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 De l’amour j’ai toutes les fureurs | Cadeau pour Kaahl

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Priam et Laëth
~ Ange ~ Niveau III ~

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◈ YinYanisé(e) le : 02/02/2018
◈ Âme(s) Soeur(s) : La bière et le saucisson | L'adrénaline et les problèmes
◈ Activité : Berger [III], traducteur [II], diplomate [I] | Soldat [III], violoncelliste [I]
Priam et Laëth
Mer 11 Mar 2020, 14:42



NoName by clioroad (on deviantart.com)

De l’amour j’ai toutes les fureurs

Cadeau de Saint-Valentin pour Kaahl



Des vagues parcouraient son cœur et y répandaient mille grains d’or, que jamais elles ne reprenaient. Ils s’incrustaient dans la chair, à la recherche de la protection des tissus contre les attaques à venir. Parce qu’il y aurait des attaques, des doutes, des colères, des regrets, des remords, des tristesses et des larmes. C’était évident. Cela n’empêchait pas Laëth de vibrer. Une douce chaleur étreignait sa poitrine et tout lui semblait plus léger. Elle avait envie de sourire, de rire, de répandre autour d’elle le bonheur qui débordait de sa personne. La seconde suivante, elle étouffait sous l’appréhension, les incertitudes et le manque. Et s’il l’oubliait ? Et s’il se désintéressait ? Et s’il l’abandonnait ? Ils n’appartenaient pas au même monde. Elle avait envie de le voir ; elle aurait aimé ne pas le quitter. Elle se fustigeait de tant éprouver pour quelques instants volés, d’aimer quand il y avait si peu de souvenirs à adorer. Pourtant, c’était ainsi. Il ne servait à rien de lutter. Jamais elle n’aurait dû rester, cette fois-là. Encore à ce jour, elle aurait dû chercher à le fuir. Les révélations qu’il lui avait faites auraient dû la pousser à partir et à ne jamais revenir. La conscience de ces éléments ne la quittait pas ; mais peu importait. L’amour qui l’animait grandissait à chaque instant. Elle était sa prisonnière : si parfois, la panique la happait, le reste du temps, elle envisageait cette cage comme de délicieuses chaînes. C’était un emprisonnement exquis, duquel elle n’aurait ni su ni voulu sortir. C’était une ancre ou un phare ; les deux, sans doute. Le bonheur la suivait partout, et c’était tout ce qui comptait. Il l’exhortait à s’ouvrir d’autant plus et à voir le monde comme une infinité de possibilités. Elle avait envie de s’engager sur tous les fronts, de mener toutes les batailles et de remporter toutes les victoires. Ses doigts jouaient avec la bague suspendue en pendentif à son cou. Elle envisageait de plus en plus de la porter à la main. Après le verdict des médecins, peut-être… Ce serait une belle effronterie qui ferait grincer des dents ceux qui l’accusaient à tort. Elle sourit, maline. L’idée lui plaisait.

« Arrête de rêvasser. » Laëth, allongée sur le ventre, rangea la bague sous sa chemise. Elle pivota pour se poser sur un coude et voir sa mentor. Hena souriait, amusée. « A qui tu penses ? » - « Je- personne. » Le regard qu’elle lui adressa en disait long sur ce qu’elle pensait. « Pas à moi, Laëth. » La jeune Ange dû réprimer un sourire, les lèvres serrées. « Plus fâchée contre ton baron ? » Comme elle baissait les yeux, elle haussa les épaules et cueillit un brin d’herbe. Elle avait repris sa position initiale. « Peut-être. » Elle n’avait parlé à personne de son escapade improvisée. Un bref silence coupa la conversation. « J’ai envie de le revoir. » finit-elle par lâcher. Elle aurait pu, avec le miroir, mais elle accordait à cette pratique des vertus malsaines qui la dissuadait de s’y adonner, pour le moment. Sans compter qu’à travers une glace, rien ne passait. Seule l’image était transmise, à sens unique. Ils ne pouvaient ni se parler ni se toucher. Elle soupira. Hena s’accroupit puis s’étendit près d’elle. D’une voix douce, elle répondit : « Tu auras tout le loisir de le voir lorsque les explorations prendront fin. » - « Je sais. Et je sais qu’il faut que je me concentre sur les explorations. C’est le plus important actuellement. » Elle opina, déterminée. Puis, un sourire s’invita sur ses lèvres. « Mais je n’arrête pas d’y penser. C’est horrible, j’ai l’impression de redevenir une adolescente. » - « Ton adolescence n’est pas si loin que ça… » la taquina-t-elle. « Ça me fait penser… c’est vrai que lui est très vieux. Si c’était un Humain… » - « Arrête, c’est dégueu ! » Laëth lui jeta une poignée d’herbe au visage ; Hena se détourna en riant. « C’est pas grave, tu sais, tous les goûts sont dans la nature. » - « Mouais, hâte de voir sa réaction si tu le traites de vieille peau. Tu devrais essayer, je suis sûre qu’on rigolerait bien. » Elle lui offrit un sourire narquois, auquel la guerrière répondit vivement. « Ne me tente pas. Je pourrais avoir envie de mettre l’ambiance le jour de ton mariage. » La brune arqua les sourcils, surprise. « Mon mariage, hein ? On verra ça. » - « Tu ne veux pas ? » Elle haussa les épaules. « Chez les Réprouvés, on ne se marie pas. Enfin, rarement. Alors… je ne sais pas. Ça ne me paraît pas essentiel du tout, en fait. » Voire handicapant. Elle grimaça. Les Anges n’étaient pas des Réprouvés ; là où la fidélité relevait du défi absolu pour les seconds, elle s’avérait plutôt naturelle pour les premiers. Cependant, elle ne parvenait pas à se défaire de l’idée selon laquelle le mariage créait des chaînes supplémentaires, inutiles et encombrantes – son cœur tambourina un peu plus. « Par Delix, où est passée la jeune fille qui ne voulait plus entendre parler des Réprouvés ? » - « Gnnn. » rétorqua la concernée avec toute la répartie dont elle était capable, les yeux plissés et la langue sortie. La mentor pouffa, avant de reprendre son sérieux. « Tu verras bien pour le mariage, tu as le temps d’y penser. » Elle aurait dû insister, parce qu’il s’agissait d’une institution importante. Toutefois, elle avait conscience que si elle forçait trop, Laëth se braquerait et ne voudrait plus jamais en entendre parler. Et puis, qui disait que ce qui naissait ne serait pas juste une amourette de quelques mois ? « Ouais. » répondit la Recrue, songeuse. Elle laissa le temps filer, puis reprit : « C’était un peu stupide de rejeter en bloc mes origines… » Hena ferma les yeux un instant. « Ce n’est pas toujours facile de faire coïncider le passé et le présent avec l’image que l’on a du futur. Vous êtes plusieurs dans ce cas-là. D’autres se raccrochent à ce qu’ils ont toujours connu. » La brune acquiesça. Comme Priam. « Mais je suis heureuse que tu trouves une certaine paix vis-à-vis de ça. D’où tu viens ne dit rien sur qui tu es. Ça ne t’a jamais empêchée de t’investir et de réussir ce que tu entreprenais, et il n’y a pas de raison pour que ça change. » Un sourire tant réconfortant qu’encourageant adoucit ses traits. La jeune femme lui rendit une expression apaisée, la gratitude gravée dans ses prunelles. « Oui. Merci. » - « De rien, je ne suis pas là que pour te taper dessus ou te gronder. » - « Zut, moi qui croyais être une Recrue battue… » Elles rirent de concert.

Les deux membres de Yüerell bavardèrent de tout et de rien, allongées sous le ciel bleu de ce nouveau monde qui leur tendait les bras, jusqu’à ce qu’une préoccupation récurrente ne revînt narguer la plus jeune. « Dis, Hena, en parlant d’investissement et d’Humains… Tu en as déjà eu un, d’Humain ? » Une moue surprise arrondit le faciès de sa mentor. « Non, jamais. Ça t’intéresse ? » - « Pas dans l’immédiat, mais j’y pense assez souvent. Adriel en a fait mention, une fois, pendant un entraînement, et je me suis dit : « pourquoi pas ? ». » Elle avait conscience de n’être qu’une Recrue, néanmoins, plus le temps passait, plus elle se renforçait, et plus elle se sentait apte à protéger autrui. Elle avait toujours eu cette vocation, comme un élan du cœur irrépressible. Combattre pour aider, préserver, sauver. Il l’avait encore portée lorsque Kaahl lui avait fait part des troubles désagréables que ses activités d’espionnage provoquaient en lui-même. Elle avait eu envie d’emporter la fatigue, les remords, le dégoût et tout ce qu’il y avait d’insupportable pour qu’il ne les ressentît plus. Hena opina. « C’est louable. Même si c’est bien plus qu’un investissement. C’est un véritable engagement, avec des contraintes et des conséquences qui peuvent être lourdes. » - « Je sais. » L’expression empreinte de mélancolie qui avait glissé sur les traits d’Isley, lorsqu’il leur avait appris qu’il avait été Gardien, lui revenait régulièrement en mémoire. « J’y réfléchis encore. Je ne sais pas trop, pour l’instant. J’y pense mais il y a tellement de choses qui se passent que… bref, ce ne serait pas pour tout de suite. Et il faut que je me renseigne. » - « Thadrias en a un. » Une grimace tordit le visage de Laëth. « Je sais, je sais. » La blonde inspira puis souffla lentement. « Adriel en a eu une aussi, mais comme beaucoup, elle est morte pendant la Guerre. Je n’ai jamais abordé le sujet avec lui, alors je ne sais pas trop s’il accepterait de répondre à tes questions… Tu peux essayer, mais n’insiste pas. » La disciple hocha la tête. « Merci. » Puis, elle demanda : « Tu n’as jamais eu envie de prendre quelqu’un sous ton aile, toi ? » Hena sourit, espiègle. « Je t’ai toi, et tu me causes parfois plus de souci que cent Humains ne pourraient jamais le faire. »

***

Kaahl,

Tout se passe bien sur Iyora. J’espère qu’il en va de même de ton côté. J’ai repensé à tout ce que tu m’as dit. Je crois qu’à ta place, j’aurais vraiment du mal. Je ne sais pas si ça pourra t’aider d’une manière ou d’une autre, mais je l’espère.
Je t’ai aussi joint des feuilles d’Æia, des Æraes. Le thé qu’on peut faire avec est vraiment bon. Je suis certaine que Gustine saura faire des merveilles.

Prends soin de toi,

Laëth


Elle considéra le bracelet quelques instants, le faisant tourner entre ses doigts agiles. Elle vérifiait qu’il n’était parcouru d’aucune imperfection grotesque. Elle avait passé beaucoup de temps à sculpter le fer et à en polir les bords les plus accidentés, avant de le transformer en ce métal noir et bleu, à la fois plus résistant et plus esthétique. N’y voyant rien à corriger, elle sourit, le glissa dans l’enveloppe et cacheta cette dernière.



Message unique – 1704 mots

1. « De l’amour j’ai toutes les fureurs » – Phèdre, Racine.
Anejka (la Foi) : Il s’agit d’un bracelet fait d’un métal noir et bleu hautement résistant. Il a été enchanté de sorte à ce qu’il apaise les maux physiques et mentaux et donne l’impression au porteur de ne jamais être seul, rappelant parfois à ses sens la chaleur de l’étreinte des personnes aimées (amants, amis, famille).





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