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 [Concours] Et si votre personnage vivait dans le monde réel ?

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Kitoe
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Orion
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Siruu
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Invité
Invité

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Ven 05 Juin 2020, 10:47

[Concours] Et si votre personnage vivait dans le monde réel ? Persos10
Et si votre personnage vivait dans le monde réel ?


Bonjour à tous !

On ne le répètera jamais assez, mais Discord s’est encore une fois trouvé être une grande source d’inspiration pour quelques-unes de nos étranges âmes (je ne décrirai pas plus précisément la nature de ces âmes) xD. D’où l’ouverture de ce nouveau concours dont le but est simple : décrire la vie de l’un ou plusieurs de vos personnages s’il vivait dans le monde réel. Où vivrait-il ? Quel métier (ou pas) ferait-il ? Dans quelle situation ? Serait-il un plombier en Floride qui trouve des alligators dans les canalisations ? Un yakuza à la tête d’une entreprise fleurissante qui vend des chaussettes ? Un jeune en service civique ? Un médecin en mission dans un pays peu développé ? Est-ce qu’il connaitrait Angela Merkel ? Bref, décrivez une scène, ou sa vie en général, ou une journée type, en un seul post (360 mots minimum par post) 8D

A la fin, on votera pour quel personnage vous aurez le plus kiffé <3

Vous avez jusqu’au 5 août !

Les gains


Première place : Le pouvoir de lire l’avenir, +1 point de spé, +5 points de rp

Deuxième place : +1 point de spé, +4 points de rp + le Ouiffi : Il s’agit d’un petit pavé noir dont l’une des surfaces est en verre. Lorsqu’on touche cette dernière, une information aléatoire s’affiche à sa surface. Il peut s’agir d’actualités plus ou moins intéressantes sur le monde ou de tips et astuces. Dans tous les cas, au bout de quelques temps, le Ouiffi cesse de fonctionner. Il faut alors le laisser quelques heures au soleil. (pour les humains, il s'agit d'un abonnement à un journal, le Niouz : il donne des données d'actualité plus ou moins intéressantes sur le monde ou de tips et astuces)

Troisième place : +1 point de spé, +3 points de rp + le Ouiffake : Il s’agit d’un petit pavé noir dont l’une des surfaces est en verre. Lorsqu’on touche cette dernière, une information aléatoire s’affiche à sa surface. Il peut s’agir d’actualités plus ou moins intéressantes sur le monde ou de tips et astuces plus ou moins foireux. Contrairement au Ouiffi, le Ouiffake est incapable de faire la différence entre les faits avérés et les rumeurs sans fondements (que vous pouvez vous amuser à répandre si le cœur vous en dit). Dans tous les cas, au bout de quelques temps, le Ouiffake cesse de fonctionner. Il faut alors le laisser quelques heures au soleil. (pour les humains, il s'agit d'un abonnement à un journal, le Fakeniouz : il donne des données d'actualité plus ou moins intéressantes sur le monde ou de tips et astuces plus ou moins foireuses. Cependant, contrairement à son concurrent, le Niouz, l'éditeur semble incapable de faire la différence entre les faits avérés et les rumeurs sans fondements (que vous pouvez vous amuser à répandre si le cœur vous en dit))

Participation : Une petite carte toute lisse, rigide et luisante sur laquelle est inscrite votre identité et certifie votre appartenance à un pays que personne ne connait - et qui en réalité n’existe même pas. Si elle n’a aucune valeur, celle-ci fait quand même sa petite impression auprès des individus auxquels vous la montrez. De ce fait, si vous êtes mythomanes ou que vous avez besoin de vous sortir d’une situation délicate, celle-ci vous permettra d’avoir l’air un peu plus impressionnant, crédible et respectable à quiconque la voit. [Nom du pays dans lequel votre perso était ici]
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Kitoe
~ Démon ~ Niveau II ~

~ Démon ~ Niveau II ~
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Kitoe
Jeu 16 Juil 2020, 17:58

Kitoe784 mots
et si votre personnage vivait dans le monde réel ?
Ces bonbons étaient délicieux. C'était ses préférés. Ils étaient fondants et le sucre qui les recouvrait leur donnait un goût acidulé qui la faisait craquer. Enfin, ils étaient aromatisés. Fraise, pomme, citron, cerise, Coca Cola, bubble gum… elle les aimait tous autant que les autres. Ils la faisaient retourner en enfance, lorsque manger des sucreries était un plaisir seulement limité par l’autorité parentale et parfaitement accepté pour son âge. Aujourd’hui, c’était différent : elle était adulte mais ses habitudes étaient considérées comme enfantines pour ses parents, qui souhaitaient la voir évoluer en maturité. Ce qui était idiot. Elle était mature. Elle était adulte et elle le savait. Elle n’avait peut-être pas d’enfant, ni même jamais eu de véritable petit copain, mais elle avait déjà couché avec des garçons. Elle n’était peut-être pas riche et n’avait toujours pas son propre appart, mais elle savait s’occuper d’elle toute seule et son chat n’était pas encore mort. Elle n’avait peut-être pas de diplôme prestigieux, comme ses parents l’auraient voulu, mais elle avait un travail qu’elle aimait.

Kitoe avait arrêté l’école après le lycée. Elle ne s’était jamais plu dans ce système éducatif. Rester assise sur une chaise dans une même pièce pendant des heures, en espérant que l’horloge qui ne fonctionnait pas se mette à tourner un jour, ne lui convenait pas. Ça lui donnait la bougeotte. Être jugée et moquée en permanence par ses camarades de classe non-plus, ça ne lui avait pas plu. Mais ça, ses parents ne le savaient pas. Elle ne leur avait jamais dit qu’elle s’était faite harceler à l’école, alors ils pensaient que son dégoût pour les établissements scolaires était lié à ce jour où un ado de sa classe, Ed, avait ramené un flingue en cours et menacé d’éclater la cervelle de la prof si on ne lui obéissait pas. Mais non, pas spécialement. Juste, elle n’aimait pas. Dès lors qu’elle avait atteint la majorité, elle avait été plus que ravie de quitter les bancs pour travailler. Elle avait trouvé son boulot dans une boulangerie dite de tradition française qui s’appelait « Bonjour ». Kitoe ne parlait pas un mot de français, si ce n’étaient ceux qu’elle avait appris depuis qu’elle bossait à l’enseigne. En classe, elle avait fait espagnol. Ses professeurs de langue lui avaient dit qu’elle aurait pu faire carrière dans la traduction. A chaque fois, elle avait haussé les épaules. Elle préférait largement les pains et les pâtisseries qu’elle avait découvert récemment. En fait, c’était devenu sa passion.

Kitoe plongea sa main dans le paquet de bonbons. C'était bientôt l'été. Le soleil brillait au-dessus de la Nouvelle Orléans et le vent, léger, permettait de ne pas avoir trop chaud. Kitoe s’était installée à l’ombre, sur l’un des bancs du parc Louis Armstrong. Elle portait une robe rouge à fleurs légère. Ses cheveux bruns étaient séparés en deux couettes plus basses qu'à l'accoutumée. À une période, elle les aurait faites hautes, à la manière des Lolita, après avoir bataillé avec son fer pour former des boucles anglaises avec ses mèches blondes - elle avait teint ses cheveux en brun dès lors qu'elle avait atteint l'âge adulte, écœurée par sa propre couleur. Elle fredonnait l'air qu'elle avait en tête depuis qu'elle était arrivée au parc. C'était un truc débile, une chanson qu'on apprenait à la crèche. Elle aurait pu oublier cette comptine en sortant son casque de son sac et en écoutant Cannibal Corpse. Mais non, elle préférait immiscer cette mélodie dans la tête des promeneurs qui passaient devant elle, même s’il n’y en avait pas beaucoup aujourd’hui. C’était étrange par une journée aussi belle, mais elle n’allait pas s’en plaindre. Un parc devait être un lieu de repos et d’évasion, pas d’animation constante qui faisait pourtant la réputation de la ville.

Kitoe contemplait les canards qui barbotaient dans l'eau en face du banc sur lequel elle était assise. Elle aurait dû prendre du pain pour leur en donner. Elle avait déjà essayé avec ses bonbons, mais ils n'avaient pas eu l'air d'aimer. Depuis, elle ne cherchait plus à les gaspiller. Le pain était une valeur sûre. C'était simple et les canards l'aimaient bien. Fidèles au pain. Dommage que se faire des amis ne fut pas aussi facile. Ceux-ci prenaient les bonbons puis partaient aussi vite qu’ils étaient venus car ils la trouvaient trop bizarre au final. Weirdo. Fut un temps, c’était comme ça qu’on l’avait appelée. La ressemblance avec « Kito », son ancien surnom, avait été vite vue. Pourtant, elle ne l’était pas tant que ça quand on prenait un peu de recul : elle n’était qu’une Luna Lovegood boulimique. Pas une Démone cannibale qui enfermait ses victimes dans une cave avant de les torturer à mort.



784 mots



Bijin
nastae:
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Dim 19 Juil 2020, 11:51

e4oj.jpg

Un rayon de soleil effleurait le visage de la jeune femme. Capricieuse, la brise emmêlait ses cheveux, et aimait les lui envoyer de temps en temps en pleine figure. Des enfants couraient autour des jets d'eau, et les plus téméraires finissaient complètement trempés, sous le regard désapprobateur de leurs parents. Debout sur la place, elle arborait un sourire avenant. Vêtue simplement, elle ne s'offusquait pas du mépris ou de la curiosité qui s'invitait sur le visage des passants lorsqu'ils la voyaient. Sa tenue dissimulait les cicatrices sur son corps ; à l'exception de sa face joviale, elle ne laissait d'ailleurs pas dépasser un centimètre de peau. Que son compagnon soit en retard ne la dérangeait pas ; ces derniers temps, elle posait sur lui un regard différent, et elle peinait à se concentrer lorsqu’il se trouvait dans les parages. Sans doute s’agissait-il d’une vile tentation à laquelle Satan voulait la soumettre. Qu’il se serve d’un des porteurs de la bonne nouvelle pour le faire lui paraissait particulièrement malin. Pour autant, elle ne se laisserait pas prendre au piège. Parmi la confrérie, beaucoup se tournaient vers Dieu par désir de connaître un jour le salut : elle appartenait à ceux qui, candides, menaient une existence en accord avec ses préceptes, et les suivaient avec une joie véritable. Un éclat lumineux frappa le caddie à ses côtés, comme pour la rappeler à l’ordre. D’un geste enthousiaste, elle s’empara des prospectus qu’elle distribuerait généreusement à tous ceux qui auraient le courage d’approcher. Il était temps de se mettre au travail. La journée allait être longue.

Plusieurs minutes s’écoulèrent sans que personne ne vienne la rejoindre. Loin de se sentir découragée par le refus de dialoguer que les passants lui opposaient, elle conservait un sourire avenant. « Connaissez-vous la vraie nature de la vie ? » Sa bonne humeur suffisait rarement à faire s’arrêter les promeneurs. « Venez assister à l’un de nos cours gratuitement ! » Agacés par ses interventions régulières, quelques-uns s’arrêtaient pour lui arracher des mains une brochure, et repartaient aussitôt, avec un air énervé. « Approchez, et découvrez ce que Dieu a prévu pour vous ! » La plupart le balancerait sans réfléchir dans une poubelle, au coin de la rue. « Savez-vous que la fin des temps approche ? » Manifestement outrée par ses exclamations, une femme s’approcha d’elle, les poings sur les hanches. « Comment vous pouvez croire à ces conneries ? » Devant ses traits courroucés, la brune pencha la tête sur le côté, et lui rendit sa question d’une voix empreinte de douceur. « Pourquoi mettez-vous en doute la parole de Dieu ? » Les yeux écarquillés, l’autre la regarda, éberluée par sa répartie, et annonça platement une évidence. « Il n’y a pas de preuve qu’il existe. » Comment les gens pouvaient-ils ne pas voir que la main qui façonnait toutes choses était divine ? Les débats se révélaient presque toujours stériles _ il fallait mettre sa raison de côté pour chercher les signes de Sa présence. « Le monde n’est-il pas une preuve suffisante ? » L’obsession de tout vouloir analyser et prouver finirait par mener les individus à leur perte. Parfois, se contenter de ressentir était le plus grand cadeau que l’on puisse s’offrir.

Indignée par sa réponse, la femme haussa les épaules, jugeant probablement le cas de la brune désespéré. À son humble avis, les Témoins de Jéhovah ne constituaient pas les membres les plus brillants de la société, et celle-ci ne faisait pas exception à la règle : elle avait envie de lui coller des agrafes sur les paupières pour lui ouvrir les yeux. « Le monde n’est qu’une série d’accidents biologiques. Il n’y a rien de divin dans la science. Seulement du hasard, et une sacrée dose de chance. » La prêcheuse tiqua. Même avec le secours de la science, il existait bien des mystères que les microscopes ne parvenaient pas à résoudre. « Et d’où vient cette chance, à votre avis ? » Les atomes ne tenaient pas entre eux par la magie du vide. Sans lui fournir de réponse, son interlocutrice tourna les talons ; elle ne s’en offusqua pas. Quelques instants plus tard, une seconde passante, davantage curieuse que volontaire, s’arrêta auprès d’elle pour entamer une conversation. « Nous avons des cours gratuits, si cela vous intéresse. » Espérant que l’inconnue accepterait sa proposition, elle lui tendit la brochure. Le moindre pas qui rapprochait les incroyants de Dieu représentait à ses yeux un fantastique progrès. « Je ne suis pas sûre... » La silhouette de son partenaire se glissa derrière elle. « Les hommes ne désirent-ils pas, comme le prône Dieu, vivre heureux et en paix ? C’est le but auquel nous aspirons. Peut-être pouvez-vous faire un bout de chemin avec nous ? » Convaincue par son apparition soudaine, l’autre demanda des renseignements sur les cours. Du coin de l’oeil, Isahya observa le jeune homme se répandre en paroles mielleuses. C'était définitif : il y avait quelque chose de diabolique en lui.

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Invité
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Dim 19 Juil 2020, 23:37

[Concours] Et si votre personnage vivait dans le monde réel ? Breue210
« On peut obtenir beaucoup plus avec un mot gentil et un revolver, qu'avec un mot gentil tout seul. »


Année 1930, à Palerme ; la porte se referma derrière un garçon meurtri maintenu fermement par le bras par un colosse chauve en costume noir. D’un geste rude, il fit chavirer ce dernier sur le tapis rouge au motif brodé d'or de ce qui s’apparentait à un renard. La pièce dans laquelle ils se trouvaient était en fait un bureau cossu pris d'assaut par plusieurs personnes au ton grave et solennel. Le fauteuil du siège qui occupait le bureau se mit soudain a tourner, dévoilant la présence d’un homme barbu ayant dans la quarantaine. Les cheveux gominés et grisonnants, les lèvres étirées vers le bas, son seul regard suffisait à intimider quiconque le fixait dans les yeux. Sans dire un mot, son pouce tourmentait la chevalière apposée à son annulaire. Dans ce silence de mort qui perdurait, un soupir de sa part se manifesta. Livré à son introspection, il se frotta le menton en de petits cercles concentriques. Lorsqu’enfin il daigna faire un signe de la tête, on mena le jeune garçon devant lui. Sa voix, dénoté par un accent italien prononcé fut entendu. « Albert, Albert, Albert. Je suis pas content, Albert. Et tu sais ce que ça signifie quand je suis pas de bonne humeur ? Je t’ai laissé ta chance, et c’est comme ça que tu me remercies ? Moi, Vito Satanos ? » Un nom qui faisait frémir l’Italie entière. Il dirigeait sans conteste la famille la plus redoutée de cette décennie. Rien de plus normal. La Volpe avait la mainmise sur les affaires les plus fructueuses et engendrait des millions par an grâce à ses commerces illégaux, aux différents « services » qu’il proposait, aux paris clandestins, à l’expansion de ses trafics et aux pizzo qu’il orchestrait. La pression qu’il exerçait sur les marchands pour engranger sa part du butin suffisait bien souvent à se passer de violence. Mais parfois, des intrépides avaient l’audace de lui répondre par la négative.

Sa main effleurant la joue de celui-ci, il tira sur sa peau comme le ferait une grand-mère à son petit-fils avant de lui accorder de petites claques humiliantes. « Ma famille ne peut pas survivre avec si peu. Je vous promets de faire mon possible pour vous rembourser le mois prochain. » « Le mois prochain tu dis ? Est-ce que j’ai une tête à être patient ? On va voir ce qu’en pense mon successeur. Approche, Deccio. » Un jeune homme jusque là circonspect souleva son feutre, révélant une chevelure blonde comme il en existait peu dans cette partie de la ville. Il s’exécuta en allant se tenir aux côtés de son père. « Que puis je faire pour vous, Don ? » « Tu es mon héritier légitime, fils. Qu’est-ce sur tu ferais à ma place ? » Deccio feinta l’hésitation, mais sa décision était déjà prise. « Je pense que je sévirais. Non seulement pour l’empêcher de réitérer pareille erreur, mais également en guise d’avertissements envers les autres commerçants. » Il avait observé son père depuis sa plus tendre enfance, et c’est pourquoi il savait quand et comment réagir face à ce genre de situations. Sans attendre de plus amples instructions, ce dernier s’approcha du vendeur en portant sa main au niveau de sa ceinture. Il brandit un revolver Smith & Wesson modèle 1905 et enfonça le canon dans son bas-ventre. « S’il vous plait… Ne faites pa… » Le coup partit sans crier gare, laissant la victime s’effondrer comme un vulgaire sac dénué de toute valeur.

Il se pencha ensuite dans le but de d'essuyer l’extrémité de son arme avec une partie du veston du frauduleux. « Arrête de jacter ! » Afin de faire taire ses gémissements, il l'assomma avec la crosse pour lui permettre de rêvasser sereinement. Il ne retrouverait plus l'usage de ses jambes, mais il n'en verrait plus l'utilité. Les médecins de la famille se chargeraient de son rétablissement. Il se redressa alors, se courbant légèrement face à son géniteur. « Le travail est fait, Don. » Ravi de cette scène, le parrain recourut à sa gestuelle habituelle pour témoigner de son contentement. « Bene, bene. Mais j’ai une autre mission pour toi, fils. L’Idra nous pose quelques soucis dernièrement. J’ai besoin que tu ailles leur faire une piqure de rappel sur l'identité du vrai Boss de cette ville. Tu as carte blanche. Giorno, Leone et Doppio t’accompagneront. » « Compris, Don. » Deccio fit part de tout son respect à son padre, après quoi il quitta le bureau flanqué des trois meilleurs hommes dont bénéficiait son père. Armés jusqu’aux dents, ils ne pouvaient faillir. L’Idra était une organisation indépendante qui officiait sous couverture en tant que salon de coiffure. La Volpe était en étroite rivalité avec ce gang symbolisé par un hydre dont chacune des têtes disposait d’une crinière rousse. Ils prétendaient agir pour la cause environnementale, mais un marché bien plus sombre se cachait derrière leurs manigances. Deccio et sa bande avaient pour objectif d’en prendre le contrôle. Et ils y parviendraient.


820 mots
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Mancinia Leenhardt
~ Humain ~ Niveau IV ~

~ Humain ~ Niveau IV ~
◈ Parchemins usagés : 11258
◈ YinYanisé(e) le : 01/05/2015
◈ Âme(s) Soeur(s) : Neah Katzuta | Ange | Compagnon
◈ Activité : Joaillière [Rang IV] | Médecin [Rang III] | Éleveuse de Vaches [Rang I] | Investisseur [Rang II]
Mancinia Leenhardt
Lun 03 Aoû 2020, 20:40


Illustration - Yuhong Ding
Et si votre personnage
vivait dans le monde réel ?

Le Conseiller Hevesy avait écourté la séance, sans doute pour profiter d'une soirée de repos après plusieurs semaines d'âpres conversations à huit clos. En traversant le couloir devenant progressivement désert et silencieux, Mancinia se permit de relâcher un profond soupir. La désillusion était crue. Ces discussions stériles ne menaient nulle part et elle se retrouvait souvent à devoir, inlassablement, raconter et justifier les actions de son pays sur tel ou tel point. Lorsque les débats étaient publics et retransmis par les chaînes télévisuelles, elle s'exposait à l'opinion publique, mais sans que les réelles questions ne soient abordées. Elle était venue en aide à cette Nation et elle avait l'impression d'être l'odieuse criminelle. Qui était le pays en guerre, divisé, soumis aux pressions financières et à la famine ? Sa patience atteignait ses limites. Comment voulaient-ils que le peuple obéisse lorsque ce dernier se retrouvait dans le flou le plus complet ? Entre le charabia politique volontairement soutenu, creusant un fossé et la pression de toujours devoir faire plus, il était à bout, ce peuple ! Cela les conduisait petit à petit vers l'insurrection populaire ... Ce qu'ils essayaient d'éviter était inévitable et retarder la révélation ne ferait qu'affaiblir encore plus le Pouvoir en lui-même. Tout le monde avait peur, mais le mensonge rendrait les choses incontrôlables. Ôtez la confiance et le chaos annoncé aura lieu. Qui avait-il de difficile à comprendre là-dedans ?

— Ça va aller ?

Mancinia se retournait vers son collaborateur. Un véritable soutien dans cet endroit étouffant.

— On n'a pas trop le choix que de tenir. Il nous faut le fin mot de l'histoire ...

Peut-être que le chaos était la chose désirée, au fond ? L'Ambassadrice avait eu vent de plusieurs irrégularités dans certains rapports. Cela ne l'étonnait guère et renforçait progressivement ses soupçons quant à l'ingérence de quelques adversaires dans l'équation. Elle était persuadée que ces retards dans l'avancement des négociations avaient pour but d'éroder sa patience et la pousser à l'erreur. Ça les amusait certainement de la voir combattre dans la mélasse. Comment devait-elle faire ? Elle n'avait aucune réelle preuve, aucun nom, aucun lieu pour prouver cette corruption et ces violences en hautes sphères ... C'était toujours un véritable casse-tête de débusquer des criminels bien organisés. De vraies sangsues tentaculaires. Ils abattaient une tête, trois autres repoussaient ! Sur la route de l'ambassade, elle voyait l'armée dans les rues. Elle voyait le regard inquiet des civils qui pressaient le pas, autant que les craintes dans ceux des soldats. Allaient-ils devoir combattre les uns contre les autres ? Aucun Soldat ne voulait pointer une arme sur un citoyen dont il avait juré la protection. Comment pouvait-on agir pour le bien de son pays quand les plus hauts dignitaires étaient corrompus et soumis à des vices méprisables ? A peine était-elle entrée dans le bâtiment qui était sous la protection de son pays que des éclats de voix se firent entendre.

— Tu es incroyable ! Combien de fois doit-on te dire que c'est non ?
— Je te dis que c'est notre meilleure chance, pourquoi tu n'écoutes pas ?

Ils semblaient en désaccord sur un problème dont elle ne connaissait pas l'origine. Mancinia était devant la porte ouverte, lui donnant une vision complète de la scène. Christophe avait haussé le ton pour refuser ce que lui réclamait Kàrolyi, ils se faisaient face et leur différence de taille était visible, l'homme étant plus grand, on aurait presque dit qu'il la réprimandait. Dans un coin, épaules contre le mur et bras croisés, Anthony les observait, silencieux. Il avait directement remarqué sa présence, comme elle lui lançait un regard interrogateur, il haussa les épaules.

— J'ai raison, reprit la femme. C'est une de nos meilleures chances !
— Peut-être, mais ta connerie va te faire tuer. C'est non.

La voix d'Anthony venait de claquer, plus autoritaire que celle de son compagnon. Christophe ne disait rien de plus et Kàrolyi haussa les épaules, sans se retourner. Elle était l'une des rares femmes à lui tenir tête.

— Parce que vous croyez que j'ai besoin de votre accord ? J'ai les mêmes autorisations que vous !
— Qu'est-ce que vous avez à vous disputer ?

Mancinia avait fait irruption dans leur conversation, mais loin d'étonner les acolytes. Christophe ne permit pas à son amie de dire quoi que ce soit qui puisse semer le trouble.

— Kàrolyi aimerait se rendre en Allemagne pour enquêter sur un réseau qu'elle pense proche de l'institution qui nous préoccupe. C’est-à-dire qu'elle veut y aller seule.
— ...Pardon ? rit Mancinia.

Quel était cette mauvaise blague ?

— Celui des galeristes de Berlin, reprit-elle sans se soucier de la remarque. Je suis certaine qu'ils font croire à des ventes fermées pour la charité et l'anonymat des donateurs pour mieux protéger le trafic d'esclaves et aux abus auxquels ils se livrent. Vous savez tous comme moi que c'est une de leur manière d'opérer !
— C'est trop risqué, Kàro, tenta de la raisonner Christophe.
— Je suis d'accord, admit Mancinia. Tu risques énormément en cas de capture. Je ne pourrais même pas venir t'aider, vu que légalement, tu ne seras même pas là-bas !
— Tu es vraiment mal placée pour me reprocher de mener des opérations en solo, Mancinia.

Kàrolyi lui lançait un regard sans équivoque.

— Je suis l'Ambassadrice, répondit-elle calmement.
— Je suis Kàrolyi, répliqua-t-elle sur un ton égal. Moi aussi, je défends les intérêts de la nation !

Mancinia ne pouvait que décocher un sourire là où elle vit Christophe se pincer l'arête du nez, tout en marmonnant. Kàrolyi lui donna une tape sur l'épaule, mettant un terme à la conversation. Mancinia eu une moue désapprobatrice malgré ses propos, mais ne tentait pas de la retenir. Elle comprenait. Elle vit sa silhouette quitter la salle, presque ravie du challenge qu'elle s'infligeait de tous les débusquer. Est-ce que mettre la vie de son amie dans la balance pour obtenir ces fameuses preuves était nécessaire ? Malheureusement, oui. Il y avait la survie de beaucoup de monde dans cette balance. Ce n'était pas un Jeu, quand bien même aurait-elle eu envie de balancer quelques ministres dans les escaliers pour purger le problème à la source ...

1010 mots


[Concours] Et si votre personnage vivait dans le monde réel ? Chriss10
Art by Chrissabug

Meuh:
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Pulsar Verhoeven
~ Magicien ~ Niveau II ~

~ Magicien ~ Niveau II ~
◈ Parchemins usagés : 745
◈ YinYanisé(e) le : 17/08/2018
◈ Âme(s) Soeur(s) : June Hautbourg | Magicienne | PNJ
◈ Activité : Organisateur de Soirées [Rang II]
Pulsar Verhoeven
Mer 05 Aoû 2020, 20:37


Illustration - Daniel Kordek
Et si votre personnage
vivait dans le monde réel ?

Dans un long soupir, Monika savourait l'attende du transport en commun dans le silence, assise et au frais en extérieur. L'air était doux, mais elle s'était couverte pour éviter un écart de température qui la conduirait à la maladie. Personne n'était jamais trop prudent et prendre soin de sa santé était primordiale dans son domaine. L'entraînement avait été âpre, mais qu'est-ce qu'elle aimait courir, sauter et enchaîner les points ! Dans une autre vie, elle avait dû être une volleyeuse professionnelle, mais elle se contentait désormais de travailler dans l'équipe régionale sur son temps libre. Cela lui permettait de se détendre, de voir du monde et d'entretenir sa forme ! Maintenant, la jeune femme devait rentrer, prendre une longue douche brûlante et se vautrer dans son lit ... Car demain, elle irait à son véritable travail. Et puis, surtout, elle avait un véritable rendez-vous galant !



— Bonjour, madame !

La porte s'était ouverte, laissant le froid hivernal pénétrer dans la boutique en même temps que le léger tintement de l'ouverture. Une demoiselle d'à peine vingt ans venait d'entrer en compagnie de trois autres femmes qui lançaient quelques regards curieux et émerveillés aux alentours.

— Je suis un peu en retard car mes amies voulaient venir voir ma robe de mariée !
— Ce n'est rien.
— J'espère que cela ne vous dérange pas ... J'aurais peut-être dû prévenir à l'avance.
— Non, c'est très bien de vouloir des avis extérieurs !

Et cela lui évitait le rôle de l'affreuse vendeuse qui voulait à tout prix vendre ses produits !

— Venez par ici, mademoiselle.
— J'arrive !

Laissant ses amies dans la boutique tandis qu'elles observaient quelques accessoires de mariage, la cliente vint dans le vestiaire attenant et assez spacieux. En prenant la robe emballée dans un étui protecteur, Monika s'assurait de l'exposer correctement à sa cliente, qui avait eu un véritable coup de coeur pour cet ensemble. C'était l'heure de l'essayage et d'un test de coiffure.
C'était une robe glamour et, avec les cheveux relevés, la demoiselle faisait plus mature que son âge. En se dévoilant à ses amies, celles eurent des cris d'exclamations étouffés. C'est vrai qu'elle était belle, mais elle souriait et rayonnait de bonheur, tout cela faisait clairement la différence. En reprenant le relais de cette boutique de mariage, Monika était un peu inquiète de gérer une entreprise seule, mais elle est parvenue à maintenir celle-ci sur les vagues du quotidien, avec une clientèle assurée et le partage du bonheur d'autrui. Mettre des sourires sur le visage des personnes qui lui faisait confiance rendait de l'éclat à son existence morne.

— C'est un style féminin et mature qui met les courbes en avant. Même si vous êtes jeune, cela vous va à ravir, vous êtes élégante.
— C'est joli !
— En toute simplicité !
— Oui et, même si elle paraît simple, elle est parfaite pour les photos de mariage.
— Elle est parfaite, je la prends encore plus vite !
— C'est un excellent choix, Mademoiselle Wizeman. Elle vous va à ravir !

Ce serait certainement une de ses plus belles mariées de l'année.



— Coucou !

La voix féminine ayant fait irruption dans son bureau la tirait de son bilan de la journée.

— Mince ! s'exclama-t-elle en se redressant. Je suis si en retard ?
— Pas du tout ! Je suis venue te chercher vu que j'étais dans le coin ! Prend ton temps pour terminer ce que tu fais, je patienterais !
— J'en ai pour dix minutes, pas plus !

Elle replongeait aussitôt dans sa comptabilité, armée de son sérieux, pour terminer dans les temps. Avant de remettre l'alarme de la pièce arrière et de mettre l'éclairage en automatique. Elle voyait Lancinia observer la robe violette avec intérêt. Elle aimait les belles robes et l'élégance de certaines femmes, mais elle-même ne savait pas en mettre, résultant d'une morphologie rondelette pleinement assumée, mais qui ne convenait pas pour ce type de vêtement.

— On fait quoi ce soir ? l'interrompit-elle en venant à ses côtés.

Après tout, c'était un rendez-vous prévu ... mais surprise. Lancinia sourit en la regardant, tandis qu'elles sortaient.

— C'est assez classique, tu verras. On va aller manger à la Mise en Cène pour commencer !

Monika se crispait.

— Oh, non.
— Et si.

Elle allait encore prendre trente kilos rien qu'en observant la carte alléchante à souhait pour toute manière jeter son dévolu sur le Xianu. Un hamburger au pain brioché et une sauce épicée à se taper le cul par terre.

— Tu es toute mignonne quand tu fais cette tête.

Monika ne répondit rien, les rougeurs clairsement son visage parlaient pour elle tandis que la clé tournait dans la serrure. Jamais cette pensée d'être belle et adorable ne l'avait traversée. Elle s'était toujours trouver méprisable et difficile. Alors ... Comment aimer quelqu'un si on ne s'aime pas soi-même ? Elle sourit quand elle reçut un baiser surprise. La réponse était simple : il suffit de trouver une personne aussi brisé que vous et de recoller les morceaux ensemble.

825 mots


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Mer 05 Aoû 2020, 23:28

e4oj.jpg
île de Mykonos, Grèce - Août 2020

Une nuit sans étoile était tombée sur l'île. Cette saleté de pollution lumineuse empêchait d'admirer le cosmos. Intérieurement, Orion se jura de voyager un jour là où il pourrait observer la Voie Lactée ainsi que les constellations dans toute leur splendeur... Le jeune homme se sentait comme un lion en cage. Il brulait la vie, voulait s'en échapper. Il détestait sa famille, ses parents toujours absents. Orion ne les avait pas vus pendant des mois à cause du Coronavirus. Son père avait été confiné à Dubaï, sa mère aux States. Ils étaient toujours en voyage d'affaires de toute façon... Mais il n'avait pas besoin d'eux de toute manière, il traçait sa route. Il avait une passion, l'astronomie... Il avait même débuté des études dans ce domaine à l'université d'Athènes. Cependant il se demandait toujours s'il aurait assez d'ambition pour arriver au bout... Ou bien il ferait comme d'habitude, il exploserait en cours de route, il ferait tout foirer. De toute manière, est-ce que ça valait encore le coup de se battre ? Combien de temps avait-il encore à vivre après tout ? En effet, cela faisait bientôt un an qu'on lui avait diagnostiqué une leucémie myéloïde chronique. Une merde qui corrompait son sang et sa moelle osseuse à petit feu. Son sang était pourri, souillé. Etrangement, elle impliquait une trop forte production de globules blancs. Cruellement ironique quand on voyait le look du jeune homme avec ses cheveux blancs. Son destin était encore incertain, il pouvait très bien vivre avec voire même s'en remettre complètement ou bien en crever d'ici un an. Sa vie ne dépendait que d'une roulette russe.

Il marchait seul sur la plage, ses pieds pâles caressés par l'écume immaculée. Tout semblait idylique si l'on faisait abstraction des vibrations et du vacarme causé par une fête non Coronavirus friendly un peu plus loin. En temps normal, Orion aurait été le premier à participer à ces soirées pour danser jusqu'à l'épuisement et passer la nuit à la belle étoile sur la plage. Mais ce soir là il n'en avait pas envie. Il voulait être seul. Instinctivement, sa main attrapa son smartphone. Il regarda nonchalamment ses différents comptes sur des applis comme Insta, Snapchat, Tik Tok, Tinder... Dire qu'il était un addict des écrans était un euphémisme.  
@O_Nemesis
Orion Nevrakis Οργή να ζήσει
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Orion était un narcissique, il l'assumait complètement. Le jeune homme recherchait toujours l'attention et la reconnaissance dont il avait toujours manqué quand il était enfant. Il savait aussi qu'il avait une belle gueule, un corps d'adonis, alors pourquoi se priver ? Dans cette lancée, il avait aussi ouvert un compte OnlyFans où il postait des photos érotiques de lui contre de l'argent. Orion avait succombé à la tentation de l'argent facile et cela nourrissait son ego de savoir qu'il plaisait à des centaines de gens qui payaient même un abonnement mensuel pour le voir à poil... C'était une forme d'attraction malsaine car il savait qu'il n'y avait rien de glorieux pour lui à se monnayer ainsi.

« Alexios ? » Orion se retourna, une femme se trouvait derrière lui. C'était une grande brune d'une cinquantaine d'années. « Non désolé je ne suis pas Alexios...  » Le jeune homme s'approcha. Très certainement que l'inconnue l'avait confondu avec quelqu'un d'autre dans la nuit. La chevelure blanche du garçon était doucement éclairée par la lueur de l'astre lunaire.
« Oh... Toutes mes excuses... Je vous ai pris pour quelqu'un d'autre... C'est incroyable mais vous ressemblez comme deux gouttes d'eau à mon fils Alexios. » Cette affirmation fit sourire Orion. « Tiens j'aurais donc un sosie ici à Mykonos ? » La femme ne rigola pas du tout, au contraire elle parut tout à coup terriblement gênée. « Eh bien... Mon fils nous as quittés malheureusement. Il est décédé.  » Le sourire d'Orion se brisa dans son élan. Il passa sa main dans ses cheveux, signe habituel chez lui de malaise ou de stress. « Je suis sincèrement désolé... »
Un long silence s'installa. Orion aurait voulu dire autre chose pour tenter de la réconforter. Mais il ne dit rien. Cela restera une bonne action manquée, même si ce qu'il pourrait dire n'aurait pas pu complètement effacer la douleur.
« Ne le soyez pas. Cela fait longtemps maintenant. Quatre ans. Mais parfois... C'est encore très difficile. » Son regard se perdit dans le lointain, elle tourna la tête, pudeur délicate pour ne pas montrer ses larmes. Orion comprenait qu'elle puisse être chamboulée de tomber nez à nez avec un sosie de son fils disparu. « Prenez soin de vous surtout... Bonne soirée. » « Bonne soirée Madame... »

Sur ce, elle tourna les talons pour disparaître dans la nuit. Orion resta longtemps assis dans le sable pour contempler les flots, mais plus encore pour contempler la chance qu'il avait, même encore mince, d'être vivant. Ce monde était comme le ciel nocturne. Sa noirceur ne donnait que plus de valeur à la moindre lueur d'espoir. Il avait envie de suivre le souhait de cette femme. Il prendrait soin de lui et allait se battre.

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Siruu Belhades
~ Sorcier ~ Niveau III ~

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Siruu Belhades
Mer 05 Aoû 2020, 23:59

[Concours] Et si votre personnage vivait dans le monde réel ? Persos10
Et si votre personnage vivait dans le monde réel ?


Il s’appelle… comment, déjà ? Sirh Juuka ? On dirait un prénom d’enfant de star excentrique. C’est peut-être pour ça qu’il parle tout le temps de célébrités, en fait. Je ne sais pas comment il fait. Clairement, il a pas l’air fondamentalement intéressé par le mariage raté de Brad et d’Angelina, mais ça ne l’empêche pas d’en parler bien trop souvent. Bon, je suis sans doute un peu trop dur. Après tout, je ne sais pas comment il est chez lui. C’est juste qu’on le voit souvent dans le café où je travaille, à boire un américano. À force de le servir, j’ai fini par avoir l’impression de bien le connaître. Il est toujours accompagné de son fidèle compagnon : un petit notebook ancien, qui semble toujours entretenu. J’en ai conclu qu’il était trop radin ou maniaque pour en changer. En fait, je suis sûr que c’est le genre de tarés qui donne un nom à son ordinateur.

Parfois, il invite une personne ou deux, avec qui il discute calmement. Dans les rares cas où un conflit apparait, il prend l’initiative de s’en faire le médiateur. J’arriverais pas à me l’imaginer en colère, même en essayant. Il a toujours le même air, chaleureux et curieux à la fois. Chaque profession a une expression qui lui est associée, dit-on. Les serveurs comme moi sourient et essayent de paraître dynamiques. Les psychologues froncent légèrement les sourcils, souhaitant avoir l’air légèrement inquiets et compréhensifs. Les journalistes, eux, doivent apparemment sembler avides d’information, mais aussi porter ce léger sourire supposé mettre en confiance. En conséquence, ses rides sont prononcées. C’est les risques du métier.

« Désolé, mais en première page ils ont déjà prévu une photo de J-Law et de Lily-Lune. » Le Siruu dont je viens de parler, justement, est en train de discuter avec un jeune homme. Je ne sais de son identité, mais pour faciliter les choses, nous l’appellerons John. Un prénom simple et efficace, pour contraster. « Et pour la prochaine parution ? » – « On ne fait pas dans les old news, ça va faire au moins deux semaines que les funérailles ont eu lieu. Mais si tu veux j’ai un autre quotidien qui pourrait quand même vouloir te l’acheter. » Il fait souvent des concessions du genre, dans ses négociations. J’en viens à me demander si ce n’est pas une stratégie volontaire. « Le Nouvelliste ? » – « Non, eux ils font profil bas et prendront pas le risque. Ils ont toujours pas digéré le backlash qu’ils ont reçu après le scandale sur Amber Heard. Je pensais au Sun. » Je ne sais pas si c’est la caféine qui commence à faire effet, mais des étoiles sont en train d'apparaître dans les yeux de John. « Oh, tu penses que c’est possible ? » – « Faut juste leur dire que tu viens de ma part. » Vous vous en doutiez, mais je viens le confirmer : pendant ce rendez-vous, le jeune a remercié au moins douze fois Siruu.


Bon, je dois vous avouer qu’après ça j’ai plus prêté attention parce qu’on était en heure de pointe. Mais j’ai revu le journaliste le soir en train d’écrire un truc. C’était sûrement des mails, parce que j’ai cru comprendre que ce n’était pas quelqu’un qui rédigeait beaucoup lui-même. Honnêment, je comprends toujours pas son métier, donc soyez indulgents. Bref, il était tard et je nettoyais nonchalamment. J’ai regardé par-dessus son épaule pour voir ce qu’il écrivait, parce que j’avais que ça à faire. Et là, je constate qu’en effet, c’était un mail. Par contre, vu la longueur, ça ne devait pas être n’importe lequel.

À ce moment-là je me rends compte que, quitte à être indiscret, autant l’être complètement. Donc je décide de passer un coup de chiffon sur une table un peu plus proche, qui me laisse un meilleur angle de vue pour violer sa vie privée. Gardez vos jugements moraux pour vous, parce que j’ai découvert un truc qui devrait vous faire taire. Le mail s’adressait à une amie. Il lui demandait de bien vouloir l’héberger, et faisait référence à sa situation. À force de lire, j’ai fini par comprendre qu’il n’avait plus de domicile depuis environ deux semaines. Il n’expliquait pas pourquoi en détail, puisque l’amie dont il devait être question semblait au courant. Cela dit, j’étais curieux quant à l’explication. J’imaginais plusieurs scénarios, permettant d’expliquer que quelqu’un exerçant un métier prestigieux — enfin plus ou moins — puisse se retrouver à la rue. J’aimerais pouvoir vous en dire plus, mais j’allais pas pouvoir faire semblant de nettoyer une table propre pendant dix minutes.

De retour au travail le lundi suivant, une partie de mon esprit était curieuse d’en savoir plus sur ce Siruu. J’aime bien imaginer les récits des histoires de certains clients réguliers. C’est une manière à peu près saine de stimuler son imagination, quand on s’ennuie. Malheureusement, le journaliste n’est pas venu ce jour-ci, ni les suivants. Je suppose qu’il a trouvé un hébergement autre part. C’est impossible d’en être certain, en fait. J’espère juste que tout se passera bien pour lui.
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Jeu 06 Aoû 2020, 23:48

Coucou !

Vous pouvez à présent voter pour le personnage qui vous a le plus plu !
Les votes sont ouverts pour 15 jours, donc jusqu'au 21 août, 23h59.

Merci beaucoup aux participants, c'était chouette de vous lire [Concours] Et si votre personnage vivait dans le monde réel ? 009 je vous aime
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Sam 22 Aoû 2020, 19:50

Hmmm de sacrés votes dis donc xD Eh bien je déclare :

Kitoe, Isahya et Deccio en première place
Mancinia, Monika, Orion et Siruu en deuxième place

Bravo tout le monde, tout le monde a gagné, ouaaaaaiiiiss [Concours] Et si votre personnage vivait dans le monde réel ? 3
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