Le Deal du moment :
Pokémon EV06 : où acheter le Bundle Lot ...
Voir le deal

Partagez
 

 [Q.] Je te touche, tu éclabousses [Pv Adam]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Pulsar Verhoeven
~ Magicien ~ Niveau II ~

~ Magicien ~ Niveau II ~
◈ Parchemins usagés : 746
◈ YinYanisé(e) le : 17/08/2018
◈ Âme(s) Soeur(s) : June Hautbourg | Magicienne | PNJ
◈ Activité : Organisateur de Soirées [Rang II]
Pulsar Verhoeven
Ven 29 Jan 2021, 22:30


Illustration - Violetta Radkevich
Je te touche, tu éclabousses

Partenaire - Adam Pendragon
Intrigue - Illustration de la Coutume Vampirique, Verléift, entre Candice Eberhard et Adam Pendragon. Elle se déroule en Rêve.
Verléift:



En reposant sa plume, Candice eu un mouvement d'observation sur sa main, dont les doigts étaient assombris sous quelques taches encrées. Cela ne la dégoûtait pas. Tout ce qui avait attrait au Savoir, tout ce qui conduisait à la grandeur des siens, ne pouvait la déranger. Elle était la cadette des Eberhard, écrasée par les connaissances et la puissance de ses aînés, mais elle était le maillon d'une chaîne et ne devait pas se montrer cassable au moindre choc. Depuis son âge de raison, son Père ne manquait pas de l'entraîner dans le domaine des Sciences, alors que sa Mère désirait qu'elle devienne une vraie Dame. S'allonger sur le sol boueux dans le but d'observer une plante et d'en connaître les moindres détails, suer sang et eau dans la conception d'une machine, étudier dans le silence à s'en salir les mains ... Observer avec curiosité les Humains dans les soubassements. Ils étaient vraiment pratique pour relâcher la pression. Quoi qu'il en soit, les tâches salissantes ne l'effrayait pas. Ils étaient quelques Mages Noirs, de son âge, à travailler avec acharnement et discrétion, désireux de prendre le temps nécessaire pour mener à bien leurs projets. C'était comme ça que ses parents l'avait éduquée. Si la demoiselle regrettait de ne pas avoir été une élue parmi les victorieux de l'Épreuve des Sirènes, il avait été évident, dès le départ, que jamais une Sorcière n'aurait remporté une compétition élaborée par les Deslyce. Cette vaste Dynastie de thons qui s'était amusée à humilier les leurs durant des années ...

Mais de cet échec, elle devait en ressortir grandie. Si une Démone des caniveaux pouvait être une Dame Noire, si une Humaine pouvait avoir des idées ingénieuses, alors seule l'audace et la tête haute lui permettraient de se sortir de cette mauvaise position. Elle devait absolument enchaîner les succès, dès à présent. Redoubler d'efforts. Ce qui la motivait à étudier si tardivement, à la simple lueur des bougies, certaines machinations des participants à la Coupe des Nations lui restait en mémoire. Il y avait certainement du réutilisable à l'encontre de leurs esclaves. Peut-être était-ce aussi une des raisons pour lesquelles certaines de ses condisciples lui étaient insupportables ? Elles désiraient accomplir de vastes choses, mais en se contentant de rêvasser ... La Sorcière relâchait un soupir. Bien sûr qu'elle aimait les belles robes, les parures somptueuses et vivre dans une demeure splendide, avec des esclaves à ses pieds, mais cela était la propriété de son Père, non la sienne. Si elle voulait, elle devait saisir. Et pour cela, se construire elle-même des bases solides. Réfléchir lui donnait le tournis.

Elle allait fermer les yeux.

Juste quelques instants ...



Sous la vaste tente d'un rouge comparable aux puissants sentiments sommeillant en elle, Candice était assise sur une sorte de trône, réalisé d'os et de métal. Il y avait des lignes brisées sur son corps, mais sans qu'une couleur ne les désignent. Comme des cicatrices gravées en elle, à jamais. Ses vêtements la paraient comme un joyau, moulant et sublimant sa silhouette à des endroits stratégiques, tout en lui laissant une liberté de mouvement incomparable. Candice avait ouvert les yeux, dérangée par le bruit délicat du mouvement d'un serviteur, tremblant de peur devant sa puissance. Ils essayaient tant bien que mal d'arranger cette pièce pour les événements à venir. Souriante, victorieuse, elle se sentait prête à céder à ses pulsions. Ça sentait si bon dans les environs. Assez pour exciter ses papilles exigeantes. Se redressant, elle marchait à pieds nus sur un doux tapis, avant de saisir de ses doigts le pan d'ouverture et d'observer ce qui s'étendait à eux. Les rayons lunaires nacraient les environs, une Nuit splendide, propice aux plus belles Chasses. Ses moments adorés. Ses semblables aimaient, pour la plupart, la séduction, se rendant essentiel aux yeux de des idiots s'éprenant de leurs belles paroles, cueillant ensuite la saveur des mois de labeur. Mais d'autres, comme elle, attendaient l'arrivée du voile sombre, adorant la chasse, avec le plaisir de sentir la crainte et d'avoir une domination totale sur leur cible. Quelques élus éveillaient assez son intérêt pour devenir ses pantins.

Candice passait sa langue sur ses lèvres, entre ses deux canines dévoilées. Elle avait hâte. Sa patience allait cessée. Il y avait des proies merveilleuses à saisir, celles qui résistaient seraient probablement digne de recevoir sa morsure, tandis que les déchets se videraient de leur sang, les entrailles déchirées, sous les rires moqueurs.

Ce sera une Nuit sensationnel.

Pour le Verléift.

Post I - 750 mots - Je me suis permise de me baser sur le Sujet des Peintures Chamaniques, ainsi que des formes pour illustrer l'état d'esprit de Candice.


◊ DC de Mancinia Leenhardt ◊
Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t38148-pulsar-verhoeven-le
Adam Pendragon
~ Déchu ~ Niveau V ~

~ Déchu ~ Niveau V ~
◈ Parchemins usagés : 1021
◈ YinYanisé(e) le : 13/01/2015
Adam Pendragon
Jeu 29 Avr 2021, 21:27



[Q.] Je te touche, tu éclabousses [Pv Adam] 0gbz

Je te touche, tu éclabousses
Très sage comme titre !


Je marchais sur un miroir d’eau. Le ciel nocturne s’y reflétait à l’infini. Un autre que moi aurait sans doute apprécié la beauté délicate du tableau mais, personnellement, je n’étais pas friand des choses aussi subtiles. J’aimais la simplicité : boire un chocolat chaud au coin du feu, me coucher dans des draps frais, la chaleur de mon lit et des autres corps qui se trouvaient dedans, manger. Les décors célestes ne m’apportaient aucun réconfort. Je n’étais pas fait pour saisir la splendeur. Je voulais du concret et la poésie m’ennuyait.

Avant de me coucher, j’avais commencé à écrire un nouvel article. Je pensais de plus en plus à ouvrir un journal à scandales, sous un pseudonyme correctement choisi. Je pourrais peut-être même utiliser le nom d’une personne qui créait chez moi quelques tensions (vous le prendrez comme vous le voudrez), comme Laëth Belegad. L’Ange serait accusée de défrayer la chronique et, avec un peu de chance, elle aurait tellement honte qu’elle se cacherait dans une grotte et n’en ressortirait plus jamais. Je savais que cet espoir était vain : une fille de Réprouvés n’a peur de rien. Il me faudrait donc un autre nom, plus mystérieux. Je voulais que l’on me cherche et que l’on se questionne.

Je soupirai. J’en avais marre de marcher sur cette surface plane. Je ne savais pas que j’étais dans un rêve. C’était plutôt un cauchemar d’ailleurs. Qui a envie de se promener pour l’éternité au cœur d’un paysage toujours semblable, sans aucun endroit pour poser ses fesses ? Il n’y avait personne pour partager ma peine et toute cette eau me donnait envie de me soulager la vessie toutes les cinq minutes. Au moins, le bruit m’amusait, même si je ne pouvais pas m’empêcher de penser que, quelque part, je me pissais sur les pieds indirectement. Ma peau était entièrement rose aussi mais ça me semblait normal, comme les oiseaux à tête humanoïdes qui flottaient lentement au-dessus de ma tête, portés par un vent que je ne sentais pas.

Au bout de quelques décennies, alors que j’étais devenu vert, je finis par m’asseoir par terre, en me disant qu’il valait mieux être le cul dans la flotte un moment plutôt que s’épuiser et se noyer dans dix centimètres de liquide. Ces pensées n’avaient rien de logique.

Lorsque je sentis le froid m’envahir, ce ne fut pas celui de l’eau, mais celui de l’air frais d’une forêt. Je n’étais plus habillé comme avant et, pire, j’avais complètement oublié qu’il y avait eu un « avant ». Je ne portais pour tout habit qu’un pagne à l’utilité douteuse. Il cachait ce qu’il y avait à cacher (d’après quelques puritains) mais je me demandais comment il pouvait tenir, tellement il était fixé bien en-dessous de mon nombril. Pendant au moins cinq heures, je fis une fixette sur le vêtement, pris dans un énième cauchemar aux questionnements insolubles. Dès que je détournais les yeux de mon pagne, ils revenaient se mettre dessus, comme un retour en arrière incessant. Et la question revenait : comment faisait-il pour tenir ? Si bas ? Si lâche ? Au moins, je n'étais plus vert.

Et pourquoi est-ce que j’avais une entaille sur le ventre, qui saignait un peu mais pas trop ? Le sang stagnait là mais semblait toujours frais. J’amenai mon doigt et essuyai le liquide. Il ne disparut pas. Pourtant, mon majeur était à présent rouge. Je le portai à mes lèvres et goûtai. C’était bien du sang.

Plusieurs breloques se trouvaient dans mes cheveux : des plumes, des morceaux d’os. Un long collier de coquillages pendait à mon cou. Je me sentais étrange, à la fois chez moi et en danger. Poussé par une force invisible, je commençai à courir. La sensation des ronces sur mes pieds ne me faisait rien. C’était comme courir dans l’herbe du Cœur-Vert ou dans celle des Terres d’Émeraude. Ma peau était pourtant agressée, de petites marques carmines apparaissant au fur et à mesure. Je ne savais pas ce que je fuyais. Mon cœur battait pourtant vite. Je le sentais dans mes veines. Je suais à grosses gouttes mais ma sueur prenait étrangement l’odeur des bains du palais royal d’Awaku No Hi. Je pensai un instant au corps de mon époux, sans me rappeler qu’il n’était plus de ce monde. J’aurais voulu m’enfoncer en lui de mille façons et c’est ce que j’allais faire. C’était pour ça que j’étais ici, non ? Non. Je fuyais. Je fuyais un assassin ou quelque chose… Un monstre ? Une hyène ? J’avais envie de sentir la morsure de mon mari sur mon épiderme. J’avais la sensation que c’était interdit et je trouvais ça injuste.

771 mots


[Q.] Je te touche, tu éclabousses [Pv Adam] Ezpg
[Q.] Je te touche, tu éclabousses [Pv Adam] 1844408732 :
Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t34469-adam-pendragon
Pulsar Verhoeven
~ Magicien ~ Niveau II ~

~ Magicien ~ Niveau II ~
◈ Parchemins usagés : 746
◈ YinYanisé(e) le : 17/08/2018
◈ Âme(s) Soeur(s) : June Hautbourg | Magicienne | PNJ
◈ Activité : Organisateur de Soirées [Rang II]
Pulsar Verhoeven
Sam 08 Mai 2021, 23:35


Illustration - Violetta Radkevich
Je te touche, tu éclabousses
C'est en l'honneur de notre premier RP <3

Au coeur de sa tente, elle se languissait. Ce serait un signal discret, que seuls les Chasseurs les plus aguerris comprendrait. Étant la meilleure, ce ne serait qu'une étape comme une autre. Pour ne pas ébranler sa patience, Candice finalisait les derniers détails, dans une attende aussi interminable que raccourcie dans ce lieu où le temps semblait se disloquer sans qu'elle n'y prête une réelle attention. Ou peut-être que si ? C'était vraiment décousu. Dans ce salon, se mélangeant avec une chambre gigantesque et un trône qui assurait son Autorité, ses pas la dirigèrent vers un large fauteuil. La Vampire s'y allongeait avec légèreté, le bras posé sur l'accoudoir et sa tête calée dans le creux de son coude. Elle souriait. Elle savait qu'il allait venir. Bientôt, elle entendit des bruits de pas et le Serviteur revint. Il n'était plus là pour débarrasser ou nettoyer cet endroit qui resplendissait. Entre ses longs doigts, il détenait une sorte de ruban blanc salement amoché, qui avait été noirci en plusieurs endroits, avec une traînée de sang sur l'un des bords. Une lueur d'intérêt brilla dans ses yeux avides tandis qu'elle se redressait, aux aguets, son coeur pulsant à mille à l'heure.

Où est-il ?

Comme elle se levait, gracieuse, elle souhaitait ardemment qu'on lui donna une route logique. Sa Proie était éloignée, douze pas vers la droite, marchant à l'envers et tout droit vers le matin. C'était une avancée conséquente, mais la Chasseresse se promettait de le retrouver prestement et de le dévorer patiemment. Les mains jointes de son serviteur lui tendait l'objet, telle une offrande qui avait été longuement attendue, comme quelque chose pour lequel certains s'étaient battus très longtemps, mais n'avait pu obtenir. C'était si dramatique. Sentir l'odeur de cet homme sur ce morceau de tissu abandonné derrière lui l'électrisait autant qu'une caresse sur son épiderme. Candice avait hâte de mettre ses canines dans la gorge du concerné. C'était un besoin à assouvir, comme si le manque étreignait son corps. Sans doute était-ce le cas ? Un large sourire caressa ses lèvres. Puis, avec désinvolture, elle tourna les talons. Elle décrocha la pince dorée qui maintenait ses longs cheveux et la jeta à même le sol, avant de continuer sa route. Elle se délesta de sa cape, d'une première chaussure, puis de la deuxième. Vivement, sa silhouette s'arracha de cet endroit qui la dissimulait. Ses cheveux au vent, ses pieds effleurant une terre agréable, sans cailloux et autres saletés, alors que ses vêtements légers suivant ses mouvements. Rien ne saurait être plus parfait. Descendant les marches d'un long escalier, avant de se perdre dans un labyrinthe de pièces diverses et variées qui la conduisait vers l'extérieur.

C'était comme l'entrée d'une grotte où se tapissait un monstre, mais l'heure était venue pour ce dernier d'en sortir pour se nourrir. C'était une Faim mordante. Se guidant grâce aux effluves qu'il laissait dans son sillage et qu'elle connaissait désormais par coeur, Candice suivait le chemin laissé par la Blessure, c'était amusant, mais de temps en temps, on avait l'illusion qu'elle marchait à l'envers, se décalant de douze pas et tournant le dos à la Lune. Ou par son imagination, c'en était probable. Elle imaginait aisément tout ce qu'elle pouvait réaliser, partant du plus cruel au plus doux, tout en passant par un entre-deux de pensées se demandant si elle devait le dévorer entièrement, ou le garder comme compagnon ?

Où que tu sois ... Je te trouverais.

Était-ce un murmure ? Était-ce un cri ? Voulait-elle l'avertir de son arrivée ? Créer une sorte de mise en garde douteuse ? S'il n'était ni surprit, ni distrait et se révélait intéressant lors de cette Chasse, alors ... Peut-être que ... Hum. Elle n'en avait jamais conservé un en vie. Ce serait une expérience relativement intéressante que de l'avoir à ses côtés. Ils chasseraient ensemble. Ça serait curieux et nouveau. Grisant. Oui, peut-être devrait-elle lui laisser une chance. Lorsque la Vampire fût assez proche de sa destination, sans être trop éloignée de son point de départ pour autant, elle entreprit de faire assez de bruit pour qu'il l'entendît. Elle craqua une branche en abattant son pied dessus, puis une seconde, puis encore une. Plusieurs. Cela ne lui causait pas le moindre mal. Saisissant une pierre, Candice laissait celle-ci tomber avec une réverbération digne d'une avalanche menaçante, prête à ensevelir l'imprudent. Il y avait comme une mélodie macabre qui la suivait, probablement du piano et qui s'harmonisait affreusement avec son rire.

Tu es là.

Post II - 800 mots


◊ DC de Mancinia Leenhardt ◊
Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t38148-pulsar-verhoeven-le
Adam Pendragon
~ Déchu ~ Niveau V ~

~ Déchu ~ Niveau V ~
◈ Parchemins usagés : 1021
◈ YinYanisé(e) le : 13/01/2015
Adam Pendragon
Lun 21 Juin 2021, 21:29



[Q.] Je te touche, tu éclabousses [Pv Adam] 0gbz

Je te touche, tu éclabousses


J’entendis distinctement une voix. Elle n’appartenait à rien de connu autour de moi. Il n’y avait personne, que la nature et j’en étais certain. L’étais-je ?

Je me retournai pour vérifier, les yeux hagards. Je sentais la sueur rendre ma peau moite. Le climat d’Awaku No Hi couplé à ma course et à la peur rendait ma gorge à la fois sèche et chaude. J’avais du mal à respirer parce que je me forçais maintenant à essayer d’être discret. Mon cœur affolé ne comprenait pas ce que je tentais de faire. On n’arrête pas d’inspirer et d’expirer en pleine course, ce n’est pas possible.

Un instant, je crus percevoir du bruit. Rapidement, je me glissai derrière un arbre. Je plissai les yeux, tentant de percevoir quelque chose et sursautai à l’envol d’un corbeau. J’en fus soulagé quelques secondes mais au fond de moi il y avait toujours cette impression d’être menacé. J’avais du mal à comprendre pourquoi.

Soudain, je me retournai, sentant un souffle glacé sur mon épaule. Rien. Il n’y avait rien. Putain, je devenais complètement fou.

Ce fut à ce moment-là que la mort de mon mari me revint. Une brève image me passa devant les yeux, celle de son corps étendu par terre, un large baiser ensanglanté marquant la chair de son cou. Non… Quelque chose n’allait pas dans cette vision. Ce n’était pas comme ça que… mais le rêve fut bien plus fort que moi.

Ne pouvant plus rester en place une seconde de plus, je laissai ma peur parler et me remis à courir. Je ne savais pas où j’allais et je ne savais pas non plus ce que je fuyais mais ça me semblait imminemment dangereux.

J’imaginai un moment qu’il puisse s’agir de l’esprit vengeur de Devaraj. Pourquoi se serait-il vengé de moi ? Je n’en savais rien. Peut-être se vengeait-il de tout le monde et que le monde allait exploser. Si c’était ça, je n’avais pas besoin de courir mais je courais quand même.

Une branche craqua. Je sursautai. Une deuxième. Une troisième. La mélodie d’un tourment fit son apparition et je crus que le monde allait s’effondrer. Ma respiration tenta de se calmer. Ça ne servait à rien de courir. Personne n’échappe à l’inéluctable.

J’eus des réminiscences d’un autre rêve, plus ancien. Laëth, attachée sur un autel. Peut-être que, cette fois, ce serait moi sur l’autel, nu et impuissant. Étais-je traqué ? Que me voulait-on ? Une amante que j’avais éconduite ? Un aubergiste que j’avais oublié de payer par mégarde ? La liste de mes Péchés était grande. J’étais un Déchu et, aux yeux des lois angéliques, je méritais ce qui m’arrivait actuellement.

Je cessai de courir. Je ne pouvais pas fuir pour toujours. Attaque, fuite et immobilisme. Il fallait faire un choix.

Je me retournai et je la vis en même temps que sa voix m’atteignait. C’était la même tonalité que celle que j’avais entendu plus tôt. Alors la cause de ma fuite était cette femme ?

Je la détaillai, sentant l’érection poindre tandis que la peur se dissipait. Je ne pouvais pas m’en empêcher. Certains avaient des tics nerveux, moi j’avais des érections. Ça arrivait aux hommes non Luxurieux de façon involontaire parfois, sans cause particulière mais en tant que Luxurieux, j’avais un débit assez impressionnant. Pour le coup, mon excitation ne fut pas dénuée de cause. Cette femme était envoûtante.

Malgré l’appel de sa chevelure brune et de ses cuisses, je restai en retrait, la fixant dans l’attente de savoir ce qu’elle me voulait. Je savais ce que je désirais : la sentir sur moi, embrasser ses seins et caresser ses fesses. Nous n’avions malheureusement pas le même tableau de chasse à nos actifs. Elle était une tueuse alors que je ne provoquais que des petites morts. Rien de définitif en somme. Nos victimes criaient mais pas de la même façon.

« Bonsoir. »

Je n’étais pas rassuré mais j’étais bon pour baratiner. C’était en partie la raison pour laquelle j’arrivais à me sortir de chacune des situations merdiques dans lesquelles je me fourrais. C’était comme ça que j’étais devenu professeur et que personne n’avait jamais remis en question mes méthodes. J’avais réussi à n’enseigner qu’aux étudiants les plus âgés de Basphel comme ça. À moins qu’Avril d’Ovipa ait jugé qu’il ne valait mieux pas me mettre avec les douze-treize ans vu mon Péché.

« Vous me cherchiez ? »

Il valait mieux demander directement. Inutile de faire durer le suspense.

« Si c’est le cas, je suis là maintenant. Que voulez-vous ? »

Si c’était moi qu’elle voulait, j’étais tout disposé à mettre mon corps à son service. Malheureusement, je n’avais pas idée du degré de service qu’elle demandait.

783 mots


[Q.] Je te touche, tu éclabousses [Pv Adam] Ezpg
[Q.] Je te touche, tu éclabousses [Pv Adam] 1844408732 :
Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t34469-adam-pendragon
Pulsar Verhoeven
~ Magicien ~ Niveau II ~

~ Magicien ~ Niveau II ~
◈ Parchemins usagés : 746
◈ YinYanisé(e) le : 17/08/2018
◈ Âme(s) Soeur(s) : June Hautbourg | Magicienne | PNJ
◈ Activité : Organisateur de Soirées [Rang II]
Pulsar Verhoeven
Dim 18 Juil 2021, 18:27


Illustration - Violetta Radkevich
Je te touche, tu éclabousses

Son entrée avait été élégante, presque surnaturelle, loin de l'ombre tapie au coeur de l'obscurité qui vous sautait dessus pour vous dépouiller de votre sang. Ça aurait pu être séduisant aussi, mais ce n'était pas son style. Ou peut-être en d'autres temps, avec d'autres hommes. Qu'il était mignon, avec une politesse maîtrisée d'une voix douce et mesurée qui, curieusement, octroyait un frisson à l'épiderme blanc, en mal de sensations depuis trop longtemps. Était-ce de l'impatience ou tout simplement du plaisir ? Est-ce qu'on ne ressortait pas de l'excitation de plusieurs nuits d'attende avec une satisfaction décuplée d'obtenir ce que l'on voulait, après tout ? Il fallait aussi savoir se contenir, où c'était l'insatisfaction qui la consumerait dans toute sa hâte. C'est sans doute dans cette optique que la musique qui accompagnait ses pas s'accorde  désormais au silence qui les entoure, tandis qu'elle progresse sur un tapis vert recouvert d'une rosée matinale. Sa proie n'est pas effrayée, ou dissimule bien ses craintes. Est-il envoûté ? Se sentait-il obsédé au point d'oublier toute cohérence, ou toute idée de prudence en sa présence ? Cette idée lui plaisait encore plus qu'une chasse arrivée à son terme. De toute manière, elle avait été la première à ressentir de l'envie à son encontre : elle ne faisait que lui rendre la politesse.

Je te cherchais.

Cette précision se voulait taquine, comme si ce n'était pas assez évident. Peu de matière cachait ses seins et son inimitié, on voyait aisément la courbe de ses hanches et cette tenue délicate semblait lui ouvrir une autre sorte d'appétit. La Vampire n'était pas aveugle. Ses sens étaient décuplés, que ce soit sa vision ou son odorat : elle respirait la moiteur de l'endroit, comme une fragrance rare et unique. L'excitation de la nouveauté palpable entre les deux individus. Son odeur l'allèche de plus en plus, ses yeux s'animent en même temps que ses lèvres. Ça devenait difficile.

Vous joueriez avec moi ? demanda-t-elle, la nuque légèrement inclinée.

Positionnant un doigt sur sa joue comme si la question était enfantine, c'était sans doute l'idée qu'on avait d'elle, en général. Son air était celui d'un enfant, plus qu'une femme à la beauté renversante, mais les Rêves se moquaient de la cohérence et la véracité diurne n'avait pas sa place dans ce monde. Quiconque détenait les fils de ce moment le réalisait dans un but bien précis. Pour le Verléift. De ce fait, elle était une enfant qui n'était pas sage et qui cherchait bien plus qu'un amusement quelconque. Ses prunelles glissèrent vers son cou, avant de remonter vers son visage. Cela n'avait duré qu'un instant. Candice se sentait soudainement la puissance de dévorer un Roi et son armée. Ce Roi et son armée, s'il en avait une pour tenter de le défendre. Elle ne craignait pas que ses canines heurtent le métal, comme si sa mâchoire était assez puissante pour éviter la douleur et arracher cette protection pour atteindre le liquide de son envie. Rien que l'idée lui mettait l'eau à la bouche.

J'ai du mal à vous résister.

Elle ne précisait pas le réel fond de sa pensée. Peut-être avaient-ils la même, peut-être pas.

Je suis arrivée si près.

Près, oui, devant lui. Elle était d'ailleurs plus petite et l'envie de le voir à genoux à la supplier était aussi grande qu'elle voulait qu'il demeure ainsi. C'était une contradiction ambulante. Sa voix était un souffle, alors qu'elle tendait les mains dans sa direction, plaçant ses joues dans ses paumes. Le contraste de température aurait dû être saisissant, mais il n'en était rien. C'en était irréel.

Je ne sais pas si j'ai envie de danser ... ou de simplement te dévorer.

La commissure de ses lèvres s'étirait en un mince sourire après l'abandon du vouvoiement, alors qu'une de ses mains descendait le long de son bras avec une lenteur exquise et délibérée, avant de se mettre en position en glissant cette dernière dans la sienne, l'autre descendant sur sa nuque pour venir s'emparer de son cou, sans réellement savoir ce qu'elle en ferait dans l'immédiat. Est-ce qu'il savait danser ? Serait-il en mesure de la faire planer, que ce soit avec ses pas de danse ou son sang ? Peu importait, elle allait obtenir ce pourquoi elle était venue. Et peut-être plus encore. Son esprit s'interrogeait. Qu'allait-elle accomplir ? Un Baiser qui le viderait de son sang, lui apportant un plaisir intense, mémorable, mais unique, ou un autre, qui le condamnerait à vivre, à danser et à chasser à ses côtés durant l'Éternité.

Si elle le touchait plus, allait-il l'éclabousser ?

Post III - 760 mots


◊ DC de Mancinia Leenhardt ◊
Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t38148-pulsar-verhoeven-le
Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas
 

[Q.] Je te touche, tu éclabousses [Pv Adam]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» On ne touche pas aux papas (Priam)
» Une touche de méchanceté, une pincée de provocation [Pv Kaahl]
» Adam - NDN
» [Q] - Ductilité | Alaster & Adam
» [Q] - L'intensité | Adam
Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Le pouvoir du Yin et du Yang :: Zone RP - Mers :: Mers - Ouest :: Mer Maudite :: Awaku No Hi-