Un bref coup de sifflet signifia aux joueurs de prendre une pause avant de reprendre l'entraînement. En sueur, Susannah essuya son front avec le bas de son maillot et suivit les autres vers les gradins. Certains en profitaient pour s'étirer ou échanger quelques mots en se réhydratant. La Sirène, elle, alla droit sur son sac abandonné sous l'un des sièges. Aujourd'hui, son goûter était un peu différent. À occasion spéciale, goûter spécial. C'était une première à plusieurs niveaux, en premier car elle allait le partager avec quelqu'un, chose à laquelle même Titouan n'avait jamais eu droit. Elle espérait d'ailleurs qu'il la surprendrait et s'étoufferait de jalousie en la voyant faire. L'heureux élu de son opération était assis un peu plus loin et, plus merveilleux encore, l'Oisillon qui lui servait d'ami n'était nulle part en vue.
Un sourire enjoué accroché sur ses lèvres habituellement plutôt tordues vers le bas en une moue destinée à faire ressentir à son entourage tout son dédain, elle s'assit à côté d'Alcide avec un naturel qui laissait presque croire qu'ils avaient l'habitude d'échanger ensemble, comme des amis. « Salut. » Lâcha-t-elle d'une voix légère. Plusieurs jours avaient passé depuis les sélections, ils avaient été pris tous les deux, ce qui vexait beaucoup l'Ondine et avait décrédibilisé l'entraîneur à jamais à ses yeux. Même un aveugle se serait aperçu qu'elle était bien plus adaptée physiquement que ce freluquet fragile au Puffball.
Tranquillement, elle déplia le linge pour laisser apparaître des tartelettes fourrées de ce qui apparaissait comme étant de la confiture de fruits rouges. Susannah admirait l'ingéniosité des cuisiniers de l'école en ce qui concernait les repas des Vampires. Le but était certainement d'abattre une des différence majeures qui les opposait aux autres élèves en donnant l'impression que leur régime alimentaire n'était pas si repoussant. Elle comptait bien vérifier cette théorie, et ce avant le bal à Seaghdha, mais pas seule.
« Je tenais à m'excuser pour les sélections. Je ne connaissais pas bien les règles. » Il était plus facile de mentir sans regarder l'autre dans les yeux, aussi laissait-elle son regard dériver sur le terrain. Sa curiosité de départ s'était muée en expérience. L'expérience avait pris les contours d'une farce. Séparant les gâteaux en deux piles égales, elle en prit une pour la remettre d'autorité dans les mains du blond. « Tu me diras ce que tu en penses. » Elle acceptait les vomissements comme évaluation de son appréciation.
435 mots
Merci Jil :
Priam et Laëth ~ Ange ~ Niveau III ~ ◈ Parchemins usagés : 3853 ◈ YinYanisé(e) le : 02/02/2018◈ Âme(s) Soeur(s) : La bière et le saucisson | L'adrénaline et les problèmes ◈ Activité : Berger [III], traducteur [II], diplomate [I] | Soldat [III], violoncelliste [I]
Alcide attrapa la serviette qu’il avait jetée au passage sur les gradins pour s’éponger le front. Il la glissa autour de ses épaules, puis se laissa tomber sur sa chaise en soufflant, les joues gonflées. Il prit la gourde qui traînait dans son sac de sport, la dévissa et but de longues gorgées pour rapporter à sa bouche et son corps un sentiment de fraîcheur que l’effort avait anéanti. Il balançait doucement ses jambes endolories par les exercices et la course. D’habitude, la pause était l’occasion de parler de ce qu’ils venaient de faire, que ce fût avec Zeryel, Hélène ou les deux, mais cette fois, ni l’un ni l’autre n’avait pu être présent à l’entraînement. Du coin de l’œil, il vit pourtant quelqu’un s’approcher. Il dirigea son regard dans cette direction : c’était Susannah Dæloran. L’ennemie jurée de Zeryel – il ne la détestait pas, c’était au-delà de ça. Alcide ne lui faisait aucun reproche, se contentant d’essayer d’arrondir les angles en trouvant des qualités à la Sirène – ce qui n’était pas toujours simple. Néanmoins, il n’en pensait pas moins : pour un Ange, il manquait de tolérance. « Salut. » répondit-il avec un sourire. Son avis sur la bleue était partagé : il voulait croire qu’elle n’avait pas fait exprès de le faire chuter, mais les discours contradictoires répétés que les autres lui tenaient ébranlaient ses certitudes. Il reboucha sa gourde, en la regardant déplier l’emballage de son goûter. Il avait remarqué qu’elle goûtait tous les jours, ce qui était probablement le signe d’une âme d’enfant. D’autres avaient tendance à se moquer d’elle, pour ça et parce que les sucreries qu’elle engloutissait laissaient des traces sur son corps. Le jeune Magicien, lui, ne faisait pas attention à ces choses-là. Il releva les yeux vers elle. « Ce n’est pas grave. » Il lui sourit, presque soulagé. Voilà : il avait eu raison. Elle n’avait pas fait exprès et elle n’était, dans le fond, pas aussi mauvaise qu’elle voulait le laisser croire. Aucun vrai méchant ne prenait des goûters, de toute façon. Avant qu’il n’eût eu le temps de dire ouf, il se retrouva avec une pile de tartelettes dans les mains. Il cligna des yeux, surpris. Il y avait deux faits à retenir à propos de Susannah : elle goûtait toujours, et elle ne partageait jamais ses goûters. « Merci, c’est super gentil. » se réjouit-il en relevant le nez vers elle. Pendant quelques secondes, il n’osa pas toucher aux gâteaux puis, finalement, il en posa la majeure partie sur un siège inoccupé à côté de lui. Il n’en garda qu’un, dans lequel il croqua. Le goût de fruits rouges qu’il s’attendait à trouver lui échappa. Sur sa langue explosa un goût métallique, ferreux, âpre ; le même que celui qui s’était répandu dans sa gorge quand il avait saigné du nez, le jour des sélections. « E les oût a.* » lança-t-il à l’intention de Susannah, la bouche ouverte. Nounou Bonbon lui avait appris la politesse – à savoir : finir ce qu’on lui servait à manger –, mais cette fois-ci, il en fut incapable. Il recracha tout d’un bloc, raclant sa langue contre son palais et ses dents pour expulser la saveur infâme de la tartelette. Il reprit sa gourde et acheva de la vider pour se rincer la bouche. Presque geignant, il se tourna vers l’Ondine pour dire : « C’est pas des fruits rouges, c’est du sang. Tu les as trouvées où ? » À moins qu’elle ne les eût faites ? Tu me diras ce que tu en penses. Le blond battit vivement des paupières. « C’est toi qui les as faites ? » Si tel était le cas, la situation dépassait les limites de son entendement classique, stéréotypé et naïf. Il allait falloir expliquer le monde avec plus de précision.
Message I – 636 mots
* Ne les goûte pas.
:
Quand je vois une bêtise plus grosse que moi et que je décide de la faire.
:
Merci Kaahlinou
Dernière édition par Priam et Laëth le Jeu 06 Avr 2023, 07:16, édité 1 fois
Susannah ~ Sirène ~ Niveau I ~ ◈ Parchemins usagés : 434 ◈ YinYanisé(e) le : 04/04/2021
« Plaît-il ? Je n'ai pas compris ? » Susurra Susannah sur un ton mielleux. Le bec ouvert, Alcide ressemblait à une carpe affamée qui attendait qu'on lui jette un déchet au fond du gosier. Croyait-il qu'elle allait récupérer la bouchée de gâteau ? Plutôt se couper la main qu'approcher un seul atome près de cette répugnante bouche de Gælyan, qui savait quelles maladies on pouvait y trouver ?
Avec un air dégoûté soigneusement étudié, et pas si forcé que ça, elle eut un mouvement de recul pour éviter les projectiles humides. « Mais enfin ! Ça ne va pas de cracher partout ! Franchement, les bipèdes. » Elle secoua la tête, désapprobatrice. « De quoi tu parles ? » Demanda-t-elle, feignant de ne pas comprendre. Intérieurement, elle jubilait. C'était encore mieux que dans son imagination. Son unique regret était de ne pas pouvoir partager cette farce avec Lana, même si elle aurait été incapable de conserver son sérieux avec son amie à ses côtés.
« Bien sûr que non, je ne les ai pas faites. » Les yeux au ciel face à de telles absurdités, Susannah lui jeta le torchon à la figure. « Essuies-toi la figure, tu en as partout, espèce de porc. »
Une tartelette avait élu domicile entre son index et son pouce, toujours intacte. « Je ne te savais pas si délicat. » Le défiant d'un oeil sur le côté, elle croqua dans le biscuit en prenant garde à consolider son expression. Le goût était infect. Elle mâcha et avala rapidement. « C'est pourtant délicieux. » Mentit-elle en se léchant l'index. « Ça manque un peu de sucre, je te l'accorde. Mais j'imagine que ce qu'il y aura au bal sera meilleur que ce qu'on peut trouver ici. » Comment Pieris pouvait-il aimer ça ? Apprécier le Vampire ne l'empêchait pas de juger qu'il était un monstre asservi à ces odieuses pulsions. Au moins avait-il le bon sens de compenser avec ses exquises manières.
« Et puis je n'ai jamais dit que c'était aux fruits rouges. » Releva-t-elle en mordant à nouveau dans la tartelette qu'elle étudia ensuite avec un air pensif. « Je me demande à qui appartient ce sang. Tu penses que c'est celui de quelqu'un à Basphel ? Si j'ai bien retenu ce que j'ai lu sur les Vampires, une tartelette faite avec ton sang ou celui de Zeryel serait un pur délice. C'est la théorie, mais je préfère m'appuyer sur des faits. Tu ne voudrais pas participer à l'expérience ? » Son regard glissa sur Alcide, partagé entre l'interrogation et l'amusement. « Il faut savoir être curieux, non ? Ce n'est pas ce qu'on nous apprend ici ? »
452 mots
Merci Jil :
Priam et Laëth ~ Ange ~ Niveau III ~ ◈ Parchemins usagés : 3853 ◈ YinYanisé(e) le : 02/02/2018◈ Âme(s) Soeur(s) : La bière et le saucisson | L'adrénaline et les problèmes ◈ Activité : Berger [III], traducteur [II], diplomate [I] | Soldat [III], violoncelliste [I]
Les sourcils d’Alcide se froncèrent. « On ne parle pas comme ça aux gens. C’est malpoli. » argua-t-il. Le vaste monde des clichés voulait que les Sirènes fussent des êtres raffinés : les mots sortis de la bouche de la bleue étaient purement grossiers. Il la toisa. Pourquoi fallait-il que les gens malheureux se montrassent si vindicatifs ? Qu’est-ce que ça leur apportait, de grogner sur les autres, de les insulter, de les mépriser ? Il comprenait le besoin de manifester sa détresse ; lui aussi, quand il était triste, il dérapait un petit peu – parfois, ses nerfs affleuraient à la surface de sa peau et provoquaient des sursauts d’énervement –, mais la plupart du temps, il demeurait d’un optimisme à toute épreuve, et essayait de ne pas faire payer sa mauvaise humeur aux autres. Par moments, il ne parvenait pas à tolérer ces violences gratuites et inutiles. À son encontre, il pouvait passer l’éponge ; mais il avait plusieurs fois entendu Susannah parler ainsi à d’autres membres de l’équipe ou à des étudiants. Avec une stupéfaction qui chassa tout son agacement, il la regarda croquer le biscuit, tandis que le sien reposait mollement entre ses doigts. Il fut incapable de trouver une réponse à ses propos délirants tant il n’en croyait ni ses yeux ni ses oreilles. Depuis quand les Sirènes aimaient-elles le sang ? Pas une seule seconde il n’envisagea qu’elle pût le faire exprès pour se moquer de lui ; son esprit était trop naïf pour envisager des plans aussi retors. « Mais ça tombait sous le sens… » souffla-t-il, à mi-chemin entre la sidération et un tas d’autres émotions qu’il n’identifiait pas. « Je ne suis pas un Vampire, moi. » Elle non plus. Désarçonné, déboussolé, il la dévisagea. « Quoi ? Non ! » D’ordinaire toujours partant pour de nouvelles aventures, Alcide refusait de s’adonner à celle-ci. Il lâcha son gâteau et se leva d’un bond, ses yeux bleus assombris par un orage silencieux. « Tu n’es pas une Vampire. Pourquoi tu manges ça ? » Son esprit cherchait des solutions ; il bondissait d’une hypothèse à l’autre. « Tu veux te rendre malade, c’est ça ? Tu sais, ce n’est pas parce que tu es malheureuse qu’il faut te bousiller la santé. Et ce n’est pas parce que tu es malade que Titouan reviendra vers toi en courant. Ça ne sert à rien d’être agressive et grossière avec les autres pour attirer leur attention. Ça te donne juste l’air d’être une affreuse personne et à cause de ça, personne n’a envie d’être ami avec toi ! » Le coup de sifflet retentit ; sans un mot de plus, Alcide retourna près de l’entraîneur pour écouter ses instructions. Après la séance, il passerait à l’infirmerie pour signaler que Susannah Dæloran était triste et faisait n’importe quoi.
Fin
Message II – 471 mots
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Quand je vois une bêtise plus grosse que moi et que je décide de la faire.
![[Vampirel] Goûter avant de juger | Alcide Pzvg](https://zupimages.net/up/23/04/pzvg.jpg)
Un bref coup de sifflet signifia aux joueurs de prendre une pause avant de reprendre l'entraînement. En sueur, Susannah essuya son front avec le bas de son maillot et suivit les autres vers les gradins. Certains en profitaient pour s'étirer ou échanger quelques mots en se réhydratant. La Sirène, elle, alla droit sur son sac abandonné sous l'un des sièges. Aujourd'hui, son goûter était un peu différent. À occasion spéciale, goûter spécial. C'était une première à plusieurs niveaux, en premier car elle allait le partager avec quelqu'un, chose à laquelle même Titouan n'avait jamais eu droit. Elle espérait d'ailleurs qu'il la surprendrait et s'étoufferait de jalousie en la voyant faire. L'heureux élu de son opération était assis un peu plus loin et, plus merveilleux encore, l'Oisillon qui lui servait d'ami n'était nulle part en vue. 
![[Vampirel] Goûter avant de juger | Alcide 7qoc](https://zupimages.net/up/22/45/7qoc.jpg)
![[Vampirel] Goûter avant de juger | Alcide 009](/users/3014/30/04/80/smiles/009.gif)
:![[Vampirel] Goûter avant de juger | Alcide Epuo](https://zupimages.net/up/22/46/epuo.png)
Alcide attrapa la serviette qu’il avait jetée au passage sur les gradins pour s’éponger le front. Il la glissa autour de ses épaules, puis se laissa tomber sur sa chaise en soufflant, les joues gonflées. Il prit la gourde qui traînait dans son sac de sport, la dévissa et but de longues gorgées pour rapporter à sa bouche et son corps un sentiment de fraîcheur que l’effort avait anéanti. Il balançait doucement ses jambes endolories par les exercices et la course. D’habitude, la pause était l’occasion de parler de ce qu’ils venaient de faire, que ce fût avec Zeryel, Hélène ou les deux, mais cette fois, ni l’un ni l’autre n’avait pu être présent à l’entraînement. Du coin de l’œil, il vit pourtant quelqu’un s’approcher. Il dirigea son regard dans cette direction : c’était Susannah Dæloran. L’ennemie jurée de Zeryel – il ne la détestait pas, c’était au-delà de ça. Alcide ne lui faisait aucun reproche, se contentant d’essayer d’arrondir les angles en trouvant des qualités à la Sirène – ce qui n’était pas toujours simple. Néanmoins, il n’en pensait pas moins : pour un Ange, il manquait de tolérance. « Salut. » répondit-il avec un sourire. Son avis sur la bleue était partagé : il voulait croire qu’elle n’avait pas fait exprès de le faire chuter, mais les discours contradictoires répétés que les autres lui tenaient ébranlaient ses certitudes. Il reboucha sa gourde, en la regardant déplier l’emballage de son goûter. Il avait remarqué qu’elle goûtait tous les jours, ce qui était probablement le signe d’une âme d’enfant. D’autres avaient tendance à se moquer d’elle, pour ça et parce que les sucreries qu’elle engloutissait laissaient des traces sur son corps. Le jeune Magicien, lui, ne faisait pas attention à ces choses-là. Il releva les yeux vers elle. « Ce n’est pas grave. » Il lui sourit, presque soulagé. Voilà : il avait eu raison. Elle n’avait pas fait exprès et elle n’était, dans le fond, pas aussi mauvaise qu’elle voulait le laisser croire. Aucun vrai méchant ne prenait des goûters, de toute façon. Avant qu’il n’eût eu le temps de dire ouf, il se retrouva avec une pile de tartelettes dans les mains. Il cligna des yeux, surpris. Il y avait deux faits à retenir à propos de Susannah : elle goûtait toujours, et elle ne partageait jamais ses goûters. « Merci, c’est super gentil. » se réjouit-il en relevant le nez vers elle. Pendant quelques secondes, il n’osa pas toucher aux gâteaux puis, finalement, il en posa la majeure partie sur un siège inoccupé à côté de lui. Il n’en garda qu’un, dans lequel il croqua. Le goût de fruits rouges qu’il s’attendait à trouver lui échappa. Sur sa langue explosa un goût métallique, ferreux, âpre ; le même que celui qui s’était répandu dans sa gorge quand il avait saigné du nez, le jour des sélections. « E les oût a.* » lança-t-il à l’intention de Susannah, la bouche ouverte. Nounou Bonbon lui avait appris la politesse – à savoir : finir ce qu’on lui servait à manger –, mais cette fois-ci, il en fut incapable. Il recracha tout d’un bloc, raclant sa langue contre son palais et ses dents pour expulser la saveur infâme de la tartelette. Il reprit sa gourde et acheva de la vider pour se rincer la bouche. Presque geignant, il se tourna vers l’Ondine pour dire : « C’est pas des fruits rouges, c’est du sang. Tu les as trouvées où ? » À moins qu’elle ne les eût faites ? Tu me diras ce que tu en penses. Le blond battit vivement des paupières. « C’est toi qui les as faites ? » Si tel était le cas, la situation dépassait les limites de son entendement classique, stéréotypé et naïf. Il allait falloir expliquer le monde avec plus de précision.
![[Vampirel] Goûter avant de juger | Alcide 1628](/users/3014/30/04/80/smiles/1628.gif)
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![[Vampirel] Goûter avant de juger | Alcide 2289842337](/users/3014/30/04/80/smiles/2289842337.gif)
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