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 [A] - Les révélations d'un Aether oublié

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Aaliah Z'Odra
~ Ombre ~ Niveau I ~

~ Ombre ~ Niveau I ~
◈ Parchemins usagés : 2211
◈ YinYanisé(e) le : 22/02/2011
◈ Âme(s) Soeur(s) : On ne peut conquérir un coeur qui abrite l'amour d'un défunt...
◈ Activité : Bâtisseuse d'empire
Aaliah Z'Odra
Sam 13 Juil 2019, 22:45


Crédits : Priestess par Oana Dascalu
Les révélations d'un Aether oublié


Partenaire(s) : Solo
Intrigue/Objectif : Après son voyage spirituel qui lui a permis de prendre possession du Médaillon Sacré, Aaliah ne peut résister à l'appel d'un Aether qui lui demande de se présenter à Lui. Une rencontre qui lui permettra d'en savoir plus sur Axèménide et d'obtenir un bien précieux...


[A] - Les révélations d'un Aether oublié ODF0BxD


La jeune femme avait cavalé à vive allure, accordant plus de pause à sa monture que pour elle-même. Chaque repos de l’animal, pourtant nécessaire pour lui permettre de se rafraichir, l’impatientait. L’appel faisait encore écho dans sa tête et accentuait ses migraines. L’Ombre n’avait osé ôter la couronne qui faisait d’elle une humaine par peur de perdre le contact et les sensations actuelles qui l’envahissaient. C’était cette nouvelle nature qui lui avait permis de progresser à grand pas dans ses recherches, peut-être parce que les faiblesses humaines la rendait plus apte à écouter et observer ce qui lui avait tant échappé. Ses doigts ne cessaient de caresser le haut de sa robe, cherchant à travers le tissu les reliefs du Médaillon étrangement acquis. Celui-ci la rassurait autant qui l’intriguait. Porter Iénisséï n’était pas sans conséquence, elle savait que cela lui demanderait de respecter le rôle qui lui donnait. Encore fallait-il pour cela avoir un territoire pour exercer le pouvoir accorder… La jeune femme ignorait si l’île avait refait surface ou si elle dormait encore au fond de l’océan. Dans les deux cas, il ne serait pas aisé de localiser Axèménide, car Aaliah n’avait en sa possession aucune carte qui indiquait une telle île. Elle espérait donc trouver les réponses à ses questions en se rendant aux Côtes de Maübee.

La voix raisonna en elle et l’appela une énième fois à venir se présenter. La jeune femme avait comme l’impression que son corps ne lui appartenait plus, répondant aveuglément à l’écho qui raisonnait dans ses veines. Guidée par une force qu’elle ne maîtrisait pas, cela ne l’ennuya guère. D’ordinaire plus méfiante, elle avait laissé tomber ses murs de prudence pour mener sa monture vers l’endroit que son esprit lui dictait. Avalon était sa destination, comme si les Aetheri Eux-mêmes soutenaient sa décision d’enlever un enfant à naître. Le sorcier l’attendait là-bas pour lui donner sa potion et l’Ombre doutait que ce hasard ne fût qu’une simple coïncidence. C’était comme approuvé ces choix et lui offrir la possibilité de s’élever dans un autre cycle. Lorsque le cheval ténébreux se redressa sur ses sabots après s’être roulé dans l’herbe sauvage, la jeune femme se hissa sur son dos pour reprendre sa route. L’animal semblait compréhensif, au point qu’Aaliah s’interrogea si ce dernier n’était pas lui-aussi guidé par ce mystérieux appel intérieur. Monter sans selle, ni rênes, pour ne plus l’entraver dans sa liberté, il répondait aux caresses de la jeune femme qui flattait son encolure pour maintenir le rythme et faire part de la direction à prendre. Sa nature humaine lui ferait probablement regretter dans les prochains jours sa cavale à cru; son partenaire équin manquait de muscle pour être totalement confortable et elle ressentait quelques chocs lors de galop trop rapide. Toutefois, l’animal semblait bien plus motivé dans sa course depuis qu’elle l’avait délesté de son harnachement de départ. Elle avait également jeté sur le côté le sac à condiments pour ne pas fatiguer sa monture inutilement. La jeune femme savait qu’elle avait besoin de se sustenter, mais se contentait des fruits qu’elle trouvait sur son chemin pour caler sa faim lorsque celle-ci se faisait sentir. Aaliah avait gardé sur elle qu’une gourde, qu’elle remplissait lorsqu’un puits ou une source lui permettait afin de ne pas se retrouver la gorge sèche et qu’elle partageait avec sa monture si celle-ci montrait l’envie de boire.

Aussi, lorsque la cavalière arriva aux Côtes de Maübee, elle était plus affaiblie et fébrile que sa monture. Elle passa une main sur son front pour en chasser la poussière et la migraine. Cependant, aucune des deux ne partit, la terre collant à sa peau à cause de la sueur qui la recouvrait. Elle s’accorda donc une pause dans une taverne afin de retrouver un semble de forme et surtout, de s’octroyer une petite toilette. Elle remit une bourse bien pleine au tavernier pour s’assurer de ne pas être ennuyer par l’anti-magie qui émanait de sa condition actuel. L’argent aidait parfois à apaiser les tensions et comprenait désormais l’utilité de voyager avec une monnaie suffisante. Son cheval trouva également refuge dans les écuries proposées où il pourrait patienter avec le confort nécessaire jusqu’au retour dans le désert. Aaliah le remercia en lui tapotant la tête et rejoignit à son tour ses appartements temporaires. Elle se débarbouilla de la saleté qui la recouvrait et apprécia la fraîcheur de l’eau de la cruche qui apaisa un instant son mal de tête presque chronique. Une nausée passagère lui indiqua qu’elle avait probablement un peu trop puisé dans ses capacités. L’Ombre savait pertinemment qu’elle jonglait trop justement avec sa nature humaine, mais ne parvenait pas encore à trouver un équilibre entre ses aptitudes actuelles et son envie d’avancer. Elle passa une main dans ses cheveux ébène, hésitant à un instant à ôter la couronne qui la malmenait tant. Cependant, la vision d’un homme flou lui fit comprendre que sa faiblesse lui permettait de garder l’étrange contact dont elle subissait les conséquences depuis son voyage spirituel aux peyotls. Aaliah ne pouvait pas réellement le définir, mais elle ne souhaitait pas le rompre et préféra conserver l’état premier qui lui avait permis de recevoir l’appel. Après tout, que risquait-elle en restant humaine un peu plus longuement ? Les migraines lui semblaient plus incommodantes que la possibilité d’une attaque à cause de la destruction magique qu’elle engendrait dans son sillage. Dans le cas d’une situation sérieusement dangereuse, elle pourrait toujours l’ôter et retrouver son corps de brume pour échapper au tranchant d’une arme indélicate. Elle profita des services de la taverne pour s’accorder un bon repas afin de récupérer des forces et faire taire sur une période plus longue sa faim qui n’avait eu de cesse de la tarauder sur le trajet. Lorsque la jeune femme s’allongea un instant, le sommeil l’atteignit rapidement et elle fut une nouvelle fois la proie de rêves étranges.

Mélange de voix murmurées dans un langage inconnu et de paysage sauvage d’une civilisation détruite. Les pierres qui avaient soutenu de hauts édifices avec fierté jonchaient le sol, érodées par le temps et engloutit par une végétation que la main de l’homme ne domptait plus depuis longtemps. Les survivants de l’engloutissement étaient figés dans leur dernier mouvement par une force divine qui ne s’était plus jamais ranimée. Le temps n’existait plus, comme stoppé pour l’éternité. Seuls les corbeaux semblaient avoir échappés à cette puissance, désormais gardiens d’un monde inaccessible. Au cœur de cette terre oubliée, une gigantesque balance s’effritait progressivement. Loin de sa triade, loin d’Iénisseï, sa magie perdait en vitalité. Sa structure vacillait dangereusement, affaiblie par des fissures qui s’étendaient un peu plus à chaque décennie écoulée. Ses plateaux déséquilibrés par l’attaque de l’eau, gisaient sur le sol, brisés. Ils n’avaient plus d’existence depuis que le cycle animalier n’appartenait plus à l’île. La pesée des âmes avait pris fin brusquement et le temps, même figé, était doté de sa propre limite. La bulle, formée comme ultime protection à une colère divine, éclaterait pour laisser place à la voracité des flots. Tel était le destin de l’île endormie au fond de l’océan que nul ne pouvait apercevoir, même avec les plus grandes capacités magiques.

Figée sur place, la jeune femme ne pouvait que contempler l’affaiblissement d’Henou qui périssait lentement, loin d’un peuple qui avait tant veillé sur elle. L’Ombre se rapprocha de la majestueuse sculpture sans réellement parvenir à l’atteindre, comme si le sol avançait sous ses pieds pour l’empêcher de la toucher. Réalisant que ses tentatives d’approche étaient vaines, la jeune femme porta ses mains sur le médaillon qui ornait son cou. Avant qu’elle ne pût le dévoiler, il eut un grondement sourd et la Balance Sacré s’écroula sous ses yeux effarés. Elle recula d’un pas pour éviter la chute des lourdes pierres et courut au cœur de la forêt pour échapper à l’eau qui s’engloutissait l’île. Le cri des corbeaux qui s’envolèrent attira son regard vers le ciel et elle aperçut le cœur de l’océan comme unique paysage céleste. La protection divine scintilla, dévoila une gigantesque toile d’araignée, résultat d’une myriade de fissure qui s’était sur toute sa surface, signe de sa faiblesse magique. Puis, sans un bruit, disparut comme une bulle de savon éclatant sous la pression d’un obstacle rugueux. L’océan entier se déversa alors sur l’île, amenant dans son sillage des bancs de poissons désorientés. Elle sentit une main lui agripper l’épaule et l’eau resta en suspension dans les airs. L’Ombre se retourna, mais la silhouette s’effaça brusquement avant de croiser son regard.

L’Ombre sursauta une nouvelle fois à son réveil, en proie à un manque d’oxygène comme si elle avait failli périr noyer. Elle posa une main sur son médaillon pour se rassurer et chercha à respirer plus lentement. Lorsqu’Aaliah retrouva un peu de sérénité dans son esprit, elle se redressa et fit un tour dans le petit village qui accueillait bon nombre de marin venu faire du commerce à Avalon. Elle espérait trouver le responsable de ses appels incessants, ou du moins un messager venu la guider. La jeune femme tenta d’aborder quelques passants, certains acceptant sa présence, d’autre moins à cause de l’anti-magie qui l’affaiblissait et les déstabilisaient. Cependant, tous hochèrent négativement la tête lorsqu’elle les interrogeait sur une île nommée Axèménide qu’aucune carte ne semblait connaître. Elle resta un instant au centre d’une rue à regarder le paysage, à l’écoute d’un nouvel appel intérieur pour l’aider lorsqu’un vieillard marcha lentement vers elle. Aaliah le regarda intrigué, un vieillard boiteux avec une canne ne lui était pas une vision inconnue. Cependant, il ne ressemblait pas vraiment à celui de son rêve délirant. Il semblait vieux. Extrêmement vieux. Le visage ridé, presque qu’entièrement dévoré par une barbe et une chevelure hirsutes et épaisses. Le dos vouté, sa canne parait avoir une réelle utilité pour l’aider dans sa marche mal assuré. Lorsqu’il fut à proximité d’elle, l’Ombre ne put que constater sa vieillesse, ses gestes étaient lents et tremblotants. Pourtant, dans ses yeux, une lueur indiquait qu’une puissance sommeillait en lui. Un certain charisme l’entourait car Aaliah ne put que lui rendre son salut avec respect.

« Vous cherchez Axèménide ?, l'interrogea-t-il d'une voix chevrotante. Une légende raconte que seul Iénisseï peut parvenir à la faire resurgir des flots aux fonds desquels elle sommeille. »

La jeune femme le regard d’un air suspect, ignorant si s’agissait de l’auteur de l’appel ou d’un messager. Dans les deux cas, l’apparence du vieillard était une illusion habile, car l’Ombre ne parvenait pas à percevoir à travers malgré son aura destructrice. L’inconnu resta impassible, se contentant d’arquer un sourire édenté en attendant une réaction de sa part. Aussi, Aaliah porta les mains vers son corsage et le fit descendre de quelques centimètres pour dévoiler le collier qu’elle portait autour du cou et dont le pendentif se terrait sous le tissu. Iénisseï brilla un instant, comme si un rayon de soleil se reflétait sur son métal gravé. Le vieil homme fut satisfait, mais non surpris. Un détail qui lui indiquait qu’elle faisait face à la bonne personne. Ce dernier l’invita aussitôt à prendre place dans une petite taverne afin de discuter en tête à tête et plus confortablement. La jeune femme le suivit sans poser plus de question, intriguée par l’individu et curieuse des informations qui pourrait lui donner.  


1877 mots


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Aaliah Z'Odra
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Aaliah Z'Odra
Dim 21 Juil 2019, 10:10


Crédits : Priestess par Oana Dascalu
Les révélations d'un Aether oublié


Elle se prénommait Zelda, la première choisie pour gérer le cycle de la mort et de la vie de la faune. Son respect infaillible pour chaque créature qui peuplait les Terres du Yin et du Yang et la fierté avec laquelle elle portait son fardeau avaient attiré l’attention d’Ezechyel, l’Æther qu’elle vénérait sans jamais douter du bien fondé de ses décisions. Refusant d’affronter l’Esprit de la Mort pour se hisser au sommet de sa hiérarchie afin de ne pas s’attirer les foudres divines, elle se vit octroyer un bien précieux. L’Æther de la Mort se présenta un soir à la jeune femme pour lui offrir les réponses à son interrogation sur le trépas des animaux. Sa beauté autant que sa curiosité avaient séduit le divin qui lui remit le savoir et le pouvoir du cycle animalier. En contrepartie, l’Ombre se devait de conserver sa dévotion pour la faune et l’Æther. Car ce qu’Il donnait, Il pouvait le reprendre sans faire de concession. Une épée de Damoclès qu’elle accepta, sachant que les Ætheri ne donnaient jamais sans attendre un retour.

Devenue détentrice de l'Onde, symbole de la mort inéluctable, qu'elle pouvait faire vibrer des cieux jusqu'aux tréfonds des océans pour mettre un terme au temps de vie de toutes créatures, elle prit conscience du poids de ses nouvelles responsabilités. Un savoir et une capacité qu'elle se devait d'exercer dans le plus grand des secrets. L'Æther de la Vie, dans sa clémence, lui fit don d'une terre lointaine, enlacée par les flots pour lui permettre de bâtir son propre règne à l'écart de l'Esprit de la Mort. Une mésentente entre les deux garants des cycles n'était pas concevable, car ils se devaient de rester neutres, mais leur proximité pouvait engendrer bien des écueils pour leur existence dissimulée. Il aurait été périlleux qu'un être avide pût invoquer les deux gardiens des Âmes sur un même territoire.

Avant de se retirer des terres mortelles, les deux Ætheri façonnèrent une entité divine afin d’épauler la Camarde du règne animal tout en veillant sur l'île et ses secrets. Aussi, lorsqu’elle se hissa au rang d’impératrice d’Axèménide, Zelda n’était pas seule, dans son sillage et à chaque pas, se tenait Axènamon, l’Æther protecteur, fidèle et bienveillant. Elle construisit son règne de ses propres mains, sans faillir à son rôle pour conserver l’équilibre de la faune, des proies et des prédateurs. Iénisseï la rendait légitime à son trône, tout en lui rappelant que son existence dépendait avant tout du bon vouloir d’Ezechyel, le véritable détenteur du cycle. Dès lors, la jeune femme n’eut de cesse de bâtir un empire tourné vers un culte imposant, jamais égalé, priant une myriade de dieux et de déesses dont la Triade Originelle fut élevée sur un piédestal, socle immuable de toute croyance axèménienne.


« La Triade Originelle ? répéta la jeune femme
Ezechyel, le Père du Cycle, symbole de la Mort. Edel la Mère d’Axèménide, symbole de la Vie et Axènamon, l’Enfant protecteur, symbole de la réincarnation impériale des Cieux sur la Terre», compléta aussitôt le vieil homme tout en dessinant dans les airs un triangle, positionnant ainsi Ezechyel au plus haut échelon de la Triade Originelle, avant de reprendre son histoire sans s’attarder plus longuement sur les détails.

La jeune femme l’écoutait avec attention, étonnée et à la fois fascinée par le savoir de son conteur sans parvenir à définir son identité réelle. Il avait assurément un grand charisme caché dans sa tignasse hirsute, car elle ne parvenait pas à détourner son regard du sien. Lorsqu’ils étaient entrés dans la taverne, personne n’avait apparemment souffert de l’anti-magie qui l’entourait, au point que nul ne s’était retourné vers le duo. Elle ne savait comment l’expliqué, mais l’inconnu qui lui faisait face parvenait à contenir son aura comme si un bouclier indécelable les protégeait de toutes indiscrétions. Aussi, Aaliah avait progressivement arrêté de regarder autour d’elle pour contempler pleinement l’homme à la connaissance intarissable.

Chaque événement, chaque objet, chaque moment du quotidien, eurent leur propre divinité. Des temples furent érigés, souvent enchevêtrés avec les éléments qu’offrait la nature, imposants et immenses pour se sentir continuellement petit devant la puissance divine. Taillés dans la roche, cisaillée dans le bois ou dressés dans les flots, rien ne pouvait faire obstacle à la dévotion du peuple axène pour présenter des sanctuaires prestigieux à leurs Ætheri. Les axènes tissèrent même un drapeau à la gloire de leur divinité qu’ils hissèrent avec passion et un drapeau de deuil pour pleurer Ceux qui étaient blasphémés par des impies. Priés chaque jour, voire plusieurs fois ; toujours encensés, jamais oubliés. Qu’il était bon d’être vénéré au sein de l’île… Et si les Axènes ne pouvaient rendre hommage au cours d’une unique journée à leur millier de divinité, ils se tournaient le soir vers la Grande Netjer, l’Æther ambassadrice de la Chiliade qui se chargeait d’honorer les Ætheri non priés par le fidèle.  

« La Chiliade ? le terme semblait important dans la voix du vieil homme, mais la jeune femme n’avait encore jamais entendu ce mot et restait perplexe devant sa signification
C’est l’ensemble des mille Ætheri du culte axène.
Ils vénéraient réellement mille dieux ? s’interrogea l’Ombre qui n’osait même pas imaginer l’envergure que devait prendre une telle croyance au sein de l’île.
Et même plus… sinon, ils n’auraient pas donné le nom de Chiliade à leur culte ! » répondit le conteur comme si l’information semblait évidente. La jeune femme fut interloquée par la désinvolture du vieillard, mais n’osa guère émettre la moindre remarque. Elle n’eut de toute façon par le temps de poser une autre question que l’homme reprit son histoire. Il ne semblait pas être agacé par ses interruptions interrogatives, comme s’il les attendait pour s’assurer qu’elle restait attentive à ses dires.

Axèménide trouva son équilibre dans la gestion du cycle et sa grande spiritualité. Arrivant au bout de son règne et souhaitant s’élever dans d’autres sphères, l’impératrice Zelda laissa Iénisseï choisi un nouveau membre pour la Triade Impériale. Les Camardes se succédèrent, chacune menant une vie dissimulée, faite de secrets et de mystères au point que leur existence fut associée à une réincarnation divine. Les empereurs d’Axèménide devinrent alors des Ætheri vivants, personnification mortelle d’Axènamon. Progressivement, l’Enfant protecteur prit la place du Père du Cycle. Il s’immisça dans la Triade Impériale, prenant lentement la place d’Ezechyel. Ce dernier ne s’offusqua pas de cette évolution, ou du moins, Il n’émit aucun signe qui eut pu augurer le contraire. Au sein de la Chiliade, il était courant de voir des divinités changer de Triade, de nom, de fonction et même de visage. Ils étaient si nombreux et parfois si insignifiant dans le culte axène que certains disparaissaient pour faire naître une nouvelle divinité. Devenu symbole de la réincarnation impériale, l’Enfant protecteur en oublia son statut premier : dieu façonné par Ezechyel. Il s’éleva dans l’esprit de ses fidèles et son culte grandissant occulta la Triade Originelle. L’assomption  d’Axènamon au sein de celui-ci la morcela, effaçant le Père et la Mère. Vénéré comme l’Æther Suprême, son règne divin fut de courte durée. L’Æther de la Mort descendit sur terre et déposséda la Camarde du bien précieux qu’Il avait offert jadis. L’Onde retournant au divin, Axèménide n’avait plus d’existence, son peuple avait perdu la capacité de gérer le cycle des animaux. Sa colère aurait pu s’arrêter là, mais Ezechyel était entier dans ses châtiments, aussi Il chassa la Chiliade dans sa totalité et fit sombrer l’île dans les profondeurs abyssales.      

« Cette partie me rappelle vaguement quelque chose… ne put s’empêcher de murmurer l’Ombre en souvenir de son rêve et de la discussion qu’elle eut durant un bref instant avec l’impératrice. Où se trouve Axèménide et qu’est-il advenu de son peuple ? demanda-t-elle alors en espérant avoir une réponse rassurante à entendre.
A ce jour, au fond de la mer de cristal, répondit simplement le vieillard. Le courroux d’Ezechyel était tel que rien ne pouvait survivre… Les flots de sa colère ont brisé chaque temple, chaque bâtisse, les villes et les villages ont été entièrement rasés et le palais impérial s’est effronté sur lui-même sous le poids de sa hauteur. De sa gloire passé, il ne reste que des ruines.
Pardon ? Je croyais… Iénisseï… Aaliah peinait à trouver ses mots pour expliquer son étonnement. Si Iénisseï parvenait à hisser Axèménide hors de son écrin d’azur, qu’en resterait-il ? Des vestiges que le temps et l’érosion auraient grandement fragilisées ? Comment pourrait-elle rendre à l’île sa grandeur d’avant ? Aaliah avait peu d’allié pour son projet… La jeune femme aurait préféré apprendre que le médaillon qui ornait son cou avait la capacité de faire surgir une île majestueuse et non un empire dévasté. Le vieil homme semblait deviner son interrogation sans même qu’elle ne dû prendre la peine de l’exprimer avec des mots complets.
Il vous a été dit : Quitter l’île sans le Médaillon, et vous échouerez, fit-il en reprenant mot pour mot les paroles du vieillard de son rêve, surprenant ainsi la jeune femme. Vous n’avez pas échoué, mais cela ne signifiait pas le retour d’une île majestueuse. Ce qui fut détruit le restera…
Et donc ? Dans les faits, comment cela se passe ? J’organise la reconstruction d’un empire avec un bouton et un crochet ? Elle eut du mal à contenir le ton sarcastique de ses paroles, mais Aaliah n’était même pas certaine que parmi ses partenaires d’aventure, il en eut un capable d’ériger des édifices.
Vous écoutez le reste de mon histoire », répondit-il en se repositionnant correctement sur sa chaise pour conter la suite de son discours. Aaliah arqua un sourcil mécontent sur la manière dont il mit un terme à son interrogation, mais n’osa pas laisser échapper un grognement désapprobateur de ses lèvres de peur de voir le vieillard s’en aller pour ne jamais revenir. L’Ombre sentait qu’elle avait besoin de lui pour progresser et qu’il finirait par lui apporter les informations nécessaires.

Conscient que le peuple d’Axèménide payait un lourd fardeau pour son élévation illégitime, Axènamon eut pitié de toutes ses vies ainsi sacrifiées. L’Enfant protecteur enlaça l’île de ses derniers pouvoirs divins et façonna une sphère aimante pour ses fidèles qu’Il figea dans le temps. Tous les êtres cessèrent de s’animer, immobilisés dans leurs derniers instants. Un amour sincère et fort qu’Ezechyel laissa faire puisque le destin d’Axèménide était déjà scellé et qu’elle sombrait inlassablement au cœur des flots. Oublié par ses adorateurs pétrifiés, Axènamon fut déchu des Cieux et emprisonné dans les ténèbres abyssales. Néanmoins, son existence ne s’effaça pas totalement, car dans leur esprit endormi, Il restait vivant. Les ères défilèrent et l’amour de l’Enfant protecteur s’essouffla progressivement. Un jour viendrait où sa sphère ne serait plus. Une mort inéluctable… A moins de prier l’Æther de ce domaine. Aussi, Axènamon n’eut de cesse d’obtenir le pardon de son façonneur afin d’obtenir sa clémence divine pour ceux qui jadis, avait faiblit dans son culte.  Contre toute attente, son appel parvint un jour à franchir la barrière de leur rivalité ancestrale. L’Æther de la Mort semblait s’être résolu à déléguer de nouveau le cycle qui était sien. Toutefois, sa mansuétude n’était pas totale. Si l’île devait remonter à la surface de l’océan, il faudrait que l’élu fasse ses preuves. Il aurait été bien trop aisé d’offrir le cycle dans son entièreté, l’Æther ne faisait pas de cadeaux et souhaitait s’assurer que les prochains gérants du cycle sauraient retenir la place qui était sienne au sein de Chiliade. Ezechyel accepta de libérer de ses entraves un coffret impérial contenant d’anciens parchemins qu’Il éparpilla sur les Terres du Yin et du Yang. Si une personne s’avérait digne d’en déchiffrer leur contenu, alors Il laisserait Iénisseï faire son choix. Le temps est précieux, mais le cœur d’Henou bat encore pour maintenir toute vie intacte en attendant l’heure où l’île n’aurait plus besoin de sa sphère protectrice. S’éveillera alors un peuple dans un monde en ruine avec un nouvel empereur pour guide…

« Le peuple d’Axèménide est toujours… vivant », souffla l’Ombre médusée par cette révélation.


2002 mots


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Aaliah Z'Odra
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Aaliah Z'Odra
Mer 29 Avr 2020, 20:58


Crédits : Priestess par Oana Dascalu
Les révélations d'un Aether oublié


Tête penchée au-dessus d’une latrine, la jeune femme remettait ses tripes, loin des regards indiscrets qui auraient pu mettre à mal sa fierté. Les révélations du vieillard l’avaient beaucoup plus malmenée qu’elle ne le pensait. Ou était-ce la couronne ? Plongée dans l’histoire contée, elle en avait presque oublié son existence et sa nature humaine.  D’une main tremblante, elle chassa une mèche de cheveux sombres venue se perdre sur son visage. Elle sentit des gouttes perlées sur son front légèrement brûlant qu’elle étala dans sa chevelure. Son estomac se révéla récalcitrant, au point que la jeune femme se demanda si ce n’était pas l’un des nutriments engloutit récemment. Si sa nature humaine exigeait d’être rassasiée, elle devait reconnaître que certains aliments n’étaient pas toujours bien tolérés par son organisme. Fébrile, elle se laissa tomber sur le sol en faisant fi de la crasse et s’adossa contre l’un des murs. A plusieurs reprises, elle frappa doucement l’arrière de son crâne sur la cloison dans l’espoir de mettre un terme aux migraines incessantes. L’Ombre détestait la couronne qu’elle portait. En plus des douleurs provoquées et de l’anti-magie qui l’empêchait d’exécuter certaines tâches, l’objet rendait ses émotions chaotiques. D’ordinaire, elle n’avait que faire des angoisses et des réclamations de son estomac. Mis à part l’éternel fardeau, sa nature d’Ombre avait l’avantage d’être sans surprise. La mort était marquée par une clepsydra sans faille et quand devait sonner l’instant funeste, elle exécutait la mission qui lui avait été attribuée.

Pourtant, elle n’avait pas toujours apprécié ce statut glacial qui était devenu le sien à son suicide. Revivre, elle l’avait espéré dès le début. Et elle aurait certainement donné n’importe quoi pour retrouver un corps fait de chair, de sang et d’émotion. Même Edel avait fini par prendre pitié pour leur nature en leur offrant une terre protégée qui leur permettait de renaitre et de vivre loin du poids de leur funeste fardeau. A croire qu’elle avait rejoint le rang des Ombres depuis trop longtemps pour apprécier la renaissance qui lui était offerte sur toutes les Terres du Yin et du Yang. Aaliah avait dû mal à ordonner ses plans dans sa tête, comme si son esprit lui-même ne parvenait plus à distinguer le rêve de la réalité. Et les illusions qui perturbaient ses pensées depuis l’ingestion de la tisane chamanique aux parfums un peu trop corsés de peyotl ne l’aidaient pas non plus. L’Ombre se demandait même si elle n’était pas encore prisonnière de cette drogue. Ne risquait-elle pas de se réveiller une nouvelle fois ? La jeune femme s’attendait même à voir le visage du chaman apparaître devant ses yeux. Elle cligna une fois des paupières et ce fut le corps du chaman qui apparut ; une vision où se mêla l’agréable et le désagréable. L’Ombre aurait espéré oublier cette nuit d’égarement, mais ses émotions humaines lui jouaient bien des tours. Elle se frotta les yeux dans un soupir et une vaine tentative de chasser les souvenirs qui la harcelaient. Quand le chaman n’apparaissait pas, c’était l’île et son engloutissement qui l’envahissait. Aaliah avait l’étrange impression de ne plus être maître de ses pensées et cela la rendait un brin irritable.

Les révélations reçues allaient bien au-delà de ses espoirs et de son but premier d’en savoir plus sur le cycle de la mort qui entourait le bestiaire yinois. Le doute désormais l’envahissait. Une émotion qui n’aurait jamais su s’immiscer en elle si elle avait conservé sa nature brumeuse. D’un côté, il y avait Axèménide, de l’autre Zorah, l’enfant à naître qu’elle comptait enlever en toute discrétion. Deux projets pour lesquels le temps ne serait pas forcément son allier. L’île disparaitrait bientôt définitivement au cœur des flots et sa fille ne serait jamais sienne si elle ne se tenait pas à proximité de sa mère au moment de la naissance. L’Ombre n’était pas certaine de parvenir à réaliser les deux et en sacrifier un lui semblait moralement impossible. Elle grimaça avant de rejeter une énième fois sa tête contre le mur. Une douleur l’envahissait un instant, indiquant que son crâne commençait un mal supporter ce traitement.

« Cela ne vous soulagera pas de vos migraines, lança une voix qui commençait à devenir un peu trop familière à son oreille. Bien au contraire…
L’eau non plus », répondit-elle simplement au vieil homme qui avait fini par la rejoindre sans qu’elle ne sût réellement à quel moment il était entré dans la pièce.

Elle regarda le liquide transparent que contenait le gobelet d’argile tendu sans parvenir à cacher son scepticisme. Depuis le coup de tisane chamanique, l’Ombre devenait méfiante, encore plus avec des inconnus. Toutefois, il l’invita à boire une gorgée et elle ne put que lui obéir. Le goût acre de ses vomissements était encore présent au fond de sa gorge et l’eau fraîche apaisa sa sensation de malaise. A moins que ce ne fusse la présence de l’homme étrange qui avait cette capacité. Près de lui, elle se sentait mieux, mais elle était certaine qu’il n’était pas venu dans les latrines des dames uniquement pour la désaltérer. Il souhaitait probablement lui parler et elle craignait les autres révélations à venir. Qu’ignorait-elle encore qui valait un tel déplacement ? Elle arqua un sourcil devant son sourire mystérieux. Lorsqu’elle voulut reposer le gobelet, elle remarqua qu’il était de nouveau rempli. L’Ombre préféra ne même pas s’interroger sur ce phénomène.

« Je suppose que vous n’êtes pas venu jusqu’en ce lieu pour me servir à boire, finit-elle par dire en constatant que l’homme ne prenait pas la parole.
Effectivement, il me fallait poursuivre notre conversation
Et vous ne pouviez pas le faire lorsque nous étions attablés ? Après les révélations sur Axèménide, l’homme s’était tut durant de longues minutes. Aaliah s’était sentie mal quelques instants plus tard, sans savoir s’il y avait un lien avec le pesant silence. Elle s’était dépêchée de filer au fond de la taverne, convaincue qu’à son retour le vieil homme aurait mystérieusement disparu. A aucun moment, elle n’avait imaginé qu’il viendrait la rejoindre pour reprendre leur conversation. Le vieillard était assurément bien singulier.
Vous n’étiez pas prête à recevoir mes révélations suivantes,
Ah, parce que maintenant, je le suis ? s’étonna-t-elle. Elle ne comprenait pas vraiment en quoi s’être vider l’estomac lui permettait d’être mieux réceptive à d’autres révélation, mais elle lui faisait confiance pour la surprendre. Il ne semblait pas vouloir changer de lieu, car il hocha simplement la tête avant de prendre appui sur sa canne. Aussi, elle ne bougea pas et l’invita à poursuivre ses propos. Allez-y, je vous écoute. Quels sont les secrets Axèménide que vous ne m’avez pas encore confiés ?
A vrai dire, ils sont nombreux, commença-t-il, mais ceux-là, il vous faudra les percer vous-même lorsque vous frôlerez le sol d’Axèménide. Je souhaitais parler de vos propres secrets… A ses mots, l’Ombre arqua un sourcil interrogateur, ignorant réellement ceux qu’il souhaitait aborder, aussi, le vieillard repris. Des secrets familiaux… La jeune femme accentua son regarda perplexe. Vous êtes-vous souvent intéressé à votre propre passé ? finit-il par l’interroger en parvenant toutefois à ôter tout reproche dans sa voix.
Pas vraiment, non. Répondit-elle tout en réfléchissant à la nature du vieillard. Elle s’attendait presque à l’entendre dire qu’il était un membre de sa famille oubliée, mais elle errait depuis bien trop longtemps pour avoir encore un familier en vie. Il n’y avait que son grand-père, retrouvé un jour par hasard qui avait rejoint les rangs des Ombres bien avant elle. Si ma famille a eu des secrets, c’est du passé… très lointain. Quelle importance auraient-ils encore à vos yeux ? lui demanda-t-elle alors.
Ils vont avoir de l’importance pour vous. Le vieillard fit une pause exagérément longue avec un fin sourire mi-figue, mi-raisin. Vous êtes celle longuement attendue qui fera revivre les siens.
Je… Elle ouvrit plusieurs fois la bouche en cherchant ses mots pour exprimer son étonnement avant d’opter pour la plus simple et efficace expression. Pardon ?
Dois-je donc tout vous conter ? lâcha-t-il dans ce qui ressemblait être un soupir amuser par la situation.
Apparemment, puisque vous semblez en savoir plus que moi. D’ailleurs, comment se fait-il que vous en sachiez plus sur ma famille que moi ? s’étonna l’Ombre en arquant un sourcil intrigué.
Parce que je me suis penché sur l’histoire de votre famille. C’était très divertissant.
Ravi d’apprendre ce côté divertissant de ma famille à vos yeux. Dois-je comprendre que moi aussi je fais partie de ce divertissement ? » osa-t-elle demander en plissant les sourcils d’un air courroucé. Elle s’interrogea un instant si tout cela n’était pas une mise en scène pour distraire un quelconque Aether en mal d’amusement. Le vieillard se contenta d’étirer ses lèvres ridées dans un sourire énigmatique avant d’entamer le récit d’une histoire étonnante.

L’étranger aborda le sujet d’une famille aux ancêtres si lointains qu’Aaliah eu bien du mal à les assimiler à sa propre famille. Elle arqua un sourcil interrogateur qui se transforma au fur et à mesure en air réprobateur. L’homme ne semblait pas en tenir compte et continua son discours comme s’il lisait un roman à une enfant. L’Ombre n’était pas en confiance et ses émotions humaines réveillées par la couronne ne l’aidaient pas à se rassurer. De plus, elle n’aimait pas trop le thème qui se profilait à l’horizon. La malédiction familiale qui pesait sur les membres décrits par l’étranger ne lui plaisait guère. La mort inlassable qui frappait chaque personne jusqu’à l’extinction complète de la famille, sauvée par une bénédiction qui permettait à un membre d’enfanter d’une manière ou d’une autre pour perpétuer la lignée. Des cycles en somme. Qui se répétait… ou presque. La dernière génération avait entièrement succombé à la malédiction, remplissant cimetière et royaume des Ombres sans laisser une descendance. Pourtant l’heure était au changement. Aaliah avait dû mal à voir où l’homme souhaitait arriver avec son histoire, du moins, elle ne le voulait pas. Il y avait déjà bien trop de changement autour d’elle pour accepter un de plus. Trop de pression. La jeune femme se leva d’un coup, faisant fi de la nausée et du tournis qui l’agressèrent aussitôt pour s’éloigner du vieil homme.

« Vous me donnez mal de tête, s’empressa-t-elle de justifier pour tenter une sortie
Vous aviez déjà la migraine avant mon arrivée.
Alors disons que j’ai eu mon compte d’histoire pour la journée et que j’ai bien d’autre chose à faire que de rester assise dans les latrines d’une auberge
—  Je suis de votre avis, le temps s’impatiente et il vous faudra bientôt partir pour Axèménide. Il m’a été remis ceci pour vous », ajouta-t-il alors sur un ton mystérieux en lui tendant une boîte en bois.

L’Ombre la regarda intriguée avant de la prendre et de l’ouvrir, attisée par une curiosité qui échappait à son contrôle. A  l’intérieur se trouvait un étrange instrument qu’elle ne connaissait pas. Fait de métal, il ressemblait vaguement à une sorte de clef mal formée. Seul le mot guimbarde était gravé à l’intérieur du coffret, mais ignorait s’il s’agit d’un nom ou de la dénomination de l’objet. Lorsqu’elle leva la tête pour interroger le vieillard, il n’était plus là. Disparu aussi subitement qu’il était venu.

Hum, fit d’elle dans un fin grognement désapprobateur. Cela ne m’étonne même pas.
Préférant ne pas s’attarder plus que nécessaire, elle tourna les talons pour s’en aller à son tour. Le vieillard avec raison sur un point, le temps s'impatientait et elle avait mille chose à faire.


1888 mots


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