Fun e

Partenaire - Solo
Intrigue - C'est le moment pour chacun d'admettre ce qu'il y a de plus secret en lui ... Et qui sait ? Peut-est-ce le moment de se découvrir mutuellement ? - en lien avec Destruction et La Liste de nos Rêves

! Ce RP aborde des thèmes adultes et pourrait heurter
la sensibilité de certains lecteurs !

---

Entrant au sein du domicile en tenant les sachets de telle sorte à ce que Mancinia ne puissent rien anticiper de sa surprise, l'Ange ressentait un certain plaisir d'observer le dos de la demoiselle, dont les mires étaient rivées vers l'extérieur, désabusées. Visiblement, elle n'était pas remise de ce qu'il s'était produit ce matin. C'était sans doute le moment de rester à l'intérieur, dérogeant à leur entraînement matinal et aux sorties de découvertes. Il n'était pas très à l'aise à l'idée qu'elle soit contrainte, surtout que l'Humaine semblait distraite et n'avait même pas entendu son retour. C'était sans doute une chance. Dissimulant son cadeau dans un coin discret, Neah se chargerait de le lui donner au moment opportun. S'apprêtant à déposer le reste des achats sur la table basse du salon, il distinguait la masse volumineuse d'une caisse ouverte, certainement par sa Protégée, qui prit alors conscience de sa présence et se retournait dans sa direction.

— Oh ! Je suis désolé ... Je ne t'avais pas entendu.
— Tu n'as pas à l'être. Si tu as besoin de repos, n'hésite pas un seul instant.
— Non, ça va. Je ne sais pas ce qu'il s'est produit, mais mon corps agit de manière étrange.

Mancinia passait sa main dans son cou, elle avait les muscles douloureux, surtout au niveau du visage. Peiné, son Gardien ne savait pas comment apaisé ses maux, surtout en étant privé de sa Magie. Désormais habitué, il se promettait de ne pas rendre cette journée plus pénible, mais avant tout, la curiosité le piquait.

— Quel est ce paquet ?
— Ne l'ouvre pas.

Passant outre sa recommandation, l'Ange soulevait le haut du carton. Son expression mélangeait autant la surprise et son envie de brûler ces choses sans le moindre avertissement.

— ... C'est quoi ça ?
— Un cadeau de nos amis les Lutins. J'ignore si quelqu'un est responsable de l'envoi, ceci dit. Il n'y a ni nom, ni adresse ni quoi que ce soit.

Le regard de Neah balayait sur son contenu, reconnaissant certains objets, d'autres lui étant totalement étranger. Ce qui ne devait pas être étonnant ... Il distinguait aisément une longue corde, ainsi qu'un corset, une barre d'écartement, des menottes, des combinaisons étranges, de la cire, des pinces, des poids, des baillons, des cravaches et autres joyeusetés. Il y avait même des ceintures de chasteté, une féminine et l'autre masculine. Cela lui arrachait un rictus méprisant.

— En rapport avec ta soeur, peut-être ?

Comme un rappel, l'Humaine se mit un instant à se remémorer le contenu d'une lettre, envoyée par la Garde d'Avalon, lui demandant de garder un oeil sur sa soeur, peu importât l'état de leur relation. Autant dire qu'elle avait cru à une vilaine plaisanterie, mais ces derniers la tenait au courant avant tout en raison de son rang au sein de la hiérarchie nobiliaire des Magiciens, leurs alliés de longue date. Ainsi ... Une autre Leenhardt avait fait son apparition à la Capitale des Ailes Noires. Pas une parente quelconque, non, sa soeur, rien que ça. Une soeur aînée, en plus. Anciennement Ange, puisque sa mère l'était. Première nouvelle, alors que les deux femmes résidaient au sein de la même demeure depuis des années. Cependant, elle n'était pas stupide. Elle avait toute les cartes en main pour démonter l'impertinente, mais ... Elle la soupçonnait surtout d'avoir voulu se sortir d'un mauvais pas en usant de son nom. Qui irait demander la vérité à une vulgaire Humaine, pas vrai ? Toutefois, tant qu'elle continuait de se nommer Galathiel sans salir son nom, il n'y aurait pas de problèmes. Dans le cas contraire, elle saurait régir en conséquence. Bizarrement ... on pouvait remettre en doute ses capacités, mais certainement pas sa nature raciale. Ses origines. La Fille du Soleil était devenue bien orgueilleuse de son Ma'Ahid, mais en même temps, elle détenait un secret bien conservé.

— Si elle te cause des ennuis ...
— Aucun, sourit-elle doucement. Je pense que c'est une Aile Noire qui avait besoin d'un nom utile sur le moment. Je n'ai plus jamais entendu parler d'elle, pour l'instant.

Son Gardien inclinait la tête, en signe de compréhension et ne dit rien de plus sur le sujet. Cela ne lui plaisait pas de voir un sale déchet se permettre d'user du nom de sa Protégée de cette manière, mais il n'y avait pas vraiment de tort. Mancinia avait tellement de rumeurs sur son compte que la vérité se noyait. A part les évidences. Si elle n'était pas Humaine, ils ne seraient pas unis par leur Lien. Vraiment, ils devenaient hermétiques à ce genre de stupidités.

— Soit ! reprit-il. Je ne sais pas à quoi sert ces choses, ni pourquoi on nous les envoie ... mais nous devrions nous en débarrasser.
— Oh, ça, c'est une rumeur qui court sur nous aussi aussi, tu sais ? Elle dit que nous serions des pratiquants du B.D.S.M.
— Du quoi ? souffla-t-il.
— Tu ne connais pas ces initiales ? s'interrogea-t-elle en penchant sa tête sur le côté.
— J'en ai l'air ? D'ailleurs, pourquoi toi, tu les connais ?
— Je l'ai étudié en médecine.

Mancinia n'était pas sectaire au point d'uniquement travailler sur les ouvrages de sa race, s'ouvrant ainsi à d'autres horizons, cela lui permettait aussi des découvertes intéressantes, amusantes, voire dégueulasses, mais ainsi été ce métier. Neah, lui, paru totalement interloqué, ne cachant pas le dégoût qu'il avait envers ses pratiques.

— Pardon ?
— Visiblement, ces pratiques permettraient d'aider contre la mélancolie ... Certains appellent cette maladie la dépression. Il y a une dimension de prise de pouvoir par l'autre, c'est sûr, mais aussi tout un tas de choses intéressantes, comme le fait de faire progresser l'autre, le libérant de ses contraintes, c'est vraiment une recherche dans le lâcher-prise.

Dans certains travaux des Déchus, il était mentionner que les activités sexuelles amélioraient l'état mental de certains patients, avoir des rapports régulièrement rendaient ceux-ci plus relaxes, moins déprimés, ainsi que physiquement et émotionnellement satisfaits, amenant vers une guérison plus complète. Hormis le fait d'apporter du plaisir, le sexe offrait aussi de nombreux bénéfices sur la santé, comme maintenir la forme, le soulagement des maux de tête, l'amélioration de la qualité du sommeil ... Vraiment, les études de ce médecin Luxurieux étaient fascinantes.

— Les pratiques semblent assez variables au niveau sexuel, notamment en utilisant la douleur, la contrainte, l'humiliation ou la mise en scène de divers fantasmes ...

Son sérieux sur le sujet laissait d'autant plus son Ange complètement halluciné.

— Mancinia, arrête. Tu me mets mal à l'aise.
— Neah, dit-elle en se rapprochant de lui. Nous sommes en couple, nous pouvons en discuter.

Son mépris était pourtant l'évidence même, il détournait le visage, essayant de ne pas lui faire croire qu'elle était la cause de ses invectivassions.

— Non, ces pratiques sont anormales ! Quelle femme, ou quel homme, peu importe, voudrait être dominé comme ça ? On recherche du plaisir dans la souffrance de l'autre ... Comment peut-on avoir envie de faire souffrir son partenaire ? Ça me dépasse complètement.

Mancinia mis sa main contre sa joue, l'obligeant à la regarder à nouveau.

— Ce n'est pas de la domination dans le but de faire mal ou de nuire à son compagnon, mais seulement de partager un moment de relâchement. D'ailleurs, il est courant qu'un contrat soit établi entre les deux parties, l'un étant le dominant, l'autre le dominé. Il y a des signaux pour arrêter si on a mal, ou un mot d'alerte pour interrompre toutes les actions si le dominé est à bout. C'est une vision de la sexualité différente, c'est tout.

Neah ne savait même pas quoi répondre. Comment pouvait-elle se laisser avoir ? Trouvait-elle sincèrement que c'était normal ? En regardant les instruments dont ils se servaient, l'Ange ne voulait même pas prendre la peine de comprendre. Il y avait eu une de ces aberrations au sein de sa Caserne et s'il s'était retenu de la cramer sur le lit souillé, c'était uniquement dans le but de ne pas aggravés leur situation diplomatique et de détruire ce qui était encore sauvable.

— Ces Déchus vivent dans un autre monde, c'est totalement répugnant !
— Ces pratiques se sont répandues, tu sais ? C'est dans l'intimité des partenaires uniquement, c'est la confiance qui domine ce type de relations et non l'envie de violence.
— Tu n'es pas en train de me suggérer d'essayer ça ?

Mancinia paru subitement choquée, comme revenue brutalement à la réalité.

— Bien sûr que non ! répliqua-t-elle, piquée. Toutes ces histoires de jeux de rôles, de suspension, de douleurs, de flagellation ...

Sa voix se désagrégeait. Conscient que ses mauvais souvenirs revenaient, lui-même comprit que ce n'était pas parce qu'ils en discutaient qu'elle tolérait la chose. Décidément, la communication n'était pas toujours claire, surtout qu'en matière de sexualité, les Humains étaient bien plus libérés que les Anges ...

— Et ... Je n'aime pas être immobilisée ! reprit-elle un peu plus fort qu'elle ne l'aurait voulu. Les cordes, les vêtements qui t'empêchent de marcher ... Non. Jamais.

Il y eu un instant où personne ne parlât.

— Par contre ... Je ... Je ne dirais pas non à ... être dominée par toi.

Mancinia avait baissé les yeux vers ses mains, un léger rose aux joues et un sourire mêlant la gêne et l'amusement. Neah la regardait avec stupéfaction. Comment pouvait-elle dire ce genre de choses aussi naturellement ? C'était bien trop dégradant et humiliant. Pourquoi voulait-elle lui donner un tel pouvoir sur son corps ? Son couple ne marcherait pas ainsi, il n'en était hors-de-question.

— Tu essaies de devenir une Luxurieuse ?

Il y eu un silence glacial.

— Ça ne m'excite pas du tout.

L'Ange se reprit presque immédiatement en constatant, en ressentant, d'avoir été bien trop direct.

— Excuse-moi. Je ne voulais pas être désagréable.
— Non ... C'est bon. Nous aurons le encore le temps de discuter de cela quand nous serons mariés !

Malgré le sourire sur son visage, le Gardien le sentait, le voyait distinctement ... Ses propos l'avait blessée.

— Je ne veux pas que tu sois ... Je veux être ton égal en toutes circonstances. Je ne veux pas que tu te sentes mal. Pas pendant l'acte.
— Oui, mais ... C'est une demande de ma part, pas une obligation. Je ne t'obligerais jamais à consentir ce que tu ne veux pas. Si tu ne veux pas que nous ayons de relations sexuelles avant le mariage, nous n'en aurons pas. Si tu ne veux pas me contraindre, nous ne le ferons pas. J'ai confiance en toi et c'est pour ça que je ... Je voulais le proposer. Ce serait ... Doux, tu vois ? Ce n'est pas obligé d'être ... Brutal. Je n'aimerais pas de toute manière ... Je te casserais la canine, ah ah ...

Neah voyait bien l'embarras dans lequel il l'avait mise. Ce n'était pas évident d'être à l'aise avec quelqu'un, d'avoir confiance en un homme quand d'autres avaient essayé de se passé de son consentement. L'Ange passait une main dans son cou, embarrassé à son tour. Mancinia était morte de honte. Elle détestait se sentir à côté de la plaque.

— En t'écoutant, on dirait que je te prive de quelque chose.
— Eh bien ... L'âge me rend plus coquine, peut-être ? demanda-t-elle, essayant de sauver les meubles.
— C'est bien ce que je me disais, dit-il avec un clin d'oeil. En attendant !

C'était probablement le meilleur moment pour retourner chercher son paquet caché et le lui remettre, rehaussant ainsi la chaleur qui régnait.

— Un cadeau pour vous, Alakoso.

Mancinia baissait son regard vers l'intérieur, distinguant les traits de ce qui s'y trouvait.

— C'est une tenue de danse ! s'exclama-t-elle, ravie. Je vais l'essayer !
— Oh, mais ... Ça peut attendre, tu n'es pas bien.

Mancinia n'en avait cure. Ce n'était qu'un changement d'habit et elle se dirigeait vers la salle d'eau sans qu'il n'ait le temps d'en redire quoi que ce soit. Demeurant debout au milieu de la pièce, patientant, il se disait que la nourriture pourrait toujours être servie plus tard. Lorsqu'il la vit revenir, son coeur ratait un battement. Cette tenue était sublime, laissant entrevoir son ventre, que l'Humaine essayait de recouvrir avec ses bras. Cette soudaine pudeur l'étonnât, avant qu'il ne comprenne. Son sourire s'était instantanément crispé devant le regard colérique de sa partenaire et des larmes naissantes sur ses yeux.

Post I - 2040 mots

Fun e - Pour toi, en Naciaze
Alakoso - Souveraine, en Nacize, désigne ici une personne dominant le coeur de l'autre

Fun e

— Est-ce que tu me prends pour une prostituée ?

Cette interrogation heurtait les oreilles de l'Ange avec violence, tout autant que le corps tremblant devant lui. Mancinia semblait en colère à son encontre, sans qu'il ne comprenne exactement la raison des reproches.

— Quel culot après m'avoir traitée de Luxurieuse !
— Mais ... Je ...

Dire qu'il était totalement perdu aurait été un euphémisme.

— On voit mon ventre, Neah ! s'exclama-t-elle, brutalement. Cette tenue est réservée aux danseuses se donnant aux hommes contre de l'argent !

Comprenant désormais où elle voulait en venir, l'entièreté de son corps se glaçait de crispation. Neah était absolument certain de l'avoir vu, en de multiples occasions, y compris sur des épouses, mais il comprenait à présent qu'il s'agissait d'une variante imagée des autres races, qui les portaient sans en comprendre le sens. Probablement que les Humains riaient de leur bêtise. Et lui-même n'y avait pas songé en le voyant sur le mannequin de plastique, il avait trouvé l'ensemble tout simplement beau et n'y avait eu aucune arrière-pensée, malsaine ou dégradante.

— Je suis vraiment désolé ... Je ne voulais pas t'offenser, crois-moi. Je pensais que les danseuses du ventre avaient le droit de ...
— Tu devrais savoir que nos tenues ont également leur code !

Sa tentative d'esquive était un échec critique, surtout devant ses sourcils froncés. C'est vrai qu'il aurait dû le savoir, mais il ne s'intéressait aux Mâdary que depuis un court moment et les tenues étaient bien loin d'être sa maîtrise la plus évidente. Pour toute réponse, l'Ange passait une main dans sa nuque, honteux de la voir dans cet état à cause de sa maladresse.

— Tu devrais l'enlever si elle te gêne. Tu n'aurais même pas dû la mettre et me la lancer au visage ... Je ne voulais vraiment pas te blessée, Mancinia. Je suis désolé.
— Même avec toute ma rage ... Je ne pourrais pas traiter l'un de tes cadeaux de manière si honteuse !

Étranglée, sa colère semblait disparaître, cédant sa place à une gêne de s'être emportée pour un détail si ridicule. Elle ne pouvait pas lui reprocher de ne rien savoir des siens, alors qu'il était évident que son Gardien était celui réalisant le plus d'efforts au sein de leur couple. Relâchant un soupir en détournant les yeux, contemplant les autres achats, elle ne pouvait pas ...

— Je garde cette tenue, dit-elle. Je la porterais uniquement pour toi ... si tu veux.

Ses bras retombaient sur ses hanches, comme si elle se trouvait nue devant lui, alors que d'ordinaire, cette nudité ne la dérangeait pas. Peut-être que lorsque cette tenue était portée dans un couple, elle avait une particularité ? Non, décidément, leurs moeurs n'étaient pas comparables, mais il veillerait à ne plus être si idiot. Neah eu un sourire attendrit, alors qu'elle portait divinement bien cette tenue. En se rapprochant avec douceur, essayant de en pas être rejeté lors de cette tentative, l'homme mis ses mains dans les siennes.

— Aa meri akhiyon se akhiya mila le.

Mancinia relevait ses mires dans sa direction, chacun se noyant l'un dans l'autre quelques instants. Un sourire timide revint sur la commissures de ses lèvres.

— Aa tujhe akhiyon mein apne basaa loon.

Se penchant pour saisir ses lèvres avec délice, c'est comme si tous ses sentiments insignifiants avaient disparus devant son Amour. Glissant une main derrière sa nuque, l'Ange la sentait frissonner sous ses doigts, alors qu'elle se plaquait avec davantage de vigueur contre lui, pour un baiser sulfureux et passionné. Mancinia était désireuse que ses mains descendent sur son corps, en s'attardant sur son ventre, peut-être pour relever le bas de sa robe. C'était à peine si ses mains ne donnaient pas une impulsion sur les membres supérieurs de son compagnon, le contraignant à se reculer vers le mur, mais le Capitaine était un mur et il était imperturbable. Neah ressentait bien cette perte de contrôle et il rompit leur échange, riant nerveusement, tandis que les lèvres de son Humaine l'inondait de baiser sur la joue, car il n'avait pas été capable de se reculer.

— Non, mais ... Mancinia.
— Je ne sais pas ce qui m'arrive, Neah, admit-elle. Je te promets que j'étais sérieuse en me disant de ne plus t'embêter avec mes ... envies. Je voulais un séjour en paix, rien que toi et moi, mais je n'y arrive pas. Tout chez toi me rend complètement dingue !

Ses yeux brillants, sa peau sensible, sa manière de se comporter, comme si l'impatience la rongeait, emportés par les événements. Tous les signes étaient là. Ne pouvaient-ils plus s'embrasser sans qu'elle n'eut l'envie de lui sauter dessus ?

— J'ai envie de toi !

Mancinia se trouvait bien audacieuse avec son Ange. Et même si cette déclaration, aussi honnête qu'agréable à ses oreilles, Neah savait aussi où était ses convictions. Posant ses mains sur ses épaules, en l'observant droit dans les yeux, il devait répondre de la manière la plus sincère, pour ne pas se trahir. Et la trahir elle, avec ce qu'il ne désirait pas.

— Non.

Connaissant d'avance cette réponse, lourde dans son coeur, lui arrachant quelques larmes. Avait-elle vu cette ensemble comme une invitation ? Il s'en voulait. Vraiment, il se maudissait.

— Tu es au-dessus de ça, tu le sais.
— Je ne tiendrais pas ! Je sais que notre Lien ne me suffit plus ... Je veux plus !

Neah voyait bien que c'était comme une torture et il n'avait rien pour l'aider, pas même sa magie qui d'ordinaire, aurait pu tempérer cette impression.

— Je crois que c'est cet endroit ! Je crois qu'Ësse'Aellun veut que nous ayons des enfants, que nous fondions notre Famille, c'est comme un ordre discret murmuré à chaque recoin de mon esprit !
— Aellun devrait nous laisser en paix avec la Famille que nous avons. Je n'ai pas besoin que tu sois ainsi. Je sais ce que tu vaux ! Je sais qui tu es. Je sais que je t'aime jusqu'à la déraison. Alors, maintenant, Mancinia Leenhardt, respirez !

Sous ses conseils, alors qu'elle peinait à reprendre sa respiration et à retenir ses larmes, l'Humaine baissait ses paupières sur ses yeux, suivant le rythme de sa respiration et des indications de son partenaire. Il devait avoir l'habitude. C'était le genre de pression qu'il devait gérer en tant que Capitaine, elle en était convaincue. Quand tout était revenu dans l'ordre, quelques minutes plus tard, Mancinia entrouvrit les yeux pour y voir le sourire de son Gardien.

— Tu te sens mieux ?
— Oui, merci, sourit-elle. Heureusement que tu es là.
— Je veille sur toi, n'oublie pas.
— Je suis désolée, je ...
— Je suis assez heureux que vous ayez envie de moi à ce point, mademoiselle, s'amusa-t-il, avant de reprendre un visage grave. Je ne suis pas innocent non plus, tu sais ? J'ai moi aussi envie de plus, seulement ...

Neah ne savait pas vraiment énoncer les choses.

— D'accord ! Tu as envie de moi aussi, ça me rassure qu'on soit d'accord ! Ce serait quand même un peu dommage de ne pas se désirer si l'on veut se marier ! J'aurais vraiment cru que tu me trouvais moche ! Si c'est que le mariage à attendre, il n'y a pas de souci ! Je sais que tu seras là pour me recadrer, Capitaine.

Son Gardien lui était reconnaissant de mettre un terme à cette conversation embarrassante, tout sourire, essayant de laisser les mauvaises choses à l'arrière.

— Je vais essayer la seconde tenue tout de même, après tout, c'est toi qui m'en fait cadeau !
— Quelle seconde tenue ?

Autant lui qu'elle se regardait avec la même expression d'étonnement. Se rendant dans la salle d'eau attenante pour revenir avec le paquet, l'Humaine glissât sa main à l'intérieur pour en sortir le second contenu, leur laissant tout le loisir de la découvrir. Au touché, il s'agissait d'une tenue en cuir. Neah manquât de s'étrangler. Un porte-jarretelle à la coupe taille haute conçue dans une maille résille noire transparente avec des broderies en velours, fournis avec des bas noirs et élastiques, ainsi qu'un voile noir transparent pour recouvrir la taille, puisque le postérieur n'était pas recouvert.

— ...
— Je crois que cet homme t'a vu venir, Neah.

Avait-il vu un Ange et avait-il voulu s'amuser avec ce mauvais tour ? Était-ce une plaisanterie ? Une surprise ?

— Je crois que tu as raison. Boraür veut que nous ayons des enfants.

Parce que son Dieu Protecteur était le Dieu de la Bienveillance et de la Famille ? On ne concevait pas des héritiers en tricotant, c'était certain. Pour quoi allait-il passer à ses yeux après la scène qui venait de se produire ?

— Je suis vraiment désolé de cette situation. Tout est de ma faute.
— Ce n'est rien ! J'adore les jolis ensembles ! Ça a dû te coûter une fortune !
— Je ... Laisse tomber. Il ne t'ira sans doute pas, vu que je ne l'ai pas prit.
— Tu plaisantes ? Il est magnifique ! Tu as vraiment du goût !
— Mais ...
— Oh, il y a même l'huile d'entretien dans le sac, c'est parfait.
— Qu'est-ce que tu fais ?
— Je vais l'essayer !

Neah la regardait disparaître à nouveau. Ce qu'elle pouvait être impatiente. Heureusement qu'il ne pouvait pas la voir le porter dans l'immédiat après cette altercation et ...

— Est-ce que ça te plaît ?

Avait-il envie de se taper la main contre le front ? Oui. S'en voulait-il de s'être laissé avoir par sa voix et d'avoir glissé son oeil dans sa direction ? Oui et non. Vraiment, est-ce que cette femme était une épreuve envoyée par les Dieux pour tester sa résistance à la Luxure ?

— Il te va vraiment bien.

Ça lui coûtait de l'admettre, de crainte de réellement devenir un pervers, mais en même temps, qui n'aimerait pas observer les courbes magnifiées de sa partenaire ? Ce serait idiot de mentir. Ils avaient dépassés ce stade.

— Franchement ... c'est agréable à porter. Elle est parfaitement à ma taille et ça me sert sans me faire mal.
— C'est quand même ... vraiment, c'est ...
— Je provoque en vous assez d'effet pour vous embarrassé, Capitaine. J'en suis ravie !
— Je me contente de regarder.
— Oui ! dit-elle avec lenteur et amusement. Regarde bien de ce quoi tu te prives ! J'ai vraiment un corps d'athlète, tu ne trouves pas ? Je suis certaine que tu as hâte de découvrir tout ça ! Tu es sûr que tu ne veux pas me tou ... ?
— Silence.

Mancinia était déroutée du ton que son compagnon venait d'employer, la clouant sur place.

— Tu veux que je fourre ma langue dans un endroit qui te rendra moins insolente ?

Mancinia ravalait sa salive, ne sachant que répondre devant cet air si glacial. Pourtant, ce n'était pas comme d'habitude. Ce n'était ni de la colère, ni du mépris. Volontairement, il longeait ses courbes et les effleuraient des yeux. Elle avait l'impression de sentir son regard directement sur sa peau. Son Gardien s'amusait à la titiller à distance, pour voir si elle était gênée. Parce que si l'avant était court, le dos ...

— Tourne-toi.

Ça sonnait comme un ordre. Un frisson, qui se voulait agréable, lui parcouru l'échine. Allait-elle lui obéir ? Rien ne l'y contraignait. Seulement ... Cela lui plaisait. Pivotant, Mancinia se retourna, laissant tout le loisir à Neah de découvrir l'arrière de son corps, mis à nu.

— ... Alors ? osa-t-elle demander.
— Ce n'est vraiment pas mal non plus.

Mancinia sentait quelque chose descendre le long de sa colonne, est-ce que Neah était en train de regarder son dos nu, ou bien le croisement en cuir qui maintenait l'ensemble, ou bien la peau dénudée de son postérieur ? Sans doute aurait-elle dû mettre le voile pour le recouvrir, ça aurait été moins gênant. Quelle idiote. En voulant le taquiner, la voici dans une situation plus qu'embarrassante avec une sorte de vêtement qu'elle n'aimait pas, en vérité. Bon sang, quel idiote, mais en même temps ... Aaah ... Neah la caressait du regard. Elle avait la sensation qu'il la touchât. Sa peau la titillait alors que ce n'était que de l'observation. Cela la rendait tellement impatiente. Impatiente de quoi ? Elle avait promis de se tenir, maintenant. Elle le taquinait et cela se retournait contre elle. Et s'il la touchait ? Non. Il ne le ferait pas. C'était Neah. Il ne tenterait rien. Elle tressaillit en sentant quelque chose sur la courbe de sa fesse droite. Délicatement, à l'aide de son ongle, comme s'il l'effleurait à peine. Il parcourait sa chair comme s'il cherchait quelque chose. Pourquoi ne résistait-elle pas ? Aaah ... Elle voulait ce contact. Elle allait se retourner et ...

— Ne bouge pas.

Elle osait à peine respirer. Cette pression cesse, mais tout son corps se délecte. C'était une torture, pire que la précédente. Déposant alors ses doigts sur sa peau, en bas de son dos, ce contact créée un soulagement immédiat. Le bout de ses doigts était rugueux, ça la chatouillait. Est-ce qu'elle était séduisante, au moins ? Elle le sentait dans son dos, c'était une chaleur étrange.

— Tu es sublime.

Son souffle était plus profond.

— Ferme les yeux.

Sa voix mourût dans sa gorge avant que sa question n'émerge, son coeur battait à la chamade, alors que l'obéissante demoiselle s'exécutait. Neah saisit ses poignets avec délicatesse pour les croiser dans son dos, sans l'attacher pour autant. Elle demeurait droite, mais elle sentait aussi son corps devenir incontrôlable. Neah prenait un malin plaisir à mener ce Jeu. Il l'embrassait dans le bas de son cou, couvrant son dos de doux baisers, longs. Sur ses ... Là où ... Là où il y avait eu tant de douleur, tant de souffrance, tant de malheurs. Comme pour tout faire disparaître. Anéantir cette sensation du fouet dévorant sa chair, la remplaçant par quelque chose de plus agréable. Combien de temps cela durait ? Pas assez.

— Bien. Tu peux aller te rhabiller.

Sans même un regard à son encontre, elle se tournait vers la droite pour aller remettre des vêtements décents, le pas chancelant. Dans cette salle d'eau où ils étaient désormais séparés par la porte, Mancinia eut du mal à rester debout tant cet échange avait été intense. Toute la pression dans ses muscles avait disparue, toute sa colère, toute sa frustration ... Tout avait été balayé.

Post II - 2370 mots

Aa meri akhiyon se akhiya mila le - Croise mon regard, littéralement, en Alikir, Croise mon regard pour tomber amoureux
Aa tujhe akhiyon mein apne basaa loon - Croise mon regard, littéralement, en Alikir, Croise mon regard pour y voir ton monde

Fun e

Mancinia eu besoin d'un moment, désireuse de se remettre de ces sensations délicieuses, avant de revenir auprès de Neah. Qu'est-ce qu'il lui avait prit, à elle, de lui dire son désir à son encontre ? Et que lui était-il arrivé, à lui, pour ainsi répondre à cette attende, surtout de cette manière ? Ça avait été si intense, elle se sentait si bien, désormais. Essayant de ne pas s'asseoir sur le sol au risque de ne plus se redresser, malgré ses pas chancelants, l'Humaine prit un peignoir moelleux, se blottissant dedans, avant de ressortir de la salle d'eau. L'Ange, lui, s'était assit sur le lit, visiblement aussi éreinté qu'elle ne l'était. Son visage était rougis, ce qui emballait d'autant plus son coeur. Lui, qui était si tendre, avait du mal à baisser ses défenses et à dévoiler ainsi son ressenti. Ils se regardèrent brièvement, muets. Elle ouvrit la bouche pour parler, mais sa rapidité la clouait sur place.

— Tu ... Tu as aimée ? demanda-t-il en observant sa réaction. J'ai peur d'être allé trop loin.

Mancinia restait muette, la bouche entrouverte, les yeux écarquillés. Comme si tout se connectait entre ses neurones, la laissant entrevoir la raison de ses actions. N'avait-elle pas dit vouloir être dominée ? Et lui, il ...

— Oh, Neah ...

Un sourire tendre sur le visage, venant dans sa direction, le bras tendus, pour le serrer contre elle.

— Pourquoi avoir changé d'avis ?
— Je n'aurais pas dû me montrer si méprisant devant tes sentiments si intimes. Je ne suis plus seulement ton Gardien, mais aussi la personne qui partage ta vie. Je dois t'écouter.
— Merci, mon Ange ... Merci d'être le meilleur pour moi.

Un silence s'installât, léger. Leurs coeurs battant à l'unisson. Prenant conscience que son corps atteignait ses limites en sentant ses jambes trembler, l'Humain vint prendre place à ses côtés pour ne rien laisser paraître qui l'aurait inquiété. Elle laissait sa tête retombée contre son épaule.

— Merci ... On recommencera ?
— ... Quand on sera mariés, s'il te plaît, parce que mon coeur ne le supportera pas.
— D'accord, souffla-t-elle en l'embrassant sur le front. D'accord, c'est promis.

Neah paru soudain sérieux, bien que gêné. Avait-il envie d'en discuter ?

— Tu m'avais demandée, sur le marquisat si ... Si je ... Je ...

Son soudain embarra la surprenait autant qu'il l'amusait.

— Bon ! se reprit-il. Est-ce que tu veux que je te laisse seule pour ... Tu sais ?
— Je sais ? l'interrogea-t-elle, sans comprendre.
— Pour te soulager.

Comprenant où il voulait en venir, Mancinia ne su se retenir de rire.

— Par Aellun ! Neah ! Ahahaha ! Tu es si sérieux !
— Humph.

Qu'il était mignon avec sa mine boudeuse.

— Tu n'as pas besoin de sortir, dit-elle en reprenant son souffle. Je ne sais même pas comment on fait.
— Tu ne sais pas ? s'étonna-t-il.
— ... J'ai peut-être un peu peur ? demanda-t-elle à voix haute. J'ai toujours vu le sexe comme de la violence vu ... vu ce qu'il m'est arrivé.

Un silence, devenu pesant, retombait entre eux. Après ce qu'il s'était produit là-bas, c'était probablement normal qu'elle y voit une certaine violence, un acte de haine ou de destruction. Non. Neah ne voyait pas cette situation comme normale. Il comprenait, certes, mais ce n'était pas normal. Jamais. Mancinia n'était qu'une enfant, broyée entre les mains de ces déchets. Ce qu'elle y avait vécu avait probablement altéré, à jamais, sa sexualité naissante, son estime de soi, ses capacités d'interactions sociales. Des années lui avaient été nécessaires à restaurer ceux-ci, mais il lui manquait encore des pièces. Grandir et découvrir avaient du mal à gommer ces impressions désagréables, tant qu'elle ne l'avait pas expérimentée. Peut-être était-ce la raison de sa véritable envie ? Elle le désirait, parce qu'il était le seul capable de la rassurer en l'aidant ?

— En même temps ... J'ai envie de toi, est-ce que je suis anormale ?

L'Ange eu le mouvement de fermer les yeux, serrant les dents brièvement. Il haïssait ces êtres l'ayant détruite. Il n'aimait pas qu'elle cache ses blessures et, par-dessus, il s'en voulait d'avoir tant de mal à comprendre. Si, heureusement, on ne l'avait pas dépossédée de son intégrité physique, les bases de sa sexualité avaient été jetées avant même qu'elle consente à un acte sexuel. Savait-elle seulement ce que c'était, à l'époque ? Si elle avait surmonté le plus gros du traumatisme, seule, il restait probablement des zones sombres qu'elle tentait de taire et lui, il serait probablement le seul à pourvoir l'aider à passer ceux-ci, surtout au coeur de leur intimité. L'homme relevait son visage pour l'observer, ses yeux tristes ne lui convenaient pas, augmentant sa rancoeur, qui se voulait apaisée par ses confessions. Mancinia entortillait une mèche de cheveux autour de son doigt, nerveuse.

— Désolée. Je sais que c'est insultant envers les femmes ayant subis des choses pires que moi. C'est seulement que c'est ainsi que je le ressens.

Pensait-elle à Tricia ? Sa Soldate n'était pas encore revenue de cette quasi-année de convalescence. Et c'était cela qui était le plus rageant. Pourquoi essayait-elle de rabaisser son malheur ?

— Tu as aussi été agressée, Mancinia. Cette violence a été réelle. Tu n'as pas à t'en vouloir d'éprouver de l'attirance pour moi, ni d'avoir été blessée de ce qu'il s'est produit. Tu n'es pas responsable et si tu as envie de te mettre sur moi et de crier mon nom, c'est une chose normale. Nous sommes en couple, nous sommes Liés et tu veux simplement plus. Il n'y a rien d'anormal, si ce n'est, peut-être cette propension à tourmenter ton gentil Gardien, hum ? ... Ojí agbaye, tu es la personne la plus importance à mes yeux. Je t'aime de toute mon âme et il n'est pas question que ses blessures te rongent. Je suis prêt à tout ... Fun e.

Mancinia sentit tout son être être saisi d'une étrange émotion devant une telle déclaration, d'une violence aussi douce que fracassante. Si elle avait du mal à associer émotions et intimité, il l'y aiderait. Prenant son visage entre ses mains, écrasant les perles naissantes sur ses yeux avec ses pouces, Neah approchait son visage du sien dans un tendre baiser. Elle aimait cette douceur, cette tendresse dans chacun de ses gestes, ressentant son Amour à travers chacune des pulsions de son coeur. Cette fraîcheur électrique avait remonté ses veines pour toucher son palpitant. Le contact de ses lèvres la troublait néanmoins, suite à cette matinée plus que chaotique. Ce n'était pas comme d'habitude, d'ailleurs, il était devenu très ... entreprenant. Le poids de son corps contre le sien la fit basculer sur le lit, en-dessous de lui. L'Ange était d'ordinaire celui qui avait le plus de retenue, mais c'était lui qui était désormais tout taquin et ambitieux, désireux de la conquérir avec tendresse. Tout son corps la démangeait. Elle avait l'impression d'être consumée. Et lui, ressentait sa sensibilité exacerbée.

— Neah.

Il la dominait totalement. Son regard percutait le sien dans un échange intense. Elle s'attendait à entendre à un « Je vais y aller » glacial, mais l'homme vint apposer, à nouveau, ses lèvres sur les siennes avec douceur. Elle sentait sa main, aventureuse, écarter le morceau de tissu et se poser sur sa cuisse, celle-ci lui semblant presque brûlante. Fondre à son contact, oui, c'était littéralement la vérité.

— Si tu ne sais pas comment on fait, Mancinia ... Je vais t'apprendre.

L'Ange avait ponctué ses propos en touchant son intimité, Mancinia eu un hoquet de surprise. Son cerveau s'était déconnecté, son corps s'était crispé, sa respiration s'était bloquée. Elle n'était pas prête ? Pourquoi ? N'avait-elle pas envie de lui ? Était-ce trop soudain ? Devait-elle l'arrêter ? Pourtant, il n'entreprit rien de plus à son encontre, retirant son dextre, remontant ses mains sur sa taille avec une lenteur insoutenable et délicieuse, venant toucher sa poitrine par-dessous ses vêtements, la libérant de l'emprise du peignoir pour lui démontrer cette tenue de cuir sombre. Ça n'avait pas été si mauvais. Ce contact électrisait ses sens. C'était normal que tout lui était si agréable, hein ? Son souffle dans sa nuque la rendait dingue, tandis qu'il continuait à dorloter son haut, avant qu'une de ses mains ne redescende, s'arrêtant sur son ventre, sans pression.

— Tu veux que j'arrête ?

Sa voix était un murmure, il était prêt, vraiment ? Jamais il n'imposerait son choix, comme elle avait toujours tolérer ses refus, malgré ses peines.

— Non ... Continue.
— Si tu veux arrêter, tu me le dis, d'accord ?
— Non, non, Neah. Je veux ... J'ai envie de toi.
— Je sais.

Elle posait ses mains sur son visage, cherchant un baiser, ce qui la détendait, tandis qu'elle dépassait la barrière se ses lèvres et qu'il poursuivait ses attouchements en bas, uniquement séparée de sa main par un morceau de cuir. Mancinia interrompit leur contact, posant sa main contre sa bouche, sentant sa respiration de plus en plus trouble, ses joues rosies sous la violence de ce qui lui passait par la tête. Elle usait ouvertement de ses charmes à son encontre, par des mouvements ou des gémissements qu'elle ne maîtrisait pas, désirant que l'Ange aille plus loin. Un cri s'échappait quand il appuyait un peu plus contre son intimité. Vêtue de cette tenue indécente, son sourire était renversant, ses cheveux contre sa peau nue lui donnait des frissons à chaque mouvement tandis que sa main effectuait des vas-et-viens. Mancinia tremblait, vraiment, de plaisir.

— Neah, ah ...

Il y avait été un peu plus brutalement. C'était si bon. Mancinia était totalement en nage, sa poitrine se soulevait à un rythme effréné. Jusqu'à ce que ... Pendant un court instant, ses yeux avaient vu blanc, son corps entier avait été pris d'un tremblement et, soudain, une douce chaleur dans le creux du ventre.

— Neah ... Wow ...
— Ça va ? demanda-t-il, curieusement essoufflé.
— Je ... Je ne savais pas que ... ça pouvait donner autant de sensation.

L'Humaine était consciente qu'il n'irait pas plus loin. Oh, elle s'imaginait aisément être maintenue plaquer contre leur lit tandis que Neah venait se perdre en elle en gémissant son nom. Mancinia mis sa main contre le visage de son compagnon, il était chaud, rougis.

— Tu en as envie qu'on ... ?

Neah secouait doucement la tête, conscient que cette question était plus pour la forme qu'autre chose.

— Alors moi non plus, répondit-elle dans un sourire. C'est bon pour une première ... J'en peux plus, ah ah.
— Bon sang, Mancinia, se mit-il à rire à son tour. Aaaah ... Si tu as envie de te toucher en pensant à moi ... Demande-le-moi, à la place.
— Oui ... Je ... Pourquoi, soudainement ?
— ... Je conçois que tu sois insatisfaite à terme si je ne fais aucun effort.
— Je suis consciente des efforts que tu fais.

Mancinia descendait sa main dans son cou, puis au-dessus de son torse et de plus en plus bas, vers la boucle de sa ceinture.

— C'est à moi d'entretenir tout ça, mais ...

Elle retirait sa main.

— Pas ce soir.

L'Ange vint s'allonger à ses côtés après l'avoir embrassé sur le bout du nez, il n'était pas rester de marbre non plus, malgré la grande maîtrise qu'il avait sur son corps, sa température s'était élevée.

— Je me sens si bien. C'était vraiment bien. Je ne savais pas que tu étais si doué.
— Je voulais te le dire, mais ... J'aime de loin caresser ma partenaire plus que tout le reste. Je trouve ça plus intime.

Et c'était doux, moins violent, surtout lorsqu'on avait du mal à concevoir l'acte comme un élément heureux.

— L'acte charnel en lui-même sert qu'à avoir des enfants à mes yeux. Seulement, lorsque nous serons mariés, si tu en besoin, je serais là.
— Je ne veux pas que tu te sentes obligé de quoi que ce soit. Surtout que tous les hommes ne conçoivent pas leur relation avec une telle douceur. Découvrir mon corps comme tu viens de le faire ... J'ai vraiment pris mon pied ... Je ne savais même pas que c'était possible.
— Je n'aurais pas dû. J'ai perdu le contrôle.

C'est vrai qu'il s'était promis de reprendre de bonnes bases envers ses moeurs, mais là, ce matin, ça n'avait pas été possible.

— Ne t'en veux pas. Je t'en prie, cela m'a soulagée. Tu n'as vraiment pas aimé ?
— J'ai bien aimé, si. Sans doute est-ce le problème ... Mais tu es vraiment adorable, c'est dur.

Ils se souriaient, blottis l'un contre l'autre au travers du lit.

— La confiance et ...
— ... La communication.

C'était les bases de leur couple. Neah sourit, prit son visage entre les mains et l'attirait vers lui pour l'embrasser. Encore.

— Je suis bien là.

L'Ange voulu lui répondre la même chose, mais il se contentait d'un sourire complice. S'il avait adoré agir ainsi, cela l'avait étrangement épuisé, lui aussi.

— On peut rester comme ça ?

Mancinia était comblée, son coeur ne cessait de battre. C'était le flou complet dans son esprit, elle n'arrivait plus à réfléchir et le sommeil l'étreignit. Aaaah ... C'était vraiment un excellent moyen de se relaxer.

— Juste un moment ...

L'instant d'après, elle sombrait dans un long sommeil. Neah continuait de l'observer, avant de rabattre une couverture sur eux. Qu'est-ce qu'il lui avait pris ? Il aurait pu argué qu'elle était bien séduisante dans cet ensemble, mais il était convaincu que cet écart permettrait à l'Humaine de reprendre la main sur ses besoins. Une sorte de mauvaise action pour engendré un bien-être ? Peut-être était-il trop idéaliste ? Lui qui s'était promit de changer et de reprendre le contrôle de son existence ... cela attendrait bien son retour à la Caserne. Le Gardien avait voulu l'aider à faire sortir toute la frustration, l'insatisfaction et la colère qu'elle avait accumulée et qu'elle cachait en elle depuis toutes ces années. Est-ce qu'il était parvenu à libérer, ne serais qu'un peu ? Neah était presque pris de vertiges. Ce qu'il venait de lui faire ... S'il l'avait aimé durant tout ce temps ... Ce n'était pas pour en arriver là. Ce n'était pas pour en arriver là ! Être à ses côtés lui suffisait, il s'était montrer bien trop cupide ! En même temps ... elle était si ... Il n'arrêtait pas de penser à elle, elle lui manquait, ça devenait dur de se concentrer dans ces conditions. Et puis, les choses risquaient de s'accélérées maintenant. S'il ne devait pas revenir, il voulait au moins qu'elle conserve un tel souvenir de lui. Quelque chose d'intime.

Quelque chose rien qu'à eux.

Post III - 2410 mots | Fin - à suivre dans La Liste de nos Rêves

Ojí agbaye - mon univers, en Naciaze