adriel pinçait les lèvres. « Merveilleux ! » lança la statue, qui ne savait probablement pas ce qu’était cette liste. Elle avait été conçue pour appairer des âmes sœurs, pas pour connaître les coutumes et les devoirs de tous les peuples des Terres de Sympan. Elle était aussi enthousiaste que l’Ange blond mal à l’aise et que le brun amusé. « Tu vois, je le savais. Ça ne m’étonne pas. Ton abnégation mortifère pourrait bien finir par être récompensée. » Son sourire se fit davantage goguenard, surtout lorsque son camarade d’armes lui coula une œillade entre l’agacement et l’exaspération. « Je ne pense pas m’être trompée. » Adriel leva les yeux vers la sculpture. Il n’eut pas le temps d’articuler un mot que Thadrias éclata de rire. Les sourcils haussés, il regarda Moon avec plus d’attention qu’auparavant. Il ne remarqua qu’alors qu’elle était effectivement très jeune. Elle devait avoir à peu près l’âge de Laëth lorsqu’elle était arrivée aux Jardins. L’âge qu’elle avait dans ce rêve qui lui était brutalement revenu, une nuit, à la manière d’un souvenir tiré du fond de sa mémoire. En sus de son âge, l’adolescente n’avait pas l’air dans son état normal. « Pour… » Il cilla. « Ne vous en faites pas. C’est un Ange, pas un Réprouvé. Il arrivera à se contenir. » se moqua le brun, avant que la situation ne se retournât quelque peu contre lui. Ce fût au blond de sourire – non sans accorder un regard concerné à la jeune fille. « Moi ? » La statue s’agita sur son socle, semblant ainsi presque parcourue de frétillements. « Oh oui, dites-nous, messire le barbu ! Même si je pense que votre ami est l’élu, il nous faut maximiser les chances de cette demoiselle ! » - « Nous sommes attendus… » Il reprenait sa rengaine, soudain parfaitement sérieux. « Il s’appelle Thadrias Hezastel. » intervint Adriel. C’était de bonne guerre. « Il a déjà un fils, d’ailleurs, et il sait donc parfaitement s’occuper des enfants. Il saura prendre soin des vôtres lorsque vous en aurez. » ajouta-t-il à l’intention de la brune. « Et puis, il n’est pas aussi vieux qu’il y paraît : pour son âge, il est encore vigoureux. C’est un combattant aguerri qui saura vous protéger. » - « Comme c’est romantique ! » s’extasia le bloc de pierre, tandis que Thadrias, le visage fermé, hachait : « Voudrais-tu bien te taire ? » Avant d’ajouter, puisqu’il était rarement dépourvu de répartie : « Tu es bien meilleur combattant que moi, et compte tenu de ta patience et de ta bienveillance avec l’Aile d’Acier, je ne doute pas une seule seconde que tu feras un père idéal. » Il sourit, avant de s’adresser à l’Orine, poli : « Je ne connais pas de Louise et je ne fréquente pas de cabaret, mademoiselle. » Puisqu’il avait lui aussi perçu dans son état ce qu’il croyait être une anomalie, il proposa : « Souhaitez-vous que nous vous raccompagnions quelque part, avant de nous éclipser ? » Adriel acquiesça. Ici, elle ne craignait rien d’autrui, mais l’on pouvait parfois être plus dangereux pour soi-même que le reste du monde.
La statue choisit ce moment pour s’avancer vers le trio et rompre la conversation. « Mademoiselle Moon, les augures ont changé, et je ne saurais vous dire lequel de ces hommes est votre âme sœur ! Il vous faut choisir. Lequel désignez-vous ? » - « À la bonne heure. » Il leva les yeux au ciel. Il aurait pu briser ce tas de pierre en deux ou jeter l’adolescente sur son épaule pour la conduire en cellule de dégrisement mais, il était trop respectueux des convenances pour se permettre de tels coups d’éclat. En cela, Adriel et lui se ressemblaient : ils suivaient les règles avec une minutie scrupuleuse.
Message II – 646 mots
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Quand je vois une bêtise plus grosse que moi et que je décide de la faire.
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Merci Kaahlinou
Aäron Taiji ~ Alfar ~ Niveau I ~ ◈ Parchemins usagés : 69 ◈ YinYanisé(e) le : 22/08/2022
« Oh quelle charmante coïncidence ! » s’exclama Moon, en regardant Thadrias. Elle rit. « Je ne sais pas si je devrais vous le dire mais vous aussi vous êtes sur ma liste. » Elle fit un cœur avec son pouce et son index, son rire reprenant de plus belle. « C’est vrai que c’est romantique ! » L’Orine avait repris les mots de la statue après avoir acquiescé. « Et puis… si je ne suis pas encore mère, j’ai de l’expérience avec les enfants. Chez nous, on est très proches et les plus grandes s’occupent des plus petites. » Elle n’arrivait pas à se départir de son sourire. Adriel avait raison : Thadrias avait l’air encore vigoureux. Ce petit côté rebelle lui allait bien en plus. Elle se tut néanmoins pour les écouter parler entre eux. L’un vantait les qualités de l’autre et si elle avait eu l’esprit mal placé, elle aurait pu déduire de ce spectacle le fameux « Qui aime bien châtie bien » ou « Les contraires s’attirent ». Heureusement, elle n’écrivait pas non plus de romances sur des personnes existantes et n’était pas très portée sur les relations entre hommes ; parce qu'ils avaient tout d’inspirations ambulantes. « Dommage ! Les spectacles sont vraiment chouettes. » Quand ils n’étaient pas trop dénudés, bien entendu. « Me raccompagner ? » Moon réfléchit. Lhyæræ lui avait déjà dit que lorsqu’un homme proposait à une femme de la raccompagner quelque part, c’était souvent pour boire un dernier verre et « conclure ». Si Moon n’avait pas une idée précise de ce que conclure signifiait au juste, elle arrivait tout de même à imaginer deux-trois éléments dans le thème. « Dîtes donc, vous allez vite en besogne, Messieurs les Anges ! » s’amusa-t-elle. Surtout s’ils désiraient la raccompagner tous les deux. Elle ne savait pas si elle devait s’estimer chanceuse ou non. Ces hommes n’avaient que très peu à voir avec les étudiants de Basphel. Ils étaient bien plus mâtures… et figuraient sur sa liste. L’envie de les suivre l’effleura.
La statue coupa nette ses réflexions troublées par la liqueur de cerise qu’elle avait ingurgitée. « Choisir ? » Elle les regarda l’un et l’autre. Ils étaient très différents, ce qui rendait la décision difficile. Pour l’aider, les paroles de sa mère firent une nouvelle fois surface : une femme n’avait pas besoin de choisir, surtout pas en matière d’hommes. « Honnêtement, chère statue, je ne pense pas choisir. Je vais les prendre tous les deux. » Et elle se mit à rire en tapotant les fesses dénudées de l’objet mouvant. « Vous me raccompagnez, alors ? »
Depuis plusieurs semaines, Adriel avait encore le cœur lourd. Il n’arrivait pas à croire qu’elle eût bel et bien épousé le Magicien. Qu’elle eût sauté si hardiment dans les bras de la folie. Il lui avait pourtant semblé qu’à ses côtés, elle se remettait peu à peu, elle recolorait sa vie de teintes qui atténuaient la noirceur de sa tristesse, elle tournait ses espoirs vers d’autres considérations que Kaahl Paiberym. Même Adam Pendragon semblait avoir une meilleure influence sur elle que le Mage. Cet homme lui avait fait quelque chose, quelque chose qu’il ne parvenait pas à expliquer. L’amour n’était plus suffisant ; là où elle le clamait, lui ne le voyait plus. Il ne percevait que déraison et danger. Il soupçonnait qu’elle ne lui eût pas tout dit de la relation qui les unissait. Elle cachait des choses, et lui aussi. Toute cette situation éveillait en lui une colère qu’il tentait de tarir. C’était difficile. L’affection qu’il lui portait alimentait un tenace sentiment d’incompréhension et d’injustice. Il inspira et se redressa. Son pas suivait celui de Thadrias, rythmé et déterminé. Leur présence à Iyora pour l’événement organisé par les Orines et les artistes nationaux tenait du hasard. Ils avaient rendez-vous avec quelques autres miliciens de Yüerell. Ils avançaient en silence, tous deux peu bavards, ensemble davantage parce qu’ils s’étaient croisés que parce qu’ils s’appréciaient.
« Tenez, mademoiselle, parmi ces messieurs se trouve indubitablement votre âme sœur. » Une ombre glissa devant eux dans un crissement mat. Adriel leva les yeux. Une statue haute de deux mètres semblait les détailler. Son visage immobile était discrètement incliné vers eux. Certains sculpteurs s’étaient visiblement surpassés en insufflant à leurs œuvres un éclat de vie. Celle-ci représentait un chérubin perché sur un haut socle de pierre, muni d’un arc sur lequel était encochée une flèche dont la pointe semblait décrire la forme d’un cœur. À ses pieds, des berceaux trônaient entre de petits pins enneigés. « Nous sommes attendus. » - « J’ai promis à mademoiselle Moon qu’elle rencontrerait aujourd’hui l’homme avec qui elle fondera une famille. » expliqua la sculpture. Le blond demeura muet. Ses iris contournèrent l’œuvre ensorcelée et tombèrent sur une jeune fille aux longs cheveux bruns, vêtue à la mode des Orines. « C’est formidable. Sans vouloir paraître impoli ou répétitif, nous sommes attendus. » Ils tentèrent de contourner l’entremetteur, mais il s’interposa à nouveau. « Je pense que c’est vous. » - « Moi ? » - « Non, lui. » Thadrias tourna la tête vers Adriel. Le regard fixe de la statue n’aidait pas à comprendre ses intentions. Un sourire moqueur ourla les lèvres du brun. « Considérant tes goûts amoureux, tu aurais sans doute plus de chance d’être heureux avec une Orine. C’est une offre à saisir. » Son interlocuteur se renfrogna. « Arrête ça. » - « Je ne fais que dire la vérité. Mademoiselle, vaut-il mieux se morfondre et se lamenter en ressassant un amour impossible ou s’ouvrir à d’autres possibilités ? » Il s’était tourné vers la désignée Moon. « Ne vous sentez pas obligée de répondre. Thadrias aime me tourmenter. C’est sa manière de s’assurer que je ne déroge pas aux vertus. Si je lui enfonce mon poing dans la figure, il fera en sorte de m’envoyer à l’Agbara, n’est-ce pas ? » - « Oh, ne t’en fais pas, tu n’es et ne seras probablement jamais le premier sur ma liste. » répondit-il, assez bas. Le blond savait pertinemment à qui il pensait, et malgré les sentiments qui encombraient son cœur, il ne pouvait pas lui donner tort. « Je pense que vous feriez de merveilleux enfants. » La statue revenait à la charge. « Approchez-vous. Oui, là, à côté de monsieur. » indiqua-t-elle à Moon, toujours sans bouger. Thadrias recula d’un pas pour les regarder. « Je devrais te laisser ici, mais ce spectacle a quelque chose de fascinant. À tout hasard, Adriel Nâmenor serait-il sur votre liste, mademoiselle ? »
![[Oranges] L’Orine de la rédemption | Moon 1628](/users/3014/30/04/80/smiles/1628.gif)
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![[Oranges] L’Orine de la rédemption | Moon 2289842337](/users/3014/30/04/80/smiles/2289842337.gif)
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![[Oranges] L’Orine de la rédemption | Moon Owy7](https://zupimages.net/up/23/06/owy7.bmp)
« Ah oui ? Vraiment ? » Moon rit. Cette statue la faisait rire depuis tout à l’heure. L’Orine finit par détourner les yeux d’elle pour les poser sur les deux hommes. « Waa ! » fit-elle. Ils étaient beaux. Le blond avait l’air plus lisse que le brun. Ce dernier faisait bien plus mauvais garçon. Elle tenta de se mettre à la place de sa mère et de Louise. Louise aurait probablement préféré le brun. Lhyæræ aurait choisi le blond, juste pour le dévergonder. Moon sourit. Elle n’aurait peut-être pas dû manger tous ces chocolats à la liqueur de cerise. Elle se sentait étrangement hilare. Quand on lui posa une question, elle ne put s’empêcher de répondre la première chose qui lui vint à l’esprit. « Non ça ne me dérange pas ! Je pense que la vie est faite d’expériences et que toutes les opportunités sont bonnes à prendre ! On ne sait jamais ! » Sa mère le répétait assez souvent comme ça. ![[Oranges] L’Orine de la rédemption | Moon 6dmr](https://zupimages.net/up/22/45/6dmr.bmp)