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Petite valse.

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Styvan se promenait dans les longues avenues colorées du fessetival. Ses yeux écarquillés exploraient chaque détail des devantures, chaque lumière des arbres, et chaque bonhomme de neige construit par des enfants heureux, avec la plus grande des insouciances. La vision des proches qui s’enlaçaient et qui rigolaient lui était agréable même si elle le rendait nostalgique de ce qu’il avait perdu en venant ici. Une fois qu’il eut sa dose d’amour, il s’écarta légèrement de la foule afin de ne pas craquer au milieu de cette dernière. Il s’assit contre le tronc d’un arbre et posa sa tête dans ses bras. Tout ce qu’il souhaitait, c'était de rentrer, car lui aussi aurait aimé enlacer Herman et Lilia. Si seulement il le pouvait. Alors qu’il commençait à sombrer dans la tristesse, une voix le ramena à la surface. « Vous êtes seul jeune homme ? » lui demanda une femme en lui déposant quelque chose sur la tête. Lorsque Styvan sortit sa poire de ses bras, il vit une jeune demoiselle rousse qui le regardait avec de beaux yeux marrons. Il regarda ce qu’elle avait mis sur son crâne, c’était un bonnet rouge. Il soupira en le remettant. « Je ne l’ai jamais autant été. » répondit-il en replongeant la tête dans ses bras. Une pression légère se posa sur son épaule et la femme qui s’était assise à ses côtés lui demanda : « Pourquoi êtes-vous seul en cette période de l’année ? » « Ma famille et mes amis sont loins. » Après un long blanc, l’inconnue se releva. « Dans ce cas, passons un moment ensemble ! » exclama-t-elle en le trainant aux abords d’un lac gelé. L’adolescent se laissa manœuvrer jusqu’à destination et regardait bêtement la rouquine sans dire un mot. Elle était rayonnante même si son teint de peau paraissait étrange. « Vous savez ce que je fais quand je suis triste. » Le vampire répondit d’une négation timide de la tête. La femme tourna sur elle-même d’une manière gracieuse et le garçon sourit instinctivement face à ce spectacle. « Quand je suis triste… Je danse ! » enchaîna-t-elle en prenant une position élégante. La danseuse entama une démonstration chorégraphique splendide. Styvan regardait ce spectacle, émerveillé par les pas de danse d’une si belle femme. Quand elle posait ses escarpins verts feuille sur le sol enneigé, les mirettes de l’adolescent brillaient de mille feux. « Et vous ? Pourquoi vous ne dansez pas ? » « Je… Je ne sais pas danser. » « Pas besoin, laissez-vous guider ! » dit-elle en tendant sa main. C’était une invitation étrange, comme si elle venait de le mettre au défi de la suivre. Il se saisit de cette dernière et une vague de chaleur réchauffa son cœur.

Il ne connaissait rien du sixième art, pourtant ses pieds et ses mains bougeaient tous seuls et guidaient parfaitement l’inconnu dans la direction à prendre. Son corps collé à celui de sa partenaire se synchronisait parfaitement à son allure et les deux commencèrent à danser et à danser sans même qu’il n’y ait de musique autour d’eux. Tout se jouait dans leurs mirettes, la scène se créait à travers le regard de l’autre. Certains passants s’arrêtaient et regardaient étrangement le duo valser, mais le vampire s’en foutait. À vrai dire, il n’avait même pas prêté attention à ces gens tant elle accaparait tout son esprit. « Pourquoi suis-je si heureux ? » dit-il en la faisant tourner sur elle-même, armé d’un grand sourire sincère. « Parce que vous dansez ! Je n’ai pas dansé avec quelqu’un depuis si longtemps ! » dit-elle en calant sa jambe dans le dos du Zvyar. La paume de sa main contre le bas de son dos, le vampire, estomaqué par son niveau stratosphérique en danse, la pencha en arrière avant d’approcher son menton de son cou. « Comment je fais ça ? Comment faites vous ? » « Ne vous posez pas de question, dansez ! »

Styvan ne savait pas depuis combien de temps ils dansaient, mais les deux partenaires commencèrent à s’essouffler. Le vampire, dans un dernier élan de force, la porta avec une facilité déconcertante. Elle était légère comme une plume. Alors, il en profita et la fit tournoyer au-dessus de lui. Pendant sa manœuvre, il perdit l’équilibre et tomba. Les deux partenaires se regardèrent et partirent en fou rire. « J’avais tellement besoin de cette danse Styvan. Merci beaucoup. » « C’est moi qui vous remercie. Je ne vous ai pas dit mon nom. Comment… » « Mon… Monsieur ? » une petite main se posa sur son épaule. Le vampire se retourna. C’était une petite fille emmitouflée dans une grosse écharpe. « Avec qui parlez-vous, Monsieur ? » L’adolescent gloussa face à sa demande et répondit : « Bah… À cette dame vo… » lorsqu’il se retourna pour lui montrer, il n’y avait plus personne. Seule la paire d’escarpin était sur le sol. Il s’empressa de la récupérer. « Excuse-moi petite, je dois y aller. » Il renifla l’air à la recherche de sa douce odeur de cannelle, mais pour une fois, son groin l’abandonna. Il lui était impossible de la retrouver. Il courut tout de même vers l’allée principale en espérant voir sa silhouette, mais rien n’y fit. Elle n’était plus là. Il regarda brièvement la paire de chaussure. Pourquoi les avait-elle oubliées ? Il fonça vers le garde le plus proche. « Est-ce que vous avez vu une femme ? Rousse ? Yeux marrons ? Elle sent la cannelle. » « Oui. Elle est entrée dans la cabane. Il y a un atelier pain d’épice qui risque de durer longtemps. » Le vampire attristé se résigna, il devait retourner espionner ses cibles. Il n’avait pas le temps d’attendre autant de temps. Il tendit la paire d’escarpin au garde. « Pouvez-vous lui remettre ça quand elle sortira ? Dites lui que c’est de la part de Styvan, son partenaire de danse. » Il crut apercevoir au loin un petit bonhomme de pain d'épice courir. Il se frotta les yeux et retourna du côté non chaste.

HIHIHIHI Je te retourne ton cadeau et uiiii bro c'était moi !

Les escarpins de l’inconnue : Cette paire d’escarpin verte feuille transforme la personne qui la porte en une danseuse exceptionnelle, capable d’ensorceler une personne avec ses pas. Son efficacité dépend du charisme et de la magie de son utilisateur. À ne pas utiliser lors d’une grande tristesse, la personne risque de danser jusqu’à l'épuisement.

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[b]Les escarpins de l’inconnue :[/b] Cette paire d’escarpin verte feuille transforme la personne qui la porte en une danseuse exceptionnelle, capable d’ensorceler une personne avec ses pas. Son efficacité dépend du charisme et de la magie de son utilisateur. À ne pas utiliser lors d’une grande tristesse, la personne risque de danser jusqu’à l'épuisement.

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