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 Fessetival, nuit une : je crois que je suis coincé avec un cassos... | Laëth

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Kaahl Paiberym
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Kaahl Paiberym
Dim 18 Déc 2022, 19:52



Fessetival, nuit une


Rp précédent : Le Fessetival de la Charité, journée une

« Dégage ! » criai-je, en direction de Sigvald. L’ordre en lui-même était impossible. Mes dents ne cessaient de claquer et mes lèvres devaient avoir pris une jolie teinte bleutée. Le plongeon de la glaciation avait effacé quelques stigmates de nos activités précédentes, toutes liées à un seul objectif : celui de nous pourrir la vie le plus possible. Entre deux combats acharnés, les seringues avaient piqué notre épiderme, rendant nos chamailleries bien plus mignonnes qu’elles n’auraient dû l’être. Mon meilleur coup avait été de lui aplatir une bûche sur le visage et de me nourrir directement sur ses joues faites de biscuit et de chocolat. L’ambivalence avait continué. Mon corps réclamait le sien mais le refusait d’un même temps. Il était toujours extrêmement tentant et repoussant à la fois. Néanmoins, malgré nos nombreux désaccords, nous étions sur la même longueur d’onde sur un sujet : le comportement honteux d’Adam. Ce dernier revint tant de fois dans la conversation que mille plans machiavéliques à son encontre furent envisagés. « Raaa mais j’ai froid putain ! Espèce de gros con ! T’étais vraiment obligé de me pousser, hein ? Sigconnard ! » Nous avions eu de la chance de trouver une chambre, vu notre état général. L’alcool, Sigvald et moi avions formés en tandem d’inséparables. « Viens ! » dis-je, en total opposition avec mes volontés précédentes. Les menottes ne nous lâchaient pas. Nous avions tenté de les retirer mais sans succès. Quelque part, dans mon esprit, la solution existait. Néanmoins, je préférais ne pas la chercher. Je n’en avais rien à foutre. Je préférais continuer comme ça. Sans désirer le lui avouer, j’aimais la compagnie délétère du Bipolaire. J’adorais l’insulter et le pousser dans des situations merdiques. J’adorais lorsqu’il le faisait à son tour. C’en était presque cathartique. Ceux qui avaient croisé notre chemin durant le reste de la journée n’étaient peut-être pas de cet avis mais ça n’avait aucune importance. « Tu bouges ton cul, oui ? » fis-je, en tirant sur la menotte. « J’ai trop froid ! » me plaignis-je encore, en l’entraînant dans la salle d’eau.

Je frappai mes mains ensemble une fois sous les jets. Rien ne se produisit. « Bordel ! Comment ça, ça ne marche pas ? Oh ! On se les pèle ! » m’égosillai-je, avant de frapper le mur. « Je vais finir par demander le remboursement ! » continuai-je, en agressant verbalement un interlocuteur imaginaire. Je tournai la tête vers Sigvald. « Chez Adam, ça marche comme ça. C’est pratique ! Sa douche, c’est une pièce entière. » Je battis l’air avec ma main libre, pour lui faire comprendre que ça n’avait aucune importance. « Mais ne parlons pas de lui, ou de sa douche. J’vais lui faire avaler ses boules quand il les aura retrouvées. » J’émis un ricanement grelottant avant de me concentrer de nouveau sur la magie de la douche. « Marche ! » ordonnai-je, en vain. « Putain… » Mes yeux tombèrent sur un mécanisme. « Hum… » J’amenai ma main contre et le poussai après avoir tenté de tirer dessus. L’eau se mit à couler. « Oui ! Ouiii ! » fis-je, pris dans une sorte d’extase, avant de me rendre compte que l’eau était froide. « Du chaud, s’il te plaît… » Mes yeux remontèrent vers Sigvald. « Tu pourrais aider, au lieu de rester planté là comme Adam dans le cul de je ne sais pas qui ! » Je l’inspectai. « Et déshabille-toi. Tu crois que ça se prend habillé, une douche ? » grognai-je, en reportant mon attention sur les bitoniaux. « Peut-être que si je touche là… » Je fis tourner le mécanisme vers la droite et l’eau devint plus froide. « … m’soûle c’truc. » bougonnai-je, en inversant mon mouvement pour le tourner vers la gauche. La chaleur se propagea rapidement. Je souris. « Ouais ! » m’exclamai-je. « Tu vois ! Je suis trop douée ! » lui assurai-je, en enlevant mes vêtements. Pour la jupe, ça alla. Pour le haut, ce fut plus compliqué. Le tissu se retrouva au niveau de la menotte. « » Je soupirai. « Je suis sûre qu’il est en train de se taper tout le Fessetival à l’heure actuelle… » Ce constat eut le don de m’énerver. « Faut que je trouve le moyen de me venger. Il se tape la terre entière et il s’en sort toujours indemne… Il me donne envie de l’étrangler ! »

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Priam et Laëth
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Priam et Laëth
Dim 18 Déc 2022, 21:08




Fessetival, nuit une

En duo | Kaahl & Freyja



En regardant l’eau goutter au bout des cheveux d’Alya, Sigvald se félicitait. En sentant les frissons glacés qui lui mordaient la peau, il se maudissait. Pourtant, pour rien au monde il ne serait revenu sur son geste. Elle l’avait bien cherché. Comme ces boules de neige qu’il lui avait éclatées en pleine face, le pain d’épice qu’il avait effrité dans sa tignasse et son décolleté et les paillettes dévolues aux décorations de Noël qu’il avait préféré lui jeter à la figure. Avec tout ça, elle avait presque l’air d’une fervente prêtresse d’Ësse’Aellun. Peut-être même qu’elle paraissait plus aimable, rendu qu’il n’était très certainement jamais aisé d’obtenir sur sa tête d’ingrate. « Arrête de chouiner, putain. » grogna-t-il en la suivant malgré lui. Résister était inutile : non seulement, c’était diablement épuisant, mais en plus, elle avait plus de force que lui. Ça ne lui plaisait pas, mais en dépit de son alcoolémie et de sa bêtise inhérente, il n’était pas assez stupide pour croire qu’il pourrait y changer quelque chose. Ce n’était que l’un des nombreux problèmes que comportait cette situation. Il posa les yeux sur la Déchue, agacé malgré les nombreuses piqûres qu’on lui avait assénées. Cette femme l’électrisait de toutes les façons possibles. À chaque seconde qui passait, sa présence se révélait aussi insupportable que désirable.

À mesure qu’elle galérait avec la douche, un sourire narquois se dessina sur les lèvres du Réprouvé. Il jeta un coup d’œil à la robinetterie qu’il suffisait d’activer, mais ne dit absolument rien. Quelle débile. Il préférait l’écouter s’égosiller et tempêter contre l’objet de toutes ses convoitises. Certes, il se caillait le cul, mais elle aussi, donc ça lui allait très bien. Il aurait pu l’embrasser pour réaliser son défi et la réchauffer en même temps, mais ça lui disait très peu. Il croisa un bras sur son torse, l’autre relié au sien et suivant mollement ses mouvements désordonnés. « Ouais, si tu perds pas la tienne avant, de boule. Ou si on te défonce pas trop le tien. De boule. » Il ricana, fier de son trait d’esprit, avant de sentir une eau froide asperger son épaule. En grommelant, il se décala de sorte à ne pas être touché. « Aider, moi ? T’aider, toi ? » Un nouveau sourire moqueur s’empara aussitôt de ses lèvres. « Plutôt crever. C’est beaucoup trop drôle de te voir en chier avec un truc aussi simple. T’as été élevée dans une tour d’ivoire ou quoi ? » Il secoua la tête. « J’ai pas l’intention de prendre ma douche avec toi. » Elle allait tenter de le noyer, c’était sûr. Comme il baissait les yeux sur leurs poignets liés, il souffla. « Ouais. » soupira-t-il pour lui-même. Malheureusement pour lui, il n’avait guère le choix. Le brun releva le nez vers elle. « Trop douée ? Pour la plus conne des débiles, ouais, peut-être. » Il la détailla et fronça le nez. Ce n’était pas son corps de femme, qui le tentait. C’était autre chose. Il ne savait pas quoi, mais ça flottait dans l’air, et dans ses yeux, et sur sa peau. C’était magnétique ; attirant et repoussant à la fois.

Sigvald regarda à nouveau les menottes. « Ouais, probablement, c’est en général ce que fait Adam Pendragon. » Elle était clairement jalouse, ce qu’il trouvait passablement stupide. On ne s’entichait pas d’un Déchu de la Luxure quand on était possessif. C’était complètement con. De sa part, ça n’était cependant pas surprenant : elle ne brillait pas par son intellect. « T’as qu’à l’étrangler pour de vrai. Je suis sûr qu’il a un penchant maso, alors peut-être qu’il mourra heureux. » Il se tortilla pour baisser son pantalon collé à sa peau par l’eau glacée, puis entreprit de retirer son haut, ce qui ne s’avéra pas être une mince affaire. Lorsqu’il se retrouva coincé autour de son poignet, il leva leurs mains à hauteur de son visage, attrapa le pull entre ses dents et tira d’un coup sec. Le tissu se déchira. « C’est plus facile quand on utilise son cerveau. » tacla-t-il, avant de répéter l’opération avec le haut d’Alya. « Tu devrais faire pareil pour le cas de Pendragon : te servir de ta cervelle. C’est pas en imaginant lui faire des croche-pattes ou baiser tout Avalon que tu vas te venger. Mes idées étaient mieux. » Grand débat qu’ils avaient eu avant qu’il ne la jetât dans le lac gelé. Elle l’avait saoulé. Sans ménagement, il la poussa sous le jet d’eau et s’y fit une place. Ils se tenaient proches l’un de l’autre, ce qui aurait pu le mettre aussi mal à l’aise que dans le bar, s’il n’avait pas plus d’alcool dans le sang. Il la détailla des pieds à la tête. « T’es vraiment naine. » lâcha-t-il de façon inattendue, avant de jeter un regard aux différents dispositifs : un pommeau fixé en hauteur, que la brune avait activé, une douchette accrochée aux murs, et des jets massants disposés de part et d’autre. Il les alluma tous, avant d’attraper une bouteille de savon. Il l’ouvrit et, sans préavis, en pulvérisa une bonne dose dans les yeux de la Déchue. « Faut pas que tu regardes, c’est pas de ton âge. » Il entreprit de se savonner, prêt à subir le revers de son adversaire. C’était tout l’intérêt du jeu.



Message I – 892 mots

Bon je suis passé au masculin, j'arrive pas à rester au féminin xDD EDIT : apparemment, je n'y arrive plus même quand c'est moi qui parle, super XD




Fessetival, nuit une : je crois que je suis coincé avec un cassos... | Laëth 1628 :


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Kaahl Paiberym
Dim 18 Déc 2022, 22:26



Fessetival, nuit une


Je fixai l’espèce de bouffon qui me servait de colocataire. Je grimaçai. « T’y connais rien. Je l’ai déjà étranglé. Il aime bien mais à petite dose. Une vraie chochotte. Et puis si je le tue, qui me défoncera le boule après ? » demandai-je, en reprenant ses mots précédents. « Toi ? J’ai quelques doutes. T’as pas l’air de savoir te servir de ta queue. Un Réprouvé aurait déjà brisé la glace quatre fois. Toi, t’es juste un glaçon ambulant qui essaye de paraitre cool. » décrétai-je, en baissant les yeux sur son entre-jambe. Je les remontai ensuite. « Ton cerveau à toi a l’air un peu amorphe. » m’amusai-je de son manque flagrant d’érection. « Tes idées ? Tu parles… Lui ouvrir mon cœur quitte à chialer ? Laisse-moi te dire que ça ferait fuir n’importe qui d’à peu près intelligent. Qui a envie de se taper une chouineuse ? Personne. » Je pris un air sérieux et pointai mon index sur son torse. « Ce que les hommes veulent, ce sont des femmes directes et entreprenantes. Tu devrais le savoir, nan ? Les pleureuses ça passe mais uniquement quand c’est ta sœur ou ta fille quoi. Faut voir les choses en grand, pas faire le pétard mouillé. Puis bon… j’ai déjà fait pire que chouiner et ça ne l’a pas arrêté pour autant. » J’avais détruit sa maison une fois et tenté de me suicider une autre fois. « Hé ! Bouscule-moi, je ne te dirai rien ! » m’insurgeai-je, sans pour autant répliquer. C’en était presque plaisant. S’il pouvait se montrer un peu plus ferme, il me ferait presque mouiller. « Je suis quoi ? On verra qui est naine quand je t’aurai coupé la tête, trouduc. »

Mon ire remonta doucement lorsque je m’aperçus qu’il savait parfaitement se servir du mécanisme. Qui avait eu l'idée stupide de ne pas se servir de magie pour la douche ? Des canalisations ? Sérieusement ? C’était nul, d’un autre âge. Seuls les Humains et les ploucs vivaient dans ce temps-là. Je comptais, bien entendu, les Réprouvés dans les ploucs. « Ça fait du bien. » laissai-je échapper dans un soupir d’aise, lorsque les jets d’eau vinrent masser ma peau. Mon bien-être ne dura que quelques secondes. « Ah putain ! » m’exclamai-je, en remontant ma main libre à mes yeux pour les frotter à l’eau clair. « T’es vraiment un Sigconnard ! » lâchai-je, entre mes dents, tout en continuant mon manège jusqu’à avoir une vision de nouveau fonctionnelle. « Pas de mon âge ? » repris-je. « Regarder ? Y a rien d’intéressant à regarder pour ta gouverne. Des bites, j’en vois tous les jours. Faut arrêter de croire que la tienne est différente des autres hein. C’est juste une saucisse qui pendouille entre tes cuisses. Pas de quoi se réjouir. » En réalité, je n’étais pas de cet avis. J’aimais les queues, surtout lorsque je les sentais en moi. Surtout celle d’Adam.

Je pris le savon et m’en étalai sur le corps. « Une fois, Adam a voulu faire un plan à trois avec cet abruti de Magicien-là, je ne sais même plus son nom… » Je m’interrompis, réfléchis et abandonnai l'idée de retrouver l'information. « Il ne doutais de rien ce con. J’ai pas aimé qu’il embrasse Adam devant moi. Je voulais qu’ils me baisent à deux mais sans se toucher mutuellement. Bon bref, j’ai pas chialé comme une pisseuse ce jour-là. » J’étais reparti sur la conversation précédente. « Je suis allée chercher le mago pour lui péter sa sale tronche de rouquin. Laisse-moi te dire qu’ils n’ont pas baisé après ça. » Je tus mes tentatives de suicide et le fait que les deux hommes avaient passé la nuit à tenter de me maintenir en vie. « Mais bon, si tu chiales quand tu veux retenir les autres, je comprends pourquoi t’es tout seul. » Je m’interrompis, soudainement empli de sagesse. « Ta bite est aussi molle que ton cœur en fait… » sortis-je, tel un grand sage venant de comprendre le sens de la vie. « T’es pas un vrai Réprouvé. Avoue. » lui dis-je, en étalant du savon dans mes mains. Je reposai l’objet et inversai nos positions pour amener Sigvald contre la tuyauterie. J’amenai ma main libre contre son torse. « Mais t’es plutôt pas mal. Je vais t’aider à te laver en gage de paix. » murmurai-je, en descendant mes doigts pour saisir son entre-jambe. Avec le savon, ça aurait glissé tout seul mais j’avais d’autres plans. Ma magie, qui ne servait visiblement que pour les conneries, s’en mêla et tourna le mécanisme de l’eau chaude à fond. Je fixai le Réprouvé, souris et murmurai un « Sigconnard tout mou. » amusé avant de m’écarter au maximum pour éviter de me prendre l’eau brûlante dessus.

780 mots

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Priam et Laëth
Dim 18 Déc 2022, 23:33




Fessetival, nuit une

En duo | Kaahl & Freyja


Note : C’est réprouvesque et y’a rien qui va. Âmes chastes et sensibles, s’abstenir.


Sigvald rit, jusqu’à ce que l’attaque corrosive de la Déchue ne vint lécher son orgueil réprouvé. Il planta son regard dans le sien et fronça les sourcils. « T’en parlerais pas autant si elle t’intéressait pas, ça, c’est sûr. » répliqua-t-il, vexé. Il regarda son entrejambe. Elle était très bien, sa « saucisse ». Il n’en avait pas testé des cents et des mille, mais il en avait vu beaucoup, et celle-là lui paraissait parfaitement normale et fonctionnelle. Le problème, c’était elle, là. Il releva le nez vers Alya, les yeux plissés. Rapidement, il les fit rouler vers le ciel. « Mais t’en as pas marre d’être en boucle sur Adam ? » Il en avait assez de n’entendre que ce nom-là dans sa bouche. Probablement parce qu’il aurait préféré pouvoir l’oublier. La mention d’un Magicien n’arrangeait rien. Il ne s’agissait assurément pas de Kaahl, mais penser à eux lui faisait penser à lui, et il les avait donc en horreur. Les Sorciers, pareil, mais en pire. « Je chiale pas comme une pisseuse. » grogna-t-il. « Je suis pas tout seul ! » Le cri était sorti promptement, dans un vibrato virulent. Son regard se planta dans celui de la femme. Dans sa poitrine, les éclats brisés de son cœur battaient à tout rompre. « J’suis pas tout seul. Et je chiale pas. Jamais. » Pourtant, la poigne brutale des larmes serrait sa gorge. Il les refoula. « J’ai pas le cœur mou, connasse. Et la bite non plus. C’est toi, le problème. T’es dégueulasse. Y’a bien que des types qui se sont intéressés aux Wëltpuffs qui peuvent s’intéresser à toi. » Il parlait par-dessus ses paroles, sans se préoccuper de ce qu’elle disait, jusqu’à ce qu’une phrase ne le fît tiquer. « Bien sûr que si, je suis un vrai Réprouvé ! Qu’est-ce que tu veux que je sois d’autre ? Un bicorne ? Putain mais t’es miro en plus d’être conne, en fait ! » Comme il ne s’attendait pas à ce qu’elle inversât leurs positions, il subit ses mouvements sans broncher. « Retire ta sale patte de là. J’ai pas besoin d’aid- » Il baissa les yeux sur son entrejambe et se mura dans le silence, les yeux écarquillés. Soudain, la morsure brûlante de l’eau ravagea sa peau. Il poussa un cri et bondit sur le côté. « C’est toi, ça ! » accusa-t-il aussitôt. « Toi et ta putain de magie ! Connasse ! » Sans réfléchir, il l’attrapa par les épaules et la projeta sous la douche calcinante, s’y exposant aussi. Il se dépêcha cependant de la lâcher et tourna le mécanisme dans le sens inverse pour refroidir l’eau. « C’est comme ça que tu chauffes les mecs, toi ? Pas étonnant qu’Adam aille planter sa queue ailleurs. » La fourrer ne devait vraiment pas être une partie de plaisir. Il n’avait d’ailleurs pas l’intention de le faire. Elle était beaucoup trop chiante. Il aurait pu la punir en la violentant mais il n’était pas tout à fait certain de ses capacités en la matière et, barrée comme elle était, elle aurait peut-être apprécié.

Il la scruta, l’eau ruisselant dans ses cheveux et sur son visage. Une pensée-éclair le traversa, et un sourire sardonique ourla ses lèvres. Il plongea vers son cou, qu’il avait exploré au bar. Lorsqu’il était parti, elle l’avait rappelé. Elle allait pouvoir recommencer. Il ne pouvait pas s’échapper, bien entendu, mais la frustration n’en serait probablement que plus grande pour elle. Il serait tout près, et pourtant inatteignable. « Je vais te prouver que j’ai le cœur et la bite aussi durs l’un que l’autre. » susurra-t-il, près de son oreille, avant d’en mordiller le lobe. Son torse et son bassin se joignirent aux siens. Sa main libre remonta d’abord vers son sein, qu’elle pressa entre ses phalanges, puis descendit entre ses jambes. Il n’avait pas d’appétence particulière pour les femmes. Néanmoins, ayant un corps féminin en temps normal, il connaissait bien son fonctionnement. Et Alya, étrangement, inexplicablement, produisait sur lui un effet inattendu. Ses lèvres contre les siennes, au bar, avait immédiatement animé un appétit inadéquat. Il l’embrassa. Ce fut pareil. Une sensation enflammée se propagea dans son bas-ventre, qu’il sentit grandir et s’étendre. C’était loin d’être désagréable, c’était juste fondamentalement bizarre. Cependant, l’alcool qui pulsait dans ses veines l’affranchissait de ses réticences. Il se pressa un peu plus contre elle, afin qu’elle puisse éprouver l’ampleur de son tort, puis joua plus précisément de son doigté, avant de s’écarter abruptement. « Tu vois, je suis pas tout mou. » déclara-t-il, triomphant, le souffle haletant malgré lui.



Message II – 767 mots




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Lun 19 Déc 2022, 13:35



Fessetival, nuit une


Mon rire se transforma en grimace lorsqu’il m’attira dans l’enfer de la douche. Est-ce que s’exposer ainsi à la chaleur ferait de nous deux d'horribles Démons ? La pensée me traversa, sans aucun fondement. Le fait d’envisager répondre par l’affirmative me plut. Il y avait quelque chose d’intense entre lui et moi. J’avais envie de le rouler dans les Péchés, d’être certain que rien d’angélique ne subsisterait chez lui. Je ne voulais que le côté démoniaque de sa bipolarité. La brûlure me fit du bien, comme si elle était la punition que je méritais. « T’es qu’un gros con. » lui dis-je, avec un sourire carnassier. J’allais le bouffer, lui et ses phrases inadéquates. Que pensait-il ? Qu’un Luxurieux pouvait se permettre de faire vœu de fidélité ? C’était un problème insoluble. « Je buterai tous les trous qu’il infiltre. » lui envoyai-je, un air de défi sur le visage. Quelque chose en moi me soufflait que ce serait facile d’agir ainsi mais vain dans les faits. Il n’accepterait jamais. Il faudrait que je le tuasse à son tour si je voulais le garder pour moi. S’il ne bouchait plus aucun trou, la construction de sa vie s’effondrerait. Néanmoins, ce n’était pas avec Sigvald que j’allais discuter de mon mal-être à le savoir en train de niquer sans moi. Je ferais en sorte que notre couple fût reconnu. Je ferais en sorte que tous craignissent de me mettre en colère, à commencer par cet enfoiré de Réprouvé.

« Hé ! » m’insurgeai-je lorsqu’il s’approcha. Je le faisais pour de faux, à moitié pour de faux. Il y avait une partie de moi qui ne voulait pas de lui. L’autre avait envie qu’il s’emparât de tout ce qu’il y avait à prendre. Je n’étais pas à une contradiction près. « C’est ça. » répondis-je, d’un ton peu convaincu et que je voulus blasé pour que les frissons que son souffle produisait dans l’ensemble de mon corps ne resurgissent pas dans ma voix. Mes yeux se relevèrent vers lui lorsqu’il s’avança davantage. À quoi jouait-il, ce con ? Les réactions de mon corps ne se firent pas attendre. Elles étaient peut-être même déjà présentes plus tôt. Il devait avoir les doigts humides et l’eau qui ruisselait sur nous ne le tromperait pas sur l’identité du liquide présent sur ses phalanges. Je déglutis, avec la volonté ferme de ne laisser échapper aucun gémissement. Ma respiration, pourtant, ne voulait pas m’obéir. Je tentais de la maintenir, de la bloquer. Je ne lui ferais pas ce plaisir. Ou peut-être que si… peut-être que si. J’aurais pu bouger le bassin, afin d’amener ses doigts vers une zone moins sensible. Il ne s’en serait peut-être pas aperçu tout de suite. Néanmoins, je n’en fis rien, comme si perdre pied petit à petit était une obligation. J’aimais me contredire et je l’aimais de plus en plus au fur et à mesure que je me rapprochais de l’extase. Le rythme fut rompu et, avec lui, la frustration débuta. Je l’avais imaginé en moi deux secondes plus tôt. À présent, j’imaginais sa queue gisant par terre, ensanglantée et inerte à jamais. Peut-être que les autres Bipolaires pourraient la planter sur un bâton pour effrayer les visiteurs indésirables ? Je ricanai, l’image apaisant ma colère. Je penchai la tête sur le côté et le toisai de ma hauteur de naine. « Moui. C’est drôle parce que j’ai encore rien senti. » lui indiquai-je. « T’es un Réprouvé, c’est dans vos gènes d’en avoir des grosses et de bander sur commande. Est-ce que ta performance est un exploit ? Non. » Mes yeux descendirent néanmoins pour constater son état. « Les Luxurieux sont capables de la même chose et n’en sont pas fiers comme des caniches à sa mémère qui réussissent à bien donner la papatte. » Je le regardai de nouveau. « Tu veux un susucre Sigvald ? » demandai-je, avant de rapprocher mon corps du sien. Ma main libre s’agrippa à ses cheveux. « Pour ta gouverne, tu n’en mérites pas. C’est du travail mal fait. J’ai beau être une sale conne dégueulasse, moi quand je branle ou suce un type, je le laisse pas sur sa faim. T’es juste un merdeux aussi orgueilleux qu’un Cerfeuil. Très loin d’un Bicorne. Et moi, ce que j’aime, ce sont les Bicornes, pas les princes en tutu-collants. » Je descendis ma main pour caresser son entre-jambe. « Tu veux savoir ce qui est vraiment dégueulasse ? » demandai-je. Je laissai le temps défiler avant de lui faire une énorme léchouille sur le menton, la bouche et le nez. Je ris. « Il faut bien que ma langue serve à quelque chose quand je suis accompagnée d’un type qui n’a pas les couilles d’aller jusqu’au bout. Tu me défonces ou faut que je me finisse toute seule ? »

766 mots

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Lun 19 Déc 2022, 15:57




Fessetival, nuit une

En duo | Kaahl & Freyja


Note : C’est vulgaire, violent et sexuel. Âmes chastes et sensibles, s’abstenir.


« J’ai jamais dit que c’était un exploit. » rétorqua-t-il, piqué. « C’est toi qui croyais que c’était impossible, pas moi. » Un peu quand même. C’eût été plus facile de bander contre le corps d’un homme. La sexualité qui aurait pu en découler n’aurait probablement pas été aisée, mais entre ça et une pratique hétérosexuelle en n’ayant pas le bon corps, il ignorait ce qui était le pire. « Je suis pas un… » Il serra les dents et souffla fortement par le nez. « Grosse conne, va. Je vais te le faire bouffer ton sucre. » grommela-t-il, la tête légèrement renversée en arrière à cause de la pression de la main autour de ses cheveux. Ses yeux gris ne la quittaient pas. Si elle voulait qu’il la défonçât, très bien, il allait le faire. Il allait l’écarteler et éparpiller ses membres aux quatre coins du Fessetival. « J’ai aucune raison de satisfaire une pétasse dans ton genre. Tu te prends pour qui ? Tu veux pas de prince mais tu te comportes comme une princesse qui peut tout exiger. Tu sais quoi ? On récolte ce qu’on mérite. Quand on se comporte comme une connasse, on se retrouve qu’avec des connards. » Il baissa les yeux vers son entrejambe. L’inclinaison de sa nuque l’empêchait de la voir, mais il sentait parfaitement ce que la main d’Alya y faisait. « Tu vois, tu peux pas t’empêcher de la tripoter, et après c’est moi qui en fais tout un plat. Je vais finir par croire que la seule façon de te tenir tranquille et de te faire taire, c’est de te la mettre. Et je parle pas forcément de la foutre dans ta bouche. » Il grogna, réfractaire aux sensations qu’elle lui imposait. « Bon maintenant lâche ça, sinon c’est du viol, et c’est pas bien. » Elle n’en avait probablement rien à faire, et il n’était pas tout à fait certain de ne pas être consentant. « Quoi ? Ta main autour de ma bite ? Je suis assez d’ac- » Sa protestation se noya dans le coup de langue qu’il reçut. « Finis-toi toute seule ! » s’exclama-t-il en la repoussant comme il put, libéré de sa poigne dans ses cheveux. « J’ai suffisamment de couilles pour te pilonner, j’ai juste pas envie de te faire plaisir, poufiasse ! » Désireux de se dégager, il tira sur la menotte ; cependant, celle-ci le rappela aussitôt à l’ordre. Non seulement, elle ne se brisa pas, mais en plus, sa magie le parcourut d’une vague désagréable. « Je vais le défoncer, bordel. » Ses yeux anthracite fixaient l’entrave comme s’il s’était agi d’Adam. Soudain, une autre idée lumineuse frappa ses rétines. Il les planta sur le visage de l’ingrate, avant de l’acculer à nouveau contre la paroi de la douche, et de rapprocher son corps du sien, son bras appuyé au-dessus de sa tête. Elle était vraiment petite, pourtant, son odeur amplifiée par la chaleur montait jusqu’à lui. Elle lui faisait tourner la tête. Un sourire mesquin, pourtant, étira ses lèvres. « Je suis peut-être bien son plus grand fantasme inassouvi. » La fierté brillait dans ses yeux : voilà de quoi bien la faire chier. « À ton Adam, là. Il m’a fait la cour je sais pas combien de fois et il a rêvé de me prendre un nombre incalculable de fois, mais je lui ai jamais cédé, et je compte pas le faire. Pas mon délire, ce mec. » Quelque chose aurait peut-être pu finir par se passer, quand il était encore avec Kaahl. Désormais, c’était impensable. Il ne voulait plus ni le côtoyer ni en entendre parler. À chaque fois qu’il mettrait sa bague, il mettrait sa couronne. Oui, voilà. Parfait. Le Lien ne s’épanouirait jamais. Plan infaillible. « Si tu veux te venger de lui, tu peux tenter de me baiser. Il sera pas blessé dans son ego comme tu l’es, mais il aura au moins un peu les boules. » Il la détailla et ne put se priver de lui asséner une pique : « T’as pas l’air très douée avec ta langue, mais j’imagine que y’a d’autres solutions. » Sa main liée à la sienne s’aventura entre ses jambes et reprit le manège que l’autre avait entamée, plus tôt. Elle avait beau pester, l’humidité qu’il y sentait ne venait clairement pas de la douche. Son regard alla de l’un à l’autre de ses yeux. « En échange, je veux juste un truc : que tu m’aides à trouver un type. Il s’appelle Ezazel Dotta. Tout ce que je sais, c’est qu’il vit chez vous, à Avalon. » Ses iris s’ancrèrent dans les siens, tandis que ses doigts s’enfonçaient en elle. « Alors, Madame Je-veux-me-faire-défoncer, t’écartes les cuisses ou tu les fermes ? Si c’est la dernière option, ferme ta gueule avec, de préférence. »



Message III – 811 mots




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Kaahl Paiberym
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Lun 19 Déc 2022, 19:23



Fessetival, nuit une

Neoni et Riell - BOO HOO
Comme Priam, âmes chastes s'abstenir.

« Ce sera toujours mieux que si tu me prends ! » râlai-je. Quel mauvais joueur ! « C’est ça. Tu pilonnes pas grand-chose à mon avis. Ta main droite ça doit être la seule chose que tu baises. Dommage qu’elle soit attachée à la mienne ! » Mon bras effectua un mouvement vers lui lorsqu’il tira comme un con sur la menotte. Par réflexe, je tirai à mon tour sur le lien. « Bordel. » crachai-je. D’ailleurs, en parlant d’Adam, pourquoi diable m’avait-il attachée à ce tire-au-flanc du sexe ? Pour pouvoir aller sa taper le Fessetival entier en tout impunité ? Parce qu’il fantasmait sur nos deux corps liés ? Il aurait pu rester pour voir ou participer si c’était le cas. Il n’y avait aucun sens à sa stratégie. « Bah alors ? T’as réparé ta bite dysfonctionnelle ? » demandai-je, lorsqu’il vint de nouveau se coller à moi. Ce sale type était bel et bien un putain de Réprouvé mais pas dans le bon sens. Ses hésitations incessantes auraient certainement pu assécher tous les vagins d’Avalon s’il avait essayé de jouer à l’intérieur de la capitale déchue. Autant dire qu’après son passage, la réputation des Bipolaires en aurait pris un sacré coup.

« Quoi ? » demandai-je. De qui parlait-il ? Lorsqu’il précisa, je me retins d’exploser de rire. Il était gonflé. Lui, le plus grand fantasme d’Adam ? C’était ridicule, autant que sa façon de parler. Si Sigconnard était le plus grand fantasme du Déchu, il me l’aurait dit. Pire, il aurait très certainement déjà baisé avec quelqu’un lui ressemblant ou se faisant passer pour lui. Ils n’avaient pas eu l’air de se connaître, plus tôt… Mais c’est vrai que lorsqu’Adam avait révélé son nom, l’autre tache avait recraché son verre. Je plissai les yeux. Impossible. Et puis… je ne voyais vraiment pas ce que le Luxurieux aurait pu trouver à ce merdeux. « Ça, ça reste à prouver. » lui fis-je, au sujet de ma langue, avant de sentir de nouveau ses doigts me caresser. Je repris mes mouvements à mon tour, allant plus loin que sa verge pour jouer avec ce qu’il n’avait pas mentalement parlant : des couilles. Ma respiration s’accéléra d’elle-même. Collée contre lui, ma peau s’embrasait. Mon état ne m’empêcha pas de lui répondre. « Ah ouais je vois, t’es une sorte de pute en fait. Tu baises et, en échange, on te paye en services. » La fin de ma phrase se termina en un gémissement de surprise lorsque ses doigts s’invitèrent en moi. Je souris, en songeant que ce n’était pas franchement son index et son majeur qui me faisaient envie. Il pouvait toujours préparé le terrain mais il était déjà assez humide pour la suite. « T’inquiètes pas, je vais les écarter, même si je trouve que pour quelqu’un qui ne voulait pas que je parle d’Adam, tu en parles beaucoup. T’es sûr que c’est pas toi qui fantasmes sur lui ? » C’était ma conclusion. « Mais on va dire que tu dis la vérité. Je vais te baiser et me venger. » dis-je, d’un ton peu convaincu mais d’un air joueur. « Il sera vert de jalousie, c’est clair. » ajoutai-je, moqueur. « J’accepte le marché. On baise et je t’aide à trouver ton Dotta machin. » Je n’avais absolument pas l’intention d’enquêter sur qui que ce fût mais s’il s’avérait doué, peut-être que je serais charitable. « Mais avant, je vais te montrer si je ne suis pas douée avec ma langue… Crois-moi, tu en rêveras pendant des mois. » Je me mordis la lèvre inférieure alors qu’un sourire amusé apparaissait sur mon visage et descendis d’un étage pour me retrouver face à son membre. Je levai les yeux vers lui. « Je vais y aller doucement, t’inquiètes. Je ne voudrais pas que tu m’abandonnes en plein milieu des festivités. On a un marché et je n'hésiterai pas à te recracher ton sperme dessus si tu ne l'honores pas. »

Lorsque j’en eu assez, je remontai en chantonnant. « J’aime juste faire ce que je veux, hum hum… J’aime juste sucer des queues, hum hum… » Je me tournai et collai mes fesses contre son membre. Mes bras se déplacèrent vers l’arrière afin d’attraper ses cheveux. Je penchai la tête et lui volai un baiser. Sa bouche m’attira au-delà de mes espérances. Au lieu de me retirer, je continuai. Mes lèvres jouèrent avec les siennes. Il était spécial et je n’aimais pas ça. Pourtant, comme un drogué, j’avais envie de continuer, continuer jusqu’à l’apocalypse. Je tirai sur le lien lorsque je plaçai mes paumes contre la paroi de la douche, à hauteur de visage, pour me soutenir. Je cambrai mon dos pour qu’il eût un accès aisé à mon bassin et cherchai de nouveau le contact du sien. Après quelques secondes, je tournai le visage vers lui. « C’est bon ou t’as besoin d’une carte ? » le taclai-je.

810 mots
J'assume pas. Kaahl non plus. Ça veut dire qu'on est sur la bonne voie !
On arrivera peut-être un jour à ce qu'on devait faire à la base Fessetival, nuit une : je crois que je suis coincé avec un cassos... | Laëth 943930617

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Mer 21 Déc 2022, 07:33




Fessetival, nuit une

En duo | Kaahl & Freyja


Note : Toujours pareil : c’est vulgaire, violent et sexuel. Âmes chastes et sensibles, s’abstenir.


« Ouais, voilà, je suis une sorte de pute. » Il haussa les épaules. Elle pouvait bien penser ce qu’elle voulait ; ça n’avait pas grande importance. Qu’elle acceptât son offre, en revanche, ça en avait. Pourquoi n’avait-il pas pensé plus tôt à proposer cette alternative ? La réponse lui échappait – elle résidait probablement dans son taux d’alcoolémie, amplifié par les effets pervers de la couronne. Son crâne n’était plus une enclume sur laquelle s’abattait le marteau infernal de la migraine ; en revanche, tout paraissait extrêmement ouaté et aigu à la fois. Il évoluait dans une ambiguïté grisante. Les frontières du possible se floutaient à mesure que ses barrières s’effritaient. Plus les secondes défilaient, plus une perspective nouvelle s’insinuait dans son esprit : il n’y avait pas de limite à s’imposer quand il était question de réussir cette mission. Il ne connaissait pas Avalon et avait besoin d’aide. Si pour cela, il fallait qu’il aidât Alya à se « venger » et la baisât, ainsi soit-il. Là où l’Ange aurait perçu le problème, le Réprouvé ne le voyait pas. C’était là sa force. « Quoi ? N’importe quoi ! Qu’est-ce que tu veux que j’aille foutre à fantasmer sur ce type ? » Jamais. Plutôt crever. Il était insupportable ; ce simple fait ramenait à néant tout l’attrait qu’il aurait pu exercer. Il ne comprenait pas comment des gens pouvaient vouloir se le taper. Ou alors, ils le menottaient et le bâillonnaient. C’était une idée. « Ouais, bon, ta gueule, j’ai pas dit que c’était l’idée du siècle. Bouge ton cul au lieu de parler. » s’impatienta-t-il, en essayant de la guider contre le mur. « Hein ? J’ai pas besoin d- rah, t’es trop chiante putain ! » Il la regarda, elle à genoux devant lui. Une petite boule d’appréhension et d’excitation mêlées se logea dans son ventre. Il s’était déjà retrouvé dans cette configuration, mais les rôles étaient alors inversés. Et si les positions étaient celles-ci, il n’avait pas les mêmes attributs. Un sourire amusé tira le coin de sa bouche. C’était drôle, quand même. Bizarre, mais drôle. Dans d’autres circonstances, il aurait probablement hurlé. En fait, il ne se serait jamais retrouvé dans cette situation. « Agis au lieu de parler ou je vais croire que c’est que du flan. » la défia-t-il, avant qu’elle ne s’attelât à la tâche.

Ça n’avait rien à voir avec un cunnilingus. Évidemment. L’objet du plaisir n’était pas le même, et les mouvements effectués par Alya ne s’apparentaient à ceux réalisés par ses amants que parce qu’ils convoquaient aussi les mains et la bouche. Les sensations variaient en conséquence. Elles procuraient un plaisir différent, auquel la Déchue mit fin dès qu’elle se mit à chantonner. Sorti de la transe de la délectation, Sigvald la regarda remonter vers son visage, sourcils haussés. « C’était franchement mieux quand t’avais un truc dans la bouche pour t’empêcher de l’ouvrir. Et pourtant, c’était pas si dingue. » grommela-t-il, chargé de mauvaise foi. Toutefois, un sourire vint étirer le coin gauche de sa bouche. Il disparut dès qu’elle l’embrassa. Cette femme était un problème. Il y avait quelque chose, en elle, qui attisait ses sens et son désir. Ça n’aurait pas dû. Jamais il n’avait été attiré par une femme ; toujours, il n’avait regardé que les hommes. Mais elle… Il y avait quelque chose, dans sa façon de l’aborder, de le regarder, de le toucher. Il ignorait quoi, mais c’était là ; et ça le repoussait autant que ça l’attirait. Il la regarda se placer contre la paroi, silencieux. « Je connais mieux le chemin que toi, t’en fais pas. » souffla-t-il, avant de se rapprocher d’elle. Quand il sentit sa peau épouser la sienne, son cœur se serra. Il avait vécu une scène similaire, quelques temps auparavant. Avec un homme, un homme qu’il aimait et un amour qui lui avait fait tout perdre. Sa main libre se posa sur les côtes de la femme et caressa sa tranche jusqu’à son flanc. Il inspira. Il ne fallait pas y penser. Il fallait se concentrer, sur elle et sur Ezazel Dotta. Ses doigts s’enroulèrent autour de son entrejambe, qu’il introduisit entre ses cuisses. Il posa sa paume sur sa hanche. C’était étrange, de se trouver à la place de l’autre. Il effectua un premier va-et-vient, qui lui arracha un soupir. Une image de Kaahl le frappa ; sous la douche, l’eau assombrissait encore ses cheveux noirs, et durant une seconde, juste avant de les effacer, les gouttes éparses venaient souligner les stigmates de l’amour qu’ils venaient de faire. Amestris semblait appartenir à une autre vie, et la tristesse aussi. La colère griffa son cœur. Sigvald serra les dents ; ses ongles se plantèrent dans la chair de la brune ; il s’enfonça fort et profondément. Et il recommença. Encore, encore et encore. Ses dents trouvèrent son épaule, qu’elles saisirent violemment. Ses doigts se promenaient sur elle, tant pour lui offrir du plaisir que pour évacuer l’ire qui galvanisait tout son être. Il y avait des douleurs qui ne s’oubliaient pas ; mais il pouvait essayer de les perdre en elle, avec elle. « Toujours aussi dysfonctionnelle ? » s’enquit-il entre deux puissants coups de reins. Une part de lui avait envie de la faire souffrir. Il y avait dans leur union un ersatz d’impossible, de dérangeant, d’inadéquat ; quelque chose qui faisait vriller toute sa bonne volonté et qui, en même temps, lui procurait un sentiment de plénitude qu’il détestait. Il y avait, dans leur union, des promesses interdites.



Message IV – 924 mots

Ouais ! On ira tous s'enterrer quelque part pour ne plus jamais penser à ça XD
Non mais de toute façon on est trop mauvais quand il s'agit de suivre un script. On y arrivera, mais quand, comment et pourquoi... c'est une autre affaire 8D




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Kaahl Paiberym
Mer 21 Déc 2022, 20:45



Fessetival, nuit une

Yonaka, Barns Courtney - Anthem
Comme Priam, âmes chastes s'abstenir.

Je sais que c’est mal. Je le sais. Pourtant, je n’ai aucune envie d’arrêter. Je pourrais sortir de mon silence et reprendre le contrôle. Mais je ne le ferai pas. Si j’étais moi-même, je ne l’aurais jamais touchée. Il n’y aurait eu aucune nouvelle fois, parce que cette nouvelle fois aurait signifié la faiblesse de ma résolution. La séparation exclut l’union mais peut-être que de cette union découlera une séparation différente, plus dure, plus horrible, conséquence d’un double mensonge. Peut-on vraiment aimer l’autre dans n’importe quelle configuration, lorsque les corps changent et que les mots se chargent de vulgarité ? Je n’aime pas être une femme. Alya est tout ce que je n’aime pas, tout ce que je m’interdis aussi : la perte de contrôle, la volonté de ne pas penser à demain, la liberté de vivre pleinement, l’absence de responsabilités.

J’ai toujours préféré les hommes, sans jamais désirer avoir un corps de femme. J’aime être un homme et aimer les hommes, un interdit absolu au sein de la société dans laquelle je suis né. Il vaut mieux y être pédophile qu’homosexuel. Il n’y a pas de pardon possible. Seul le secret maintient en vie ceux qui sont comme moi. Être homosexuel et Sorcier, c’est avant tout se sentir seul et, surtout, se haïr profondément. Il n’y a aucun modèle car personne ne le dit. Personne ne le murmure, même. Alors la seule possibilité est de se fondre dans la masse : avoir des relations avec des femmes puis, ensuite, se marier et engendrer des enfants. Aimer les hommes n’exclut d’ailleurs pas la volonté de fonder une famille.

Mon corps a fini par s’habituer aux femmes sans pour autant que mon esprit n’adhère à cette idée. Le désir est quelque chose de tortueux et complexe. Freyja fait partie de cette complexité. Elle est une torture, une exception qui ne devrait pas exister. J’ai appris à désirer les femmes dans la violence, désirer leur faire du mal, faute de les désirer pour elles-mêmes. Au début, je m’imaginais la défoncer puis j’ai appris à la caresser. J’ai appris à caresser, tout court. J’ai aussi appris que l’amour pouvait faire désirer l’indésirable et que lorsque l’indésirable devient désirable, il n’y a rien de plus périlleux. Je sais que malgré ma résolution à être séparé d’elle à jamais, je pourrais m’unir à elle qu’importe son apparence. L’horreur de notre relation n’a pas d’égal à mes yeux, parce que je sais qu’elle est une maladie de laquelle il m’est impossible de guérir. Je peux juste nier et fuir, jusqu’à ce qu’elle finisse par m’achever.


« Ah ouais ? On ne dirait pas pourtant. » fis-je, en cherchant à initier l’acte. La sensation était irrésistible. Je voulais juste qu’il vînt se nicher entre mes cuisses et je voulais qu’il vînt vite. L’attente était une torture, si bien que lorsqu’il entra enfin, un soupir d’accomplissement lubrique s’échappa d’entre mes lèvres. L’achèvement d’une étape marqua néanmoins l’ébauche d’une nouvelle. Je voulais glisser davantage dans la débauche, avec lui et contre lui. Contre pour nos peaux collées l’une à l’autre. Contre également pour le duel que nos deux corps ne manqueraient pas de se livrer. La pression de ses ongles et la dureté de sa pénétration m’arrachèrent un râle de plaisir obscène. Je voulais plus. Je voulais plus fort. Je voulais plus vite. Je voulais qu’il me violentât parce que la douleur était la libératrice de bien des maux. Entre la morsure de ses dents et les aller-retour de ses doigts, mon épiderme valsa d’une sensation à l’autre, le tout dans un bal d’avidité. Ma respiration devint souffle et mon souffle devint plaintes lascives. La jouissance embrasa tout mon corps, cambra mon dos et fit trembler mes cuisses.

Je lui échappai et me retournai. « J’ai connu mieux. » fis-je, davantage pour jouer que pour être désagréable. Je souris. J’aurais pu les abandonner là, lui et son érection. Pendant quelques secondes, il ne me fit plus du tout envie. Au contraire, le désir violent qu’il dégageât m’enserra. Il me dégoûta un temps, le temps pour le désir de venir à nouveau enflammer mon esprit. Mes doigts repartirent à la conquête de son sexe. Je me collai à lui et l’embrassai salement. Je voulais sentir sa respiration se mêler à la mienne. Il n’était pas assez essoufflé à mon goût. « Je vais te montrer comment on baise. » lui dis-je, en sortant de la douche sans prendre la peine de couper l’eau. L’humidité imprégna les draps lorsque je le poussai sur la largeur du lit. Mon corps fut entrainé sur le sien du fait de notre lien. J’ajustai ma domination. Mes cuisses englobèrent son bassin. J’attrapai sa queue et la fis glisser en moi, dans un mouvement lent. J’exécutai quelques va-et-vient tranquillement, pour prendre la mesure, et amenai ma main liée à la sienne entre mes cuisses. Je le fixai, de haut cette fois, avant de lui déclarer : « T’es mignon mais si tu crois que ta queue peut me faire jouir toute seule, t’es vraiment né de la dernière Paal’Maar. » Je lui souris, provoquant. « Tu peux donner des petits coups de reins si tu veux participer. C’est toujours appréciable. » ajoutai-je, comme s’il ne servait pas à grand-chose, avant de faire de ma monture l’instrument de mon propre plaisir. Il monta rapidement et une nouvelle vague de spasmes m’assaillit. Les cris rauques de ma voix s’élevèrent jusqu’à leur apogée puis se ternirent.

Je me laissai tomber à côté de lui, essoufflé et transpirant. « T’as qu’à te finir tout seul. » lui lançai-je, comme s’il ne m’importait pas. En réalité, c’était tout le contraire. Il y avait quelque chose d’étrange entre lui et moi. J’aurais déjà abandonné n’importe qui en temps normal. J’aimais sortir pour sentir l’excitation à travers le pantalon de ceux qui dansaient avec moi, leur bassin contre mes fesses. J’aimais le jeu, prendre tout ce qui me faisait envie. J’aimais qu’on me pénétrât mais je n’aimais pas remettre le couvert plus d’une fois. Lorsque je jouissais, je me cassais toujours après. Adam était une exception. Sigvald aussi. Je voulais qu’il me baisât encore, partout, de toutes les manières possibles. Je détestais ça. Je tournai les yeux vers lui. « C'est quoi ton plus grand fantasme ? Un truc que tu voudrais faire mais que tu n'avouerais pas à tes proches. » Je souris, en espérant secrètement qu'il me parlerait de Sorciers ou de Magiciens. J'avais toujours pensé qu'il y avait une attirance entre les trois peuples, nourrit au sein même de leur répulsion. « Je pourrais peut-être le réaliser partiellement. » ajoutai-je, comme si je m'apprêtais à lui faire une fleur. « Vu qu'on est bloqués ensemble, autant passer le temps comme on peut. » finis-je, pour me justifier à moi-même cette envie soudaine. « On manque clairement d'alcool ici... »

1084 mots
Je prépare la pelle  Fessetival, nuit une : je crois que je suis coincé avec un cassos... | Laëth 943930617
Un jour, peut-être !

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Jeu 22 Déc 2022, 23:25




Fessetival, nuit une

En duo | Kaahl & Freyja



« J’ai surtout jamais prétendu vouloir te faire jouir. » rétorqua-t-il, provoquant, avant de donner un premier coup de reins. La voir ainsi positionnée sur lui le troublait ; d’habitude, c’était lui, qui surplombait son partenaire, qui plongeait dans l’abîme de son regard altéré par la fièvre. Cette fois, il était aspiré vers le haut, comme tiré hors de lui-même par une force à laquelle il ne pouvait échapper. Il avait l’impression de vivre un rêve étrange, un songe au sein duquel tout se mélangeait. En était-ce un ? À chaque seconde, la réalité s’altérait. Ses fragments se disloquaient, tourbillonnaient, retombaient, s’envolaient. Les plaintes d’Alya se répercutaient contre son souffle haletant ; tout éclatait dans sa tête et tout se floutait devant ses yeux ; il perdait pieds et s’enfonçait dans la luxure qu’elle lui imposait, qu’il ne désirait pas, qu’il voulait de tout son être, à laquelle il ne se serait soustraite pour rien au monde. Il en voulait encore, il en voulait plus, il souhaitait qu’ils ne s’arrêtassent jamais. Alors, lorsqu’elle expira son dernier soupir de plaisir et se laissa tomber près de lui, un immédiat sentiment de frustration le frappa. Il s’humecta les lèvres, avant de les pincer, puis tourna la tête vers elle, les yeux plissés. « Chapeau pour le Fessetival de la Charité, vraiment. » Un sourire à la fois amer et moqueur barra ses lèvres. Il jeta un coup d’œil à son pénis. Il n’avait pas l’intention de « se finir tout seul ». Si elle refusait de l’aider, il trouverait quelqu’un d’autre désireux de s’en charger. Ce ne devrait pas être trop difficile. « Je suis sûr que si je demande à- » Elle posa ses yeux sur lui et commença à parler, si bien qu’il s’interrompit. « Mon plus grand fantasme ? » Il papillonna des paupières, avant de baisser ses prunelles sur leurs mains liées. Ses pensées se faufilaient entre ses défenses. Elles entouraient Kaahl, Jun et peut-être même Adam. Elles s’isolaient dans des impossibles et des insouhaitables. Elles se lovaient entre ce qui n’était plus et ce qui ne serait jamais. L’Ange s’exprimait, malgré lui, malgré tout. Elle subsistait et, pire que tout, l’amour qu’elle éprouvait s’imposait. Elle poussait le Réprouvé dans ses retranchements bénéfiques, là où la colère cédait la place à une tristesse abyssale.

Sigvald inspira ; l’air enfla ses poumons, qui frappèrent son cœur brisé. Ses éclats tintèrent doucement. Ça l’agaçait. Ça l’agaçait, tout ce malheur qui pesait sur ses épaules, toute cette peine dont elle était incapable de se défaire, toute cette souffrance qui lui collait à la peau comme un mauvais songe au réveil. À quoi ça servait, de pleurer un type trop con pour avoir le courage de vivre son amour ? Il méritait quelqu’un de brave, quelqu’un qui eût un cœur de réprouvé, quelqu’un qui lutterait avec lui contre les aléas de la vie. Pas un couard de Sorcier qui s’enfuyait la queue entre les jambes à la moindre contrariété. Il fronça le nez et retroussa sa lèvre supérieure. « Je ferais agenouiller un Sorcier devant moi, j’exigerais qu’il me présente des excuses pour tout ce qu’il a fait, à moi et à mon peuple, puis je lui demanderais de me prendre. Non, je le prendrais. Je le dominerais. » Le Bipolaire ramena un bras derrière sa tête et sourit, le regard fixé sur le plafond. « Je ferais en sorte qu’il se souvienne de ce moment toute sa vie. Je lui couperais peut-être une couille, ou deux. » Il rit. « Tu jouerais le Sorcier sur le point de perdre une couille ? » demanda-t-il, un sourcil arqué dans la direction d’Alya. Il n’attendait pas de réponse positive. D’une torsion du buste, le brun se retourna sur le ventre. Il bougea un peu pour ajuster sa position de sorte à ce qu’elle fût plus confortable – ces menottes étaient une plaie. « Ou peut-être que là, tout de suite, mon plus grand fantasme, c’est de couper ses deux couilles à Adam et de les lui faire bouffer pour me venger de cette merde. » Il agita son poignet, puis ramena son regard dans celui de la Déchue. « Ou de te défoncer pour me venger de ton « t’as qu’à te finir tout seul » de grosse connasse. » Il se tut, juste une seconde. « Ouais, c’est un peu rancunier, un Réprouvé. » Il déploya ses ailes et, en un battement, se propulsa sur elle. « Mais c’est peut-être le fantasme que t’es le plus à même de réaliser correctement, alors je suis assez sympa de proposer. » Un rictus narquois courba ses lèvres. « Puis t’as l’air d’avoir vachement envie de recommencer. » lança-t-il, provocateur. Sa question en disait long. « C’est quoi, ton plus grand fantasme ? Je pourrais peut-être le réaliser partiellement. Je suppose que ça implique une piscine d’alcool ? » Il se moquait, mais pas seulement. Il y avait une part de sérieux, là-dedans. Une volonté de s’unir à nouveau à elle. Un désir de chair ; un fantasme d’oubli.



Message V – 843 mots

La tombe est prête <3
Moi j'y crois !




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Ven 23 Déc 2022, 21:46



Fessetival, nuit une

Valorant - Die For You
Comme Priam, âmes chastes s'abstenir.

Je tournai les yeux vers lui. « T’es un putain de malade en fait… » dis-je, après qu’il eût terminé son histoire concernant le Sorcier. Était-ce un Sorcier en particulier ou un Sorcier qu’il piocherait dans la masse des autres Mages Noirs ? Il ne tournait pas rond. « Puis bon… pour ce qu’ils font de leurs couilles, ça ne lui manquerait pas, à ton Sorcier. » J’avais espéré quelque chose de croustillant et je me retrouvais avec une histoire de coupage de boules. Super. « Ils niquent tellement pas qu’ils doivent tous être éjaculateurs précoces ou avoir des problèmes d’érection. » Je ricanai, en imaginant Cyrius Windsor toucher une poitrine et mouiller son pantalon. Néanmoins, au lieu de m’amuser longtemps, la vision me dégoûta vite. J’eus envie de l’oublier à jamais. « Puis c’est dégueulasse, un Sorcier. J’aurais peur de chopper un phimosis ou une balanite si j’étais toi… » Pour le coup, ça serait bien fait pour lui. Si ça lui arrivait vraiment, je serais le premier à me moquer. Néanmoins, son discours me rendit songeur. Il avait dit un Sorcier. Pas une Sorcière. Un Sorcier. « Ce fantasme est à chier. » fis-je, lorsqu’il parla du Déchu. « Je veux bien qu’on se venge d’Adam mais on ne touche pas à ses attributs. De toute façon, tu t’attaquerais au patrimoine déchu. Vu qu’il a baisé tout Avalon, il appartient un peu au peuple. » fis-je, avant de soupirer. Le pire c’est que c’était sans doute vrai. Depuis le temps qu’il vivait et trempais son sexe ici et là, quatre-vingts pourcents des Déchus avaient dû y passer. « On pourrait le déclarer d’utilité publique… malheureusement. Puis t’en sais rien, parce qu’il ne t’a jamais défoncé, mais il baise vraiment bien. Si tu veux une comparaison… toi t’es le jus de pomme que tout le monde boit et lui c’est la boisson que dégustent tes Zaahin. Les Ætheri eux-mêmes se le tapent je suis sûre. » Je souris, avant qu'il n'enchaînât. Toujours charmant. « Je suis une grosse connasse ? Moi ? C’est toi qui as dit que j’étais dégueulasse je te rappelle. » soulevai-je, lorsqu’il se plaça sur moi. J’écartai les cuisses pour l’accueillir. « J’essayais juste de te faire une fleur mais tu sais, je ne me moquerai pas indéfiniment si, finalement, tu avoues que tu m’aimes plutôt bien. Un siècle ou deux, tout au plus. »

« Mon plus grand fantasme ? Voyons… » Mon sourire disparut à sa remarque. « Ouais, c'est ça, une piscine d’alcool… une piscine d’alcool dans laquelle tu ne serais pas, Sigconnard. » répondis-je, avant de réfléchir plus sérieusement à la question. « J’aimerais être un mec, baiser une Ange et me faire prendre par un Déchu en même temps. Ce serait sympa mais les Anges c’est compliqué. C’est jamais content. Y a toujours un truc qui ne va pas avec eux. Puis c’est surtout qu’il faut d’abord les faire succomber avant de pouvoir les baiser. Pas pratique. » Je perdis mes mains dans les cheveux du Réprouvé. « Mais tu dois connaître ça, puisque t’es à moitié un coincé du cul. » lui fis-je. « Sinon… J’aimerais bien qu’on change de rôle. Je me transformerais en homme, toi en femme et je te montrerais comment on fait les choses correctement. » Je lui envoyai un grand sourire moqueur. « Mais bon, comme t’es un putain de Bipolaire, je ne voudrais pas entacher ta fierté de mâle. Je suis d’accord pour dire que, de nous deux, t’as la plus grosse. Et je suis aussi d’accord pour que tu continues de me défoncer. » J’enroulai momentanément mes jambes autour de lui. « En fait, j’aimerais que tu me défonces jusqu’à ce que je meure de fatigue. Je veux que tu fasses comme Adam quand il me prend, que tu m’empêches de penser et que me fasse tout oublier. » Je reposai ma main liée sur le matelas, pour laisser davantage de jeu entre nous. L’autre se posa sur sa nuque. « Je désire que tu me le fasses oublier, lui aussi. » Je rejoignis ses lèvres, l’embrassai et m’arrachai à lui. « Je veux que tu fasses de moi tout ce que tu veux, que je sois ta chose et que tu me fasses jouir dans la douleur. Je veux te sentir plus que n’importe quoi d’autre et me concentrer sur ces sensations jusqu'à me perdre moi-même à l'intérieur d'elles. » J’approchai ma bouche de son oreille. « Fais moi l’amour jusqu’à ce que je m’évanouisse. Étrangle-moi s’il le faut. » murmurai-je. « T’as compris ? »

741 mots
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Lun 26 Déc 2022, 23:07




Fessetival, nuit une

En duo | Kaahl & Freyja



Sigvald la scruta, étonné. Une réflexion débuta son cheminement synaptique entre les neurones qui avaient survécu aux affres de l’alcool et de la couronne. C’était un fantasme peu commun. Inhabituel. Presque saugrenu. Le reste des propos d’Alya coupa court à sa suite d’idées chaotiques. Il haussa les sourcils. « Jamais content ? Mais tu t’es regardée un peu ? » Elle était culottée ; elle passait plus de temps à râler et à pester qu’à ne présenter ne serait-ce que l’ébauche d’un sourire. « Ouais c’est ça, et toi tu devais être une Ange à la base, pour être aussi grincheuse. Putain. » Il leva les yeux au ciel. Malgré lui, un sourire en coin étira ses lèvres. « Quoi ? » Le brun cligna des paupières. « Ça a rien à voir avec… Mais qu’est-ce que tu racontes ? » Elle délirait ou quoi ? Avait-elle l’habitude de se changer en homme ? Était-elle, d’ordinaire, un homme ? Avait-elle imité Adam ? N’arborait-elle pas déjà le physique d’une femme, la première fois qu’il l’avait vue, durant l’édition précédente du Fessetival ? Les pensées du Réprouvé s’embrouillaient. Il n’était pas certain de vouloir obtenir la réponse. Pas certain de sa nature non plus. Se faisait-il des idées ? Son esprit imbibé d’éthanol surinterprétait-il ce qu’elle racontait ? Ses jambes autour de sa taille le ramenèrent à l’immédiateté de l’instant. Son regard retrouva toute son acuité et se posa sur son visage. Il grogna. « Arrête de parler de lui tout le temps, tu vas finir par me faire débander. » marmonna-t-il, irrité. « Ouais, moi aussi, j’aimerais bien l’oublier. » Lui, et les deux autres aussi. Kaahl, Ezechyel. Ils tourbillonnaient autour de son cœur tels des vautours autour d’une charogne. C’était bien tout ce qu’il en restait ; une carcasse de chair putréfiée, massacrée par les crocs d’un prédateur trop féroce, qui cependant n’avait pas eu le courage de véritablement la terminer. Il l’avait laissée là, meurtrie ; dans la pénombre, le bruit de ses pas s’était mêlé à sa respiration sifflante et douloureuse, jusqu’à se fondre dedans. Ils la hantaient encore, souvent. L’amour réapparaissait toujours là où il s’était épanoui, comme un assassin revient parfois sur la scène de son crime.

Il tenta de noyer sa peine et sa haine dans le baiser d’Alya. Il voulut faire de ses lèvres une grève sur laquelle s’écrasaient toutes les vagues d’amertume et de souffrance. Sa main libre s’agrippa à nouveau à elle. Dans ce naufrage, elle était la seule épave capable de le guider. Ses mots le firent frissonner. Il aurait voulu les entendre d’une autre bouche, les prononcer près d’une autre oreille. Il pressa son bassin contre le sien, désireux malgré le reste. « Nan, je suis un peu dur de la feuille. » la rembarra-t-il. « Bien sûr que j’ai compris. » Son visage plongea dans son cou. Il la mordit, tandis que sa main libre le guidait en elle. « Fais-les moi oublier aussi. » murmura-t-il près de son lobe, avant de tirer dessus du bout des dents. Il reprit ses allers et retours, ses soupirs et ses grognements, ses caresses et ses griffures. Il s’enfonça entre ses cuisses, s’extirpa des abysses, y retourna plus profondément encore – plus rapidement, plus violemment. Naufragé, il ne remontait que pour quelques bouffées d’air, avant d’être emporté à nouveau par les bras impétueux de l’océan. Il y avait des noyades dont on ne revenait pas, et des noyades dont on ne voulait pas revenir. Sigvald se débattit tel un condamné contre la peau de son amante ; ses ongles se noircirent du sang que leurs déchirures faisaient perler sur l’épiderme blanc, sa langue apaisa les plaies que ses dents marquaient inlassablement. Ses mains effleuraient ou frappaient, la maintenaient ou la retournaient, glissaient entre ses jambes pour la faire soupirer ou enserraient sa gorge pour la faire suffoquer. Quand il la sentait prête à venir ou à partir, il relâchait toute la pression pour la jeter dans cet entre-deux impitoyable, entre la frustration et l’inconscience, entre la petite mort et l’immense vie. Il la manipulait comme l’existence le faisait si bien de tous ces méprisables humains qui grouillaient en elle. Il la heurtait et l’apaisait de la même façon ; et en se noyant dans ce qui n’était pas lui, dans ce qui ne lui appartenait pas, il s’oubliait un peu plus à chaque instant. Jusqu’à s’oublier tout à fait, les doigts puissamment crispés autour de son cou et le bassin fixé contre le sien. Lorsqu’il se retira, il n’eut que le temps de se laisser tomber sur le côté avant de s’évanouir à son tour.




Freyja ouvrit les yeux. Le ciel était parsemé d’étoiles mouvantes ; des flocons de neige qui s’abattaient sur elle, dans une danse lente et légère. Elle inspira. L’air n’était pas froid. Elle demeura quelques instants plaquée sur le sol, le cœur lourd d’un poids qu’elle préférait ignorer. Se redressant, elle regarda autour d’elle. De hautes haies parsemées de roses blanches l’entouraient. Devant elle, la végétation formait un coude. Derrière aussi. Sur les côtés, d’autres chemins s’ouvraient, çà et là. Elle se leva et commença à avancer dans le labyrinthe. Les dédales des rêves lui étaient de plus en plus coutumiers. À force de s’y perdre, elle s’en était accommodée. Chaque nuit apportait son lot d’imprévus, de contradictions, d’impossibles. C’était là que ses émotions ressurgissaient le mieux, comme propulsées dans le monde onirique par les coups trop violents de ses adversaires de combat. Les décors apocalyptiques se succédaient, les scénarios catastrophes s’enchaînaient. Elle dormait mal. Elle ne rêvait que d’un lourd écrin de solitude, ponctué de feux et de sangs. Tous ses efforts pour lui échapper se concluaient par des échecs. Il la rattrapait toujours, ici ou les yeux ouverts.

Un flocon se posa sur son épaule. Elle le regarda. Ses ailes battaient paisiblement, au rythme du souffle du ciel nocturne. L’Ange détailla le papillon, puis reporta son regard sur son environnement. Entre les flocons, plusieurs d’entre eux volaient. Elle en toucha un. Il disparut dans une éclaboussure de neige. Sans s’attarder, elle poursuivit son chemin. Au sein du monde des rêves, résister était rarement la bonne solution – pour elle, du moins. Mieux valait qu’elle pénétrât l’intrigue toute construite et tentât de la prendre à revers. Alors, elle avança, encore et encore, à la recherche de l’élément qui devait la faire réagir. N’y avait-il que ces hauts murs de végétation piqués des épines qui lacéraient son palpitant ? Devait-elle simplement affronter la pénibilité d’un temps infini dans un paysage tortueux ? Elle cessa de se le demander dès que ses yeux verts se posèrent sur une sculpture de marbre qui ressemblait à une ancienne fontaine gelée par le temps. Elle s’approcha, jusqu’à poser sa main sur la glace. Ses doigts s’enfoncèrent, et bientôt, la création l’aspira toute entière. Elle chuta, plongea, se noya ; et quand elle crut qu’elle allait mourir, un éclat blanc perça la pénombre. Les doigts de l’Ailée se refermèrent sur la main tendue. Elle fut propulsée en avant. Sa respiration lui revint brutalement, tandis que son cœur s’arrêtait dans les yeux de son vis-à-vis. La neige tombait toujours, faisant frémir les roses d’ivoire, mais un visage parfaitement connu entachait le paysage immaculé. Elle lâcha sa main, ou ce qu’elle avait cru l’être, et recula d’un pas. Le menton relevé, elle ficha sur lui un regard défiant. Mille fois, elle avait imaginé cette scène. Mille fois, elle s’était interdit de l’imaginer. Mille fois, elle avait pensé à ce qu’elle dirait ou ferait. Elle ne dit rien, ne fit rien. Mille fois, ce n’était pas assez, mais surtout, c’était trop.



Message VI – 1275 mots

C'est partiiiiiiiiiiiiiiii Fessetival, nuit une : je crois que je suis coincé avec un cassos... | Laëth 2289842337




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Mar 27 Déc 2022, 21:02



Fessetival, nuit une


L’une de mes mains rejoignit ma gorge. L’autre s’appuya sur une surface invisible mais palpable. Je fermai les yeux et restai un instant ainsi, à ravaler le sentiment qui enserrait mon cou comme Freyja l’avait enserré plus tôt de ses doigts. Je déglutis difficilement. Ce n’était pas ce que j’avais voulu. L’était-ce ? Doucement, je me mordis la lèvre. Je luttais contre mes propres réflexions. L’avais-je souhaité ? Avais-je souhaité m’enfoncer dans le déni au point de laisser l’acte advenir ? Au point de lui mentir par omission ? Qu’aurait-elle fait, Freyja, si elle avait su ? Qu’aurait fait Alya, si elle avait su ? J’avais du mal à l’envisager, elle. Elle était moi, sans l’être tout à fait. J’avais l’impression de me voir agir sans être capable d’influencer mes mouvements et mes décisions. J’avais l’impression qu’Alya cherchait à me renier, à renier tout ce que j’étais. Lorsque j’étais elle, je n’étais pas moi. Mes chaînes s’envolaient mais il ne s’agissait pas uniquement d’inhibition. Elle était autre, différente, avec un degré de conscience de ce que je représentais variable à chaque apparition. Elle avait reconnu Priam. J’avais reconnu Priam. Pourtant, elle n’avait pas envisagé une seule seconde que Sigvald pût être Freyja et, ce, alors même que je l’avais compris rapidement. En réalité, ce n’était pas mes chaînes qui s’envolaient. Alya était libre, là où j’étais muselé.

Je desserrai l’emprise de mes incisives sur ma lèvre inférieure et montai mon visage vers le plafond ouateux du rêve. De l’eau se mit à déferler des cieux oniriques. Les gouttes mouillèrent mes vêtements et les emportèrent doucement, comme s’ils n’étaient qu’aquarelles. Leur couleur tomba sur le sol, le teintant momentanément, le temps pour eux de disparaître pour de bon. J’inspirai. Des stries de liquide se frayaient un chemin dans mes cheveux, tombaient sur mes tempes et dégoulinaient dans mon cou. Mes doigts se perdirent dans la masse noire qui entourait mon visage et mon dos se colla à la paroi invisible de ma douche éphémère. La buée ne tarda pas à révéler les murs de verre. J’aurais aimé tout oublier. J’aurais aimé tout effacer. C’était impossible. Un jour, elle saurait et ce serait pire. Je n’étais pas sûr de pouvoir assumer mes actes, de l’avoir reçue ainsi entre mes cuisses, de l’avoir fait si violemment avec elle. Il y avait même des aspects auxquels je ne désirais pas penser. Le fait qu’elle eût été un homme en faisait partie. Le fait qu’elle m’eût plu ainsi m’agaçait. Elle n’était pas un homme. Elle était une femme. Je l’aimais ainsi et je ne voulais pas l’imaginer autrement. Je ne pouvais pas. Cette vision là était temporaire. Et elle ? Aimait-elle les femmes ? Je ne l’avais jamais envisagé comme étant une possibilité, le fait qu’elle pût apprécier les deux sexes. Je n'avais pas envie de l’aimer avec le corps féminin d'Alya. Y repenser contracta douloureusement mon estomac. Surtout, nous n’étions plus ensemble.

Derrière la vitre de ma douche, je vis une ombre apparaître. Vivement, je passai ma main sur le verre. Mes doigts effacèrent la buée, traçant un rectangle net. J’écarquillai les yeux lorsque je le vis. Ârès. Son regard plongea vers le sol, sans qu’il n’ouvrît la bouche. Je baissai à mon tour la tête et perçus, loin, très loin dans les profondeurs du rêve, une silhouette connue. « Freyja. » murmurai-je, en comprenant sa situation. Était-ce lui ? Il sourit. Il semblait moins impatient que lorsque nous nous étions déjà croisés dans le Monde des Songes. Je ressentis pourtant l'angoisse me tirailler. J'aurais dû l'affronter, encore, maintenant. Pourtant, sans tenir compte de ce qui aurait dû être la logique, je quittai le Sorcier, plongeant dans le lointain afin de rattraper l’Ange. Je lui tendis la main, l'attrapai, le tout dans le seul objectif de la ramener à bon port. J’avais été une épave, plus tôt. Je ne voulais plus l’être, à présent. Je ne pouvais pas la laisser faire naufrage et je le compris davantage lorsque je sentis sa peau contre la mienne. Je la tirai et nous nous retrouvâmes dans un endroit annexé par la neige. Un frisson chatouilla mon corps nu. Je la fixai quelques secondes, avant de détourner les yeux. La matière se créa autour de moi et un peignoir fait de douceur m’enveloppa, d’un blanc tirant discrètement vers un bleu très clair. Je me concentrai sur le paysage un temps qui me sembla indéfini. Je n’aurais peut-être pas dû venir. « Bien. » articulai-je, en tournant de nouveau le visage vers elle. « Je vais y aller. » murmurai-je, en frottant lentement mes mains sur le tissu de mon peignoir, au niveau de mes cuisses. Je n’avais rien à lui dire. Je ne voulais rien lui dire. Nous en avions fait assez. « Fais attention à toi. » lui soufflai-je, en sentant les secondes s’égrainer. J’avais l’impression qu’elles devenaient des minutes. Je restai immobile. Ârès essaierait-il de la tourmenter si je partais ? Peut-être que si je ne la laissais pas, ce serait pire. « Hum. Je n’aurais pas dû venir. »

804 mots

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Mer 28 Déc 2022, 21:10




Fessetival, nuit une

En duo | Kaahl & Freyja



La neige enfermait ses pieds comme la glace l’aurait fait. Ses prunelles ne quittaient pas le visage du Mage et à chaque battement de paupières, son cœur exultait des soupirs de douleur. Souvent, elle était triste. Parfois, et d’autant plus lorsqu’elle portait l’artefact réprouvé, elle était en colère. Elle l’avait été, sous les traits de Sigvald. Elle avait fantasmé sa souffrance en tant que fruit de sa vengeance. Avait-il eu peur ? Le lien entre le réel et le rêve se tissait lentement. Elle se rappelait de ses va-et-vient entre ses reins, de la férocité de leurs mouvements et des désirs de violence de celui qu’elle avait pris pour une femme. Comment n’avait-elle pas pu comprendre plus tôt ? C’était trop évident, désormais. Tout pointait vers lui. Elle n’avait rien vu. L’avait-il abusée sciemment ? Pour voir, pour rire, pour la torturer ? Elle ne le croyait pas. La Déchue était trop honnête et impulsive pour agir comme il le faisait parfois. Il s’était juste perdu. Il avait obéi à des pulsions et des envies spontanées. Il avait subi une attirance magnétique. Comme elle. Elle eut envie de rire et de crier ; rire parce que c’était incongru, crier parce qu’ils n’auraient pas dû. Malgré toutes les circonstances atténuantes, c’était un pas vers elle ; mais s’il avançait dans sa direction sans véritablement vouloir revenir, alors elle ne voulait pas de lui. Elle refusait qu’il la traînât éternellement dans son sillage. Elle espérait, toujours, et peut-être espérerait-elle pour l’éternité. Néanmoins, la cruauté de cet espoir se suffisait à elle-même. Elle n’avait pas besoin de ses hésitations. « Non. » trancha-t-elle. « C’est moi qui y vais. » C’était elle qui partirait, cette fois. Pas lui. C’était elle qui le laisserait. Seul.

Pourtant, elle ne bougea pas. Elle continua à le fixer. À ressasser la soirée. À ressasser tout le reste. Sigvald l’aurait frappé. Il aurait eu raison. Mais elle, elle le regardait et elle ne faisait rien. Elle laissait les choses enfler en elle. Elles finiraient par exploser ; un jour ou d’un instant à l’autre. Un rictus amer tordit les lèvres de l’Ange. Elle répliqua, sur un ton qu’elle voulait acerbe mais qui trahissait sa peine : « Épargne-moi tes politesses. » Qu’en avait-il à faire, qu’elle fît attention à elle ? Elle lui avait dit que sans lui, son existence perdait de son sens. Elle lui avait dit qu’après lui, il n’y aurait plus rien. Il avait essayé de la rassurer pour se rassurer lui-même. Elle avait insisté, il n’avait pas écouté. Il était quand même parti. Son choix pour l’indifférence s’était abattu sur elle. Elle voulait l’imiter, mais le froid invisible semblait engourdir ses jambes. Elle tourna la tête vers la gauche, posa ses yeux sur des roses. Il était parti, et du grand jardin qu’ils avaient commencé à cultiver entre les fleurs et les ronces, il ne lui avait laissé qu’une rose destinée à se faner dans les décombres de sa mémoire. Peu à peu, les parterres de souvenirs disparaîtraient avec ce qui s’était épanoui sur son cœur labouré, et il n’y aurait plus rien. Après lui, il n’y aurait plus rien. Parce qu’elle ne voulait de rien – elle voulait tout ce qui pourrait le lui faire oublier. « Oui. Les labyrinthes ne nous réussissent pas. » souffla-t-elle. Leur rencontre avait pris place dans un endroit semblable, juste après le premier émoi du bal. À l’époque, c’était elle qui fuyait, terrifiée. Elle l’avait d’abord fui lui, puis ses émotions, et enfin elle avait fui ses sentiments. Ça n’avait servi à rien : sa vulnérabilité l’avait frappée en pleine poitrine. Depuis qu’il avait dévoré son cœur, les rôles s’étaient inversés. Elle le scruta. Qu’avait-il cru ? Que l’amour n’était que l’un de ces nombreux complots qu’il pouvait orchestrer ? Qu’elle l’aimerait en silence, discrètement, sans jamais souffrir et crier ? Que s’il ne tombait pas amoureux, tout serait facile ? Il aurait dû savoir que les sentiments n’étaient jamais prévisibles – il aurait dû le voir en elle, cette fille malmenée par les passions de son palpitant. Il avait voulu jouer ; et au jeu de l’amour, il avait fait d’eux des perdants.

Elle inspira. Des mots gonflèrent ses poumons, mais ils ne sortirent qu’en un soupir. Elle passa une main sur son visage. Les mots d’Alya, sur sa conception de la vie et des relations, sur celle qu’elle entretenait avec Adam, tourbillonnaient dans sa tête. C’était un peu de Kaahl qui s’était exprimé, en dépit des apparences. Et peut-être que c’était ça, la vérité ? Peut-être qu’ils ne se correspondaient pas ? Que ses pleurs le faisaient fuir, et que son émotivité générale le débectait ? Que son amour pour Adam était autrement plus simple et naturel ? Elle s’en voulut, d’avoir passé outre. Elle aurait dû partir, ce jour-là. Sans se retourner. Mais elle l’aimait à en crever, alors pour pouvoir respirer, elle avait pardonné. Elle ne devait plus s’accrocher à lui. Elle devait l’ignorer. Elle devait l’oublier. Au moins jusqu’à ce que ses espérances mourussent, soit au fond d’elle-même, soit entre les mains de cet homme qu’elle aimait. Il avait tout pouvoir sur ces insensibles espoirs. Il pouvait les rendre réels, les écraser ou les faire durer. Dans le dernier cas, elle refusait de le laisser faire. Elle ne voulait plus souffrir à cause de lui. Pas plus. « Au revoir. » souffla-t-elle, avant de tourner les talons, la poitrine sciée de douleur. Elle s’enfonça dans le dédale, les bras croisés dessus. Elle n’avait pas froid, simplement la sensation que si elle ne tenait pas son buste, les fragments de son cœur allaient s’éparpiller sur la neige.

L’Ange eut le sentiment de marcher longtemps, toujours vers ce qui semblait être le Nord. Pourtant, quand elle eut la force de relever une nouvelle fois sa tête toujours alourdie de sombres pensées, la fontaine gelée était là. Lui aussi. Freyja se figea, les bras toujours en croix, les lèvres toujours scellées. Elle haïssait ce monde-là. La réalité offrait des échappatoires : dans des combats acharnés, dans une nuit sans sommeil, dans des journées trop chargées, dans l’alcool ingéré, dans la drogue inspirée, dans les corps entremêlés. Il y avait toujours des moyens de fuir les souffrances. Ici, parfois, et même quand on avait conscience des lieux, aucune escapade n’était possible. On se trouvait directement confronté au fond de son âme, qu’on le souhaitât ou non. Ses doigts se resserrèrent autour de ses avant-bras. Le vrai dédale était là, dans ce regard noisette qui aspirait son souffle.



Message VII – 1089 mots

Je sais pas où on va, mais on y va (en faisant du sur place) Fessetival, nuit une : je crois que je suis coincé avec un cassos... | Laëth 943930617
(et sans larmes, youhou)




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Kaahl Paiberym
Jeu 29 Déc 2022, 15:25



Fessetival, nuit une


Mes yeux s’ancrèrent dans ceux de l’Ange. La neige tombait entre nous. Je bougeai lentement la tête. Mes cheveux prirent en longueur. Pourquoi vouloir tant ressembler à un Magicien ? Son style ne me seyait pas. Ses tenues parfaites jusque dans les moindres détails, son hygiène irréprochable à le rendre suspect, ses cheveux toujours impeccablement coupés… il y avait quelque chose de contrariant chez Kaahl. Son Ange faisait partie de ce que je désirais saccager chez lui. Mes lèvres s’étirèrent en un sourire malsain. Il était bien dommage qu’il ne m’eût pas aidé à m’échapper de la prison dans laquelle j’avais été enfermé. À présent, il m’était redevable, alors que je ne lui devais rien. J’étais libre et ma liberté signifiait son entrave. Je serais le fléau de sa vie, et cette chose qui se trouvait en face de moi finirait par mourir sous le jeu de mes doigts. Les émotions de Laëth étaient comme un vivier pour moi. La voir me faisait envisager mille tourments. Plus je posais mes yeux sur elle, plus il m’était facile d’imaginer une mise en scène à exposer aux yeux des quidams. Un doigt par ci, sa chatte par là. Allais-je la couper en fines lamelles et l’exposer ? Allais-je ranger chaque partie de son corps dans des bocaux et les disséminer aux quatre coins du monde ? Combien de fois la violerais-je, avant qu’elle ne se pliât ? Avant qu’elle ne mourût ? Avant que son anus et son vagin ne formassent plus qu’un seul trou béant ? J’avais envie de la ravager jusqu’à ce qu’elle devînt méconnaissable, jusqu’à ce que l’amour qu’il lui portait ne pût pas lutter. Resterait-il avec elle, si son corps devenait hideux ? Si son cœur mourait ? Comment pourrais-je la torturer ? Que pourrais-je lui enfoncer dans la chair ? Quelle partie d’elle pourrais-je prélever ? « J’ai une question. » articulai-je, à son attention. « Où aimerais-tu mourir ? » Peut-être allais-je lui laisser le loisir de décider du lieu. Quant à son âge… Je me fichais du Temps. Je pouvais y voyager. Je pouvais modifier l’inviolable. Je pouvais la tuer maintenant pour moi, trois mois en arrière pour elle. J’aurais même pu la cueillir à l’aube de ses cinq ans et faire en sorte qu’ils ne se rencontrassent jamais. Bien entendu, cette option avait été depuis longtemps écartée. Elle n’aurait pas été assez jouissive. Je désirais créer le Chaos à en faire crever les Rehlas et mourir de désespoir les Maîtres du Temps. « Tu veux voir ma collection ? » demandai-je, en m’approchant. Le Rêve était de mon côté. Bientôt, je fus à quelques centimètres d’elle. J’ouvris ma main. À l’intérieur, plusieurs dents, dont certaines en morceaux, se tenaient, encore ensanglantées. Les racines avaient étrangement commencé à pourrir. « Ce sont les dents de Constantine. » avouai-je. Je me penchai vers elle. « J’étais bien obligé de les lui enlever, si je voulais forcer sa gorge… » murmurai-je. « Ne t’inquiètes pas, je ferai pareil avec toi. » Je lui caressai la joue.


Je soupirai, en tentant d’ignorer la silhouette d’Alya qui m’accompagnait en guise de reflet. Un mur de glace s’était érigé entre le labyrinthe et moi. Elle me fixait de temps à autre, allant totalement à l’encontre de la symétrie qu’exigeait sa condition dans le miroir. J'étais angoissé, sans raison. Je ne ressentais rien de logique, compte tenu de la situation, compte tenu du départ de l'Ange. J'avais la sensation d'être ailleurs, d'être une version faussée de moi-même et d'être pris dans une tourmente innommable. « Pourquoi tu persistes à être un gros con ? » demanda-t-elle. Je ne répondis pas. J’étais préoccupé. Je n’arrivais pas à me réveiller, ce qui signifiait que le rêve ne m’appartenait pas et que la personne qui le maintenait avait un contrôle plus grand que le mien sur le Monde des Songes. Je me sentais englué, comme ces Rêveurs qui subissaient les songes. Pourquoi ? « Pourquoi tu m’ignores ? Oh ! Du con ! Pourquoi tu ne retournes pas la voir ? Pourquoi tu évites d’y penser ? » Elle me fixa de nouveau, sans que je ne lui portasse l’attention qu’elle demandait. « Tu vas pleurer c’est ça, si tu penses à elle ? T’es un gros bébé en fait. » « Ferme-la. » m'entendis-je demander. La sensation fut étrange, comme si je me trouvais hors de moi. « Je ne comprends pas… Je pensais avoir repris le dessus sur lui dans le Monde des Rêves… » Elle me forçait à parler tout haut, afin de couvrir les imbécilités qu’elle débitait sur Sigvald et de pouvoir me concentrer sur le problème. Pourtant, je ne m'entendais plus réellement. Ma voix n'était qu'un son qui résonnait loin de moi. Rien de ce que je faisais ne me ressemblait. Ma pensée était enfermée dans une cage. « Est-ce qu’il s’est renforcé depuis qu’il a été libéré du Cœur Bleu ? Ou est-ce qu’on est tombé dans un endroit particulier… » Elle haussa le ton. « Oh tu m’écoutes làà ?? » « Aide-moi à réfléchir au lieu de parler pour ne rien dire ! » m’emportai-je. « Je veux bien mais je crois que tu devrais regarder là-haut. » « Je n’ai pas le temps de… » Mon regard suivit son index, pointé vers le plafond du rêve. Il semblait y avoir plusieurs étages, comme des couches successives de labyrinthes. Au-dessus de nous, Freyja était en compagnie de…

Je me retrouvai devant eux, sans avoir désiré m'y rendre. Je pris pleinement conscience de n’avoir aucun contrôle ou presque sur le Rêve lorsqu’Ârès fut le plus rapide à réagir. Je sentis sa main autour de mon cou. « Tiens tiens. » Je manquai d’air. Lui semblait parfaitement calme. Il n’y avait aucune logique. Je perdais ma maîtrise. Était-ce un cauchemar ? « Ça ne te va pas, de jouer les chevaliers blancs. » Il sourit. « Mais tu tombes bien. Nous étions justement en train de parler de fellation… » Je serrai les dents, ce qu'il m'avait fait subir revenant se greffer à ma mémoire violemment. J'étais incapable de me dégager. Il avait une emprise sur le rêve, une emprise sur moi également. Qu’avait-il fait pour se renforcer encore en si peu de temps ? Mais le Temps, justement, se courbait devant lui. Il était un casse-tête irrésoluble. Plus les secondes du présent s’accumulaient et plus il devenait puissant. Que faisait-il là ? Que voulait-il ? J’avais l’impression d’être le spectateur de ma propre impuissance. « La pauvre, je serais elle, je prierais les Ætheri pour ne jamais t’avoir rencont… » Je vis ses yeux s’écarquiller. Il me lâcha. Je tombai par terre, comme à bout de force. Une pointe noire venait de transpercer sa cage thoracique. Ma vision n’était plus nette. Un aboiement retentit. « Berlioz, sois sage. Assis ! Voilà, c’est bien ! Bon toutou ! » « Cyrius ? » m'entendis-je questionner. Le concerné tenait la lance de jais. Elle était plantée dans Ârès comme un harpon dans un poisson. La musique du rêve se fit stridente. « Vous devriez partir. » articula l’Empereur Noir, d'un ton on ne peut plus sérieux, tranchant clairement avec ce qu'il avait prononcé plus tôt. Le rêve changea. Il nous aspira vers une autre destination.

________

Le Cœur-Vert. Le ferme de ce Déchu. La nuit étoilée. Je me laissai choir dans l’herbe, sur les fesses. Mon coude se positionna sur mon genou et ma main vint soutenir mon front. Je soupirai et levai les yeux vers elle, de nouveau pleinement maître de moi-même. « Qu’est-ce que tu lui trouves, à mon père ? » demandai-je, comme si le reste n’était qu’anecdotique. Ârès était un fléau difficile à combattre. En parler ne changerait rien. Il était possible de poser des verrous aux portes pour empêcher les voleurs d’entrer. Il était possible de ne pas sortir dehors la nuit pour éviter de se faire poignarder dans des ruelles malfamées. Néanmoins, contre un voyageur du Temps, il n’y avait rien à faire hormis prier pour qu’un miracle n’advînt. Peut-être que Jun était une solution, parce qu’il ne subissait pas les caprices du Temps. Il ne les subissait plus. Si elle restait près de lui le temps de détruire mon double, peut-être qu’il n’arriverait pas à l’atteindre.

1259 mots
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