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 [Q] - Les fils de Jun

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Mer 22 Jan 2020, 21:46

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Partenaire : K.
But : Participer au génocide démoniaque et mieux se découvrir pour mieux se détester ou s'aimer ensuite, comme tout bon Taiji.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] « Le Bhūta Rāja a en sa compagnie un monstre de lave et d'ombres, avec lequel je me suis retrouvé nez à nez il y a quelques semaines, et qui a décidé de venir migrer sur mon territoire pour une raison qui m'échappe. » Le Chaman leva le nez vers le ciel en fusion et devant le Chaos indescriptible que formait l'Enfer. Les momies s'étaient déjà avancé dans les différents royaumes. Elles se déplaçaient vite, comme des hommes qu'aucune fatigue ni altération de volonté ne pouvait ralentir. De loin, elles ressemblaient à un flot blanc, un champs de fleurs dévastatrices. Elles ne faisaient pas de bruit ou de son autre que celui de leurs pas feutrés. Depuis le promontoire où ils avaient atterri, le petit groupe était loin de pouvoir contempler la totalité du territoire démoniaque et semblait se trouver à la limite de ce dernier, dans un endroit particulièrement reculé et désert. Devaraj n'était jamais venu en Enfer. Les Chamans avaient suffisamment de chaos apocalyptique chez eux pour avoir besoin d'aller visiter celui du voisin. Il était en quelque sorte surpris agréablement par le décor et l'ambiance. Tout inspirait à la folie, il le sentait et aimait ça. « Je crois que comprend encore moins, maintenant,  pourquoi la Bête a décidé de déménager. Ceci dit, si cet endroit finit par se vider, c'est sur que cela perd un peu son charme. » Devaraj sourit d'un air carnassier. Sa main tremblait, pas de peur, mais il la dissimula derrière son dos, croisant soigneusement ses doigts pour ne pas montrer son impatience à déverser sa haine sur le premier venu. C'est à ce moment que le Ridere, qui les avait suivi à travers le portail prit la parole. « Je connais la géographie de cet endroit. Là, droit devant, se trouve le Royaume Sēneya autour de l'observatoire qui monte dans le ciel. C'est là que se trouve l'armée. Ensuite à l'Est entre les roches, je reconnais au loin Laiṅgika et son palais, après le désert blanc, dans la pénombre de l'horizon. » C'était à se demander comment avait-il appris toutes ces choses. « L'horizon est en feu. » commenta Devaraj, dont la remarque fut royalement ignorée. « C'est là bas que se rassemblent les monstres des Enfers, les créatures les plus malfamées du monde. Deules la mort et la désolation sont suscepti- » « Parfait. C'est par où pour avoir le chemin le plus court ? »  Mais le Ridere n'avait pas fini de réciter sa leçon de géographie. « A l'Ouest, Ārthika, un royaume de glace. Vous n'y survivrez pas car vos corps ne supportent pas les températures extrêmes, mais moi si. J'irai à Ārthika observer le Chaos. Si vous voyez des branches vous poursuivre, il s'agit de Bhūmiya, l'arbre géant qu'utilise le Bhūta Rāja pour absorber l'énergie d'autrui. » Et sans plus de précision, il leur faussa compagnie. L'Avatar de la Chute savait que ces deux frères seraient capables de survivre sans lui. Il voulait simplement un endroit froid et familier. Il voulait aussi contempler la fin du monde pour ceux dont l'Enfer était la vie, voir l'équilibre chéri se redresser dans le sang et la douleur. Ses yeux brillaient d'une lueur malsaine, glaciale. Azmüth rendrait compte de toute cette scène devant le Décisionnaire de l'Apocalypse.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Antima, le deuxième soleil de l'Enfer, s'était ouvert en deux pour déverser un flot de magma infini, qui ne semblait heureusement ne pas parvenir jusqu'à eux. Des cris commençaient à leur parvenir de la citadelle qui tremblait sur ses fondations et dont les murs seront bientôt léchés par les flammes. Cette vision dantesque fascinait Zawa'Kar, qui avait compris avec une rapidité qu'on ne lui connaissait pas dans son quotidien calme et sans incident, de quoi tenait son invocation auprès de son roi. Bien sûr, le Prince Noir, les momies, le génocide pour restaurer la situation géopolitique entre les Démons et les Anges à un état stable, tout ceci lui passait au dessus de la tête. Ce qu'il avait compris, ou plutôt sentit avec un instinct aiguisé et tranchant, c'était l'odeur de la mort, le lourd silence qui précède les effusions de sang. C'était comme si la majeure partie de ses neurones, pourtant très fonctionnels, ne s'activait que pour la guerre, par la guerre. Lui aussi recouvert de peintures, il était silencieux, tendu dans l'appréhension d'un combat et de futurs cicatrices, priant Haziel. Son roi devait faire le premier pas et ce sera un honneur de se battre avec lui, il avait hâte. Il brûlait même, cela faisait longtemps qu'il n'avait pas participé à une vraie bataille. Les nombreux scalps qu'il obtiendra aujourd'hui lui permettront d'aller séduire Léto, peut-être. Sa main caressait avec une douceur inquiétante la fourrure noire de Minou, qui avait éventuellement compris que cet homme-là n'était pas un ennemi, mais un autre monstre avec lequel il suffisait de respecter son territoire.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Ils n'étaient plus que cinq, si l'on comptait la Reine des Esprits comme une personne active et Minou comme un être capable de volonté propre. Le Chaman se retourna vers son frère. « Que penses-tu de ce qu'a dit Azmüth ? Il vaut mieux se tenir loin des momies à cause du gaz, je te le concède. » Une lueur déçue brilla quelques secondes dans ses yeux. Cela ne l'empêchera pas d'aller regarder de plus près comment fonctionner ces choses, sous sa forme éthérée. Il avait besoin de voir pour assimiler les informations, c'était par les images qu'il comprenait mieux, pas avec un parchemin moisi qu'il n'avait pas envie de lire pour la simple raison que ces lignes avaient été écrites par son père. Le Chaman avait beaucoup d'autres questions à lui poser, pas toutes reliées à ce qu'ils s'apprêtaient à vivre, pas toutes logiques, mais il se retint de parler. Curieusement, il savait attendre et remettre à plus tard quand il s'agissait de répandre la mort et de tuer. Le temps coulait et ils ne disposaient pas de l'éternité pour choisir une destination et frapper. Qui savait ce que l'Œil allait penser de leur présence ?

Mots : 1058 - Post I
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Kaahl Paiberym
~ Sorcier ~ Niveau VI ~

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◈ YinYanisé(e) le : 25/06/2015
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Kaahl Paiberym
Lun 27 Jan 2020, 18:44

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Les fils de Jun


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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]L’Enfer avait un effet pervers. Je le savais, pour y avoir vécu un certain temps. Lorsque l’Ultimage avait décidé de suivre le Monarque Démoniaque sur ce territoire, pour redonner un semblant d’ordre au peuple qui vivait là en aidant ce dernier à s’emparer du trône, j’avais été désigné pour l’y accompagner. Durant des jours, j’avais été au service de sa Majesté, à lui tenir compagnie et à m’occuper de son quotidien. À l’époque, ma puissance n’avait rien à voir avec celle dont je jouissais aujourd’hui. C’était aussi pour cette raison qu’elle m’avait choisi. Ma disparition n’avait éveillé aucun soupçon et l’excuse de vacances subites avait fonctionné à merveilles. Il n’en aurait pas été de même si son choix s’était porté sur un Chancelier d’Ivoire. Il fallait que le monde croie en son enlèvement. Le monde y croyait encore. Cette légitimité dans les actes, cette violence commise à l’encontre des Mages Blancs, avait aidé à propulser Azmog au sommet des Diables. Je savais, depuis ce jour-là, que la politique se jouait beaucoup sur des mensonges. Devenir un Roi aussi respecté que craint nécessitait une propagande parfaite et très peu d’actes, simplement des éclats que le peuple pouvait relayer à sa guise, pour animer les dîners de famille et les discussions de marché. Le plus puissant n’était pas l’homme qui possédait la magie la plus grande ou la force la plus prodigieuse mais bien celui qui savait prendre le contrôle de l’information, du moins, chez la plupart des races. En observant mon frère depuis la seconde où nous nous étions rencontrés, je me doutais cependant que les Chamans devaient fonctionner différemment. La plupart des Souverains étaient des Élus mais il semblait bien plus proche des Dieux que je ne l’étais moi-même.

Je souris à l’évocation du monstre duquel Devaraj m'apprenait l'existence, mon esprit divisé entre plusieurs préoccupations. Mes souvenirs du temps que j’avais passé ici remontaient avec vigueur. J’avais découvert la grossesse d’Edwina. Celle-ci n’avait eu de cesse de m’accuser de prendre du poids à cause des plats que je lui préparais alors, à tort. J’avais également découvert que l’Ultimage était une femme tordue. Elle était entrée dans ma chambre en pleine nuit plus d’une fois en pensant que je dormais. Je ne pouvais pas l’en blâmer, je n’étais pas très sain non plus. Cependant, elle que j’avais longtemps pensé sans vice s’était révélée en avoir plus d’un. L’Enfer n’aidait pas, même si nous logions dans un endroit épargné en grande partie de la magie délétère liée à ce monde. Alors que le Hǫfðingi me parlait, je compris aisément que ce n’était pas le cas de notre position actuelle. Je sentais monter en moi ce qu’il y avait de plus maléfique, ces éléments contre lesquels je luttais lorsque je me trouvais parmi les Magiciens et que j’essayais de contrôler, même en territoire sorcier. Lux in Tenebris me réclamait son dû et je voyais de moins en moins, au fur et à mesure que mes angoisses diminuaient, pourquoi est-ce que je devrais le lui refuser. Je retins à grande peine un sourire mauvais. J’avais envie de les massacrer.

Mon attention fut attirée par le Ridere que j’écoutai sagement, tout en admirant l’impatience soudaine de mon frère. Les monstres en tout genre lui plaisaient. Il se fichait du danger qu’ils pouvaient représenter. Noyés dans la Purge, nous allions en croiser un nombre incalculable, tout bonnement parce que les apparences démoniaques étaient parfois aussi curieuses qu’immondes. Je ne pus m’empêcher de penser que les Démons feraient des cobayes intéressants. Qui avait réellement besoin d’eux ? Les Sorciers pouvaient parfaitement s’occuper de répandre les vices et avaient pour eux une intelligence bien plus aiguisée et fine. Je souris lorsque la symphonie des cris commença. C’était à la fois dérangeant et agréable. Le son était dérangeant. La symbolique était agréable. Il me paraissait si évident que j’allais y prendre goût, à l’avenir. C’était comme proposer un verre de whisky à un homme tout juste sevré. Je sentais une dépendance au Chaos en moi, présente, intense et enivrante. J’éprouvais un réel besoin de laisser ma magie exprimer ses travers sur ce peuple qui avait réussi à écraser les Anges alors que nous, Sorciers, ne nous distinguions plus. Au-delà de ces considérations, je sentais une haine profonde s’élever et se nourrir des vices de l’endroit, une colère intense, si intense qu’elle en était enragée.

Je me tournai vers Devaraj, une lueur malsaine dans le regard. Je souris, bien plus sombre. « J’en pense que l’endroit ne m’importe pas, du moment que la possibilité nous est offerte de massacrer ce que l’on trouvera sur notre chemin. » Mon envie de trouver le Bhūta Rāja n’avait pas disparu et celle d’éliminer les Kāmada Byāran ne faisait que croître mais j’avais toujours l’espoir que les Momies s’en occuperaient pour moi. Ce n’était pas envisageable que le Suprême de l’Au-Delà et moi-même nous séparassions. Je n’oubliais pas les dangers que ce monde à feu et à sang représentait. Ma peur avait simplement laissé la place à un appétit vorace de tous les réduire en miettes.

831 mots
     
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Mar 28 Jan 2020, 21:40

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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Amusant comme certaines situations dévoilaient certains côtés d'une même personnalité...  Il devait avouer qu'il aimait beaucoup plus ce frère-là comparé à celui tout chétif qu'il s'était amusé à traumatiser un peu plus tôt. En y repensant, c'était probablement un peu mal d'avoir fait ça... Mais ici sur ce territoire maudit, le mal était bien et la bonne conscience se taisait. Cela lui donnait une bonne excuse pour n'avoir aucun regret. Alors, quelle importance ? Le Chaman sourit de toutes ses dents pointues pour rendre le regard à Kaahl. En les voyant tous les deux, on pouvait facilement comprendre maintenant, qu'ils étaient de la même famille et que cette affreuse grimace faisait parti de leurs gênes. Ce n'était que la moindre des horribles choses qu'ils partageaient encore avec leur paternel. « Parfait. Minou a faim ! » Il parlait de la créaturequi renifla l'air saturé de sang tout en produisant des bruits qui approximaient le cri d'une hyène mélangé à celui d'un ours. L'ancien Zawa'Kar ouvrit la marche, suivi du nouveau Zawa'Kar, comme pour démontrer au monde que la succession de cette tribu n'existait que pour produire des personnes de plus en plus monstrueuses.

Son cœur battait fort comme pour faire exploser sa poitrine et le rendre sourd aux bruits du monde extérieur, pourtant il ne l'était pas, sourd. Tous ses sens se tournaient vers la perception de la prochaine menace à éradiquer, aussi loin que les tentacules de sa magie puisse le lui permettre alors qu'elles rampaient dans la brume pour en saisir à la gorge les mille secrets morbides. Lorsque le Suprême de l'Au-Delà s'autorisait à relâcher le monstre psychique qui était soigneusement enchaîné au fond de son être, il devenait le sombre maître d'un monde macabre et terrifiant, une illusion suffisamment vraie pour devenir la réalité. Pouvait-on effrayer des Démons avec des monstres ? Non, car ils en étaient déjà. Mais par contre ces petits êtres repus dans leur immortalité étaient vite soumis à la peur sous l'ombre de la Mort. Il insinuait cette idée dans leurs têtes, qu'ils allaient disparaître, dans le néant, qu'ils étaient enchainés, perdus, seuls, minables ; qu'ils étoufferaient dans la fange de leurs misères. Devaraj lui, non content de réduire les cerveaux de ces ennemis en miettes, se demandait parfois s'il n'était pas en train de succomber lui-même à sa propre illusion. Il se mettait à rire et transformait les ailes noires en Esprits avant de les traîner dans un coin tel un vampire emportant sa charogne à l'ombre des regards, pour la dévorer. Impossible de le dénier ou de s'en cacher, surtout en Enfer : il les aimait, ces pouvoirs-là, ceux qui trituraient les méninges, renversaient les sens, tuaient de l'intérieur, poussaient dans le gouffre insondable de la Folie. Il s'en nourrissait, il en avait besoin pour être en bonne santé, comme si la démence des autres devenaient sa source de vie à lui. C'était vrai. Il pouvait sentir que Nidalu se réjouissait à chaque fois que la raison cédait la place à quelque chose d'incohérent, de noir et d’indescriptible. Ce sera son moment de défoulement à lui. Comment pouvait-il espérer rester décent et calme devant Circë et ses futurs époux s'il n'évacuait pas de temps en temps ? La pensée de l'Ygdraë assombrit sa colère. Ils laissaient une longue traînée de cadavres derrières eux, beaucoup scalpés par Zawa'Kar, désormais recouvert de sang et tout souriant, ce qui ne lui allait pas du tout. Y-en-avait-il assez pour laver l'affront ? Comme s'il pouvait s'arrêter et lâcher prise.

Le Chaman donna un coup sec sur la nuque que son pied écrasait. Un craquement sourd résonna, puis le silence. Il commença à se lasser. Ce n'était pas drôle. Où étaient les puissants, ceux qui pourraient le faire saigner et l’amener dans les bras de la mort ? Lui rendre sa souffrance, lui couper le souffle ? Il se mit à bouder et sursauta. Là, quelque part dans la brume. Venait-il de voir le visage aux yeux de biche de Jezekael ? Non, c'était absurde. Totalement. Il lui aurait bien fait un câlin, à Jezekael, voire plus... Dommage que les Ombres soient toutes frigides, rumina-t-il soudainement déprimé, tout en continuant son œuvre de destruction chaotique. Devaraj se retourna vers son frère pour la première fois -il n'avait même pas vérifié si ce dernier était encore vivant. « J'en ai marre. Ya rien d'intéressant. » Ils avaient finit par fouler les premières dunes du désert blanc, là où la lumière du magna à l'horizon cédait le pas à la pénombre. Heureusement, le Chaman savait voir dans le noir et s'y sentir en sécurité, comme toute créature carnassière et malfamée. Il pouvait même en bonus, briller dans la nuit. Le Chaman laissa ses sors se dissiper. Ce royaume là contenait déjà des illusions, il le sentait comme un prédateur reconnait l'odeur des autres de son espèce. « Oh. J'ai rien dit. » Voyons, qui vivait là déjà ? Il n'avait pas écouté correctement Azmüth. Hetana ? Tona ? Tana ? « Eh dit Tana, houhou ! On est là, on sonne ! » Le Chaman pouffa de rire comme un gamin. Vu la scène, on aurait dit un clown tout droit sorti d'un cauchemar. Seulement l'écho leur répondit, cependant.

Mots : 914 - Post 2
Le PNJ Niveau 5 c'est Hēḍitana est le Seigneur de la Lâcheté. Il a pas d'avatar ni de description à part :  « Il possède autorité sur le Royaume de Laiṅgika. Il est celui qui doit veiller à la pérennité de l’espèce. » On peut le buter. 8D J'aimerai bien qu'on fasse un lancé de dé pendant le combat contre lui et ses créatures mais je sais pas comment alors c'est juste une idée. xD
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Kaahl Paiberym
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Kaahl Paiberym
Mar 04 Fév 2020, 15:12

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Seigneur Hēḍitana - Son nom n'est pas connu par nos personnages mais si tu veux lui en trouver un, vas-y.

Spécialités :
- Agilité : ■■■□□□□
- Force : ■■■■□□□
- Charisme : ■■■■□□□
- Intelligence : ■■□□□□□
- Magie : ■■■■□□□

C'est le Seigneur de la Lâcheté. Il possède autorité sur le Royaume de Laiṅgika. Il est celui qui doit veiller à la pérennité de l’espèce.

J'ai réfléchi à un système de dé donc voici ce que je te propose. Sur un dé vingt, on tire pour savoir ce qu'il fait. 1 c'est échec critique, il se blesse en essayant de faire ce qu'il veut ou meurt comme un con. 20 c'est réussite critique. On prend quand c'est une attaque, on est pas bien et on meurt quoi *sort*. En dessous de 10 c'est échec et au dessus de 10 c'est réussite de ses actions. J'ai réparti en catégories en fonction de ce qu'il pouvait faire (ce que je trouvais intéressant qu'il fasse pour être honnête).
- Invocation d'une créature de son Royaume : 20 - Réussite critique. Pardon.
- Contrôle d'une créature de son Royaume : 13 - Réussite
- Contrôle de l'environnement hors créature de son Royaume  : 1 - Échec critique - Je ne l'ai pas joué donc si tu veux vas-y.
- Attaque au corps à corps  : 4 - Non
- Utilisation de la Tentation du Diable : 13 - Réussite
-- Si réussite, choix du Péché entre l’Orgueil, la Luxure, l’Avarice, l’Envie, la Colère, la Gourmandise, la Paresse, l’Égoïsme, la Cruauté, la Lâcheté, la Mauvaise Foi, la Suffisance, le Fanatisme et le Veulerie (donc un tirage sur 14) : 8 - L'égoïsme

Nous, on se défend comme on peut, avec nos statistiques, sauf si c'est une réussite critique où on est mal. Je pense que ce serait bien de lancer le dé pour savoir si on réussit à attaquer ou pas et savoir si on fait des échecs ou réussites critiques. Voilà ce que je propose. J'espère que ça t'ira. J'ai joué comme ça ce tour-ci.

- Attaque de Kaahl : 8 - Non





[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Je regardai Minou. Quel nom horrible pour une créature qui semblait avoir tant de potentiel. Je sentais la haine couler dans mes veines, une haine telle qu’elle m’aurait fait marcher dans le sillon de n’importe quel homme me promettant un combat à mort. Je suivis donc mon frère et le guerrier, silencieux. Je bouillais pourtant intérieurement. Lux in Tenebris martelait chaque parcelle de mon être pour sortir. Ma magie avait besoin de sang et de ténèbres et je n’avais aucune envie de l’en dissuader. Je voulais l’alimenter des carcasses qui rouleraient à nos pieds. Mon sourire, horrible, s’agrandit lorsque je sentis l’heure du combat arriver, l’élan pris par le corps de mes alliés dans l’unique objectif d’écraser davantage les Vils. Ils n’avaient pas besoin de nous pour goûter à leur extermination mais le plaisir que je ressentais à imaginer ma magie leur broyer les os n’aurait d’égal que celui qui m’envahirait lorsque je le ferais effectivement.

Je m’activai à mon tour, pris d’une frénésie brûlante. C’était parfait. Parfait parce que plus Devaraj et son chef guerrier tuaient, plus mes forces de combat avaient la possibilité de se renforcer. Je n’étais pas physique, pas encore, mais je n’avais besoin d’aucun déplacement spécifique pour tirer les ficelles d’un combat sanglant. Après avoir fait tournoyer une petite dague dans les environs, de façon à trancher tous les cous dénudés à portée, je me campai sur mes pieds. Le Serelvyrae, à présent fixé sur mon épaule, quiconque m’approcherait connaîtrait la peur de sa vie. J’avais hâte de voir mes opposants hurler, les yeux exorbités d’une terreur intense et indomptable. Maintenant que je m’étais échauffé, j’allais commencer à jouer un peu. J’en avais besoin. La rage grondait en moi et je la ferais s’exprimer au travers de mes pantins. J’avais besoin d’une catharsis, pour compenser le temps que je passais chez les Magiciens à refouler mes instincts primaires et destructeurs. Il m’apparaissait clairement, à présent, qu’il me serait bénéfique de faire ce genre d’activités plus souvent. J’inspirai et tendis mes paumes vers le ciel. Je fermai les yeux, ressentant la mort et les cadavres qui jonchaient le sol. Certains étaient frais, leur sang n’ayant pas encore eu le temps de coaguler, une partie de leurs cheveux manquant, lorsqu’ils en avaient. D’autres dataient d’avant notre arrivée, déjà rongés en partie par les vers, dévorés par endroit par d’autres créatures plus carnassières. Je pouvais sentir la chair en décomposition, ces silhouettes inertes, parfois à moitié enterrées. Ma respiration devint plus profonde, plus lourde, alors que ma magie s’étendait aux alentours. Les os bougèrent, les muscles se tendirent. Les morts se relevèrent pour servir leur unique maître : moi. J’ouvris les yeux, les veines de mon corps se fonçant progressivement. Je n’avais pas envie d’être raisonnable. J’avais envie d’utiliser ma puissance sans aucune restriction, de faire en sorte que les Démons tombés au combat se ruent sur leurs semblables pour les massacrer à leur tour et nourrir ma petite armée. C’était jouissif. Mon corps était inerte mais ma magie se trouvait dans chacun de ces guerriers fous de rage et emplis d’une détermination coriace à déchiqueter, griffer et pénétrer les corps encore vivants. C’était comme être partout et nulle part à la fois, savourer l’action sans prendre le moindre risque. Je transpirais pourtant, l’utilisation de mes dons m’épuisant comme si je combattais physiquement, moins peut-être. Je me sentais bien, l’adrénaline donnant un rythme tout particulier à mon cœur. Je me sentais bien, parce que je pouvais exprimer ma vraie nature, écarter les doutes qui m’assaillaient parfois sur ma possible déchéance vers le peuple des Mages Blancs. Aucun doute, à cet instant : j’étais un Sorcier. Je me sentais maléfique, puissant et intouchable.

J’aurais pu continuer comme ça longtemps, à me réjouir du spectacle de mort, à observer les organes se répandre sur le sol, baignant dans le sang des Démons qui recevait parfois leurs silhouettes démembrées. Je n’avais pas l’habitude des massacres de masse. J’aimais ça, oh oui, j’adorais ça, et l’effet de l’Enfer sur ma psyché ne faisait que renforcer mon amour pour le massacre. Pourtant, au bout d’un moment et après plusieurs déplacements, mon frère commença à se lasser. Je n’en étais pas à ce niveau. Je venais tout juste de commencer à répandre des maladies mortelles, au cas où il y aurait quelques survivants dans cet agglomérat grouillant de créatures infernales. J’étais certain que si Devaraj n’avait pas trouvé le défi ennuyeux, il aurait pu me retrouver, des heures plus tard, couvert de sang et ravi. Je relâchai mon contrôle sur les cadavres pour le regarder. Quelque chose me disait que c’était une mauvaise idée de chercher davantage de sensations. Les sensations étaient délicieuses mais pouvaient s’avérer dangereuses. Pourtant, comme si le mal ambiant contribuait à faire taire ma raison, j’acquiesçai, traçant un pentacle d’un même temps pour éclairer davantage l’obscurité ambiante. Le Suprême de l’Au-Delà rit à sa blague, blague qui me laissa perplexe. J’esquissai pourtant un sourire face à la folie amusée qui se dégageait de mon frère, jusqu’à ce qu’une grimace de douleur me l’arrache.

Soudain, le sol s’était mis à trembler et la gueule d’une créature s'était refermée sur mon bras tendu, m’arrachant un cri tant de douleur que de surprise. Les multiples grognements tonitruants qui nous entourèrent alors me glacèrent d’effroi. La bête relâcha son emprise sur mon bras qui retomba mollement, engourdi et sanguinolent. Curieusement, ça ne m’amusait plus vraiment. J’ouvris deux ailes, semblables à celles des Démons mais grises, afin de m’extraire de ma situation. Je ne pensais plus du tout à Devaraj. Je ne pensais qu’à moi. Le venin du poison des Péchés venait de commencer à parcourir mon esprit. Plus loin, plus haut, je m’aperçus que le danger était imminent. Il s’agissait d’une bête, d’une hydre, monstrueuse. Elle ne m’avait pas mordu pour me tuer. Elle m’avait mordu pour jouer, pour me signaler qu’elle était là. Plus loin, sur une légère colline, la silhouette gigantesque d’un Démon nous fixait d’un air mauvais. « Je vous en prie, entrez. » répondit le Diable d’une voix caverneuse et complètement assurée qui résonna dans tout le Royaume. Il ne faisait aucun doute qu’à ses yeux, nous n’étions que des insectes qu’il allait écraser grâce à la toute puissance qu’il conservait sur son Royaume. Il y avait ici des monstres dont l’apparence dépassait l’entendement. Mon sang gouttait sur le sol depuis ma position. C’était affreusement douloureux.

1059 mots
Reçu 5/5 !
J'aimerais juste éviter de mourir ! [Q] - Les fils de Jun 943930617
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Sam 08 Fév 2020, 18:49

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Seigneur Hēḍitana - C'est le Seigneur de la Lâcheté. Il possède autorité sur le Royaume de Laiṅgika. Il est celui qui doit veiller à la pérennité de l’espèce.

Spécialités :
- Agilité : ■■■□□□□
- Force : ■■■■□□□
- Charisme : ■■■■□□□
- Intelligence : ■■□□□□□
- Magie : ■■■■□□□


J'ai retiré les dés pour la créature du coup, mais pas pour l'environnement comme le premier dé était pas encore joué. Comme c'est un gros lâche, je sais pas si l'attaque au corps à corps a vraiment du sens, à voir :D
Et j'ai tiré pour la Tentation du Diable pour moi, Zawa'Kar et Minou (oui 8D).  


- Invocation d'une créature de son Royaume : 20 - Réussite critique again
- Contrôle d'une créature de son Royaume : 3 - Échec. Quel combo
- Contrôle de l'environnement hors créature de son Royaume  : 1 - Échec critique
- Attaque au corps à corps  : 4 - Non
- Utilisation de la Tentation du Diable : 17 - Réussite
-- Si réussite, choix du Péché entre l’Orgueil, la Luxure, l’Avarice, l’Envie, la Colère, la Gourmandise, la Paresse, l’Égoïsme, la Cruauté, la Lâcheté, la Mauvaise Foi, la Suffisance, le Fanatisme et le Veulerie [14]  :
- Dev : 14 - Veulerie
- Zawa'Kar : 1 - Orgueil
- Minou : 12 - Suffisance

Après j'ai tiré pour chacun de mes pouvoirs :
- Attaque de Kaahl : 8 - Non
- Attaque de Dev | malédiction d'Ezecheyl : 10 -  zut je voulais faire 1
- Attaque de Dev | prendre le contrôle d'une partie de l'environnement : 15
- Défense de Dev | Pic de glace : 2
- Attaque de Zawa'Kar : 8 - La honte !
- Attaque de Minou : 20 ...

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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] « Merci. » répliqua le Suprême de l'Au-Delà, comme étranger à la scène. Il avait focalisé toute son attention sur le démon dès que celui-ci avait été suffisamment crétin pour faire son apparition. Son frère avait l'air d'avoir du mal avec l'hydre, mais il n'avait pas envie de lui apporter de l'aide. Pourquoi ? Il se sentait mou. Bien sûr que si, il avait envie de protéger son frère ! Pourquoi ne le faisait-il pas ? Il grinça des dents, immobile. Surtout qu'une autre de ces créatures de l'Enfer venait de se matérialiser devant eux, à l'identique de la première. Le Démon ricana. Devaraj comprit. Et ricana à son tour. Ils n'avaient pas le même rire. Le premier était orgueilleux, suffisant, maléfique. Le second était plus aigu, sulfureux, malsain. Le Chaman ferma son Esprit à la manipulation, non sans difficulté. Il n'avait pas l'habitude de se protéger ainsi, mais retrouva néanmoins suffisamment de volonté pour invoquer en agitant délicatement ses doigts noués et collés par la sueur, des pics de glaces qui virent paralyser la seconde créature. Pour quelques secondes seulement, avant qu'il ne retombe dans cette mollesse d'esprit et ne relâche sa magie en grognant, alors que sa précieuse arme fondait sous la chaleur de l'Enfer. Au lieu de recommencer et de persévérer, il préféra se réfugier dans le monde des Esprits, hors de portée du monstre. Sa connaissance des Démons se réduisait à Zane. Il ne savait pas qui était ce crétin, tout ce qui s'imposa à lui, limpide comme de l'eau de roche, c'est que ce sera lui qui payera le sacrilège.

Quelque chose clochait en leur faveur et venait lui titiller ses sens. Sa magie était plus grande que celle du Diable, c'est comme cela qu'il sût que ce dernier ne contrôlait plus du tout son environnement. Le Chaman réfléchit, la bouche sèche, sentant qu'il ne disposait que de quelques secondes pour agir. Un coin de sa bouche tressauta alors qu'il ne savait s'il devait sourire ou hurler sa démence au monde, vomir son envie de détruire dans un enchaînement chaotique ce qu'il avait sous les yeux. Ses bras se mirent à trembler alors qu'il inspira de l'air brûlant avec difficulté. Il devait faire un choix. Il avait très envie de dévorer cet hérétique. Mais une punition plus adéquate pour eux existait déjà... « O Wom'Zaïkam'Yé'Hǫfðingi  y'rësoli wa Azetheri. » En tant que Suprême de l'Au-Delà, messager des Aetheri. articula-t-il lentement d'une voix sourde. Cette fois-ci, personne ne viendra l'interrompre. Il refoula l'envie d'abandonner pour devenir un simple spectateur. Il n'aimait pas être contrôlé. Il haïssait plus que tout ceux qui lui arrachait la liberté qu'il avait trouvé dans la Folie. Plus le Péché s'insinuait dans sa tête, plus il se tendait et accumulait sa rage. Il finit par exploser. La seconde hydre lui tournait autour et mordait dans le vide à travers son corps éthéré, incapable de comprendre qu'il était hors de son atteinte. Cela avait au moins le mérité de faire diversion pour les autres. Même sa langue semblait paresseuse à se délier pour terminer l'incantation. S'en était trop. Il s'en sortit comme toujours : par la colère et l'envie de vengeance. « Ezechyel wa womkarsatrak. » Que la Malédiction d'Ezechyel s'abatte sur toi. Les Sorciers pouvaient maudire pour la vie, lui maudissait pour la mort. Que cette pourriture misérable rampe dans la fange au service d'Ezechyel, dans les rangs des esclaves Ombres, les plus basses et les plus malheureuses ; pour l'éternité.

Pour l'instant, le Démon ne pouvait pas connaître la signification de la sentence et se mit à rire. Devaraj n'en eut cure. Il ne lui restait plus qu'à offrir à la Mort son nouveau dû. Peut-être Jezekael avait vu ce futur proche et c'était pour cela qu'il était venu. Peut-être que ce n'était qu'une hallucination. Les yeux brillants, afin de se rapprocher de sa proie, il se fondit dans ce décor de cauchemars dont il n'avait pas peur, tout simplement parce-qu'il était fou. L'appel de Nidalu lui brûlait les poumons à chaque battement sourd et affolé de son cœur. Il en mourrait peut-être. Aucune importance, Zawa'Kar avait entendu la Malédiction et finira le travail avec son frère. Le Chaman ne réprima pas un frisson qui lui arracha un rire macabre. Il aimait la magie de ce lieu. Elle ressemblait à la sienne, illusoire, terrifiante, faîtes de noirceur et de chaos. Il s'y plongea corps et âme, tout entier, jusqu'à y disparaître, fermant les yeux, avide de dévorer l’œuvre que le Démon ne contrôlait plus et de faire de ce monde le sien. L'excitation et l'adrénaline obscurcissait certainement son jugement, mais il lui semblait que tout ici faisait écho au monstre qu'il était devenu ; qu'il pouvait alors le libérer sans risquer des conséquences désastreuses. Il crût entendre une foule hurler de douleur devant l’œuvre des momies. Ce n'était peut-être qu'une illusion. Peu importe. Il amplifia le son comme si mille chœurs étaient égorgés devant eux et s'en servit pour nourrir sa rage, concentrer son esprit sur son unique but et se rendre complètement sourd et hermétique aux manipulations perfides du diable. Une montagne s'ébranla dans un craquement qui fit vibrer le sol, bientôt suivit par une autre, les zébrures se dirigeant toutes vers la colline occupée ; alors que le Chaman devenu bipolaire changeait d'avis à chaque seconde entre détruire ce monde ou profiter de la faille d'Hēḍitana pour le faire sien. Tant pis, il allait d'abord l'écraser entre deux de ses propres montagnes et choisir ensuite.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Zawa'Kar avait réagi au quart de tour en entendant le cri de douleur. Ce n'était pas vraiment dans ses valeurs de venir en aide aux blessés. Les faibles, ils meurent. Les forts, ils vivent, point. Lui, il était fort. De toute évidence bien plus que ce gringalet tout blanc, qui tremblait comme une feuille depuis le départ. C'était à se demander pourquoi le roi lui accordait autant d'importance. Une bouffée d'Orgueil à la gorge, le général souleva son arme et poussa le cri de guerre tant aimé, celui qui faisait vibrer son corps, auquel les têtes de l'hydre firent écho. Parfait. Il le voulait ce monstre, pour lui et lui seul. Il n'avait pas peur. Jamais. Cette chose était à la hauteur de ses capacités. Il regretta seulement de ne pas pouvoir la scalper... Perdu dans sa suffisance, le Chaman visa la première tête à portée de main. Sa hache s'enfonça dans la chair aussi brutalement que possible, seulement elle ne trancha pas la gorge comme prévu et pourtant... Il y avait mit toute sa force ! La tête se releva en hurlant, emportant son arme et il dût s'y accrocher de toutes ses forces pour l'arracher à la blessure et ne pas la perdre. L'élan le fit trébucher vers l'arrière, contre des pierres brûlantes qui lui arrachèrent une grimace. Il hurla. Pas de douleur mais de colère. Une seconde hydre attaquait le Roi. Il fallait qu'il agisse et vite. Qu'est-ce-qu'il lui arrivait ? Ce n'était pas de son genre de se laisser emporter et de faire honte à son adorateur. Il serra les dents, une rage profonde sans nom brûlant l'intégralité de ses muscles tendus pour une nouvelle attaque. On ne lui en laissa pas le temps....

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Je ne sais pas ce qu'est-cet endroit, pas ça pue. Je suis obligé de m'arrêter tous les dix mètres pour faire pipi et marquer mon territoire de force, parce-que je sens qu'il y en a du monde, ici, dans l'Ombre. Je les vois. Ils sont moches, même que. Ils puent. De toute façon, ya que moi qui est beau. Moi pour plaire au Maître. Moi. Moi. Moi. Moi. Moi !!! Je gronde. Ma queue claque. Mes yeux brûlent comme le soleil. J'observe le nouveau venu. Il pense que je ne vaux rien et ne m'attaque même pas. Il préfère manger le bras de « l'homme qui sent comme le Maître mais pas tout à fait pareil » et résister au « tout-rouge ». Le « tout-rouge » s'est raté alors je ricane, comme une hyène. Ça m'ignore toujours et ose se tourner vers le Maître. Grave erreur. Ça a beau faire plusieurs têtes de plus que moi, je suis déjà grand. Ça a beau hurler, je hurle plus fort. Ça a beau avoir six têtes, j'en vaux déjà douze. Je suis le plus fort. Moi !!! Maître, regardez-MOI ! Comme je cours, je saute sur le dos de Ça. J'attaque la nuque de la tête blessée par le « tout-rouge ». Mes crocs s'enfoncent dans la chair. C'est sucrée, c'est drôle. Je recommence vite. J'achève de la décapiter. J'en veux encore plus. Je fais tomber un éclair sur la deuxième puis la troisième et hurle parce-que ma patte a disparût dans une machoire. Ça sent le cramé. Je suis tout excité par ce combat et par la douleur. Ça est en colère et toutes les autres têtes se retournent vers moi. J'empale la quatrième qui a eu le malheur de vouloir m'attaquer par en dessous. Plus que deux et j'ai faim. Je crois que Ça a mordu mon autre patte mais je m'en fiche. Je me cramponne comme je peux avec mes griffes. La douleur me rend encore plus fou. Encore. Plus de sang. Plus de moi. Dans Ma bouche. Mes crocs. Moi !!! J'électrocute la cinquième, crève les yeux de la dernière et la dévore lentement pendant que le corps de Ça s'effondre. Il y a encore un autre de Ça, mais je m'en occuperai plus tard, quand j'aurai fini de dévorer le premier. Je suis un peu fatigué... Il faudra que je fasse une sieste après le repas. Je ne sens plus ma patte, mais elle repoussera. J'espère que le Maître a bien regardé et qu'il m'aime. Moi et seulement moi !!! En tout cas moi je m'aime. Je m'appelle Minou, au fait. Je crois que je vais m'évanouir.

beaucoup de mots
De quoi ?!
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Kaahl Paiberym
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Kaahl Paiberym
Sam 15 Fév 2020, 22:32

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Seigneur Hēḍitana - Son nom n'est pas connu par nos personnages mais si tu veux lui en trouver un, vas-y.

Spécialités :
- Agilité : ■■■□□□□
- Force : ■■■■□□□
- Charisme : ■■■■□□□
- Intelligence : ■■□□□□□
- Magie : ■■■■□□□

C'est le Seigneur de la Lâcheté. Il possède autorité sur le Royaume de Laiṅgika. Il est celui qui doit veiller à la pérennité de l’espèce.

On se croirait dans Pokemon avec Minou : "C'est super efficace !"

- Invocation d'une créature de son Royaume : 13 - Réussite
- Contrôle d'une créature de son Royaume : 3 - Échec
- Contrôle de l'environnement hors créature de son Royaume  : 6 - Échec. Décidément il est pas doué !
- Utilisation de la Tentation du Diable : 12 - Réussite
-- Si réussite, choix du Péché entre l’Orgueil, la Luxure, l’Avarice, l’Envie, la Colère, la Gourmandise, la Paresse, l’Égoïsme, la Cruauté, la Lâcheté, la Mauvaise Foi, la Suffisance, le Fanatisme et le Veulerie (donc un tirage sur 14) : 5 - la Colère
- Défense contre les montagnes : 5 - Échec

J'ai tiré mes attaques aussi :
- Soin : 15 - Réussite
- Lux in Tenebris : 17 - Réussite





[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Je fronçai les sourcils. Autour de nous, le paysage semblait vivant. J’utilisai Umbra in Lucem pour soigner mon bras. La sensation était toujours particulière. Les trous dans ma peau se résorbèrent avec une rapidité certaine. C’était bien dommage que je ne puisse pas utiliser le même stratagème pour les dégâts causés par l’explosion du laboratoire de Valera Morguis. En l’air, mon égoïsme retenait toutes les attaques que j’aurais pu porter. Je n’en avais plus rien à faire de ce qui pouvait arriver aux autres, du moment que je restais sain et sauf. Je fixai donc mon frère depuis les hauteurs, étudiant avec précision chacun de ses mouvements, tel un spectateur devant un tableau de maître. La Tentation du Diable était si forte que l’idée de fermer mon esprit ne m’étreignit pas. J’étais juste là, à léviter et à donner quelques coups d’ailes de temps en temps pour me maintenir à bonne distance du chaos qui régnait au sol. Pourtant, plus j’observais Devaraj, plus quelque chose de nouveau grondait en moi. Hēḍitana, progressivement, remplaçait l’Égoïsme par la Colère, profonde, cruelle, incontrôlable. Les cris d’agonie multipliées et amplifiées firent apparaître un sourire sadique sur mon visage déjà déformé par une rage naissante. J’ignorais ce qu’était cette malédiction d’Ezechyel mais ça m’énervait. Ça m’énervait de ne pas savoir. Ça m’énervait de l’entendre dans la bouche de mon frère. Ça m’énervait parce qu’il s’agissait de notre père. Ça m’énervait parce que ça m’énervait. Y avait-il seulement besoin d’une raison ? Non. La Colère n’avait besoin d’aucune cause. Elle existait et rendait fou, amplifiait les émotions et amenait à des actes stupides.

Je serais sans doute resté encore un moment en l’air si je n’avais pas été rejoint par une créature que le Seigneur de la Lâcheté venait d’invoquer dans sa détresse soudaine. Le paysage craquait, se déformait. Les montagnes se fendaient et j’étais incapable de dire si c’était sous l’effet de la magie de mon frère ou d’une erreur monumentale du Démon. Comment aurait-il pu échouer à ce point ? Je me posais encore des questions mais, petit à petit, mon cerveau laissait la place à mon instinct, à la haine qui coulait dans mes veines et à la rage qui rendait progressivement toute tentative de raisonnement vaine. Ce que je voyais, ce que je sentais, c’était que j’abhorrais totalement le Vil. Lorsque je pensais à lui, et pas qu’à lui, mes muscles se tendaient et le rouge me montait à la tête. Je me sentais sombrer dans la fureur, transpirant et empli d’une passion soudaine pour la destruction totale, sans aucune élégance ni aucun plan précis. C’était comme si mon corps entier réclamait un défoulement, du sang et le massacre allant avec. Finie, cette volonté d’attaquer à distance et d’être prudent. Je voulais juste m’acharner.

Le dragon ne fit pas du tout attention à moi. Ses ailes puissantes battirent l’air, tandis que Minou déchiquetait le monstre. L’air créé me déstabilisa légèrement mais je repris une position stable. La bête inspira bruyamment et cracha du feu sur l’environnement juste en dessous d’elle qui s’embrasa. Les flammes se reflétèrent dans mes iris, animant l’ouragan qui se propageait dans mon corps. Je serrai les dents et, soudain, plongeai, rapidement, trop pour ne pas m’écorcher à l’arrivée. J’avais envie de détruire tout ce qui se trouverait sur ma route, dont Hēḍitana qui était occupé à se battre avec l’environnement de son propre Royaume. C’est ce que je fis, fou et incontrôlable. Lorsque j'arrivai enfin devant lui, je matérialisai une arme et lui en donnai un coup rapide et précis qu’il para sans difficulté grâce à la solidité de sa forme démoniaque. Je continuai, encore et encore. Je me mettais moi-même en danger. Aucune importance. Je voulais juste le détruire. Le dragon cracha une nouvelle flambée, non loin. Je sentis la chaleur me mordre la chair. Aucune importance. Lux in Tenebris s’activa, venant pourrir l’esprit du Démon, le bouffer de l’intérieur, détruire ses cellules et tout ce qui faisait de lui un être pensant. La vague envie de manger sa cervelle, crue, pour étancher une soif illogique de vengeance, me traversa l’esprit mais je n’eus pas le temps de la mettre en œuvre. Déjà, la roche se refermait, coinçant le Vil entre ses dents aiguisées. Je me retirai à temps, sauvé par un instinct de survie qui n’aurait jamais dû me saisir dans mon état. J’étais pourtant fort et, sans que je ne le veuille, sans que je ne le demande, mon esprit combattait la Colère depuis qu’il l’avait ressenti. Il y eut un bruit horrible. Les rochers crissèrent et le corps du Seigneur explosa, aplati et pulvérisé par son propre Royaume.

Je m’accroupis par terre, déstabilisé par le relâchement du contrôle que Hēḍitana exerçait précédemment sur moi. À bout de souffle, je pris conscience de l’ampleur des dégâts occasionnés par les Péchés. La Colère m’avait aveuglé. J’avais frappé chaque obstacle sur mon chemin sans prendre le temps d’analyser s’il s’agissait d’un allié ou d’un ennemi, d’un être vivant ou d’un objet. J’avais été sourd à toute raison, totalement fou, et ma cheville me faisait un mal de chien. Mes vêtements avaient brulé, sans que je m’en aperçoive, sous l’effet de la magie du dragon qui volait plus loin, ayant décidé de quitter l’endroit ou de retourner dans ses tréfonds. J’étais donc à moitié nu, la peau dans un sale état, incapable de me souvenir exactement de tous mes faits et gestes des dernières secondes tant la Colère avait obscurci mon jugement. Je n’avais même pas remarqué qu’un portail était apparu au beau milieu du Royaume.

Je me relevai et me mis à crier, à bouts de nerfs. « Devaraj ! » Je n’avais aucune idée d’où il était allé. Je tentai d’avancer, boitant à chaque fois que je m’appuyais sur ma cheville. Je soupirai. J’étais fatigué. J’avais utilisé ma magie n’importe comment et je n’étais pas certain de pouvoir me soigner maintenant. « Devaraj ! » réitérai-je. Je ne connaissais même pas le nom du guerrier qui nous accompagnait, je ne voyais pas Khaal et le Ridere n’était pas là. Quant à Minou… je n’allais pas crier son nom.

1007 mots
Je ne savais pas si tu voulais qu'il meure tout de suite, dans le doute j'ai dit que oui  [Q] - Les fils de Jun 2289842337

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Mer 19 Fév 2020, 21:39

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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] « Kaahl... » Une voix rêche, faiblarde traversait la nuit qui tomba brusquement lorsque le craquement retentit, amplifié à l'infinie par la magie sournoise qui répercutait les hurlements de douleurs en chœurs. Il en fallait moins pour rendre le plus sain des Anges dément. Devaraj s'efforçait de répondre aux appels qui lui parvenaient vaguement comme à travers du coton jusqu'à son cerveau ébranlé. Sa langue se déliait difficilement sur ses lèvres sèches, quand à espérer forcer sur sa gorge pour porter sa voix, cela lui coûtait cher. Pourtant, il forçait, à chaque fois, pour répondre fidèlement et guider ; toujours un peu plus effrayé et inquiet par le ton qui perlait dans la voix de son frère. « Kaahl... »

Un silence brut et morbide succéda au claquement des montagnes. La Mort venait prendre son dû. Les clameurs des combats semblaient étouffées, repoussées hors de cette zone, là où le sol fumait du souffre. Deux cadavres d'hydres se décomposaient dans la lave et la puanteur. La faucheuse était là, on la sentait sans connaître son odeur, on la voyait sans savoir où elle était, on la touchait sans pouvoir mettre un nom sur les frôlements de nos âmes. L'action avait été beaucoup plus brute et rapide qu'ils ne l'avaient tous prévu, le mage responsable de l'affaire y compris. Les magies noires ont toutes le même défaut : celui de trahir leurs utilisateurs au pire moment de leur vie. Devaraj était allongé contre la roche noire volcanique. Il avait réussi à ramper jusque-là pour échapper aux fissures, aux tremblements de terres et à tout ce qu'il avait provoqué en mettant son doigt dans l'engrenage auparavant parfait du Royaume de Seigneur de la Lâcheté. Il ne tenait sa survie qu'à la chance. Vraiment ? Le Chaman baissa les yeux vers son torse, contemplant en silence la flaque carmine dans laquelle il baignait. Oui, il avait un peu trop exagéré, pourrait-on dire. Il s'était perdu. Dans sa colère, sous l'Emprise du Péché, crevard assoiffé de vengeance, il ne savait même plus pourquoi. Il avait juste eu envie de détruire, jusqu'à ce détruire lui-même. Il eut froid et répéta son réfléchir le prénom de son frère une nouvelle fois. La Mort. Impossible pour lui d'en avoir peur. Il la voulait du plus profond de son être, la vraie, pas celle où on finissait dans un bar de l'Au-Delà pour l'éternité. Il voulait la vraie fin, la vraie paix, le vrai silence. Il avait pensé qu'à ce moment-précis où le sursit qui lui avait été offert, où son corps se déliterait tout comme son esprit, pour rejoindre le Néant, il ressentait quelque chose de spécial et d'imprévisible. Ce n'était pas le cas. Il était simplement ébahit. Il réussit même à sourire en repensant à ce qu'il avait dit à Kaahl quelques heures auparavant à peine.

Tant pis. Il ne pourra jamais retourner voir les Dies Irae. N'était-il pas plus ou tout autant monstrueux qu'elles, de toute façon ? Ils ne feraient que se regarder dans le blanc des yeux sans avoir rien à s'offrir. Les Momies... De bien meilleures mains que les siennes sauront se les approprier. Le reste... Il s'en foutait complétement. Cela ne lui coutait rien de lâcher la corde qui le maintenait pour accepter enfin, de tomber dans le vide. Il inspira avec difficulté alors que des bulles de sang se formait au coin de sa bouche. Tout ce qu'il avait fait jusqu'ici n'avait aucune valeur. Ce n'était que les fils du Destin, ou une longue suite de mauvais choix. A quoi bon ? Circë ? Non, il ne devait pas penser à Circë. Sa vision s'assombrit. Le Néant était donc noir ? Non, ce n'était que l'ombre de son frère qui l'avait enfin trouvé. Une sorte de honte l'envahit, de se montrer aussi ridicule et faible devant lui. Que pouvait-il y faire ? Il ricana, amer.

« Toujours vivant à ce que je vois... » Il attrapa la main du Sorcier et la glissa entre ses doigts noueux. « Je m'en rend compte maintenant... Ça aurait été plus rigolo si j'avais eu un petit-frère plus tôt. » Il ne parla pas de leur père, il n'en avait pas envie. Pas maintenant, surtout pas. Trop tard. L'image fugace de Jun traversa son esprit embrumé déjà par le Néant qui l'attirait dans ses bras. « Tu vois... Je te l'avais dis. Notre père ne viendra pas nous sauver. Pas pour moi, c'est sûr. Tu sais pourquoi ? Parce-que c'est toi, le chouchou. » Une grimace étrange traversa sa face. « Ce n'est pas grave. J'ai envie de me reposer. Loin de tout, de la Vie, de la Mort. Tu me rendras hommage, hein... » Puis son bras retomba mollement, sans vie.

734 mots
Petits détails pour la suite : :
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Kaahl Paiberym
Ven 28 Fév 2020, 22:34

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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Je marchais, les sourcils froncés. Je criais de temps en temps tout en espérant que l’écho cesse de me répondre. Il n’y eut que lui pendant un temps : le reflet pâle de ma propre voix qui, parfois, perdait en intensité. Le Royaume de Hēḍitana était en train de partir à la dérive. Le chaos que nous y avions créé me plaisait au-delà de toute espérance. J’aurais pu partir en empruntant le portail. Je ne savais pas où il menait mais une analyse rapide de la situation me forçait à préférer me plonger dans l’inconnu plutôt que de rester dans un monde cerclé de Momies où la mort devait roder comme jamais. Je me stoppai soudain, entendant mon nom, plus loin. La voix me semblait faible bien que le son résonne avec une certaine intensité, jusqu’à faire vibrer mon épiderme. Je plissai les yeux, mes sourcils se fronçant davantage. Si c’était bien la voix de Devaraj, elle me semblait différente. Le ton était celui d’un mourant. Tout de suite, je pensai à un piège. Et si le Seigneur de la Lâcheté était encore en vie, que sa mort n’avait été qu’une mise en scène et qu’il se faisait à présent passer pour mon frère pour m’attirer dans ses filets et me tuer ? Je restai immobile un temps, appelant une nouvelle fois. Le timbre du Chaman surgit de nouveau. J’hésitai. Nous ne nous connaissions pas tant que ça. Le risque en valait-il la peine ? Je fis demi-tour, bien décidé à partir seul. Le son de sa voix retentit une nouvelle fois. Je n’étais même pas sûr que ce fût moi qu’il appelât ainsi. La Reine des Esprits avait un prénom similaire au mien. Il y avait plus de chances pour qu’il se souciât d’elle que de moi. Je continuai ma route un temps avant de m’arrêter, encore. Je serrai les dents. Quel abruti. Je fis volte-face et retournai sur mes pas, marchant d’un rythme lent à cause de la douleur qui me tiraillait la jambe. Je n’étais toujours pas certain de vouloir le retrouver. Khaal et Kaalh avaient beau être mes « frères », l’entente n’était pas un mot qui pouvait définir nos relations. Lorsque nous étions enfants, nous nous entendions, oui. Plus maintenant. Peut-être était-ce aussi le mensonge qui planait autour de mon identité. Devais-je réellement m’étonner qu’ils ne m’appréciassent pas ? Officiellement, j’étais un Magicien. Cependant, comme j’étais un Sorcier et que je savais qu’ils appartenaient à mon peuple, j’aurais dû les aimer, même un peu. Ce n’était pas le cas et, pire, je les haïssais. La seule raison qui expliquait qu’ils fussent encore en vie était la mort qui attendait normalement un jumeau lorsque l’autre mourrait. Ils m’étaient utiles.

Je criai une fois de plus, écoutant d’où provenait la réponse. J’étais épuisé. Khaal et Kaalh n’étaient pas de mon sang. Devaraj l’était, lui. Est-ce que ce fait changeait quelque chose ? Pas franchement. Je ne doutais pas un seul instant d’avoir d’autres frères et sœurs. Je ne savais même pas pourquoi je m’inquiétais. Il l’avait dit lui-même : la mort n’était que la continuité de la vie et seuls les ignorants étaient faibles au point d’en avoir peur. Je m’arrêtai. Il valait mieux que je parte. Pourquoi étais-je encore là ? Il ne pouvait décemment rien arriver à cet homme. Il pouvait se transformer en Esprit à volonté. Il n’y avait aucune logique à mon anxiété. Je ne l’aimais même pas. Comment aurais-je pu aimer un homme que je vinsse tout juste de rencontrer, aussi bavard, inconstant et fou, qui plus est ? Justement, là était le début de mon propre trouble. Qui me disait qu’il fût réellement mon frère ? Rien ne me le prouvait. Qui me disait qu’il sût réellement de quoi il parlait lorsqu’il m’avait expliqué le Cycle, la Mort, les Esprits et le Néant ? Depuis le début, je croyais sur parole un inconnu qui m’avait signifié que notre père était sans doute le Dieu de la Mort et de la Guerre et je l’avais suivi sans demander plus de détails. Ma propre bêtise me rendait dingue, si bien que je décidai de continuer mon chemin pour le retrouver et le questionner. Ce n’était pas le moment ? C’était bien trop tard vu que l’Enfer était déjà à feu et à sang ? Tout ce qu’il avait dit jusqu’ici s’était avéré véridique ? Mon état m’empêchait de trop y penser. J’essayais simplement de trouver une raison cohérente à un attachement incohérent qui, j’en étais certain, ne m’apporterait probablement que des ennuis. La folie était à bannir au maximum. J’étais déjà à moitié fou à cause de Lux in Tenebris, je ne pouvais pas me permettre de côtoyer un homme qui l’était encore plus que moi. Et s’il ne pouvait pas mourir, que faisait-il, dans cet état, appuyé contre la roche ?

Je clopinai jusqu’à lui et m’accroupis à côté de son corps, mon souffle me semblant presque inexistant. Je fixai nos mains liées avant de glisser mon regard vers son torse ensanglanté. Mes yeux finirent par rejoindre les siens. Je fronçai les sourcils à sa déclaration. Que disait-il ? Je sentais une boule se créer dans mon ventre, malaisante, insupportable. Je ne pouvais pas décemment m’être attaché à lui si facilement. Sa disparition me serait profitable. Les Momies me reviendraient. Un homme qui connaissait plusieurs de mes secrets disparaîtrait avec dans le néant. Il n’y aurait plus de traces de mon passage en Enfer si je venais à m’occuper de ceux qui nous avaient accompagnés jusqu’ici. Le vouloir en vie signifiait désirer prendre des risques. Je n’aimais pas ça. Je n’avais jamais aimé ça. Il délirait complètement. « Tu ne peux pas mourir. » dis-je d’une voix que je voulais ferme et affirmative. Il ne pouvait pas mourir. Pourquoi ne se transformait-il pas en Esprit ? Et s’il n’avait plus assez de magie ? « Tu ne peux pas mourir. » Le ton était un peu moins assuré, plus hésitant, comme si je demandais une confirmation. Pouvait-il ? Je ne pouvais pas l’exclure. Le combat avait été rude et s’il était dans un état similaire au mien, il ne devait plus avoir beaucoup de ressources. Mais qu’avait-il fait pour en arriver là ? Je sentis mon pouls s’accélérer. Putain, il ne pouvait pas mourir juste après m’avoir rencontré ! Il ne pouvait pas me faire ça alors même que nous venions de détruire les Démons et que nous étions en possession de Momies à ne plus savoir qu’en faire ! Je ne savais même pas comment les contrôler ! « Mais… » Je sentis la panique me saisir, fourbe et désagréable. Si j’usais de magie blanche alors il irait mieux… Ma respiration était devenue un vrai chaos et lorsque sa main tomba, inerte, mon cœur rata un battement.

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Mon expression s’assombrit à vue d’œil lorsque Devaraj se redressa en s’adressant au guerrier, Zawa’Kar puisque tel était son nom. Je ne souriais pas auparavant. Seulement, entre un non-sourire et le pincement actuel de mes lèvres, entre un regard où se mêlaient la tristesse, l’incompréhension et la panique et le regard fait de ténèbres que je lançais actuellement, il y avait une grosse différence. C’était comme le jour et la nuit, une nuit pleine de cauchemars, de tortures et de haine pure. Il n’était pas mort ? Tant mieux parce que j’allais le tuer, lui, sa famille, ses amis. Tout ce à quoi il tenait ne serait-ce qu’un peu dans son existence lui serait enlevé, à jamais, détruit, pour toujours.

Ses mots, ses actes, tout ce qui se déroula après ne me fit pas changer d'idée. Je restai silencieux, pris dans un mutisme opaque, à fomenter sa perte au même rythme que son débit de paroles. J’en tremblais, ce qui ne semblait pas entrer dans son appréciation de la réalité. Tant mieux. Tant mieux, me répétai-je, en le suivant, fou d’une rage glacée. Je passai le portail. « Devaraj ? » appelai-je avec une douceur étrange. J’attendis qu’il se retourne et lui collai mon poing dans le nez, violemment. Si seulement sa sale face de connard pouvait s’effacer à jamais ! Si seulement sa sale face de connard pouvait se briser en mille morceaux ! J’avais envie de prendre un pavé et de le lui enfoncer dans la gueule jusqu’à ce que sa peau, sa chair, sa cervelle, ses os et son sang ne forment qu’une bouillie aussi répugnante que ce qu’il était. Je souris. « T’es encore plus minable que le plus minable des Humains. » dis-je avec une grimace affreuse mais un ton toujours aussi affectueux, à tel point que c’en était effrayant. Je savais qu’il les détestait mais lui ne mesurait pas à quel point j’étais capable de haïr profondément, longtemps, pour l’éternité. J’avais conscience néanmoins qu’il me serait difficile de me venger maintenant. Non, bien sûr que non. J’étais un Sorcier et la vengeance était toujours un plat qui se mangeait froid pour nous autres. Je souris encore, méchamment. J’allais l’exterminer, lui mais pas que, son peuple aussi. Quand ? Je n’en savais rien mais je le ferais.

J’usai de mon reste de magie pour disparaître, plongé dans une haine emplie de folie et dans une folie haïssable. Tant pis, la raison ne pouvait pas toujours être la maîtresse impitoyable de mon psychisme. Lux in Tenebris était ravie.

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Jun Taiji
✞ Æther de la Mort ✞

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Jun Taiji
Sam 14 Mar 2020, 17:37

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Les Fils de Jun


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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Les doigts de Jezekael se replièrent sur eux-mêmes. Plusieurs Âmes furent attirées à lui, boules lumineuses invisibles pour la plupart des Mortels. Il aurait aimé observer les Momies plus longtemps mais le temps était, justement, quelque chose qui lui manquait cruellement. Implacablement, il avançait, bien plus efficace que la plupart de ses sujets. Il ne cillait jamais. Il était concentré et méthodique. S’il ne réussissait pas, les Non-Morts se mêleraient aux Momies ou, pire, Ezechyel lâcherait les Dies Irae. Il était un artisan de la Mort, son plus fidèle sujet. Peu importait que le statut soit délicat, impossible même. Il devait travailler, jour et nuit, inlassablement.

Progressivement, il déboucha dans le Royaume du Seigneur de la Lâcheté. Celui-ci allait mourir, très prochainement. Il se déplaça, dans le sillage du Suprême de l’Au-Delà et de son frère, ôtant les Âmes au fur et à mesure que la sentence impitoyable s’abattait sur les Vils. Invisible et impalpable, il semblait progresser dans un autre Monde, un autre plan, quelque chose de secret et mystérieux. Il arrachait les sphères lumineuses sans aucune émotion. Cela devait être. Il n’avait pas le choix. Il obéissait à des volontés bien plus grandes que les siennes propres. Sans doute n’en avait-il plus vraiment. Ezechyel était un Maître redoutable que Jezekael ne haïssait pas. La haine était l’apanage des faibles. Lui ne devait pas l’être. Son statut l’empêchait de ressentir. La révolte n’était pas une option parce que si lui commençait à le faire alors l’équilibre disparaîtrait. Il ne jugeait pas les Ombres qui avaient rejoint la Terre d’Edel. Il ne les enviait pas non plus. Oui, ce qui devait être était le plus important. Il n'y avait pas de place pour ses lubies personnelles, ses espoirs, ses rêves, ses préférences. Le Dieu de la Mort était le premier à le savoir ; du moins, il l’avait su. La Divinité conférait certains privilèges.

Jezekael s’arrêta une demi-seconde pour fixer le Suprême de l’Au-Delà gesticuler. Puis, interdit, il se remit à travailler, minutieusement. Il faudrait libérer les Esprits des Âmes, ensuite. Le Temps jouait contre lui. Cependant, l’ancien Seigneur de la Lâcheté ne subirait pas le processus habituel. Oui, il aimait beaucoup le cadeau de Devaraj. Il n’avait simplement pas l’opportunité de le lui signifier. Yeux de biche. L’expression de son visage n’apporta aucune indication sur ce qu’il en pensait, pas plus que lorsque le blond lui réclama deux baisers. Pas davantage lorsqu’il maudit la plupart des Démons. C’était le Destin et lui était occupé à arracher les Âmes. D’autres Ombres viendraient s’occuper du présent. Ils n’étaient que des Mortels dans les mains d’entités plus puissantes. Ses désirs n’entraient pas en ligne de compte même si, à vrai dire, il y en avait bien un auquel il se raccrochait : le retour de l’Æther des Âmes, qui entrainerait immanquablement le salut de son peuple.

Oh oui, Hēḍitana n'était plus que l'Ombre de lui-même. Il consentit à sourire, un quart de seconde, avant de continuer son œuvre. À ce rythme, la chose tenait d'ailleurs plus du Chef-d’œuvre.



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