-39%
Le deal à ne pas rater :
Pack Home Cinéma Magnat Monitor : Ampli DENON AVR-X2800H, Enceinte ...
1190 € 1950 €
Voir le deal

Partagez
 

 [Q] - Ko si lọ pada | Solo

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Isiode et Isley
~ Ange ~ Niveau III ~

~ Ange ~ Niveau III ~
◈ Parchemins usagés : 1068
◈ YinYanisé(e) le : 04/01/2016
◈ Activité : Soldats
Isiode et Isley
Ven 03 Sep 2021, 17:12



~ Le RP se passe en parallèle à Vaès et La nouvelle cavalerie de la Nith-Haiah ~

Partenaire : Me, myself and I ♪
Intrigue/Objectif : Isley rencontre un Ygdraë qui lui en apprend davantage sur la malédiction qui pèse sur Isiode. Les Orishas arrivent sur l’Île d’Orhmior.


Ce fût les premiers coups expédiés contre le battant de ma porte qui me tirèrent de mon sommeil. Presque instantanément, un grognement endormi répondit à ceux-ci alors que mes pupilles s’accommodaient aux éclats luminescents qui tapaient à la surface de mes paupières.

« Isley. Puis-je entrer? »

La voix de mon frère me guidait à travers la brume, m’émergeant du frimas matinal. Et un premier œil finit par s’ouvrir difficilement, marquant ainsi la fin du repos de cette douce nuit. Donnant l’aval à mon jumeau, je m’étirais tranquillement pendant que celui-ci traversait le seuil de l’entrée, s’arrêtant à quelques mètres de ma couche. Comme à son habitude, son visage laissait que peu transparaître le fond de sa pensée, m’obligeant à lui poser directement la question qui me taraudait l’esprit.

« Qu’est-ce qu’il y a? »

Mon timbre était indolent, languissant, et mon corps, dans un pivot, se tourna de sorte à lui faire volte-face. Dans le même temps, je glissais mes jambes hors de mes couvertures, un revers de main frottant mes paupières encore alourdies par le poids du sommeil.

« Je dois me rendre auprès d’Ōlseaga. Il y a eu une urgence à l’entrepôt. Un intrus est entré par effraction au cours de la nuit. »

Pendant une poignée de seconde, je ne sus comment réagir à la nouvelle, fixant simplement mon frère de loin. Il y avait eu effraction dans l’entrepôt? Était-ce encore dû aux Thekēra? Est-ce qu’il y avait eu affrontement entre Ōlseaga et l’un de ses semblables sur place? La suite allait me donner tort ou raison, mais sur le moment, je ne me sentis pas plus concerné que cela par l’événement. Le problème des Thekēra n’était pas encore réglé et nous attendions l’arrivée des Orishas sur Orhmior pour qu’ils puissent nous venir en aide à ce propos : il nous fallait patienter quelques jours seulement encore. À cette pensée, mes lèvres s’écartèrent doucement, ma main étouffant le bâillement qui chatouillait le fond de ma gorge. Peut-être que si je n’avais pas été autant fatigué, mon cerveau aurait aligné les points nécessaires à la compréhension de cette situation. Après tout, l’emploi du mot « intrus » aurait pu m’aiguiller sur la véritable gravité du problème : s’il ne ce n’était pas agi d’un Homme, Isiode n’aurait-il pas simplement mentionné un « Thekēra », une « créature » ou un « animal » pour introduire cet inopportun?

« La personne n’a rien volé ou détruit, mais les gardes postés devant l’entrepôt ne sont pas parvenus à l’arrêter. Elle se serait téléportée avant qu’ils aient pu faire quoi que ce soit. »

… Elle? La question dû paraître sur mon visage, puisqu’il acquiesça d’un vague signe de tête. Enfin, petit à petit l’annonce eut tôt fait de balayer le dernier voile de brouillard qui flottait encore au creux de mon esprit. Me redressant lentement, je n’eus besoin d’en demander davantage, mon frère me tournant le dos en me gratifiant d’une courte explication :

« Cela dit, elle serait partie en nous laissant un cadeau. J’en saurais davantage une fois sur place. »

Il en savait déjà beaucoup, mais avait besoin d’être à l’entrepôt pour vérifier de lui-même la véracité des propos qui lui avaient été communiqués. S’il ne le formula pas explicitement, je sus par je-ne-sais quel instinct qu’il s’agissait bien de cela.

« Tu as mangé au moins? M’enquérais-je en le voyant quitter ma chambre.

- Vite fait. »

Je soupirais, mon frère s’arrêtant quelques secondes à l’encadrement de porte.

« Également, tu as du courrier. J’ai laissé les lettres sur la table à manger. »

Et sans demander son reste, il quitta l’appartement.



Toc, toc, toc!

Je relevais la tête en direction de l’entrée de l’appartement, abandonnant la lecture de ma lettre pour me rapprocher de la porte.

« Tu as oublié quelque chose, ōrákun (mon frère)…? Oh! Excusez-moi. Je pensais que c’était mon frère qui revenait à la maison. »

Le jeune homme devant moi se pencha doucement en signe de respect, relevant la tête un peu après. Ses yeux bleus me scrutaient tranquillement, comme s’il cherchait à s’assurer de mon identité.

« Bonjour. Je suis désolé de vous déranger si tôt ce matin. Je m’appelle Tim Doroth, Recrue de la Nith-Haiah. Mon mentor m’a envoyé ici pour faire parvenir un message au Soldat Isiode Yüerell, mais… de ce que je comprends, il est parti? »

J’affirmais ses propos d’un hochement de tête. À peine arrivé, et mon frère semblait déjà être sollicité de tous les côtés.

« Il a été appelé à l’entrepôt des Thekēra, dans le Quartier des Soldats, pour une affaire urgente. »

À ces mots, les paupières de la Recrue se mirent à battre follement, pris dans un soubresaut de confusion et d’étonnement.

« Pour… l’entrepôt…? Il est vraiment parti pour l’entrepôt?

- Oui, et si vous étiez arrivé juste quelques minutes plus tôt, vous l’auriez certainement croisé. Je me tus alors, prenant connaissance de son expression figée. Est-ce qu’il y a un problème, Recrue Doroth?

- N-Non, non, je ne pense pas. Je me demande seulement comment il a obtenu l’information aussi rapidement. Je… C’est moi qui étais supposé lui communiquer le message, en réalité. Mon mentor m’a mandaté pour que je l’escorte là-bas. »

Et, à sa connaissance, il était le seul à avoir été envoyé chez nous pour transmettre l’avis. À moins que le Kērosa ait préféré remettre la tâche à quelqu’un d’autre, sans l’avoir averti au préalable? Non, non, ce serait ridicule, puisqu’il s’agissait du Kērosa lui-même, par le biais de son mentor, qui lui avait demandé d’accomplir la besogne.

« Hum… C’est bizarre, effectivement. Une idée, pourtant, germa au creux de mon esprit. Cela étant dit, il est assez proche de l’Imperio Vaughan, alors il se pourrait que celui-ci lui ai transmis le message par télépathie, sans connaître les intentions du Kērosa. »

À la lumière de cette nouvelle hypothèse, le visage de la Recrue s’éclaira doucement.

« C’est vrai… Je n’ai pas songé à cela. »

Je souris. La déception et le trouble semblaient s’être effacés de ses traits.

« Il s’agit certainement d’un malentendu. Vous devriez rejoindre votre mentor et vous assurer de la situation. »

Le jeune homme acquiesça d’un geste vigoureux, avant de me saluer à la manière des militaires de l’Armée.

« Merci beaucoup pour votre aide et encore désolé de vous avoir dérangé à une heure aussi matinale.

- Ce n’est pas un problème. Passez une belle journée, Recrue Doroth.

- À vous aussi, Soldat Yüerell. »

Cependant, une fois de retour à l’entrepôt, Tim Doroth fût accueilli par un mentor plus ou moins inquiet.

« Tim, te voilà. Où est-ce que tu étais passé? Je pensais que tu serais venu avec le Soldat Yüerell après lui avoir transmis le message.

- Ce n’est pas moi qui lui ait communiqué l’information. Quelqu’un m’a devancé… Avoua le bleu tout en scrutant son voisinage, à la recherche de quelque chose en particulier. Où est-il?

- Il est parti à Prætoria pour rencontrer les membres du Kērosa qui ont été mandaté sur l’affaire. Tu l’as manqué de peu.

- Ah. Je vois. On dirait que je suis toujours quelques minutes derrière lui. »

Appuyant son dos contre l’un des murs de l’entrepôt, l’apprenti exhala un profond soupir. Les deux surveillants se rapprochèrent de lui, le collègue de son mentor prenant la parole :

« En revanche, qui est-ce qui aurait pu lui transmettre le message avant nous?

- Je ne sais pas, mais en discutant avec son frère, il se pourrait que ce soit l’Imperio Vaughan qui lui ai parlé de la situation.

- Ah oui, c’est fort possible. »

Depuis qu’ils avaient commencé à travailler ensemble sur la gestion de l’Île d’Orhmior, il est vrai qu’Isiode et Ramiel Vaughan se côtoyaient beaucoup désormais.


1 303 mots | Post I

Ko si lọ pada, traduit du Naciaze, signifie « Aucun retour en arrière ».




It's a little price to pay for salvation
Thème I | Thème II | Thème III | Thème IV | Thème V

[Q] - Ko si lọ pada | Solo Signat20
Merci Mancy et Shanxi pour les cadeaux ♪:
Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t34283-isiode-isley-entre-
Isiode et Isley
~ Ange ~ Niveau III ~

~ Ange ~ Niveau III ~
◈ Parchemins usagés : 1068
◈ YinYanisé(e) le : 04/01/2016
◈ Activité : Soldats
Isiode et Isley
Sam 04 Sep 2021, 19:21



Quelques heures plus tard…

Isley? Est-ce que tu es toujours à la maison? Si oui, serait-il possible que tu puisses nous amener les besaces pour les courses, s’il-te-plaît? Nous les avons oubliés, Wakiya et moi, avant de partir. Nous venons à peine de nous installer au restaurant alors si jamais tu as du temps, pourrais-tu nous les amener? Sinon, ce n’est pas grave, nous retournerons à la maison pour les récupérer par nous-mêmes. Merci beaucoup! Je te revaudrais ça! Tout en écoutant sa communication mentale, je m’étais mis à zyeuter les environs de la cuisine, à la recherche des fameux sacs. Cependant, ils n’étaient plus à leur place habituelle… Hum. Les auraient-elles amener… Ah! Trouver. Les besaces se tenaient non loin de la portée d’entrée. Ren et Wakiya avaient certainement dû les transporter jusque-là et les laisser par terre, le temps de se vêtir d’une veste ou d’un léger manteau, avant de les oublier en sortant de l’appartement. Allongeant mes enjambées jusqu’à la porte d’entrée, je me penchais ensuite vers le sol, attrapant un premier sac par la sangle. Mais lorsque je m’approchais de la seconde besace, je remarquais qu’un petit intrus s’était glissé confortablement à l’intérieur. Roulé en boule, Pepito somnolait paisiblement, l’or de ses mirettes s’accrochant brièvement à mon visage.

« C’est là où tu te cachais, toi. Aller, sors de là maintenant. J’ai besoin de ce sac. »

Mais le matou ne daigna se lever sous aucun prétexte, et ce, jusqu’à ce que j’approche ma main de sa personne ô sacrée. Habituellement, c’était Raclette la petite princesse de cet appartement, mais Pepito avait, lui aussi, ses phases de noblesse, comme présentement. Néanmoins, cela ne tarda pas avant qu’il réagisse. Dans un bond, le chat s’extirpa des tissus du sac, secouant ses longs poils d’ébène d’un mouvement ample. M’excusant de l’avoir dérangé, je le gratifiais d’une rapide caresse sur le crâne, le félin ne bougeant pas quelques secondes avant de partir à la recherche d’un nouvel abri sous lequel dormir. Ayant rassemblé les besaces, je fis un dernier tour d’horizon dans la salle, m’assurant que je n’avais pas oublié quoi que ce soit, à l’instar des deux Orines. Cependant, avec ravissement, je confirmais que j’avais tout en main, et mit aussitôt les voiles hors de l’appartement, barrant la porte derrière moi.



« Bienvenue! Comment puis-je vous aider? »

La porte du commerce se referma d’elle-même dans mon dos. En portant mon regard sur ma droite, je remarquais aussitôt la silhouette d’un jeune homme qui, tenu dans les airs par Magie, semblait ranger quelques flacons sur les étagères.

« Bonjour. Hum… Suis-je bien à l’herboristerie de Dame Enora Væcielle? »

L’assistant se retourna dans ma direction, suspendant son geste par la même occasion. Il avait des oreilles effilées ainsi que des yeux d’un marron délicat. Un Ygdraë.

« Vous êtes au bon endroit, effectivement. Vous avez un rendez-vous avec ma mère? »

J’hochais de la tête. Je ne pensais pas être en retard malgré le petit détour que j’avais réalisé pour aller porter les besaces à Ren et Wakiya. D’un mouvement, le sylvestre se propulsa dans le magasin depuis les airs, quittant les environs pour se diriger vers l’arrière-boutique.

« Naleth! Cuideigin mere ùsë cewæ! » (Mère! Quelqu’un veut te voir!)

Entretemps, je m’étais rapproché du comptoir, observant l’intérieur de la boutique avec curiosité, étudiant plus qu’il en était nécessaire les différentes fioles dans lesquelles reposaient des herbes, des mixtures indéfinissables et plusieurs instruments de pétrissage et de brassage. Il y avait une diversité telle que j’aurais pu en avoir le tournis, et les fragrances qui embaumaient l’atmosphère de la boutique, certes nombreuses, se mixaient pourtant dans une harmonie qui semblait caresser mon âme.

« Bonjour. Je suis Enora Væcielle. Vous devez être Isley Yüerell? »

Rapidement, je décrochais mon regard des étagères, posant toute mon attention sur le visage de la jeune femme. Elle ne paraissait pas plus vieille que son enfant et pourtant, une étincelle dans ses yeux et l’usure que l’on devinait à ses mains nous indiquaient qu’elle avait vu passer devant ses yeux plusieurs années de vie. Derrière elle, son fils la dépassa en la contournant afin de retourner à sa besogne.

« C’est bien moi.

- Par ici, fit-elle en m’indiquant la pièce de laquelle son fils et elle venaient d’apparaître. Nous pourrons discuter tranquillement dans l’arrière-boutique. »

Nous traversâmes une première pièce rectangulaire, dans laquelle l’odeur des mixtures et des potions me parut beaucoup plus forte, concentrée. C’était certainement ici où les herboristes fabriquaient les potions personnalisées de leur clientèle. Enfin, nous arrivâmes dans le bureau de la boutique, où l’Ygdraë m’invita à la rejoindre.

« Alors, que puis-je faire pour vous? »

Je m’installais à l’assise désignée, offrant un sourire à la jeune femme.

« Je cherche des réponses à mes questions et un collègue m’a conseillé de venir vous voir. Il m’a dit que vous étiez une ancienne Prêtresse, n’est-ce pas? »

Elle opina. Doucement, l’éclat dans mes yeux parut s’obscurcir.

« Depuis combien de temps habitez-vous ici?

- Un peu plus de cinq mois.

- Avez-vous déjà entendu parlé de la tragédie qui est survenue à Orhmior durant nos explorations? Les Dix Disparus d’Orhmior? »

Elle acquiesça. Si elle ne connaissait pas l’ensemble des détails, ses oreilles n’avaient pu être hermétiques aux commérages qui s’étaient murmurés à l’endroit de mon frère. Et sur cette base, je lui expliquais la situation d’Isiode, l’inquiétude que cette première manifestation de la part de Turviel Ingvar avait engendré dans nos esprits, à tous les trois. Pourtant, de ce que j’en savais, l’esprit de la Kọjá lọ Ingvar ne semblait plus s’être manifesté avec autant de violence que cette toute première fois. Muramasa m’avait avoué, qu’une journée, Isiode s’était étrangement comporté au pied d’un buisson, ayant pressenti quelque chose, une présence, qui avait tôt fait de disparaître promptement dans les limbes. Mis à part cela, nous n’étions au courant de rien et si Isiode avait aperçu de nouveau cet esprit, il s’en était bien gardé de nous en parler. Pensive, la Væcielle se mura dans un mutisme insondable, jusqu’à chuchoter :

« Ce n’est pas le schéma habituel…

- Que voulez-vous dire?

- Êtes-vous certain qu’il s’agisse de la malédiction de l’Einhë?

- L’Einhë?

- Excusez-moi. C’est ainsi que nous nommons les esprits vengeurs elfiques.

- Je vois. Mais oui, je suis certain. Qu’est-ce que cela pourrait être d’autre? »

L’Elfe releva les yeux.

« En fait, ce que je trouve étrange, c’est que les manifestations que vous m’avez décrites ne correspondent pas au schéma habituel de la malédiction. D’ordinaire, la nature devient hostile face au coupable. Les animaux le fuient ou l’attaquent sans préavis, ses cultures, s’il en a, ne fructifient plus, les plantes tendent à vouloir le blesser et, dans la majorité des cas que nous avons répertorié, le meurtrier tombe malade, gravement malade. Pourtant, votre frère ne semble souffrir d’aucun de ces inconvénients. Ne s’occupe-t-il pas, en plus, de ces fameux Thekēra dans le Quartier des Soldats?

- C’est exact.

- Et aucun ne semble être particulièrement agressif à son endroit. Puis, à l’exception de ses troubles de sommeil…

- Selon lui, il ne s’agit pas de trouble du sommeil. Il s’est simplement… développé ainsi. Et par le passé, cela ne semblait pas le troubler plus que cela. Alors pourquoi maintenant? Et pourquoi hallucinerait-il la Kọjá lọ Ingvar après tout ce temps, s’il ne s’agit pas de son esprit?

- Peut-être que ses insomnies sont sa « maladie », murmura l’Elfe en réfléchissant. Après tout, elles ne se manifestent pas toujours physiquement. Plusieurs maladies n’affectent que ce qu’il y a ici. »

Pointant sa tempe, l’Ygdraë se tut, remarquant aisément l’inquiétude qui maquillait mon faciès.

« S’il-vous-plaît, dîtes-moi qu’il existe un moyen de briser la malédiction. Vous connaissez les circonstances qui ont mené à tout ça. Isiode ne les a pas tués par malice. Il…

- Cela, ce n’est pas à nous d’en décider. Les Dieux, seuls, sont permis de juger les actes commis à l’endroit de ceux et celles qu’ils couvent sous leurs ailes. »

Ma mâchoire se contracta, l’Ygdraë reprenant aussitôt d’une voix calme :

« Mais il y a bel et bien un moyen qui existe pour que votre frère soit pardonné aux yeux des Ætheri et de l’Einhë. »

Je sursautais sur mon siège, me redressant d’un coup.

« Dîtes-moi.

- Il devra se rendre à Melohorë pour être jugé sous le regard des Dieux, et si les Dieux le veulent, votre frère sera défait de la malédiction de l’Einhë. Toutefois… Il y avait toujours des « mais ». Il devra également renoncer à ce qu’il a de plus cher. »


1 443 mots | Post II



It's a little price to pay for salvation
Thème I | Thème II | Thème III | Thème IV | Thème V

[Q] - Ko si lọ pada | Solo Signat20
Merci Mancy et Shanxi pour les cadeaux ♪:
Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t34283-isiode-isley-entre-
Isiode et Isley
~ Ange ~ Niveau III ~

~ Ange ~ Niveau III ~
◈ Parchemins usagés : 1068
◈ YinYanisé(e) le : 04/01/2016
◈ Activité : Soldats
Isiode et Isley
Lun 06 Sep 2021, 14:47



En soirée…

En apprenant la montée en grade de mon frère, Ren et Wakiya avaient mis les bouchées doubles pour s’assurer que le repas de ce soir soit une véritable réussite. Et il le fût, les gamja qu’elles avaient cuisiné, ces saucisses piquées sur des bâtonnets, enrobées de fromage et d’une pâte frite dans l’huile, ayant été absolument délicieux. Sans mentir, je m’en étais gavé, et même s’il ne l’avait pas explicitement formulé, j’étais certain qu’Isiode avait tout autant apprécié. D’abord intrigué, il avait fini par prendre une première bouchée en toute curiosité, étudiant et dégustant les saveurs qui se mélangeaient dans sa bouche. Sur son faciès, ses sourcils s’étaient même légèrement rehaussés lorsqu’il avait perçu le fromage fondu entre ses lèvres et qu’il s’était débattu pour arracher le morceau du gamja qui le retenait prisonnier. À cette vision, Muramasa était parvenue à retenir l’éclat de rire qui chatouillait le fond de sa gorge, mais n’avait réussi à réprimer un sourire amusé, celui-ci se reflétant discrètement sur mon faciès et celui de la brunette. Pour accompagner le plat principal, les Muses avaient également préparé une salade et une mousse à la fraise, peut-être un peu trop sucrée, en raison d’un mauvais dosage de sucre lors de la réalisation de la recette. Toutefois, globalement, le repas avait été un vrai délice pour les papilles gustatives.

À présent, nous prenions le temps de nous reposer et de digérer, Isiode étant sorti de la salle de bain depuis quelques minutes seulement, laissant à qui le désirait la pièce pour se laver si besoin : la Sunano attrapa aussitôt l’occasion, disparaissant dans la salle, la vapeur de l’eau chaude s’échappant un instant de la chambre. Cheveux humides, énergiquement séchés dans le tissu de sa serviette, vêtu d’un haut léger dans lequel il semblait flotter et d’un pantalon tout aussi ample, Isiode nous rejoignis dans le salon. Immédiatement, il sentit que quelque chose clochait, son pas se suspendant alors que son visage pivotait dans notre direction. Étrangement silencieux, nous le fixâmes attentivement, Ren et moi. Elle avait abandonné les affections qu’elle prodiguait à Pepito, tandis que je venais de déposer, sur le coin de la table basse, un livre sur la Magie de renforcement.

« … J’ai quelque chose sur le visage? S’enquit-il en délaissant le séchage de ses cheveux.

- Est-ce que nous pouvons te parler un instant? »

Pendant une poignée de secondes, mon frère cessa tout mouvement, interdit et vigilant. Le saphir de ses mires nous analysait tour à tour jusqu’à se détourner complètement de notre personne, fixant la porte de la salle de bain qu’il avait abandonné dans son dos. Il comprit aussitôt. Nous ne voulions pas nécessairement impliquer Wakiya dans cette histoire : elle semblait déjà avoir suffisamment de troubles pour elle… Résigné, mon jumeau laissa définitivement tomber sa serviette sur ses épaules, se rapprochant de notre position.

« C’est à quel propos? Demanda-t-il d’une voix basse mais claire.

- Cela concerne la Kọjá lọ Ingvar. »

Ses yeux se plissèrent instantanément et, par réflexe, je me tournais discrètement en direction de Muramasa. Contrairement à elle, je n’avais pas accès à l’esprit de mon frère, que ce soit intégralement ou en partie. Elle pouvait donc pressentir des choses – certaines pensées, certains sentiments – qu’il me serait peut-être, à jamais, hors d’atteinte. C’est pourquoi, je m’en tenais un peu à elle pour anticiper le prochain pas. Cependant, à l’inverse de ce qu’elle s’était attendue, Isiode n’avait fait que soupirer, secouant distraitement sa tête de côté. De manière implicite, il nous demandait de ne pas nous inquiéter. Mais ce n’était pas possible en l’état. Avait-il seulement conscience d’être maudit? Pourquoi ne réagissait-il pas plus que cela?

« Avec Isley, nous avons décidé d’aller consulter une ancienne Prêtresse ygdraëenne. »

La jeune femme, devant la passivité du taciturne, avait choisi de passer à l’attaque, m’adressant une œillade pour que je la soutienne.

« En réalité, je suis le seul à être allé la voir et je lui ai parlé de ta situation, des… problèmes causés par l’Esprit de la Kọjá lọ Ingvar. »

À cet instant précis, je lui racontais tout ce qui s’était passé à l‘herboristerie, et que j’avais préalablement partagé avec Muramasa, afin de le mettre au courant des informations que Dame Væcielle m’avait confié sur la malédiction de l’Einhë. À aucun moment, pourtant, le visage d’Isiode ne s’altéra, comme si l’on avait figé ses traits dans le marbre. Il était simplement là, statique mais alerte, à m’observer monologuer. Malgré tout, le voir aussi inerte et indifférent sur sa situation finit par accélérer le rythme cardiaque au fond de ma poitrine, l’intérieur de mes iris s’enflammant alors soudain.

« C’est sérieux, Isiode. Il ne semble pas avoir d’alternatives pour que tu y échappes. Il te faudra faire le voyage jusqu’à Melohorë et espérer que les Ætheri te pardonnent afin de renvoyer l’Esprit de la Kọjá lọ Ingvar à la Nature.

- Et si je ne peux être pardonné aux yeux des Dieux? »

C’était la première fois qu’il parlait depuis une dizaine de minutes.

« Alors la vengeance de la Kọjá lọ Ingvar s’appliquera.

- Et si je suis pardonné, la malédiction sera véritablement levée?

- Il te faudra tout de même payer le prix e-en renonçant à ce qu’il y a de plus important pour toi. »

De nouveau, le silence. Mon frère semblait considérer la situation, nos mots, consciencieusement, mais finit par relâcher un énième soupir. Instantanément, nous pûmes percevoir, Muramasa et moi, le poids de son regard sur nos épaules.

« Je vois. Il émit une pause, prenant un air pensif. Désolé de vous avoir inquiété. Il paraissait sincère. Seulement, Dame Væcielle a raison : ce qui m’arrive n’est pas le fruit de la vengeance de la Kọjá lọ Ingvar. La suspicion s’imposa brusquement sur nos visages, mais il fit comme si de rien n’était. Avant de partir pour le festival à Aïkisu, j’ai un peu discuté avec l’un des Traqueurs des Corvus Æris. Vous savez, ce grand Orisha aux cheveux blancs, à la peau rapiécée. »

Nous hochâmes de la tête à cette mention. Il était difficile d’oublier un homme avec autant de cicatrices.

« Nous avons discuté et il semblerait qu’il ait vu l’entité qui me… hante? Bref, il est catégorique : il ne s’agit pas de la Kọjá lọ Ingvar. Quelque chose d’autre semble me suivre et se permet de personnifier la Kọjá lọ Ingvar.

- Quoi exactement?

- Il n’est pas certain, mais il semblait insinuer qu’il s’agit, en réalité, d’une créature ou d’un monstre. Toutefois… Ce dernier semble un peu peureux. Ne sachant trop pourquoi, nous vîmes les pupilles d’Isiode se détourner sur le côté, comme s’il chercher à voir ce qui se tenait au-dessus de son épaule. Depuis cette fameuse discussion avec le Traqueur, il ne s’est plus manifesté. Ses yeux revinrent sur nous. Mais nous ne pouvons laisser cette créature faire à son bon vouloir et c’est pourquoi je dois attendre l’arrivée des Orishas.

- Ils… savent comment te débarrasser de cette chose? »

Mon frère acquiesça tranquillement.

« Pourquoi les confrères ne se sont pas occupés de ce monstre quand ils étaient ici?

- Comme je vous l’ai dit, il ne s’est plus manifesté depuis ma conversation avec Monsieur Köerta, et celui-ci pense que les Orishas, qui viendront bientôt pour nous soutenir pour le problème des Thekēra, sauront m’aider en temps voulu. »

Il ferma les yeux. Nous conservâmes le silence.

« Mais tu n’es toujours pas débarrassé de la malédiction de l’Einhë, Isiode. Tu devrais quand même considé– »

Tranquillement, il posa un index sur ses lèvres et nous tendîmes aussitôt l’oreille. Wakiya semblait avoir terminé.

« Nous pourrons en rediscuter plus tard, mais pour le moment, la Kọjá lọ Ingvar ne semble vouloir se venger. Il s’interrompit quelques secondes, songeur. Peut-être même ai-je déjà été pardonné. »

… Alors pourquoi tu semblais le dire avec si peu de conviction? Le penses-tu sincèrement, ōrákun? Ou laisses-tu la culpabilité parler pour toi? Mais nous ne pûmes approfondir plus longtemps cette discussion, la porte de la salle de bain s’ouvrant délicatement. Naturellement, Isiode se leva, poursuivit le séchage de ses cheveux et partit jusqu’à la cuisine se verser un grand verre d’eau.



Quelques jours plus tard…

Je clos mes paupières pour m’inspirer une plus profonde concentration. Je sentais la Magie fourmiller, puis papillonner sur l’apex de mes doigts. C’était étrange. Cela se passait exactement comme dans le livre sur la Magie de renforcement.

« Est-ce que tu sens quelque chose? »

Debout devant moi, à un peu moins d’un mètre de ma position, Hiddleston avait également fermé les yeux, tentant de percevoir le moindre changement dans son corps et son flux magique.

« Non, pas vraiment. »

Mon front se barra d’une ride légère, le commentaire m’incitant à libérer encore plus de Magie pour la transférer à mon coéquipier. Mais il me fallait également être prudent : en petite quantité, le renforcement ne se sentirait pas, voire ne se ferait même pas, mais en trop grande concentration, la Magie pouvait causer des séquelles irréparables au corps de celui qui bénéficiait du soutien. C’est ce que le bouquin disait, ayant illustré quelques blessures pour le jugement avisé du lecteur. C’est pourquoi je me focussais intégralement sur ma Magie et Hiddleston, que je ne m’impatientais pas devant la lenteur de mes progrès. Il me fallait oublier le monde qui m’entourait, les bruits et la vie qui continuaient de s’animer non loin.

« Ah! Je pense… Oui, je pense que je sens quelque chose. »

Je ne me laissais pas déconcentrer.

« Essaye encore d’envoyer un coup de poing dans le billot de bois », lui indiquais-je, toujours en transe.

Le Soldat Locke obtempéra, levant ses phalanges compressées en direction du ciel avant d’abattre les jointures de ses poings à la surface de la cible. Aussitôt, j’entendis un bruit de cassure, de fissure, suivit par un rire rempli de satisfaction.

« Isley, il faut que tu vois ça! »

Seulement à cet instant, je me permis d’ouvrir les yeux, ces derniers s’écarquillant devant l’état du morceau de bois. Il l’avait fend–

« Hiddleston, Isley! Vous avez entendu la nouvelle? »

Nous extirpant violemment de notre petit sentiment de victoire, nous vîmes Edmund Rogue se rapprocher de notre position. Comme nous, il était un Soldat, mais œuvrait sous le commandement de l’Imperio du Deuxième Bataillon.

« Euh non. Nous étions assez occupés en fait! »

Fièrement, l’enfant de Réprouvés montra le billot de bois qu’il venait de casser en deux à main nue, ses poings ayant brièvement eu le tranchant et la force nécessaires pour couper le bois à la manière d’une hache. Oubliant brièvement ce pourquoi il nous avait approché, le Soldat Rogue nous demanda aussitôt ce qui s’était passé et nous lui expliquâmes que je m’entraînais sur une nouvelle technique de transfert magique.

« Sinon, qu’est-ce que tu voulais nous dire tout à l’heure? De quelle nouvelle tu parles? »

Edmund se reconcentra aussitôt.

« C’est toi qui voulait savoir quand les Orishas arriveront sur Orhmior, pas vrai? Eh bien, apparemment, ils viennent de débarquer au Port. »


1 840 mots | Post III | FIN



It's a little price to pay for salvation
Thème I | Thème II | Thème III | Thème IV | Thème V

[Q] - Ko si lọ pada | Solo Signat20
Merci Mancy et Shanxi pour les cadeaux ♪:
Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t34283-isiode-isley-entre-
Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas
 

[Q] - Ko si lọ pada | Solo

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» [EVENT solo Partie IV - solo] Rétablir un semblant de vie
» [Q] - Ẹṣọ Kọọ | Solo
» [Q] La fin | Solo
» [Q] - Ōlseaga | Solo
» « Nous » | Solo
Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Le pouvoir du Yin et du Yang :: Zone RP - Mers :: Mers - Est :: Mer Miroir :: Île d'Orhmior-