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 [Q] - Les ailes

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Priam et Laëth
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Priam et Laëth
Mar 12 Juil 2022, 11:52



Unknown

Les ailes

En solo | Hélène & Kiara


RP précédent : Fraises et poissons.


Hélène attrapa sa plume et la trempa dans l’encrier. À la lueur du soir naissant, elle avait pris la décision d’écrire une lettre à son père. Elle correspondait régulièrement avec lui, Pauline et Minéphore. Souvent, elle leur adressait une missive unique, dans laquelle elle prenait soin de prendre des nouvelles de chacun. Néanmoins, il arrivait quelques fois qu’elle n’écrivît que pour Kaahl. Le rythme était assez aléatoire ; tout dépendait de son envie, des nécessités du moment et des réponses de son père. Les troubles qui avaient agité Basphel ces derniers temps – et par extension, le monde – l’avaient conduite à lui faire parvenir une lettre personnelle. Pauline et Minéphore se sentaient probablement concernés par les déboires du Baron, mais la situation ne les impactait pas aussi directement que lui.

Cher Papa,

J’espère que tu vas bien, malgré les circonstances. J’ai appris pour la guerre qu’il y a eue entre les Sorciers et les Réprouvés. À l’école, il y a eu beaucoup de confusion et de fausses rumeurs propagées par les élèves, et quelques tensions entre les rares Réprouvés qui sont ici et les étudiants sorciers. Évidemment, les professeurs ont rapidement pris la situation en main, donc tu n’as pas à t’inquiéter : tout va bien pour mes frères et sœurs et moi. Je t’écris parce qu’il y a aussi eu quelques soucis entre des Sorciers et des Anges, et c’est comme ça que j’ai appris que Laëth était prisonnière à Amestris et qu’elle avait été faite esclave. Je me suis renseignée et il paraît même qu’elle a été achetée par Jun Taiji. Comme c’est un Magicien maintenant, j’espère qu’il voudra bien la libérer rapidement…

Certains prétendaient qu’il s’agissait toujours d’un Mage Noir. Que le Grand Chaos ne pouvait pas changer du tout au tout. Qu’il resterait toujours de la noirceur en lui. Que si les Mayfair avaient vendu l’Aile d’Acier à cet homme, ce n’était pas pour faire plaisir à l’Ange ou au Marquis Paiberym. Qu’ils n’avaient aucun intérêt à la céder à un étranger qui la relaxerait aussitôt. Qu’il n’y avait pas que l’argent et le rang social qui comptait. Hélène préférait s’accrocher à des théories moins tragiques. Son côté rationnel la poussait à écouter ces hypothèses, à les retourner dans sa tête pour essayer de les comprendre, et à ne pas toutes les écarter ; mais l’affectif qui la reliait à Laëth la poussait à vouloir croire en des choses plus positives. Elle espérait que l’Ange s’en sortirait sans problème. D’après ce qu’elle avait compris, l’issue de son procès paraissait déjà miraculeuse. Ça lui avait donné envie d’apprendre le droit des différentes races des terres de Sympan. Ce serait un travail colossal, mais tellement intéressant.

En tout cas, je suis sûre qu’elle ne se laissera pas abattre et qu’elle trouvera un moyen de s’en sortir. Est-ce que tu as pu la voir depuis la fin de la guerre ?

Ici, la vie suit son cours. J’ai assisté à un super cours de botanique avec la professeure Jil il y a quelques temps. Je crois que la moitié des Magiciennes que l’on connaît serait tombées à la renverse, mais c’était intéressant. On a travaillé avec des fraises Trougloudou et des Mukashimi.

Son père avait dû travailler en même temps que Jil à Basphel. Elle se demandait comment ils s’étaient entendus. Un monde semblait les séparer ; Adam Pendragon les raccordait peut-être. Il s’était beaucoup occupé de Kaahl quand il avait été blessé à la jambe.

Est-ce que ta jambe va mieux ? C’est guéri ?

Personnellement, mes ailes me posent de moins en moins de problème. Comme je te l’avais dit, au début, c’était assez compliqué, surtout dans les couloirs. Maintenant, c’est plus simple. Je me débrouille mieux – même si je continue à faire tomber des choses sans faire exprès et à bousculer des gens – et surtout, les autres élèves ne s’attendent plus à ce que je puisse les rétracter sur commande. Il y en a toujours qui rouspètent, évidemment, mais peu importe. Ce sont les mêmes qui ne sont pas contents de voir des Humains à Basphel. Tu crois que ça va empirer quand notre anti-magie va devenir plus puissante ? Peut-être qu’on ne pourra plus étudier dans les mêmes classes que les autres ?

C’était une question qui la tracassait. Son père était puissant, si bien que les balbutiements de leur Ma’Ahid n’interféraient presque pas avec sa magie. Pour la majorité des élèves de Basphel, c’était différent. Hélène s’était même demandé s’il fallait que les jeunes Humains tentent de réprimer leur anti-magie afin de pouvoir s’intégrer. Elle en avait conclu qu’aucun d’entre eux n’avait à cacher sa spécificité et que d’un point de vue stratégique, c’était stupide. S’ils se bridaient, plus tard, ils n’auraient pas cette défense-là, la plus efficace que les Enfants de Sympan possédassent contre le reste du monde. « Hélène ! Tu viens ? » La voix la fit sursauter. « Oui, j’arrive ! » Rapidement, elle fixa une formule d’au revoir pour son père, signa sa lettre et la glissa dans une enveloppe, avant de se lever à toute vitesse, d’attraper son sac et de courir hors de son dortoir, la missive dans la main.



Message I – 862 mots




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Lana Kælaria
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Lana Kælaria
Jeu 14 Juil 2022, 22:58




Les ailes

En solo | Hélène & Kiara


RP précédent : Les Portes III.


Souvent, Kiara se demandait s’il y en avait d’autres, comme elle, à Basphel. D’autres adolescents cachés dans des sociétés qui n’étaient pas les leurs, derrière des apparences artificielles et des manières empruntées malgré eux. D’autres adolescents qui entendraient la mélodie des étoiles, qui devraient écrire le Destin au présent et forger sa voie pour le futur et dont l’existence se miraient dans les yeux de la Lune. Lors des prochaines vacances, elle irait pour la première fois à Lua Eyael, pour étudier et participer à la vie de ce peuple dont elle savait si peu de choses. Peut-être croiserait-elle des étudiants de Basphel, dont elle n’avait jamais soupçonné l’accointance ? « À quoi tu penses ? » s’enquit une voie près de son oreille. Elle cligna des yeux et se redressa, retirant son poing de sa joue. « Rien, je, euh… » Comme elle se tournait, elle croisa le regard d’Alban, qui souriait, assis à côté d’elle. Ses cheveux pâles tombaient devant ses iris verts éclairés de malice. Le rencontrerait-elle à l’université des Rehlas ? Comment le prendrait-elle, si ça arrivait ? Elle pensait qu’elle serait contente, mais peut-être qu’elle se sentirait aussi un peu trahie, qu’il ne le lui eût pas dit – et bien qu’elle sût que cette identité devait rester un secret. Ou peut-être se sentirait-elle stupide de ne pas l’avoir deviné ? Rien ne le laissait présager, dans son attitude ou ses paroles. Cela se voyait-il, chez elle ? Pouvait-on la percer facilement à jour ? Pour quelqu’un qui avait connaissance de sa race, peut-être. Les autres en ignoraient tout. C’était à la fois terrifiant et excitant de posséder un tel secret. « Toujours dans la lune, Kiara Hautvent… » Elle vira au rouge et il rit. « Bon c’est pas si étonnant de la part d’une Sirène. La lune, les marées, tout ça… » Elle sourit et baissa la tête vers la table, mais ne dit rien. Parfois, il vaut mieux se taire et laisser les autres vous extirper de votre malaise. S’il avait su à quel point elle était liée aux cieux… Une mèche de cheveux blancs coula le long de son épaule pour tomber devant son visage. Elle la ramena derrière son oreille, puis sa main courut jusqu’à son crayon, qu’elle attrapa et fit tourner entre ses doigts. « On en était où, déjà ? » - « Je te parlais du sculpteur. » - « Ah, oui ! Victor… » - « Hector. » - « Oui c’est ça, pardon, Hector. » Elle jeta un bref coup d’œil au livre posé entre eux. « Hector Dëadel. » Il acquiesça. Elle tendit son autre main et dispersa les feuilles disposées sur la table. « Et la sculpture, c’est Jun Taiji à Lumnaar’Yuvon. » Ses doigts caressèrent le papier sur lequel était reproduite l’œuvre entière, un bas-relief. Les autres représentaient des détails. « Ouaip. » fit Alban. Bientôt, ils se rendraient dans un musée dédié à l’exposition de sculptures et de quelques peintures : les élèves, répartis en binômes, devraient chacun présenter une œuvre – son auteur, son histoire et son contexte de production, la technique et les matériaux utilisés. Leur professeur d’art leur avait imposé le sculpteur mais leur avait laissé le choix entre plusieurs de ses réalisations. Kiara avait opté pour celle-ci. Drôle de choix, à la lumière des récents événements. Trop tard pour changer, cependant. Et malgré une légère appréhension, elle ne le souhaitait pas. Lorsqu’ils s’étaient trouvés face aux différentes images, elle avait eu l’impression que celle-ci l’appelait. Ses parents lui avaient recommandé de prêter attention à son intuition, parce qu’elle ne pourrait se développer que de cette façon. Elle avait suivi leurs conseils et, au regard de la bataille d’Amestris, elle ne pouvait s’empêcher de penser que ce n’était pas un hasard si elle avait choisi cette sculpture. « Il est de quel peuple, le sculpteur ? » demanda-t-elle en traçant les contours des flammes qui ravageaient les épis de blé. « Magicien, a priori. Il est décédé il y a deux cents ans. » Elle acquiesça lentement. « Pour le contexte historique, on pourra faire une ouverture sur la guerre. » - « Ouais, c’est sûr qu’on va pas pouvoir y couper. » Il y eut un silence. « Je comprends vraiment pas ce qu’ils sont allés faire là-bas… C’était évident qu’ils allaient se faire massacrer, non ? » La Rehla regarda son partenaire. Tellement évident que c’en avait été inévitable ? « Oui. » souffla-t-elle, pas plus convaincue, et l’esprit à nouveau près des étoiles. Leurs secrets l’effrayaient et l’intriguaient.



Message II – 761 mots


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Priam et Laëth
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Priam et Laëth
Ven 15 Juil 2022, 18:40



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Les ailes

En solo | Hélène & Kiara



Hélène leva le nez vers le plafond de verre. On aurait dit un kaléidoscope géant, figé à tout jamais par les mains habiles et la magie fantasque de vitraillistes. Le soleil le traversait pour draper le sol de couleurs chatoyantes. C’était comme marcher dans un immense pré de lumières ; ou plutôt comme nager dans un océan d’éclats scintillants, car le bleu, le vert et le violet nimbaient sans crainte la peau et les vêtements de tous ceux qui s’exposaient à leurs feux. Émerveillée, l’Humaine suivait son groupe, le nez en l’air. Pouvait-on construire pareilles choses sans magie ? Elle s’était déjà rendue à Utopia, mais seulement une fois. À l’époque, elle n’étudiait pas encore à Basphel, et sa garde du corps la suivait partout. Désormais, elle ne la voyait plus que pendant les vacances. Parce qu’à l’école, normalement, elle ne craignait rien. Peut-être était-ce pour cela qu’elle écrivait souvent à son père ? Pour le rassurer, pour lui certifier à demi-mot qu’il avait bien fait de les envoyer là-bas ? Elle savait qu’il s’inquiétait pour eux, et ça la peinait, parce qu’il n’y avait vraiment pas de quoi s’en faire. Basphel était sans doute l’endroit le plus sûr au monde. L’homme qui cherchait à lui faire du mal ne pourrait jamais les atteindre ici, même si on le relâchait un jour. Pas besoin de protecteurs.

Elle pensa à la première fois qu’elle avait rencontré Maxianna. C’était juste après l’accident de Constantine et de sa fille. L’adolescente ramena sa figure à hauteur habituelle et observa autour d’elle. Soudain, elle cligna des yeux, sans plus rien voir des œuvres d’art qui l’entouraient ; il lui sembla que ses pensées s’imbriquaient, et une interrogation plus dérangeante germa dans son esprit. Chacun des enfants Paiberym s’était vus attribué un garde du corps après cet épisode qui avait grandement bouleversé son père – et tout le microcosme de la maisonnée. Et si ça n’avait pas été qu’un accident ? Elle était trop jeune pour se questionner, à l’époque. Le temps avait passé et on n’en avait plus reparlé ; c’eût été cruel de rappeler à Kaahl cet épisode tragique de leurs vies, qui avaient engendré tant de souffrances chez lui. Trop petite, elle ne savait pas nommer les choses, mais elle les ressentait ; et elle avait ressenti la tristesse de son père. Elle avait fait comme tout le monde et elle avait écarté ce souvenir. Désormais, il lui revenait de façon moins factuelle et s’intégrait dans un système de connexions plus complexes. L’homme qui se faisait passer pour son père pouvait-il être à l’origine de ce qui était arrivé à Constantine et à sa fille ? Que leur était-il arrivé, exactement ? Des idées terribles la percutèrent. Hélène déglutit et le malaise qui s’était propagé dans son estomac lui serra la gorge. Son cœur pulsait vivement dans ses artères ; elle entendait son sang gronder à ses oreilles et battre ses tempes. Elle se demanda s’ils étaient vraiment en sécurité à Basphel ; si l’amie de son père s’était laissée approcher par l’imposteur, elle qui le connaissait depuis leur adolescence entre les murs de l’école, sauraient-ils voir la différence ? S’il sortait de prison et venait leur rendre visite, quelqu’un serait-il capable de l’arrêter ? Elle déglutit. Rationnalise, Hélène. Rationnalise, se morigéna-t-elle. Il y avait dix mille raisons pour lesquels l’étranger ne pourrait jamais se faire passer pour Kaahl Paiberym, même sous le regard aveugle d’Avril d’Ovipa – surtout pas sous son regard aveugle. Quant à Pauline et Minéphore, ils étaient protégés. Laëth était une guerrière reconnue. Les autres étaient aussi placés sous protection, ou suffisamment puissants pour s’en sortir. Non ? Elle repensa aux jambes brisées de son père et une nouvelle vague de panique la traversa. Un filet de sueur coula dans son dos et sa vision se flouta. Maxianna était forte aussi, mais moins que son père. Et c’était vrai pour tous les autres gardes du corps. Les surpassait-il tous, cet imposteur ? Arrête de penser comme ça. Il était en prison, bien gardé, et il ne sortirait jamais. C’était fini. Pas vrai ? Qui pourrait rendre sa liberté à un tel homme ? Mais qui pourrait le garder prisonnier ? Était-il capable de s’évader ? Pouvait-on s’enfuir de là où on l’avait jeté ? Elle avait entendu parler d’endroits si sécurisés et si dangereux que jamais personne n’en revenait. Mais si… « Hélène, ça va ? » La voix la fit presque sursauter. La blonde fixa son amie, silencieuse, puis avoua : « Je ne me sens pas très bien. » En vérité, elle était pâle comme la mort.



Message III – 768 mots




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Lana Kælaria
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Lana Kælaria
Ven 15 Juil 2022, 21:00




Les ailes

En solo | Hélène & Kiara



Tandis que son camarade parlait, Kiara observait le bas-relief. Il occupait tout un pan de mur du musée. Le visage était rendu avec une telle netteté que l’on aurait cru que le sculpteur avait été présent durant la scène. « Au centre, deux figures majeures apparaissent : à gauche, Zel’Eph Shizuo Stark, à l’époque Dovahkiin, et à droite, Jun Taiji, qui était alors Empereur Noir. » Le faciès de ce dernier ressortait tout en délicatesse. Ses pupilles, comme celles de tous les autres, étaient creusées : cette profondeur conférait au regard une vivacité paradoxale pour des statues. « Un mur de flammes les sépare pour marquer leur opposition, le fait qu’ils sont des ennemis par essence. Cependant, on note que les flammes encerclent tout le camp réprouvé qui se tient derrière Zel’Eph. Hector Dëadel a probablement souhaité marquer la position de faiblesse des Réprouvés dans cette situation. » La Rehla scruta les courbes de la pierre. En voulant se venger, les Manichéens avaient subi un contrecoup encore plus violent que ce premier sang. Elle se demandait ce qu’ils allaient devenir, désormais. Cette guerre changerait forcément quelque chose. C’était, du moins, ce que disait tout le monde. Si un seul peuple le décidait, il pourrait les éradiquer. Leur refus d’utiliser la magie paraissait de plus en plus caduc. Le monde avait bâti ses fondements dessus et naviguait dans les volutes des sortilèges de chaque peuple. « Par ailleurs, on voit que les visages de certains d’entre eux semblent déformés par la douleur : on peut en déduire qu’ils sont en train de brûler vifs. » On racontait qu’Amestris avait été entourée de flammes. Avaient-ils péri de la même façon que ces orphelins, que leurs champs de blé ? Près de deux millions de morts. Ce nombre lui donnait le vertige. « En vérité, il y a eu assez peu de morts adultes – hormis ceux présents dans l’orphelinat, dont il ne reste aucun survivant – mais il n’est pas rare que les artistes « forcent le trait » pour susciter plus d’émotions chez le spectateur : ici, la violence de la représentation appelle des ressentis comme l’écœurement et la tristesse ou comme la jubilation et la fierté, par exemple. Tout dépend de l’alignement de chacun. Parce que même si les Réprouvés paraissent souffrir, les Sorciers présents aux côtés de Jun Taiji – et qui n’étaient pas là lors de l’événement historique, comme vous l’a expliqué Kiara – resplendissent : ils sont sculptés avec noblesse et raffinement, ce qui se traduit tant dans leurs expressions que dans leurs vêtements. » Et pendant le procès de l’Ange ? Avaient-ils eu la même apparence soignée ? On disait qu’ils l’avaient humiliée avec toute la prestance dont ils étaient capables. Les vainqueurs écrivaient l’histoire – n’était-elle pas sortie indemne de son procès, pourtant ? Lana les avait traités de carpes d’eau douce : elle avait dit que les hommes Sorciers prenaient un malin plaisir à s’en prendre aux femmes alors qu’ils n’en valaient pas la moitié d’une. Même pas la moitié d’une Aile Blanche. Elle regarda Jun Taiji. Il l’avait rachetée, pied de nez supplémentaire aux Bipolaires. Tout le monde avait parlé de ce dernier affront comme d’un crachat à la figure. « Vraisemblablement, le sculpteur a fait le choix de ne pas prendre parti : il représente deux visions exagérées que les deux camps peuvent avoir d’eux-mêmes : d’un côté, les Réprouvés martyrs, et de l’autre, les Sorciers peuple suprême. Certains analystes ont même parlé de satyre et d’ironie pour décrire cette œuvre. » Il se tut et il y eut un bref silence, qui perturba Kiara. Elle revint subitement à elle et replaça son regard sur le public d’étudiants. C’était à elle de parler. Une vague de chaleur brûla ses joues. « Oui, et ça… ça coïncide avec le profil de l’artiste. Hector Dëadel a toujours été quelqu’un de discret, on sait assez peu de choses de sa vie, comme on vous l’a dit plus tôt… » Elle inspira. « Mais son travail est connu pour son caractère souvent… » L’adolescente s’humecta les lèvres. Ses mains tremblaient un peu, si bien qu’il lui était compliqué de lire ses notes : elle parvint toutefois à trouver le mot qu’elle cherchait et releva la tête. Un trouble la traversa. La sensation de ne pas être au bon endroit ? Non. Elle se racla la gorge. « Souvent caustique, surtout lorsqu’il concerne des scènes historiques. Historiques ou politiques, en fait. » Elle sourit, gênée, et replaça une mèche de cheveux derrière son oreille. « On peut conclure en disant que- » Un fracas brutal interrompit la fausse Ondine.



Message IV – 767 mots


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Priam et Laëth
Dim 24 Juil 2022, 18:24



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Les ailes

En solo | Hélène & Kiara



Gracia fit basculer son sac sur son épaule et entreprit d’ouvrir la fermeture éclair. « Tiens, j’ai pris des gâteaux, tu n’as qu’à en manger un. » À peine eut-elle fini sa phrase qu’Hélène se sentit chanceler. Sa tête se mit à tourner, vite, si vite qu’elle eut l’impression d’être une girouette prise dans la tempête. Elle imaginait un dragon métallique tournoyant follement au sommet de l’une des fermes de Vervallée, emporté par des vents contraires. Parfois, elle se demandait s’il pouvait en venir à se décrocher et à voler de ses propres ailes ; s’il était possible que le fer céda aux bourrasques son bijou planté sur le toit. Bijou ou non, elle avait été décrochée, elle, c’était certain ; et la voie des airs l’emportait, loin, ailleurs, dans un endroit inconnu. Par réflexe, elle essaya de se rattraper à la première accroche venue mais au lieu de se cramponner, elle se sentit chuter, chuter, chuter. Un violent fracas tonna, comme un coup de tonnerre – non ; comme le cri arraché au silence de cette statue captivante qu’elle avait vue en entrant dans le musée. Cet homme qui brandissait sa main devant lui : cherchait-il, lui aussi, à s’accrocher à quelque chose ? Ou à se défendre de quelqu’un, comme son père tentait de le faire ? Elle ferma les yeux avant de pouvoir trouver la réponse.

Lorsqu’elle les rouvrit, un visage était penché au-dessus d’elle. C’était la professeure d’art, Madame Capet, qui, grâce à la faible anti-magie de l’Humaine, utilisait sur elle un sort de soin. « Hélène ? Tu te sens comment ? » Encore prise dans une étrange nébuleuse, l’adolescente cligna plusieurs fois des yeux. Où était-elle ? La professeure, des statues, des tableaux… Le musée. Gracia qui la regardait avec des yeux soucieux, un groupe d’élèves intrigués, parfois inquiets ou même catastrophés… Elle se souvint être tombée. Lentement, elle acquiesça, avant de répondre : « Oui, ça va. » Madame Capet lui sourit, puis posa une main sur son avant-bras. « Ne t’inquiète pas pour la sculpture, ils ont tous les pouvoirs nécessaires pour la réparer ici. » - « La sculpture ? » Elle se retourna, perturbée. Des éclats de plâtre blanc jonchaient le sol au milieu d’une flaque de poussière. L’élève blêmit. « C’est moi qui ai fait ça ? » - « Tes ailes ont bousculé la sculpture quand tu es tombée, mais ce n’est rien. Est-ce que tu te sens de continuer la visite ou est-ce que tu veux rentrer ? » Hélène fixa la statue brisée durant encore quelques secondes. Laquelle était-ce ? Elle ne s’en rappelait même pas. Le buste de cette femme dont le nom lui échappait ? Ou celui de cet homme ? Aucune idée. « Hélène ? » Elle sursauta presque et pivota avec vivacité vers l’enseignante. Elle réalisa alors que toutes les paires d’yeux étaient braquées sur elle ; et que les visiteurs s’attardaient parfois quelques instants pour observer la scène. Des agents du musée s’approchaient déjà pour emmener les débris de l’œuvre d’art. Aucune animosité n’émanait de leurs regards, ils avaient même plutôt l’air compatissants. Se rendre compte qu’elle était au centre de l’attention la mit mal à l’aise. « Je vais continuer. » dit-elle en basculant vers l’avant et en s’appuyant sur ses mains pour se lever. La professeure Capet l’accompagna dans son effort. « Tu es sûre ? Tu t’évanouis souvent comme ça ? » Elle secoua la tête. Comme elle se remémorait vaguement les circonstances de son absence soudaine, un frisson répugnant griffa son échine. « Je me suis juste pas sentie très bien, d’un coup. » Un pli soucieux barra le front de la femme. « J’aimerais quand même que tu passes à l’infirmerie quand on rentrera, d’accord ? » Elle hocha la tête. « Oui, professeure. » - « Si tu ne te sens pas bien à nouveau, fais-le-moi savoir, d’accord ? » Une nouvelle fois, elle opina.

La professeure s’écarta et se tourna vers deux élèves, qui se tenaient légèrement à l’écart du groupe. « Allez, tout le monde reprend sa place, et vas-y, Kiara, tu peux conclure. » L’Humaine regarda la fille à qui s’adressait Madame Capet. Elle ne se souvenait même pas l’avoir vue. Son teint mat ressortait grâce au contraste apporté par ses longs cheveux blancs, qu’elle avait relevés en queue de cheval. Elle avait dû s’évanouir au beau milieu de son exposé. Ses yeux bleus dérivèrent vers le bas-relief qui se situait près des deux étudiants. Ah oui, pensa-t-elle, Lumnaar’Yuvon enflammée. Elle songea qu’elle n’avait jamais demandé à Laëth comment cela s’était passé. À l’époque, elle n’était pas née, mais peut-être connaissait-elle des gens qui avaient vécu l’attaque de Jun Taiji ? Pouvait-on vraiment garder rancune de quelque chose d’aussi vieux ? Il faudrait qu’elle interrogeât son père, pour savoir s’il en voulait encore à des personnes pour des histoires qui dataient de sa jeunesse. Il n’était pas aussi vieux que cet épisode de l’histoire, mais suffisamment âgé, sans doute, pour pouvoir répondre à cette question. « Tiens. » fit Gracia, tout près d’elle, en lui glissant un gâteau entre les doigts. Hélène coula un regard vers celui-ci puis vers sa camarade. Elle sourit. « Merci. » La peur n’avait pas disparu : elle pigmentait tout, discrète.



Message V – 883 mots




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Lana Kælaria
Lun 25 Juil 2022, 23:27




Les ailes

En solo | Hélène & Kiara



Kiara gardait le poing fermé autour de l’objet qu’elle avait ramassé. Ses yeux se promenaient sur l’œuvre que présentait le dernier groupe d’étudiants. C’était un tableau, un portrait. Il était intitulé L’Impératrice Blanche mais représentait l’Asmodée, Aria Mitsuko Taiji. Elle portait les vêtements dévolus au souverain des Mages Blancs, et était entourée de tous les emblèmes et insignes du peuple. De temps à autre, elle adressait un clin d’œil ou un sourire au spectateur. Les élèves justifiaient ce choix en le considérant comme une prise de position politique ; Edwina Nilsson était connue pour ses accointances avec un ancien monarque démoniaque et, puisque la plupart des gens ignoraient tout de son véritable visage, toutes les fantaisies étaient permises. On racontait parfois que les Empereurs Blancs et les Empereurs Noirs n’étaient en réalité qu’une seule et même personne, qu’ils constituaient chacun une face d’une même pièce ; qu’Elias Salvatore et Edwina Nilsson n’avaient rien d’étranger et tout en commun. Un peu à la manière des Réprouvés, qui jouaient incessamment entre l’ombre et la lumière. Certains prétendaient qu’il s’agissait d’Asriel Heylik ou même d’Erwan Galathiel, tant les rapports entre les deux peuples avaient été intenses des années durant. Rien ne tenait debout ; c’était un vaste pêle-mêle d’hypothèses sans queue ni tête, qui disaient tout et leur contraire. C’était, du moins, ce que disaient la plupart des professeurs, ainsi que ses parents. Elle, elle ne savait pas trop quoi en penser. Elle trouvait étrange qu’un monarque souhaitât se cacher aux yeux des gens ; et dès que cette sensation la saisissait, elle se rappelait qu’elle était tenue de masquer son essence au monde entier. Qu’était l’anonymat d’une reine face à celui de tout un peuple ?

Perdue dans ses pensées, les quelques mots de la professeure, qui les invitaient à visiter librement le musée, lui parvinrent en filigrane, comme pris dans un voile de torpeur. Sans y prêter attention, elle suivit le gros du groupe, Alban à ses côtés. Ses doigts se pressaient sans rythme contre sa paume, éprouvant les contours de sa trouvaille. Elle l’avait ramassée au pied de l’emplacement de la statue détruite par Hélène. Bizarrement, tandis qu’elle était si prudente et si respectueuse d’ordinaire, elle n’avait pas hésité une seule seconde. Elle avait presque eu l’impression que l’objet l’appelait. Qu’il lui était destiné, au moins pour un temps. Elle ne savait même pas exactement à quoi il ressemblait : elle n’avait pas pris le temps de le regarder, elle s’en était saisie telle une voleuse, et désormais, son corps refusait de relâcher les muscles de son poing.

« Regarde. » La main d’Alban effleura son bras, la reconnectant à la réalité du monde tangible. « Quoi ? » - « Le bas-relief, là. Les flammes de la vengeance. » Les yeux dorés de la Rehla se posèrent sur l’œuvre désignée par son ami. Plus petite que celle qu’ils avaient étudiée, elle était exposée en vitrine, tenue sur un socle métallique. Une lumière orangée l’éclairait par le dessous, ce qui faisait ressortir les contours mouvants des flammes léchant les remparts d’une ville. « Hector Dëadel. » lut le Magicien. Kiara ne bougea d’abord pas, puis cligna des yeux et fronça les sourcils. Pareils au feu, les protagonistes étaient animés. Des Réprouvés brandissaient leurs armes vers les murailles ; des Sorciers déversaient des sortilèges sur eux ; et derrière le mur de Bipolaires, une armée de cadavres avançaient. C’était le siège d’Amestris. « Mais je croyais qu’il était mort ? Je veux dire, avant ça. » - « Moi aussi. » - « On s’est trompés ? » - « Bah… apparemment. Enfin, toutes nos sources disaient la même chose. Alors c’est peut-être un usurpateur. Ou un homonyme. Trop bizarre, non ? » - « C’est quoi la date ? » Elle s’approcha pour lire le cartel. « Ce n’est pas daté. » lâcha-t-elle, désappointée. Alban lui répondit, penché par-dessus son épaule : « Ah ? Bizarre, parce que ça doit être récent. Ou alors il imaginait des scènes qui pourraient se passer ? Je veux dire, c’était quand même un peu bizarre que les Réprouvés ne cherchent pas à riposter pour l’incendie. » - « Oui, peut-être. » Ou peut-être qu’il était comme elle, un Rehla ? Peut-être qu’il percevait des événements qui n’avaient pas encore eu lieu – qui n’auraient pas forcément lieu – et qu’il les retranscrivait sous forme d’œuvres d’art ? Il y avait là-dedans quelque chose de poétique et de terriblement excitant.



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Lana Kælaria
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Mer 27 Juil 2022, 17:01




Les ailes

En solo | Hélène & Kiara



Kiara était demeurée encore quelques instants devant le bas-relief, avec ses questions qui lui échappaient sans cesse, et dont elle n’effleurait pas même les prémices des réponses. Elle était ignorante, et cette ignorance se doublait d’une perspicacité limitée ; elle avait tout à apprendre, sur la forme comme sur le fond. La conscience des restrictions imposées par son propre esprit, la plupart du temps, n’existait pas. Quand elle existait, la Rehla s’en formalisait rarement : elle avait toute la vie pour évoluer et il était normal de ne pas maîtriser tous les concepts et tous les sujets du monde à son âge. Mais cette fois-là, ça avait quelque chose de frustrant. Parce qu’il y avait quelque chose qui se soustrayait sans cesse à sa compréhension, quelque chose qui lui semblait important, bien qu’elle fût incapable de dire en quoi. Elle aurait aimé que ses parents fussent présents pour lui expliquer ces étrangetés ; et en même temps, elle leur en voulait de ne l’avoir pas mieux formée, et plus tôt. Pourquoi avoir attendu si longtemps ? N’aurait-il pas été plus simple qu’elle sût tout dès l’instant où elle aurait été capable de comprendre ? Elle aurait sans doute réussi à garder le secret : on la disait muette comme une huître. L’impatience la gagnait : elle rêvassait au sujet de Lua Eyael avec un empressement fiévreux.

Devant les autres œuvres d’art, cette excitation ne la quitta pas. Elle en oublia presque ce qu’elle tenait dans sa main, jusqu’à serrer son poing un peu trop fort. Alors, après s’être assurée que personne ne la regardait, elle ouvrit les doigts. Un bijou en argent trônait dans sa paume : fine sculpture à la cisaille étonnante, il dessinait deux ailes déployées. Chaque plume semblait avoir été rendue avec le plus grand soin. Là où les deux rémiges se rejoignaient, une pierre bleu-vert avait été incrustée. Des taches noirâtres abimaient l’ensemble de la pièce d’orfèvrerie, mais l’adolescente était certaine qu’un brin de nettoyage les effacerait. Son pouce courut sur les détails du bijou, avant qu’une voix dans son dos ne la fît sursauter et vivement refermer son poing. Elle se retourna : ce n’étaient que deux visiteurs, dont le feutre de la conversation, menée à voix basse, s’était ponctuée d’une exclamation plus prononcée. Elle les suivit des yeux quelques instants, avant de se rendre compte que son regard s’était instinctivement fixé sur une tête blonde, celle de l’Humaine évanouie. Son crâne était légèrement renversé en arrière : elle observait une sculpture posée sur un socle haut de plus d’un mètre trente. Il s’agissait d’un homme, presque couché sur la tranche, soutenu par la tension de son bras gauche, la main droite en l’air comme pour se protéger d’un coup ou réclamer asile ou pitié.

Kiara s’avança tranquillement, sans quitter des yeux le visage de la statue, entouré d’une épaisse tignasse bouclée. Plus elle se rapprochait, plus elle percevait les plis de souffrance qui marquaient ses traits. Des veines saillaient sa gorge et ses bras. C’était une sculpture de plâtre, le brouillon de l’artiste avant une réalisation en matériau plus précieux. Blanche comme neige, il était néanmoins évident qu’elle n’avait besoin ni de couleur ni de mouvement pour en donner l’illusion. De l’expression et de la position de l’homme émanaient une telle vivacité que l’on peinait à douter qu’il pût tout à coup s’animer. « Le Dovahkiin. » lut-elle à voix haute. Elle haussa les sourcils – il ne ressemblait pas du tout à un Réprouvé et aucune autre information n’apparaissait –, puis jeta un coup d’œil sur sa gauche. La blonde n’avait pas bougé. Quelques secondes s’écoulèrent, puis la fausse Ondine demanda : « Tu crois que c’est lequel ? » L’Humaine haussa les épaules. « Je ne sais pas. Le seul que je connaisse, c’est Zel’Eph Shizuo Stark, et il ne ressemble pas du tout à ça. » Kiara releva les yeux vers l’homme de plâtre. Il ne lui disait rien non plus. « Ça donne envie de fouiller dans les livres. Dommage que personne n’ait présenté cette statue. » Hélène acquiesça vivement. « Je demanderai à mon père, aussi. Peut-être qu’il sait. » Enfin, elle se tourna vers la Sirène. « Hélène Paiberym. » dit-elle en lui tendant la main. Son interlocutrice ne put figer son étonnement ; elle connaissait le nom et son écho se peignit en surprise sur toute sa figure. « Toi c’est Kiara, c’est ça ? » Elle hocha la tête. « Kiara Hautvent. Enchantée. » Et sa main se glissa dans la sienne, pour serrer doucement ses doigts.



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