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 Fessetival, nuit une : je crois que je suis coincé avec un cassos... | Laëth

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Priam et Laëth
~ Ange ~ Niveau III ~

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◈ YinYanisé(e) le : 02/02/2018
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◈ Activité : Berger [III], traducteur [II], diplomate [I] | Soldat [III], violoncelliste [I]
Priam et Laëth
Jeu 29 Déc 2022, 22:47




Fessetival, nuit une

En duo | Kaahl & Freyja



Ce n’était pas lui. La certitude s’ancra en elle à la seconde où il bougea. Un éclat étincela dans son regard, un éclat malsain et mauvais. Ârès. Elle ne l’avait vu qu’une fois, mais le souvenir qu’il lui avait laissé était encore vif. On ne pouvait pas oublier quelqu’un comme lui. L’impression qu’il implantait dans toutes ses potentielles victimes était une marque indélébile. Même au sein du monde des rêves, une aura sombre le poursuivait. L’Ange redressa le menton, les yeux plissés. Fallait-il fuir ? Que pouvait-il, ici ? Elle en ressortirait probablement vivante, dans tous les cas. Terrorisée, sans doute. Elle se rappelait ce qu’il avait fait à Constantine et à sa fille. Elle savait quelles lueurs s’éveillaient dans les yeux de Kaahl lorsqu’il évoquait son nom. Il énumérait les soucis qu’il lui causait comme des faits similaires aux autres, mais elle le connaissait suffisamment pour discerner son appréhension. Ârès constituait un problème sérieux parce qu’il était un homme puissant, mais aussi, et surtout, parce qu’il n’œuvrait que pour le chaos. Il semblait sans attache et sans affect. Sans faiblesse affective ou émotionnelle. Les humains qui ne se souciaient de rien d’autre que de mettre à exécution leurs idéaux étaient les plus dangereux, qu’ils appartinssent au Mal comme au Bien. Cet homme-là en faisait partie, et parce qu’il savait identifier chez les autres ce qui lui faisait défaut, il souhaitait sa mort. Elle le savait, elle l’avait toujours su. Leur séparation, pour lui, ne changeait rien. Il savait – comment ? – ce que son double éprouvait encore. L’Ailée le détailla, tandis que son apparence s’altérait. À sa question, elle frissonna, mais ne répondit pas. Elle n’avait pas l’intention de mourir. Pas prochainement, et surtout pas de sa main.

Elle voulut partir ; elle se rendit compte qu’elle était coincée. Son rythme cardiaque s’accéléra. Ses yeux verts revinrent se ficher dans les siens, noirs de vice. Elle sentait son souffle sur sa peau. Malgré elle, la brune baissa le regard sur ce qu’il désirait lui montrer. Sa respiration se suspendit, et l’horreur se propagea en elle tandis qu’elle enregistrait ce qu’elle voyait et comprenait ce qu’il avait fait subir à Constantine. Elle voulut reculer pour pouvoir le frapper ; l’immobilisme la maintenait en place, telle une statue de cire condamnée à subir les effets de la flamme. « Je te tuerai avant. » articula-t-elle sèchement, tandis que sa caresse griffait sa joue. Pendant trop longtemps, elle avait confié sa protection à Kaahl. Désormais, elle prendrait les devants. Elle enquêterait sur cet homme venu d’ailleurs et elle trouverait ses limites. Dans ses prunelles, elle lisait qu’il n’arrêterait pas, qu’il n’arrêterait jamais ; si elle devait vraiment mourir, elle devait au moins mourir en essayant de lutter. Il l’effrayait, bien sûr, mais la peur ne l’avait jamais réduite au silence ou à l’inaction, au contraire. Quant à sa mort, elle ne la craignait pas. Elle ne la désirait pas, elle avait déjà ressenti ces immenses instincts de survie qui fusionnent en panique, mais jamais elle n’avait été effrayée de savoir que sa vie s’arrêterait. Les Réprouvés éduquaient leurs enfants dans la gloire de l’au-delà, et même si elle avait voulu l’oublier, sa chair s’en souvenait. « Dans un monde fini, tout a une fin, même toi. »

Lorsque Kaahl apparut, son cœur s’emballa ; il détala quand le Sorcier serra ses doigts autour de la gorge du Magicien. « Lâche-le. » exigea-t-elle, en sachant pertinemment que ses demandes demeureraient lettres mortes. L’évidence s’imposait : il les dominait tous les deux. Leur rêve, par quelques machinations indiscernables, était devenu le sien. Il était maître là où ils étaient esclaves. L’Aile d’Acier, dans son sommeil, se débattait – mais rien n’y faisait, et rien n’y aurait fait, sans l’intervention de Cyrius Windsor. Elle posa les yeux sur lui comme s’il s’agissait d’une apparition. Avant qu’elle pût véritablement réaliser ce qu’il venait de faire, ils avaient disparu.


Le paysage qui entourait la ferme d’Alaster s’étala devant elle. La brise coutumière de l’endroit s’engouffra dans ses cheveux jusqu’à pouvoir mordre sa nuque, y déclenchant un long frisson. Le ciel scintillait d’étoiles, comme durant toutes ces nuits qu’elle avait partagées avec Ezechyel. Son cœur se serra. Revenir ici était douloureux, même en rêve – peut-être d’autant plus en rêve. Finalement, c’était là le lieu de bien des pertes. Elle avait avorté de l’amour, pour le retrouver éphémèrement et le perdre en même temps. Freyja s’humecta les lèvres et ferma les paupières. Ârès n’était plus là, elle le sentait ; tout comme elle sentait la présence du Mage à ses côtés. Était-ce lui qui avait choisi cet endroit ou étaient-ils soumis aux aléas hasardeux des songes ? Un soupir franchit ses lèvres. Dans une certaine mesure, ils étaient en sécurité, ici, comme elle l’avait été dans la réalité.

Elle rouvrit les yeux et le regarda, sans répondre à sa question. Elle aurait pu prononcer de terribles mensonges destinés à le faire souffrir. Elle aurait pu le faire, par esprit de vengeance ou pour l’éloigner d’elle. Sa présence, parce qu’il lui était interdit et intouchable, lui était pénible. Freyja aurait voulu pouvoir s’asseoir près de lui et se blottir contre son torse. Elle s’assit simplement, avant d’entourer ses genoux de ses propres bras. Son menton se positionna sur ses jambes, tandis que ses iris s’égaraient dans la contemplation des étoiles. Ils les avaient admirées de nombreuses fois, après avoir éprouvé leurs corps, ou juste avant. Avec Kaahl, elle ne les avait regardées qu’une fois, perchés sur un toit d’Avalon, juste après le premier Fessetival. Ils n’avaient pas pris tout ce temps-là ensemble. Il avait l’air de courir d’une occupation à l’autre, et c’était sans doute vrai. Elle n’en faisait simplement pas partie, pas autant qu’Adam. Elle doutait que seules les compétences sexuelles évoquées par Alya le retinssent près de lui. C’était autre chose, quelque chose qu’elle ne possédait pas non plus.

L’Aile Blanche soupira à nouveau. Elle éprouvait une tristesse profonde, et cependant, d’un calme étonnant. « Je ne sais pas. » répondit-elle, honnête. « Je ne pensais pas l’aimer. C’est juste arrivé et… » Elle haussa les épaules, avant d’orienter son regard vers l’herbe tendre du pâturage. « Il devait savoir que je l’aimerai, et que je t’aimerai aussi. » murmura-t-elle. Elle avait confessé son amour à une version de lui tellement plus jeune. Ezechyel appartenait à une époque dans laquelle elle ne pouvait exister que dans ses pensées. Il avait dû grandir et vieillir sans elle, peut-être au gré de rencontres fortuites à travers le temps, sans jamais rien de plus. Quand elle était enfin née, bien plus tard, elle s’était épanouie sans lui. Et le premier homme qu’elle avait aimé, l’unique homme qu’elle avait aimé pendant longtemps, c’était son propre fils. Lui, Jun, n’avait été là que pour la pousser dans ses bras, puis ramasser les morceaux de son cœur brisé et les réassembler en les sublimant d’or. Il n’avait rien dit, rien fait, peut-être même rien attendu. L’aimait-il encore, maintenant qu’il était Æther ? Les secrets des Dieux lui échappaient, et les siens, d’autant plus. Ses nuits sans sommeil avait été ponctuées de réflexions. Chacune avait suscité plus de questions que de réponses. Elle tourna la tête vers Kaahl. Les derniers mots d’Ârès flottèrent un instant dans son esprit. « Tu aurais préféré ne jamais me rencontrer ? » demanda-t-elle.



Message VIII – 1222 mots




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Kaahl Paiberym
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Kaahl Paiberym
Dim 08 Jan 2023, 23:17



Fessetival, nuit une


Je soupirai et me laissai choir sur le sol. Mon dos rencontra l’herbe et mes cheveux s’éparpillèrent entre les brins. Je passai rapidement ma main sur mon front pour en chasser les mèches rebelles avant de la poser à côté de mon visage. Mes doigts caressèrent la verdure tandis que mes yeux s’élevaient vers les cieux, à la recherche d’étoiles susceptibles de me guider vers le bon chemin. Je les avais déjà entendues chanter mais une seule d’entre elles m’était compréhensible, une étoile blonde et empoisonnée. Silencieux, j’écoutai ses mots devenir des phrases emplies d’un sens que je ne désirais pas comprendre. Elle ne répondait pas vraiment. La chose était floue. Elle l’était pour moi aussi. Depuis, je n’avais eu de cesse de m’interroger sur cet amour, né de nulle part. Certaines vérités m’étaient connues mais avaient un goût désagréable. Jun et moi étions trop liés pour que les sentiments de Laëth fussent un hasard. Néanmoins, je n’étais pas prêt à l’envisager. Peut-être l’aimais-je à cause de lui. Peut-être l’aimais-je grâce à lui. Peut-être que, sans lui, je ne l’aurais jamais aimée. Cette possibilité me hantait car, si elle était vraie, je n’étais que le second, celui qui n’avait eu d’autre choix que de plier face aux sentiments d’un autre. Cet amour deviendrait subi. La frontière entre mon père et moi était malléable. Je le sentais. Je le sentais dès que je rencontrais une version de lui qui n’était pas un Æther. Dès qu’Ezechyel apparaissait, le lien n’en devenait que plus puissant. Je me sentais lui. Je me sentais vivre en lui. Le sentiment était désagréable mais, jusqu’ici, je l’avais supporté parce qu’il n’y avait pas que du négatif. C’était complexe. Il était à la fois terrible et fascinant, à la fois horrible et merveilleux. C’était comme n’être qu’un en deux, avoir en face de soi un reflet semblable, vivant, capable de tout comprendre. Ce sentiment, je le ressentais également avec Cyrius, dans une moindre mesure. Nos ressemblances nourrissaient notre lien. Il y avait quelque chose, quelque chose de fort qui ne souffrait d’aucune compétition. C’était inexplicable. Ce n’était pas de l’amour. C’était une forme de compréhension et d’acceptation sans concession. Tout ceci était dangereux, que ce fût avec Cyrius ou avec Jun. Davantage avec Jun.

Ma vision, qui s’était perdue dans l’immensité du ciel habité de mes pensées, retrouva sa précision lorsque j’entendis la question de l’Ange. « Tss. » fis-je, entre mes dents. « Pourquoi tu demandes ? » questionnai-je, en me redressant, piqué. Je connaissais pourtant l'origine de ce questionnement. « C’est ce que tu ressens envers moi ? » continuai-je, avant de me stopper totalement. J’entrouvris la bouche mais le silence seul en sortit. Ma réaction n’avait rien de rationnelle. Peut-être était-elle le fruit de mes propres réflexions. Combien de fois, récemment, m’étais-je dit qu’elle aurait mieux fait de ne jamais croiser mon chemin ? Combien de fois avais-je envisagé qu’il aurait été préférable que je ne croisasse pas le sien non plus ? Cependant, ces considérations étaient idiotes. Personne ne décidait. Seul le Destin imprimait nos existences sur les pages de son grand livre. Je ne voulais pas regretter. J’étais simplement en colère et cette colère se nourrissait d’une tristesse qui avait oublié comment s’apaiser. « Laisse-tomber. » finis-je par prononcer, avant de fixer mon regard droit devant moi. Le paysage était calme, en totale opposition avec le ressentiment qui tapait frénétiquement à l’intérieur de ma poitrine. « Parfois, j’aimerais encore être un Sorcier. J’aurais su comment réagir. Je t’aurais probablement enlevée et enfermée quelque part. Je t’aurais fait souffrir jusqu’à éteindre totalement mon ressentiment et t’aurais ensorcelée pour que jamais tu ne le regardes de nouveau. Mais maintenant… » Maintenant, tout était différent. Un Magicien n’aime pas comme un Sorcier. Je soupirai. « Maintenant, j’aimerais juste te détester… » Ce qui me semblait impossible. Plus j’y pensais, plus je me détestais moi-même, d’être si faible. Elle avait supporté Adam. J’étais incapable de supporter qu’elle pût aimer quelqu’un d’autre. J’avais préféré tout arrêter parce que c’était trop dur. Je n’avais rien pour me défouler. Je ne voulais pas l’enfoncer davantage. J’avais déjà conscience que la rupture l’avait ébranlée et je m’en voulais tous les jours. Je m’en voulais parce que je détestais qu’elle souffrît. Je m’en voulais parce que je l’aimais toujours. « J’aimerais juste ne plus t’aimer pour que la blessure et le manque disparaissent. » Je voulais aussi penser que je désirais qu’elle cessât de m’aimer à son tour, tout en sachant parfaitement que si un jour je venais à y croire, alors je serais en train de me mentir. « Mais je t’aime encore et je ne trouve aucune solution. » Il y en avait bien une mais elle était trop difficile. Pardonner. Accepter. Je plaçai mes bras autour de mes jambes. Peut-être le temps en était-il une également. Je ne savais pas de quoi serait fait demain mais les risques que je courais n’avaient jamais été aussi grands. Le Monarque Démoniaque savait pour Elias. Ârès était à présent libre. J’aurais pu lui dire que mon éloignement lui apporterait le plus grand bien mais je ne croyais pas que les dangers s’arrêteraient aux frontières de notre fin de relation. Surtout, l’Ange était dotée d’un savoir-faire prodigieux pour s’attirer des ennuis. Elle n’avait pas besoin de moi. « Je pourrais utiliser la magie pour t’oublier et m’apaiser mais je n’en ai pas la force. » avouai-je. La souffrance me donnait paradoxalement l’impression de l’avoir à côté de moi. Plus je pensais à elle, plus j’avais la sensation de pouvoir la toucher. Parfois, certes, je devenais fou au point de penser la haïr. J’avais envie de tout oblitérer, d’être quelqu’un d’autre, de fuir l’ensemble de ma vie. Je voulais enlever de ma mémoire l’image de mon père l’enlaçant à l’en faire gémir de plaisir. « Surtout, je suis obligé de me blâmer pour ce qui est arrivé. Mon père et moi sommes trop semblables. » C’était comme si, en tombant amoureuse de lui, elle était tombée amoureuse de moi une deuxième fois. Ou l’inverse, qu’en tombant amoureuse de moi, elle était tombée amoureuse de lui une deuxième fois. L’ordre n’avait pas d’importance. Nos vies étaient trop emmêlées et devaient l’être au-delà de mes estimations. Seul lui connaissait toute l’histoire.

1036 mots

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Priam et Laëth
Mer 11 Jan 2023, 10:08




Fessetival, nuit une

En duo | Kaahl & Freyja



Les yeux de Freyja quittèrent le tapis de verdure noircie par la nuit et blanchie par les astres. Ils se posèrent sur Kaahl, parcouru d’un élan soudain d’émotions. Son palpitant, si meurtri que parfois elle avait l’impression de ne plus l’entendre battre, s’emballa. L’aimer, c’était être le feu et aimer l’eau. C’était être un arbre et aimer les tempêtes. C’était vouloir la sécurité et sans cesse prendre des risques, quitte à tout sacrifier. Regrettait-elle ? Aurait-elle préféré ne jamais le rencontrer ? Ne jamais connaître les douceurs de l’amour, autant que ses tortures ? Y en aurait-il eu un autre pour les lui faire éprouver ? Jun ? Elle inspira, calme. Sa relation avec le Magicien était la source de pertes majeures et de bouleversements colossaux dans son existence. Sans elle… Sans elle, elle n’aurait pas perdu son frère, elle n’aurait probablement pas quitté l’armée de cette façon, elle n’aurait sans doute pas créé de Lien avec Adam, elle n’aurait jamais su qui portait la couronne des Sorciers, elle n’aurait jamais été déchirée entre deux camps, elle n’aurait pas autant souffert et espéré ; elle aurait quand même pris la vie à revers, elle aurait quand même tout fait à l’envers, mais elle aurait peut-être moins souffert. Pour cela, elle aurait dû le haïr ; et elle le haïssait, parfois. Mais souvent, elle se contentait de l’aimer. Dans le chaos qu’elle avait fait de sa vie, cet amour-là la détruisait et la sauvait à la fois. Malgré elle, il comblait sa solitude et la gonflait d’espoir ; et c’était cette Espérance qui lui faisait penser que, non, pour rien au monde elle n’aurait souhaité qu’il ne fît pas partie de sa vie. Cette espérance, et la certitude folle, juste à l’instant, que s’il en avait eu la possibilité, il ne serait pas revenu en arrière non plus. L’Ange ne dit pourtant rien. Ses yeux parlaient plus que tous les mots qu’elle aurait pu prononcer.

Elle scruta son profil. La finesse habituelle de ses traits, les touches d’expression qui, apposées telles des coups de pinceaux, venaient troubler leur paix. Ses iris dans lesquels se baignaient les astres, dans lesquels elle aurait voulu plonger. Les mèches qui tombaient sur ses tempes et qu’elle se surprenait douloureusement à avoir envie de replacer d’un geste délicat du doigt. Elle s’humecta les lèvres, avant de les pincer et de baisser le regard. L’herbe frémissait sous la caresse de la brise onirique. Ici, tout était faux et vrai à la fois, un peu comme eux. L’Ange inclina la tête pour venir appuyer sa joue contre ses genoux. Ses yeux étaient revenus sur Kaahl. Ses mots la firent souffler par le nez. Elle l’aurait haï pour ça. Il le savait, et il aurait préféré qu’elle le haït plutôt que d’affronter la vérité. La lâcheté ne constituait pas son unique tare : il pouvait aussi se montrer injuste. Rien que pour ces deux raisons, il eût été facile de le détester. Si elle ne l’avait pas aimé, elle l’aurait sans doute méprisé. Elle aurait exécré son manque de courage et son sens de l’injustice. Mais il avait soufflé sur son cœur le plus complexe des sortilèges, celui qui pouvait tout supporter et tout pardonner. Elle passa sa langue sur ses lèvres, déglutit, puis soupira. Elle demeura immobile quelques secondes, puis releva la tête et la tourna pour poser son autre joue sur le sommet de ses genoux. L’immensité du Cœur Vert s’étendait à perte de vue, jusqu’à se fondre dans la pénombre de la nuit. Kaahl parlait toujours, et Freyja l’écoutait toujours. Ses paroles se posaient délicatement dans son cœur, pareilles à des mots encrés sur les pages secrètes d’un journal intime. Elles avaient quelque chose de précieux et de cruel à la fois. Ses doigts s’enfoncèrent dans la peau de ses cuisses.

Deux démons bataillaient en elle. L’un voulait lui crier qu’il y avait une solution et qu’elle était simple. Que s’il l’aimait, il n’avait qu’à l’aimer vraiment, complètement, totalement. Il n’avait qu’à la prendre dans ses bras, la serrer contre lui et lui promettre de rester. L’autre préférait se taire. Il détestait le souvenir de leur dernière rencontre, il détestait se rappeler à quel point elle avait prié et supplié pour qu’il abandonnât l’idée de la quitter. Il en avait assez de se battre pour quelqu’un qui ne luttait pas pour elle. Baisser les bras lui paraissait moins douloureux. Tout ce qui le retenait, c’était l’espoir qui animait son contraire. Ils se le disputaient, le déchiquetaient, le déchiraient sans jamais réussir à l’anéantir. Freyja inspira. Qu’était-elle censée lui répondre ? Utilise ta magie sur nous deux, fais-nous tout oublier. Laisse-moi te soigner, laisse-moi combler le manque. Repousse-moi, ne me retiens pas. Reviens-moi, rattrape-moi. Déteste-moi. Aime-moi. Elle ne dit rien. Elle n’ouvrit même pas la bouche, de peur que des mots inconsidérés ne lui échappassent. Seul un soupir parvint à se faufiler entre ses lèvres, un soupir qui s’interrompit lorsqu’il parla de son père. Lentement, elle se redressa, et tourna son visage vers lui. Elle repensa à sa question, elle pesa ses propos ; toutes les réflexions qui l’avaient traversées ces derniers temps la frappèrent de nouveau, et enfin, sa langue se délia. « Te blâmer ? » Elle haussa les épaules. « Pourquoi ? Tu as créé ton père à ton image, peut-être ? » Un sourire désabusé étira ses lèvres, tandis qu’un faux rire sifflait entre ses narines. Elle secoua la tête. Ses prunelles montèrent vers le ciel et se perdirent dans les étoiles. « Moi, je vois vos différences. » Même si c’était plus compliqué que ça. Elle ferma les paupières et baissa légèrement la tête en avant. Un soupir fila entre ses lèvres. « Je ne sais pas pourquoi tu me dis tout ça, ni ce que tu veux entendre. » Autour de ses jambes, ses bras se desserrèrent. Elle rouvrit les yeux et les posa sur lui. « Que je te pose mille questions sur ton père et toi ? Que je te supplie encore ? Que je te mente en te disant que ça va ? Que je te hurle que je te déteste ? Que je te crie la solution ? Que je te demande de nous faire oublier ? » Freyja haussa les épaules. La fatigue l’étreignait, néanmoins, elle déplia ses jambes et se leva. Elle fit quelques pas en avant, comme si elle désirait marcher vers le firmament, puis s’arrêta. Dos à lui, elle reprit : « Je ne veux pas t’oublier et je ne veux pas que tu m’oublies non plus. » C’était le prix à payer. Elle croisa les bras sur sa poitrine, là où son cœur ricochait trop fort. « J’aurais toujours mal et tu me manqueras toujours. » Dans son esprit d’absolue, rien n’existait autrement que sous les coups de toujours ou de jamais. Il n’aimait pas quand elle parlait comme ça, elle le savait. Elle n’aimait pas quand il réinventait le monde et l’histoire comme si les sentiments n’avaient pas d’importance. « Une part de moi a envie de t’attendre et de se battre pour que tu reviennes, mais l’autre veut arrêter d’y croire et tout abandonner. » Un jour, elle serait peut-être trop en colère pour accepter de le voir revenir, s’il revenait. En un sens, il avait eu raison, la dernière fois. Le temps jouait pour beaucoup. Le reste, c’étaient la persistance et l’inconstance des sentiments. L’Ange se retourna. Elle redoutait la réponse, mais elle posa quand même la question : « Si j’abandonne, est-ce que tu me laisseras partir ? » Ses iris verts cherchèrent son regard noisette.



Message IX – 1268 mots




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Kaahl Paiberym
Mer 11 Jan 2023, 22:09



Fessetival, nuit une


Je restai silencieux. Mes mots s’étaient répercutés dans le silence, jusqu’à ce qu’elle intervînt. À présent, c’était son tour. Je n’étais pas sûr de vouloir discuter encore. La sensation était celle de l’amertume. Pourtant, celle-ci nourrissait autre chose, une émotion dangereuse. J’avais l’impression de me tenir debout en haut d’une falaise. La pointe des pieds dans le vide, le corps soumis au vent, il n’y avait qu’un pas à faire. J’étais certain d’avoir à choisir entre rester sur la terre ferme, campé sur mes positions, et m’envoler dans les cieux, quitte à me rendre compte en chemin que je ne possédais pas d’ailes. Discuter avec elle était synonyme d’hésitations. Je l’avais quitté mais je n’arrivais pas à déterminer pourquoi. Était-ce par courage ou par lâcheté ? Était-ce pour le meilleur ou était-ce pour le pire ? Était-ce pour la punir ou pour me punir ? Dans ma poitrine, des vagues successibles et floues se succédaient. Il me semblait naviguer aveuglément, à l’intérieur même de son monde à elle, un monde de sens et d’espoirs impossibles. Ma rationalité avait du mal à survivre. Elle coulait, alors même que j’avais conscience qu’elle était la seule solution. Nous en avions assez fait, ce soir. Nous avions assez donné. Peut-être fallait-il que je me fisse une raison : nous n’étions pas faits pour nous aimer. Peut-être étions-nous faits, au contraire, pour nous déchirer. Mes envies étaient contradictoires. Je désirais rire à son commentaire. Avais-je façonné mon père à mon image ? Je restai pourtant silencieux, comme absent. Je désirais l’interroger sur les fameuses différences qu’elle percevait. Néanmoins, j’avais peur de me brûler contre ses mots. Que pouvait-elle dire ? Que mon père était insupportable ? Il n’y avait que cette phrase pour le définir. Il agissait comme bon lui semblait, sans considération aucune pour le chaos qu’il créait. Ethelba devait avoir honte de moi, à désirer l’union des Mages là où lui n'avait qu'un geste à faire pour détruire l'ordre précédemment établi.

Je soupirai. Je n’avais aucune idée de ce que je voulais entendre. Peut-être le silence. Peut-être autre chose. Peut-être avais-je une idée, sans oser la formuler, que ce fût à elle ou bien à moi-même. Peut-être cette idée comportait-elle des toujours et des jamais. Plus elle parlait, plus je me sentais divisé. Il me fallait cependant m'accrocher à un unique souhait. Je décidai de souhaiter camper sur mes positions, sortir du rêve sans fauter de nouveau. Il me suffisait, pour cela, de rester immobile et muet, de la laisser murmurer au vent et de me fondre en lui. Il me suffisait de donner raison à la partie d’elle qui désirait abandonner, arrêter d’y croire. En quoi croyait-elle ? Qu’il y aurait de nouveau un nous ? Qu’après tout ce que nous avions traversé, nous pourrions de nouveau nous enlacer et nous faire confiance ? Je soupirai de nouveau. J’ignorais comment elle avait pu obtenir un artefact racial mais les données avaient drastiquement changé. Elle avait le choix, à présent. Elle n’était plus cramponnée à l’Amour. Elle s’était libérée du fardeau qui pesait sur chacun des siens. Je passai mes doigts sur mon front, dans un geste soucieux. Avait-elle déjà goûté à cette liberté ? Je fermai les yeux. Ça n’avait aucune importance. Ça ne me regardait pas. Cette soirée dans son ensemble répondait pourtant en partie à ma question. Je n’avais pas envie de croire que, malgré notre séparation, nos deux Âmes s'étaient retrouvées qu’importassent nos physiques et nos mentalités. L’histoire aurait pu être romantique en un sens, racontée avec cette vision et en occultant la personnalité d’Alya et le comportement de Sigvald. Il n’y avait malheureusement rien eu de beau. L’acte avait été désespéré. Sauvage et désespéré. Violent. Cathartique. Avais-je pour autant besoin de poésie ? Peut-être pas.

Je levai les yeux sur elle lorsqu’elle se retourna. Je savais que j’aurais dû répondre que oui, que je la laisserais partir. J’étais à l’origine de la rupture. Je l’avais souhaitée. Je l’avais fait pleurer pour arriver à ce résultat. La logique, l’honnêteté, la justice, toutes ces notions voulaient que je ne fisse pas obstruction à sa liberté. Je devais répondre oui, et m’y tenir, parce que c’était ce qui était Bien. Ce n’était que la conséquence de ce qui avait été initié. Personne ne pouvait s’éloigner de quelqu’un et exiger qu’il fût toujours là, qu’il attendît à jamais. C’était impossible, profondément égoïste. Pourtant, le rêve se tordit pour m’amener juste devant elle. J’ancrai mes yeux dans les siens. « Non. » répondis-je fermement. À l’intérieur de ma poitrine, l’adrénaline pulsait. Les émotions qui s’y mêlaient me brûlaient le cœur. Le tout était plus puissant que le reste, plus puissant que la raison, plus puissant que le Bien lui-même. Je fronçai les sourcils. Que voulait-elle d’autre ? Que je lui envoyasse mes vœux de bonheur aussi ? Je m’approchai encore. « C’est hors de question. » prononçai distinctement. Chaque syllabe m’avait semblé se détacher distinctement de ses sœurs, comme si le terme jamais était caché dans ma phrase. « Tu m’attendras. » soufflai-je. Il s’agissait de mon toujours, un toujours sur fond de rêve qui se délite. Je le sentais m’échapper. Le Monde des Songes me rejetait enfin. J’allais me réveiller avant elle. J’allais partir avant elle. Je ne lui dirais pas au revoir. Je ne lui dirais pas au revoir car je continuerais à la hanter en mon absence. « Tu as raison. Tu auras toujours mal et je te manquerai toujours. » dis-je, telle une malédiction. Il me semblait avoir retrouvé mes ténèbres : cachées au fond de mon cœur, contenues dans ce dernier. Le Rêve vola en éclats.

885 mots
Fin

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Priam et Laëth
Ven 13 Jan 2023, 11:05




Fessetival, nuit une

En duo | Kaahl & Freyja


RP lié : Si tu peux conserver ton courage.


Qu’attendait-elle ? Que voulait-elle ? Entendre « oui, je te laisserai partir » et s’en aller, le cœur brisé et les larmes aux yeux ? Entendre « non, jamais » et rester là, le cœur brûlant et la rage au ventre ? Désirait-elle la mort ou la torture ? Elle avait peur. Peur de ce qu’il dirait et de ce que cela signifierait. À sa question, il n’y avait aucune bonne réponse. Il en formula pourtant une : son « non » martela son palpitant, trop faible enclume pour résister au coup sans faillir. Elle serra les poings, ses prunelles tremblèrent. Elle ne voulait pas se démonter, pas devant lui. « Alors quoi ? » Tu me reviens ? L’espoir fou qu’il la prît dans ses bras lui déchirait la poitrine. Elle voyait bien dans ses yeux qu’il ne le ferait pas. Il n’allait rien faire de bien. Il la ferait juste souffrir, comme d’habitude. S’il l’enlaçait, ce serait pour la broyer. C’était écrit dans ses prunelles, là où régnait parfois l’amour qu’il éprouvait pour elle, là où elle aimait regarder la façon qu’il avait de la voir. Elle voulait s’y plonger encore, toujours – pour toujours.

À son « tu m’attendras » répondit un simple mouvement de tête, un hochement entre le oui et le non, un geste qui voulait dire qu’elle ne voulait pas renoncer à lui, qu’elle ne pouvait plus le faire maintenant qu’il l’avait emprisonnée, mais qu’elle refusait cette cage. Elle ne voulait pas s’y enfermer sans lui, dans cette bulle qui devait la séparer du reste du monde. Avec lui, elle pouvait tout supporter, mais seule ? Que ferait-elle de ses journées ? Fixer le plafond jusqu’à ce que ses yeux se missent à pleurer ou le fixer parce que ses yeux pleuraient et que ses larmes devaient sécher ? C’était pareil. Comment savoir si la nuit défilait ou si le jour lui avait succédé ? Comment savoir si elle était encore en vie ou si elle était déjà morte ? Il foutait l’univers sens dessus-dessous, il foutait tout à l’envers. Et elle était piégée là-dedans, dans cette tempête qu’il faisait s’abattre. Il ne lui offrait aucune échappatoire. Partout où elle pourrait espérer trouver du réconfort, son ombre planerait. À chaque fois que son cœur voudrait s’envoler, ses griffes s’y accrocheraient pour mieux l’écraser sur les rochers tranchants de son amour interdit. C’était là la nature qu’il adorait tant, celle qui ne souffrait d’aucune limite, celle qui s’octroyait tout, celle qui préférait sa souffrance à ses côtés à son bonheur loin de lui. C’était le Sorcier, celui qui l’aimait au point de perdre la raison.

« Mais tu souffriras avec moi. » répliqua-t-elle aussitôt, avec une intonation d’entre-deux. Entre réconfort et tristesse. Entre espoir et désillusion. Entre victoire et défaite. Il disparut. L’Ange se laissa choir à genoux sur l’herbe tendre. Ses doigts s’enfoncèrent dans la terre, tandis que ses muscles se gorgeaient d’émotions. Le paysage tournoya autour d’elle. Les feuilles s’arrachèrent aux arbres, les nuages au ciel et les racines à la terre. Tout se rejoignit et forma un tourbillon. En elle, les émotions battaient la mesure de sa douleur. Au loin, le tonnerre gronda. Elle se recroquevilla, les bras plaqués sur son abdomen, le front sur ses genoux. Ses yeux la brûlaient, mais aucune larme ne s’en échappait. Le temps tourna ; et de la tempête qui menaçait, il ne demeura rien. Un silence assourdissant, une prison invisible dans laquelle elle se mura. Immobile, l’Ange laissait ses émotions la traverser. Elle laissa la colère chasser la tristesse, et elle lui permit d’enfler, enfler jusqu’à ce qu’elle conquît tout, jusqu’à ce qu’il n’y eût plus que ses grondements pour résonner dans le fond de son palpitant. Elle se redressa et planta son regard sur les cieux, ces cieux témoins de tout et pour cela si détestables. Les Étoiles sont cruelles, avait dit Jun. À cet instant, elle avait l’impression de comprendre.

Un cri déchira sa poitrine ; fendit l’air, trancha les astres, brisa le rêve.

Elle avait eu raison.

Après lui, il n’y aurait plus rien.

Parce qu’il détruirait tout.



« Laëth ! Laëth ! » Je criai plus fort. Je voulais qu’elle m’entendît, que mon hurlement perçât son songe comme le sien l’avait fait du mien. « LAËTH ! » Au loin, je discernais sa silhouette. Elle s’enfonçait dans les ténèbres. « C’est moi, Adriel ! » Je tendis la main. Je voulus prendre le contrôle sur le rêve pour la rejoindre, mais rien ne se passa. J’étais dans le sien, ou à l’orée de celui-ci, et là-bas, je n’existais pas. « Dis-moi où tu es ! » Je crus la voir tourner la tête vers moi, mais avant que je pusse en être sûr, je me réveillai, haletant.

FIN



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