Le Deal du moment : -20%
Ecran PC GIGABYTE 28″ LED M28U 4K ( IPS, 1 ms, ...
Voir le deal
399 €

Partagez
 

 [Q.] De Feu et d'Eau [Pv Aylivae Song]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Mancinia Leenhardt
~ Humain ~ Niveau IV ~

~ Humain ~ Niveau IV ~
◈ Parchemins usagés : 11263
◈ YinYanisé(e) le : 01/05/2015
◈ Âme(s) Soeur(s) : Neah Katzuta | Ange | Compagnon
◈ Activité : Joaillière [Rang IV] | Médecin [Rang III] | Éleveuse de Vaches [Rang I] | Investisseur [Rang II]
Mancinia Leenhardt
Mer 27 Nov 2019, 23:47

Partenaire - Aylivae Song
Intrigue - Neah fait un massage à Aylivae à côté de la cheminée.


Au-dessus de ce rocher surplombant les Côtes de Maubëe, l'Ange observait l'horizon où se mélangeait le bleu grisant des eaux tumultueuses et le bleu azur des cieux. Certains nuages se baladaient sur le tableau, flânant pour peindre un tableau naturel et unique. Neah s'était accordé une pause. Quelques minutes de calme. Son esprit était bouillonnant. Pris dans la spirale de ses sentiments contraires. Autant il savait ce qu'il désirait, autant cela lui semblait incompatible avec tout le reste. Il savait qu'on lui imposerait des choix drastiques et pourtant, cela ne l'effrayait pas plus que ça. N'était-ce pas anormal de ne pas craindre une éventuelle sanction ? Ou savait-il intérieurement que personne ne lui reprocherait son amour pour Mancinia ? Ils étaient proches et le reste s'était fait naturellement. A son humble avis, personne ne serait vraiment surprit, n'ayant jamais caché ce qu'il ressentait à son entourage proche. Cependant, de son côté comme du sien, cela risquait de faire assez jaser. Chez les Anges, l'amour prédominait sur le reste dans une relation et personne ne pourrait le contraindre à épouser une autre. Chez les Humains, ce n'était pas la même chose. Il voyait mal sa Protégée se laisser dicter sa conduite, mais les reproches seraient à la hauteur de l'éventuelle déception. On la voyait se marier à un Humain, pas à un Ange et ainsi perpétrer sa lignée et protéger ses biens. En soi, cela ne changeait rien à ses finalités. S'ils avaient des enfants, ils seraient issus du peuple de leur mère et ce n'était pas pour déplaire à cette dernière. Seulement, si Mancinia ne cachait pas son désir de maternité, elle n'aspirait que ce que ses aînés le soi. Si la Malédiction de Sympan se levait sur le peuple des Anges, elle lui en donnerait.

Honnêtement, c'était ce qu'il aimait dans le couple. Une bonne communication. Ou tout du moins, elle était vraiment meilleure qu'auparavant. Relâchant un soupir en secouant la tête, l'Anjonù se disait qu'il était temps de rentrer et de repenser à cela lorsque le moment serait venu. Un dernier regard sur l'horizon. Pourquoi ne voyait-il que ces formes noires que maintenant ? Reposant assez loin en contrebas, ensablé, des ombres sombres qui n'étaient pas là auparavant. Neah plissait les yeux, essayant de distinguer quelque chose de plus net. N'y parvenant pas vraiment, il déployait ses ailes et quittait le promontoire rocheux. Il y avait des gens, inanimés, sur le bord de la plage. La vision l'interloquait quelque peu, puisque nul navire ne circulait. Était-ce les victimes d'un accident marin ? C'était assez courant dans la région avec les vampires des mers qui rôdaient. Le flou fût bientôt lever et battant des ailes à l'arrêt, Le guerrier comprit qu'il avait vu correctement. Pauvres personnes. Il descendit en douceur en se posant avec délicatesse, ses empreintes de pas demeurant dans le sable avant d'être balayées par l'eau. Il y avait des débris d'un navire calciné abandonné là depuis des années, mais les rochers dissimulaient des choses plus récentes. Un corps était étendu au travers, face contre terre alors que s'échappait de son dos trois lances. L'Ange eu un moment d'arrêt, surprit par la violence de la scène. Il s'approchait et reconnu rapidement les courbes d'une femme avec sa longue chevelure blonde et son aura particulière. Elle ne bougeait pas. Neah mit un genou au sol et la retournait délicatement pour voir si elle respirait. Le constat était sans appel.

Il n'y avait plus rien à faire pour elle. Neah l'observait quelques instants, étendue dans ses bras, le sang avait été nettoyé par l'eau salée. La Sirène était magnifique, même dans la mort. Sans ce détail macabre qui s'échappait de sa peau, elle semblait endormie. Il observait les armes ayant souillé son corps et prit sa vie, elles étaient d'argent fin, terriblement tranchante. Jamais rien de semblable n'avait été produit sur les terres. Avaient-elles été traquée par les siennes ? Ce serait étonnant. L'Ange prit un instant solennel pour prier l'Aether des Mers et des Océans, ainsi que l'Aether de la Mort. Avant de prendre son corps dans ses bras et de la ramener convenablement sur le sable, loin des eaux, à l'abri du soleil et retardant ainsi sa putréfaction. Le Capitaine irait dans l'un des villages les plus proches pour le signaler, ainsi que faire un rapport pour demander de prévenir les autorités. Il ne savait pas trop comment marchait les rites chez le peuple des mers, mais elles n'étaient pas destinées à pourrir au Soleil. Et malgré la mépris qu'il avait, cela ne l'empêchait pas d'au moins respecter les disparus. Et Mancinia était très ferme sur le respect des rites funéraires, il veillait à suivre son exemple. Neah clignait des yeux rapidement. Il avait entendu un bruit, un gémissement ! Il y en avait une autre pas loin, encore en vie cette fois ! Se redressant brutalement, il suivi les légers bruits de protestation qui émanait de l'autre côté de l'épave. Une chose qu'il puisse l'entendre avec le bruit des vagues. La Sirène bougeait encore, refusant de se laisser aller dans les affres sombres qui l'appelait. Il arrivait à sa hauteur, se penchant pour lui procurer les premiers soins.

Ne bougez pas ! Je vais vous...

L'Ange la reconnu immédiatement.

Vous ?!

Elle. Ce devait être ironique. Tous ces souvenirs peu agréables lui remontaient en mémoire. Cette femme, ravissante, qui avait raconter des inepties et l'avait passablement agacé était étendu là, devant lui. Il aurait pu mettre un terme à sa vie, abrégeant ses souffrances ou, au contraire, la laisser agoniser et ravaler ses paroles. Malgré tout cela, Neah refusait de la laisser là. Mancinia avait des projets et la mer devait, en un certain sens, devenir son alliée. Si on apprenait que son Gardien laissait son peuple mourir après une altercation. Serrant les dents, il choisi de mettre son amour pour l'Humaine devant son amertume de la blessée.

Ne bougez pas, lui répétait-il plus doucement. Je vais vous aider.

994 mots


[Q.] De Feu et d'Eau [Pv Aylivae Song] Chriss10
Art by Chrissabug

Meuh:
Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t38147-mancinia-leenhardt-
Invité
Invité

avatar
Dim 08 Déc 2019, 18:38


De Feu et d'Eau
[Aylivæ]

Le sable était froid. Mon corps l’était encore plus. Les tremblements avaient cessé. La douleur, elle, n’avait pas renoncé. Elle puisait dans mes dernières ressources. Elle absorbait ma magie. Elle m’absorbait, moi. J’enfonçais mes doigts dans le sable, cherchant à m’accrocher à quelque chose de tangible. Le silence m’entourait. Il n’y avait plus de vie. Seule la brisure des vagues sur les côtes résonnait. Les gémissements qui m’enveloppaient s’étaient arrêté. Oui, la Vie avait quitté cet endroit. Le Supplice laissait à la Mort le droit de venir me cueillir. Je m’y refusais. J’essayais de me concentrer. Ma magie guérisseuse m’aidait à survivre. Mais je ne faisais que tenir. J’avais réussi à refermer certaines de mes plaies, excepté celle qui me paralysait la nageoire et me faisait souffrir avec ardeur. Une arme s’était brisée dans mes écailles. Un morceau de lame y était resté emprisonné. Il m’était impossible de la déloger. Je n’en avais ni la force, ni l’agilité. On m’avait surprise à revers. Je ne voyais même pas à quel point la blessure était importante. J’essayais de bouger le moins possible, pour ne pas aggraver mon cas. J’avais déjà trop saigné. Ma conscience luttait pour rester éveillée. Le sommeil ne pouvait m’emporter. Il était synonyme de mort. Il était synonyme de vide.

Comment cela avait-il pu se produire ? Il y avait quelques heures à peine, je discutais avec mon père de l’état de santé inquiétant de ma mère et à présent… Allais-je simplement mourir, là, comme cela, rejetée par l’Océan ? C’était impossible. Je ne pouvais m’y résoudre. J’avais encore trop à faire et à accomplir. Et puis… Il y avait Samuel, ce fils que mes mensonges avaient meurtri… Comment pouvais-je le laisser ? Certes, il grandissait déjà sans moi à ses côtés mais... Je ne pouvais l'abandonner. Cette vie qui ne tenait à présent plus à grand-chose… Cette vie que je maudissais parfois… Cette vie n’avait qu’un but : celle de protéger ce petit bout d’humanité. C’était risible. Comment pouvais-je rester insensible devant les naufrages auquel je participais et pouvoir m’inquiéter à la moindre égratignure de mon humain ? C’était absurde. Totalement. C’était l’amour. Je toussais. Quelques-unes de mes plaies se rouvraient. Je grimaçais en poussant un gémissement. Comment cela avait-il pu se produire ? Les Enetaris, ce nouveau fléau, nous avaient surprises. Nous avions baissé notre garde. Je payais le prix de ma stupidité. Plus jamais. Mes paupières luttaient pour ne pas se fermer. Il me semblait entendre des bruits de pas à mes côtés. Était-ce des mouettes venues picorer les restes de nos dépouilles ? Je n’arrivais pas à préciser cette pensée. Le sommeil gagnait du terrain. Ma main lâchait son emprise sur le sable. Était-ce la fin ? Devais-je m’y résoudre ? Je sentais que l’on soulevait mon corps. Je ne résistais pas. Mes yeux tombèrent sur un visage familier. Lui. Un Ange. Mon âme ne méritait pas d’être recueillie dans les bras d’un être si pur. J’avais tant blessé. J’avais tant tué. Je sentais qu’il me parlait sans pouvoir saisir le sens de ses mots. Ma conscience partait. L’Océan me chantait une agréable berceuse. Je laissais ma tête reposer sur le torse du vertueux. Son cœur battait contre mon oreille. La vie n’était finalement pas partie. L’inconscience me gagna. Je m’abandonnais.

Le crépitement d’un feu me tira d’un sommeil sans rêve. Les cauchemars n’avaient pas su me trouver cette fois. Je ne m’en réjouissais pas. Mon corps me faisait trop souffrir pour cela. La conscience peinait à me revenir. J’ouvrais les yeux péniblement. Les souvenirs de mon attaque étaient flous et lointains. J’étais désorientée, vulnérable. Mon regard luttait pour s’accrocher à quelque chose. Les flammes qui dansaient à mes côtés furent sa première cible. Je n’avais plus froid. Le feu de cheminée n’était pas l’unique explication à cet état. Un tissu épais recouvrait ma nudité. Mes écailles s’étaient changées en peau durant mon sommeil. L’absence prolongée d’eau en était la cause. Mes lèvres étaient si sèches… Je toussais une nouvelle fois avant de tourner ma tête sur le côté. Il était là. Je le contemplais sans un mot. Un flot de sentiments me nouait la gorge. L’incompréhension, d’abord. La gratitude, surtout. Mes yeux se perlaient du reste d’eau qu’il me restait. Je les détournais, cherchant à fuir cette sensibilité. Sans succès. Elle était en moi. Je ne pouvais me fuir. « Merci... » admis-je enfin. Ma voix était abîmée par la déshydratation. J’étais si vulnérable… si pitoyable. Je hissais le tissu davantage sur mon buste, cherchant à me protéger de cette fragilité. « De l’eau ? » demandais-je sans prendre le soin de construire une phrase. Ma gorge me faisait trop souffrir pour cela. Mes yeux bleus se tournèrent à nouveau vers l’Ange. « Merci. » Finalement, une unique larme roula sur ma joue. J’étais confuse. Je cherchais rapidement à faire disparaître cette perle transparente de ma joue. Cependant, en levant mon bras pour l’essuyer, une douleur puissante, venant de mon bassin, m’irradia. Je gémis. Si fragile...


Post I | 830 mots

Revenir en haut Aller en bas
Mancinia Leenhardt
~ Humain ~ Niveau IV ~

~ Humain ~ Niveau IV ~
◈ Parchemins usagés : 11263
◈ YinYanisé(e) le : 01/05/2015
◈ Âme(s) Soeur(s) : Neah Katzuta | Ange | Compagnon
◈ Activité : Joaillière [Rang IV] | Médecin [Rang III] | Éleveuse de Vaches [Rang I] | Investisseur [Rang II]
Mancinia Leenhardt
Lun 20 Jan 2020, 22:57


C'était étrange. Neah se sentait relativement peiné pour cette créature. Sans doute était-ce son côté angélique qui essayait de voir les choses positives chez les individus de cette espèce ? Non. Sa rancune était plus tenace ailleurs. Malgré ses propos qui se voulaient rassurants, la femme, dont il ne connaissait pas le nom, était désorientée et peinait visiblement à maintenir sa conscience. L'assaut lui avait laissé des marques et puiser dans sa magie réduisait ses forces de manière drastique. Elle perdait du sang et le sel de l'océan ... Est-ce qu'il agissait sur les Sirènes comme sur les autres êtres vivants ? Si c'était le cas, cela devait lui donner la sensation de brûler sur place. Il la mit doucement sur le dos pour évaluer l'étendue des dommages. Visiblement, sa nageoire avait énormément souffert. Un miracle qu'elle soit parvenue à se hisser en partie hors de l'eau. Qu'est-ce qui l'avait mise dans cet état tout en prenant soin de tuer son ... amie de cette manière ? Cette question lui taraudait l'esprit, mais ce n'était pas le moment de lui faire subir un interrogatoire. Elle fermait les yeux. Il serrait les dents. Qu'elle essaie de s'endormir sans son accord et son envie de lui coller une gifle s'en retrouverait exaucé. C'est ce qu'elle fit lorsqu'il la prit contre lui. La douleur et la fatigue l'avaient emportée. Malgré toute sa hargne, ce n'était pas possible. L'Ange ne frappait pas les femmes. Pas celles qui étaient démunies, loin d'un champ de bataille. Dans un dernier sursaut de conscience, sans pouvait-elle l'entendre murmurer des paroles rassurantes.

Ça va aller. Je vais vous conduire dans un lieu sûr. Reposez-vous ... Je veille sur vous.

Le guerrier fit en sorte de bien la caler contre son torse. Elle était encore recouverte d'humidité et mieux valait-il qu'elle ne glisse pas de ses bras lorsqu'il s'envolerait. Vers où ? Il n'avait pas vu de villages dans les environs. Il prit appuis sur ses jambes en déployant ses ailes. On ne pouvait pas dire qu'elle était lourde, au contraire. S'il avait une meilleure vue sur les environs, rien de très probant. Autant voler en direction d'une cité proche. En douceur. Seulement, au bout d'une dizaine de minutes de vol, Neah comprit que s'il la déplaçait dans cet état plus longtemps ... Ça la tuerait. Il n'abandonnait pas espoirs, mais il allait devoir agir seul en espérant bien faire. Et si les toits de quelques masures l'avait d'abord rassuré, il comprit bien vite que son soulagement était de courte durée. Un village, vraisemblablement abandonné depuis un moment, était son seul endroit de repos. Ça ne lui plaisait guère d'agir comme un malpropre sur un territoire étranger, mais ce n'était pas comme si on lui laissait le choix. Il se posait doucement, tenant la blessée dénudée dans ses bras et enfonçait la première porte venue du pied. Il l'étendit par terre, avant de la recouvrir de sa veste, faute de mieux. Sa nageoire, doucement, se désagrégeait sous sa vue, remplacée par une paire de jambes blessées. En un sens, tant mieux. Il ne savait pas quels dégâts il aurait pu faire sur cette partie ... probablement sensible. Neah relâchait un soupir. Décidément, les Aetheri aimaient bien le mettre devant des femmes totalement dénudée. À quoi s'attendaient-ils ? Ce n'était pas le genre d'homme à perdre le contrôle facilement et, malgré la beauté de la blessée ... Seule une femme faisait battre son coeur. Elle-seule pouvait s'amuser avec ses limites, mais c'est parce qu'il l'aimait. Heureusement pour elles d'ailleurs, certains en auraient profité comme des malpropres.

Bon. Qu'est-ce qu'il faisait maintenant ? Tout d'abord ... Ne pas la laisser se refroidir où elle aurait une hypothermie. Surtout qu'il avait volé en sa compagnie, même à basse altitude. À moins que les Sirènes ne supportent plus le froid ambiant que d'autres ? Quel casse-tête dit donc. S'aidant de la magie, du bois et de cailloux, Neah parvint à créer un feu solide dans la cheminée en bon état, malgré l'état de délabrement des lieux. Ça lui faisait une source de lumière supplémentaire. Ensuite, les soins. Ce n'était clairement pas son domaine. Heureusement que Mancinia avait des connaissances poussées en médecine et lui avait appris les bases. Le guerrier était doué sur le champ de bataille, mais moins habile pour soigner et sauver les autres, elle l'avait vite compris. Pourtant, certains gestes pouvaient sauver plus qu'il ne le croyait. Sérieusement, quelle femme d'exception. Son absence rongeait son esprit et ravalait difficilement son envie de la voir. Il devait se concentrer. D'abord, les plus petites plaies qui se refermaient facilement en consommant sa magie. Cela lui éviterait de saigner à mort. Quant à la plus grande ... L'Ange vit un bout métallique coincé dans ses chairs. Il était bien enfoncé et devait faire quelques centimètres. Probablement une lame brisée à l'impact. Il fallait qu'il la retire à vif, sans instruments. Il nettoyait ses mains du mieux qu'il put et enfonçait ses doigts dans les chairs de la Sirène. Elle était inconsciente. Au moins, elle ne sentirait rien et retira le morceau d'éclat avec douceur et lenteur délibérée pour ne pas blesser les nerfs ambiants. Il lui fallut une quinzaine de minutes pour que ses sorts de soins parviennent à refermer cette plaie...

C'est avec un soupir de soulagement qu'il fut assez heureux du travail accomplis. Il rapprochait ensuite son corps de l'antre enflammé et se dit qu'il ne pouvait pas la laisser comme ça avec sa veste. Il fallait qu'il fouille un peu l'endroit. Il réussit à trouver une paillasse au premier étage ainsi qu'une couverture. Dans une autre, c'était des vêtements masculins plus ou moins à la taille de la blessée. C'était mieux que rien. Pour le reste, il saurait s'en occuper. L'Ange somnolait un peu en rapiéçant les vêtements. Heureusement qu'il était en mission. Sa toux le fit ouvrir les yeux. Elle s'était réveillée. Elle se mit à pleurer en le voyant, avant de détourner le regard en le remerciant. C'était étrange. Tout était étrange ici. Qu'est-ce qu'il fichait ?

Je vous en prie.

Elle semblait gênée de sa nudité, mais il n'avait rien de plus actuellement pour l'aider vu qu'il était en train de recoudre des vêtements abîmés par le temps. Le pantalon était bon, mais la chemise, bon ... Il lui tendit sa gourde. Elle but, mais bouger lui faisait mal.

Ne bougez pas de trop. Vous êtes encore blessée. J'ai profité de votre inconscience pour enlever l'éclat et refermer vos plaies, mais j'ai dû y aller à vif. La douleur vient de là. J'ai fait au mieux, mais la médecine n'est pas mon domaine de prédilection. Il faudrait que vous voyez un vrai médecin.

Neah se rapprochait d'elle et mit la main sur son front.

Vous n'avez pas de fièvre. Donc ... Pas d'infections, de mémoire. C'est bon signe. Je vous emmènerais voir quelqu'un de plus compétant demain matin. Ah. Je terminé de recoudre cette fichue chemise ! Ce n'est pas grand-chose, mais vous pourrez au moins avec quelque chose sur vous...

Il n'avait guère envie de se rendre à Avalon. Il n'aimait pas les Déchus et l'inverse était également vrai, mais une vie était dans la balance et si la Sirène pouvait ravaler sa fierté pour admettre ses faiblesses, il pouvait bien faire de même pour sauver sa vie. Et surtout ... Et maintenant ?

1 227 mots


[Q.] De Feu et d'Eau [Pv Aylivae Song] Chriss10
Art by Chrissabug

Meuh:
Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t38147-mancinia-leenhardt-
Invité
Invité

avatar
Mar 04 Fév 2020, 14:45


De Feu et d'Eau
[Aylivæ]

« Merci. » Combien de fois l’avais-je dit ? Je baissais les yeux sur les bouts de tissus qu’il me proposait. C’était immonde. Je ne tendis pas le bras pour les attraper. Je n’en avais pas la force. À présent que je reprenais peu à peu conscience, la douleur se faisait plus intense. Tout mon corps était endolori. De plus, j’avais perdu trop de sang. J’étais totalement anémiée. L’épisode traumatique m’avait épuisé. Cet ange aurait pu me jeter au feu sans que je ne puisse me défendre. Heureusement, un ange restait un ange. Je le regardais, le visage pâle. Repensait-il à notre première rencontre, celle où nous nous étions critiqués mutuellement ? Je fermais les yeux. Un visage terrifiant me fondit dessus. Je rouvrais mes paupières brusquement. Je m’étais assoupie pendant une minuscule seconde. Il n’avait fallu que d’elle pour que mes cauchemars me rattrapent. Je ne voulais plus dormir… J’étais épuisée. Je me sentais sur le point de totalement craquer. Je déglutis. Ma gorge était encore sèche bien que l’ange m’ait offert à boire. « Pouvez-vous m’aider à m’habiller ? Je ne pourrais pas le faire seule. » C’était si embarrassant. Je ne voulais pas dépendre de quelqu’un. Surtout pour ça… Cependant, je savais que je le devais : me redresser en position assise m’avait déjà coûté trop d’efforts. Mon corps était en feu. Peut-être devais-je le quitter et l’échanger contre un autre ? Je savais qu’un étrange sortilège me reliait à DeToupe, la sorcière… Pourtant, je n’en fis rien. Ce n’était pas juste. De plus, je n’avais plus l’énergie nécessaire pour utiliser la Magie. Je baissais les yeux avant de les river doucement vers les flammes apaisantes.

« Vous auriez pu me laisser… Vous auriez pu faire justice à toutes ses âmes que j’ai fait sombrer… » Mes épaules se teintaient de frissons. Je maintenais la couverture rêche contre mon buste. Mon dos jusqu’à la naissance de mes fesses était totalement dévoilé. « Vu notre passé commun…. Je ne comprends pas… Pourquoi… » Aurais-je fait la même chose ? Je connaissais la réponse. Mes lèvres se taisaient. Mon esprit essayait de comprendre. La situation était délicate. « Vous pouvez encore m’abandonner si vous le voulez… » Je détournais mes yeux bleus du feu pour le regarder. J'avais une piètre estime de moi que je dissimulais avec de l'orgueil et du mépris. J’avais beau être une Næphina et être, de ce fait, nettement supérieure aux Gælyan, j’avais grandi difficilement. Je pensais avoir mérité la solitude et l’abandon. J’étais cruelle, n’est-ce pas ? Non… J’étais simplement trop sensible… Cette sensibilité m’avait trop de fois était reprochée. Violemment reprochée. J’avais donc appris à être comme les autres Næphina, celles qui croyaient que la cruauté était la source du pouvoir. Je m’étais perdue dans cette course ambitieuse qui n’avait fait que pourrir mon cœur. À présent… Je n’étais plus qu’une fleur fanée, dont les racines avaient gangréné. Je devais garder mes états d’âme pour moi si je ne voulais pas être reconnue comme une mauvaise herbe par mon peuple.

« Vous n’êtes pas obligé de vous occuper de moi, de me faire voir un médecin… » Était-il contraint de m’aider parce qu’il était un ange ? « Je me rétablirais bientôt moi-même. Je n’aurais plus besoin de votre aide. » Je le regardais durement en essayant d’être le plus méprisante possible. J’avais besoin d’aide. Je ne le méritais peut-être pas. Je voulais le libérer de sa contrainte angélique. « Vous devriez partir. Après tout, vous ne devriez pas aider une femme d’un peuple que vous méprisez tant. Je vous rappelle que ma Reine a ravagé vos terres et tué des milliers d’habitants. » disais-je, répétant presque mot pour mot ce qu’il m’avait dit à notre première rencontre. « C’est dans l’essence de mon peuple de faire cela. Détruire et tuer. » terminais-je pour le convaincre qu’il n’était pas obligé de rester avec moi. « Je n’ai pas besoin de vous. » Pour essayer de le prouver, je tendis le bras vers les tissus immondes qu’il m’avait proposés. Finalement, j’avais changé d’avis. Je pouvais le faire seule. Je devais lui montrer.

Faisant la sourde oreille à la douleur qui m’irradiait le corps, je retirais la couverture qui dissimulait ma nudité. J’essayais de cacher au mieux mon froncement de sourcils tandis que j’enfilais le pantalon. C’était affreux. J’avais si mal. Je devais lutter, ne rien laisser paraître. Sous l’emprise de la douleur, ma respiration s’arrêta tandis que je m’efforçais de rentrer mes jambes dans le tissu. Par Aylidis, c’était douloureux. Le tissu que je faisais à présent glisser sur ma peau me donnait l’impression de brûler vive. Je repris une légère goulée d’air, m’apprêtant à me faire souffrir davantage. Quand ce fut fait, je me tortillais pour laisser le pantalon passer sous mes fesses et me recouvrir la partie inférieure du corps. Si douloureux. Je ne devais pas craquer. Je devais lui montrer. Je devais être forte. Mes cheveux, encore légèrement humides, me collaient désagréablement à la nuque. Je souffrais. Me penchant légèrement, je tendais la main vers la chemise pour la prendre. Mon bras tremblait, trahissant la douleur qui me terrassait.

Post II | 844 mots

Revenir en haut Aller en bas
Mancinia Leenhardt
~ Humain ~ Niveau IV ~

~ Humain ~ Niveau IV ~
◈ Parchemins usagés : 11263
◈ YinYanisé(e) le : 01/05/2015
◈ Âme(s) Soeur(s) : Neah Katzuta | Ange | Compagnon
◈ Activité : Joaillière [Rang IV] | Médecin [Rang III] | Éleveuse de Vaches [Rang I] | Investisseur [Rang II]
Mancinia Leenhardt
Ven 01 Mai 2020, 22:22

La Sirène saisi le tissu tendu, mais le guerrier voyait très bien la faiblesse qui était sienne. Il aurait pu lui briser la nuque sans qu'elle ne puisse réagir, mais ce n'était pas son genre de s'attaquer aux gens brutalement. A moins qu'elle n'eût été un Démon, mais elle se contentait d'être une Vampire des Mers. C'était des parasites à bien des égards. Seulement ... Les Anges avaient leurs explorations en cours et il aurait été stupide de provoquer ces dernières. Elles étaient les maîtresses des eaux. Elles auraient pu faire s'abattre leur colère aisément sur leurs navires en représailles. L'Anjonù n'agissait pas de manière imprudente, même si rien n'aurait pu les liés ... Parce que justement ... Elle pouvait être une rien du tout, comme elle pouvait être tout au sein de son peuple. Elles étaient si secrètes qu'il valait mieux être prudent. Neah acquiesçait distraitement lorsqu'elle lui demandait de l'aide. Cela ne le dérangeait pas vraiment. Après tout, il devait la considérer comme une grabataire et l'Ange n'avait pas envie de tuer une personne amoindrie. Ceci dit ... Pourquoi l'avait-il réellement aidé ? Par pitié ? Par inquiétude inconsidérée ? Il ne savait pas lui-même.

Je ne vous laisserais pas mourir, Iya Sọnu. Ce ne serait pas très digne de mon peuple de vous consacrer une place méritante pour que l'un de ses membres se permette de vous déconsidérer ensuite.

En y repensant, sans doute parce qu'il écoutait Mancinia parler de médecine. C'était devenu sa nouvelle passion. Elle ne pouvait s'empêcher de lui conseiller quelques ouvrages sur le sujet et il avait eu la curiosité de l'écouter, cela le changeait de quelques tactiques et stratégies militaires. Peut-être que certains préceptes lui étaient resté en mémoire. Rien n'enlevait que c'était un petit mensonge éhonté. Par respect devant sa nudité, l'Ange détournait le regard, se concentrant sur la fenêtre à sa droite. Cet endroit était abandonné et délabré, mais dans un état encore acceptable. Il sourit de manière insolente devant ses paroles.

Vous êtes à moitié morte, ce n'est pas le moment de faire la fière.

Il se redressait de sa position en tailleur. Elle était bien plus grande que lui, mais il essayait de maintenir le contact sur ses yeux ou ses cheveux pour ne pas la mettre mal à l'aise.

Même les grands guerriers doivent savoir reconnaître leurs faiblesses. Ce n'est pas facile devant un ennemi, même sans arme pointé sur vous, il ne faut pas relâcher votre garde ... Ceci dit, il n'y a que moi pour vous aider dans les environs et ce n'est pas le moment de se faire la morale.

Le Capitaine tuait des Démons. Et pas que. Ses frères non plus, parfois, n'avaient guère le choix que de tuer des leurs. Pour le Bien commun.

J'ai défendu les miens parce que vous ne faisiez que vous plaindre d'un peuple désireux de récupérer ce qui est sien. Comprenez bien que c'est insultant de voir d'autres races discuter de votre condition et de ce que vous devriez faire, comme si nous étions des enfants. C'est si simple de venir tapoter notre épaule après les événements quand des millions des nôtres sont morts et que tout le monde est resté chez soi en fermant les yeux. Que savez-vous de ce que nous avons subi pendant le Rimkalari, concrètement ? Je pourrais aussi émettre des jugements ... comme la facilité de profiter de la vie en demeurant caché dans vos cités sous-marines, mais à quoi cela servirait-il, maintenant ? Des années ont passées depuis les carnages orchestrés par votre Reine.

Neah évitait de mentionner la négligence de laisser une Souveraine versatile, partant et revenant au gré de son envie. Ce devait être une mode chez les têtes couronnées de croire que ce qui était acquis l'était encore s'il disparaissait des mois entiers. L'Impératrice des Deux Rives et l'Apakan étaient des inconscients pour être dans le même cas. Pas étonnant qu'on soupçonnait de meurtre et d'incompétence la première pour dire de l'autre qu'il avait fui ses responsabilités, sous couvert du bien du peuple. Quel bien du peuple ? Qui avait envie d'un inapte comme Kahel sur le Trône ? Celui-là même qui les avait conduits dans cette situation et qui avait été brisé par les Démons depuis sa capture.

Elle n'aime rien d'autre qu'elle-même. Ses actes le prouvent. Vous la respectez sans doute pour ses grandes actions ... Mais elles ne doivent pas être désintéressées. Vous l'avez dit vous-même, c'est dans votre nature.

Neah sourit. L'ambiance était redevenue électrique. On ne s'attaquait pas à un monument comme Vanille Deslyce devant ses ouailles. Elle était aussi vieille que certaines légendes et elle avait beau vouloir faire croire aux simplets que c'était un être pur et innocent, son véritable visage avait été clairement visible durant l'ère précédente.

Je n'ai pas souvenir que quiconque l'ai punie pour ses actions ayant conduit à ces carnages non plus. À croire que seul le Mal ait obtenu l'aide des Aetheri. Seulement les temps changent ... Il y a des gens qui ont grandis en dix ans et d'autres qui se sont relâchés. La balance va s'équilibrer à nouveau ... D'une manière ou d'une autre. Votre mort ne rééquilibrera rien. Que dalle. Je préfère tuer des guerriers sur le champ de bataille et non pas dans une maison abandonnée au milieu de nulle part. ça s'appelle être un lâche.

Il regardait sa plaie en se rapprochant doucement pour ne pas se donner des airs agressifs.

Vous avez perdu beaucoup de sang ... Hum.

L'Ange relevait sa main à plat, essayant de se concentrer sa magie en son sein, y faisant apparaître un cookie d'une belle taille avant de le tendre à la Sirène.

Je n'ai que cela à vous proposer. Ça devrait vous permettre de vous redonner quelques couleurs. J'ai des vivres plus consistants, mais qui nécessite un peu de travail ... Manger de vous-même ou je vous le colle au fond de la gorge.

Neah avait dit cela avec un sourire étrangement froid. Il savait être clairement plus puissant, cette Sirène allait devoir lui obéir ou il saurait la contraindre. Elle repartirait d'ici avec plein de rancoeur si elle voulait, mais elle repartirait en vie.

Je voulais vous aider à mettre votre haut, mais vos muscles sont tendus ... Je crains que tenter de vous le mettre en l'état ne sera que souffrance. Cela risquerait même de vous blesser encore plus et plus longtemps.

Le Capitaine marquait une pause. Il n'y avait qu'une seule solution.

Retournez-vous. Je vais vous faire un massage pour détendre tout ça. Et ne me regardez pas comme ça. Les tensions dans les épaules ... ça me connaît. Je suis un guerrier moi aussi. Et loin d'être le pire masseur des environs, si vous voulez mon avis. J'ai l'habitude des choses délicates et peu maniable, c'est la seconde nature d'un musicien.

Il sourit, provoquant.

Vous allez voir ... Je vais vous emmener au ciel !

Elle devait tellement avoir envie de lui arracher les lèvres devant son insolence et son sourire taquin. Mancinia avait raison. Sourire à ses ennemis les rendait sûrement les rendre fous.

Post III | 1185 mots


[Q.] De Feu et d'Eau [Pv Aylivae Song] Chriss10
Art by Chrissabug

Meuh:
Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t38147-mancinia-leenhardt-
Invité
Invité

avatar
Sam 08 Aoû 2020, 12:25


De Feu et d'Eau
[Aylivæ]


Mon bras restait un instant en suspens dans les airs. Ma main ne se refermait pas sur la chemise désirée mais mes yeux s’accrochèrent à l’Ange. Iya Sọnu… Le titre était encore étranger à mes oreilles. Il se traduisait par "La Mère Perdue". C’était un rappel cruel de ce que j’étais, du dilemme qui me terrassait. Je ne voulais pas me faire connaître ainsi. Je ne voulais pas que tous sachent ma faiblesse. Il était trop tard pour cela. J’espérais simplement que ma famille n’en entende pas parler. Je savais que c’était trop demandé mais je ne pouvais que prier pour que mon vœu soit exaucé.

« La Mort ne m’enlèvera pas ma fierté, Ange. » répondais-je avec ressenti, vexée comme un pou par sa remarque. Cependant je soupirais la seconde suivante sans pour autant lui présenter mes excuses. Puis, soudainement, je remarquais que son regard cherchait à éviter mes formes. L’envie de lui dire que je n’étais aucunement gênée par mon corps et qu’il pouvait me regarder pleinement était véritablement tentante. Je parvins cependant à la retenir et continuai à jouer le jeu de la pudeur tandis qu’il m’adressait tout un monologue.

Je l’écoutais sans un mot, essayant de garder mon calme. La douleur irritait ma patience méchamment. Aussi, je ne réussis absolument pas à cacher mes nombreux froncements de sourcils. Dès que le sujet de la Dame des Abysses fut mis sur le tapis, mon corps se tendit en faisant abstraction de son tourment. L’idée de tuer l’Ange me saisit sur l’instant. Cependant, je savais que, même en pleine possession de mes moyens, j’étais incapable de le mettre à terre. Aussi, je me contentais de grincer des dents. « N’avez-vous donc pas dit que le moment n’était pas à la morale ? Je vous interdis de parler de mon peuple et de ma Souveraine ainsi. » Je plissais des yeux, le visage soudainement féroce. « Il est évident que nous ignorons tous deux l’histoire et les véritables mœurs de nos deux peuples. Ne discutons donc pas de cela. Vous me donnez envie de vous étriper sur place. Sachez simplement que nous ne nous cachions pas dans nos cités sous-marines. Il s’agit de notre monde. Notre principale tâche est de le protéger, peu importe les problèmes de la Surface. Vous n’êtes pas les seuls à avoir subi la Guerre des Dieux. Comme vous, nous en payons le prix. Notre fléau ne fait que s’étendre sous les eaux et il a failli avoir ma peau aujourd’hui… » Je détournais mon regard. Il valsa quelques instants dans la pièce avant de finalement s’accrocher sur le feu de la cheminée. Je frissonnais avant de reprendre plus calmement. « Ma Souveraine… peut vous paraître cruelle... Et je peux le comprendre. J’étais présente lorsque le continent du Matin Calme s’est fait engloutir par sa magie. J’étais… » Les flammes dansaient et leurs formes me rappelaient le passé. « J’étais perdue et sincèrement scandalisée quand j’ai appris la nouvelle. Je ne suis pas particulièrement aimante du peuple de la Surface mais… il y avait quelques individus que j’appréciais. Le continent du Matin Calme avait été le premier lieu de la Surface que mes pieds avaient foulé. Aussi quand il a coulé… Je me suis sentie d’une certaine façon responsable et fautive mais… Il y avait forcément une raison à cela, pour le bien de mon peuple. Je ne peux qu’y croire. La Dame des Abysses règne sur les eaux et nous protège, peu importe ce qu’il en coûte aux hommes de la Surface. » Mes yeux brillaient d’une lointaine lueur tandis que je récitais ses paroles nées d’une idolâtrie façonnée par une existence qui n’avait connu que la Khaeleesi. Je n’étais pas encore prête à revoir mes positions. La Perle des Océans était un modèle de succès à suivre. Elle était une légende. Tout le monde voulait sa place. « Qu’importe. Vous ne pouvez pas comprendre. Comme je ne peux pas vous comprendre. Nous sommes trop différents. » Mon regard se fit plus vif dès lors que mes souvenirs s’évanouirent pour laisser place au présent. La rage revenait l’habiter.

Aussi, même s’il restait prudent, quand il se rapprocha pour examiner ma blessure, je ne pus retenir un feulement, rappelant à tous que sous les critères de beauté humaine se tapissait une bête des profondeurs. Mon regard s’adoucit cependant dès qu’un cookie apparut. Ce n’était pas que j’étais particulièrement adoratrice de ses biscuits mais l’apparition me laissa pantoise quelques secondes. Un peu hébétée, je l’écoutais me menacer avec cette friandise de taille conséquente. Oh oui : j’allais l’étriper un jour ou l’autre. Cependant, je n’avais guère le choix de prendre mon mal en patience. Il ne perdait rien pour attendre. Je lui rendis son sourire froid et saisit son cookie. « Croyez-moi, je ne vous donnerais pas le plaisir de m’enfourner quoi que ce soit vous appartenant dans ma gorge, par la force. » disais-je en laissant planer un double sens malsain. Je ne savais pas si c’était lui et ma soudaine colère qui me faisait retrouver mes forces mais je voulais soudainement le mettre mal à l’aise par mes propos. Pourtant, avec sa proposition de massage, son sourire insolent et sa blague qui, malgré moi, m’arracha un minuscule rictus, l’idée que la mission était impossible me traversa l’esprit. J’hésitai donc un instant avant de prendre ma décision.

« Soit. » Je me penchais légèrement en avant, une moue confiante sur le visage. « Mais pourquoi se contenter des épaules ? » Ma voix descendit d’un ton. « Je suis plutôt certaine que le bas de mon dos me fait tout autant souffrir. » Je souriais innocemment. « J’attends de vos mains de musicien un travail assidu, un massage en profondeur… jusqu’en bas. » finis-je par souffler. J’avais bien conscience que cet Ange ne plierait pas face à ces maigres tentatives de séduction mais je voulais jouer un peu. Il m’avait mise en colère. Je voulais le rendre un tant soit peu mal à l’aise. Loin de moi l’idée de le séduire véritablement. C’était mission impossible avec un ange comme lui.

Sans me départir de mon sourire, je croquais dans mon biscuit d’une manière qui n’était absolument pas naturelle tout en rivant mon regard au le sien. Après quoi, je laissais mon dos retomber en arrière pour me coucher sur le sol. « Nous serons mieux par terre, n’est-ce pas ? » La question était rhétorique puisque j’étais déjà en place. S’il ne comprenait pas que je jouais avec lui, je ne pouvais rien faire pour lui. Je me mordais la lèvre inférieure restant ainsi de minuscules secondes avant de me retourner pour être à plat ventre et lui offrir mon dos dénudé. « Je vous aurais bien offert la possibilité de m’enjamber pour avoir une meilleure prise mais vous comprenez bien que votre poids pourrait me faire souffrir. » Et puis l’idée qu’il soit au-dessus de moi m’horripilait. Je croquais un autre morceau du cookie, beaucoup plus naturellement maintenant que j’étais dos à l’ange. Je n’allais pas l’avouer mais il était délicieux. C’était plutôt injuste pour tous ses pauvres pâtissiers. « Et donc, vous êtes musicien ? » demandais-je après avoir avalé le morceau que j’avais en bouche. « Quel instrument ? Je vous vois bien au piano. Qu'aimez-vous dans la musique ? L'harmonie et la paix, j'imagine. » Je tournais légèrement mon visage pour pouvoir le voir. Je planifiais déjà de gémir outrageusement dès qu’il débuterait son massage. C’était particulièrement ridicule mais… je commençais sincèrement à m’amuser. Il avait réussi l’exploit de me faire oublier la douleur. Était-ce son plan depuis le début ?

Post III | 1246 mots

Revenir en haut Aller en bas
Mancinia Leenhardt
~ Humain ~ Niveau IV ~

~ Humain ~ Niveau IV ~
◈ Parchemins usagés : 11263
◈ YinYanisé(e) le : 01/05/2015
◈ Âme(s) Soeur(s) : Neah Katzuta | Ange | Compagnon
◈ Activité : Joaillière [Rang IV] | Médecin [Rang III] | Éleveuse de Vaches [Rang I] | Investisseur [Rang II]
Mancinia Leenhardt
Dim 01 Nov 2020, 22:30

Est-ce qu'il pouvait dire que cette étrangère ne cessait de le surprendre ? Sans doute pas à voix haute, surtout lorsqu'on était conscient que les Sirènes étaient autant fières que guerrières, au point de l'interroger sur les probabilités que Mancinia en fusse une dans une vie précédente ... Après tout, pourquoi pas. En écoutant sa volonté quant à la préservation de sa Souveraine, Neah ne pouvait s'empêcher d'avoir un visage dur. Personne ne pouvait encore croire qu'elle était une innocente Souveraine oeuvrant pour les siens. C'était de la poudre aux yeux après les actes commis à l'encontre du monde, ainsi que ses caprices de départ temporaire de la Royauté. Ces têtes couronnées qui partaient et revenaient au détriment de la logique et de la sécurité des leurs ... Comment était-ce possible ? Les Anges étaient dans le même cas et cela l'horripilait, surtout que Kahel Heylik semblait inapte à sauver quoi que ce soit, présentement, alors il imaginait aisément que la désillusion n'en était que plus crue pour son interlocutrice, qui se raccrochait à ses vains espoirs. C'était aussi un poisson retors dans avec paroles mielleuses pleine de poison, mais il ne devait pas être étonné. Sa Bonté le perdrait ...

Je suis désolée pour votre amie.

Il parlait de celle qui n'avait pas survécu, sur la plage. Sans sa vision, depuis le promontoire, le Capitaine n'aurait pas pu voir l'autre blessée et les choses auraient été plus dramatiques, en ce qui la concerne. Sans doute était-ce une chance, ou une malédiction, c'est selon. Dans tous les cas, quoi qu'elles eurent commis, elles devaient avoir été proches ... ou au moins collègues ? Peut-être qu'elle se détestaient et qu'il avait été hâtif quant au lien qui les liait, mais l'homme espérait seulement rendre cela moins pénible en la qualifiant ainsi. En s'installant sur le sol avec des propos taquins, tout en prenant garde à ne pas se blesser, elle terminait ce qu'il avait créer dans sa main, alors qu'il relevait ses manches pour ne pas être gêné dans sa tâche. Pourquoi se rabaissait-il à ça ? L'Ange l'ignorait, mais d'une certaine manière, cela lui éviterait probablement des ennuis sur le long terme. On ne savait jamais où le Destin conduisait, après tout.

Le Fléau dont vous me parlez m'a l'air bien redoutable pour causer de telles blessures.

Il manquât de lui demander ce qu'elles réalisaient pour contrer ce dernier, mais la réponse lui paru évidente avant même que la question ne franchisse ses lèvres. Ce devait-être une sorte d'animal marin, du moins, il y aurait pensé s'il n'avait pas vu une arme traverser les chairs ... Est-ce qu'il y avait autre chose, dans ces abysses sombres et glaciales ? Cela ne le surprendrait pas vraiment, puisqu'en dehors du peuple des Mers et des Océans, personne, mais vraiment personne, ne se risquait sous la Surface. Sous ses doigts, elle tremblait légèrement, mais si bien qu'il avait l'impression qu'elle allait sombrer à nouveau, que ce soit de douleur, de froid ou de crainte. Il allait y aller doucement, moins fort que d'ordinaire, ou elle allait lui arracher le bras avec ses dents. Neah sourit lorsqu'elle n'eu aucun souci à deviner son instrument, mais probablement était-ce un classique chez les siens, ou chez les membres des races à la magie blanche, surtout que les Sirènes étaient réputées pour leur grande maîtrise des arts musicaux. Autant dire que si la conversation s'y engageait, elle aurait rapidement l'ascendant sur lui.

Touché.

Son regard était nostalgique sous les souvenirs de ses débuts, mais aussi empreint d'une certaine détresse aux souvenirs criants de ce par quoi il était passé.

On m'a conseillé la musique pour entraîner ma patience. Et aussi me créer un environnement propre pour me permettre de reprendre le dessus après la Guerre ...

Entre le besoin de reprendre le dessus suite à sa concentration écartelée, de pouvoir encaisser la rigueur militaire dans laquelle il s'était précipité et de se créer quelque chose de sain, notamment pour compenser la dislocation de son Lien ... Dans cette musique, il pouvait voir danser Mancinia, à une époque où elle avait sombrée. Que de souvenirs sombres. Ils avaient tous subis des pertes, plus ou moins conséquentes devant les guerres s'étant succédées, mais ce n'était pas elle qui comprendrait ce par quoi ils étaient passés au sein des Anges, là où les Filles des Eaux avaient écrasées les Sorciers au sein même de leur Capitale, noyée sous la puissance dévastatrice de leur Reine. De leur côté, cela avait une succession de chutes et de meurtrissures au plus loin dans leurs coeurs et leurs âmes. Si les choses s'arrangeaient depuis plusieurs années, cela n'avait pas été exempts de sacrifices et de travail acharné, de leur part à tous. Surtout que, malgré ces avancées, il y avait ses frères et soeurs qui souffraient encore, maintenant et pour un temps incalculable encore, aux mains des Vils ... C'était compliqué. Surtout que malgré les séquelles que chacun payait, les Sirènes s'en étaient relativement bien sorties, autant en terme de territoires qu'économiquement. A croire que les Aetheri qui l'avaient emportés étaient du côté du Mal ...

Et vous, vous en pratiquez ?

Chassant ses mauvaises pensées, le Capitaine essayait de reprendre un peu le contrôle sur ce qui agitait son esprit. Les gémissements de douleur de la demoiselle le trompaient personne, lui arrachant un sourire amusé.

Si ça fait trop mal, dites-le, mais je vous garantis que vous irez mieux après ...

Agissant sur ses tissus mous pour favoriser sa détende et lui permettre d'aller mieux, Neah était avant tout habitué aux méthodes aidant aux entraînements et à l'amélioration des performances, plus que dans le soulagement des maux. Ce qui ne l'empêchait pas d'allier quelques manipulations classiques lors de ses frictions pour remettre ses muscles en marche et lui éviter des blessures plus graves ...

Post IV | 970 mots


[Q.] De Feu et d'Eau [Pv Aylivae Song] Chriss10
Art by Chrissabug

Meuh:
Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t38147-mancinia-leenhardt-
Invité
Invité

avatar
Mar 09 Fév 2021, 20:21


De Feu et d'Eau
[Aylivæ]


L’Ange me présenta ses condoléances pour la sirène qu’il avait trouvée morte à mes côtés. Ariéna Nualar… C’était une Næphina de mon Ot’Phylès ; une nouvelle venue qui avait cependant rapidement fait ses preuves. C’était dommage que son aventure se soit terminée si vite. Même si je n’avais pas réellement tissé de lien avec elle, savoir qu’elle reposait sur la plage et non dans les bras d’Aylidis me brisait le cœur. « Merci. » disais-je simplement, essayant de ne pas me laisser happer par la mélancolie. Je préférais la nier et me préparer à recevoir le massage de l’homme.

Quand les mains de l’Ange s’apposaient sur ma peau, je frémissais légèrement. Au départ, mon corps endolori avait craint ce futur contact ; mes tissus endoloris allaient-ils supporter ce poids nouveau ? Allaient-ils se déchirer à peine effleurés ? Cependant, la crainte laissa place à la surprise. Le geste était plus doux que je ne l’aurais pensé. Et sa peau plus fraiche aussi, sans qu’elle ne soit froide. Une trainée de frissons s’installait là où ses doigts passaient, comme si ma peau en demandait plus. Quelle traitresse. Cependant, comme je ne savais pas lâcher prise, je résistai à la tension agréable qui naissait dans mon dos. Je ne voulais pas un instant être vulnérable. Pas en face d’un inconnu. Pas en face d’un homme. Ni personne.

Je commençais donc mon petit manège de séduction pour essayer de reprendre le contrôle. Un gémissement lascif s’échappa de mes lèvres. Je tournais ma tête légèrement sur le côté pour voir l’homme et lui adresser un sourire provocateur. Cependant, mes tentatives furent accueillies avec l’enthousiasme d’une étoile de mer. Les anges étaient donc tous si chastes ? Pour avoir entendu des rumeurs sur les Belegad, j’en doutais. L’homme devait donc avoir une chose de plus. Je le regardais, plissant les yeux alors qu’il était concentré sur mon dos. La vérité me frappait alors : l’amour. Je détournais mon regard, le rivant devant moi et le feu de cheminée. Une certaine tendresse malvenue fleurit dans mon cœur. Il était dit que Neah Katzuta et Mancinia Leenhardt entretenait une relation forte et incassable. Cela me faisait automatiquement penser à l’amour infini que je nourrissais pour un autre humain : Samuel. Il était mon fils, celui que j’avais aimé, celui que j’avais perdu, celui que j’avais brisé… Celui-là même que j’avais dû tuer lors de la coupe de nation angélique… La tendresse laissa rapidement place à une douleur psychique intense. J’étais un fléau pour ceux que j’avais aimés. La solitude et l’amertume étaient mes seuls droits et devoirs.

Comme si l’Ange avait soudainement été sensible par les ondes affligées que je diffusais, il évoqua le fléau marin qui avait failli me tuer. « Redoutable, oui. Monstrueux, sans nul doute. » Dans les flammes, je revoyais la violence de l’assaut. « Un nouveau peuple marin a surgi après la guerre. » annonçai-je enfin, la voix assiégée par un sérieux sinistre. « Si vous avez une cruelle image de nous, celle des Enetaris, comme on les appelle, pourrait vous horrifier. » Mon dos se crispa légèrement. « Elles détruisent tout sous l’Océan. Tout. En plus d’être particulièrement meurtrières, c’est un véritable désastre pour la biodiversité. » Je me retournais légèrement. « Imaginez : tous vos continents, tous les peuples qui y vivent, les plantes et les animaux, des siècles et des siècles de cultures, tout cela mis à feu et à sang jusqu’à ne plus jamais exister. L’Océan se meurt, Katzuta. » Rompant le contact visuel avec l’Ange, je me replaçais droite. « Et nous, ses filles et fils, nous essayons de lutter. Et nous perdons. » Je soupirais ; toutes les Næphina n’avaient pas encore pris conscience du désastre qui se répandait. Certaines le savaient mais préféraient rester dans le doux confort de l’ignorance. En tant que membre d’Anésidora, celles-ci me répugnaient.

Après cet interlude sérieux, je laissais ma voix se reposer. Les nœuds dans mon dos disparaissaient au passage des mains expertes. Je fermais les yeux alors que je me sentais reprendre des forces. Mes réserves magiques se remplissaient. Doucement, je laissais mes pouvoirs de guérison fondre sur les plaies pour les annihiler. Le travail conjugué entre la magie et l’Ange faisait des miracles sur mon corps. Le temps était aussi salvateur.

Je souris lorsqu’il m’avouait être pianiste comme je l’avais pensé. « La musique est un remède pour bien des maux… Elle touche toujours ce qu’il y a de plus profond en nous. » Mes paroles étaient simples mais je savais que le pianiste comprenait. « Je suis désolée, Katzuta, pour ce qui vous est arrivé… » finissais-je par dire. Il était peu commun pour une Næphina de montrer sa compassion envers un Gælyan. Pourtant, j’étais sincère. J’avais détesté cet homme à notre rencontre. Aujourd’hui, sa douceur me plaisait. Mon cœur, que je pensais pourri, était reconnaissant envers lui pour m’avoir sauvée. Mais plus que cela, je commençais à comprendre que, sur quelques points, nous étions semblables ; meurtris par la Guerre, privés de nos êtres chers, inconditionnellement pris d’affection pour un Humain et, enfin, protecteurs de nos nations.

Je souris doucement à sa question. « Bien sûr. C’est un enseignement élémentaire chez nous. Mais, j’avoue être particulièrement éprise de la musique. Je joue donc du piano, du violon, de l’ocarina, de la lyre, de la harpe – mon instrument préféré – du ukulélé mais aussi du kalimba. Et, bien entendu, je maîtrise aussi ma voix. » Mon sourire se fit moins doux quand j’évoquais cette dernière, consciente qu’elle était une arme. Cependant je n’en dis pas plus.

Enfin, sa remarque sur la douleur que je simulais depuis le début, par des petits gémissements intempestifs, m’arracha un rire cristallin et sincère. « Je croyais que vous ne le remarqueriez jamais. Je commençais à me lasser. » Doucement, je me mordais l’intérieur de la joue pour contrôler mon envie de rire. Je ne pouvais décemment pas me montrer aussi accessible face à quiconque. Cependant, j’avais le sentiment que je pouvais me libérer des dictats que j’avais appris étant plus jeune. Je ne pensais pas que l’Ange allait crier sur tous les toits à quel point Aylivæ Song était aussi peu terrifiante et inaccessible qu’on aurait pu le penser. Pourtant, je préférais me montrer prudente et m’obligeai à me calmer. Le reste du massage se passa donc ainsi, dans un calme serein et paisible. Quand l’Ange retira ses mains de ma peau, je dus avouer qu’il n’avait pas eu tort : j’allais désormais bien mieux.

« Merci encore. » disais-je doucement alors que j’avais fini de me vêtir de la chemise qu’il avait précédemment rapiécée. Mon corps était désormais caché sous ses misérables tissus mais j’étais reconnaissante. Aussi, je m’approchais de l’Ange doucement. « La déesse des mers et des Océans vous est reconnaissante d’avoir sauvé l’une de ses filles. Si vous êtes en danger sur son territoire, je sais qu’elle m’appellera à vous venir en aide. » Je posais ma main tendrement sur sa joue. « Je vous dois la vie et je ne l’oublierais pas, Neah Katzuta. »

Fin

Post IV | 1150 mots

Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas
 

[Q.] De Feu et d'Eau [Pv Aylivae Song]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» Archive épître Aylivae
» Cet Encre dans nos Âmes | Cadeau à Aylivae
» | Pour toi .... Pour te faire penser à moi | Le cadeau de Noël d'Aylivae
» | Aylivæ Song |
Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Le pouvoir du Yin et du Yang :: Zone RP - Océan :: Continent Naturel - Ouest :: Côtes de Maübee-