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Journal intime 1

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Objectif : Herman raconte à travers son journal intime la disparition de son meilleur ami.

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Tu m’aurais vu... Mon corps tremblait sans que je puisse y faire quoi que ce soit. Tout ça à cause d'une poche de sang posée délicatement devant moi par mon créateur. Cette saloperie me torturait depuis plus d’une heure et mes entrailles commençaient à hurler de désespoir. Je ne sentais plus rien, je n’entendais plus rien, je ne distinguais plus rien. Je n’étais plus qu’un moins que rien bavant devant une poche en plastique. Je sais. Ridicule, n'est-ce pas ? Tu t'en serais surement mieux sorti que moi. D’ailleurs, à ce moment-là, je me rappelle que je me suis demandé si elle était vraiment faîte de plastique ? Alors comme pour me soulager de ce fardeau de ne pas connaître la réponse, mes doigts, ces petits cachotiers, s’étaient rapprochés furtivement du réceptacle afin que je puisse précisément en déceler la matière. Malheureusement, je m’en suis rendu compte trop tard, mais tout cela n’était qu’un leurre de mon subconscient qui ne désirait qu’une chose : m’enfoncer ce nectar dans l’estomac. Alors, dès que mon index s'était retrouvé à proximité, je me suis retrouvé forcé à l’empoigner et à vider la poche dans ma gorge. Je sais que tu m'affirmerai de ne pas m'apitoyer sur mon sort et de me ressaisir, mais une fois de plus... j'ai échoué et mon addiction a remporté la bataille. Je sais ce qu’on dit… Une bataille, mais pas la guerre. Mais je pense bien que j'ai perdu cette guerre. Si seulement ce n’était que mon seul problème aujourd’hui.

Curieusement, après avoir vidé la poche, l’échec n’était pas la cause de mon angoisse. Car, d’habitude, lorsque j’échouais, tu rentrais tout juste de la chasse et tu étais là pour me consoler. Ensuite, nous foncions tous les deux dans le jardin afin de jouer et j’oubliais tous mes problèmes. Mais là, tu n’es tout simplement pas venu me voir. J'ai trouvé ça étrange alors après avoir attendu une trentaine de minute, je me suis levé et j’ai foncé en direction de ta chambre. Lorsque j'ai ouvert la porte de cette dernière. Je me suis rendu compte qu'elle était vide. Puis, j’ai foncé dans le jardin en pensant que tu m’y attendais pour commencer notre combat. Mais il n'y avait rien. Instinctivement, je suis allé voir dans la cabane du chat, car peut-être que tu t’étais une fois de plus endormi en le caressant. Mais  c’était vide et même le chat avait l'air de s'inquiéter de ton absence. Plus je m'enfonçais dans le manoir, plus j'éliminais les pièces et plus, je me sentais mal à l'idée qu'il te soit arrivé quelque chose pendant ta partie de chasse. J’avais comme un poids qui avait emménagé autour de mon palpitant et ce dernier avait comme voisin ce mauvais pressentiment qui ne voulait pas me quitter. Je n'ai pas voulu attendre plus longtemps à esperer que tu reviennes de toi-même alors j'ai foncé en direction de la chambre de ta mère pour lui dire que tu n’étais pas là. Elle a trouvé ça étrange, car ce n’était pas dans tes habitudes de rentrer en retard, donc, nous nous sommes mis d’accord et on allait venir te chercher quitte à y passer des heures.

J’ai enfilé une veste et des chaussures le plus rapidement possible, mais j’étais tellement pressé à l’idée de te retrouver que j’ai oublié de mettre des chaussettes et j’ai mis mon blouson à l’envers. Et déjà que tu te plaignais constamment de l’odeur de mes pieds, je n'allais pas prendre le risque de les assaisonner encore plus. Ça ne l’aurait pas fait si je t’avais tué après t’avoir sauvé. Pour palier à ce problème, je suis remonté en vitesse dans ma chambre et j’ai pris la première paire qui me passait sous la main. Lorsque je suis sorti, j’ai croisé Niklaus qui m’a demandé la raison de ma panique. Lorsque j’eus terminé mon explication, il se mit à partir dans son bureau afin d’enfiler un manteau et il s’empressa de nous accompagner. Nous sommes tous les trois sortis, gonflés à bloc à l’idée de te retrouver. Mais bon… une fois de plus. J’ai échoué.

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