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 Les vrais héros ne portent pas de cape. [Q]

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Styvan Khanis
~ Vampire ~ Niveau II ~

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◈ YinYanisé(e) le : 16/01/2022
Styvan Khanis
Jeu 09 Juin 2022, 00:02




Qu'est ce que...


Partenaire : Solo
Intrigue : Une chose, peut-être blessée, s'est cachée dans un buisson. Styvan, curieux, va essayer de lui venir en aide.




« Encore une journée pénible. Mon crâne va finir par exploser. C’est sûr, ils vont finir par me tuer ces deux là. » soupira le garçon étrangement couvert de transpiration. Il était affalé lamentablement au pied de son lit. Les études de la langue et de l’histoire de son nouveau peuple lui brûlaient le peu de cervelle dont il disposait. L’école avait toujours été ennuyante et éreintante à ses yeux lorsqu’il était magicien, mais au moins à l’époque ses professeurs ne l’effrayaient pas comme les deux domestiques de Niklaus. Ils étaient d’une laideur à s’en crever les yeux avec sa plume. Son visage s’était décomposé lors du cours sur les Cershargs. Des vampires laids, déformés, incontrôlables et assoiffés de sang. Tout s’était connecté dans son esprit et il ne lui en avait pas fallu plus pour voir ces monstres à travers ses instituteurs. Du coup, quand il donnait des mauvaises réponses, le garçon s'excusait de longues secondes, totalement paniqué à l’idée de se faire dévorer vivant. Cela amusait particulièrement les deux domestiques qui le taquinaient un petit peu en surjouant leurs réactions au fil des heures de cours. Alors qu’il commençait enfin à oublier petit à petit le stress de l’apprentissage, ses oreilles discernèrent un bruit extérieur qui venait tout juste de se faufiler entre les briques des murs de sa chambre. Ce n’était pas un énième beuglement de détresse d’une pauvre proie apeurée venant de se faire choper par un de ses confrères. D'ailleurs, au départ, ces cris de douleur le rendaient blanc comme un linge. Les premières semaines, il n’arrivait quasiment plus à fermer l’œil et passait des nuits abominables. Il restait éveillé bêtement, emmitouflé dans sa pauvre couette en imaginant qu’elle le protégerait surement d’un intrus qui viendrait le saigner. Cependant, à force de les entendre du petit déjeuner au souper, on s’y habitue et le garçon n’y faisait pratiquement plus attention. Non, ce bruit-là était assez atypique. Il ressemblait à une sorte de gémissement que ferait une bestiole moribonde. Le vampire, trop curieux pour en rester là, jeta un œil à travers le petit écart de ses volets en bois. Ses mirettes scrutaient les alentours à la recherche d’une anomalie dans le décor du jardin. À force de ne rien trouver, il avait fini par conclure que cela avait dû-t-être une hallucination sonore dû à la fatigue qu’il avait emmagasiné tout le long de la journée. Toutefois, alors qu’il s’apprêtait à retourner dans son plumard, son regard vint contredire son esprit peu combatif. Une silhouette venait de plonger dans le buisson en dessous de sa fenêtre de chambre.

Que devait-il faire ? Assis sur son lit, les jambes agitées par l’angoisse, c’était sûrement la question la plus ardue qui lui avait été posé de la journée, c’est pour dire à quelle point elle le torturait. Il cherchait tout de même une réponse à cette dernière en effectuant les cents pas, comme si cela avait le don de le rendre plus intelligent. Plusieurs secondes s’étaient écoulées et après mûres réflexions, seulement deux choix s’offraient à lui. Soit, il allait voir de lui-même ce qu’il se tramait dehors et essayait de gérer la situation comme il le pouvait, mais il prenait le risque que tout cela puisse dégénérer. Soit, il se résignait à aller voir sa merveilleuse mère, assumant par la même occasion le fait qu’il n’était qu’un adolescent incapable de se dépatouiller seul. Une personne logique irait voir sa créatrice sur-le-champ, quitte à mettre son honneur de côté. Cependant, à lui, la logique ne s’était jamais présentée. Il s’habilla urgemment, puis, à pas feutrés, il sortit de sa chambre et avança le long du gigantesque couloir des dortoirs. Il passa par la même occasion devant la porte de la chambre de sa mère qui ronflait comme une ogresse alcoolisée. Après le couloir, il fallait qu’il descende les imposants escaliers du manoir menant à la porte d’entrée. Ces derniers crépitaient sous ses appuis qu’ils s’efforçaient pourtant de contrôler. « Mais… Qu’est-ce… Qu’est-ce que tu fous abruti ? » demanda Herman qui était en bas. Styvan qui venait de sursauter de panique, s’empressa de poser son index sur ses lèvres afin de lui faire comprendre de la fermer. « Suis-moi, tu vas comprendre » chuchota-t-il en réponse. Les deux adolescents avancèrent vers la porte d'entrée.






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Styvan Khanis
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Styvan Khanis
Mar 21 Juin 2022, 17:52




Blam ! (ceci est le bruit d'une porte!)




Le jeune vampire tentait, en faisant contrepoids, de réduire au maximum le bruit de la massive porte en bois de chêne. Styvan, frêle comme il était, employait l’entièreté de son maigre corps afin d’empêcher l’apparition d’un grincement volatile qui se répandrait jusqu’aux oreilles attentives de sa mère assoupie. Cette sentinelle était aux aguets depuis qu’ils avaient affronté un bébé loup à trois pattes seuls. Les gouttes de sueurs, témoignant de l’effort dantesque du jeune vampire, s’agglutinaient le long de son visage enfantin. « Ne m’aide pas surtout. » grogna-t-il, bouillonnant devant la procrastination de son cousin qui le regardait bêtement sans rien faire. De l’air s’expulsa des babines d’Herman, il avait surement du juger la demande du gamin trop épuisante à son gout. Malgré cela, il s'exécuta et referma la porte sans la moindre difficulté, pendant que les muscles de la brindille tremblaient toujours. Une bonne chose de faîte pensa-t-il. « Bon, maintenant qu’on est dehors, tu vas m’expliquer ce qu’il t’arrive à la fin ? » marmonna Herman qui avait suivi son cousin jusqu’ici sans lui montrer la moindre opposition. « J’ai vu quelque chose se cacher dans le buisson en dessous de la fenêtre de ma chambre. » répondit-il. « Et donc toi tu as eu la merveilleuse idée d’y aller seul ? Heureusement que je m’occupais d’éteindre le feu dans le salon. Imagine si tu t’étais retrouvé seul et en danger. » soupira le grand gaillard, apparemment accablé par l’insouciance de ce gamin. « Tu viens avec moi ou non ? » répondit Styvan, agacé de se faire sermonner gratuitement. « Bien sûr que oui, abruti. Mais je passe devant. Suis-moi. »

Les deux vampires avancèrent précautionneusement entre les branches mortes qui jonchaient le sol des jardins encerclant le manoir. Il ne fallait surtout pas, après le franc succès de la porte, qu’un craquement de bois insoupçonné ne vienne détruire leurs espoirs et ainsi invoquer l’ogresse ronfleuse. Si cela venait à arriver, aucun doute qu’elle se servirait de la tête de l’un pour assommer l’autre et celle du blondinet n’était pas la plus épaisse. Une fois arrivé devant l'arbuste, la poire de Styvan se faufila en dessous de l’aisselle d’Herman. « Regarde, tu vois, je te l’avais dit. Ça bouge encore. » chuchota l’adolescent devant le buisson qui tremblotait. « Ferme-la, imagine si cette chose t’as entendu petit débile. » expliqua le peureux qui, ironiquement, s'était montré beaucoup plus tapageur que son ami. « Cette odeur, ça me dit quelque chose. Pas toi ? » murmura-t-il en se faufilant en douce entre les jambes du géant. « Qu’est-ce que tu ne comprends pas dans la ferme ? » répondit-il crûment avant de se retourner « Tu vas finir par la réve… Styvan ? » le garçon n’était plus derrière lui et s’était approché du buisson à cause de son étourderie. Un cri modérément camouflé vint glacer le sang d'Herman, et si c'était le cri de son cousin ? Venait-il de se faire tuer à l’instant, juste derrière lui ? Allait-il être le prochain ? « Regarde ! C’est un petit chat ! Oh non… il a l’air blessé… » exprima l’insouciant, attristé à la vue de l’état de l’animal qu'il tenait dans ses bras.

« Bon sang ! Ne fais plus jamais ça, tu m’as filé une de ces frousses ! Je vais te… » le regard du nerveux se posa sur le félin et son visage se métamorphosa. « Oh, mais oui, il est blessé le pauvre pépère… Attends… Tu as entendu ? ». Le bruit de la porte en bois venait tout juste de tonner. La garde ogresse était réveillé et en chemin vers les Zvezdas. « Euh… » l'adolescent, tenant toujours l’animal, était paniqué et cherchait ses mots afin d’expliquer son plan. Il tendit désespérément le chaton à son cousin « Tiens, prend le. Passe de l’autre côté, je vais tenter de la distraire. Par chance, quand elle se réveille, elle a la compréhension d’un Goled. Je te rejoins dans ta chambre. Fonce ! » Herman s’exécuta. Le garçon prit une longue inspiration. C’était comme s'il se préparait à faire face à la mort en personne. Il fit mine de chercher quelque chose dans le jardin en espérant que cela l'interloque plus que l'odeur. « Que fais-tu ici ? Avec qui parlais-tu ? » marmonna-t-elle à moitié dans le coma. « Oh ! Maman, j'espère ne pas t’avoir réveillé. Je parlais avec Herman, on était en train de discuter près de la cheminée, mais ça manquait de bois, alors il est parti en chercher à la scierie. » « Hm d’accord, mais ça sent bizarre par ici. » « Ah bon ? Tu trouves ? Ça doit être parce que j’ai vidé un animal juste avant. Allez viens, retournons dormir veux-tu ? » le garçon prit la main de sa créatrice qui ne marchait que grâce à son aide. Il souhaitait juste qu'Herman aie réussi à se rendre dans sa chambre.





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Styvan Khanis
Mar 23 Aoû 2022, 00:21




Non mais alors toi...




Styvan, suintant de transpiration, venait tout juste de franchir le seuil de la chambre de son cousin qui avait pleinement mené à bien sa mission : ramener sans encombre le chaton dans sa chambre. Paresseusement, il referma progressivement la porte derrière lui à l’aide de la plante de son pied. « Je crois que Lilia est retournée empoigner son sommeil d’ogresse. Alors qu’est-ce que ça donne de ton côté ? Il est amoché, à quel point ce petit chat ? » chuchota-t-il en hâtant le pas jusqu’au sommier où gisait la triste bestiole. « Normalement, ça devrait aller. Il n'a que quelques légères plaies. Je ne comprends pas d’où peut venir toute cette hémoglobine par contre. ». Les narines du Razden se posèrent sur le pelage calico de l'animal. « Je discerne bien des odeurs complétements différentes. Le sang qu’il a sur tout le corps ne lui appartient pas. Heureusement d’ailleurs, sinon je pense qu’il ne serait plus de ce monde. » « Si ça se trouve, il a perdu sa famille ? Tu imagines ? Le pauvre. » questionna tristement Herman. « Dans ce cas, il a eu de la chance de se retrouver dans ce buisson. On va en prendre soin. » répondit Styvan en posant sa main sur l’épaule de ce grand sensible. « C’est vrai ! On doit s’en occuper… mais tu sais t’occuper d’un chaton en train de crever toi ? » c’était une interrogation rhétorique, évidemment qu’il ne savait pas s’occuper d’un animal subclaquant. Il n’avait que seize ans.

« Bien sûr que non. » confirma-t-il avec un vaste sourire. « T’es vraiment chiant. Tu parais tellement à côté de la plaque des fois. Pourquoi il faut toujours que tu nous mettes dans des situations compliquées ? » demanda la montagne un poil irritée. « Je ne t’ai rien demandé. C’est toi qui as voulu me suivre jusqu’à ce buisson, non ? À moins que je me trompe et que j’ai oublié le moment où je t’ai demandé de l’aide ? » répondit l’adolescent dédaigneux. Le chaton avait repris ses esprits et regardait deux parfaits inconnus qui s’envoyaient à tour de rôle des jurons dans la gueule. « Ouais et désormais ? Que fait-on pour lui, monsieur le génie stupide et arrogant ? » répondit-il en montrant l’animal qui ne comprenait définitivement rien à ce qui était en train de lui arriver. « Je ne sais pas, on n'a qu’à le transformer en vampire pour voir. » . Interloqué, Herman mit un temps d'arrêt dans leur querelle. Impossible. Il regardait son cousin avec un regard soucieux, avait-il proposé cela sérieusement ? En tout cas, son langage corporel ne laissait que très peu de doute. Le jeune vampire s’avançait vers l’animal qui commençait à se faire recouvrir par l’ombre du blondinet. Heureusement pour le félin, le plus empathique des deux étaient là pour le protéger. « À quoi tu joues ? T’as perdu la raison ? Un chat vampire vraiment ? Je suis peut-être pas le plus intelligent, mais alors toi t’es le champion des cons. » « Ouais bah t’as une meilleure idée peut-être monsieur le médecin ? » « Bien sûr que j’ai une meilleure idée. N’importe laquelle de mes idées seraient meilleures que la tienne. Puis, je vais t’en coller une, ton petit ton arrogant, tu vas vite le ravaler. » « Je t’attends la perche, viens. »  

Tandis que les deux hommes étaient sur le point d’en venir aux mains, un son apaisant vint calmer leur entêtement. « Miaou… » balbutia le jeune félin avant de s’assoupir à nouveau. Le petit filou avait bien joué son coup, les deux vampires étaient de retour à son chevet, totalement hypnotisés devant un être si mignon. « On a assez perdu de temps, je vais aller à la bibliothèque chercher des livres pour qu’on en apprenne plus sur les félins. Désolé, je n'ai pas bu de sang depuis un petit moment. Même si je me contrôle des fois ça joue sur mes émotions. Je vais faire un détour par les cuisines en même temps. » assuma-t-il en caressant le pelage ensanglanté de l’animal. « Pas de problème, ce n'est surement pas moi qui vais te faire la leçon sur ça. Je t’attends ici. Fais vite. ».  L’un des avantages d’avoir un oncle assez fortuné, c'était d’avoir un grand manoir disposant d’un nombre incalculable de pièces. Même si pour la plupart, il ne les avait jamais visités, la bibliothèque, elle, il en était habitué. D’un pas déterminé, il traversa l’entièreté du corridor en direction de cette dernière.





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Styvan Khanis
Lun 29 Aoû 2022, 14:43




Suis le crottin




Plus il se rapprochait de son objectif et plus le doute venait recouvrir le peu de courage qu’il lui restait. Pour cause, une lumière imprévue rampait timidement de l’espace en dessous de la porte de la bibliothèque jusqu’à ses petons recouverts de boue. Si une personne se trouvait de l’autre côté, il allait devoir se montrer malin. Sans professeurs ni mentors, Herman et Styvan n’avaient pas le droit de toucher aux bouquins. Les domestiques étaient catégoriques là-dessus. Ils n’arrêtaient pas de rabâcher que certaines collections étaient d’une si grande rareté, que si les Razdens venaient à abimer ne serait ce qu’un seul livre, il faudrait surement vendre plusieurs scieries avant de pouvoir le racheter.  Une fois, Herman avait voulu se procurer des écrits en douce sur les champignons parsemés sur le sol de Myngrimu. Il n’avait jamais voulu révéler à son cousin ce qu’il s’était passé lorsqu’il avait été attrapé la main dans le sac. Cependant, depuis, il tremble comme une feuille en entendant le moindre mot lié au champ lexical d'une libraire. Le blondinet gomma totalement ce souvenir de son esprit. Un minuscule temps d'hésitation ferait capoter sa mission et cela, il en était hors de question. La vie du chaton mignon sans nom en dépendait. Peut-être ont-ils simplement oublier d’éteindre les bougies.. Tiens, on devrait l’appeler Kenelm... oui, c'est ça, ils ont dû omettre d’éteindre les bougies... ressassa-t-il dans le but de se remotiver. La main empoignant dignement la poignée de la porte, c’était tout de même avec un moins grand emballement qu’il avait décidé de l’ouvrir.

Sans réfléchir, une fois la lumière pleinement libérée de sa prison, il referma la porte et plongea le plus silencieusement possible derrière le pupitre posé à l’entrée de la salle. C’est caché qu’il allait essayer de déceler la présence d’un sous-fifre. Après plusieurs longues minutes d’angoisse, rien, son ouïe n’avait strictement rien détecté. Même pas un bruit de pas de mulot se promenant le long des poutres apparentes qui retenaient l’épaisse charpente composant la toiture du château. C’était à se demander s'il n’aurait pas préféré entendre quelque chose, le silence n’était guère un allié dans ce genre de situation. Le doute planait toujours, mais le temps jouait contre lui. Prudemment, il se releva et avança à pas feutrés jusqu’au début de la première rangée d’étagère. Dissimulé derrière cette dernière, il pouvait que se remémorer, impuissant, les innombrables étagères restantes de la bibliothèque. L’adolescent déprimait face à la difficulté de sa mission. Cette salle était ridiculement spacieuse, le jeune vampire n’avait pas la moindre idée de l’endroit où commencer ses recherches. La faune de la forêt n’étant pas encore dans son programme, il ne s’était toujours pas intéressé à la section animal de la librairie. Sa vue ne l’aidait pas non plus, certains bouquins étaient tellement haut qu’il lui était impossible de lire l’intitulé écrit sur leurs dos.

Pas moyen de trouver un livre sur les chats là-dedans. Heureusement, je suis tout seul, mon parfum aurait surement alerter un vampire présent à l’intérieur de la bibliothèque.. pensa-t-il avant d’avoir une idée de génie. Qui s’occupe des chevaux ici ? se questionna-t-il. S’il arrivait à se rappeler son odeur et à la retrouver parmi toutes les autres, cette dernière le conduirait directement vers le secteur zoologie. Il humait à pleins poumons les étroits couloirs entre les étagères afin de discerner une minuscule effluve de foin ou de crottin de cheval. Peu importe l’odeur tant qu’elle lui remémorait l’écurie. Heureusement qu’il venait d’un petit village de magicien dans le continent naturel et qu’il se déplaçait souvent en charrette pour approvisionner le pâtissier du village. Les odeurs de chevaux, c'était du gâteau pour lui. Seul son instinct et son groin le faisaient avancer. Les yeux fermés, il suivait ce qui lui semblait être la meilleure piste. Une fois ces derniers ouverts, il était devant les bons livres. Fier de sa capacité olfactive, il s’empressa d’emporter quatre cinq livres comportant le mot félin dans le titre. Il n’était de toute manière pas capable d’en emporter plus et la peur de se faire choper ne lui donnait pas envie de rester plus longtemps. Au moment où il se retourna, déterminé à rebrousser chemin, deux étagères se mirent à se déplacer. Merde vite, une cachette..






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Styvan Khanis
Ven 02 Sep 2022, 20:09




L'importance du savon.




Merde merde merde… bafouilla-t-il, à moitié caché derrière la pile de cinq livres qu’il tentait d’embarquer. Ses frêles avant-bras sur le point de tout lâcher tremblaient presque autant que le reste de son corps. Quelle panique si les bouquins venaient à s’exploser sur le parquet. Le froussard faisait des allers-retours de gauche à droite comme une girouette sous un vent violent changeant aléatoirement de direction. Pour cause, les meubles ne s’étaient pas écarté sans raison. Une salle secrète était dissimulée derrière eux et des personnes étaient bien en train d’en sortir. Il avait repris ses esprits un peu tard, d'autres vampires étaient déjà revenus au milieu de la salle. Fichu, il posa les bouquins dans un coin discret et s’abrita en boule en dessous d’une table qu’il avait utilisé pour réviser un peu plus tôt dans la journée. Il inspecta la pièce du regard. Seule une fenêtre ouverte à quelques mètres de sa cachette lui permettrait de s’enfuir si sa présence venait à être détectée. « Encore une fois, ce fut un plaisir de discuter avec vous camarades. Espérons que nos craintes ne soient que de la paranoïa. » exprima le premier inconnu qui inspirait étrangement. « Bien sûr, préparons-nous au pire tout de même. Les récents événements ne présagent rien de bon pour nous. Sur ce, je retourne… Attendez, il y a une odeur étrange dans l’air, vous ne trouvez pas ? » demanda un autre inconnu qui expirait bizarrement. « Une odeur plutôt désagréable d’ailleurs » répondit une femme avec un son étouffé, c'était la voix d'une personne qui se bouchait le nez. « Ce n’est rien, cela doit être un de vos domestiques qui est venu nettoyer la pièce, non ? » demanda une quatrième personne plus calme. « Oui, je reconnais son odeur, c’est surement ma servante qui a dû suer en astiquant un peu trop. Désolé pour le dérangement. Rentrons. » répondit Niklaus. Combien étaient-ils là-dedans ? C’est moi l’odeur étrange ? Je savais que j’aurais dû prendre une douche après les cours… pensa-t-il avant de renifler ses aisselles. Son visage était devenu verdâtre. Le stress de l’infiltration n’avait clairement pas mis son doux parfum en valeur.

La salle avait l’air de s’être vidée, mais dans le doute, l’adolescent resta emmitouflé sur lui-même pendant dix bonnes minutes supplémentaires. Quand il faut y aller… soupira-t-il avant de se relever fébrilement. La peur de se faire prendre n’était toujours pas retombée, mais cela faisait déjà une vingtaine de minute qu’il était parti, abandonnant par la même occasion Herman, seul avec un matou sanguinolent. « Espérons qu’il ne l’a pas vidé de son sang… » chuchota-t-il tout en s'inclinant afin de ramasser les livres. « Bonjour soubrette. Les corvées n'étaient pas trop éreintantes ? De qui parliez-vous ? » le sang de Styvan se gela, c’était la voix de son oncle. Il n’avait absolument pas senti sa présence. « Tu pensais sincèrement que je n’allais pas reconnaitre l’émanation de la sueur de mon neveu ? Heureusement que j’ai coupé court à la conversation. S'ils t’avaient découvert, tu serais mort à l’heure qu’il est. » « Désolé mon oncle… Je n'ai rien entendu de très important, je te le promets. » « De toute manière, tu es des nôtres, tu devras bien être au courant un jour ou l’autre. Je vous en toucherai deux mots demain à Herman et toi. D’ailleurs… Qu’est-ce que c’est que ça ? » questionna-t-il en attrapant le livre avec le bout de ses doigts. « N’en parle pas à Lilia. » demanda-t-il avant de raconter toute l’histoire.


Si sa mère n’avait pas été réveillé par les bruits de pas dans le couloir, cela relèverait du miracle qu’elle n’ait pas entendu le fou rire de son frère. « Plus ça vient et plus je comprends pourquoi elle t’a choisi comme fils » dit-il en essuyant ses larmes de rire. « Je ne lui en parlerai pas, mais je veux quand même voir l’état de l’animal. Juste afin de m’assurer de ses chances de survie avec vous deux comme médecins. S'il est trop mal en point, je m’en occuperais. Tiens, rajoute ses livres là, ils sont utiles. »  ordonna-t-il en piochant quelques bouquins avant de les poser sur le dessus de l’amas de livre que son neveu portait. « D’ac… mer… merci. Suis… suis-moi… tonton. » répondit-il avec difficulté tant le poids était au-dessus de ce qu’il était capable de transporter. La pile était tellement grande que seule sa tignasse dépassait de la tour qu'il essayait en vain de déplacer. Le pauvre garçon avançait à l’aveugle et s'était même cogné plusieurs fois contre les meubles de la bibliothèque. « Bon, donne-moi ça » soupira son oncle en posant les livres sous son bras droit. « Je te suis. »





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Styvan Khanis
Mer 07 Sep 2022, 11:17




Avec lui, tout ira bien.




Le blondinet ne l’avait pas encore dit à son oncle, mais il était quand même rassuré de le savoir à ses côtés. Niklaus était le genre d'homme ridiculement charismatique. Lorsqu’il ouvrait la bouche, on écoutait et on avalait goulument chacune des syllabes qu’il prononçait. Styvan se sentait tout de suite plus en sécurité avec lui et grâce à son intelligence, sa quête ne pouvait que parfaitement se conclure. C’est sûr, Nekelm allait être sauvé. Sereinement, il entama sa courte traversée. Ses pas sur le parquet grinçant étaient moins contrôlés qu'à l'aller. De toute manière, si sa mère venait à se réveiller, son magnifique tonton le protégerait. En passant devant la chambre de sa mère, il crût l’apercevoir dans son lit. Il continua donc son chemin l’esprit léger. Un poil trop léger puisqu’il crut seulement l’apercevoir, cependant il devrait savoir qu’un prédateur trompe toujours ses proies. Niklaus avait posé sa main sur le torse de l’adolescent afin qu’il s’arrête. C’était une manière de signaler un danger imminent.  « Attendez deux minutes. Que faites-vous dans le couloir aussi tard ? C’est la deuxième fois que je te croise à un endroit où tu ne devrais pas être Styvan. » sa génitrice n’était plus dans son lit et ne faisait pas sa tête des bons jours. La vampire commençait à trouver le comportement de son descendant bien étrange. Quand elle l’appelait par son prénom, cela ne présageait jamais rien de bon. La dernière fois qu’elle ne lui avait pas donné un surnom affectif, il avait valdingué à travers la salle à manger et c’était parce qu’il ne lui avait pas dit pour sa mauvaise note. « Oh euh… Bonsoir mère. C'est-à-dire que… » Styvan, se remémorant toutes les fois où elle était en colère, bafouilla, et avant qu’il ne fasse une gaffe dont lui seul avait le secret, son oncle prit la parole. « Quelle surprise ma sœur. Je revenais de réunion et j’ai croisé ton fils dans les escaliers. Il avait du mal à transporter ses livres d’études alors, je l’accompagne jusqu'à sa chambre en les lui portant. Tu as élevé ton fils à la perfection. Il est si studieux. J’espère qu’Herman prendra exemple sur lui. » Il savait très bien ce qu’il faisait, complimenter ses capacités à être une bonne mère en encensant l’éducation de son fils, c’était un coup-bas joliment joué. « Oui, je sais, grâce à moi mon titi est génial. Bon... bonne soirée les garçons, révise bien mon petit loup. » elle embrassa son fils sur la joue et retourna fièrement dans sa chambre. Par miracle, elle était assez affaiblie pour se faire berner deux fois en une seule soirée, mais maintenant, il allait devoir assurer à la prochaine évaluation s'il ne voulait pas se faire ôter les canines. « Un jour, il faudra que tu m’expliques comment tu fais. »« Oh ça mon garçon, c'est l’un de mes plus grands secrets. Allez, fuyons avant qu’elle ne se pose trop de questions. Même moi, je ne veux pas affronter cette femme une fois en colère. »

Les miraculés avaient réussi l’exploit d’arriver dans la chambre en un seul morceau. À peine le seuil de la porte franchi que Niklaus se hâta sur l’animal moribond qui était toujours dans les vapes. Herman ne posa aucune question et rejoignit Styvan en attendant les résultats de son analyse. Le vampire revint quelques minutes plus tard, son visage n’affichait aucune émotion. « Alors, je lui ai appliqué les premiers soins. C'est une femelle de cinq mois environ. Elle devrait s’en sortir à présent. » les deux adolescents furent tellement heureux qu’ils s’enlacèrent puis s'écartèrent légèrement gênés. « Par contre, je vous autorise à la garder que si vous me prouvez que vous êtes capables d’en prendre soin. Vous comprenez bien que si vous décidez de garder un animal, ce n’est pas un jouet et cela vous engage à un grand nombre de responsabilités. » Il s'exprimait avec un ton sévère qu'il n'avait pas l'habitude de prendre avec les garçons. « Je vais vous aider un petit peu. Dans l’immédiat, elle a besoin : d’un bon bain, d’un bon repas, et de beaucoup de repos. » ajouta-t-il en énumérant les besoins du chat avec ses doigts. « Vous trouverez tout ce que vous devez faire dans les livres que j’ai ramenés. Je reviens vers vous d'ici à quelques jours, si le chaton ne va pas mieux, je le relâcherai dans la nature. Je peux vous faire confiance ? » Avant même que l’oncle ne sorte de la pièce, Styvan attrapa le chat et les adolescents galopèrent vers la salle d’eau.





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Styvan Khanis
Dim 18 Sep 2022, 01:15




Monstre !




Une fois que l’excitation engendrée par la potentielle garde de la féline fut retombée, ce fut avec la plus grande prudence que Styvan poursuivit son épopée en direction des bains. À ses yeux, enlacer cette chatonne était sans l’ombre d’un doute la sensation la plus plaisante qu’il avait ressentie depuis sa métamorphose. Il avait en sa possession un petit chat et absolument tout le monde connaissait son amour inconditionnel pour les animaux. Pour preuve, il avait fini en vampire en partie à cause de cela. Depuis sa naissance, il leur vouait une admiration. Une adoration qui avait été qu’une simple ambition, un simple rêve qu’il ne pouvait réaliser à cause de l’allergie de sa sœur. Enfin pleinement accompli, il serra fort l’objet de ses fascinations contre son thorax de peur qu’il ne glisse jusqu’au parquet et s’en aille à tout jamais. C’était une créature somptueuse qui lui dévoilait sa précieuse fragilité une fois abandonnée dans ses bras. Nul doute que la moindre chute de sa part, le moindre choc contre un mur pulvériserait, elle et le cœur du Zvyar, en mille morceaux. Herman, ce grand gaillard, n’avait aucune raison apparente d’avancer à son allure, cependant il restait derrière lui, le visage illuminé par un sourire qu’il ne montrait que très rarement, et regardait l’animal au-dessus de son épaule. « Regarde-moi ce petit visage tout barbouillé. Elle est si jolie, elle mérite d’avoir sa bouille propre non ? » Bien qu’ils ne fussent plus qu’à quelque mètre de la salle d’eau, le garçon utilisa la manche de son haut blanc afin d’essuyer le visage tachée de la chatte. Avec une marque pourpre sur le poignet, il avait enfin trouvé l’occasion parfaite pour se séparer de cette chemise qu’il n’aimait pas. Il jugeait son col comme disproportionné par rapport à son maigre cou, mais vu que sa mère adorait le voir avec, alors, pour lui faire plaisir, il la mettait. À partir du moment où le tissu caressa le pelage de l’animal, ce dernier ouvrit les yeux et plongea son regard émeraude dans celui de son bienfaiteur. Ces quelques secondes suffirent à le convaincre à tout jamais. Il ne laisserait personne d’autre lui faire du mal. Son oncle pouvait aller se frotter dans sa salle secrète. Fût-il le maître de ce manoir, Styvan comptait bien le cueillir à froid en prenant minutieusement soin de cette minoune. Ainsi, elle resterait sienne jusqu’à sa mort.

Arrivés à l’intérieur de la salle de bain, les adolescents se passèrent à tour de rôle le seau d’eau dans le but de remplir la bassine. La créature jusqu’à lors très calme pionçait de nouveau sur une serviette délicatement pliée sur un meuble non loin. Elle avait été si paisible depuis son arrivée. À aucun moment, il n’aurait pu imaginer qu’un liquide si inoffensif allait à ce point changer son tempérament. Styvan porta l’animal et se dirigea vers la cuve. Un pied après l’autre, il entra dans la baignoire puis entreprit la descente du chaton. Une fois ses pattes au contact de l’eau, la chatte se réveilla et devint complètement enragée. Comment pouvait-elle avoir autant de force alors qu’elle était exténuée quelques minutes plus tôt ? Ces petites griffes, jusqu’ici si mignonnes, entaillaient la peau du garçon qui ne savait absolument pas comment réagir. Elle hurlait comme une truie qu'on égorge. « C'est un monstre ! Qu'est-ce que je fais ? » demanda le garçon, paniqué, qui tenait le chat très loin de son visage de peur de ne perdre un œil. « J'en sais rien, trouve quelque chose ! » répondit le feignant perdu dans ses livres. Ses appels à l’aide devaient résonner dans l’entièreté du manoir. De peur que cela ne se propage jusqu'à la chambre de sa mère, Styvan plongea son regard dans celui de l’animal et lui demanda de se calmer en lui caressant les oreilles. Étrangement, cette dernière, s'était apaisée et se laissait à présent frotter sans le moindre grabuge. Herman qui était toujours plongé dans son livre, s'était brusquement arrêté. Il comprit ce qu’il venait de se passer et se mit à s’exciter comme une puce. « Tu ne viens pas d’utiliser l’aliénation là ?! » s’écria-t-il. Impossible, il n’avait jamais pu utiliser de magie jusqu'ici. En tout cas, peu importe ce qu’il venait de se passer, l’adolescent était juste soulagé de pouvoir réussir la première étape sans se faire alpaguer par sa génitrice. Propres et reposés, les deux nouveaux amis sortirent du bain. Le ventre de la chatte gargouilla. « Bon maintenant, il faut la nourrir »





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Styvan Khanis
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Dim 25 Sep 2022, 13:08




Coup de savate !




Les deux vampires avaient laissé leur nouvelle compagnonne sécher tranquillement dans la couche d’Herman afin de pouvoir chasser l’esprit léger. « D’après les livres, un chat sauvage se nourrit de petits mammifères comme des rongeurs, des musaraignes, des écureuils, des lapins, voire des chauves souris. » affirma le grand gaillard. « Bien évidemment, il fallait que ce soit que des animaux chiant à traquer. » Les yeux du vampire vadrouillèrent dans l’immensité du sentier. Ses canines mordirent sa lèvre inférieure. C’était une expression faciale qu’il ne dévoilait que lorsqu’une situation l’agaçait profondément. Et pour cause, attraper de si petites bestioles était un effort disproportionné par rapport à la quantité de sang qu’elles offraient en récompense. Ces saloperies étaient vives, imprévisibles et certaines pouvaient même grimper aux arbres dès qu’elles se sentaient en difficulté. Quand il avait commencé à chasser, instinctivement, il avait jeté son dévolu sur ce genre de petites bêtes futiles, pensant qu’il n’était pas suffisamment fort pour le bétail corpulent. Cependant, avec l’expérience du terrain, force est de constater qu’un sanglier prit de court était toujours plus simple à saigner qu’un lapin. Autant dire qu’ils allaient passer des heures à courir après des fantômes. Néanmoins, malgré la frustration, pour sa nouvelle amie, il était prêt à revivre l’humiliation de ses débuts en tant que prédateur, celle de ne pas réussir à attraper une proie. Cela devait faire plusieurs mois qu’il n’était pas rentré bredouille. Lorsqu’il jetait son dévolu sur une pauvre bête, cette dernière pouvait dire adieu à ses rejetons qui l’attendaient tranquillement dans son terrier. Parfois, il se surprenait même à être agacé de ne pas avoir trouvé la petite famille au complet.

Assis sur la terre sèche, il attendait patiemment que le vent réussisse à se frayer un chemin dans les épais feuillages qui les entouraient. Une fois que ce dernier eut accompagné les effluves emprisonnés dans l’air humide de la forêt, ses récepteurs olfactifs reçurent un grand nombre d’informations qu’ils s’empressèrent d’envoyer à sa cervelle. Comme à son habitude, le vampire ne broncha pas d’un poil et resta concentré. Il devait les traiter une par une, car il était encore incapable de les cataloguer s'il effectuait d’autres tâches simultanément. Après de longues minutes de méditation, il y avait bien autour d’eux une grande variété de faune, dont des bestioles qu’ils recherchaient afin de nourrir leur amie affamée. Cependant, un dernier arôme incongru vint se distinguer et irrita fortement son humeur. C’était une odeur similaire à celle qui était présente sur le pelage de son chaton. Était-ce le prédateur qui s’en était pris à sa chatte ? Ou bien les cadavres de sa famille qui étaient en train de se décomposer ? « Suis-moi Herman. Je crois que j’ai trouvé un indice sur ce qui a pu arriver à notre chat. » Bien que rares eussent été les fois où les deux adolescents se mettaient en colère, cette fois, ils étaient prêts à laisser leurs haines prendre le dessus. C’était d’un pas déterminé, mais silencieux, qu’ils avancèrent dans la direction d’un potentiel suspect. À l’approche d’un ruisseau, un renard se promenait, un chat au pelage colico dans sa gueule. Avant qu’Herman n’eut compris la gravité de la situation, Styvan se rapprocha de l’animal qui avait déposé sa proie sur le sol afin de se désaltérer dans le cours d’eau. Furtivement, le vampire s’était déjà positionné derrière l’animal. D’un coup sec et colérique, il flanqua un chassé dans la face de l’animal. Ce dernier, à peine assommé, prit ses jambes à son cou. L'adolescent hésita à le poursuivre, mais l'état du félin sur le sol ne lui laissa guère d'autres choix. D'ailleurs pourquoi était-il parti sans son repas ? Avait-il des vivres en réserve ? « Herman, prends le chat. Ramène-le à ton père. Moi, je vais essayer de suivre sa trace, peut-être qu'il y en a d'autres. » « Hm ? T'es sûr ? Ça peut être dangereux. » il obtint un regard confiant en réponse. Après tout, le vampire connaissait la forêt comme sa poche. Sans réfléchir plus longtemps, son cousin fusa sans se retourner en direction du manoir. Styvan resta seul et entreprit la traque de ce maudit fennec. Probablement même qu'il le ramènerait à son amie une fois qu'il aurait eu la confirmation qu'aucun félin n'eut été en danger.





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Sam 01 Oct 2022, 18:57




Je suis un serpent. UN SERPENT.




L'odeur de sang l'importunait tellement qu'il lui était impossible de la perdre du nez. Ce canidé avait osé briser l'un des principaux commandements de Styvan, celui de ne pas agresser ce qui était, du moins à ses yeux, inoffensif et mignon. Ironique, surtout hypocrite, de la part d'un chasseur d'être exacerbé de voir autrui commettre ce qu'il prenait un malin plaisir de faire subir. Il s'était tellement persuadé d'être différent, car lui ne chassait que les animaux qu'il jugeait repoussant et inutile, qu'il avait fini par croire qu'il valait mieux que les autres carnivores de ces bois. Les nombreux foyers qu'il avait détruit afin d'assouvir son désir d'hémoglobine ne devaient indubitablement pas être de son avis. Il se pouvait qu'un marcassin revanchard eût enregistré sa frimousse enfantine et n'attendît que de le retrouver afin de pouvoir enfin venger l'assassinat de son père. Il avait beau continuer d'essayer de se persuader qu'il demeurait au-dessus des autres prédateurs, il allait finir par vite se rendre compte qu'il n'était que le renard d'une autre victime. Toutes ces pensées négatives tentèrent brièvement le vampire à rebrousser son chemin, cependant, depuis la découverte de ce deuxième chat calico, une idée le tracassa plus que toutes les autres. Y avait-il d'autres matous en danger dans la tanière de ce renard ? Afin d'en avoir le cœur net, il continua de suivre l’arôme de sa cible des qu'il eut un temps soit peu retrouvé ses esprits. L'effluve l'avait mené vers deux titanesques arbres millénaires qui surplombaient surprenamment le reste du sentier. Ces derniers étaient nus comme des vers et ne protégeaient plus le coin des rayons du soleil. Heureusement, son amie la lune avait pris le relais. Les feuilles de ces colosses, qui étaient tombées depuis bien longtemps, n'étaient plus que de la poussière stagnante sur le sol. Chaque pas de l'adolescent réduisit le peu d'énergie vitale qu'elles avaient sauvé à néant. Une fois devant ses monstres de la nature, il distingua un trou d'un mètre de circonférence. Le temps avait suffisamment écarté les imposantes racines afin qu'elles devinssent un encadrement de porte de choix pour la tanière d'un renard opportuniste. Une légère claustrophobie s'installa. Il n'était pas très grand, ni très épais, toutefois cela ne voulait pas dire qu'il était capable de ramper dans un trou creusé par un vulgaire goupil. Il tenta d'y plonger la tête la première, mais se ravisa avant d'essayer de commencer par les pieds. Rien n'y faisait, il n'arrivait pas à trouver le courage de s'y aventurer. Il se claqua les joues. « Reprends-toi imbécile. »

Après moult tentatives échouées, il avait finalement réussi à rentrer la moitié de son corps dans l'orifice. Il rampait le long du tunnel comme un serpent atteint de spasme musculaire. « Je suis un serpent. Je ne vais pas rester bloqué. Je glisse. » répétait-il afin de se rassurer. Ses cheveux en pagaille s’emmêlaient avec des brindilles et des cailloux. Toutes sortes d'insectes répugnants tombaient sur son visage. Des mille-pattes avaient décidé de grimper sur sa main, sûrement dans le but de descendre au terminus. Il recracha une araignée qui eut essayé de se frayer un chemin dans son gosier. L'avantage avec cette traversée, c'était qu'après son passage, les renards allaient pouvoir se mouvoir plus facilement dans ce long couloir. Le vampire allait peut-être pénétrer chez eux sans leurs consentements, néanmoins il avait eu la gentillesse d'effectuer quelques travaux d'agrandissement sur le chemin. Si tant est que les renards fussent au bout de cette galerie, il fallait espérer qu'ils n'entendissent pas le boucan qu'il provoquait à chaque mètre parcouru. Entre les cris d'effroi à cause des insectes qui lui chatouillaient le groin et la fatigue de la traversée qui le faisait respirer comme une vache à l'agonie, il était peu probable qu'il ne se fît pas repérer. À croire qu'une bonne étoile veillait sur lui puisqu'il arriva dans le terrier et aucun animal ne s'était jeté sur lui. Dans cette demeure, il avait le luxe d'avoir la taille nécessaire pour se tenir sur ses deux jambes. C'était sûrement l'une des seules fois ou sa petite taille lui avait été aussi agréable. Il se frotta frénétiquement les vêtements et les cheveux afin de retirer la terre et les insectes qu'il avait emmagasiné pendant sa traversée. Son regard se posa sur une ombre dans un coin du terrier. « Qu'est ce que ?! »





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Styvan Khanis
Dim 02 Oct 2022, 14:17




Oh.



Le Zvyar se frotta les yeux. Cette ombre… Ce n’était certainement pas la silhouette du renard qu’il avait pourchassé. « Excusez-moi ? » Il tendit timidement sa main dans la direction de l’anomalie. Cette dernière ne réagit pas. Il s’approcha avec précaution. Plus l’écart se réduisit et plus ses traits se précisèrent. C’était une gamine d’environ dix ans qui était en train de pleurnicher, recroquevillée dans un coin de la tanière. Son carré plongeant rose, bien que très sale et en pagaille, tenait grâce à deux petites formes pyramidales qui lui donnaient une apparence de petit chaton. Elle portait une sorte de robe d’écolière noire avec les poignets et le bas de cette dernière ornée d’un parement doré. Un médaillon en or accroché à un ruban rouge lui servait d'accessoire autour de son col. Il posa un genou au sol, et déposa sa main sur l’épaule de l’enfant. Peut-être était-elle prisonnière d’une meute de renard. Elle devait être coincée ici depuis plusieurs jours vu ses joues creuses. « Tu vas bien ? Que fais-tu ici ? » demanda-t-il avec la voix la plus douce qu’il put emprunter. La petite releva la tête et chiala encore plus dès qu’elle eut vu le visage du garçon.

« Tu m’as tapé ! Affreux ! Pas gentil ! Puant ! » Styvan, son égo meurtri, retira immédiatement sa main. Affreux ? Puant ? Lui ? C’était complètement faux parce que déjà, il avait pris une douche. Puis sa mère lui répétait constamment qu’il était le plus beau garçon qu’elle avait rencontré, alors impossible qu’il fût laid. D’ailleurs, seule sa mère le complimentait, mais là n’était pas la question. Pour qui se prenait-elle ? Elle pouvait parler avec sa minuscule frange rose qui dissimulait ses somptueux yeux émeraude et sa resplendissante bouille d’ange, elle était moche également. Enfin, un peu… Non, pas du tout. Cette petite était beaucoup trop mignonne pour que le vampire pût dire quoi que ce fût. Par contre, pourquoi pensait-elle qu’il l’avait tapé ? Son accolade sur l’épaule était-elle trop forte ? Insensé, il possédait la force physique d’une mouche anorexique. « Oh non ma petite, je ne voulais pas te taper. C’était pour être gentil. Tu es toute seule ici ? » Les larmes de l’enfant s’estompèrent, ses yeux se plissèrent et un sourire moqueur se dessina sur son visage. « Tu mets des coups de pied pour être gentil monsieur le moche ? » elle ne répondait pas à ses questions depuis le début.

Cette petite était dérangée. Il n’avait pas pu lui mettre de coup de pied puisqu’ils venaient tout juste de se rencontrer. Elle devait se méprendre. « Je ne te connais pas. Tu dois te tromper de personne petite. » Elle répondit non de la tête puis lui montra la bosse qu’elle avait à l’arrière du crâne. Étrange. Pourquoi avait-elle eu l'air de l’avoir reconnu lorsqu’elle l’eut regardé ? Pourquoi n’y avait-il pas de renard dans ce foutu terrier ? « Quand est-ce que je t’ai tapé ? » « La forêt. Près de l’eau. » ⁣Elle mentait. Il n’y avait que lui, son cousin et ce renard à ce moment-là. Il se releva et observa les environs. La petite était assise sur une couchette, une deuxième était vide à côté. Une table et des chaises avaient été construites avec de la terre crue. Ses yeux s’écarquillèrent à la vue des cadavres de chat qu’il était venu libérer. Lorsqu’il se retourna en direction de l’enfant afin de savoir ce qu’il se tramait ici, elle n’était plus là. Un renard se jeta sur ses mollets. « Hein ?! » Les canines de l’animal se plantèrent dans son muscle. Il tomba au sol. Le canidé était en train de boire le sang du jeune vampire. Il douta qu’il détestât cela. Un frisson traversa l’entièreté de son corps. Quelle était cette étrange douleur agréable ? Ses yeux se retournèrent et un léger gémissement incontrôlé jaillit de sa bouche. Sa main gauche appuya sur son bec afin de ne plus sortir ce genre de bruit humiliant tandis que sa main droite attrapa la terre sèche du sol. S’il ne réagissait pas rapidement, il allait surement mourir, dévoré par ce goupil. « Lâche-moi ! » hurla-t-il. Désespérément, il envoya le plus fort possible un chassé entre les deux yeux de l'animal. Il reprit son souffle et essuya la sueur qui s’était agglutinée sur son front. La créature couina et retourna sur la couche de l’enfant. Il resta allongé sur le sol et s'endormit.





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Sam 08 Oct 2022, 17:47




Peur et tristesse.



À son réveil, il n’avait pas bougé de l’endroit d’où il s’était évanoui. Combien de temps était-il resté comateux dans cette tanière humide ? Ce refuge lui fit penser à sa toute première cachette avec sa mère. Une grotte dans la forêt entourant le lac bleu. Il soupira à l’idée d’y retourner un jour, il y était resté beaucoup trop longtemps à son goût. En parlant de sa mère, elle devait se faire un sang d’encre actuellement. Elle et son frère étaient surement en train de labourer tout Myngrimu en hurlant son nom. Il espérait qu’ils ne hurlassent pas son surnom, il était hors de question que toute la forêt l’appelât titi. Quelle excuse allait-il pouvoir dire à Lilia ? Il imagina la réaction démesurée de sa mère une fois qu’il lui aurait raconté ses récentes péripéties ainsi que son refus de lui demander son aide. Il avait une chance sur dix de rester en vie. Bien que l’envie de fuir loin dans un autre continent lui eût traversé l’esprit, il se devait de rentrer. De toute manière, sa génitrice le retrouverait même caché dans une grotte au fin fond du monde et à ce moment-là, ce serait surement pire que ce qui l’attendît en assumant ses actes. Cette vision d’horreur avait eu comme résultat de lui redonner un regain d’énergie afin de décamper vers le manoir. D’un coup sec, il jeta une sorte de couette de fortune qui avait été déposé sur lui pendant son sommeil et se releva. La vitesse à laquelle il se remit sur ses guibolles lui fit tourner la tête. Il s’appuya contre une paroi du terrier et se tint le crane. Il sentit une petite main lui attraper le mollet. « Ne sors pas Monsieur, il fait soleil dehors. » il se retourna et vit la petite fille, toujours à moitié endormie, accrochée à sa jambe. « Donc c’était toi le renard. » affirma-t-il en s’asseyant à côté de la gamine. Elle se mit à pleurer. « Je suis désolée. J’avais trop faim... Je… Je voulais que monsieur me pardonne, du… du coup, je suis allé chercher des lapins, mais j’ai presque tout mangé encore. » Pauvre petite… Elle était livrée à elle-même dans une forêt intrépide, c’était déjà un exploit qu’elle fût toujours de ce monde. Elle devait être transformée depuis suffisamment longtemps pour survivre d'elle-même, malheureusement la soif avait toujours l’air d’avoir une emprise sur elle. « Tiens, prends. » dit-elle en tendant un lapin à moitié vidé qui dégoulinait d’hémoglobine. Elle avait les yeux fermés, surement pour lutter contre son envie d’y planter les crocs. Styvan attrapa ses mains et les ramena vers elle. « Garde les pour toi. Tu en as plus besoin que moi. Tu es pardonnée, tu ne m’as pas tué après tout. » elle sourit et posa sa tête sur les genoux de l’adolescent. L'adolescent suça discrètement ses doigts qui eurent reçu un petit peu du nectar.

La gamine s’était endormie sous les caresses délicates du jeune Zvyar. Il ne pouvait s’empêcher d’avoir de l’empathie pour elle. Elle était l’exact reflet de sa personne quelque mois plus tôt. Cette soif incontrôlable à assouvir au risque de s’en prendre à des personnes qu'il aimait lui avait rendu la vie compliquée. Il avait du mal à voir d’autres individus se comporter de la sorte sans ressentir du dégout. C’était l’une des raisons pour laquelle il esquivait un peu plus Herman ces derniers temps. Cependant, elle, c’était différent. Peut-être était-ce à cause de son jeune âge, mais il était chagriné pour elle. Il tapota l’épaule de l’endormie. Une question le turlupinait. « Hé.. Petite. Elle est où ta créatrice ? » « Elle est partie. » le corps du garçon frissonna. Il détesta sa curiosité. « Partie partie ? » La voix de la gamine se brisa presque autant que le cœur de l’adolescent lorsqu’il l’entendit. « Par..tie partie… » Elle fondit en larme et le jeune vampire enlaça sa tristesse de toutes ses forces. De timides larmes coulèrent sur ses joues et il se mordit la lèvre inférieure pour ne pas émettre le moindre bruit. La gamine en faisait suffisamment comme cela. « Je vais te ramener à la maison. On s’occupera de toi. » Du mieux qu’il pût faire, il eût essayé de formuler une phrase sans donner d’indice sur son immense chagrin.





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Styvan Khanis
Sam 08 Oct 2022, 23:17




Maman, copine et chaton.



La nuit était enfin tombée. Styvan et sa nouvelle camarade avait longuement discuté et il avait réussi à la convaincre de le suivre jusqu’à sa nouvelle maison. Il ne lui garantit pas qu’elle allait vivre avec eux dans le manoir. Cependant, il pouvait toujours négocier avec sa mère afin de la laisser vivre dans l’ancienne maison en bois qu’ils occupaient avant de rencontrer son oncle. Cette petite habitation devrait amplement suffire, puis cela restait toujours mieux que la vieille tanière miteuse dans laquelle elle vivait. Il trimbalait une bonne dizaine de cadavres de lapin qu’il comptait tout de même ramener aux cuisiniers afin qu’ils préparassent une gelée aux chats. Il était épuisé, il n’avait pas bu dans le but d'éviter de narguer la gourmande et son corps commençait à doucement le lui faire comprendre. Son estomac criait famine et son équilibre n’était plus une alliée aussi fiable qu’accoutumé. « Attends… deux secondes. » supplia le garçon en s’épaulant contre un tronc d’arbre. Son corps glissa le long du bois jusqu’à s’écrouler violemment sur le sol. À l’impact, sa tête heurta une racine et une grimace de douleur se dessina sur son visage. « Monsieur Styvan non ! » paniqua la gamine. Il regarda les lapins qui s’étaient étalés sur le sol. Il était tenté de se jeter sur eux, il sentait qu’il avait besoin de ce sang, mais il désirait montrer à l’enfant que l’on pouvait se détacher de cette substance avec de la volonté. « Écoute-moi petite. Retourne au ruisseau. Le grand monsieur a dû revenir. » Elle hocha la tête verticalement avant de courir en direction de l’éventuel point de rendez-vous. Il soupira en s’allongeant sur le dos. Ses mains se posèrent sur ses yeux larmoyants. C’était une trop grosse journée pour son mental fragile. Il ne pouvait s’empêcher de penser à cette pauvre gamine et sa tragique histoire et ça le rendait triste. Étrangement, il était très attaché à cette petiote. Tiens d’ailleurs comment s’appelait-elle ? Lui avait-il seulement demandé son nom ? Il sourit niaisement.

Il n’avait que faire des insectes qui se promenaient sur son visage ou des potentiels prédateurs se pavanant autour de son sentier. Il espérait juste que ses proches vinssent rapidement. Après de longues minutes d’attente, des bruits de course vinrent se détacher des hurlements de proie en train de se faire dévorer. Une petite main délicate se posa sur son torse. « Ici ! Monsieur dessin sur le crâne ! Ici ! » la petite avait l’air d’avoir trouvé quelqu’un. Dessin sur le crâne ? Cela ne pouvait être que lui. « Styvan ! Cousin ! Tu vas bien ? » « Je suis content d’entendre ta voix Herman. » répondit-il en restant immobile. Son corps se souleva soudainement puis il se retrouva sur les épaules de son camarade. « Ta mère était en panique. Elle a dû tabasser une dizaine de vampires qui trainait prêt du ruisseau pour récolter des informations. T’aurais dû voir ça. Elle va être tellement heureuse de te voir. » Il avait oublié ce détail. Il n’avait plus qu’à espérer qu’elle fût d’humeur aux retrouvailles plutôt qu’aux représailles. « Ah et.. Les chats vont bien. » Une vague de chaleur traversa son corps, il était soulagé de le savoir. « Je vois. Merci Herman.»

À peine le seuil de la porte d’entrée franchi qu’une horde de rhinocéros eut l’air de descendre les escaliers principaux. Herman posa le garçon sur le sol. Ce n’était que Lilia et Niklaus. Sa mère s’empressa de vérifier l’état de santé de son enfant avant de l’enlacer. Styvan tenait la main de la gamine fermement. « Je suis désolé mère. J’ai eu quelques problèmes. » « Ce n’est rien, ce n’est rien. Je suis juste soulagée que tu n’aies rien. » répondit-elle en lui caressant le visage. Elle posa son front contre le sien avant de lui déposer un baiser sur le nez. Il sentit la main de la petite trembler. Ce spectacle devait être dur pour elle. « Je vous présente ma nouvelle amie… Comment tu… » avant qu’il ne puisse finir sa phrase, un petit chat vint se poser sur ses jambes. Niklaus avait déjà l’air de s’occuper de l’enfant. Styvan enlaça le félin. « Ils m’ont expliqué pour les félins. Tu aurais du m’en parler. D’ailleurs, tu peux les garder. » « Oh merci mère. Il faut tout de même qu’on discute. » « Je me doute bien. » répondit-elle en regardant l’inconnue.


FIN


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