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 [Q] - L’énigme | Rose-Abelle

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Priam et Laëth
~ Ange ~ Niveau III ~

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Priam et Laëth
Dim 27 Fév 2022, 11:18




L’énigme

En duo | Alcide & Rose-Abelle



Depuis qu’Alcide côtoyait Rose-Abelle, sa vie s’était enjolivée. Peu importait l’aventure qu’il proposait : elle le suivait. Peu importait les risques : elle était partante. Ensemble, ils vagabondaient sur des sentiers de péripéties. Face au danger, ils riaient et ripostaient à grands coups d’épée de bois. Ils étaient les pantins des jeux qu’ils s’imaginaient, et dans ces chorégraphies de l’esprit, leur bonheur s’épanouissait. Celui d’Alcide, en tout cas. Malgré elle, la Princesse Noire avait quelque chose de Boraür ; elle lui rappelait la gaité de l’île. Son sourire ricochait sur ses souvenirs. Il se moquait de ce que disaient les autres à son sujet. Leurs calomnies se heurtaient au mur de sa félicité. Ils prétendaient qu’elle deviendrait une Sorcière. Qu’elle n’avait pas le choix, puisque l’éducation des Mages Noirs finirait par la briser et la refaçonner. Il n’y croyait pas. Rose-Abelle avait bon cœur. Et les Enfants d’Ethelba… Souvent, il repensait à Eméliana. Il repensait à sa méchanceté, à tous ces désordres de l’âme qui pourrissaient sa bouche et ses yeux. Il ne comprenait pas. Quand il la croisait et qu’il essayait de lui sourire, pour lui montrer que personne ne lui voulait de mal, qu’il suffisait de peu pour être amis, elle lui renvoyait un regard glacial, satiné de dédain et de détestation. Plus le temps passait, plus elle le faisait douter. Les cours d’histoire le faisaient douter, aussi. Sa vie à Basphel, de façon générale, le faisait douter. Même les histoires de chevalier, parfois. Peut-être qu’il existait des gens vraiment horribles, fondamentalement et terriblement horribles, dont le plaisir résidait dans la perpétration d’atrocités. Ça lui faisait froid dans le dos. Il y songeait le moins possible.

Le jeune Magicien se faufila entre les piliers de la grande salle. Il atteignit rapidement la porte et, aussi silencieusement que possible, il l’ouvrit. Avec vivacité, il s’engagea dans le couloir, puis grimpa les escaliers. Il voulut le faire quatre à quatre, mais manqua de tomber, alors il s’y prit avec plus de lenteur et d’application. Parvenu à l’étage, il suivit le chemin qu’il avait si souvent parcouru. Tout droit, puis la troisième à gauche, et tout de suite à droite. Encore quelques mètres, et c’était les dortoirs des filles de l’Étain. Si on l’avait trouvé là au beau milieu de la nuit, il se serait sans doute fait disputer. Peut-être. Il n’était pas un Luxurieux, et on lui avait raconté qu’en général, c’étaient des Luxurieux que l’on découvrait à rôder près des chambres de leurs camarades. Parfois, ils étaient seuls, parfois, non. Il avait bien compris à quoi ils s’adonnaient – pas seulement des bisous – mais ça ne l’intéressait pas du tout. Au demeurant, il aurait même été agacé que quelqu’un crût que c’était ce qu’il recherchait. L’amour, ça ne faisait pas du tout partie de ses priorités, dans la vie. Le sexe, encore moins. Ce qui l’excitait, c’était l’aventure ! Et les aventures les plus trépidantes se déroulaient la nuit, parce que la nuit était le temps de tous les interdits.

Parvenu devant la chambre de Rose-Abelle, il souffla : « Chevalière Rose ! Ici Chevalier Bleu. » Il attendit, l’oreille collée contre la porte. Ils avaient convenu de se retrouver ce soir-là. Il ne lui avait rien dit sur la raison de la nécessité de cette entrevue, sinon qu’il avait quelque chose de formidable à lui montrer. Il espérait que ses chuchotis ne réveilleraient pas ses colocataires. Impatient, il se mordilla la lèvre. « Chevalière Rose, la lune est haute et les ombres dorment. Nos épées sous la voûte… Nos épées sous la voûte… Rah, zut ! » murmura-t-il, agacé. Pour code secret, ils avaient choisi deux phrases tirées de l’un de leurs livres préférés. Il avait la fin sur le bout de la langue. « Ah ! » Il plaqua ses deux mains sur sa bouche, de peur de s’être exclamé trop fort. Après quelques secondes de silence, il reprit : « La lune est haute et les ombres dorment. Nos épées sous la voûte jusqu’aux étoiles vont danser. » Il se tut et attendit. Rapidement, il entendit le froissement de draps, et le son mat de pieds qui touchent le parquet. Quelques secondes plus tard, le visage de Rose-Abelle se découpait dans l’encadrement de la porte. Le blond lui adressa un large sourire. Dès qu’elle eut refermé derrière elle, il lui prit la main – il lui prenait toujours la main, depuis son intronisation au sein de l’École – et l’entraîna à sa suite dans le dédale de couloirs. Il galopa ainsi jusqu’aux portes de la bibliothèque. Devant, il s’arrêta, se tourna vers la pré-adolescente, et plaqua un doigt sur sa bouche pour lui intimer le plus grand des silences. Sans la lâcher, il se dirigea vers une porte plus basse et plus petite, dans un renfoncement. C’était un passage qui ne servait plus et qui était condamné. Alcide sortit une clef de sa poche, et l’introduisit dans la serrure. Il avait passé des heures à la créer à partir d’un bout de métal rouillé. Ça avait été extrêmement compliqué, mais il était très fier du résultat. C’était sa première vraie réalisation magique. Il la tourna, la serrure cliqueta, et la porte s’ouvrit. Avec son amie, il se faufila à l’intérieur, puis referma.

De part et d’autre, les hautes étagères de la bibliothèque les surplombaient. Par les grandes fenêtres à croisillon, la lune déversait ses filets d’argent. Son scintillement se reflétait sur les écritures au dos de certains des livres. Alcide marcha jusqu’au milieu de l’illustre lieu de connaissances. Là, il s’arrêta et lâcha Rose-Abelle. Les poings sur les hanches, il releva le menton et lui lança, avec espièglerie : « Devinette : pourquoi je t’ai amenée là ? » Elle ne trouverait peut-être pas, mais il aimait bien jouer à ce jeu-là. Souvent, ça lui donnait des idées pour d’autres escapades.



Message I – 972 mots




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Kaahl Paiberym
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Kaahl Paiberym
Sam 23 Avr 2022, 18:26



L'énigme


Depuis que j’étais entrée à Basphel, je n’avais pas beaucoup d’amis. Au début, je n’avais pas compris pourquoi. Ça m’avait juste rendue triste. Quelques regards m’avaient même effrayée. Ces regards appartenaient à d’autres élèves, des élèves capables de paroles sèches et cassantes à mon endroit. J’étais une Princesse Noire. J’étais une odieuse Sorcière et, malgré mes airs de gentille petite fille, cela ne changeait rien. C’était ce qu’ils disaient. Ils se méfiaient, ils me maudissaient. Certains autres étudiants essayaient de m’approcher, pour se faire bien voir de leurs parents. Selon Eméliana, c’étaient même ces derniers qui intimaient à leur progéniture de me tourner autour. Tel un morceau de viande, j’étais la cible des prédateurs divers et variés. Leurs desseins m’étaient obscures mais ma grande sœur avait eu tôt fait de m’expliquer que je ne devais pas les croire et, surtout, m’en éloigner le plus possible. D’après elle, dès que je serais réglée, ils essaieraient d’entrer dans la famille royale par tous les moyens possibles et imaginables, quitte à me mettre enceinte. Je n’y comprenais rien. Tout ce charabia ne m’intéressait pas. En réalité, je n’avais pas beaucoup d’amis mais ça m’était égal, à présent, puisque j’avais Alcide. Je parlais fréquemment avec les enfants du Marquis Paiberym et Rosalie était ma fille préférée. Néanmoins, c’était Alcide mon préféré de tous les garçons. Il venait de Boraür et, rien que pour ça, il était magique. En plus, lui et moi parlions de devenir chevaliers. Nous avions même décrété que nous en étions déjà. Parfois, il m’attirait dans de fabuleuses aventures. D’autres fois, j’étais à l’initiative de nos merveilleuses escapades. Les langues ne cessaient de s’agiter sur notre compte. Eméliana le regardait comme de la vermine sans pour autant m’interdire de le côtoyer. Peut-être avait-elle une idée en tête mais ça m’était égal. J’avais décrété que personne ne me séparerait jamais de mon super copain.  

Le soir de la fameuse nuit, je fis semblant de me mettre en pyjama et me glissai dans mon lit. Surtout : ne pas m’endormir. Je devais attendre le signal. Aussi excitée qu’anxieuse à l’idée de ne pas entendre la voix d’Alcide, je gardai le drap pincé dans mes mains, ces dernières proches de mon visage. Les minutes passèrent avec une lenteur infernale. Petit à petit, tout le monde s’endormit. Des crescendos de respirations s’élevèrent. Mon esprit s’égara dans son impatience, à imaginer des scénarios tous plus improbables les uns que les autres. Je nous imaginais, Alcide et moi, à voler dans le ciel sur un tapis magique, ou bien monter sur le dos d’une licorne, ou bien en expédition dans une forêt colorée. Je voulais tout faire avec lui, grandir à ses côtés et devenir, comme lui, le plus grand chevalier du monde ! Lorsque j’entendis sa voix, je me redressai dans mon lit. Je plaçai mon index sur ma bouche, comme si je désirais me faire comprendre que je devrais être discrète. Peine perdue. Une fois les deux phrases archi-secrètes prononcées, je me levai à la hâte et me dirigeai vers la porte en marchant des talons. Je l’ouvris et vérifiai qu’il s’agissait bien de lui. C’était un rituel important. Après tout, nous avions lu dans un livre qu’il y avait des monstres terrifiants qui prenaient la voix des personnes aimées pour tromper les enfants et les emmener dans des cavernes pour les manger ! « Chevalier Bleu ! » dis-je, rassurée. J’étais heureuse de le voir. Les vraies aventures allaient enfin pouvoir commencer !

Je le laissai me prendre la main, ce geste étant devenu une véritable tradition. Le suivre dans les couloirs faisait battre mon cœur de la joie de vivre des moments remplis de promesses. Nous n’avions officiellement pas le droit de nous balader ainsi la nuit. Pourtant, nous le faisions régulièrement et n’avions jamais eu de problèmes. Peut-être que les surveillants laissaient une certaine liberté aux enfants, afin qu’ils développassent leurs capacités de découverte du monde ? Je ne m’en souciais pas. J’étais trop contente. « Trop belle ta clef ! » dis-je, en admirant la construction magique. Je ris sous cape. Alcide était trop fort ! Grâce à ses talents magiques, nous pourrions aller au bout du monde, et même sauver des princes et des princesses enfermés dans des tours ! Je le suivis, émerveillée par les livres de la bibliothèque aux reliures étincelantes sous la lumière de la lune et m’arrêtai en même temps que lui. Je pris un air aussi espiègle que le sien et portai ma main à mon menton, dans un stéréotype de réflexion. « Huuummm… Voyons voir… » dis-je, en tentant d’aligner mes hypothèses. « Tu as découvert un livre écrit dans une langue inconnue et on va devoir le traduire pour en découvrir tous les mystères ? » demandai-je. Ce n’était là que ma première hypothèse. Elle fut bientôt noyée dans bien d’autres. « Tu as découvert un passage secret qui s’ouvre quand on enfonce un livre ? Tu as enfin découvert qui piquait les bonbons du bocal de Madame Sidiun, la bibliothécaire ? J’ai entendu dire qu’elle cumulait seize emplois ! Pis, si ça se trouve, c’est elle qui les mange tous… même si j’ai un doute ! » Je lui souris.

866 mots
Des enfants normalement constitués, quel bonheur  [Q] - L’énigme | Rose-Abelle 943930617

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Priam et Laëth
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Priam et Laëth
Lun 02 Mai 2022, 21:28




L’énigme

En duo | Alcide & Rose-Abelle



Alcide secoua négativement la tête. « Non ! » Il sourit. Ça l’amusait, de la voir essayer de deviner. Il en frémissait d’autant plus d’impatience. Un rire lui échappa. « C’est pas pour ça que je t’ai emmenée là, mais j’ai ma petite idée sur la question. » Il se rapprocha d’elle et plaça ses mains en creux autour de son oreille. « Je pense que c’est le Biltiwis ! » En se redressant, il lui décocha un sourire de connivence. Le Biltiwis était un petit animal de la taille d’une main. En temps normal, il vivait à l’extérieur, dans des forêts, mais celui-ci avait trouvé son avantage à vivre partiellement à Basphel. Grâce à ses yeux énormes, il était capable de discerner les détails les plus infimes, de près en tout cas. De loin, ses loupes étaient inefficaces au possible, et il voyait flou. Cependant, son excellent flair, ses oreilles affutées et ses longues vibrisses lui permettaient de se repérer aisément dans son environnement. Rapide et agile, ses pattes pourvues de doigts l’aidaient à se cramponner et à attraper toutes sortes de choses, dont les bonbons de la bibliothécaire. Alcide était convaincu de l’avoir vu rôder autour et, considérant le petit ventre qu’il avait développé ces derniers temps, il ne lui paraissait pas saugrenu qu’il fûtt le coupable. Il n’avait rien dit, parce que ça devait faire plaisir à l’animal, et parce que de toute façon, Madame Sildiun rechargeait son pot à la vitesse de la lumière. En plus de tout ça, il était si vif qu’elle n’aurait même pas réussi à en saisir le bout de la queue.

Le Magicien reprit la main de Rose-Abelle et avança entre les hautes rangées de livres. « Et tu crois vraiment qu’elle a seize emplois ? Tu crois qu’elle fait quoi ? Bibliothécaire, mangeuse de bonbons, distributrice de sourires… Hum. » Ça ne faisait que trois. Il n’était pas suffisamment inspiré pour en trouver seize au pied levé. Était-ce seulement possible ? Est-ce qu’elle faisait comme son papa et qu’elle voyageait partout à travers le monde ? Peut-être que c’était une aventurière, elle aussi. Il sourit. Il faudrait qu’il écrivît bientôt à son père. Il avait été si occupé par ses escapades avec Rose-Abelle et les cours qu’il en avait manqué d’écrire ses lettres hebdomadaires. Il se reprendrait dès le lendemain, il se le jurait. Il écrirait aussi à Nounou Bonbon et à tous ceux qui vivaient encore à Boraür. Et peut-être aux autres, aussi ! Au total, ça faisait vraiment beaucoup de lettres, mais Alcide adorait ces échanges épistolaires. Il possédait un petit coffre au sein desquelles il les conservait toutes, nouées par paquets en fonction des expéditeurs. Il jeta un coup d’œil à la blonde. Ils pourraient s’écrire des lettres, eux aussi. Ils se voyaient tous les jours, mais ils pourraient s’y raconter leurs rêves ou inventer des histoires.

Enfin parvenu devant la porte qu’il cherchait, le jeune garçon s’arrêta. « C’est là. » fit-il. En apparence, il n’y avait absolument rien de surprenant. C’était simplement la porte d’une salle d’études adjacente. Il appuya sur la poignée et poussa, avant d’entrer. Directement, le blond se dirigea vers une grande armoire. Il retira sa main de celle de son amie et l’ouvrit. À l’intérieur, la poussière régnait. Alcide se retourna pour attraper une chaise. Il la posa devant l’armoire et grimpa dessus. Sur la plus haute étagère, un carton vieillissait paisiblement. Il le tira vers lui. C’était lourd. Avec une grimace, il tenta de le soulever. Le poids du paquet le déstabilisa complètement et il tomba à la renverse, dans un grand fracas de poussière argentée, de chaise hurlante, de fesses douloureuses et de livres outrés. L’un d’eux, visiblement plus vexé que les autres, frappa même la tête de l’enfant de Boraür avant de s’affaler sur le sol. Celui-ci se frotta le front en grognant. La chute avait heureusement causé plus de peur que de mal. « Ça va, j’ai rien. » fit-il avec un sourire. En regardant autour de lui, il fut néanmoins extrêmement déçu de constater que sa surprise était à moitié ruinée. Tous les livres étaient éparpillés à même le carrelage. Il fit la moue. « Bon, voilà, c’était ça, ma surprise ! Un peu plus fracassante que prévue… » Il adressa un sourire penaud à Rose-Abelle, puis, finalement, se releva et épousseta son pantalon. Il se pencha vers l’un des ouvrages et s’en saisit. Le portant devant son visage, il souffla sur la couverture. Un petit nuage étincelant s’envola devant lui. Il regarda la blonde et sourit à nouveau, un peu plus franchement. « En fait, ce sont de très très très très vieux livres de contes. » Il le posa sur la table et l’ouvrit. « Alors y’a pas besoin de les déchiffrer, mais regarde… » Il tourna la première page, et sous son regard émerveillé, la première scène se dressa au-dessus du livre, dans une représentation spectrale et scintillante. Il n’avait jamais vu pareil ouvrage. « C’est génial, non ? » fit-il, terriblement enthousiaste.



Message II – 840 mots

Ouais ça fait du bien. Mais pour combien de temps ? [Q] - L’énigme | Rose-Abelle 1628
Le Biltiwis nastae




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Kaahl Paiberym
Lun 30 Mai 2022, 23:17



L'énigme


Mes yeux s’agrandirent sous le coup de la révélation. « Waaa… le Biltiwis… » fis-je, en répondant au sourire d’Alcide. « Tu crois vraiment ? » chuchotai-je, comme un secret qui risquait de disparaître s’il était prononcé trop fortement. Un rire m’échappa, espiègle. « Si c’est lui, c’est un sacré fripon ! » Je marquai une pause, réfléchissant au bocal à bonbons de Madame Sidiun. « En même temps, si j’étais un Biltiwis, je crois que j’irais en piquer quelques-uns aussi. Ils ont l’air drôlement bons ses bonbons ! » Bien sûr, on m’avait éduquée de façon que je fusse irréprochable. Néanmoins, l’air magicien et, plus encore, l’air de Basphel gommaient progressivement les manières trop strictes des Sorciers. Côtoyer Alcide adoucissait davantage un comportement déjà trop tendre. J’étais une piètre Princesse Noire mais, ici, avec lui, je ne me sentais pas Princesse Noire. Je me sentais juste moi-même, Rose-Abelle.

Je le laissai m’entraîner à sa suite. « Hum… Peut-être qu’elle peut se dédoubler ? Ce serait une explication ! Peut-être qu’elle peut changer d’apparence et qu’elle est la doublure d’une personnalité ! Je suis sûre qu’elle double la Reine des Faes quand elle n'a pas envie d'aller à ses réunions !! » Je n’avais aucune idée de qui était la fameuse Souveraine, malgré les listes de noms interminables que les éducateurs noirs avaient tenté de me faire apprendre par cœur. « Et puis… ça se trouve c’est une militante pour la cause des euh… des souris ! Et des Biltiwis bien sûr. C’est peut-être pour ça qu’il a le droit de manger des bonbons ! Peut-être qu’il ne les pique pas en fait, et qu’elle les lui donne ! » Je pris un instant pour inventer de nouvelles histoires et déclarai : « Je suis sûre que c’est une pirate aussi ! Son bocal à bonbons, elle l’a eu dans un coffre aux trésors ! C’était le bocal du poisson d’une Sirène ! » J’avais déjà vu des petits aquariums. J’avais d’ailleurs trouvé ça horrible d’enfermer un poisson dans un si petit espace. Les poissons, selon moi, étaient faits pour vivre dans l’eau, libres et sauvages.

En inventant de nouvelles fonctions à Madame Sidiun, sur laquelle de nombreuses rumeurs plus folles les unes que les autres couraient, je suivais toujours Alcide. J’aimais beaucoup le laisser me guider parce que je savais que, où qu’il m’emmenât, ce serait forcément une chouette aventure. Aussi, mes yeux se fixèrent sur la fameuse porte, celle qui cachait tous les mystères. « Trop bien ! » fis-je, avec un enthousiasme émerveillé. « Je suis impatiente ! » continuai-je, en fixant la poussière comme si elle recelait de grands trésors. La poussière était un indicateur d’oubli et les choses oubliées étaient d’autant plus intéressantes et énigmatiques. À l’ombre du temps qui passe, beaucoup d’objets n’attendaient qu’à être découverts et redécouverts.

« Oh attention ! » criai-je, en voyant le carton basculer. Comme c’était bien trop tard, ma réaction de chevalière fut la suivante : rentrer la tête dans les épaules et plisser les yeux en grimaçant. Je les rouvris lorsque le capharnaüm fut passé et regardai le blond. « Ça va ? » m’enquis-je. Sa réponse me rassura. « Hum… Moi, j’aime bien ce qui est fracassant ! » dis-je, après un petit temps. « Et puis, j’aime bien tout ce qui vient de toi, même tes chutes. » Je ris, avant de reporter mon attention sur ce qu’il tenait à présent dans les mains. « Waahouu… De très très très très vieux livres de contes ! Tu crois qu’ils sont aussi vieux que mon père ? » dis-je, avec une candeur qui aurait été sévèrement réprimandée en d’autres lieux. « Han ! Mais c’est trop bien ! » Je trépignai devant les représentations. « Pas besoin de lire avec ça ! » fis-je, ravie. « Et comment tu les as trouvés ? Comment tu savais qu’ils étaient là ? » Parce qu’il y avait forcément une histoire extraordinaire derrière cette découverte fantastique. « Trop génial ! » Je fixai les pages. « C’est rigolo cette poussière dorée qui semble sortir du livre… » Je tendis le doigts vers elle. Sur mon épiderme, une substance se posa doucement. Je portai mon index à mon nez d’un air curieux et sentis. « C’est drôle, ça me rappelle quelque chose… » Je n’arrivais pas à savoir quoi. « Oh regarde… la poussière bouge ! » fis-je, étonnée. Mes yeux s’écarquillèrent d’ailleurs devant l’ardeur soudaine des étincelles dorées. « Wooo… Tu crois que c’est normal ça ? » Au lieu de reculer j’avançai de nouveau la main. Celle-ci entra dans l’or et je sentis une chaleur soudaine m’entourer, calme, douce, amicale. « Alcide… » fis-je à mi-voix, en constatant que le phénomène était contagieux et l’avait atteint à son tour. Mon corps devint rapidement léger et se souleva du sol. « Ah ! » Je lévitai un temps, entre panique et curiosité, et finis par sentir ma silhouette être attirée inéluctablement vers le livre de contes. « Oh oh... » tentai-je de lutter, en vain. Quelques secondes plus tard, la spirale infernale nous emporta, laissant le silence nocturne reprendre ses droits au cœur de la bibliothèque.

834 mots
Essayons de tenir quelques rps [Q] - L’énigme | Rose-Abelle 943930617

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Priam et Laëth
Lun 04 Juil 2022, 22:06




L’énigme

En duo | Alcide & Rose-Abelle



« J’ai su qu’ils étaient là parce que, euh… » Tout à coup, il n’était plus très fier de lui. C’est que toutes les histoires glorieuses comportent une partie un peu plus honteuse. Il se gratta la tempe, avant de faire glisser sa main dans sa nuque et de la pincer doucement. Il fit la moue. Après tout, il n’était pas obligé de dire la vérité. Il pouvait mentir. Mais ce n’était vraiment pas bien, de mentir. Parfois, ça pouvait être bienveillant, auquel cas c’était peut-être justifié – c’était ce que Nounou Bonbon lui avait dit. Cependant, dans cette configuration, s’il maquillait la vérité, c’était simplement pour masquer son propre embarras. Embarras qui n’avait probablement pas lieu d’être, mais la vérité de cet instant-là, celui qui avait précédé sa trouvaille, ne correspondait pas à l’image qu’il renvoyait sans cesse à Rose-Abelle ; celle d’un garçon joyeux, vif, sans souci. Il se racla la gorge, puis dit doucement : « J’étais triste, alors je suis venu à la bibliothèque, et j’ai voulu me cacher ici. » À Boraür, les larmes n’avaient absolument rien de honteux, bien qu’on pleurât très rarement et extrêmement peu. À Basphel, c’était différent. Déjà, lui, il pleurait plus souvent. Pas très souvent, parce qu’il était généralement gai et souriant, mais ça arrivait plus fréquemment que chez lui. Pour certains élèves, les pleurs ne paraissaient ni choquants ni méprisables. Pour d’autres, ils étaient le sujet de railleries et de moqueries. Quand il disait pourquoi il pleurait – souvent parce que sa famille lui manquait –, c’était pire. Il savait que si ces étudiants faisaient preuve de tant d’ignominie, c’était parce qu’ils n’étaient eux-mêmes pas heureux – peut-être n’avaient-ils pas de famille ? –, mais il n’empêchait qu’à chaque fois, leurs remarques blessaient le petit Magicien. Alors, quand il pleurait, il préférait se terrer quelque part et attendre que cela passât. C’était mieux. « Et puis au bout d’un moment, il n’y avait plus aucun bruit, et plus personne, je crois, alors je me suis transformé en aventurier et j’ai cherché des choses extraordinaires ! J’ai trouvé ça, et voilà. » Il sourit, comme pour chasser le spectre de la mésaventure qui était à l’origine de sa fabuleuse découverte. Parfois, il était triste, mais aux côtés de Rose-Abelle, jamais. Tous leurs jeux et toutes leurs histoires le rendaient heureux. Quand ils étaient ensemble, ils créaient leur monde ; et cet univers-là était merveilleux.

Il sourit, satisfait de la voir s’enthousiasmer. « Ah oui ? Ça te rappelle quoi ? Il y a des livres comme ça chez les Sorciers ? » s’enquit-il, intrigué, en regardant son doigt pailleté de doré. Il l’imita, toucha la poussière et renifla à son tour. Aucune sorte de souvenir ne revint à sa mémoire – rien du tout, pas même une ombre. « Hum… oh ! » Le regard brillant d’intérêt, il observa la danse satinée de la poussière ; son ardeur s’accrut et avec elle, la curiosité du petit blond. « Euh… » Il cligna des yeux. « Han ! » Son cœur se mit à battre très fort et très vite. L’or volant avait entouré Rose-Abelle, puis s’était glissé jusqu’à lui, comme un cours d’eau fait de lumière. Son contact était aussi apaisant qu’agréable. Comme son amie, il se sentit soulevé de terre. Un grand éclat de rire perça sa gorge. « C’est comme Boraür ! » s’exclama-t-il dans un petit cri ravi, avant d’être précipité à l’intérieur du livre.

La première chose qu’il vit fut une immense prairie verdoyante où s’épanouissait une aquarelle de fleurs jaunes et orange. À quelques mètres devant eux, une large vallée s’ouvrait, parsemée d’habitations aux toits mauves. Derrière, sur une colline, se dressait un superbe château dont la toiture arborait la même couleur. Autour de celui-ci, plusieurs formes volaient ; ce n’étaient certainement pas des oiseaux, mais depuis leur position, Alcide était incapable de discerner leur forme exacte. Çà et là, de grands drapeaux colorés claquaient au vent. « Ouah… » Une étincelle lumineuse passa à vive allure devant ses yeux céruléens, puis une autre, et encore une autre. Les trois lumières tourbillonnèrent autour des deux protagonistes. Par instant, elles soulevaient une mèche de cheveux ou un pan de vêtement, effleuraient un bout de peau ou tapotait une étoffe, se faufilait entre les jambes ou remontait droit jusqu’au visage. « Qu’est-ce que c’est, Rosa ? » demanda le Magicien, alerte, en se contorsionnant pour essayer de voir les intrigantes. « La question, c’est plutôt qui ! » fit une voix qui semblait n’émaner de nulle part, et qui fit hoqueter de surprise le blondinet. « Ça parle ?! » Un grand sourire se colla sur ses lèvres. « Ça ?! » Une autre voix outrée s’était élevée. Désolé, il plaqua ses deux mains sur sa bouche en marmonnant un « pardon » gêné.



Message III – 804 mots

Comment pourrait-on échouer avec un conte pour enfant ? Je me le demande <3




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Kaahl Paiberym
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Kaahl Paiberym
Dim 06 Nov 2022, 18:51



L'énigme


« … Tu crois que c’est ces grirgis volants qui parlent ? » « Grigri volants ? » fit la voix qui était déjà outrée précédemment. Je me rapprochai légèrement d’Alcide. « On devrait peut-être partir ? » lui murmurai-je, à l’oreille. Le problème c’est que je ne voyais pas comment est-ce qu’on pourrait faire. La bibliothèque avait disparu et le livre avec elle. « Oh mais… je te reconnais. » « Qui ? Moi ? » fis-je, avec une voix légèrement apeurée, face au grigri volant qui venait de s’approcher de moi. « Oui. Tu es le Roi Arthur ! » « Euh… Non… je suis Rose-Abelle Salvatore, pas le roi Arthur. » « Si si. » « … Mais… » « Le Roi Arthur ? » demanda une autre. « Si elle est le Roi Arthur, peut-être pourrions-nous construire un conte aussi fameux que celui d’Ambroisine ? » « Un conte ? » « Un Conte de Fae, ma chère. » Ma main saisit celle d’Alcide. « Avec des chevaliers ? » « Ce n’est pas une obligation mais c’est mieux qu’il y en ait, en effet. » « Mais… qui êtes-vous ? » Je ne comprenais plus rien. En effet, malgré le succès du Conte des Trois Royaumes, je ne l’avais jamais lu. Ma mémoire quant à ce dernier n’était donc pas revenue. J’ignorais tout du rôle que j’avais joué en son sein. Peut-être était-ce mieux ainsi. « Nous sommes des Faes, mon petit. » me dit l’une d’elles, avant qu’elle ne détournât son attention de nous pour la donner à ses comparses. « Qu’en dîtes-vous ? » « Oui… Nous pourrions peut-être… » Je ne compris pas la suite. Visiblement, elles avaient décidé de nous exclure de la conversation. Leur langue était belle, chantante. Elle éveillait en moi le goût de l’aventure et la volonté de voir des choses merveilleuses. Je lançai un petit regard en direction d’Alcide, en continuant à lui tenir la main. « Tu crois qu’elles vont nous manger ? » lui demandai-je, plus pour rigoler qu’autre chose. Elles étaient bien trop petites. « C’est joli ici, en tout cas… »

Lorsqu’elles eurent fini de discuter entre elles, elles se tournèrent de nouveau vers nous. La lumière qui les entourait jusqu’ici diminua et nous pûmes voir leur corps. « Oohh… » fis-je, émerveillée. « Donc. » commença l’une d’elle, en faisant tourner une matière qui ressemblait à de la poussière dorée entre ses doigts. « Nous allons commencer par votre transformation. Après, nous vous expliquerons l’objectif de l’histoire. » « Transformation ? » « Oui. Viens ici, ma mignonne. » J’hésitai mais finis par lâcher la main d’Alcide pour m’approcher. « Personne ne sauve un Royaume en étant aussi petit. Enfin… disons que nous ne sommes pas en train de façonner un conte pour les Nains. » « Oui, après tout, tout le monde a le droit de rêver mais nous ne devons pas nous tromper de sujet. » dit l’une des deux autres. « Nous, avec Alcide, on peut sauver des Royaumes ! » argumentai-je, avec une naïveté enfantine. « Bien sûr et c’est justement ce qu’on va vous demander. Përa, tu peux t’occuper du garçon s’il te plaît ? Je m’occupe de la petite mignonne. » « Vous allez me faire quoi ? » « Deux fois rien. Tout redeviendra comme avant une fois que vous aurez réussi votre quête. » « Notre quête ? » « Chut, arrête de bouger. » J’obéis et ouvris de grands yeux lorsque la poussière dorée vint entourer ma silhouette comme précédemment. Je sentis quelque chose d’étrange saisir mon corps et il se mit à briller, si fortement que je ne pus continuer à le regarder. Quand l’ensemble cessa de scintiller, je fis un pas en arrière, surprise. « Mais… » « Oui, comme je te l’ai dit : personne ne sauve un Royaume en étant haut comme trois pommes. » « Mais je suis grande ! » fis-je, sans relever l’incohérence de ses propos. Elle et ses amies étaient minuscules après tout.

« Pour vous faire un court exposé de la situation, vous êtes ici dans le Royaume de Crêpinette ! Le Roi, Chocolat de Crêpe, est votre Souverain. Il est le père de deux enfants. Sa fille vous est promise, Chevalier Alcide. Elle porte le doux nom de Chantilly de Crêpe. Son fils, quant à lui, vous est promis, Chevalier Rose-Abelle. Il se nomme Sucre de Crêpe. » Je me mis à rire. « Moi j’aime bien les crêpes ! » fis-je remarquer. Mon commentaire n’arrêta pas la Fae. « Oui mais voilà, le méchant Sorcier du Royaume voisin, Spéculoos de Gauffre a enlevé les enfants du Roi ! Chocolat vous a donc mandatés pour que vous alliez les sauver ! Ce sera une aventure semée d’embuches, une aventure parfaite pour deux jeunes aventuriers comme vous ! » Elle marqua une pause, avant de prendre une voix appelant à l'aventure. « Saurez-vous combattre le mal pour ramener la paix au sein du Royaume ? » « Pssst. T’as oublié de dire qu’il fallait qu’ils se choisissent des noms… » « Ah oui ! Merci de choisir vos identités. » « Euh… Moi je veux être… Framboise Pancake ! » déclarai-je, soudainement très excitée. « Très bien Chevalière Pancake ! Et vous, Messire Alcide ? »

880 mots

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Priam et Laëth
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Priam et Laëth
Ven 30 Déc 2022, 14:41



Unknown

L’énigme

En duo | Alcide & Rose-Abelle



Le Roi Arthur ? Alcide tourna la tête vers Rose-Abelle et la dévisagea. Que racontaient donc ces étranges créatures ? Il les regarda, désormais plus intrigué que penaud. Ambroisine ? Un Conte de Fae ? Il cligna des yeux, incapable de comprendre ce qui se jouait actuellement. Sa main pressa doucement celle de son amie. Il ignorait où ils se trouvaient et pourquoi, mais le souffle de l’aventure chuchotait entre ses oreilles. La mention de chevaliers fit battre son cœur plus fort. Pourrait-il en rencontrer des vrais ? Sa question s’envola avec les Faes qui s’éloignaient. Leurs murmures ne lui parvenaient qu’en bribes éparses et chantantes. On aurait dit des oiseaux au petit matin. Il sourit, avant de regarder Rosa. « Oh oui, elles vont probablement nous découper et nous dévorer telles les ogresses qu’elles sont ! » s’exclama-t-il, sa main libre levée et recroquevillée comme la serre d’une créature malfaisante, une grimace menaçante plaquée sur ses traits. Un semblant de rugissement roula dans sa gorge, avant que son attention ne se reportât sur le paysage désigné par la Magicienne. Il acquiesça.

Quand les Faes revinrent, toute son attention se focalisa sur le dévoilement de leurs véritables apparences. En fait, elles ressemblaient à des humaines, elles aussi. Elles étaient très belles, et magnifiées par la poussière d’or qui jouait autour de leurs corps. Captivé, Alcide écouta sagement celle qui s’exprimait. « Notre transformation ? » reprit-il, en chœur avec Rosa. À contrecœur, il lui lâcha la main. Les Faes n’avaient pas l’air de leur vouloir du mal, mais il n’était pas tout à fait rassuré par la mention de cette transformation. « Oui, on peut ! Et vous n’avez jamais lu le conte de Petit Pierre ? » s’étonna-t-il. « C’est un garçon tout petit qui… » L’une des femmes volantes posa un doigt minuscule sur sa bouche, et immédiatement, il se tut, ses yeux bleus louchant sur sa silhouette miniature. « Ne bouge pas. Ça devrait prendre à peine une minute. » Elle s’envola un peu plus haut, juste au-dessus de sa tête. Les iris levés vers elle, le jeune Magicien vit la poussière dorée chuter lentement sur lui. Il ferma les paupières, puis baissa la tête et les rouvrit, juste quelques instants. La lumière qui l’entourait était aveuglante. Cela ne dura que quelques secondes, et alors, regardant ses mains, il ouvrit des yeux ronds. L’exclamation de Rose-Abelle fit écho à celles qui surgissaient en lui, sans qu’il n’en formulât aucune.

Comme son acolyte, il releva la tête vers la cheffe des Faes sans rien relever des incohérences qu’elle avait prononcées, et l’écouta. Les noms du royaume et de ses habitants l’amusèrent. Il sourit. « On pourra les manger ? » pouffa-t-il à la suite de la blonde, sans qu’aucune des femmes du trio ne s’attardât sur leurs interventions. « Bien sûr que oui ! » Enthousiaste, il voulut avancer, mais la prise de parole de l’une des Faes le retint. « Des noms ? Euh, ben… Guimauve au Chocolat ! » C’était ses bonbons préférés, craquant à l’extérieur, et fondant à l’intérieur. « Qu’est-ce qu’on doit faire, maintenant ? » - « À vous de le décider. Le château de Chocolat de Crêpe se situe là-bas. » La femme pointa du doigt un énorme bâtiment blanc, tout en finesse et en élégance, et pourvu de tours aux toits colorés, juché sur une colline. « Et là-bas, c’est le château de Spéculoos de Gaufre. » Un édifice colossal, qui semblait construit d’un bloc, trônait au-dessus d’un escarpement rocheux. Ses murailles bardées de grilles brillaient d’ébène et d’or.

Le temps qu’Alcide reposât ses yeux sur les Faes, elles n’étaient plus là. Il inspira. Prenant son rôle très au sérieux, il se tourna vers Framboise Pancake. « Framboise, je pense que nous devrions nous entretenir avec le Roi Chocolat de Crêpe ! Il nous confiera sans doute des informations essentielles pour que nous pussions sauver Sucre et Chantilly. » Le jeune Magicien se redressa. « Allons chercher nos chevaux et galopons jusqu’au palais ! » Gaiement, il se dirigea vers un bosquet d’arbres, où il espérait trouver leurs montures. Elles les y attendaient effectivement, les naseaux plongés dans l’herbe grasse. Il sourit et s’approcha du cheval tout vêtu de bleu, avant de le détacher et de monter dessus. « En avant ! » s’écria-t-il, tout sourire, avant de s’élancer à travers les bois en direction du château.



Message IV – 736 mots




[Q] - L’énigme | Rose-Abelle 1628 :


[Q] - L’énigme | Rose-Abelle 2289842337 :
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Kaahl Paiberym
Dim 26 Fév 2023, 23:35



L'énigme


« En avant ! » répétai-je. J’étais entièrement vêtue de rose et, comme Alcide… enfin, comme Guimauve au Chocolat, je pris mon rôle très à cœur, si bien que, petit à petit, mon identité réelle se gomma au profit de celle que j’avais choisie. J’étais à présent Framboise Pancake, chevalière de Sa Majesté Chocolat de Crêpe et promise à son fils, Sucre de Crêpe, enlevé par le méchant Spéculoos de Gauffre !

Lorsque nous arrivâmes devant nos montures, je repérai les armoiries de notre bon Roi : une montagne de crêpes jonchées sur une assiette étincelante et encore fumantes. Je montai sur mon cheval et, après un regard à mon fidèle acolyte, lui intima de partir au grand galop vers le palais royal. Nous devions nous renseigner sur notre quête et nul doute que le Monarque saurait nous donner de précieux indices.

« Oh mes braves chevaliers ! » s’exclama le Roi lorsque le majordome nous annonça. Il se dirigea vers nous, bras tendus. Pourtant, je pouvais parfaitement voir sa tristesse marquer son visage. Ses enfants venaient d’être enlevés. « Roi Chocolat de Crêpe. » fis-je, en m’inclinant dans une révérence parfaitement exécutée. Quelques minutes plus tard, nous étions déjà assis autour d’une grande table ronde. « Mes chevaliers, c’est terrible. » commença Chocolat. « L’ennemi de notre Royaume, l’infâme Spéculoos de Gauffre, a enlevé mes enfants. » « Nous avons appris la nouvelle, bon Roi de Crêpe. » lui certifiai-je. Ses traits exprimaient la désolation. « Nous allons aller les chercher. » dis-je, d’un ton assuré. Il hocha d’abord la tête, avant de se faire plus hésitant. « Malheureusement, votre voyage ne sera pas aisé. S’il suffisait de gravir la montagne pour déloger l’ignoble Spéculoos de Gauffre, nous aurions pu régler son cas depuis bien longtemps. Mais la route jusqu’au sommet est périlleuse et jamais personne n’a réussi à atteindre son horrible château. » « Nous réussirons, nous vous le garantissons. Néanmoins, nous avons besoin de renseignements. Connaissez-vous le chemin et ses pièges ? » « Oui, certains éclaireurs ont pu revenir indemnes, sans toutefois réussir toutes les épreuves… » Il s’arrêta et nous regarda. « Vous avez tous les deux toujours fait preuve de beaucoup de courage pour repousser les envahisseurs. Je crois en vous. Si des chevaliers peuvent réussir, je pense qu’ils se tiennent devant moi. » Je hochai la tête afin de le remercier silencieusement. Une carte apparut devant lui et chacun d’entre nous. Les épreuves y étaient dessinées. « En bas de l’horrible montagne se trouve le gouffre de sucre mouvant ! Vous devrez sauter sur les arlequins sans jamais toucher le sucre ! Si vous avez le malheur de tomber dedans, il vous engloutira. Si vous le touchez alors… alors vous vous transformerez en sucre de canne ! » Je me concentrai pour retenir les informations. « Ensuite, vous devrez gravir l’escalier de sucre d’orge ! Mais vous devrez être prudents car les éboulements de sucre candi sont fréquents ! De plus, des créatures, les bonbons soucoupes, chargent les aventuriers qui s’approchent trop près de leur nid ! » « J’ai déjà eu affaire à ces maudits bonbons soucoupes par le passé… » C’était vrai. Ils étaient coriaces. Certains s’étaient fait décapiter à la suite de leurs attaques. « Ensuite viendra le tour du tunnel langue de chat de la mort ! Ses parois sont collantes et si vous avez le malheur de vous y arrêter, vous pourriez bien ne plus jamais pouvoir repartir. Il ne faut surtout pas essayer de manger quoi que ce soit là-bas, sinon vos dents finiront cariées et vous aurez de violents maux de ventre ! » « D’accord vénérable Roi… Et ensuite ? » « Ensuite… Aaaahhh… Malheureusement, jamais personne n’a réussi à voir la suite, Chevalière Framboise Pancake. Cette suite, vous devrez la découvrir. » Je lançai un regard à Guimauve au Chocolat afin de trouver dans ses yeux la force de relever le défi qui se présentait à nous. « Bon Roi Chocolat de Crêpe… » dis-je en me levant. « … vous pouvez compter sur nous. Nous vous ramènerons Sucre et Chantilly, nos promis. » « Je compte sur vous mes chevaliers. » nous assura le Roi. « Néanmoins, ne partez pas maintenant. Il vaut mieux que vous vous reposiez cette nuit et que vous partiez à l’aube demain matin, correctement préparés. »

Je pliai mes vêtements de quête. Je ne portai plus qu'une simple tenue blanche, en lin. Mes yeux remontèrent sur Guimauve. « Guimauve… Je ne te l’ai jamais demandé mais… tu aimes la Princesse Chantilly ? »

762 mots

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Sam 05 Aoû 2023, 12:14



Unknown

L’énigme

En duo | Alcide & Rose-Abelle



Les yeux fixés sur la carte, Guimauve observait les différentes épreuves. Il ne faisait aucun doute que Spéculos de Gaufre prenait très au sérieux la protection de son château. Cela en faisait un adversaire redoutable qui, avant même que ses opposants ne pussent l’atteindre, les confrontait à des difficultés dont l’ampleur les dépassait ou les décourageait. Ce ne serait pas son cas, ni celui de Framboise. Ils avaient suivi un entraînement exigeant ; la discipline inculquée les poursuivait dans chacun de leurs travaux. Ils s’étaient fait la promesse d’être des chevaliers dignes de leur titre et du royaume de Crêpe. Rien n’avait su ébranler leurs convictions et leur détermination. Le fait que sa promise fût l’objet de cette quête galvanisait d’autant plus le blond. En tant que futur époux, il était de son devoir de la secourir et de la protéger. « Nous ne vous décevrons pas. » opina-t-il, sérieux, les mains jointes dans son dos. « Vous avez raison, votre Majesté. Nous partirons demain matin, dès les premiers rayons du soleil. J’emporterai avec moi deux oiseaux, l’un blanc, l’autre noir. Je vous fais la promesse de ne vous renvoyer que l’oiseau blanc. » Il serait synonyme de bonne nouvelle. En revanche, si les ailes noires planaient au-dessus du palais, cela signifierait qu’ils avaient échoué. Ce n’était pas envisageable. Avec Chantilly, il prit congé du Roi. La soirée se déroula dans une ambiance à cheval entre la morosité due à ce terrible enlèvement et la sévérité nécessaire aux préparations.

Assis sur son lit, Guimauve enfilait ses bottes. Lorsque son pied atteignit le fond de la chaussure, ses yeux remontèrent vers Framboise. Une lueur trouble passa dans son regard. « Bien sûr. » affirma-t-il, tandis qu’une boule se formait dans le creux de son estomac. Il chaussa sa deuxième cuissarde. Puis, il s’arrêta, coudes sur les genoux, et s’humecta les lèvres. « En fait, je ne sais pas trop. » L’une de ses mains remonta dans ses cheveux, qu’il ébouriffa. Ses iris bleus décortiquaient l’agencement des dalles. « Elle est très belle, et je ne doute pas qu’elle soit particulièrement agréable et intelligente, mais je ne la connais pas beaucoup. » Il jeta une œillade à sa partenaire. Appuyant ses paumes sur ses cuisses, il se releva. « Nous n’avons pas eu l’occasion de nous voir beaucoup. Surtout à cause de mes missions. » Il passa sa main sous son nez et se détourna. Ses prunelles vagabondèrent sur les affaires éparpillées sur son lit, désireuses d’achever son désœuvrement. « Mais je suis certain que nous pourrons nous aimer. Il n’y a pas de hasard, et puisque nous sommes destinés à nous marier… » Il s’interrompit pour déglutir. La curiosité brûlait ses lèvres. Il peinait tant à la retenir qu’il céda et pivota vers Framboise. « Pourquoi ? Tu n’aimes pas le Prince Sucre ? » Sa réponse le perturba plus qu’il ne l’aurait souhaité. Ils achevèrent d’empaqueter leurs bagages en ne s’échangeant plus que des détails techniques.

Le début du voyage fut aisé et paisible. Les animaux des plaines et des forêts accompagnaient leurs pas et les guidaient sur les chemins. Il flottait dans l’air une atmosphère bucolique, propice à la détente. Ils y résistèrent cependant, concentrés sur leur objectif. Lorsqu’ils parvinrent au pied de la montagne, ils durent abandonner leurs chevaux. Ceux-ci, fidèles et débrouillards, attendraient leur retour. La traversée du gouffre fit battre le cœur de Guimauve. Malgré des années d’entraînement, il craignait toujours de manquer d’équilibre. La surface lisse des arlequins n’aidait pas à la stabilité. Le moindre mouvement trop basculé pouvait les précipiter dans les sucres mouvants. Les escaliers de sucre d’orge leur donnèrent bien du fil à retordre – surtout l’attaque des bonbons soucoupes, qu’ils tranchèrent à grands coups d’épée – et le tunnel langue de chat faillit avoir raison d’eux. La cascade de chocolat manqua de les engluer jusqu’au cou, mais ils parvinrent à en sortir et à se frayer un passage dans la rivière de sirop sans se faire dévorer par les poissons piquants. Dans la forêt de bonbons spaghettis, ils faillirent se faire menotter et étrangler, mais s’en sortir grâce à leur ingéniosité et leur adresse – il suffisait de ne pas toucher les troncs de caramel et les racines de réglisse pour ne pas éveiller la fureur des branches. Au terme de leur périple, ils parvinrent devant Spéculoos de Gaufre. La plus grande faiblesse du méchant résidait dans sa friabilité : ils parvinrent à l’asperger de lait bouillant et, ainsi, à le réduire en miettes. Sa mort entraîna l’effondrement de tous les sortilèges qu’il avait lancés à la montagne, si bien que le chemin inverse se déroula sans encombre. Guimauve put envoyer l’oiseau blanc, qui précéda leur arrivée de quelques jours.

Durant le périple, le chevalier s’était longuement questionné sur la possibilité de l’émergence de ses sentiments vis-à-vis de la Princesse Chantilly. Le retour ne fit qu’alimenter ses doutes, si bien que lorsqu’il parvint devant le Roi de Crêpe, il demanda une audience. Il lui expliqua la situation, ses ressentis, ses aspirations. Il ne voulait pas d’une vie de monarque aux côtés de Chantilly, car il ne pourrait lui offrir ce que méritait une fille de sang royal. Il ne rêvait que de quêtes et d’aventures, l’épée au poing. Et Framboise à ses côtés.

Fin nastae



Message V – 879 mots




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