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 [Q] - La fatalité intérieur : une minute à se découvrir vulnérable

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Maximilien Eraël
~ Humain ~ Niveau III ~

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◈ Parchemins usagés : 2460
◈ YinYanisé(e) le : 18/09/2016
◈ Activité : Charpentier | rang II ; Ébéniste | rang II ; Soldat | rang II
Maximilien Eraël
Jeu 06 Mai 2021, 14:00

Intrigue/Objectif : C'est dans la pénombre des murs que les langues se délient et les confidences se font. Que les comptent se règles et que les secrets se dévoilent. Quand les enfants rêvent et espèrent, leurs aînés entrevoient et projettent.



La fatalité intérieur : une minute à se découvrir vulnérable

Une étincelle apparue sous le choc du fusil sur le silex. Celle-ci s'échappa en compagnie de ses semblables sur la fibre d'amadou. Aurel, hissé sur la pointe des pieds et agrippé à la table de bois pour ne pas tomber, soufflait avec conviction sur le petit récipient pour attiser en douceur le feu qui se faisait désirer. Un sourire éclata donc sur le visage de l'enfant lorsqu'une flammèche prit naissance devant ses yeux ébahis. Délaissant les outils d'un côté, Maximilien éloigna le récipient du garçonnet, qui exprimât son mécontentement face au geste d'une moue boudeuse, avant de se saisir d'une tige de bois séché dont il embrasa le bout afin d'allumer les différentes lampes de l'habitation. L'ouvrage terminé, il souffla sur le morceau de bois pour en arrêter la combustion et porta enfin son attention sur son fils qui le talonnait, tant bien que mal, depuis le début de sa tâche pour le prendre dans ses bras. « Viens-là toi. ». Le garçon était excité comme une puce. Pourtant l'heure n'était plus au jeu, au contraire. La petite main de l'enfant se tendit derrière l'épaule de Maximilien, à la recherche de ses étranges et imposants appendices — à moins qu'il ne cherchât juste Kao qui dormait déjà sur l'une de ces mêmes extrémités — dont toute sa famille semblait pourvue excepté lui. Et Eeva, aussi. Il était content qu'elle n'ait pas d'ailes, elle non plus. Il se sentait un peu moins seul à ne pas posséder de plumes. Ça devait être drôle d'avoir des ailes. Lorsqu'Aurel vît la direction que son père était en train de lui faire prendre, il commença à bougonner et s'agiter. Le Kaaiji posa son regard sur le garçonnet. Il s'attendait bien à cette réaction. Aussi lui offrit-il un répit en compagnie de sa sœur malgré l'heure. « Mais pas longtemps. Il est déjà tard. ». Pour leur âge tout du moins. Appuyé sur l'encadrement de la porte, il les observa un instant, en silence, avant de les laisser à leur imagination et le monde qu'ils se construisaient.

Traversant le couloir, Maximilien passa devant la chambre d'Eeva. Doucement, il glissa un œil à l'intérieur de la pièce. La lueur de la flamme vacillante d'une lampe éclairait chaleureusement l'endroit, chassant tout les monstres nocturnes qui chercheraient à s'en prendre au nourrisson. Son regard se fit circulaire avant de se poser sur le couffin. Elle dormait paisiblement. Presque tout les monstres en réalité pouvait être chassé de cette pièce par la simple lumière du feu. Il avait connaissance de certains ne craignant que la présence du parent. Le souvenir était encore trop présent pour qu'il l'ignorât. Finalement le rouquin continua son chemin pour trouver la salle adjacente ; ce qui s'apparentait plus ou moins à un bureau malgré le bordel trônant tant sur la table qu'aux pieds des étagères. Il n'avait jamais réellement prit le temps de ranger correctement cette pièce. Il devrait. Il avait bien d'autres préoccupations toutefois lui faisant chaque fois repousser l'échéance. Son regard s'arrima à une pile de courrier. Le menu du jour. Un soupir lui échappa tandis qu'il s'en saisit avant de prendre appui sur la table. Rapidement il jeta un œil sur les scellés et la provenance des différentes missives. C'est ainsi que sur les quatre, deux vinrent rejoindre un tas plus gros encore de messages non-lus, ne se préoccupant plus que des deux restantes. Il arqua un sourcil, surprit, à la lecture de la première. La construction d'un temple pour les Orines, rien que ça. Si c'était inattendu, il n'était pas mécontent de l'invitation. Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas trouvé l'occasion de toucher à son artisanat premier. Combien de temps ça allait prendre ce truc à faire par contre ? Il exhala un souffle, visualisant déjà les travaux titanesques, tandis qu'il défît le deuxième scellé dont il connaissait déjà le contenu après en avoir vu l'origine. On ne fait pas attendre les dieux après tout. Dommage. Car si là aussi on évoquait de la construction, le projet était plus personnel. Il fit claquer la langue sur son palais avant de se faire un peu de place sur la table pour y étendre les différents rouleaux accompagnant la missive qu'il maintint à l'aide des premiers objets lui passant sous la main et pouvant faire office de poids. Ce fut donc presque avec surprise qu'il accueillît — certains diront enfin — les premiers plans de ce que pourrait être sa baronnie. Il n'imaginait pas la chose si grande. C'était simplement démesuré pour un seul homme.
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Post I | Mots 756 | Aurel


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Maximilien Eraël
Jeu 06 Mai 2021, 14:15


La fatalité intérieur : une minute à se découvrir vulnérable

Antonija apparu dans l'encadrement de la porte, détaillant son Protégé avec attention. « Tu vas encore te coucher à pas d'heure. » fit-elle en s'approchant. Ce n'était pas réellement une question. Ce n'était pas tout à fait une affirmation non-plus. Maximilien posa son regard sur son Ange qui se plaçât face à lui, de l'autre côté du bureau. « J'ignorai que tu me surveillais comme ça. » répondit-il, moqueur, en se redressant. Un soupir exaspéré échappa à la Gardienne. « Évidemment que non. Je l'ai seulement constaté comme chaque fois que moi je m'attarde, ta lumière est toujours allumée.» - « Coïncidence ? » - « Le hasard ferait que l'on veillerait les mêmes soirs ? Ne me prend pas pour une sotte. » - « Peut-être que je dors juste avec la lumière allumée. » - « Maximilien ! » le gronda-t-elle comme un enfant qui irait trop loin en fronçant des sourcils, les mains sur les hanches. Après un souffle exhalé et une mèche remise en place, elle changea de conversation en portant son attention sur le bureau. « Qu'est-ce que c'est ? » - « Un plan de ce qui pourrait se faire sur Volatys. Je vais peut-être retravailler dessus. Même sur place, va savoir il y aura des changements de dernière minute à faire. Mais au moins on aura l'idée. » - « Oh, alors tu vas y aller, ça y est ? » continua-t-elle son interrogatoire en commençant à chiner parmi les missives trainant ici et là. « Non, pas immédiatement en tout cas. Je vais être occupé sur un autre chantier, ici. » - « Oh. D'accord. ». Le rouquin détailla la Wun. Elle semblait presque déçue. Non, en fait c'était autre chose, un autre sentiment. Un message scellé en main, elle se redressa pour s'ancrer dans le regard du Kaaiji. « Quel genre de chantier ? Il est tenu secret pour que tu n'en ais pas parlé ? » - « Non, c'est seulement que je viens de l'apprendre. » répondit-il en offrant le bon message à Antonija qui délaissât celui qu'elle tenait alors. « Et ce ne sont que des lettres comme celle-ci qui tapissent le sol ? » demanda-t-elle, son regard glissant sur la missive en main. « T'es bien curieuse aujourd'hui. » fit remarquer son Protégé en croisant les bras, une mine soudain sévère sur le visage. « J'ai bien le droit de l'être de temps à autre avec toi, non ? Alors dis-moi, tu en fais la collection ? » reprit-elle, rieuse. Maximilien ne répondit pas de suite, fixant longuement son Ange d'un œil soucieux avant de revenir à sa première question sous celui intrigué d'Antonija. « Je sais pas ce qu'il y a dans ces lettres. » répondit-il tandis qu'il s'emparât de l'une de ces missives au hasard pour la jeter nonchalamment au centre de la table. « Ça c'est du courrier pas important que je devrai traiter dès que j'aurai un peu de temps pour ça. Je le mets de côté en attendant. » répondit-il enfin. « Pas important ? Tout ça ? ». Antonija regarda alternativement son Protégé puis le courrier trônant entre eux deux, surprise, dont elle finit par se saisir. « Tu sais que celui-ci t'as été envoyé par un noble Magicien ? » continua-t-elle après en avoir noté la provenance. Maximilien haussa des épaules d'un air peu concerné. « Je l'ouvre tu permets ? » demanda-t-elle, ce à quoi le rouquin répondit d'un geste de la main silencieux. Le scellé défait, elle commença à en lire à voix haute le contenu. Une invitation quelconque à quelques dîner ou cocktail au milieu de personnages dont il n'avait pas la moindre idée de l'identité et, de toute façon, déjà passé, offerte derrière des expressions pompeuses et courbettes signées. « C'était quand même la troisième relance. » fit remarquer durement la Wun. « Et bien, dès que je pourrais, je lui ferai mes excuses. » rétorqua-t-il dans un soupir las. Il sentit le regard appuyé d'Antonija se poser sur lui. « Quoi ? » - « Tu ne le feras jamais. Ça t'es bien égal de pas y être aller. » - « Et alors ? Est-ce que c'est un mal de pas participer à des dîner mondain où tout le monde se bave sur la gueule avant de se cracher du venin par derrière ? Surtout que la majorité de ces invitations se font que par nécessités parce que leur Reine à eu la bonté de m'offrir la même étiquette qu'eux, et sûrement pas par sincérité. Crois-moi, je suis certain qu'ils sont bien plus heureux de me savoir loin de chez eux. Et puis, sérieux, je veux les y voir ces types nés avec la fraise autour du coup à aligner la moitié du taf que je donne en une journée sans faire joujou de leur magie. Comme si j'avais le temps de m'installer autour d'une table pour discuter de... ». Il marqua un temps et haussa un sourcil. « Pour parler de quoi en plus ? De quoi on parle dans ce genre de réunion ? ». La Gardienne ponctua la tirade de l'Humain d'un soupir. Puis un sourire se dessina sur son visage tandis qu'elle contournait la table pour rejoindre son Protégé. « Tu sais. Dire "non merci" reste tout de même plus agréable que de laisser traîner le courrier sur un coin de table en songeant à potentiellement répondre un jour sans que rien ne se fasse. Et puis, ça renvoie une meilleure image. » fit-elle remarquer en se saisissant des mains du rouquin qui esquissât un rictus cynique. « L'image hein. Je suis certain que tu peux trouver des bouquins avec des images magnifiques d'Amestris. » rétorqua-t-il de même. Antonija lui offrit un regard noir en retour. Pourtant elle comprenait où il voulait en venir. L'être et le paraître. Deux notions que le monde dissociait, notamment dans les sphères nobiliaires. Une raison pour laquelle il s'obstinait à les éviter d'ailleurs. « Tu fais un bien terrible Baron. » commenta-t-elle, aussi amusée qu'affligée de ses contestations. « Il faudra toutefois que tu t'y fasses. Que tu te fasses à offrir des réceptions également, et tout ce qui fait l'étiquette chez eux. » conclut-elle doucement alors que, de ses pouces, elle effectuait de lent mouvement circulaire dans les paumes du rouquin qui grimaçât à la remarque, la moue rapidement remplacée par un rictus. « Pas de problème. J'ai justement une pendaison de crémaillère à faire à Bouton d'Or depuis un bail déjà. » rétorqua-t-il, moqueur, avant de sourire largement devant la réaction de son Ange qui le réprimandât d'un regard.
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Post II | Mots 1 111 | Antonija


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Maximilien Eraël
Jeu 06 Mai 2021, 14:59


La fatalité intérieur : une minute à se découvrir vulnérable

Un silence s'installa entre la Gardienne et son Protégé. C'était bien la première fois qu'elle lui faisait la leçon ainsi. Sur ce sujet notamment. Avec tant d'insistance. Qu'est-ce qu'il s'était passé pour qu'elle daigne tant le faire quitter sa sphère d'origine, rejoindre des sommets qui l'intéressait moyennement, abandonner une ville dans le besoin, de son appartenance raciale qui plus est, pour faire la fête dans une autre qui savait très bien se passer de lui ? « Tu savais que la Galette des Neiges était déjà passée ? » fit-elle soudain, plus doucereusement en baissant les yeux sur les mains de l'Humain, comme si elle savait déjà que sa tentative serait vouée à l'échec. « Ah ? » - « Ça aurait été l'occasion de te faire pardonner de ces absences sans avoir à passer des heures à écrire des dizaines de mots. » ajouta-t-elle en redressant le menton pour retrouver les iris de Maximilien. « De toute façon, ce n'est pas comme si les festivités manquaient chez les Magiciens. » continua-t-elle doucement tandis qu'un soupir agacé échappait au Kaaiji. Des excuses, toujours. À croire que le monde ne demandait que ça, des excuses. De ceux faisant partie de la populace "inférieure". De lui. Des siens. "Excusez ma prise de parole trop sincère à vos yeux.". "Priez de m'excuser pour m'être trouvé sur le même chemin que le votre.". "Veuillez excuser mon existence si dérangeante à votre regard". « Sans la neige, j'y aurai été avec plaisir à cette Galette. ». Faux. Elle avait parfaitement comprit que c'était totalement cynique. « Sans compter que la dernière fois que tu m'as trainé à une de ces "festivités", je t'ai ramassé à la petite cuillère. Alors tu vois, je sais m'en passer de leurs fêtes. » rétorqua-t-il durement. Bien qu'il marquât un point sur ce dernier sujet, Antonija ne put que laisser à son tour fuir un souffle exaspéré tandis qu'elle lâchait les mains du rouquin pour s'ancrer avec force dans son regard. « Tu sais bien qu'avoir un terrain ne suffit pas pour exister aux yeux de ces hommes et de ces femmes. Si tu continues ainsi ils finiront réellement par t'exclure de leur hiérarchie. » - « Tu sais bien que les Magiciens ne sont pas ma plus grande préoccupation actuellement. Je prends déjà le temps de réfléchir à la façon dont entretenir cette foutue parcelle, c'est déjà pas mal. » - « Évidemment. Le Gardien du Désert. C'est vrai qu'il y a déjà un Ange chez les Magiciens, il ne faudrait pas que vous empiétiez sur vos plates-bandes respectives. » répliqua-t-elle avec défiance.

«
Papa. ». La voix, inattendue, détourna l'attention du duo qui se portât sur Aurel qui se frottait les yeux, Sharihzad derrière lui accrochée à son bras, coupant Maximilien dans son élan de répartie. « Tu nous 'acontes une histoi'e ? ». Un tendre sourire fleurit sur le visage de Maximilien. Qui rejoint les deux enfants. « Bien sûr. Viens-là. » fit-il calmement en se mettant à hauteur des petits. Le premier enserra le cou de son père et se colla à lui. La seconde, aidée de son parrain, escalada son dos pour faire de même. Un bras soutenant chacun d'eux, le Kaaiji se releva, encombré des deux marmots épuisés. « Attends je vais t'aider. » - « Ne t'inquiètes pas, je sais m'en sortir seul. » arrêta-t-il Antonija dans sa tentative de l'appuyer. Ainsi resta-t-elle seule dans la pièce, une moue désolée au visage, fixant le dos de son Protégé qui s'éloignait. Elle avait peut-être été trop loin. Tête de mule comme il était, était-ce vraiment nécessaire d'insister comme elle l'avait fait ? Pourtant, c'était bien parce que justement il s'obstinait à ne faire que ce qu'il voulait et ne pas respecter un minimum ce qui lui avait été offert qu'elle était entrée dans la confrontation. Elle espérait seulement qu'il le comprenne, si ce n'était ce soir, alors demain.

De retour dans leur chambre, Maximilien laissa doucement glisser Sharihzad sur son lit avant de poser Aurel. « Pou'quoi tu te di'putais avec Antoja ? » interrogea le garçonnet en saisissant à deux mains son doudou pour le serrer contre lui tandis que son père allait récupérer son vêtement de nuit. La surprise marqua son visage comme l'enfant ajouta « Tu l'aimes plus ? ». C'est avec un sourire rassurant qu'il retrouva Aurel. « Bien sûr que si. Ne t'inquiètes pas, c'est juste des histoires compliqués de grands. Désolé si on t'a inquiété. » fit-il en l'embrassant sur le front avant de l'aider à se déshabiller. « Est-ce que vous êtes amoureux ? » lâcha soudainement Sharihzad, déjà allongée. Maximilien se tourna vers la petite ailée à moitié endormie, l'esprit toutefois assez éveillée pour sortir des remarques aussi déconcertantes. « My'am elle a dit s'était les amoureux ils se disputaient. ». Le Kaaiji détailla quelques instants sa filleule. En voilà une nouvelle impromptue. Il allait devoir discuter avec la concernée pour savoir les circonstances ayant menés à dévoiler une telle chose à la fillette. « En p'us, les Anges et les Humains ils sont amoureux, non ? ». Le rouquin exhala un souffle amusé sous l'œil curieux de l'Enfant des Cieux. « C'est un peu plus compliqué que ça. » commença-t-il en finissant d'habiller Aurel avant de rejoindre la petite ailée et s'accroupir devant elle. Il marqua un temps, celui de la réflexion, à trouver les bons mots et les plus simples pour décrire le Lien. « C'est un peu comme... Tu vois quand tu t'es immédiatement attachée à Nephtys et qu'elle aussi ne t'as plus jamais quitté ? » - « Ouiiiiii ! Je l'aime fort comme ça Nephys ! » s'exclama-t-elle en se mettant en tailleur et écartant les bras au plus large qu'elle le pût. « Mais parfois Nephtys elle fait des bêtises et tu te fâche. » ajouta le rouquin, Sharihzad le dévisageant avec une moue attristée. « Et bien, Anto et moi, comme la plupart des Anges Gardiens avec leurs Humains, c'est un peu ça. On s'attache, bon gré mal gré, mais on s'aime bien quand même parce que c'est comme ça. Il arrive qu'on se dispute, parce que c'est ce qui arrive dans toutes les relations. Mais on se réconciliera toujours. » - « Vous allez encore vous di'puter ? » fit Aurel d'une petite voix. « C'est possible. » - « Moi j'aime pas quand vous vous disputez. » répliqua Sharihzad. « Moi non-plus. » admit Maximilien, pourtant souvent à l'origine de leurs discordes, il le savait. « Mais du coup, c'est ton amoureuse ? » insista la fillette, arrachant un rictus amusé à son parrain. « Moi j'aime bien Antoja. Je veux qu'elle reste pour toujours avec nous ! » ajouta-t-elle avec un large sourire.
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Post III | Mots 1 130 | Antonija ; Aurel ; Sharihzad


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Maximilien Eraël
Jeu 06 Mai 2021, 15:41


La fatalité intérieur : une minute à se découvrir vulnérable

Les enfants endormis, Maximilien revint dans le bureau où se tenait toujours l'Ange. Muet, il l'observa un instant s'agiter dans la pièce à y installer l'ordre qu'il n'avait jamais mît, avant de signifier sa présence. « Je m'attendais à ce que tu sois partie. » fit-il en s'approchant d'elle. « Ça.. Non. Je ne pouvais pas. » répondit-elle doucement en s'avançant également, sa main venant aligner les lettres correctement triée sur le bureau. « Je suis désolée. J'aimerai que tu comprennes. Mais c'est également vrai, je ne peux pas te forcer non-plus à agir contre ton gré... » commença-t-elle à s'expliquer. Maximilien détaillait d'un air préoccupé le visage innocent de la Wun, avant de la couper dans son développement. « Anto. Je me demandais. Ça fait combien de temps déjà que tu es là ? ». demanda-t-il en prenant appui sur le bureau. La Gardienne marqua un temps, ses yeux se faisant comme des soucoupes alors qu'elle ne s'attendait pas à cette question. « C'était avant la venue des Bilhelies... » répondit-elle doucement de façon détournée à sa question en détournant les yeux. Il en avait la réponse après tout. Sa venue ne s'était pas faite un jour comme un autre. C'était bien d'ailleurs pour ça qu'elle était venue et qu'elle était restée aux côtés de son Protégé. Néanmoins, d'aucun n'avait imaginé qu'elle s'attarderait tant. « Et ta famille ? » - « Elle sait que je suis avec toi, tout va bien. » répondit-elle rapidement avant qu'il ne continue. « Pourquoi tu me demandes ça soudainement ? ». Maximilien ancra un instant son regard dans celui de la Vertueuse avant de lever le nez au plafond. Elle y vit quelque chose qui l'inquiétât. « Tu sais ce que m'a dis Sharihzad ? Qu'elle voulait que tu restes vivre ici, avec nous. ». Un sourire attendri se dessina sur le visage d'Antonija. « Si ce n'est que ça. Je peux bien prendre un associé pour la boutique aux Jardins de Jhēn en at... » - « Non. » trancha Maximilien avant qu'elle ne finisse. « De quoi non ? » s'étonna l'Ange. « Inutile de faire tes plans. Tu ne t'installeras pas à Utopia. » déclara-t-il en se tournant à nouveau vers la Wun. Antonija resta un instant muette face à la réplique. Le ton qu'il eût employé semblait indiscutable. « Mais... Je ne comprends pas... Tu ne viens pas de dire que... ». L'incompréhension se dessinait sur le visage de la Gardienne qui s'installa aux côtés de son Protégé. « Tu veux bien m'expliquer ? ». Maximilien fit passer sa langue sur ses dents, son regard se hasardant aux quatre coins de la pièce comme pour y trouver la bonne façon de poser les mots sur son sentiment. Il n'y avait pas de bonnes façon. C'était une réalité dure à laquelle il s'était confronté récemment encore et dont il ne voulait pas réitérer l'expérience, même si c'était aller contre la volonté de sa pupille. « Maximilien. Tu es sûr que tout va bien ? ». Bien sûr que non. Elle le sentait bien. L'intéressé posa son attention sur l'Ange. Il prit une longue inspiration avant d'enfin s'exprimer à nouveau, son regard dérivant vers le couloir plongé dans les ténèbres. « La vérité Anto, c'est que j'ai peur. ». La Wun papillonna des yeux face à cet aveu. Elle ne s'attendait pas à ça. « Comment ça ? ». Le rouquin ne répondit pas immédiatement, se massant la nuque d'une main. « Maximilien. » insista-t-elle. Il exhala un souffle. « C'est juste... Je suis content que tu sois là Anto, sincèrement. C'est vrai, j'aurai été en galère sans ton aide. Les petits t'aiment beaucoup, vraiment. » - « Mais ? ». Le Kaaiji posa un regard désolé sur son Ange. « Je suis persuadé que tu serais mieux aux Jardins qu'ici. ». A nouveau, Antonija eut un temps avant d'assimiler les paroles du rouquin. C'était invraisemblable. « Qu'est-ce que tu veux dire ? » - « Regardes juste cette maison. Ceux qui y vivent. Sharihzad et Aurel sont orphelins d'une mère. Je n'ai que toi de réellement proche à qui les confier si je devais partir parce que je ne peux décemment pas demander à quelqu'un d'extérieur de garder les enfants plusieurs mois, si ce n'est plus. Et toi aussi. Combien de temps jusqu'à ce que tu disparaisses à ton tour ? ». Il marqua une pause, se plongeant dans les iris de jade troublées de sa Gardienne. « J'en ai juste assez de voir ceux que j'aime disparaître devant moi. Surtout quand il s'agit de mes Anges Gardiens. » ajouta-t-il avec un rictus cynique.

Un flottement s'insinua dans la pièce avant qu'Antonija ne se déplace pour se positionner face à son Protégé. Alors, le regard dur et l'expression déterminée, elle encadra le visage du rouquin dans ses mains pour qu'il ne détourne pas les yeux des siens. « Bien. Maintenant que tu as terminé, tu vas m'écouter attentivement et me laisser parler jusqu'à ce que je finisse. Il est hors de question que je te laisse continuer à parler ainsi. Tu ne vois que la mort et le désespoir entre ces murs. Soit. Laisse-moi te donner mon point de vu. Moi, j'y vois deux enfants en pleine santé et bienheureux, souriant et aimant. J'y vois un nourrisson ayant trouvé le plus beau des refuges et la plus grande des familles. Et j'y vois un homme qui a sût se relever un nombre incalculable de fois des épreuves de la vie et devenir une figure parmi les siens tout en ayant su garder les valeurs qui font briller sont âme. Ce que je vois, moi, dans cette maison, c'est la vie qui renaît et l'espoir qui fleurit. Ne fais pas de tes malheurs une fatalité au point de t'enfermer dans la solitude. Elle n'apporte rien sinon la détresse. Alors, pour une fois, pour cette fois, tu vas faire exactement ce que je te dis. Refais chaque jour le serment d'être heureux. Soit heureux, et mets-y du tiens. Si tu restes dans la position du spectateur impartial, laissant seulement entrée au bonheur et portes ouvertes, c'est la tristesse qui entrera. ». Elle marqua une pause, un sourire apaisant esquissant ses lèvres. « C'est bien ton problème. A toujours craindre la perte de tes proches, tu finis par ne te soucier que d'eux. Tu pourrais donner ton cœur s'il le fallait et si c'était nécessaire. ». Elle exhala un souffle, son regard s'échappant quelques instants avant de retrouver l'émeraude des iris de Maximilien. « Il est bien vrai que nous devons penser au bonheur d'autrui ; mais on ne dit pas assez que ce que nous pouvons faire de mieux pour ceux qui nous aiment, c'est encore d'être heureux. ». Enfin elle s'arrêta. Maximilien ferma les yeux dans un soupir. « L'es-tu heureuse, toi ? » l'interrogea-t-il en relevant les paupières. « Je m'applique à l'être. » répondit-elle sans se départir de son sourire en laissant  ses mains glisser sur les clavicules du rouquin, le relâchant par la même. Les iris de celui-ci se plongèrent plus profondément à l'intérieur de celles de jade de sa Gardienne. Il s'y trouvait quelque chose de dérangeant. Comme le reflet de ses propres sentiments. « Très bien. J'essaierai de m'y appliquer aussi alors. » fit-il après quelques secondes. « Merci. » conclut-elle en le libérant définitivement tandis qu'elle s'éloignait en reculant jusqu'à quitter la pièce sous le regard de son Protégé.
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Post IV | Mots 1 166 | Antonija


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