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 [Q] Aux cœurs inconscients

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Priam et Laëth
~ Ange ~ Niveau III ~

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◈ Parchemins usagés : 3849
◈ YinYanisé(e) le : 02/02/2018
◈ Âme(s) Soeur(s) : La bière et le saucisson | L'adrénaline et les problèmes
◈ Activité : Berger [III], traducteur [II], diplomate [I] | Soldat [III], violoncelliste [I]
Priam et Laëth
Sam 21 Oct 2023, 15:49



Unknown

Aux cœurs inconscients

Solo | Priam


RP précédent : Le Bal de Seaghdha.


« Il a perdu beaucoup de sang et certaines plaies ont sévèrement endommagé les tissus. Même avec de la magie, le rétablissement prendra du temps. Il faudra veiller à ce que son alimentation soit suffisamment riche pour aider son organisme à récupérer. Au début, injectez-lui ça. » Il lui tendit un flacon où dansait un liquide de volutes orange et nacre, ainsi qu’une seringue. « Quand il sera suffisamment alerte pour avaler, vous pourrez arrêter. Pas d’exercice physique pendant un moment. Trois ou quatre jours après le réveil, il devrait pouvoir se lever. Veillez à toujours rester près de lui. D’ici une à deux semaines, il devrait être capable de sortir. » Kagamiko acquiesça. Un carnet posé sur le bureau de Priam, elle notait les recommandations du médecin, debout devant le meuble. « Et pour son aile ? » s’enquit-elle en relevant la tête pour regarder son interlocuteur. « On devrait pouvoir la faire repousser. Il faudra voir avec lui s’il le désire. » - « Je pense que oui… » - « C’est extrêmement long et douloureux. » L’Orine se mordit la lèvre. D’humeur généralement joyeuse, elle n’avait plus ri depuis qu’elle avait retrouvé son Aisuru baignant dans son sang et ses plumes, dans les jardins de l’université de Seaghdha. Alors qu’elle s’apprêtait à aller se coucher, une pointe d’urgence avait percé son cœur. Elle avait su qu’elle devait le rejoindre à tout prix. Sans hésiter, elle avait quitté la maison de Cho-Hee, où séjournaient plusieurs Orines, et avait couru à travers la capitale. Au fil des années, leur Lien s’était étoffé, si bien qu’elle pouvait désormais ressentir le plus infime changement qui se produisait dans le cœur de Priam. La terreur qui l’avait saisie à ce moment-là ne rivalisait avec aucune autre. Elle se souviendrait toute sa vie de la silhouette gisante dans la mare carmine. Des morsures et des coupures qui partout déchiraient sa peau. De son aile arrachée, jetée à côté de lui. Des battements si légers de son palpitant, à peine perceptibles sous ses doigts. De son souffle si effilé que l’on ne pouvait pas l’entendre. De ses mains froides, et de ses yeux déjà clos sur le monde. Elle ne se rappelait pas bien de la suite. Les scènes étaient vagues. Rapides, floues. Elle savait juste qu’on l’avait aidée à le sortir de là et à le rapatrier d’urgence aux Jardins de Jhēn. Elle avait paniqué et beaucoup pleuré. Elle préférait quand il se blessait en clouant un poteau pour réparer les clôtures des prés de ses animaux ou en coupant des légumes.

« J’ai retiré les os et le cartilage qu’il restait. La plaie devrait cicatriser proprement. S’il ne souhaite pas récupérer son aile, ça ne le gênera pas. S’il veut la faire repousser, ce sera possible. Je vous ai laissé le nom de plusieurs spécialistes, joints à la liste des aliments qui lui seront utiles et à l’ordonnance. » Il désigna plusieurs feuilles posées sur la table de chevet. Elle hocha la tête. « Merci. » - « Pour le moment, son état est stable, mais au moindre changement qui vous paraît étrange, n’hésitez pas à me faire chercher. Pareil s’il se réveille. Sinon, je repasserai dans une semaine, comme convenu. » Il marqua une pause. « Est-ce que ça va aller ? » Kagamiko jeta un regard à la silhouette étendue de Priam. Sa poitrine se soulevait lentement et son front luisait de sueur. Elle se mordit l’intérieur des joues, puis opina. « Oui. Je connais du monde ici. Je pourrai trouver de l’aide facilement, si besoin. » Le docteur lui adressa un sourire plein de sollicitude, et quelques mots encourageants qu’elle eut du mal à retenir. Elle pensait à trop de choses. À ce qu’il s’était passé, à la raison de cet état, aux responsables. « Je vais vous raccompagner. » offrit-elle poliment.

Quand elle retourna à l’étage, l’Orine s’assit sur le matelas. Des lueurs chaudes traversaient la fenêtre et égayaient l’étoffe colorée de la couverture. Elle l’avait cousue elle-même, à partir de vieux tissus récupérés ici et là. La pâleur de l’Ange contrastait avec son camaïeu chaleureux. Elle plongea le torchon dans le bac d’eau qu’elle avait ramené, et lui épongea le visage. Une respiration proche du râle franchit ses lèvres. Le cœur de la brune s’emballa. « Priam ? » Sa question ne souleva qu’un silence. Ses doigts suivirent un chemin de sa tempe à son menton. Un sourire effleura ses lèvres. Elle reposa la serviette et grimpa sur le lit pour se faufiler contre lui, à l’abri des draps. « Maintenant, faut que tu sois fort comme un bicorne. » dit-elle, en embrassant sa joue. Son trait d’humour sonnait peut-être un peu faux. Elle avait eu peur et, malgré l’optimisme du médecin, l’inquiétude persistait. Mais elle était heureuse qu’il fût en vie. Pour le moment, c’était tout ce qui comptait.



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Priam et Laëth
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Priam et Laëth
Dim 12 Nov 2023, 21:22



Unknown

Aux cœurs inconscients

Solo | Priam


RP lié : Asperge, courgette, aubergine et concombre ; Guimauve.


Laëth,

Quelque chose est arrivé au Bal de Seaghdha. Priam a été attaqué. Je ne sais pas ce qu’il s’est passé exactement, et il semblerait que ceux qui étaient présents ne se souviennent pas bien des événements. Priam est sorti d’affaire, désormais, mais il est encore inconscient. Il est avec moi, aux Jardins. Je prends soin de lui.

Je sais que vous êtes un peu fâchés, mais je sais aussi que tu lui manques. J’espérais que tu veuilles bien revenir ici, à la maison, au moins le temps de sa guérison. Je pense que ça lui ferait du bien. À moi aussi. Même si je suis bien entourée, c’est un peu vide, ici.

J’espère que tout va bien pour toi et que nous nous verrons bientôt.

Kagamiko

L’Orine plia soigneusement la lettre, avant de la glisser dans l’enveloppe dédiée. Elle priait pour que la missive trouvât rapidement la sœur de son Aisuru. Elle en avait rédigé plusieurs copies, chacune destinée à l’une des habitations où pouvait se trouver la Belegad, car elle ignorait où elle résidait. Vivait-elle à Iyora ? Était-elle retournée chez Adam Pendragon ? Logeait-elle dans l’une des demeures du Duc Paiberym ? Ou séjournait-elle à Stenfek, Sceptelinôst ou Bouton d’Or ? Les délais postaux, quand il s’agissait d’envoyer un courrier dans ce dernier lieu, pouvaient se révéler particulièrement longs. La magie avait parfois du mal à passer, là-bas. Comme si l’endroit lui-même rejetait ce que ses habitants exécraient.

Elle quitta le bureau de Priam et retourna s’asseoir sur le lit, contre sa silhouette allongée. Il avait toujours le teint cireux. Le matin, parfois, elle avait l’impression que quelques nouvelles couleurs l’animaient. Au fil de la journée, cependant, elle se rendait compte qu’il n’évoluait pas, et que tout ce que la nuit faisait, c’était lui jeter des espoirs illusoires. Pour le moment, en tout cas. Elle savait qu’il s’en remettrait. Elle plaçait en lui une foi inébranlable. L’optimisme demeurait l’une de ses principales qualités, un atout à toute épreuve. Elle était juste un peu fatiguée. C’était comme si l’état du brun déteignait progressivement sur elle. Elle se faisait l’effet d’un tissu dont l’un des pans aurait été plongé dans une eau chaude et colorée, qui lentement s’étendait sur l’entièreté de sa surface.

Ses doigts s’égarèrent dans la tignasse brune de l’Ange. Elle se rappelait du jour où elle les lui avait coupés. Elle en avait mis partout et ils avaient bien rigolé. Elle se demandait s’il les laisserait repousser, un jour. Peut-être la laisserait-il y nouer quelques tresses ? Pendant la pousse, elle pourrait lui dresser un palmier sur le sommet du crâne. Il serait adorable et ferait assurément tourner la tête de toutes les Magiciennes du Lac Bleu ! Un sourire à la fois tendre et amusé étira ses lèvres. Ces idées semblaient appartenir à une autre époque, mais rien n’indiquait qu’ils ne vivraient pas d’autres moments de ce type. Elle avait hâte. « Aujourd’hui, je suis allée au marché. » commença-t-elle. Le médecin lui avait conseillé de passer du temps avec lui, de lui parler, de le toucher. Selon lui, chaque stimulation sensorielle le rapprochait un peu plus de l’éveil. « J’ai aidé Ahes à l’étal de légumes, puis il est venu s’occuper des bêtes avec moi. Yuvon ne voulait pas manger. Je crois que tu lui manques un peu trop. Peut-être qu’elle s’ennuie. J’ai réussi à m’improviser bergère, mais cavalière, c’est un peu trop ambitieux pour l’instant ! Ahes m’a dit qu’il demanderait à son cousin de passer la voir. Il a deux chevaux. Enfin bon, ne t’inquiète pas, j’ai fait les gros yeux et je l’ai cajolée, puis elle a mangé. » La brune posa son index sur le bout du nez de Priam et le bougea délicatement. Un jour, alors qu’il croquait dans une carotte, il s’était mis à remuer son nez comme celui d’un petit lapin pour la faire rire. Ça avait fonctionné et, depuis, quand elle réclamait qu’il le fît et qu’il refusait, elle le coursait, plantait son doigt entre ses narines et faisait opérer elle-même la magie. Ils finissaient toujours par éclater de rire. « J’ai aussi relevé le courrier. Il va falloir que tu te réveilles bientôt, parce que tu as reçu une convocation du gouvernement. Ta sœur aussi. Je lui ai écrit. Pas tant pour le lui dire, même si j’ai glissé une copie de la lettre dedans. C’était surtout pour lui demander de venir. Je sais que tu boudes, mais ça commence à devenir un peu ridicule, et même si j’aime bien me moquer de toi… » Elle sourit et suspendit la course de son index sur sa clavicule. Sa main s’y posa à plat. « Je préfère quand tu es heureux. Et réveillé, aussi. J’ai préparé plein de choses pour quand ça arrivera. Je nous ai fait un beau programme pour plusieurs semaines, voire plusieurs années, avec tes repas préférés, mes repas préférés, des activités super chouettes, et cætera, et cætera. Je n’en dis pas plus, parce que je veux que tu aies la surprise. » Elle s’allongea contre lui. Au pied du lit, la chienne qu’il lui avait offerte, Guimauve, dormait paisiblement. Elle ronflait.

Parler lui faisait aussi du bien à elle. Elle se sentait un peu moins seule. Ahes lui avait proposé de s’installer temporairement dans la maison de Priam, pour qu’elle souffrît moins de la solitude, mais elle avait refusé. Elle ne savait pas trop pourquoi. Peut-être qu’elle avait l’impression de tenir dans le creux de ses mains un oisillon dont le cœur battait déjà si vite que le moindre changement aurait pu en abattre la course ? Une jambe enroulée autour de son Aisuru, elle lova son visage dans son cou. Elle se demandait à quoi il rêvait. Était-ce agréable, ou bien enchaînait-il les cauchemars ? Parfois, elle l’entendait grogner, soupirer, et voyait ses muscles se contracter, mais ce n’était que des ersatz d’émotions venues d’un monde auquel elle n’avait pas accès. Elle inspira son odeur, comme pour se rassurer. Bien que l’insouciance semblât la gouverner, côtoyer Priam et vivre à travers leur Lien lui avait montré une facette du monde dont elle savait peu de choses. À Maëlith, tout était simple. Les douleurs existaient, comme partout ailleurs, mais il fallait reconnaître qu’elle avait grandi dans un cocon. Ren et Saya n’avaient pu que constater la même chose de leur côté. Leurs vies ne ressemblaient probablement pas à leurs rêves d’enfants. Kagamiko n’en éprouvait pas de regrets ou de remords. Il y avait des hauts et des bas, mais elle était satisfaite de son existence auprès de Priam. Elle l’aurait suivi au bout du monde, quoi qu’il choisît de faire et peu importe l’état de l’univers. Ses rêves étaient les siens.



Message II – 1119 mots




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Priam et Laëth
Mar 12 Déc 2023, 22:03



Unknown

Aux cœurs inconscients

Solo | Priam



« Priam ? » La voix lui parvenait de loin. Il eut envie de tendre la main pour l’attraper, pour l’accrocher à son tympan et à sa poitrine, mais son corps ne lui répondait pas. « Priam ! » Ses lèvres bougèrent. Il sentit son souffle contre elles. Il força sur sa gorge. Sa respiration l’écorcha. « Aliénor… » - « Priam ! » Alors qu’il aspirait une bouffée d’air, un poids écrasa son buste. Une toux le secoua de l’abdomen au crâne, ravivant des douleurs insoupçonnées. « Pardon, pardon ! Oh la la ! » Kagamiko. Il reconnut les inflexions chantantes qu’elle impulsait à chaque mot. Son parfum, son toucher. Elle le libéra. Il la sentit bouger, près de lui. Peu à peu, il ouvrit les paupières. Il reconnut le plafond de sa chambre et, surtout, le visage de son Orine. Son sourire l’illuminait. Il le lui retourna comme il put – ce fut davantage un rictus proche de la grimace. Là où son corps n’était pas engourdi, il était endolori. « Je suis trop contente que tu sois réveillé ! » - « Où est Aliénor ? » demanda-t-il. Cette pensée l’obsédait. Elle se teintait d’une urgence qu’il ne parvenait pas à raccrocher à ses souvenirs. « Chez les Sorciers, j’imagine… Tu te rappelles de quelque chose ? » Priam fixa une mèche brune de la jeune femme, qui s’arrêtait juste au-dessus de son épaule. « Je… » Il fronça les sourcils. « Je dois la voir. Le bal. Elle… » Il tenta de se redresser. Un vertige l’obligea à s’arrêter. Il progressa avec plus de douceur, remontant petit à petit vers la tête de lit, tandis que l’Orine calait l’oreiller derrière lui. « Elle va bien. C’est toi que j’ai retrouvé dans une mare de sang. Elle n’était pas là. » - « Tu lui as écrit ? Tu lui as dit que j’étais vivant ? Je dois lui écrire. » Il essaya encore de se redresser. Elle posa une main sur son épaule pour l’en empêcher. « Priam. » Les sourcils froncés de Kagamiko lui conféraient un air sérieux qui, s’il n’apparaissait pas aussi peu souvent, aurait pu faire rire l’Ange. « Le médecin a dit d’attendre. C’est mieux que tu ne sortes pas avant que tu sois un peu plus alerte. Je me fiche qu’Aliénor Vaughan pense que tu es mort et crois-moi, elle préfère se tromper que de voir ton nom apparaître dans la prochaine rubrique nécrologique. » Démuni d’une partie de son répondant et surpris par sa tirade, il demeura muet. « Je t’ai trouvé à l’article de la mort dans le jardin de l’université et je refuse que qui que ce soit vienne finir le travail. » L’inquiétude avait adouci son expression. « Qu’est-ce qu’il s’est passé ? » Les prunelles de l’Ange se verrouillèrent dans les siennes. Elles y plongèrent si profondément qu’il sembla arrêter de la regarder. « J’étais avec elle, et des Vampires nous ont attaqués. » finit-il par dire. « Je crois. » Sa mémoire semblait couverte d’un voile dont la faible opacité suffisait à brouiller les événements. Il n’était pas certain de ce qu’il avançait. « Je ne me souviens de rien d’autre. Je ne suis même pas sûr que c’étaient des Vampires, ni même que ce soit vraiment arrivé. » Une migraine ceignit ses tempes. Il porta une main à l’une d’elles, le visage contracté. « Peut-être que côtoyer une Dame Noire commence à devenir trop dangereux. » Il sourit faiblement, amer. Son rictus se délita à l’instant où d’autres éléments de la soirée lui revenaient. « Je vais être père. Elle est enceinte. » Il ferma les yeux et renversa la tête en arrière, puis passa une main sur sa figure. « Je vais être père… » Et c’était encore un gamin qui, s’il n’agissait pas, naîtrait et grandirait chez les Sorciers. Y mourrait, peut-être. Il serra le poing : une douleur irradia son bras et il grogna, avant de rouvrir les yeux. « Écris-lui pour moi, s’il te plaît. » Ses yeux d’or se plantèrent dans ceux de son Orine. Elle n’avait rien dit, parce qu’elle savait comme cette nouvelle le perturbait. « Dis-lui au moins que je suis en vie. Si quelqu’un avait voulu me tuer, je serais mort. Je n’étais pas en état de riposter et mon meurtre serait passé quasi inaperçu, sur le moment. S’il te plaît. » Elle l’observait, silencieuse. Elle finit par acquiescer. « Après, il faudra qu’on parle de ce qu’a dit le médecin. » Il opina. « Tout ce que tu voudras. Et, Kagamiko ? » Debout près du lit, elle se tourna vers lui. « Merci pour tout. » Elle lui sourit.



Message III – 785 mots




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Mer 13 Déc 2023, 21:53



Unknown

Aux cœurs inconscients

Solo | Priam & Freyja


RP précédent (Freyja) : Les secrets cachés entre les blés.
RP lié : Fragments.


Dans un demi-sommeil, Priam entendit des voix venues du rez-de-chaussée. Celle de Kagamiko, qui berçait ses jours et ses nuits, au rythme de comptines, de chansons ou de ses réflexions personnelles, qu’elle dispensait parfois à voix haute. L’autre… Il lui suffit de se réveiller tout à fait pour la reconnaître immédiatement. Il se redressa d’un bond, et pesta aussitôt, perclus par la douleur entre ses omoplates. En grommelant, il guida ses jambes au bord du lit et se leva. Il ne put se porter que sur quelques pas avant de s’écrouler de tout son long sur le parquet. Des bruits de pas précipités retentirent dans l’escalier, puis la porte s’ouvrit à la volée sur l’Orine, et sur Freyja. « Sors de chez moi. » maugréa-t-il en se redressant sur ses mains. Il vit son visage se durcir, comme il le faisait à chaque fois que quelque chose la blessait. Son front se plissait, ses sourcils se fronçaient, ses narines se dilataient, sa bouche se pinçait et l’on pouvait même deviner la tension de sa mâchoire. Ses yeux s’assombrissaient tant que l’on aurait presque pu les croire capables de repeindre le monde en nuances d’ébène. « C’est aussi chez moi. » Il ramena ses genoux sous lui. Kagamiko s’était approchée pour l’aider. Il la remercia d’un mouvement de tête, mais se releva seul. Sa main se cramponna au dossier de sa chaise de bureau, tandis que ses iris noisette se plantaient dans ceux de sa sœur. Les fissures dont leur dispute avait marqué son cœur se fendillèrent davantage. Leurs craquements résonnèrent jusque dans sa tête. En silence, l’Orine s’éclipsa. Ses émotions l’engloutissaient si parfaitement dans leur univers de ouate et de tempête qu’il n’y prêta pas attention. « Je ne veux pas te parler. Je ne veux pas te voir. Je ne veux rien avoir à faire avec toi. Sors de ma chambre. » - « Je savais que me voir te redonnerait un coup de fouet. » Il serra les dents. « Va-t’en. » Elle avança pour se planter devant lui. « Tu peux l’ordonner autant que tu veux, je ne partirai pas. Kagamiko m’a demandé de venir, et elle a eu raison. Je peux soulager tes douleurs, et il faut qu’on parle. Et je ne partirai pas avant que tu aies accepté de me laisser faire les deux. » Ses doigts tremblèrent sur le contour de bois du siège. Son regard sondait sa cadette, à la recherche d’une faille où glisser ses piques empoisonnées. La voir était une souffrance dont il voulait se débarrasser. Et ne jamais se défaire. C’était douloureux parce que la colère enrobait un amour que le temps ne parvenait pas à éroder. « C’est fou qu’il n’ait pas réussi à te rendre moins butée. Ils sont pourtant connus pour faire de leurs femmes des bêtes plus dociles que des chiens. » attaqua-t-il, avant de tirer la chaise et de se laisser tomber lourdement dessus, les jambes affaiblies. « Parle, alors. Je n’ai pas beaucoup de temps. » Il croisa les bras puis la suivit des yeux lorsqu’elle traversa la chambre pour s’asseoir sur son lit. Son parfum le gifla. Il le ramenait des mois en arrière, des années peut-être. Il la détailla. Elle avait changé, pourtant. Ses iris charriaient toujours ses ressentis avec autant d’intensité, mais elle était un peu différente. Et durant une fraction de seconde, il regretta de ne pas savoir pourquoi. De ne pas avoir été là.



Kaahl,

Tu as eu peur qu’il tombe amoureux d’une fille de Réprouvés et que son mariage fasse la une de tous les journaux, pour le marier aussi rapidement ? J’espère qu’il en tirera du bonheur, et elle aussi. Il est jeune et parfois il ne mesure pas la portée de ses mots (ou de ses actes), mais en ce qui me concerne, ne le force à rien. Je lui parlerai lorsque je le verrai.

J’aimerais la voir avant. Rencontrer nos deux familles d’un seul coup me semble pouvoir constituer un choc auquel tout le monde n’est pas préparé, d’autant plus si tu invites des croque-morts. Si tu les prends à ta charge, je m’occuperai de payer les rites funéraires.

D’accord. Elle a les vêtements que Dastan portait lors de la guerre, donc j’irai dans tous les cas. J’ai déjà empêché qu’on lui arrache la tête une fois, je doute de réussir une seconde.

Priam est tout aussi heureux que toi (autant qu’il l’était de me voir). Votre rencontre et vos têtes d’enterrement seront les prémices parfaites à ce qui se profile pour la suite. Ou peut-être qu’Adam arrivera à vous dérider un peu ? Dans tous les cas, je lui souhaite bien du courage.

Je serais ravie que tu investisses dans une entreprise de pompes funèbres : les pierres tombales et les statues funéraires pourraient être un nouveau débouché intéressant pour ma marbrerie.

Je me posais justement la question. Si on en croit les journaux à scandale, tu as manqué le meilleur mariage de cette ère. Ma version est un peu différente. J’aurais préféré que ce soit véritablement toi, et pas un Démon qui semblait tout savoir de toi, et j’aurais préféré que l’on puisse organiser cet événement comme nous l’aurions souhaité. Je sais que le mariage est une institution importante pour tes peuples. Mais pour tout faire-part, j’ai reçu un ultimatum : tu exigeais que je t’épouse et tu menaçais de te marier à une autre si je ne me présentais pas au bal du Comte de la Tournelle. J’ai apparemment été assez bête pour te sauver la mise.

Je dois être un peu folle, parce que malgré tout ça, le fait que tu m’aies jetée dans une porcherie et ton affreux caractère, tu me manques, oui.

Freyja, ta femme qui se rappelle très bien du mariage même si elle a été obligée de mettre sa couronne réprouvée pour supporter ton côté démoniaque (qui sans être pire que la personnalité originelle requiert d’une Ange bien plus que toute sa tolérance et sa bonne foi).

Fin [Q] Aux cœurs inconscients 3298876942



Message IV – 1000 mots




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