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 [Q] Girl on fire - solo

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Ven 17 Juil 2020, 20:48

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Intrigue/Objectif : Ássfriđr doit découvrir son pouvoir de création du feu.




Girl on fire
Solo


En ce moment Ariel, le maître d’Ássfriđr  était de bonne humeur. De fait, cela faisait plusieurs jours qu’elle n’avait pas été emprisonné ou attaché à l’extérieur de l’hôtel particulier du sorcier. Elle n’avait pas non plus été affamée, ni assoiffée et encore moins battue. Cependant, dans ces périodes-là, elle était tout de même enfermée dans une cage qui se trouvait au fin fond du sous-sol. L’endroit était froid, sombre, humide et il puait. Ça ne semblait peut-être pas mieux que les autres alternatives, mais la démone s’en contentait largement : pour elle, c’était clairement du luxe.
Seul dans les tréfonds de cette cave, elle était libre de ses mouvements et de ses paroles. Elle pouvait quitter son attitude animal sans qu’elle n’en soit réprimandée violemment pour cela. Certes, la liberté de mouvement était toute relative, car elle demeurait néanmoins enfermée dans une cage. Cependant, elle pouvait s’y reposer et imaginer une façon de s’enfuir de ce calvaire. En effet, la démone aspirait à un tout autre avenir que celui de finir l’esclave d’un homme qui la maltraiterait toute sa vie. Si certaines pouvaient se contenter, ce n’était clairement pas son cas : elle, elle rêvait de grandeur et de liberté, mais surtout de destruction.

Dans la situation dans laquelle se trouvait Ássfriđr, il était difficile pour elle de se perdre dans ses pensées. Jusqu’à aujourd’hui, elle n’avait jamais eu de bons souvenirs et donc, ressasser le passé était synonyme de réouverture de vieilles blessures pour la démone. Malheureusement, une fois que la machine était en marche, il était difficile pour elle de quitter ses noires rêveries.
Elle se souvenait de quasiment tout, de comment Ariel la battait, avec quel objet et pour combien de temps. Parfois, il fallait qu’elle réfléchisse un peu plus pour retrouver la véritable raison de ce courroux. La plupart du temps c’était pour quelque chose de futile. Mais voilà, Ariel était son maître et il avait droit de vie et de mort sur elle. Cependant étant donné qu’elle était une source de revenue considérable pour le sorcier, il se contenait à chaque fois de la battre jusqu’à ce qu’il se fatigue complètement. Ressasser ses souvenirs ne faisait pas forcément que du bien. Mais en y réfléchissant un peu plus et en se focalisant sur les détails, elle remarqua quelque chose.

C’était quelque chose de très discret auquel elle n’avait pas réellement prêté attention dans le feu de l’action. Mais aussi parfaitement qu’elle pouvait s’en souvenir, elle remarqua qu’à chaque fois, il y avait de petites étincelles au bout de ses doigts lorsqu’elle subissait la colère de son maître.
Les étincelles étaient faibles, discrètes et de toute évidence, elles étaient passées inaperçues dans l’emportement de son maître. Ni lui, ni elle, ni même les invités médusés de ce spectacle l’avaient remarqué. Nul doute que si cela avait été le cas, la colère de l’esclavagiste aurait été décuplée. Par chance, l’intéressé ne l’avait pas remarqué.
Dans le noir le plus complet, elle plaça ses mains devant ses yeux. Etait-elle réellement sûre que cela s’était produit ou bien s’agissait-il du fruit de son imagination ? Une seule façon de le savoir et elle ne comptait pas attendre la prochaine fois qu’elle se ferait battre pour y prêter attention. Seule dans le noir, au fond d’une cave d’où personne ne l’entendrait crier de toute façon, elle pouvait s’exercer à faire apparaître les petites étincelles à nouveau.
Elle commença d’abord par imiter Ariel. L’homme avant tout était un sorcier et par conséquent, il pratiquait la magie. Il n’était peut-être pas doué pour cela, mais il lui arrivait d’avoir recours aux arcanes. La démone agita ses mains dans tous les sens, elle y ajouta quelques mouvements de doigts par-ci par-là, comme il aurait pu le faire mais rien n’y faisait. Elle demeurait dans le noir et les ténèbres de l’obscurité se moquaient d’elle. En y réfléchissant un peu, c’était idiot de commencer ainsi, après tout dans les situations elle s’en souvenait, elle n’était absolument pas agitée, bien au contraire.

Alors quoi ? Si ce n’était pas les gestes qu’est-ce qui pouvait bien déclencher ce pouvoir ? Était-la douleur ? Devrait-elle souffrir à chaque fois qu’elle ferait usage de la magie ? Elle essaya donc de souffrir. Émotionnellement ? Mais comment souffrir émotionnellement quand on a aucune attache ? Qu’est-ce qui pouvait bien rendre la démone triste  dans ce monde ? Peut-être que l’idée de ne vivre que sous la terreur d’un maître qui la forçait à se comporter tel un animal et à combattre chaque jour dans l’unique but de remplir la bourse de celui-ci, suffirait à rendre la créature malheureuse. Pour autant, même en y pensant pendant de longues minutes, elle finissait par accepter cette fatalité et se voir mourir à petit feu sans jamais avoir pu goûter à la liberté, ne semblait pas plus l’attrister que cela. Certe ce n’était pas la vie qu’elle aurait aimé vivre, mais au moins elle se disait qu’elle aurait vécu. Au final, quand elle se battait au milieu de l’arène, elle était plutôt heureuse de tout ça. Tuer d’autres créatures, fussent-elle des membres de sa propre race, ne la chagrinait absolument pas. Bien au contraire, à force elle avait fini par développer une haine envers les faibles et sa participation aux combats de l’arène, était une façon pour elle de contribuer à leur élimination.
Finalement, émotionnellement la démone se portait donc plutôt bien. De fait encore une fois, il ne se passa pas grand chose sur le plan magique. Ássfriđr n’était pas réellement sensible à ce plan, néanmoins elle voyait le résultat : aucune étincelle n’était apparu. Alors elle essaya de souffrir physiquement. Au début elle se mordit l’intérieur de la bouche, elle serra la machoir aussi fort qu’elle le pouvait, rapidement un goût de sang lui remplit la bouche, mais tout ce qu’elle y gagna c’était une douleur vive et constante dans la visage désormais. Et encore une fois, il ne se passa rien. N’avait-elle pas assez souffert pour que cela fonctionne ? Elle eut l’impression pendant un instant d’entendre un rire venu des noirceurs de la pièce. De toute évidence, cela ne fonctionnait pas et elle était sur la mauvaise piste. Elle en vint même à se demander si les étincelles avaient été réelles. Au final, si personne ne les avait remarqué, avaient-elles réellement existé ?

Après avoir laissé la place à la déception des échecs, c’est la colère qui l’envahit. Elle ne supportait pas l’échec et quand bien même elle était heureuse dans l’arène, qu’elle acceptait cette vie, il n’en demeurait pas moins que les paroles et les gestes d’Ariel la mettait hors d’elle. Comment un être aussi insignifiant que lui pouvait avoir une telle emprise sur elle ? Il était moche, gras et faible. Dire de lui qu’il était un puit de connaissance sans fond n’était pas un compliment, au contraire cela signifiait que la moindre information qu’il apprenait, disparaissait dans les méandres de son cerveau limité.
Alors comment un tel homme pouvait avoir une telle autorité sur elle ? Ah elle rageait, elle pestait intérieurement. Elle le voyait mourir sous ses yeux et de ses propres mains. La souffrance qu’elle lui rendait, lui donnait une joie immense. Joie qui réchauffa tout son être petit à petit.
La chaleur partait de son ventre et se diffusait dans tout son corps. Ce sentiment était enivrant pour la démone. La créature se laissait emporter par la vague et elle s’imaginait qu’en cet instant, il était devant lui et qu’elle lui rendait toutes les douleurs qu’elle avait pu subir par ces mains. Elle goûtait à ce sentiment de supériorité qu’il devait lui-même ressentir dans ces moments-là. L’ivresse de la colère la fit chavirer à mesure que tout son corps se réchauffait.

Et soudain, il y eut de la lumière dans sa cage.


Ássfriđr fut surprise par cette lumière. Habituellement, la lumière venait du couloir. Si elle était rougeoyante, c’était qu’il faisait encore nuit et que quelqu’un venait lui rendre visite : le plus souvent Ariel, pris d’une colère nocturne. Lorsque la lumière était blanche, c’était la lumière du jour, la nuit venait de passer et une nouvelle journée dans cet enfer allait débuter. Parfois les choses étaient différentes, ce n’était pas parce que la lumière qu’Ariel n’allait pas débarquer dans l’encadrement de la porte. Egalement, ce n’était pas parce que la lumière était rougeoyante qu’il s’agissait forcément de lui, parfois c’était un simple commis de cuisine qui s’était trompé de chemin vers la réserve. Mais disons que dans la grande majorité, c’était la réelle signification des lumières.
Mais cette fois, la lumière venait directement de la cage. Plus exactement, la lumière venait de ses mains. De petites étincelles en sortaient. Il n’y avait aucun bruit, juste de faibles flammes qui sautillaient dans les ténèbres. Cette vision décocha un sourire aux lèvres de la démone : elle avait réussi.
Elle n’en contrôlait pas la durée, ni la densité. Mais cette lumière eut un effet réconfortant chez elle. Pendant l’espace d’un instant, la démone se disait qu’elle pourrait finir par sortir de là. Qu’à force, elle finirait par devenir suffisamment forte pour ne plus avoir à ployer l’échine devant quiconque. C’est alors qu’elle se fit cette promesse : A partir de ce moment, les jours d’Ariel étaient comptés sur cette terre.

Pendant le reste de la nuit, la créature démoniaque essaya de faire revenir les étincelles plusieurs fois, plus longtemps et avec plus d'intensité. Elle cherchait à contrôler son nouveau pouvoir. Si la torture d’Ariel était un très bon déclencheur, elle essayait également de penser à autre chose. A force de s’essayer à la magie, elle remarqua que c’était la colère qui lui permettait d’agir de la sorte.
C’était cette colère qui la prenait aux tripes. Le genre de colère qui la faisait sourire. Celle qui était pleine de cruauté et de méchanceté. La colère gratuite fonctionnait aussi, mais elle était moins enivrante que les autres.
En tout cas, la sensation était toujours la même. La chaleur partait du ventre et elle se propageait doucement dans son torse. Puis elle commençait à s’emparer de la tête qui se réchauffait  petit à petit. Si elle avait été une simple humaine, il était fort à parier qu’on l’aurait vu rougir à ce moment-là. Rapidement, la chaleur se transformait en ivresse, sa respiration s'accélérait, tout son corps était désormais brûlant. Puis, dans un profond soupire de bien être, les étincelles apparaissent alors au bout de ses doigts. Cette magie avait un aspect jouissif et elle ne s’en priva pas un seul instant.

Au petit matin, la démone était totalement recouverte de sueur. Elle souriait et se roulait en boule dans un coin de sa cage. Elle avait découvert un nouveau pouvoir, un pouvoir qui lui donnait un sentiment de puissance. Sentiment de puissance qui finirait par la conduire vers la liberté, elle n’avait aucun doute sur cela. Il suffisait qu’elle soit patiente, qu’elle tienne le coup encore quelques temps et cela finirait par arriver, c’en était certains.




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