-39%
Le deal à ne pas rater :
Pack Home Cinéma Magnat Monitor : Ampli DENON AVR-X2800H, Enceinte ...
1190 € 1950 €
Voir le deal

Partagez
 

 [Événement] - Il faut vouloir vivre et savoir mourir | Partie II

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Latone
~ Orisha ~ Niveau I ~

~ Orisha ~ Niveau I ~
◈ Parchemins usagés : 2293
◈ YinYanisé(e) le : 24/05/2014
◈ Activité : Horticultrice
Latone
Jeu 05 Déc 2019, 21:43



Il faut vouloir vivre et savoir mourir
Partie II



Boum. Boum. Boum. Les tambours résonnèrent en rythme, doucement, plus lents que leurs pas. Ils avancèrent peu à peu, plus proches. En levant les yeux, le Chaman nota la noirceur complète des cieux. On ne distinguait guère la lune, enfouie sous son manteau nuageux. Les ténèbres leur seyaient bien, ils étaient plus réconfortants, plus compréhensifs que leurs homologues diurnes. Il exécrait l'astre solaire au point de s'en être arraché les yeux, ne comptant que sur le toucher et la sensibilité de son esprit. Oui, la Vie y était plus douce sous cet angle, elle lui apparaissait avec un sens unique, un message si intriguant.

Boum. Boum. Boum. L'eau frappa leurs jambes avec un mordant aussi glacial que la brise, les bêtes s'éloignaient sur leur passage. Des flocons lui baisèrent le visage, il sourit avec une effrayante béatitude. Tout autour de lui, ses camarades s'efforcèrent à rassembler les fragments d'Akésarlha, l'œuvre des éclatants spectres venus leur prêter main-forte dans leur sainte mission. Entretemps, ils façonnèrent d'autres pierres factices pour semer davantage la confusion, comme à Souw'Gar. Ces Esprits… Ils étaient bénis même par l'outre monde. Le Chaman pleura à cette pensée, son énucléation lui arracha quelques millitres de sang avec le lacrymal. Oh, son suprême divin devait être si fier de lui…

Boum. Boum. Boum. Ils tombèrent un à un.

~~~

La coque du bateau s'écrasa sur la rive, déjà quelques pieds guerriers foulèrent ce coin reculé de la Banquise. À force de les chasser, les tribus assoiffées de sang perdirent patience face au nomadisme incessant des hérétiques. Mais cette fois, grâce à la piste fraîche décrochée par Souw, ils étaient prêts à les cueillir comme des baies. Souw, d'ailleurs, s'avança au niveau de la rambarde, ses iris disparates rivées vers l'horizon. Par-delà cette côte, la neige virera rouge. La cheffe se tourna vers ses comparses : Kazak évidemment, sans qui cette opération ne serait possible, et Zawa'Kar car, là où Soa'Lêtó'Ha voguera, Kewa'KirZam'O ira. La présence des deux corps armées ne sera pas de trop pour cette condamnation ; d'autant plus que la plupart de ces Chamans seront, très certainement, intéressés par ce que Léto comptait leur apporter… " Grr… Grr-raah… " Midos le géant – dépassant la titanide Souw – se tenait à ses côtés, et semblait lutter contre des pulsions internes, tout comme les guerriers de Zawa'Kar sur le pied de guerre. Il lui suffisait pourtant d'un regard singulier de la juge pour se taire et ravaler les cris naissant au creux de sa gorge. Tous autant qu'ils étaient, ils ne pouvaient plus supporter l'attente de la désolation. Enfin, au loin, la lueur d'un feu apparut. " Explosez-les. " Dans un rythme effréné, les Bángs s'élevèrent et foncèrent sur leur zone d'arrimage. Encapuchonnée et emmitouflée sous cette épaisse fourrure – sous les conseils bien avisés des guérisseurs – Léto contemplait le spectacle qui se déroulait sous ses yeux. Midos s'avança à côté d'elle, elle lui avait bien dit auparavant d'attendre son autorisation tacite. Pour l'heure, c'était aux autres de répondre à l'appel du carnage.

L'alerte ne sera jamais lancée dans ce rassemblement éphémère de tipis. Les veilleurs n'auront jamais l'occasion de prévenir qui que ce soit, car ils se confronteront au retour du bâton. Au plus profond de leur être, une étincelle prit vie et s'amplifia au contact de leur être. Braise après braise, la flamme grandit et fit subir mille courroux aux malheureux ; mais, le tout, seulement en un instant très court. Ils tombèrent un à un. Les Bángs filèrent, tels des flèches, sur les premiers ennemis, aveuglant l'ensemble de l'avant-garde grâce à leurs brutales capacités. Parfois, on entendait une détonation sur le lieu de l'attaque, parfois ce n'était qu'un souffle étouffé. Dans tous les cas, les Esprits agissaient vite et sans retenue. Arrivés à leur hauteur, les guerriers Chamans constatèrent la survie de tous les ennemis, mais ils étaient tous dans les vapes, voire gravement blessés pour certains. S'ils ne mouraient pas sur l'instant, alors leurs haches de guerre s'en chargeraient. Pas de pitié pour l'hérésie.

La percée faite, l'invasion de la triade gangréna l'espace des traîtres et parvint jusqu'au plus gros rassemblement. Lorsque les hérétiques comprirent enfin qu'on les attaquait, Zawa'Kar leur adressa un sourire gorgé de bestialité. Puis il cria, et les subordonnés firent écho à son chant de guerre. Les lames fusèrent et s'entrechoquèrent, les magies s'emballèrent sous la panique. Les Kazak ne tardèrent pas non plus à rejoindre la mêlée, sécurisant le périmètre entre eux et la côte pour que la fuite ne soit plus une option. Les Chamans victimes de cette dévastation virent s'écrouler sous leurs yeux l'œuvre de leur dur labeur, on brûlait leurs tentes et saccageaient leurs biens. Tantôt, on les tuait, tantôt, on les torturait, et ceux qu'on désignait comme importants furent remis aux bons soins des Souw en guise de prisonniers. D'ailleurs, en parlant de la tribu de la justice, leur cheffe arriva enfin sur les lieux du crime, alors que le jugement en était à son paroxysme. Les râles d'agonie firent vibrer ses tympans, tout comme les odes à la victoire et les pétarades lui procurèrent un frisson d'euphorie. Oh non, ce n'était pas une vengeance, simplement un travail bien fait.

Talonnée par quelques membres de sa garde rapprochée, Léto et les justiciers s'enfoncèrent dans le campement pour localiser les instigateurs de cette injure à Raanu. Leur flegme apparent leur fit tracer un chemin entre les gerbes de sang et les pleurs. Ils étaient imperméables aux complaintes et aux malédictions. Quelques fous tentèrent de leur faire payer, mais les Souw'Ba ne lambinaient pas sur des détails. Quant à elle, il lui était préférable de se réserver pour les meneurs, pour celui qui avait décidé de l'enterrer sur son propre territoire. Bientôt, Léto pénétra dans un plus grand tipi encore debout, et y découvrit l'énucléé. D'ordinaire, la Souriante aurait pris le temps d'analyser le moindre indice sur sa personne, sur son identité, cependant la valse guerrière l'empêchait de ne voir autre chose qu'une cible à abattre. Elle s'avança, sabre au clair. Soudain, une lueur apparut entre eux. L'irritation de ses propres yeux lui fit comprendre de suite le danger. Nahiossi. Elle recula à temps pour laisser une main gigantesque saisir le visage gravé dans sa mémoire, Midos emporta le Báng dans un coin pour le détruire. " NE TOUCHE PAS À MA BIQUETTE ! " Criait-il dans son élan, sous le regard un chouïa désespéré de Souw. Quoi qu'il en soit, il ne restait plus que les Chamans livrés à eux-mêmes…

" Justice n'a pas oublié. La blonde fendit les genoux du traître et profita de sa détresse pour le tirer en dehors de la tente conique. Même aveuglé, le Chaman put capter tout le ravage couvrant son environnement. De par leur fanatisme, insensé aux yeux des véritables élus, ils avaient éveillé les instincts les plus bas du peuple de l'Île Maudite. Il ne regrettait pas, mais craignait la poigne de la combattante dans sa chevelure. Elle le traîna jusqu'à un poteau d'exécution que les Souw'Ba érigèrent avec efficacité. Elle le jeta dans leurs bras et ils l'attachèrent sans grand mal. Autour d'eux, certains prisonniers ou condamnés à mort furent obligés d'assister à la sentence. Une fois. Dit-elle en levant son index face à lui. Une fois, tu m'as vaincue. Une fois, tu m'as fait subir ce choc dont vous êtes si prompts à user sur l'inviolable. C'est une prouesse… que tu pourras te targuer. Elle lui tendit son doigt bien en évidence, bien vertical. Seulement… Elle dévoila un second doigt. Si tu es capable… Puis un troisième. De mieux. " Au décompte final apparut les trois Bángs qui l'ont guidée jusqu'ici. L'un après l'autre, ils envahirent l'Âme du condamné et éclatèrent son Esprit. Il ne supporta point la première fusion, mais les deux suivantes furent d'autant plus une géhenne. En cette nuit, la Souriante rendait honneur à son titre sous l'éclat de l'infernal.


1400 mots ~


Explications


Holà ♫

Voici la partie 2, la suite de l'évent sur la partie 1 (8D ICI), et surtout la suite directe de ce RP (ICI) que je vous conseille très vivement de lire, sinon vous allez être perdu.

Du coup, une grosse partie des hérétiques - qui se livrent au marché noir des pierres - a été localisé. Les Draugr Souw, Kazak et Zawa'Kar se sont concertés pour lancer rapidement les hostilités afin de faire cesser tout ça. Étant donné que Léto a ramené avec elle des Esprits Explosifs (les Bángs), la victoire est largement en faveur des Chamans fidèles. Pour les traîtres, il y a eu des exécutés, des torturés, ou des prisonniers, afin d'éclaircir la situation et faire passer un message fort aux hérétiques qui sévissent encore. Sur le lieu du massacre, il y a des pierres fragmentées, elles seront acheminées par la haute hiérarchie plus tard. Voilà en gros ce qu'il s'est passé ce soir-là.

Pour les Bángs, ce sont des Esprits qui sont capables de forcer une fusion avec un Chaman pour faire exploser son esprit intérieur. Ce n'est normalement pas mortel, mais ça secoue tellement le Chaman qu'il tombera dans les pommes. Voyez ça comme une Emprise des Parasites mais en moins létal. Ils ont la particularité d'être plus brillants que les Esprits ordinaires, quand ils détonent ils disparaissent dans un éclat lumineux et sont réanimés dans l'Au-Delà. Quoi qu'il en soit, de plus amples informations seront apportées sur ces Esprits plus tard, aucun PJ ne peut en savoir plus pour le moment ^^

Si vous faites parti d'une des trois tribus citées au-dessus, vous êtes forcément au courant de l'attaque. Vous décidez d'y participer ou non, et vous réagissez en conséquence. Toutes les étapes du massacre sont décrites dans mon post. Si vous faites parti d'une autre tribu ou autre, vous pouvez aussi participer/assister à l'attaque avec une bonne justification, sinon ce sera simplement des on-dit qui vous parviendront. Vous jouerez alors votre personnage dans son coin, à l'écoute de ces rumeurs et son avis dessus.

Les rumeurs en vrac pour vous aider dans la rédaction (ordre chronologique) :
- Souw'Gar a perdu l'une de ses pierres de connaissance, on ne sait pas comment c'est arrivé
- On retrouve parfois des morceaux de pierres qui s'emboîtent, seulement leurs messages en Armalien ne veulent rien dire
- Léto a été attaqué quelques jours plus tard, on ne connait pas le coupable, certaines rumeurs évoquaient même sa mort
- Le bruit court qu'un massacre a été perpétré dans la Banquise (si vous n'êtes pas parmi les trois tribus responsables)
- Il y aurait des Esprits "brillants" qui se baladent sur l'île, en croiser un est très rare et il disparaîtra à chaque fois
- On aurait entendu des bruits d'explosion sur l'Île, mais les cratères sont systématiquement vides
- Zawakar'Gar accueille des prisonniers, ils ne laissent absolument personne les approcher

Public : Les Chamans et ceux justifiant leur présence sur l'Île Maudite.
Deadline : 06/02/2020


Gains


Pour 900 mots : Un point de spécialité au choix OU 6 points de RP OU un compagnon Chaman

Pour 450 mots de plus, soit 1350 mots minimum : Un point de spécialité au choix

MP si vous avez des questions. Amusez-vous bien ♪



By Jil ♪
Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t34266-latone#672534
Invité
Invité

avatar
Lun 16 Déc 2019, 19:45





Tu dis que je suis différent,
Je dis que tu as raison
Tu dis être de bonne humeur,
Ce qui veut dire que tu es triste.
Je suis insatiable,
Je n'en ai jamais assez.
M'emparer de tes blessures
Et attiser les braises.


Le vampire avait les yeux écarquillés et rougis, presque aveugles. Il n'avait pas besoin de voir car son instinct pour le moins carnassier le guidait vers ce dont il avait le plus besoin : sa proie. "Oh, cela fait longtemps que je n'ai pas mangé." se plaignit-il d'un air si malheureux et misérable qu'on aurait pu se prendre au jeu s'il n'avait pas éclaté de rire juste après dans une voix stridente et aigu qui résonna très loin dans les forêts macabres de l'île. Il était seul, heureusement. Vraiment ? N'avait-il pas laissé le temps à tous ces hérétiques, microbes misérables, de fuir au hasard dans cette partie inexploré de l'île ? Il avait du mal à se souvenir exactement, de ce qu'il avait bien pu faire depuis le début de cette soirée, à par fumer et boire. Ce petit problème que rencontrait la tribu Souw tombait à pic avec la période de lune où il se transformait littéralement en loup-garou assoiffé et mangeur d'âmes. Il ne laissait rien derrière son parage si ce n'était une coquille vide. Les Ombres qui suivaient son sillage monstrueux devaient se poser bien des questions... Mais après tout, ne leur facilitait-il pas la tâche ? On devrait lui dire plus souvent merci pour tout ce qu'il faisait de bien dans ce monde. Ce manque de reconnaissance général était une terrible injustice !

"Le dîner est servi... C'est un plaisir pour moi. Je lèche mes lèvres, parce que j'aime ta saveur...  Oh est-ce que je te gène ? As-tu peur de moi? Oh oui, tu devrais. Qui est normal ici ! Pas moi ! Et qui est fou?!" Aucun Chaman n'avait jamais vu leur Roi rire comme un dément, les yeux rouges et les canines exposées à la lumière pâle de la faible lune, vampire éthéré cherchant sa nourriture. Par contre, quelques disparitions inexpliquées étaient parfois à déplorer dans les parages des forêts de l'île Maudite... Chaque crise commençait de la même façon. Devaraj repoussait ses limites jours et nuits, mais la faim finissait par grignoter ses nerfs un à un et puis il explosait sans prévenir. Il ne pouvait pas s'en empêcher, c'était physique, vital et viscérale. Dévorer les Esprits qu'il trouvait gênant avait le même effet qu'une drogue à laquelle on était trop addict. Le plaisir était trop faible et trop rapide alors que la descente était cruelle et douloureuse. Une partie de lui aimait le pouvoir de domination et de mort qu'il pouvait semer à travers cette magie insensée, cependant sa conscience lui soufflait parfois des visions du monstre qu'il était devenu. Alors il se mettait à murmurer des vers que sa folie lui inspirait.

Je n'ai pas la moindre idée
Je ne me souviens de rien.
Je plaide l'acquittement,
Je ne suis pas vraiment là.
Tu dis que je te gène
Je dis, as-tu peur de moi?
Qu'y a-t-il de normal ici
et qui est
Qui est fou ici?!
Heureusement que je suis fou!
La charge en moi fait le compte à rebours
Heureusement que je suis fou!


Le chant était mélancolique et triste. Il s'accrochait aux branches mortes des arbres malveillants et envoyaient des échos maudits dans la nuit empoisonnée.

----

"Les hérétiques sont anéantis, Hofdingi." Le général des armées Chamanes s'inclina, un genoux au sol, après lui avoir dévoilé un sourire carnassier et des yeux particulièrement brillants. Le roi hocha la tête, il n'en attendait pas moins des fous furieux qui lui servaient de sous-fifres. "Je sais. Je m'en suis réservé quelques uns la nuit dernière, hum. Cela ne m'étonne pas de la part de Souw." murmura-t-il. Zawa'Kar releva brusquement la tête lorsqu'il entendit le nom de la Draugr dans la bouche de son souverain. Il crût alors bon de préciser. "Oh oui ! Si vous aviez vu la sentence finale..." Cela amusa un instant Devaraj, qui le coupa néanmoins avec un brusque geste de la main. "Oui, oui, je sais. Tu es tout émoustillé, c'est presque mignon." Le visage du Draugr se renfrogna, méditant sur le bien ou le mal que cela pouvait être d'être comparé à quelque chose de mignon. Le géant guerrier n'aimait pas trop ça et reparti après s'être prosterné, en se demandant s'il avait fait quelque chose de mal pour mériter une réponse pareille. Le responsable lui, était déjà passé à autre chose.

----

Devaraj se matérialisa près de la blonde. "Merci." De lourdes émotions perlaient dans ce simple mot. Il n'avait suivi l'affaire que de loin, accaparé par des voyages tumultueux dans des Pyramides et des bals magiciens, des rêves remplis de momies et de stupides mariages. Pourtant, il y accordait une grande importance. Outre la colère, la rage folle et les envies de meurtres, cela l'attristait, finalement, de voir que certains péchés poussaient les cœurs de ses fidèles à se détourner de ce qu'il y avait de plus sacré pour eux tous. Pourquoi ces Chamans, des personnes élevés dans le secret des Dieux, avaient cédés à cette tentation ? Pour la puissance ? L'argent ? La gloire ? Il fallait bien peu de foi pour penser que l'Aether de la Justice laisserait faire une telle hérésie. Chaque trahison ne cessait d'agrandir à la fois son angoisse et sa paranoïa. Etait-ce vraiment terminé ? N'y avait-il pas quelqu'un d'autre derrière ceci ? Un étranger ? Il aurait bien cédé le contrôle de quelques espions à Léto pour lui faciliter son œuvre, mais cela mettrait en danger toute la tribu Taom, qui se devait de ne communiquer qu'avec le souverain. Perdu dans ses pensées désordonnées, il lâcha un bref soupir en portant son regard sur la chose qui, apparemment, pouvait faire exploser des gens. Zawa'Kar n'avait pas arrêté de lui décrire le nouvel Hozro de Souw sous toutes les coutures possibles et imaginables, si bien qu'il avait voulu en avoir le cœur net. Le Chaman explosa de rire. "Ah bon qui se ressemble s'assemble, j'ai envie de dire !" ricana-t-il. Cette nouvelle découverte scientifique ressemblait aussi beaucoup à la Draugr. On aurait dit qu'elle avait trouvé parfaite chaussure à son pied.

L'Au-Delà était une contrée immense et encore bien inconnue des mortels... Combien de secrets comme celui-ci cachait-il encore en son sein ? Combien d'Esprits aux pouvoirs mutants aussi extravagants que dérangés ? Même la Reine des Esprits n'en savait rien. Ils en avaient pour toute leur vie et plus encore, avant d'en toucher du doigt l'infinité. Devaraj ferma les yeux. "Tu me copies maintenant ? Il n'y a que moi qui ai le droit de faire des comas de plusieurs semaines." Il brûlait de lui parler de sa précédente disparition et de lui demander comment elle avait découvert ces Bàngs plus exactement. Mais cette histoire sera réservée pour les soirées au coin du feu. L'homme passa sa main contre l'épaule de la Draugr. "La prochaine fois que tu essayes de te suicider, préviens-moi avant. Je suis très sensible, l'air de rien..." murmura-t-il avec un sourire en coin. Jamais il n'avouera s'être un peu inquiété. "Dis-moi que cette stupidité est terminée... J'ai entendu dire que les Anges avaient des camps de concentration pour les gens qui étaient méchants afin de les ramener sur le droit chemin, tu penses que je devrais faire pareil ?" Un sourire enfantin traversa son visage. On aurait dit un gamin en train de demander à un démon s'il devait faire une bêtise. Le Suprême de l'Au-Delà se racla la gorge. Derrière eux, Kazak et Zawa'kar attendaient la fin de l'entrevue qu'il avait interrompu avec une téléportation inattendue auprès du trio. Devaraj fit quelques pas, les mains croisées dans son dos, puis il se retourna vers les trois Chamans. Durant le bref silence qui précéda ses paroles, chacun avait pu prévoir qu'il allait probablement passer du coq à l'âne. Il aimait toujours faire des petites pauses avant.

"Je suis fier de vous. Dîtes-moi. Dans l'hypothèse improbable et problématique qu'un demi-dieu fou de rage vienne nous attaquer pour enlever ma sœur, combien de temps nous faudrait-il pour évacuer toute l'île maudite dans l'Au-Delà ?" Il marqua une pause, souriant mais sombre. "Je vous laisse le temps de me trouver une bonne réponse. Vous avez jusqu'à... Hum. Jusqu'à ce que cette vaste blague devienne une réalité." Ce n'était qu'un avertissement. Pour une autre histoire, pour plus tard. Seulement l'angoisse que cette information qu'il avait eu le malheur de lire à la bibliothèque d'Ilios générait dans son cerveau n'était plus convenable. Il fallait qu'il pense à sa santé mentale, quand même.


1520 mots.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Mer 05 Fév 2020, 17:10



Il faut vouloir vivre et savoir mourir


« Oui, voilà, comme ça. » La Chamane sourit à Lilith. « Je ne te pensais pas vraiment manuelle. Je me suis toujours dit que tu serais mieux chez Raya. » commenta-t-elle. « Raya ? » questionna l’ancienne Reine avant de se raviser. « Je ne veux pas savoir pourquoi, en fait. Pour être honnête, je ne serais pas venue de moi-même. C’est mon Hozro qui m’a conseillée de faire un peu la paix avec moi-même. » « Un conseil avisé. » Faire la paix avec elle-même signifiait s’éloigner de l’Île Maudite, déjà. Elle était sur la Terre d’Edel depuis quelques jours. Elle était partie comme ça, sans vraiment avertir ses proches – qui n’étaient pas nombreux de toute façon, suivant un détachement de la tribu Delawam là-bas. Elle était déjà venue sur l’île mais elle avait l’impression que cela faisait des siècles. L’endroit avait bien changé. Les habitations étaient plus sophistiquées et l’agriculture y avait été implantée. « Avant de suivre Devaraj sur Awaku No Hi, je tenais un endroit un peu comme celui-ci. Il y avait une ferme et plusieurs champs. J’y accueillais les individus perdus dans leur existence. Ces dernières années, j’aurais sans doute pu m’y accueillir moi-même. Toute cette haine et toute cette rage accumulées… Je crois avoir fait de mauvais choix plus d’une fois. J’ai blâmé les Dieux pour ça. » Elles écossaient des petits pois au soleil, assises dans l’herbe grasse. « Les Ætheri ont sans doute voulu te tester. La foi est un combat de tous les instants à certains moments de l’existence. » « Sans doute. » Oui. Sans doute. Mais Lilith avait déjà vécu dans un Monde sans Dieu. Sa vision n’était donc pas la même que celle de la plupart des Chamans. Elle était plus vieille que Devaraj. « Tu as entendu parler de ce qu’il s’est passé sur l’Île Maudite ? » « Oui. J’étais présente lorsque la pierre a été volée. » Présente et grosse comme une vache laitière. Elle baissa les yeux sur son ventre un moment. Il commençait doucement à s’arrondir, bien qu’elle doive être la seule à s’en rendre compte pour l’instant. « Les Ætheri ont sans doute souhaité tester la foi de certains Chamans, qui ont échoué. Je me demande vraiment ce qui a pu justifier un tel comportement… » « Beaucoup de choses. Aussi croyant puisse-t-il être, je pense que tout homme a des failles et des aspirations. J’ai entendu dire que beaucoup critiquaient Aylimr pour ses ambitions sur la Terre d’Edel. Elle pourrait sans doute péché par Envie. Ce n’est pas dans les mœurs puisque la notion de propriété est particulière chez les Chamans mais… Chacun possède ses faiblesses. » Lilith réfléchit. « Je ne sais pas ce que les voleurs avaient à y gagner. Le peuple est censé être secret mais les Grands de ce Monde ne sont que très rarement dupes. Un Roi ne peut ignorer l’existence des Chamans. À partir de là, les tentations extérieures demeurent. » Mo’Uwa’Udo sourit. « On sent que tu as été une Ange. » Lilith sourit à son tour, ses doigts s’activant en même temps qu’elle discutait sur les cosses pour en faire sortir les pois.

« Tu es venue ici pour fuir le Roi ? » demanda la jeune femme, au bout d’un moment. « Pas vraiment. Peut-être. C’est un peu… étrange. J’ai l’impression de n’avoir vécu que pour lui jusqu’ici. J’ai quitté ma vie entière pour lui. Quand je regarde en arrière, je me dis parfois que j’aurais sans doute préféré ne jamais le rencontrer. » « C’est… » « Je l’aime. Vraiment. Simplement, je pense qu’il est temps pour moi d’arrêter de ne songer qu’à lui et d'imaginer ma vie qu’à travers lui. Je veux juste… évoluer, voir ce que je vaux sans lui. » « Tu ne comptes plus le voir ? » « Si mais… S’il veut me voir, il n’aura qu’à venir. Si son comportement me déplaît, je ne resterai pas en sa compagnie, aussi sacré et grand fusse-t-il. En attendant je veux simplement rester ici à aider pour l’agriculture et l’élevage. J’aimerais beaucoup en apprendre davantage sur les naissances. J’ai été plus d’une fois enceinte et mère. Je n’ai jamais fait de fausse-couches jusqu’ici mais, je ne sais pas, je trouve que je n’y connais rien. » « Beaucoup d’enfants divins. Et celui-là… » « Je ne sais pas ce qu’il en est. Il est du Suprême de l’Au-Delà mais ça restait un rituel alors… » Elle haussa les épaules. « Le fait est que je sens que ma grossesse est différente de la précédente. Pas d’envie de meurtre à l’horizon. » plaisanta-t-elle. « Tu es entre de bonnes mains avec nous. Nous veillerons à ce que tout se passe bien jusqu’au terme. » « Merci. »

Le temps passa un peu. Elles continuèrent à discuter de grossesse longtemps avant de revenir sur les pierres de connaissance. Elles évoquèrent également la situation des Ombres, nombreuses sur la Terre d’Edel. Plusieurs événements récents demeuraient inquiétants. Personne ne savait ce qu’il se passait vraiment. Une rumeur circulait sur la présence de la Déesse de la Vie sur l’île. Nul ne l’avait aperçue, pourtant. Puis, enfin, alors que le soleil commençait à décroitre, de plus en plus orangé à l’horizon, et après avoir parlé quelques minutes de la disparition inquiétante de Souw, elles échangèrent sur un autre sujet mystérieux. « Je n’en ai jamais vu, en tout cas. » affirma Lilith à propos de ces Esprits dorés qui parcourraient l’Île Maudite. « Moi non plus… Mon Hozro n’a pas l’air d’en savoir davantage. Certains Chamans en ont aperçu pourtant et tous disent qu’ils se sont enfuis… » « Il se passe des choses étranges en ce moment… » Comme d’habitude mais ces derniers temps avaient été particulièrement mouvementés. Il y avait beaucoup de rumeurs, pas que sur ces Esprits dorés. D’après les dires de certains, il y avait fréquemment des explosions sur l’Île, sans que personne n’en connaisse la cause. Certains avançaient également avoir aperçu des monstres écœurants. Il y avait eu l’apparition des navires Kazak, faits d’une matière qui sortait de l’ordinaire. Elle n’en savait pas plus. La Main de son frère avait eu le privilège de torturer son esprit durant des journées entières. Elle était aussi partie pour ça, pour éviter de croiser les futurs époux et épouses dans les couloirs de Zaowa, comme ça avait été le cas avec cet homme. Elle préférait se fermer à ces événements pour l’instant. Dans les champs, elle pouvait libérer ses pensées de tout ce qui concernait le Roi. Elle voulait juste retrouver sa stabilité et redevenir confiante en l’avenir, comme avant.

1105 mots
 
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Mer 05 Fév 2020, 21:46



Il faut vouloir vivre et savoir mourir




Un sourire carnassier passa sur les traits de Hoh’Arim’We alors que son regard se posait sur Ragnar. Le Chaman avait demandé à intégrer Zawa’Kar afin d’être formé militairement. Sans doute n’avait-il pas envisagé de changer de tribu pour l’instant mais il avait besoin de savoir se battre. Il avait commencé l’entraînement récemment et était mauvais. Il commençait à se renforcer au niveau musculaire mais manquait d’équilibre, un défaut qui le déstabilisait durant tous les exercices. La faiblesse se payait cher dans la tribu. Marche ou crève aurait pu en être la devise et son statut de fils du Suprême de l’Au-Delà ne le sauvait de rien. Peu importe, ils étaient des centaines. Pourtant, il était bien décidé à suivre les traces de son paternel et devenir quelqu’un d’important, si les Ætheri le voulaient. S’il désirait apprendre, il devrait endurer. Échouer n’était pas recommandé. Malheureusement, au début, l’échec était obligatoire. Il avait dû endurer quelques sévices, encore mineurs mais terriblement douloureux à ses yeux. « Raguä'Ragnar'Ok, tu vas venir avec nous. » « Où ? » « Tu verras. » Il n’avait pas à discuter les ordres. Hoh’Arim’We avait décidé qu’il irait alors il irait effectivement. Ce serait là une épreuve comme une autre, une occasion de tester le Chaman. Le Zawa’Kar plus avancé savait que le sang du Pion du Roi Fou risquait de couler. Tant mieux. S’il voulait en faire un guerrier, il devrait goûter le goût de la boue et celui de son propre liquide de vie. Il avait du chemin à faire afin d’égaler les compétences guerrières de son père. Rien n’était impossible mais ce n’était pas en honorant la Vie dans des orgies qu’il manierait correctement les armes et qu’il serait capable de tuer un homme à mains nus lors d’un duel. Était-il au moins capable de scalper le crâne de ses adversaires ? Hoh’Arim’We en doutait.

Ragnar se trouvait à présent sur un navire Kazak, une armure sur le corps. Son crâne avait été rasé et il portait des peintures de guerre. Ses mains tremblaient un peu, malgré ses croyances profondes envers les Ætheri. La mort n’était pas un problème. Il avait sans doute peur de souffrir avant de trépasser. Il devait croire en Haziel, aux volontés du Dieu de la Guerre et des autres Divins. S’il devait être torturé, c’est qu’il le méritait. S’il devait mourir, c’est que les Dieux avaient d’autres ambitions pour lui. Il serra les poings, son regard passant rapidement sur le visage de Hoh’Arim’We. Le Zawa’Kar ne semblait pas avoir peur. Il attendait qu’ils soient arrivés pour se déchaîner, pour suivre le chef de tribu dans la bataille. Ragnar pensa un instant qu’il devrait prendre exemple sur cet homme et se renforcer. Il avait peur, pourtant. Il détestait Lilith parfois. Elle l’avait trop couvé. Elle lui avait parlé d’autres cultures et il avait envie de se débarrasser de son intérêt pour les différents peuples des Terres du Yin et du Yang. Du peu qu’il avait vu, il ne voulait plus jamais les côtoyer, si ce n’était pour les tuer. Ces derniers temps avaient été compliqués pour lui. C’était aussi pour ça qu’il voulait se battre. Les orgies de Raoni ne suffisaient pas à lui faire penser à autre chose. Plusieurs événements le perturbaient et ils étaient tous reliés de près ou de loin à celle qu’il avait longtemps considéré comme une deuxième mère. Ce n’était plus le cas aujourd’hui. Il voulait devenir fort, se tourner vers les Ætheri encore plus qu’auparavant.

Lorsqu’ils arrivèrent sur la Banquise, Ragnar sentit la tension qui l’entourait. Son cœur battait à tout rompre dans sa poitrine. Il avait peur, il se sentait trembler. Il n’était pas le seul inexpérimenté à se trouver dans les rangs des guerriers Zawa’Kar mais, entouré de ces derniers, il ne pouvait pas se reposer sur la pensée que d’autres débutaient. Ça n’avait rien de rassurant face à la douleur et la mort. Il attendait alors que l’envie de reculer le prenait. Il se dit qu’il n’allait pas y arriver un long moment avant de renforcer son étreinte sur son arme. Il ne pouvait pas fuir. Il valait mieux mourir au combat plutôt que de s’attirer les foudres des Ætheri. Soudain, le Chaman écarquilla les yeux. Le signal avait été donné pour l’attaque. Quelques Zawa’Kar avait déjà touché le sol lorsque des Esprits quelque peu étranges foncèrent sur l’adversaire. L’apprenti resta circonspect un instant, méfiant devant cet étrange phénomène. Il ne connaissait pas tout, loin de rien, et savait se montrer humble face aux vides de sa culture. Pourtant, des Esprits comme ceux-ci, il n’en avait jamais vu.

Il n’eut pas le temps de s’y attarder que, déjà, Hoh’Arim’We le poussait en dehors de l’embarcation. C’était le moment. Le fils de Devaraj s’élança comme il put, entouré de colosses. Lorsque le cri de Zawa’Kar retentit, suivi de ceux qui faisaient partie de sa tribu, il en fut ébranlé au plus profond de sa chair. Ce cri de guerre, grave et profond, le fit frissonner. Son sentiment était intense et brûlant. Sa détermination s’en trouva renforcée et il partit à la guerre avec un semblant de courage qui disparut lors des premiers affrontements sérieux. Il avait beau avoir eu un élan guerrier, avoir ressenti une forme de force en lui, il n’en restait pas moins qu’un homme inexpérimenté. Grâce à l’action des Bángs, Ragnar put mener à bien sa mission quelques temps. Seulement, face au réveil de ceux qui avaient été sonnés, les choses commencèrent à se gâter. Il se prit un coup à l’arcade sourcilière, arcade qui se mit à pisser le sang ce qui contribua à l’aveugler. L’homme se débattit, moulinant avec ses bras devant lui alors qu’il ne voyait plus rien. Il prit un coup sur la tête et ce fut le noir complet. Hoh’Arim’We, de sa hauteur de colosse tout en muscles, ramassa celui qu’il considérait encore comme un gamin et le plaça avec désinvolture sur son épaule, continuant à se battre sans paraître dérangé par le corps lourd qu’il se trimballait.

1004 mots
Merci <3
 
Revenir en haut Aller en bas
Sól
~ Réprouvé ~ Niveau II ~

~ Réprouvé ~ Niveau II ~
◈ Parchemins usagés : 2030
◈ YinYanisé(e) le : 07/07/2016
Sól
Jeu 06 Fév 2020, 21:50


« Tiens, ajoutes ça et continues à mélanger. » ordonna la femme en tendant un bol à Eawi. L'adolescente s'en empara et observa son contenu avec concentration : des feuilles allongées au vert puissant et des champignons desséchés. Elle jaugea maladroitement des quantités avant de verser les plantes dans son propre bol, où une mixture odorante remplissait déjà la moitié du contenant. L'objectif de cet exercice était d'inculquer des connaissances à la brune, elle devrait apprendre à reproduire cet onguent seule dans quelques jours, lorsque sa mentor lui ferait passer un test. Entre cette concoction-ci et toutes celles qu'elle avait déjà appris, la chamane ne savait où donner de la tête. Les traditions de sa tribu se transmettaient exclusivement à l'oral, elle n'avait aucun support écrit pour essayer de se souvenir des ingrédients et des doses nécessaires à la préparations de ses soins. Cela compliquait souvent les choses pour la jeune femme. Elle n'était pas certaine de réussir à se souvenir de tout ce qui pourrait lui être demandé, et cela l'angoissait : décevoir son enseignante en avouant avoir oublié ses leçons serait le plus dur de tout. La gorge nouée, elle s'empara de son pilon et recommença à écraser sa bouillie verdâtre. « Tu as entendu les rumeurs ? » demanda la moins âgée des deux chamanes assises au côtés de l'apprenti guérisseuse. Le visage de la femme était soucieux, comme si ces fameux ragots l'angoissaient légèrement. « Lesquelles ? Il y en a tellement ces temps-ci. » « C'est vrai... On ne sait plus ou donner de la tête... » admit la cueilleuse en enroulant une cordelette autour d'un bouquet d'herbes. Les deux adultes continuèrent leur travail en silence quelques secondes. « Tu sais, ces esprits qui brillent... » « J'en ai entendu parler, oui. » acquiesça la plus expérimentée. Ses gestes à elle étaient vifs, précis. Elle triait les plantes avec aisance, sans avoir besoin de s'arrêter pour réfléchir. Un seul coup d’œil lui suffisait pour savoir ce qu'elle avait à faire. « Mais je n'ai jamais vu ces fameux Esprits. » Au ton qu'elle utilisa, ses deux disciples comprirent que Mo'Karohth'Uk ne croyait qu'à moitié à ces histoires. « C'est que... On en entend beaucoup parler, ces temps-ci... Ce n'est pas comme s'il s'agissait d'un seul hurluberlu racontant ses hallucinations... Mon Horzo a entendu plusieurs conversations. Il y a plusieurs témoins. » La vieille chamane fronça les sourcils, visiblement contrariée par les paroles de la plus jeune. « Certes. Je trouve tout de même étrange qu'on n'en ait jamais entendu parler avant. Les Esprits existaient bien avant que notre race ne vienne au monde. Et pourtant, nous n'avons jamais vu de telles anomalies avant. » « Peut-être que les Esprits en questions restaient enfermés dans l'Au-Delà jusqu'à présent ? Peut-être que là-bas, ils avaient l'air d'Esprits tout à fait normaux mais qu'en venant ici... Ils se sont découverts de nouvelles capacités ? » insista la demoiselle. « Peut-être. Dans tous les cas, je suis certaine que les gens qualifiés font ce qui est nécessaire pour comprendre de quoi il s'agit. Si les AEtheri essayent de nous faire passer un message au travers de ces fantômes, alors les oracles sauront nous le transmettre. D'ici là, il n'y a rien que nous ne puissions faire. » « Mon Horzo m'a aussi dit que... » Mo'Karohth'Uk claqua sa langue contre son palais. « Ton Horzo ferait mieux de ne pas laisser traîner ses oreilles là où elles ne sont pas censées être. » réprimanda la vieille femme. « Il pourrait lui arriver de mauvaises surprises. Ou bien t'en apporter à toi. » Wom'Libuya'Yo baissa la tête, légèrement vexée de se faire gronder de la sorte.

La femme âgée se tourna vers sa disciple. « Mets-y plus d'entrain ! » conseilla-t-elle à la fille du Suprême de l'Au-Delà. Eawi acquiesça avant de se concentrer sur ce qu'elle faisait. Elle s'était laissée distraire par la conversation des deux chamanes. Elle n'avait pas compris tout ce qui s'était dit devant-elle. Elle avait l'impression que les deux interlocutrices parlaient à demi-mots, comme si elles n'osaient parler franchement du sujet. En tout cas, elle se sentait totalement perdue. Contrairement à Wom'Libuya'Yo, elle n'avait aucun Horzo susceptible d'espionner ce qu'il se passait sur Awaku No Hi et lui reporter les informations importantes. Pour savoir ce qu'il se passait sur l'île, Eawi devait se contenter d'écouter les discutions des gens du village, ce qui n'était pas toujours très productif. Malgré son âge, elle était encore considérée comme une enfant, une novice. Lorsque l'on remarquait qu'elle s'intéressait de trop près à des sujets que l'on jugeait trop sérieux pour elle, on l'envoyait faire une autre activité ou bien éludait les réponses à ses questions comme si elle était trop jeune pour comprendre ce dont il en retournait... Ces réactions avaient de quoi l'agacer, et elle bouillonnait intérieurement de ne pas être mise dans les confidences. Elle n'y pouvait rien, néanmoins. Les choses étaient ainsi. Tout ce qu'il lui restait  faire, s'était prouver sa valeur. Et pour cela, elle devait réussir le test qui se profilait à l'horizon... Les choses seraient beaucoup plus simple si elle avait déjà trouvé un Horzo prêt à l'aider. Malheureusement, elle n'en était pas encore à ce stade non plus.
928 mots
Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t37253-davina
Invité
Invité

avatar
Jeu 06 Fév 2020, 23:40

Imala soupirait bruyamment alors qu'elle venait de rattraper son cadet, qui se débattait dans ses bras, non sans hurler quelques mécontentements. Elle avait envie de le relâcher pour qu'il aille s'éclater le visage au sol, lui permettant de se moquer de lui sans se prendre ses coups protestataires, comme elle le subissait actuellement pour lui faire relâcher sa prise, qui n'était pas si ferme que cela. La Chamane était seulement plus grande, en âge et en taille, pour parvenir à lui résister. Pourquoi en était-il toujours ainsi ? Quand elle s'était levé ce matin, elle n'avait rien senti de particulier, après tout. C'était une belle journée, comme une autre. Peut-être était-elle de bonne humeur ? Après un rapide repas et un échange de banalités autour de ce dernier, sa Famille s'était consacrée aux rituels matinaux. Ses prières étaient peut-être mauvaises ? On la punissait alors ainsi, sous des enfantillages et l'indiscipline de ce frère ingrat ? Elle était en train de travailler, tout en ayant une conversation avec des amis, avant d'être sommé de partir à la recherche de cette petite fripouille. La routine, en somme. Seulement, la Chamane aurait bien du mal à le convaincre d'abandonner sa nouvelle lubie du moment. Il avait envie de voir les légendaires cratères, convaincu qu'il pourrait en comprendre les secrets et y rencontrer un de ces Esprits brillants. Kalma avait juré en avoir aperçu un et refusait d'en démordre malgré les moqueries. Elle avait mis ça dans la tête de ce petit inconscient et maintenant, c'était elle qui récupérait les pots cassés.

Je veux voir les esprits qui brillent !
Non.
Si !
Non.
Alleeeeez !
D'accord.
Ouais !

Il s'était mis à sautiller partout dès l'instant où elle l'avait relâchée, faisant des grands bonds sauvages. Rien ne pouvait aller à l'encontre de son enthousiasme et de la manière simple et déconcertante pour laquelle son aînée avait abandonner son argumentaire aussi facilement. Sa résolution était fausse, évidemment. Imala n'avait pas l'intention de s'attirer les foudres de sa mère. Elle pouvait être effrayante lorsqu'elle était en colère. Avec le temps, elle avait comprit que c'était pour leur bien, mais les plus petits en avait une crainte certaine. Sauf cet idiot. Rien n'y faisait. A croire qu'il était posséder. L'ironie aurait été belle. Par contre, effectivement, elle avait l'intention de le ramener. Sa mère avait été claire là-dessus. Celle-ci était à cran avec les rumeurs, non pas qu'elle craignait les Hérétiques qui mettait la honte sur les siens, seulement ... de la bêtise de ceux qui ne connaissaient pas la prudence. Elle-même ne comprenait pas grand-chose aux derniers événements, c'était important, mais on ne lui disait que le strict minimum, sans grandes explications. Comme si c'était tabou. Juste que ... Bah, ils étaient les meilleurs, voilà ce qu'elle retenait. Les vrais Chamans, c'était eux. Son silence laissait songeur son frère, dont les sourcils se froncèrent. Que faisait-elle ? Pourquoi n'y allaient-ils pas immédiatement ? Son cadet attendait une mise en place d'un plan pour débusquer ces Esprits qui faisaient parler d'eux. Imala sourit.

Qu'est-ce qu'il y a ? Tu ne veux pas rentrer ?
Tu as dis qu'on allait aller les voir !
Oui, mais ... Pour les voir, comme ils brillent d'une aura luminescente ... Il faut y aller la nuit !

Son petit interlocuteur la regardait, interloqué. Il mit son index contre sa bouche, son menton reposant sur sa main, essayant de se donner un air adulte, alors qu'il était simplement borné.

Oh, mais ... oui ! Tu as raison !

Sauvée par la logique. Bien entendu, jamais elle n'irait se promener la nuit dans les environs, surtout avec les récents événements. Et son cadet dormirait de toute manière comme une souche, il oubliait rapidement et tout rentrerait dans l'ordre dans quelques temps.

Je te connais, Imala, t'as menti !

Son sourire se figeait. Quelque chose la trahi, la Chamane ne savait pas ce que c'était. Son sourire en coin, son soupir de soulagement, son corps détendu ? Zut. Son petit manège allait de moins en moins bien marcher avec lui, son ingéniosité allait connaître la bannière de sa malignité, c'était certain. Tant pis ... Elle le traînerait jusqu'à la maison, dans ce cas ! Seulement, elle eu à peine le temps de réagir qu'il fit quelques bonds en arrière. Il bombait le torse.

Je vais y aller tout seul ! Je suis un homme, je pleure plus et j'ai pas peur !

Et il tira la langue en reculant à nouveau, tandis que ce fût elle qui eu les sourcils froncés. Ah non, hein. Elle fit un pas pour se relancer à sa poursuite, avant de le voir disparaître sous ses yeux, la paralysant directement. Un tas de feuilles dissimulait visiblement un danger qui leur avait été alors invisible. Une ravine. Son coeur s'était arrêté en même temps que sa respiration, seul un cri émergea de sa gorge après quelque secondes, presque inhumain, quelque chose ressemblant à son nom. Elle se précipitait. Celui-ci venait tout simplement de chuter, mais ce qu'elle avait prit pour une immense crevasse n'était profonde que d'un mètre. Rien de grave, il avait seulement glisser contre son bord, mais sa réception s'était mal passée. Imala était complètement affolée, mais tentait de ne rien montrer alors qu'elle le rejoignit, son cadet, lui, eu d'abord la surprise marquant ses traits, puis une vive douleur et les larmes se mettaient à couler de ses joues. Ses bonnes résolutions envolées, ce dernier se mis à pleurer. Rien de cassé. Cela soulageait cette grande soeur protectrice.

Tu es pire que le Malchanceux ! dit-elle en souriant, malgré ses tremblements.
T...T'es méchante ! renifla-t-il. Vilaine !
Allons, allons, dit-elle en venant à ses côtés. Les Esprits ont voulus apaiser un esprit téméraire qui n'écoute pas ses aînés. Que cela te serve de leçon.

Imala voulu le prendre dans ses bras, il la repoussait, mais elle insistait et cela se terminait en douceur. Cette mésaventure avait eu au moins le bon de mettre un terme à son aventure. Il était définitivement l'heure de revenir chez eux. Lorsqu'elle eu apaisé ses larmes, ce dernier nettoyait son visage avec ses mains. Ils discutèrent, le temps pour lui de reprendre une meilleure contenance. Elle était patiente et à l'écoute, une chose importante, en son sens, pour une Souw. Son cadet était ... plein de choses en raison de son âge, mais cela ne voulait rien dire. Elle aussi avait été turbulente, autrefois. Elle avait juste appris, car l'existence était un apprentissage. Autant dans la Vie que dans la Mort. Ils avaient le temps ... Peut-être. Lorsque la faim commencèrent à les tirailler, son frère vint à lui demander qu'ils rentrent à la maison. Rien ne changeait. La Chamane sourit avant de se redresser, s'agenouillant en lui tournant le dos. Sa blessure ... Ce n'était pas grave à première vue, mais on ne savait jamais. Elle préférait que la prudence soit de mise. Il n'était pas si lourd.

Ne sois pas fâché après moi ... , dit-il en passant ses bras autour de ses épaules.
Je ne le suis pas. Rentrons à la maison et regardons ce qu'il en est au coin d'un bon feu !

Lorsqu'elle se redressait, se disant que finalement, il avait prit du poids, ce petit blessé fini par demander la chose qui lui brûlaient les lèvres.

Et ... Les Esprits brillants ? On les verras quand ?

Il n'avait peut-être pas encore totalement abandonné.

... Nous les chercherons une autre fois, sourit-elle.

Imala profitait de la lumière pour escalader le petit espace qui les séparait de la plaine pour réaliser le chemin inverse à ce qu'elle avait réaliser avant de le retrouver. Des Esprits aussi étranges étaient-ils réels ? Est-ce que cette question avait du sens ? ...Peut-être auraient-ils une réponse. Une autre fois.

1420 mots
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Sam 08 Fév 2020, 12:57




— Bonjour, Monsieur. Je vous ordonne de me laisser sortir. La petite fille gonfla ses joues, les yeux plissés. Elle rajouta avec empressement. Tout de suite.

Du haut de ses deux-mètres-dix, le soldat Zawa'Kar qui avait été puni à la garde des enfants baissa les yeux sur la petite chose qui semblait vouloir lui parler. Il haussa les épaules et l'ignora royalement, ce qui agaça profondément la jumelle. Elle changea de stratégie et opta pour la menace, qu'elle avait observé plusieurs fois chez les adultes.

— Si vous continuez de m'ignorer, je vais demander à Devaraj de vous couper le bras qui vous sert à combattre. Cette fois-ci, le soldat ne put dissimuler un rire moqueur, ce qui n'arrangea pas l'humeur de Zeli'Am'Ya, qui de rouge passa à cramoisie, et se mit à taper du pieds.  

— Vous êtes le plus nul des nuls, d'abord ! hurla-t-elle dans un cri aigu avant de tourner les talons sans autre choix.

Ils étaient enfermés dans une cour intérieure du Palais, une sorte de grand jardin considéré comme tout à fait sûr, où les enfants venaient souvent jouer. Considérant la situation tendue, tous les enfants du Palais avaient été ramenés ici. Cela faisait beaucoup, d'enfants. Heureusement, l'espace entre les murs du Palais et la roche contre laquelle l’immense bâtiment était construit était grand. Des arbres y poussaient autour d'un ruisseau qui s'écoulait en tournant sur des berges vertes d'herbes et de fleurs. Le jeu préféré des petits Chamans consistaient à grimper le plus haut possible sur les arbres et la roche, afin d'espérer en vain atteindre le toit. C'était ce à quoi s'éclataient en ce moment son frère jumeau et cet insupportable Devaraj Junior, accompagné par les cris d'encouragement des enfants de Raoni. Elle détourna le regard, dégouté. Elle se fichait bien de grimper et sauter partout. Elle voulait sortir et voir ce qu'il se passait réellement dehors.  Mais la seule sortie était cette porte fermée dont la clé devait être dans la poche de cet affreux spécimen guerrier. C'était tellement injuste !

Je ne suis pas le plus nuls des nuls. Elle sursauta à la voix du soldat qui s'était silencieusement déplacé derrière elle. Une main calleuse la souleva sans ménagement par le col jusqu'à ce qu'elle puisse regarder l'homme dans les yeux. Elle ne pesait pas plus qu'une plume.

Mais ! Lâchez-moi ! Elle se débattit, effrayé par les yeux rougies et méchants de l'homme, qui au lieu de lui obéir, s'amusa à la secouer avec un sourire sadique.

Non. Il semblait la jauger comme si elle n'était qu'une vulgaire marchandise sur l'étal d'un vendeur de patates. Finalement, il la reposa brutalement et annonça son terrible verdict.

Tu es trop faible. Mes enfants à moi, il savent déjà manier la hache. Ce fait avait l'air de le rendre fier.

Les sourcils froncés, Za remit brusquement le col de sa robe en place.

Je peux parfaitement manier la hache. Heureusement qu'aucun autre enfant suivait la discussion.

Ah oui ? Le soldat semblait parfaitement se prêter au jeu, ce qui la poussa à espérer qu'elle pourrait peut-être le séduire comme cela pour lui demander les clés de la porte. Seulement, l'homme détacha l'arme qui pendant dans son dos large, et posa la hache à la verticale. Le bout du manche en bois poli et sculpté se posa sur le sol pierreux. Tiens.

Elle ouvrit la bouche pour protester. Une vraie arme ? Jamais personne ne leur avait permit d'approcher un couteau ou même un coupe papier et voilà que cet homme leur donnait sa hache de guerre, qui avait déjà dû gouter le sang de nombreuses personnes et qui devait être aussi aiguisée que le poignard d'un Alfar. Elle avança timidement la main pour toucher le manche en s'imaginant les batailles qu'il avait dû vivre. Mais à ce moment précis, Devaraj Junior, qui avait enfin remarqué leur petite discussion, bondit de son arbre jusqu'à eux avec une pirouette aussi dangereuse que ridicule. Cet enfant grossier la bouscula avec violence.

Qu'est-ce-que c'eeeeeeest ? Ça à l'air marrant ! Il lui arracha la hache des mains, voulu la soulever et manqua de l'embrocher alors que son corps basculait, emporté par le poids de l'objet.

Cela fit rire le soldat, qui reprit cependant bien vite sa précieuse possession pour leur céder à la place une hache plus petite et rudimentaire, qui avait l'air, aussi imprudent que cela puisse paraître, taillée exprès pour les enfants.

Les mains comme ça, tu tiens le manche trop haut, corrigea-t-il en montrant au blondinet surexcité. Le coup doit être porté plus fort, en biais. Son élève était aussi mauvais qu'inattentif.

Moi aussi je veux une hache ! Pousse-toi ! Je veux une hache ! Je veux une hache ! Zeli'Am'Yl était descendu de son perchoir moins rapidement, inquiet de voir sa sœur maltraitée par son rival et de se voir piquer l'obtention d'un nouveau jouet. Il savait faire des caprices. Et les gagner.

Bientôt, tout les enfants se trouvèrent une arme, des lances en bout de bois ou des tomahawks construits à la va-vite. Ils s'étaient mit en deux lignes, face à face, et reproduisait en criant les figures de combat du guerrier. Za aussi avait finit par céder et se battait contre son frère. L'excitation et la possibilité d'apprendre quelque chose d'interdit et d'intéressant lui avait fait oublier les clés et son ennui.

Un deux ! Un deux ! Plus de nerfs ! Coup en avant pour les méchants, coups en arrière pour les nuls, salutation pour les héros ! Il semblait prendre cet entraînement tout à fait au sérieux. Repos ! cria-t-il en voyant les visages rougies par l’effort la sueur couler sur les joues. Maintenant, nous allons apprendre à préparer des flèches, car il faut toujours se rendre utile, même en se reposant.

Plusieurs heures plus tard, le Palais s'éveilla de sa sieste sous le retour des troupes et sortit peu à peu de sa torpeur. Absorbé dans leurs constructions, le soldat et les enfants étaient assis dans l'herbe à l'ombre des arbres, étrangers aux bruits qui leur provenaient des couloirs. Zeli'Am'Ya avait finit par gagner sa place sur les genoux de l'homme, non sans fierté. Elle triturait distraitement les colliers d'os qui pendaient sur le torse du soldat, avant d'être brusquement éjectée de son trône. Ce dernier sursauta brusquement, portant par réflexe sa main sur le manche de son arme, lorsque la porte s'ouvrit de l'extérieur. Il se leva avec confusion en reconnaissant le visage de son souverain, et, rouge pivoine, s'agenouilla en bredouillant une salutation. Il aurait dû se tenir droit comme un piquet à côté de l'entrée et non assit au milieu des gamins... Devaraj dévisagea la scène avec un drôle d'air. Il s'avança prestement, fronça les sourcils, laissant présager le pire. Plus personne n'osait bouger ni parler. Il semblait chercher quelque chose... Finalement, il contourna un des arbres et souleva un sac. Non, un enfant qui piailla pour montrer son désaccord.

Ne faîtes pas attention à moi. Je viens récupérer cette chose qui n'a rien à faire ici. grommela-t-il en portant Devaraj Junior par le col, à bout de bras, comme s'il transportait un sac puant qui avait la peste.

Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas
 

[Événement] - Il faut vouloir vivre et savoir mourir | Partie II

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» [Événement] - Il faut vouloir vivre et savoir mourir | Partie I
» Vivre et mourir [ PV Elisha & guests ]
» Rencontre avec Alyska (vivre ou mourir, c'est à elle de le choisir)
» [Événement - Métier] Le Savoir Faire
» [Test VI-3] - Au poker, il faut savoir bluffer.
Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Le pouvoir du Yin et du Yang :: Zone RP - Mers :: Mers - Ouest :: Mer Maudite :: Awaku No Hi-