Tu aurais bien répondu que toi aussi tu avais faim. Le fait étant que tu ne parlais pas du même appétit. Quoique. L'un n'empêchait pas de satisfaire l'autre. Néanmoins, s'il y avait des établissements à Avalon offrant telle possibilité, tu doutais de pouvoir trouver un équivalent ici. Tu lèves les yeux sur la devanture de la crêperie. Non, assurément rien de tel ne se cachait en ce lieu. Tu retiens un soupir déçu. Le sexe allait donc devoir attendre encore un peu. Une légère moue ennuyée au visage, tu laisses ce tracas de côté alors que la liesse de la Magicienne te contaminait avec une force impressionnante, reléguant au rang de supportable les états d'âme inassouvis de ton péché. En attente de ta crêpe, que tu voulus au chocolat, tu poses ton regard sur Nymeria avec... Affection ? Seulement ? Tu fronces des sourcils. Cette téléportation ne t'avait pas fait que du bien. Peut-être même était-ce la faute à cet Ange ? Le fourbe t'aurait-il contaminé de la mièvrerie dont vomissait sa race ? Pire encore ! Aurait-il été capable de t'infliger ce qui s'apparentait le plus à une malédiction pour toi, à savoir te rendre aussi coincé du slip et mou du gland qu'ils l'étaient ? Par Kinath, cette race était-elle réellement capable d'une telle diablerie ?! Ta crêpe enfin en main, tu commences à sérieusement t'inquiéter et te mets une gifle mentale pour essayer de te remettre les idées en place. Dans une tentative de soigner ton mal, tu visualises la Magicienne dévêtue en posant tes yeux sur elle. L'effet ne fut pas aussi efficace que tu l'eus espéré. « Hum ? Oh, eh bien c'est bien différent d'Avalon. ». En fait, Vervallée s'apparentait plus au Cœur Vert ou aux Quartiers simples qu'à la capitale en elle-même, ce qui n'était, soit dit en passant, pas si étonnant. « C'est charmant, comme on dit. » sourit-il. « Ça doit être apaisant de vivre ici. ». Un petit coin de calme reposant. Ayant cependant passé ta vie dans le bourdonnement de la Ruche, tu n'étais pas certain de pouvoir demeurer ici trop longtemps. Pas sans finir par vouloir déranger cette tranquillité caractéristique de la région. Sans parler des Magiciens eux-mêmes qui n'étaient pas pour t'aider. Entre ces dames au décolleté pigeonnant et ces messieurs à la culotte moulante, il y avait de quoi éveiller la tentation, comme à l'instant en passant devant un groupe de jeunes filles. Le temps de les dépasser, tu suis leur silhouette d'un regard que tu ne cherches pas à être discret. Plus exactement, tu campas dans la courbe de leurs seins. Une plus que les autres avait attiré ton attention, cette dernière se trouvant être particulièrement bien pourvu, et elle le savait à en constater le bijou qui dessinait parfaitement la ligne de sa poitrine et le médaillon au bout reposant délicatement entre ses seins. La joie illumina alors ton visage. Bah voilà ! Ça allait beaucoup mieux d'un coup. Ton pénis que tu sentais se durcir à l'idée de libérer cette pauvre poitrine qui devait étouffer sous son corset était un parfait témoin de ton mal disparu. « Tu sais que tu as pas besoin d'invitation pour venir, voyons. Au contraire, la surprise est bien plus excitante, tu ne trouves pas ? » rétorques-tu avant de croquer dans la pâtisserie. Parlant d'exciter, tu te voyais bien bousculer la brunette derrière ce bosquet juste-là et grignoter sa peau comme tu le faisais avec ta gourmandise, puis glisser sous son jupon pour passer ta langue entre ses cuisses avant la chevaucher entre les pâquerettes. Tu lui souris, équivoques. Tu aurais vraiment dû inviter cette Magicienne et ses copines avec. Ça aurait été amusant. « Au fait, tu sais où je peux trouver un toit pour la nuit ? J'avais pas prévu de passer dans le coin et reprendre la route à peine après être arrivé me fatigue d'avance. ». Une part de toi rêva qu'elle te proposât de loger chez elle. Tu voyais déjà ton corps emboité au sien souiller chaque recoin de sa maison dans une nuit qui ne serait absolument pas reposante, et la faire crier à en faire rougir les voisins. Peut-être même leur donner envie de faire de même. Tu les accueillerais même dans vos ébats à bras ouverts s'ils le voulaient. « Tu serais adorable. » ajouta-t-il en se rapprochant pour l'embrasser dans le cou.