-50%
Le deal à ne pas rater :
-50% Baskets Nike Air Huarache Runner
69.99 € 139.99 €
Voir le deal

Partagez
 

 [Q] - Dans l’antre des barbares

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Mitsu
♚ Fondatrice ♔

◈ Parchemins usagés : 36412
◈ YinYanisé(e) le : 07/07/2005
Mitsu
Mar 05 Mai 2020, 22:09



Dans l'antre des barbares


Quête : Vous avez été capturées par les Goled à la suite de l’attaque aux Plaines Dorées et, désormais, la seule idée que vous avez en tête est de fuir. Cependant, vous ne savez rien du lieu dans lequel vous avez été jeté et comme seule compagnie : de jeunes filles, une dizaine à peu près, toutes maigres et prisonnières des Goled depuis quelques années déjà. Peut-être en apprendrez-vous davantage sur leur histoire, peut-être n’aurez-vous pas le temps d’y songer, mais peu importe, votre but, c’est d’essayer de récolter le plus d'informations possibles sur sur votre localisation (nombre de Goled, nombre de captives, les "habitudes" des Goled, etc.) et, pour ce faire, vous aurez droit à l’assistance d’un protagoniste insoupçonné : Ramiel prendra contact avec vous par télépathie pour recevoir les informations et pour vous guider, si besoin.




Les yeux de Nawen parcoururent la grotte. D’après ses premières estimations, il y avait environ dix jeunes filles ici. Pourquoi ? Oui, pourquoi ? Elle se stoppa net dans son mouvement. Ses iris firent quelques aller et retour de gauche à droite. Personne n’avait parlé. La voix avait résonné dans sa tête. Ce n’était pas celle de son frère. Attentive, elle ne reçut pour toute réponse qu’un silence pesant et quelques murmures, en provenance des inconnues. L’Ange délaissa Hena à leur profit. Elle plaça ses mains devant elle pour leur signaler qu’elle ne leur voulait pas de mal. « Qui êtes-vous ? Et où sommes-nous ? » demanda-t-elle doucement. Les jeunes filles se regardèrent et l’une d’elle essaya de communiquer. Il apparut clairement à Nawen qu’elle n’avait pas compris ce qu’elle lui avait demandé. Elle non plus n’arriva pas à saisir les quelques mots qui lui furent murmurés. Pourtant, quelque chose en elle s’éveilla. Si, elle connaissait cette langue. Elle le savait. À mieux se plonger dans sa mémoire, si elle oubliait la douleur, elle pouvait le voir, en haut d’une étagère… Il y avait cette boite qui n’attendait qu’à être ouverte. Dedans, elle était certaine de trouver ce qu’elle cherchait. Pourtant, le meuble semblait si grand que jamais elle ne pourrait atteindre son sommet. Elle déglutit. Quelque chose la bloquait, entravait ses mouvements et ne lui fournissait qu’une partie de ce qu’elle était capable de produire normalement. Il faut que cela cesse. « Qu’est… » Devant son étonnement, les filles s’agitèrent un peu. Les ailes de l’Ange s’ouvrirent sans qu’elle ne les commande réellement. Son rôle s’effritait bien trop à son goût mais, curieusement, elle n’avait aucune idée de pourquoi. Ce n’était pas de sa volonté. C’était différent, nouveau.

L’effort ne fut pas conséquent pour qu’elle se retrouve projetée dans sa tête. Elle était au milieu d’un immense palais. Il contenait un nombre incalculable de pièces qu’elle pouvait sentir au fond d’elle. Certaines lui étaient interdites, d’autres accessibles facilement. C’était un énorme labyrinthe. Elle entra dans l’une d’elle et se retrouva devant la fameuse étagère. Une légère ombre la détourna de sa tâche. Elle avait envisagé d’escalader, afin d’attraper la boite.  Dedans, il y avait l’Arshalà. La brune se tourna et aperçut une jeune femme, blonde, aux yeux verts, qui la fixait avec un petit sourire espiègle. « Que faites-vous dans ma tête ? » « C’est toi, qui es dans ma tête. » dit-elle tranquillement. « J’étais enfermée à l’étage, dans la tour nord. Le verrou s’est détruit d’un seul coup alors j’ai pu sortir. Seulement, tu n’es pas très réceptive. » « Savez-vous comment attraper cette boite, là-haut ? J’en ai besoin… » La blonde leva les yeux vers ce que l’enfant pointait du doigt. « Oh. Je l’ai apprise il y a fort longtemps. C’est une histoire intéressante. » « C’est que… Je n’ai pas trop le temps. » « Bien sûr que si. Le temps ne s’écoule pas de la même manière ici. Tout ceci n’est qu’une projection de ton esprit, un phare dans la nuit, un navire dans des eaux profondes. Et, de toute manière, tu n’as pas le choix. Si tu veux que j’attrape la boite, il va falloir que tu m’écoutes. À présent que j’ai forcé ma cellule, il va falloir que je te force, toi, à retourner d’où tu viens, hors de mes souvenirs. » « Et d’où je viens ? » « C’est moi, en quelque sorte, qui t’ai créée. La question n’est cependant pas là. J’ai toujours été curieuse, vois-tu. Seulement, la curiosité, la vraie, ne peut pas être étanchée sans avoir accès au savoir. Ce que j’ai fait dans mon existence, je l’ai fait pour acquérir la connaissance, sans comprendre, au début, que cette dernière pouvait avoir un prix : l’ennui. Alors j’ai décidé d’apprendre les langues de ce monde, pour pouvoir lire les documents originaux, sans passer par la traduction de soi-disant érudits. Les savants ont tôt fait de se tromper, d’être imprécis ou d’avoir pour dessein de manipuler autrui. Je voulais avoir accès aux plus grands livres et à des manuscrits interdits, dans des langues parfois oubliées de la majorité, à l’exception des Ygdraë. C’était le seul moyen. Alors j’ai appris. » « C’est vous qui savez parler l’Arshalà alors, pas moi. » « Comment pourrais-tu savoir quoi que ce soit, à ton âge ? » « C’est vrai, ça se tient. Pourtant, je sais ce que vous savez. Est-ce que ça veut dire que je n’existe pas ? » « Oh si, tu existes. C’est toi, l’Impératrice. Je n’ai été qu’une partie de ton existence, de notre existence. Une longue partie. Tu pourras avoir accès à mon savoir mais également à celui de celles que nous avons été avant moi et de ceux qui portent en eux les fragments de notre âme. Le plus tard serait le mieux. Un jour, peut-être, nous pourrons n’être plus qu’une. J’ai été une Déesse alors je connais mes vies antérieures mais, toi, tu n’es qu’une Mortelle. Elles te sont inconnues. Il n’y a que Jun qui n’a pas changé. Il a traversé les temps, parce que là est le but d’un Gardien. Mais nous, nous avons eu plusieurs existences, été plusieurs races, oubliés plusieurs vies. Cette vie est la tienne mais je ne suis pas certaine de vouloir et de pouvoir rester dans l’ombre en te laissant accès à toute cette science. Si j'existe encore c'est qu'il y a une raison. En tout cas, je veux sortir et tu dois te faire tes propres expériences, loin des choses qui ne sont pas de ton âge. Nous pourrions partager, qu’en dis-tu ? » « Si je dis oui, vous attraperez la boite ? » « Oui. » « Alors d’accord. Quand vous pourrez sortir, on partagera. Juste… Il y a ce garçon que j’aime bien, Elyot. » « Je ne suis pas vraiment intéressée par les garçons, ma chère. Si nous nous séparons, je n'interférerai pas dans ta vie. » La blonde sourit et claqua des doigts. Le carton descendit.

Alors qu’Anya était en train d’ouvrir la boite qui contenait les souvenirs de l’Arshalà, une sonnette retentit, un son de cloche étrange, qui sentait la poussière tellement cela faisait longtemps que personne n’était venu là. « C’est vous qui faites ça ? » « Non. » Elle se dirigea vers la porte d’entrée et regarda par le judas. Ramiel Vaughan. Elle avait déjà senti quelque chose, plus tôt. Elle ne pouvait pas le laisser entrer, pas au milieu de toutes ces étagères. Nawen n’était pas censée avoir tout ça. Il y avait trop d’informations ici, quand bien même il s’agissait d’une seule et unique pièce. La blonde s’avança et en fit de même. Un petit sourire espiègle marqua ses traits. « Je croyais que vous n’étiez pas intéressée par les garçons… » commenta Anya. « Premièrement, c’est un homme. Deuxièmement, ce n’est qu’une attirance platonique même si… » Elle se tut, visiblement peu encline à partager sur ce genre de choses avec une adolescente. Ceux qui savaient manier l’esprit en temps normal pouvaient également le faire dans des circonstances plus intimes. Cela dit, le sexe n’était clairement pas sa préoccupation première dans la vie. « Tu ne peux pas le laisser entrer dans ta tête pour l’instant. Je vais faire un peu de rangement, pour qu’il puisse avoir un accès plus tard. Toi, tu dois y retourner. Souviens toi de l’Arshalà, oublie-moi, et parle avec le Général Vaughan en contenant ce que tu peux. »

Nawen s’avança vers les jeunes filles. Ses lèvres bougèrent dans un Arshalà quasi-parfait. Un petit accent venait simplement apporter au tout une touche plus délicate. « Je m’appelle Nawen Lemingway. Nous avons débarqué sur l’île et entrepris des fouilles dans des ruines avant de nous faire attaquer par des Goleds. Ma camarade, Hena, et moi-même avons été enlevées et c’est la raison de notre présence ici. » Des bruits attirèrent l’attention de la jeune femme. Elle se retrouva brièvement ailleurs un instant, comme projetée une fraction de seconde dans le corps d’autrui. Le sien faillit tomber mais elle se rattrapa de justesse. Elle les avait vu se battre. « Ramiel… Les Goleds sont en train de se battre. Si ce que je pense est exact, ils essayent de déterminer qui aura le droit de copuler avec nous. » C’était la seule déduction logique à tout ça. Elle vrilla un peu en se rappelant de ce que le monstre avait tenté de lui faire… et l’intervention d’Oreste. La dame blonde avait raison. Elle était trop jeune pour tout ça.

Laisser l’Ange communiquer avec elle la tourmentait vraiment. Il était à la porte de son palais mental mais elle ne pouvait le laisser entrer totalement. Seulement, la communication en devenait moins évidente, plus retenue. Elle se rendit compte qu’elle l’avait appelé par son prénom, sans aucune formalité. Nawen reporta son attention sur les filles. « Qui êtes-vous ? » « Nous avons été enlevées. Les plus grandes… celles qui ne sont plus ici, nous ont dit que les Goleds avaient attaqué nos habitations. Ils cherchent à… avoir des enfants et, à chaque fois que l’une de nous est réglée alors ils la violent. » Elle se tut. « Nous pensons que les autres sont mortes… Parfois pendant l’acte et puis… après, en donnant la vie. Sinon ils les auraient ramenées ici… Non ? » C’était la plus grande de toutes qui avaient pris la parole. Son enfance lui avait été arrachée. Elle était maigre et ses propos étaient terribles, crus, sans filtre. « Général, il y a d’autres femmes ici. Elles sont jeunes. Nous sommes dans une sorte de grotte… Apparemment, elles ont été enlevées et les Goleds en ont déjà violé certaines dans l’objectif d’avoir une descendance. » Elle était bien trop froide, bien trop sèche, bien trop pragmatique. Elle n’arrivait pas à faire autrement. « Nous allons vous aider, d’accord ? Ceux qui étaient avec nous, des Anges, des Ygdraë et des Magiciens vont venir nous chercher, c’est certain. Ils vont nous délivrer, et vous aussi. » Elle marqua une pause et regarda de nouveau autour d’elle. C’était délicat d’en savoir plus dans ces conditions. Elle allait devoir enquêter et utiliser des dons qu’elle avait partiellement oublié. Nawen n’était pas censée savoir les utiliser. Elle non plus. C’était compliqué.

Edelwyn sourit. Elle venait de créer une pièce parfaite, avec les souvenirs de Nawen. Quelques étagères sans complexité. La vie de l’Ange avait été intéressante mais elle était très loin d’avoir été aussi riche que la sienne. Les secrets de l’Univers se trouvaient dans son palais. Elle ne pouvait elle-même plus avoir accès à l’ensemble. Il y avait des choses qui n’étaient concevables que pour un Æther. Elle n’était pas un Esprit qui aurait partagé l’Âme d’un autre Esprit. Elle n’était plus que des souvenirs. Elle se posait des questions. Anya était elle. Anya n’était pas née normalement, elle était apparue en elle. Pourtant, sa génétique était différente. Ce mixe la troublait, malgré les explications assurées qu’elle avait fournies plus tôt. La réalité c’est qu’elle n’était pas sûre de saisir toutes les nuances de ce qu’avait façonné Luftë. C’était comme une coupure nette au milieu de son existence à elle, sans la tuer. Après cette coupure, il y avait eu Anya, sans aucun souvenir ou presque concernant Jun, si ce n’était son frère, un être imaginaire. Alors quoi ? Est-ce qu’Anya était une aberration ? Un monstre à étouffer ? Cette vie était la leur, c’est tout ce qu’elle savait, une vengeance à l’égard de Jun.

Finalement, après quelques secondes à contempler la porte et à vérifier que tout était en ordre dans la pièce, elle se cacha et laissa entrer Ramiel. Elle ne put néanmoins s’empêcher de laisser échapper un petit rire espiègle. Cet homme lui était particulier.

1968 mots
Revenir en haut Aller en bas
 

[Q] - Dans l’antre des barbares

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» [Rp Pour Tous] Attachez-vous dans mon antre
» [Q] - L'Antre de la Mémoire
» [Q] - La vie à l’Antre des marais
» | Sujets sur lesquels rebondir inrp 2019 |
» Liste des Armes de l'Antre
Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Le pouvoir du Yin et du Yang :: Zone RP - Mers :: Mers - Est :: Mer de cristal :: Terre d'Iyora-