Une ombre s'élève de nouveau parmi les Enfers, d'apparence rachitique, ce nouveau né se découvre sous sa nouvelle forme.

Il a encore bien du mal à réaliser le poids des appendices qu'il sent à présent dans son dos et les énormes cornes qui déstabilisent sa tête.

On peut sentir à travers sa posture que ce passage est douloureux et éprouvant, tenir debout est encore une épreuve non affranchie pour Folelser, qui en serrant ses dents acérées ainsi que ses poings, frappe le sol frénétiquement, terrassé par les nombreuses réminiscence de son passé.

Autre fois cet enfant de l'air pouvait aisément se mouvoir, lui qui suivait un rude entrainement physique lui permettant de parfaire son agilité, sa rapidité ou encore la précision de ses mouvements.
Il sent à présent combien sa nouvelle incarnation pèse aussi bien psychiquement que physiquement sur son corps, une lourdeur, une entrave, il sent cette énergie sombre traverser son corps atrophié, l'Air s'en est allé, il ne devra désormais compter que sur lui même.

Pourtant, sa respiration semble se stabiliser enfin.

Folelser a un avantage certain dans sa situation, il a bien de la chance de ne pas pouvoir découvrir les horreurs du lieu qui l'entoure, bien qu'il puisse sentir, une odeur nauséabonde et acre se dégage partout ici, mais ce n'est pas l'iode...
Il n'est plus à même de pouvoir reconnaitre sa propre odeur corporelle qui désormais s'apparente à du souffre, lui qui autrefois était habitué à sentir la brise marine imprégner sa peau et sa longue chevelure. Tous ses repères ont disparu, il est pour la premières fois depuis si longtemps dans un climat complètement inconnu.

Le bandeau noir enveloppant ses yeux depuis tant d'années maintenant sera la seule chose qui lui resteront de son passé.

Les griffes qui ont désormais remplacé ses doigts effilés parcourent son visage en quête de réconfort mais ses traits sont devenus bien plus carrés, hostiles et imberbes qu'auparavant, lui qui avait autrefois une pilosité certaine, la chaleur qui émane semble en avoir eu raison car en poursuivant sur son torse, il put observer le même phénomène.  

Lève toi à présent enfant des péchés, l'Oeil t'observe désormais, l'heure n'est pas à la mélancolie.

Ton destin t'attend !

Autrefois Altruiste et sociable, Folelser a succombé à la cruauté et aux vices, se cloisonnant envers son entourage pour pouvoir rendre la justice qui l’animait.
Il tournait à la dérision des actes macabres, lui laissant l’illusoire conscience d’être quelqu’un de juste.
Son tempérament enthousiaste laissa place à une personnalité sardonique étoffée par la solitude et la colère qu’il éprouvait durant les dernières années de sa vie.

Dans sa nouvelle forme, le démon juvénile est en proie à une sensibilité et à un faux calme traduisant l’instabilité émotionnelle et physique de sa situation. La réminiscence de son élément lui permet néanmoins de rester résiliant et malléable bien que le démon reste toujours aussi hermétique.
Eprouvé par sa réincarnation, Folelser reste prudent mais néanmoins à l’écoute car de nouvelles épreuves l’attendent et bien que se sentant totalement désincarné, le démon reste bien déterminé à pouvoir tirer un jour profit de ses nouveaux attributs et accéder de nouveau à la liberté.

Etant soumis au contrat passé avec la démone, un désir de vengeance alimente toujours la colère qui sommeille en lui.

Folelser est né sur l’île d’Hava parmi un foyer modeste d’oléiculteurs, qui passait le plus clair de son temps à produire de l’or vert, grâce au moulin familial qui représentait l’unique richesse dont les Nilnhan pouvaient être fiers.

Bercé par les nombreux contes que pouvait lui narrer sa mère durant son enfance, Folelser rêvassait d’aventure. Chaque fois qu’il apercevait les rares gardes armés exécutant leurs rondes, il se prenait à son tour pour un chevalier qui servirait un plus grand dessein. C’est cette vocation qui lui fit abandonner le labeur familial pour rejoindre Qilgen. N’ayant qu’une idée en tête, il chercha à s’enrôler auprès des sections militaires Lyriennes afin d’y maitriser l’art du combat, mais également le pouvoir de l’air comme bon nombre de ses jeunes semblables.

Prêt à tout pour accomplir ses rêves, le jeune Lyrienn fit en sorte de quitter l’île de l’air pour les contrées d’Arcadia, dont il entendit parler à de maintes reprises durant ses années d’apprentissage. La chance vint enfin lui sourire, lorsqu’un jour, un bataillon de l’ordre d’Hébé s’installa en ville afin d’enrôler de jeunes Lyrienns désireux d’aventure et de justice. Ayant conscience de l’opportunité unique que cela représentait, il s’empressa de rassembler ses affaires et de partir dès le lendemain, arrachant au passage les racines qui le liaient au seul monde qu’il connaissait alors.

Après un long et éprouvant périple en direction de la Citadelle, il démarra ses fonctions comme écuyer auprès de sir Ghalne Cundrus, chevalier haut gradé du bataillon présent alors dans la ville. Il ne fallut guère de temps à Folelser pour comprendre que cet homme était de nature glaciale et impassible et qu’il menait ses hommes par la peur bien plus que le respect.

Ces quelques années au sein de l’ordre eurent mis à rude épreuve la patience et la détermination du jeune écuyer. Bien qu’il continuât inlassablement de s’accrocher à ses rêves d’aventures et de gloire, le doute s’instilla néanmoins en lui. Le Lyrienn ayant été témoin de plusieurs zones d’ombres lors des rares interventions auxquelles il avait participé, il commença à remettre en cause la réelle éthique de l’ordre qu’il avait rejoint. Ayant pourtant à de multiples reprises essayé d’obtenir des réponses sur les agissements parfois douteux de certains de ses confrères auprès de ses supérieurs, Folelser se heurta systématiquement à un mur de déni, bien trop vaniteux pour répondre aux accusations d’un jeune écuyer inexpérimenté, pouvant aisément se bercer d’illusions.  
Il aura fallu se munir d’une inébranlable volonté de fer pour permettre enfin à Folelser d’atteindre le rang de grand écuyer et ainsi pour la réelle première fois, pouvoir accompagner son maitre lors d’une nouvelle mission de l’ordre, arme à la main.

Non loin de Sceptelinôst, l’escadron d’Hébé se rendit auprès d’un village d’agriculteur se faisant régulièrement massacrer leurs bêtes et dérober leurs récoltes lors de raids nocturnes.
La mission s’annonçait plutôt simple : identifier les voleurs et les intercepter !
Après une longue attente aux confins du crépuscule, les soldats étant dissimulés de part et d’autre des fourrés alentour, de fines lueurs se détachèrent enfin dans la nuit. Des lames reflétant çà et là les rayons lunaires : les scélérats étaient enfin là !

Retentit alors le sinistre signal de Cundrus, déclenchant l’encerclement immédiat des assaillants par les forces d’Hébé. Le chevalier vint se tenir devant les brigands et les somma de déposer les armes. Mais, bien décidé à ne pas se faire arrêter, l’un d’eux projeta sa lame d’une vitesse fulgurante, tuant sur le coup l’un des compagnons voisins à Folelser. Le combat était alors inévitable, rompant ainsi la quiétude de la nuit, pour un vacarme de hurlements et de lames s’entrechoquant.

Les assaillants étaient nombreux et d’une violence inouïe, l’escadron de l’ordre essayait de les contenir tant bien que mal tandis que les brigands étaient prêts à sacrifier leurs vies, plutôt que d’être capturés.
Redoublant alors de férocité, le retentissement des lames s’intensifiait, la véhémence des hurlements s’intensifiait et les cadavres commencèrent à heurter le sol.
Les pillards mirent alors le feu à plusieurs maisons pour distraire les soldats, mais les civils y étant barricadés, finirent par céder à la panique et tentèrent désespérément de fuir, courant hasardeusement au travers du champ de bataille. Cela coûta la vie à une poignée d’entre eux tandis que d’autres périrent prisonniers de l’éboulement des bâtisses ou de l’incendie lui-même.

La situation était hors de contrôle. Cundrus alors dépassé par le chaos, hurla aux Lyrienns de feu présents ce soir-là d’utiliser leur élément en direction des assaillants, ce qui, pris dans la panique, consuma également les malheureux qui n’eurent l’opportunité de fuir le combat assez rapidement.
Folelser se pétrifia, les yeux révulsés par l’horreur qui venait de se dévoiler à ses yeux, le corps tétanisé par la cruauté sans précédent de cet acte.
Le calme revint alors peu à peu dans le village rythmé par la danse des flammes, l’air était saturé par la fumée et la tension encore palpable de ce qui restait de l’escadron de l’ordre. Le sol était maculé de sang et jonché de cadavres calcinés, le chaos était total.
Puis subitement des hurlements déchirants détonnèrent depuis le dos de Folelser qui fit volte-face !
Des rescapés, dévastés par la scène qui s’était révélée à eux, se mirent à pleurer leurs proches et injurièrent avec férocité les soldats.
Folelser, impuissant, observant le sang ruisseler sur son armure, porta alors son regard sur les victimes de ce massacre causé par ses confrères.
La voix de Cundrus supplanta les pleurs et ce dernier ordonna à ses soldats de ne laisser aucun témoin !

Les râles s’accentuèrent davantage, car les rescapés avaient bien entendu leur sentence, mais, résignés par le chagrin de leurs lourdes pertes, ces derniers restèrent immobiles, encore penchés sur les cadavres fumants des défunts tandis que certains se relevèrent pour affronter leurs destins, défiant le regard des soldats.

Folelser serra ses poings de toutes ses forces et resta immobile, tremblant tandis que ses frères s’approchaient en direction des victimes. Il fut impossible pour lui d’obéir à cet ordre.
Au moment où les Lyrienns pointèrent leurs mains vers les villageois, prêts à libérer leur feu élémental, Folelser s’interposa contre l’un d’eux dans l’espoir de les arrêter. Malheureusement, sa décision alanguie ne suffit pas à sauver les dernières victimes et il en paya le prix fort puisque le fils d’Ajrov fut touché au visage. Ce fut la dernière fois que Folelser vit de ses yeux la cruauté de l’ordre et par le même biais, le monde.
Celui-ci, prit de convulsion et de douleur, resta cloué au sol, serrant son visage de toutes ses forces, tandis que des bruits de pas se rapprochèrent de lui et il perçut alors la voix glaciale de son supérieur :
« Laissez ce paria se vider de son sang, il ne nous sert plus à rien dans cet état ! »
Encore conscient, Folelser entendit les soldats opérer un demi-tour puis s’éloigner jusqu’à ne plus rien percevoir et sombrer dans le néant…


Le soldat déchu fut finalement rapatrié par un vagabond résidant dans la ville de Sceptelinôst, qui avait observé l’évènement terré dans l’ombre des arbres.
Si le geste de l’homme pouvait être assimilé à de la bonté, celui-ci avait pourtant un tout autre dessein pour le blessé qu’il venait de recueillir.
Le vieil homme aida Folelser à recouvrer ses forces afin d’en faire son esclave et lui permettre d’assouvir ses basses besognes, jugeant l’aveugle inoffensif et redevable envers lui, cela en faisait un candidat parfait. Affaibli par ses blessures et ses désillusions, Folelser se laissa peu à peu corrompre par l’esprit malsain de son sauveur, abandonnant les valeurs qui l’avaient porté jusque-là.
C’est dans la cohue effervescente de la ville sombre que le Lyrienn put apprendre à développer sa nouvelle perception et évoluer librement parmi les architectures ambiguës de la ville. Il apprit avec le temps à se mouvoir parmi les ombres et pouvoir remanier les armes, oubliant ce qu’il avait pu apprendre auprès de l’ordre tout en faisant confiance à son instinct, toujours accompagné par son fidèle élément.
L’homme qui l’avait recueilli veillait à ce que l’entrainement soit rigoureux et l’aida à se familiariser avec son environnement, lui qui connaissait parfaitement la ville, faisant de Folelser son mercenaire personnel. Il le chargea ensuite d’aller voler çà et là des marchandises affluentes sur le port ou bien d’aller récolter les différents pots-de-vin que l’homme avait pour dû.

Le Lyrienn se livra à la violence et aux règlements de comptes. Les habitants n’avaient que peu de valeur à ses yeux, tous pervertis ou orgueilleux, leurs morts ne pouvaient être que rédemptrices pour cette ville, personne ne les pleurerait. Tout comme lui, ce n’était que des êtres oubliés et perdus dans cette vaste fourmilière.
Puis le vieil homme vint à mourir et Folelser décida alors de reprendre son destin en main, étant reconnaissant envers ce vagabond qui l’avait sauvé cette nuit-là, malgré le traitement difficile. Il décida alors de rendre compte pour la justice, sa justice….

C’est au nord de la ville que commença son exercice. Il était très commun de pouvoir entendre des hurlements dans ces quartiers. Folelser exécutait sa ronde chaque nuit en attendant le moindre signal pour intervenir.
Conscient de la présence importante de la mafia réprouvée, il devait opérer dans la plus grande des discrétions et amener les abjects personnages qu’il interceptait dans les ténèbres. Il ne serait pas de taille si l’une des organisations des manichéens venait à se rendre compte de sa présence.
Il s’était mis en tête de chasser les prédateurs sexuels et les agresseurs en tout genre, arpentant les toits de la ville en quête d’une proie. Il se sentait si vivant de pouvoir rendre justice par lui-même qu’il lui arrivait parfois de sourire après l’acte, pensant alors à son ultime objectif : éliminer Cundrus !
Pourtant depuis un certain temps, lors de ses rondes nocturnes, Folelser avait ce sentiment d’être comme épié puis la sensation disparaissait aussitôt. Il n’avait pourtant décelé aucun bruit ni odeur. Jusqu’au soir où après l’exécution d’une nouvelle proie, Le Lyrienn vint à ressentir subitement une présence derrière lui, puis une voix lui apparut !
Une démone se dévoila alors à lui. Leurs chemins ne s’étaient pas croisés par hasard puisque celle-ci était intéressée par les organes provenant des victimes du chasseur.
L’être démoniaque se présenta à lui et sentant la colère décupler rugissant en Folelser, il y vu une opportunité et lui proposa alors un pacte afin de pouvoir l’asservir subtilement et se nourrir de cette colère. Si le chasseur acceptait ce pacte, il pourrait puiser dans sa rage pour acquérir une force accrue.
Folelser demanda alors une dernière chose avant de signer le pacte de son âme : « Où se trouve Cundrus ! »
Le démon eut un temps d’arrêt puis un large sourire apparut sur son visage, il indiqua à Folelser qu’il pourrait se renseigner sur sa cible et lui donner l’information qu’il cherchait si celui-ci scellait le pacte !
Folelser accepta et son âme fut offerte au démon, qui lui indiqua de revenir dans ce même lieu dans deux jours précis. Le chasseur acquiesça et laissa l’incarnation disparaitre dans la fumée latente de la ville.

Deux jours s’écoulèrent et Folelser revient sur le lieu exact où il avait eu son entrevue.
Après de longues heures d’attente, le chasseur toucha au but. « C’est ton jour de chance ! » lui murmura la démone. En effet sa cible devait intervenir non loin de Sceptelinôst dans exactement sept jours ! Ce fut un choc pour l’ex-Écuyer de savoir qu’il était alors si proche de son but ultime et qu’il allait pouvoir saisir cette chance.
Les jours suivants Folelser exploita ses nouveaux pouvoirs en laissant sa rage éclater. Ses attaques étaient d’autant plus vicieuses et sanglantes, il pouvait se retrouver à démembrer ses victimes selon le larcin commis par celles-ci, agissant tel un tribunal biaisé, tournant ainsi ses actes à l’ironie.
Les jours défilèrent et la brutalité de Folelser ne faisait que croitre à chacune de ses exécutions. Puis arriva enfin le septième jour !
Folelser, plus déterminé que jamais, passa sa journée à méditer et à se concentrer sur son objectif, imaginant alors la scène ou Cundrus imploserait ployant sous l’injection d’air qu’insufflerait le Lyrienn en son ennemi.
L’ascète se mit alors en chemin, car une longue route le séparait de son point de chute.
Il se rendait bien compte que sans l’aide du démon il ne lui aurait jamais été possible de trouver ce lieu dissimulé non loin des profondeurs de la ville.
Le chasseur put aisément se rendre sur le lieu de rencontre afin d’y attendre le moment le plus opportun, se dissimulant dans l’ombre et les émanations qui arpentait l’endroit. Se rappelant les indications de la démone, l’échange devait avoir lieu à cet endroit précis entre un des membres de la Mafia de Sceptelinôst et les déchus de l’ordre.
Tapis dans l’obscurité, Folelser pu entendre de nombreuses voix parcourir la grande pièce, mais ce n’était pas celle qu’il attendait, jusqu’à ce que !
Sa perception était accrue, car toute sa concentration ne reposait que sur cet instant présent. Cundrus était là, à quelques mètres de lui, enfin ! Il pouvait sentir six gardes en plus de son ancien maitre et de son interlocuteur.
Un échange se tenait entre les deux hommes à propos d’une marchandise sans que Folelser puisse comprendre de quoi il s’agissait.
Le moment était venu, Folelser fonda sur le garde le plus proche, profitant de l’effet de surprise pour le décapiter et empaler le suivant à l’aide d’une lame d’air. Les quatre autres l’attaquèrent simultanément, mais les gardes bien trop bruyants purent être défaits rapidement jusqu’à pouvoir enfin mettre Cundrus en joue. Folelser sentit alors la rage du démon l’embraser et savoura pleinement ce moment.
L’Arcadien le dévisagea alors et s’exclama : « Je me souviens de toi ! sale paria ! j’aurais dû t’achever ce jour-l… »
Folelser se concentra pour insuffler l’air environnant dans le corps de son maitre jusqu’à ce que celui-ci implose, se vidant de tout son sang lorsque son cadavre frappa le sol.
Sa victoire était totale, il avait enfin obtenu sa vengeance et un rire macabre lui vain alors !
Folelser alors consumé par la rage du démon, ne prêta plus attention à l’interlocuteur de Cundrus, qui était parti chercher du renfort durant le combat, que les mercenaires étaient à quelques mètres de lui et lui fonçaient droit dessus.

Le vengeur se fit alors encercler et malgré son agilité, il ne put contrer tous les assaillants et il sentit alors une lame lui perforer le dos puis l’épaule.
Le démon avait gagné et Folelser comprit que la manipulation était totale.
Le Lyrienn agonisa seul dans son propre sang, dans les profondeurs sordides de la ville jusqu’à s’éteindre définitivement.

C’est en enfer que Folelser se réveillera complètement démuni et abandonné de tout pouvoir.